Fiche Curie Belgique
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Fiche Curie Belgique
MINISTERE DES AFFAIRES ETRANGERES ET EUROPEENNES AMBASSADE DE FRANCE EN BELGIQUE FICHE BELGIQUE I- Organisation de l’enseignement supérieur et organisation des études Depuis la création de la Belgique en 1830, la loi belge de l’enseignement supérieur de 1835 reconnaît deux universités d’État (créées en 1817) : Université de Liège et de Gand, une université catholique (Leuven) et une université libre à Bruxelles. L’enseignement était dispensé en français, destiné aux classes bourgeoises. En 1930, l’Université de Gand devient une université néerlandophone. Dans les années soixante, les universités deviennent plus autonomes et le nombre de jeunes augmente considérablement. De nouvelles universités et Hautes Écoles sont créées et les universités unitaires se séparent (Louvain et Bruxelles). Une organisation fédéralisée Depuis 1993, la Belgique est un État fédéral qui a réparti ses compétences sur 3 niveaux : l’autorité fédérale, les communautés (francophone, néerlandophone et germanophone) et les régions (région wallonne, Flandre et région Bruxelles-Capitale). En ce qui concerne l’enseignement supérieur et la recherche fondamentale, les compétences sont attribuées aux communautés qui possèdent chacune leur propre politique de gestion et de financement. Malgré une organisation communautaire, le système en application est comparable entre les trois communautés de Belgique et se décline en deux composantes : la formation universitaire et la formation non universitaire. - Pour l’enseignement supérieur universitaire, la structure des études est proche des systèmes européens suite à la mise en application du processus de Bologne depuis la rentrée 2004. Un 1er cycle de trois années, délivrant le grade académique de Bachelier (correspondant à une Licence française du système LMD) après l’obtention de 180 crédits ECTS. Un second cycle, constitué de 120 crédits ECTS et d’une durée de 2 ans pour l’obtention du grade académique de Master. Toutefois, pour certaines filières, il existe encore des cursus en un an délivrant 60 crédits ECTS, avec la possibilité d’une année de spécialisation supplémentaire : Master complémentaire ou « Advanced Master » (60 crédits ECTS supplémentaires). Un troisième cycle de trois ans minimum mène alors à un grade de Doctorat. Des écoles Doctorales ont été mises en place suite à la réforme de Bologne aussi bien en Flandre (2007) qu’en communauté française (2005). - L’enseignement supérieur non universitaire est principalement dispensé dans les Hautes Écoles (ou Hogeschoolen en flamand). Elles proposent principalement des formations de type court jusqu’à un niveau de Licence professionnalisée en 3 ans (obtention de 180 crédits ECTS), et aussi quelques cursus de type long, Master de spécialisation en 1 ou 2 ans (obtention de 60 ou 120 crédits ECTS). En Communauté française de Belgique, les autres établissements non universitaires sont les Instituts supérieurs d’Architecture et les Écoles supérieures des Arts. Les réseaux d’enseignement Les réseaux correspondent au pouvoir organisateur de l’enseignement et au pouvoir subventionnant l’enseignement. D’une façon générale tous les établissements de type universitaire ou non universitaire (haute école) sont subventionnés par les communautés. Le diagramme suivant présente l’organisation en réseaux d’enseignement : Établissements subventionnés par la Communauté Établissements organisés par la Communauté Établissements Libres Confessionnels Non Confessionnels La communauté française de Belgique Seuls les établissements habilités à dispenser un enseignement organisé ou subventionné par la Communauté française peuvent porter le nom d'université, faculté, académie universitaire, haute école, institut supérieur d'architecture ou école supérieure des arts. L’enseignement universitaire Les universités L’enseignement universitaire en Communauté française de Belgique était dispensé dans 9 universités pour l’année académique 2007/2008 : Nom de l’Université Université de Liège (ULg) Université Catholique de Louvain (UCL) Université Libre de Bruxelles (ULB) Université de Mons Hainaut (UMH) Faculté Universitaire des sciences agronomiques de Gembloux (FUSAGx) Facultés universitaires Notre-Dame de la Paix (FUNDP) Faculté Polytechnique de Mons (FPMs) Facultés Universitaires Saint-Louis (FUSL) Facultés universitaires catholiques de Mons (FUCaM) Total Nombre d’étudiants 15 516 20 799 20 241 2 782 Nombre d’étudiants français 1 655 1 318 1 836 108 994 44 4 948 910 2 268 1 265 164 13 57 14 69 723 5 209 er Situation au 1 décembre 2007 du nombre d’étudiants dans les universités francophones (Source : Cref) On constate depuis 2 ans (entre la rentrée 2005 et 2007), une augmentation du nombre total d’étudiants (environ + 4%) en particulier aux Facultés Universitaires Saint-Louis situés à Bruxelles (+ 30%). Le nombre d’étudiants français a également augmenté notamment à l’Université Libre de Bruxelles et l’Université Catholique de Louvain principalement dans les filières sciences humaines et sociales. Seules l’Université de Liège, l’Université Catholique de Louvain et l’Université Libre de Bruxelles sont des universités dites « complètes », c’est à dire qu’elles disposent de facultés permettant de dispenser des enseignements dans tous les domaines. Les académies et leur dynamique Les académies La mise en œuvre du processus de Bologne dans l’enseignement supérieur en Communauté française de Belgique a vu la publication du Décret du 31 Mars 2004, « définissant l’enseignement supérieur, favorisant son intégration à l’Espace européen de l’enseignement supérieur et refinançant les universités », qui instaure des académies. Trois académies ont officiellement vu le jour le 9 mars 2005, par le « décret du Gouvernement de la Communauté française rendant publique la liste des académies universitaires et leur composition », publié au moniteur Belge le 26 Mai 2005. Ces académies sont les suivantes : - - L'académie universitaire « Wallonie-Bruxelles », composée de l'Université Libre de Bruxelles, l'Université de Mons-Hainaut, et la faculté Polytechnique de Mons L'académie universitaire « Louvain », composée de l'Université Catholique de Louvain des Facultés Universitaires Notre-Dame de la Paix à Namur, des Facultés universitaires Saint-Louis, et des Facultés universitaires catholiques de Mons L'académie universitaire « Wallonie-Europe », composée de l'université de Liège et de la Faculté universitaire des sciences agronomiques de Gembloux. Les fusions En Communauté française, les processus de fusion sont déjà amorcés dans les trois académies : - L'université de Mons est née de l'association de l'Université de Mons-Hainaut et de la Faculté Polytechnique de Mons, elle consolide le pôle universitaire montois qui, dès la rentrée 2009-2010, prendra place dans le nouveau paysage universitaire L’université de Mons a été officiellement créée par le décret du 25 novembre 2008. Elle existe administrativement depuis le 1er janvier 2009 et sera opérationnelle dès la rentrée académique 2009-2010. - La Faculté universitaire des Sciences agronomiques de Gembloux a été intégrée à l’Université de Liège en 2009. Elle deviendra la 8ème faculté de l’ULg dès la rentrée 2009-2010, tout en gardant une large autonomie. - Le projet de fusion des 4 universités de l'académie de Louvain (UCL, FUNDP, FUSL et FUCaM) a été annoncé en janvier 2007. Elle devrait avoir lieu à l’horizon 2010 (au plus tard en 2015) et donner naissance à l’Université de Louvain. L'objectif de ces fusions est d'accroître la visibilité internationale, de faciliter l'accès aux réseaux de recherche européens et internationaux et de renforcer l’engagement dans leurs missions d'enseignement, de recherche et de service à la société, dans la lignée du décret de Bologne. De plus, pour les universités incomplètes de tailles plus réduites, il peut s’agir d’un moyen de développer une grande université, présentant une offre de formation exhaustive, développant l’attractivité auprès des étudiants étrangers. La fusion permettra de créer des programmes alliant les spécificités de chaque université, de façon à ce que les étudiants réalisent le premier cycle (licence) dans une université proche de leur domicile, et puissent, en fonction de leurs aspirations, suivre les enseignements de spécialisation (master et doctorat) sur un autre site. Cette fusion permettra d'optimiser les budgets, en évitant les doublons dans la mise en place de formations ou la création de laboratoires de recherche identiques, au sein d'une même académie. Les universités espèrent ainsi pouvoir contribuer à une recherche de pointe et développer une masse critique leur permettant de participer à des programmes de recherche européens et internationaux plus importants. Qu'il s'agisse de la ministre de l'enseignement supérieur, des recteurs, des représentants des enseignants ou des étudiants, chacun s'accorde à dire qu'il s'agit là d'une suite logique de la création des académies. A terme, quatre grandes universités devraient voir le jour. Certains estiment même qu’il s’agit là d’une étape vers la création d'une ''confédération des universités francophones''. Mécanismes de financement1 Toutes les universités sont subventionnées par la Communauté française de Belgique, par le biais d’une allocation de fonctionnement. L'allocation de chaque institution comprend deux parties : - une partie fixe. Cette partie fixe est revue tous les dix ans en fonction des allocations réellement accordées aux institutions au cours des dix années qui précèdent la révision. La première révision aura lieu en 2016. Le montant de base pour la partie fixe de l'allocation annuelle de fonctionnement est fixé à 102 175 000 euros pour les années budgétaires 2006 à 2015, pour l’ensemble des 9 universités financées par la Communauté française de Belgique. À partir de l'année budgétaire 2016, la partie fixe de l'allocation sera versée à l'académie universitaire à laquelle appartient l'institution. - une partie variable, en fonction du nombre d'étudiants régulièrement inscrits. Le montant de base pour la partie variable de l'allocation annuelle de fonctionnement est fixé à 308 millions d’euros, pour l’ensemble des neuf universités de Communauté française de Belgique. 1 Décret définissant l'enseignement supérieur, favorisant son intégration à l'espace européen de l'enseignement supérieur et refinançant les universités Organisation des études Suite à la publication du « Décret Bologne » du 31 Mars 2004, la Communauté française de Belgique organise l’enseignement supérieur universitaire en 3 cycles, comparables au système LMD mis en place en France. Avant Candidature Aujourd’hui Baccalauréat (Licence) Licence Master C’est à partir de la rentrée académique 2007 que sont généralisés, en Communauté française de Belgique, les masters. Schéma de l’organisation des études en Communauté française de Belgique : Master en 1 an ou master en 2 ans Il existe deux types de formations qui donnent droit au grade académique de master obtenu en 60 ou 120 crédits qui peuvent être acquis respectivement en une ou deux années d'études au moins. Le premier, appelé master 60, a été installé par les recteurs sur demande des étudiants francophones de Belgique, qui ne souhaitaient pas voir la durée des études allongée suite au passage au système LMD. Ce master 60 donne droit au grade académique de master, mais le supplément au diplôme laisse apparaître que ce titre académique est décerné suite à un master réalisé en un an obtenu avec uniquement 60 crédits (il est précisé sur ce document le volume horaire, les crédits ECTS et les résultats obtenus). Ce master 60 est naturellement voué à disparaître, car les étudiants, souhaitant voir leurs diplômes largement reconnus, se tournent vers les masters en deux ans, appelés master 120. Les masters 60 disparaissent au fur et à mesure que la demande des étudiants pour ces formations décroît. La formation doctorale En Communauté française de Belgique, le Fonds national de la Recherche scientifique (FNRS) gère les vingt écoles doctorales qui regroupent les écoles doctorales thématiques. Les commissions du FNRS accréditent les Écoles doctorales afin d’offrir des garanties sur la qualité des formations. Le décret de Bologne prévoit également que ces formations sont encadrées par des « Académies » (association d'universités) et fournies par des « Écoles doctorales » (structures de recherche et d'enseignement regroupant, par domaine, les trois académies citées précédemment). Afin de s’adapter aux mutations de la recherche qui se veut de plus en plus interdisciplinaire, il a été proposé d'organiser, en aval, des « Écoles doctorales thématiques » qui répondent de manière plus appropriée à l'évolution récente des savoirs (par exemple, une Ecole doctorale en neurosciences). Les universités, pour leur part, restent responsables de l'inscription administrative des doctorants, de l'encadrement de la recherche doctorale et de l'évaluation conduisant à l'obtention du diplôme de docteur. En résumé, les écoles doctorales se veulent de plus en plus interuniversitaires, interdisciplinaires et internationales. L’enseignement non universitaire L’enseignement supérieur organisé hors universités poursuit une finalité professionnelle ou artistique de haute qualification. Il est proposé dans 29 Hautes Écoles, 4 Instituts Supérieurs d’Architecture et 17 Écoles Supérieures des Arts reconnus et subventionnés par la Communauté française de Belgique. L’enseignement dispensé dans les hautes écoles est organisé selon les modalités précisées dans le décret du 5 août 1995 « fixant l'organisation générale de l'enseignement supérieur en hautes écoles », modifié par le décret du 30 juin 2006 modernisant le fonctionnement des hautes écoles. Les hautes écoles proposent deux cycles de formation : le cycle court ou le cycle long. Les cursus de type court sont organisés en un seul cycle. Ils comprennent 180 à 240 crédits qui peuvent être acquis respectivement en trois ou quatre années d'études au moins et sont sanctionnés par le grade académique de bachelier, équivalent à la licence professionnelle française. Les grades et titres sanctionnant des études de cycle de type long sont des grades de master. Le cursus permettant d’accéder à ce grade académique de master est appelé master 60 ou master 120 selon que la formation proposée s’étale sur quatre ou cinq années. Les hautes écoles dispensent des enseignements à finalité professionnelle dans de nombreux domaines. Il existe actuellement trente hautes écoles en Communauté française de Belgique, proposant 124 formations de type court et 30 formations de type long. Certaines de ces formations sont proposées par plusieurs établissements. La filière « Traduction et interprétariat » est dorénavant dispensée dans les universités depuis la rentrée 2007-2008 en lieu et place des Hautes écoles. Dispositions particulières du système d’enseignement Équivalence des diplômes L’équivalence de diplôme est requise pour une inscription en premier cycle (université ou hautes écoles). Lors d’une inscription dans une formation d’enseignement supérieur en Communauté française de Belgique une équivalence des diplômes obtenus en France est généralement demandée par l’établissement belge lors de la procédure d’inscription. Des discussions sont en cours afin de résoudre le problème des équivalences des diplômes, notamment au niveau du Baccalauréat. Études paramédicales La communauté française de Belgique offre des formations dans les domaines paramédicaux et la médecine vétérinaire, dont la qualité est reconnue au niveau européen. Cependant, la proximité géographique et linguistique avec la France, ainsi que les modalités d’accès à ces formations font des établissements de la Communauté française proposant ces cursus une destination privilégiée pour les étudiants français. Le gouvernement de la Communauté française a décidé d’instaurer un décret limitant à 30% le nombre d’étudiants ne résidant pas en Belgique (Décret du 16 juin 2006 régulant le nombre d’étudiants dans certains cursus de premier cycle de l’enseignement supérieur). L’adoption de ce décret vise à réguler le nombre d’étudiants non résidents dans certaines formations de l’enseignement supérieur : Études vétérinaires, kinésithérapie, podologie, audiologie, ergothérapie, logopédie, sage-femme et éducateur spécialisé. Ce décret prévoit : Instauration d’un quota de 30% d’étudiants non résidents Tirage au sort des candidats trois jours précédant la rentrée universitaire Remarque : Depuis la rentrée 2008, est considérée comme résident une personne ayant passé 15 mois en Belgique avec une activité professionnelle avant la rentrée universitaire (au lieu des 6 mois au préalable). Plus d’informations : - Contenu des programmes et la liste des établissements d’enseignement supérieur en Communauté française de Belgique : www.enseignement.be. - Équivalence des diplômes : www.equivalences.cfwb.be Contingentement dans certaines filières paramédicales : http://www.simonet.cfwb.be/index.html?page=123 La communauté flamande En 2007-2008, près de 180 000 étudiants suivaient des formations dans les 22 Hogeschoolen et les 7 universités flamandes. L’enseignement universitaire L’enseignement universitaire en Communauté flamande est dispensé dans 7 universités qui, contrairement à la Communauté française de Belgique, ne sont pas organisées en académies. Le décret du 4 avril 2003 relatif à la restructuration de l'enseignement supérieur en Flandre liste les sept institutions pouvant prétendre à se dénommer « université » et se faire connaître en tant que telle : Nom de l’Université Nombre total d’étudiants* Nombre d’étudiants étrangers Nombre de facultés Universiteit Antwerpen (UA) 9 426 1 101 7 Universiteit Gent (UG) 24 836 1 373 11 Katholieke Universiteit Leuven (KUL) 29 455 2 857 14 Universiteit Hasselt (UH) 1 359 59 3 Transnationale Universiteit Limburg (tUL) 684 209 2 Katholieke Universiteit Brussel (KUB) 521 66 4 Vrije Universiteit Brussel (VUB) 7 724 669 8 74 005 Total * Population étudiante pour l’année académique 2007/2008 6 334 Parmi le nombre total d’étudiants, la plupart (87% soit 64 372 étudiants) suivent des filières classiques en licence ou master, les autres sont en formations doctorales (4,4%). Le chiffre restant correspond à d’autres types de formation (formation tout au long de la vie, Master de spécialisation…). La Transnationale Universiteit Limburg est une institution binationale fondée par la Flandre et les PaysBas. Elle fait officiellement partie des institutions reconnues par la Communauté flamande. On dénombre 3 universités complètes en Flandre qui couvrent toutes les disciplines et tous les cycles de formations : la Katholieke Universiteit Leuven, la Vrije Universiteit Brussel et l’Universiteit Gent. Les statistiques publiées par les autorités flamandes ne permettent pas de déterminer le nombre d’étudiants français dans chaque université. Néanmoins, un total de 279 étudiants français était inscrit dans l’ensemble des établissements d’enseignement supérieur, hors programme Erasmus, pour l’année académique 2007-2008. Les Hogeschoolen Les 22 Hogeschoolen délivrent les diplômes de bachelor et de master professionnel. Ces formations préparent les étudiants à entrer directement dans le monde du travail, dans des domaines spécifiques : l’industrie, l’éducation, l’économie et le commerce, l’agriculture, les domaines paramédicaux et sociaux, l’informatique, les arts appliqués et les médias. Elles sont tournées vers l’entreprise et comprennent généralement des périodes de stage. Les Hogeschoolen proposent également des masters de spécialisation en un an, représentant un volume de 60 ECTS. Il s’agit de l’équivalent des cycles longs des Hautes écoles de Communauté française de Belgique. Plus de 100 000 étudiants étaient scolarisés dans les Hogeschoolen en Flandre en 2007-2008 dont 3,4% d’étudiants étrangers. Organisation des études La communauté flamande est signataire de la déclaration de Bologne. Le parlement flamand a adopté le 4 avril 2003 un décret sur l’enseignement supérieur mettant en place les nouveaux grades académiques de bachelier (bachelor) et de master. Cette nouvelle structure a été introduite dès l’année académique 2004/2005, mais pour certains programmes, la mise en place pourrait durer jusqu’en 2010. C’est le cas pour les masters, qui pour la quasi totalité, sanctionnent actuellement quatre années d’études supérieures, alors que le titre académique de master délivré après cinq années fait figure d’exception. La mise en place du Master en deux années est progressive et varie selon les différentes facultés. De même, le doctorat peut être délivré après 120 crédits ECTS, après une durée minimum de thèse de deux ans, mais le plus souvent en trois ou quatre ans. Le schéma suivant reprend l’ensemble de la structure de l’enseignement supérieur flamand. : La communauté flamande propose différents bachelors et masters : les bachelors professionnels, les bachelors académiques, les bachelors complémentaires ou de spécialisation (advanced bachelors), les masters professionnels, et les masters académiques. Les diplômes professionnels et certains diplômes complémentaires ou de spécialisation sont délivrés après un enseignement suivi dans les Hogeschoolen. Les titres académiques sont délivrés par les universités, à l’exception de certains advanced bachelors qui peuvent être réalisés dans les deux types d’établissement dans le cadre d’accords de coopération entre une université et les Hogeschoolen. Il existe également des programmes passerelles permettant aux étudiants ayant suivi une formation professionnelle dans une Hogeschoolen de poursuivre leurs études de master dans le cadre académique d’une université. Les écoles doctorales : Le processus de Bologne et la stratégie de Lisbonne ont engendré une restructuration du doctorat en Flandre. Les écoles doctorales flamandes ont toutes été crées sur le même principe à la rentrée 2007. Elles ont plusieurs objectifs communs en perspective : former un large panel de chercheurs, en sélectionnant les meilleurs étudiants veiller au développement de compétences adaptables au milieu professionnel développer des collaborations internationales (mobilité des doctorants, co-tutelle de thèses…) Dans les universités flamandes, plusieurs structures ont été crées : - écoles doctorales : une à l’Université d’Anvers, trois à la VUB, cinq à l’Université de Gand et trois à la KUL. Des programmes doctoraux sont obligatoires pour le développement de compétences spécifiques et les universités veillent à l’employabilité des docteurs. - Bureaux centraux des doctorants (une à la VUB et une à l’université d’Hasselt) apportant un appui administratif et proposant des formations pour le développement de certaines compétences complémentaires. Les associations Le décret flamand sur l’enseignement supérieur (décret 4 avril 2003) prévoit que des associations peuvent être établies entre des universités et des Hogeschoolen. Une association est une entité officielle réglementant la coopération entre une université et une ou plusieurs Hogeschoolen. Les membres associés peuvent transférer leurs compétences en matière d’éducation, de recherche scientifique et de services. Nom de l’association Université membre UA UG UH VUB Nombre d’établissements 5 4 3 2 Nombre d’étudiants* 26 385 49 276 8 011 11 101 Antwerp University Association Ghent University Association Limburg University Association Brussels University Association KUL (Katholieke Universiteit Leuven) KUL 13 72 868 Association * Nombre d’étudiants en formation continue (Bachelor, Master) pour l’année académique 2007-2008 Une université ou un institut supérieur ne peut faire partie que d’une seule association. Le gouvernement flamand organise des opérations de contrôle de ces associations. La Limburg University Association inclut également la tUL. La KUL association est la plus importante en Flandre. Opérationnelle depuis 2002, elle regroupe 13 établissements d’enseignement supérieur (la KUL et 12 Hautes Écoles dont celles de la HUB) pour se positionner dans le nouveau paysage éducatif européen et pour concilier leurs forces à l’amélioration de la qualité de l’enseignement supérieur. L’association collabore très étroitement avec la KUB (considéré comme une antenne de la KUL à Bruxelles), étant la seule université à ne pas avoir crée d’association. La KUB, plus petite université en Flandre, cherche à se regrouper à d’autres écoles d’enseignement supérieur. La Hogeschool Universiteit Brussel (HUB) est le résultat d’une fusion de 4 établissements d’enseignement supérieur : EHSAL (Haute École), HONIM (Haute École), VLEKHO (Haute École) et la KUB. Elle est composée de 4 entités légales. C’est le premier établissement en Belgique qui abrite à la fois université et plusieurs Hautes Écoles. Remarque : Les trois facultés de la HUB sont membres des trois Facultés Intégrées de l'Association K.U.Leuven. Conformément au décret flamand, les membres de l'Association K.U.Leuven ont opté en faveur d'une prise de décisions forte et d'une structure exécutive, avec un système administratif impliquant le plus haut niveau des établissements membres. Les associations ont mis en place des groupes de travail, notamment sur la mise en place du processus de Bologne, sur la coopération internationale ou encore sur des thèmes de recherche. Elles peuvent proposer une ou plusieurs formations de Master, dont la condition d'admission générale est la possession d'un diplôme d'une formation de Bachelor dans une Haute Ecole. À l'achèvement de la formation, l'université et les Hautes Écoles délivrent un diplôme commun au grade de Master. Les associations commencent à se mettre en place et certaines décisions sont prises au niveau des associations notamment sur la stratégie à l’international, les questions de diversité des étudiants, d’égalité des chances ou encore de la mise en place d’une démarche « développement durable ». Un rapport annuel de l’association est rédigé et se substitue aux rapports annuels de chacune des écoles supérieures. Fusion des universités La priorité au niveau politique est de favoriser des regroupements entre universités avec les écoles supérieures pour avoir une meilleure visibilité pour les étudiants étrangers. Les associations pourraient devenir à terme une seule entité universitaire. La KUL Association est présente sur tout le territoire et se regroupe avec les Hautes Écoles catholiques. Il est envisageable que la KUB soit intégré à la KUL. D’ores et déjà, on parle souvent de 5 universités en Flandre, la KUB étant parfois considérée comme une antenne de la KUL à Bruxelles. Des collaborations existant notamment entre la VUB et UG, KUL et UH, VUB et UA (plus récemment suite aux changements de recteurs de ces deux universités en 2008). Les associations prennent de plus en plus d’importance en Flandre et devraient également aboutir à des fusions prévues à l’horizon 2012 sous une même institution ou deux institutions (Académique et à vocation professionnelle). La partie académique des Hautes écoles (formation et recherche) devrait être transférer vers l’Université. Il existe surtout deux pôles importants : celui de la KUL association qui regroupe les établissements catholiques dans toute la Flandre, celui de Gand (même secteur géographique). La VUB pourrait soit se rattacher au pôle universitaire de Gand soit à Anvers. Elles devraient constituer au moins deux grands pôles universitaires autour de la KU Leuven et de l’Université de Gand. L’idée de la création d’une seule université en Flandre a été émise par le directeur de la KULeuven Association et par le recteur de l’Université de Gand mais n’est pas une priorité actuelle au niveau politique. L’idée de créer une seule université catholique est souvent lancée (fusion de la KUB et de la KUL). Un décret visant à remodeler le nouveau paysage universitaire flamand est attendu pour 2009. Il devrait reprendre quelques notions clés comme la langue d’instruction, l’organisation des universités et le passage au Master en deux années. La communauté germanophone La législation qui réglemente l’enseignement supérieur se fonde sur le décret du 21 février 2005 et sur le décret du 27 juin 2005. Tous deux portent sur la création d’une école autonome (Autonome Hochschule) et sont étroitement liés au processus de Bologne en fixant des objectifs relatifs à la structure d’études, aux crédits ECTS et au Supplément au diplôme. La Haute école autonome de la Communauté germanophone, seule institution d’enseignement supérieur, créée en 2005 suite a une fusion de trois établissements, propose des programmes courts d’une durée de trois ans en sciences sanitaires et infirmières (section soins infirmiers) et en sciences pédagogiques (section fonction enseignante) qui donnent un accès au marché du travail aux futurs infirmiers et instituteurs de l’enseignement et primaire. Le Supplément au diplôme a également été introduit par le décret du 27 juin 2005 et a été mis en œuvre à la fin de l’année 2007/2008. Le Supplément au diplôme peut être rédigé en allemand, en anglais et en français et est délivré automatiquement et gratuitement. La grande majorité des étudiants poursuit leur cursus dans l’enseignement supérieur en Communauté française de Belgique ou en Allemagne. Enfin, à noter qu’au niveau de l’État fédéral, des moyens permettent de favoriser des coopérations intra établissements des différentes communautés : - les Pôles d’Attractivité Inter-universitaires (PAI) constituent des réseaux d’excellence pour la recherche, - le programme Erasmus Belgica favorisant la mobilité des étudiants entre les établissements d’enseignement supérieur en Belgique. III- Principaux atouts du système d'enseignement supérieur A) Compétitivité du système d’enseignement supérieur Auparavant élitiste, l’enseignement supérieur a été transformé en un système devant permettre à une part plus importante de chaque nouvelle génération de faire des études supérieures. Cette politique de « libre accès » aux études a contribué à élever le niveau de formation en Belgique au cours des dernières décennies. Néanmoins, ce système est en proie à des difficultés, comme en témoignent le taux d’échec élevé des étudiants de première année et les nombreux changements de filière. Des aménagements sont à l’étude pour continuer à améliorer le niveau de formation. La qualité de l’enseignement et de la recherche reste globalement excellente, en témoigne les classements internationaux où les grandes universités en Belgique se positionnent dans le top 100 des universités européennes (UG, UCL, KUL, ULB, UA et ULg). La Belgique est particulièrement attractive pour les chercheurs internationaux. D’après le sondage réalisé auprès des lecteurs du magazine américain « The scientist » spécialisé dans les sciences de la vie, la Belgique a été désigné comme le pays le plus propice aux recherches scientifiques. En 2007, l’Université de Gand a été reconnue comme offrant l’un des meilleurs environnements pour les chercheurs scientifiques en Europe, en 2008 un classement basé sur une enquête auprès des chercheurs ayant effectué un séjour post ème doctoral dans une université étrangère plébiscite l’Université de Liège, positionnée à la 9 place mondiale. B) L’enseignement en langue anglaise En particulier en Flandre, un nombre considérable de cursus de master est enseigné en anglais, avec la participation d’intervenants étrangers issus du monde académique ou professionnel. Parmi la liste des formations accréditées de langue non néerlandaises, la plupart des formations sont des Masters (plus de 170 référencés) en anglais et éventuellement d’autres langues comme le français (4 Masters référencés) ou l’espagnol (1 Master référencé). Certaines formations utilisent conjointement plusieurs langues : néerlandais / français, néerlandais / anglais. C) Les relations universités-entreprises Qu’il s’agisse de la Communauté française de Belgique, ou de la Communauté flamande, les relations universités-entreprises sont particulièrement développées. Les chercheurs et les laboratoires de recherche sont dépendants de ces relations qui permettent la création de contrat pour les personnels de recherche, et assurent une partie non-négligeable du financement des laboratoires universitaires. La gestion de ces relations est assurée par les cellules « Interface », équivalentes aux services de valorisation des universités françaises, mais dont l’organisation et les pouvoirs semblent plus développés. Ce type de relations entre les mondes académiques et économiques a pour avantage de stimuler la valorisation des résultats de la recherche universitaire et de développer des parcs scientifiques où sont accueillies, au sein même des universités, les entreprises innovantes et les entreprises spin-off issues des résultats de la recherche universitaire, certainement plus nombreuses qu’en France. Exemple : KUL R&D Au sein de la KUL, lorsque l’une des divisions souhaite valoriser des résultats de recherche obtenus, KUL R&D l’aide dans la recherche d’un premier partenaire afin de mettre en application ses résultats et de réaliser un premier transfert de technologies. Si les résultats de cette recherche appliquée sont concluants, et que la possibilité de créer une activité commerciale sous la forme d’un entreprise spin-off se dégage, KUL R&D aide la division à la rédaction d’un business plan. La valorisation représente, pour la KUL, un portefeuille de 350 familles de brevets pour un revenu annuel d’environ 22 millions d’euros. La KUL se classe d’ailleurs au premier rang européen pour les revenus issus de cette activité. IV- Coopérations existantes avec les établissements d’enseignement supérieur a) français De multiples accords de coopération existent entre les universités françaises et belges, qui relèvent de pratiques diverses entre universités. Les coopérations reposent soit sur des conventions-cadres entre les facultés des universités, soit sur des collaborations ponctuelles plus informelles entre laboratoires de recherche. Ils concernent la mobilité étudiante (Erasmus), la participation de professeurs ou d’intervenants français dans l’enseignement universitaire, les accords de recherche, ou le développement de programmes de formation conjoints. Un recensement précis et mis à jour de ces formes de coopérations est particulièrement difficile à établir. Une liste non exhaustive des co-diplômations entre les universités françaises et belges est présentée en annexe 1. Le partenariat entre le Collège de France et les universités francophones permet aux étudiants de comptabiliser les cours du Collège de France à Bruxelles. La série de cours propose des intervenants de très haut niveau, par exemple en 2008-2009 : - « Philosophie des Sciences de la vie » - Anne FAGOT-LARGEAULT - « Des protéines allostériques à la communication neuronale » - Jean-Pierre CHANGEUX - « Renouveler le formalisme juridique » et « Inventer la gouvernance avec et par-delà les États » - Mireille DELMAS-MARTY b) d’autres pays, notamment européens Les universités en Belgique appartiennent à un certain nombre de réseaux universitaires européens et mondiaux. - Time : FPMs, UCL, ULB, ULg, VUB - Fédération des universités catholiques : FUNDP, FUCaM, FUSL, KUL, UCL, UA - Latinus : ULg - Cluster : UCL, KUL - Unica : VUB, ULB - Utrecht : UA - Leru : KUL - Coimbra : KUL, UCL - Cesaer : UCL, KUL, Gand - Santander:: ULg, UG - Cems: UCL (School of Management) V- Orientation à donner à la coopération universitaire franco-espagnole Le poste poursuit ses démarches visant à créer ou pérenniser des formations conjointes, soit de type Master ou autres formations de plus courte durée correspondant à une unité d’enseignement. Les universités de la Communauté flamande ont mis en place leurs écoles doctorales à la rentrée 2007. Les actions de coopération visent à participer au rapprochement des écoles doctorales françaises et flamandes, et participer au développement de cotutelles de thèse avec toutes les universités de Belgique. Les nouvelles actions de coopération sont essentiellement tournées vers la structuration des nombreux échanges transfrontaliers, notamment avec la région Nord-Pas-de-Calais. La structuration autour d’un réseau transfrontalier L’objectif de cette démarche est de créer un nouvel outil pour la coopération transfrontalière entre les établissements d'enseignement supérieur de la région Nord-Pas-de-Calais, de la Flandre et de la Communauté française de Belgique, qui couvrirait plusieurs champs de coopération : recherche, formation, mobilité, écoles doctorales. Les premières Doctoriales transfrontalières Dans le cadre du projet Interreg « Prodoc », des actions en faveur de l’insertion professionnelle des doctorants sont organisées en collaboration entre les universités et écoles doctorales de la région Nord-Pas-deCalais et de la Communauté française de Belgique, traduites principalement par l’organisation de Doctoriales franco-belges. Site internet : www.pro-doc.org/doctoriales VI- Contacts utiles Communauté française Ministère de l’Enseignement supérieur, de la recherche scientifique, et des relations internationales Rue Belliard 9-13 B-1000 Bruxelles Tél. 32/2/213 35 11 Site : www.simonet.cfwb.be www.enseignement.be Conseil des recteurs (CRef) rue d'Egmont, 5 B-1000 Bruxelles Tél. 32 2 504 93 00 Site : www.cref.be CIUF Conseil Interuniversitaire de la Communauté française (CIUF) Secrétariat Permanent Rue d'Egmont, 5 1000 Bruxelles Tél. +32 (0)2 504 92 91 Courriel : [email protected] Communauté flamande Ministère Flamand de l’Enseignement Supérieur et de la Formation Hendrik Consciencegebouw Boulevard du Roi Albert II, 15 1210 Bruxelles Site : www.ond.vlaanderen.be VLIR (Vlaamse Interuniversitaire Raad) Egmont straat, 5 1000 Bruxelles Tél. +32 (0)2. 550.15.72 Courriel : [email protected] Site : www.vlir.be Communauté germanophone Ministère de l’Enseignement et de la Recherche Klotzerbahn 32 4700 Eupen Tél. +32 (0)87 789 613 Courriel : [email protected] Site : www.dglive.be Autonome Hochschule in der Deutschsprachigen Gemeinschaft Monschauer Straße 26 4700 Eupen Belgien Tél. +32 (0) 87 - 59 05 00 Courriel : [email protected] Site : www.ahs-dg.be/ Mise à jour : 11 juin 2009