L`exhumation de l`ex-roi du Burundi portée devant la justice

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L`exhumation de l`ex-roi du Burundi portée devant la justice
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L'exhumation de l'ex-roi du Burundi portée devant la justice suisse
@rib News, 08/01/2015 – Source ATS Une femme de 65 ans a comparu jeudi devant le Tribunal de police de
Genève pour atteinte à la paix des morts. Elle est accusée d'avoir donné, sans y avoir droit, son accord à l'exhumation du
cadavre de l'ex-roi du Burundi, Mwambutsa IV, mort à Meyrin en 1977. Les faits remontent à 2012. La prévenue, qui vit
en Suisse depuis 1979, a permis l'exhumation de la dépouille du monarque. Elle agissait à la demande de sa demisœur, fille dudit roi, et du gouvernement burundais, qui voulaient rapatrier le cadavre pour des funérailles
nationales. Le roi avait régné pendant 50 ans jusqu'à son renversement en 1966. Il avait ensuite obtenu l'asile en
Suisse.
Une nièce du roi s'est opposée au transfert du cadavre. Dans son testament, Mwambutsa IV exprimait sa volonté de
rester enterré en Suisse, au cimetière de Meyrin. Or sa dépouille a été exhumée en mai 2012. Elle est depuis
entreposée aux pompes funèbres. Un jugement civil devrait tomber dans le courant de l'année pour décider si elle
restera à Meyrin ou si elle sera enterrée au Burundi. Respect du défunt Devant le Tribunal de police, la prévenue a
expliqué qu'elle ne pouvait pas aller contre la volonté de la famille, du gouvernement et du peuple burundais. "J'ai
considéré qu'il y avait des personnes plus proches du roi pour décider de son sort. La princesse m'a demandé de
signer l'accord." Elle estime que la dépouille du roi doit être rapatriée au Burundi, où elle sera reçue avec les
honneurs. L'avocat de la prévenue, Alain Marti, a relevé combien sa cliente s'est toujours montrée respectueuse
envers le défunt. Elle a emprunté de l'argent pour ériger un monument sur sa tombe, à la place de la simple croix qui y
figurait. Elle a aussi renouvelé la concession au cimetière, ce dont la dernière compagne du défunt ne voulait pas se
charger, selon elle. Sur du néant Plaidant l'acquittement, l'avocat a indiqué que l'ayant droit est la princesse. Or celleci a donné son accord à l'exhumation. "Toute cette procédure repose sur du néant. Ma cliente a fait ce que sa demisoeur lui demandait", a souligné Me Marti, qui a dit être aussi l'avocat du gouvernement burundais dans cette affaire.
Le jugement sera rendu par écrit.
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