Dossier pédagogique du spectacle Un bon petit Diable Par le

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Dossier pédagogique du spectacle Un bon petit Diable Par le
Dossier pédagogique du spectacle Un bon petit Diable
Par le Théâtre aux Etoiles.
Pour Rébecca Stella et Danielle Barthélemy, Un bon petit diable n’est pas une simple
«adaptation» du roman de la Comtesse de Ségur. Les auteurs, le metteur en scène,
réintègrent le récit, la trame narrative, ses vérités inébranlables et son génie dramatique, et
les projettent avec leur style, dans une comédie qui leur est totalement propre et qui s’inscrit
dans le quotidien des enfants et adolescents d’aujourd’hui.
Les professeurs des écoles et les professeurs de collège et de Lycée professionnel, y
trouveront des outils pour préparer la venue de leurs élèves au théâtre, puis des pistes
d'exploitation pédagogique. Bien entendu, toutes les propositions ne sont pas à retenir, tant
le spectacle présente matière à étude.
Avant de voir le spectacle :




Lancement par l’étude de l’affiche
Les résumés du roman et de la pièce
Du roman à la pièce de théâtre, étude comparative de deux extraits
Réflexion sur la maltraitance
Après la représentation :
Pistes de travail




Jeu des remémorations
Scénographie et personnages
Le comique et les différents degrés de lecture
Prolongements
Annexe 1 :
 Biographies de la Comtesse de Ségur, des adaptatrices et de la metteure en scène
Annexe 2

Eléments de décors, de costumes
Annexe 3

Lexique théâtral et vocabulaire technique
Ce dossier a été réalisé par Danielle Barthélemy en septembre 2013
1
Avant de voir le spectacle
 Préparer la venue au spectacle.
 Faciliter la compréhension du roman de la Comtesse de Ségur et de la pièce de
Rébecca Stella et Danielle Barthélemy
 Mettre en évidence les modifications apportées
1) Lecture de l’affiche :
Faire réagir aux élèves devant l’affiche et à partir de leurs réactions les faire affiner
leur lecture.
On peut faire travailler les élèves de collège et de L.P. sur la composition de l’affiche, les
éléments qui la composent : titre, auteurs, lieu, équipe artistique, dates, accroche …
A remarquer : la charte du théâtre « A la Folie Théâtre » en noir et blanc : cela permet la
reconnaissance du théâtre sur toutes les affiches de sa saison.
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Description :
Type : dessin
Couleurs : jaune et bleu-nuit
Personnage principal : un petit garçon, habillé assez pauvrement (veste élimée, pièce sur le
genou, il n’a pas de chaussures), de plein pied, en pleine lumière, dont l’ombre portée
présente deux petites cornes sur la tête. L’enfant croise les bras et a un air déterminé.
Il est dominé sur sa droite par l’énorme ombre d’une femme au menton en galoche et au
doigt menaçant qui représente la porte du placard duquel l’enfant sort.
Analyse :
On imagine que l’enfant résiste comme il peut en se révélant diabolique, en réponse à la
menace représentée par l’adulte.
Exercice :
Faire composer aux élèves, en fonction de leur niveau, une affiche d’Un bon petit
diable qui intègrerait les notions analysés précédemment.
Pour les élèves d’élémentaire, un simple dessin.
Pour les élèves de collège (et de lycée professionnel) : une affiche.
Ceci peut se faire en partenariat avec l’enseignant(e) d’arts plastiques
2) Résumés
Publié sous forme de feuilleton en 1865, Un bon petit diable est un roman français pour
enfants de la Comtesse de Ségur.
 Résumé du roman :
Vingt-six chapitres narrent les aventures quotidiennes mouvementées d’un jeune garçon de
douze ans.
L'histoire commence en Écosse en 1842. Charles (dit Charlot), 12 ans, est élevé par sa
cousine, la veuve Mac'Miche, qui se conduit comme une mégère. Pour se venger de ce
qu'elle lui fait subir, Charles lui joue des tours pendables, avec la complicité de Betty, la
servante. Mme Mac'Miche est exaspérée par les farces de Charles. Elle n'ignore pas qu'il sait
qu'elle détient la somme de 50 000 francs qui forment son héritage. Elle le met en pension
chez M. Old Nick1. Dès qu'il le peut, il va rendre visite à sa cousine Juliette, une jeune
aveugle de 15 ans. La jeune fille joue le rôle du bon ange auprès de ce petit diable.
Charles décide d'habiter chez ses cousines Daikins, Juliette et Marianne. Marianne devient
la tutrice de Charles à la mort de Mme Mac'Miche, victime de sa rapacité. Le juge de paix
rend à Charles l'argent qui lui revient et le jeune homme décide d'acheter une ferme. Peu à
peu il devient adulte. Marianne rencontre un jeune homme qui souhaite l'épouser, mais elle
attend que Charles soit marié (avec Juliette) pour devenir sa femme. (Wikipédia)
 Résumé de l’adaptation
Charles, confié par son père à sa cousine Madame Mac’Miche ainsi que les 50 000 euros de
son héritage, est maltraité par celle-ci. Mais il ne se laisse pas faire. Aidé de la servante
Betty, il se rend insupportable et c’est ainsi que Madame Mac’Miche décide de s’en
débarrasser en l’envoyant en pension chez les Old’ Nick. Mais Charles n’y restera pas
longtemps et réussira grâce à ses ruses à être enfin accueilli chez ses cousines Daikins.
Remarque : Le roman de la Comtesse de Ségur est très long et les adaptatrices n’ont choisi
que quelques épisodes pour leur pièce (voir plus loin)
Exercice :
Pour les élèves d’élémentaire, on peut leur demander quel genre de bêtises ils ont
déjà faites, s’ils ont été grondés, comment et par qui. Retranscrire en un petit
paragraphe la bêtise la plus importante
Pour les élèves de collège et de L.P., leur faire écrire un petit monologue (voir en
annexe 3 le lexique théâtral).
3) – Du roman au théâtre : l’adaptation
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La contrainte principale imposée était que seuls trois acteurs seraient engagés pour
représenter la totalité des personnages : deux filles et un garçon.
A donc été décidé que Juliette n’apparaîtrait pas dans l’adaptation, et que la comédienne qui
jouerait me Mac’Miche serait également Le maître de Fairy’s Hall. Les personnages
secondaires comme le juge, ou les cousine Daikins ne seraient que suggérés et
n’apparaîtraient pas.
Etude comparative d’un extrait du texte du roman et d’un extrait du texte de
l’adaptation :
Roman de la Comtesse de Ségur
BETTY, indignée. :
Pauvre garçon ! Mauvaise femme ! Faut-il
être méchante ! Un malheureux orphelin !
qui n’a personne pour le défendre, pour le
recueillir. » Betty se laissa tomber sur une
chaise et pleura amèrement. Cette preuve
de tendresse émut si bien Charles, qu’il se
mit à pleurer de son côté, assis près de
Betty. Au bout d’un instant il se releva. « Aïe,
dit-il, je ne peux pas rester assis ; je souffre
trop. » Betty se leva aussi, essuya ses yeux,
étala sur un linge une couche de chandelle
fondue, et, le présentant à Charles : « Tiens,
mon Charlot, mets ça sur ton mal, et demain
tu n’y penseras plus. Attache la serviette
avec une épingle, pour qu’elle tienne, et
demain nous tâcherons de trouver quelque
chose pour amortir les coups de cette
méchante cousine. C’est qu’elle y prendra
goût, voyant que tu te laisses faire ! Je
crains, moi, que Mlle Juliette ne t’ait donné
un triste conseil.
CHARLES.
Non, Betty, il est bon ; je sens qu’il est bon ;
j’ai le cœur content, c’est bon signe. »
Charles appliqua le cataplasme de Betty, se
sentit immédiatement soulagé, et retourna
chez Juliette, sa consolatrice, son conseil et
son soutien. En passant par la cuisine, il vit
Betty occupée à coudre ensemble deux
visières en cuit vernis provenant des vieilles
casquettes de son cousin Mac’Miche il lui
demanda ce qu’elle faisait.
« Je te prépare une cuirasse pour demain,
mon pauvre Charlot ; quand tu seras
couché, je te bâtirai cela dans ton
pantalon. »
Charles rit de bon cœur de ce para fouet, fut
enchanté de l’invention de Betty, et allait
sortir, lorsqu’il s’entendit appeler par la voix
aigre de sa cousine. Betty se signa ; Charles
soupira et monta de suite.
Adaptation d’Un bon petit diable
Betty – Charles !
Charles. – Et ben voilà encore une fois roué
de coups et au placard! Tu me connais
Betty, c'est vrai que je fais des blagues de
temps en temps mais au fond j'suis pas
méchant !
Betty - Etre gentil ne veut pas dire se laisser
battre comme plâtre ! Tiens, mon Charles,
mets ça sur ton « mal », ça le calmera. …
Betty va derrière la table et sort des foulards,
des ossements, des bricoles …que Charles
intercepte à la volée ... Musique – petits
bruits magiques accompagnant le lancer des
objets
Charles. – Qu'est-ce que tu fais Betty ?
Betty. - Je te prépare une cuirasse. Ceci est
un para-fouet !
Charles – Un quoi ?
Betty – Un para-fouet ! Une protection contre
les coups quoi !
Charles. – Ah, un para-fouet... J’ai une
idée ...
Betty : Une idée qui nous mène à la
catastrophe sans doute !
Charles : Ecoute avant de te moquer, c’est
une super idée : Je vais agacer ma cousine
pour la mettre hors d’elle et me faire battre
encore. Comme ça, j’irai porter plainte au
juge et je partirai pour toujours!
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Quelques propositions pédagogiques
Faire trouver aux élèves les différences et les ressemblances entre les extraits.
Différences
Ressemblances
Dans l’adaptation, le texte théâtral est
Ce sont les mêmes personnages qui se
présenté entièrement sous forme dialoguée
trouvent en scène
entre les deux personnages présents. Dans
le roman, les dialogues sont au discours
rapporté direct
Le roman décrit explicitement les émotions
La situation est identique dans les deux
des personnages
extraits
La langue parlée est assez familière dans
Des expressions sont communes dans les
l’adaptation : onomatopée (Et ben)pas de
deux extraits : celles qui se rapprochent du
négation (j’suis pas méchant, mots familiers langage courant utilisé de nos jours (mets ça
(blagues), expression toute faite (battre
sur ton mal, un para-fouet)
comme plâtre)
Betty et Charles ont très peur de Madame
Il y a des effets magiques : Betty apparaît
Mac’Miche
comme une magicienne.
Faire lire les deux extraits par deux élèves. Utiliser les réactions à la lecture.
Commentaires :
L’écriture de la Comtesse de Ségur châtiée et soutenue, est trop en décalage avec le
langage actuel tant au niveau du vocabulaire que des tournures syntaxiques. Le choix a
donc été de moderniser les échanges entre Betty et Charles. Seule Mme Mac’Miche
conserve dans l’ensemble le langage d’époque.
Sur la psychologie des personnages : il est apparu plus intéressant de créer une complicité
affectueuse entre Betty et Charles. Cela allège les charges permanentes menées contre
Charles.
Activités proposées : en fonction du niveau des élèves, leur faire écouter ou lire (par
groupes ou individuellement) des chapitres d’Un bon petit diable de la Comtesse de
Ségur. Chaque groupe aura un rapporteur qui racontera à l’ensemble de la classe le
chapitre lu.
Pour les élèves d’élémentaire : on fera concevoir aux plus petits un dessin sur
l’histoire.
Pour les élèves de collège et de L.P., un résumé pourra être réalisé sur une fiche qui
servira ensuite de navette pour l’ensemble des activités autour du spectacle.
Voici les chapitres dont se sont inspirées les adaptatrices :
Chap. 1 : Les fées
Chap. 4 : Le fouet, le para-fouet
Chap. 5 : Docilité merveilleuse de Charles, les visières
Chap. 6 : Audace de Charles. Précieuse découverte
Chap. 7 : Nouvelle et sublime invention de Charles
Chap. 8 : Succès complet
Chap. 9 : Mme Mac’Miche se venge
Chap. 10 : Dernier exploit de Charles
Chap. 13 : Enquête, derniers terribles procédés de Charles
Chap. 14 : Charles fait ses conditions. Il est délivré
Chap. 15 : Mme Mac’Miche dégorge et s’évanouit
Chap. 16 : Bon mouvement de Charles
4) Réflexion sur la maltraitance.
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« Le thème récurrent des châtiments corporels (Un bon petit diable, Le Général Dourakine,
Les Malheurs de Sophie, Les Petites Filles modèles…), qui fait peut-être écho à sa propre
enfance malheureuse avec sa mère Catherine Protassova, marque une rupture avec les
modèles antérieurs de la littérature enfantine, notamment le modèle des contes merveilleux
des contes de Perrault ou des contes de Madame d'Aulnoy. Chez la comtesse de Ségur, la
punition est d’autant plus crûment représentée, que le réalisme des descriptions est sans
complaisance. » (Wikipédia)
Ce thème est toujours autant d’actualité aujourd’hui.
« Véritable fléau pour notre société, la maltraitance infantile est un grave problème de santé
publique.
Plus de 75000 enfants (chiffre officiel) sont maltraités chaque année en France.
700 enfants meurent chaque année de la maltraitance, s'y ajoute les abus sexuels, et une
autre forme de maltraitance non assortie de coups, la violence verbale, plus sournoise dans
ses effets destructeurs…
Sur une génération, les personnes qui ont été maltraitées dans leur enfance se comptent
par millions.
La protection des enfants doit être un des principaux devoirs de notre société et relève de la
responsabilité de chaque individu. » (www.enfance-maltraitee.eu/)
Les thèmes fortement liés à la maltraitance
 L’enfermement : Charles vit dans un placard, il y est régulièrement enfermé. Cela
devient son refuge.
 La solitude : Charles n’a que sa poupée comme amie. Il ne considère pas Betty
comme une amie. Il ne vit qu’avec des adultes. Il n’a de maille à partir qu’avec les
adultes.
 Le manque de reconnaissance et l’humiliation: Madame Mac’Miche le traite très mal,
ne lui reconnaît pas les droits élémentaires aux êtres vivants. Elle s’en sert. Mal
habillé, mal nourri, mal couché, il ne reçoit rien qui puisse améliorer son triste sort.
Dans la rue, les gens le plaignent d’avoir une cousine si avare.
 La cruauté inconsciente : Les bêtises qu’il invente sont de plusieurs sortes. Certaines
sont enfantines (l’épisode du sucre par exemple). Mais il lui arrive d’être cruel (il
utilise les peurs de sa cousine pour dessiner des diables sur sa culotte, avec le chat
à Fairy’s Hall par exemple), il reproduit sur plus faible ce qu’on lui fait subir.
 Le manque de communication entre Mme Mac’Miche et Charles : Mme Mac’Miche
n’est pas pédagogue, elle se contente de se révolter contre les bêtises de Charles
sans comprendre qu’il veut attirer son attention et qu’elle s’occupe de lui. Elle ne sait
que sévir et le punir de façon démesurée.
 L’absence du père : Nous n’en savons que ce qu’en rapporte Charles. Il a
abandonné Charles et son héritage à Madame Mac’Miche sans s’inquiéter de ce qui
peut arriver à son fils.
 Les châtiments corporels, sont le fait de la perversité de Mme Mac’Miche (les
fessées à répétition, l’enfermement dans le placard, les privations de toutes sortes)
Comment traiter du thème dans un spectacle sans tomber dans le misérabilisme ?
Alerter sans effrayer les élèves ? Libérer la parole sans se sentir coupable ou
culpabilisé ?
Un début de réponse dans la note d’intention de la metteure en scène Rébecca Stella :
« Pour rendre le thème de la maltraitance, sujet difficile, accessible à un jeune public,
l’humour (pour Charles et Betty) s’est imposé à nous et même le burlesque (pour le
rôle de Mme Mac’Miche, par exemple). Il m’a semblé important de décaler cet univers
si concret vers un univers féerique vu par Charles, acteur subjectif. Une manière
d’exacerber sans doute les moments de drôlerie, de poésie, de manipulation et
d’injustice.
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Quand je parle d’univers poétique, j’entends aussi la poésie de l’image. Les décors, le
son, la lumière et les costumes contribuent à cette poésie, l’équipe technique des
Malheurs de Sophie continue à m’accompagner dans cette aventure.
Je suis une enfant du cinéma de Stephen Spielberg, de Tim Burton et j’ai été nourrie
entre autres, dans mon enfance, de films tels que Les Goonies, Beetlejuice, Edouard
aux mains d’argent, Charlie et la Chocolaterie, etc. Mais aussi Roger Rabitt, Marie
Poppins … C’est donc à travers cet univers bien différent de celui de la Comtesse de
Ségur, que vont voyager les personnages d’Un bon petit Diable.»
Faire trouver aux élèves la façon dont la metteure en scène rendra ce thème difficile
accessible au jeune public.
 Grâce à l’humour
 En développant le burlesque
 En faisant appel au féérique
 En baignant les spectateurs dans un univers poétique
Quelles sont les principales sources d’inspiration de Rébecca Stella ?
 Le cinéma qui propose des films qui ont les caractéristiques que nous avons vues
précédemment.
 Les dessins animés
Quels sont les films que vous avez vus ?
Rébecca Stella n’a pas les mêmes repères culturels que les jeunes d’aujourd’hui.
Quel est son parcours ? (Voir en annexe 2 sa biographie)
 Enfant ayant vécu dans l’univers du théâtre, ayant joué très jeune sur les plateaux
 Etudes de théâtre
 Expérience de comédienne au théâtre, au cinéma et à la télévision
 En vient tout naturellement à la mise en scène, après quelques mises en scène,
monte « Les Malheurs de Sophie » en 2011.
 Avec son équipe crée sa propre compagnie
Prolongation possible
Etude de l’annexe 2 (avec le professeur d’arts plastiques)
Comment le décor évolue-t-il ?

Maquette qui présente la proposition de la décoratrice (ou scénographe) pour le
spectacle et qui suit les désirs de la metteure en scène.

Construction en bois (ignifugé pour respecter les règles de sécurité)

Habillage du décor. Ici le décor est à transformation (réversible) : d’un côté, il
représente l’intérieur de la maison de Mme Mac’Miche – de l’autre côté, on se
retrouve dans la salle de classe de Fairys’ Hall.
Comment les costumes ont-ils évolué ?
 Les premiers dessins paraissent présenter des costumes d’époque : l’adaptation et
les choix de mise en scène n’étaient pas encore définis.
 Dans le premier essayage des costumes, on remarque que les finitions ne sont pas
encore faites.
 Enfin on a enfin une idée plus exacte des costumes
Faire énumérer les éléments du décor et du costume d’un personnage au choix. Faire
dessiner le décor et le personnage choisi.
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Après la représentation : pistes de travail
 Exercer la mémoire visuelle des élèves
 Repérer les éléments propres au spectacle
 Transférer un savoir-faire possible
Jeu des remémorations
Après la représentation, donner un temps de paroles et d’échanges aux élèves pour
leur permettre d’exprimer sentiments, opinions, réactions, voire émotions face au
spectacle qu’ils ont vu.
Utiliser ces moments pour relever les éléments cités et organiser une discussion sur
le spectacle et approfondir la réflexion.
Le traitement du thème de la maltraitance
Une des premières réactions des élèves sera sans doute à propos des fessées que donne
Mme Mac’Miche à Charles ; la réflexion, alors, peut s’établir autour de la personnalité de
Mme Mac’Miche et de son double rôle : elle maltraite Charles et lui fait subir des sévices
physiques et un harcèlement permanent. Elle maltraite aussi Betty qu’elle commande et
qu’elle associe à ses terreurs (elle la renvoie sans préavis !).
 Le personnage est hystérique : elle crie, rage, pleure, éructe
 Elle est superstitieuse : sa peur des fées devient de la terreur. Elle use de l’eau des
fées comme d’un talisman. Elle perd les pédales quand elle se croit environnée de
fées.
 Elle est avare : elle rogne sur tout, la nourriture, les vêtements, le lit de Charles qui
n’est qu’une paillasse.
On retrouve certains traits de caractère lorsqu’elle interprète le maître d’école : la
maltraitance (les menaces de punitions, la superstition).
La maltraitance n’est pas seulement un fait familial, mais également un fait de société.
Dans le cadre de l’éducation au XIXème siècle, les orphelins, qui n’avaient personne pour
les défendre, sont envoyés dans les « pensions » où ils sont autant maltraités que dans leur
famille d’accueil. On retrouve encore ce fait d’éducation au XXème siècle.
Les enfants étaient également envoyés dans les mines, les usines. La littérature de l’époque
s’en fait le terrible écho.

Piste de réflexion : la vie d’enfants du peuple à la même époque, livrés à euxmêmes sur la voie publique ou employés dans les mines, dans l’industrie ou dans les
champs dès quatre ans. Voir Victor Hugo (Melancholia), Jules Vallès (l’Enfant), Jules
Renard (Poil de Carotte), Zola (Nana), George Sand (François le Champi, La Petite
Fadette)
Le comique
Est-ce que cependant ils ont été horrifiés du traitement que subit Charles ?
Ils ont ri parce que cette maltraitance est traitée par les comédiens et le metteur en scène de
façon burlesque.
Les tours que Charles fait à Mme Mac’Miche (le dentier et les faux-cheveux, le sucre, les
diables sur les fesses) et au maître (le chat…) Les tours de magie Betty toujours au bon
moment.
Répertorier les éléments comiques et les classer en genre de comique. Quels
moments ont-ils préféré et pourquoi. Cela peut faire l’objet d’un petit texte de
justification de leur choix.
Comique de situation :
 Définition : Le comique de situation : le comique réside dans la situation incongrue
ou paradoxale. Il repose sur des quiproquos, des malentendus, ou des conjonctions
d'événements. Le quiproquo correspond à un malentendu faisant prendre une
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personne pour une autre ou une chose pour une autre (littéralement, le mot signifie
en latin "une chose pour une autre") ; il consiste parfois en l'interaction de deux
personnages : l'un se méprend sur ce dont l'autre parle. Le sous-entendu complice
correspond la situation suivante : un personnage connaît et comprend les références
utilisées par un autre, mais un troisième les ignore. Cette situation provoque le rire :
on rit alors des réactions de celui qui n'est pas dans la confidence. (Wikipédia)
Exemples : Mme Mac’Miche dort bouche ouverte, Charles lui vole son dentier et son toupet.
Il joue avec Betty. Betty et Charles sont de connivence quand ils font croire à Mme
Mac’Miche que Charles est dans le placard.
Le comique de mots ou de phrases :
 Définition : Le comique de mots réside dans les jeux de mots, les défauts de
prononciation (bégaiement, zézaiement...), les dialectes populaires, les images
amusantes, le double sens…
Exemple : Les trois personnages ont un leitmotiv : les fées, les fées, les fées !
Le comique de gestes :
 Définition : le comique de gestes réside dans les coups, les chutes, les grimaces,
les mimiques.
Exemples : Les fessées sont à chaque fois chorégraphiées et ponctuées par la musique.
Charles retourne régulièrement dans son placard. Madame Mac’Miche fait beaucoup de
grimaces.
On peut dire que ces éléments comiques deviennent parfois burlesques… caricaturaux …
 Définitions : Le burlesque est caractérisé par l'emploi de termes comiques, familiers
voire vulgaires pour évoquer des choses nobles et sérieuses. Le sens du mot a
évolué au cours des époques et selon les arts concernés. « Burlesque » se dit
aujourd'hui couramment pour désigner un comique exagéré, extravagant qui repose
généralement sur un décalage entre la tonalité et le sujet traité dans un texte.
 La caricature : Une caricature est un portrait peint ou dessiné qui charge certains
traits de caractère souvent drôles, ridicules ou déplaisants dans la représentation
d’un sujet. Derrière son caractère humoristique, la caricature est souvent un type de
satire. Par extension, en littérature, il s'agit aussi d'une description qui se veut
comique ou satirique par les mêmes moyens : la charge de certains des traits.
(Wikipédia)
Ici, le thème principal qui est grave et douloureux, « la maltraitance », est traité de façon
comique. Il s’agit de désamorcer l’impact d’un sujet si sensible, sans en ôter la découverte
pour certains ou la réflexion pour d’autres.
Madame Mac’Miche est un personnage dont certains traits sont exagérés : le caractère
acariâtre, l’avarice, la superstition, la violence. A tel point qu’on ne peut qu’en rire !
Pour les élèves de collège et de lycée professionnel
Faire énumérer les termes qu’utilise Madame Mac’Miche quand elle parle à Charles et
ceux que donne le maître aux élèves de Fairy’s Hall. Essayer de trouver ce qui
provoque chez Mme Mac’Miche cette logorrhée d’insultes. En quoi Charles ou les
élèves méritent-ils ces noms ?
Tous les termes qu’emploie Madame Mac’Miche (ou presque) datent de l’époque où le texte
a été écrits et sont dits « vieillis » aujourd’hui.

« Le dénigrement perpétuel fait partie de la maltraitance psychologique. La
maltraitance psychologique peut être extrêmement violente dans une caractéristique
dure. Les humiliations, la domination, le dénie du ressenti de l’autre font parti des
souffrances que peut infliger cette maltraitance psychologique. » (maltraitance.fr)
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Insolent : qui manifeste un manque de respect, de l’effronterie, impertinent

Charles répète en se moquant « Ce sont les fées »
Bougre : individu

Charles est dans le placard, Mme Mac’Miche l’a oublié. Il y a quelque chose de
méprisant dans cette expression
Misérable : qui manque de ressources, indigent, nécessiteux, digne de mépris

Charles donne sa tasse de lait à sa cousine

Charles a écrit une autre lettre que celle que sa cousine lui a dictée
Voleur : qui soustrait frauduleusement ce qui appartient à autrui
Brigand : (vieilli) Personne malhonnête, sans aucun scrupule

Charles a avalé le lait et le petit pain de Mme Mac’Miche
Imbécile : dépourvu d’intelligence, stupide, sot

Charles menace d’aller se plaindre au juge : ce n’est pas une bonne idée, il sera
d’autant plus enfermé.
Coquin : canaille. (Vieilli) individu malhonnête, sans scrupule
Bandit : (Vieilli) personne sans scrupule
Polisson : enfant espiègle, désobéissant
Beau parleur : quelqu’un qui s’exprime avec recherche, qui s’écoute parler
Raisonneur : qui veut discuter, répliquer sur tout
Insubordonné : indiscipliné
Révolutionnaire : qui désire que de grandes transformations se fassent
Bougre : gaillard, exprime la surprise, l’admiration. Ici est employé de façon péjorative.
Gredin : individu malhonnête, vaurien (qui ne vaut rien)
Scélérat : personne qui manifeste des intentions ou des sentiments criminels et perfides

Charles a écrit une autre lettre que celle que sa cousine lui a dictée
Un drôle : mauvais sujet
Sacripant : mauvais sujet, vaurien et chenapan
Gibier de potence : criminel qui mérite la potence, personne peu recommandable
Gueux : personne méprisable, coquin, fripon ; mais aussi personne réduite à la mendicité,
vagabond (Le maître rappelle aux élèves qu’ils sont là car abandonnés, n’ayant pas d’autre
toit possible)
Filou : personne malhonnête, escroc, voleur
Travail sur les niveaux de langue. Niveau soutenu pour Mme Mac’Miche et le maître,
niveau familier pour Charles.
NS : Un toupet : touffe de cheveux sur le sommet de la tête. Ici il y a un jeu de mot. Au sens
figuré, avoir du toupet signifie avoir de l’audace.
NF : Se laisser battre comme plâtre : se laisser frapper violemment
NS : Fardeau : charge pesante qu’il faut lever ou transporter. Au sens figuré : charge difficile
à supporter
NF : Para-fouet : néologisme, para, de parer (dans le sens d’éviter) le fouet
NS : Pain mollet : petit pain au lait
NF : Magot : somme d’argent plus ou moins importante amassée peu à peu et mise en
réserve.
NF : Se laisser coffrer
NS : Tournemain : en un instant, en un tour de main
NS : Se gausser
NS : Intempestives
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NS : Importuner
NS : Mainmise
NF : Copains
Ces termes rappellent que l’action se passe en Ecosse :
Fairy’s Hall : la demeure enchantée, des fées
Old Nick : en anglais, le diable
Les personnages

Madame Mac’Miche, caricature de la vieille fille avare, est incapable d’élever un
enfant. Elle l’agonie d’injures. Elle n’hésite pas à s’en débarrasser pour l’envoyer
dans un endroit pire.
Pourquoi se transforme-t-elle en maître ? Pour garder la mainmise sur Charles et
éviter qu’il se plaigne au juge et qu’ainsi elle perde les cinquante mille euros d’héritage

Charles est inventif, rusé. Il cherche à échapper aux mauvais traitements de
Madame Mac’Miche. Il n’hésite pas à se plaindre, d’abord à Betty (qui va l’aider),
puis au juge, de ce que Mme Mac’Miche lui fait vivre. Il utilise les craintes de Mme
Mac’Miche pour la pousser à bout. Et fait force farces chez les Old Nick pour se faire
renvoyer.

Betty est pleine de ressources, elle protège Charles, telle une fée. Elle l’empêche
d’avoir mal avec les « pare-feu » qu’elle colle sur sa culotte, puis elle le suit à Fairy’s
Hall, elle porte sa lettre au juge et prévient ses cousines Daikins. Elle viendra aussi
vivre avec lui.
Faire décrire aux élèves les personnages tels qu’ils les ont vu interprétés (dessin
(pour les plus jeunes) ou petit paragraphe d’un des personnages au choix avec
justification)
Une adaptation
On peut aborder avec les élèves le problème de l’adaptation : comme souligné dans la
première partie de ce dossier, le texte qu’ils ont entendu est différent de celui du
roman.
Pour les élèves d’élémentaire : Pour les plus jeunes, il s’agit plus simplement de
s’assurer qu’ils ont compris la pièce. Leur faire raconter l’histoire avec leurs mots
Pour les élèves de collège et de L.P. : leur faire résumer la pièce et trouver les
modifications opérées par Rébecca Stella et Danielle Barthélemy.
Scénographie et personnages
 Le décor et les accessoires
Faire décrire aux élèves le décor et leur faire énumérer les principaux accessoires.
Des rails ceinturent le décor et un petit train éclairé les parcourt
Intérieur de Madame Mac’Miche :
Un placard (avec une vieille couverture usée pour toute paillasse), une bibliothèque, une
cheminée, une table et quelques chaises, un fauteuil, une horloge, un tableau.
Du papier, un stylo, un service à thé, une cruche à eau, une poupée, la valise de Charles,
des ballons à gonfler …
Eléments magiques : un plumeau, des foulards qui se changent en nappe , un vase et une
fleur
De façon astucieuse, le décor se transforme dans la seconde partie et devient la salle de
classe de Fairys’ Hall
La classe de Fairy’s Hall
Un tableau, un pupitre, des chaises avec de grandes poupées représentant des
personnages de contes.
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Du papier, un stylo, le chat noir, des craies … Les accessoires de Charles restent les
mêmes.
Les lumières
Faire remarquer aux élèves que le décor est mis en valeur par les lumières :
Beaucoup des lumières viennent du décor lui-même, ce qui renforce l’effet magique.
Quelques exemples :
Horloge : Les aiguilles s’illuminent grâce à une bombe phosphorescente
Placard : Une ampoule à nue sort du plafond, s’allume quand le placard s’ouvre - Néon
jaune juste au dessus de la porte
Tableau au dessus de la cheminée : Lampe de chevet
Cheminée : Bande de lumière
Faux cul : lumière quand Mme Mac’Miche ouvre son coffre : impression qu’il y a beaucoup
d’or
Livre : s’illumine de l’intérieur quand Charles l’ouvre
Lumière dans valise : s’illumine de l’intérieur quand Charles l’ouvre
Train, éclairé.
Machine à fumée
A Fairy's Hall : Table – s’éclaire en son milieu
Tableau de salle de classe sur mur : éclairée avec un projecteur …
Le son - La musique
Faire réagir les élèves sur l’importance du son et les faire identifier ce qui relève du bruitage
La musique est une création originale pour la pièce. Elle est d’inspiration pop-rock
Les bruitages sont le son des cloches, de l’horloge, les coups de tonnerre, les coups
donnés par Madame Mac’Miche, les bruissements des fées …
Une fois l’ensemble des éléments de la scénographie étudiés
Pour les élèves de collège et de L.P. : on peut faire imaginer aux élèves leur propre
scénographie par petits groupes : certains dans le groupe vont travailler sur le décor,
d’autres sur les accessoires, lumière et son.
Pour les élèves d’élémentaire, on peut leur demander de dessiner un élément ou
plusieurs éléments du décor.
Les personnages de la pièce et leurs costumes
3 acteurs pour 4 personnages
Seule Madame Mac’Miche se transforme, elle devient le maître de Fairy’s Hall
Madame Mac’Miche : costume d’époque (robe longue, bijoux et dentelles) avec une touche
d’écossais (l’histoire se déroule en Ecosse) – Un faux-cul dans lequel elle cache une besace
contenant son argent
Le maître d’école : un long manteau noir fermé jusqu’au col, des chaussures noires
d’homme
Charles : Sans chaussures, des collants blancs, un pantalon rapiécé, un petit foulard, une
chemise en toile bleue et un maillot de marin –
Betty : Plusieurs jupes superposées de différentes couleurs, deux paires de collants de
couleur, des bottines. Trois paires gants: rouge, violet et vert canard. Un manteau bleu
marine. Un petit chapeau. Deux paires de lunettes, dont une noire (quand elle arrive
« incognito à Fairy’s Hall). Bien que servante, Betty ressemble plutôt à Marie Poppins
On peut suggérer ici le même exercice que pour le décor et les accessoires :
Pour les élèves de collège et de L.P. : chaque groupe travaille sur les personnages
principaux, de façon que personnages, décor et accessoires forment un tout.
Pour les élèves d’élémentaire : on leur demande de placer un personnage ou
plusieurs dans l’espace scénique qu’ils ont créé.
Confronter les différentes visions de chaque groupe qui aura à justifier ses choix ou à
l’oral ou à écrit.
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PROLONGATIONS
Faire adapter aux élèves (par groupe) en respectant les impératifs d’un texte de
théâtre (voir annexe 3) un chapitre du « Bon petit diable ».
Leur faire imaginer le décor, les accessoires et les costumes
Leur faire mettre en scène et interpréter leur adaptation avec leurs camarades
L’avarice de Madame Mac’Miche à comparer avec l’avarice d’Harpagon dans l’Avare
de Molière (particulièrement le monologue de Madame Mac’Miche, les jeux sur la
cachette de son trésor …)
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Annexe 1
Portrait de la comtesse de Ségur en 1823
Biographie de Sophie Rostopchine, Comtesse de Ségur
Née le 1er août 1799 à Saint-Pétersbourg, la Comtesse de Ségur est issue d’une famille
aristocratique russe illustre, les Rostopchine, apparentés au clan de Genghis Khan. Elle
passe son enfance dans le domaine de Voronovo près de Moscou, propriété de 45 000 ha
faisant travailler 4 000 serfs. Sa mère la maltraite et l’oblige à se convertir au catholicisme à
13 ans. Petite fille turbulente, elle est souvent punie par ses parents.
En 1812, son père, gouverneur de Moscou donne l’ordre aux prisonniers qu’il a libérés de
mettre le feu à la ville, ce qui provoque la célèbre retraite de Russie de Napoléon Ier et des
troupes françaises. Rostopchine est mis en disgrâce par le tsar pour avoir causé trop de
dégâts et il s’exile seul successivement en Pologne, en Allemagne, en Italie et, enfin, en
France en 1817.
C'est à Paris qu'il fait venir sa famille et que Sophie rencontre Eugène de Ségur, petit-fils du
maréchal de Ségur, et ils s'épousent le 14 juillet 1819. L'année suivante, ses parents
repartent pour la Russie.
Ce mariage tourne vite court. Epoux volage, le Comte ne rend que rarement visite à sa
femme au château des Nouettes (offert par Fédor Rostopchine à sa fille en 1822), ce qui ne
l’empêche pas de mettre au monde huit enfants. C’est pourquoi elle reporte toute son
affection sur ses enfants et ses petits-enfants, et elle entame une carrière littéraire.
Celle-ci démarre fort tardivement, à cinquante-huit ans. Alors qu’elle est grand-mère, il lui
vient l’idée de regrouper les contes qu’elle lit à ses petits enfants en un seule recueil : Les
Nouveaux Contes de fées. Elle signe son premier contrat avec Hachette en octobre 1855
pour seulement 1 000 francs pour la nouvelle collection de la « Bibliothèque des Chemins de
Fer », reliée en rose et or. Le succès de ce premier ouvrage l’encourage à composer un
ouvrage pour chacun de ses autres petits-enfants. Elle obtient son émancipation financière
en obtenant que ses droits d'auteur lui soient directement reversés. Suivront de 1858 à
1868 : Les Malheurs de Sophie, Les Petites Filles modèles (présenté par l'auteur comme la
suite des Malheurs de Sophie), Les Vacances. (également présenté par l'auteur comme la
suite des Malheurs de Sophie), Mémoires d'un âne, Pauvre Blaise, La Sœur de Gribouille,
Les Bons Enfants, Les Deux Nigauds, L'Auberge de l'Ange gardien, Le Général Dourakine,
François le bossu, Un bon petit Diable, Comédies et proverbes, Jean qui grogne et Jean qui
rit, La Fortune de Gaspard, Quel amour d’enfant ! Le Mauvais Génie, Le Chemineau,
ultérieurement re-titré Diloy le chemineau, La Bible d’une grand-mère, Après la pluie, le
beau temps.
Tout en continuant à écrire, la Comtesse de Ségur entre dans les ordres en 1866.Vers la fin
de sa vie, son état de santé se détériore, elle souffre de crises nerveuses et correspond
avec son entourage à l’aide de sa célèbre ardoise. Son veuvage et l'effondrement des
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ventes de ses livres l’obligent à séparer de son château en 1872 et à se retirer à Paris où
elle meurt à 75 ans, entourée de ses enfants et petits-enfants. (Inspiré de Wikipédia)
Biographie de l’adaptatrice-metteure en scène Rebecca Stella
Elevée dans le monde du théâtre, elle participe toute jeune à nombre de spectacles, puis en
terminale, elle tourne avec José Giovanni dans Mon père.
Après un bac option théâtre, elle intègre la classe libre des cours Florent. Elle y travaille
principalement avec Jean-Pierre Garnier, Michel Fau et Cécile Brune. Pendant le concours,
Anne Delbée, membre du jury, voit en elle sa « « Doña Sol » dans Hernani de Victor Hugo.
Elle tourne dans une vingtaine de téléfilms et séries télévisées comme Julie Lescaut,
Commissariat Bastille, ou encore Joséphine ange gardien.
Elle interprète aussi « Florence », la fille de Franck Keller (Claude Brasseur) pendant deux
ans, dans la série policière diffusée sur TF1.
Au théâtre, elle devient tour à tour « Appoline » dans Tohu Bohu, « la Reine » dans Ruy
Blas, « la Belle » dans La Belle et la Bête, mais aussi « Etoile » dans La vie est un songe de
Calderón, « Adèle » dans Adèle et les merveilles, « Ophélie » dans Hamlet....
Elle fonde avec Sarah Fuentes une compagnie (Era Flates). Elles montent Les 4 jumelles de
Copi et jouent deux des personnages principaux …
Grâce à cette aventure, elle se découvre aussi metteure en scène ! Elle accompagne Lionel
Cecilio dans deux spectacles, un one man show Suite royale2026 et Monologue pour les
vivants.
En 2011, avec Sabine Perraut, elle monte Les Malheurs de Sophie, repris au Théâtre
Mouffetard en 2012.
Cette même année, elle crée sa compagnie « Le théâtre aux Etoiles » avec laquelle elle
envisage, entre autre, de monter Un bon petit diable d’après la Comtesse de Ségur.
Biographie de Danielle Barthélemy, adaptatrice
Forte d’une licence de lettres-modernes à la Faculté de Paris X - Nanterre, Danielle
Barthélemy a enseigné le Français et l'Histoire-géographie. Parallèlement à son métier
d’enseignante, elle a participé à l’aventure de la compagnie Le Théâtre du Miroir (1974). En
1984, elle a quitté provisoirement l'enseignement pour voguer dans le monde du spectacle.
Elle a notamment participé pour Gallimard à l’écriture des commentaires accompagnant
Andromaque de Racine.
Elle a occupé successivement le poste de chargée de relations publiques au Théâtre
Gérard Philipe de Saint-Denis, puis a géré le grand concours du Comité 89 en 93 qui a réuni
plus de 6 000 participants. Assistante de direction à (La Métaphore), Théâtre National Lille
Tourcoing Région Nord - Pas de Calais, elle a animé le comité de lecture, travaillé à la
programmation du théâtre, participé à l’élaboration des actions de relations publiques
Son retour à l’enseignement a été l’occasion d’assurer des formations liées à la culture à
l'IUFM de Paris, et écrire, pendant cinq saisons, une dizaine de dossiers pédagogiques
(Pièces dé-montées) mis en ligne sur le site du CRDP de Paris. Elle a également participé à
deux ouvrages pédagogiques chez Bertrand Lacoste, et co-écrit l’adaptation des Malheurs
de Sophie en 2011.
Bénévole dans plusieurs associations ( loi de 1901), dont le Théâtre de l'Etreinte, La
Compagnie du Théâtre mordoré, en juin 2011, elle est devenue présidente de l’association
Théâtre aux étoiles.
De son métier d’enseignante, elle a gardé l‘amour de la transmission et souhaite
l’épanouissement des enfants et des adolescents. Passionnée de théâtre, elle s’investit avec
bonheur dans le monde du spectacle.
Le Théâtre aux Etoiles
Après de nombreux engagements de comédienne et quelques mises en scène, c’est en
2011, après la création des « Malheurs de Sophie » que Rébecca Stella décide de créer, à
Puteaux, avec Danielle Barthélemy, Le Théâtre aux Etoiles, dont l’une des activités est de
proposer des ateliers de théâtre pour les séniors et pour les enfants, mais aussi créer en
2013 le deuxième volet des romans de la Comtesse de Ségur, « Un bon petit Diable ».
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Annexe 2
Maquette du décor d’Un bon petit diable par Camille Ansquer
Annexe 2
Maquette du décor d’Un bon petit diable par Camille Ansquer
Décor en construction
Décor réalisé
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Maquettes des costumes par Alice Touvet.
Premier essayage de costumes
Charles
Madame Mac’Miche
Betty
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Annexe 3
1. Lexique théâtral
Une pièce de théâtre comprend :
Des actes : cinq actes dans le théâtre classique.
Des scènes : à l’intérieur de chaque acte, des scènes découpent le texte.
Des tableaux : en absence d’acte et de scène, il peut y avoir des tableaux.
La double énonciation :
La situation de communication d’un texte théâtral, comme tout texte écrit, met en relation un auteur
avec ses lecteurs ou spectateurs. Mais la situation d’énonciation est particulière, car s’expriment
plusieurs émetteurs (les acteurs) qui s’adressent en même temps à plusieurs destinataires (les
spectateurs).
Les didascalies : Ce sont les indications scéniques fournies par l’auteur dans le texte écrit par
lesquelles il s’adresse au lecteur, au metteur en scène et aux comédiens pour suggérer des jeux de
scène, décrire les lieux, les costumes, etc.
Le prologue : chez les Grecs, débité par un seul personnage, humain ou divin, annonce le sujet,
parfois le dénouement, et résout les difficultés premières comme si l'auteur craignait d'être mal
compris de la foule.
La scène d’exposition : c’est la première scène d’une pièce de théâtre classique qui a pour objet
d’informer le spectateur de tout ce qu’il a besoin de connaître pour comprendre l’action et en suivre le
déroulement. Dans le théâtre du XXème siècle, l’exposition peut ne plus exister ou bien exister sous
forme d’allusion.
Les répliques : brefs échanges de paroles entre les personnages.
Les tirades : longues répliques adressées à un ou plusieurs personnes présentes sur la scène. Les
personnages parlent entre eux tout en s’adressant au public.
Le monologue : discours théâtral prononcé par un personnage seul sur scène. Le personnage
s’adresse à lui-même, mais aussi aux spectateurs.
Les stances : poème lyrique comportant un nombre variable de strophes du même type. C’est une
forme de monologue mis en vers.
L’aparté : le personnage s’adresse soit au public, soit à un autre personnage comme en cachette.
L’intrigue : la trame d’une oeuvre théâtrale classique, son fil rouge qui assure la cohésion de la
pièce.
Du texte à la scène
2. Termes techniques
Appuyer : faire monter un décor un rideau ou un accessoire dans les cintres (opposé à charger).
Avant-scène : Partie de la scène se trouvant devant le cadre de scène*
Cadre de scène : Ouverture fixe ou mobile de la scène
Cintre : Partie du théâtre située au dessus de la scène et qui comprend : les services* de chaque
côté du plateau, les passerelles * reliant les services, le gril* surplombant le tout, permettant de
stocker et de cacher les décors équipés* et d’accrocher les appareils d’éclairage.
Conduite : Ensemble des indications relatives au déroulement technique d’un spectacle (plateau,
son, lumière)
Console : Pupitre de mélange et de traitement du son ou de la lumière.
Contrepoids :Nombre de poids de fonte nécessaires pour contrebalancer le poids d’un décor sur une
tige. Aussi appelé charge.
Côté cour/ côté jardin: côté droit de la scène quand on est spectateur et côté gauche de la scène
quand on est spectateur. A l’origine de l’expression, la salle des “machine” aux Tuileries où s’était
installée provisoirement la Comédie française en 1770 donnait d’un côté sur l’intérieur de bâtiments
(la cour) et de l’autre sur le parc (le jardin). Le jardin est le “bon” côté, c’est le côté de l’entrée du
héros. Le danger, la menace viennent toujours du côté cour (en remontant le sens de la lecture).
Découverte : Partie des coulisses ou du cintre visible par les spectateurs ; petit rideau placé derrière
une porte ou une fenêtre pour simuler l’arrière plan.
Dessous : Étages se trouvant sous le plateau.
Douche : Faisceau lumineux dirigé verticalement de haut en bas.
Gril : Plancher à claire-voie situé au dessus du cintre et où se trouve l’appareillage de toute la
machinerie.
Herse : Appareil d’éclairage suspendu dans les cintres, équipé d’une série de lampes en ligne
restituant un éclairage en douche*.
Jauge : Capacité d’une salle en nombre de spectateurs ; recette d’une salle pleine.
L’avant scène ou proscenium : partie de la scène devant le cadre de scène. On dit, descendre à
l’avant-scène.
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La face : devant du plateau
La rampe : système d’éclairage en forme de herse posé en bordure d’avant-scène.
Le jeu d'orgues : pupitre et gradateurs qui commandent les lumières.
Le lointain : partie du plateau placée le plus loin du public, au fond de la scène. On dit, remonter au
lointain.
Le plateau : la scène
Le rideau de scène :
— à la française : rideau associant deux évolution, à l’allemande et à l’italienne.
— à la grecque : rideau équipé sur un rail métallique équipé de galets coulissants s’ouvrant du milieu
vers les côtés.
— rideau à la polichinelle : le rideau s’ouvre en se roulant sur lui-même par le bas.
— à l’allemande : rideau équipé sur une perche s’appuyant verticalement d’un seul bloc ; également
appelé “à la guillotine”.
— à l’italienne : rideau s’ouvrant en deux parties et remontant vers les côtés en drapé. Les cintres :
partie du théâtre située au-dessus de la scène
Les coulisses : espaces à proximité de la scène où attendent techniciens et acteurs avant que le
spectacle commence.
Les dessous : étages se trouvant sous le plateau.
Les loges : petits salons où les acteurs se préparent avant d’entrer en scène.
Les projecteurs : permettent d’éclairer le plateau.
Manteau d’Arlequin : Partie supérieure horizontale du cadre mobile coiffant les draperies et
permettant de régler la hauteur du cadre.
Noir : Effet sec ou lent pour éteindre tous les projecteurs.
Pan coupé : surface plane à l’angle de deux murs (élément de décor)
Pan droit : panneau vertical qui cache la coulisse (peut être un pendrillon en tissu)
Pendrillon : Rideau étroit et haut suspendu au cintre utilisé pour cacher les coulisses.
Perche ou porteuse : Tube métallique équipé dans les cintres pour accrocher les décors, les
rideaux, les projecteurs ...
Raccord lumière : répétition de la conduite lumière. Prise de marques des intervenants pendant le
spectacle.
Rampe : Système d’éclairage en forme de herse posé en bordure d’avant-scène.
Rideau de fer : Rideau métallique placé devant les draperies destiné à isoler la salle du plateau en
cas d’incendie. Il est essayé en présence des spectateurs à chaque représentation.
Services : Passerelles situées de chaque côté de la scène le long des cheminées de contrepoids et y
donnant accès.
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