Big Data: money, money, money…
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Big Data: money, money, money…
point de vue Big Data: money, money, money… Pour un grand nombre d’entreprises, les Big Data sont synonymes de transformation. En effet, ces données massives amènent nécessairement l’entreprise à regarder ses univers, directs ou plus lointains, d’une autre manière, à penser son quotidien et son avenir différemment et, parfois, selon de nouvelles règles. Constestation vs Concurrence Dans ce domaine, les pionniers ont montré le chemin : Google, Facebook et autres Amazon… Les données sont au cœur de leurs modèles économiques. Nées dans l’ère numérique, qu’elles ont pour la plupart contribué à façonner, ces entreprises ont bien évidemment profité de l’extrême digitalisation de leurs activités respectives au point de contester efficacement et rapidement la légitimité d’acteurs plus traditionnels sur leurs terrains respectifs. Pour quelques secteurs économiques, cette forme de contestation est devenue la règle, se substituant peu à peu à la concurrence traditionnelle. Nul besoin de rappeler à quel point des entreprises comme Apple, mais aussi bien sûr Amazon, Netflix et, plus récemment, Spotify ont bouleversé de manière fondamentale les mécanismes de distribution des biens culturels affectant ainsi de manière profonde, non seulement le secteur de la distribution, mais plus largement l’ensemble des secteurs économiques produisant ces mêmes biens. Sur un autre terrain de jeu, Google et Facebook ont radicalement modifié le paysage de la communication et de la publicité. Les banques, quant à elles, pourraient selon certaines études perdre jusqu’à 10% de leurs revenus directs du fait de l’irruption de nouveaux entrants, tels que Paypal/eBay, Google (Wallet) sur le marché très convoité du paiement mobile estimé à près de 700 milliards de dollars à l’horizon 2020. Ces exemples partagent des principes communs : une extrême digitalisation de leurs processus, conduisant à un usage extensif de données et d’algorithmes analytiques pour expérimenter de nouveaux modèles économiques, bien au-delà de leurs périmètres d’origine. Big Data et monétisation Des entreprises de toutes tailles et de tous secteurs, peuvent également envisager de nouveaux modèles économiques basés sur leurs données. Ces modèles peuvent reposer tout autant sur des extensions de leurs cœurs de métier que sur la création de nouveaux produits et services. En effet, les meilleures opportunités liées aux big data viendront probablement de la capacité des entreprises à sortir de leurs quatre murs, en envisageant de rapprocher leurs systèmes d’information de données externes à l’organisation : données des réseaux et médias sociaux, données issues de la mobilité des individus (géolocalisation), données publiques (open data), données acquises auprès de tiers (data & service providers) et autres données générées par l’internet des objets et les smart grids. Dans cette évolution, plus ou moins marquée selon les secteurs d’activités, la question de la monétisation des données s’imposera à un certain nombre d’entre elles comme une nécessité évidente voire comme une alternative de croissance inespérée. Le Gartner Group estime ainsi que 30% des entreprises seront amenées à monétiser leurs données à l’horizon 2016. Sur le même horizon Booz & Company estime ce marché à 300 milliards de dollars par an pour le seul secteur financier (banques, assurances et autres institutions financières). Challenges et opportunités “Data Monetization is increasingly becoming a significant business activity for most companies. While less than 10% of Fortune 1000 companies have a data monetization strategy today, it is projected that 30% of businesses will monetize their data and information assets by 2016.” Gartner Group Le terme « monétisation » reste assez ambigu. Pour une entreprise, il ne s’agit bien évidemment pas de vendre ses fichiers, mais plutôt de dégager du revenu net additionnel, par une utilisation profitable des informations qu’elle détient, valorisées par le rapprochement avec d’autres données et des traitements analytiques leur donnant un sens nouveau pour des clients potentiels. Les opérateurs de téléphonie mobile disposent, par exemple, d’une information unique sur les usages en mobilité qui reste encore très mal exploitée et dont l’intérêt pour d’autres secteurs (distribution notamment) est évident. Certains d’entre eux sont déjà largement convaincus de cette démarche, quitte à adopter des approches contestataires et disruptives en rupture avec les principes habituels de la concurrence. A titre d’exemple, les trois principaux opérateurs du Royaume-Uni, en mettant en commun leurs données au sein d’une filiale créée à cet effet, développent des services innovants sur les marchés du marketing et du paiement mobiles où ils ne sont pas naturellement présents, ni d’ailleurs attendus. “When companies inject data and analytics deep into their operations, they can deliver productivity and profit gains that are 5–6% higher than those of the competition.” McKinsey Global Institute Il ne faut pourtant pas se voiler la face. Pour les entreprises qui ne sont pas nées dans l’ère numérique, ce chemin vers une utilisation extensive des données semble semé d’obstacles. Résistance organisationnelle, vision parfois conservatrice des réglementations et directives relatives à l’utilisation des données personnelles, manque de maturité analytique et autres freins, s’imposent à certaines entreprises dont le potentiel en la matière semble pourtant prometteur. Plus que tout, l’essentiel est de maîtriser la chaîne de valeur des données et de s’inscrire dans une approche centrée sur trois axes principaux : • La collecte, qui implique une relation de confiance sans faille avec les individus qui, à travers leurs actions digitales, en sont à la fois les sujets et les principaux producteurs et contributeurs plus ou moins volontaires. A cet égard, le consentement des individus reste le critère essentiel de la pérennité des approches. Les consommateurs n’échangeront leurs données personnelles que si les conditions de l’échange restent équitables. • La valorisation, qui résulte du sens apporté par les données grâce à différentes techniques d’agrégation, de comparaison, de modélisation prédictive. Et qui, au-delà de l’utilisation de ces données au sein de l’entreprise, permettra la création de nouveaux partenariats avec la mise en commun d’informations, voire la création de structures économiques dédiées à l’agrégation et à la valorisation des données. • La redistribution, ultime étape de la monétisation, à travers des applications présentant l’information valorisée sous une forme intelligible ou d’interfaces de programmation (API), permettant le développement d’un véritable écosystème applicatif exploitant ces données sous forme de services à forte valeur ajoutée. En maîtrisant ces trois aspects, de nouveaux acteurs tissent progressivement la toile d’un nouveau marché de la donnée. A l’image de cette start-up belge qui valorise, pour des enseignes clientes, les données de localisation et de navigation (web, mobile) de consommateurs consentants qui, en échange de services WIFI gratuits dans des zones de chalandise, bénéficient de différentes offres et services promotionnels. En exécutant en temps réel des modèles prédictifs issus de l’analyse approfondie de l’ensemble de ces informations, cette start-up est à même de proposer aux annonceurs potentiels dans l’environnement immédiat du point d’accès auquel ils sont connectés (enseignes, autres services publics,…) des offres de services en marketing mobile leur ouvrant la voie d’une extrême personnalisation de la relation client/usager, intégrant à la fois les spécificités des marques participantes et celles des consommateurs. SAS Institute s. a. s. – DOMAINE DE GREGY - GREGY-SUR-YERRES - 77257 BRIE COMTE ROBERT - FRANCE TEL. : +33(0) 1 60 62 11 11 FAX : +33(0) 1 60 62 11 99 www.sas.com/france SAS et tout autre nom de produit et de service de SAS Institute Inc. sont des marques déposées de SAS Institute Inc. pour les USA et tous les autres pays. ® indique un dépôt aux USA. Les autres marques et noms de produits sont des marques déposées de leurs entreprises respectives. Copyright © 2014 SAS Institute Inc. Tous droits réservés. TR006FCE0414