Un service d`aide aux victimes au plus près des citoyens dans une
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Un service d`aide aux victimes au plus près des citoyens dans une
Reims (Marne) AIDE AUX VICTIMES Un service d’aide aux victimes au plus près des citoyens dans une approche globale OPERATEUR : Association Le Mars (Mouvement d’Action et de Réflexion pour l’accueil et l’insertion Sociale). 19, rue du Jard, 51100 Reims. Tél. : 03 26 89 59 30 Responsables : Philippe Duntze, président, Joël Tintilier, directeur. PARTENARIAT : Financeurs : Contrat de Ville (Ville et Etat), ministère de la Justice, Conseil général, diverses communes. Autres partenaires : Services sociaux, police, gendarmerie, avocats, services médicaux, organismes de logement, service de transports urbains… NATURE DE L’ACTION Service d’aide aux victimes de proximité, assurant des permanences en divers lieux d’accueil du public et proposant une aide gratuite et confidentielle OBJECTIFS PRINCIPAUX - Apporter à la victime tout au long de la procédure, d'une part un soutien moral et psychologique, d'autre part une aide lui permettant d'accéder à ses droits tant sociaux que juridiques. - Soutenir les démarches de la victime par la rédaction de courriers ou de requêtes et l’ aide à la constitution de dossiers. - Accompagner psychologiquement la victime lors de moments importants (audience pénible, premier rendezvous avec l'avocat…). PUBLICS VISES Toute personne qui se considère victime ayant besoin de soutien. DEMARRAGE Juin 1989 Contact : Nadège BEZARD, juriste, Tél. : 03 26 89 59 30 114 INTERVENANTS Un juriste, une éducatrice spécialisée, un psychologue, une accueillante. LIEUX DE DEROULEMENT Siège de l’association et huit lieux de permanence décentralisés dans la ville : Palais de Justice, hôtel de police, hôpital, Maison de Justice et du Droit, deux quartiers défavorisés et deux communes extérieures. A L’ORIGINE Le Mars est une association rémoise créée en 1973 dont l’objectif premier est de venir en aide aux personnes sortant de prison. Dans cette optique, elle a ouvert en 1973 le foyer des Jacobins. Ce Centre d’Hébergement et de Réinsertion Sociale (CHRS) permet, grâce à un suivi personnalisé, d’aider les personnes accueillies à élaborer un projet d’insertion familiale, sociale et professionnelle. Sans minimiser les vertus de la sanction, mais considérant que la prison n’était pas adaptée à tous les délits ni à toutes les situations et dans un souci d’insertion en vue d’éviter la récidive, l’association s’est intéressée aux mesures de justice alternatives à la détention (contrôle judiciaire et placements extérieurs). Le Mars travaille dans deux directions : la lutte contre la récidive pour éviter de nouvelles victimes et l’accès aux droits. Dans ce dernier cadre, il a créé un service d’accès aux droits avec notamment le SERVICE D’AIDE AUX VICTIMES. Afin de permettre l’accès de ce service au plus grand nombre, l’association a développé une politique de proximité, en créant le maximum de lieux d’accueil : Palais de justice, hôtel de police, centres sociaux et antennes municipales dans les quartiers, Maison de la Justice et du Droit, hôpital. C’est en rencontrant les acteurs sociaux sur le terrain (Centre Communal d’Action Sociale, assistantes sociales des circonscriptions, service de prévention, policiers, magistrats, parquet…) que le service s’est fait connaître des partenaires et du public. La prise en compte de ses actions dans le cadre du contrat de ville a donné une dimension citoyenne à l’activité de l’association et le contrat local de sécurité signé par l’association a conforté sa crédibilité auprès de toutes les instances. FONCTIONNEMENT DE L’ACTIVITE L’association se rapproche des victimes en allant à leur rencontre soit sur un lieu proche de leur habitation (permanences dans les quartiers et communes extérieures) soit sur un lieu de passage induit par leur victimisation (TGI, Commissariat, CHU, MJD). L’accueil a lieu soit sur rendez-vous au siège de l’association, soit sans rendezvous pendant les heures de permanence à l’extérieur de l’association. La victime est reçue par un généraliste de l’aide aux victimes qui doit, au minimum, maîtriser les techniques d’entretien et de soutien moral d’une personne victimisée. Il doit également disposer des connaissances de base en matière sociale et juridique pour comprendre la problématique exposée par la victime et apporter les réponses les plus courantes. Lorsque l’aide demandée par la victime exige une spécialisation, l’accueillant généraliste dispose de plusieurs possibilités : - soit il est lui-même également spécialisé dans le domaine requis et peut apporter immédiatement à la personne l’aide ou l’information nécessaire, 115 Reims (Marne) un service d’aide aux victimes au plus près des citoyens dans une approche globale - soit l’un des intervenants de l’association dispose des compétences utiles et ce dernier reçoit lui-même la victime, - soit l’aide souhaitée est disponible à l’extérieur de l’association et il appartient dans ce cas à l’accueillant du service d’Aide aux Victimes d’en faciliter l’accès à la victime en l’accompagnant dans ses démarches. La présence de l’association sur les différents lieux de permanences, outre la facilité ainsi offerte aux usagers, est elle-même créatrice de liens entre le personnel de la structure accueillante (mairie, tribunal, commissariat…) et l’accueillant du service d’Aide aux Victimes. Bien souvent cette bonne connaissance des travaux et modes de fonctionnement réciproques facilite la communication au bénéfice des victimes. BILAN ET PERSPECTIVES Le nombre de personnes reçues est en hausse constante : 656 en 1999 et 759 en 2000. Les origines de ces orientations sont de plus en plus diversifiées : en 2000, les trois premières sources d’orientation vers le service étaient le TGI (246 personnes), la police (126 personnes), les services sociaux (74 personnes). Aujourd’hui, sur le terrain de plus en plus de professionnels en contact avec les victimes ont le " réflexe service d’Aide aux Victimes ". tier où se tient une permanence du service d’aide aux victimes). - répondre aux éventuels nouveaux flux de victimes générés par les dispositions d’informations légales contenues dans la loi de juin 2000. - créer une méthodologie d’intervention dans l’hypothèse de la participation au traitement d’une catastrophe collective. - intégrer dans le développement de l’activité une actualisation des connaissances en victimologie pour offrir la possibilité, aux victimes les plus traumatisées, d’une intervention plus directe au plus près des événements. Outre le suivi individuel des victimes qui est la vocation de base du service, d’autres actions ont émergé de la demande, soit des victimes elles-mêmes, soit des partenaires. - le mineur et la loi : action d’information et de sensibilisation auprès des jeunes scolarisés afin de les informer et de les responsabiliser à travers plusieurs rencontres avec des professionnels de la justice : en 2000, 1000 jeunes concernés, - les groupes de parole : en 2000, groupe de parole pour les parents d’enfants victimes d’abus sexuels ; en 2001, groupe de parole pour les femmes victimes de violences conjugales. Les projets : - renforcer les liens avec les partenaires et avec le tissu social rémois en participant à des projets inter-partenariaux (exemple : en 2000 participation à des réunions de concertation sur la réhabilitation d’un quar- 116 Depuis 2000 et la signature du CLS : - actions de formation et de sensibilisation à l'aide aux victimes (par exemple : à l'Ecole Nationale de Police de Reims), - élaboration d'une plaquette distribuée à chaque plaignant au commissariat.