les relations parents-enfants dans les années 60

LES RELATIONS PARENTS ENFANTS DANS LES ANNEES 60
La famille, et plus particulièrement les relations à l’intérieur même de la famille ont
connu à partir des années 60, une révolution silencieuse. Beaucoup de changement
changementss se
sont effectués, au niveau de l’autorité
l’autorité paternelle et parentale
parentale, les rapports parents
enfants ont beaucoup évolué.
évolué.
L’autorité du père remise en cause
A
u sein du foyer, avant les
années 60, c’est le père qui détenait
l’autorité. C’est celui qui travaillait, qui
ramenait l’argent au sein du foyer pour
nourrir et faire vivre sa famille. Le mari
était le chef de famille bien qu’il y fût
peu présent. A partir des années 60, on
assiste à une totale remise en question
de l’autorité du père, on parle « du
déclin de l’autorité paternelle ». Une
nouvelle image du père est alors
diffusé : il assiste à l’accouchement se
sa
compagne et par la suite, accompagne
son enfant à la crèche. Le père n’est
plus vu comme le « méchant », celui qui
décide et qui punit. Il est moins strict,
plus proche de ses enfants. On assiste
alors à un changement total de
l’ensemble des normes régentant la
famille depuis plus d’un siècle.
« L’autorité parentale a été substituée à
la puissance paternelle », c'est-à-dire
que le père n’est plus le seul à détenir
l’autorité, la femme à aussi son mot à
dire.
Les mouvements féministes,
femme à enfin son mot à dire
la
L’affirmation des mouvements
féministes a été extrêmement
importante pour l’évolution du statut de
la femme mais aussi pour celui de
l’enfant. En effet, la femme en
acquérant des droits et en travaillant va
acquérir plus de respect par rapport à
son mari, cette nouvelle image de la
mère va modifier les rapports parents
enfants. Les enfants ne sont plus
seulement sous l’autorité du père mais
aussi sous l’autorité de la mère. La loi
de Neuwirth sur la contraception en
1967 permet à la femme de choisir si
elle veut ou non, un enfant. On assiste
alors à une baisse du taux de fécondité,
les familles sont moins nombreuses ce
qui modifie et améliore la relation entre
les enfants et leurs parents qui ont plus
d’attention à leur consacrer. De plus, la
baisse du nombre de mariage et
l’introduction
des
consentements
mutuels va engendrer parallèlement la
montée du divorce, une nouvelle forme
de famille va apparaître « les familles
monoparentales ». Lors de ces divorces
c’est souvent la mère qui à la garde des
enfants ce qui aboutit à une nouvelle
relation entre la mère et ses enfants.
MaiMai-68 constitue, un tournent
tournent dans
les
les relations parentsparents-enfants
enfants
Mai68
confirme
cette
Maitransformation du système de l’autorité
parental. Mai 68 a été le début du
changement de la famille, avec ses
slogans : "il est interdit d’interdire" ; "on
éduque personne contre son gré". De ce
fait, les parents ne savent pas toujours
ce qui est bon pour leur enfant, cédant
dans l’immédiat pour lui faire plaisir
sans voir les conséquences à long
terme. Entre règles strictes et laisser
faire, les parents ne savent plus quoi
faire,
beaucoup
plus
que
démissionnaires,
ils sont déboussolés. Mai 68 marque
donc un tournent dans les relations
parents enfants, les parents sont moins
sévères et les enfants ont beaucoup
plus de libertés.
L’affirmation d’une nouvelle classe
d’âge
Un nouvelle classe d’âge apparaît
ans les années 60 « l’adolescence »,
une
classe
d’âge
qui
devient
quantitativement
importante,
les
adolescents des années 60 sont les
enfants du baby boom. De plus cette
nouvelle classe d’âge est une classe en
voie
de
scolarisation
massive,
l’enseignement secondaire n’est plus
seulement réservé à la bourgeoisie mais
aussi aux autres catégories sociales.
Entre 1950 et 1960 le nombre d’enfants
scolarisés
dans
l’enseignement
secondaire a été multiplié par 2, on est
passé de 1 million à 2 millions. Les
adolescents regroupés à l’école vont
créer leur propre culture qu’Edgar Morin
va appeler « la culture adolescente ». Les
adolescents vont peu à peu prendre leur
distance par rapport à leur famille, ils
vont commencer à s’habiller « jeune » à
écouter de la musique « jeune ». Cela va
participer à la création d’un fossé entre
les adolescents et leurs parents, les
parents ne comprennent plus leurs
enfants, le dialogue devient de en plus
en plus difficile.
Léa Moreau et Julie Appercé