Faire le point - ASA

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Faire le point - ASA
Faire le point
1. Lecture de carte
Le globe terrestre a été découpé en lignes verticales (les méridiens) rejoignant les deux pôles Nord
et Sud et en lignes parallèles horizontales (les parallèles) :
- On compte 360 méridiens calculés en degrés à partir du méridien de référence 0 est celui de
Greenwich (observatoire situé dans les faubourgs de Londres), soit 180° vers l'Ouest (de 0° W à
179° W) et 180° vers l'Est (de 0° E à 179° E). C'est le calcul de la longitude qui se fera en degrés,
minutes et secondes, car il s'agit de valeurs d'angles.
- On compte 180 parallèles principaux calculés en degrés à partir de l'équateur, soit 90° vers le Nord
(de 0° N à 89 ° N) et 90° vers le Sud (de 0° S. à 89° S.). C'est le calcul de la latitude qui se fera en
degrés, minutes et secondes, car il s'agit également de valeurs d'angles.
Comme les cartes topographiques terrestres, les cartes marines sont quadrillées par des lignes
verticales qui indiquent les longitudes et par des lignes horizontales qui indiquent les latitudes. Cela
permet donc toujours de se situer avec précision sur notre terre :
- 1° (un degré) = 60 minutes = 60 milles nautiques = 111,11 Km
- 1' (une minute) = 60 secondes = 1 mille nautique = 1852 mètres
- 1'' (1 seconde) = 30,86 mètres
En Suisse, les cartes topographiques sont le plus souvent quadrillées en Km calculés à partir du
méridien de Greenwich et à partir du 45ème parallèle Nord. La carte du lac Léman est indiquée selon
ces coordonnées.
Par exemple, le Cercle de la Voile du Vieux Chablais au Bouveret est situé à 6° 51' 30'' E, 46° 23'
15'' N. En coordonnées kilométriques, cela donne 554.861 / 136.180 (calcul approximatif réalisé par
A. B.).
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Les cartes donnent non seulement la position, mais indiquent également l'altitude en de nombreux
points. On y trouve ce que l'on appelle des courbes de niveau.
Sur les cartes marines françaises, il y a une courbe à 10m, 20m, 30m, 50m de profondeur. La courbe
des 10m borde une zone de couleur bleue séparant la terre. Dans cette zone, la profondeur est de
moins de 10 mètres et c'est là où il faut être le plus vigilent. La zone grise représente l'estran (partie
de la terre qui peut être recouverte ou découverte lors des grandes marées. Enfin la terre ferme est
représentée en jaune-beige.
Si, dans l'eau, un chiffre est souligné, c'est que cet endroit dépasse le niveau zéro hydrographique de
la valeur indiquée. Il faudra donc se méfier particulièrement de ces endroits et bien calculer sa
marée si l'on doit y passer.
Enfin les cartes donnent beaucoup d'autres informations comme les phares, les balises, les signaux
de dangers, les ports, les alignements, les principaux amers.
2. Calcul de sa position par GPS
Le GPS est un appareil électronique qui reçoit des informations en provenance de plusieurs
satellites tournant autour de la terre. En principe, au moins 4 de ces satellites sont disponibles en
même temps. Chacun envoie des signaux sur sa position, ce qui permet au GPS de faire le calcul de
sa propre position.
Cette position sera donnée selon divers systèmes de coordonnées (longitude / latitude, système de
quadrillage suisse, etc.). Il faut donc choisir le système qui convient, en fonction de la carte que l'on
utilise. La précision des données est de l'ordre de 20 à 30 mètres.
Plusieurs GPS sont maintenant capables de donner l'altitude, ce qui est très utile en montagne.
En mer, le GPS pourra indiquer la vitesse de déplacement, permettra de préparer une route avec
divers points de passage (waypoints ou WP), donnera le cap compas à suivre.
Certains appareils peuvent mémoriser les cartes (terrestres, marines, circulation, plans de ville, etc.).
Même si ces appareils semblent très efficaces, il ne faut pas s'y fier à 100% car ils peuvent tomber
en panne. Il faut donc toujours avoir d'autres sources de renseignements pour faire le point, ne
serait-ce que pour vérifier que l'on ne s'est pas trompé. En vue des côtes, on utilise beaucoup le
relèvement des amers.
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3. Calcul de sa position par relevé des amers
Les amers sont des monuments ou des particularités de la nature visibles du large et
reconnaissables. Ils sont répertoriés sur les cartes marines. Il peut s'agir de phares, de clochers, de
falaises, de châteaux d'eau, de promontoires, de cheminées d'usine, etc.
L'idéal, à l'approche des côtes, est de repérer 3 amers bien distincts et si possible éloignés les uns
des autres. En essayant de ne pas trop bouger, on vise chacun de ces amers à l'aide du compas de
relèvement. On note le chiffre lu dans le viseur une fois qu'il est stable.
La carte étant tournée correctement (Nord en haut), il faut alors poser la règle de CRAS (large règle
en plastique incluant deux rapporteurs dos à dos et une grosse flèche) avec la flèche tournée vers
l'amer et en faisant toucher l'amer par un des bords de la règle. Il faut ensuite déplacer la règle pour
amener le point noir central du rapporteur sur un méridien ou un parallèle. Enfin, il faut faire
pivoter la règle, tout en gardant le point central du rapporteur sur la ligne choisie (méridien ou
parallèle), de façon à lire sur le rapporteur la valeur de l'angle relevé sur le compas. On peut alors
tracer au crayon une ligne légère de l'amer jusque vers le large. On répète la manœuvre avec les
deux autres points. Le lieu de croisement des 3 lignes ainsi tracées représente la position au moment
du relèvement.
Pour être précis, il faudrait encore ajouter ou retrancher la déclinaison magnétique suivant l'endroit,
mais nous n'entrerons pas ici dans ces détails, en laissant au skipper le soin de faire ces calculs.
Utilisation de la règle de
CRAS
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Lorsqu'on a un alignement (par exemple un alignement de deux phares, ou d'un phare et du clocher
de l'église, etc.), il suffit de trouver un autre amer (et non deux) pour calculer la position.
Sur cet exemple, lorsqu'on
voit la cheminée d'usine
derrière le clocher de
l'église, on est sur un
alignement et il suffit de
trouver un autre amer (le
phare) pour calculer sa
position.
4. Evitement des obstacles et dangers, entrées et sorties de port
En mer, et surtout à l'approche des côtes, il y a souvent des dangers à éviter, d'autant plus qu'ils ne
sont pas toujours visibles : hauts-fonds, rochers, corail, épaves, câbles, …
De même, pour entrer et sortir de certains ports, il est nécessaire de connaître le passage adéquat.
Pour toutes ces raisons, l'homme a mis en place des signalisations permettant de situer les dangers
et de montrer le chemin, de jour, comme de nuit.
De jour, ce sont principalement les signaux cardinaux qui entourent le danger au Nord, Sud, Est et
Ouest, de même que les bouées et poteaux surmontés d'un cylindre rouge (à laisser à bâbord en
allant vers la terre) ou surmonté d'un cône vert (à laisser à tribord en allant vers la terre).
Dans cet exemple, le danger est signalé
tout autour par des signaux cardinaux.
Il faut passer au Nord de la marque Nord,
au Sud de la marque Sud, etc.
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Deux exemples
de balisage à
laisser à bâbord
(rouge) et à
tribord (vert)
lorsqu'on entre
au port.
C'est l'inverse
en sortant du
port.
Récapitulatif des
principales marques
de danger
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De nuit, ce sont surtout les phares et les lumières d'entrée de port qui donnent les informations les
plus importantes. Chaque phare a une fréquence d'allumage et d'extinction qui lui est propre, ce qui
permet de le reconnaître. De même, certains phares ont des couleurs différentes selon l'angle depuis
lequel on les regarde. Cela permet de savoir si on est dans le bon alignement ou si l'on se trouve
dans la zone de danger. La carte marine donne quelques informations sur le phare, mais il faut se
référer au livre des phares valable pour la région pour obtenir tous les détails utiles.
Exemple de feu à secteurs. Dans ce cas, le voilier doit rester dans le secteur blanc pour passer sans
encombre entre les rochers.
Les deux feux directionnels A et B donnent un bon alignement
A. B. 01.01.2009
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