Pomme - Chambre d`Agriculture du Gard
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Pomme - Chambre d`Agriculture du Gard
Fiche Technique Production Développée en Languedoc-Roussillon Filière Arboriculture Septembre 2008 Rédigée par : Pomme Cyril SEVELY Chambre d’Agriculture de l’Hérault Potentiel des marchés Production, à retenir... Principales zones de production : Production Dans le monde : le pommier est présent sur tous les continents. Première espèce fruitière exploitée en pays tempérés, il occupe une aire de culture étendue, près de 5 millions d’ha, avec une production mondiale de plus de 63 millions de tonnes (pommes à destination de l'industrie de transformation comprises). La production a fortement progressé depuis ces 10 dernières années (croissance d’environ 20 millions de tonnes). Cette forte augmentation est due essentiellement à la montée en puissance de la Chine et à l'émergence de pays de l'hémisphère Sud. Les pommes produites sont destinées au marché du frais ou aux industries de transformation, dans des proportions variables selon les pays. Pour les EtatsUnis, environ 34 % sont dirigées vers la transformation contre moins de 25 % pour la Chine et 35 % en moyenne pour les pays de l'hémisphère Sud (pour la France : 15 %). En France, jusqu'au milieu des années 90, les surfaces plantées en pommiers ont augmenté. Mais depuis, la tendance est à la baisse du fait de la mise en place du plan communautaire d’arrachage : réduction des surfaces (-20 % en 10 ans) et du nombre d’exploitations (plus particulièrement les petites exploitations). Le développement de la culture de la pomme dans le Midi-Méditerranéen et notamment dans le LanguedocRoussillon, est relativement récent. Il remonte aux années 60. Chine, Etats-Unis, Iran, Turquie, Pologne, Italie, France, Inde, Russie, Chili, Argentine, Allemagne, Brésil, Japon et Espagne (données FAO 2006). Volumes produits : - Union Européenne : 10 millions tonnes - France : 1,7 millions de tonnes 45 000 ha (pomme de table) Régions productrices en France : - Centre Aquitaine Midi-Pyrénées Pays de la Loire PACA Languedoc-Roussillon : 105 000 t Organisation Commerciale L’essentiel de la production régionale de pommes passe par le système coopératif. On recense une quinzaine d’Organisations de Producteurs (OP) qui collectent de la pomme dans la région. La plupart de ces OP sont en lien direct avec des entreprises de première mise en marché. Les volumes sont destinés au marché français mais aussi à l’export, notamment vers les pays du nord de l’Union Européenne et l’Espagne. Les stations ont en général une grande capacité de stockage avec des installations frigorifiques et d’atmosphère contrôlée permettant d’échelonner le conditionnement et l’expédition des fruits sur un calendrier très étendu, d’août à avril de l’année suivante. Au niveau européen, à travers la PAC, l’Organisation Commune des Marchés des Fruits et Légumes de 1997 établit Synthèse régionale « Alternatives Agricoles à l’arrachage de la vigne » 1 Parte 2 : Fiche Pomme deux principes : organisation et gestion financière des OP. D’une part, les OP doivent assurer la gestion de l’offre en quantité et qualité par rapport aux exigences des acheteurs. D’autre part, en proposant des programmes opérationnels pluriannuels, elles peuvent recevoir le soutien de fonds européens pour les assister dans le maintien de leur activité. Cette organisation a pour but de faire face au phénomène de mondialisation et de concentration de la Grande Distribution, induisant une situation concurrentielle très forte. Le Languedoc-Roussillon fait partie à ce titre du Bassin Rhône Méditerranée, les OP étant regroupées au sein du comité économique BRM. En 2008, une refonte de l’organisation économique entraîne la disparition du BRM et la création d’AOP (Associations d’OP) qui sont soit territoriales et multiproduit, soit nationales et monoproduit. La majorité des exploitations spécialisées produisant des pommes sont engagées dans des démarches qualité régies par des cahiers des charges de production, via leur OP ou leur metteur en marché. Outre les éléments de marque classique, on trouve un certain nombre de marques privées portées par les metteurs en marché (Reine des Reinettes d’Oc®, Granny Sud®, Gala Sud®, Braeburn Sud®, etc…). A noter enfin les démarches de clubs variétaux : ils mettent en valeur une variété à travers une marque commerciale. La plus célèbre, Pink Lady®, est bien représentée dans la région. D’autres sont en émergence : Jazz®, Caméo®, les Amis de Juliet®, les Naturianes®… Ces démarches clubs sont privées, portées par des OP, pépiniéristes et metteurs en marché. Toutes ces démarches sont devenues des atouts indispensables pour accéder à un marché mondial devenu très concurrentiel. Cela implique souvent une forte spécialisation des exploitations productrices de pomme, des investissements et un niveau technique élevés. Organisation commerciale, à retenir... Organisations de Producteurs : La Paysanne, l’UDC, Coopérative Roussillon, Les Vergers de l’Etang, Goût du Sud, la SICA du Caroux, Cofruid’Oc, les Vergers de Mauguio, Languedoc Fruits et Légumes, Unanimes, Terroirs du Sud, Languedoc Provence, Estagel, l’OP du Delta, les Vergers Ensoleillés, Origine Cévennes et Covial. Destination des volumes récoltés : Marché français, export, notamment vers les pays du nord de l’Union Européenne et l’Espagne. Marques commerciales accompagnant des démarches qualités : Sud Nature®, Charte PFI démarches de la Distribution comme Global Gap®, Tesco Nature’s Choice®, BRC Global Standard Food®, EQC (Engagements Qualité Carrefour), Filière Auchan, Terre et Saveur Une partie des fruits produits, lorsqu’ils ne correspondent aux standards de la consommation en frais, est destinée à la transformation. La SICA Transpommes est l’opérateur régional de cette filière, auquel adhèrent les OP. Enfin, il existe également des circuits courts de commercialisation : un certain nombre de producteurs-vendeurs proposent des pommes sur les marchés, auprès de détaillants ou en vente directe à la ferme. Cela représente de faibles volumes et constituent le plus souvent un complément de gamme pour leur offre de fruits et légumes. Les perspectives de développement du verger de pommiers dans la région dépendent essentiellement des objectifs des Organisations de Producteurs commercialisant déjà de la pomme, donc de segments de marché précis. Pour tout projet de plantation d'un ha ou plus, il sera raisonnable de se rapprocher d'une structure de mise en marché travaillant le produit. La mise en place d’un verger de pommier rentable nécessite de lourds investissements. Prix Comme toute production de fruits et légumes frais, la pomme est soumise à de très fortes fluctuations de prix au cours Synthèse régionale « Alternatives Agricoles à l’arrachage de la vigne » 2 Parte 2 : Fiche Pomme d’une saison, d’une année à l’autre, d’une variété à l’autre, d’un calibre à l’autre. Cela est directement lié à l’économie de marché, avec une offre supérieure à la demande. Les cotations expédition relevées au stade marchés de gros indiquent des fourchettes de prix allant de 0,70 à 1,00 €/kg. Le prix payé au producteur est plus faible (de 0,20 à 0,60 €/kg) car il intègre les charges de structure, conditionnement, stockage et transport. Les volumes exportés sont importants (36%) plaçant la France parmi les plus grands exportateurs mondiaux de pommes. Les débouchés principaux sont l’Europe du nord; l’Espagne, l’Algérie et la Russie. La recherche de qualité des pays importateurs offre une bonne place à la pomme française. Du point de vue de la consommation intérieure, la pomme est considérée comme un fruit de base dans l’alimentation. Les prix au détail connaissent une forte augmentation (que l’on retrouve pour de nombreux fruits et légumes) qui peuvent aussi dissuader le client (il est fréquent de trouver des pommes à plus de 2 €/kg). Synthèse Le marché de la pomme est fragile car soumis aux fluctuations des échanges commerciaux mondiaux. C’est un marché connaissant des crises conjoncturelles fréquentes. Cependant, des créneaux identifiés centrés sur l’export (avec Granny Smith, Braeburn ou la Golden verte), sur la modernité (démarches « club » comme Pink Lady®) ou sur l’authenticité et la notion de terroir (marchés de niche avec Reine des Reinettes, Reinette du Vigan, Elstar, Chantecler) offrent des perspectives intéressantes. A ce titre, les circuits courts peuvent promouvoir les variétés associées à la notion de terroir. La structuration commerciale est en mouvement vers une concentration des moyens car la baisse des surfaces exploitées fragilise les Organisations de Producteurs et les structures de mise en marché. Impact environnemental Impact des intrants Parmi les cultures pérennes, le verger de pommiers est probablement celui qui nécessite le plus d’attention vis-à-vis des maladies et des ravageurs. Outre le fait de protéger les arbres pour leur assurer une durée de vie et un développement suffisants et donc une rentabilité, les interventions phytosanitaires visent aussi à garantir la qualité de présentation du fruit exigée par le client d’aujourd’hui (enseignes de la grande distribution et consommateurs). Aussi, la protection phytosanitaire est souvent jugée lourde, ne serait-ce que pour lutter contre la tavelure ou le carpocapse. A ceci s’ajoute le désherbage du rang et la nécessité d’éclaircir chimiquement les fleurs et jeunes fruits en surnombre, afin d’assurer la qualité et la régularité de la récolte d’une année sur l’autre. Aujourd’hui, des méthodes biotechniques comme la confusion sexuelle contre le carpocapse et la surveillance des maladies par l’utilisation de modèles informatiques sont largement développées. A cela s’ajoute depuis 2002 le retrait de nombreuses substances actives les plus dangereuses. Certaines d’entre elles étaient utilisées sur les pommiers. Ces évolutions entraînent d’une part une baisse du nombre d’interventions, de l’ordre de 15 à 20 passages selon les variétés et les situations, d’autre part, une baisse de l’impact environnemental du verger par l’emploi de produits plus « doux ». L’essentiel des interventions se fait de mars (débourrement) à juin. Le désherbage chimique consiste en 1 à 2 interventions. Une gamme de variétés résistantes à la tavelure existe aujourd’hui et permet de s’affranchir d’un certain nombre d’interventions fongicides au printemps. Les vergers sont alimentés à raison de 2 à 4 apports d’engrais à base d’azote et de phosphore (jeunes vergers) ou d’azote et de potasse (vergers adultes). Ces apports se font en sortie d’hiver et au printemps. A cela s’ajoute des apports de calcium en Synthèse régionale « Alternatives Agricoles à l’arrachage de la vigne » 3 Parte 2 : Fiche Pomme engrais foliaire pour assurer la qualité de fruit de Golden, Gala et des vergers mal équilibrés. En zone vulnérable, la Directive Nitrates impose un calendrier et une limitation des apports. A noter que la conduite du pommier en Agriculture Biologique est très difficile et impose certains choix techniques : variétés résistantes à la tavelure (Goldrush…), utilisation de virus de la granulose contre le carpocapse. Un certain nombre d’impasses techniques existent, rendant compliquée la production de fruits de qualité. Impact sur la ressource en eau Les vergers de pommiers actuels en haute densité, cultivés sur porte-greffes peu vigoureux et enherbés sur l’inter rang doivent être impérativement irrigués. Le pilotage fin de l’irrigation et le développement de l’irrigation localisée permettent de réduire les apports (expérimentations en cours). L’irrigation pratiquée par aspersion permet également d’assurer la protection anti-gel. Impact sur les paysages Une culture pérenne, qui plus est un verger, a un impact paysager positif indéniable. Le niveau d’équipement du verger (filets para-grêles) peut toutefois avoir un impact négatif. Impact sur la biodiversité L’existence de haies brise-vent ou de bordures, qui plus est si elles sont naturelles, présente un intérêt écologique en termes de biodiversité (refuges pour la faune, couloirs intersticiels). Idem pour l’enherbement inter-rang. La filière pomme est engagée dans la mise en œuvre de diagnostics sur la biodiversité sur des exploitations ou des petites zones de production, notamment pour répondre à la demande de certains cahiers des charges client. Contraintes techniques agronomiques et Type de sols Le pommier aime les sols lourds, argileux ou argilo-limoneux, légèrement acides. Il s’adapte néanmoins à de nombreux types sols, à partir du moment où ils ne sont pas asphyxiants ou trop calcaires. Topographie Si l’on veut créer un verger palissé de haute densité, la culture étant mécanisée, il est préférable de disposer d’un terrain en plaine, sur des terrains de faible pente. Des pommiers de plein vent peuvent s’implanter en zone de coteaux ou de montagne, sur des terrasses. Adaptation au climat Le pommier a de façon générale de gros besoins en froid hivernal, généralement satisfaits dans notre région (excepté peutêtre dans la plaine du Roussillon). Le pommier craint les gelées de printemps à partir de -1,5 °C (chute des pétales, petit fruit) à -2 °C (fleurs). Les variétés bicolores (Gala, Cripps Pink) peuvent trouver des conditions climatiques locales défavorables à leur coloration. Cependant l’innovation variétale a permis de sélectionner des variétés bien adaptées au climat méditerranéen (productivité, calibre, mutants colorés). Implantation de la production Avant toute décision de plantation, le choix du système de conduite est capital. Il doit tenir compte de la ou des variétés, du porte-greffe, des distances de plantation, de la forme et de l’infrastructure choisis en regard des débouchés commerciaux que l’on réserve aux pommes. Mettre en place un verger de pommier haute densité et palissé est un investissement lourd. Non seulement en termes de plants (1666 à 2080 arbres/ha), et de matériel de palissage et d’intrants, mais aussi en termes de main d’œuvre pour la formation des arbres en axe Synthèse régionale « Alternatives Agricoles à l’arrachage de la vigne » 4 Parte 2 : Fiche Pomme vertical, pendant les 3 premières années du verger. C’est néanmoins le meilleur compromis en termes de rentabilité car, si l’investissement est élevé au départ, l’entrée en production est rapide et les frais de main d’œuvre d’entretien et de récolte sont diminués du fait du volume réduit des arbres. La formation des arbres demandera une certaine technicité. Il est néanmoins possible de créer un verger extensif ou semi-extensif dans les zones de coteaux inadaptées au verger haute densité palissé. L’entrée en production sera plus lente (la récolte couvre les coûts de production dès la 6ème année au lieu de la 4ème année pour le verger intensif), les coûts de main d’œuvre plus élevés (taille, récolte) et la qualité des fruits risque d’être moins bonne (calibre notamment). Toute plantation de pommiers doit intégrer des pollinisateurs (5%) : variété commerciale ou pommier à fleurs « sauvage ». Conduite de la production Le pommier adulte nécessite plusieurs interventions capitales : La taille de fructification en hiver jusqu’au débourrement ; L’éclaircissage chimique entre la floraison et le stade petit fruit, suivi d’un éclaircissage manuel complémentaire en juin ; La protection phytosanitaire, surtout du débourrement (mars) à juin ; L’enherbement de l’inter rang les premières années, suivi d’un entretien mécanique les années suivantes ; Le désherbage du rang. Selon les variétés, la récolte débute fin juillet (Reine des Reinettes), début août (Gala, Elstar), début septembre (Golden, Braeburn), fin septembre à octobre (Granny Smith) à fin octobre-début novembre (Cripps Pink). Calendrier de production Automne Traitements phytosanitaires Hiver Taille Printemps ou Eté selon variété Protection phytosanitaire Juin Eclaircissage manuel Août à Novembre Récolte Irrigation Les besoins moyens en eau d’irrigation des pommiers avoisinent les 500 mm (soit 5 000 m3/ha) répartis de fin avril à septembre avec un pic d’apports en juillet (180 mm), en juin et août (120 mm). Les contraintes varient selon le matériel employé. Irrigation par aspersion sur frondaison : Assurer un « tour d’eau » car il est rarement possible d’irriguer toutes les parcelles en même temps Interférence sur la protection du verger Dérive due au vent. Irrigation par aspersion sous frondaison ou goutte-à-goutte : Plus d’entretien du rang Moins bonne répartition de l’eau Apports plus fréquents que pour l’aspersion A éviter sur des sols filtrants. L’irrigation par goutte-à-goutte permet de coupler l’arrosage à l’apport d’engrais mais oblige à installer une station de filtration de l’eau. La surveillance du réseau doit être permanente. Ils n’interfèrent pas avec les autres tâches. Contrainte de main d’oeuvre La main d’œuvre représente près de 70 % des charges de production. Les principaux postes nécessitant de la main d’œuvre sont : La formation et la taille des arbres, L’éclaircissage manuel, La récolte. Synthèse régionale « Alternatives Agricoles à l’arrachage de la vigne » 5 Parte 2 : Fiche Pomme Cette main d’œuvre doit être formée aux différentes opérations. Compter environ 200 heures/ha réparties sur les 3 premières années du verger pour la formation des arbres (taille + attachage). La taille de fructification sur verger adulte représente environ 100-150 heures/ha/an. L’éclaircissage manuel est couramment réalisé afin de compléter l’action des éclaircissants chimiques. Compter 60 à 100 heures/ha. La récolte peut, selon les variétés, s’effectuer en 2 (Gala…) à 4 passages (Reine des Reinettes) et se monte à 300 à 400 heures/ha. Contrainte foncière Pas de contrainte particulière si ce n’est la topographie régulière et l’accès à l’eau. Dispositif réglementaire auquel la production est soumise Dans le cadre de l’OCM, les exploitations regroupées en OP reconnues peuvent bénéficier d’aides à la rénovation variétale, au matériel (filets para-grêles). Des actions entrant dans le programme opérationnel sont financées à 50 % par les fonds opérationnels (Union Européenne). Ces mesures sont choisies au préalable par l’OP qui constitue alors son programme opérationnel. L’évolution de l’OCM Fruits et Légumes prévoit que toute culture sera éligible aux Droits à Paiement Unique (DPU) en découplage total à partir de 2011. Les modalités ne sont pour l’instant pas connues. Créer un verger de quelques dizaines d’ares peut se justifier dans le cadre d’un verger multi-espèces, avec un objectif de vente en circuit court. Dans ce cas, opter pour des variétés de niche, si possible résistantes à la tavelure. Mécanisation Aucun de ces travaux n’est mécanisable si ce n’est l’utilisation courante de plateformes d’assistance à la récolte. Sensibilité au précédent vigne Une jeune plantation de pommiers réalisée sur un précédent vigne peut révéler certains signes de fatigue de sol. Il est donc souvent conseillé de décompacter le sol et de l’enrichir abondamment en matière organique avant toute plantation. Synthèse régionale « Alternatives Agricoles à l’arrachage de la vigne » 6 Parte 2 : Fiche Pomme Risque financier et intérêt économique pour l’exploitant Résultats économiques et facteurs de risque En pleine production, on peut espérer atteindre 40 tonnes/ha (à 70 tonnes/ha pour Granny Smith). La marge brute est très variable selon les variétés, le rendement atteint, la qualité de la production et le débouché commercial. La contrainte technique est donc forte pour maîtriser sa production mais le principal facteur de risque, lorsqu’on vend en circuit long, est que les prix du marché sont très fluctuants d’une année sur l’autre. Il reste l’opportunité de la vente en circuit court qui permet beaucoup plus de souplesse dans la fixation des prix. Dans ce cas, l’intérêt d’avoir de la pomme à proposer au client est de compléter une gamme de fruits et légumes diversifiée existante. La conception du verger est alors différente, car on va plutôt raisonner sur un verger multi-espèce de type extensif qui va néanmoins demander beaucoup de technicité. Besoins de trésorerie Le besoin de trésorerie initial est de l’ordre de 30 000 €/ha pour la mise en place et les 3 premières années (improductives ou peu productives) du verger (dont 7 000 €/ha de plants pour une densité de 1 666 arbres/ha). A partir de la 4ème année, le verger devrait être source de recettes. Risque financier lié aux investissements Investissements spécifiques : matériel de palissage, filets para-grêles, plateformes d’assistance ou échelles, matériel de récolte (picking bags, palox) et pulvérisateur. Synthèse régionale « Alternatives Agricoles à l’arrachage de la vigne » 7 Parte 2 : Fiche Pomme Personnes ressources Chambres d’Agriculture : M. ARREGUI ; – Chambre d’Agriculture du Gard / SERFEL - Mas de l’Agriculture BP 48078 30 932 Nîmes Cedex9 - [email protected] M.N. BERGER – Chambre d’Agriculture du Gard - Maison de l'entreprise-ZA de l'Euze-rue Fernand Jarrié 30200 Bagnols sur Cèze - [email protected] C. SEVELY ; H. SUZOR – Chambre d’Agriculture de l’Hérault - Mas de Saporta CS 10010 34 875 Lattes Cedex – [email protected] M. CODINI - Chambre d’Agriculture du Roussillon - 19 Av de Grande Bretagne – 66 025 Perpignan cedex - [email protected] A. BOUTITIE – SUAMME LR, ARME L-R - Mas de Saporta - CS 10010 - 34 875 Lattes cedex - [email protected] Instituts Techniques : C. TRONEL – CTIFL / CEHM - Mas de Carrière - 34590 Marsillargues - www.cehm.net G. FERRE - X. CRETE – CEHM - Mas de Carrière - 34590 Marsillargues - www.cehm.net Services techniques de structures privées : G. FANDOS – Cofruid’Oc - 286 route de Saint-Nazaire - 34400 Saint Just [email protected] G. JIMENEZ – CETA du Vidourle – Mas de Carrière - 34590 Marsillargues [email protected] N. PEREZ – Origine Cévennes - Route de Valleraugue - 30570 Saint André de Majencoules [email protected] J.-P. GERAUD – ACMF (consultant indépendant) - 3 impasse les jardins d'Arnasserre 34130 Mauguio - [email protected] Bibliographie Ouvrage « Le Pommier dans le Midi Méditerranéen », CEHM, 1991. Mots-clés : plantation, porte-greffe, conduite, formation, itinéraire technique, Guide de protection raisonnée SudArbo® 2008 ; mots-clés : protection phytosanitaire Mémoire de fin d’études Juliette Peres, 2004. Mots-clés : production, marché, organisation commerciale Revue FruiTrop, n°152, janvier 2008. Mots-clés : marché, production Revue l’Arboriculture phytosanitaire fruitière. Mots-clés : variétés, porte-greffe, conduite, protection Résumé des Interventions - Conférences fruits et légumes, SITEVI 2005. Mots-clés : variétés Présentations de la journée « Compétitivité en pomme - Contexte et adaptations » Ctifl Lanxade, 09/11/2006. Mots-clés : marché, variétés, technique Documents issus des Journées Portes Ouvertes du CEHM, 2006, 2007. Mots-clés : production, variétés, phytosanitaire Bilans de campagne Pomme 2004-2005, 2005-2006, 2006-2007, SNM. Mots-clés : production, marché Mémento Agreste 2006. Mots-clés : production Documents CGAER du Gard – Références pommes et coût de plantation pommiers. Mots-clés : coût de production, coût de plantation Références technico-économiques 2006-2007 – Chambre d’Agriculture du Vaucluse. Mots-clés : coût de production, coût de plantation Synthèse régionale « Alternatives Agricoles à l’arrachage de la vigne » 8 Partie 2 : Fiche Pomme