Cette relation entre croissance, emploi et productivité peut varier
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Cette relation entre croissance, emploi et productivité peut varier
Cette relation entre croissance, emploi et productivité peut varier. Elle peut varier d’abord selon le pays. La croissance sera plus ou moins riche en emplois selon le niveau de productivité. Dans le document de l’exercice de la page 123 on constate que les Etats-Unis jusqu’au années 90, ont une croissance plus riche en emploi que l’Europe. Elle peut aussi varier dans le temps. Le document 3 page 121 montre que la croissance en France est devenue plus riche en emploi car l’écart entre les 2 courbes a diminué. Ce graphique permet de montrer la relation entre 1964 et 2005. En principe la croissance permet de créer des emplois, mais cette relation dépend des gains de productivité. Dans les années 60, la productivité est très élevée mais n’a pas d’effet négatif sur l’emploi car il y avait une forte croissance. Dans les années 80, on assiste à un ralentissement de la croissance mais le niveau de gain de productivité reste élevé ce qui fait que cette croissance est pauvre en emplois. A la fin des années 90 la croissance augmente et les gains de productivité étant devenus plus faibles la croissance est beaucoup plus riche en emploi. Grace à ces 2 éléments, l’économie française a créé de très nombreux emplois sur cette période. Pour quelles raisons la croissance, en France est elle devenue plus riche en emploi ? 1ère raison : Cette richesse de la croissance en emploi aux Etats-Unis provient de la structure des emplois. Le secteur primaire et le secteur secondaire ont des gains de productivité élevés alors que le secteur tertiaire à des gains de productivité plus faible. Le tertiaire comprend de nombreux emplois de commerce et de service à la personne qui sont peu qualifiés donc qui ont un niveau de productivité faible. Le développement du tertiaire en France a contribué à faire ralentir les gains de productivité et à enrichir la croissance en emploi comme aux Etats Unis. 2ème raison : Les politiques de l’emploi : A partir des années 90 pour lutter contre le chômage on va favoriser la création d’emplois peu qualifiés, en réduisant le coût du travail peu qualifié. On s’inspire de ce qui s’est passé aux Etats-Unis. Les politiques de l’emploi sont donc aussi à l’origine de cet enrichissement de la croissance en emploi. Cependant tous les gains de productivité ne se valent pas. Est il vraiment judicieux d’enrichir la croissance en emploi en limitant les gains de productivité et en favorisant la création d’emplois peu qualifiés ? Doc 6 p 122 : Ce document distingue deux types de gains de productivité : Les 1ers sont les résultats de la substitution du travail par des machines. Ils résultent de l’augmentation de l’intensité capitalistique. Ces gains ont un effet direct négatif sur l’emploi. Les seconds résultent du développement d’entreprises dans les secteurs innovants. Ces gains de productivité améliorent la croissance et la compétitivité des entreprises. Ils ont, eux, des effets positifs sur l’emploi car ils sont à l’origine de nouveaux emplois dans ces nouveaux secteurs. Dans les années 80, la France a privilégié le premier type de gain de productivité au détriment de l’emploi. Au contraire, les Etats-Unis ont développé l’emploi en sacrifiant les gains de productivité et en créant des emplois peu qualifiés. Donc l’effet immédiat a été positif sur l’emploi. En imitant ce choix en France, le risque est de diminuer l’effort d’augmentation de la qualification des emplois donc de limiter la capacité d’innovation de l’économie Française et en définitive de réduire la compétitivité, la croissance, et l’emploi.