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Rapport technologique numéro 16 juillet 2001 Antipsychotiques de nouvelle génération dans le traitement de la maladie affective bipolaire : une étude méthodique Adresser les demandes de publications à : OCCETS 110-955, croissant Green Valley Ottawa (Ontario) Canada K2C 3V4 Tél. : (613) 226-2553 Téléc. : (613) 226-5392 Courriel : [email protected] ou télécharger les publications à partir du site Web de l’OCCETS : www.ccohta.ca Citer le présent document comme suit : Shukla VK, M cAuley L., Antipsychotiques de nouvelle génération dans le traitement de la maladie affective bipolaire : une étude méthodique. Ottawa : Office canadien de coordination de l’évaluation des technologies de la o santé; 2001. Rapport technologique n 16. La reproduction du présent document à des fins non commerciales est autorisée sous réserve que l’OCCETS soit dûment mentionné. Dépôt légal - 2001 Bibliothèque nationale du Canada ISBN 1-894620-37-2 (version imprimée) ISBN 1-894620-38-0 (version électronique) Numéro de convention de poste-publications : 40026386 Office canadien de coordination de l’évaluation des technologies de la santé Antipsychotiques de nouvelle génération dans le traitement de la maladie affective bipolaire : une étude méthodique Vijay K. Shukla, B. Pharm., Ph. D.1 Laura McAuley M. Sc.1 juillet 2001 1. Office canadien de coordination de l’ évaluation des technologies de la santé, Ottawa (Ontario). EXAMINATEURS Les personnes mentionnées ci-dessous ont eu l’amabilité d’offrir leurs observations sur le présent rapport. Conseil consultatif scientifique de l’OCCETS re re D Gina Bravo D Ruth Collins-Nakai, M .D., M .B.A., F.R.C.P.C., Professeure agrégée F.A.C.C. Centre de recherche Cardiologue et expert conseil Institut de gériatrie de l’Université de Université de l’Alberta Sherbrooke Edmonton (Alberta) Sherbrooke (Québec) Examinateurs externes r D Peter H. Silverstone Professeur, Département de psychiatrie Université de l’Alberta Edmonton (Alberta) Eli Lily Scarborough (Ontario) Dr Anton M iller Centre de santé communautaire et de recherche évaluative en santé Children’s and Women’s Health Centre of B.C. Vancouver (Colombie-Britannique) Janssen Ortho Toronto (Ontario) Astra Zeneca M ississauga (Ontario) Le présent rapport est un examen d’articles, d’études, de documents et d’autres renseignements publiés (sous l’appellation « documentation ») auxquels l’OCCETS a pu avoir accès. L’OCCETS ne peut donner l’assurance, ni être tenu responsable, de l’exactitude du contenu de la documentation sur laquelle se fonde le rapport; l’OCCETS décline également toute responsabilité quant à la qualité, la propriété, l’inexactitude ou le bien-fondé des énoncés, renseignements ou conclusions qui figurent dans la documentation. L’OCCETS assume la pleine responsabilité quant à la forme et au contenu définitifs du présent rapport. Les énoncés et conclusions qui y apparaissent reflètent l’opinion de l’OCCETS, et non celle des membres de ses conseils ou des examinateurs. REMERCIEMENTS Les auteurs expriment leur gratitude à M me Becky Skidmore, B.A., M .L.S. pour son expertise re dans le domaine des sciences de l’information. La D Vicki Foerster, vice-présidente à la recherche, OCCETS, est intervenue à titre de troisième examinatrice de l’étude méthodique. i RÉSUMÉ Objectifs : L’objectif de la présente étude consiste à évaluer l’efficacité des antipsychotiques de nouvelle génération, ou antipsychotiques atypiques (olanzapine, rispéridone, quétiapine et clozapine), employés seuls ou associés à d’autres médicaments, dans le traitement initial et d’entretien de la maladie affective bipolaire. Méthodes : Il s’agit d’une étude méthodique d’essais cliniques comparant de façon prospective un antipsychotique de nouvelle génération au placebo ou à un autre médicament dans le traitement de la maladie affective bipolaire. Les essais cliniques retenus ont fait l’objet d’une évaluation de la qualité. Résultats : Nous avons relevé 58 essais cliniques pertinents à première vue; huit de ces essais respectent les critères d’inclusion. Dans quatre des essais cliniques, des antipsychotiques atypiques sont utilisés en monothérapie dans le traitement initial de la manie. Les quatre autres essais portent sur des antipsychotiques atypiques associés aux médicaments du traitement courant. L’amélioration sous l’angle du résultat clinique principal est mesurée par l’utilisation de la Young Mania Rating Scale (YM RS). Les données probantes disponibles indiquent que l’antipsychotique de nouvelle génération olanzapine est efficace dans le traitement de la phase de manie aiguë chez des personnes souffrant de la maladie affective bipolaire, par rapport au placebo. D’autre part, un essai de petite envergure (n = 30) comparant l’olanzapine au lithium en arrive à la conclusion que l’utilisation de l’olanzapine ne procure pas d’avantages précis. L’information quant à l’efficacité d’autres antipsychotiques de nouvelle génération, en monothérapie ou associés à d’autres médicaments, dans le traitement de la manie aiguë est limitée et imprécise. Les études n’indiquent aucune différence d’importance entre les antipsychotiques de nouvelle génération et les antipsychotiques classiques quant à l’incidence d’effets indésirables extrapyramidaux. Enfin, les résultats découlant de traitements de longue durée n’étaient pas disponibles. Conclusions : À l’heure actuelle, trop peu d’information est disponible pour être en mesure de tirer des conclusions valables sur l’utilisation d’antipsychotiques de nouvelle génération dans le traitement de la maladie affective bipolaire. Au vu du coût élevé de ces médicaments et de l’absence de données concluantes sur leur supériorité par rapport aux médicaments classiques, la prudence s’impose lorsqu’on envisage leur utilisation. Ce domaine connaît une évolution rapide, et d’autres essais à ce sujet seront bientôt terminés. ii TABLE DES MATIÈRES RÉS UMÉ........................................................................................................................................ii TABLE DES MATIÈRES ...........................................................................................................iii 1. INTRODUCTION....................................................................................................................1 1.1 Contexte clinique ..............................................................................................................1 1.2 Épidémiologie ...................................................................................................................1 1.3 Options thérapeutiques......................................................................................................2 2. OBJECTIFS .............................................................................................................................4 3. MÉTHODES.............................................................................................................................5 3.1 Critères de sélection des essais cliniques à examiner .......................................................5 3.1.1 Types d’essais cliniques ........................................................................................5 3.1.2 Types de participants ............................................................................................5 3.1.3 Types d’interventions............................................................................................5 3.1.4 Types de critères d’évaluation du résultat clinique...............................................5 3.2 Recherche documentaire ...................................................................................................6 3.3 M éthode de l’étude............................................................................................................6 3.3.1 Sélection des essais cliniques pertinents à première vue ......................................6 3.3.2 Sélection des essais cliniques pertinents...............................................................6 3.3.3 Évaluation de la qualité.........................................................................................6 3.3.4 Extraction des données..........................................................................................7 3.3.5 Analyse statistique ................................................................................................7 4. RÉS ULTATS ............................................................................................................................8 4.1 Antipsychotiques de nouvelle génération dans le traitement initial de la manie ..............8 4.1.1 Antipsychotiques de nouvelle génération en monothérapie dans le traitement initial .....................................................................................................................8 4.1.2 Antipsychotiques de nouvelle génération associés à d’autres médicaments dans le traitement initial ......................................................................................10 4.2 Antipsychotiques de nouvelle génération dans le traitement d’entretien de la maladie affective bipolaire..............................................................................................11 5. DIS CUSS ION .........................................................................................................................12 6. CONCLUS ION.......................................................................................................................14 7. RÉFÉRENCES .......................................................................................................................15 Figure 1 : Étapes de la méta-analyse illustrant la sélection d’essais cliniques à première vue pertinents et le choix final des essais cliniques à examiner....18 Figure 2 : Méta-analyse des données sur les diverses mesures de résultat clinique des essais cliniques à répartition aléatoire comparant l’olanzapine et le placebo dans le trouble affectif bipolaire I accompagné de manie aiguë.....19 iii TABLEAU 1 : Antipsychotiques atypiques dans le traitement de la maladie affective bipolaire : caractéristiques des essais cliniques retenus................................20 Annexe I : S tratégie de recherche et bases de données consultées.....................................21 Annexe II : Qualité de l’essai clinique....................................................................................24 Annexe III : Résultats de l’essai clinique sur l’efficacité........................................................25 Annexe IV : Liste des essais cliniques rejetés..........................................................................27 Annexe V : Échelles de mesure des résultats cliniques chez les malades souffrant d’un trouble affectif bipolaire......................................................................................32 iv 1. INTRODUCTION 1.1 Contexte clinique La maladie affective bipolaire, appelée également psychose maniaco-dépressive, est une 1 affection chronique progressive, dont la morbidité et la mortalité sont importantes . En l’absence de traitement, l’épisode maniaque, en règle générale, dure de un à trois mois. L’affection a, presque à coup sûr, des répercussions interpersonnelles et sociales de taille1. En phase maniaque, le comportement du malade peut être violent, alors que durant la période dépressive, la mort par 1,2 suicide ou découlant de l’épuisement physique représente une éventualité . Selon la quatrième édition du M anuel diagnostique et statistique des troubles mentaux 2 (DSM -IV), la maladie affective bipolaire se manifeste sous deux formes principales . La survenue d’au moins un épisode maniaque ou mixte (alternance d’épisodes maniaques et d’épisodes dépressifs majeurs) est conforme au diagnostic de trouble bipolaire de type I. La manie est définie comme étant une période distincte d’humeur euphorique ou irritable, anormalement élevée, durant au moins une semaine, caractérisée par la présence de symptômes comme le délire de grandeur, la diminution du besoin de dormir, l’effervescence des pensées ou 3 la participation démesurée à des activités à potentiel élevé de conséquences douloureuses . La survenue d’au moins un épisode d’hypomanie accompagnée de dépression (sans épisodes 2 antérieurs de manie ou mixtes) est conforme au diagnostic de trouble bipolaire de type II . L’épisode hypomaniaque se distingue par l’humeur euphorique d’une moins grande ampleur que dans l’épisode maniaque, qui n’est pas suffisamment démesurée pour perturber le fonctionnement, compliquer une affection somatique ou entraîner des caractéristiques psychotiques. De 60 % à 70 % des épisodes maniaques ou hypomaniaques surviennent immédiatement avant 2 ou après un épisode dépressif majeur . Entre les épisodes, l’état fonctionnel du malade revient à la normale. Dans la maladie affective bipolaire, la rapide succession des cycles est vue comme un attribut du cours longitudinal de la maladie plutôt qu’un déterminant d’un sous-type de 4 trouble de l’humeur selon le DSM -IV . La maladie affective bipolaire à cycles rapides se caractérise par la survenue d’au moins quatre épisodes par an, sous la forme d’épisodes maniaques, hypomaniaques, mixtes ou dépressifs. 1.2 Épidémiologie Une étude épidémiologique, d’envergure internationale, comptant un échantillon communautaire de 38 000 personnes provenant de dix pays, dont le Canada, rapporte que les taux de prévalence à vie de la maladie affective bipolaire sont semblables dans ces pays (0,3/100 à 1,5/100)5. Selon cette étude, l’incidence de la maladie au Canada est de 0,6 cas par 100 personnes. L’âge moyen au premier épisode est de 20 ans. En règle générale, lorsque le premier épisode se manifeste après 40 ans, il est provoqué par une affection physique, plutôt que par la présence du trouble affectif bipolaire. Le ratio de prévalence homme-femme de la maladie au Canada est de 0,7. En général, les femmes sont plus souvent aux prises avec des épisodes dépressifs, tandis que les hommes traversent plus d’épisodes maniaques. La maladie affective bipolaire de cycles rapides 2 tend à se manifester plus fréquemment chez la femme que chez l’homme . Des antécédents 1 familiaux et le trouble cyclothymique (épisodes d’hypomanie et de dépression légères) constituent des facteurs de risque d’apparition des troubles bipolaires I et II. 1.3 Options thérapeutiques Le traitement de la maladie affective bipolaire représente un défi clinique de taille. Des lignes directrices consensuelles, récemment publiées, décrivent le traitement pharmacologique de cette 6 affection . Les psychorégulateurs, notamment le lithium, le valproate et la carbamazépine, sont les principaux médicaments utilisés dans le traitement des épisodes aigus et dans la prévention d’épisodes futurs. Aucun des thymorégulateurs disponibles à l’heure actuelle n’amène, de façon 1 constante, la rémission complète . Ainsi, les données regroupées provenant de quatre essais 6,7 cliniques sur le lithium, contrôlés par placebo, révèlent un taux de réponse de 78 % . C’est pourquoi la plupart des cliniciens leur associent d’autres médicaments, comme les antidépresseurs et les antipsychotiques, pour traiter les « accès » dépressifs ou maniaques, et améliorer dans l’ensemble la régulation de l’humeur. De façon générale, les antipsychotiques sont utilisés dans le traitement de la manie aiguë afin d’assurer le contrôle rapide de la psychopathologie, particulièrement du comportement hyperactif ou perturbateur du malade. Les antipsychotiques classiques (typiques) produisent une réponse plus rapide que le lithium, dont l’effet thérapeutique peut ne se manifester qu’en dix 8 jours . Le lithium peut être administré de façon concomitante au régime antipsychotique, ou de façon séquentielle, à la suite de la réponse thérapeutique initiale. M algré l’absence de faits 9,10 démontrant l’efficacité des antipsychotiques dans le traitement d’entretien , des données récentes révèlent que, chez des patients hospitalisés, les antipsychotiques utilisés pour traiter l’épisode de manie aiguë ne sont habituellement pas interrompus de façon graduelle à la résolution de l’épisode. Diverses études constatent que ces personnes souffrant de maladie 11,12 bipolaire poursuivent la prise d’antipsychotiques pendant une longue période . L’utilisation de longue durée des antipsychotiques classiques comporte des risques reconnus, notamment le risque important d’effets indésirables ou symptômes extrapyramidaux (SEP) [akinésie (ralentissement du mouvement volontaire), rigidité et tremblements] et de dyskinésie 13,14 tardive (DT) (mouvements involontaires) . La classe des antipsychotiques typiques comprend tous les antipsychotiques commercialisés avant l’arrivée de la clozapine. La chlorpromazine est le premier antipsychotique typique. Tous les antipsychotiques typiques mis sur le marché après l’arrivée de la chlorpromazine ne sont pas plus efficaces que celle-ci, mais comportent un profil d’effets indésirables et une forme 15 posologique différents . Les antipsychotiques de nouvelle génération ont été mis au point dans l’espoir de contrer les problèmes occasionnés par les médicaments classiques. La clozapine, premier antipsychotique atypique mis sur le marché, cause un effet indésirable grave, l’agranulocytose, et, de ce fait, n’est pas utilisé couramment. D’autres médicaments de cette classe, commercialisés depuis peu, n’entraînent pas d’agranulocytose, notamment la rispéridone, l’olanzapine et la quétiapine. Sous l’angle pharmacologique, les antipsychotiques de nouvelle génération diffèrent des antipsychotiques typiques quant à leur « spécificité » pour les récepteurs dopaminergiques de type 2 (D2) de la voie méso-limbique et à leur affinité beaucoup plus grande pour les récepteurs sérotoninergiques de type 2 (5-HT 2) que pour les récepteurs D2. Ce rapport 2 d’affinité élevé 5-HT 2/D2 a l’avantage de diminuer le risque de SEP en accroissant la transmission dopaminergique dans le striatum. Quoique la définition clinique exacte des antipsychotiques de nouvelle génération ne soit pas formulée, les paramètres suivants s’appliquent dans la plupart des cas : un faible risque de SEP ou de dyskinésie tardive, l’amélioration du fonctionnement cognitif, un effet antipsychotique 15 chez les malades réfractaires et un effet minime sur le taux sérique de prolactine . Par contre, les antipsychotiques atypiques que sont l’olanzapine, la clozapine et la rispéridone peuvent causer des effets indésirables endocriniens tels le gain de poids et l’hypertriglycéridémie16, alors que les antipsychotiques typiques sont moins susceptibles d’entraîner un gain de poids. Au Canada, la clozapine, l’olanzapine, la rispéridone et la quétiapine sont les antipsychotiques de nouvelle génération disponibles à l’heure actuelle. En mai 2001, aucun de ces médicaments n’était approuvé au Canada dans le traitement de la maladie affective bipolaire. Dernièrement, la Food and Drug Administration (FDA) aux États-Unis a approuvé l’olanzapine dans le traitement de la manie. À ce jour, les résultats dont fait mention la documentation concernant l’utilisation des antipsychotiques atypiques dans le traitement de la maladie affective bipolaire sont contradictoires. Deux études de base rapportent que l’olanzapine est plus efficace que le placebo 17,18 en monothérapie dans la manie . On trouve également de la documentation appuyant l’utilisation de la rispéridone et de la quétiapine dans le traitement de la maladie affective 19-21 . Par contre, d’autres rapports ne confirment pas l’efficacité des antipsychotiques de bipolaire nouvelle génération dans le traitement de cette affection22,23. Selon ces rapports, la rispéridone pourrait en fait exacerber la manie. Néanmoins, des lignes directrices publiées récemment indiquent que les antipsychotiques de nouvelle génération peuvent occuper une place importante 6 dans la prévention et le traitement initial de la maladie affective bipolaire . Compte tenu des conséquences invalidantes de la maladie affective bipolaire, il importe d’examiner les données probantes tirées d’essais cliniques à répartition aléatoire sur l’utilisation d’antipsychotiques atypiques dans le traitement de la maladie affective bipolaire. 3 2. OBJECTIFS Par la méthode de la synthèse des données les plus concluantes, examiner d’un œil critique les faits sur : 1. l’utilisation des antipsychotiques de nouvelle génération en monothérapie dans le traitement initial et le traitement d’entretien de la maladie affective bipolaire; 2. l’utilisation des antipsychotiques de nouvelle génération en tant que médicaments complémentaires dans le traitement initial et le traitement d’entretien de la maladie affective bipolaire; 3. la comparaison entre les antipsychotiques de nouvelle génération et les antipsychotiques classiques (typiques) et sur la comparaison entre un antipsychotique atypique et un autre, dans le traitement initial ou d’entretien de la maladie affective bipolaire. 4 3. MÉTHODES 3.1 Critères de sélection des essais cliniques à examiner 3.1.1 Type s d’e ssais clinique s Nous avons pris en considération tous les essais cliniques prospectifs et à répartition aléatoire, publiés et inédits, de structure parallèle ou croisée. Nous avons également tenu compte des essais cliniques publiés sous forme de résumé. 3.1.2 Type s de participants Nous avons retenu les essais cliniques portant sur des hommes ou des femmes, de tous les groupes d’âge, chez qui l’on a diagnostiqué la maladie affective bipolaire, quel que soit l’ensemble de critères diagnostiques, en n’excluant aucun sous-type du trouble bipolaire (cycle rapide, type I, type II et d’autres sous-types). Dans le cas d’essais cliniques comportant un groupe de participants hétérogène, particulièrement en ce qui concerne le trouble schizo-affectif et la dépression unipolaire récurrente, nous avons organisé les données en fonction des groupes diagnostiques. Lorsque cela a été impossible d’organiser les données de cette façon, les études ont été retenues et les divers groupes de participants ont été décrits avec précision. 3.1.3 Type s d’inte rv e ntions Nous n’avons sélectionné que les essais cliniques qui comparent un des antipsychotiques de nouvelle génération avec le placebo, des antipsychotiques classiques ou des psychorégulateurs comme le lithium, le valproate ou la carbamazépine. Nous avons également retenu les essais cliniques comparant un antipsychotique atypique à un autre et les essais cliniques qui examinent un antipsychotique de nouvelle génération associé à d’autres médicaments. 3.1.4 Type s de critère s d’év aluation du résultat clinique Les résultats d’intérêt sont : A. Traitement initial : 1. L’efficacité clinique définie comme étant une amélioration des épisodes maniaques et des épisodes dépressifs. 2. Le nombre total d’abandons de l’essai. 3. Le nombre de participants qui se sont retirés par suite d’infidélité au régime thérapeutique. 4. Le nombre de patients qui ont interrompu l’essai en raison d’effets indésirables. 5. Tous les effets indésirables, comme les SEP, au cours de l’essai. B. 1. 2. 3. Traitement d’entretien : La rechute (quelle que soit sa définition, y compris la réadmission à l’hôpital). Le délai de rechute. Les symptômes de manie ou de dépression pendant le suivi, quelle que soit la manière dont ils ont été mesurés. 4. Le nombre total d’abandons de l’essai. 5. Tous les effets indésirables éprouvés au cours de l’essai. 5 3.2 Recherche documentaire Nous avons recensé la documentation publiée en consultant un certain nombre de bases de ® ® ® ® données (voir l’annexe I). La recherche dans DIALOG , M EDLINE , EM BASE , Toxline et ® PsycINFO a permis de relever 235 documents distincts. Nous avons limité la recherche aux années de publication de 1985 à 2000. La stratégie de recherche ne comporte pas de restriction de langue. Nous avons établi une base de données d’alertes et de mises à jour d’après Adis LM S ® ® ® Drug Alerts, Adis Newsletters, Current Contents Search , EM BASE Alert, M EDLINE , ® ® ® Pharmaceutical News Index (PNI ), PsycINFO et Toxline . Nous avons également consulté la Cochrane Library sur cédérom jusqu’à la mise à jour du numéro 2 de 2001. Nous avons également parcouru le site Web d’organismes d’évaluation des technologies de la santé et d’organisations connexes ainsi que des bases de données spécialisées, telles que l’University of York NHS Centre for Reviews and Dissemination. Nous avons eu recours au moteur de MC recherche Google pour effectuer des recherches documentaires sur divers sujets dans Internet. Puis, nous avons dépouillé manuellement des revues scientifiques et des ouvrages de la bibliothèque de l’OCCETS ainsi que la bibliographie des articles sélectionnés. De plus, nous avons communiqué avec le fabricant des antipsychotiques de nouvelle génération pour obtenir des renseignements sur des essais cliniques inédits. 3.3 Méthode de l’étude 3.3.1 Séle ction de s e ssais clinique s pe rtine nts à pre mière v ue Un examinateur (VS) a passé en revue les mentions et a rejeté celles jugées non pertinentes d’après le titre de la publication et son résumé, pour ne retenir que les mentions considérées comme étant vraisemblablement pertinentes. C’est à cette étape que les exposés de cas, les exposés de synthèse et les études sans rapport avec l’utilisation d’antipsychotiques atypiques dans la maladie affective bipolaire ont été rejetés. 3.3.2 Séle ction de s e ssais clinique s pe rtine nts Le texte des essais cliniques pertinents à première vue a été obtenu de diverses bibliothèques. Deux examinateurs (VS et LM ) ont, chacun de leur côté, procédé à la sélection finale des essais cliniques pertinents à examiner. Le désaccord quant à l’inclusion d’un essai clinique a été réglé par la discussion. Un troisième examinateur (VF) était disponible pour régler les différends non résolus jusque-là. 3.3.3 Év aluation de la qualité Nous avons évalué la qualité des essais cliniques sélectionnés par l’utilisation de l’échelle Jadad, axée sur le caractère adéquat de la répartition aléatoire et du mécanisme à double insu, et la description des retraits et abandons. Nous avons également relevé l’information quant à la dissimulation des ressources par masquage dans le groupe d’intervenants (voir l’annexe II). Deux examinateurs ont évalué la qualité des essais cliniques chacun de leur côté. 6 3.3.4 Extraction de s donnée s Chacun de leur côté, deux examinateurs ont extrait les données concernant les caractéristiques des participants, le déroulement de l’intervention et les critères d’évaluation du résultat dans les essais cliniques retenus (voir l’annexe III). 3.3.5 Analyse statistique Un examinateur a saisi les données dans Cochrane Review M anager. Pour exprimer les résultats d’efficacité sous forme binaire, nous avons calculé un ratio d’incidence approché global (accompagné d’un intervalle de confiance de 95 %) selon un modèle des effets fixes. Nous avons procédé aux tests d’hétérogénéité. Pour établir la distribution continue des résultats, nous avons calculé les écarts moyens pondérés. Si disponibles, les données d’analyse selon le principe de vouloir traiter ont été utilisées. Sinon, nous avons utilisé les données terminales sur les personnes ayant participé aux essais jusqu’à la fin. Nous présentons les données qualitatives de façon descriptive. 7 4. RÉSULTATS Après avoir examiné le titre et le résumé des essais cliniques recensés dans diverses sources d’information, l’examinateur (VS) a sélectionné 58 essais cliniques pertinents à première vue. Puis, deux examinateurs (VS et LM ) ont retenu, parmi ces essais, huit essais cliniques contrôlés et à répartition aléatoire (aussi dits essais cliniques randomisés – ECR) aux fins d’inclusion à l’étude méthodique, et rejeté les autres essais cliniques (voir la figure 1, le tableau 1 et 17,18,20,24-28 . Le processus de sélection n’a suscité aucun désaccord entre les deux l’annexe IV) examinateurs. L’évaluation de la qualité des essais cliniques retenus, par l’utilisation de l’échelle Jadad, révèle 17,18,24,28 et que les que quatre essais cliniques sont de qualité modérée (score de qualité de 3 à 4) 20,25-27 . Aucun de ces essais cliniques ne décrit quatre autres sont de faible qualité (scores de 0 à 2) avec précision le processus de dissimulation des ressources par masquage. Le degré de concordance entre les deux personnes ayant procédé à l’évaluation de la qualité est de 100 %. Le tableau 1 présente les caractéristiques des essais cliniques retenus, lesquels évaluent l’olanzapine, la rispéridone ou la clozapine. Nous n’avons pas relevé d’essai clinique examinant 17,18,25,27 , deux l’utilisation de la quétiapine. Quatre des essais cliniques ont eu lieu aux États-Unis 20,24 26 28 en Afrique du Sud , un en Italie et le dernier au Canada . Sept essais cliniques sont financés 17,18,20,24,25,27,28 , alors que la source de financement d’un des essais cliniques n’est par l’industrie 26 pas indiquée . Aucun des essais cliniques ne comporte de renseignements précis sur l’abandon de la participation en raison de l’infidélité au régime thérapeutique. Nous n’avons pas recensé d’essais cliniques comparant un antipsychotique de nouvelle génération à un autre; par conséquent, il a été impossible d’atteindre le troisième objectif. En raison du petit nombre d’essais cliniques à examiner et de résultats disponibles à regrouper, l’hétérogénéité statistique n’a pas été démontrée. L’annexe V présente les renseignements sur les échelles utilisées pour mesurer les divers résultats cliniques. 4.1 Antipsychotiques de nouvelle génération dans le traitement initial de la manie 4.1.1 Antipsychotique s de nouv e lle génération en monothérapie dans le traite me nt initial Quatre essais cliniques portent sur l’utilisation d’antipsychotiques de nouvelle génération, employés seuls, dans le traitement initial de la manie chez des personnes souffrant de la maladie 17,18,20,24 . affective bipolaire 4.1.1.1 Antipsychotiques de nouvelle génération par rapport au placebo : L’olanzapine est le seul antipsychotique atypique comparé au placebo, et ce dans le cadre de deux essais cliniques 17,18 effectués par le même groupe . L’analyse groupée des données de ces deux essais révèle que, à l’examen de divers critères d’évaluation, l’olanzapine est plus efficace que le placebo (voir la figure 2). En ce qui a trait au critère d’évaluation correspondant aux non-répondeurs, le ratio d’incidence approché (RIA) de Peto est de 0,37 [dont l’intervalle de confiance (IC) de 95 % est de 0,22; 0,61]. [Un non-répondeur est défini comme étant un participant dont le score total 8 d’après l’instrument Young M ania Rating Scale (YM RS) diminue de moins de 50 % entre le moment de référence et le terme de l’essai.] Le nombre d’abandons dans le groupe du placebo est beaucoup plus élevé que dans le groupe traité par l’olanzapine (RIA de Peto : 0,37; IC 95 % : 0,22; 0,60). Quant aux critères d’évaluation fondés sur des données en continu [à savoir les scores YM RS, les scores de l’échelle des symptômes positifs et négatifs (PNSS), le score de l’échelle d’impression clinique globale (CGI) et les scores de l’échelle Hamilton d’évaluation de la dépression à 21 items (21-HDRS)], on a comparé les écarts de scores entre le moment de référence et le terme de l’essai du groupe de l’olanzapine et du groupe du placebo. Les auteurs constatent une amélioration importante (diminution) des scores YM RS du groupe de l’olanzapine par rapport au groupe du placebo [écart moyen pondéré (EM P) : -5,94; intervalle de confiance (IC) de 95 % : -9,06; -2,81]. Ils observent également une amélioration importante des scores PNSS (EM P : -9,94; IC de 95 % : -14,72; -5,17) et des scores de l’échelle CGI (EM P : -0,58; IC de 95 % : -0,93; -0,24). Seul un essai clinique évalue la qualité de vie par le questionnaire court sur la santé de 36 items (SF-36), et cet essai ne constate pas de différence entre le groupe sous olanzapine et le groupe 17 sous placebo . Quant aux SEP déterminés par les scores de l’échelle d’évaluation SimpsonAngus (SARS), aucun écart notable n’est constaté entre les groupes de l’olanzapine et du placebo (EM P : -0,32; IC de 95 % : -0,74; 0,09), et il en est de même en ce qui concerne les scores de l’échelle Barnes d’acathisie (BAS) (EM P : -0,13; IC de 95 % : -0,32; 0,06). Par ailleurs, l’olanzapine entraîne un gain de poids remarquable par rapport au placebo (EM P : 1,91 kg; IC de 95 % : 1,29 kg; 2,53 kg). 4.1.1.2 Antipsychotiques de nouvelle génération comparés à d’autres médicaments : L’un des essais cliniques compare l’olanzapine au lithium, alors qu’un autre compare la rispéridone, 20,24 l’halopéridol et le lithium . Les deux essais cliniques ont été effectués par le même groupe de recherche. Nous n’avons pas calculé l’EM P des diverses mesures de résultat parce que la valeur des écarts-types des écarts de scores entre le moment de référence et le terme de l’essai de ces résultats n’était pas disponible dans le rapport de l’essai ni auprès de l’auteur de l’essai. À noter l’absence d’essais cliniques comparant un antipsychotique de nouvelle génération à un autre. L’olanzapine et le lithium sont d’efficacité équivalente selon divers critères d’évaluation du 24 résultat . La réduction (amélioration) en pourcentage, entre le moment de référence et le terme de l’essai, des scores de diverses échelles de mesure dans le groupe de l’olanzapine par rapport au groupe du lithium sont : 67 % contre 58 % des scores YM RS, 47 % contre 40 % des scores de l’échelle abrégée d’appréciation psychiatrique (BPRS), 51 % contre 39 % des scores de l’échelle CGI-gravité et 45 % contre 36 % des scores à l’échelle CGI-amélioration. En ce qui concerne les scores de l’échelle CGI-gravité, l’olanzapine fait preuve d’une efficacité de beaucoup supérieure à celle du lithium (p = 0,018). Toutefois, l’importance clinique de cet écart n’est pas précisée dans l’essai. Ni l’olanzapine ni le lithium n’occasionnent de SEP, comme l’illustre l’absence d’écart significatif entre les scores de l’échelle SARS et de l’échelle Barnes d’acathisie au moment de référence et les scores au terme de l’essai. Le nombre d’abandons des groupes traités par l’olanzapine et par le lithium est respectivement de un et de trois. Dans l’essai comparant la rispéridone, le lithium et l’halopéridol, tous les médicaments sont 20 d’efficacité égale dans l’amélioration de divers critères d’efficacité . La réduction en 9 pourcentage des scores de diverses échelles de mesure, entre le moment de référence et le terme de l’essai, de la rispéridone, de l’halopéridol et du lithium est respectivement de 57 %, de 59 % et de 45 % quant aux scores YM RS ; de 63 %, de 68 % et de 48 % quant aux scores de l’échelle BPRS ; et de 52 %, de 56 % et de 35 % quant aux scores de l’échelle CGI. L’amélioration en pourcentage des scores de l’échelle d’évaluation globale de l’état fonctionnel (GAF) est respectivement de 87 %, de 54 % et de 67 % en ce qui a trait à la rispéridone, à l’halopéridol et au lithium. Les auteurs ne constatent pas d’écart de scores significatif entre les trois groupes, pour aucune des échelles de mesure. La rispéridone et l’halopéridol sont plus susceptibles de causer des SEP que le lithium. Dans la même étude, les scores de l’échelle SARS passent respectivement de 1,33 à 3,93 (augmentation de 195 %) et de 0,46 à 2,66 (augmentation de 478 %) dans les groupes de la rispéridone et de l’halopéridol. Par contre, dans le groupe sous lithium, les scores de l’échelle SARS sont ramenés de 0,66 à 0,40 (diminution de 39 %). Le nombre d’abandons dans les groupes de la rispéridone, de l’halopéridol et du lithium est respectivement de deux, de trois et de un. 4.1.2 Antipsychotique s de nouv e lle génération associés à d’autre s médicame nts dans le traite me nt initial Dans un essai clinique, la clozapine ou la chlorpromazine associée au lithium amène une réduction importante (amélioration) des scores de l’échelle YM RS après trois semaines de traitement chez des personnes souffrant de maladie affective bipolaire aux prises avec un épisode 26 de manie aiguë . La réduction en pourcentage, entre le moment de référence et le terme de l’essai, des scores de l’échelle YM RS de la clozapine et de la chlorpromazine est respectivement de 90 % et de 79 %. Le nombre de malades manifestant des SEP dans les groupes de la clozapine et de la chlorpromazine est respectivement de une personne sur 15 et de sept personnes sur 15. Deux essais cliniques de trois semaines comparant la rispéridone ou l’halopéridol au placebo en tant que médicaments d’appoint au traitement courant sont disponibles sous forme de 27,28 résumé . Dans ces essais, les données sur les diverses mesures de résultat clinique sont extraites des figures. Toutefois, les données n’ont pu être regroupées pour calculer l’EM P des diverses mesures de résultat parce que la valeur des écarts-types associés aux écarts de scores entre le moment de référence et le terme de l’essai n’est pas mentionnée dans le résumé. Dans l’essai comparant la rispéridone et le placebo à titre de médicament d’appoint au traitement courant (soit le lithium, le valproate ou la carbamazépine), le changement de scores à l’échelle YM RS, entre le moment de référence et le terme de l’essai, ne diffère pas de façon significative entre le groupe de la rispéridone et le groupe du placebo (-14,5 dans le groupe de la rispéridone 28 contre -10,5 dans le groupe du placebo; p = 0,098) . Le nombre de personnes ayant répondu au traitement (personnes dont le score à l’échelle YM RS diminue de $ 50 % entre le moment de référence et le terme de l’étude) est beaucoup plus élevé dans le groupe de la rispéridone que dans le groupe du placebo (58,8 % contre 41,7 %; p < 0,05). Bien que le rapport de l’essai ne précise pas si ces pourcentages représentent une proportion du nombre total de participants répartis de façon aléatoire ou une proportion du nombre de participants ayant terminé l’essai, le fabricant nous a indiqué qu’il s’agissait d’analyses selon le principe de vouloir traiter. 10 On constate des écarts statistiquement significatifs entre la rispéridone et le placebo, en faveur de la rispéridone, dans l’amélioration, entre le moment de référence et le terme de l’essai, des scores de l’échelle CGI (60 % dans le groupe de la rispéridone contre 42 % dans le groupe du placebo; p < 0,03; le changement de scores en chiffre absolu n’est pas mentionné) et des scores de l’échelle BPRS (-12,5 dans le groupe de la rispéridone contre -10,5 dans le groupe du placebo; p < 0,01). La valeur des scores au moment de référence de toutes les échelles de mesure n’est pas mentionnée dans l’essai. Le pourcentage des incidents liés aux SEPS dans les groupes de la rispéridone et du placebo est respectivement de 21,3 % et de 8 %. Le nombre d’abandons dans le groupe sous placebo est plus élevé que dans le groupe de la rispéridone (29 dans le groupe de la rispéridone contre 41 dans le groupe du placebo). Dans le second essai clinique comparant la rispéridone, l’halopéridol et le placebo en tant que médicaments d’appoint à un thymorégulateur (soit le lithium, soit le valproate), les changements de scores totaux, entre le moment de référence et le terme de l’essai, à l’échelle YM RS dans les 27 trois groupes sont respectivement de -14,3, de -13,3 et de -8,2 . Le nombre de personnes ayant répondu au traitement dans les divers groupes est respectivement de 57 %, de 58 % et de 38 %. On ne constate pas d’écart notable des changements de scores, entre le moment de référence et le terme de l’essai, aux échelles BPRS et HDRS entre les groupes de la rispéridone, de l’halopéridol et du placebo. Le nombre total de personnes ayant éprouvé au moins un effet indésirable dans les groupes de la rispéridone, de l’halopéridol et du placebo est respectivement de 42, de 48 et de 43. Le nombre de personnes aux prises avec des SEP dans les divers groupes est respectivement de sept, de 15 et de deux. 4.2 Antipsychotiques de nouvelle génération dans le traitement d’entretien de la maladie affective bipolaire Dans un essai clinique, la clozapine en tant que médicament d’appoint (pendant un an) au traitement courant est comparée au médicament courant seul dans le traitement du trouble bipolaire I ou du trouble schizo-affectif chez des personnes ayant des antécédents de manie25. Ces malades sont réputés réfractaires ou intolérants au traitement courant. Les personnes chez qui la maladie est apparue après l’âge de 40 ans ont été écartées de l’essai pour le motif selon lequel les données probantes indiquent que le trouble bipolaire d’apparition tardive découle souvent d’une autre maladie causale. Au moment de référence et aux deux semaines pendant la période de trois mois qui a suivi, on a administré aux patients les échelles BPRS, CGI, BechRafaelsen d’évaluation de la manie, HDRS, d’évaluation des symptômes positifs, d’évaluation des symptômes négatifs et d’évaluation des mouvements involontaires anormaux. L’auteur rapporte que la clozapine en thérapie d’appoint amène une amélioration notable par rapport à la thérapie courante, du point de vue du taux de changement moyen des scores des échelles BPRS, Bech-Rafaelsen d’évaluation de la manie, CGI, d’évaluation des symptômes positifs et d’évaluation des symptômes négatifs. Un modèle de régression aléatoire de configuration mixte a été utilisé pour calculer et comparer le taux de changement dans les deux groupes. Ce modèle tient compte de l’effet des abandons sur la comparaison. Les résultats de l’essai clinique n’indiquent pas les scores au terme de l’essai pour différentes mesures de résultat. Le nombre d’abandons est plus élevé dans le groupe du traitement courant (n = 9) que dans le groupe de la clozapine (n = 3). 11 5. DISCUSSION Pour autant que nous sachions, il s’agit là de la première étude méthodique d’ECR examinant l’utilisation d’antipsychotiques atypiques dans le traitement de la maladie affective bipolaire. Un certain nombre d’exposés de synthèse à ce sujet ont été publiés dernièrement 15,29-34. Ces exposés prennent en considération non seulement des ECR, mais également des rapports de cas, des séries de cas et des essais ouverts. La majorité de ces études constatent que les antipsychotiques de nouvelle génération sont plus avantageux que les antipsychotiques typiques. À noter que, dans la documentation, le nombre de rapports de cas, d’ensembles de cas ou d’essais cliniques ouverts portant sur l’utilisation d’antipsychotiques de nouvelle génération dans le traitement de la maladie affective bipolaire est environ sept fois plus élevé que le nombre d’ECR à ce propos. Il faut savoir que les conclusions tirées de rapports de cas et d’ensembles de cas peuvent être trompeuses en raison de la validité contestable de ces comptes rendus. Les rapports de cas en tant que modèles d’étude sont utiles à la formulation d’hypothèses, mais non à 35 la mise à l’épreuve d’hypothèses . Les essais cliniques non contrôlés ne peuvent offrir de conclusions fermes en raison de la nature 35,36 30 résolutive de la manie ; en l’absence de traitement, la manie s’estompe en un à trois mois . En raison du taux de réponse élevé au placebo, les essais cliniques contrôlés par placebo sont vus comme étant le seul moyen, solide du point de vue scientifique, de mettre à l’épreuve l’efficacité 37 de la plupart des psychotropes . La FDA est d’avis que l’efficacité d’un psychotrope est difficile 37 à démontrer autrement que dans le cadre d’un essai clinique contrôlé par placebo . Une récente analyse de diverses études cliniques contrôlées et à répartition aléatoire sur la manie aiguë dans le trouble bipolaire révèle que le pourcentage moyen (" écart-type) des personnes répondant au placebo est de 23 % (" 11 %; gamme 11 %-43 %) par rapport à 40 % de personnes répondant au médicament (" 24 %; gamme 8 %-65 %)38. Dans notre étude, nous constatons que l’olanzapine est plus efficace que le placebo en vertu d’une série de critères d’évaluation clinique dans le traitement de l’accès de manie aiguë chez des personnes souffrant de la maladie affective bipolaire. L’ampleur de l’effet varie selon le critère d’évaluation clinique. Sous l’angle du critère d’évaluation qu’est le « nombre de personnes » ayant répondu au traitement, l’efficacité de l’olanzapine est presque trois fois plus élevée que celle du placebo. (Une personne qui répond au traitement est définie comme étant celle dont le score total à l’échelle YM RS diminue de plus de 50 % entre le moment de référence et le terme de l’essai.) Quant aux critères d’évaluation clinique en continu, dont les scores aux échelles YM RS, CGI et PNSS, l’olanzapine est de nouveau supérieure au placebo. L’échelle 39 YM RS est celle qui est véritablement axée sur la manie . Elle couvre 11 aspects de la manie, notamment l’humeur exaltée, l’activité motrice, la libido, le sommeil, l’irritabilité, la parole, le trouble du langage/de l’esprit, le contenu, le comportement perturbateur-agressif, l’apparence et l’introspection. Chaque aspect est coté selon cinq niveaux de gravité précis. À l’échelle YM RS, l’olanzapine amène une amélioration supérieure d’environ six points à celle du placebo (voir l’annexe V). Dans les quatre essais cliniques examinés dans le cadre de cette analyse, l’usage limité de benzodiazépines (lorazépam) est autorisé. Le lorazépam, efficace en tant que médicament 12 d’appoint dans le traitement de l’agitation maniaque dans le trouble affectif bipolaire, a pu 40 contribuer à la réponse élevée au placebo comme à la réponse attribuée à l’olanzapine . L’un des essais cliniques comparant l’olanzapine au placebo dans le traitement de la manie aiguë évalue un résultat ayant trait à la perception du malade quant à l’amélioration de la qualité de vie 17 appliquée à la santé (QVAS), évaluée par l’utilisation du SF-36 . À cet égard, aucune différence globale n’est constatée entre l’olanzapine et le placebo. Le SF-36 comporte huit sous-échelles mesurant l’état physique fonctionnel, l’exercice des rôles (au travail et dans d’autres activités) influencé par les symptômes tant physiques qu’émotifs, la douleur, l’état de santé général, la vitalité, le comportement social et la santé mentale. La validité de l’évaluation de la qualité de vie chez des personnes souffrant de la maladie affective bipolaire soulève la controverse en raison de la nature cyclique de la maladie et surtout du fait que ces personnes profitent souvent 41 de l’euphorie et d’autres sentiments positifs de la manie . Comparée au placebo, l’olanzapine entraîne un gain de poids statistiquement significatif. Le risque de gain de poids associé aux antipsychotiques de nouvelle génération est plus élevé que 16 celui lié aux antipsychotiques typiques . Par contre, l’olanzapine ne cause pas de SEP notables par comparaison au placebo. Environ deux fois plus de personnes sous placebo que de personnes traitées par l’olanzapine ont abandonné l’essai. Les possibilités d’application des résultats des essais cliniques comparant : • des antipsychotiques de nouvelle génération à d’autres médicaments dans le traitement initial de la manie; • des antipsychotiques de nouvelle génération en tant que médicaments d’appoint dans le traitement initial de la manie; • des antipsychotiques de nouvelle génération dans le traitement d’entretien de la maladie affective bipolaire sont limitées dans le cadre de la présente étude parce qu’il est impossible de procéder à une analyse globale. Cette impossibilité relève de deux facteurs : (1) le petit nombre d’ECR disponibles qui satisfont aux critères d’inclusion dans les trois situations mentionnées ci-dessus et (2) l’impossibilité d’obtenir les données nécessaires des auteurs des essais. De plus, nous n’avons pas recensé d’essais cliniques comparant un antipsychotique atypique à un autre. À noter également la petite taille de l’échantillon des essais cliniques conformes aux critères d’inclusion (voir le tableau 1). Une seule étude dont l’échantillon est de petite taille et dont la mesure des résultats est empreinte de subjectivité est susceptible de produire des résultats faux positifs et faux négatifs. D’autre part, l’absence d’un groupe sous placebo dans les essais cliniques comparant des antipsychotiques de nouvelle génération et d’autres médicaments dans le traitement initial de la manie peut être problématique. En effet, selon la FDA, il est courant de constater, dans les essais cliniques sur des psychotropes, que l’état de 30 % à 50 % des 37 participants du groupe du placebo s’améliore . En raison de cet effet placebo élevé, même des psychotropes déjà approuvés ne parviennent pas à faire preuve d’une efficacité supérieure à celle du placebo dans les essais récents. 13 6. CONCLUSION En ce moment, les données probantes indiquent que l’antipsychotique de nouvelle génération olanzapine est plus efficace que le placebo dans le traitement de la manie aiguë chez les personnes souffrant du trouble affectif bipolaire. Dans les essais cliniques comparant l’olanzapine et le lithium, on ne peut affirmer que l’olanzapine est plus avantageuse que le lithium. L’information quant à l’efficacité d’autres antipsychotiques de nouvelle génération, soit en monothérapie soit en thérapie d’appoint, dans le traitement de la manie aiguë est limitée et imprécise. Force est de constater que l’information disponible est trop peu abondante pour tirer des conclusions valables sur l’utilisation des antipsychotiques de nouvelle génération dans le traitement chronique de la maladie affective bipolaire. Enfin, il est prématuré de tirer des conclusions ou d’analyser le rapport coûts-avantages quant à l’utilisation d’antipsychotiques de nouvelle génération dans le traitement de la maladie affective bipolaire, par rapport aux médicaments classiques, en raison de la rareté des renseignements à ce propos. C’est pourquoi la prudence est de mise quant à l’utilisation de ces médicaments. Ce domaine est en évolution rapide, et d’autres essais cliniques, bientôt terminés, jetteront un éclairage nouveau sur ce sujet. La maladie affective bipolaire est invalidante et difficile à traiter. Dans leur démarche en vue de cerner des traitements acceptables et utiles, le clinicien et le malade doivent soupeser les données probantes quant aux avantages et aux effets indésirables d’un nouveau traitement apparemment utile avant de l’adopter. 14 7. RÉFÉRENCES 1. Hilty DM , Brady KT, Hales RE. A review of bipolar disorder among adults. Psychiatr S erv 1999;50(2):201-13. 2. 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Ratio d’incide nce approché de Pe to (IC de 95 %) Comparaison ou résultat WMD (IC de 95 %) Anitpsychotiques par rapport au placebo Écart de scores à l’échelle YMRS - Écart de scores à l’évaluation des symptômes positifs/négatifs Comparaison des scores à l’échelle 21-HDRS - Scores à l’échelle CGI - Nombre de personnes n’ayant pas répondu dans le groupe de l’olanzapine et dans le group témoin x Nombre d’abandons dans le groupe de l’olanzapine et dans le groupe témoin x Changement de scores à l’échelle d’évaluation Simpson-Angus Comparaison des scores à l’échelle Barnes d’acathisie Gain de poids causé par l’olanzapine - . 1 19 .2 1 5 10 -10 -5 0 5 10 TABLEAU 1 : Essai clinique et source de financement Tohen et collab., 199917 Antipsychotiques atypiques dans le traitement de la maladie affective bipolaire : caractéristiques des essais cliniques retenus Méthode Score de qualité ECR, double insu, en contrôle parallèle 3 ECR, double insu, en contrôle parallèle 3 Berk et collab., 199924 ECR, double insu, en contrôle parallèle Industrie Segal et collab., ECR, double insu, en 199820 contrôle parallèle 3 Industrie Tohen et collab., 200018 Industrie Industrie Yatham, 200028 * 2 ECR, double insu, en contrôle parallèle 3 ECR, double insu, en contrôle parallèle 2 ECR, essai ouvert, en contrôle parallèle 2 ECR, essai ouvert, en contrôle parallèle 2 Industrie Sachs G 200127 * Industrie Barbini et collab., 199726 Pas de précision Suppes et collab., 199925 Industrie Participants Interventions 139 personnes atteintes du trouble affectif OLZ 10 mg/jour (posologie bipolaire I selon les critères diagnostiques du adaptée de 5-20 mg/jour) ou DSM-IV, épisodes maniaques ou mixtes d’une placebo pendant 3 semaines durée minimale de deux semaines, scoresYMRS: ≥ 20, personnes hospitalisées pendant au moins une semaine Résultats Critère principal : changementde scoresà l’échelle YMRS, autres mesures de résultat : scores HDRS, scores PNSS, scores CGI-BP et SF-36 pour la QV. Évaluation des SEP : scores SARS, scores BAS et score de l’échelle d’évaluation des mouvements involontaires anormaux 115 personnes atteintes du trouble affectif OLZ 15 mg/jour (posologie Critère d’évaluation principal : bipolaire I selon les critères diagnostiques du adaptée de 5 à 20 mg/jour) ou changement de scores à l’échelle YMRS, DSM-IV traversant un épisode maniaque oumixte placebo pendant 4 semaines autres mesures de résultat : scoresHDRS, avec ou sans caractéristiques psy chotiques,scores scores PNSS, scores CGI-BP.Mesure des YMRS $ 20, personnes hospitalisées pendantau SEP : scores SARS et scores BAS moins une semaine 30 personnes hospitalisées souffrant de la maladie OLZ 10 mg/jour ou lithium Score YMRS, score BPRS, score CGI et affective bipolaire selon les critères du DSM-IV, 400 mg bid pendant 4 semaines score GAF. Mesure des SEP : score aux prises avec un épisode de manie aiguë SARS et score BAS 45 personnes hospitalisées souffrant de la maladie RIS 6 mg/jour, HAL 10 mg/jour, Scores YMRS, score BPRS, score CGI et affective bipolaire (en vertu des critères du lithium 800 à 1 200 mg/jour score GAF. Mesure des SEP : scores DSM-IV) aux prises avec un épisode de manie pendant 4 semaines SARS aiguë 150 personnes hospitalisées traversant unépisode RIS (dose modale moy enne de Scores YMRS, score BPRS, score HDRS mixte ou maniaque bipolaire (138 maniaques 3,68 mg/jour) + traitement et scores CGI bipolaires et 12 épisodes mixtes) courant ou placebo + traitement courant pendant 3 semaines 158 personnes hospitalisées atteintes du trouble RIS (2-6 mg/jour), HAL (2Scores YMRS, score BPRS et scores affectif bipolaire en phase maniaque aiguë,traitées 12 mg/jour) et placebo plus HDRS, scores des SEP par un thy morégulateur traitement courant pendant 3 semaines 30 personnes hospitalisées souffrant de la maladie CLP (dose moy enne de Scores YMRS. Mesure des SEP : scores affective bipolaire en vertu des critères du 166 mg/jour) ou CPZ (dose SARS DSM-IV traversant un épisode maniaque moy enne de 310 mg/jour) entant que médicament d’appoint au lithium pendant 3 semaines 38 personnes avec antécédents de manie selonles Traitement courant ou traitement Scores BPRS, scores CGI, scores de critères du DSM-IV dont le diagnostic est soitle courant + CLP (dose moyenne de l’échelle d’évaluation de la manie Bechtrouble schizo-affectif bipolaire ou le trouble 355 mg/jour) pendant un an Rafaelsen, score HDRS-24, score SAPS, bipolaire I score SANS. Mesure des SEP : échelle d’évaluation des mouvements involontaires anormaux Notes Lorazépam (jusqu’à 4 mg/jour la 1re semaine, puis jusqu’à 2 mg/jour) autorisé au besoin (PRN) pendant l’essai Lorazépam PRN (jusqu’à 2 mg/jour les 4 premiers jours, puis 1 mg/jour pendant les 6 jours suivants) autorisé Lorazépam PRN (de 4 à 12 mg/jour) autorisé Lorazépam PRN autorisé Pas de précision Pas de précision Pas de précision Pas de précision ECR : essai clinique contrôlé et à répartition aléatoire OLZ : olanzapine; RIS : rispéridone; CLP : clozapine; CPZ : chlorpromazine; HAL : halopéridol YMRS : Young-Mania Rating Scale; HDRS : échelle Hamilton d’évaluation de la dépression; SAPS : échelle d’évaluation des sy mptômes positifs; SANS : échelle d’évaluation des sy mptômesnégatifs;PNSS:échelle d’évaluation du sy ndrome positif et négatif; CGI-BP : échelle d’impression clinique globale, version bipolaire; QV : qualité de vie; SF-36 : bref questionnaire sur la santé;SEP :symptômesextrapyramidaux;SARS:échelle d’évaluation Simpson-Angus; BAS : échelle Barnes d’acathisie; BPRS : échelle abrégée d’appréciation psy chiatrique; GAF : échelle d’évaluation globale de l’état fonctionnel. *Disponible seulement sous forme de résumé Annexe I : Stratégie de recherche et bases de données consultées BAS E DE DONNÉES DIALOG OneSearch ® EMBASE ® LIMITES MOTS -CLÉS 1985-2000 manic depressive psychosis!(l)dt OR (manic depressive psychosis! AND drug therapy!) OR bipolar(w)depression/ti,ab OR manic(w)depressi?/ti,ab OR manic(w)disorder?/ti,ab OR manic(w)state?/ti,ab OR bipolar(w)affective(w)disorder?/ti,ab OR bipolar(w)mood(w)disorder?/ti,ab OR bipolar(w)I/ti,ab OR bipolar(w)II/ti,ab AND risperidone/de OR clozapine/de OR olanzapine/de OR quetiapine/de OR ziprasidone/de OR amisulpride/de OR risperidone/ti,ab OR clozapine/ti,ab OR Olanzapine/ti,ab OR Quetiapine/ti,ab OR ziprasidone/ti,ab OR amisulpride/ti,ab OR atypical(w)antipsycho?/ti,ab OR new(w)generation(w)antipsycho?/ti,ab OR second(w)generation(w)antipsycho?/ti,ab OR novel(w)antipsycho?/ti,ab OR atypical(w)neuroleptic?/ti,ab OR rn=111974-69-7 OR 111974-72-2 OR 5786-21-0 OR 106266-06-2 OR 132539-06-1 OR 146939-27-7 OR 138982-67-9 OR 71675-85-9 OR tn=seroquel OR clozaril OR leponex OR risperdal OR belivon OR rispolin OR zyprexa OR deniban OR solian OR sulamid AND dt=review OR short survey OR meta analysis OR multicenter study OR clinical study!/de OR controlled study!/de OR evidence based medicine!/de OR random?/ti,ab OR double(w)blind?/ti,ab OR double(w)dummy?/ti,ab OR placebo?/ti,ab OR meta(w)analy?/ti,ab OR metaanaly?/ti,ab OR quantitative?(w)review?/ti,ab OR quantitative(w)overview?/ti,ab OR systematic(w)review?/ti,ab OR systematic(w)overview?/ti,ab OR methodologic?(w)review?/ti,ab OR methodologic?(w)review?/ti,ab OR collaborative(w)review?/ti,ab OR collaborative(w)overview?/ti,ab OR integrative(w)research(w)review?/ti,ab ® MEDLINE ® Toxline 205 fichiers distincts bipolar disorder!(l)dt OR (bipolar disorder! AND drug therapy!/de) AND risperidone/de OR clozapine/de OR rn=111974-69-7 OR 111974-72-2 OR=5786-21-0 OR 106266-06-2 OR 132539-06-1 OR 146939-27-7 OR 138982-67-9 OR 71675-85-9 21 BAS E DE DONNÉES LIMITES MOTS -CLÉS AND dt=review OR meta-analysis OR multicenter study OR randomized controlled trial OR clinical trial, phase II OR clinical trial, phase III OR clinical trial, phase IV OR clinical trials!/de OR comparative study!/de OR epidemiologic research design!/de OR evidence based medicine!/de Mêmes mots-clés que dans EMBASE ® ® PsycINFO ® MEDLINE = 22 fichiers distincts ® Toxline = 3 fichiers distincts manic depression!/de AND drug therapy!/de AND risperidone/de OR clozapine/de AND random?/ti,ab etc. Mêmes mots-clés que dans EMBASE The Cochrane Collaboration & Update Software Ltd. ® 5 fichiers distincts bipolar disorder!/MeSH OR bipolar disorder* OR manic depressive psychos* OR manic depress* OR manic disorder* OR manic state* OR bipolar affective disorder* OR bipolar mood disorder* OR bipolar I* The Cochrane Library, Numéro 2, 2001 AND risperidone/MeSH OR risperidone OR clozapine/MeSH OR clozapine OR olanzapine OR quetiapine OR ziprasidone OR amisulpride OR atypical antipsycho* OR new generation antipsycho* OR second generation antipsycho* OR novel antipsycho* OR atypical neuroleptic* OR seroquel OR clozaril OR leponex OR risperdal OR belivon OR rispolin OR zyprexa OR deniban OR solian OR sulamid Site Web d’organismes d’évaluation des technologies de la santé et d’organisations connexes; autres bases de données The Cochrane Database of Systematic Reviews = 13 études complètes, 3 protocoles; The Database of Abstracts of Reviews of Effectiveness = 2 mentions; The Cochrane Controlled Trials Register = 52 mentions; Health Technology Assessment Database = 1 résumé par l’INAHTA et d’autres organismes d’évaluation de technologies de la santé; NHS Economic Evaluation Database = 2 mentions p. ex., Alberta Heritage Foundation for Medical Research; NICE; ECRI; University of York NHS Centre for Reviews and Dissemination – base de données de CRD; etc. 22 BAS E DE DONNÉES LIMITES MOTS -CLÉS hebdomadaire hebdomadaire Mêmes stratégie et mots-clés que dans DIALOG OneSearch ® Mêmes stratégie et mots-clés que dans DIALOG OneSearch , à l’exception du filtre « essai clinique » hebdomadaire bipolar(w)disorder? etc. ® DIALOG Alerts: ® Current Contents Search Adis LMS Drug Alerts Adis Newsletters Pharmaceutical News Index ® (PNI ) ® EMBASE Alert ® AND 111974-72-2 OR 5786-21-0 OR 106266-06-2 OR 132539-06-1 OR 146939-27-7 OR 138982-67-9 OR 71675-85-9 OR risperidone, etc. AND dt=review OR short survey OR meta analysis OR multicenter study OR randomized controlled trial OR phase 2 clinical trial OR phase 3 clinical trial OR phase 4 clinical trial MEDLINE ® Toxline ® hebdomadaire Mêmes mots-clés que dans DIALOG OneSearch bipolar disorder/de ® AND clozapine/de OR risperidone/de AND dt=review OR meta-analysis OR multicenter study OR randomized controlled trial OR clinical trial, phase II OR clinical trial, phase III OR clinical trial, phase IV PsycINFO ® hebdomadaire Mêmes mots-clés que dans DIALOG OneSearch manic depression/de ® AND clozapine/de OR risperidone/de ® Mêmes mots-clés que dans DIALOG OneSearch , à l’exception du filtre « essais clinique ». 23 Annexe II Qualité de l’essai clinique o N RM ___________________________ Examinateur Nombre de points : Randomisation : 0 _________________ 1 2 Nous accordons un point à un essai mentionnant qu’il est « randomisé ». Nous attribuons un point supplémentaire à l’essai décrivant une méthode de randomisation appropriée (table des numéros de randomisation générés par ordinateur). Cependant, nous soustrayons un point lorsque le compte rendu mentionne que l’essai est randomisé mais fait état d’une méthode de randomisation inappropriée (dates de naissance, numéros d’hôpital). Nombre de points : À double insu : 0 1 2 Nous accordons un point à un essai mentionnant qu’il est « à double insu ». Nous attribuons un point supplémentaire à l’essai décrivant une méthode de double insu appropriée (placebo identique, placebo actif). Toutefois, nous soustrayons un point lorsque le compte rendu indique que l’essai est à double insu mais fait état d’une méthode inappropriée (comparaison entre comprimés et injection sans technique du double placebo). Retraits et abandons : Nombre de points : 0 1 Nous accordons un point à l’essai indiquant le nombre et les motifs des retraits. Lorsqu’il n’y a aucune indication, nous n’attribuons aucun point. Score TOTAL Faible (0-2 points) M asquage des ressources : Approprié : M oyen (3-4 points) Approprié Inapproprié Élevé (5 points) Imprécis Randomisation centrale; contenants numérotés ou codés; médicaments préparés par un pharmacien, sous plis cachetés, numérotés en série, opaques, etc. Inapproprié : Alternance; mention du numéro de dossier ou de la date de naissance, etc. Imprécis : Le processus de dissimulation n’est pas indiqué ou ne se range dans pas dans les catégories mentionnées ci-dessus. 24 Annexe III RÉSULTATS DE L’ESSAI CLINIQ UE SUR L’EFFICACITÉ : INITIAL/ENTRETIEN INITIALES DES EXAMINATEURS o N de l’essai clinique: RÉFÉRENCE : Parrainage de l’industrie : Oui / Non / Aucune information Les participants sont-ils répartis de façon aléatoire dans les divers groupes de traitement ? L’essai clinique est-il à double insu ? Le critère diagnostique du trouble bipolaire est-il indiqué ? Groupes de traitement Dose et fréquence Durée du traitement Période d’élimination avant le traitement Autres médicaments autorisés pendant l’essai Recensés Nombre de participants Admissibles Randomisés À évaluer Sexe H/F Âge (ans) Nombre moyen d’épisodes maniaques antérieurs Nombre moyen d’épisodes dépressifs antérieurs Durée moyenne de l’épisode Résolution des symptômes Amélioration des scores BPRS Amélioration des scores de l’échelle d’évaluation de la manie (MAS) Amélioration des scores à l’échelle d’évaluation globale de l’état fonctionnel (GAF) Amélioration à l’échelle d’impression clinique globale (CGI) Nombre d’épisodes maniaques et dépressifs Nombre total d’abandons Groupe de traitement Nombre de rechutes Délai de rechute 25 Oui / Non Oui / Non Contrôle parallèle / chassé-croisé Oui / Non Effets indésirables Fréquence de la dyskinésie tardive Scores à l’échelle Barnes d’acathisie Fréquence de dyskinésie tardive et de SEP Scores à l’échelle Simpson-Angus (SEP) 26 Annexe IV : Liste des essais cliniques rejetés I. Ensembles de cas ou rapports de cas 1. Adli M , Rossius W, Bauer M . Olanzapin in der Behandlung depressiver Störungen mit psychotischer Symptomatik. Nervenarzt 1999;70(1):68-71. 2. Banov M D, Zarate CA, Jr., Tohen M , Scialabba D, Wines JD, Jr., Kolbrener M , et al. Clozapine therapy in refractory affective disorders: polarity predicts response in long-term follow-up. J Clin Psychiatry 1994;55(7):295-300. 3. Calabrese JR, Kimmel SE, Woyshville M J, Rapport DJ, Faust CJ, Thompson PA, et al. Clozapine for treatment-refractory mania. Am J Psychiatry 1996;153(6):759-64. 4. Calabrese JR, Gajwani P. Lamotrigine and clozapine for bipolar disorder [letter]. Am J Psychiatry 2000;157(9):1523. 5. Dunayevich E, Strakowski SM . Quetiapine for treatment-resistant mania [letter]. Am J Psychiatry 2000;157(8):1341. 6. Frakenburg FR. Clozapine and bipolar disorder [letter]. J Clin Psychopharmacol 1993;13(4):289-90. 7. Frazier JA, Biederman J, Jacobs TG, Tohen M F, Toma V, Feldman PD, et al. Olanzapine in the treatment of bipolar-disorder in juveniles [abstract]. S chizophr Res 2000;41(1 S1):194. 8. Frye M A, Altshuler LL, Bitran JA. Clozapine in rapid cycling bipolar disorder [letter]. J Clin Psychopharmacol 1996;16(1):87-90. 9. Ghaemi SN, Sachs GS, Baldassano CF, Truman CJ. Acute treatment of bipolar disorder with adjunctive risperidone in outpatients. Can J Psychiatry 1997;42(2):196-9. 10. Ghaemi SN, Sachs GS. Long-term risperidone treatment in bipolar disorder: 6-month follow up. Int Clin Psychopharmacol 1997;12(6):333-8. 11. Ghaemi SN, Katzow JJ. The use of quetiapine for treatment-resistant bipolar disorder: a case series [published erratum appears in Ann Clin Psychiatry 2000 M ar;12(1):63]. Ann Clin Psychiatry 1999;11(3):137-40. 12. Goodnick PJ. Risperidone treatment of refractory acute mania [letter]. J Clin Psychiatry 1995;56(9):431-2. 13. Green AI, Tohen M , Patel JK, Banov M , DuRand C, Berman I, et al. Clozapine in the treatment of refractory psychotic mania. Am J Psychiatry 2000;157(6):982-6. 14. Jacobsen FM . Risperidone in the treatment of affective illness and obsessive-compulsive disorder. J Clin Psychiatry 1995;56(9):423-9. 27 15. M cElroy SL, Dessain EC, Pope HG, Jr., Cole JO, Keck PE, Jr., Frankenberg FR, et al. Clozapine in the treatment of psychotic mood disorders, schizoaffective disorder, and schizophrenia. J Clin Psychiatry 1991;52(10):411-4. 16. M cElroy SL, Frye M , Denicoff K, Altshuler L, Nolen W, Kupka R, et al. Olanzapine in treatment-resistant bipolar disorder. J Affect Disord 1998;49(2):119-22. 17. M cIntyre R, Young LT, Hasey G, Patelis-Siotis I, Jones BD. Risperidone treatment of bipolar disorder [letter]. Can J Psychiatry 1997;42(1):88-90. 18. Novac A. Atypical antipsychotics as enhancement therapy in rapid cycling mood states: a case study. Ann Clin Psychiatry 1998;10(3):107-11. 19. Palk I, Lee C, Lee SJ, Lee C. Risperidone in acute mania: an open clinical trial [poster]. Congress of the Korean Neuropsychiatric Association; 1995. 20. Patel JK, Green AI, Banov M D, Tohen M , Schatzberg AF, Cole JO. Clozapine use in treatment refractory mania and psychosis [abstract]. In: New research program and abstracts of the 148th Annual Meeting of the American Psychiatric Association; 1995 May 24; Miami. Washington: American Psychiatric Association; 1995. p.183. 21. Ranjan R, M eltzer HY. Acute and long-term effectiveness of clozapine in treatmentresistant psychotic depression. Biol Psychiatry 1996;40(4):253-8. 22. Ravindran AV, Jones BW, al Zaid K, Lapierre YD. Effective treatment of mania with olanzapine: 2 case reports [letter]. J Psychiatry Neurosci 1997;22(5):345-6. 23. Sajatovic M , DiGiovanni SK, Bastani B, Hattab H, Ramirez LF. Risperidone therapy in treatment refractory acute bipolar and schizoaffective mania. Psychopharmacol Bull 1996;32(1):55-61. 24. Sharma V, Pistor L. Treatment of bipolar mixed state with olanzapine. J Psychiatry Neurosci 1999;24(1):40-4. 25. Shulman RW, Singh A, Shulman KI. Treatment of elderly institutionalized bipolar patients with clozapine. Psychopharmacol Bull 1997;33(1):113-8. 26. Suppes T, M cElroy SL, Gilbert J, Dessain EC, Cole JO. Clozapine in the treatment of dysphoric mania. Biol Psychiatry 1992;32(3):270-80. 27. Tohen M , Zarate CA, Jr., Centorrino F, Hegarty JI, Froeschl M , Zarate SB. Risperidone in the treatment of mania. J Clin Psychiatry 1996;57(6):249-53. 28. Vieta E, Gasto C, Colom F, M artinez A, Otero A, Vallejo J. Treatment of refractory rapid cycling bipolar disorder with risperidone [letter]. J Clin Psychopharmacol 1998;18(2):172-4. 28 29. Zarate CA, Jr., Tohen M , Banov M D, Weiss M K, Cole JO. Is clozapine a mood stabilizer? J Clin Psychiatry 1995;56(3):108-12. II. Examens de dossier 1. Demopulos CM , Ghaemi SN, Yildiz A, Sachs G. A comparison of atypical antipsychotic agents as an adjunct to mood stabilizers in rapid-cycling bipolar disorder [abstract]. 153rd Annual M eeting of the American Psychiatric Association; 2000 M ay 13-18; Chicago. Abstract no 510. 2. Guille C, Sachs GS, Ghaemi SN. A naturalistic comparison of clozapine, risperidone, and olanzapine in the treatment of bipolar disorder. J Clin Psychiatry 2000;61(9):638-42. 3. Keck PE, Jr., Wilson DR, Strakowski SM , M cElroy SL, Kizer DL, Balistreri TM , et al. Clinical predictors of acute risperidone response in schizophrenia, schizoaffective disorder, and psychotic mood disorders. J Clin Psychiatry 1995;56(10):466-70. 4. M asand PS, Wang X, M anjooran J, Schwartz T, Saba M , Hardoby W, et al. Comparison of Risperidone and Olanzapine in Bipolar and Schizoaffective Disorders [poster]. 40th Annual NCDEU M eeting; 2000 M ay 30; Boca Raton (FL). Abstract available: http://www.nimh.nih.gov/ncdeu/abstracts2000/ncdeu043.cfm. 5. Rothschild AJ, Bates KS, Boehringer KL, Syed A. Olanzapine response in psychotic depression. J Clin Psychiatry 1999;60(2):116-8. 6. Sachs G, Guille C, Demopulos C, Desan P. Atypical antipsychotics: use in a bipolar disorder clinic [abstract]. 36th Annual M eeting of the American College of Neuropsychopharmacology; 1998 Dec 8-12; Kamuela (HI). III. Les personnes souffrant de la maladie affective bipolaire ne sont pas admises à l’étude 1. Lane HY, Chang WH. Risperidone monotherapy for psychotic depression unresponsive to other treatments [letter]. J Clin Psychiatry 1998;59(11):624. 2. M uller-Siecheneder F, M uller M J, Hillert A, Szegedi A, Wetzel H, Benkert O. Risperidone versus haloperidol and amitriptyline in the treatment of patients with a combined psychotic and depressive syndrome. J Clin Psychopharmacol 1998;18(2):111-20. 3. Ostroff RB, Nelson JC. Risperidone augmentation of selective serotonin reuptake inhibitors in major depression. J Clin Psychiatry 1999;60(4):256-9. 29 IV. Études sans rapport avec les antipsychotiques atypiques 1. Frye M A, Ketter TA, Leverich GS, Huggins T, Lantz C, Denicoff KD, et al. The increasing use of polypharmacotherapy for refractory mood disorders: 22 years of study. J Clin Psychiatry 2000;61(1):9-15. 2. Licht RW, Gouliaev G, Vestergaard P, Dybbro J, Lund H, M erinder L. Treatment of manic episodes in Scandinavia: the use of neuroleptic drugs in a clinical routine setting. J Affect Disord 1994;32(3):179-85. V. Résumés ayant trait à l’étude complète incluse dans l’analyse 1. Jacobs T, Tohen M , Gannon KS, Sanger TM , Greaney M , Toma V, et al. Olanzapine versus placebo: antimanic effect and cognitive function in psychotic and nonpsychotic bipolar I patients [abstract]. S chizophr Res 1999;36(1-3):282. 2. Namjoshi M , Jacobs T, Sanger TM , Gannon KS, Tohen M , Breier A. Changes in healthrelated quality of life of patients with bipolar disorder treated with olanzapine [abstract]. Eur Neuropsychopharmacol 1999;9 Suppl 5:S245-S246. 3. Sanger TM , Tohen M , Jacobs T, Gannon KS, Greaney M , Toma V, et al. Olanzapine in the treatment of rapid-cycling bipolar I patients [abstract]. Eur Neuropsychopharmacol 1999;9 Suppl 5:S246. 4. Sanger TM , Tohen M , Tollefson GD, Jacobs T, David S. Olanzapine vs. placebo in rapidcycling bipolar disorder [abstract]. S chizophr Res 1998;29(1-2):152. 5. Suppes T, Rush AJ, Webb A, Carmody T, Kraemer H. A one year randomized trial of clozapine vs. usual care in bipolar I patients [abstract]. Biol Psychiatry 1996;39:531. 6. Tohen M , Jacobs T, Gannon KS, Sanger TGM , Breier A. Safety of the novel antipsychotic olanzapine in the treatment of bipolar I disorder [abstract]. S chizophr Res 2000;41(1 Suppl):193. 7. Tohen M , Jacobs T, Gannon KS, Sanger TM , Greaney M , Toma V, et al. Olanzapine: acute and long-term efficacy in bipolar I patients [abstract]. S chizophr Res 2000;41(1 Suppl):192-3. 8. Tohen M , Jacobs T, Sanger TM , Grundy S, Greaney M , Toma V, et al. Safety of the novel antipsychotic olanzapine in the acute treatment of bipolar I disorder [abstract]. S chizophr Res 1999;36(1-3):358. 30 VI. Absence d’information sur le nombre de participants dans les groupes témoin et de traitement 1. Tohen M , Sanger T, Tollefson GD, M cElroy SL. Olanzapine versus haloperidol in the treatment of schizoaffective bipolar patients [abstract]. In: New research program and abstracts of the 150th Annual Meeting of the American Psychiatric Association; 1997 May 17-22; S an Diego (CA). Washington: American Psychiatric Association; 1997. p.123-4. 31 Annexe V : Échelles de mesure des résultats cliniques chez les malades souffrant d’un trouble affectif bipolaire Young Mania Rating S cale (YMRS ) : L’instrument YM RS est une liste de vérification portant sur 11 aspects visant à mesurer la gravité des symptômes maniaques et à évaluer l’effet de l’intervention thérapeutique sur la gravité de la manie. Sept items (l’humeur exaltée, l’augmentation de l’activité/énergie motrice, la libido, le sommeil, l’irritabilité, la parole, le trouble du langage/de l’esprit) sont cotés de 0 à 4, et quatre items (le contenu, le comportement perturbateur-agressif, l’apparence et l’introspection) sont cotés de 0 à 8. Chaque niveau de cotation des items comporte un descripteur. Échelle Bech-Rafaelsen d’évaluation de la manie (BRMS ) : L’échelle BRM S comporte 11 items, dont l’activité motrice, l’activité verbale, le rythme des pensées, le niveau de la voix/bruit, l’hostilité/capacité destructrice, l’humeur (sentiment de bien-être), l’estime de soi, l’ouverture aux autres, le sommeil, la libido et l’activité professionnelle. Chaque item est coté selon cinq niveaux (0 = absent ou habituel, 1 = léger, 2 = moyen, 3 = prononcé et 4 = grave ou démesuré). La gamme des scores va de 0 à 44. Échelle d’impression clinique globale (CGI) : L’échelle CGI est un instrument d’évaluation normalisé qui estime le rythme d’évolution de la maladie et sa gravité, le changement au fil du temps et l’efficacité des médicaments. Son usage est répandu dans les essais cliniques sur la psychopharmacologie. L’échelle CGI comprend trois sous-échelles globales : (i) la sous-échelle de gravité de la maladie dont les scores vont de 1 = pas malade du tout à 7 = parmi les plus grièvement malades, (ii) la sous-échelle d’amélioration globale dont les scores vont de 1 = très grande amélioration à 7 = très grande détérioration et (iii) l’indice d’efficacité dont les scores s’échelonnent de 0 = amélioration marquée et pas d’effets indésirables à 4 = pas de changement ou détérioration et présence d’effets indésirables qui l’emportent sur l’effet thérapeutique. Échelle du syndrome positif et négatif (PNS S ) : L’échelle PNSS, conçue pour mesurer la gravité de la psychopathologie chez l’adulte atteint de schizophrénie, du trouble schizo-affectif ou d’autres troubles psychotiques, est axée sur les symptômes positifs et les symptômes négatifs. L’instrument comporte trois échelles et 30 items : l’échelle des symptômes positifs comprend sept items (p. ex., les délires, la désorganisation conceptuelle et les hallucinations), l’échelle des symptômes négatifs qui englobe sept items (p. ex., l’affect émoussé, le retrait affectif, les relations interpersonnelles médiocres et le retrait social passif/apathique) et l’échelle de psychopathologie générale comportant 16 items (p. ex., les préoccupations somatiques, l’anxiété, le sentiment de culpabilité, le maniérisme et la gesticulation, le ralentissement moteur, l’indocilité, la désorientation, la piètre régulation des impulsions et l’inquiétude). Échelle abrégée d’appréciation psychiatrique (BPRS ) : L’échelle BPRS a été mise au point principalement pour évaluer les changements chez des malades psychotiques hospitalisés. L’échelle couvre une vaste gamme d’aspects, notamment la perturbation de la pensée, le retrait émotif et le ralentissement mental, l’anxiété et la dépression, l’hostilité et la méfiance. Ses 18 items sont cotés selon une échelle de Likert dont les scores vont de 0 à 6, pour donner un 32 score total variant de 0 à 108 (en vertu de certains systèmes de cotation, le niveau le plus bas de chaque item est 1, alors la gamme va de 18 à 126). Échelle Hamilton d’évaluation de la dépression (HRS D) : L’échelle HRDS est utilisée pour surveiller la gravité de la dépression majeure sans perdre de vue la symptomatologie somatique, notamment l’humeur dépressive, le sentiment de culpabilité, le comportement suicidaire, l’insomnie, etc. Elle comporte deux versions, une de 17 items et l’autre de 24 items. L’échelle HRSD à 17 items est l’échelle la plus couramment utilisée. Les items de l’échelle sont cotés de 0 à 2 ou de 0 à 4, le score total de la version à 17 items s’échelonnant de 0 à 50 : un score de 7 ou moins peut être considéré comme normal; de 8 à 13 comme étant des symptômes légers; de 14 à 18 comme étant des symptômes modérés; de 19 à 22 comme étant des symptômes graves et un score supérieur à 23 comme étant un état très grave. Échelle d’évaluation des effets indésirables extrapyramidaux ou échelle S impson-Angus d’évaluation des symptômes extrapyramidaux : Cette échelle est utilisée pour évaluer les effets indésirables parkinsoniens et extrapyramidaux connexes. Elle comporte 10 items, notamment la démarche, l’extension du bras, le tremblement des épaules, la rigidité du coude et du poignet, l’acathisie, la flexion du cou, le choc glabellaire, le tremblement et la salivation. Chaque item est coté selon cinq niveaux précis, à savoir 0 = absence de l’affection ou état normal et 4 = la forme la plus grave de l’affection. Échelle Barnes d’acathisie (BAS ) : Cette échelle comprend quatre items visant à mesurer l’acathisie causée par un médicament. Trois items, soit l’acathisie objective, la conscience subjective de la fébrilité et la détresse subjective en rapport avec la fébrilité, sont cotés selon quatre niveaux (de 0 à 3), alors que le quatrième item, l’évaluation clinique globale de l’acathisie, est coté selon cinq niveaux (de 0 à 4). L’échelle d’évaluation globale de l’état fonctionnel (GAF) : L’échelle GAF est une échelle de cotation globale qui a pour objectif d’évaluer l’état fonctionnel global d’une personne pendant une période déterminée selon un continuum allant de la maladie psychologique ou psychiatrique à la santé. La gamme des cotes de l’échelle va de 1, qui représente la personne la plus malade hypothétiquement, à 100, qui correspond à la personne la plus en santé hypothétiquement. Les cotes de l’échelle sont réparties en dix groupes équivalents, soit de 1 à 10, de 11 à 20, et ainsi de suite jusqu’à de 91 à 100. L’échelle indique les caractéristiques particulières de chacun des groupes. Bref questionnaire sur la santé à 36 items (S F-36) : Le questionnaire SF-36 est l’un des instruments les plus couramment utilisés pour évaluer la qualité de vie. Le SF-36 a été mis au point pour déterminer le fardeau que représente la maladie chronique et l’effet des interventions thérapeutiques sur l’état de santé général. Le questionnaire comprend huit sous-échelles mesurant l’état physique fonctionnel, l’exercice des rôles (au travail et dans d’autres activités) influencé par les symptômes physiques et les symptômes émotifs, la douleur, l’état de santé général, la vitalité, le comportement social et la santé mentale. Les huit sous-échelles peuvent être regroupées en deux catégories de scores, l’une reflétant les aspects physiques de la qualité de vie, l’autre les aspects mentaux. 33