Rapport technologique

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Rapport technologique
Rapport
technologique
numéro 16
juillet 2001
Antipsychotiques
de nouvelle
génération dans le
traitement de la
maladie affective
bipolaire : une
étude méthodique
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Citer le présent document comme suit : Shukla VK, M cAuley L., Antipsychotiques de
nouvelle génération dans le traitement de la maladie affective bipolaire : une étude
méthodique. Ottawa : Office canadien de coordination de l’évaluation des technologies de la
o
santé; 2001. Rapport technologique n 16.
La reproduction du présent document à des fins non commerciales est autorisée sous réserve que
l’OCCETS soit dûment mentionné.
Dépôt légal - 2001
Bibliothèque nationale du Canada
ISBN 1-894620-37-2 (version imprimée)
ISBN 1-894620-38-0 (version électronique)
Numéro de convention de poste-publications : 40026386
Office canadien de coordination de l’évaluation des technologies de la santé
Antipsychotiques de nouvelle génération dans le
traitement de la maladie affective bipolaire :
une étude méthodique
Vijay K. Shukla, B. Pharm., Ph. D.1
Laura McAuley M. Sc.1
juillet 2001
1. Office canadien de coordination de l’ évaluation des technologies de la santé, Ottawa (Ontario).
EXAMINATEURS
Les personnes mentionnées ci-dessous ont eu l’amabilité d’offrir leurs observations sur le présent
rapport.
Conseil consultatif scientifique de l’OCCETS
re
re
D Gina Bravo
D Ruth Collins-Nakai, M .D., M .B.A., F.R.C.P.C.,
Professeure agrégée
F.A.C.C.
Centre de recherche
Cardiologue et expert conseil
Institut de gériatrie de l’Université de
Université de l’Alberta
Sherbrooke
Edmonton (Alberta)
Sherbrooke (Québec)
Examinateurs externes
r
D Peter H. Silverstone
Professeur, Département de psychiatrie
Université de l’Alberta
Edmonton (Alberta)
Eli Lily
Scarborough (Ontario)
Dr Anton M iller
Centre de santé communautaire et de recherche
évaluative en santé
Children’s and Women’s Health Centre of B.C.
Vancouver (Colombie-Britannique)
Janssen Ortho
Toronto (Ontario)
Astra Zeneca
M ississauga (Ontario)
Le présent rapport est un examen d’articles, d’études, de documents et d’autres renseignements
publiés (sous l’appellation « documentation ») auxquels l’OCCETS a pu avoir accès.
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L’OCCETS assume la pleine responsabilité quant à la forme et au contenu définitifs du présent
rapport. Les énoncés et conclusions qui y apparaissent reflètent l’opinion de l’OCCETS, et non
celle des membres de ses conseils ou des examinateurs.
REMERCIEMENTS
Les auteurs expriment leur gratitude à M me Becky Skidmore, B.A., M .L.S. pour son expertise
re
dans le domaine des sciences de l’information. La D Vicki Foerster, vice-présidente à la
recherche, OCCETS, est intervenue à titre de troisième examinatrice de l’étude méthodique.
i
RÉSUMÉ
Objectifs : L’objectif de la présente étude consiste à évaluer l’efficacité des antipsychotiques de
nouvelle génération, ou antipsychotiques atypiques (olanzapine, rispéridone, quétiapine et
clozapine), employés seuls ou associés à d’autres médicaments, dans le traitement initial et
d’entretien de la maladie affective bipolaire.
Méthodes : Il s’agit d’une étude méthodique d’essais cliniques comparant de façon prospective
un antipsychotique de nouvelle génération au placebo ou à un autre médicament dans le
traitement de la maladie affective bipolaire. Les essais cliniques retenus ont fait l’objet d’une
évaluation de la qualité.
Résultats : Nous avons relevé 58 essais cliniques pertinents à première vue; huit de ces essais
respectent les critères d’inclusion. Dans quatre des essais cliniques, des antipsychotiques
atypiques sont utilisés en monothérapie dans le traitement initial de la manie. Les quatre autres
essais portent sur des antipsychotiques atypiques associés aux médicaments du traitement
courant. L’amélioration sous l’angle du résultat clinique principal est mesurée par l’utilisation de
la Young Mania Rating Scale (YM RS). Les données probantes disponibles indiquent que
l’antipsychotique de nouvelle génération olanzapine est efficace dans le traitement de la phase de
manie aiguë chez des personnes souffrant de la maladie affective bipolaire, par rapport au
placebo. D’autre part, un essai de petite envergure (n = 30) comparant l’olanzapine au lithium en
arrive à la conclusion que l’utilisation de l’olanzapine ne procure pas d’avantages précis.
L’information quant à l’efficacité d’autres antipsychotiques de nouvelle génération, en
monothérapie ou associés à d’autres médicaments, dans le traitement de la manie aiguë est
limitée et imprécise. Les études n’indiquent aucune différence d’importance entre les
antipsychotiques de nouvelle génération et les antipsychotiques classiques quant à l’incidence
d’effets indésirables extrapyramidaux. Enfin, les résultats découlant de traitements de longue
durée n’étaient pas disponibles.
Conclusions : À l’heure actuelle, trop peu d’information est disponible pour être en mesure de
tirer des conclusions valables sur l’utilisation d’antipsychotiques de nouvelle génération dans le
traitement de la maladie affective bipolaire. Au vu du coût élevé de ces médicaments et de
l’absence de données concluantes sur leur supériorité par rapport aux médicaments classiques, la
prudence s’impose lorsqu’on envisage leur utilisation. Ce domaine connaît une évolution rapide,
et d’autres essais à ce sujet seront bientôt terminés.
ii
TABLE DES MATIÈRES
RÉS UMÉ........................................................................................................................................ii
TABLE DES MATIÈRES ...........................................................................................................iii
1. INTRODUCTION....................................................................................................................1
1.1
Contexte clinique ..............................................................................................................1
1.2
Épidémiologie ...................................................................................................................1
1.3
Options thérapeutiques......................................................................................................2
2. OBJECTIFS .............................................................................................................................4
3. MÉTHODES.............................................................................................................................5
3.1
Critères de sélection des essais cliniques à examiner .......................................................5
3.1.1 Types d’essais cliniques ........................................................................................5
3.1.2 Types de participants ............................................................................................5
3.1.3 Types d’interventions............................................................................................5
3.1.4 Types de critères d’évaluation du résultat clinique...............................................5
3.2
Recherche documentaire ...................................................................................................6
3.3
M éthode de l’étude............................................................................................................6
3.3.1 Sélection des essais cliniques pertinents à première vue ......................................6
3.3.2 Sélection des essais cliniques pertinents...............................................................6
3.3.3 Évaluation de la qualité.........................................................................................6
3.3.4 Extraction des données..........................................................................................7
3.3.5 Analyse statistique ................................................................................................7
4. RÉS ULTATS ............................................................................................................................8
4.1
Antipsychotiques de nouvelle génération dans le traitement initial de la manie ..............8
4.1.1 Antipsychotiques de nouvelle génération en monothérapie dans le traitement
initial .....................................................................................................................8
4.1.2 Antipsychotiques de nouvelle génération associés à d’autres médicaments
dans le traitement initial ......................................................................................10
4.2
Antipsychotiques de nouvelle génération dans le traitement d’entretien de la
maladie affective bipolaire..............................................................................................11
5. DIS CUSS ION .........................................................................................................................12
6. CONCLUS ION.......................................................................................................................14
7. RÉFÉRENCES .......................................................................................................................15
Figure 1 :
Étapes de la méta-analyse illustrant la sélection d’essais cliniques à
première vue pertinents et le choix final des essais cliniques à examiner....18
Figure 2 :
Méta-analyse des données sur les diverses mesures de résultat clinique
des essais cliniques à répartition aléatoire comparant l’olanzapine et le
placebo dans le trouble affectif bipolaire I accompagné de manie aiguë.....19
iii
TABLEAU 1 : Antipsychotiques atypiques dans le traitement de la maladie affective
bipolaire : caractéristiques des essais cliniques retenus................................20
Annexe I :
S tratégie de recherche et bases de données consultées.....................................21
Annexe II :
Qualité de l’essai clinique....................................................................................24
Annexe III : Résultats de l’essai clinique sur l’efficacité........................................................25
Annexe IV : Liste des essais cliniques rejetés..........................................................................27
Annexe V :
Échelles de mesure des résultats cliniques chez les malades souffrant d’un
trouble affectif bipolaire......................................................................................32
iv
1.
INTRODUCTION
1.1
Contexte clinique
La maladie affective bipolaire, appelée également psychose maniaco-dépressive, est une
1
affection chronique progressive, dont la morbidité et la mortalité sont importantes . En l’absence
de traitement, l’épisode maniaque, en règle générale, dure de un à trois mois. L’affection a,
presque à coup sûr, des répercussions interpersonnelles et sociales de taille1. En phase maniaque,
le comportement du malade peut être violent, alors que durant la période dépressive, la mort par
1,2
suicide ou découlant de l’épuisement physique représente une éventualité .
Selon la quatrième édition du M anuel diagnostique et statistique des troubles mentaux
2
(DSM -IV), la maladie affective bipolaire se manifeste sous deux formes principales . La
survenue d’au moins un épisode maniaque ou mixte (alternance d’épisodes maniaques et
d’épisodes dépressifs majeurs) est conforme au diagnostic de trouble bipolaire de type I. La
manie est définie comme étant une période distincte d’humeur euphorique ou irritable,
anormalement élevée, durant au moins une semaine, caractérisée par la présence de symptômes
comme le délire de grandeur, la diminution du besoin de dormir, l’effervescence des pensées ou
3
la participation démesurée à des activités à potentiel élevé de conséquences douloureuses . La
survenue d’au moins un épisode d’hypomanie accompagnée de dépression (sans épisodes
2
antérieurs de manie ou mixtes) est conforme au diagnostic de trouble bipolaire de type II .
L’épisode hypomaniaque se distingue par l’humeur euphorique d’une moins grande ampleur que
dans l’épisode maniaque, qui n’est pas suffisamment démesurée pour perturber le
fonctionnement, compliquer une affection somatique ou entraîner des caractéristiques
psychotiques.
De 60 % à 70 % des épisodes maniaques ou hypomaniaques surviennent immédiatement avant
2
ou après un épisode dépressif majeur . Entre les épisodes, l’état fonctionnel du malade revient à
la normale. Dans la maladie affective bipolaire, la rapide succession des cycles est vue comme
un attribut du cours longitudinal de la maladie plutôt qu’un déterminant d’un sous-type de
4
trouble de l’humeur selon le DSM -IV . La maladie affective bipolaire à cycles rapides se
caractérise par la survenue d’au moins quatre épisodes par an, sous la forme d’épisodes
maniaques, hypomaniaques, mixtes ou dépressifs.
1.2
Épidémiologie
Une étude épidémiologique, d’envergure internationale, comptant un échantillon communautaire
de 38 000 personnes provenant de dix pays, dont le Canada, rapporte que les taux de prévalence
à vie de la maladie affective bipolaire sont semblables dans ces pays (0,3/100 à 1,5/100)5. Selon
cette étude, l’incidence de la maladie au Canada est de 0,6 cas par 100 personnes. L’âge moyen
au premier épisode est de 20 ans. En règle générale, lorsque le premier épisode se manifeste
après 40 ans, il est provoqué par une affection physique, plutôt que par la présence du trouble
affectif bipolaire. Le ratio de prévalence homme-femme de la maladie au Canada est de 0,7. En
général, les femmes sont plus souvent aux prises avec des épisodes dépressifs, tandis que les
hommes traversent plus d’épisodes maniaques. La maladie affective bipolaire de cycles rapides
2
tend à se manifester plus fréquemment chez la femme que chez l’homme . Des antécédents
1
familiaux et le trouble cyclothymique (épisodes d’hypomanie et de dépression légères)
constituent des facteurs de risque d’apparition des troubles bipolaires I et II.
1.3
Options thérapeutiques
Le traitement de la maladie affective bipolaire représente un défi clinique de taille. Des lignes
directrices consensuelles, récemment publiées, décrivent le traitement pharmacologique de cette
6
affection . Les psychorégulateurs, notamment le lithium, le valproate et la carbamazépine, sont
les principaux médicaments utilisés dans le traitement des épisodes aigus et dans la prévention
d’épisodes futurs. Aucun des thymorégulateurs disponibles à l’heure actuelle n’amène, de façon
1
constante, la rémission complète . Ainsi, les données regroupées provenant de quatre essais
6,7
cliniques sur le lithium, contrôlés par placebo, révèlent un taux de réponse de 78 % . C’est
pourquoi la plupart des cliniciens leur associent d’autres médicaments, comme les
antidépresseurs et les antipsychotiques, pour traiter les « accès » dépressifs ou maniaques, et
améliorer dans l’ensemble la régulation de l’humeur.
De façon générale, les antipsychotiques sont utilisés dans le traitement de la manie aiguë afin
d’assurer le contrôle rapide de la psychopathologie, particulièrement du comportement
hyperactif ou perturbateur du malade. Les antipsychotiques classiques (typiques) produisent une
réponse plus rapide que le lithium, dont l’effet thérapeutique peut ne se manifester qu’en dix
8
jours . Le lithium peut être administré de façon concomitante au régime antipsychotique, ou de
façon séquentielle, à la suite de la réponse thérapeutique initiale. M algré l’absence de faits
9,10
démontrant l’efficacité des antipsychotiques dans le traitement d’entretien , des données
récentes révèlent que, chez des patients hospitalisés, les antipsychotiques utilisés pour traiter
l’épisode de manie aiguë ne sont habituellement pas interrompus de façon graduelle à la
résolution de l’épisode. Diverses études constatent que ces personnes souffrant de maladie
11,12
bipolaire poursuivent la prise d’antipsychotiques pendant une longue période .
L’utilisation de longue durée des antipsychotiques classiques comporte des risques reconnus,
notamment le risque important d’effets indésirables ou symptômes extrapyramidaux (SEP)
[akinésie (ralentissement du mouvement volontaire), rigidité et tremblements] et de dyskinésie
13,14
tardive (DT) (mouvements involontaires) . La classe des antipsychotiques typiques comprend
tous les antipsychotiques commercialisés avant l’arrivée de la clozapine. La chlorpromazine est
le premier antipsychotique typique.
Tous les antipsychotiques typiques mis sur le marché après l’arrivée de la chlorpromazine ne
sont pas plus efficaces que celle-ci, mais comportent un profil d’effets indésirables et une forme
15
posologique différents . Les antipsychotiques de nouvelle génération ont été mis au point dans
l’espoir de contrer les problèmes occasionnés par les médicaments classiques. La clozapine,
premier antipsychotique atypique mis sur le marché, cause un effet indésirable grave,
l’agranulocytose, et, de ce fait, n’est pas utilisé couramment. D’autres médicaments de cette
classe, commercialisés depuis peu, n’entraînent pas d’agranulocytose, notamment la rispéridone,
l’olanzapine et la quétiapine. Sous l’angle pharmacologique, les antipsychotiques de nouvelle
génération diffèrent des antipsychotiques typiques quant à leur « spécificité » pour les récepteurs
dopaminergiques de type 2 (D2) de la voie méso-limbique et à leur affinité beaucoup plus grande
pour les récepteurs sérotoninergiques de type 2 (5-HT 2) que pour les récepteurs D2. Ce rapport
2
d’affinité élevé 5-HT 2/D2 a l’avantage de diminuer le risque de SEP en accroissant la
transmission dopaminergique dans le striatum.
Quoique la définition clinique exacte des antipsychotiques de nouvelle génération ne soit pas
formulée, les paramètres suivants s’appliquent dans la plupart des cas : un faible risque de SEP
ou de dyskinésie tardive, l’amélioration du fonctionnement cognitif, un effet antipsychotique
15
chez les malades réfractaires et un effet minime sur le taux sérique de prolactine . Par contre, les
antipsychotiques atypiques que sont l’olanzapine, la clozapine et la rispéridone peuvent causer
des effets indésirables endocriniens tels le gain de poids et l’hypertriglycéridémie16, alors que les
antipsychotiques typiques sont moins susceptibles d’entraîner un gain de poids.
Au Canada, la clozapine, l’olanzapine, la rispéridone et la quétiapine sont les antipsychotiques de
nouvelle génération disponibles à l’heure actuelle. En mai 2001, aucun de ces médicaments n’était
approuvé au Canada dans le traitement de la maladie affective bipolaire. Dernièrement, la Food
and Drug Administration (FDA) aux États-Unis a approuvé l’olanzapine dans le traitement de la
manie.
À ce jour, les résultats dont fait mention la documentation concernant l’utilisation des
antipsychotiques atypiques dans le traitement de la maladie affective bipolaire sont
contradictoires. Deux études de base rapportent que l’olanzapine est plus efficace que le placebo
17,18
en monothérapie dans la manie . On trouve également de la documentation appuyant
l’utilisation de la rispéridone et de la quétiapine dans le traitement de la maladie affective
19-21
. Par contre, d’autres rapports ne confirment pas l’efficacité des antipsychotiques de
bipolaire
nouvelle génération dans le traitement de cette affection22,23. Selon ces rapports, la rispéridone
pourrait en fait exacerber la manie. Néanmoins, des lignes directrices publiées récemment
indiquent que les antipsychotiques de nouvelle génération peuvent occuper une place importante
6
dans la prévention et le traitement initial de la maladie affective bipolaire .
Compte tenu des conséquences invalidantes de la maladie affective bipolaire, il importe
d’examiner les données probantes tirées d’essais cliniques à répartition aléatoire sur l’utilisation
d’antipsychotiques atypiques dans le traitement de la maladie affective bipolaire.
3
2.
OBJECTIFS
Par la méthode de la synthèse des données les plus concluantes, examiner d’un œil critique les
faits sur :
1.
l’utilisation des antipsychotiques de nouvelle génération en monothérapie dans le
traitement initial et le traitement d’entretien de la maladie affective bipolaire;
2.
l’utilisation des antipsychotiques de nouvelle génération en tant que médicaments
complémentaires dans le traitement initial et le traitement d’entretien de la maladie
affective bipolaire;
3.
la comparaison entre les antipsychotiques de nouvelle génération et les
antipsychotiques classiques (typiques) et sur la comparaison entre un antipsychotique
atypique et un autre, dans le traitement initial ou d’entretien de la maladie affective
bipolaire.
4
3.
MÉTHODES
3.1
Critères de sélection des essais cliniques à examiner
3.1.1 Type s d’e ssais clinique s
Nous avons pris en considération tous les essais cliniques prospectifs et à répartition aléatoire,
publiés et inédits, de structure parallèle ou croisée. Nous avons également tenu compte des essais
cliniques publiés sous forme de résumé.
3.1.2 Type s de participants
Nous avons retenu les essais cliniques portant sur des hommes ou des femmes, de tous les
groupes d’âge, chez qui l’on a diagnostiqué la maladie affective bipolaire, quel que soit
l’ensemble de critères diagnostiques, en n’excluant aucun sous-type du trouble bipolaire (cycle
rapide, type I, type II et d’autres sous-types). Dans le cas d’essais cliniques comportant un
groupe de participants hétérogène, particulièrement en ce qui concerne le trouble schizo-affectif
et la dépression unipolaire récurrente, nous avons organisé les données en fonction des groupes
diagnostiques. Lorsque cela a été impossible d’organiser les données de cette façon, les études
ont été retenues et les divers groupes de participants ont été décrits avec précision.
3.1.3 Type s d’inte rv e ntions
Nous n’avons sélectionné que les essais cliniques qui comparent un des antipsychotiques de
nouvelle génération avec le placebo, des antipsychotiques classiques ou des psychorégulateurs
comme le lithium, le valproate ou la carbamazépine. Nous avons également retenu les essais
cliniques comparant un antipsychotique atypique à un autre et les essais cliniques qui examinent
un antipsychotique de nouvelle génération associé à d’autres médicaments.
3.1.4 Type s de critère s d’év aluation du résultat clinique
Les résultats d’intérêt sont :
A. Traitement initial :
1. L’efficacité clinique définie comme étant une amélioration des épisodes maniaques et des
épisodes dépressifs.
2. Le nombre total d’abandons de l’essai.
3. Le nombre de participants qui se sont retirés par suite d’infidélité au régime thérapeutique.
4. Le nombre de patients qui ont interrompu l’essai en raison d’effets indésirables.
5. Tous les effets indésirables, comme les SEP, au cours de l’essai.
B.
1.
2.
3.
Traitement d’entretien :
La rechute (quelle que soit sa définition, y compris la réadmission à l’hôpital).
Le délai de rechute.
Les symptômes de manie ou de dépression pendant le suivi, quelle que soit la manière dont
ils ont été mesurés.
4. Le nombre total d’abandons de l’essai.
5. Tous les effets indésirables éprouvés au cours de l’essai.
5
3.2
Recherche documentaire
Nous avons recensé la documentation publiée en consultant un certain nombre de bases de
®
®
®
®
données (voir l’annexe I). La recherche dans DIALOG , M EDLINE , EM BASE , Toxline et
®
PsycINFO a permis de relever 235 documents distincts. Nous avons limité la recherche aux
années de publication de 1985 à 2000. La stratégie de recherche ne comporte pas de restriction
de langue. Nous avons établi une base de données d’alertes et de mises à jour d’après Adis LM S
®
®
®
Drug Alerts, Adis Newsletters, Current Contents Search , EM BASE Alert, M EDLINE ,
®
®
®
Pharmaceutical News Index (PNI ), PsycINFO et Toxline . Nous avons également consulté la
Cochrane Library sur cédérom jusqu’à la mise à jour du numéro 2 de 2001. Nous avons
également parcouru le site Web d’organismes d’évaluation des technologies de la santé et
d’organisations connexes ainsi que des bases de données spécialisées, telles que l’University of
York NHS Centre for Reviews and Dissemination. Nous avons eu recours au moteur de
MC
recherche Google pour effectuer des recherches documentaires sur divers sujets dans Internet.
Puis, nous avons dépouillé manuellement des revues scientifiques et des ouvrages de la
bibliothèque de l’OCCETS ainsi que la bibliographie des articles sélectionnés. De plus, nous
avons communiqué avec le fabricant des antipsychotiques de nouvelle génération pour obtenir
des renseignements sur des essais cliniques inédits.
3.3
Méthode de l’étude
3.3.1 Séle ction de s e ssais clinique s pe rtine nts à pre mière v ue
Un examinateur (VS) a passé en revue les mentions et a rejeté celles jugées non pertinentes
d’après le titre de la publication et son résumé, pour ne retenir que les mentions considérées
comme étant vraisemblablement pertinentes. C’est à cette étape que les exposés de cas, les
exposés de synthèse et les études sans rapport avec l’utilisation d’antipsychotiques atypiques
dans la maladie affective bipolaire ont été rejetés.
3.3.2 Séle ction de s e ssais clinique s pe rtine nts
Le texte des essais cliniques pertinents à première vue a été obtenu de diverses bibliothèques.
Deux examinateurs (VS et LM ) ont, chacun de leur côté, procédé à la sélection finale des essais
cliniques pertinents à examiner. Le désaccord quant à l’inclusion d’un essai clinique a été réglé
par la discussion. Un troisième examinateur (VF) était disponible pour régler les différends non
résolus jusque-là.
3.3.3 Év aluation de la qualité
Nous avons évalué la qualité des essais cliniques sélectionnés par l’utilisation de l’échelle Jadad,
axée sur le caractère adéquat de la répartition aléatoire et du mécanisme à double insu, et la
description des retraits et abandons. Nous avons également relevé l’information quant à la
dissimulation des ressources par masquage dans le groupe d’intervenants (voir l’annexe II).
Deux examinateurs ont évalué la qualité des essais cliniques chacun de leur côté.
6
3.3.4 Extraction de s donnée s
Chacun de leur côté, deux examinateurs ont extrait les données concernant les caractéristiques
des participants, le déroulement de l’intervention et les critères d’évaluation du résultat dans les
essais cliniques retenus (voir l’annexe III).
3.3.5 Analyse statistique
Un examinateur a saisi les données dans Cochrane Review M anager. Pour exprimer les résultats
d’efficacité sous forme binaire, nous avons calculé un ratio d’incidence approché global
(accompagné d’un intervalle de confiance de 95 %) selon un modèle des effets fixes. Nous avons
procédé aux tests d’hétérogénéité. Pour établir la distribution continue des résultats, nous avons
calculé les écarts moyens pondérés. Si disponibles, les données d’analyse selon le principe de
vouloir traiter ont été utilisées. Sinon, nous avons utilisé les données terminales sur les personnes
ayant participé aux essais jusqu’à la fin. Nous présentons les données qualitatives de façon
descriptive.
7
4.
RÉSULTATS
Après avoir examiné le titre et le résumé des essais cliniques recensés dans diverses sources
d’information, l’examinateur (VS) a sélectionné 58 essais cliniques pertinents à première vue.
Puis, deux examinateurs (VS et LM ) ont retenu, parmi ces essais, huit essais cliniques contrôlés
et à répartition aléatoire (aussi dits essais cliniques randomisés – ECR) aux fins d’inclusion à
l’étude méthodique, et rejeté les autres essais cliniques (voir la figure 1, le tableau 1 et
17,18,20,24-28
. Le processus de sélection n’a suscité aucun désaccord entre les deux
l’annexe IV)
examinateurs.
L’évaluation de la qualité des essais cliniques retenus, par l’utilisation de l’échelle Jadad, révèle
17,18,24,28
et que les
que quatre essais cliniques sont de qualité modérée (score de qualité de 3 à 4)
20,25-27
. Aucun de ces essais cliniques ne décrit
quatre autres sont de faible qualité (scores de 0 à 2)
avec précision le processus de dissimulation des ressources par masquage. Le degré de
concordance entre les deux personnes ayant procédé à l’évaluation de la qualité est de 100 %.
Le tableau 1 présente les caractéristiques des essais cliniques retenus, lesquels évaluent
l’olanzapine, la rispéridone ou la clozapine. Nous n’avons pas relevé d’essai clinique examinant
17,18,25,27
, deux
l’utilisation de la quétiapine. Quatre des essais cliniques ont eu lieu aux États-Unis
20,24
26
28
en Afrique du Sud , un en Italie et le dernier au Canada . Sept essais cliniques sont financés
17,18,20,24,25,27,28
, alors que la source de financement d’un des essais cliniques n’est
par l’industrie
26
pas indiquée . Aucun des essais cliniques ne comporte de renseignements précis sur l’abandon
de la participation en raison de l’infidélité au régime thérapeutique.
Nous n’avons pas recensé d’essais cliniques comparant un antipsychotique de nouvelle
génération à un autre; par conséquent, il a été impossible d’atteindre le troisième objectif. En
raison du petit nombre d’essais cliniques à examiner et de résultats disponibles à regrouper,
l’hétérogénéité statistique n’a pas été démontrée. L’annexe V présente les renseignements sur les
échelles utilisées pour mesurer les divers résultats cliniques.
4.1
Antipsychotiques de nouvelle génération dans le traitement
initial de la manie
4.1.1 Antipsychotique s de nouv e lle génération en monothérapie dans le
traite me nt initial
Quatre essais cliniques portent sur l’utilisation d’antipsychotiques de nouvelle génération,
employés seuls, dans le traitement initial de la manie chez des personnes souffrant de la maladie
17,18,20,24
.
affective bipolaire
4.1.1.1 Antipsychotiques de nouvelle génération par rapport au placebo : L’olanzapine est le
seul antipsychotique atypique comparé au placebo, et ce dans le cadre de deux essais cliniques
17,18
effectués par le même groupe . L’analyse groupée des données de ces deux essais révèle que,
à l’examen de divers critères d’évaluation, l’olanzapine est plus efficace que le placebo (voir la
figure 2). En ce qui a trait au critère d’évaluation correspondant aux non-répondeurs, le ratio
d’incidence approché (RIA) de Peto est de 0,37 [dont l’intervalle de confiance (IC) de 95 % est
de 0,22; 0,61]. [Un non-répondeur est défini comme étant un participant dont le score total
8
d’après l’instrument Young M ania Rating Scale (YM RS) diminue de moins de 50 % entre le
moment de référence et le terme de l’essai.] Le nombre d’abandons dans le groupe du placebo
est beaucoup plus élevé que dans le groupe traité par l’olanzapine (RIA de Peto : 0,37; IC 95 % :
0,22; 0,60). Quant aux critères d’évaluation fondés sur des données en continu [à savoir les
scores YM RS, les scores de l’échelle des symptômes positifs et négatifs (PNSS), le score de
l’échelle d’impression clinique globale (CGI) et les scores de l’échelle Hamilton d’évaluation de
la dépression à 21 items (21-HDRS)], on a comparé les écarts de scores entre le moment de
référence et le terme de l’essai du groupe de l’olanzapine et du groupe du placebo. Les auteurs
constatent une amélioration importante (diminution) des scores YM RS du groupe de
l’olanzapine par rapport au groupe du placebo [écart moyen pondéré (EM P) : -5,94; intervalle de
confiance (IC) de 95 % : -9,06; -2,81]. Ils observent également une amélioration importante des
scores PNSS (EM P : -9,94; IC de 95 % : -14,72; -5,17) et des scores de l’échelle CGI (EM P :
-0,58; IC de 95 % : -0,93; -0,24).
Seul un essai clinique évalue la qualité de vie par le questionnaire court sur la santé de 36 items
(SF-36), et cet essai ne constate pas de différence entre le groupe sous olanzapine et le groupe
17
sous placebo . Quant aux SEP déterminés par les scores de l’échelle d’évaluation SimpsonAngus (SARS), aucun écart notable n’est constaté entre les groupes de l’olanzapine et du
placebo (EM P : -0,32; IC de 95 % : -0,74; 0,09), et il en est de même en ce qui concerne les
scores de l’échelle Barnes d’acathisie (BAS) (EM P : -0,13; IC de 95 % : -0,32; 0,06). Par
ailleurs, l’olanzapine entraîne un gain de poids remarquable par rapport au placebo (EM P :
1,91 kg; IC de 95 % : 1,29 kg; 2,53 kg).
4.1.1.2 Antipsychotiques de nouvelle génération comparés à d’autres médicaments : L’un
des essais cliniques compare l’olanzapine au lithium, alors qu’un autre compare la rispéridone,
20,24
l’halopéridol et le lithium . Les deux essais cliniques ont été effectués par le même groupe de
recherche. Nous n’avons pas calculé l’EM P des diverses mesures de résultat parce que la valeur
des écarts-types des écarts de scores entre le moment de référence et le terme de l’essai de ces
résultats n’était pas disponible dans le rapport de l’essai ni auprès de l’auteur de l’essai. À noter
l’absence d’essais cliniques comparant un antipsychotique de nouvelle génération à un autre.
L’olanzapine et le lithium sont d’efficacité équivalente selon divers critères d’évaluation du
24
résultat . La réduction (amélioration) en pourcentage, entre le moment de référence et le terme
de l’essai, des scores de diverses échelles de mesure dans le groupe de l’olanzapine par rapport
au groupe du lithium sont : 67 % contre 58 % des scores YM RS, 47 % contre 40 % des scores de
l’échelle abrégée d’appréciation psychiatrique (BPRS), 51 % contre 39 % des scores de l’échelle
CGI-gravité et 45 % contre 36 % des scores à l’échelle CGI-amélioration. En ce qui concerne les
scores de l’échelle CGI-gravité, l’olanzapine fait preuve d’une efficacité de beaucoup supérieure
à celle du lithium (p = 0,018). Toutefois, l’importance clinique de cet écart n’est pas précisée
dans l’essai. Ni l’olanzapine ni le lithium n’occasionnent de SEP, comme l’illustre l’absence
d’écart significatif entre les scores de l’échelle SARS et de l’échelle Barnes d’acathisie au
moment de référence et les scores au terme de l’essai. Le nombre d’abandons des groupes traités
par l’olanzapine et par le lithium est respectivement de un et de trois.
Dans l’essai comparant la rispéridone, le lithium et l’halopéridol, tous les médicaments sont
20
d’efficacité égale dans l’amélioration de divers critères d’efficacité . La réduction en
9
pourcentage des scores de diverses échelles de mesure, entre le moment de référence et le terme
de l’essai, de la rispéridone, de l’halopéridol et du lithium est respectivement de 57 %, de 59 %
et de 45 % quant aux scores YM RS ; de 63 %, de 68 % et de 48 % quant aux scores de l’échelle
BPRS ; et de 52 %, de 56 % et de 35 % quant aux scores de l’échelle CGI. L’amélioration en
pourcentage des scores de l’échelle d’évaluation globale de l’état fonctionnel (GAF) est
respectivement de 87 %, de 54 % et de 67 % en ce qui a trait à la rispéridone, à l’halopéridol et
au lithium. Les auteurs ne constatent pas d’écart de scores significatif entre les trois groupes,
pour aucune des échelles de mesure.
La rispéridone et l’halopéridol sont plus susceptibles de causer des SEP que le lithium. Dans la
même étude, les scores de l’échelle SARS passent respectivement de 1,33 à 3,93 (augmentation
de 195 %) et de 0,46 à 2,66 (augmentation de 478 %) dans les groupes de la rispéridone et de
l’halopéridol. Par contre, dans le groupe sous lithium, les scores de l’échelle SARS sont ramenés
de 0,66 à 0,40 (diminution de 39 %). Le nombre d’abandons dans les groupes de la rispéridone,
de l’halopéridol et du lithium est respectivement de deux, de trois et de un.
4.1.2 Antipsychotique s de nouv e lle génération associés à d’autre s
médicame nts dans le traite me nt initial
Dans un essai clinique, la clozapine ou la chlorpromazine associée au lithium amène une
réduction importante (amélioration) des scores de l’échelle YM RS après trois semaines de
traitement chez des personnes souffrant de maladie affective bipolaire aux prises avec un épisode
26
de manie aiguë . La réduction en pourcentage, entre le moment de référence et le terme de
l’essai, des scores de l’échelle YM RS de la clozapine et de la chlorpromazine est respectivement
de 90 % et de 79 %. Le nombre de malades manifestant des SEP dans les groupes de la clozapine
et de la chlorpromazine est respectivement de une personne sur 15 et de sept personnes sur 15.
Deux essais cliniques de trois semaines comparant la rispéridone ou l’halopéridol au placebo en
tant que médicaments d’appoint au traitement courant sont disponibles sous forme de
27,28
résumé . Dans ces essais, les données sur les diverses mesures de résultat clinique sont
extraites des figures. Toutefois, les données n’ont pu être regroupées pour calculer l’EM P des
diverses mesures de résultat parce que la valeur des écarts-types associés aux écarts de scores
entre le moment de référence et le terme de l’essai n’est pas mentionnée dans le résumé.
Dans l’essai comparant la rispéridone et le placebo à titre de médicament d’appoint au traitement
courant (soit le lithium, le valproate ou la carbamazépine), le changement de scores à l’échelle
YM RS, entre le moment de référence et le terme de l’essai, ne diffère pas de façon significative
entre le groupe de la rispéridone et le groupe du placebo (-14,5 dans le groupe de la rispéridone
28
contre -10,5 dans le groupe du placebo; p = 0,098) . Le nombre de personnes ayant répondu au
traitement (personnes dont le score à l’échelle YM RS diminue de $ 50 % entre le moment de
référence et le terme de l’étude) est beaucoup plus élevé dans le groupe de la rispéridone que
dans le groupe du placebo (58,8 % contre 41,7 %; p < 0,05). Bien que le rapport de l’essai ne
précise pas si ces pourcentages représentent une proportion du nombre total de participants
répartis de façon aléatoire ou une proportion du nombre de participants ayant terminé l’essai, le
fabricant nous a indiqué qu’il s’agissait d’analyses selon le principe de vouloir traiter.
10
On constate des écarts statistiquement significatifs entre la rispéridone et le placebo, en faveur de
la rispéridone, dans l’amélioration, entre le moment de référence et le terme de l’essai, des scores
de l’échelle CGI (60 % dans le groupe de la rispéridone contre 42 % dans le groupe du placebo;
p < 0,03; le changement de scores en chiffre absolu n’est pas mentionné) et des scores de
l’échelle BPRS (-12,5 dans le groupe de la rispéridone contre -10,5 dans le groupe du placebo;
p < 0,01). La valeur des scores au moment de référence de toutes les échelles de mesure n’est pas
mentionnée dans l’essai. Le pourcentage des incidents liés aux SEPS dans les groupes de la
rispéridone et du placebo est respectivement de 21,3 % et de 8 %. Le nombre d’abandons dans le
groupe sous placebo est plus élevé que dans le groupe de la rispéridone (29 dans le groupe de la
rispéridone contre 41 dans le groupe du placebo).
Dans le second essai clinique comparant la rispéridone, l’halopéridol et le placebo en tant que
médicaments d’appoint à un thymorégulateur (soit le lithium, soit le valproate), les changements
de scores totaux, entre le moment de référence et le terme de l’essai, à l’échelle YM RS dans les
27
trois groupes sont respectivement de -14,3, de -13,3 et de -8,2 . Le nombre de personnes ayant
répondu au traitement dans les divers groupes est respectivement de 57 %, de 58 % et de 38 %.
On ne constate pas d’écart notable des changements de scores, entre le moment de référence et le
terme de l’essai, aux échelles BPRS et HDRS entre les groupes de la rispéridone, de
l’halopéridol et du placebo. Le nombre total de personnes ayant éprouvé au moins un effet
indésirable dans les groupes de la rispéridone, de l’halopéridol et du placebo est respectivement
de 42, de 48 et de 43. Le nombre de personnes aux prises avec des SEP dans les divers groupes
est respectivement de sept, de 15 et de deux.
4.2
Antipsychotiques de nouvelle génération dans le traitement
d’entretien de la maladie affective bipolaire
Dans un essai clinique, la clozapine en tant que médicament d’appoint (pendant un an) au
traitement courant est comparée au médicament courant seul dans le traitement du trouble
bipolaire I ou du trouble schizo-affectif chez des personnes ayant des antécédents de manie25.
Ces malades sont réputés réfractaires ou intolérants au traitement courant. Les personnes chez
qui la maladie est apparue après l’âge de 40 ans ont été écartées de l’essai pour le motif selon
lequel les données probantes indiquent que le trouble bipolaire d’apparition tardive découle
souvent d’une autre maladie causale. Au moment de référence et aux deux semaines pendant la
période de trois mois qui a suivi, on a administré aux patients les échelles BPRS, CGI, BechRafaelsen d’évaluation de la manie, HDRS, d’évaluation des symptômes positifs, d’évaluation
des symptômes négatifs et d’évaluation des mouvements involontaires anormaux.
L’auteur rapporte que la clozapine en thérapie d’appoint amène une amélioration notable par
rapport à la thérapie courante, du point de vue du taux de changement moyen des scores des
échelles BPRS, Bech-Rafaelsen d’évaluation de la manie, CGI, d’évaluation des symptômes
positifs et d’évaluation des symptômes négatifs. Un modèle de régression aléatoire de
configuration mixte a été utilisé pour calculer et comparer le taux de changement dans les deux
groupes. Ce modèle tient compte de l’effet des abandons sur la comparaison. Les résultats de
l’essai clinique n’indiquent pas les scores au terme de l’essai pour différentes mesures de
résultat. Le nombre d’abandons est plus élevé dans le groupe du traitement courant (n = 9) que
dans le groupe de la clozapine (n = 3).
11
5.
DISCUSSION
Pour autant que nous sachions, il s’agit là de la première étude méthodique d’ECR examinant
l’utilisation d’antipsychotiques atypiques dans le traitement de la maladie affective bipolaire. Un
certain nombre d’exposés de synthèse à ce sujet ont été publiés dernièrement 15,29-34. Ces exposés
prennent en considération non seulement des ECR, mais également des rapports de cas, des
séries de cas et des essais ouverts. La majorité de ces études constatent que les antipsychotiques
de nouvelle génération sont plus avantageux que les antipsychotiques typiques.
À noter que, dans la documentation, le nombre de rapports de cas, d’ensembles de cas ou
d’essais cliniques ouverts portant sur l’utilisation d’antipsychotiques de nouvelle génération dans
le traitement de la maladie affective bipolaire est environ sept fois plus élevé que le nombre
d’ECR à ce propos. Il faut savoir que les conclusions tirées de rapports de cas et d’ensembles de
cas peuvent être trompeuses en raison de la validité contestable de ces comptes rendus. Les
rapports de cas en tant que modèles d’étude sont utiles à la formulation d’hypothèses, mais non à
35
la mise à l’épreuve d’hypothèses .
Les essais cliniques non contrôlés ne peuvent offrir de conclusions fermes en raison de la nature
35,36
30
résolutive de la manie ; en l’absence de traitement, la manie s’estompe en un à trois mois .
En raison du taux de réponse élevé au placebo, les essais cliniques contrôlés par placebo sont vus
comme étant le seul moyen, solide du point de vue scientifique, de mettre à l’épreuve l’efficacité
37
de la plupart des psychotropes . La FDA est d’avis que l’efficacité d’un psychotrope est difficile
37
à démontrer autrement que dans le cadre d’un essai clinique contrôlé par placebo . Une récente
analyse de diverses études cliniques contrôlées et à répartition aléatoire sur la manie aiguë dans
le trouble bipolaire révèle que le pourcentage moyen (" écart-type) des personnes répondant au
placebo est de 23 % (" 11 %; gamme 11 %-43 %) par rapport à 40 % de personnes répondant au
médicament (" 24 %; gamme 8 %-65 %)38.
Dans notre étude, nous constatons que l’olanzapine est plus efficace que le placebo en vertu
d’une série de critères d’évaluation clinique dans le traitement de l’accès de manie aiguë chez
des personnes souffrant de la maladie affective bipolaire. L’ampleur de l’effet varie selon le
critère d’évaluation clinique. Sous l’angle du critère d’évaluation qu’est le « nombre de
personnes » ayant répondu au traitement, l’efficacité de l’olanzapine est presque trois fois plus
élevée que celle du placebo. (Une personne qui répond au traitement est définie comme étant
celle dont le score total à l’échelle YM RS diminue de plus de 50 % entre le moment de référence
et le terme de l’essai.) Quant aux critères d’évaluation clinique en continu, dont les scores aux
échelles YM RS, CGI et PNSS, l’olanzapine est de nouveau supérieure au placebo. L’échelle
39
YM RS est celle qui est véritablement axée sur la manie . Elle couvre 11 aspects de la manie,
notamment l’humeur exaltée, l’activité motrice, la libido, le sommeil, l’irritabilité, la parole, le
trouble du langage/de l’esprit, le contenu, le comportement perturbateur-agressif, l’apparence et
l’introspection. Chaque aspect est coté selon cinq niveaux de gravité précis. À l’échelle YM RS,
l’olanzapine amène une amélioration supérieure d’environ six points à celle du placebo (voir
l’annexe V).
Dans les quatre essais cliniques examinés dans le cadre de cette analyse, l’usage limité de
benzodiazépines (lorazépam) est autorisé. Le lorazépam, efficace en tant que médicament
12
d’appoint dans le traitement de l’agitation maniaque dans le trouble affectif bipolaire, a pu
40
contribuer à la réponse élevée au placebo comme à la réponse attribuée à l’olanzapine .
L’un des essais cliniques comparant l’olanzapine au placebo dans le traitement de la manie aiguë
évalue un résultat ayant trait à la perception du malade quant à l’amélioration de la qualité de vie
17
appliquée à la santé (QVAS), évaluée par l’utilisation du SF-36 . À cet égard, aucune différence
globale n’est constatée entre l’olanzapine et le placebo. Le SF-36 comporte huit sous-échelles
mesurant l’état physique fonctionnel, l’exercice des rôles (au travail et dans d’autres activités)
influencé par les symptômes tant physiques qu’émotifs, la douleur, l’état de santé général, la
vitalité, le comportement social et la santé mentale. La validité de l’évaluation de la qualité de
vie chez des personnes souffrant de la maladie affective bipolaire soulève la controverse en
raison de la nature cyclique de la maladie et surtout du fait que ces personnes profitent souvent
41
de l’euphorie et d’autres sentiments positifs de la manie .
Comparée au placebo, l’olanzapine entraîne un gain de poids statistiquement significatif. Le
risque de gain de poids associé aux antipsychotiques de nouvelle génération est plus élevé que
16
celui lié aux antipsychotiques typiques . Par contre, l’olanzapine ne cause pas de SEP notables
par comparaison au placebo. Environ deux fois plus de personnes sous placebo que de personnes
traitées par l’olanzapine ont abandonné l’essai.
Les possibilités d’application des résultats des essais cliniques comparant :
• des antipsychotiques de nouvelle génération à d’autres médicaments dans le traitement
initial de la manie;
• des antipsychotiques de nouvelle génération en tant que médicaments d’appoint dans le
traitement initial de la manie;
• des antipsychotiques de nouvelle génération dans le traitement d’entretien de la maladie
affective bipolaire
sont limitées dans le cadre de la présente étude parce qu’il est impossible de procéder à une
analyse globale. Cette impossibilité relève de deux facteurs : (1) le petit nombre d’ECR
disponibles qui satisfont aux critères d’inclusion dans les trois situations mentionnées ci-dessus
et (2) l’impossibilité d’obtenir les données nécessaires des auteurs des essais. De plus, nous
n’avons pas recensé d’essais cliniques comparant un antipsychotique atypique à un autre.
À noter également la petite taille de l’échantillon des essais cliniques conformes aux critères
d’inclusion (voir le tableau 1). Une seule étude dont l’échantillon est de petite taille et dont la
mesure des résultats est empreinte de subjectivité est susceptible de produire des résultats faux
positifs et faux négatifs. D’autre part, l’absence d’un groupe sous placebo dans les essais
cliniques comparant des antipsychotiques de nouvelle génération et d’autres médicaments dans
le traitement initial de la manie peut être problématique. En effet, selon la FDA, il est courant de
constater, dans les essais cliniques sur des psychotropes, que l’état de 30 % à 50 % des
37
participants du groupe du placebo s’améliore . En raison de cet effet placebo élevé, même des
psychotropes déjà approuvés ne parviennent pas à faire preuve d’une efficacité supérieure à celle
du placebo dans les essais récents.
13
6.
CONCLUSION
En ce moment, les données probantes indiquent que l’antipsychotique de nouvelle génération
olanzapine est plus efficace que le placebo dans le traitement de la manie aiguë chez les
personnes souffrant du trouble affectif bipolaire. Dans les essais cliniques comparant
l’olanzapine et le lithium, on ne peut affirmer que l’olanzapine est plus avantageuse que le
lithium. L’information quant à l’efficacité d’autres antipsychotiques de nouvelle génération, soit
en monothérapie soit en thérapie d’appoint, dans le traitement de la manie aiguë est limitée et
imprécise.
Force est de constater que l’information disponible est trop peu abondante pour tirer des
conclusions valables sur l’utilisation des antipsychotiques de nouvelle génération dans le
traitement chronique de la maladie affective bipolaire.
Enfin, il est prématuré de tirer des conclusions ou d’analyser le rapport coûts-avantages quant à
l’utilisation d’antipsychotiques de nouvelle génération dans le traitement de la maladie affective
bipolaire, par rapport aux médicaments classiques, en raison de la rareté des renseignements à ce
propos. C’est pourquoi la prudence est de mise quant à l’utilisation de ces médicaments. Ce
domaine est en évolution rapide, et d’autres essais cliniques, bientôt terminés, jetteront un
éclairage nouveau sur ce sujet. La maladie affective bipolaire est invalidante et difficile à traiter.
Dans leur démarche en vue de cerner des traitements acceptables et utiles, le clinicien et le
malade doivent soupeser les données probantes quant aux avantages et aux effets indésirables
d’un nouveau traitement apparemment utile avant de l’adopter.
14
7.
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Dugar A. Quality of life assessment in bipolar disorder. Qual Life Newsl 2000;24:7-8.
17
Figure 1 :
Étapes de la méta-analyse illustrant la sélection d’essais cliniques à première vue
pertinents et le choix final des essais cliniques à examiner
Relevé et récupération des essais cliniques pertinents à première vue [N = 58]
⇓
Essais cliniques rejetés (N = 40)
Ensembles de cas et rapports de cas = 29; examens de dossier = 6; essais où les personnes
souffrant de maladie affective bipolaire ne sont pas admises = 3; essais sans rapport avec des
antipsychotiques atypiques = 2
⇓
Récupération du rapport complet des essais cliniques en vue de l’évaluation approfondie (n = 18)
⇓
Essais cliniques rejetés pour divers motifs (n = 10)
Résumés disponibles en tant qu’études complètes = 2; résumé relatif à l’analyse de sous-groupe
ou rendant compte d’une partie seulement de l’étude = 6; le nombre de participants du groupe
témoin et de participants du groupe du traitement n’est pas indiqué de façon distincte = 1; l’essai
ne comporte pas de groupe témoin = 1.
⇓
Essais cliniques appropriés à inclure à l’étude méthodique (n = 8)
⇓
Essais cliniques inclus à l’étude méthodique (n = 8)
18
Figure 2 :
Méta-analyse des données sur les diverses mesures de résultat clinique des essais
cliniques à répartition aléatoire comparant l’olanzapine et le placebo dans le trouble
affectif bipolaire I accompagné de manie aiguë.
Ratio d’incide nce
approché de Pe to
(IC de 95 %)
Comparaison ou résultat
WMD
(IC de 95 %)
Anitpsychotiques par rapport au placebo
Écart de scores à l’échelle YMRS
-
Écart de scores à l’évaluation des symptômes positifs/négatifs
Comparaison des scores à l’échelle 21-HDRS
-
Scores à l’échelle CGI
-
Nombre de personnes n’ayant pas répondu dans le groupe
de l’olanzapine et dans le group témoin
x
Nombre d’abandons dans le groupe de l’olanzapine et dans
le groupe témoin
x
Changement de scores à l’échelle d’évaluation Simpson-Angus
Comparaison des scores à l’échelle Barnes d’acathisie
Gain de poids causé par l’olanzapine
-
.
1
19
.2
1
5
10
-10
-5
0
5
10
TABLEAU 1 :
Essai clinique et
source de
financement
Tohen et collab.,
199917
Antipsychotiques atypiques dans le traitement de la maladie affective bipolaire : caractéristiques des essais cliniques
retenus
Méthode
Score de
qualité
ECR, double insu, en
contrôle parallèle
3
ECR, double insu, en
contrôle parallèle
3
Berk et collab., 199924 ECR, double insu, en
contrôle parallèle
Industrie
Segal et collab.,
ECR, double insu, en
199820
contrôle parallèle
3
Industrie
Tohen et collab.,
200018
Industrie
Industrie
Yatham, 200028 *
2
ECR, double insu, en
contrôle parallèle
3
ECR, double insu, en
contrôle parallèle
2
ECR, essai ouvert, en
contrôle parallèle
2
ECR, essai ouvert, en
contrôle parallèle
2
Industrie
Sachs G 200127 *
Industrie
Barbini
et collab.,
199726
Pas de précision
Suppes et collab.,
199925
Industrie
Participants
Interventions
139 personnes atteintes du trouble affectif
OLZ 10 mg/jour (posologie
bipolaire I selon les critères diagnostiques du adaptée de 5-20 mg/jour) ou
DSM-IV, épisodes maniaques ou mixtes d’une placebo pendant 3 semaines
durée minimale de deux semaines, scoresYMRS:
≥ 20, personnes hospitalisées pendant au moins
une semaine
Résultats
Critère principal : changementde scoresà
l’échelle YMRS, autres mesures de
résultat : scores HDRS, scores PNSS,
scores CGI-BP et SF-36 pour la QV.
Évaluation des SEP : scores SARS,
scores BAS et score de l’échelle
d’évaluation des mouvements
involontaires anormaux
115 personnes atteintes du trouble affectif
OLZ 15 mg/jour (posologie
Critère d’évaluation principal :
bipolaire I selon les critères diagnostiques du adaptée de 5 à 20 mg/jour) ou changement de scores à l’échelle YMRS,
DSM-IV traversant un épisode maniaque oumixte placebo pendant 4 semaines
autres mesures de résultat : scoresHDRS,
avec ou sans caractéristiques psy chotiques,scores
scores PNSS, scores CGI-BP.Mesure des
YMRS $ 20, personnes hospitalisées pendantau
SEP : scores SARS et scores BAS
moins une semaine
30 personnes hospitalisées souffrant de la maladie OLZ 10 mg/jour ou lithium
Score YMRS, score BPRS, score CGI et
affective bipolaire selon les critères du DSM-IV, 400 mg bid pendant 4 semaines score GAF. Mesure des SEP : score
aux prises avec un épisode de manie aiguë
SARS et score BAS
45 personnes hospitalisées souffrant de la maladie RIS 6 mg/jour, HAL 10 mg/jour, Scores YMRS, score BPRS, score CGI et
affective bipolaire (en vertu des critères du
lithium 800 à 1 200 mg/jour
score GAF. Mesure des SEP : scores
DSM-IV) aux prises avec un épisode de manie pendant 4 semaines
SARS
aiguë
150 personnes hospitalisées traversant unépisode RIS (dose modale moy enne de Scores YMRS, score BPRS, score HDRS
mixte ou maniaque bipolaire (138 maniaques 3,68 mg/jour) + traitement
et scores CGI
bipolaires et 12 épisodes mixtes)
courant ou placebo + traitement
courant pendant 3 semaines
158 personnes hospitalisées atteintes du trouble RIS (2-6 mg/jour), HAL (2Scores YMRS, score BPRS et scores
affectif bipolaire en phase maniaque aiguë,traitées 12 mg/jour) et placebo plus
HDRS, scores des SEP
par un thy morégulateur
traitement courant pendant
3 semaines
30 personnes hospitalisées souffrant de la maladie CLP (dose moy enne de
Scores YMRS. Mesure des SEP : scores
affective bipolaire en vertu des critères du
166 mg/jour) ou CPZ (dose
SARS
DSM-IV traversant un épisode maniaque
moy enne de 310 mg/jour) entant
que médicament d’appoint au
lithium pendant 3 semaines
38 personnes avec antécédents de manie selonles Traitement courant ou traitement Scores BPRS, scores CGI, scores de
critères du DSM-IV dont le diagnostic est soitle courant + CLP (dose moyenne de l’échelle d’évaluation de la manie Bechtrouble schizo-affectif bipolaire ou le trouble 355 mg/jour) pendant un an
Rafaelsen, score HDRS-24, score SAPS,
bipolaire I
score SANS. Mesure des SEP : échelle
d’évaluation des mouvements
involontaires anormaux
Notes
Lorazépam (jusqu’à 4 mg/jour la
1re semaine, puis jusqu’à
2 mg/jour) autorisé au besoin
(PRN) pendant l’essai
Lorazépam PRN (jusqu’à
2 mg/jour les 4 premiers jours,
puis 1 mg/jour pendant les 6 jours
suivants) autorisé
Lorazépam PRN (de 4 à
12 mg/jour) autorisé
Lorazépam PRN autorisé
Pas de précision
Pas de précision
Pas de précision
Pas de précision
ECR : essai clinique contrôlé et à répartition aléatoire
OLZ : olanzapine; RIS : rispéridone; CLP : clozapine; CPZ : chlorpromazine; HAL : halopéridol
YMRS : Young-Mania Rating Scale; HDRS : échelle Hamilton d’évaluation de la dépression; SAPS : échelle d’évaluation des sy mptômes positifs; SANS : échelle d’évaluation des sy mptômesnégatifs;PNSS:échelle
d’évaluation du sy ndrome positif et négatif; CGI-BP : échelle d’impression clinique globale, version bipolaire; QV : qualité de vie; SF-36 : bref questionnaire sur la santé;SEP :symptômesextrapyramidaux;SARS:échelle
d’évaluation Simpson-Angus; BAS : échelle Barnes d’acathisie; BPRS : échelle abrégée d’appréciation psy chiatrique; GAF : échelle d’évaluation globale de l’état fonctionnel.
*Disponible seulement sous forme de résumé
Annexe I : Stratégie de recherche et bases de données
consultées
BAS E DE DONNÉES
DIALOG OneSearch
®
EMBASE
®
LIMITES
MOTS -CLÉS
1985-2000
manic depressive psychosis!(l)dt OR (manic depressive psychosis!
AND drug therapy!) OR bipolar(w)depression/ti,ab OR
manic(w)depressi?/ti,ab OR manic(w)disorder?/ti,ab OR
manic(w)state?/ti,ab OR bipolar(w)affective(w)disorder?/ti,ab OR
bipolar(w)mood(w)disorder?/ti,ab OR bipolar(w)I/ti,ab OR
bipolar(w)II/ti,ab
AND
risperidone/de OR clozapine/de OR olanzapine/de OR quetiapine/de
OR ziprasidone/de OR amisulpride/de OR risperidone/ti,ab OR
clozapine/ti,ab OR Olanzapine/ti,ab OR Quetiapine/ti,ab OR
ziprasidone/ti,ab OR amisulpride/ti,ab OR
atypical(w)antipsycho?/ti,ab OR
new(w)generation(w)antipsycho?/ti,ab OR
second(w)generation(w)antipsycho?/ti,ab OR
novel(w)antipsycho?/ti,ab OR atypical(w)neuroleptic?/ti,ab
OR
rn=111974-69-7 OR 111974-72-2 OR 5786-21-0 OR 106266-06-2
OR 132539-06-1 OR 146939-27-7 OR 138982-67-9 OR 71675-85-9
OR
tn=seroquel OR clozaril OR leponex OR risperdal OR belivon OR
rispolin OR zyprexa OR deniban OR solian OR sulamid
AND
dt=review OR short survey OR meta analysis OR multicenter study
OR
clinical study!/de OR controlled study!/de OR evidence based
medicine!/de OR random?/ti,ab OR double(w)blind?/ti,ab OR
double(w)dummy?/ti,ab OR placebo?/ti,ab OR meta(w)analy?/ti,ab
OR metaanaly?/ti,ab OR quantitative?(w)review?/ti,ab OR
quantitative(w)overview?/ti,ab OR systematic(w)review?/ti,ab OR
systematic(w)overview?/ti,ab OR methodologic?(w)review?/ti,ab
OR methodologic?(w)review?/ti,ab OR
collaborative(w)review?/ti,ab OR collaborative(w)overview?/ti,ab
OR integrative(w)research(w)review?/ti,ab
®
MEDLINE
®
Toxline
205 fichiers distincts
bipolar disorder!(l)dt OR (bipolar disorder! AND drug therapy!/de)
AND
risperidone/de OR clozapine/de
OR
rn=111974-69-7 OR 111974-72-2 OR=5786-21-0 OR 106266-06-2
OR 132539-06-1 OR 146939-27-7 OR 138982-67-9 OR 71675-85-9
21
BAS E DE DONNÉES
LIMITES
MOTS -CLÉS
AND
dt=review OR meta-analysis OR multicenter study OR randomized
controlled trial OR clinical trial, phase II OR clinical trial, phase III
OR clinical trial, phase IV
OR
clinical trials!/de OR comparative study!/de OR epidemiologic
research design!/de OR evidence based medicine!/de
Mêmes mots-clés que dans EMBASE
®
®
PsycINFO
®
MEDLINE = 22 fichiers distincts
®
Toxline = 3 fichiers distincts
manic depression!/de
AND
drug therapy!/de
AND
risperidone/de OR clozapine/de
AND
random?/ti,ab etc.
Mêmes mots-clés que dans EMBASE
The Cochrane
Collaboration & Update
Software Ltd.
®
5 fichiers distincts
bipolar disorder!/MeSH OR bipolar disorder* OR manic depressive
psychos* OR manic depress* OR manic disorder* OR manic state*
OR bipolar affective disorder* OR bipolar mood disorder* OR
bipolar I*
The Cochrane Library,
Numéro 2, 2001
AND
risperidone/MeSH OR risperidone OR clozapine/MeSH OR
clozapine OR olanzapine OR quetiapine OR ziprasidone OR
amisulpride OR atypical antipsycho* OR new generation
antipsycho* OR second generation antipsycho* OR novel
antipsycho* OR atypical neuroleptic* OR seroquel OR clozaril OR
leponex OR risperdal OR belivon OR rispolin OR zyprexa OR
deniban OR solian OR sulamid
Site Web d’organismes
d’évaluation des
technologies de la santé et
d’organisations connexes;
autres bases de données
The Cochrane Database of Systematic Reviews = 13 études
complètes, 3 protocoles; The Database of Abstracts of Reviews of
Effectiveness = 2 mentions; The Cochrane Controlled Trials
Register = 52 mentions; Health Technology Assessment Database =
1 résumé par l’INAHTA et d’autres organismes d’évaluation de
technologies de la santé; NHS Economic Evaluation Database = 2
mentions
p. ex., Alberta Heritage Foundation for Medical Research; NICE;
ECRI; University of York NHS Centre for Reviews and
Dissemination – base de données de CRD; etc.
22
BAS E DE DONNÉES
LIMITES
MOTS -CLÉS
hebdomadaire
hebdomadaire
Mêmes stratégie et mots-clés que dans DIALOG OneSearch
®
Mêmes stratégie et mots-clés que dans DIALOG OneSearch , à
l’exception du filtre « essai clinique »
hebdomadaire
bipolar(w)disorder? etc.
®
DIALOG
Alerts:
®
Current Contents Search
Adis LMS Drug Alerts
Adis Newsletters
Pharmaceutical News Index
®
(PNI )
®
EMBASE Alert
®
AND
111974-72-2 OR 5786-21-0 OR 106266-06-2 OR 132539-06-1 OR
146939-27-7 OR 138982-67-9 OR 71675-85-9 OR risperidone, etc.
AND
dt=review OR short survey OR meta analysis OR multicenter study
OR randomized controlled trial OR phase 2 clinical trial OR phase 3
clinical trial OR phase 4 clinical trial
MEDLINE
®
Toxline
®
hebdomadaire
Mêmes mots-clés que dans DIALOG OneSearch
bipolar disorder/de
®
AND
clozapine/de OR risperidone/de
AND
dt=review OR meta-analysis OR multicenter study OR randomized
controlled trial OR clinical trial, phase II OR clinical trial, phase III
OR clinical trial, phase IV
PsycINFO
®
hebdomadaire
Mêmes mots-clés que dans DIALOG OneSearch
manic depression/de
®
AND
clozapine/de OR risperidone/de
®
Mêmes mots-clés que dans DIALOG OneSearch , à l’exception
du filtre « essais clinique ».
23
Annexe II
Qualité de l’essai clinique
o
N RM ___________________________
Examinateur
Nombre de points :
Randomisation :
0
_________________
1
2
Nous accordons un point à un essai mentionnant qu’il est « randomisé ». Nous attribuons un
point supplémentaire à l’essai décrivant une méthode de randomisation appropriée (table des
numéros de randomisation générés par ordinateur). Cependant, nous soustrayons un point
lorsque le compte rendu mentionne que l’essai est randomisé mais fait état d’une méthode de
randomisation inappropriée (dates de naissance, numéros d’hôpital).
Nombre de points :
À double insu :
0
1
2
Nous accordons un point à un essai mentionnant qu’il est « à double insu ». Nous attribuons un
point supplémentaire à l’essai décrivant une méthode de double insu appropriée (placebo
identique, placebo actif). Toutefois, nous soustrayons un point lorsque le compte rendu indique
que l’essai est à double insu mais fait état d’une méthode inappropriée (comparaison entre
comprimés et injection sans technique du double placebo).
Retraits et abandons :
Nombre de points :
0
1
Nous accordons un point à l’essai indiquant le nombre et les motifs des retraits. Lorsqu’il n’y a
aucune indication, nous n’attribuons aucun point.
Score TOTAL
Faible (0-2 points)
M asquage des ressources :
Approprié :
M oyen (3-4 points)
Approprié
Inapproprié
Élevé (5 points)
Imprécis
Randomisation centrale; contenants numérotés ou codés; médicaments préparés
par un pharmacien, sous plis cachetés, numérotés en série, opaques, etc.
Inapproprié : Alternance; mention du numéro de dossier ou de la date de naissance, etc.
Imprécis :
Le processus de dissimulation n’est pas indiqué ou ne se range dans pas dans les
catégories mentionnées ci-dessus.
24
Annexe III
RÉSULTATS DE L’ESSAI CLINIQ UE SUR L’EFFICACITÉ :
INITIAL/ENTRETIEN
INITIALES DES
EXAMINATEURS
o
N de l’essai clinique:
RÉFÉRENCE :
Parrainage de l’industrie :
Oui / Non / Aucune information
Les participants sont-ils répartis de façon aléatoire dans les divers
groupes de traitement ?
L’essai clinique est-il à double insu ?
Le critère diagnostique du trouble bipolaire est-il indiqué ?
Groupes de traitement
Dose et fréquence
Durée du traitement
Période d’élimination avant le traitement
Autres médicaments autorisés pendant l’essai
Recensés
Nombre de participants
Admissibles
Randomisés
À évaluer
Sexe
H/F
Âge (ans)
Nombre moyen d’épisodes maniaques
antérieurs
Nombre moyen d’épisodes dépressifs
antérieurs
Durée moyenne de l’épisode
Résolution des symptômes
Amélioration des scores BPRS
Amélioration des scores de l’échelle d’évaluation de la manie (MAS)
Amélioration des scores à l’échelle d’évaluation globale de l’état fonctionnel (GAF)
Amélioration à l’échelle d’impression
clinique globale (CGI)
Nombre d’épisodes maniaques et dépressifs
Nombre total d’abandons
Groupe de traitement
Nombre de rechutes
Délai de rechute
25
Oui / Non
Oui / Non
Contrôle parallèle / chassé-croisé
Oui / Non
Effets indésirables
Fréquence de la dyskinésie tardive
Scores à l’échelle Barnes d’acathisie
Fréquence de dyskinésie tardive et de SEP
Scores à l’échelle Simpson-Angus (SEP)
26
Annexe IV : Liste des essais cliniques rejetés
I.
Ensembles de cas ou rapports de cas
1.
Adli M , Rossius W, Bauer M . Olanzapin in der Behandlung depressiver Störungen mit
psychotischer Symptomatik. Nervenarzt 1999;70(1):68-71.
2.
Banov M D, Zarate CA, Jr., Tohen M , Scialabba D, Wines JD, Jr., Kolbrener M , et al.
Clozapine therapy in refractory affective disorders: polarity predicts response in long-term
follow-up. J Clin Psychiatry 1994;55(7):295-300.
3.
Calabrese JR, Kimmel SE, Woyshville M J, Rapport DJ, Faust CJ, Thompson PA, et al.
Clozapine for treatment-refractory mania. Am J Psychiatry 1996;153(6):759-64.
4.
Calabrese JR, Gajwani P. Lamotrigine and clozapine for bipolar disorder [letter]. Am J
Psychiatry 2000;157(9):1523.
5.
Dunayevich E, Strakowski SM . Quetiapine for treatment-resistant mania [letter]. Am J
Psychiatry 2000;157(8):1341.
6.
Frakenburg FR. Clozapine and bipolar disorder [letter]. J Clin Psychopharmacol
1993;13(4):289-90.
7.
Frazier JA, Biederman J, Jacobs TG, Tohen M F, Toma V, Feldman PD, et al. Olanzapine
in the treatment of bipolar-disorder in juveniles [abstract]. S chizophr Res 2000;41(1
S1):194.
8.
Frye M A, Altshuler LL, Bitran JA. Clozapine in rapid cycling bipolar disorder [letter].
J Clin Psychopharmacol 1996;16(1):87-90.
9.
Ghaemi SN, Sachs GS, Baldassano CF, Truman CJ. Acute treatment of bipolar disorder
with adjunctive risperidone in outpatients. Can J Psychiatry 1997;42(2):196-9.
10.
Ghaemi SN, Sachs GS. Long-term risperidone treatment in bipolar disorder: 6-month
follow up. Int Clin Psychopharmacol 1997;12(6):333-8.
11.
Ghaemi SN, Katzow JJ. The use of quetiapine for treatment-resistant bipolar disorder: a
case series [published erratum appears in Ann Clin Psychiatry 2000 M ar;12(1):63]. Ann
Clin Psychiatry 1999;11(3):137-40.
12.
Goodnick PJ. Risperidone treatment of refractory acute mania [letter]. J Clin Psychiatry
1995;56(9):431-2.
13.
Green AI, Tohen M , Patel JK, Banov M , DuRand C, Berman I, et al. Clozapine in the
treatment of refractory psychotic mania. Am J Psychiatry 2000;157(6):982-6.
14.
Jacobsen FM . Risperidone in the treatment of affective illness and obsessive-compulsive
disorder. J Clin Psychiatry 1995;56(9):423-9.
27
15.
M cElroy SL, Dessain EC, Pope HG, Jr., Cole JO, Keck PE, Jr., Frankenberg FR, et al.
Clozapine in the treatment of psychotic mood disorders, schizoaffective disorder, and
schizophrenia. J Clin Psychiatry 1991;52(10):411-4.
16.
M cElroy SL, Frye M , Denicoff K, Altshuler L, Nolen W, Kupka R, et al. Olanzapine in
treatment-resistant bipolar disorder. J Affect Disord 1998;49(2):119-22.
17.
M cIntyre R, Young LT, Hasey G, Patelis-Siotis I, Jones BD. Risperidone treatment of
bipolar disorder [letter]. Can J Psychiatry 1997;42(1):88-90.
18.
Novac A. Atypical antipsychotics as enhancement therapy in rapid cycling mood states: a
case study. Ann Clin Psychiatry 1998;10(3):107-11.
19.
Palk I, Lee C, Lee SJ, Lee C. Risperidone in acute mania: an open clinical trial [poster].
Congress of the Korean Neuropsychiatric Association; 1995.
20.
Patel JK, Green AI, Banov M D, Tohen M , Schatzberg AF, Cole JO. Clozapine use in
treatment refractory mania and psychosis [abstract]. In: New research program and
abstracts of the 148th Annual Meeting of the American Psychiatric Association; 1995
May 24; Miami. Washington: American Psychiatric Association; 1995. p.183.
21.
Ranjan R, M eltzer HY. Acute and long-term effectiveness of clozapine in treatmentresistant psychotic depression. Biol Psychiatry 1996;40(4):253-8.
22.
Ravindran AV, Jones BW, al Zaid K, Lapierre YD. Effective treatment of mania with
olanzapine: 2 case reports [letter]. J Psychiatry Neurosci 1997;22(5):345-6.
23. Sajatovic M , DiGiovanni SK, Bastani B, Hattab H, Ramirez LF. Risperidone therapy in
treatment refractory acute bipolar and schizoaffective mania. Psychopharmacol Bull
1996;32(1):55-61.
24.
Sharma V, Pistor L. Treatment of bipolar mixed state with olanzapine. J Psychiatry
Neurosci 1999;24(1):40-4.
25.
Shulman RW, Singh A, Shulman KI. Treatment of elderly institutionalized bipolar patients
with clozapine. Psychopharmacol Bull 1997;33(1):113-8.
26.
Suppes T, M cElroy SL, Gilbert J, Dessain EC, Cole JO. Clozapine in the treatment of
dysphoric mania. Biol Psychiatry 1992;32(3):270-80.
27.
Tohen M , Zarate CA, Jr., Centorrino F, Hegarty JI, Froeschl M , Zarate SB. Risperidone in
the treatment of mania. J Clin Psychiatry 1996;57(6):249-53.
28.
Vieta E, Gasto C, Colom F, M artinez A, Otero A, Vallejo J. Treatment of refractory rapid
cycling bipolar disorder with risperidone [letter]. J Clin Psychopharmacol
1998;18(2):172-4.
28
29.
Zarate CA, Jr., Tohen M , Banov M D, Weiss M K, Cole JO. Is clozapine a mood stabilizer?
J Clin Psychiatry 1995;56(3):108-12.
II.
Examens de dossier
1.
Demopulos CM , Ghaemi SN, Yildiz A, Sachs G. A comparison of atypical antipsychotic
agents as an adjunct to mood stabilizers in rapid-cycling bipolar disorder [abstract]. 153rd
Annual M eeting of the American Psychiatric Association; 2000 M ay 13-18; Chicago.
Abstract no 510.
2.
Guille C, Sachs GS, Ghaemi SN. A naturalistic comparison of clozapine, risperidone, and
olanzapine in the treatment of bipolar disorder. J Clin Psychiatry 2000;61(9):638-42.
3.
Keck PE, Jr., Wilson DR, Strakowski SM , M cElroy SL, Kizer DL, Balistreri TM , et al.
Clinical predictors of acute risperidone response in schizophrenia, schizoaffective disorder,
and psychotic mood disorders. J Clin Psychiatry 1995;56(10):466-70.
4.
M asand PS, Wang X, M anjooran J, Schwartz T, Saba M , Hardoby W, et al. Comparison of
Risperidone and Olanzapine in Bipolar and Schizoaffective Disorders [poster]. 40th Annual
NCDEU M eeting; 2000 M ay 30; Boca Raton (FL). Abstract available:
http://www.nimh.nih.gov/ncdeu/abstracts2000/ncdeu043.cfm.
5.
Rothschild AJ, Bates KS, Boehringer KL, Syed A. Olanzapine response in psychotic
depression. J Clin Psychiatry 1999;60(2):116-8.
6.
Sachs G, Guille C, Demopulos C, Desan P. Atypical antipsychotics: use in a bipolar
disorder clinic [abstract]. 36th Annual M eeting of the American College of
Neuropsychopharmacology; 1998 Dec 8-12; Kamuela (HI).
III. Les personnes souffrant de la maladie affective bipolaire ne sont
pas admises à l’étude
1.
Lane HY, Chang WH. Risperidone monotherapy for psychotic depression unresponsive to
other treatments [letter]. J Clin Psychiatry 1998;59(11):624.
2.
M uller-Siecheneder F, M uller M J, Hillert A, Szegedi A, Wetzel H, Benkert O. Risperidone
versus haloperidol and amitriptyline in the treatment of patients with a combined psychotic
and depressive syndrome. J Clin Psychopharmacol 1998;18(2):111-20.
3.
Ostroff RB, Nelson JC. Risperidone augmentation of selective serotonin reuptake inhibitors
in major depression. J Clin Psychiatry 1999;60(4):256-9.
29
IV. Études sans rapport avec les antipsychotiques atypiques
1.
Frye M A, Ketter TA, Leverich GS, Huggins T, Lantz C, Denicoff KD, et al. The increasing
use of polypharmacotherapy for refractory mood disorders: 22 years of study. J Clin
Psychiatry 2000;61(1):9-15.
2.
Licht RW, Gouliaev G, Vestergaard P, Dybbro J, Lund H, M erinder L. Treatment of manic
episodes in Scandinavia: the use of neuroleptic drugs in a clinical routine setting. J Affect
Disord 1994;32(3):179-85.
V.
Résumés ayant trait à l’étude complète incluse dans l’analyse
1.
Jacobs T, Tohen M , Gannon KS, Sanger TM , Greaney M , Toma V, et al. Olanzapine
versus placebo: antimanic effect and cognitive function in psychotic and nonpsychotic
bipolar I patients [abstract]. S chizophr Res 1999;36(1-3):282.
2.
Namjoshi M , Jacobs T, Sanger TM , Gannon KS, Tohen M , Breier A. Changes in healthrelated quality of life of patients with bipolar disorder treated with olanzapine [abstract].
Eur Neuropsychopharmacol 1999;9 Suppl 5:S245-S246.
3.
Sanger TM , Tohen M , Jacobs T, Gannon KS, Greaney M , Toma V, et al. Olanzapine in the
treatment of rapid-cycling bipolar I patients [abstract]. Eur Neuropsychopharmacol
1999;9 Suppl 5:S246.
4.
Sanger TM , Tohen M , Tollefson GD, Jacobs T, David S. Olanzapine vs. placebo in rapidcycling bipolar disorder [abstract]. S chizophr Res 1998;29(1-2):152.
5.
Suppes T, Rush AJ, Webb A, Carmody T, Kraemer H. A one year randomized trial of
clozapine vs. usual care in bipolar I patients [abstract]. Biol Psychiatry 1996;39:531.
6.
Tohen M , Jacobs T, Gannon KS, Sanger TGM , Breier A. Safety of the novel antipsychotic
olanzapine in the treatment of bipolar I disorder [abstract]. S chizophr Res 2000;41(1
Suppl):193.
7.
Tohen M , Jacobs T, Gannon KS, Sanger TM , Greaney M , Toma V, et al. Olanzapine: acute
and long-term efficacy in bipolar I patients [abstract]. S chizophr Res
2000;41(1 Suppl):192-3.
8.
Tohen M , Jacobs T, Sanger TM , Grundy S, Greaney M , Toma V, et al. Safety of the novel
antipsychotic olanzapine in the acute treatment of bipolar I disorder [abstract]. S chizophr
Res 1999;36(1-3):358.
30
VI. Absence d’information sur le nombre de participants dans les
groupes témoin et de traitement
1.
Tohen M , Sanger T, Tollefson GD, M cElroy SL. Olanzapine versus haloperidol in the
treatment of schizoaffective bipolar patients [abstract]. In: New research program and
abstracts of the 150th Annual Meeting of the American Psychiatric Association; 1997
May 17-22; S an Diego (CA). Washington: American Psychiatric Association; 1997.
p.123-4.
31
Annexe V : Échelles de mesure des résultats cliniques
chez les malades souffrant d’un trouble affectif bipolaire
Young Mania Rating S cale (YMRS ) : L’instrument YM RS est une liste de vérification portant
sur 11 aspects visant à mesurer la gravité des symptômes maniaques et à évaluer l’effet de
l’intervention thérapeutique sur la gravité de la manie. Sept items (l’humeur exaltée,
l’augmentation de l’activité/énergie motrice, la libido, le sommeil, l’irritabilité, la parole, le
trouble du langage/de l’esprit) sont cotés de 0 à 4, et quatre items (le contenu, le comportement
perturbateur-agressif, l’apparence et l’introspection) sont cotés de 0 à 8. Chaque niveau de
cotation des items comporte un descripteur.
Échelle Bech-Rafaelsen d’évaluation de la manie (BRMS ) : L’échelle BRM S comporte
11 items, dont l’activité motrice, l’activité verbale, le rythme des pensées, le niveau de la
voix/bruit, l’hostilité/capacité destructrice, l’humeur (sentiment de bien-être), l’estime de soi,
l’ouverture aux autres, le sommeil, la libido et l’activité professionnelle. Chaque item est coté
selon cinq niveaux (0 = absent ou habituel, 1 = léger, 2 = moyen, 3 = prononcé et 4 = grave ou
démesuré). La gamme des scores va de 0 à 44.
Échelle d’impression clinique globale (CGI) : L’échelle CGI est un instrument d’évaluation
normalisé qui estime le rythme d’évolution de la maladie et sa gravité, le changement au fil du
temps et l’efficacité des médicaments. Son usage est répandu dans les essais cliniques sur la
psychopharmacologie.
L’échelle CGI comprend trois sous-échelles globales : (i) la sous-échelle de gravité de la maladie
dont les scores vont de 1 = pas malade du tout à 7 = parmi les plus grièvement malades, (ii) la
sous-échelle d’amélioration globale dont les scores vont de 1 = très grande amélioration à
7 = très grande détérioration et (iii) l’indice d’efficacité dont les scores s’échelonnent de
0 = amélioration marquée et pas d’effets indésirables à 4 = pas de changement ou détérioration et
présence d’effets indésirables qui l’emportent sur l’effet thérapeutique.
Échelle du syndrome positif et négatif (PNS S ) : L’échelle PNSS, conçue pour mesurer la
gravité de la psychopathologie chez l’adulte atteint de schizophrénie, du trouble schizo-affectif
ou d’autres troubles psychotiques, est axée sur les symptômes positifs et les symptômes négatifs.
L’instrument comporte trois échelles et 30 items : l’échelle des symptômes positifs comprend
sept items (p. ex., les délires, la désorganisation conceptuelle et les hallucinations), l’échelle des
symptômes négatifs qui englobe sept items (p. ex., l’affect émoussé, le retrait affectif, les
relations interpersonnelles médiocres et le retrait social passif/apathique) et l’échelle de
psychopathologie générale comportant 16 items (p. ex., les préoccupations somatiques, l’anxiété,
le sentiment de culpabilité, le maniérisme et la gesticulation, le ralentissement moteur,
l’indocilité, la désorientation, la piètre régulation des impulsions et l’inquiétude).
Échelle abrégée d’appréciation psychiatrique (BPRS ) : L’échelle BPRS a été mise au point
principalement pour évaluer les changements chez des malades psychotiques hospitalisés.
L’échelle couvre une vaste gamme d’aspects, notamment la perturbation de la pensée, le retrait
émotif et le ralentissement mental, l’anxiété et la dépression, l’hostilité et la méfiance. Ses
18 items sont cotés selon une échelle de Likert dont les scores vont de 0 à 6, pour donner un
32
score total variant de 0 à 108 (en vertu de certains systèmes de cotation, le niveau le plus bas de
chaque item est 1, alors la gamme va de 18 à 126).
Échelle Hamilton d’évaluation de la dépression (HRS D) : L’échelle HRDS est utilisée pour
surveiller la gravité de la dépression majeure sans perdre de vue la symptomatologie somatique,
notamment l’humeur dépressive, le sentiment de culpabilité, le comportement suicidaire,
l’insomnie, etc. Elle comporte deux versions, une de 17 items et l’autre de 24 items. L’échelle
HRSD à 17 items est l’échelle la plus couramment utilisée. Les items de l’échelle sont cotés de 0
à 2 ou de 0 à 4, le score total de la version à 17 items s’échelonnant de 0 à 50 : un score de 7 ou
moins peut être considéré comme normal; de 8 à 13 comme étant des symptômes légers; de 14
à 18 comme étant des symptômes modérés; de 19 à 22 comme étant des symptômes graves et un
score supérieur à 23 comme étant un état très grave.
Échelle d’évaluation des effets indésirables extrapyramidaux ou échelle S impson-Angus
d’évaluation des symptômes extrapyramidaux : Cette échelle est utilisée pour évaluer les
effets indésirables parkinsoniens et extrapyramidaux connexes. Elle comporte 10 items,
notamment la démarche, l’extension du bras, le tremblement des épaules, la rigidité du coude et
du poignet, l’acathisie, la flexion du cou, le choc glabellaire, le tremblement et la salivation.
Chaque item est coté selon cinq niveaux précis, à savoir 0 = absence de l’affection ou état normal
et 4 = la forme la plus grave de l’affection.
Échelle Barnes d’acathisie (BAS ) : Cette échelle comprend quatre items visant à mesurer
l’acathisie causée par un médicament. Trois items, soit l’acathisie objective, la conscience
subjective de la fébrilité et la détresse subjective en rapport avec la fébrilité, sont cotés selon
quatre niveaux (de 0 à 3), alors que le quatrième item, l’évaluation clinique globale de
l’acathisie, est coté selon cinq niveaux (de 0 à 4).
L’échelle d’évaluation globale de l’état fonctionnel (GAF) : L’échelle GAF est une échelle de
cotation globale qui a pour objectif d’évaluer l’état fonctionnel global d’une personne pendant
une période déterminée selon un continuum allant de la maladie psychologique ou psychiatrique
à la santé. La gamme des cotes de l’échelle va de 1, qui représente la personne la plus malade
hypothétiquement, à 100, qui correspond à la personne la plus en santé hypothétiquement. Les
cotes de l’échelle sont réparties en dix groupes équivalents, soit de 1 à 10, de 11 à 20, et ainsi de
suite jusqu’à de 91 à 100. L’échelle indique les caractéristiques particulières de chacun des
groupes.
Bref questionnaire sur la santé à 36 items (S F-36) : Le questionnaire SF-36 est l’un des
instruments les plus couramment utilisés pour évaluer la qualité de vie. Le SF-36 a été mis au
point pour déterminer le fardeau que représente la maladie chronique et l’effet des interventions
thérapeutiques sur l’état de santé général. Le questionnaire comprend huit sous-échelles
mesurant l’état physique fonctionnel, l’exercice des rôles (au travail et dans d’autres activités)
influencé par les symptômes physiques et les symptômes émotifs, la douleur, l’état de santé
général, la vitalité, le comportement social et la santé mentale. Les huit sous-échelles peuvent
être regroupées en deux catégories de scores, l’une reflétant les aspects physiques de la qualité de
vie, l’autre les aspects mentaux.
33