td 2 – l`elasticite-revenu - Les SES dans l`Académie de Bordeaux

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td 2 – l`elasticite-revenu - Les SES dans l`Académie de Bordeaux
CALCULS RELATIFS A LA CONSOMMATION DES MENAGES
Document de travail : la consommation des ménages français en 2001 et 2003
T.E.F. INSEE
La consommation par fonction :
Alimentation et boissons non alcoolisées
Boissons alcoolisées et tabac
Articles d'habillement et chaussures
Logement, chauffage, éclairage
Equipement du logement
Santé
Transports
Communications
Loisirs et culture
Education
Hôtels, cafés, et restaurants
Autres biens et services
Dépense de consommation des ménages
Revenu disponible brut
Epargne brute
En milliards d'€
2001
2003
117,2
125
27,8
28,5
39,1
39
190,8
208,7
50,7
51,4
28,7
32,3
122,6
127,3
18,5
21
72
78,3
4,9
5,5
61,2
65,5
62,7
71,4
796,2
853,8
En %
2001
2003
100
16,2
100
15,8
Taux de
variation
Elasticité
Æ Un coefficient budgétaire permet d’étudier la structure de la consommation : il désigne la répartition en pourcentage
des dépenses des ménages en fonction des postes de consommation.
montant d' un poste budgétaire
Coefficient budgétaire =
× 100
total de la consommati on
Exercice : Complétez la troisième et la quatrième colonne de ce tableau. Faites une phrase indiquant la signification de
l’un des coefficients.
Æ La propension moyenne à consommer désigne la part du revenu qui est consacrée à la consommation :
consommati on du ménage
× 100
Propension à consommer =
revenu du ménage
Lorsqu’on fait la différence entre 100 et la propension moyenne à consommer, on trouve tout simplement le taux
d’épargne (ou la propension moyenne à épargner)
Exercice : Calculez le revenu disponible brut des ménages en 2001 et 2003. Calculez de deux façons les propensions
moyennes à consommer de 2001 et 2003. Que signifie le résultat obtenu ?
Æ La propension marginale à consommer est la part du revenu supplémentaire (lorsque celui-ci augmente) qui est
consacrée à un supplément de consommation.
augmentati on de la consommati on
× 100
Propension marginale à consommer =
augmentati on du revenu
On constate par exemple que plus un ménage a un revenu élevé, plus il a tendance à épargner, et par conséquent, plus
la propension marginale à consommer est faible.
Exercice : Calculez la propension marginale à consommer des ménages français à partir des données du tableau. Que
signifie le résultat obtenu ?
Æ Le taux d’équipement en un bien mesure la diffusion de ce bien parmi les ménages en faisant le rapport :
nombre de ménages possédant ce bien
× 100
Taux d’équipement en un bien =
nombre total de ménages
Æ L’élasticité est le rapport entre deux variations ; elle permet de mesurer la sensibilité d’une grandeur à la variation
d’une autre, par exemple, comment réagit la consommation quand le revenu augmente (élasticité-revenu) ou bien
comment réagit la demande à une variation de prix.
L’expérience montre que l’amélioration de leur pouvoir d’achat conduit les individus à privilégier certaines
consommations au détriment d’autres. Autrement dit, le supplément de pouvoir d’achat ne profitera pas à tous les postes
de consommations de la même manière. L’élasticité-revenu permet de mesurer l’impact d’une variation du revenu sur la
consommation (totale ou d’un bien ou service donné).
Soit c le taux de variation de la consommation entre deux dates R celui du revenu,
L’élasticité-revenu est le rapport : Ec/R =
c
R
Interprétation : Lorsque le revenu augmente, tous les postes de consommation n’évoluent pas au même rythme. Par
exemple, ce n’est pas parce que mon revenu a doublé que je vais manger deux fois plus. Il est donc probable que
l’évolution en % de ma consommation alimentaire soit inférieure à l’évolution en % de mon revenu. L’élasticité-revenu est
un simple coefficient multiplicateur. Il nous indique que c est E fois plus grand que R. En ce qui concerne la
consommation alimentaire que nous venons d’évoquer, ce coefficient est donc inférieur à 1 (puisque le dénominateur est
supérieur au numérateur dans le calcul). Mais certaines consommations sont sensibles à une variation du revenu et ont
un taux de variation supérieur à celui de ce dernier. Si j’obtiens une élasticité de 2, cela signifie que la consommation en
question augmente « deux fois plus vite » que le revenu. Autrement dit, si le revenu augmente de 1%, la consommation
concernée augmentera de 2 %
Remarques :
• L’élasticité n’a pas d’unité, puisque c’est un coefficient.
• Un résultat accidentel est possible : il faut parfois se référer à une série de résultats plutôt qu’à une valeur isolée.
On peut par exemple calculer une moyenne de plusieurs élasticités.
• Si tous les biens avaient la même élasticité-revenu, la structure de la consommation ne serait pas modifiée par
l’élévation ou la diminution du niveau de vie des ménages. Or, ce n’est pas le cas. Le statisticien allemand Ernst
Engel (1821-1896) a découvert une loi importante (connue sous le nom de loi d’Engel) : Plus un individu, une
famille, un peuple sont pauvres, plus grand est le pourcentage de leur revenu qu’ils doivent consacrer à leur
entretien physique dont la nourriture représente la part la plus importante. Le corollaire de cette loi est que
lorsque le revenu augmente, la part consacrée aux biens alimentaire diminue. L’élasticité des biens alimentaires
est donc inférieure à 1.
Exercices :
1 - Complétez les deux dernières colonnes du tableau et faites une phrase avec la première valeur de la dernière
colonne.
2 – Document :
Représentation graphique de l’élasticité-revenu :
cas N° 1
cas N° 2
cas N° 3
e
e
e
revenu
revenu
Complétez le tableau suivant en vous aidant du document ci-dessus :
Une variation du revenu entraîne
L’élasticité est égale à 1 ?
une variation de la
supérieure à 1 ? inférieure à 1 ?
consommation : plus faible ? plus
forte ? égale ?
revenu
Exemple de consommation
(aidez-vous du tableau en début
de fiche)
Cas N°1
Cas N°2
Cas N°3
3 – Commentez la dernière colonne du tableau de la consommation des ménages français en 2001 et 2003 en une
quinzaine de lignes environ.