Madame la bourgmestre, Monsieur l`échevin, Monsieur le député
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Madame la bourgmestre, Monsieur l`échevin, Monsieur le député
Madame la bourgmestre, Monsieur l’échevin, Monsieur le député provincial, Mesdames et Messieurs en vos titres et qualités, chers amis Ce n’est pas tous les jours qu’on fête un centenaire, surtout le centenaire d’une institution, de notre comice agricole. L’histoire des comices remonte à plus de 150 ans. En 1845, des associations d’agriculteurs ont été reconnues officiellement par un arrêté royal. Mais la dénomination de comice agricole n’intervint qu’en 1848. Cette date n’est pas anodine. En 1845, les champs de pommes de terre ont été ravagés par le mildiou en Irlande. Les années suivantes, c’était chez nous. Dans son livre sur l’histoire de Silly, Louis Melise signale que la région a subi une terrible famine. Il n’est pas étonnant que les autorités demandent aux agriculteurs de surmonter l’épreuve. A l’époque, les comices agricoles reçoivent plusieurs missions : tenir une bibliothèque rurale, organiser des champs d’essais, améliorer les races chevalines et bovines. La création du ministère de l’agriculture en 1884 a modifié plusieurs des objectifs assignés aux comices agricoles. C’est ce qui explique que l’on considère généralement que la création des comices remonte à cette époque, plus spécifiquement à 1889. En 1924, les comices étaient les organes les plus représentatifs de la classe agricole. La dernière grande évolution remonte à 1977. Elle réorganise le fonctionnement des comices qui restent un précieux auxiliaire pour la vulgarisation agricole. Le comice agricole est avant tout une association d’agriculteurs, une association neutre, destinée à promouvoir l’information, le progrès technique, économique et social des exploitations agricoles. Ils sont agréés par le ministère de la Région wallonne ; la mission d’encadrement est assurée par la direction du Développement et de la Vulgarisation, représentée chez nous par M. Papeians. Je tiens par ailleurs à remercier la ville d’Enghien pour son soutien sans faille depuis des années, de même que Hainaut Développement qui nous procure une aide précieuse lors de nos activités. Les statuts du comice sont bien définis. Le comice exerce ses activités sur plusieurs communes et il doit compter au moins 50 membres . Ses activités tournent essentiellement autour de conférences, de débats, de formations, de visites d’exploitations, de champs d’essais, voyages d’études, organisations de concours. Il est tenu d’organiser son assemblée générale avant le 15 février. Outre les élections et les comptes, l’assemblée générale accueille une conférence-débat. En ce qui concerne le comice d’Enghien-Silly, nous savons peu de choses sur sa fondation, hormis le fait qu’il a été fondé en 1910. Les anciens se souviennent de son 75e anniversaire, et du président de l’époque , Pierre Paternostre, aujourd’hui disparu. Mais célébrer un anniversaire, c’est fêter notamment ceux qui ont œuvré pour le faire évoluer et fonctionner. A travers eux, je remercie les membres du comité. J’appelle Louis Poulain, Jules Pecher et Clément Crohain. Louis et Jules, nous savons qu’un fermier aime bien d’avoir quelque chose de concret et , pourquoi pas rappelant l’activité ancestrale. M. Crohain, vous êtes ingénieur agronome et humaniste. Nous voulions trouver un cadeau qui soit symbolique des deux. C’est pourquoi nous offrons le livre du premier agronome de langue française, Olivier de Serres, qui vécut il y a quelques siècles. Le philosophe français Michel Serres a dit ceci : au cours du 20e siècle, le nombre des agriculteurs est passé de la majorité à l’infime minorité. C’est un des grands bouleversements de l’histoire. Vous comprendrez que cela nous interpelle. Que va-t-il se passer demain ? Que doivent penser nos jeunes ? Quelle place pour nos jeunes ? Pour analyser ce thème, nous avons fait appel à M. Philippe Lebailly, professeur d’économie rurale à Gembloux. Outre ses recherches sur les filières alimentaires et agroindustrielles, il s’intéresse au développement rural. M. Lebailly, vous avez la parole.