LIVRET 1 - Urapei Nord-Pas-de
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LIVRET 1 - Urapei Nord-Pas-de
pasdecalaisfr LIVRET 1 LES QUATRE AMBITIONS DU PAS-DE-CALAIS SOMMAIRE Editos Introduction Chapitre 1 : LES QUATRE AMBITIONS DU PAS-DE-CALAIS 11 I – UN SCHÉMA PARTAGÉ AU SERVICE D’UNE APPROCHE GLOBALE DE LA PERSONNE HANDICAPÉE 11 A/ Une approche globale de la personne handicapée 11 B/ Un schéma partagé 12 1- Un document stratégique pour le Pas-de-Calais 2 - Une démarche partenariale II – L’INDIVIDUALISATION DES RÉPONSES A APPORTER AUX PERSONNES HANDICAPÉES 18 III – LE TERRITOIRE : ÉCHELLE PERTINENTE DE MISE EN ŒUVRE DU SCHÉMA 18 A/ Un schéma écrit avec les territoires 18 B/ Un schéma écrit pour les territoires 21 IV – UN SCHÉMA TOURNÉ VERS LA CONVERGENCE DES POLITIQUES EN FAVEUR DE L’AUTONOMIE 22 A/ Vers une convergence des dispositifs Personnes Agées / Personnes Handicapées 22 B/ Pourquoi vouloir aller plus loin dans la convergence ? 23 C/ Les actions à mettre en œuvre 23 Depuis que les lois de décentralisation ont fait des départements les chefs de file de l’action sociale, le Département du Pas-de-Calais a tout mis en œuvre pour améliorer l’accompagnement de ses citoyens en situation de handicap. Les différents Schémas Départementaux ont toujours permis de franchir un nouveau pas vers cet objectif. L’élaboration du Schéma 2011-2015 n’est pas simplement une réponse à une obligation légale, mais également le moyen d’élaborer une véritable politique concertée et partagée avec l’ensemble des acteurs institutionnels ou associatifs de notre Département. Ainsi à l’instar du Schéma en faveur des Personnes Agées, les élus du Conseil Général ont souhaité que le Schéma en faveur des Personnes en situation de handicap soit élaboré avec les territoires et pour les territoires. Ce sont plus de 800 acteurs différents qui ont donc été associés à son élaboration. Guidés par les ambitions définies dans le projet stratégique départemental et l’agenda 21, nous avons plus que jamais voulu élaborer un document d’orientation retranscrivant la volonté de solidarité et de proximité. Un document prenant en compte toutes les individualités et situations, qu’il s’agisse d’un adulte, d’un enfant, d’un adolescent, d’un handicap de naissance, ou d’un handicap dû à un accident de la vie. Un document garantissant à chacun la possibilité d’exprimer son projet de vie, et d’apporter un soutien aux aidants. Le Schéma 2011-2015 est marqué par une profonde modernisation de notre approche. Pour la première fois, un Schéma Départemental engage l’Etat, l’ARS, la DIRECCTE et l’Education nationale. En élargissant le public cible, aux enfants, aux personnes handicapées en recherche d’emploi, nous avons voulu accompagner la personne handicapée dans sa globalité et non plus simplement par problématique. Nous nous sommes donc fixés quatre ambitions : - Faire un Schéma partagé au service d’une approche globale de la personne handicapée ; - Individualiser les réponses à apporter aux personnes handicapées ; - Agir à l’échelle des territoires, qui est l’échelle pertinente de mise en œuvre du Schéma ; - Faire un Schéma tourné vers la convergence des politiques en faveur de l’autonomie. Nous souhaitons que cet outil permette de mieux répondre aux besoins et aux attentes des personnes en situation de handicap. Pour cela, il est nécessaire que chacun se mobilise. La réalisation de nos ambitions est une course de fond, et même si chaque jour, nous nous rapprochons un peu plus de nos objectifs, il est indispensable que nous soyons tous côte à côte dans la mise en œuvre de ce Schéma. Sur ce point, je sais que je peux compter sur la collaboration de tous. Dominique DUPILET Président du Département du Pas-de-Calais Les lois de décentralisation ainsi que la loi du 27 juillet 2009 ont désormais réparti les attributions relatives au secteur du handicap entre l'Etat d'une part (Préfet et ARS) et le Conseil général d'autre part. L'Etat demeure donc un acteur à part entière dans ce domaine dans la mesure où il garantit nombre d'éléments relatifs à la concertation, à la mise en œuvre des dispositifs, à la gestion de certains de ces dispositifs ainsi qu'à leur contrôle. Le présent schéma prend en compte, et pour l'ensemble des personnes handicapées, quel que soit leur handicap, quels que soient leurs besoins, quel que soit leur âge, l'ensemble de ces dispositions incontournables dont il me paraît essentiel de souligner quelques éléments essentiels. Les orientations relatives au développement des missions du CDCPH et de la commission de consultation des usagers officialisent et rationalisent les larges pratiques de concertation mises en place de façon empirique depuis longtemps dans le Pas-de-Calais à l'initiative de l'ex-DDASS et du Conseil général. S'agissant de la mise en œuvre des dispositifs, le représentant de l'Etat dans le Département ne peut que se féliciter de la coordination prévue entre les services de l'Etat proprement dits, ceux de l'ARS, ceux du Conseil général et, sur le plan pratique, ceux de la MDPH dont les réflexions théoriques sont venues s'ajouter aux considérations relatives au traitement des situations individuelles. Pour les dispositifs relevant de la compétence propre de l'Etat, le caractère global du champ d'intervention du présent schéma lui permet de prendre en compte les thématiques essentielles que sont la scolarisation des enfants et adolescents handicapés, la vie professionnelle des personnes handicapées, la mise aux normes d'accessibilité. Enfin, l'Etat et singulièrement le Préfet de Département, demeure en matière de contrôle, d'évaluation et d'inspection le principal responsable de la qualité des prestations délivrées, non seulement au regard des dysfonctionnements et de la maltraitance, mais aussi à l'égard de la promotion de la bientraitance, aspects largement développés par le présent schéma. Un tel document procédant d'une volonté aussi déterminée d'aborder tous les domaines relatifs aux personnes handicapées sera de nature à garantir aux personnes handicapées et à leurs familles les meilleures réponses possibles à leurs légitimes attentes. Je ne doute pas que l'ensemble des administrations, organismes et experts ayant contribué à sa rédaction vont désormais consacrer toutes leurs énergies à assurer de manière efficace et coordonnée sa mise en œuvre. Pierre DE BOUSQUET Préfet du Pas-de-Calais Le handicap reste une cause d’exclusion au sens large du terme, que ce soit en matière d’éducation, d’accès aux infrastructures ou aux loisirs, d’insertion professionnelle mais aussi d’exercice de la citoyenneté. La loi pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées apporte des évolutions fondamentales et prévoit une réponse globale à la perte d’autonomie des personnes en situation de handicap. Le schéma départemental en faveur des enfants et adultes handicapés 2011- 2015 du Pas-de-Calais et c’est une vraie avancée- embrasse, à l’instar de la loi de du 11 février 2005, l’ensemble des problématiques liées à la perte d’autonomie : la scolarisation, l’accès à la culture et la citoyenneté, la coordination des acteurs, l’insertion professionnelle … La prise en compte de l’environnement des personnes en situation de handicap et la volonté d’apporter une réponse non seulement aux problématiques médico-sociales et sociales mais également aux difficultés plus globales liées à la perte d’autonomie constituent la richesse et l'originalité de ce schéma. L’élaboration de ce schéma est aussi le fruit d’une collaboration étroite entre les services du Département, de la MDPH, des services de l’Etat et de l’ARS. Ainsi, la démarche engagée par le Département du Pas-de-Calais s’inscrit dans un cadre résolument partenarial et territorialisé. En effet, l’ensemble des acteurs et usagers des territoires ont été consultés pour l’élaboration du schéma et ce sont ces mêmes territoires qui constituent le cadre de mise en œuvre du schéma. Il est vrai que la promotion de l’autonomie de personnes en situation de handicap passe nécessairement par une réponse choisie et adaptée de proximité. A l’heure de l’élaboration du premier projet régional de santé du Nord-Pas-de-Calais, véritable feuille de route pour la région en matière de santé, la santé dans la définition globale qu'en a donnée l'OMS en 1946, et non le sanitaire, il est important de continuer à travailler de concert avec les différents partenaires institutionnels. C'est ainsi que le schéma régional de l’organisation médico-sociale en cours d’élaboration à ce jour, prendra en compte les schémas départementaux, et donc, à ce titre, le schéma départemental en faveur des enfants et adultes handicapés 2011-2015 du Pas-de-Calais. En effet, aux termes de la loi du 27 juillet 2009 portant réforme de l’hôpital et relative aux patients, à la santé et aux territoires, deux niveaux complémentaires de planification coexistent désormais sur le champ médico-social, ce qui implique une nécessaire cohérence entre la démarche de planification du Département et celle de l’ARS, particulièrement dans le secteur des personnes en situation de handicap. Dans un domaine où pèsent encore des inégalités territoriales, sociales, économiques, qui aggravent et amplifient le handicap et toute forme de vulnérabilité, il est indispensable que les acteurs institutionnels que nous sommes mettent en commun toutes leurs forces et leurs énergies au service de la promotion de l’autonomie des personnes en situation de handicap et de leur intégration dans la cité. Daniel LENOIR Directeur Général de l’Agence Régionale de Santé Nord-Pas-de-Calais INTRODUCTION Depuis les lois de décentralisation de mars 1982 et juillet 1983, les Conseils Généraux exercent leurs compétences essentielles en matière d’aide et d’action sociale auprès des personnes âgées, de l’enfance protégée et des personnes en situation de handicap. L’acte II de la décentralisation renforce encore les compétences du Conseil Général : la Loi du 13 août 2004 notamment, relative aux libertés et aux responsabilités locales, fait ainsi du Département le chef de file de l’action sociale ; il est à ce titre, chargé d’établir le schéma départemental d’organisation sociale et médico-sociale. Le précédent schéma 2003-2008 en faveur des adultes handicapés était axé sur certains principes que l’on retrouve dans la loi du 11 février 2005 pour l’égalité des droits et des chances : la volonté de permettre aux personnes handicapées de vivre au cœur de la cité, tout en bénéficiant d’un accompagnement médico-social adapté ; à ce titre, les formules d’accompagnement nouvelles que sont les services d’accompagnement à la vie sociale, l’accueil temporaire, l’accueil de jour ou encore les services d’aide et/ou de soins à domicile ont commencé à se structurer dès le précédent schéma. Le champ d’étude et de préconisation de ce nouveau schéma 2011-2015 est beaucoup plus vaste et va au-delà du souhait de maintenir les personnes handicapées à leur domicile et dans un environnement familial : il intègre complètement les principes de la nouvelle loi handicap du 11 février 2005 ; il est fondé sur la volonté d’envisager le handicap sous toutes ses formes, en couvrant tous les âges de la vie et en permettant un accès aux droits fondamentaux reconnus à tout citoyen (égalité de traitement, accès aux institutions ouvertes à l’ensemble de la population : emploi, scolarisation, logement…). Le nouveau schéma départemental en faveur des personnes en situation de handicap s’inscrit ainsi dans une approche globale et transversale des politiques publiques prenant en compte la prévention, l’accompagnement dans le projet de vie, la vie dans la cité, l’offre de services, tout en intégrant le parcours de vie des personnes, et les besoins particuliers. Ce choix engage à privilégier une approche territoriale et à coordonner les interventions des acteurs. Cette approche globale et transversale des thématiques intéressant le handicap a été favorisée par une volonté constante de concertation, engagée dès les tous premiers travaux de réécriture du schéma et à chaque étape de son élaboration. Depuis longtemps existe un partenariat fort entre le Département et la DDASS, devenue ARS, du Pas-de-Calais, qui s’est retrouvé dans l’élaboration de ce nouveau schéma. En outre, l’ensemble des acteurs concernés par la question du handicap ont participé dès le début de la démarche, à l’ensemble des travaux de réécriture : institutions partenaires, et l’ensemble des acteurs du champ du handicap présents sur les territoires. Ce troisième schéma du handicap se caractérise par son approche globale des besoins de la personne, qui concerne à la fois les enfants et les adultes. Une prochaine étape sera franchie pour le prochain schéma 2016-2020 : un schéma de nouvelle génération verra le jour, le schéma de l’Autonomie, unique, en faveur des deux publics : personnes âgées et personnes handicapées, et concrétisera ainsi une volonté forte de convergence et de mutualisation des pratiques envers ces deux publics. CHAPITRE 1 Les quatre ambitions du Pas-de-Calais — I — Un schéma partagé au service d’une approche globale de la personne handicapée A > Une approche globale de la personne handicapée Trente ans après la loi d’orientation en faveur des personnes handicapées datant du 30 juin 1975, la loi du 11 février 2005 pour « l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées » marque un tournant en introduisant une nouvelle approche du handicap. Elle vise à garantir à toute personne handicapée l’accès aux droits fondamentaux reconnus à tout citoyen. Cette loi nouvelle donne tout d’abord une définition du handicap : « Art. L. 114. - Constitue un handicap toute limitation d'activité ou restriction de participation à la vie en société subie dans son environnement par une personne en raison d'une altération substantielle, durable ou définitive d'une ou plusieurs fonctions physiques, sensorielles, mentales, cognitives ou psychiques, d'un polyhandicap ou d'un trouble de santé invalidant». La réforme qu’elle met en place repose sur 3 principes fondamentaux : - Accessibilité : favoriser la vie sociale et citoyenne par le principe de l’accessibilité générale des locaux publics et de la chaîne du déplacement mais également de tous les domaines de la vie sociale (éducation, emploi,..), - Droit à compensation : garantir le libre choix de son mode de vie, par le droit à compensation du handicap conformément à son projet de vie, - Participation et proximité : placer les personnes au centre du dispositif en créant un lieu unique pour l’information et l’accès aux aides. Instaurée par la Loi nouvelle, la Maison Départementale des Personnes Handicapées constitue un nouvel outil pour l’accès aux droits et aux prestations sur laquelle la politique départementale en faveur des personnes handicapées peut désormais largement s’appuyer. La Maison Départementale des Personnes Handicapées (MDPH) est un groupement d’intérêt public dont le Département assure la tutelle administrative et financière. Le Département, l'Etat et les organismes locaux d'assurance maladie et d'allocations familiales du régime général de sécurité sociale définis aux articles L. 211-1 et L. 212-1 du code de la sécurité sociale sont membres de droit de ce groupement. La MDPH est un guichet unique à l’usage des personnes en situation de handicap visant à faciliter les démarches pour l’accès aux droits et aux prestations, l’accès à la formation et à l’emploi, et l’orientation vers les établissements et services médico-sociaux. Elle a pour missions : l’information, l’accueil, l’accompagnement et le conseil, l’évaluation des besoins, la médiation et la conciliation, le suivi. La Commission des Droits et de l’Autonomie des Personnes Handicapées (CDAPH) remplace en les fusionnant la CDES et la COTOREP. Elle assure également les missions dévolues antérieurement au Site de la Vie Autonome (SVA) à travers la Prestation de Compensation du Handicap (PCH) qui peut être complétée par le fonds de compensation du handicap. Elle décide de l’orientation et attribue les prestations grâce à un travail préalable d’évaluation d’une équipe pluridisciplinaire et l’élaboration d’un plan personnalisé de compensation. 11 La MDPH du Pas-de-Calais a été créée le 16 décembre 2005. Outre son guichet central à Arras, elle a la particularité d’être territorialisée sur chacun des 9 territoires que compte le département : ainsi, on retrouve sur chaque territoire, un conseiller technique, une équipe d’évaluation au sein de la Maison du Département Solidarité, et une commission locale des droits et de l’Autonomie. 1 L’instauration par la loi du 11 février 2005 d’une Prestation de Compensation du Handicap présente également une avancée considérable, notamment pour la vie à domicile des personnes. La Prestation de Compensation du Handicap (PCH) Cette nouvelle prestation vise à permettre aux personnes handicapées de financer leurs besoins dans différents domaines de la vie : aides humaines, techniques, animalières, aménagement du logement et du véhicule, et toutes aides spécifiques ou exceptionnelles. Le financement de la PCH relève du Département. Dès le démarrage de la démarche de réécriture, l’Etat et le Conseil Général ont souhaité fixer les enjeux du schéma à venir à la lumière à la fois de l’évolution du cadre réglementaire et du contexte spécifique du Pas-de-Calais. Le nouveau schéma devait alors répondre aux deux questions suivantes : > Comment répondre aux exigences de la nouvelle Loi sur le handicap dans le Pas-de-Calais ? - Garantir aux personnes handicapées le libre choix de leur projet de vie. - Permettre une participation des personnes handicapées à la vie sociale par l’organisation de la cité autour d’un principe d’accessibilité généralisé. - Placer les intéressés au centre des dispositifs, notamment par le déploiement des actions de la MDPH. > Comment répondre au mieux aux attentes des personnes handicapées auxquelles le précédent schéma n’a pu trouver de réponses et à celles dont les besoins émergent dans le Pas-de-Calais ? : - Malgré des efforts de créations de places au cours du précédent schéma adultes – 1180 places nouvelles en établissements et services créées entre 2002 et 2008, des besoins importants demeurent au regard du nombre de personnes adultes en attente d’entrée en établissement ou service médico-sociaux. - Des problématiques nouvelles sont à mieux prendre en compte comme par exemple, les personnes handicapées vieillissantes et le public des personnes handicapées psychiques. La réponse à ces questions s’est traduite dans les principes d’élaboration retenus et partagés par l’ensemble des institutions impliquées : 1°- Une approche globale de la personne handicapée qui transcende le strict cadre médico-social afin d’appréhender les besoins de la personne dans leur globalité. Le présent schéma aborde ainsi la personne handicapée sous l’angle du citoyen et non uniquement sous celui de l’usager de services médico-sociaux. 2°- Plutôt qu’un découpage par public, notamment en distinguant les enfants, des adultes handicapés, le schéma aborde de manière transversale et thématique l’ensemble des sujets qui intéressent le handicap : vie dans la cité, accompagnement dans le projet de vie, offre de services…Etant entendu que certaines thématiques spécifiques ont, de fait, une approche par public (ex : scolarisation, emploi, transport,…) B > Un schéma partagé 1/ Un document stratégique pour le Pas-de-Calais : a- Le schéma, un document stratégique Le schéma d’organisation sociale et médico-sociale est un outil de programmation rendu obligatoire par la loi du 6 janvier 19862 et renforcé par la loi du 2 janvier 20023 . Etabli pour cinq ans et révisable, il définit les choix politiques et les conditions de leur mise en œuvre, en faveur d’un public cible : enfants, personnes handicapées, personnes âgées. L’article L. 312 – 4 de la section 3 du Code de l’action sociale et des familles (CASF) précise son contenu. Ainsi, un schéma : - apprécie la nature, le niveau et l’évolution des besoins sociaux et médico-sociaux de la population, - dresse le bilan quantitatif et qualitatif de l’offre existante, - détermine les perspectives et objectifs de développement de cette offre, - précise le cadre de la coopération et de la coordination entre les différents établissements et services, définit les critères d’évaluation des actions mises en œuvre. 1 / Dans une démarche de territorialisation de son action, le Conseil Général du Pas-de-Calais a découpé le territoire départemental en 9 territoires d’actions : Arrageois, Ternois, Montreuillois, Calaisis, Boulonnais, Audomarois, CALL, CAHC, Artois. 2/ Loi n° 86-17 du 6 janvier 1986 adaptant la législation sanitaire et sociale aux transferts de compétences en matière d’aide sociale et de santé. 3/ Loi du 2 janvier 2002 rénovant l’action sociale et médico-sociale 12 Un document annexé au schéma peut préciser, pour sa période de validité, la programmation pluriannuelle des établissements et services sociaux et médico-sociaux qu'il serait nécessaire de créer, de transformer ou de supprimer afin de satisfaire les perspectives et objectifs définis. Depuis la loi du 2 janvier 2002, le schéma départemental d’organisation sociale et médico-sociale est devenu opposable 4 : tout projet de création d’établissements et de services médico-sociaux doit dorénavant être compatible avec ses objectifs et répondre aux besoins sociaux et médico-sociaux fixés par le schéma. Cette opposabilité ne concerne que le schéma et non ses annexes qui comprennent une programmation pluriannuelle. Depuis 2005, le Programme Interdépartemental d’Accompagnement des handicaps et de la perte d’autonomie (PRIAC) doit être actualisé sur la base de ce schéma départemental : « les priorités de financement de création ou extension d’établissements ou de services sont établies et actualisées notamment sur la base des schémas départementaux » Le schéma départemental en faveur des personnes handicapées doit être conçu en cohérence avec les orientations du Schéma Régional de l’Organisation Sanitaire (SROS). En effet, dans la mesure où il traite, des soins de suite, de la rééducation et de la réadaptation fonctionnelle, de la psychiatrie et de la santé mentale, il intéresse les travaux du schéma. Le PRIAC visé à l’article L.312-5-1 du Code de l’action sociale et des familles traduit à l’échelle régionale et départementale les priorités de l’Etat. Ils sont des outils créés « pour mieux identifier et inscrire dans le temps, les priorités de financement au niveau régional». Ils doivent permettre à la Caisse Nationale de Solidarité pour l’Autonomie (CNSA) de répartir les financements de façon équitable entre les régions. Ils déterminent les priorités de financement des créations, extensions et transformations des établissements et services médico-sociaux relevant de la compétence tarifaire de l’Etat, c’est-à-dire les établissements et services médico-sociaux pour personnes handicapées et personnes âgées financés par l’Etat, la sécurité sociale ou relevant d’un double financement Etat et Département. Il était piloté jusqu’alors par la DRASS et maintenant par l’ARS. A noter que la Loi Hôpital, Patient, Santé, Territoire promulguée le 21 juillet 20095, prévoit que chaque Agence Régionale de Santé (A.R.S) élabore un schéma régional d’organisation médico-sociale. Ce schéma régional devra être établi et actualisé au regard des schémas départementaux relatifs aux personnes handicapées ou en perte d’autonomie arrêtés par les Conseils généraux. Le schéma départemental revêt ainsi un caractère stratégique. Le schéma départemental médico-social compte trois volets : un volet « Enfance et Famille » 2011-2015, un volet « Personnes Agées » 2008-2012 (adopté en février 2009) et un volet « Personnes Handicapées ». Ces trois volets doivent être cohérents entre eux. b- Le Département, chef de file de l’action sociale et médico-sociale Le schéma départemental s’inscrit dans un contexte législatif marqué par deux textes nouveaux qui ont impacté son écriture. Dans un environnement où la présence de l’Etat en matière de handicap reste importante, la loi du 13 août 2004 et la loi du 11 février 2005, ont modifié de manière conséquente ce contexte en attribuant aux Conseils Généraux des nouvelles compétences en termes de rédaction de schéma et de gestion de dispositif. De nouvelles compétences confiées au Département … Les dispositions de la loi du 13 août 2004 relative aux libertés et responsabilités locales placent le Conseil Général comme chef de file de l’action sociale sur son territoire : en effet, il appartient désormais au seul Conseil Général, après concertation avec le représentant de l’Etat dans le département et avis du comité régional de l’organisation sociale et médico-sociale, d’adopter le schéma départemental 6. Toutefois, le Conseil Général du Pas-de-Calais a souhaité, partager la démarche de réécriture d’un nouveau schéma avec l’Etat compte tenu de la culture partenariale riche et sincère développée dans le Pas-deCalais avec les services de l’Etat et de la nécessaire cohérence d’approche entre les deux institutions de par leurs compétences croisées pour répondre au mieux aux besoins des personnes handicapées. Le Département, en concertation avec l’Etat, est maintenant le pivot de l’action publique en faveur des personnes handicapées. Responsable du schéma, il préside 4/ art. L. 313-4-1° du CASF 5/ Loi n°2009-879 6/ CASF – Art. L.312 – 5 « Le schéma départemental est adopté par le conseil général après concertation avec le représentant de l'Etat dans le département et avis du comité régional de l'organisation sociale et médico-sociale » 13 également le Groupement d’intérêt public (GIP) « Maison départementale des personnes handicapées » 7 (MDPH). Il alloue également la nouvelle Prestation de Compensation du Handicap (PCH). 2/ Une démarche partenariale a- De l’écriture Compte tenu des ambitions placées dans ce schéma, une méthodologie complexe devait être mise en œuvre. Aussi, le Cabinet ENEIS Conseil, commandité par le Conseil Général, est venu apporter un appui technique et méthodologique à la démarche. La transversalité des thématiques abordées d’une part, et le partage des compétences impliquant plusieurs institutions d’autre part, ont fait de la concertation une condition indispensable dans la démarche de réécriture de ce schéma. Trois niveaux de concertation ont été repérés : 1/ un pilotage coordonné entre la MDPH, la DDASS et le Conseil Général dans la mesure où ces institutions sont concernées par l’ensemble des thématiques du schéma : travail en commun sur l’élaboration de la méthodologie, l’animation de la démarche et l’écriture. 2/ un travail serré avec des institutions partenaires – Education Nationale, DDE, DDTEFP, CAF, CRAM concernées par certains thèmes abordés dans le schéma. 3/ une concertation élargie à l’ensemble des acteurs du champ du handicap lors des grandes étapes de la démarche et tout particulièrement durant la phase de réflexion. Les instances de travail créées pour conduire la réécriture du schéma sont au nombre de trois. C’est sous leurs responsabilités respectives qu’ont été menés les travaux : Le Comité de Pilotage : C’est l’instance décisionnelle, présidée par le Vice-président du Conseil Général chargé des personnes handicapées. Elle a assuré une mission de cadrage : validation de la méthodologie, organisation des différentes phases de bilan et concertation, validation des travaux des groupes, validation de l’avant projet de schéma. 8 Le Groupe Projet : généraliste, il assure la maîtrise d’œuvre technique. Co-animé par le Département et l’Etat, il est chargé de la planification de l’ensemble des travaux, du suivi de leur avancement, de la régulation/interface avec le Comité de Pilotage, dont il a préparé les réunions et de l’amendement de l’avant-projet de schéma en fonction des orientations retenues par le Comité de Pilotage à la suite de la synthèse des travaux d’ateliers. 9 Les Comités Territoriaux du Handicap (CTH) : ils sont des lieux de travail et de concertation à l’échelle du territoire. Installés à l’occasion des travaux d’écriture, leur première mission fut de concevoir un diagnostic partagé de la situation du handicap sur leur territoire. Leur composition : présidés par les vice - présidents des commissions locales des droits et de l’autonomie et co - pilotés par les représentants de la DDASS, du Service Pilotage et Développement du Département et des Maisons du Département Solidarité, ils ont réuni, outre les acteurs institutionnels, l’ensemble des directeurs d’établissements et services médico-sociaux de chaque territoire. Le Comité de Pilotage de la réécriture du schéma réuni en séance le 30 mai 2008 a validé une méthodologie de travail reposant sur des instances de travail d’une part, et une logique opérationnelle, d’autre part. 7/ Article L146-4 de la Loi n°2005-102 du 11 février 2005. 8/ Composition du Comité de Pilotage: Représentants du Département (5 Conseillers Généraux), des Institutions (DDASS, DIRECCTE, MDPH, CRAM, Education Nationale, DRASS, DDTM), des Collectivités territoriales (Conseil Régional, Association des Maires du Pas-de-Calais, Union Départementale des CCAS, personnes qualifiées (URMEL, CDCPH). 9/ Composition du Groupe projet : Représentant de l’administration (Conseil Général : Direction des Personnes Agées, des Personnes Handicapées et de la Santé – Direction des Finances, du Budget et de la Commande publique – Responsables de Maison Département Solidarité, DDASS: Service handicaps, pôle de la santé publique, DDTEFP, MDPH, CRAM, Education Nationale, DRASS, DDE), de l’assurance maladie (Caisse Régionale d’Assurance Maladie, contrôle médical régional), experts ( médecin psychiatre responsable de secteur, médecin de médecine physique, CREAI), des établissements et services et des Fédérations (3 ESMS pour enfants handicapés, 3 ESMS pour adultes handicapés, services à domicile fédérations ou regroupement de gestionnaires Le Groupement, APF, Cazin Perrochaud, UNA, DIRDOM, URIOPSS, FEHAP), des autres partenaires : Fédération des centres sociaux, CLIC, associations spécialisées dans le handicap (GIHP 62 – APEDYSAssociation d’Entraide aux Traumatisés Crâniens – UNAFAM Pas de Calais Union Nationale des Amis et Familles de Malades Mentaux), FCPE), référents territoriaux PA/PH 14 La logique opérationnelle de la démarche de réécriture et de mise en œuvre est schématisée ci-après : Bilan des 2 schémas 19 FICHES DIAGNOSTIC ENTREE PAR LES THEMATIQUES DIAGNOSTIC Validation des thématiques Volet « Territoire » Les 9 Comités Territoriaux du Handicap Volet « Expert » Les 7 Groupes Thématiques Problématiser la thématique et en dégager les objectifs LA CONCEPTION DES ACTIONS VALIDATION INTERMEDIAIRE Diagnostic territorial et dégager des objectifs du territoire Volet « Usager » Réunion de concertation avec des personnes handicapées Priorisation des problématiques et formulation des orientations Formulation des objectifs opérationnels et conception des fiches-action Ecriture Avant Projet 15 La démarche a été conduite en plusieurs temps. Tout d’abord, UN DIAgNOSTIC de la situation départementale a été posé. Avant même le lancement officiel des travaux de réécriture, de nombreuses rencontres entre la DDASS et le Conseil général ont permis de dresser un bilan des précédents schémas, de définir de concert les ambitions et les principes d’élaboration du présent schéma. C’est de là qu’est née la volonté de faire de ce schéma, celui de l’accès aux droits des personnes handicapées dans les différents domaines de la vie de la cité. Cet état des lieux initial était donc composé des bilans des précédents schémas et des 19 fiches diagnostic établies par les institutions partenaires sur des thèmes en concordance avec les enjeux du schéma. Afin d’étayer l’état des lieux, cinq études spécifiques ont été réalisées sur : - des éléments d’analyse comparative du contexte du Pas-de-Calais (benchmarking), - la mise en œuvre des outils de la Loi du 2 janvier 2002 dans les établissements et services médico-sociaux du Pas-de-Calais (enquête auprès des ESMS), - l’état des listes d’attente à l’entrée en établissement tenues par la MDPH, - les parcours d’enfants et d’adultes handicapés dans le Pas-de-Calais (Etude sociologique) - l’enquête Handicap-Santé-Ménages (H.S.M.), extension du recensement de population sur la thématique du handicap réalisé par l’INSEE. La plupart des résultats de ces études ont permis d’alimenter la réflexion des différents groupes de travail du schéma. A l’issue du diagnostic, 7 thèmes de réflexion ont été repérés : - De la découverte du handicap à la mise en place du projet de vie - L’offre de compensation médico-sociale à domicile - L’offre de compensation médico-sociale en établissement - L’accessibilité et la citoyenneté - La scolarisation - L’insertion professionnelle - La coordination des acteurs autour du handicap. Ensuite, un temps de concertation, étalé sur 6 mois, a permis de croiser trois types d’approches complémentaires : - Une approche d’experts représentatifs du monde du handicap, réunis au sein de 7 groupes thématiques départementaux animés par les trois institutions partenaires, dont la vocation était de faire émerger les difficultés et les insuffisances de la situation actuelle, sur les plans quantitatif et qualitatif et de proposer des orientations et des actions. - Une approche territoriale, par un travail de diagnostic à l’échelle locale mené par des groupes d’acteurs opérationnels du territoire, les CTH. 350 personnes ont contribué à cette réflexion. - Une approche participative au travers de l’ouverture d’un dialogue avec les usagers dans le cadre d’un groupe de travail de 20 personnes réunissant uniquement des personnes handicapées ou leur famille. Cette dernière approche est particulièrement novatrice dans le Pas-deCalais. Elle résulte d’une volonté de placer les personnes handicapées en tant qu’acteurs des décisions et orientations qui concernent le handicap dans le département. Cette ambition sera d’ailleurs traduite, par la suite, dans le schéma par des actions concrètes allant dans ce sens : la fiche action n°25 de l’orientation 2 « créer les conditions de vie citoyenne pour les personnes handicapées », va ainsi s’attacher à « promouvoir l’implication des personnes dans les dispositifs qui les concernent ». Puis, à la lumière de l’ensemble des contributions, un travail de priorisation des problématiques et de formulation des orientations a été mené. La méthode de priorisation des propositions émanant des trois approches évoquées ci-dessus repose sur les trois critères suivants : - l’occurrence et la convergence des propositions, - « l’effet levier » de ces propositions, c'est-à-dire, l’appui possible sur des actions, des dispositifs existants ou facilement déployables, - la compétence des acteurs du schéma pour mettre en œuvre les orientations proposées. Une fois les grandes orientations stratégiques du schéma définies, de nouveaux groupes de travail se sont réunis pour les décliner en objectifs opérationnels et en actions. Enfin, après validation par les différentes instances, cette démarche s’est conclue par la présentation du schéma en faveur des personnes handicapées à l’Assemblée départementale d’une part, et au Représentant de l’Etat d’autre part, en vue de son adoption. Ce nouveau schéma est par conséquent issu d’un travail partenarial et collectif mené sur près de 2 ans. Une démarche dynamique selon la triple approche - expert, territoire, usager, a permis, durant ce processus d’élaboration, de conforter la connaissance mutuelle des acteurs et d’impulser de nouveaux partenariats b- A la mise en œuvre et au suivi des actions menées Dans un souci d’évaluation des politiques publiques, ce nouveau schéma sera doté d’un dispositif de suivi qui permettra à la fois d’adapter de manière régulière les actions menées aux besoins identifiés 10 et de rendre compte sur les moyens mobilisés pour atteindre les objectifs du schéma. Il est donc doté d’instances de suivi et de procédures d’évaluation à même de garantir la pertinence et la cohérence des actions entreprises au travers de : - la mise en place d’un Comité Départemental de Suivi du Schéma, qui, par nature, regroupera en son sein l’ensemble des institutions et acteurs parties prenantes de la mise en œuvre du schéma ; - le renforcement et l’implication du CDCPH dans le suivi du schéma. 10/ Comme précisé par la loi du 2 janvier 2002 dans son article 18 portant sur les schémas d’organisation sociale et médico-sociale 16 Chacune des 57 fiches actions contient une rubrique « Evaluation » qui définit des indicateurs quantitatifs et qualitatifs permettant de vérifier d’une part, la progression de la réalisation de l’action et d’autre part, l’efficacité et l’efficience de l’action. Annuellement, une présentation de l’engagement et de l’avancement des fiches actions sera faite devant les instances de suivi du schéma : Le Comité Départemental de Suivi du schéma et le Conseil Départemental Consultatif des Personnes Handicapées. Cette évaluation en continu des actions du schéma alliée à une capacité de veille sur les évolutions des besoins des publics handicapés doit permettre des ajustements éventuels dans les actions voire dans les orientations du schéma afin d’en améliorer la pertinence. A l’issue de la période quinquennale de validité du schéma, une évaluation quantitative et qualitative sera menée sous la responsabilité du Comité Départemental de Suivi. INSTALLER LE COMITÉ DÉPARTEMENTAL DE SUIVI DU SCHÉMA Le Comité Départemental de Suivi du Schéma assure le pilotage du schéma, il est le garant de sa mise en œuvre. C’est lui qui décide des axes de travail prioritaires à développer chaque année et du calendrier des chantiers à lancer. On lui rend compte de l’état de réalisation des actions qu’il a repérées comme étant prioritaires. Toutes propositions d’évolution formulées par les groupes de travail constitués pour mener à bien les fiches actions du schéma lui sont d’abord présentées pour décision et validation. Chaque Comité Territorial du Handicap lui fait part de l’avancée de ses travaux. Le Comité de suivi est ainsi capable de capitaliser les initiatives menées sur les territoires en vue d’une éventuelle diffusion sur tous les territoires. Il est également compétent pour soutenir des expérimentations propres à chacun des territoires. Il peut opérer d’éventuels ajustements dans les orientations du schéma. Présidé par le Président du Conseil Général , il se réunit au moins une fois par an et rend un bilan d’étape annuel écrit sur l’avancée de la réalisation du schéma 11. Le Comité Départemental de suivi devra être à même d’apporter de la cohérence et d’assurer l’articulation avec d’autres schémas d’organisation comme le schéma régional de santé, le schéma gérontologique et le schéma de l’enfance et de la famille. ▲ DÉVELOPPER LA PLACE DU CONSEIL DÉPARTEMENTAL CONSULTATIF DES PERSONNES HANDICAPÉES DANS LE SUIVI DE LA MISE EN ŒUVRE Le Conseil Départemental Consultatif des Personnes Handicapées (CDCPH) est une instance relativement jeune. Créé en application de la Loi de modernisation sociale du 17 janvier 2002 12, ce comité a vocation à être force de propositions, à l’échelle du département, pour orienter la politique du handicap. Dans le Pas-de-Calais, le CDCPH a été installé en mai 2006 et s’est réuni à une reprise, en juin 2008 afin de se voir présenter la mise en œuvre de la MDPH, les bilans des schémas enfants et adultes handicapés et la démarche d’écriture du présent schéma. Cette instance, en tant que telle, a été peu active dans le département, maisrenouvelée en 2010 celle-ci a retrouvé un dynamisme certain. Le CDCPH a pour mission de donner un avis et formuler des propositions sur les orientations de la politique du handicap dans tous les domaines de la vie sociale, les mesures à mettre en œuvre au plan local. Il est informé de l'activité de la maison départementale des personnes handicapées. Il est également informé du contenu et de l'application du programme départemental d'insertion professionnelle des travailleurs handicapés et des schémas d'équipement et d'accompagnement des personnes handicapées dans le département. Il comprend trente membres titulaires au maximum, dont : - pour un tiers, des représentants des services de l’Etat, des collectivités territoriales et des principaux organismes qui apportent une contribution significative à l’action en faveur des personnes handicapées du département, dans tous les domaines de leur vie sociale et professionnelle. - pour un tiers, des représentants dans le département des associations de personnes handicapées et de leurs familles, nommés par le Préfet, sur proposition des associations concernées. - pour un tiers, des personnes en activité au sein des principales professions de l’action sanitaire et sociale et de l’insertion professionnelle en direction des personnes handicapées et des personnalités qualifiées. Les représentants des professionnels sont nommés par lePréfet, sur proposition des organisations syndicales représentatives du secteur concerné, de salariés et d’employeurs. Les personnes qualifiées sont nommées par le Préfet, après avis du président du Conseil général. Le CDCPH est présidé conjointement par le Préfet et le Président du Conseil général ou leurs représentants. Il se réunit au moins deux fois par an. 11/ Voir la fiche action n°1 « Installer un Comité Départemental de suivi du schéma » 12/ Article L146-2 CASF 17 Il est proposé de développer le rôle du CDCPH dans le Pas-de-Calais et notamment de renforcer son implication dans le nouveau schéma en : - participant au suivi et à l’évaluation de sa mise en œuvre, - co-pilotant plusieurs actions du schéma sur lesquelles le CDCPH peut apporter un regard pertinent et notamment l’objectif « Faire évoluer les représenta- tions du handicap et favoriser la citoyenneté des personnes handicapées », - étant un lieu d’expression des personnes handicapées. Pour ce faire, il sera nécessaire de créer des commissions de travail au sein du CDCPH 13 dans lesquelles devront être favorisées l’implication et l’expression des personnes handicapées. — II — L’individualisation des réponses à apporter aux personnes handicapées Les personnes handicapées ne constituent pas un groupe homogène, et davantage que pour les personnes âgées, le spectre des réponses à leur apporter est très large. Ces réponses doivent être proportionnées à leur handicap et venir compenser celui-ci sans qu’il ne soit mis en place d’autres discriminations. Le droit à la compensation des conséquences du handicap, principe fondamental de la loi du 11 février 2005 implique que la personne, quels que soient l’origine et la nature de sa déficience, son âge ou son mode de vie, doit pouvoir bénéficier d’une solution qui réponde à ses besoins particuliers. Cette compensation se traduit de plusieurs façons au sein du Plan Personnalisé de Compensation, qui est lui-même élaboré à partir du projet de vie individualisé de la personne : - Compensation des besoins par une aide humaine ou technique, par l'aménagement du logement, du véhicule ou encore par des aides spécifiques ou exceptionnelles, et des aides animalières ; cette compensation prend corps au travers de la prestation de compensation du handicap ; - Mesures adaptées pour permettre la scolarisation et l’accès à l’emploi ; - Les besoins de la personne peuvent en outre nécessiter un accompagnement par une structure médico-sociale proposant des prestations adaptées (prestations médicales …). Ce nouveau schéma, à travers la recherche du développement de « la palette de réponses » d’une part, et du « pôle territorial d’accueil et d’accompagnement » d’autre part, tend à une meilleure individualisation des réponses. Le Pôle territorial d’abord 14, créé à partir des missions de la MDPH, vise ainsi à améliorer la prise en compte globale du projet de vie de la personne handicapée en favorisant une approche décloisonnée des réponses à apporter et à mettre en œuvre. Par ailleurs, le schéma va s’attacher à développer sur chacun des 9 territoires du département, une palette de réponses 15 diversifiées, comprenant des possibilités d’accueil et d’accompagnement qui répondent au mieux à la diversité des situations individuelles. — III – Le territoire, échelle pertinente de mise en œuvre du schéma A > Un schéma écrit avec les territoires … Depuis 2003, afin de rapprocher les services des publics concernés, le Département du Pas-de-Calais s’est engagé dans une démarche de territorialisation de ses politiques et de ses actions en structurant son fonctionnement à partir de 9 territoires. Sur le volet social, les 9 Maisons du Département Solidarité (MDS) sont garantes de la mise en œuvre des politiques à l’échelle de leur territoire. La politique handicap du Département a, elle aussi, intégré cette dimension à même de garantir une réponse de proximité et de qualité car proche de l’expression des besoins des personnes. Cela s’est traduit par la volonté de créer une MDPH territorialisée et de confier aux équipes médico-sociales des MDS, l’instruction des demandes de PCH. 13/ Fiche action n° 2 « Renforcer le rôle du CDCPH » 14/ Fiche action n°13 « Expérimenter la mise en œuvre d’un Pôle territorial d’accueil et d’accompagnement » 15/ Fiche-action n°8 « Faciliter le passage d’une réponse à une autre : vers une logique de parcours » 18 19 Maison du Département Solidarité compétence en matière sociale Maison du Département Infrastructure compétences en matière de voirie Maison du Département du Développement Local Le choix de la démarche territoriale s’est d’ores et déjà traduit dans l’écriture même du schéma, basée sur une dimension locale : 9 diagnostics territoriaux du handicap ont en effet été élaborés grâce à une concertation étroite avec les acteurs locaux au cours de réunions de travail collectives sur les territoires : les Comités Territoriaux du Handicap (CTH). Ce recueil d’informations auprès des territoires est venu nourrir la réflexion menée à l’échelle départementale sur les grandes thématiques. C’est donc à partir d’un processus itératif siège/territoire que le schéma s’est construit. - la coordination des projets institutionnels (développements des capacités et/ou de nouvelles modalités de prise en charge, complémentarité et continuité des prises en charge,…); notamment à travers le suivi des conventions de coopération visant à assurer la continuité des prises en charge (Secteur Enfant/ Secteur Adulte et CH/HAD/SSIAD/SAAD) - la mutualisation de certains moyens (notamment autour de ressources rares : médecins, psychiatres, ergothérapeutes, orthophonistes …) - le développement de projets communs (en matière de formation, de prévention, d’accompagnement, …) - le développement de la fonction d’observatoire. Le chapitre 3 du schéma rappelle la démarche du diagnostic territorial du handicap et présente la synthèse de ce document établi sur chacun des 9 territoires. Le PTH sera également le lieu par excellence de l’expérimentation de nouvelles formes de réponses ou de dispositifs. Une fois le schéma adopté, il conviendra de retourner vers les territoires pour finaliser les Projets Territoriaux du Handicap (PTH). Pour le Conseil Général, le PTH constitue une base de négociation avec les EPCI dans le cadre de la Contractualisation 16, sur le volet « Personnes Handicapées ». B > … Un schéma écrit pour les territoires • Les Projets Territoriaux du Handicap (PTH) Territorialiser le schéma c’est garantir une meilleure adaptation des réponses aux besoins des personnes handicapées vivant sur un territoire. Le schéma départemental doit donc pouvoir se décliner localement sur chacun des 9 territoires. Sur chaque territoire, il s’agira d’écrire et mettre en œuvre un Projet Territorial du Handicap à partir des grandes orientations stratégiques du schéma et des axes de travail prioritaires pour le territoire repérés lors de la rédaction du diagnostic territorial. Le PTH est un document partagé qui définit à partir du diagnostic de la situation locale, les thématiques à travailler et les actions à développer vers les publics handicapés du territoire pour la durée du schéma 2011-2015. Les domaines potentiellement et progressivement concernés par le PTH sont les suivants : • Le Comité Territorial du Handicap (CTH) En octobre 2008, sur chacun des 9 territoires, a été installé un Comité Territorial du Handicap dans le but premier de contribuer et d’alimenter les travaux de réécriture du schéma, notamment en produisant un diagnostic territorial du handicap. Présidé par le Président de la CDAPH locale, cette instance, très ouverte, réunit l’ensemble des acteurs du territoire œuvrant en faveur du public handicapé 17. Afin de garantir la déclinaison du schéma, il convient maintenant de développer et de conforter cette nouvelle instance . Le CTH aura pour missions de: - Permettre la prise en compte de la dimension territoriale dans l’élaboration et la mise en œuvre du schéma départemental et dans son actualisation par une analyse continue et collective des besoins et de leurs évolutions. Il repère les besoins et thématiques complémentaires éventuels au-delà de ceux recensés dans le schéma et interpelle le Comité Département de Suivi sur ces sujets. 16/ La contractualisation est un outil privilégié des interventions du Département sur les Territoires. Elle prend la forme d’un contrat avec l’EPCI, établi à partir d’un diagnostic et d’un projet de territoire partagé, intégrant les opérations menées par les contractants sur le territoire pour une période de trois ans. 17/ Composition du CTH : Département, Etat, MDPH, Education nationale, Cap emploi, ESMS, CCAS, Hôpitaux, psychiatrie et pédopsychiatrie, CDCPH, EPCI et communes, Associations locales de personnes handicapées 21 - Favoriser une connaissance des différents acteurs, la coopération systématique et permanente entre organismes, structures, professionnels, de façon à utiliser et à adapter au mieux les moyens existants et à permettre des prises en charge individuelles cohérentes. Cette instance n’a pas vocation à traiter de situations individuelles de personnes handicapées. Il s’agit d’un lieu de concertation des acteurs et d’articulation des actions menées sur les territoires en matière de handicap. niveau décisionnel Chaque année un bilan de l’avancée du PTH est entrepris ; il est ensuite remonté au Comité Départemental de suivi. Modalités de mise en œuvre et de suivi du schéma niveau opérationnel - Elaborer et mettre en œuvre le Projet Territorial du Handicap pour la durée du schéma. Dans l’année suivant l’adoption du schéma, ces instances locales produisent le PTH. Celui-ci est présenté en session du Comité Départemental de Suivi du schéma. Comité Départemental de Suivi du schéma Les 9 Comités Territoriaux du Handicap CDCPH Groupes de travail Territoriaux Thématiques Groupes de travail Départementaux Thématiques — IV – Un schéma tourné vers la convergence des politiques en faveur de l’autonomie L’heure est à la convergence des politiques de maintien de l’autonomie. Son inscription dans la loi du 11 février 2005, son évidence dans un contexte de finances contraintes (mutualisation de moyens), son importance dans les stratégies d’organisation des réponses sur les territoires, font de la convergence une donnée incontournable de l’écriture du schéma départemental. A > Vers une convergence des dispositifs Personnes Agées / Personnes Handicapées L’organisation du système social français est longtemps restée basée sur une approche particulariste des droits : accès à des prestations en fonction de son appartenance à un groupe ayant des droits particuliers. Le système français est passé du registre de l’allocation à celui de l’accompagnement de la personne dans son projet de vie et donc à une réponse personnalisée 22 adossée à des choix individuels ; cette vision nouvelle est commune aux personnes âgées et aux personnes handicapées. Les évolutions législatives récentes viennent renforcer ce principe de convergence : d’une part, le nouveau positionnement du Département comme chef de file de l’action sociale et donc des politiques en direction des personnes âgées et personnes handicapées sur son territoire (Loi du 13 août 2004) commence à se traduire par la construction partagée d’analyse des besoins et de construction de réponses communes aux deux publics. D’autre part, la loi du 11 février 2005 sur l’égalité des droits et des chances dans son article 13 pose le principe de convergence en annonçant la suppression de la barrière des âges pour les plus de 60 ans afin de permettre l’accès à la prestation de compensation du handicap (PCH) à partir de 2010. Elle crée également un outil unique de suivi des deux thématiques, la Caisse Nationale de Soutien à l’Autonomie (C.N.S.A). Les choix d’organisation et de gestion du Département du Pas de Calais 18 visent cette convergence des dispositifs de soutien à l’autonomie. B > Pourquoi vouloir aller plus loin dans la convergence ? Malgré les avancées récentes, des difficultés demeurent du fait de la séparation historique de deux dispositifs : cloisonnement des pratiques et des savoir-faire demeure entre deux secteurs qui se connaissent peu. C’est pourquoi, il a été proposé d’accentuer la convergence entre les politiques et les dispositifs de soutien à l’autonomie dans le cadre du schéma gérontologique 2008-2012. Cet objectif a également été érigé en principe de travail dès le démarrage des travaux de réécriture du schéma en faveur des personnes handicapées. Les raisons amenant à développer cette convergence des politiques sont multiples : Tout d’abord, faire naître une culture commune tant dans les administrations que chez les prestataires de services en les faisant sortir d’une vision catégorielle des publics PA/PH pour aller vers une approche visant au soutien de l’autonomie quelle que soit l’origine de sa perte (handicap ou vieillesse). En effet, même s’il demeure des spécificités propres à l’accompagnement de ces deux publics, il existe des thèmes transversaux à traiter de manière commune : exercice de la citoyenneté, soutien au domicile, aide aux aidants, organisation des réponses sur les territoires… Ensuite, dans un contexte de finances publiques contraintes, il importe de mutualiser les compétences et les moyens investis dans ces deux politiques par les acteurs publics (Etat, Département, Caisses de Sécurité Sociale, E.P.C.I, C.C.A.S) afin d’en rationaliser les pratiques et d’en réduire les coûts. Enfin, à l’échelle du département mais également sur chacun de ses 9 territoires, afin de gagner en cohérence et en lisibilité pour les publics, il convient de décloisonner les savoir-faire professionnels et de viser la mise en réseau des acteurs des deux secteurs. L’effort de convergence souhaité comporte toutefois aujourd’hui plusieurs limites : l’évaluation des incapacités n’est pas commune aux personnes âgées et aux personnes handicapées et deux grilles d’évaluation coexistent (Grille A.P.A et grille P.C.H). La disparité de montant entre les prestations financières accordées entre le public handicapé et le public âgé, en défaveur de ce dernier, pose un vrai problème. Ces questions devraient trouver des réponses partielles dans le cadre des évolutions législatives (création du cinquième risque). L’expérimentation d’une Maison de l’autonomie sur le territoire du Montreuillois constitue un excellent terrain pour développer cette convergence et lever ces limites. La 1ère Maison de l’Autonomie dans le département. Depuis 2009, le Département expérimente une Maison de l’Autonomie sur le territoire du Montreuillois avec le soutien financier de la CNSA. Son ouverture a eu lieu en décembre 2009. Cette maison permet de coordonner les dispositifs d’accompagnement et de prise en charge de la personne en perte d’autonomie du fait de l’âge, du handicap ou d’une pathologie : soutien à la famille (aide aux aidants), coordination des actions des professionnels, suivi de la prise en charge. En son sein, des gestionnaires de cas sont chargés du suivi individuel des situations complexes. Cette 1ère expérience pourra à terme être généralisée à l’ensemble des territoires. C > Les actions à mettre en œuvre Trois actions du schéma visent à la convergence des dispositifs au service du maintien de l’autonomie (Personnes handicapées, Personnes âgées) : • La création et la mise en œuvre de réseaux d’accueil, d’information et d’orientation des publics PA et PH est développée la . Cette action consiste à mettre en réseau les acteurs porteurs de lieux d’accueil, à travers un cahier des charges commun de l’accueil et de l’orientation des personnes âgées et des personnes handicapées, de manière à offrir un service identique et de qualité à tous quel que soit le point d’entrée dans le réseau. Cette mise en lien doit permettre d’améliorer la lisibilité et l’accessibilité pour 18/ Direction commune des services PA/PH, polyvalence des équipes médico-sociale qui interviennent dans l’évaluation des personnes pour l’attribution de l’A.P.A. et de la P.C.H, tarification et futur conventionnement des services prestataires à domicile pour l’A.P.A et de la P.C.H sur les mêmes bases 23 le public des différents lieux et harmoniser les pratiques. • L’observation des besoins et du suivi des réponses communes à la gérontologie et au handicap sera engagée dans la : base de données partagée sur les indicateurs de population, l’offre d’établissements et de services médico-sociaux, l’offre de logement adapté. • Le décloisonnement des pratiques dans les champs Personnes âgées/ Personnes handicapées 24 . Il s’agit, d’une part, de mettre en œuvre des échanges réciproques de savoir-faire et de pratiques en vue de préparer et d’autre part, de développer des projets collectifs, des commissions de travail permanentes sur les sujets convergents. A titre d’illustration, les thèmes du répit pour les aidants et de l’accompagnement des personnes handicapées vieillissantes sont propices aux rapprochements des cultures en faisant travailler collectivement les acteurs des deux sphères. L’approche territoriale des réponses à apporter est un cadre favorable au décloisonnement. pasdecalaisfr LIVRET 2 LE CONTEXTE DU PAS-DE-CALAIS SOMMAIRE Chapitre 2 : LE CONTEXTE DU PAS-DE-CALAIS 5 I – Un département de taille importante, relativement jeune 5 II – Un contexte économique et social défavorable 6 III – Un contexte sanitaire marqué par des besoins conséquents et une offre globalement insuffisante 7 IV – Une forte présence de population en situation de handicap dans le département du Pas-de-Calais A/ Définition du handicap : un exercice difficile face à une réalité complexe 9 9 B/ Personnes handicapées identifiées à travers l’enquête Handicap Santé Ménages 2008 9 C/ Allocataires de l’allocation d’éducation de l’enfant handicapé (AEEH) 13 D/ Allocataires de l’allocation adulte handicapé (AAH) : un nombre important, une moyenne d’âge élevée et une forte proportion de personnes célibataires 13 E/ Bénéficiaires de la Prestation de Compensation du Handicap (PCH) : une moyenne d’âge élevée et un recours important à l’aide humaine familiale 14 V – L’offre d’accueil en direction des personnes en situation de handicap A/ Un nombre de places important en institut médico-éducatif (IME) et en structures pour enfants déficients moteurs 15 15 B/ Présence d’autres formes d’accueil et d’accompagnement pour enfants et adolescents handicapés 15 C/ Un fort taux d’équipement en foyer d’hébergement 15 D/ Une dotation en places de foyer de vie proche de la moyenne nationale 16 E/ Un niveau d’équipement en Foyer d’Accueil Médicalisé (FAM) comparable au niveau moyen français 16 F/ Une relative sous-dotation en Maison d’Accueil Spécialisé (MAS) 17 G/ Un équipement important en Etablissement et Service d’Aide par le Travail (ESAT) 17 H/ D’autres formes d’accueil et d’accompagnement pour adultes handicapés 17 Chapitre 3 : LES DIAGNOSTICS TERRITORIAUX DU HANDICAP 19 I – Les 9 Territoires du Département 19 1 A/ L’évolution de la population par territoire 19 B/ La répartition de la population handicapée par territoire 20 C/ La démographie médicale par territoire 21 D/ Synthèse des diagnostics territoriaux 22 II – Le Territoire de l’Arrageois A/ Caractéristiques générales du territoire 24 24 B/ Zoom sur la situation des personnes handicapées sur le territoire 24 C/ La palette territoriale d’offre en direction des personnes handicapées 25 D/ Points forts/points faibles du territoire en matière de handicap 25 E/ Synthèse sur le territoire 26 III – Le Territoire de l’Artois A/ Caractéristiques générales du territoire B/ Zoom sur la situation des personnes handicapées sur le territoire 29 C/ La palette territoriale d’offre en direction des personnes handicapées 29 D/ Points forts/points faibles du territoire en matière de handicap 30 E/ Synthèse sur le territoire 30 IV - Le Territoire de l’Audomarois A/ Caractéristiques générales du territoire 32 32 B/ Zoom sur la situation des personnes handicapées sur le territoire 32 C/ La palette territoriale d’offre en direction des personnes handicapées 33 D/ Points forts/points faibles du territoire en matière de handicap 33 E/ Synthèse sur le territoire 34 V – Le Territoire du Boulonnais A/ Caractéristiques générales du territoire 35 35 B/ Zoom sur la situation des personnes handicapées sur le territoire 36 C/ La palette territoriale d’offre en direction des personnes handicapées 36 D/ Points forts/points faibles du territoire en matière de handicap 36 E/ Synthèse sur le territoire 37 VI – Le Territoire du Calaisis A/ Caractéristiques générales du territoire 38 38 B/ Zoom sur la situation des personnes handicapées sur le territoire 39 C/ La palette territoriale d’offre en direction des personnes handicapées 39 D/ Points forts/points faibles du territoire en matière de handicap 40 E/ Synthèse sur le territoire 40 VII – Le Territoire d’Hénin Carvin A/ Caractéristiques générales du territoire 2 28 28 41 41 B/ Zoom sur la situation des personnes handicapées sur le territoire 42 C/ La palette territoriale d’offre en direction des personnes handicapées 42 D/ Points forts/points faibles du territoire en matière de handicap E/ Synthèse sur le territoire 42 43 VIII – Le Territoire de la CommunAupôle de Lens Liévin A/ Caractéristiques générales du territoire 44 44 B/ Zoom sur la situation des personnes handicapées sur le territoire 45 C/ La palette territoriale d’offre en direction des personnes handicapées 45 D/ Points forts/points faibles du territoire en matière de handicap 46 E/ Synthèse sur le territoire 47 IX - Le Territoire du Montreuillois A/ Caractéristiques générales du territoire 48 48 B/ Zoom sur la situation des personnes handicapées sur le territoire 49 C/ La palette territoriale d’offre en direction des personnes handicapées 50 D/ Points forts/points faibles du territoire en matière de handicap 50 E/ Synthèse sur le territoire 50 X - Le Territoire du Ternois A/ Caractéristiques générales du territoire 51 51 B/ Zoom sur la situation des personnes handicapées sur le territoire 52 C/ La palette territoriale d’offre en direction des personnes handicapées 53 D/ Points forts/points faibles du territoire en matière de handicap 53 E/ Synthèse sur le territoire 54 Chapitre 4 : LES BILANS DES PRECEDENTS SCHEMAS DEPARTEMENTAUX EN FAVEUR DES ENFANTS ET DES ADULTES EN SITUATION DE HANDICAP I – Bilan du précédent schéma départemental en faveur de l’Enfance et de l’Adolescence en situation de handicap A/ Un schéma complexe à mettre en œuvre 55 55 55 B/ Analyse qualitative des actions menées dans le cadre du précédent schéma 56 C/ Près de 500 nouvelles places créées notamment vers des réponses nouvelles 58 II – Bilan de la mise en œuvre du précédent schéma départemental en faveur des adultes en situation de handicap 59 A/ Un précédent schéma déjà ambitieux 59 B/ Analyse qualitative des actions menées dans le cadre du précédent schéma 60 C/ Près de 1450 nouvelles places créées, 20% d’offres en plus 64 3 Le contexte du Pas-de-Calais CHAPITRE 2 Les besoins d’accompagnement du handicap ne peuvent pas être appréhendés en dehors du contexte sociodémographique plus global caractérisant le Département. Si aucun lien causal direct ne peut être établi entre l’ampleur des difficultés sociales et sanitaires d’un département, la prévalence du handicap et les besoins afférents en termes de prise en charge, il demeure évident que les situations à prendre en charge sont d’autant plus complexes que les usagers se trouvent confrontés à des problématiques conjuguant, outre le handicap, les difficultés financières, sociales et familiales. Afin de caractériser la situation du département au regard d’indicateurs démographiques, sociaux et sanitaires, a été retenue la méthode d’analyse comparative qui permet l’étalonnage du Pas-de-Calais par rapport aux moyennes nationale et régionale ainsi que par rapport à un échantillon de départements présentant des caractéristiques sociodémographiques similaires 1. Cette partie s’attachera par ailleurs à étudier les données disponibles concernant les bénéficiaires des prestations liées au handicap (Allocation pour Adulte Handicapé et Prestation de Compensation du Handicap). Cette analyse permettra de mettre en exergue les principales caractéristiques en termes d’âge, de situation familiale et de recours aux prestations, de ces publics-cibles. Enfin, quelques enseignements seront mis en lumière au regard de l’offre institutionnelle dans le Pas-de-Calais quant au niveau d’équipement du département d’une part et au nombre de personnes accueillies dans les structures d’autre part. Lorsqu’au regard de l’ensemble de données exploitées, d’importants écarts seront constatés au niveau infra territorial, ces derniers seront soulignés afin d’offrir une approche suffisamment fine de l’hétérogénéité des besoins potentiels sur les territoires du Pas-de-Calais. I – Un département de taille importante, relativement jeune mais au dynamisme démographique modéré Selon le dernier recensement de l’INSEE, le Pas-de-Calais comptait en 2006 1.453.387 habitants, ce qui le positionne comme le 7ème département français le plus peuplé de France. Bien que les villes du Pas-de-Calais soient d’une taille plutôt limitée, il s’agit également d’un des départements les plus urbanisés et des plus densément peuplés. 84% des communes ont une population inférieure à 2 000 habitants mais elles sont au nombre de 894, ce qui fait du Pas-de-Calais le département français dénombrant le plus de communes. La densité de sa population était au 1er janvier 2006 de 219 habitants au km2 alors que la moyenne en France métropolitaine se situe à 112 habitants au km2. 1/ Le Nord, les Bouches du Rhône, la Gironde, le Rhône, Paris, la Seine Maritime, les Yvelines et la Seine Saint Denis 5 Le département du Pas-de-Calais se classe parmi les plus jeunes de France. En 2006, l’indice de vieillissement 2 s’élevait à 56, inférieur de dix points à ce même indicateur au niveau national. En effet, les habitants de moins de 20 ans représentent 27 % de la population totale alors qu’au niveau national, cette proportion est de 25%. Cependant, le département affiche un dynamisme démographique modéré. Entre 1999 et 2006, la population départementale a connu une croissance annuelle moyenne de 0,12% alors que la population de France métropolitaine augmentait au rythme annuel moyen de 0,69%. En outre, le nombre d’habitants de moins de 20 ans est en baisse depuis 1999 (-2% entre 1999 et 2006) alors qu’au niveau national il tend à augmenter (+ 6 % sur la même période). La population âgée de 60 ans et plus a également connu une très légère baisse entre 1999 et 2006 (– 0,7%). Toutefois, les projections de la population prévoient un renversement de tendance et une augmentation du nombre des seniors à l’horizon 2015, ce qui présage une progression de la moyenne d’âge départementale. Cette progression sera d’autant plus significative que la population des 75 ans et plus a déjà connu une forte augmentation : 12,3% entre 1999 et 2006, la moyenne nationale étant de 11,9%. En revanche, on constate une baisse prévisionnelle du nombre d’enfants en bas âge. Alors qu’il y avait dans le département 98.833 enfants de moins de 5 ans en 2005, ils ne seront que 94.281 en 2015, ce qui représente une baisse de 4,6%. Le nombre des jeunes de 5 à 15 ans sera relativement stable et augmentera de 193.207 en 2005 à 195.528 en 2015. Répartition de la population du Pas-de-Calais selon les tranches d’âge source : INSEE, 2006 7% 13% 27% 60 - 74 ans 75 ans et plus moins de 20 ans 20 - 59 ans 53% II – Un contexte économique et social défavorable : niveau de revenus faible et une forte présence de bénéficiaires de minima sociaux Le département du Pas-de-Calais se caractérise par un positionnement plutôt défavorable au regard des indicateurs économiques et sociaux. allocataires du RMI (51,1 pour mille habitants âgés de 25 à 59 ans) sont très élevés comparativement aux moyennes d’autres départements et aux indicateurs nationaux. Avec 13 969 euros, les habitants du Pas-de-Calais disposent d’un revenu fiscal de référence moyen le plus faible de l’échantillon de départements choisis pour l’analyse comparative. Il se situe également fortement en deçà de la moyenne nationale égale à 17 334 euros. En effet, le Pas-de-Calais – avec le département du Nord – se situe au premier rang des départements de l’échantillon qui comptent le plus de demandeurs d’emploi. Revenu fiscal de référence moyen (en euros par foyer fiscal) Source : DGI, 2006 France Pas-de-Calais 17334 13969 Paris 27748 Rhône 16767 Bouches-du-Rhône 16483 15939 Nord Seine Saint-Denis Yvelines Taux de chômage (estimation provisoire au 1er trimestre 2009) source : INSEE, estimation du taux de chômage au 1er trimestre 2009 18910 Gironde Seine-Maritime En outre, ce taux de chômage est supérieur de 3,5 points au taux de chômage national. Concernant le nombre de bénéficiaires du RMI, le Pas-de-Calais se situe au 6ème rang de l’échantillon étudié, affichant un écart de près de 20 points avec la moyenne nationale. France Yvelines 15177 14775 Rhône 25848 Paris Gironde Le Pas-de-Calais se situe également parmi les départements les plus marqués par les difficultés d’accès à l’emploi. Son taux de chômage (12,2%) et la part des 2/ Nombre de personnes âgées de 65 ans et plus pour 100 jeunes de moins de 20 ans 6 8,7 Pas-de-Calais Seine-Maritime Seine-Saint-Denis Bouches-du-Rhône Nord 12,2 5,9 7,8 8 8,5 10 10,3 11,1 12,2 Bénéficiaires du RMI (pour 1000 personnes de 20 à 59 ans) source : DRASS, CAF, COMSA, au 01.01.07 France Région Pas-de-Calais Yvelines Rhône Région 32,7 53 51,1 Nord 63,6 Rhône Seine-Saint-Denis 66 Gironde Yvelines Le département compte également des proportions importantes de bénéficiaires de l’Allocation Parent Isolé (API) et de la Couverture Maladie Universelle (CMU). En effet, le taux d’allocataires de l’API pour 1000 femmes âgées de 15 à 49 ans est de 24,4 ce qui est supérieur de onze points à la moyenne nationale et place le Pas-deCalais en tête de l’échantillon comparatif. 10,8 % d’habitants sont couverts par la CMU alors que cette proportion est de 6,8% en moyenne sur le territoire national. Bénéficiaires de la couverture maladie universelle (pourcentage de la population couverte) source : DRASS, au 01.01.07 Région Yvelines 9,2 7,9 Seine-Maritime 54,1 Bouche-du-Rhône 23,5 13,2 Pas-de-Calais Nord Bouches-du-Rhône Seine-Saint-Denis 11,2 Paris 45,6 24,4 23 21,9 20 17,3 12,2 9,5 Paris 12,6 12,2 Bouche-du-Rhône Nord 39,5 Rhône 10,8 Pas-de-Calais 33,9 Seine-Maritimes Gironde 6,8 Seine-Saint-Denis 31 France 11 France 17,1 Gironde Seine-Maritime Paris Nombre d’allocataires de l’allocation parent isolé (pour 1000 femmes de 15 à 49 ans) source : DRASS, au 01.01.07 8,3 6,9 7,2 6 3,8 Le département se distingue également par une forte proportion d’enfants confiés à l’Aide Sociale à l’Enfance (ASE), avec un taux de 12,74 enfants confiés pour 1000 habitants âgés de moins de 20 ans, bien au-delà du taux national équivalent à 8,06‰. Parmi les départements de l’échantillon, seul le Nord affiche un taux supérieur. Taux d’enfants confiés à l’ASE source : ANDASS, 2006 (pour 1000 enfants de 0 à 19 ans) Région France Pas-de-Calais Nord 12,98 8,06 12,74 13,22 Paris Seine-Maritime 10,85 9,57 Gironde 9,19 Seine-Saint-Denis Bouches-du-Rhône 8,14 5,83 Rhône 5,06 Yvelines 5,03 À la lecture de ces indicateurs démographiques et sociaux, les besoins du département du Pas-de-Calais en termes d’Action Sociale semblent être importants : - une population relativement jeune mais en perte de dynamisme ; - une forte progression du nombre des personnes âgées de plus de 75 ans potentiellement dépendantes ; - une situation défavorable en matière d’accès à l’emploi ; - une forte proportion de bénéficiaires des prestations sociales ; - un nombre important d’enfants confiés à l’ASE. III – Un contexte sanitaire marqué par des besoins conséquents et une offre globalement insuffisante Concernant le contexte sanitaire, un certain nombre d’indicateurs témoignent également d’un positionnement défavorable. En effet, l’espérance de vie à la naissance est plus faible en moyenne qu’en France métropolitaine : 73,9 ans contre 77,3 ans pour les hommes et 82,1 ans contre 84,1 ans pour les femmes. Les indicateurs en matière de mortalité affichés par le département corroborent ce constat. Le taux de mortalité est le plus important de l’échantillon malgré une relative jeunesse de la population. Il s’élève à 9,4 décès pour mille habitants, affichant un point d’écart avec le taux enregistré en France métropolitaine (8,4‰). 7 Taux de mortalité (décès pour 1000 habitants) source : INSEE, 2006 Part de décès avant 65 ans chez les femmes selon la cause (en pourcentage du nombre total de décès) source : INSEE, 2003-2005 Région France Pas-de-Calais Seine-Maritime Nord Bouche-duRhône Gironde Rhône Paris Yvelines Seine-Saint-Denis 8,8 18,9 Alcolisme 8,4 9,4 8,7 8,4 8,3 8,2 Traumatisme, empoisonnement et causes externes 19,9 16,5 Appareil circulatoire 20,6 12,9 6,8 6,3 Pas-de-Calais France métropolitaine 7,7 70,45 Tumeurs 55,2 5,8 5,7 On constate par ailleurs que la mortalité touche davantage les habitants plus jeunes dans le Pas-de-Calais qu’ailleurs. En effet, au regard des taux de mortalité prématurée, mettant en évidence le nombre de décès avant 65 ans pour 100 000 habitants, le Pas-de-Calais apparaît encore en tête de l’échantillon, aussi bien pour les hommes que pour les femmes. Taux comparatif de mortalité prématurée chez les hommes (nombre de décès avant 65 ans pour 100 000 habitants) Part de décès avant 65 ans chez les hommes selon la cause (en pourcentage du nombre total de décès) source : INSEE, 2003-2005 Alcolisme Traumatisme, empoisonnement et causes externes Appareil circulatoire Pas-de-Calais 71,9 France métropolitaine 32,2 66,6 51 63,6 39,6 154,3 Tumeurs 100,7 source : INSEE, 2003-2005 Région France Pas-de-Calais Nord Seine-Maritime Seine-Saint-Denis Bouches-du-Rhône Gironde Paris Rhône 376 270,7 401,8 361,1 320,5 275,8 259 256,8 247,1 228 Taux comparatif de mortalité prématurée chez les femmes, toutes causes (décès avant 65 ans pour 100 000 habitants) source : INSEE, 2003-2005 Région France Pas-de-Calais Nord Seine-Maritime Seine-Saint-Denis Paris Bouches-du-Rhône Gironde Rhône Yvelines 158,6 de la population du Pas-de-Calais laisse présager des prévalences relativement importantes en matière de handicap, l’ampleur de ce phénomène serait peut-être moins marquée si l’on interroge uniquement les handicaps dus aux accidents de la vie. 120,8 161,7 156,7 136,3 132,8 122 119 117 105 103,9 Lorsque l’on considère plus particulièrement les causes de cette mortalité prématurée, on observe une forte prépondérance de l’alcoolisme : 20 % des décès sont dus à ce facteur pour les hommes et 15% pour les femmes, alors que les proportions sont de 14% et 8% respectivement en France métropolitaine. 8 En revanche, la mortalité prématurée dans le Pas-deCalais est causée d’une manière moindre par les traumatismes, empoisonnement et causes extérieures. Par ailleurs, le département enregistre le plus faible ratio des accidentés de la route (tués ou blessés) de l’ensemble de l’échantillon étudié. En 2004, les accidents de la route ont fait 130,6 victimes pour 10 000 habitants dans le Pas-de-Calais, ce qui est bien en deçà du taux national (proche de 200 victimes pour 10 000 habitants). Ainsi, si l’état sanitaire Alors même que les besoins semblent être plus conséquents que la moyenne nationale, l’offre sanitaire du Pas-de-Calais apparaît comme globalement insuffisante. La densité de médecins généralistes libéraux pour 100 000 habitants est égale à 103, ce qui est inférieur aux moyennes régionales et nationales. La densité de médecins spécialistes libéraux est elle aussi largement inférieure, dans le Pas-de-Calais, à la densité moyenne de la région Nord-Pas-de-Calais et de la France métropolitaine. Se situant à 48 médecins pour 100 000 habitants, cette densité est par ailleurs la plus faible de l’échantillon comparatif. La densité d’infirmiers libéraux est encore endeçà de la moyenne nationale : 90 contre 111 infirmiers pour 100 000 habitants. Densité des professions médicales libérales pour 100 000 habitants source : DRESS - DRASS - ADELI, au 01-01-07 112 113 111 103 90 88 83 61 France métropolitaine 48 Région Pas-de-Calais Médecins Médecins généralistes libéraux spécialistes libéraux Enfin, le taux d’équipement en court séjour en médecine témoigne de la même tendance. Disposant de 1,83 lit et place pour mille habitants, le département du Pas-deCalais se situe parmi les départements les moins bien équipés de l’échantillon comparatif, avec en outre, un taux inférieur à la fois aux taux d’équipement régional et national qui sont proches de 2‰. Infirmiers libéraux Il semblerait ainsi qu’il existe dans le Pas-de-Calais un hiatus important entre les besoins et l’offre sanitaires. L’état de santé des habitants apparaît comme relativement défavorable alors que la démographie médicale relève des insuffisances en termes de présence de professionnels médicaux et paramédicaux. IV – Une forte présence de population en situation de handicap dans le département du Pas-de-Calais A > Définition du handicap : un exercice difficile face à une réalité complexe La définition du public cible de la politique en direction des personnes handicapées est particulièrement complexe compte tenu de la multiplicité d’approches et de définitions existant dans ce domaine. L’étude des prévalences des principales déficiences peut constituer le premier élément de réponse tout comme le décompte des personnes ayant obtenu une reconnaissance administrative de leur handicap. Toutefois, ces méthodes ne permettent pas de rendre compte de l’approche multidimensionnelle prônée par la loi du 11 février 2005. Elle définit le handicap comme «toute limitation d’activité ou restriction de participation à la vie en société subie dans son environnement par une personne en raison d’une altération substantielle, durable, ou définitive d’une ou plusieurs fonctions physiques, sensorielles, mentales, cognitives ou psychiques, d’un polyhandicap ou d’un trouble de santé invalidant». Ainsi, il ne s’agit plus de considérer uniquement l’état de santé de la personne et les reconnaissances administratives dont elle bénéficie, mais d’apprécier l’ensemble des facteurs, environnementaux notamment, ayant des impacts sur son degré d’autonomie et sur sa capacité à participer à la vie de la Cité. Même si quelques données concernant les bénéficiaires de l’Allocation Adulte Handicapé et de la Prestation de Compensation du Handicap seront présentées, le Conseil général du Pas-de-Calais a souhaité aller au-delà de l’approche fonctionnelle et/ou administrative du handicap dans la connaissance du public cible de ses politiques. C’est pour répondre à cet objectif qu’une nouvelle enquête Handicap-Santé-Ménages (HSM) a été commandée à l’INSEE en 2008. L’étude différencie en effet trois formes de handicap : le handicap reconnu, le handicap identifié, et enfin le handicap ressenti. Concernant le handicap reconnu, il s’agit des personnes ayant eu une décision positive de la MDPH, affichant un taux d’incapacité supérieur ou égal à 50% ou percevant une des allocations suivantes : l'AAH, une pension d'invalidité, une majoration tierce personne, une rente d'incapacité liée à un accident de travail, une rente versée par une assurance ou une mutuelle, une pension militaire d'invalidité, l'APA, l'ACTP, la PCH ou l'AEEH. Les personnes avec un handicap identifié sont celles qui : - sont dans l’impossibilité totale d'accomplir une ou plusieurs des activités citées dans le questionnaire, - reçoivent l'aide d'une autre personne dans la vie quotidienne, - ont effectué des aménagements du logement, - utilisent régulièrement une prothèse, un appareillage ou une aide technique. Enfin toutes les personnes qui considèrent avoir un handicap sont confrontées, selon les termes de l’étude, à un handicap ressenti. B > Personnes handicapées identifiées à travers l’enquête Handicap Santé Ménages 2008 Au regard des premiers résultats de l’enquête HSM, la population du Pas de Calais est caractérisée par une prévalence plus forte des trois formes de handicap (reconnu, ressenti et/ou identifié) par rapport aux niveaux moyens en France métropolitaine. Par ailleurs, les personnes handicapées du département sont globalement plus dépendantes. Cependant l'exploitation de cette enquête handicap - santé se heurte à plusieurs limites. 9 La première tient à son caractère déclaratif qui peut conduire à des divergences avec des sources administratives sur les différentes formes de reconnaissance du handicap et les aides, notamment financières. La seconde limite tient à la faiblesse des effectifs en situation de handicap, notamment dans les tranches d'âge les plus basses. Malgré leur sur-échantillonage dans l'enquête, le nombre de personnes interrogées dans certaines sous populations est parfois trop faible pour être significatif. Ainsi l’analyse faite dans l'étude « des conditions de vie des personnes en situation de handicap » (troisième volet des études menées à partir des résultats de l'enquête Handicap-Santé auprès des ménages dans le Nord et le Pas-de-Calais) s’est portée sur une tranche d’âge plus étendue, de 0 à 25 ans. Cette étude a été réalisée au niveau du département, néanmoins, quand les effectifs dans le Nord et le Pas-de-Calais n’étaient pas suffisants, les analyses ont été faites au niveau régional, voire plus rarement au niveau national3. reconnu, cumulé ou non avec d'autres formes du handicap, il est plus présent dans le département du Nord (2,2%) que dans le Pas-de-Calais (1,4%) ou en France métropolitaine (1,8%). Le poids des différentes formes de handicap parmi les jeunes et l'ensemble de la population en Nord-Pas-de-Calais et en France métropolitaine Forme du handicap Handicap ressenti (associé ou non à d'autres formes du handicap) Handicap identifié (associé ou non à d'autres formes du handicap) Handicap reconnu (associé ou non à d'autres formes du handicap) Au moins une des trois formes du handicap Part des jeunes en situation de handicap l'ensemble des moins de 25 ans Pas-de- Région France Nord Calais N/PdeC Mét. Ensemble de la population en situation de handicap - Tous âges confondus Pas-de- Région France Nord Calais N/PdeC Mét. 2,2% 1,6% 2,0% 1,9% 9,6% 10,7% 10,0% 9,6% 2,8% 2,3% 2,6% 2,8% 9,3% 10,4% 9,7% 9,4% 2,2% 1,4% 1,9% 1,8% 6,8% 8,5% 7,4% 7,9% 4,2% 3,5% 4,0% 4,2% 14,6% 17,3 15,6% 16,0% Source : Insee, enquête Handicap-Santé volet Ménages 2008 a- Une prévalence du handicap plus faible chez les jeunes de moins de 25 ans vivants à domicile dans le Pas de Calais que dans le Nord L’étude sur « les conditions de vie des personnes de moins de 25 ans en situation de handicap » menée à partir des résultats de l’enquête HSM, évalue la prévalence du handicap chez les 0-14 ans vivant à domicile à 3,1% dans le Pas de Calais contre 3,8% pour le Nord, et de 3,7% pour la France. (Source : INSEE, enquête Handicap – Santé volet ménages 2008). Le Pas de Calais se caractériserait par une prévalence plus faible sur cette tranche d’âge, et également sur la tranche d’âge des 15-24 ans : 4,1 % contre 4,8% dans le Nord et en France. Ainsi, la prévalence chez les moins de 25 ans dans le Pas de Calais se situerait à une prévalence de 3,5% contre 4,2% pour le Nord et la France. Cette prévalence plus faible dans le département du Pas de Calais doit être croisée avec la problématique relevée lors de l’enquête sociologique menée auprès d’enfants et d’adultes handicapés dans le cadre de l’élaboration du schéma, celle du dépistage et de diagnostic tardif. Le handicap identifié, forme du handicap la plus repérée chez les jeunes : Alors que pour l'ensemble de la population en situation de handicap, c'est le handicap ressenti qui est le plus important, chez les moins de 25 ans, la forme de handicap la plus repérée est l'identifié (tableaux 1), qu'il soit associé ou non à d'autres formes de handicap (tableau 2). Il concerne 2,6% des moins de 25 ans dans la région et 2,8% en France métropolitaine. Quant au handicap Les déficiences psychologiques plus fréquentes chez les jeunes en situation de handicap Dans la région, deux types de déficiences semblent particulièrement distinguer les jeunes en situation de handicap par rapport à l'ensemble des jeunes. D'une part, ils déclarent davantage être atteints d'une ou plusieurs déficiences d'ordre psychologique (49,7% contre 11,8%). Ce chiffre est nettement plus élevé dans le département du Pas-de-Calais (54,9%). Ce type de déficience est le plus fréquent quelle que soit la forme de handicap. D'autre part, 29,2% des jeunes en situation de handicap sont concernés par des déficiences motrices contre 4,4% pour l'ensemble des moins de 25 ans. Ce constat se vérifie également au niveau de la France métropolitaine. Part des jeunes concernés par au moins une déficience selon le type de déficience chez les jeunes en situation de handicap et dans l'ensemble de la population Type de Jeunes en situation de handicap Ensemble des jeunes Nord Pas-deCalais Région N/PdeC France Mét. Nord Pas-deCalais Région N/PdeC France Mét. Déficience mouvement 31,5% 24,3% 29,2% 27,3% 4,8% 3,6% 4,4% 3,9% Déficience vue 39,4% 28,8% 36,1% 36,6% 27,2% 25,4% 26,5% 25,2% Déficience ouie 7,3% 7,1% 7,2% 8,7% 2,3% 1,5% 2,0% 2,6% Déficience parole 25,6% 29,4% 26,8% 21,8% 2,9% 4,3% 3,4% 2,9% Déficience psychologique 47,2% 54,9% 49,7% 45,5% 12,5% 10,6% 11,8% 12,5% Autre déficience 1,4% 2,7% 1,8% 2,5% 1,8% 2,4% 2,0% 1,9% déficience Source : Insee, enquête Handicap-Santé volet Ménages 2008 3/ Source Insee, enquête Handicap-Santé, volet Ménages 2008 10 France métropolitaine Part Nombre Part 279 990 4,82% 13 496 3,99% 11 172 1,64% Nombre 4 592 11 020 000 4,31% 474 962 3,70% 407 740 1,99% 219 298 Source : INSEE, HSM 2008 La proportion d’enfants et de jeunes en situation de handicap est légèrement supérieure aux moyennes nationales lorsqu’il s’agit de handicaps ressentis et/ou identifiés. Elle est en revanche inférieure à la moyenne pour les personnes avec un handicap reconnu. Les enfants âgés de plus de 6 ans ont moins recours aux aides extérieures (aide humaine, aide matérielle, aide aux déplacements) qu’en moyenne nationale. Un quart des 6 à 14 ans et près de 9% des 15 à 24 ans dans le Pas-deCalais sont concernés contre, 29% et 30% respectivement au niveau national. En outre, une proportion plus importante affirme avoir besoin d’aide mais ne pas en disposer : 9% dans le département contre 6,2% en France pour les 6 à 14 ans, et 6,7% contre 2,2% pour ceux âgés de 15 à 24 ans. Les types de déficiences : Entre 6 et 20 ans, les principales déficiences observées auprès des enfants et jeunes handicapés sont les déficiences psychologiques (52%) ainsi que les déficiences de vue (30%). Les déficiences de parole sont moins présentes que dans la tranche des moins de 6 ans mais demeurent importantes (24,7% des jeunes touchés contre 6,8% des adultes de 20 à 59 ans). Peu de personnes de cette catégorie d’âge présentent une déficience d’ouïe (2,9%). C’est par ailleurs la tranche d’âge la moins touchée par les déficiences de mouvement : seulement 22,6% des jeunes sont concernés contre 36,8% des enfants de moins de 6 ans et 63,7% des adultes de 20 à 59 ans. Déficiences vue Déficiences ouïe Déficiences parole Déficiences psychologiques Autres Déficiences 3335 7044 348 Part parmi les enfants et jeunes de 6 à 20 ans 22,6 30,3 3,9 24,7 52,2 2,6 La cellule familiale, la composition du ménage : Au regard des résultats de l’enquête, on constate que les enfants handicapés sont davantage confrontés aux situations de monoparentalité. Ainsi 35,2% des personnes handicapées de moins de 25 ans vivent avec un seul adulte contre 30,6% pour la population totale. En outre, 5,5% des personnes handicapées de moins de 25 ans dans le Pas-de-Calais vivent sans aucun adulte dans le ménage, contre 4% pour la population totale et 12,8% pour les personnes handicapées en France métropolitaine. Ceci concerne essentiellement les jeunes de 15 à 24 ans et peut être mis en parallèle avec le fait que les jeunes handicapés de cet âge vivent plus souvent en couple en moyenne nationale (8,1%) que dans le Pas-de-Calais (5,7%). La scolarisation, les études : Les enfants et les jeunes handicapés dans le Pas-deCalais sont plus nombreux à suivre un cursus scolaire qu’en moyenne nationale et une proportion plus importante parmi eux le fait soit dans une classe ordinaire soit en établissement spécialisé. En revanche la scolarisation en classe spécialisée dans un établissement ordinaire concerne moins de personnes. Type d'établissement scolaire fréquenté par les personnes handicapées de moins de 25 ans en % Établissement spécialisé Pas-de-Calais Nombre 531 Classe spécialisée dans unétablissement ordinaire Part Personnes avec un handicap reconnu 4085 Classe ordinaire Population totale Personnes avec un Personnes avec un handicap reconnu, handicap reconnu identifié et/ou ressenti et/ou identifié 3050 À domicile Prévalence du handicap parmi les enfants de 6 à 19 ans Nombre d'enfants et de jeunes concernés Pas d’études personnes de cette tranche d’âge bénéficient d’une reconnaissance de leur handicap. Déficiences des enfants et jeunes handicapés âgés de 6 à 20 ans dans le Pas-de-Calais Déficiences mouvements b.- Enfants et jeunes de 6 à 19 ans : un nombre important de familles monoparentales ; un accès insuffisant aux aides ; un niveau de scolarisation et d’accès aux loisirs relativement bon Concernant les enfants et les jeunes âgés de 6 à 19 ans, ils seraient près de 13 500 à être confrontés à une situation de handicap, mais dans plus de 2 000 cas, il s’agit uniquement d’un handicap ressenti. Quelques 4592 Pas-de-Calais 17,7 0,2 56,5 4,9 20,6 France métropolitaine 30,3 0,5 48,6 8,5 12,1 Source : INSEE, HSM 2008 Les loisirs : Dans le Pas-de-Calais comme en France, presque tous les jeunes de 15 à 24 ans en situation de handicap ont accès à au moins un loisir parmi les trois proposés dans l’enquête (repas entre amis, cinéma, participation à une association) (96,6% des jeunes dans le Pas de Calais contre 93,2% pour la France). 11 Prévalence du handicap parmi les adultes de 20 à 59 ans Population totale Personnes avec un handicap reconnu, identifié et/ou ressenti Part Pas-de-Calais France métropolitaine 762 355 13,77% Nombre Personnes avec un handicap reconnu et/ou identifié Personnes avec un handicap reconnu Part Part Nombre 104 976 11,33% 86 375 9,02% Nombre 69 000 32 560 000 13,19% 4 294 664 10,96% 3 568 576 8,43% 2 744 808 Source : INSEE, HSM 2008 Une dépendance plus forte que la moyenne en France : Les adultes handicapés du département semblent être globalement plus dépendants qu’en moyenne en France. En effet 6,5% des personnes handicapées âgées de 25 à 54 ans, soit près de 5 200 personnes, relèvent de l’une des catégories suivantes : - Personnes confinées au lit ou au fauteuil (non roulant) ; - Autres personnes ayant besoin d'aide pour la toilette et l'habillage ; - Autres personnes ayant besoin d'aide pour sortir du domicile. En France, cette proportion et de 5,2%. En outre, 3,6% des personnes handicapées dans le Pasde-Calais âgées de 25 à 54 ans sont dépendantes pour au moins une des activités suivantes : faire sa toilette, s’habiller, aller aux toilettes et les utiliser, se coucher ou quitter son lit et s’asseoir ou quitter son siège, contrôler ses selles et urines, manger des aliments déjà préparés. Ils sont au nombre de 2810. Cette proportion est de 2,8% en moyenne nationale. Les types de déficiences : Parmi les adultes handicapés, les déficiences les plus présentes sont celles relatives aux mouvements et à la vue. Elles concernent respectivement 63,7% et 69,1% des personnes. Près d’un adulte handicapé sur cinq est concerné par une déficience d’ouïe. En revanche, seulement 6,8% parmi eux présentent une déficience de la parole. Près de la moitié des adultes handicapés de 20 à 59 ans sont touchés par une ou plusieurs déficiences d’ordre psychologique. 12 Déficiences ouïe Déficiences parole Déficiences psychologiques Autres Déficiences Nombre d'adultes concernés Déficiences vue Déficiences des adultes handicapés de 20 à 59 ans dans le Pas-de-Calais Déficiences mouvements c.- Adultes handicapés : une proportion assez élevée, plus isolée et un niveau de qualification relativement faible Concernant les adultes handicapés âgés de 20 à 59 ans, ils sont proportionnellement plus nombreux dans le Pas-de-Calais quelle que soit la définition du handicap retenue. Ainsi 9% des adultes de cette tranche d’âge bénéficieraient d’au moins une forme de reconnaissance de handicap. Ils sont au nombre de 69 000. 66860 72550 21965 7095 52861 4538 63,7 69,1 20,9 6,8 50,4 4,3 Part parmi les adultes de 20 à 59 ans La cellule familiale, la composition du ménage : Les personnes handicapées dans le Pas-de-Calais sont moins nombreuses à vivre en couple. Seuls 53,5% parmi ceux âgés de 15 ans et plus appartiennent à cette catégorie alors que cette proportion est de 56,3% en moyenne en France (pour les personnes handicapées) et de 61,1% au sein de la population totale du Pas-de-Calais. Les diplômes : Elles sont en outre moins nombreuses à détenir un diplôme. En effet, 68% des personnes handicapées de plus de 15 ans dans le Pas-de-Calais ont un niveau BEP, BEPC ou aucun diplôme alors que cette proportion est de 43,4% au sein de la population totale du département et de près de 59% pour les personnes handicapées au niveau national. Diplôme le plus élevé obtenu par les personnes de 15 ans et plus en % Diplôme bac général ou d'enseignement technologique supérieur Personnes handicapées dans le Pas-de-Calais BEP, CAP ou brevet pro sans diplôme, BEP, BEPC 4,9 6,3 20,8 68 Population totale du Pas-de-Calais 15,9 10,2 30,5 43,4 Personnes handicapées en France métropolitaine 10,4 6,1 24,8 58,7 Source : INSEE, HSM 2008 La catégorie socioprofessionnelle et l’insertion professionnelle entre milieu protégé et milieu ordinaire : Parmi les personnes handicapées de 20 à 59 ans, on note, par ailleurs, une proportion plus élevée d’ouvriers, de retraités et de personnes inactives par rapport à la moyenne nationale (28,2%, 5,1% et 33,1% contre 23,2%, 3,9% et 27,2% respectivement). En revanche, la part d’employés, de professions intermédiaires et de cadres est plus faible (16,2%, 12,7% et 1,9% contre 21,2%, 14,1% et 5,7% respectivement). Parmi les personnes actives de 25 à 54 ans, une plus forte proportion travaille en ESAT : 9,1% contre 3,5% en moyenne en France. En revanche, la proportion des personnes embauchées par les entreprises adaptées et les centres de redistribution de travail à domicile est très basse dans le Pas-de-Calais : 0,5% contre 1,4% au niveau national. Ce constat d’un certain retard du Pas-de-Calais dans l’intégration des travailleurs handicapés en milieu ordinaire devra trouver une réponse dans l’orientation 4 du schéma visant à favoriser l’insertion professionnelle. 90,5% des personnes handicapées actives travaillent au sein de structures ordinaires contre 95,1% en France. En outre, le temps partiel (thérapeutique ou non) concerne une proportion relativement forte des personnes handicapées actives de cette tranche d’âge : 26,2% contre 20,6% en moyenne en France. Enfin, 11,4% des personnes actives de 25 à 54 ans affirment avoir besoin d’un aménagement dans le travail mais ne pas en avoir. Cette proportion n’est que de 9,6% au niveau national. Les loisirs : En matière de loisirs, les personnes de 25 à 54 ans en situation de handicap ont quasiment autant accès aux loisirs qu’en France : 76,9% contre 80,3% ont accès à au moins un des trois loisirs proposés (dîner entre amis, participation dans une association et cinéma). En outre, 9,3% n’ont pas de loisirs de ce type mais souhaiteraient en avoir contre 7,2% en moyenne en France métropolitaine. Participe à une association seulement Cinéma seulement 2 ou 3 loisirs parmi les 3 proposés Pas de loisirs parmi les 3 proposés et ne souhaite pas en avoir Pas de loisirs parmi les 3 proposés et souhaite en avoir Repas entre amis seulement Pratique des loisirs par les personnes handicapées de 25 à 54 ans en % (loisirs proposés: le cinéma, les repas entre amis et la participation à des associations) Personnes handicapées dans le Pas-de-Calais 25,3 3,4 6,5 41,8 13,8 9,3 Personnes handicapées en France métropolitaine 24,1 2,3 7,1 46,8 12,4 7,2 Source : INSEE, HSM 2008 D > Allocataires de l’Allocation Adulte Handicapé (AAH) : un nombre important, une moyenne d’âge élevée et une forte proportion de personnes célibataires Avec 20 893 allocataires de l’Allocation Adulte Handicapé, le département du Pas-de-Calais compte une proportion relativement importante de bénéficiaires de l’AAH : 19,6 bénéficiaires pour mille personnes âgées de 20 ans et plus, soit 3 points de plus que la moyenne nationale équivalente à 16,3‰. Parmi les départements de l’échantillon comparatif, seuls les départements du Nord et de la Seine-Maritime affichent des proportions plus élevées de bénéficiaires de l’AAH. Certains territoires concentrent une proportion particulièrement importante de bénéficiaires de l’AAH. Il s’agit du Ternois, du territoire de Lens Liévin ainsi que du Montreuillois. Taux d’allocataires AAH (pour 1000 personnes de 20 ans et plus) Source : DDASS au 01.01.2007 Région France Pas-de-Calais Nord 20,9 16,3 19,6 21,6 Seine-Maritime Gironde Bouches-du-Rhône Rhône Seine-Saint-Denis Paris Yvelines 20,4 19,2 15,5 14,2 14 12,1 8,8 Entre 2002 et 2007, le nombre d’allocataires de l’AAH a connu une baisse de 6,7 % alors même que la tendance est plutôt à la hausse au niveau national. Selon des données de la CAF pour l’année 2007, les bénéficiaires de l’AAH se caractérisent par un vieillissement marqué : 64% ont plus de 40 ans dont plus de la moitié sont âgés de 50 ans et plus. Une forte proportion parmi eux est par ailleurs célibataire. Répartition des bénéficiaires de l’AAH par tranche d’âge C > Allocataires de l’Allocation d’Education de l’Enfant Handicapé (AEEH) 4% 7% 8% 30% 20 à 24 ans 25 à 29 ans Dans le domaine de l’enfance handicapée, le nombre d’allocataires de l’AEEH est de 4604 bénéficiaires en 2007 (Données CAF du Pas de Calais (4438) et MSA du pas du Calais (166), 2007). 30 à 39 ans 21% 40 à 49 ans 50 à 59 ans 60 ans et plus 30% Source : CAF, 2007 13 Répartition des bénéficiaires de l’AAH selon la situation familiale 4% 12% 67% monoparents 17% en couple avec enfant en couple sans enfant isolés La prestation la plus utilisée dans le cadre de la PCH est celle de l’aide humaine. En effet, 64% des bénéficiaires ont recours à ce type d’aide avec une forte prépondérance de l’aide humaine familiale qui concerne 38% des bénéficiaires de la PCH. En revanche, l’emploi direct et le service mandataire sont peu développés dans le département : seuls respectivement 7,7% et 3,2% des usagers se font aider dans ce cadre-là. Près d’un bénéficiaire sur quatre fait appel à un service prestataire. Source : CAF, 2007 E > Bénéficiaires de la Prestation de Compensation du Handicap (PCH) : une moyenne d’âge élevée et un recours important à l’aide humaine familiale Le département du Pas-de Calais comptait sur son territoire, en 2008, 1 106 bénéficiaires de la PCH à domicile, dont 53 % d’hommes et 47 % de femmes. Les bénéficiaires de la PCH se caractérisent par une moyenne d’âge relativement élevée. Près de 10% parmi eux sont âgés de 60 ans et plus, ce qui représentait, en 2008, 106 bénéficiaires. 43,6% des bénéficiaires de la PCH ont 50 ans et plus. Cette proportion varie considérablement entre les territoires avec 35,2% sur le territoire du Boulonnais et 56% sur celui de Ternois. La proportion des personnes âgées de plus de 50 ans est encore plus importante parmi les bénéficiaires de l’aide humaine. Elle est de près de 46% dans le département et varie entre 39,2% dans le Boulonnais et 61,5% dans le Ternois. En revanche, les bénéficiaires de l’aide humaine familiale sont moins nombreux à appartenir à cette catégorie d’âge. Leur proportion demeure importante au regard des risques que pose la prise en charge à domicile des personnes handicapées vieillissantes, notamment lorsque celle-ci est assurée par leurs parents souvent très âgés. 38% des bénéficiaires de l’aide humaine sont ainsi âgés de 50 ans et plus à l’échelle du département et 52% dans le Boulonnais. On constate toutefois que l’aide humaine familiale est particulièrement présente sur les territoires de LensLiévin (46,5%), d’Hénin-Carvin (46,3%) et de l’Artois (49,2%). L’emploi direct est, en revanche, davantage développé sur les territoires du Montreuillois (19,7%), de l'Audomarois (13,3%) et de Lens-Liévin (11,2%). Concernant les autres aides, 14% des usagers ont recours aux aides techniques. La même proportion est concernée par les aides spécifiques. 7% des bénéficiaires seulement ont aménagé leur véhicule ou domicile et seulement 0,6% reçoivent une prestation au titre de l’aide animalière. En termes de volume financier, les versements dans le cadre de la PCH à domicile s’élevaient en 2008 à 6 548 138 euros, dont près de 80% sont dédiés à l’aide humaine. Si l’aide humaine familiale concerne 38% des bénéficiaires, elle ne représente que 17% du budget. L’aide en mode prestataire représente près de 40% du budget (25% des usagers). En terme budgétaire, les interventions en mode mandataire s’élèvent à 7% et le gré à gré à 16% (3,2% et 7,7% de bénéficiaires respectivement). On peut en conclure que les interventions effectuées dans ce cadre sont en moyenne plus importantes en volume horaire, ce qui est confirmé par les montants moyens par bénéficiaire perçus pour chacune des prestations. Répartition des montants de la PCH 1% 7% 2% Répartition des bénéficiaires de la PCH par tranche d’âge Source : Conseil général, 2008 10% 3% 20% 2% 4% 3% moins de 20 ans 17% 16% 20à 29 ans 34% 30 à 39 ans 14% 20% 14 40 à 49 ans 50 à 59 ans plus de 60 ans 41% 7% aide humaine aidant familial aide humaine gré à gré aide humaine mandataire aide humaine prestataire aide technique aménagement du domicile aménagement du véhicule surcoût résultant du transport forfait cécité et surdité autre Montants des principales prestations dans le cadre de la PCH (en euros en 2008) Type de prestation Montant total Aide humaine aidant familial 1 129 280,2 Aide humaine gré à gré 1 033 655,2 Aide humaine mandataire 460 705,5 Aide humaine prestataire dimanche et jours fériés 362 085,0 Aide humaine prestataire semaine 2 312 092,6 Aide technique 174 425,3 Aménagement du domicile 268 022,4 Aménagement du véhicule 133 747,0 Surcoût résultant du transport 59 581,5 Forfaits cécité et surdité 218 599,9 Nombre de Montant moyen bénéficiaires par bénéficiaire 422 85 36 195 275 202 93 53 50 151 2 676,0 12 160,6 12 797,4 1 856,8 8 407,6 863,5 2 882,0 2 523,5 1 191,6 1 447,7 Ainsi, le département compte un nombre important de personnes en situation de handicap. Elles se caractérisent par une moyenne d’âge élevée. On constate par ailleurs qu’un nombre important d’allocataires de l’AAH sont célibataires mais au regard des données sur les bénéficiaires de la PCH, on peut présumer que des liens familiaux demeurent forts pour une partie importante des personnes lourdement handicapées. Le recours à l’aide humaine familiale est en effet assez présent. Si cette prestation ne représente que 17% du budget de la PCH à domicile, elle touche 38% des bénéficiaires. Source : Conseil général, 2008 V – L’offre d’accueil en direction de personnes en situation de handicap 3 A > Un nombre de places important en Institut Médico-Educatif (IME) et en structures pour enfants déficients moteurs Près de 3600 enfants et adolescents sont aujourd’hui accueillis dans les structures pour enfants handicapés dans le département du Pas-de-Calais. Taux d’équipement en IME (places pour 1000 habitants âgés de moins de 20 ans) France Région Pas-de-Calais Seine-Maritime Nord Gironde Seine-Saint-Denis Bouches-du-Rhône Rhône Yvelines Paris 4,50 5,65 7,63 4,68 4,57 3,84 3,65 3,46 3,45 3,28 1,98 Le département se caractérise par une forte dotation en places en institut médico-éducatif. Avec 7,63 places pour mille habitants âgés de moins de 20 ans, il s’agit du département le mieux équipé de l’échantillon comparatif au sein duquel tous les autres départements ont des taux inférieurs à 5‰. La moyenne nationale (4,5‰) est, quant à elle, inférieure de 3 points au ratio observé dans le Pas-de-Calais, même si ces écarts doivent être analysés à la lumière des taux de prévalence du handicap plus forts dans le département. Le constat est semblable en matière de solutions d’accueil pour enfants déficients moteurs. Seul le département du Nord est mieux équipé que le Pas-deCalais. Son taux de 1,02 place pour 1000 habitants âgés de moins de 20 ans représente plus du double du taux national (0,47‰). Taux d’équipement en structures pour enfants déficients moteurs (places pour 1000 habitants âgés de moins de 20 ans) France Région Pas-de-Calais Nord Gironde Rhône Yvelines Seine-Maritime Seine-Saint-Denis Paris Bouches-du-Rhône 0,47 1,06 1,02 1,08 0,99 0,77 0,71 0,56 0,42 0,31 0,17 Source : STATISS au 01/01/2007, INSEE estimation au 01/01/2006 3/ Afin de disposer de données comparables pour l’ensemble des départements de l’échantillon comparatif, nous utiliserons ici les données sur les équipements issues du STATISS, qui sont relativement anciennes (1er janvier 2007) et peuvent ne pas correspondre aux niveaux d’équipement observés aujourd’hui. 15 B > Présence d’autres formes d’accueil et d’accompagnement pour enfants et adolescents handicapés Le département dispose d’une structure pour enfants déficients auditifs qui accueille presque 300 élèves. Près de 82 enfants sont acceuillis en Institut Thérapeutique Educatif et Pédagogique (ITEP). Plus de 630 enfants sont accompagnés dans le cadre d’intégration en milieu ordinaire par un Service d'Education Spéciale et de Soins A Domicile (SESSAD) ou un Service de Soutien à l'Education Familiale et à l'Intégration Scolaire (SSEFIS). Taux d’équipement en foyer d’hébergement (places pour 1000 bénéficiaires de l’AAH) France Région Pas-de-Calais Rhône Yvelines Nord Seine-Maritime Bouches-du-Rhône Gironde Paris Seine-Saint-Denis 50,8 42,7 47,1 66 63,1 40,5 35,8 34,2 30,3 28,9 22,7 Source : STATISS au 01/01/2007, INSEE estimation au 01/01/2006 D > Une dotation en foyer de vie proche de la moyenne nationale C > Un fort taux d’équipement en foyer d’hébergement Aujourd’hui, près de 900 personnes sont accueillies au sein des foyers d’hébergement destinés aux travailleurs en ESAT. Le taux d’équipement en foyer d’hébergement du Pas-deCalais se situe parmi les plus élevés de l’échantillon représentatif, qu’il soit calculé en nombre de places pour 1 000 adultes de 20 à 59 ans ou pour 1 000 bénéficiaires de l’AAH. Dans le premier cas, il est même supérieur aux taux national et régional (1,25‰ contre 1,19 et 1,18), ce qui en fait le département le mieux équipé juste derrière le département du Rhône (1,26). Dans le second cas, le taux du Pas-de-Calais est supérieur à la moyenne régionale et inférieur de peu à la moyenne nationale. Toutefois, au regard de l’offre importante en ESAT, le nombe de places en foyer d’hébergement peut se révéler insuffisant. Le département compte en effet 30 places en foyers pour 100 places en ESAT alors que cette proportion est de l’ordre de 37% au niveau national. Près de 800 personnes sont, quant à elles, accueillies en foyer de vie. Le département semble être relativement bien doté pour cette forme d’accueil. Le Pas-de-Calais dispose de 1,38 lit pour 1 000 habitants de 20 à 59 ans, affichant un taux supérieur aux moyennes nationale et régionale. Ce taux doit cependant être relativisé au regard du nombre des bénéficiaires de l’AAH. Si le Pas-de-Calais demeure le 4ème département le mieux équipé de l’échantillon comparatif, le taux qu’il affiche (50,2 lits pour 1000 bénéficiaires de l’AAH) est inférieur à la moyenne nationale (55,3). Taux d’équipement en foyer de vie (places pour 1000 adultes de 20 à 59 ans) 1,25 1,22 1,38 France Région Pas-de-Calais Seine-Maritime Rhône Nord Bouches-du-Rhône Yvelines Gironde Seine-Saint-Denis Paris 1,98 1,82 1,14 0,96 0,73 0,70 0,55 0,46 Taux d’équipement en foyer d’hébergement Taux d’équipement en foyer de vie (places pour 1000 adultes de 20 à 59 ans) (places pour 1000 bénéficiaires de l’AAH) France Région Pas-de-Calais Rhône 1,19 1,18 1,25 1,26 1,15 Nord Seine-Maritime 0,99 0,80 0,74 Gironde Bouches-du-Rhône Yvelines Paris Seine-Saint-Denis 0,72 0,46 0,41 53,3 France 44,2 Région Pas-de-Calais Rhône Seine-Maritime 95,5 71,4 Yvelines Bouches-du-Rhône 63,2 44,4 Nord Seine-Saint-Denis Paris Gironde 40,1 30,7 28,6 26,5 Source : STATISS au 01/01/2007, INSEE estimation au 01/01/2006 16 E > Un niveau d’équipement en Foyer d’Accueil Médicalisé (FAM) comparable au niveau moyen en France Taux d’équipement en MAS (places pour 1000 adultes de 20 à 59 ans) 0,58 France Région 0,62 Pas-de-Calais 0,5 Yvelines Concernant les foyers d’accueil médicalisé, où sont accueillies quelques 550 personnes, l’équipement du Pas-de-Calais est supérieur à la moyenne régionale et égal ou proche à la moyenne nationale selon la valeur de référence utilisée. Cependant, au regard des autres départements de l’échantillon, le département se situe dans la moyenne et loin derrière les Yvelines et la SeineMaritime. Taux d’équipement en FAM (places pour 1000 adultes de 20 à 59 ans) France Région Gironde 0,32 Seine-Saint-Denis 0,22 Paris 0,18 Seine-Maritime 0,12 Taux d’équipement en MAS (places pour 1000 bénéficiaires de l’AAH) 24,7 22,6 18,7 42,5 Nord 0,9 Yvelines Paris 0,35 Yvelines Seine-Maritime Seine-Saint-Denis Nord Bouches-du-Rhône 0,47 Rhône Pas-de-Calais 0,4 0,78 Rhône Bouches-du-Rhône France 0,4 0,48 Gironde 0,49 Région 0,25 Pas-de-Calais 0,7 Nord 24,6 Bouches-du-Rhône 21,5 Rhône 16,9 Gironde 13,3 Seine-Saint-Denis 0,39 12,3 Paris 0,27 Seine-Maritime 0,17 11,4 4,4 0,13 Source : STATISS au 01/01/2007, INSEE estimation au 01/01/2006 0,09 Taux d’équipement en FAM (places pour 1000 bénéficiaires de l’AAH) France Région G > Un équipement important en Etablissements et Service d’Aide par le Travail (ESAT) 17,3 9 Pas-de-Calais 15 Yvelines 68,4 Seine-Maritime Rhône 32,4 25,4 Seine-Saint-Denis Gironde Bouches-du-Rhône Nord Paris 14,9 14,8 6,8 5,9 5,5 Le Pas-de-Calais fait partie des départements les mieux équipés en ESAT : premier de l’échantillon en nombre de places pour 1 000 adultes de 20 à 59 ans et troisième en ce qui concerne les bénéficiaires de l’AAH et au-delà des taux national et régional. Source : STATISS au 01/01/2007, INSEE estimation au 01/01/2006 Taux d’équipement en ESAT (places pour 1000 adultes de 20 à 59 ans) F > Une relative sous-dotation en Maison d’Accueil Spécialisée (MAS) France 136,4 Région 138,2 Pas-de-Calais Les maisons d’accueil spécialisé accueillent également près de 550 personnes handicapées. Si le taux d’équipement en MAS, équivalent à 0,5 places pour 1000 adultes handicapés de moins de 60 ans, est en-deçà des taux national et régional, il demeure néanmoins dans la moyenne haute de l’échantillon représentatif. 156,1,4 Yvelines 214,9 Rhône 165,1 Nord 129 Bouches-du-Rhône Seine-Saint-Denis Seine-Maritime Paris Gironde 128,3 115,7 112,5 111,6 107 Source : STATISS au 01/01/2007, INSEE estimation au 01/01/2006 17 Taux d’équipement en ESAT Presque 650 personnes bénéficient d’un accueil en section occupationnelle. Quelques 500 personnes sont accueillies au sein des entreprises adaptées. (places pour 1000 bénéficiaires de l’AAH) 3,19 France Région 3,83 Pas-de-Calais 4,13 3,66 Nord Rhône 3,15 Seine-Maritime 3,11 2,82 Gironde Bouches-du-Rhône 2,77 Yvelines Seine-Saint-Denis Paris 2,46 2,07 1,78 Source : STATISS au 01/01/2007, INSEE estimation au 01/01/2006 Près de 3500 personnes travaillent en ESAT. A noter que, compte tenu du nombre de places en foyer d’hébergement, plus de 2 500 travailleurs en ESAT habitent en milieu ordinaire. H > D’autres formes d’accueil et d’accompagnement pour adultes handicapés Enfin, 238 personnes handicapées sont hébergées par un accueillant familial. Presque 700 personnes, des travailleurs en ESAT sont accompagnées par des SAVS. 135 autres ont recours au SAMSAH. 18 Ainsi, près de 4 000 jeunes sont accueillis dans les structures pour enfants et adolescents handicapés. En outre, l’intégration dans le milieu ordinaire de plus de 600 enfants est accompagnée par un SESSAD ou un SSEFIS. Plus de 3 000 adultes sont hébergés dans les établissements ou en famille d’accueil. 835 ont recours aux services d’accompagnement. Environ 650 personnes bénéficient d’un accueil en section occupationnelle ; près de 3 500 personnes travaillent en ESAT, 500 sont accueillies au sein des entreprises adaptées. Ainsi, au moins 6 000 adultes handicapés sont accompagnés par les différents dispositifs médico-sociaux du département. Au regard des taux moyens en France, le département est relativement bien doté en structures d’accueil, que ce soit sur le champ de l’enfance ou sur celui des personnes adultes (à l’exception des MAS). Ce positionnement doit toutefois être nuancé compte tenu d’une plus forte présence de personnes porteuses de handicap. En effet, les taux d’équipement rapportés au nombre de bénéficiaires de l’AAH sont proches des moyennes nationales, voire inférieurs à celles-ci. CHAPITRE 3 Les diagnostics territoriaux du handicap I – Les 9 Territoires du département : Depuis 2003, afin de rapprocher les services des publics concernés, le Conseil Général du Pas-de-Calais s’est engagé dans une démarche de territorialisation de ses politiques et de ses actions en structurant son fonctionnement à partir de 9 territoires. Aussi, l’une des quatre ambitions de ce nouveau schéma est de faire du territoire l’échelle pertinente de mise en œuvre de la plupart des actions définies dans ce document. les points forts et les points faibles du territoire, notamment par rapport aux structures et services, éléments de la palette territoriale, mais aussi sur les éléments qualitatifs tels que les partenariats mis en place, réseaux … A > L’évolution de la population par territoire : NB Population en 2007 Total population départementale : 1 460 895 Part dans la population totale du département en 2007, en % de de de de La logique de déclinaison locale des politiques en faveur des personnes handicapées s’est dans un premier temps inscrite dans la démarche d’écriture du schéma, par la constitution de 9 comités territoriaux du handicap dont la première mission a été de réaliser un diagnostic territorial du handicap. Etablis de manière concertée et partagée, les diagnostics dressent la situation du handicap par territoire, au travers de l’analyse des besoins des personnes et de l’évaluation de l’offre existante et du niveau de coordination entre les acteurs. Ils sont le fruit d’un travail collectif réalisé sur le territoire avec l’ensemble des acteurs œuvrant auprès ou pour les personnes handicapées. Pas-de-Calais Population 2007 DEPARTEMENT 16 à 20 11 à 16 6 à 11 4à6 Évolution en % 2005/2015 5 1 460 895 + 1,32 186 290 + 2,12 Ces diagnostics territoriaux serviront de base à la construction des futurs Projets Territoriaux du Handicap 4. Arrageois Artois 287 975 – 0,12 Ce chapitre est consacré à la présentation des principaux éléments de ces diagnostics. Une approche globale et comparative de l’ensemble des territoires est d’abord présentée puis une description détaillée territoire par territoire s’ensuit. Les diagnostics territoriaux réalisés avec les participants des Comités Territoriaux du Handicap ont permis de relever Audomarois 119 515 + 3,29 Boulonnais 168 424 + 3,55 Calaisis 162 817 + 4,76 Hénin-Carvin 122 503 – 3,14 Lens-Liévin 250 128 – 0,13 Montreuil 104 844 + 2,05 58 399 + 0,31 Ternois Source : INSEE - Projection Omphale 2007. 4/ Le chapitre 1, partie III «le territoire, échelle pertinente de la mise en œuvre du schéma» décrit la méthodologie de travail avec les territoires 19 • L’évolution de la population, un rythme différent selon les territoires : L’estimation de l’augmentation de la population en 2015 fait état d’un rythme très différent selon les territoires : Les territoires les plus dynamiques sont les 3 territoires du littoral et contrastent avec les territoires à l’origine miniers (Lens-Liévin, Artois et Hénin-Carvin) qui subiraient en 2015 une baisse de leur population. • Le vieillissement de la population : trois profils de territoire Le département du Pas de Calais se caractérise par un vieillissement plus mesuré qu’au niveau national. La part des personnes âgées de 60 ans et plus dans la population totale est un autre indicateur de vieillissement qui permet de comparer le degré de vieillissement des territoires. A l’horizon 2015, elle sera de 22,6 % à l’échelle du département mais varie sensiblement d’un territoire à l’autre. Trois profils de vieillissement se révèlent : le Montreuillois et le Ternois sont les territoires où la part des 60 ans sera la plus forte avec respectivement près de 28% et 26,5% se rapprochant ainsi de la moyenne nationale ; ces deux territoires sont donc vieillissants. A l’inverse, le Calaisis présente un vieillissement plus faible que les autres (19,7%) et demeure un territoire jeune. Un dernier groupe se distingue comprenant le plus grand nombre de territoires ; ceux-ci affichent un vieillissement variant plus ou moins légèrement autour de la moyenne départementale : Artois et Arrageois entre 23,25 et 26,5 %, et Audomarois, Boulonnais, CALL et CAHC entre 21,13 et 23,25 %. L’augmentation de la population âgée ne sera donc pas un phénomène uniforme dans le département. Il est estimé que le nombre de personnes âgées augmentera dans les périphéries des grandes villes, et à l’inverse diminuera dans les espaces ruraux et le bassin minier. B > La répartition de la population handicapée par territoire a/ Les personnes bénéficiaires de l’AAH et de l’AEEH Le département du Pas-de-Calais comptait au 1er janvier 20076 une proportion relativement importante de bénéficiaires de l’AAH : 19,6 bénéficiaires pour mille personnes âgées de 20 ans et plus, soit trois points de plus que la moyenne nationale équivalente à 16,3. Les territoires qui concentrent des proportions importantes de bénéficiaires de l’AAH sont ceux du Montreuillois (33,2‰), du Ternois (31,7‰) et du territoire de LensLiévin (30,8‰). Entre 2003 et 2007, le nombre de bénéficiaires de l’AAH sur le département a diminué de 4,8%. La baisse peut s’expliquer par la suppression de droits à l’AAH, notamment du fait d’une population vieillissante ouvrant leurs droits à la retraite et dépassant ainsi le plafond des ressources permettant de bénéficier de l’AAH. Dans le domaine de l’enfance, la situation est en revanche plus contrastée. Le département a connu une augmentation de 6,6% du nombre de bénéficiaires de l’AEEH et cette tendance a été observée sur tous les territoires, à l’exception du Calaisis et du Boulonnais. Pour la population adulte handicapée, on note un taux de bénéficiaires nettement plus important sur les trois territoires suivants : Montreuillois, Ternois et Lens-Liévin. Nombre de bénéficiaires l’AAH et taux pour mille habitants âgés de 20 à 59 ans NB Nombre de bénéficiaires de l’AAH ‰ Taux de bénéficiaires de l’AAH sur les 20-59ans en ‰ de de de de L’indice de vieillissement en 2007 30 à 34 25 à 30 20 à 25 <20 NB effectif des 60 ans et plus en 2007 Taux départemental : 26,2‰ Indice de vieillissement * en 2007, en % de de de de 84 71 65 57 à à à à 92 74 71 65 Indice départemental : 71,4% Source : CAF 2007, MSA 2008 Source : INSEE Projection Omphale 2007 6/ Source : DRASS, au 01-01-07 20 * il s’agit du nombre de personnes de 60 ans ou plus pour 100 jeunes de moins de 20 ans C’est l’audomarois, Lens-Lievin et Henin Carvin qui affichent un taux de bénéficiaire de l’AEEH les plus élevés du département. Nombre de bénéficiaires de l’AEEH et taux pour mille habitants âgés de moins de 20 ans NB Nombre de bénéficiaires de l’AEEH ‰ Taux de bénéficiaires de l’AEEH sur les 20-59ans en ‰ de de de de 13 à 14 12 à 13 11 à 12 9 à 11 aménagement de leur véhicule, de 5% pour l’aide liée aux surcoûts des transports et de 14 % pour une aide technique. L’aide pour aménager son domicile est particulièrement sollicitée sur les territoires du Calaisis, de l’Arrageois et du Montreuillois ; L’aide pour aménager son véhicule est particulièrement sollicitée sur les territoires du Boulonnais, d’Hénin-Carvin, de l’Arrageois et de l’Artois. Taux départemental : 11,6 ‰ C > La démographie médicale par territoire : Source : CAF 2007, MSA 2008 b/ Les personnes bénéficiaires de la PCH Le département comptait en 2008, 1 106 bénéficiaires de la PCH à domicile. Le taux de pénétration de la PCH au regard du nombre de bénéficiaires de l’AAH par territoire n’est pas homogène, il est particulièrement important sur les territoires de l’Audomarois, Henin-Carvin, Arrageois, Boulonnais. Nombre de bénéficiaires de la PCH et taux pour 1000 allocataires de l’AAH NB Nombre de bénéficiaires de la PCH ‰ Nombre de bénéficiaires pour 1000 allocataires de l’AAH, en ‰ Nombre de bénéficiaires pour 1000 de 61 à 64 de 55 à 61 de 49 à 55 de 42 à 49 Le contexte sanitaire a des impacts multiples sur le champ du handicap. D’une part, la prévention du handicap a inévitablement un volet sanitaire. Les indices de mortalité élevés reflètent un niveau de risque important pour la santé de la population, et donc un risque accru en termes de prévalence du handicap. D’autre part, l’accompagnement du handicap ne peut pas se concevoir en l’absence de personnels médicaux et paramédicaux. La densité des professionnels sur un territoire a ainsi des incidences directes sur la qualité de l’accompagnement pouvant être offert aux personnes. La démographie médicale : une présence de personnels médicaux avec des densités inférieures aux moyennes nationales. Démographie médicale comparaison des densités des professionnels France-Département et territoires Taux départemental : 53,6 ‰ Source Conseil Général 2008 • Le recours aux différentes prestations de la PCH visant à faciliter l’accessibilité Outre les prestations PCH les plus sollicitées qui sont l’aide humaine, d’autres prestations visent à réduire les freins potentiels à l’accessibilité, ceux en matière de mobilité notamment. Il s’agit de l’aide à l’aménagement du logement permettant à la personne handicapée de circuler, d’utiliser les équipements indispensables à la vie courante, et de l’aide à l’aménagement du véhicule et du remboursement des surcoûts liés aux transports. En 2008, les taux départementaux de ces prestations accordées sont de 4,8 % lorsqu’il s’agit d’une prestation liée à un Source : Atlas Régional et DRASS Nord - Pas-de-Calais, 2008 Densité : Nombre de professionnels pour 100 000 habitants au 01-01-2007 Le département affiche des densités très inférieures aux moyennes nationales lorsqu’il s’agit de la présence des médecins, des infirmiers, et des kinésithérapeutes. Ce phénomène est particulièrement préoccupant sur les territoires ruraux où la proximité avec les patients n’est de fait pas facilitée. 21 Les territoires les moins dotés en médecins sont le Calaisis, l’Audomarois et l’Artois ; Le Calaisis et l’Audomarois sont en outre moins dotés en infirmiers. En revanche, la présence des kinésithérapeutes est moins problématique, elle est cependant plus faible sur l’Audomarois, le Calaisis et le Ternois. D > Synthèse des diagnostics territoriaux : Les constats effectués dans le cadre des Comités Territoriaux du Handicap (C.T.H) mettent en évidence des éléments convergents qui ont été posés de façon récurrente sur chacun des territoires : Il s’agit : - De l’importance de l’approche globale des besoins d’accompagnement de la personne handicapée. Pour cela, les participants soulignent l’importance du projet de vie, et de sa traduction dans un plan personnalisé de compensation ; - De la nécessité pour les professionnels de travailler en réseau, compte-tenu de la multiplicité des intervenants et de l’absence de communication entre ceux-ci. La question de la convergence des politiques en faveur des personnes handicapées et des personnes âgées a également été évoquée de façon systématique sur les territoires. - De l’utilité de développer l’information auprès des personnes handicapées et de sensibiliser « le grand public » au handicap : les participants soulignent le manque de lisibilité des dispositifs relatifs au handicap ; De plus, un manque de sensibilisation du « grand public » a été évoqué comme un frein au dépistage précoce et à l’intégration scolaire, sociale et professionnelle des personnes handicapées. Problématiques communes des groupes de diagnostics territoriaux sur l’ensemble des territoires > Dépistage, prévention du handicap et repérage des besoins d’accompagnement - L’importance du dépistage précoce est fortement mise en avant, car il conditionne une prise en charge efficace de la personne. Mais en raison d’une part, d’une multitude d’acteurs intervenant en matière de dépistage et de prévention, et d’autre part du manque de personnel médical et paramédical, cet axe de travail est encore insuffisamment dévéloppé dans le département. Le manque de connaissance de cette 22 thématique par les professionnels du médico-social est également évoqué. Face à ce constat, les CTH proposent de sensibiliser et former les partenaires au dépistage précoce et de mettre l’accent sur les populations à risque. - les participants mettent aussi en avant la nécessité de mieux repérer les besoins des personnes handicapées, pour leur proposer des solutions d’accompagnement adaptées ; Or, à ce jour, il est souligné le manque d’outils pour identifier d’une manière précise les besoins en matière d’accompagnement. > Accompagnement médico-social, en établissement et à domicile Les territoires mettent en avant certains besoins insuffisamment couverts et notamment pour : – Les personnes handicapées vieillissantes ; – Les personnes handicapées présentant des troubles psychiques, et dont le nombre est en augmentation, surtout chez les jeunes. Il en ressort un besoin de formation et de soutien des aidants, professionnels ou naturels. - En outre, le constat a été fait d’un certain cloisonnement des prises en charge et d’un manque d’articulation lors du passage d’une structure à une autre ou d’un service à un établissement, en particulier lorsqu’il s’agit de sorties de dispositifs pour enfants ; Plusieurs propositions vont dans le sens d’un assouplissement du fonctionnement des structures,en autorisantunaccueilclassique,temporaire,à domicile, à temps partiel ou à temps plein, en fonction du projet de vie. - Les CTH ont évoqué aussi le manque d’accompagnement des familles des personnes handicapées quel que soit le domaine (dépistage, prise en charge médico-sociale, scolarisation), mais aussi des professionnels. Or les souffrances psychologiques sont parfois importantes, comme le sont les besoins de répit. D’où les propositions de développer l’accueil temporaire ; de créer des cellules de soutien et d’écoute des aidants… - En termes de qualité de l’accompagnement, la question de la formation du personnel au handicap a, à plusieurs reprises, été évoquée notamment pour le personnel intervenant à domicile. > Accessibilité physique et socioculturelle des personnes handicapées - Les participants des CTH ont constaté la nécessité d’encourager et de faciliter le développement de solutions rendant les transports, les établissements recevant du public et les logements plus accessibles aux personnes handicapées. Malgré la réglementation en vigueur, des insuffisances sont relevées. Les CTH ont particulièrement souligné les fractures, en termes d’offre adaptée, présentes sur le territoire entre zones rurales et zones urbaines, les premières étant défavorisées par rapport aux dernières, et tout particulièrement en ce qui concerne les transports. Quelques idées émergent en termes de transports comme créer une base de données du public handicapé en demande de mobilité. - Les acteurs des CTH font part du manque de formation des architectes quant à la problématique du handicap, de la faible adaptation des parties communes des immeubles, ainsi que des problèmes de financement et de méconnaissance des aides notamment par les publics en précarité. - En matière d’accès à l’offre socioculturelle, les difficultés économiques sont une des problématiques évoquées. Par ailleurs, l’information quant à l’offre accessible n’est pas suffisamment diffusée auprès des personnes concernées. Les participants des CTH ont d’ailleurs souligné l’inégalité entre les personnes résidant en établissement et les personnes vivant à domicile, les premières ayant un meilleur accès à la culture que les dernières. > Scolarisation des enfants handicapés - Les participants font le constat général d’une bonne application de la loi du 11 février 2005 et soulignent l’avancée certaine qu’elle a permise en termes d’intégration des enfants handicapés. - Il ressort toutefois des réflexions territoriales, un manque de fluidité des parcours ; Cette problématique pourrait être en partie traitée en assurant la concertation des partenaires faisant partie de l’équipe de suivi de scolarisation dans le cadre d’un Plan Personnalisé de Scolarisation (PPS), et en sensibilisant également les parents à la logique de parcours. - Par ailleurs, les CTH font état d’un manque d’information des parents, qui ne sont pas suffisamment associés aux décisions qui concernent leur enfant. Là également, les participants soulignent l’importance d’associer les parents à l’élaboration du PPS. - L’insuffisance de formation et d’information des professionnels de l’Education Nationale est aussi constatée : Les propositions des groupes vont dans le sens de créer des échanges avec les professionnels du milieu médicosocial, de clarifier leurs rôles, mais aussi de développer et professionnaliser les Auxiliaires de Vie Sociale. > Insertion professionnelle - S’agissant de l’insertion professionnelle des jeunes : Les participants des CTH ont constaté que les IME (Institut Médico-Educatif ) ne préparent pas aujourd’hui suffisamment à l’insertion professionnelle des jeunes ; Le manque de liens entre les IME et le secteur de travail protégé ainsi que le manque de places au sein de celui-ci ont été soulignés comme un frein important à l’insertion professionnelle des jeunes à la sortie des IMPro (Institut Médico-PROfessionnel). Il faudrait donc développer le partenariat IME – ESAT, analyser la possibilité de stage en ESAT ou en Entreprise Adaptée après la sortie d’IME mais aussi plus globalement faire le lien entre scolarité et apprentissage. - Les participants des CTH ont également constaté des manques en matière d’accompagnement de l’insertion des adultes ; Les propositions de pistes d’actions vont dans le sens de la création d’un accompagnement de la personne handicapée dans le cadre de son projet individuel vers le milieu ordinaire ; Mais il s’agit en outre d’informer, de former et d’aider les entreprises à l’accueil d’une personne handicapée. - La souplesse et la fluidité des parcours sont là encore apparues comme un enjeu fort de l’insertion professionnelle des personnes handicapées face à l’évolution du public et de ses besoins (ex : travailleurs handicapés vieillissants). > Coordination des intervenants Dans ce domaine, les constats sont les mêmes : - le champ des acteurs du handicap est très large ; - Il est difficile pour la personne handicapée, sa famille, et les professionnels du secteur de s’y retrouver dans les dispositifs d’accompagnement. Face à cet état de fait, les objectifs dégagés par les territoires se recoupent autour des notions de travail en réseau, concertation permanente et locale, et coordination des acteurs. La convergence des politiques en faveur des personnes âgées et des personnes handicapées est en outre un objectif fort relevé par la plupart des territoires, comptetenu du rapprochement des problématiques de ces deux publics (vieillissement des personnes handicapées…) 23 II. Le territoire de l’Arrageois : A > Caractéristiques générales du territoire : Un territoire de 186 290 habitants soit 12,8% de la population du département : L’Arrageois compte 186 290 habitants soit 12,8% de la population du département. Sa démographie est assez dynamique. Son accroissement prévisionnel est presque deux fois supérieur à celui du département. Entre 2005 et 2015, sa population devrait augmenter de 2,12 % alors que la croissance estimée de la population du département sera de 1,32%. Evolution de la population de l’Arrageois 185823 2005 2006 2007 186743 2008 2010 188001 2011 188998 188365 187602 186290 185318 2012 188704 2013 2014 189252 2015 Un territoire relativement vieillissant : L’Arrageois est un territoire relativement vieillissant, où la part des moins de 20 ans parmi les habitants du territoire est de 25,1% contre 26,9% dans le département. Néanmoins, ce vieillissement est plus mesuré qu’au niveau national. Dans le domaine de la petite enfance, le territoire affiche également un ratio inférieur à la moyenne départementale : 6,3% d’enfants de moins de 5 ans contre 6,6% en moyenne dans le département. Par ailleurs, l’indice du vieillissement, qui représente ici le nombre d’habitants âgés de 60 ans et plus pour cent habitants de moins de 20 ans, est de 78%, soit 7 points au dessus de la moyenne départementale. C’est la 3ème position en termes d’indice de vieillissement sur le département. Le contexte économique et social : un niveau de revenus supérieur à la moyenne départementale Avec 15 974 euros de revenu fiscal de référence moyen et 50% de ménages imposables. Le taux de chômage le plus faible du département S’agissant de l’emploi, l’Arrageois affiche le taux de chômage le plus faible du département avec le Bassin de Berck Montreuil (9,6%) ; la zone d’emploi de l’Arrageois Ternois affiche en effet un taux de chômage de 9,7% au 4ème trimestre 2009 ; le taux moyen départemental s’élève à 12,8%, et la France à 9,5% - Source «Repères emploi, revue mensuelle Juin 2010» Moins de bénéficiaires des prestations concernant l’insertion qu’au niveau départemental Avec 4774 bénéficiaires du RMI en janvier 2009, l’Arrageois affiche le taux de bénéficiaires le plus faible après le Ternois : 46,3 bénéficiaires du RMI pour mille habitants âgés de 20 à 59 ans. Un taux inférieur au département concernant l’aide sociale à l’enfance 14,1 enfants pour mille jeunes de moins de 20 ans contre 22,9 pour le Pas-de-Calais (la moyenne nationale est de 8,06‰) Le contexte sanitaire : Des taux de mortalité légèrement en deçà des taux départementaux Le territoire de l’Arrageois se situe légèrement en deçà de la tranche d’Indice Comparatif de Mortalité7 (ICM) du département qui est de 125%. Le contexte sanitaire : Une présence de personnels médicaux légèrement supérieure aux taux départementaux mais en deçà des moyennes nationales B > Zoom sur la situation des personnes handicapées sur le territoire : Une concentration de bénéficiaires de l’AAH inférieure à la moyenne départementale et de l’AEEH légèrement supérieure Avec 2 308 bénéficiaires de l’AAH en 2007, le territoire de l’Arrageois affiche un taux sensiblement inférieur à la moyenne départementale. Il est en effet de 22,4 ‰ contre 26 ‰ pour le département. C’est le taux le plus faible après le Calaisis. La situation est inversée dans le domaine de l’enfance handicapée. Avec 565 bénéficiaires de l’Allocation d’Education de l’Enfant Handicapé (AEEH) et un taux de 12,1 allocataires pour mille habitants de moins de 20 ans, l’Arrageois affiche un taux légèrement supérieur à la moyenne départementale qui s’élève à 11,6 ‰. 7/ Le rapport en base 100 du nombre de décès observés dans une population au nombre de décès qui serait obtenu si les taux de mortalité par sexe et âge étaient identiques à ceux d'une population de référence, ici la France métropolitaine. 24 Une moyenne d’âge élevée et un isolement important 51% des bénéficiaires de l’AAH sur le territoire de l’Arrageois sont des femmes. Parmi les bénéficiaires on compte une forte proportion de personnes isolées : 68% des allocataires vivent seuls, 5% sont en situation de monoparentalité et seulement 27% vivent en couple. Les bénéficiaires de l’AAH se caractérisent en outre par une moyenne d’âge élevée. En effet, 62% d’entre eux ont plus de 40 ans, dont la moitié sont âgés de 50 ans et plus. Un taux de pénétration de la Prestation de Compensation du Handicap supérieur à la moyenne départementale Le territoire de l’Arrageois comptait en 2008, 146 bénéficiaires de la PCH ; si l’on rapporte cette proportion pour mille allocataires de l’AAH, le taux est de 63 ‰ contre 53,6‰ pour le département. L’Arrageois concentre 13% des bénéficiaires de la PCH du département. Dans le Pas-de-Calais, il y a une tendance assez marquée au vieillissement de cette population : 9,4% de bénéficiaires de la PCH en 2008 ont plus de 60 ans et 62,7% sont âgés de plus de 40 ans. Ces proportions sont similaires sur le territoire de l’Arrageois avec respectivement 8,9% et 56,2%. On constate que sur le territoire de l’Arrageois une proportion assez importante de bénéficiaires de la PCH a eu recours en 2008 à un aménagement de leur véhicule (6,2 % contre une moyenne départementale de 4,8 %) et à un aménagement du domicile (12,3% contre une moyenne départementale de 8,4%). En matière d’aide technique, qui facilite également l’accessibilité physique et socioculturelle pour les personnes handicapées, le territoire de l’Arrageois affiche une proportion forte de bénéficiaires de la PCH ayant obtenu cette prestation : 23,3% alors que le ratio départemental est de 14%. En revanche, cette proportion n’est que de 3,4% lorsqu’il s’agit du remboursement du surcoût résultant des transports, la moyenne départementale étant de 4,8%. Des listes d’attente importantes pour les structures d’hébergement et d’accueil En ce qui concerne l’orientation vers les structures médico-sociales, les demandes non satisfaites issues du territoire de l’Arrageois représentent en moyenne 10,1% des listes d’attente départementales. Ce ratio est toutefois de seulement 7,6% pour les sections occupationnelles (MDPH, 2009). Listes d’attente pour les adultes (MDPH, 2009) Département : nombre de personnes sur liste d’attente ESAT FAM MAS SO FO Total 1 319 323 257 381 722 3 002 86 304 Arrageois : nombre de personnes sur liste d’attente 119 Part de demandes de l’Arrageois 9% 37 33 29 11,4% 12,8% 7,6% 11,9% 10,1% C > La palette territoriale d’offre en direction des personnes handicapées voir carte page 1 du livret cartes D > Pointsforts/pointsfaiblesduterritoire en matière de handicap: Les points forts du territoire : Palette enfant : – Sur l’offre territoriale de la composante «Dépistage et soins» : - Un taux d’équipement en CAMSP (Centre d’Action Médico-Sociale Précoce) des plus élevés du département (avec néanmoins un taux d’encadrement faible et une zone d’intervention étendue) et présence d’un CMPP (Centres Médico-Psycho-Pédagogiques) . – Sur l’offre territoriale de la composante «Accompagnement en milieu ordinaire» : - Un territoire bien doté en services d’accompagnement à domicile pour les enfants (places de SSEFIS (Service de Soutien à l'Education Familiale et à l'Intégration Scolaire) et de SESSAD (Service d'Education Spéciale et de Soins A Domicile) ) - Une proportion d’enfants scolarisés en dehors de la structure d’accueil et à temps plein plus forte qu’en moyenne départementale. Néanmoins, de fortes disparités en termes d’accompagnement entre le premier et le second degré. – Sur l’offre territoriale de la composante « Accompagnement en milieu adapté » : - Un taux d’équipement global supérieur de 6 points à celui de la moyenne départementale, notamment en IME (Institut Médico-Educatif ) (8,97‰ contre 7,6‰). En revanche, concernant les places en IEM (Institut d’Education Motrice), un taux d’équipement inférieur à la moyenne départementale. Présence d’un Centre pour l’Education des Jeunes Sourds (CEJS). Palette adultes : – Sur l’offre territoriale de la composante « Accueil séquentiel » : - Une dotation en accueil de jour comparable à la moyenne départementale – Sur l’offre de travail : - Un taux d’équipement en ESAT proche de la moyenne départementale Les données sont issues de la mise à jour des listes d’attente par la MDPH effectuée en 2009. 25 Les points faibles du territoire : Palette enfant : – Sur l’offre territoriale de la composante « Dépistage et soins » : - Les partenaires clés ne sont pas suffisamment sensibilisés à la question du dépistage du handicap – Sur l’offre territoriale de la composante «Accompagnement en milieu adapté » : - Un taux d’équipement pour enfants handicapés moteurs inférieur à la moyenne départementale. Pas de structure de type ITEP (Instituts Educatifs, Thérapeutiques et Pédagogiques), ni de section autisme en IME. - Besoin de travailler sur la prévention de la maltraitance - Des améliorations restent encore nécessaires dans le domaine de la scolarisation (troubles du comportement, sorties d’UPI (Unité Pédagogique d’Intégration), manque de CLIS (Classe d’Inclusion Scolaire de type 1), liste d’attente en SESSAD et de la formation professionnelle (manque d’adaptation des référentiels métiers …). – Sur l’accompagnement : - L’aide aux aidants naturels fait défaut ainsi que pour les professionnels – Sur la coordination des acteurs : - Peu de coordination des acteurs alors qu’il y a une multiplicité des acteurs et un manque de lisibilité du « qui fait quoi ». Palette adultes : – Sur l’offre de travail : - Un taux d’emploi des travailleurs handicapés en milieu ordinaire inférieur à la moyenne départementale - Un éloignement géographique du Centre de Rééducation Professionnelle (CRP) et de l'Unité d'Evaluation de Réentraînement d'Orientation sociale et/ou Professionnelle (UEROS) - Une nécessaire adaptation des ESAT et des Entreprises Adaptées à l’évolution de leur population - Un besoin de solutions alternatives à l’attente d’une place en ESAT – Sur l’offre territoriale de la composante «Vie à domicile»: - Un territoire peu équipé en places d’accompagnement à domicile pour adultes (0,5 places pour 1000 adultes de 20 à 59 ans contre 1,1 ‰ ; pas de SAMSAH (Service d’Accompagnement Médico-Social pour Adultes Handicapés), pas de Groupement d’Entraide Mutuelle (GEM) sur le territoire). - Une offre d’accompagnement à domicile limitée, un manque de communication et d’information sur les 26 dispositifs de soutien à domicile et manque de formation spécifique des professionnels. – Sur l’offre territoriale de la composante « Accueil séquentiel » : - Une dotation en places d’hébergement temporaire deux fois inférieure à la moyenne départementale. – Sur l’offre de places en accueil familial : - Un territoire relativement peu doté : un taux d’équipement de 0,23 pour mille adultes de 20 à 59 ans contre 0,3 pour mille au niveau départemental. – Sur l’offre territoriale de la composante « hébergement adapté » : - Des listes d’attente importantes pour les structures d’hébergement et d’accueil - Une inégale dotation en structures d’accueil pour adultes : inférieur à la moyenne pour les foyers d’hébergement, supérieur pour les foyers de vie, légèrement en deçà pour les autres types d’accueil - Aucune réponse pour les personnes handicapées vieillissantes à ce jour. – Sur l’accompagnement : - L’aide aux aidants naturels fait défaut ainsi que pour les professionnels – Sur la coordination des acteurs : - Peu de coordination des acteurs – Sur l’accessibilité : - Nécessité de soutenir la mise en place des commissions d’accessibilité. E > Synthèse sur le territoire : En conclusion, le territoire de l’Arrageois est un territoire relativement vieillissant qui concentre 12,8 % de la population du département et qui verra sa population continuer de croître avec une augmentation prévue de 1,32% entre 2005 et 2015. 2 308 personnes handicapées étaient bénéficiaires en 2007 de l’AAH ce qui correspond à un taux inférieur à la moyenne départementale ; 565 enfants étaient bénéficiaires de l’AEEH en 2007, ce qui entraine un taux supérieur à la moyenne départementale. Le territoire concentre 13% des bénéficiaires de la PCH, soit 146 bénéficiaires. Le taux de pénétration de la PCH est supérieur à la moyenne départementale. Au niveau de la palette territoriale « enfants », l’arrageois dispose d’un taux d’équipement en CAMSP des plus élevé du département (avec néanmoins un taux d’encadrement faible et une zone d’intervention étendue) et de la présence d’un CMPP. Il est relativement bien doté en services d’accompagnement à domicile pour les enfants. La proportion d’enfants scolarisés en dehors de la structure d’accueil et à temps plein est plus forte que la moyenne départementale. L’appropriation de la loi du 11 février 2005 est bonne. Le taux d’équipement global est supérieur de 6 points à celui de la moyenne départementale, notamment en IME (8,97‰ contre 7,6‰). En revanche, concernant les places en IEM/CEM, le taux d’équipement est inférieur à la moyenne départementale. Néanmoins, des points restent à améliorer : le taux d’équipement pour enfants handicapés moteurs est inférieur à la moyenne départementale et il n’y a pas de structure de type ITEP, ni de section autisme en IME. En outre, la prévention de la maltraitance doit être renforcée. Au niveau de la palette territoriale « adultes », la dotation en accueil de jour est comparable à la moyenne départementale, le taux d’équipement en ESAT est proche de la moyenne départementale et il est constaté une facilitation de la passation d’examens et une augmentation de la signature des contrats pro et d’apprentissage. Néanmoins, des points restent à améliorer : Le taux d’emploi des travailleurs handicapés en milieu ordinaire reste inférieur à la moyenne départementale, les ESAT et des EA doivent s’adapter à l’évolution de leur population et il faut trouver des solutions alternatives à l’attente d’une place en ESAT. Le territoire est en outre peu équipé en places d’accompagnement à domicile pour adultes. La dotation en places d’hébergement temporaire est quant à elle deux fois inférieure à la moyenne départementale et il y a peu de place d’accueil familial. Les listes d’attente restent importantes pour les structures d’hébergement et d’accueil et la dotation en structures d’accueil pour adultes reste inégale. Il n’y a pas de réponse pour les personnes handicapées vieillissantes à ce jour. Au niveau des éléments qualitatifs enfants et adultes : – En matière de repérage et de diagnostic précoce, il faut veiller à ce que les partenaires soient suffisamment sensibilisés à la question du dépistage du handicap ; il est proposé d’informer, former et partager l’entourage mais également les professionnels (du champ sanitaire, social, de l’enseignement …). Les ressources plurielles du territoire doivent être mobilisées : développer la connaissance réciproque des structures, des dispositifs, des rôles de chacun le tout dans une logique innovante et de territoire. Un observatoire territorial doit être constitué pour avoir une connaissance plus fine des besoins et la concertation sanitaire / médico-sociale doit être renforcée. Des réponses variées et adaptées doivent être créées pour mettre en place le projet de vie de la personne : avec la MDPH, en identifiant les accompagnements possibles sur le territoire. Il faut privilégier la réponse et non le type de handicap. – En matière d’accompagnement à domicile, l’aide aux aidants naturels fait défaut ainsi que pour les professionnels, il est proposé de les soutenir, de les former. Il faut également développer la communication et l’information à destination des familles et des professionnels et améliorer le repérage des besoins. L’offre doit chercher à s’adapter aux besoins. L’accompagnement doit être transversal, globalisé et mutualisé. À domicile, un projet d’accompagnement concerté doit être mis en place. Une politique de bientraitance doit être promue. – En matière d’accompagnement en établissement, il est proposé d’étudier finement l’offre et la demande du territoire. L’appropriation de la loi du 11 février 2005 doit se poursuivre. La création d’une structure de concertation permanente avec les institutions sur les questions de mutualisation, de globalisation, de complémentarité pourrait être créée. L’effort de création des SESSAD doit se poursuivre et il faut envisager des prises en charge partagées entre l’établissement et le domicile. Une politique de bientraitance doit être promue. Concernant les troubles du comportement, la création d’ITEP pourrait être envisagée. Une prise en charge des personnes handicapées vieillissantes doit être mise en place. – En matière de scolarisation, des améliorations restent encore nécessaires dans le domaine de la scolarisation. Il faut veiller à améliorer le repérage des besoins, la fluidité des parcours, l’accessibilité des locaux scolaires et la formation des acteurs. – En matière d’accessibilité physique, sociale et culturelle, il semble nécessaire de soutenir la mise en place des commissions d’accessibilité. Le territoire doit permettre aux personnes handicapées de participer aux actions locales, à leur projet de vie. Ces personnes doivent être informées sur leurs droits. Cela passe également par une sensibilisation des élus locaux sur cette problématique et la médiatisation d’actions de ce type. – En matière d’insertion professionnelle, des améliorations restent encore nécessaires en formation 27 professionnelle. Il est proposé d’adapter les ESAT et les entreprises adaptées à l’évolution de leur population, ce qui nécessite du personnel social qualifié, un aménagement de l’emploi du temps des personnes handicapées vieillissantes, une politique de formation des personnels à la bientraitance. Concernant l’insertion professionnelle des jeunes, il convient de développer le partenariat entre les acteurs du champ de l’insertion, les structures du milieu professionnel et les établissements. Les relations ESAT/ IME doivent être renforcées. Le nombre de places en milieu protégé devrait être augmenté. Des solutions d’hébergement complémentaires doivent également être trouvées. La création d’un SESSAD insertion professionnelle devrait être envisagée. Afin de trouver des solutions alternatives lors de l’attente d’une place en ESAT, il conviendrait de développer un dispositif permettant à la personne d’avoir un contact régulier avec le monde du travail et de développer les accueils de jour et services d’aide à la personne. La fluidité entre les dispositifs ESAT, entreprises adaptées et milieu ordinaire doit également être recherchée : en mettant en place des formations pour les personnes handicapées dans les entreprises, en favorisant l’alternance. Une plaquette pourrait être réalisée pour créer un réseau opérationnel au niveau territorial. Une réunion de coordination annuelle avec la MDPH pourrait être organisée. – En matière de coordination des acteurs, il y a peu de coordination d’acteurs. Une coordination thématique et géographique doit être mise en place. Elle traitera également des situations complexes et prendra compte d’une démarche longitudinale. Un référent unique devrait pouvoir accompagner la personne. Il est enfin nécessaire de distinguer la coordination autour d’actions et la coordination de situations individuelles. III. Le territoire de l’Artois : A > Caractéristiques générales du territoire : Un territoire de 287 975 habitants qui représente 19,7% de la population du département : L’Artois compte 287975 habitants, ce qui représente 19,7% de la population du département. Toutefois contrairement à l’évolution observée dans le département, la population de ce territoire diminuera à partir de 2010. En effet entre 2005 et 2015, la population de l’Artois devrait baisser de 0,12% alors que la population du département augmenterait de 1,32%. Evolution de la population de l’Artois 288008 287975 287933 287849 288031 288007 287951 287839 287699 287508 2005 2006 2007 2008 2010 2011 2012 2013 2014 28 2015 Un territoire relativement vieillissant Au regard de la structure de la population, l’Artois se situe dans la moyenne départementale. La part des moins de 20 ans parmi les habitants du territoire est de 26% alors que cette proportion est de 26,9% dans le département. Dans le domaine de la petite enfance, le territoire affiche également un ratio inférieur à la moyenne départementale : l’Artois compte 6,3% d’enfants de moins de 5 ans contre 6,6% en moyenne dans le département. Par ailleurs, l’indice du vieillissement, qui représente ici le nombre d’habitants âgés de 60 ans et plus pour cent habitants de moins de 20 ans, est de 77%, ce qui est de cinq points supérieur à la moyenne départementale. Il faut toutefois souligner que le département du Pas-deCalais se caractérise par un vieillissement plus mesuré qu’au niveau national. Le contexte économique et social : un niveau de revenus proche de la moyenne départementale : Le niveau de revenus des habitants de l’Artois est proche de la moyenne départementale avec 13 860 euros de revenu fiscal de référence moyen et 43% de ménages imposables. Un taux de chômage proche de la moyenne départementale : la zone d’emploi de Béthune Bruay affiche au quatrième trimestre 2009 un taux de chômage de 12,6%, ce qui est proche du taux moyen départemental qui lui s’élève à 12,8%, et la France à 9,5%. Source « Repères emploi, revue mensuelle Juin 2010 » De nombreux bénéficiaires des prestations concernant l’insertion et l’aide sociale à l’enfance : Avec 9 322 bénéficiaires du RMI au mois de janvier 2009, l’Artois affiche un taux largement inférieur à la moyenne départementale : 59,8 bénéficiaires du RMI pour mille habitants âgés de 20 à 59 ans dans l’Artois contre 66‰ dans le département. L’Artois présente un taux légèrement inférieur aux taux départemental en matière d’aide sociale à l’enfance : 20,5 enfants pour mille jeunes de moins de 20 ans contre 22,9 pour le Pas de Calais (la moyenne nationale est de 8,06‰) Le contexte sanitaire : Des taux de mortalité proches des taux départementaux : un Indice Comparatif de Mortalité (ICM) = 125 % Le contexte sanitaire : Une présence de personnels médicaux en ce qui concerne les médecins, les infirmiers et les kinésithérapeutes, et notamment les professionnels exerçant en libéral similaires aux taux départementaux mais en deçà des moyennes nationales. sont des femmes. Parmi les bénéficiaires on compte une forte proportion de personnes isolées : 69% vivent seuls, 3% sont en situation de monoparentalité et seulement 28% vivent en couple. Les bénéficiaires de l’AAH se caractérisent en outre par une moyenne d’âge élevée. En effet, 66% d’entre eux ont plus de 40 ans, dont plus de la moitié sont âgés de 50 ans et plus. Un taux de pénétration de la PCH légèrement inférieur à la moyenne départementale Sur le territoire de l’Artois, 205 usagers de tout âge ont bénéficié des aides dans le cadre de la PCH en 2008, ce qui représente plus de 19% des bénéficiaires du département. Afin d’apprécier le niveau de pénétration de ce nouveau dispositif auprès du public cible, il peut être intéressant d’observer le nombre de bénéficiaires de la PCH pour cent allocataires de l’AAH sur le territoire. Dans l’Artois ce ratio est de 4,9% ce qui est légèrement inférieur à la moyenne départementale. Des listes d’attente importantes pour les établissements d’aide par le travail En ce qui concerne l’orientation vers les structures médico-sociales, les demandes non-satisfaites issues du territoire de l’Artois représentent en moyenne près de 21,4% des listes d’attente départementales. Ce ratio est très élevé (25,9%) pour les ESAT (MDPH, 2009). Département : nombre de personnes sur liste d’attente B > Zoom sur la situation des personnes handicapées sur le territoire : Artois : nombre de personnes sur liste d’attente Part de demandes de l’Arrageois ESAT FAM MAS SO FO Total 1 319 323 257 381 722 3 002 342 56 53 58 134 643 25,99% 17,3% 20,6% 15,2% 18,5% 21,4% Les données sont issues de la mise à jour des listes d’attente par la MDPH effectuée en 2009. Une concentration de bénéficiaires de l’AAH et de l’AEEH similaire à la moyenne départementale Avec 4 185 bénéficiaires de l’AAH le territoire de l’Artois affiche un taux similaire à la moyenne départementale. Il est en effet de 26,8‰ contre 26,2‰ pour le département. La situation est semblable dans le domaine de l’enfance handicapée. Avec 870 bénéficiaires de l’Allocation d’Education de l’Enfant Handicapé (AEEH) et un taux de 11,6 allocataires pour mille habitants de moins de 20 ans, l’Artois correspond à la moyenne départementale. C > La palette territoriale d’offre en direction des personnes handicapées : voir carte page 2 livret cartes Une moyenne d’âge élevée et un isolement important : 50% de bénéficiaires de l’AAH sur le territoire de l’Artois 29 D > Points forts/points faibles du territoire en matière de handicap : Les points forts du territoire : Palette enfants : – Sur l’offre territoriale de la composante « Dépistage et soins » : - Un taux d’équipement en CAMSP (Centre Médico-Social Précoce) comparable à la moyenne départementale – Sur l’offre territoriale de la composante «Accompagnement en milieu adapté » : - Meilleure dotation départementale en ITEP (55 places soit 0,74‰ contre 0,24‰) - Territoire doté d’un IME disposant d’une section autisme (12 places) Palette adultes : – Sur l’offre territoriale de la composante « Vie à domicile »: - Une dotation importante en famille d’accueil (60 places) - Taux d’équipement en places d’accompagnement à domicile pour adultes proche de la moyenne départementale : 1 SAMSAH Service d’accompagnement médico-social adulte handicapés (2 dans le département), 1 GEM Groupe d’entraide mutuelle, 15 places de SSIAD Service de soins infirmiers à domicile PH – Sur l’offre territoriale de la composante en établissement : - Territoire le mieux doté en Foyer d’Accueil Médicalisé (141 places) - Taux d’équipement en Maison d’Accueil Spécialisé comparable à la moyenne départementale – Sur l’offre territoriale de la composante «Travail» : - Une dotation en ESAT supérieure à la moyenne départementale (815 places soit 5,2‰ contre 4,5‰) - Un taux d’emploi des travailleurs handicapés en milieu ordinaire supérieur à la moyenne départementale (4,99% contre 3,9%) Les points faibles du territoire : Palette enfant : – Sur l’offre territoriale de la composante « Dépistage et soins » : - Eloignement géographique des CMPP (Centre MédicoPsycho-Pédagogique) – Sur l’offre territoriale de la composante «Accompagnement en milieu adapté » : 30 - Territoire peu doté en services d’accompagnement à domicile pour les enfants (5,9‰o contre 17‰o) (44 places de SESSAD Service d’Education Spécialisé et de Soins à Domicile et pas de SSEFIS Service de Soutien à l'Education Familiale et à l'Intégration Scolaire) et qui ne prennent pas en charge le handicap mental ou le polyhandicap - Un taux d’équipement en établissements pour enfants handicapés inférieur à la moyenne départementale (8,29‰ contre 10,27‰), malgré une diversité des structures d’accueil (IEM Institut d’Education Motrice ou IME Institut Médico-Educatif )) - Une proportion d’enfants handicapés scolarisés dans le milieu ordinaire inférieur à la moyenne départementale dans le premier degré (60% contre 64%) Palette adultes : – Sur l’offre territoriale de la composante en établissement : - Taux d’équipement en Foyer de vie (7,2‰o contre 11,3‰o) et foyer d’hébergement inférieur à la moyenne départementale (7,8‰o contre 9,7‰o) – Sur l’offre territoriale de la composante « Accueil séquentiel » : - Une dotation en accueil de jour et hébergement temporaire légèrement inférieure à la moyenne départementale – Sur l’offre territoriale de la composante «Travail» : – Une liste d’attente importante en ESAT E > Synthèse sur le territoire : En conclusion, l’Artois représente 19,7% de la population du département. Toutefois contrairement à l’évolution observée dans le département, la population de ce territoire diminuera à partir de 2010. En effet entre 2005 et 2015, la population de l’Artois devrait baisser de 0,12% alors que la population du département augmenterait de 1,32%. Par ailleurs, l’indice du vieillissement, qui représente ici le nombre d’habitants âgés de 60 ans et plus pour cent habitants de moins de 20 ans, est de 77%, ce qui est de cinq points supérieur à la moyenne départementale. Avec 4 185 bénéficiaires de l’AAH le territoire de l’Artois affiche un taux similaire à la moyenne départementale. Il est en effet de 26,8‰ contre 26,2‰ pour le département. La situation est semblable dans le domaine de l’enfance handicapée. Avec 870 bénéficiaires de l’Allocation d’Education de l’Enfant Handicapé (AEEH) et un taux de 11,6 allocataires pour mille habitants de moins de 20 ans, l’Artois correspond à la moyenne départementale. Au niveau de la palette territoriale enfants, l’Artois présente un taux d’équipement en CAMSP comparable à la moyenne du département avec cependant un éloignement des CMP. Il constitue un territoire peu doté en services d’accompagnement à domicile pour les enfants ainsi qu’en établissements (IME et IEM) malgré la diversité de structures présentes. On note toutefois la présence de places d’ITEP ainsi qu’un IME disposant d’une section autisme. La proportion d’enfants handicapés dans le milieu ordinaire est inférieure à la moyenne départementale. Au niveau de la palette territoriale adulte, le territoire présente un taux d’équipement en services d’accompagnement à domicile et en places d’accompagnement à domicile proche de la moyenne départementale, avec présence d’un SAMSAH, de SSIAD PH et d’un Groupes d’Entraide Mutuelle (GEM). L’Artois est le territoire le mieux doté en Foyer d’Accueil Médicalisé, à l’inverse les taux d’équipement en foyer de vie et d’hébergement sont inférieurs à la moyenne départementale. Il est à noter un nombre important de famille d’accueil. Le territoire est bien doté en ESAT, toutefois le nombre de personnes sur liste d’attente est très élevé. Le taux des travailleurs handicapés en milieu ordinaire est élevé. Au niveau des éléments qualitatifs enfants et adultes : – Des listes d’attente importantes pour les structures d’hébergement et d’accueil : les demandes non satisfaites issues du territoire représentent 21,4% des besoins des personnes handicapées du département au 31 août 2009. – Le dépistage précoce et le repérage du handicap sont à renforcer. Il convient de développer un réseau d’accueil et d’information (centre ressources) de même que la sensibilisation des professionnels et du grand public au repérage du handicap – En matière d’offre de compensation, il convient de renforcer l’aide aux aidants notamment par le développement de l’accueil de jour et l’hébergement temporaire pour enfants handicapés. Il apparait nécessaire de développer l’échange de compétences et d'expériences des professionnels et de favoriser la mutualisation des moyens (kiné, psy…) par la mise en œuvre de GCSMS. Il semble indispensable de développer de structures en petites unités à proximité de la population – En matière d’accessibilité physique et socioculturelle, il importe de faire participer les personnes handicapées aux différentes instances décisionnelles (logement, transport…). Il convient de développer un dispositif de transport adapté sur le territoire. Les petits projets ayant trait à l’accès des personnes handicapées à la culture et aux loisirs (bibliothèque sonore…) sont à encourager. La sensibilisation du grand public pour changer le regard sur les personnes handicapées s’avère indispensable. – En matière de scolarisation, il convient de développer le travail en réseau entre établissements scolaires ordinaires et spécialisés, les équipes médico-sociales et les familles pour la cohérence et la continuité des parcours scolaires. La formation des personnels des établissements scolaires au handicap est à renforcer. – En matière d’insertion professionnelle, il s’avère nécessaire d’accompagner les entreprises ordinaires dans l’emploi de personnes handicapées ou par le biais de marchés spécialisés de sous-traitance et de développer l’information sur la réglementation en matière de handicap auprès du monde économique. Il convient d’assurer la continuité du parcours professionnel de la personne handicapée notamment de l'IME ou IMPRO vers le milieu ordinaire du travail. Le réseau entre les acteurs de l’emploi et les professionnels chargés de l’accompagnement des personnes handicapées est à développer. Une réflexion sur les listes d’attente en ESAT est à mener afin de les réduire de même que sur la possibilité d'interim dans les structures protégées ou d’accueil périodique de maintien des acquis. La formation des personnes handicapées (bilans de compétences etc.) est à renforcer – La coordination des acteurs. Il convient de favoriser le décloisonnement et de renforcer la coordination des acteurs par la définition des modalités d’information et de liaison entre les différents intervenants à domicile et notamment des équipes du secteur de psychiatrie. Le développement d’un site internet d’information sur le handicap serait apprécié. La notion de parcours de vie de l’enfance à la personne âgée est à développer notamment par la mise en place d’un dossier unique d’histoire de vie. La nomination d’un référent unique de la personne est souhaitée. La fonction observatoire est à renforcer (visualisation des ressources, des services et établissements et analyse des besoins). 31 IV. Le territoire de l’Audomarois : A > Caractéristiques générales du territoire : Un territoire de 119 515 habitants qui représente 8,2% de la population du département : L’audomarois compte 119 515 habitants, ce qui représente 8,2% de la population du département, et se caractérise par un certain dynamisme démographique. Son accroissement est de deux fois supérieur au rythme départemental. Entre 2005 et 2015, la population de l’Audomarois devrait augmenter de 3,29% alors que la croissance estimée de la population du département est de 1,32%. Evolution de la population de l’Audomarois 2005 2006 2007 2008 2010 2011 2012 2013 2014 2015 Un territoire relativement jeune mais une tendance qui s’inversera en 2015 L’Audomarois est un territoire relativement jeune, où la part des moins de 20 ans parmi les habitants du territoire est de 26,6% alors que cette proportion est de 26,9% dans le département. Dans le domaine de la petite enfance, le territoire affiche un ratio proche de la moyenne départementale: l’Audomarois compte 6,5% d’enfants de moins de 5 ans contre 6,6% en moyenne dans le département. Par ailleurs, l’indice du vieillissement, qui représente ici le nombre d’habitants âgés de 60 ans et plus pour cent habitants de moins de 20 ans, est de 67,5%, ce qui est de 4,5 points inférieur à la moyenne départementale. Ainsi, à l’exception du Calaisis, le territoire de l’Audomarois demeure le territoire le plus jeune du département au regard de cet indicateur. Toutefois, cette situation pourrait s’inverser en rapport avec l’accroissement de la population âgée. En effet, l’augmentation du nombre de personnes âgées entre 2007 et 2015 sera de plus de 30%, le territoire de l’Audomarois devenant alors le plus peuplé en nombre de personnes âgées de plus de 60 ans en 2015. 32 Le contexte économique et social : un niveau de revenus légèrement supérieur à la moyenne départementale mais en deçà des ratios nationaux : 14 467 euros de revenu fiscal de référence moyen et 46% de ménages imposables. Un taux de chômage proche de la moyenne départementale : la zone d’emploi de Saint-Omer affiche un taux de chômage de 11,9% au 4ème trimestre 2009 ; le taux moyen départemental s’élève à 12,8%, et la France à 9,5%. Source « Repères emploi, revue mensuelle Juin 2010 » Des indicateurs relativement favorables en matière d’insertion et d’aide sociale à l’enfance : Avec 2392 allo- cataires et 3810 bénéficiaires du RMI en décembre 2008, l’Audomarois affiche le taux de 36 bénéficiaires du RMI pour mille habitants âgés de 20 à 59 ans, contre 48,2‰ dans le Département. L’Audomarois présente un taux légèrement inférieur au taux départemental en matière d’Aide Sociale à l’Enfance : 20,5 enfants pour mille jeunes de moins de 20 ans contre 22,9 pour le Pas-de-Calais (la moyenne nationale est de 8,06‰) Le contexte sanitaire : Des taux de mortalité inférieurs aux taux départementaux : un Indice Comparatif de Mortalité (ICM) = 125 % Le contexte sanitaire : Une présence de personnels médi- caux en ce qui concerne les médecins, les infirmiers et les kinésithérapeutes, et notamment les professionnels exerçant en libéral en deçà des taux départementaux B > Zoom sur la situation des personnes handicapées sur le territoire : Une faible concentration de bénéficiaires de l’AAH mais une forte concentration des bénéficiaires de l’AEEH Avec 1 480 bénéficiaires de l’AAH en 2007, le territoire de l’Audomarois affiche un taux de 4 points inférieur à la moyenne départementale. Il est en effet de 22,4‰ contre 26 ‰ pour le département. En revanche, dans le domaine de l’enfance handicapée, l’Audomarois est au dessus des ratios départementaux. Avec 415 bénéficiaires de l’Allocation d’Education de l’Enfant Handicapé (AEEH) et un taux de 13 allocataires pour mille habitants de moins de 20 ans, l’Audomarois affiche un écart de 1,5 points avec la moyenne départementale qui s’élève à 11,6 ‰. Une moyenne d’âge élevée et un isolement important Seulement 44% de bénéficiaires de l’AAH sur le territoire de l’Audomarois sont des hommes. Le territoire affiche ainsi la proportion la plus forte de femmes parmi les allocataires. On compte parmi les bénéficiaires une forte proportion de personnes isolées: 68% vivent seules, 4% sont en situation de monoparentalité et seulement 28% vivent en couple. Les bénéficiaires de l’AAH se caractérisent en outre par une moyenne d’âge élevée. En effet, 65% d’entre eux ont plus de 40 ans, dont plus de la moitié sont âgés de 50 ans et plus. Un taux de pénétration de la PCH légèrement supérieur à la moyenne départementale Sur le territoire de l’Audomarois, 90 usagers de tous âges ont bénéficié d’aides dans le cadre de la PCH en 2009, ce qui représente 8% des bénéficiaires de la PCH du département. Afin d’apprécier le niveau de pénétration de ce nouveau dispositif auprès du public cible, il peut être intéressant d’observer le nombre de bénéficiaires de la PCH pour cent allocataires de l’AAH sur le territoire. Dans l’Audomarois ce ratio est de 60,8‰ ce qui est légèrement supérieur à la moyenne départementale. Des listes d’attente importantes pour les structures d’hébergement et d’accueil En ce qui concerne l’orientation vers les structures médicosociales, les demandes non satisfaites issues du territoire de l’Audomarois représentent en moyenne près de 6,8% des listes d’attente départementales (MDPH, 2009). ESAT FAM MAS SO FO Total Département : nombre de personnes sur liste d’attente 1 319 323 257 381 722 3002 Audomarois : nombre de personnes sur liste d’attente 67 21 22 29 65 204 Part de demandes de l’Audomarois 5% 6,5% 8,6% 7,6% 9% 6,8% C > La palette territoriale d’offre en direction des personnes handicapées D > Points forts/points faibles du territoire en matière de handicap : Les points forts du territoire : Palette enfants : – Sur l’offre territoriale de la composante «Accompagnement en milieu ordinaire » : - Une intégration des enfants handicapés dans certaines structures petite enfance locales - Une forte proportion d’enfants présentant des troubles des fonctions cognitives dans le milieu ordinaire (67%) – Sur l’offre territoriale de la composante « Accompagnement en milieu adapté» : - Territoire le mieux doté du département en services d’accompagnement à domicile pour les enfants (42‰o contre 17‰o) (SESSAD Service d’Education Spécialisé et de Soins à Domicile et SSEFIS Service de Soutien à l'Education Familiale et à l'Intégration Scolaire) - Un taux supérieur de 30 points à la moyenne départementale concernant les IME (Institut Médico-Educatif) Palette adultes : – Sur l’offre territoriale de la composante «Vie à domicile»: - Une dotation importante en famille d’accueil – Sur l’offre territoriale de la composante en établissement : - Une dotation de places (227) en établissement équivalente au taux départemental Peu de places de FAM, mais un taux d’équipement plus important que la moyenne départementale en MAS (0,91‰ contre 0,74‰) et Foyer de Vie (1,53 pour mille contre 0,97‰ ) – Sur l’offre territoriale de la composante «Accueil séquentiel» : - Une dotation en hébergement temporaire supérieure à la moyenne départementale (2,4°/°°° contre 0,8°/°°°) – Sur l’offre territoriale de la composante «Travail» : - Un taux d’emploi des travailleurs handicapés en milieu ordinaire supérieur à la moyenne départementale (5,58% contre 3,9%) Les points faibles du territoire : voir carte page 3 livret cartes Palette enfant : – Sur l’offre territoriale de la composante « Dépistage et soins » : - Taux d’équipement en CAMSP (Centre d’Action Médico-Sociale Précoce) le plus faible du département (9 pour dix mille contre 16 pour dix mille) 33 – Sur l’offre territoriale de la composante «Accompagnement en milieu adapté » : - Aucune place pour les enfants handicapés moteurs, en IEM (Institut d’Education Motrice) - Manque de CLIS (Classe d’intégration scolaire) Palette adultes : – Sur l’offre territoriale de la composante «Vie à domicile» : - Un territoire peu équipé en places d’accompagnement à domicile pour adultes (Pas de SAMSAH (Service d’accompagnement médico-social adulte handicapés), ni de GEM (Groupe d’entraide mutuelle), 20 places de SSIAD (Service de soins infirmiers à domicile) + 15 autorisées) – Sur l’offre territoriale de la composante en établissement : - Liste d’attente importante en structure d’accueil – Sur l’offre territoriale de la composante « Travail » : - Un nombre de places en ESAT inférieur à la moyenne départementale (187 soit 28,2 pour dix mille contre 44,9 pour dix mille) E > Synthèse sur le territoire : En conclusion, l’Audomarois est un territoire relativement jeune, où la part des moins de 20 ans parmi les habitants du territoire est de 26,6% alors que cette proportion est de 26,9% dans le département. Toutefois, cette situation pourrait s’inverser en rapport avec l’accroissement de la population âgée. En effet, l’augmentation du nombre de personnes âgées entre 2007 et 2015 sera de plus de 30%, le territoire de l’Audomarois devenant alors le plus peuplé en nombre de personnes âgées de plus de 60 ans en 2015. 1 480 personnes handicapées percevaient l’AAH en 2007 soit 22,4‰ de la population ce qui représente une proportion importante de la population du territoire même si celle-ci est inférieure à la moyenne départementale. 415 enfants handicapés sont bénéficiaires de l’AEEH, une part supérieure à la moyenne départementale. Le territoire concentre 8% des bénéficiaires de la PCH du département. Au niveau de la palette territoriale enfants, l’Audomarois présente le taux d’équipement en CAMSP le plus faible du département. A l’inverse, il constitue le territoire le mieux doté du département en services d’accompagnement à domicile pour les enfants ainsi qu’en IME. On note cependant l’absence d’IEM. Une forte proportion d’enfants présentant des troubles des fonctions cognitives dans le milieu ordinaire. 34 Au niveau de la palette territoriale adultes, le territoire est peu doté en services d’accompagnement à domicile et en places d’accompagnement à domicile, avec de plus une absence de SAMSAH et de Groupes d’Entraide Mutuelle (GEM). Il est à noter un nombre important de familles d’accueil de même qu’une offre supérieure à la moyenne départementale en hébergement temporaire, MAS et foyer de vie. A l’inverse le territoire est sous doté en FAM et en ESAT. Le taux des travailleurs handicapés en milieu ordinaire est élevé. Au niveau des éléments qualitatifs enfants et adultes : Des listes d’attente importantes pour les structures d’hébergement et d’accueil : les demandes non satisfaites issues du territoire représentent 6,8% des besoins des personnes handicapées du département au 31 août 2009. Le dépistage précoce et le repérage du handicap sont à renforcer. Il convient de développer un réseau d’accueil et d’information de même que la sensibilisation des professionnels et du grand public au repérage du handicap. En matière d’offre de compensation, il convient de donner de la souplesse au dispositif d’hébergement temporaire afin que celui-ci soit plus facilement mobilisable pour les aidants victimes d’épuisement. Il apparait nécessaire de r enforcer la coordination notamment par le développement d’outils communs. La mise en place d’un référent unique de la personne est souhaitée. Le territoire doit développer une offre adaptée aux personnes handicapées vieillissantes et handicapées psychiques. En matière d’accessibilité physique et socioculturelle, l’accès au logement adapté est à améliorer tout comme l’accès aux lieux de vie publics ou privés, (transports, voirie, cabinets de professionnels de santé, pièces communes des logements…). Il convient de développer un dispositif de transport adapté sur le territoire. La mise à disposition des personnes handicapées des lieux et l oisirs qui leur sont accessibles est à prévoir. En matière de scolarisation, Il convient de développer l’accompagnement médico-social pour éviter les ruptures dès le plus jeune âge avec la création de plateaux techniques pluri-partenariaux. Le nombre de structures d’enseignement adapté aux enfants handicapés au sein des établissements scolaires ordinaires reste à renforcer. La formation des personnels des établissements scolaires au handicap est à développer. Il apparait indispensable de réaliser des parcours souples pour adapter au plus juste et le plus rapidement possible la scolarisation. En matière d’insertion professionnelle, il s’avère nécessaire de sensibiliser le monde de l’entreprise à l’emploi des travailleurs handicapés. La continuité entre le milieu scolaire spécialisé ou non et le monde du travail est à renforcer notamment avec la création d’un SESSAD Insertion Professionnelle et en favorisant les stages. L’accès au travail protégé par une possibilité d’alternance entre les différentes structures d’emploi (Section Occupationnelle, ESAT, milieu ordinaire de travail…) : la notion de passerelle est à favoriser. Le réseau entre les acteurs de l’emploi et les professionnels chargés de l’accompagnement des personnes handicapées est à développer. La coordination des acteurs. Il convient de favoriser le décloisonnement et de renforcer la coordination des acteurs par la mise en place d’un réseau des acteurs locaux, le développement d’outils de travail commun et l’installation de groupes d’échanges visant l’analyse de situations pratiques. V. Le territoire du Boulonnais : A > Caractéristiques générales du territoire : Un territoire de 168 424 habitants qui représente 11,5% de la population du département : Le Boulonnais compte 168 424 habitants, ce qui représente 11,5% de la population du département, et se caractérise par un certain dynamisme démographique. Son accroissement est de deux fois supérieur au rythme départemental. Entre 2005 et 2015, la population du Boulonnais devrait augmenter de 3,55% alors que la croissance estimée de la population du département est de 1,32%. tale: le Boulonnais compte 7% d’enfants de moins de 5 ans contre 6,6% en moyenne dans le département. Par ailleurs, l’indice du vieillissement, qui représente ici le nombre d’habitants âgés de 60 ans et plus pour cent habitants de moins de 20 ans, est de 65,25%, ce qui est de six points inférieur à la moyenne départementale. Ainsi, à l’exception du Calaisis, le territoire du Boulonnais demeure le territoire le plus jeune du département au regard de cet indicateur. Le contexte économique et social : un niveau de revenus proche de la moyenne départementale 14 282 euros de revenu fiscal de référence moyen et 44% de ménages imposables. Evolution de la population du Boulonnais Le troisième taux de chômage du département : la zone d’emploi de Boulogne affiche un taux de chômage de 13% au 4ème trimestre 2009 un peu au-dessus de la moyenne départementale qui est de 12,8%, et la France 9,5%. Source « Repères emploi, revue mensuelle Juin 2010 » 2005 2006 2007 2008 2010 2011 2012 2013 2014 2015 Un territoire relativement jeune Le Boulonnais est un territoire relativement jeune, où la part des moins de 20 ans parmi les habitants du territoire est de 28,2% alors que cette proportion est de 26,9% dans le département. Le territoire du Boulonnais est le deuxième plus jeune des territoires, après le territoire du Calaisis. Dans le domaine de la petite enfance, le territoire affiche également un ratio supérieur à la moyenne départemen- De nombreux bénéficiaires des prestations concernant l’insertion : Avec 4426 allocataires et 6040 bénéficiaires du RMI en décembre 2008, le Boulonnais affiche le taux de 67,2 allocataires du RMI pour mille habitants âgés de 20 à 59 ans. Et l’aide sociale à l’enfance : 23,53 enfants pour mille jeunes de moins de 20 ans contre 22,9 pour le Pas-deCalais (la moyenne nationale est de 8,06‰). Le contexte sanitaire : Des taux de mortalité proches des taux départementaux : un Indice Comparatif de Mortalité (ICM) = 125 % 35 Le contexte sanitaire : Une présence de personnels médicaux en ce qui concerne les médecins, les infirmiers et les kinésithérapeutes, et notamment les professionnels exerçant en libéral légèrement supérieure aux taux départementaux mais en deçà des moyennes nationales. B > Zoom sur la situation des personnes handicapées sur le territoire : Une concentration de bénéficiaires de l’AAH et de l’AEEH inférieure à la moyenne départementale Avec 2 203 bénéficiaires de l’AAH en 2007, le territoire du Boulonnais affiche un taux inférieur à la moyenne départementale. Il est en effet de 24,5 ‰ contre 26,2 ‰ pour le département. La situation est semblable dans le domaine de l’enfance handicapée. Avec 429 bénéficiaires de l’Allocation d’Education de l’Enfant Handicapé (AEEH) et un taux de 9 allocataires pour mille habitants de moins de 20 ans, le Boulonnais affiche un écart de deux points avec la moyenne départementale qui s’élève à 11,6 ‰. Une moyenne d’âge élevée et un isolement important 51% des bénéficiaires de l’AAH sur le territoire du Boulonnais sont des femmes. Parmi les bénéficiaires on compte une forte proportion de personnes isolées : 68% des allocataires vivent seuls, 4% sont en situation de monoparentalité et seulement 28% vivent en couple. Les bénéficiaires de l’AAH se caractérisent en outre par une moyenne d’âge élevée. En effet, 64% d’entre eux ont plus de 40 ans, dont la moitié sont âgés de 50 ans et plus. Un taux de pénétration de la Prestation de Compensation du Handicap supérieur à la moyenne départementale Le territoire du Boulonnais comptait en 2008 139 bénéficiaires de la PCH ; si l’on rapporte cette proportion pour mille allocataires de l’AAH, le taux est de 63,1 ‰ contre 53,6‰ pour le département. Le Boulonnais concentre 13% des bénéficiaires de la PCH du département. Et les bénéficiaires plutôt âgés sur l’ensemble du département le sont moins sur le Boulonnais : 4,3% ont plus de 60 ans et 60,4% ont plus de 40 ans, contre 9,4% et 60,4 % respectivement pour le département. On constate que sur le territoire du Boulonnais une proportion assez importante de bénéficiaires de la PCH a eu recours depuis le début de l’année 2008 à un aménagement de leur véhicule (7,2 % contre une moyenne départementale de 4,8 %) ou à un remboursement de 36 surcoût résultant de frais de transports (7% contre une moyenne départementale de 5%). En matière d’aide technique, qui facilite également l’accessibilité physique et socioculturelle pour les personnes handicapées, le territoire du Boulonnais affiche la proportion la plus forte de bénéficiaires de la PCH ayant obtenu cette prestation : 22% alors que le ratio départemental est de 14%. En revanche, cette proportion n’est que de 4% lorsqu’il s’agit de l’aménagement du domicile, la moyenne départementale étant de 8,4%. Des listes d’attentes importantes pour les structures d’hébergement et d’accueil (MDPH août 2009) En ce qui concerne l’orientation vers les structures médico-sociales, les demandes non satisfaites issues du territoire du Boulonnais représentent en moyenne 9,2% des listes d’attente départementales. Ce ratio est toutefois de seulement 5,8 % pour les Etablissements et Services d'Aide par le Travail (ESAT). Il s’élève en revanche à plus de 15% pour les Sections occupationnelles. ESAT FAM MAS SO FO Total Département : nombre de personnes sur liste d’attente 1 319 323 257 381 722 3 002 Boulonnais : nombre de personnes sur listed’attente 77 42 25 59 72 275 Part de demandes du Boulonnais 5,8% 13% 9,7% 15,5% 10% 9,2% C>La palette territoriale d’offre en direction des personnes handicapées : voir carte page 4 livret cartes D > Points forts/points faibles du territoire en matière de handicap: Les points forts du territoire : Palette enfants : Sur l’offre territoriale de la composante «Dépistage et soins» : – Un taux d’équipement en CAMSP (Centre d’Action MédicoSociale Précoce) parmi les plus élevés du département. Palette adultes : Sur l’offre territoriale de la composante «Accueil séquentiel» : – Une bonne dotation en accueil de jour Sur l’offre territoriale de la composante « Travail » : – Une relative proximité géographique du Centre de Rééducation professionnelle (CRP) et de l’Unité d’Evaluation de Réentrainement et d’Orientation Sociale (UEROS) situés à Berck. Les points faibles du territoire : Palette enfant : Sur l’offre territoriale de la composante «Accompagnement en milieu adapté» : – Le taux le plus faible du département concernant la dotation en places d’accueil de l’enfance handicapée ; De plus, le territoire ne dispose pas d’ITEP (Institut Thérapeutique, Educatif et Pédagogique) et on note l’absence de section autisme en IME (Institut d’Education Motrice) – Le Boulonnais est peu doté en services d’accompagnement à domicile pour les enfants et les services présents sur le territoire ne prennent en charge que les enfants relevant du handicap sensoriel ou du polyhandicap Sur l’offre territoriale de la composante «Accompagnement en milieu ordinaire»: – Une forte proportion d’enfants non scolarisés même en dehors de la structure d’accueil médico-sociale. Palette adultes : Sur l’offre territoriale de la composante « Vie à domicile»: – Le Boulonnais est peu doté en services d’accompagnement à domicile pour les adultes handicapés également – Un territoire peu équipé en places d’accompagnement à domicile pour adultes. – Absence de Groupes d’Entraide Mutuelle (GEM). Sur l’offre territoriale de la composante « Hébergement adapté »: – Un faible équipement en structures d’accueil permanent pour adultes, le taux le plus faible du département (19,9‰ contre 35,2‰) ; le territoire ne dispose pas de places en FAM ou en MAS et très peu de places en foyer de vie. Sur l’offre territoriale « Accueil séquentiel » : – Des insuffisances en hébergement temporaire Sur l’offre territoriale « Travail » : – Un taux d’emploi des travailleurs handicapés en milieu ordinaire inférieur à la moyenne départementale (3,69%), qui est de 2,94% pour le territoire (DDTEFP, 2006). Sur la coordination des acteurs : – Les Comités Locaux de l’Organisation Sanitaire et Sociale (CLOSS) adultes prévus dans le schéma précédent et dont l’objet était de développer la concertation au niveau local n’ont pas été mis en place. Ils sont maintenant repensés par la mise en place du Comité Territorial du Handicap sur le territoire. E > Synthèse sur le territoire : En conclusion, le territoire du Boulonnais est un territoire jeune et très dynamique démographiquement qui concentre 11,5 % de la population du département et qui verra sa population continuer de croître avec une augmentation prévue de 3,55% en 2015. 2 203 personnes handicapées percevaient l’AAH et 429 enfants l’AEEH en 2007, ce qui représente une proportion importante de la population du territoire même si elle reste inférieure à la moyenne départementale. Le territoire concentre 13% des bénéficiaires de la PCH et un taux de pénétration de la PCH supérieur à la moyenne départementale : 63,1 % contre 53,6%. Au niveau de la palette territoriale enfants, le Boulonnais bénéficie d’un taux d’équipement en CAMSP des plus élevés du département. Néanmoins des points restent à améliorer : le territoire a le taux le plus faible du département concernant la dotation en places d’accueil de l’enfance handicapée ; il ne dispose pas d’ITEP ni de section autisme en IME. Il est peu doté en services d’accompagnement à domicile et les services présents sur le territoire ne prennent en charge que les enfants relevant du handicap sensoriel ou du polyhandicap. Une forte proportion d’enfants sont non scolarisés même en dehors de la structure d’accueil médico-sociale. Au niveau de la palette territoriale adulte, le territoire est peu doté en services d’accompagnement à domicile et en places d’accompagnement à domicile, avec de plus une absence de Groupes d’Entraide Mutuelle (GEM). Il dispose du plus faible équipement en structures d’accueil permanent, et l’on note des insuffisances en hébergement temporaire. Le taux d’emploi des travailleurs handicapés est faible. Au niveau des éléments qualitatifs enfants et adultes : Des listes d’attente importantes pour les structures d’hébergement et d’accueil : les demandes non satisfaites issues du territoire représentent 9,2% des besoins des personnes handicapées du département au 31 août 2009. Le dépistage précoce et le repérage du handicap sont à renforcer Une méconnaissance des dispositifs d’accompagnement à domicile, un isolement des personnes et un défaut de repérage des situations à risque. 37 Un besoin de prévenir l’épuisement des aidants, de leur apporter un soutien et de proposer des solutions alternatives et de répit. En matière d’accessibilité physique et socioculturelle, l’accès au logement adapté est à améliorer tout comme l’accès aux lieux de vie publics ou privés, (transports, voirie, cabinets de professionnels de santé, pièces communes des logements…) ; et pour favoriser la vie sociale et citoyenne des personnes handicapées, il convient de réaliser la mise en accessibilité, de travailler en partenariat et sensibiliser les acteurs et les publics aux différentes problématiques, de développer l’information (sur l’offre accessible, sur la connaissance du handicap… ) et de changer les regards sur le handicap. En matière de scolarisation, les Unités Pédagogiques d’Intégration (UPI) présentes au sein des collèges disposant d’une SEGPA (Secteur d’Enseignement Général et Professionnel Adapté), sont difficiles à mettre en place au Lycée Professionnel ; les CLIS (Classes d’Inclusion Scolaire) également. Il existe peu de possibilités d’accueil sur le Boulonnais pour les jeunes autistes. Et l’augmentation des jeunes handicapés accueillis en milieu ordinaire nécessiterait de professionnaliser davantage les Auxiliaires de Vie Scolaire Individuels (AVSI) et de pérenniser ces postes. En matière d’insertion professionnelle, il est nécessaire de mieux suivre les personnes handicapées vers l’emploi, de permettre une mobilité et une fluidité des parcours, et d’adapter le travail des personneshandicapées en adéquation avec leurs capacités de travail et le développement de leurs compétences. La coordination des acteurs est à développer entre différents champs et acteurs : - avec les acteurs du champ socioculturel où l’accompagnement des personnes handicapées en structures de droits communs fait défaut ; - avec les acteurs du champ sanitaire, et les services sociaux respectifs, notamment sur les sorties d’hospitalisations et le suivi de la personne. VI. Le territoire du Calaisis : A > Caractéristiques générales du territoire : Un territoire de 162 817 habitants qui représente 11,4% de la population du département Le territoire du Calaisis représente, en 2007, 11,4% de la population du département et se caractérise par un certain dynamisme démographique. Le rythme prévisionnel de l’accroissement de la population du territoire est presque quatre fois supérieur au rythme départemental. Entre 2005 et 2015, la population du Calaisis devrait augmenter de 4,76% alors que la croissance estimée de la population du département est de 1,32%. Le territoire le plus jeune du département Au regard de la structure de la population, le Calaisis est le territoire le plus jeune de tout le Pas-de-Calais. La part des moins de 20 ans parmi les habitants du territoire est de 28,7% alors que cette proportion est de 26,9% dans le département. Dans le domaine de la petite enfance, le territoire affiche également le plus haut ratio du département : le Calaisis compte 7,3% d’enfants de moins de 5 ans contre 6,6% en moyenne dans le département L’indice du vieillissement, qui représente le nombre d’habitants âgés de 60 ans et plus pour cent habitants de moins de 20 ans, est de 57,0% ce qui est de 14 points inférieur à la moyenne départementale, constituant là encore le minimum du département. Evolution de la population du Calaisis Un niveau de revenus proche de la moyenne départementale Le revenu fiscal de référence moyen est de 14 005 euros et 45,2% des ménages sont imposables. 2005 2006 2007 2008 2010 2011 2012 2013 2014 2015 38 Le niveau de chômage le plus élevé du département en augmentation. La zone d’emploi de Calais affiche un taux de chômage de 16,7% au 4ème trimestre 2009. Ce taux est le plus élevé des taux rencontrés sur l’ensemble du département, avec celui de Lens (15,3%) ; pour comparaison la moyenne départementale est de 12,8%, et la France 9,5%. De nombreux bénéficiaires des prestations concernant l’insertion Avec 4895 allocataires et 6710 bénéficiaires du RMI en décembre 2008, le Calaisis affiche le troisième plus haut taux du département en ce qui concerne le nombre d’allocataires pour mille habitants âgés de 20 à 59 ans (75 pour mille adultes de 20 à 59 ans contre 66 pour mille dans le département). Une proportion importante d’enfants confiés à l’Aide Sociale à l’Enfance : Le Calaisis présente un taux équivalent au reste du département: 21,6 enfants confiés à l’Aide Sociale à l’Enfance pour mille jeunes de moins de 20 ans contre 22,9 ‰ pour le Pas de Calais. Les taux de mortalité dans la moyenne des taux départementaux Un Indice Comparatif de Mortalité (ICM) égal à 125% (Ce qui signifie que les taux de mortalité du Calaisis sont supérieurs de 25% aux taux nationaux). Une démographie médicale peu favorable Le territoire présente des taux relativement bas à l’échelle du département pour les médecins, infirmiers et kinésithérapeutes, notamment pour les professionnels exerçant en libéral. moyenne départementale qui s’élève à 11,6 ‰. Une moyenne d’âge élevée et un isolement important 48% des bénéficiaires de l’AAH sur le territoire du Calaisis sont des femmes. Parmi les bénéficiaires, on compte une forte proportion de personnes isolées: 68% vivent seuls, 5% sont en situation de monoparentalité et seulement 27% vivent en couple. Les bénéficiaires de l’AAH se caractérisent en outre par une moyenne d’âge élevée. En effet, 61% d’entre eux ont plus de 40 ans, dont plus de la moitié sont âgés de 50 ans et plus. Un taux de pénétration de la PCH légèrement supérieur à la moyenne départementale Sur le territoire du Calaisis, 92 usagers de tout âge ont bénéficié d’aides dans le cadre de la PCH depuis le début de l’année 2008, ce qui représente près de 8% des bénéficiaires du département. Afin d’apprécier le niveau de pénétration de ce nouveau dispositif auprès du public cible, il peut être intéressant d’observer le nombre de bénéficiaires de la PCH pour cent allocataires de l’AAH sur le territoire. Dans le Calaisis ce ratio est de 5,1% ce qui est proche de la moyenne départementale qui est de 4,4%. Des listes d’attente importantes pour les structures d’hébergement et d’accueil En ce qui concerne l’orientation vers les structures médico-sociales, les demandes non satisfaites issues du territoire du Calaisis représentent en moyenne 8,2% des listes d’attente départementales. Ce ratio est toutefois de seulement 4,1% pour les Entreprises et Services d'Aide par le Travail (ESAT). Il s’élève en revanche à 12,3% pour les foyers de vie, à 10,5% pour les sections occupationnelles et à 11,8% pour les FAM (MDPH, 2009). B > Zoom sur la situation des personnes handicapées sur le territoire : Une faible concentration de bénéficiaires de l’AAH et de l’AEEH au regard de la moyenne départementale Avec 1759 bénéficiaires de l’Allocation Adulte Handicapée (AAH) en 2008, le territoire du Calaisis affiche un taux inférieur à la moyenne départementale. Il est en effet de 20‰ contre 26‰ pour le département. La situation est semblable dans le domaine de l’enfance handicapée : avec 442 bénéficiaires de l’Allocation d’Education de l’Enfant Handicapé (AEEH) et un taux de 9,5 allocataires pour mille habitants de moins de 20 ans, le Calaisis affiche un écart de deux points avec la ESAT FAM MAS SO FO Total Département : nombre de personnes sur liste d’attente 1 319 323 257 381 722 3 002 Calaisis : nombre de personnes sur la liste d’attente 54 38 24 40 89 245 Par des demandes du Calaisis en % 4,1% 11,8% 9,3% 10,5% 12,3% 8,2% C > La palette territoriale d’offre en direction des personnes handicapées: voir carte page 5 livret cartes 39 D > Points forst/points faibles du territoire en matière de handicap : Les points forts du territoire : Palette adultes : Sur l’offre territoriale de la composante « vie en hébergement adapté »: – Les taux d’équipement du territoire en foyer d’hébergement et en foyer de vie sont supérieurs aux moyennes départementales. – Le Calaisis dispose d’une dotation élevée en accueil de jour (deux fois supérieure à la moyenne départementale) et en accueil temporaire. Les points faibles du territoire : Palette enfants : Sur l’offre territoriale de la composante «Accompagnement en milieu adapté» – Le taux d’équipement du territoire du Calaisis est presque deux fois inférieur à la moyenne départementale en institutions pour enfants handicapés (Institut d’Education Motrice (IEM), Institut Médico-Educatif (IME)). – Le territoire n’est pas non plus doté d’ITEP (Institut Thérapeutique, Educatif et Pédagogique), et il ne dispose pas de section autisme en IME. – Le Calaisis est aussi le seul territoire à ne pas disposer d’accueil de jour en internat. Sur l’offre territoriale de la composante «Accompagnement en milieu ordinaire» – Le territoire est doté dans les mêmes proportions que le département en services d’accompagnement à domicile pour les enfants. Cependant, les places de SESSAD (Service d’Education Spéciale et de Soins à Domicile) pour l’accompagnement des enfants souffrant de déficience intellectuelle, de troubles du comportement ou de troubles des apprentissages sont insuffisantes. Palette adultes : Sur l’offre territoriale de la composante « Accompagnement en établissement »: – Le territoire du Calaisis est le 2ème territoire le moins bien équipé en structures pour adultes handicapés, notamment en places médicalisées : il dispose de peu de places de Foyer d’Accueil Médicalisé, et il est dépourvu de Maison d’Accueil Spécialisé. Sur l’offre territoriale de la composante «Vie à Domicile» – Le territoire du Calaisis est peu équipé en services 40 d’accompagnement à domicile pour les adultes handicapés; Il ne dispose d’ailleurs pas de SAMSAH. – Le Calaisis est dépourvu de Groupe d’Entraide Mutuelle (GEM). Sur l’offre territoriale de la composante « Travail » – Le taux d’équipement en ESAT est légèrement inférieur à la moyenne départementale. E > Synthèse du territoire : En conclusion, le territoire du Calaisis est le territoire le plus jeune du Département, et aussi très dynamique démographiquement : il concentre 11,4 % de la population du département, et sa population va continuer de croître avec une augmentation prévue de 4,76% d’ici 2015. 1759 personnes handicapées percevaient l’AAH en 2008, et 442 enfants l’AEEH, ce qui représente une proportion importante de la population du territoire même si elle reste inférieure à la moyenne départementale. Le territoire concentre 8% des bénéficiaires de la PCH. Au niveau de la palette territoriale enfants, l’équipement du Calaisis en structure d’accompagnement reste à améliorer : le territoire a l’un des taux les plus faibles du département concernant la dotation en places d’accueil de l’enfance handicapée. Il ne dispose pas d’ITEP, ni de section autisme en IME. En termes de services à domicile, l’accompagnement des enfants souffrant de déficience intellectuelle, de troubles du comportement ou des apprentissages demeure limité. Au niveau de la palette territoriale adultes, le territoire est peu doté en services d’accompagnement à domicile ; Il ne dispose pas de SAMSAH. Le territoire est en outre dépourvu de Groupes d’Entraide Mutuelle (GEM). Si le territoire du Calaisis est insuffisamment doté en équipement médicalisé (il ne dispose pas de Maison d’Accueil Spécialisé), en revanche, les taux d’équipement en foyer de vie et foyer d’hébergement sont supérieurs à la moyenne départementale. Au niveau des éléments qualitatifs enfants et adultes : Des listes d’attente importantes pour les structures d’hébergement et d’accueil : les demandes non satisfaites issues du territoire représentent 8,2% des listes d’attente départementales au 31 août 2009. Le dépistage précoce et le repérage du handicap sont à renforcer, compte tenu du fait notamment que le territoire est le plus peuplé chez les moins de 6 ans. Un besoin de prévenir l’épuisement des aidants et de soutenir les aidants. En matière d’accessibilité physique et socioculturelle, l’accès des personnes handicapées au logement, au travail et aux loisirs, au sport et à la culture reste difficile ; Pour favoriser la vie sociale et citoyenne des personnes handicapées il convient de changer les regards sur le handicap et de favoriser l’accès à une offre en milieu ordinaire. En matière de scolarisation, une forte proportion d’enfants accueillis dans une structure pour enfants handicapés ne sont pas scolarisés. En matière d’insertion professionnelle, le taux d’emploi des travailleurs handicapés en milieu ordinaire est inférieur à la moyenne départementale, qui est de 3,1% pour le territoire (DDTEFP, 2006). VII. Le territoire de Hénin-Carvin : A > Caractéristiques générales du territoire : Un territoire de 122 503 habitants qui représente 8,4% de la population du département Contrairement à la tendance générale observée dans le département, la population du territoire d’Hénin-Carvin diminue : – 3,14 % entre 2005 et 2015, contre + 1,32 % à l’échelle départementale. Evolution de la population d’Hénin-Carvin 2005 2006 2007 2008 2010 2011 2012 2013 2014 2015 Un territoire jeune : Il figure en effet au rang des territoires les plus jeunes : la part des moins de 20 ans est de 27,8 %, contre 26,9 % pour le département, avec un indice de vieillissement 8 de cinq points inférieur à la moyenne départementale. Dans le domaine de la petite enfance, le territoire affiche un ratio équivalent à la moyenne départementale: le territoire d’Hénin Carvin compte 6,7% d’enfants de moins de 5 ans contre 6,6% en moyenne dans le département. Un niveau de revenus nettement inférieur à la moyenne départementale Le contexte économique et social défavorable qui caractérise le Pas-de-Calais est particulièrement marqué sur le territoire d’Hénin-Carvin, qui affiche un revenu fiscal de référence de 12 125 ¤ (le plus faible du département) et 38,3 % des ménages imposables. Le deuxième taux de chômage du département Intégré à la zone d’emploi de l’arrondissement de Lens, le territoire d’Hénin-Carvin affiche au quatrième trimestre 2009 un taux de chômage de 15,3 %, juste derrière le Calaisis (16,7 %) ; pour comparaison la moyenne départementale est de 12,8%, et la France 9,5%. Source « Repères emploi, revue mensuelle Juin 2010 » Des indicateurs peu favorables en matière d’insertion Avec 3720 allocataires et 5260 bénéficiaires du RMI en janvier 2009, le territoire affiche le 2ème plus haut taux (derrière Lens-Liévin) du département : 80,3 allocataires du RMI pour 1000 habitants âgés de 20 à 59 ans, contre 66/1000 à l’échelle départementale. et d’aide sociale à l’enfance : Le territoire présente en effet le taux le plus élevé : 27,4 enfants confiés /1000 jeunes de moins de 20 ans (contre 22,9/1000 pour le département – données Conseil Général, 2007). Des taux de mortalité supérieurs aux taux départementaux Le territoire se situe dans une tranche supérieure à l’Indice Comparatif de Mortalité (ICM) du département (125 %), ce dernier dépassant de 25 % les taux nationaux (décès cumulés 2000 – 2004). Des taux de démographie médicale en deçà des moyennes départementales et nationales Le territoire cumule les taux les plus faibles pour les médecins, infirmiers, kinésithérapeutes et notamment les libéraux. A noter : la plus faible densité de médecins généralistes libéraux du département. 41 B > Zoom sur la situation des personnes handicapées sur le territoire : Une forte concentration de bénéficiaires de l’AAH et des bénéficiaires de l’AEEH Avec 1834 bénéficiaires de l’AAH en 2007 et un taux de 28 bénéficiaires pour 1000 habitants âgés de 20 à 59 ans, Hénin-Carvin affiche un taux supérieur de 2 points à la moyenne départementale. On constate le même écart dans le domaine de l’enfance handicapée : 453 bénéficiaires de l’Allocation d’Education de l’Enfant Handicapé (AEEH), soit un taux de 13,3 allocataires pour 1000 habitants de moins de 20 ans (11,6/1000 au niveau départemental). Une moyenne d’âgé élevée et un isolement important L’AAH bénéficie à part presque égale aux hommes qu’aux femmes. Par contre, elle bénéficie à un public largement isolé (63 % vivent seuls), présentant une moyenne d’âge élevée : 67 % ont 40 ans et +, et la moitié de ces 67 % ont 50 ans et +. Même tendance au vieillissement pour les bénéficiaires de la Prestation de Compensation du Handicap (PCH) : 70,9 % ont 40 ans et +, et parmi eux 14 % ont au moins 60 ans. Un taux de pénétration de la PCH supérieur à la moyenne départementale 121 usagers ont bénéficié d’aides dans le cadre de la PCH depuis le début de l’année 2008 (soit 10,9% si l’on ramène ce chiffre à l’échelle départementale), et il faut s’attendre à une montée en charge. Le taux de pénétration de la PCH est de 65,6/1000 allocataires AAH, contre 53,6/1000 à l’échelle départementale. L’examen des statistiques montre qu’une proportion assez importante de bénéficiaires de la PCH a eu recours depuis début 2008 à un aménagement de leur véhicule (5,8 %, contre 4,5 % en moyenne départementale). En revanche, seulement 2,5 % ont bénéficié d’un remboursement de surcoût résultant de transports (contre 4,5 % en moyenne départementale). En matière d’aide technique : seulement 8,3 % de bénéficiaires contre presque 14 % en moyenne départementale. La proportion tombe à 6,6 % lorsqu’il s’agit d’aménagement du domicile (contre 8,4 % en moyenne départementale). Des listes d’attente importantes pour les structures d’hébergement et d’accueil Le territoire représente 8.7 % des besoins repérés sur le département. Ces besoins sont gradués. Ainsi, si les demandes non satisfaites atteignent 6.6 % pour les Sections occupationnelles, elles frisent les 10 % pour les Services d’aide par le travail (ESAT). Listes d’attente pour les adultes (mises à jour en 2009 par la MDPH) Département : nombre de personnes sur liste d’attente FAM MAS SO FO Total 1 319 323 257 381 722 3 002 28 24 25 49 261 9,3% 6,6% 6,8% 8,7% Hénin-Carvin : nombre de personnes sur liste d'attente 135 Part des demandes d'Hénin-Carvin 10,2% 8,7% C > La palette territoriale d’offre en direction des personnes handicapées : voir carte page 6 livret cartes D > Points forts/points faibles du territoire en matière de handicap : Les points forts du territoire : Palette enfants : Concernant la composante « accompagnement en milieu adapté » : – un des meilleurs taux du département en matière d’IME : presque 104 ‰, alors que la moyenne départementale est de 76,3‰. A noter également : 18 places référencées « autisme ». Palette adultes : Concernant la composante « vie à domicile » : – création de places de Services de Soins Infirmiers à Domicile (SSIAD) programmée. – présence d’un Groupe d’Entraide Mutuelle (GEM) pour le handicap psychique. – 9 Services d’Aide et d’Accompagnement à Domicile (SAAD) implantés sur le territoire (sans compter l’intervention de SAAD ayant leur siège hors territoire). 8/ L’indice de vieillissement représente le rapport entre le nombre des 60 ans et + et cent habitants de moins de 20 ans 42 ESAT Concernant la composante « accueil séquentiel » : – avec seulement 7 places d’hébergement temporaire, le territoire figure au 1er rang en termes de taux d’équipement. Les points faibles du territoire : Palette enfants : Concernant la composante « accompagnement en milieu ordinaire » : – un équipement insuffisant en services d’accompagnement à domicile. Aucune place en SSEFIS et en SESSAD. Concernant la composante « accompagnement en milieu adapté » : – un nombre insuffisant de places dédiées aux enfants polyhandicapés ainsi qu’aux handicapés moteurs – pas de structure de type ITEP Palette adultes : Concernant la composante « accueil séquentiel » : – une carence en places d’accueil de jour, accueil temporaire, accueil d’urgence – un faible équipement en structures d’accueil permanent (même si l’on note le plus fort taux d’équipement en foyers de vie du département) – aucune place en Foyer d’Accueil Médicalisé. Concernant la composante « accueil familial » : – une seule famille d’accueil offrant une seule place : c’est le plus faible taux d’accueil du département. E > Synthèse du territoire : Avec une population plutôt jeune mais en diminution (- 3.14 % d’ici à 2015), Hénin-Carvin se démarque des autres territoires. Le contexte social du territoire est dégradé, à l’identique de celui de Lens-Liévin. La forte concentration de bénéficiaires de l’AAH et de l’AEEH lui font dépasser les taux départementaux de 2 points, avec respectivement 28 bénéficiaires AAH / 1000 habitants de 20 à 59 ans et 13,3 allocataires AEEH/1000 habitants de moins de 20 ans. Au niveau de la palette territoriale enfants, le territoire se caractérise par ses insuffisances en termes d’accompagnement à domicile : aucune place en SSEFIS et en SESSAD, un nombre insuffisant de places dédiées aux enfants polyhandicapés ainsi qu’aux handicapés moteurs, pas de structure de type ITEP. A contrario, il présente un des meilleurs taux du département en matière d’IME : presque 104‰, alors que la moyenne départementale est de 76,3‰. A noter également : 18 places référencées « autisme ». Au niveau de la palette territoriale adultes, a été repérée la carence en places d’accueil de jour et accueil d’urgence, ainsi que le faible équipement en structures d’accueil permanent (même si l’on note le plus fort taux d’équipement en foyers de vie du département). Autre constat négatif : aucune place en FAM, et une seule place en famille d’accueil. Globalement, il faut retenir l’effort de développement en places de SSIAD (créations autorisées), la présence d’un Groupe d’Entraide Mutuelle (GEM), et la présence de 9 SAAD, sans compter la possible intervention de services ayant leur siège hors territoire (c’est le cas de la CARMI à Lens). Et autre point positif : le taux d’équipement en accueil temporaire, largement supérieur à la moyenne départementale. Cependant, ce taux correspond à seulement 7 places. Au niveau des éléments qualitatifs enfants et adultes : Au-delà des nécessaires créations et extensions de structures spécialisées, il importe aujourd’hui de travailler à accroître les prises en charge précoces, ainsi qu’à une meilleure complémentarité des dispositifs. L’offre de services doit être définie à partir du projet de vie de chaque individu. Il faudrait par ailleurs pouvoir proposer un accompagnement à la parentalité à partir des structures existantes. – En matière d’intégration scolaire : permettre un accompagnement dans la durée et de la souplesse dans les différents dispositifs pour donner toutes les chances au projet d’aboutir. – En matière d’établissements : le territoire souffre d’un manque de personnel qualifié du secteur technique des IME (section IMPRO), des ESAT, et des personnels chauffeurs et accompagnateurs : travail de qualification à poursuivre, en partenariat avec l’OPCA. – En matière d’accessibilité physique et socioculturelle, l’accès au logement adapté est à améliorer, tout comme l’accès aux lieux de vie publics et privés (transports, voirie), sans oublier la dimension sociale et culturelle (stigmatisation dans les domaines de la culture, du sport, des loisirs, de l’insertion sociale ou périscolaire). La présence d’un Groupe d’Entraide Mutuelle (GEM) est appréciable mais insuffisante, du fait de freins financiers : il faut en effet financer les activités, les revenus des personnes handicapées n’autorisent pas l’accès libre aux loisirs. 43 VIII. Le territoire de la CommunAupôle de Lens - Liévin : A > Caractéristiques générales du territoire : Un territoire de 250 128 habitants qui représente 17,7% de la population du département La CommunAupôle de Lens-Liévin se caractérise par une progressive décroissance démographique. Ainsi, sa population devrait diminuer de 0,13 % d’ici à 2015, contre une augmentation de + 1.32 % à l’échelle départementale. Evolution de la population de Lens Liévin 2005 2006 2007 2008 2010 2011 2012 2013 2014 2015 Un territoire relativement jeune La part des moins de 20 ans atteint les 28 %, contre 26,9% de moyenne départementale. Le ratio est également plus favorable dans le domaine de la petite enfance : 6,9 % d’enfants de moins de 5 ans (contre 6,6% en moyenne départementale). Par ailleurs, l’indice du vieillissement, qui représente ici le nombre d’habitants âgés de 60 ans et plus pour cent habitants de moins de 20 ans, est de 67,5 %, soit 4 points de moins que la moyenne départementale. Ce qui permet au territoire de figurer parmi les portions du département les moins touchées par le phénomène du vieillissement (sachant que le Pas-de-Calais lui-même se caractérise par un vieillissement plus mesuré qu’au niveau national). Le niveau de revenus le plus bas du département Lens – Liévin partage avec son voisin Hénin-Carvin un contexte économique et social particulièrement défavorable, avec un niveau de revenus moyen par habitant de l’ordre de 12 183 € et un taux de ménages imposables de 38 %. Les deux territoires présentent les niveaux de revenus les plus faibles du département. 44 Le deuxième taux de chômage du département Le constat est là aussi identique à celui d’Hénin-Carvin, puisque les deux territoires occupent le même bassin d’emploi (arrondissement de Lens), juste derrière le Calaisis qui connaît le taux le plus élevé. Soit pour cette zone d’emploi un taux de chômage de 15,3% au 4ème trimestre 2009 contre 16,7% pour la zone de Calais ; pour comparaison la moyenne départementale est de 12,8% et la France à 9,5%. Source « Repères emploi, revue mensuelle Juin 2010 » La concentration en bénéficiaires de prestations d’insertion la plus importante du département Avec 11 891 bénéficiaires et 8 467 allocataires du RMI en décembre 2008, Lens-Liévin affiche un taux de 89,5 bénéficiaires du RMI pour 1000 habitants âgés de 20 à 59 ans, contre 66‰ en moyenne départementale. À noter que le contexte est globalement très défavorable pour le département, qui affichait déjà en 2006 un taux de bénéficiaires de 58‰, alors que le ratio national était de 34‰ (source CNAF). Une proportion importante d’enfants confiés Le territoire se classe en deuxième position juste derrière Hénin-Carvin, avec 27,1 enfants confiés pour 1000 jeunes de moins de 20 ans (contre 22,9‰ pour le département - données Conseil Général, 2007). Des taux de mortalité supérieurs aux taux départementaux La situation sanitaire du département est préoccupante. En effet, bien que sa population soit relativement jeune, il affiche un taux de mortalité de 9.6 % (+ 1 point par rapport au ratio national – DREES 2005). L’Indice Comparatif de Mortalité (ICM) du département est de 125 % (soit + 25 % par rapport aux chiffres nationaux – pour les décès cumulés 2000 – 2004). Le territoire se situe dans la tranche supérieure de cet indice. A noter : une mortalité prématurée du fait de l’alcoolisme trois fois supérieure à la moyenne nationale, hommes et femmes confondus. Une présence de personnels médicaux légèrement comparable ou inférieure aux taux départementaux, bien qu’en deçà des moyennes nationales À bassin de vie égal, le territoire présente une situation un peu plus favorable qu’Hénin-Carvin. On note une densité comparable à la moyenne départementale pour les médecins, infirmiers, kinésithérapeutes. Concernant les libéraux, l’écart avec la moyenne départementale est le plus marqué pour les infirmiers. B > Zoom sur la situation des personnes handicapées sur le territoire : La plus forte concentration de bénéficiaires de l’AAH et de bénéficiaires de l’AEEH du département Avec 4093 bénéficiaires de l’AAH en 2007 et un taux de 31 bénéficiaires pour 1000 habitants âgés de 20 à 59 ans, Lens-Liévin affiche un taux supérieur de 5 points à la moyenne départementale. Situation à l’identique dans le domaine de l’enfance handicapée, avec un taux supérieur de 2 points à la moyenne départementale (964 bénéficiaires de l’AEEH, soit un taux de 13,8 allocataires pour 1000 habitants de moins de 20 ans – Moyenne départementale : 11,6 ‰). Il faut noter que si le département a connu une inflation du nombre de bénéficiaires de + 6.6 % entre 2003 et 2007, Lens – Liévin a connu une hausse de + 9,7 %. Une moyenne d’âge élevée et un isolement important Comme pour le territoire voisin d’Hénin-Carvin, l’AAH bénéficie à part égale aux hommes et aux femmes. De même, son public est largement isolé (61 % vivent seuls), et présente une moyenne d’âgé élevée : 63 % ont plus de 40 ans, et la moitié de ces 63 % ont plus de 50 ans. Même tendance au vieillissement pour les bénéficiaires de la Prestation de Compensation du Handicap (PCH) : 65,8 % ont 40 ans et plus, et parmi eux 9,1 % ont au moins 60 ans (contre respectivement 62,7 % et 9,4 % en moyenne départementale – données 2008). Un taux de pénétration de la PCH inférieur à la moyenne départementale 187 usagers de tous âges ont bénéficié d’aides dans le cadre de la PCH depuis le début de l’année 2008 (soit 16,9% si l’on ramène ce chiffre à l’échelle départementale), Afin d’apprécier le niveau de pénétration de ce nouveau dispositif PCH auprès du public cible, il semble intéressant de le rapporter aux allocataires de l’AAH. Le taux de pénétration de la PCH ainsi obtenu est de 45,7‰ allocataires AAH, contre 53,6‰ à l’échelle départementale. Globalement, il apparait que 72,2 % des bénéficiaires de la PCH ont recours à l’aide humaine dont 64,4 % dans le cadre de l’aide familiale. Ces ratios sont respectivement de 64,6 et 59 % en moyenne départementale. En termes de mobilité, peu de bénéficiaires ont sollicité un aménagement de leur véhicule (2,7% contre 4,8% en moyenne départementale), ou la prise en charge de surcoûts liés aux transports (2,1% contre 4,5% en moyenne départementale). Enfin, le territoire affiche également un ratio des plus faibles en matière d’aide technique (juste devant l’Artois et Hénin-Carvin) : 8,6% pour 13,9% pour le département, et d’aménagement du domicile (5,9% contre 8,4% pour le département). Des listes d’attente importantes pour les structures d’hébergement et d’accueil Lens-Liévin affiche une moyenne de 23,9 % de demandes non satisfaites, pour ce qui concerne l’orientation en structures médico-sociales. Ce ratio atteint les 28,8% pour les Entreprises et Services d’Aide par le Travail (ESAT), et reste inférieur à 16% pour les Maisons d’Accueil Spécialisées (MAS). Listes d’attente pour les adultes (mises à jour en 2009 par la MDPH) ESAT FAM MAS SO FO Total Département : nombre de personnes sur liste d’attente 1 319 323 257 381 722 3 002 Lens-Liévin : nombre de personnes sur liste d’attente 380 65 41 96 136 718 Part de demandes de Lens-Liévin 28,8% 19,9% 15,9% 25,2% 18,8% 23,9% C>La palette territoriale d’offre en direction des personnes handicapées: voir carte page 7 livret cartes 45 D > Points forts/points faibles du territoire en matière de handicap : Les points forts du territoire : Palette enfants : Concernant l’offre d’accompagnement en milieu ordinaire – Le territoire est relativement bien doté en services d’accompagnement à domicile, avec un taux d’équipement de 26,4 places pour 10 000 jeunes de moins de 20 ans (moyenne départementale : 17,1 /10 000). Lens-Liévin est le seul territoire à proposer des SESSAD spécialisés dans les troubles du comportement (68 places). – Une forte proportion d’enfants scolarisés à temps complet soit dans les établissements médico-sociaux soit en milieu ordinaire. Concernant la composante « accompagnement en milieu adapté » : – Une offre spécialisée « autisme » (à l’instar de seulement deux autres territoires) pour 6 places et «handicap mental» pour 21 places. – un taux d’équipement relativement satisfaisant en Institut Médico-Educatif : 568 places soit 81,1 places / 10 000, alors que la moyenne départementale affiche un taux de 76,3 / 10000. – 27 places en ITEP. Seuls 3 territoires proposent ce type d’offre (cf. Artois et Audomarois). – Une forte proportion d’enfants scolarisés à temps complet soit dans les établissements médico-sociaux soit en milieu ordinaire – Concernant la scolarisation dans le second degré : le territoire se caractérise par une forte proportion d’élèves bénéficiant d’un accompagnement par un service médico-social ou sanitaire. Palette adultes : Concernant la composante « vie à domicile » : – Même constat favorable que pour l’enfance, avec le taux d’équipement le plus élevé du département (19,9 places/10 000 adultes de 20 à 59 ans, contre 10,8/10000 en moyenne départementale). – 65 places en SAMSAH (Service d’Accompagnement Médico-Social pour Adultes Handicapés): Lens-Liévin est en tête en capacité de places de cette offre, après l’Artois (30 places), et rejoint par les projets de création de SAMSAH de 2009 : Calaisis (20 places) et Audomarois (9 places) . – 20 Services d’Aide et d’Accompagnement à Domicile (SAAD) implantés sur le territoire (dont 7 autorisés par le Département). 46 Concernant la composante «vie en hébergement adapté» : Un taux d’équipement en structures médicalisées (FAM et MAS) légèrement supérieur à la moyenne départementale. Les points faibles du territoire : Palette enfants : Concernant la composante « dépistage et soins » : – Moyens de la PMI à renforcer Concernant la composante « accompagnement en milieu ordinaire » : – un équipement insuffisant en services d’accompagnement à domicile. Aucune place en SSEFIS (Service de Soutien à l'Education Familiale et à l'Intégration Scolaire) et en SESSAD (Service d'éducation spéciale et de soins à domicile). – un manque de places dans le milieu ordinaire de scolarisation : pour le développement des CLIS (classes pour l'inclusion scolaire) et des UPI (Unités Pédagogiques d'Intégration), et la formation et pérennisation des AVSI (Auxiliaires de Vie Scolaire Individuels). Concernant la composante « accompagnement en milieu adapté » : – un taux d’équipement global d’accueil en établissement inférieur à la moyenne départementale mais néanmoins proche : 97,9 places/10 000 habitants âgés de moins de 20 ans, contre 102,7/10000 à l’échelle départementale. Palette adultes : Concernant l’offre en accompagnement à domicile – l’absence de SAMSAH spécialisé dans l’approche du handicap psychique ne permet pas d’accompagner les personnes souffrant d’un handicap psychique vers l’autonomie. Concernant l’offre en « accueil séquentiel » : – une dotation en accueil de jour et en hébergement temporaire inférieure à la moyenne départementale. Concernant l’offre en « accueil familial » : – 21 places, soit un taux inférieur à la moyenne départementale (respectivement 1,6 ‰ contre 3 ‰). Concenant la composante «vie en hébergement adapté» – un faible équipement en structures d’accueil non médicalisées : foyers de vie et d’hébergement – pas de relais « adultes » à l’accueil de jeunes autistes en IME – pas de réponse en faveur des personnes handicapées vieillissantes. Concernant la composante « travail » : – un taux d’équipement en ESAT inférieur à la moyenne départementale – un fort éloignement géographique du CRP (Centre de Rééducation Professionnelle) et de l’UEROS (Unité d'Evaluation de Réentraînement et d'Orientation Socioprofessionnelle) – un taux d’emploi des travailleurs handicapés en milieu ordinaire inférieur à la moyenne départementale. E > Synthèse du territoire : En conclusion, le territoire est caractérisé par une population en décroissance qui verra sa population diminuer de 0,13 % d’ici à 2015, et sa population est relativement jeune. Le contexte économique et social particulièrement difficile pour l’ensemble de l’ex - bassin minier fait que le territoire affiche le deuxième taux de chômage du département (derrière le Calaisis) et par conséquent, le niveau de revenus le plus bas du département, ainsi que le plus faible pourcentage de ménages imposables. Il figure également au premier rang en termes de bénéficiaires de l’AAH et de l’AEEH. 4 093 personnes percevaient l’AAH et 964 enfants bénéficiaient de l’AEEH en 2007. Le territoire concentre 16,9% des bénéficiaires de la PCH, et un taux de pénétration de la PCH inférieur à la moyenne départementale : 45,7% contre 53,6%. Au niveau de la palette territoriale enfants et de ses points forts, le territoire est relativement bien doté en services d’accompagnement à domicile ; Lens-Liévin est le seul territoire à proposer des SESSAD spécialisés dans les troubles du comportement ; et on note une forte proportion d’enfants scolarisés à temps complet soit dans les établissements médico-sociaux soit en milieu ordinaire ; une offre spécialisée « autisme » ; un taux d’équipement relativement satisfaisant en IME ; 27 places en ITEP ; une forte proportion d’élèves du second degré qui bénéficie d’un accompagnement par un service médicosocial ou sanitaire. Néanmoins, l’équipement est jugé insuffisant en services d’accompagnement à domicile avec aucune place en SSEFIS et en SESSAD, un manque de places en CLIS et en UPI pour une scolarisation en milieu ordinaire avec un manque de formation et de pérennisation des AVSI. Aussi, le territoire de Lens – Liévin tout comme ses voisins, souffre du cloisonnement entre les différentes offres de services qui ne permet pas actuellement de respecter le profil du jeune. Quid également de la prise en charge des jeunes autistes à la sortie des IME dans les 5 ans ? A noter également un manque d’accompagnement dans le domaine de la formation professionnelle. Au niveau de la palette territoriale adulte et de ses points forts, le territoire a le taux d’équipement le plus élevé du département et de bonnes capacités en accompagnement médicalisé SAMSAH, un panel de 20 Services d’Aide et d’Accompagnement à Domicile (SAAD) implantés sur le territoire ; et un taux d’équipement en structures médicalisées (FAM et MAS) légèrement supérieur à la moyenne départementale. Néanmoins, la dotation en accueil de jour et en hébergement temporaire est inférieure à la moyenne départementale ; on regrette l’absence de SAMSAH spécialisé psychique ; l’offre en accueil familial reste à développer, et on a un faible équipement en structures d’accueil non médicalisées : foyers de vie et d’hébergement ; pas de relais « adultes » à l’accueil de jeunes autistes en IME, et pas de réponse en faveur des personnes handicapées vieillissantes. Au niveau du travail un taux d’équipement en ESAT inférieur à la moyenne départementale, un fort éloignement géographique du CRP et de l’UEROS, et un taux d’emploi des travailleurs handicapés en milieu ordinaire inférieur à la moyenne départementale. Au niveau des éléments qualitatifs enfants et adultes : De très fortes listes d’attente pour les structures d’hébergement et d’accueil : les demandes non satisfaites issues du territoire représentent près de 24% des listes d’attente départementales au 31 août 2009. En matière de dépistage du handicap, le travail de sensibilisation réalisé auprès des partenaires s’est révélé positif, mais encore insuffisant ; et il conviendrait que tous les enfants dès l’âge de 2 ans, bénéficient d’une visite par la PMI, une incitation des parents à s’inscrire dans la démarche est préconisée. Réunions à thème, formations et diffusion de plaquettes synthétiques sur les différents types de handicap sont les pistes repérées pour continuer à sensibiliser le plus grand nombre. Après le dépistage l’orientation : il importe de travailler finement sur les orientations CDAPH, pour éviter les erreurs d’«aiguillage». Il est en effet essentiel que l’orientation proposée corresponde bien aux besoins de la personne. La prise en charge précoce des situations de handicap, corollaire du dépistage, nécessite par ailleurs un grand travail auprès des différents intervenants : recensement de l’offre, échanges entre professionnels, meilleure articulation entre professionnels MDPH et professionnels de terrain, accès à l’information plus facile pour les personnes handicapées et leur famille… 47 D’une manière générale, l’accompagnement à domicile des handicaps moyens à sévères est jugé insuffisant par les familles, avec notamment des temps d’interventions trop courts, un accompagnement plus conséquent est souhaité pour les formes sévères d’autisme, et pourquoi pas en accueil temporaire dans un établissement ? L’accompagnement des personnes autistes, du handicap psychique, et des personnes handicapées vieillissantes est en souffrance, soit par manque de structures, soit par manque de connaissance du handicap, notamment psychique. En matière d’accessibilité physique, on relève un manque de transports adaptés, de logements adaptés, et un accès aux lieux publics difficile ; de même l’inscription de la personne handicapée dans son environnement (cité – quartier – actions inter-établissements…), la vie sociale et culturelle est un objectif à poursuivre, pour cela l’implication de la personne handicapée à la définition de ses besoins et à l’élaboration des solutions serait bénéfique. En matière de scolarisation, est souhaité le développement de CLIS et d’UPI pour une scolarisation en milieu ordinaire considérée comme un levier d’intégration sociale ; et d’une manière générale une logique de parcours est à poursuivre par le biais de passerelles entre différents établissements. En matière d’insertion professionnelle, il est préconisé une fluidité des parcours, et notamment entre ESAT et Entreprise Adaptée, et ensuite vers le milieu ordinaire, et de veiller à favoriser l’insertion en milieu ordinaire des jeunes dès l’entrée en IME par la mise en place de formations, de Dispositifs pédagogiques d’intégration (DPI) au lycée professionnel, et d’un partenariat avec la mission locale par exemple. En matière de coordination, le développement de l’information sur l’offre disponible est souhaité pour l’ensemble des professionnels et des usagers ; un partenariat entre professionnels de différentes structures permettrait de proposer une offre diversifiée et un accompagnement plus suivi ; et en matière de scolarisation une meilleure connaissance des missions de chacun afin d’assurer ainsi une cohérence dans les dispositifs et actions. IX. Le territoire du Montreuillois : A > Caractéristiques générales du territoire : Un territoire de 104 844 habitants qui représente 7,2% de la population du département Le territoire du Montreuillois représente, en 2007, 7,2% de la population du département. Le rythme prévisionnel de l’accroissement de la population du territoire est proche du rythme départemental. Entre 2005 et 2015, la population du Montreuillois devrait augmenter de 2,05% alors que la croissance estimée de la population du département est de 1,32%. Un territoire relativement âgé Au regard de la structure de la population, le Montreuillois se caractérise par un vieillissement important de sa population. La part des moins de 20 ans parmi les habitants du territoire est de 25,3% alors que cette proportion est de 26,9% dans le département. Dans le domaine de la petite enfance, le territoire affiche également un ratio légèrement inférieur à la moyenne dépar48 tementale: le Montreuillois compte 6,3% d’enfants de moins de 5 ans contre 6,6% en moyenne dans le département L’indice du vieillissement, qui représente le nombre d’habitants âgés de 60 ans et plus pour cent habitants de moins de 20 ans, est de 91,8% ce qui est de 20 points supérieur à la moyenne départementale : Le Montreuillois affiche l’indice de vieillissement le plus important du département. Un niveau de revenus supérieur à la moyenne départementale Le revenu fiscal de référence moyen du montreuillois est de 14 988 euros et 47% des ménages sont imposables. Un niveau de chômage relativement limité mais en augmentation La zone d’emploi de Montreuil affiche un taux de chômage de 9,6% au 4ème trimestre 2009. Ce taux est l’un des taux les plus faibles rencontré sur l’ensemble du département avec la zone d’emploi du Ternois (9,7%) ; pour comparaison la moyenne départementale est de 12,8% et la France à 9,5%. Source « Repères emploi, revue mensuelle Juin 2010 » Des indicateurs favorables en matière d’insertion : Avec 1928 allocataires et 2878 bénéficiaires du RMI en décembre 2009, le Montreuillois affiche le taux de 53,3 allocataires du RMI pour mille habitants âgés de 20 à 59 ans, inférieur de 13 points au taux départemental qui s’élève à 66‰. Des indicateurs aussi plus favorables en matière d’enfants confiés à l’Aide Sociale à l’Enfance : Le Montreuillois présente un taux inférieur au reste du département: 20,84 enfants confiés à l’Aide Sociale à l’Enfance pour mille jeunes de moins de 20 ans contre 22,9 ‰ pour le Pas de Calais Les taux de mortalité inférieurs aux taux départementaux : Un indice comparatif de mortalité (ICM) compris entre 110 et 120% (ce qui signifie que les taux de mortalité du Montreuillois sont supérieurs de 10 à 20% aux taux nationaux) ; L’ICM du département est de 125. Une démographie médicale contrastée : Le territoire a des taux très supérieurs aux taux du département pour les médecins, infirmiers et kinésithérapeutes, notamment pour les professionnels exerçant en libéral sur la partie littorale du territoire ; Par contre l'arrière pays du Montreuillois connaît une réduction significative du nombre de professionnels de santé dans ses secteurs les plus ruraux. B > Zoom sur la situation des personnes handicapées sur le territoire : Une forte concentration de bénéficiaires de l’AAH et de l’AEEH dont le nombre progresse Avec 1792 bénéficiaires de l’Allocation Adulte Handicapée (AAH) en 2008, le territoire du Montreuillois affiche le taux le plus important du département : Il est en effet de 33‰ contre 26‰ pour le département. En revanche, dans le domaine de l’enfance handicapée, le Montreuillois a des taux inférieurs à la moyenne départementale: avec 237 bénéficiaires de l’Allocation d’Education de l’Enfant Handicapé (AEEH) et un taux de 9 allocataires pour mille habitants de moins de 20 ans, le Montreuillois affiche un écart de près de 3 points avec la moyenne départementale qui s’élève à 11,6‰. 74% vivent seuls, 3% sont en situation de monoparentalité et seulement 23% vivent en couple. Les bénéficiaires de l’AAH se caractérisent en outre par une moyenne d’âge élevée. En effet, 63% d’entre eux ont plus de 40 ans, dont plus de la moitié sont âgés de 50 ans et plus. Un taux de pénétration de la PCH inférieur à la moyenne départementale Sur le territoire du Montreuillois, 76 usagers de tout âge ont bénéficié d’aides dans le cadre de la PCH depuis le début de l’année 2008, ce qui représente près de 7% des bénéficiaires du département. Afin d’apprécier le niveau de pénétration de ce nouveau dispositif auprès du public cible, il peut être intéressant d’observer le nombre de bénéficiaires de la PCH pour cent allocataires de l’AAH sur le territoire. Dans le Montreuillois ce ratio est de 42,4 pour mille allocataires de l’AAH ce qui est inférieur à la moyenne départementale qui est de 53,6. Des listes d’attente importantes pour les structures d’hébergement et d’accueil En ce qui concerne l’orientation vers les structures médico-sociales, les demandes non satisfaites issues du territoire du Montreuillois représentent en moyenne près de 8,3% des listes d’attente départementales. Ce ratio est toutefois de seulement 6,1% pour les Entreprises et Services d'Aide par le Travail (ESAT). Il s’élève en revanche à 11% pour les foyers de vie, à 10% pour les sections occupationnelles et à 9% pour les FAM (MDPH, 2009). Pour situer le Montreuillois au regard des autres territoires quant à la part des personnes sur liste d’attente, ce territoire se situe juste au dessous de la valeur médiane, qui est de 8,95 ; Aux extrémités se situent les territoires de la CALL et de l’Artois avec en moyenne plus de 20% de personnes sur liste d’attente, et le Ternois qui ne comporte que 3,4% des demandes non satisfaites. ESAT FAM MAS SO FO Total Département : nombre de personnes sur liste d’attente 1 319 323 257 381 722 3 002 Montreuillois : nombre de personnes sur liste d’attente 81 29 22 40 77 249 Part des demandes du Montreuillois 6,1% 9% 9% 10% 11% 8,3% Une moyenne d’âge élevée et un isolement important 49% des bénéficiaires de l’AAH sur le territoire du Montreuillois sont des femmes. Parmi les bénéficiaires, on compte une forte proportion de personnes isolées: 49 C > La palette territoriale d’offre en direction des personnes handicapées : voir carte page 8 livret cartes D > Points forts/points faibles du territoire en matière de handicap : Les points forts du territoire : Palette enfants : Sur l’offre territoriale de la composante «Accompagnement en milieu adapté » : En matière d’accueil de l’enfance handicapée, les taux d’équipement du Montreuillois sont élevés. Le territoire se caractérise par une forte concentration d’établissements pour enfants handicapés moteurs et polyhandicapés. Le taux d’équipement en places d’IEM (Institut d’Education Motrice) est en effet de 131,9 pour dix mille contre une moyenne départementale de 76,3 pour dix mille. Ces 350 places représentent 58% de l’ensemble des équipements départementaux. Palette adultes : Sur l’offre territoriale de la composante «Vie à Domicile» Le territoire est bien équipé en places d’accompagnement à domicile : le Montreuillois dispose d’un taux d’équipement parmi les plus élevés du département en SAVS notamment. Sur l’offre territoriale de la composante « accompagnement en établissement »: Le territoire du Montreuillois est bien doté en structures d’accueil pour adultes handicapés : il dispose du taux d’équipement le plus fort du département en établissements pour adultes (foyer de vie, foyer d’accueil médicalisé, foyer d’hébergement, et maison d’accueil spécialisé) Sur l’offre territoriale de la composante «Accueil séquentiel» : La dotation du territoire en places d’accueil de jour est supérieure à la moyenne départementale. Sur l’offre territoriale de la composante « Travail » Le taux d’équipement en ESAT est très élevé 50 Les points faibles du territoire : Palette enfants : Sur l’offre territoriale de la composante «Accompagnement en milieu adapté» Le territoire ne dispose pas de structures de type ITEP (Institut Thérapeutique Educative Pédagogique) qui visent à l’accompagnement des troubles du comportement et psychologique. Sur l’offre territoriale de la composante « Accompagnement en milieu ordinaire» Le territoire du Montreuillois est relativement peu doté en services d’accompagnement à domicile pour enfants handicapés. C’est l’un des territoires les moins bien dotés en places de SESSAD (Service d’Education et de Soins à Domicile) ; Par ailleurs, les services existants sur le territoire n’accompagnent que les enfants relevant du handicap moteur ou présentant des troubles du langage. Palette adultes : Sur l’offre territoriale de la composante « accompagnement en établissement »: Le territoire du Montreuillois est insuffisamment équipé en places d’accueil temporaire, puisqu’il ne dispose que de deux places au total. Sur l’offre territoriale de la composante «Vie à Domicile» Le territoire du Montreuillois ne dispose pas de SAMSAH (Service d’Accompagnement Médico-Social pour Adultes Handicapés), ni de SSIAD (Services de Soins Infirmiers à Domicile) pour personnes handicapées. Le Montreuillois est en outre dépourvu de Groupe d’Entraide Mutuelle (GEM). E > Synthèse du territoire : En conclusion, le Montreuillois se caractérise par un vieillissement important de sa population. Ce territoire concentre 7,2 % de la population du département, et sa population va continuer de croître avec une augmentation prévue de 2 ,05% d’ici 2015. Avec 1792 personnes handicapées percevant l’AAH en 2008, le Montreuillois est le territoire qui concentre le plus grand nombre de bénéficiaires de cette allocation. En revanche au niveau de l’enfance handicapée, 237 enfants perçoivent l’AEEH, ce qui est inférieur à la moyenne départementale. Le territoire concentre 7% des bénéficiaires de la PCH dans le Département. Au niveau de la palette territoriale enfants, l’équipement du Montreuillois en structure d’accompagnement est élevé ; Le territoire se caractérise par une concentration importante d’établissements pour enfants handicapés moteurs et polyhandicapés. En revanche, Il ne dispose pas d’ITEP, et il est peu doté en services d’accompagnement à domicile : le Montreuillois est le territoire le moins bien pourvu en places de SESSAD. Au niveau de la palette territoriale adultes, le territoire est bien doté en services d’accompagnement à domicile, mais aussi en structure d’hébergement. Cependant, il ne dispose pas de SAMSAH ni de Groupe d’Entraide Mutuelle (GEM). Au niveau des éléments qualitatifs: – Le territoire du Montreuillois se distingue des autres territoires par son caractère rural et son étendue géographique ; Le territoire souffre particulièrement d’une insuffisance au niveau du réseau routier et ferroviaire, ce qui pose des difficultés importantes de mobilité pour les personnes. – Une ouverture début 2010, de la première Maison de l’Autonomie du Département, qui permet la coordination des actions autour des personnes handicapées, et également âgées. – Des listes d’attente importantes pour les structures d’hébergement et d’accueil : les demandes non satisfaites issues du territoire représentent 8,3% des listes d’attente départementales au 31 août 2009. – Un souhait de renforcer le repérage et le dépistage précoce des situations de handicap, afin de favoriser une prise en charge rapide de la personne. – Un besoin d’accompagnement des aidants familiaux et des personnels des services d’aide à domicile. – En matière d’accessibilité physique et socioculturelle, l’accès des personnes handicapées au logement, au travail et aux loisirs, au sport et à la culture reste difficile ; Pour favoriser la vie sociale et citoyenne des personnes handicapées, il convient de changer les regards sur le handicap et de favoriser l’accès à une offre en milieu ordinaire. – En matière de scolarisation, une forte proportion d’enfants accueillis dans une structure pour enfants handicapés ne sont pas scolarisés. – En matière d’insertion professionnelle, le taux d’emploi des travailleurs handicapés en milieu ordinaire est faible: il est de 3,97% alors que l’obligation légale est de 6% . X. Le territoire du Ternois A > Caractéristiques générales du territoire : Un territoire de 58 399 habitants qui représente 4% de la population du département : Le Ternois compte 58 399 habitants, ce qui représente 4% de la population du département. C’est un territoire peu dynamique au niveau démographique. Entre 2005 et 2015, la population du Ternois devrait augmenter de 0,31% contre 1,32% au niveau départemental Evolution de la population du Ternois 2005 2006 2007 2008 2010 2011 2012 2013 2014 2015 Un territoire marqué par le vieillissement de sa population Le Ternois est un des territoires où le vieillissement est le plus marqué : la part des moins de 20 ans parmi les habitants du territoire est de 25,1% alors que cette proportion est de 26,9% dans le département. Dans le domaine de la petite enfance, le territoire affiche également un ratio inférieur à la moyenne départementale : le Ternois compte 6,1% d’enfants de moins de 5 ans contre 6,6% en moyenne dans le département. Par ailleurs, l’indice du vieillissement, qui représente ici le nombre d’habitants âgés de 60 ans et plus pour cent habitants de moins de 20 ans, est de 90% ce qui est de 19 points supérieur à la moyenne départementale, constituant le minimum du département. Ainsi, à l’exception du Montreuillois, le Ternois est le territoire le plus âgé du département au regard de cet indicateur. Le contexte économique et social : un niveau de revenus proche de la moyenne départementale 13 951 euros de revenu fiscal de référence moyen et 43% de ménages imposables. 51 Un taux de chômage en dessous de la moyenne du département : La zone d’emploi Artois Ternois affiche un taux de chômage de 9,7% au 4ème trimestre 2009, le deuxième plus faible du département, après celui de la zone d’emploi de Montreuil (9,6%); Pour comparaison, la moyenne départementale est de 12,8% et la France à 9,5%. Source « Repères emploi, revue mensuelle Juin 2010 » Des indicateurs plus favorables que ceux du département en matière d’insertion Avec 1257 bénéficiaires et 702 allocataires du RMI, le Ternois affiche le taux de 41,3‰ allocataires du RMI ce qui est très inférieur à la moyenne départementale (66‰) mais qui est néanmoins supérieur à la moyenne nationale. et d’aide sociale à l’enfance 21,8 enfants pour mille jeunes de moins de 20 ans contre 22,9 pour le Pas-de-Calais (la moyenne nationale est de 8,06‰) Le contexte sanitaire : Des taux de mortalité dans la tranche inférieure des taux départementaux Le contexte sanitaire : Une démographie médicale présentant des taux de densité similaires aux taux départementaux mais qui se conjuguent avec un territoire très vaste et rural et qui doit faire face aux départs à la retraite de médecins généralistes. B > Zoom sur la situation des personnes handicapées sur le territoire : Une concentration relativement élevée de bénéficiaires de l’AAH et de l’AEEH au regard de la moyenne départementale Avec 966 bénéficiaires de l’AAH en 2007, le territoire du Ternois affiche un taux supérieur à la moyenne départementale. Il est en effet de 31,7 ‰ contre 26,2 ‰ pour le département. La situation est semblable dans le domaine de l’enfance handicapée, même si l’écart est moins marqué. Avec 182 bénéficiaires de l’AEEH et un taux de 12,4 allocataires pour mille habitants de moins de 20 ans, le Ternois affiche un taux légèrement supérieur à la moyenne départementale qui s’élève à 11,6 ‰. Une moyenne d’âge élevée et un isolement important Seulement 45% des bénéficiaires de l’AAH sur le territoire 52 du Ternois sont des femmes alors que cette proportion est proche de 49% sur l’ensemble du département. Parmi les bénéficiaires, on compte une très forte proportion de personnes isolées: 75% vivent seuls (cette proportion est de 68% au niveau du département), 1% sont en situation de monoparentalité et seulement 24% vivent en couple. Les bénéficiaires de l’AAH se caractérisent par une moyenne d’âge élevée : 64% des bénéficiaires de l’AAH ont plus de 40 ans, dont près de la moitié sont âgés de 50 ans et plus. Un taux de pénétration de la Prestation de Compensation du Handicap supérieur à la moyenne départementale Le territoire du Ternois comptait 50 bénéficiaires de la PCH en 2008, si l’on rapporte cette proportion pour mille allocataires de l’AAH, le taux est de 51,8‰ contre 53,6‰ au niveau départemental. Le Ternois concentre 4,5% des bénéficiaires de la PCH du département. 9,4% des bénéficiaires de la PCH en 2008 ont plus de 60 ans et 62,7% sont âgés de plus de 40 ans. Si la part de bénéficiaires âgés de plus de 60 ans est comparativement légèrement plus élevée dans le Ternois (10%) qui compte 5 bénéficiaires, la proportion de ceux qui sont âgés de plus de 40 ans est très importante: 82%. Sur le territoire de Ternois aucun bénéficiaire de la PCH n’a eu recours à une aide pour l’aménagement de leur véhicule ou à un remboursement de surcoût résultant de transports depuis le début de l’année 2008. Une proportion assez faible de bénéficiaires a eu recours à une aide pour l’aménagement du domicile : 2% alors que la moyenne départementale se situe à 8,4%. En revanche 16% ont bénéficié d’une aide technique ce qui est supérieur au ratio moyen du département qui s’élève à 13,9%. Des listes d’attente inégales selon les structures d’hébergement et d’accueil En ce qui concerne l’orientation vers les structures médicosociales, les demandes non satisfaites issues du territoire du Ternois représentent en moyenne 3,4% des listes d’attente départementales. Ce ratio est toutefois de 5,1% pour les Maisons d’Accueil Spécialisé et de seulement 1,9% pour les Foyers Occupationnels. Département : nombre de personnes sur liste d’attente Ternois : nombre de personnes sur liste d'attente Part des demandes du Ternois ESAT FAM MAS SO FO Total 1 319 323 257 381 722 3 002 64 7 13 5 14 103 4,8% 2,2% 5,1% 1,3% 1,9% 3,4% C > La palette territoriale d’offre en direction des personnes handicapées : voir carte page 8 livret cartes D > Points forts/points faibles en matière de handicap : La Palette présente l’offre selon les 3 composantes pour l’enfance handicapée et les 5 composantes pour adultes handicapés présentées tout au long du Schéma. La palette enfance : Les composantes «Dépistage et soins», «Accompagnement en milieu ordinaire», et «Accompagnement en milieu adapté». La palette adulte : les composantes « Travail », « Vie à domicile », « Accueil séquentiel », « vie en hébergement adapté », et « Accueil familial ». Les diagnostics territoriaux réalisés avec les participants des Comités Territoriaux du Handicap ont permis de relever les points forts et les points faibles du territoire, notamment par rapport aux structures et services, éléments de la palette territoriale, mais aussi sur les éléments qualitatifs tels que les partenariats mis en place, les réseaux … Les points forts du territoire : Palette enfants : Sur la composante « Dépistage et soins » : – Le meilleur taux d’équipement en CAMSP (Centres d'action médico-sociale précoce) du département (avec néanmoins un territoire très étendu) – Un CMPP (Centres Médico-Psycho-Pédagogiques) Sur la composante «Accompagnement en milieu ordinaire»: Un territoire au dessus de la moyenne départementale en services d’accompagnement à domicile pour enfants Sur la composante «Accompagnement en milieu adapté »: Une proportion élevée d’enfants scolarisés dans les structures pour enfants handicapés Palette adultes : Sur la composante « vie en hébergement adapté » : Un territoire relativement bien doté en structures d’accueil pour adultes Sur la composante « Accueil séquentiel » : Un taux d’équipement en hébergement temporaire supérieur à la moyenne départementale Sur la composante « Accueil familial » : Le meilleur taux d’équipement du département en matière de famille d’accueil Sur la composante « Travail » : Une relative proximité avec le CRP (Centre de Rééducation Professionnelle) et l’UEROS (Unité d'Évaluation de Réentraînement et d'Orientation Sociale et/ou Professionnelle) Les points faibles du territoire : Palette enfants : Sur la composante «Accompagnement en milieu ordinaire»: – Des listes d’attente importantes en SESSAD (Services d’Education Spéciale et de Soins à Domicile) – Manque de places en CLIS (Classe d’Inclusion Scolaire) et UPI (Unité Pédagogique d’Intégration) – Peu d’ouverture vers le milieu ordinaire Sur la composante «Accompagnement en milieu adapté»: – Pas de service pour les enfants relevant du handicap sensoriel et de handicap spécifique – Pas d’ITEP (Instituts Educatifs, Thérapeutiques et Pédagogiques) ni de place en IEM (Institut d’Education Motrice) Palette adultes : Sur la composante « vie en hébergement adapté » : – Aucune Maison d’Accueil Spécialisé – Des listes d’attentes inégales selon les structures d’hébergement et d’accueil – Peu de réponses pour les personnes handicapées vieillissantes. Sur la composante « Accueil séquentiel » : Un taux d’équipement en accueil de jour inférieur à la moyenne départementale. Sur la composante « vie à domicile » : – Absence de Groupes d’Entraide Mutuelle (GEM) – Un territoire peu équipé en places d’accompagnement à domicile pour adultes. – Absence de SAMSAH (Service d’Accompagnement Médico-Social pour Adultes Handicapés). Sur la composante « Travail » : Un taux d’équipement en ESAT inférieur à la moyenne départementale 53 E > Synthèse sur le territoire : En conclusion, le Ternois est un territoire marqué par le vieillissement de sa population, peu dynamique démographiquement qui concentre 4 % de la population du département et qui verra sa population se stabiliser avec une augmentation prévue de 0,31% pour 2015. 966 personnes bénéficiaient de l’AAH en 2007 et 182 enfants de l’AEEH, ce qui représente une proportion importante et qui est supérieure à la moyenne départementale. Le territoire concentre 4,5% des bénéficiaires de la PCH. Au niveau de la palette territoriale enfants, le Ternois bénéficie du meilleur taux d’équipement en CAMSP du département. Néanmoins, il faut souligner que le territoire est étendu. Le territoire est couvert par un CMPP. Le territoire se situe au dessus de la moyenne départementale en termes de services d’accompagnement à domicile pour enfants. Il faut également noter qu’une proportion élevée d’enfants scolarisés le sont dans les structures pour enfants handicapés. Les listes d’attente sont importantes en SESSAD et SESSD. Il y a un manque de places en CLIS et UPI qui se cumule avec peu d’ouverture vers le milieu ordinaire. Le ternois ne compte pas de services pour les enfants relevant du handicap sensoriel et de handicap spécifique, ni d’ITEP ou de places en IEM/CEM. Au niveau de la palette territoriale adulte, le Ternois est un territoire relativement bien doté en structures d’accueil pour adultes. Son taux d’équipement en hébergement temporaire est supérieur à la moyenne départementale. Sur la composante « Accueil familial », il a le meilleur taux d’équipement du département. Le Ternois bénéficie d’une relative proximité avec le CRP et l’UEROS. 54 En revanche, le ternois ne compte aucune MAS. Les listes d’attentes sont inégales selon les structures d’hébergement et d’accueil et il y a peu de réponses pour les personnes handicapées vieillissantes. Le taux d’équipement en accueil de jour est inférieur à la moyenne départementale. Il n’y a ni Groupe d’Entraide Mutuelle ni SAMSAH. Le territoire est peu équipé en places d’accompagnement à domicile pour adultes. Enfin, le taux d’équipement en ESAT est inférieur à la moyenne départementale. Au niveau des éléments qualitatifs enfants et adultes : – Le repérage et le dépistage précoce sont à renforcer à travers des actions de formation, d’information des partenaires – De manière plus globale, des actions de sensibilisation et d’information sur le handicap sont à mener auprès des professionnels mais également du grand public – La prise en charge des troubles du comportement ou « dys » doit être renforcée – Il faut apporter des réponses pour les personnes handicapées vieillissantes et éviter les ruptures de prise en charge chez les jeunes – Le taux d’emploi des travailleurs handicapés est faible : les entreprises sont de petite taille et n’ont pas d’obligation légale d’employer des personnes handicapées – La coordination des actions et des acteurs est à développer à de nombreux niveaux (culturel, sanitaire etc.) – Il faut apporter des solutions en matière de transport – L’accessibilité physique et sociale doit être soutenue. Les bilans des précédents schémas départementaux en CHAPITRE 4 faveur des enfants et des adultes en situation de handicap I. Bilan du précédent schéma départemental en faveur de l’enfance et de l’adolescence en situation de handicap A > Un schéma complexe à mettre œuvre Le précédent schéma départemental en faveur de l’Enfance et de l’Adolescence Handicapées portait sur la période 2004-2008. La mise en œuvre du schéma a nécessité de prendre en compte les modalités de gestion propres à l’Etat, seule autorité officiellement compétente. Il s’agit notamment : – du respect des priorités nationales, des plans gouvernementaux qui peuvent l’emporter sur les besoins spécifiques du département ; – des conditions d’attribution de moyens, tant en nature qu’en volume, estimés et réclamés au niveau départemental puis attribués après des répartitions en cascade d’enveloppes nationales puis régionales ; – des liens qui s’imposent avec d’autres administrations de l’Etat qui sont soumis aux mêmes principes de gestion, mais dont les conditions d’application ne peuvent pas toujours être facilement coordonnées ; il s’agit pour l’essentiel de la scolarisation et de l’emploi ; – des dispositifs extérieurs au département comme le schéma régional en matière de déficience auditive, l’ensemble des réflexions relatives à l’autisme elles aussi coordonnées et animées au niveau régional, les réflexions et enquêtes également régionales en matière de psychiatrie et de handicap psychique. De manière générale, certaines difficultés dans la mise en œuvre du schéma sont à noter, comme par exemple l’insuffisance de moyens pour assurer et suivre la concrétisation d’un schéma, la complexité de certaines thématiques, en particulier celle relative au recensement précoce des besoins, ou encore l’incohérence entre les besoins affichés et revendiqués d’une part, et les moyens obtenus d’autre part, notamment en matière de SESSAD et de troubles du comportement. Cependant, il convient de souligner en parallèle qu’un bon nombre de fiches-action ont pu trouver leur achèvement ou au minimum un avancement très significatif ; On peut noter également des participations actives aux différents groupes de travail. Les orientations du précédent schéma en faveur de l’Enfance et de l’Adolescence Handicapées étaient structurées en « fiches-projet », relatives : – Aux équipements, – A des aspects qualitatifs, – A des aspects méthodologiques. 55 B > Analyse qualitative des actions menées dans le cadre du précédent schéma a.- Equipements : Développement des CAMSP et des SESSAD mais avancées mitigées de l’accompagnement des handicaps «spécifiques» Le précédent schéma partait du constat que les équipements destinés aux enfants et aux adolescents handicapés dans le Pas-de-Calais étaient à la fois « satisfaisants et insuffisants ». « Satisfaisant » au niveau du taux global d’équipement et de la diversité des structures, mais en même temps «insuffisant», dans le sens où ces taux d’équipement dissimulent des réalités variables : toutes les formes de handicap ne sont pas prises en charge, et par ailleurs, la répartition des équipements sur les territoires du département, à l’exception des structures en faveur des personnes souffrant de déficience mentale, n’est pas homogène. Ainsi, et bien que le précédent schéma avait tenté d’éviter au maximum de traiter les questions par type de handicap, un point sur les pathologies, les troubles, les déficiences qui nécessitent des équipements spécifiques a été mené et a conduit à porter un regard particulier sur : – Les troubles du caractère, du comportement et de la conduite (TCC), pour lesquels il a été constaté une progression importante ces dernières années, – Les Centres d’Action Médico-Sociale Précoce (CAMSP), structures à l’époque de la rédaction du schéma encore peu connues, et pourtant vecteur d’une meilleure appréhension des flux d’apparition de personnes handicapées, – Les Services d’Education Spéciale et de Soins à Domicile (SESSAD) dont le développement conséquent avait justifié une réflexion de fond et l’élaboration de règles de cadrage. Des avancées mitigées de l’accompagnement des handicaps « spécifiques » : – Une réflexion sur les « Handicaps très lourds » a pu être menée, aboutissant à la définition de la population concernée, et à une estimation des besoins ; Cependant, aucune proposition de création de nouvel établissement ou service n’a été formulée. – Pour les personnes autistes, les démarches départementales ont été transférées sur la réactivation des initiatives régionales qui se sont concrétisées par la 56 création d’un Centre de Ressources Autisme en 2005 à Lille. Par ailleurs, dans le Pas-de-Calais, des SESSAD spécialisés dans la prise en charge de ce handicap ont été créés, ainsi que des sections spécialisées au sein des IME. – En matière d’accompagnement des Troubles de la Conduite et du Comportement, l’objectif de création de places affiché dans le schéma n’a connu que des résultats mitigés. – Le précédent schéma en faveur de l’enfance et de l’adolescence handicapées avait en outre affiché comme objectif la prise en charge rapide et précoce des troubles psychiatriques ; Même si aucune réalisation strictement conforme au schéma initial n’a été mise en place, il convient toutefois de souligner la reconstruction d’unités d’hospitalisation, l’amélioration de la prise en charge ambulatoire des adolescents sur Arras, et encore la création ou le renforcement de Centres d’Accueil Thérapeutique à Temps Partiel (CATTP) qui favorisent et maintiennent une existence autonome aux personnes soignées par des actions de soutien et des thérapies de groupe. – Les troubles instrumentaux, désormais appelés « troubles sévères des apprentissages », n’ont pas fait l’objet de progrès significatifs mais insuffisamment planifiés et coordonnés. Des avancées concrètes dans le développement des CAMSP et des SESSAD – Le maillage départemental en matière de CAMSP est achevé tant sur le plan quantitatif (Près de 120 places créées au total entre 2004 et 2008) que sur le plan qualitatif, dans la mesure où la répartition de ces structures est équilibrée sur les territoires du département. De plus, les CAMSP ont connu un début d’investissement dans la meilleure connaissance de leur activité ainsi que dans leur rôle prépondérant en matière de repérage précoce des besoins. – Les créations de places de SESSAD se sont en outre poursuivies : 271 places se sont ouvertes, portant l’équipement à 669 places (+ 88 %), et ont concerné plus particulièrement les troubles du langage, l’autisme et les troubles du comportement. En revanche, les préconisations qualitatives n’ont pas été toutes appliquées : rattachement à un établissement et intervention sur les lieux de vie notamment. Enfin, il est à souligner que le recensement général des structures en internat est achevé (DDASS, Education Nationale, enseignement privé, DDPJJ, Conseil général). Il est en cours de publication. b.- Qualité : des actions concrètes de modernisation des structures et de lutte contre la maltraitance Trois thématiques ont donné lieu à l’élaboration de fiches-projet à caractère qualitatif : – L’intégration scolaire des enfants handicapés, par la formalisation d’un projet d’intégration individuel ; – La modernisation des établissements : l’objectif poursuivi était de rendre les structures conformes à leur destination d’accueil collectif d’enfants et d’adolescents déficients ; – La prévention et la lutte contre les maltraitances, par la multiplication et la diversification des missions d’inspection, de contrôle et d’évaluation. Si sur la première thématique d’intégration scolaire des enfants handicapés aucun travail n’a été entrepris dans le cadre du précédent schéma, il n’en va pas de même pour les deux autres objectifs : — Les opérations d’investissement d’abord, se sont multipliées depuis les simples aménagements jusqu’aux reconstructions totales grâce à la fois au dynamisme des gestionnaires et à l’utilisation conséquente de crédits non pérennes : Entre 2006 et 2008, 17 opérations au total ont été conduites. — En ce qui concerne l’inspection, le contrôle et l’évaluation, de 2003 à 2007, 72 signalements ont été reçus par la DDASS et ont tous été traités. Que ce soit au titre de ces signalements ou au titre de la prévention de la maltraitance, 21 missions d’inspection ont été diligentées sur la même période. Toutes ont conclu sur des recommandations qui portent pour la plupart sur la qualité des locaux et la mise en œuvre des outils prévus par la loi 2002-2 du 2 janvier 2002. c.- Quelques avancées en termes de méthode de travail Une mise en œuvre du schéma relativement structurée : Différents objectifs ont été poursuivis au travers la mise en œuvre des fiches-projet à caractère méthodologique. – D’abord, il s’agissait d’assurer le suivi des actions menées dans le cadre de la mise en œuvre du schéma : pour cela, un Comité de Suivi Départemental a été installé, mais ne s’est réuni qu’une seule fois pour dresser un bilan intermédiaire de la mise en œuvre du schéma initial, qui a fait l’objet d’une publication officielle. – En revanche, les instances de concertation locale appelées «CLOSS» (Comités Locaux de l’Organisation Sanitaire et Sociale), installées dans le but d’assurer une coordination locale des acteurs et de travailler sur des problématiques particulières étant en lien étroit avec le schéma départemental, se sont réunies de façon systématique à la suite de la parution du schéma. Ces instances ont toutefois connu une période d’inactivité, face à laquelle des dispositions de réactivation ont été retenues : élargissement de leur composition et répartition de leurs participants entre membres permanents et experts invités, redéfinition de leurs ordres du jour systématiques et/ou ponctuels. – Ensuite, le schéma affichait comme ambition l’intégration des dispositifs relevant de l’Education Nationale (Classe d’intégration scolaire (CLIS), Unité pédagogique d’intégration (UPI), SEGPA…) en vue d’harmoniser, de coordonner l’équipement global du département, la gestion des effectifs et des pratiques locales. Cet objectif n’a toutefois connu que des prémices non suivis d’effets pratiques et globaux : démarches communes pour préparer les équipes locales à la création d’UPI, consultations réciproques des deux administrations (DDASS et Inspection Académique) sur leurs projets respectifs, journée départementale commune en 2005 sur le thème de « l’intégration scolaire dans le Pas-de-Calais ». De difficiles avancées en matière de repérage du handicap La thématique du repérage du handicap avait également été mise en exergue dans le cadre du précédent schéma ; Un groupe de travail spécifique avait été mis en place pour tenter de connaître les effectifs des jeunes handicapés le plus tôt possible et prendre les mesures nécessaires pour adapter les dispositifs d’accueil. Cependant, malgré une mobilisation des partenaires concernés au niveau régional (animation par la DRASS) la réflexion n’a pu aboutir. Des dispositions relatives aux « amendements Creton» fermement respectées L’effectif global tend à diminuer, et les établissements réalisent des efforts conséquents pour maintenir éventuellement en surnombre un maximum de jeunes dont les situations personnelles ou familiales s’avèrent difficiles sur le plan social essentiellement. 57 C > Près de 500 places nouvelles créées notamment vers des réponses nouvelles a/ Un effort portant principalement sur les Services d’Education Spécialisée et de Soins à Domicile : Arrondissement Arras Béthune Boulogne Calais Lens Montreuil St-Omer Pas-de-Calais CAMSP 20 14 – – 20 60 – 114 SESSAD 107 12 – 38 43 45 58 303 8 – – – – – – 8 Accueil Temporaire IME 10 58 – 5 32 15 128 ITEP – 10 – – 27 – 8 12 49 CEJS – 30 – – – – – – – 30 IEM 10 – – – 15 – – 25 Total 125 94 – 43 137 113 85 597 Près de 500 places (hors CAMSP) en établissements ou services pour enfants ou adolescents handicapés ont été créées depuis 2004. À cela, il convient d’ajouter les 114 places de CAMSP créées dans le but d’améliorer le dépistage et la prise en charge précoce des situations de handicap. Répartition des places créees par type d’accueil 8% 4% SESSAD CAMPS Accueil temporaire 49% 20% IME IEM 1% 18% ITEP b/ Une diversification des réponses par type de déficience en cours : Type de déficience Déficience intellectuelle Nb total de placescréées pour cette déficience Dont places de SESSAD 198 93 Autisme 70 47 Troubles du comportement 80 31 Déficience motrice 125 100 Polyhandicap 15 7 Déficience auditive -5 25 Déficience visuelle 0 0 483 303 TOTAL 58 En résumé, des actions du précédent schéma en faveur des enfants handicapés à reprendre et à améliorer : – En matière de troubles du comportement d’abord, il convient de développer les places d’ITEP et d’entreprendre des actions envers les adultes au titre du « handicap psychique », pour les besoins propres aux adultes et pour assurer la suite des prises en charge ITEP. – En termes de handicaps très lourds, après la description théorique et quantitative des besoins désormais établie, il s’agit de susciter des promoteurs susceptibles d’assumer des situations réclamant une médicalisation très importante. – Les CAMSP et les SESSAD ont connu et connaissent un engouement a priori justifié ; la description uniforme et complète de leurs activités revêt un caractère prioritaire pour justifier à la fois les moyens conséquents qui leur sont consacrés et à la fois leurs développements ultérieurs. – Afin d’améliorer la connaissance précoce et prospective des besoins, les travaux initialement engagés dans le schéma sont à reprendre, afin de mieux penser et développer les aides, sans attendre l’apparition de listes d’attente ou de sur-occupation. – Certaines formes particulières de handicap, à savoir les troubles du comportement, l’autisme, les troubles sensoriels (auditifs et visuels), les troubles sévères des apprentissages, doivent pouvoir faire l’objet d’une approche particulière, et d’un point systématique. – La thématique de l’insertion professionnelle doit être reprise dans sa globalité depuis l’« école » jusqu’à l’« entreprise », pour organiser de véritables « parcours », et certaines modalités de fonctionnement doivent être réexaminées : IEM, IMPRO, internat… – Sur la thématique de la scolarisation, il conviendrait de réactiver et d’intensifier les liens entre les dispositifs Education Nationale et les structures médico-sociales, pour rendre plus cohérentes les offres de services et surtout pour assurer les meilleurs parcours et les meilleures prises en charge des enfants et adolescents handicapés. Les liens avec le secteur «adultes» La globalité voulue de ce nouveau schéma donne un caractère formel au lien naturel des parcours individuels comme collectifs des personnes handicapées que sont les deux domaines jusqu’ici trop séparés du secteur «enfance» et du secteur «adultes». Il convient d’observer cependant que cette continuité nécessaire n’avait pas été oubliée dans le schéma «enfance et adolescence», ni lors de son écriture, ni dans le cadre de sa réalisation. Sont à noter en particulier : – depuis la mise en place de la MDPH et de la CDAPH, de nouvelles procédures, qui concentrent désormais les décisions en matière d’emploi, d’orientations, sur une seule formation de la CDAPH, la formation « adultes », – la continuité voire le renforcement du Service d’Education Spéciale pour l’Insertion Professionnelle et sociale (SESIP) rattaché à l’IMPRO d’Arras à la fois dans les moyens qui lui sont accordés tant par l’ARS que par d’autres partenaires, comme l’AGEFIPH, et à la fois dans son élargissement géographique, – la prise en compte de certaines formes de handicap, sans distinction d’âge soit dans le cadre de schémas spécifiques (déficients auditifs), soit dans le cadre de plans nationaux (plan « autisme »). Des efforts supplémentaires sont à engager et à développer en matière notamment : – d’élaboration de projets de vie et de plan de compensations individuels, – de cohérence et de continuité dans les prises en charge par les structures : – adopter comme principe que l’intervention d’un établissement et/ou d’un service ne constitue qu’une étape plus ou moins longue dont le début (l’admission) doit être préparée avec les partenaires antérieurs, et dont la suite (la sortie) doit être organisée avec les partenaires ultérieurs, – officialiser ces liens par des projets d’établissement en lien avec les problématiques ultérieures comme par exemple les (pré)formations en IMPRO et les emplois offerts en ESAT ou en Entreprise adaptée, – multiplier les stages, les séjours temporaires auprès des structures à venir… II – Bilan de la mise en œuvre du précédent schéma départemental en faveur des adultes handicapés - 2003 / 2008 10 A > Un précédent schéma déjà ambitieux Le précédent schéma départemental en faveur des adultes handicapés s’était fixé trois priorités d’action pour la période 2003-2008 : – améliorer le soutien à domicile des adultes handicapés pour favoriser leur intégration dans la cité ; – développer des actions dans le domaine de l’insertion professionnelle ; – améliorer les dispositifs existants en médicalisant les structures d’hébergement, en diversifiant les formules d’accueil et en développant une culture de qualité dans les établissements et services. Ces trois priorités d’action ont été déclinées dans le schéma au sein de 4 grandes orientations : La médicalisation et la prise en charge du vieillissement Cette première orientation visait d’une part à renforcer l’articulation entre le secteur sanitaire et le secteur médico-social, mais aussi à favoriser la mise en adéquation des établissements et services avec l’évolution des besoins des usagers liés au vieillissement, à leur état de santé. 10 Les alternatives aux prises en charge institutionnelles existantes Il s’agissait ici d’une part d’adapter quantitativement et qualitativement la prise en charge institutionnelle en prenant mieux en compte les choix de la personne et le problème des listes d’attente, et d’autre part de favoriser une prise en charge coordonnée pour le maintien des personnes handicapées à leur domicile et dans leur environnement. L’optimisation de l’existant - Mieux garantir les droits des usagers, conformément à l’esprit de la loi 2002-2 du 2 janvier 2002 rénovant l’action sociale et médico-sociale, - Développer une culture de qualité au sein des structures d’accueil des personnes handicapées, - Mieux ajuster les réponses aux besoins, - Dynamiser les relations entre gestionnaires et financeurs, par le biais des CPOM notamment. L’évaluation permanente des besoins et des actions menées L’objectif poursuivi par cette dernière thématique consistait en la mise en place d’outils assurant une effective évaluation des besoins et des actions conduites dans le champ du handicap dans le Pas-de-Calais. Les données inscrites dans ce bilan sont arrêtées au 31 décembre 2008 59 B > Analyse qualitative des actions menées dans le cadre du précédent schéma Dès 2011, de nouvelles structures adaptées à l’accompagnement des personnes handicapées vieillissantes devraient ouvrir leurs portes dans le Pas-de-Calais. • Orientation 1 • La médicalisation et le vieillissement : des avancées certaines sur la thématique du vieillissement mais tout reste à faire sur les liaisons avec la psychiatrie Des avancées plus timides sur le champ de la psychiatrie : Un groupe de travail avait été mis en place début 2006 par la Commission Régionale de Concertation en Santé Mentale (CRCSM) pour déterminer des moyens permettant une articulation entre le secteur médico-social et celui de la psychiatrie ; Il a cependant été décidé de développer cette thématique dans le cadre des Comités Territoriaux du Handicap, en imaginant le développement de solutions concrètes telles que les «formations-action». Des avancées concrètes en matière d’accompagnement des Personnes Handicapées Vieillissantes : La prise en compte du vieillissement des personnes handicapées dans le Pas-de-Calais a constitué une des priorités majeures du précédent schéma départemental. La mise en place de nombreux groupes de travail dès 2005 et une réflexion nourrie croisant les professionnels du handicap et de la gérontologie ont permis de déterminer des solutions d’accompagnement adaptées au profil des publics, à partir d’un constat de l’existant dressé dans le Pas-de-Calais. Les solutions d’accompagnement repérées permettent de répondre à différentes situations dans lesquelles se trouvent les personnes handicapées. — Elles se composent de formules d’accompagnement nouvelles (Les «Etablissements d’Hébergement pour Personnes Agées Handicapées» (EHPA-H) et les «Etablissements ou sections Personnes handicapées vieillissantes»). Des cahiers des charges pour ces deux nouveaux types de structures sont aujourd’hui rédigés. — Les solutions d’accompagnement repérées sont en outre des structures déjà existantes, non spécialisées dans l’accompagnement du vieillissement, mais qui peuvent constituer une solution pour ce nouveau type de public. Une première programmation d’équipements pour personnes handicapées vieillissantes couvrant la période 2007-2011 a été validée en 2008 par le Conseil Général et la DDASS : Type d’accompagnement Etablissement ou section PHV Nombre de places à créer 156 (création de places) 120 Impact budgétaire de l’ensemble des créations de places Conseil Général 7.962.000 € PRIAC 1.474.115 € Par transformation de places de Foyer de Vie, de FAM (transformation ou de MAS en places pour Personnes Handicapées Vieillissantes avec des moyens adaptés. Impact financier de places à estimer dans le cadre de la négociation des CPOM. Etablissement EHPA-H 120 3 600 000 € TOTAL 396 11 562 000 € 60 Points restant aborder ou à mettre en œuvre : - Si un travail important de réflexion sur le vieillissement a été mené, la mise en œuvre de l’adaptation des structures au vieillissement sera l’un des enjeux des années à venir. D’autre part, une réflexion plus approfondie sur les articulations entre structures destinées à l’accueil de personnes âgées et handicapées devra être menée notamment dans la perspective d’un décloisonnement des pratiques de ces deux champs. - Le rapprochement avec les acteurs intervenant dans le champ de la psychiatrie est engagé sur certains territoires, mais reste largement à développer et à consolider pour déboucher sur des actions concrètes. • Orientation 2 • Les alternatives aux prises en charge institutionnelles existantes : le processus de diversification des réponses a été enclenché Une diversification importante des formules d’accompagnement recherchée pendant toute la durée de mise en œuvre du schéma : Depuis l’adoption du précédent schéma établi pour la période 2003-2008, sont intervenues d’importantes modifications réglementaires et législatives qui induisent le développement progressif de services nouveaux à domicile en direction des personnes handicapées : - Le décret du 17 mars 2004 sur la reconnaissance de l’accueil temporaire, - La loi du 11 février 2005 « pour l’égalité des droits et des chances » avec notamment la création de la Prestation de Compensation du Handicap qui permettra d’assurer un meilleur financement des aides à la personne, - L’extension de reconnaissance explicite du handicap aux personnes affectées d’altérations cognitives et psychiques, - Le décret du 11 mars 2005 relatif aux conditions d’organisation et de fonctionnement des SAVS et des SAMSAH, - La loi du 26 juillet 2005, dite Borloo, dont l’objectif est le développement des services d’aide à la personne. Pour le Conseil Général et la DDASS, ce nouveau cadre législatif a constitué une base sur laquelle appuyer le développement de formules d’accompagnement nouvelles des personnes handicapées à leur domicile ou dans leur environnement. Ainsi, l’une des avancées du précédent schéma a été la reconnaissance du travail des services associatifs (services d'accueil de jour créés à l'initiative des Associations à la fin des années 1990, fonctionnant 225 jours par an principalement en direction de personnes handicapées en attente de place en établissement). Ils étaient jusqu’à présent financés sur des fonds associatifs et grâce à des postes en Emplois Jeune. pour toutes les formes de handicap, mental et moteur. Ainsi le département comptait au 31 décembre 2008, 130 places d’accueil temporaire réparties sur une vingtaine de prestataires différents. - D’autre part, en initiant un Réseau de promotion de l’accueil temporaire. En effet, il est rapidement apparu que la création de places n’était pas une fin en soi, et qu’il fallait structurer le dispositif pour assurer un bon développement et un bon fonctionnement. Conscient que l’impact de l’accueil temporaire et son efficience dépendaient directement de la capacité des prestataires à travailler ensemble, il était attendu que ce réseau départemental s’engage dans une dynamique de coordination et de consolidation du dispositif d’accueil temporaire. En matière de maintien à domicile, une grande avancée a été effectuée avec la création de Services d’Accompagnement à la Vie Sociale (SAVS) et les Services d’Accompagnement Médico-social pour Adultes Handicapés (SAMSAH) dans le département. Ces services concourent à l’autonomie de Ces services associatifs ont désormais une base légale puisqu’ils ont été transformés en Services d’Accueil Temporaire (S.A.T). vie personnelle et sociale de la personne handicapée vivant en milieu ouvert, en lui apportant un accompagnement social. Cinq services associatifs se sont transformés en S.A.T entre 2005 et 2007, représentant une possibilité d’accueil de 60 places au total. Jusqu’à présent, les seuls services d’accompagnement médico-social qui existaient sur le département étaient les Services d’Accompagnement et de Suite (SAS), destinés à l’accompagnement des travailleurs handicapés en ESAT uniquement. Les SAVS et SAMSAH s’adressent quant à eux à tout public reconnu handicapé. La diversification et l’assouplissement des modes de fonctionnement de l’offre de services actuelle se sont poursuivis avec le développement de l’accueil temporaire et des services d’accompagnement à domicile. L’accueil temporaire représente en effet l’un des instruments privilégié de diversification des modes de prise en charge et d’accompagnement des personnes handicapées ; ce mode d’accueil répond, pour la personne handicapée, à un besoin de ressourcement et de socialisation à l’extérieur de son lieu de résidence habituel. En outre, pour ceux qui aident la personne au quotidien, c’est un droit au répit, le temps d’un repos de quelques jours ou de quelques semaines. Pour ces raisons, le Département et l’Etat ont décidé de favoriser l’accueil temporaire des personnes handicapées dans le Pas de Calais et cela de deux manières : - D’abord, en autorisant et en finançant des créations de places d’accueil temporaire sous plusieurs formes en hébergement et en accueil de jour et également Une proposition de programmation de création de places de SAVS et de SAMSAH a été effectuée en concertation avec la DDASS, ainsi que la réalisation d’un cahier des charges. La programmation prévoit la création de 225 places de SAMSAH et de 200 places de SAVS entre 2007 et 2011. Par ailleurs, le nombre de places de SSIAD à destination des personnes handicapées n’a cessé de croître conformément aux objectifs du PRIAC et s’inscrit dans la perspective d’une augmentation constante à moyen terme. Un travail plus qualitatif sur les modalités de prise en charge du public handicapé reste à mener. Enfin, l’accueil familial, qui constitue une autre alternative à l’institution, a fait l’objet en 2007 d’une réflexion au cours de réunions regroupant des accueillantes familiales et des services du Conseil Général. L’objectif était de 61 définir et mettre en œuvre des actions permettant de développer cette formule d’accueil qui correspond au choix des personnes handicapées de vivre dans un environnement familial. Points restant aborder ou à mettre en œuvre : - Sur la politique du maintien à domicile, l’objectif de prise en charge coordonnée des personnes handicapées à leur domicile et dans leur environnement, n’a pu réellement être mis en œuvre dans le cadre de ce schéma. En effet, c’est la loi du 11 février 2005 qui a instauré des mesures permettant à terme de favoriser ce soutien des personnes handicapées à leur domicile et dans leur environnement : Prestation de Compensation du Handicap, accessibilité au cadre bâti, aux transports et aux nouvelles technologies : Il s’agit là d’un enjeu fort du futur schéma. - En outre, les actions préconisées pour développer de façon qualitative et quantitative l’accueil familial restent à mettre en œuvre, en élargissant la démarche au champ gérontologique qui vise les mêmes objectifs de développement. • Orientation 3 • Optimisation de l’existant : Expérimentation du CPOM et déploiement des outils de la loi du 2 janvier 2002 L’engagement du Conseil Général et de la DDASS dans une démarche de contractualisation : Les quatre objectifs recherchés dans cette orientation, à savoir une meilleure garantie des droits des usagers, le développement d’une culture de qualité, l’adaptation des réponses aux besoins et une dynamisation des relations entre gestionnaires et financeurs ont essentiellement trouvé leur traduction dans la mise en place de CPOM (Contrats Pluriannuels d’Objectifs et de Moyens). Cette contractualisation possible entre un gestionnaire d’établissements et/ou de services et la ou les autorités de tarification est prévue à l’article L. 313- 11 du Code de l’Action Sociale et des Familles. Elle consiste à prévoir les moyens nécessaires à la réalisation des objectifs qualitatifs et quantitatifs, pour le siège d’une association et les différents établissements et services, poursuivis sur une durée pouvant aller de 3 à 5 ans. Les objectifs de cette contractualisation sont multiples : – Procédure budgétaire allégée, 11 «La mise en œuvre des outils de la loi du 2 janvier 2002» Étude ENEIS, 2008 62 – Souplesse de gestion pour les associations, – Pluri annualité budgétaire permettant de sécuriser les ressources budgétaires sur plusieurs exercices, – Mutualisation et réduction des écarts entre les établissements et services, – Visibilité à long terme, et notamment une meilleure gestion de l’investissement et des ressources humaines, – Démarche qualité : bientraitance, qualité des espaces d’accueil, – Détermination d’orientations stratégiques pour le siège de l’association. Une expérimentation s’est faite en 2007 et 2008 auprès de 4 associations. L’expérimentation a permis la mise en place d’outils visant à faciliter la démarche de conventionnement. Au delà de la mise en place des CPOM dans le département, les outils issus de la loi du 2 janvier 2002 ont conduit globalement à améliorer la prise en charge des personnes handicapées et à intégrer une dimension plus individuelle et centrée autour de l’usager. Il s’agit des projet d’établissement, Conseil de la Vie Sociale, livret d’accueil etc. Il ressort notamment d’une enquête réalisée fin 200811 que les outils de la loi 2002-2 ont largement été mis en œuvre dans les établissements et services du département. Toutefois, des carences demeurent, notamment au niveau de la participation des usagers à l’élaboration et à l’exploitation de ces outils (projet institutionnel, Conseil de la Vie Sociale). Par ailleurs, la pratique de l’évaluation de ces outils n’est pas encore généralisée. Enfin, un guide des établissements et services, présentant l’ensemble des établissements et services médicosociaux du Pas-de-Calais pour adultes handicapés ouverts au 31 décembre 2008 a été publié en 2009 ; Il permet d’optimiser l’orientation des familles par les professionnels grâce à des fiches signalétiques renseignant l’activité et les prestations délivrées par l’établissement ou le service. Points restant aborder ou à mettre en œuvre : - Les CPOM : passage à une généralisation de la contractualisation à l’ensemble des gestionnaires d’établissements ou services pour personnes handicapées • Orientation 4 • L’évaluation permanente des besoins et des actions menées : des retards dans la mise en œuvre Calais depuis quelques années, ce qui a nécessité la création d’outils, tels que la cellule contrôle au sein du Conseil Général en 2007, et la création d’un protocole de gestion conjointe des plaintes avec la DDASS. L’objectif poursuivi dans cette dernière orientation du schéma handicap 2003-2008 est de mettre en place des Sur le volet de l’évaluation des besoins, il est à noter que la MDPH a entrepris depuis mars 2008, un travail pour optimiser la gestion actuelle des listes d’attente pour l’admission en établissement ou service. L’objectif de ce projet est d’avoir une connaissance fine et en temps réel de la demande non satisfaite, afin d’étayer les choix de priorités à inscrire dans le schéma départemental et dans le Programme Interdépartemental d’Accompagnement des handicaps et de la perte d’autonomie (PRIAC). outils assurant une effective évaluation à la fois des besoins et des actions conduites dans le champ du handicap dans le Pas-de-Calais. A ce titre, deux actions avaient été retenues : – Créer des instances et réguler la mise en œuvre du schéma, grâce à la mise en place d’un comité départemental de suivi, et grâce à la mise en place des Comités Locaux de l’Organisation Sanitaire et Sociale (CLOSS) chargés de développer la concertation locale au niveau des territoires ; – Renforcer le système d’information et les pratiques d’évaluation, de contrôle et d’inspection. Si le Comité Départemental de Suivi du schéma s’est réuni de façon régulière tout au long des travaux de mise en œuvre du schéma, il n’en va pas de même pour les CLOSS, qui n’ont pu être mis en œuvre durant la période de validité du schéma. Il est en revanche à souligner que les travaux de réécriture du schéma, dont la démarche est expliquée dans la première partie, ont permis la mise en place de 9 instances sur chacun des territoires du département ; Ces 9 comités, appelés « Comité Territorial du Handicap » et dont les modalités de fonctionnement sont propres à la période de réécriture du schéma, ont permis la réalisation des diagnostics territoriaux, à partir desquels ont pu êtres avancées des préconisations d’actions selon les problématiques soulevées. Sur le volet « renforcement de l’information et des pratiques d’évaluation, de contrôle et d’inspection », et dans le contexte de la loi 2002-2 du 2 janvier 2002 qui formalise les droits des usagers fréquentant les établissements et services sociaux et médico-sociaux (respect de sa dignité, de son intégrité, de sa vie privée, de son intimité et de sa sécurité), des outils liés à la bientraitance en établissement – conformément au plan de développement de la bientraitance de mars 2007 – ont été mis en place, dont la cellule interinstitutionnelle de gestion des plaintes et des signalements. En parallèle de ce plan, un renforcement du nombre d’inspections a d’ores et déjà été effectué dans le Pas-de- Points restant aborder ou à mettre en œuvre : - Des outils du plan bientraitance restent à mettre en œuvre : le médiateur (conciliateur prévu dans la loi 2002-2) pour les établissements ; l’antenne ALMA dans le Pas-de-Calais ; - Le travail entrepris sur l’actualisation des listes d’attente devrait se poursuivre afin d’affiner les données et identifier les besoins spécifiques de certains handicaps. Un axe de réflexion complémentaire : l’accueil des personnes handicapées en Belgique En dehors de ces quatre grandes orientations qui ont structuré les travaux du schéma départemental en faveur des adultes handicapés pour la période 2003-2008, une réflexion annexe sur l’accueil des personnes ressortissantes du Pas-de-Calais dans les établissements belges a également été menée. Cette réflexion conjointe menée par la Direction Enfance et Famille du Conseil Général, et la Direction des Personnes Agées, des personnes Handicapées et de la Santé a permis d’avoir désormais une vision éclairée de la situation, grâce à un état des lieux effectué sur la situation existante et les évolutions en cours. Les problématiques liées à ces prises en charge ont aussi pu être analysées. Il ressort ainsi de cette réflexion que le nombre de personnes handicapées et/ou confiées à l’Aide Sociale à l’Enfance bénéficiant d’un accueil médico-social en Belgique a progressé ces dernières années, alors qu’il n’existe pas de suivi administratif de ces prises en charge. Pour rappel, l’orientation retenue en termes de programmation d’équipement était de poursuivre l’effort de création de places en conciliant besoins à satisfaire et contraintes budgétaires. 63 C > Près de 1450 places nouvelles créées, 20% d’offres en plus a/ Accompagnement à domicile et structures médicalisées ont principalement bénéficié de ce développement Arrondissement Arras Béthune Boulogne Calais Lens Montreuil St-Omer Pas-deCalais NOMBRE DE PLACES Travail et Occupationnel Section Occupationnelle (CG) 9 36 1 -9 17 25 -5 74 ESAT (DDASS) 65 7 38 107 86 55 3 361 0 0 0 0 0 -1 0 -1 0 0 0 0 0 -32 0 -32 74 43 39 98 103 47 -2 402 Etablissement de rééducation et de réadaptation (DDASS) Etablissement de bilan et d'insertion professionnelle (DDASS) Total travail et occupationnel Vie quotidienne A DOMICILE Service d'Accompagnement à la Vie Sociale (CG) 155 112 69 60 144 80 47 667 Service d'accompagnement et de Suite (CG) -117 -105 -59 -45 -89 -70 -25 -510 SAMSAH (CG et DDASS) 0 30 0 20 65 0 20 135 Résidence Service (CG) 0 0 0 0 0 20 0 20 Auxiliaires de vie (DDASS) 0 EN STRUCTURE NON MÉDICALISÉE Foyer d'hébergement (CG) -4 1 5 0 8 0 0 10 Foyer de vie (CG) 16 -18 -2 12 24 0 0 32 Accueil familial (CG) 12 23 10 -2 13 16 12 84 EN STRUCTURE MÉDICALISÉE Foyer d'Accueil Médicalisé (CG et DDASS) 93 18 0 16 28 38 10 203 Maison d'Accueil Médicalisé (DDASS) 60 6 0 0 33 0 0 99 SSIAD (DDASS) 75 15 0 25 0 22 50 187 EN ACCUEIL TEMPORAIRE Foyer d'Accueil Médicalisé (CG et DDASS) 4 2 0 2 4 1 8 21 Foyer de Vie (CG) 3 0 3 2 6 0 7 21 Maison d'Accueil Spécialisé (DDASS) 0 2 0 0 4 0 0 6 Foyer d'Hébergement (CG) 1 0 2 1 4 1 1 10 Service d'Accueil Temporaire (CG et DDASS) 0 24 12 12 12 0 0 60 Total vie quotidienne 298 110 40 103 256 108 130 1045 Total Général 372 153 79 201 359 155 128 1447 64 En 7 ans, 1447 places (toutes catégories confondues) ont été créées sur l’ensemble du département, ce qui représente une progression de l’offre de plus de 20% par rapport à 2001. — Un effort de création portant essentiellement sur les structures médicalisées et les structures de travail – Il s’agit en outre du développement de l’offre en accueil temporaire : 118 places d’accueil temporaire ont été créées, portant la capacité d’accueil à 130 places contre 12 en 2001. En revanche, et même si les capacités d’accueil ont été renforcées, le développement des réponses plus traditionnelles que sont les prises en charge en institution de type Foyer de vie ou Foyer d’hébergement, a été plus limité. Evolution des capacités autorisées 2001-2008 par type d’accueil capacités autorisées en 2001 capacités autorisées en 2008 La palette de réponses en direction des personnes handicapées s’est donc considérablement diversifiée, au profit d’un accompagnement de la personne dans son environnement familial, et contrairement à la logique du tout institutionnel qui prédominait jusqu’alors. b/ Taux d’équipement par arrondissement : L’hétérogénéité demeure. Travail et occupationnel Vie quotidienne à domicile Vie quotidienne en structure médicalisée Vie quotidienne en structure non médicalisée Vie quotidienne en accueil temporaire Arrondissement Taux équipement 2001 en ‰ Sur les 1447 places créées, l’effort s’est porté majoritairement sur la création de places médicalisées en établissement (FAM : 203 places) ou en services (SSIAD : 187 places) ; La période de 2001 – 2008 a également été marquée par la création de places en ESAT (361 places). — Des capacités d’accueil largement renforcées aussi pour l’accompagnement à la vie quotidienne : 2001 2008 Ecart en nb de places Ecart en % Etablissement (FV, FAM, MAS, FH) 2456 2800 344 14 % Domicile (SAS, SAVS, SAMSAH, Résidence service) 522 834 312 60 % 12 130 118 983 % Accueil Temporaire Ce tableau met en évidence la volonté du Département et de l’Etat de faire des accompagnements alternatifs à l’institution un axe fort du précédent schéma. De nouvelles formules d’accompagnement des personnes handicapées se sont ainsi largement développées : – Il s’agit d’une part du développement des services d’accompagnement à domicile (SAVS, SAMSAH) : 135 places de SAMSAH, services de compétence conjointe avec la DDASS, ont été autorisées. Quant aux SAVS, anciennement Services d’Accompagnement et de Suite, 157 places nouvelles ont été créées depuis 2001. Arras Béthune Boulogne Calais 78,09 92,81 85,24 Lens Montreuil St-Omer Moyenne 92,5 92,46 252,96 72,46 93,44 Taux équipement 2008 en ‰ 97,53 97,27 94,21 114,18 111,86 279,17 86,15 112,66 Evolution en % 24,89% 4,80% 10,52% 23,44% 20,98% 10,36% 18,89% 20,57% % d’écart à la moyenne 2001 19,66% 0,68% 9,62% 1,02% 1,06% -63,06% 28,95% – % d’écart à la moyenne 2008 15,51% 15,82% 19,58% - 1,33% 0,71% - 59,64% 30,77% – Le taux d’équipement départemental a progressé de plus de 20% en 7 ans. Malgré un effort pour corriger les disparités territoriales marquées du Pas-de-Calais en terme de taux d’équipement, ces derniers demeurent relativement hétérogènes. En résumé, un bilan positif mais à conforter au vue des nouvelles exigences de la loi : La loi du 2 janvier 2002 a été l’un des principaux axes structurants du schéma adultes 2003-2008. De nombreux outils ont vu le jour et ont permis la mise en place d’une démarche nouvelle au sein des structures existantes. Cependant, un certain nombre d’items, tels que les alternatives aux prises en charge institutionnelles, l’amélioration du soutien à domicile, l’adaptation du bâti et de l’habitat, le rapprochement des politiques enfance et adultes handicapés, présents dans le schéma initial, n’ont pas pu être véritablement mis en place dès le début du schéma, en raison de l’inexistence de bases règlementaires pour les rendre effectifs. 65 La loi 2005-102 a constitué un tournant. En effet, celle-ci a permis la mise en place d’un certain nombre d’instances et d’outils tels que la MDPH, la CNSA, le PRIAC, le développement de l’accueil temporaire et des services à la personne, qui aujourd’hui rendent plus facile la mise en œuvre effective des grandes orientations prévues au schéma initial. L’ensemble de cette nouvelle structuration de la politique du handicap générée par la loi de 2005, a inspiré les modalités d’écriture du nouveau schéma ; l’écriture d’un schéma commun enfants-adultes handicapés en est l’illustration. Parmi les actions identifiées et restant à mettre en œuvre dans le cadre du schéma départemental, la plupart sont communs aux volets adulte et enfance handicapée. > Sur le champ de la médicalisation, l’accompagnement de la personne souffrant de problème psychique (que la loi de 2005 reconnaît comme un handicap) sera recherchée, tout comme le rapprochement entre les acteurs du médico-social et ceux de la psychiatrie; Par ailleurs, la réflexion relative à l’accompagnement des personnes handicapées vieillissantes doit se poursuivre pour répondre aux besoins et aux profils d’un plus grand nombre de personnes. > Sur le maintien à domicile et les alternatives aux prises en charge institutionnelles existantes : Dans le cadre du précédent schéma et dans le prolongement des évolutions liées à la loi de 2005, les objectifs 66 de développement des SAVS, des SAMSAH et des SSIAD ont été atteints. En revanche il reste à consolider, dans le cadre du futur schéma, le développement et la coordination de cet accompagnement à domicile pour permettre le soutien des personnes handicapées à domicile et dans leur environnement au travers notamment de la PCH, l’accessibilité au cadre bâti aux transports etc… C’est l’un des enjeux fort du futur schéma, qui se traduit au travers la réalisation de plusieurs objectifs. > La démarche de contractualisation par le biais des CPOM devrait se généraliser à l’ensemble des gestionnaires d’établissements ou services pour personnes handicapées, afin de poursuivre sur la voie de l’optimisation des moyens et de démarche qualité engagée. > Sur l’évaluation permanente des besoins et des actions menées, le travail entamé sur l’actualisation des listes d’attente MDPH devrait se poursuivre afin d’affiner les données et identifier aussi les besoins spécifiques de certains handicaps ; Ce travail constitue une 1ère étape vers la mise en place d’un véritable observatoire social départemental, pour disposer en temps réel d’une information fiable et précise. pasdecalaisfr LIVRET 3 LES ORIENTATIONS STRATÉGIQUES DÉPARTEMENTALES 2011-2015 SOMMAIRE Chapitre 5 : CINQ ORIENTATIONS STRATEGIQUES DEPARTEMENTALES 2011 – 2015 7 ORIENTATION 1 : ACCOMPAGNER LA PERSONNE EN SITUATION DE HANDICAP ET SA FAMILLE 7 OBJECTIF 1: COORDONNER 7 LES ACTIONS DE PRÉVENTION, DE REPÉRAGE ET DE DÉPISTAGE DU HANDICAP 1 - Renforcer la prévention et repérer le handicap dès le plus jeune âge 2 - Mieux coordonner les actions de prévention, de repérage et de dépistage du handicap OBJECTIF 2 : ACCOMPAGNER 9 LES PARCOURS EN METTANT LA PERSONNE HANDICAPÉE 10 AU CENTRE DU DISPOSITIF OBJECTIF 3 : DÉVELOPPER L’INFORMATION EN DIRECTION DES PERSONNES HANDICAPÉES, 11 LEUR FAMILLE ET DES PROFESSIONNELS OBJECTIF 4 : VISER 8 LA MISE EN PLACE DE PÔLES TERRITORIAUX D’ACCUEIL ET D’ACCOMPAGNEMENT OBJECTIF 5 : DÉVELOPPER L’AIDE 12 13 AUX AIDANTS NATURELS ORIENTATION 2 : CREER LES CONDITIONS DE VIE CITOYENNE POUR LES PERSONNES EN SITUATION DE HANDICAP 15 OBJECTIF 6 : FAVORISER L’ACCESSIBILITÉ 15 PHYSIQUE OBJECTIF 7 : FAVORISER L’ADAPTATION DU LOGEMENT AU HANDICAP LA PERSONNE ET L’ACCÈS AU LOGEMENT ADAPTÉ OBJECTIF 8 : FAVORISER DE 19 LES SOLUTIONS DE TRANSPORTS ADAPTÉS AUX BESOINS DES PERSONNES HANDICAPÉES OBJECTIF 9 : FAVORISER L’ACCESSIBILITÉ SOCIALE, CULTURELLE ET SPORTIVE 20 22 1 OBJECTIF 10 : FAIRE ÉVOLUER LES REPRÉSENTATIONS DU HANDICAP ET 25 FAVORISER LA CITOYENNETÉ DES PERSONNES HANDICAPÉES OBJECTIF 11 : FACILITER L’ACCÈS OBJECTIF 12 : A AU MILIEU ORDINAIRE DES JEUNES ENFANTS HANDICAPÉS LA RECHERCHE DE L’EXEMPLARITÉ : VERS UN AGENDA 22 AU CONSEIL GÉNÉRAL ? ORIENTATION 3 : FAVORISER LA SCOLARISATION DES ENFANTS EN SITUATION DE HANDICAP 26 27 29 1 - Palette de l’offre de scolarisation en milieu ordinaire pour les enfants handicapés 29 2 - Le nombre d’enfants handicapés scolarisés en milieu ordinaire, en progression constante 32 3 - Les enfants handicapés scolarisés dans une unité d’enseignement au sein d’un établissement médico-social 33 4 - Les enfants handicapés en établissement médico-social presque tous scolarisés 33 OBJECTIF 13 : OFFRIR À TOUS LES ENFANTS UN PARCOURS DE SCOLARISATION ADAPTÉ ET DYNAMIQUE OBJECTIF 14 : ACCROÎTRE LA TRANSPARENCE DU DISPOSITIF POUR LES PARENTS OBJECTIF 15 : AMÉLIORER LA QUALITÉ DE LA SCOLARISATION ET DE L’ACCOMPAGNEMENT 35 35 35 DES ENFANTS HANDICAPÉS ORIENTATION 4 : FAVORISER L’INSERTION PROFESSIONNELLE DES PERSONNES EN SITUATION DE HANDICAP 37 1 - Demandeurs d’emploi reconnus travailleurs handicapés : moyenne d’âge élevée, niveau de formation faible et difficultés d’accès à l’emploi 37 2 - Actions visant à favoriser l’emploi des travailleurs handicapés : de la pré-orientation au maintien dans l’emploi 38 3 - Mobilisation du monde économique : une tendance positive à consolider pour pallier les insuffisances persistantes 39 4 - Offre en établissements et services d’aide par le travail et en entreprise adaptée 40 OBJECTIF 16 : FAVORISER LA SOUPLESSE ET LA FLUIDITÉ DES PARCOURS OBJECTIF 17 : SÉCURISER LE PARCOURS D’INSERTION PROFESSIONNELLE DES PERSONNES HANDICAPÉES 40 41 OBJECTIF 18 : FAVORISER L’INSERTION 2 PROFESSIONNELLE DES JEUNES (16-25 ANS) 41 ORIENTATION 5 : DEVELOPPER UNE OFFRE DE SERVICES DIVERSIFIEE ET SUFFISANTE A L’ECHELLE DES TERRITOIRES 43 OBJECTIF 19 : ORGANISER 44 UNE PALETTE DE SOLUTIONS DIVERSIFIÉES À L’ÉCHELLE DES TERRITOIRES 1 - Définition générale de la notion de palette d’offre territoriale 44 2 - Les composantes de la palette 45 3 - Eléments de souplesse : Faciliter le passage d’une réponse à une autre et les éléments de connexions entre les différentes réponses 48 4 - Description des composantes et des éléments de la palette territoriale et leurs connexions 48 • Palette d’offre pour les enfants handicapés • Palette d’offre pour les adultes handicapés OBJECTIF 20 : APPORTER UNE RÉPONSE ADAPTÉE ET STRUCTURÉE À CHAQUE HANDICAP 1 - Le handicap psychique et les troubles du comportement 1.1/L’accompagnement du handicap psychique 1.2/ L’accompagnement des enfants et des adolescents présentant des troubles du caractère et du comportement 2 - Les handicaps sensoriels 2.1/ Un thème jusqu’alors peu abordé dans les schémas départementaux 2.2/ Etat des lieux des dispositifs 2.3/ Une structuration en «réseau thématique » à atteindre 3 - Les troubles spécifiques des apprentissages 3.1/ Une déficience de mieux en mieux connue et reconnue 3.2/ Mais un accompagnement parfois complexe à mettre en œuvre 3.3/ Enjeux identifiés et objectifs à atteindre 4 - L’autisme 4.1/ Un handicap au centre des préoccupations 4.2/ Etat des lieux des dispositifs 4.3/ Un réseau thématique à conforter 5 - Traumatismes crâniens et lésions cérébrales 5.1/ Un accompagnement complexe à mettre en place 5.2/ Etat des lieux des dispositifs 5.3/ Enjeux identifiés et objectifs à atteindre 48 51 59 60 60 63 64 64 65 67 67 67 69 70 70 70 71 72 74 74 75 76 3 6 - Les personnes handicapées vieillissantes 76 6.1/ Un public en progression, une série de réponses déjà actée 6.2/ Vers une palette diversifiée de réponses 6.3/ Achever la réflexion : Accueil en EHPAD et travail à mi-temps en ESAT OBJECTIF 21 : DÉVELOPPER UNE RÉPONSE SUFFISANTE ET ÉQUILIBRÉE ENTRE LES TERRITOIRES AU REGARD DES BESOINS NON SATISFAITS 81 1 - L’offre en direction des enfants handicapés 1.1/ Une offre importante des IME mais un déficit en SESSAD 1.2/ Vers une reconversion des IME et un rééquilibrage de l’offre entre territoires 1.3/ Evolution détaillée 84 84 87 88 2 - L’offre en direction des adultes handicapés 2.1/ Un taux de couverture des besoins de 69% 2.2/ Développer l’offre : Privilégier les réponses alternatives et partager l’effort avec les gestionnaires 2.3/ L’évolution détaillée des 5 composantes de la « palette adulte » 90 90 92 93 • La composante « TRAVAIL » : Recomposer le paysage *Les ESAT • La composante « Vie à Domicile » : Accélérer le développement de l’offre sur les territoires * Les SAVS et SAMSAH : Augmenter l’offre actuelle de 40% * Les SSIAD : Accompagner la montée en charge * Les SAAD : Un enjeu avant tout * Les GEM : Un objectif de couverture de tous les territoires 4 76 77 78 93 93 95 95 97 99 100 • La composante « HEBERGEMENT ADAPTE » *Les résidences services : Une offre nouvelle à soutenir 100 * Les résidences accueil : une offre nouvelle à soutenir 101 * Foyer d’hébergement : Trouver des solutions de sortie 101 *Foyer de vie : Poursuivre l’effort de création 102 *Les établissements d’hébergement pour personnes âgées-handicapées (EHPA-H) *FAM : Diviser par trois la liste d’attente *MAS : Réduire de près de la moitié la liste d’attente 104 105 • La composante « ACCUEIL FAMILIAL» 107 • La composante « ACCUEIL SEQUENTIEL» * L’accueil de jour : L’accueil de jour en foyer ou en structure d’accueil de jour (sections aménagées d’ESAT (SA-ESAT), services d’accueil temporaire (SAT) et sections occupationnelles) : Consolider et développer l’offre 108 *L’Accueil temporaire : une offre à conforter 110 100 108 OBJECTIF 22 : AMÉLIORER LA QUALITÉ DES ACCOMPAGNEMENTS 112 1- La professionnalisation du secteur médico-social 112 2 - La mise en place des outils et pratiques favorisant la qualité des prises en charge 113 3 - La politique de bientraitance 114 4 - La mutualisation et la contractualisation 5- L’accueil des personnes handicapées en Belgique 119 5 CHAPITRE 5 Orientations stratégiques départementales 2011-2015 SONNE Orientation 1 : ACCOMPAGNER LA PER EN SITUATION DE HANDICAP ET SA FAMILLE prévention, de repérage et Objectif 1 : Coordonner les actions de icap hand du e de dépistag en mettant la personne Objectif 2 : Accompagner les parcours handicapée au centre du dispositif direction des personnes Objectif 3 : Développer l’information en ssionnels handicapées, de leur famille et des profe x d’accueil oriau s territ Objectif 4 : Viser la mise en place de Pôle et d’accompagnement nts naturels Objectif 5 : Développer l’aide aux aida — Objectif 1 — Coordonner les actions de prévention, de repérage et de dépistage du handicap Les enjeux de prévention et de dépistage du handicap sont complexes. S’il est vrai que le handicap se constate plus qu'il ne se prévient, la prévention peut avoir un sens pour les handicaps dus à certaines causes comme les addictologies, les grandes prématurités, les déficiences pouvant faire l’objet d’investigations prénatales, les traumatismes, les accidents du travail, etc. Malgré des progrès indéniables observés dans la politique de prévention, des insuffisances persistent en raison: - du manque d’études d’évaluation des politiques de préventions ; - du cloisonnement des actions des acteurs ; - du manque de dépistages précoces systématiques pour certaines déficiences ; - des difficultés de mise en œuvre des politiques de prévention nécessitant une implication forte et une coordination parfaite des différents acteurs. En outre, le cadre réglementaire n’est pas réellement précis en matière de prévention. Le CASF en son article L114-3 prévoit que collectivités territoriales, Etat et organismes de protection sociale doivent contribuer à la prévention sans réellement en préciser le cadre. Il en est de même en matière de repérage. Si la législation organise des dépistages et des recensements ou déclarations pour certains handicaps, il n'existe aucune obligation de déclaration de maladie ou d'accidents de santé invalidants ni pour les professionnels de santé libéraux, ni pour les institutions (établissements scolaires, hôpitaux, associations…). Or, pour les déficiences qui ne peuvent pas réellement se prévenir en amont, la prévention peut être liée au dépistage précoce car il est déterminant pour assurer une prise en charge optimale du handicap. En effet, agir le plus en amont du handicap, interférer le plus précocement sur les mécanismes, peut concourir à la réduction voire à la disparition de la situation de handicap. Le repérage tardif peut donc, au contraire, être facteur de l’aggravation du handicap. Le repérage du handicap pose cependant de nombreuses difficultés. D’une part, il intervient parfois au moment d'une demande d'aide. D’autre part, le diagnostic n'induit pas forcément une demande ni une prise en charge du handicap. La première problématique porte ainsi sur la 7 connaissance même du handicap, avant toute demande formulée auprès de la MDPH. En effet, dès lors que la demande est déposée, il est possible de considérer que le «besoin » a commencé d’être satisfait. Or, l’ensemble des constats sociodémographiques du Pas-de-Calais reflètent un contexte plutôt défavorable car la question de l’accès aux droits se pose avec d’autant plus d’acuité lorsque les usagers potentiels se trouvent confrontés à des problématiques complexes conjuguant, outre le handicap, les difficultés financières, sociales et familiales. La méconnaissance des droits et des dispositifs, les problèmes de mobilité, la désinsertion professionnelle et sociale sont autant de facteurs qui peuvent empêcher la reconnaissance et la prise en charge du handicap. Les acteurs ayant un rôle à jouer en matière de prévention et de dépistage sont nombreux, ce qui ne facilite pas la coordination. Les médecins généralistes et spécialistes (pédiatres), mais aussi les professionnels de la petite enfance dans les crèches, haltes-garderies, écoles ou centres de PMI (protection maternelle et infantile), les services sociaux éducatifs et les Services Locaux de Promotion de la Santé des MDS (Maisons du Département Solidarité) ont un rôle essentiel à jouer. Ils peuvent s’appuyer sur des ressources spécialisées. 1/ Renforcer la prévention et repérer le handicap dès le plus jeune âge : La coordination avec le Schéma Départemental Enfance Famille est ici incontournable. Le nouveau schéma Personnes Handicapées développera des objectifs et actions en cohérence avec les objectifs de l’axe 5 du schéma de l’Enfance Famille 2011-2015 intitulé « Développer les actions de prévention et de protection de l’enfance » dont l’objet est d’encourager la création de nouvelles réponses à apporter aux familles dans le champ de la prévention et de la protection de l’enfance, point central de la Loi du 7 Mars 2007. Les actions en lien avec le handicap relèvent essentiellement d’une prévention globale, précisément par le renforcement des actions de la Protection Maternelle et Infantile dans les familles pour accompagner en amont les parents et intervenir systématiquement auprès des enfants de 3 1/2 ans à 4 1/2. Les fiches actions du groupe 1 du Schéma Enfance Famille axeront vers le développement de la prévention pré et postnatale dont l’objectif général est d’intervenir à un moment clé pendant la grossesse, à la naissance et pendant la petite enfance pour repérer les difficultés médico-psycho-sociales et proposer un accompagnement adéquat et améliorer l’accueil de l’enfant dans sa famille. 1 Les objectifs de cette action sont d’assurer une continuité de prise en charge optimale et adaptée aux besoins repérés chez les futurs parents, et d’améliorer le repérage et l’accompagnement des personnes qui présentent des facteurs de vulnérabilité (ex : addiction, isolement, précarité…). Les fiches action du groupe 2 seront axées sur le développement de la prévention médico-psycho-sociale chez les enfants 2. L’objectif général sera d’organiser, de manière interinstitutionnelle, les actions de prévention primaire de proximité chez tous les enfants âgés de 3 1/2 ans à 4 1/2 ans et la prise en charge des enfants nécessitant un suivi. La période s’étalant de 3 1/2 ans à 4 1/2 ans est une période fondamentale du développement physique, psychique, intellectuel et des apprentissages de l'enfant. Le bilan de santé des enfants de 3 1/2 ans à 4 1/2 ans organisé par les services de PMI, en présence des parents, à l’école maternelle, touche 85 % des enfants de la tranche d'âge. Toutefois, ce dispositif comporte encore des écueils : - Absence de présentation de 5% des enfants convoqués au bilan de santé, - Couverture incomplète des écoles maternelles publiques et privées, - Partenariat à parfaire avec, notamment, les Centres d'Action Médico-Sociale Précoce, l'Association pour la Prévention et la Réduction des Insuffisances Sensorielles (APRIS 62), les ophtalmologues, la PEP 62, les Centres Sociaux, les Missions Locales, les réseaux existants … Les objectifs opérationnels visés sont de : - Réduire le nombre d’enfants ne bénéficiant pas du bilan de 4 ans, en intervenant auprès des enfants scolarisés non venus au bilan et auprès des enfants non scolarisés 1/ Fiche action 1 : Promouvoir l’entretien prénatal du 4ème mois de grossesse, en partenariat avec les réseaux Fiche action 2 : Formaliser les actions postnatales en partenariat avec les réseaux Fiche action°3 : Favoriser le développement des compétences parentales 2/ Fiche action°4 : Généraliser le bilan de prévention pour les enfants âgés de 3 1/2 ans à 4 1/2 ans 8 - Organiser les liaisons entre les différents professionnels, pour assurer l'orientation et l'effectivité de la prise en charge nécessaire après un dépistage positif chez l'enfant, - Evaluer, chez les enfants avec un dépistage positif, le suivi de leur prise en charge. 2/ Mieux coordonner les actions de prévention, de repérage et de dépistage du handicap La région Nord-Pas-de-Calais est dotée de centres ressources ou réseaux de santé, spécialisés dans l’accompagnement d’un type de handicap, et ayant notamment pour objet le diagnostic et la mise en réseau des acteurs : - Le Centre de Ressource Autisme (CRA) est un GCSMS (Groupement de Coopération Sociale et Médico-Sociale) qui allie l’association « Autismes Ressources » et le CHRU de Lille. Il est composé notamment d’une « Unité d’Evaluation Diagnostique » regroupant différents professionnels (psychologue, pédopsychiatre, psychomotricien, orthophoniste, éducateur spécialisé) veillant à la pose d’un diagnostic pour les personnes souffrant de Troubles Envahissants du Développement ; - Le réseau de santé Neurodev a quant à lui pour finalité de permettre un meilleur suivi et une meilleure qualité de soins pour les personnes présentant des troubles du neuro-développement, par le biais de contacts fréquents entre les divers professionnels du réseau. L'action du réseau se traduit entre autres par une aide au diagnostic ou à la prise en charge de l'enfant dans les structures de soins ; - Le réseau de soins des traumatisés crâniens du NordPas-de-Calais est quant à lui ouvert aux professionnels de santé participant à la prise en charge des patients au sein du réseau : Il développe des protocoles communs pour optimiser la prise en charge, notamment dans le domaine de l’évaluation et du diagnostic. Parallèlement à l’action des centres ressources ou réseaux de santé, les CAMSP (Centres d’Action Médico-Sociale Précoce) permettent d'assurer un dépistage et un diagnostic précoce des troubles du développement du jeune enfant de 0 à 6 ans (déficiences motrices, sensorielles ou mentales). Une fois le diagnostic établi, l'équipe pluridisciplinaire du centre assure la rééducation de l'enfant et l'accompagnement des parents, dans les locaux du CAMSP ou à domicile. Selon la nature du handicap, ils peuvent également orienter la famille vers d'autres services spécialisés. Le Pas-de-Calais compte 10 structures de ce type avec une capacité d’accueil totale de 634 places. Les territoires du Ternois, de l’Audomarois et du Montreuillois sont toutefois moins biens dotés en termes relatifs. De la même manière, les CMPP (Centres Médicaux Psycho - Pédagogiques) assurent une mission de dépistage et de diagnostic précoce, mais cette fois à destination des enfants inadaptés mentaux d’origine neuropsychique ou comportementale. Trois CMPP du département peuvent être mobilisés : Ils se situent sur les territoires de Lens-Liévin, du Ternois et de l’Arrageois. Enfin, les personnels pluridisciplinaires des structures d’accueil pour enfants handicapés (IME, IEM…) peuvent également être sollicités. L’enquête sociologique auprès d’enfants handicapés réalisée dans le cadre de l’écriture du nouveau schéma, a toutefois fait ressortir des situations de diagnostic tardif, conduisant les parents comme les enfants aux situations d’échec en termes d’intégration sociale ou scolaire. Les familles sont confrontées au manque d’informations et aux difficultés de s’orienter parmi les différents dispositifs. Le repérage des situations du handicap requiert des liens articulés entre les milieux médical, médico-social, éducatif ainsi que les services dédiés à l’enfance et à la famille. Or, les parents évoquent souvent le manque d’implication des médecins traitants, du personnel des maternelles et des écoles face aux difficultés des enfants, lié également, au moins en partie, au manque de connaissance et de sensibilisation au handicap. La politique de prévention et de dépistage dans le champ du handicap apparaît donc perfectible dans le Pas-de-Calais, mais jusqu’à présent aucune des démarches entreprises tant dans le Pas-de-Calais qu’au niveau régional, fut-ce dans le cadre du précédent schéma pour enfants et adolescents, n’a permis d’apporter des résultats concrets. Deux pistes de travail sont repérées : - La première porte sur l’amélioration du repérage et de la prise en charge précoce en renforçant l’action des CAMSP : A ce jour, chaque territoire du département est couvert par un CAMSP, et malgré cela, les délais 9 d’attente sur certains territoires demeurent trop longs, et certaines demandes de prise en charge par ces structures ne peuvent être satisfaites. L’objectif visé dans le schéma et détaillé dans l’orientation 5 sur « L’offre en direction des enfants handicapés », n’est donc pas de créer de nouvelle structure dans la mesure où ces équipements sont présents sur l’ensemble du département, mais plutôt de renforcer l’existant. - La deuxième consiste à mieux coordonner les actions de prévention, de repérage et de dépistage du handicap. Cette meilleure articulation devra être recherchée à l’échelle de chacun des territoires : Le Comité territorial du handicap devra se saisir de ce sujet. Par ailleurs, il s’agira aussi de sensibiliser les professionnels (acteurs de santé, de l’Education Nationale, services sociaux,…) aux questions de prévention et de repérage du handicap. intitulée s’attachera à cet objectif, en incitant à la mise en place d’une réflexion sur chaque territoire à partir de la dynamique des Programmes Territoriaux de Santé. — Objectif 2 — Accompagner les parcours en mettant la personne handicapée au centre du dispositif Le handicap va emmener la personne handicapée et sa famille dans une succession de prises de conscience et de démarches qui constituent un véritable « parcours » où elles se doivent d’être accompagnées. Le premier acte qui en découle est la définition par la personne handicapée elle-même d’un « projet de vie » terme officialisé par l’art R146-28 du CASF. La loi du 11 février 2005 prend mieux en compte les besoins, les attentes et les choix de vie de la personne handicapée. Afin que celle-ci puisse s’exprimer en toute liberté, le formulaire de demande à la MDPH prévoit une place réservée à cet effet, si elle le souhaite. Le projet de vie a pour but d’inscrire cette demande dans un contexte plus large (souhaits de la personne, projets à court, moyen et long terme, remarques, expression d’attente particulière…). Il marque la volonté de partir des attentes de la personne handicapée avant d’évaluer les réponses qui peuvent lui être apportées. Cependant, les conditions de prise de conscience et de formulation s’avèrent complexes, parfois douloureuses, toujours délicates tant pour les intéressés que pour les professionnels. Le second acte de la démarche globale vise à définir l’élaboration d’un Plan incluant l’ensemble des compensations relatives au handicap reconnu. Il s’agit donc de formaliser la liste des aides qui seront apportées, de les organiser entre elles et de définir les personnes et organismes chargés de les mettre en œuvre dans le cadre de ce que le code du CASF en son article R 146-29 dénomme « plan personnalisé de compensation » élaboré cette fois par des professionnels, l’équipe pluridisciplinaire d’évaluation, en lien avec la personne handicapée. 10 La mise en œuvre de ce plan nécessite à la fois des outils de suivi communs à la personne handicapée et à ceux qui l’accompagnent dans un esprit de continuité. Ces outils font, toutefois, défaut aujourd’hui. Or, compte-tenu de l’insuffisance de certaines réponses, les personnes handicapées et leur famille peuvent se trouver dans l’impossibilité de la réalisation immédiate du plan personnalisé de compensation. En l’absence de suivi structuré, ceci constitue un facteur de risque important pour des ruptures de parcours, voire l’aggravation du handicap ou de ses impacts. Les différentes étapes de parcours de la personne handicapée vers une prise en charge adaptée doivent donc être davantage articulées ; C’est ce que vise le deuxième objectif de l’orientation qui propose d’accompagner les parcours en mettant la personne handicapée au centre du dispositif. Quatre fiches actions doivent contribuer à la réalisation de cet objectif : > La , intitulée va s’attacher à aider les personnes en situation de handicap à s’approprier cette démarche de projet de vie et à leur fournir une aide dans les cas où elles le souhaitent. A cet effet, une formation appropriée des personnels chargés de leur accueil et de leur orientation sera organisée ; > La aura pour objectif de de manière à : - Prendre en compte la personne dans sa globalité pour l’évaluation des besoins et des réponses (objectif de la MDPH) ce qui nécessite une adaptation des pratiques des équipes d’accueil et d’évaluation - Encourager la capacité d’innovation et d’adaptation des gestionnaires d’équipement et de services, à la diversité des besoins et à leur évolution dans le temps - Accompagner la personne dans son parcours. Cette fiche-action très ambitieuse, invite à réinventer de nouvelles pratiques de travail en terme de modalités d’évaluation et d’orientation des personnes mais également en terme de développement de nouveau type de réponse. A ce titre, elle renvoie à l’objectif 19 « organiser une offre complète et homogène à l’échelle du territoire» (orientation 5). - Celle qui vise à , permettant de suivre la personne en situation de handicap tout au long de son parcours, afin de faire le lien entre les différents services qu’elle rencontre - Et enfin la visant à pour aider la personne dans la mise en œuvre et le suivi de son plan de compensation. — Objectif 3 — Développer l’information en direction des personnes handicapées, de leur famille et des professionnels Pour accéder aux premières démarches évoquées ci-dessus il est indispensable que professionnels, organismes associatifs et surtout grand public disposent d’informations les plus complètes et accessibles possibles. Il existe un évident manque de lisibilité des dispositifs tant pour les usagers que pour les professionnels. Aucun inventaire exhaustif n’existe. La mise à jour est permanente. La réglementation et dispositions spécifiques adoptées notamment par les schémas départementaux composent un paysage complexe et en évolution permanente. Même les sites internet sont rarement à jour. La MDPH et ses antennes sont, conformément à la loi, le lieu d’information et d’accueil du public, guichet unique qui ne peut toutefois être pleinement efficace sans l’intervention d’un réseau de partenaires de proximité couvrant la totalité du département. En effet, l’enquête sociologique auprès des personnes handicapées et leurs parents a fait ressortir un manque assez généralisé d’information. Les personnes et les familles ignorent dans leur majorité les dispositifs dont ils ne sont pas bénéficiaires et ne connaissent ni la MDPH ni ses antennes territoriales. Ce sont en effet les structures de proximité (Mairie, CCAS, structures sociales…) accueillant les personnes qui sont identifiées en tant qu’interlocuteurs et relais administratifs. leur famille, les actions doivent concerner deux publics-cible. C’est l’objet de deux fiches-action : - l’une en direction des personnes handicapées et de leur famille : grâce au développement d’outils d’information par la MDPH et le Département sur différents supports (internet, fiches ou dépliants d’information,…) et de mises à jour régulières (évolutions législatives et réglementaires : procédure, critères …) ; - l’autre en direction des professionnels en contact avec les personnes handicapées ou leur famille : . Il s’agit d’articuler, à l’échelle du territoire, les acteurs porteurs de lieux d’accueil, à travers un cahier des charges commun de l’accueil et de l’orientation des personnes âgées et des personnes handicapées, de manière à offrir un service identique et de qualité à tous quel que soit le point d’entrée dans le réseau. Cette mise en lien doit permettre d’améliorer la lisibilité et l’accessibilité pour le public des différents lieux et harmoniser les pratiques. Dans le cadre de ce troisième objectif visant à développer l’information en direction des personnes handicapées et de 11 — Objectif 4 — Viser la mise en place de Pôles territoriaux d’accueil et d’accompagnement La loi du 11 février 2005 invite les institutions et les acteurs du handicap à une plus grande individualisation de la réponse apportée à l’usager parce que les personnes handicapées ne constituent pas un groupe homogène et contrairement aux personnes âgées, le spectre des réponses à leur apporter est très large. Ces réponses doivent être proportionnelles et adaptées à leur handicap. L’idée d’une réponse « sur mesure » est bien là. Ce nouveau schéma, au travers de la notion de « palette de réponses » (orientation 5) d’une part, et de « Pôle territorial d’accueil et d’accompagnement » d’autre part, tend à une meilleure individualisation des réponses. Il est ainsi visé au cours des cinq ans du schéma, le développement sur chaque territoire, à partir des missions de base de la MDPH, d’un Pôle offrant l’accès à un ensemble de services diversifiés. Celui-ci devra servir les fonctions suivantes : - l’accueil, l’écoute et l’information, missions assurées actuellement par les antennes MDPH dans les MDS, et demain partagées avec d’autres acteurs (CCAS notamment) ; - l’évaluation des besoins, assurée par les équipes pluridisciplinaires de la MDPH, et par les équipes médico-sociales des MDS pour la PCH ; - l’attribution des droits et prestations, assurée en partie par les Commissions locales des Droits et de l’Autonomie ; - l’accompagnement et le suivi que requiert la mise en œuvre des décisions de la CDA, mission non assurée pour l’instant, mais qui à l’évidence nécessite une intervention de proximité, à travers la mobilisation de ressources locales et notamment des établissements et services du territoire ; - l’observation sociale, qui compte-tenu de ce qui précède, ne peut-être que locale. départ du foyer familial, vieillissement) ou celles liées à la non mise en œuvre de décisions notamment comptetenu de l’insuffisance d’offre dans le département. Dans cette perspective, l’enjeu est d’intégrer les ressources locales dans un réseau territorial d’information, d’évaluation, de coordination et d’accompagnement, dans lequel le concept de référent unique au sens de « gestionnaire de cas » trouve ici sa justification au regard des situations les plus complexes ou les plus sensibles. Nous sommes ici proches du concept de Maison de l’autonomie dans laquelle l’ensemble des services à rendre à la personne sont intégrés. Le Pôle territorial devrait permettre d’améliorer le suivi des orientations et des plans de compensation validés par la CDAPH en amenant notamment des éléments de souplesse dans les décisions grâce à une meilleure connaissance des situations individuelles et des réponses présentes sur le territoire pour y répondre. De même, il devrait permettre de lever les problèmes d’inadéquation entre les décisions prises par la CDAPH et l’opérationnalité des axes du plan de compensation. Il est donc envisagé de revoir le processus d’évaluation actuel piloté par la MDPH, pour y associer les acteurs qui suivent, accompagnent les personnes handicapées pour non seulement l’élaboration du plan personnalisé de compensation mais aussi pour sa mise en œuvre, y compris le suivi en leur confiant un rôle de veille et d’alerte en cas d’évolution de la situation. Il s’agit notamment ici de concevoir de nouvelles modalités d’orientations partagées. La devra répondre à cet objectif. Ce Pôle local devrait permettre d’améliorer la prise en compte globale du projet de vie de la personne handicapée en favorisant une approche décloisonnée des réponses à apporter et à mettre en œuvre. Décloisonnement entre : - Evaluation de la situation / Décision de la CDAPH / Mise en œuvre du plan de compensation. - Réponses sanitaire / médico-sociale / sociale / voire socioculturelle. - Réponses à domicile / Réponses en établissement. Dans l’optique de développer le concept de Pôle sur l’ensemble des territoires, il est prévu dans une première étape, d’expérimenter cette organisation sur un territoire à même de porter cette dynamique ambitieuse. La Cette nouvelle modalité d’organisation des réponses sera particulièrement efficace pour traiter des situations sensibles que sont les demandes d’accompagnement intervenant à un moment clé du parcours de vie ( diagnostic, première orientation, passage à l’âge adulte, L’expérience engagée en 2009 sur le territoire du Montreuillois autour de la mise en œuvre d’une Maison de l’Autonomie (PA/PH), constitue aussi un projet dont les enseignements seront riches pour faire avancer l’idée de Pôle territorial d’accueil et d’orientation. 12 décrit cette première phase. — Objectif 5 — Développer l’aide aux aidants naturels L’entourage des personnes handicapées a déjà été évoqué à plusieurs reprises. Qualifié d’« aidant », familial ou non, il assume un rôle difficile, exigeant, qui vient s’ajouter à d’autres tâches personnelles, familiales, professionnelles. Par « aidants naturels » ou encore « familiaux », il est question ici de toute personne qui accompagne au quotidien, dans un cadre non professionnel, une personne en situation de handicap : Il s’agit aussi bien des parents de l’enfant ou de l’adulte handicapé, que du conjoint, de l’ami, du frère ou du voisin. Les aidants naturels ou familiaux jouent un rôle important auprès des personnes âgées et handicapées qui n’est plus à démontrer : Entre les soins personnels, la gestion du budget et des démarches administratives, les tâches ménagères ou encore l’accompagnement pour les sorties, ils occupent une place centrale dans le dispositif d’accompagnement des personnes handicapées, et jouent un rôle crucial dans le maintien à domicile. Toutefois, le constat d’un manque de soutien des aidants des personnes handicapées est largement partagé dans le département. La loi du 11 février 2005 pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées et notamment l’article L245-3 CASF reconnaissent juridiquement le rôle des aidants familiaux : « La prestation de compensation peut être affectée, dans des conditions définies par décret, à des charges (…) liées à un besoin d'aides humaines, y compris, le cas échéant, celles apportées par les aidants familiaux ». Ce volet « aide humaine » consiste en l’aide effective apportée par une tierce personne pour les actes essentiels de l’existence (toilette, alimentation, déplacements à l’extérieur pour effectuer les démarches administratives ou autres liées au handicap, et encore déplacements à l’extérieur pour l’accès aux loisirs, à la culture etc.). Cette aide humaine peut consister aussi en une surveillance régulière de la personne handicapée. Il n’existe pas à ce jour de données précises renseignant le nombre d’aidants familiaux dans le département. Toutefois, le nombre de Prestations de Compensation du Handicap (PCH) accordées pour couvrir les aides humaines, peut constituer une indication. Depuis la création de la PCH, 1419 personnes handicapées ont pu bénéficier de l’aide humaine ; La prestation a servi pour 688 d’entre eux (49%) à recourir à l’aide d’un aidant familial. Au total, 185447 heures ont été accordées dans le cadre de la prestation de compensation du handicap, dont 74428 pour de l’aidant familial. Ces données ne permettent pas de déterminer le nombre d’aidants familiaux dans le département, mais constituent une indication sur l’étendue du nombre des personnes pouvant être concernées par le sujet. Il est en outre difficile de recenser aujourd’hui les actions d’aides aux aidants développées dans le département, puisqu’elles relèvent d’initiatives locales. Exemple d’action développée dans le département : Le « café des aidants » : Il s’agit de réunions conviviales organisées autour d’un café, au cours desquelles les aidants peuvent échanger des conseils ou des expériences. A Arras, est organisé un « café des aidants » par mois, au cours duquel les participants discutent sur des thèmes déterminés à l’avance par un professionnel de santé ou un professionnel social qui anime ces réunions. Dans le cadre du plan régional des métiers signé dans la région Nord-Pas-de-Calais, une action consiste à « contribuer par la formation, à l’accompagnement des aidants naturels ». L’expérimentation de cette action porte sur 3 pathologies : l’autisme, le polyhandicap et la maladie d’Alzheimer. Plusieurs actions d’aides aux aidants de personnes avec autisme sont ou vont être développées dans ce cadre : - Le programme de sensibilisation approfondie : il s’agit de stages d’une quinzaine de personnes maximum, qui donnent aux aidants des éléments d’information nécessaires à la compréhension du fonctionnement des personnes avec autisme, des connaissances sur les outils et méthodes de prise en charge, et des savoirs pour une coopération plus efficace avec les professionnels. - Les Week-end d’informations et d’échanges destinés aux parents, grands-parents, frères et sœurs, et aux personnes avec autisme : ils réunissent pendant un week-end plusieurs familles et proposent aux parents des temps avec et sans les enfants. - Les rencontres thématiques, qui constituent un espace d’échanges informels et de réflexion à toutes personnes concernées par l’autisme. Elles ont lieu au centre de coordination du Centre Ressources Autisme une fois par mois. Aujourd’hui, accueil de jour et accueil temporaire sont les deux principales solutions d’aide aux aidants dans le Pas-de-Calais, qui constituent des solutions de répit. L’accueil temporaire, malgré les campagnes de communication faites sur ce nouveau mode d’accueil dans le département auprès des professionnels et des usagers, est un dispositif encore relativement récent, qui demeure parfois mal connu du public. 13 De plus, les besoins exprimés par les aidants sont plus larges, et dépassent la simple nécessité de « souffler ». Ils sont en effet confrontés à trois difficultés majeures : - Ils apportent d’abord à la personne une aide, qui revêt de multiples formes, et qui implique des connaissances et des savoir-faire et même des « savoir-être » qui ne sont pas innés ; ne pas savoir « comment faire » constitue donc une première difficulté dans l’accompagnement d’un proche handicapé. - Par ailleurs, le rôle de l’aidant familial est un rôle « physiquement » difficile, qui demande beaucoup de temps et d’énergie. Cette fonction est d’autant plus compliquée si l’aidant a une activité professionnelle ou des charges de famille. L’accompagnement d’une personne en situation de handicap semble être un frein à leur vie personnelle de qualité pour l’aidant. - Enfin, les aidants familiaux peuvent souvent se sentir « isolés » dans leur quotidien qu’il n’est pas facile de partager avec leur entourage. Ce sentiment d’isolement, ajouté à l’épuisement physique et moral lié aux tâches difficiles à assumer au quotidien induisent généralement une souffrance psychologique. Ces problématiques diverses auxquelles sont confrontés les aidants naturels peuvent être particulièrement marquées dans les familles dont l’enfant ou le proche handicapé n’est pas accompagné par une structure médico-sociale, et qui sont généralement les moins informés des nouveaux dispositifs mis en place. Ce cinquième objectif du schéma se consacre à développer l’aide aux aidants naturels à travers la 14 . Le développement de réponses tels que les groupes de paroles, les journées thématiques, ou encore les actions de formation prendra corps au travers la mise en place d’un lieu ressources du répit pour les aidants, professionnels et familiaux à l’échelle du territoire. Cette plateforme territoriale, destinée aux personnes venant en aide aux personnes handicapées et âgées (professionnels ou aidants familiaux), aura pour missions : - l’accueil, l’information, et l’orientation des familles sur et vers des formules de répit ; - l’animation locale du réseau des « prestataires de répit » (hébergement temporaire, accueil de jour, groupes de parole, SAAD) et la création des liaisons avec les autres prestataires (CCAS, CLIC…); - d’être opérateur, le cas échéant, sur les prestations de répit faisant défaut sur le territoire ; - la gestion de cas : grâce à des éléments de souplesse introduits dans le dispositif, elle est en capacité de mobiliser des réponses du territoire sur des situations individuelles délicates. L’organisation de ce lieu ressources du répit doit être pensé au niveau territorial, et implique au préalable, la concertation locale des acteurs du répit pour une articulation des ressources, avant de passer à une étape d’intégration des ressources locales dans ce lieu ressources. S DE VIE Orientation 2 : CREER LES CONDITION CITOYENNE POUR LES PERSONNES EN SITUATION DE HANDICAP ique Objectif 6 : Favoriser l’accessibilité phys ment au handicap de la perloge du tion Objectif 7 : Favoriser l’adapta sonne et l’accès au logement adapté ports adaptés aux : Objectif 8 Favoriser les solutions de trans es icapé hand besoins des personnes relle et sportive cultu le, socia ilité Objectif 9 : Favoriser l’accessib ations du handicap et Objectif 10 : Faire évoluer les représent handicapées favoriser la citoyenneté des personnes jeunes des aire ordin u Objectif 11 : Faciliter l’accès en milie s enfants handicapé rité vers un agenda 22 au Objectif 12 : A la recherche de l’exempla Conseil Général ? La loi n°2005-102 du 11 février 2005 pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées fait de la mise en accessibilité un des piliers de la politique nationale du handicap. Le niveau de handicap étant défini notamment au regard de l’adaptation de l’environnement, l’accessibilité représente en effet une condition indispensable à l’égalité des chances. A compter de sa date de publication, la loi prévoit un délai de 10 ans pour l’organisation de la chaîne de déplacement accessible, comprenant le cadre bâti, la voirie, les espaces publics et les solutions de transport. Toutes les nouvelles réalisations doivent répondre aux exigences d’accessibilité. Un travail de diagnostic et de mise en accessibilité s’impose pour l’existant avec des échéances précises définies par les décrets d’application. Si l’accessibilité physique constitue une condition préalable à l’intégration des personnes handicapées dans la vie de la Cité, plusieurs paramètres nécessitent d’être réunis pour permettre une réelle accessibilité sociale, culturelle, sportive. Or, les enquêtes menées dans le cadre de l’élaboration de ce schéma5 , ont fait ressortir les difficultés des personnes handicapées en matière d’accès à la vie sociale et citoyenne, difficultés particulièrement marquées pour les personnes vivant à domicile. — Objectif 6 — Favoriser l’accessibilité physique Ce que dit la loi sur l’accessibilité physique : L’arrêté du 1er août 2006 modifié le 30 novembre 2007 relatif à l’accessibilité aux personnes handicapées des établissements recevant du public, des bâtiments d’habitation collectifs et des maisons individuelles lors de leur construction. L’article 41 de la loi du 11 février 2005 sur le cadre bâti, les transports et les nouvelles technologies : L’article L. 111-7 du code de la construction et de l’habitation est remplacé par cinq articles L. 111-7 à L. 111-7-4 ainsi rédigés : « Art. L. 111-7. − Les dispositions architecturales, les aménagements et équipements intérieurs et extérieurs des locaux d’habitation, qu’ils soient la propriété de personnes privées ou publiques, des établissements recevant du public, des installations ouvertes au public et des lieux de travail doivent être tels que ces locaux et installations soient accessibles à tous, et notamment aux personnes handicapées, quel que soit le type de handicap, notamment physique, sensoriel, cognitif, mental ou psychique, dans les cas et selon les conditions déterminées aux articles L. 111-71 à L. 111-7- 3. Ces dispositions ne sont pas obligatoires pour les propriétaires construisant ou améliorant un logement pour leur propre usage. 5/ enquête sociologique auprès des usagers d’établissements ou services médico-sociaux et enquête sur la mise en place des outils de la loi 2002-2 et la qualité des prises en charge réalisée auprès des établissements ou services médico-sociaux (réalisées en 2008 par eneis conseil) cf annexe 15 Afin de favoriser la mise en accessibilité actée par la loi du 11 février 2005, les obligations et les échéances fixées concernent la voirie, les espaces publics, les transports et les établissements recevant du public. Et plusieurs instances dédiées à l’accessibilité ont été mises en place. > Instances dédiées à l’accessibilité Ainsi, la loi contraint toutes les communes et les intercommunalités de plus de 5 000 habitants à mettre en place une commission communale ou intercommunale d’accessibilité. Une commission intercommunale exerce pour l'ensemble des communes concernées les missions d'une commission communale. Cette commission intercommunale est présidée par l'un des maires des communes, qui arrête conjointement la liste de ses membres. La mise en place progressive de ces commissions composées d’élus, de techniciens, d’usagers et d’associations de personnes handicapées doit permettre d’associer les usagers aux décisions d’investissement et à l’élaboration des projets d’aménagement : - « cette commission dresse le constat de l'état d'accessibilité du cadre bâti existant, de la voirie, des espaces publics et des transports. Elle établit un rapport annuel présenté en conseil municipal et fait toutes propositions utiles de nature à améliorer la mise en accessibilité de l'existant» ; - « cette commission organise également un système de recensement de l'offre de logements accessibles aux personnes handicapées ». Conformément à la loi n°2009-526 du 12 mai 2009 de simplification et de clarification du droit et d'allègement des procédures, « lorsqu'elles coexistent, les commissions communales et intercommunales veillent à la cohérence des constats qu'elles dressent, chacune dans leur domaine de compétences ». 43 commissions intercommunales et 69 commissions communales seront constituées à terme dans le Pas-de- Calais. Début 2009, la moitié était constituée ; en 2010, 80% seront constituées et en mesure de produire un rapport d’activité. Les relances effectuées suite à l’avancement légal d’un an des diagnostics et de la réalisation des plans de mise en accessibilité des voiries, ont accéléré la constitution des commissions. La sous-commission départementale consultative d’accessibilité6 est, quant à elle, composée de 16 membres dis- posant chacun d’une voix délibérative. Elle donne un avis pour toutes les constructions nouvelles au regard du respect des normes d’accessibilité. En 2008 dans le Pas-de-Calais, près de 1.500 établissements ont fait l’objet d’un avis, et 450 établissements ont fait l’objet d’un contrôle in situ. Dans le prolongement, un observatoire national a été mis en place afin de suivre l’état d’avancement de la mise en œuvre de la loi de 2005. L’objectif est également de mobiliser davantage les pouvoirs publics afin de respecter l’échéance de 2015. Il recense les bilans annuels des actions de chaque département par le biais des commissions communales et intercommunales dans le domaine de l’accessibilité – ce bilan est communiqué au Préfet de Département et au Président du Conseil Général. > Accessibilité des établissements recevant le public Les ERP sont classés selon cinq catégories . Pour les ERP existants des quatre premières catégories, la législation prévoyait la réalisation d’un diagnostic d’accessibilité pour début 2011. Le décret en date du 30 avril 2009 a avancé cette échéance à fin 2009 pour les établissements de grande capacité d’accueil, à savoir de première et seconde catégorie. Les établissements de cinquième catégorie n’ont pas l’obligation de diagnostic. Toutefois, quelle que soit la catégorie de l’établissement, ceux-ci devront être mis en accessibilité à l’échéance de 2015. Le travail à réaliser dans ce domaine demeure par conséquent très important. Les établissements existants sont au nombre de 20 000 selon les chiffres des services de sécurité, la majorité étant de petits établissements de cinquième catégorie. Certains de ces établissements sont toutefois partiellement accessibles. 7 > Accessibilité des logements Tous les bâtiments d’habitation collectifs et maisons individuelles neufs doivent répondre à des critères d’accessibilité. Ils doivent ainsi être construits et aménagés de façon à être accessibles aux personnes handicapées, quel que soit leur handicap. L'obligation d'accessibilité concerne les circulations extérieures, les places de stationnement automobile, les locaux et équipements résidentiels, ainsi que le logement. Pour les immeubles 6/ Composition : Le Directeur Départemental de l'Equipement ou son représentant, 2 représentants des Services de l'Etat : DDE et DDASS, 4 représentants d'associations de personnes handicapées du département, 3 représentants de propriétaires et de gestionnaires de logements, 3 représentants de propriétaires et d'exploitants d'établissements recevant du public, 3 représentants des maîtres d'ouvrages et gestionnaires de voirie et d'espaces publics 7/ Les ERP sont classés selon 5 catégories en fonction de leur capacité d’accueil : 1ère catégorie : au-dessus de 1 500 personnes ; 2ème catégorie : de 701 à 1500 personnes ; 3ème catégorie : de 301 à 700 personnes ; 4ème catégorie : 300 personnes et au-dessous, à l'exception des établissements compris dans la 5ème catégorie. 16 collectifs comportant plus de trois étages accueillant des logements au-dessus ou au-dessous du rez-de-chaussée, l'installation d'un ascenseur est obligatoire. Le logement doit permettre à une personne handicapée d’utiliser une unité de vie constituée des pièces suivantes : la cuisine, le séjour, un cabinet d’aisance et, à l’exception des logements sur plusieurs niveaux, une salle d’eau et une chambre. Est assimilée à une construction neuve, toute rénovation dont le montant dépasse 80 % du prix du neuf ; toutefois peu de logements devraient être touchés par cette mesure. Pour les logements existants, il n’y a pas d’obligation de mise en accessibilité mais tous travaux réalisés doivent, au minimum, maintenir les conditions d'accessibilité existantes. Les parties de bâtiments correspondant à la création de surfaces ou de volumes nouveaux, ainsi que les éléments des parties communes touchés ou remplacés à l’occasion de travaux, doivent respecter les conditions d'accessibilité des constructions neuves. Dans le cas de travaux dont le coût est supérieur ou égal à 80 % de la valeur du bâtiment (modification, extension, changement de destination), les aménagements doivent satisfaire aux obligations du neuf. L’une des missions de la commission communale ou intercommunale d’accessibilité est également de recenser les logements accessibles. >Accessibilité de la voirie et des transports Si l’accessibilité du cadre bâti est essentielle, la voirie, les espaces publics et les transports constituent des piliers indispensables de la chaîne de déplacement. Concernant les obligations et les principales échéances de mise aux normes d’accessibilité, celles sur la voirie, impliquaient la réalisation d’un plan de mise en accessibilité à la fin de l’année 2009 ; et celles sur les transports publics nécessitaient la réalisation d’un Schéma directeur d’accessibilité, comprenant un diagnostic au préalable, fixé à la date du 11 février 2008 pour chaque Autorité Organisatrice des Transports. Il existe dans le Pas-de-Calais 6 autorités organisatrices de transport urbain (AOTU), dont une seule a réalisé à ce jour son diagnostic. Les 6 autres sont en cours d’élaboration ou de validation de ce type de document. Ces diagnostics devront permettre d’auditer plusieurs milliers d’arrêts de bus et d’établir la programmation de leur mise aux normes au sein des 6 Périmètres de Transports Urbains (PTU) concernés. PTU DU PAS-DE-CALAIS 69% des habitants du Pas-de-Calais résident au sein d’un périmètre de transports urbains (PTU), soit près d’1 million de personnes - Communauté d’agglomération ArtoisCom, Communaupole Lens-Liévin et Communauté d’agglomération d’Hénin-Carvin : 595 362 habitants - Communauté Urbaine d’Arras : 91 438 habitants - Communauté d’agglomération de Calais et Communauté de communes des Trois Pays : 110 526 habitants - Communauté d’Agglomération du Boulonnais : 120 397 habitants - Communauté d’Agglomération de Saint-Omer : 64 072 habitants - Ville de Berck sur Mer : 15 145 habitants En tant qu’autorité organisatrice de transport, le Conseil Général exerce ses compétences principalement hors des zones couvertes par un PTU. Le Département a ainsi pour mission d’organiser les transports routiers non urbains de personnes et les transports scolaires hors périmètre de transport urbain. Il est donc particulièrement concerné par les problématiques d’éloignement en zone rurale et s’efforce de contribuer à la continuité de la chaîne du déplacement demandée par la loi de 2005, en cohérence avec les autres AOT. Aussi, au-delà de la réalisation du schéma d’accessibilité attendu par la loi de 2005, le Conseil Général a souhaité s’engager dans une démarche volontaire destinée à définir les objectifs et les moyens des actions à mener dans le cadre de ses compétences propres, mais également à fixer les orientations et le contenu de ses relations avec l’ensemble des autres acteurs du département intervenant dans le champ de la mobilité. Le futur schéma départemental de la mobilité devra être ce document de cohérence à même de présenter des orientations politiques, à une échelle se situant entre le stratégique et l’opérationnel, afin de répondre aux enjeux locaux et régionaux à l’horizon 2020 (voir objectif 8). 17 Au titre des politiques sociales dont il a la responsabilité ou auxquelles il contribue, le Département peut assumer des contributions financières de diverses natures destinées à favoriser l’accessibilité aux transports des personnes éprouvant des difficultés pour se déplacer, notamment les personnes handicapées. Son action au travers de la contractualisation et de la territorialisation lui permet de fédérer les problématiques des intercommunalités et des communes et de dialoguer avec la Région et le Département du Nord. S’agissant du domaine ferroviaire, la SNCF et Réseau ferré de France ont réalisé les diagnostics de leurs infrastructures et du matériel. Par ailleurs, une partie importante du volume d’investissements de la SNCF d’ici à 2015 sera consacrée à l’accessibilité. Malgré la réglementation en vigueur et les efforts fournis par l’ensemble des partenaires, les acteurs des dispositifs pour personnes handicapées et les usagers ont un sentiment que les écueils demeurent importants. Ce ressenti concerne essentiellement la lenteur des mises en conformité mais il est également en partie dû au manque de visibilité des différentes actions. Ces constats nous amènent à cibler deux actions principales : 1/ Premièrement, la mise aux normes d’accessibilité de l’existant ou l’achat de matériel neuf exigent de la part des collectivités des financements conséquents. Sur le versant des transports, le Conseil Général souhaite donc dans ses prérogatives aborder la thématique accessibilité dans une réflexion globale sur les modes de transports les plus pertinents à assurer auprès des personnes handicapées, usagers et enfants scolarisés, tant au niveau des besoins des personnes handicapées que des possibilités économiques de la collectivité territoriale, tout en favorisant en tant qu’AOT une continuité et une cohérence des différents modes de transports dans le département et dans la région, dans ses prérogatives d’organisation des transports interurbains. Le Schéma Départemental des Personnes Handicapées entend rendre visible cette réflexion engagée par le Pôle des Infrastructures dans la portant notamment sur les modes de transports à favoriser pour les personnes handicapées : transports adaptés à la demande ou non, et sur une 18 politique tarifaire dans les transports adaptée aux publics en difficultés financières. Pour élaborer cette démarche de diagnostic le Conseil Général s’appuiera notamment sur les conférences territoriales, instances politiques des Conseillers Généraux sur les 9 territoires concernés, qui sont au plus près des besoins des administrés et de leurs demandes. 2/ Deuxièmement, le Schéma des Personnes Handicapées souhaite inciter la mise en accessibilité du cadre bâti, de la voirie, des transports et de l’habitat, comme le prévoit la , en engageant, d’une part, des actions d’information qui permettront principalement de rendre visible les actions réalisées dans l’accessibilité physique en direction de l’ensemble des acteurs et usagers, avec l’appui des services de l’Etat et de la DDTM, compétents dans ce domaine. Ces actions seront notamment portées par la DDTM, pilote des actions concernant l’information auprès des professionnels. Au moyen d’outils existants tels que l’observatoire du handicap, les acteurs pourront rendre compte de leur engagement sur l’accessibilité dans le respect des compétences de la DDTM. D’autre part, la fiche action a pour ambition d’aller plus loin dans la lisibilité des engagements ou des réalisations avec l’accord des acteurs partenaires souhaitant s’associer dans cette démarche. Le Conseil Général et l’Etat s’impliqueront comme co-pilotes dans la réalisation d’actions d’information telles que réalisations de plaquettes d’information à destination des usagers en ce qui concerne les équipements accessibles relevant de la politique de chaque acteur souhaitant partager cette information (ex : la politique du Tourisme, l’accessibilité des locaux au public ) ou le développement de l’information sur les nouveaux dispositifs créés devant favoriser l’accessibilité (ex : numéro vert d’une plateforme de transports adaptés sur un territoire donné). — Objectif 7 — Favoriser l’adaptation du logement au handicap de la personne et l’accès au logement adapté Pour répondre aux enjeux de citoyenneté de la loi du 11 février 2005, l’accessibilité doit être organisée autour d’un principe d’accessibilité généralisée à la vie sociale dans la cité mais aussi dans le cadre de vie de la personne, au sein de son logement ou si celui-ci n’existe pas de favoriser l’accès à un logement adapté à son handicap. La loi rend ainsi obligatoire l’accessibilité des logements neufs ou ceux effectuant des travaux comme détaillé dans le précédent objectif sur l’accessibilité physique. Et des dispositifs incitatifs existent pour favoriser la mise en accessibilité et l’adaptation du logement existant. Le Schéma aura donc vocation à favoriser l’adaptation des logements et l’accès au logement adapté. Adaptation des logements Les logements existants n’étant pas soumis à l’obligation d’accessibilité, des adaptations peuvent cependant être effectuées à la demande de l’occupant quel que soit son statut (propriétaire, locataire du parc privé, locataire du parc social). Plusieurs types d’aides financières sont mobilisables pour accompagner les travaux d’adaptation liés au handicap de la personne. Toutefois, les dispositifs sont relativement complexes. Accès aux logements adaptés L’offre de logements adaptés dans le parc social tend à se diversifier. Tous les logements neufs ainsi que ceux créés par changement de destination, construits depuis 2007, doivent être accessibles et adaptables. En outre, des initiatives sont prises par les bailleurs sociaux : ainsi Habitat 59/62/Picardie a mis en place une charte « accessibilité » dans le cadre de sa programmation. Aujourd’hui toutefois, les délais d’attente demeurent particulièrement longs pour les personnes en attente d’un logement adapté. Un des facteurs explicatifs réside dans la pénurie de logements sociaux. En effet, pour 18 000 dossiers de demande existants, recensés grâce au numéro unique pour la demande de logement, seules quelques 2 000 attributions ont lieu chaque année. Or, l’attribution d’un logement adapté au handicap de la personne requiert plus de temps qu’une demande ordinaire. Des difficultés spécifiques existent donc pour l’attribution de logements adaptés. Ainsi, les bailleurs sociaux soulignent les difficultés du montage de dossiers de financement. Certaines aides sont destinées aux bailleurs et d’autres sont individuelles et directement destinées aux usagers. Aujourd’hui, peu de demandes transmises par les bailleurs relèvent réellement de la PCH posant ainsi la question de l’information des bailleurs sur les critères d’attribution de ces aides. Alors même que les personnes handicapées constituent un public prioritaire pour l’accès au logement social – dans le cadre de la loi sur le droit au logement opposable le recensement des personnes en demande d’un logement adapté au handicap n’est pas chose aisée. En effet, la loi informatique et liberté interdit la tenue d’un fichier informatique nominatif comportant des informations sur le handicap de la personne. En outre, les personnes n’indiquent pas toujours qu’elles nécessitent un logement adapté du fait notamment des délais d’attente longs même pour les logements non-adaptés. Le manque de lisibilité des différents dispositifs est particulièrement prégnant dans le parc privé. Si les professionnels semblent être relativement bien informés sur la constitution des dossiers et les aides pouvant être sollicitées pour la rénovation et l’adaptation des logements, les professionnels intervenant auprès des locataires ou propriétaires du parc privé constatent la difficulté des personnes à s’orienter parmi tous les dispositifs visant à aider l’adaptation du logement (ANAH, caisses de retraite, etc). Par ailleurs, les bailleurs n’ont pas de connaissance précise de leur parc de logements adaptés. En effet, si ces derniers doivent transmettre régulièrement aux commissions d’accessibilité les informations concernant leur parc de logements accessibles, il n’est pas précisé s’ils doivent recenser les logements qui, sans répondre parfaitement aux obligations d’accessibilité, ont été partiellement adaptés et pourraient donc être mobilisés pour les personnes handicapées. Malgré ces difficultés, plus de 500 logements chaque année font l’objet d’une subvention de l’ANAH (Agence Nationale de l’Habitat) pour l’adaptation d’un logement au bénéfice d’une personne handicapée pour un montant moyen de 6 000€ de subvention par logement adapté. Ce manque d’outils permettant de rapprocher l’offre de la demande conduit à des situations où les logements adaptés aux besoins des personnes handicapées sont attribués à des personnes valides faute de candidats porteurs de handicaps identifiés. 19 Une réflexion sur l’optimisation du dispositif devrait ainsi être engagée avec les bailleurs sociaux. Le travail autour du Plan D’action pour le Logement des Personnes Défavorisées (PDLPD) 2008-2012 associant les divers acteurs des politiques du logement pourrait également servir de terrain de rencontre entre ceux-là et les acteurs du handicap. la personne handicapée en demande. Pour mener à bien cet objectif, plusieurs réflexions seront menées. Il s’agira de définir l’acteur à même de porter un dispositif de centralisation de l’offre, et, une réflexion sera engagée pour une convergence avec les besoins en matière de logement adapté des personnes âgées dépendantes, où les problématiques sont ressemblantes. Les objectifs visés par le Schéma seront de favoriser l’adaptation du logement au handicap de la personne et de favoriser l’accès au logement adapté. Trois fiches actions leur sont consacrées : : Le développement de l’information se fera à destination à la fois des propriétaires de logements du parc privé et des locataires du parc privé, par le biais d’outils d’information ; et auront pour but d’informer les propriétaires des dispositifs mobilisables existants et pour les usagers, des aides à l’aménagement de leur logement adapté à leur handicap. Les objectifs poursuivis viseront une connaissance précise de l’offre de logements afin de pouvoir orienter L’objectif est de faire en sorte que l’accès au logement adapté au handicap des personnes soit une priorité politique et inscrite dans un programme d’objectifs à court terme. Si une action spécifique vise le rapprochement entre l’offre et la demande, un lien est essentiel avec le Programme Local Habitat (PLH) qui définit pour 5 ans les objectifs et les principes d’une politique visant à répondre aux besoins en logement et à favoriser la mixité sociale. A ce titre, les programmes PLH portés par certaines EPCI permettraient d’identifier les besoins et de mobiliser les collectivités et partenaires compétents pouvant y répondre. Pour y parvenir, une concertation entre acteurs EPCI concernés par les PLH et les acteurs du logement, ainsi que les associations représentant les différents handicaps sera proposée. — Objectif 8 — Favoriser les solutions de transports adaptés aux besoins des personnes handicapées Les enjeux liés aux transports sont particulièrement importants au regard des conséquences que leurs carences peuvent entraîner sur l’accès à l’emploi, à la vie sociale et culturelle ou encore aux prises en charge adaptées. Il s’agit, en effet, d’un outil de déplacement, d’un moyen indispensable pour accéder aux services et aux droits et d’un volet tout à fait central de toute politique cohérente de maintien à domicile. Or, malgré les avancées significatives dans ce domaine, les acteurs des dispositifs en direction des personnes handicapées ont souligné le manque de continuité et de cohérence dans l’offre de transport actuelle ainsi que l’insuffisance de points de rencontre entre les usagers et leurs associations d’une part et les AOT d’autre part. La problématique est d’autant plus forte en milieu rural, où l’éloignement des services publics, des commerces mais également des professionnels de santé et des structures médico-sociales est particulièrement marqué. 20 Si les efforts à faire en matière d’accessibilité des réseaux existants demeurent importants, les besoins des personnes handicapées ne peuvent pas se résumer à cette seule problématique d’accessibilité. Se posent en effet les enjeux de proximité et de souplesse des solutions de transport et d’accompagnement. C’est à ces questions que pourrait répondre le schéma directeur départemental de mobilité. Enjeux et objectifs du futur schéma directeur départemental de la mobilité Le Pas-de-Calais se caractérise à la fois par une densité élevée de population et une grande diversité de ses bassins de vie et de mobilité : ruraux comme dans le Ternois ou le Montreuillois, organisés autour d’une ville moyenne comme dans l’Audomarois ou d’un réseau de villes comme sur le littoral, ou encore intégrés au système métropolitain lillois comme dans le bassin minier. Cette situation se traduit par une mobilité multipolarisée et a pour conséquence de rendre plus difficile qu’ailleurs la mise en œuvre de réponses efficaces en termes de politiques publiques. En effet : - Des besoins multiformes, éparpillés et souvent contradictoires rendent la demande de mobilité particulièrement complexe à appréhender. - Cette dispersion de la demande limite les possibilités de développement de solutions de transport massifiées et par conséquent les opportunités pour faire progresser le report modal. - Enfin, la mise en place d’une offre de transport collectif performante et adaptée aux publics fragiles et aux territoires ruraux est extrêmement couteuse alors que les enjeux sociaux d’accessibilité à l’emploi, aux services et aux équipements collectifs sont, eux, particulièrement aigus. En première approche, les élus du département ont émis le souhait que le futur Schéma Départemental de la Mobilité apporte des réponses ; elles sont les suivantes : - Comment inscrire les actions du Conseil Général en faveur de la mobilité dans une logique d’aménagement des territoires et de développement durable (accessibilité routière de tous les territoires, développement des modes doux et de l’intermodalité, maîtrise de la périurbanisation…) ? - Comment adapter les réponses apportées par le Conseil Général aux publics ayant des besoins spécifiques et notamment aux personnes en situation de handicap ?8 - Comment rendre plus attractif le réseau de transport collectif départemental (développement d’axes à haut niveau de service,optimisation des rabattements vers les réseaux de transport public structurants urbains et TER, adaptation des tarifs, meilleures coordination avec nos partenaires pour le développement des pôles d’échanges…) ? - Quelles offres alternatives à la voiture développer pour proposer des solutions innovantes et adaptées aux enjeux d’accessibilité des zones rurales (TAD…) ? Compte tenu des impacts financiers des politiques de transport, se pose avec beaucoup d’acuité l’enjeu d’articulation entre les différents dispositifs : réseaux ordinaires, solutions de transport spécifiques (transport à la demande, transport accompagné, etc.) et moyens de déplacement mis en œuvre par les établissements et services médico-sociaux. Les autorités publiques et les acteurs du secteur médicosocial sont amenés à s’interroger sur les limites des modalités de transports spécifiques, mais également sur les arbitrages entre la mobilité des usagers et celle des professionnels, les modalités de participation financière des usagers aux différentes formes de transports et, plus globalement, l’optimisation des coûts de déplacement. Les bassins de mobilité représentent des territoires homogènes dans lesquels s’inscrivent la majorité des déplacements quotidiens des habitants (pour le travail, les études, les achats…). Ainsi, dans le but de favoriser les solutions de transports adaptés aux besoins des personnes handicapées, il est nécessaire de poursuivre les efforts et les réflexions déjà engagés par le Conseil Général en tant qu’Autorité Organisatrice de Transport, ce que vise la énoncée dans l’objectif précédent sur l’objectif d’accessibilité physique. 8/ A ce titre, le futur Schéma Directeur Départemental de la Mobilité prendra en considération les orientations relatives à la mobilité mises en avant dans les différents schémas départementaux (notamment celui relatif aux personnes handicapées). 21 En outre, la a pour objectif de déterminer des orientations en matière de transports en menant au préalable une large réflexion sur les pratiques existantes en matière de transport soutenues par les différentes institutions (Conseil Général, Etat, EPCI,…), notamment celles organisées entre l’établissement ou le service médico-social et le domicile de l’usager, ou entre le domicile et les services publics ; ainsi que les dispositifs mobilisables au titre de droits spécifiques (ex : PCH ). L’étude de ces pratiques aura pour but de clarifier les compétences avec les trajets effectués selon les besoins de la personne – trajet à but thérapeutique ou social ou médico-social – afin de proposer une offre coordonnée entre les différents acteurs responsables de cette compétence. Les pistes d’action proposées dans cette fiche action cherchent à rapprocher l’usager des services publics, ou envisagent des solutions pragmatiques et économiques comme le recours aux transports ordinaires lorsque la situation de l’usager le permet. Pour exemple, le Conseil Général peut engager une réflexion sur des actions d’accompagnement des usagers dans un service de transport ordinaire ou pas encore adapté au type du handicap de l’usager ; ou encore à une implication possible dans des actions de coordination avec d’autres AOT (des EPCI du territoire concerné) destinées à faciliter la mobilité en zone rurale, dans le respect des orientations en matière de transport relevant de sa compétence. — Objectif 9 — Favoriser l’accessibilité sociale, culturelle et sportive. De nombreuses études nationales et départementales démontrent que les personnes handicapées sont moins enclines à aller vers l’offre socioculturelle et les loisirs. Les Comités territoriaux du handicap ont confirmé que l’accessibilité socioculturelle et la participation à la vie sociale n’étaient pas effectives. Par ailleurs, quand on compare les pratiques de loisirs des personnes handicapées dans le département de celles en France, on n’en déduit pas de différence probante. Ainsi, l’enquête Handicap Santé Ménages, réalisée en juillet 2008 auprès de personnes à domicile en situation de handicap, estime si les personnes subissent une restriction de participation à la vie sociale et pose la question de la pratique de loisirs parmi trois loisirs proposés (dîner entre amis, participation dans une association et cinéma). Cette enquête révèle que les jeunes et les adultes en situation de handicap ont quasiment autant accès aux loisirs que dans le reste de la France métropolitaine. En effet, presque tous les jeunes de 15 à 24 ans en situation de handicap ont accès à au moins un loisir parmi les trois proposés, et 76,9% des personnes de 25 à 54 ans en situation de handicap ont accès à au moins un des trois loisirs proposés. En outre, sur les 25-54 ans, 9,3% n’ont pas de loisir de ce type mais souhaiteraient en avoir. Les diagnostics réalisés lors de la réécriture du Schéma Départemental mettent en avant ces différents obstacles à la pratique de loisirs et à une participation à la vie sociale. Des freins à l’accessibilité socioculturelle : Les freins à l’accessibilité socioculturelle, identifiés, notamment, à travers l’enquête sociologique auprès des personnes handicapées, sont de plusieurs ordres. Parmi les freins les plus fréquemment évoqués figurent les problèmes de mobilité et l’absence d’un moyen de transport adapté, l’accessibilité des équipements9, ainsi que les difficultés financières. En effet, le département compte un nombre important de bénéficiaires de l’Allocation pour Adulte Handicapé, qui disposent de ressources limitées, ce qui renforce les risques de désinsertion sociale. En outre, le handicap induit parfois des surcoûts lorsque, par exemple, la personne nécessite d’être accompagnée. D’autres barrières relèvent d’un manque de sensibilisation et du regard porté sur le handicap. 9/ En matière d’accessibilité, il est nécessaire, outre un aménagement des lieux, d’adapter les approches et les modes pédagogiques au handicap du public accueilli. 22 Les établissements et services médico-sociaux mobilisent leurs personnels pour offrir aux résidents et personnes accompagnées des possibilités de loisirs tant en interne qu’à l’extérieur de l’établissement. Ainsi, la majorité des structures organisent des sorties selon une fréquence supérieure ou égale à plusieurs fois par mois. A quelle fréquence sont organisées les sorties ? Tous les jours 6% Plusieurs fois par semaine 13% Toutes les semaines 13% Plusieurs fois par mois actuellement difficile pour une personne handicapée de connaître l’offre adaptée à son handicap ou d’avoir accès à cette information lorsqu’elle est isolée. Or, l’enjeu de l’information est d’autant plus important, que la participation à la vie socioculturelle est loin d’être une habitude de vie pour tout un chacun, et encore moins pour les personnes en perte de lien social. Ainsi, l’accès à l’offre existante n’est pas seulement lié à l’adaptation des conditions d’accès aux personnes handicapées mais également de la capacité de tous les acteurs à susciter l’envie d’aller vers cette offre et, par conséquent, à mettre en valeur les bénéfices qu’elle procure. Tous les mois 12% 28% En fonction de l'activité 4% 3% 1 à 2 fois par an 1% 9% 11% En fonction du projet individualisé/ éducatif et thérapeutique de l'usager Autre fréquence NR Source : Enquête Qualité sur les outils de la loi 2002-2 auprès des ESMS du département, fin 2008, Eneis Conseil – Conseil Général - DDASS Si la majorité de ces sorties se fait dans un cadre de proximité, un tiers des établissements et services organisent par ailleurs des sorties et/ou des séjours à l’étranger. En outre, 84 % des structures organisent des manifestations conjointes avec d’autres établissements ayant le plus souvent un caractère sportif ou culturel. Si de nombreuses initiatives et partenariats existent pour faciliter l’accès du public handicapé, les activités sont souvent réservées aux personnes prises en charge par les institutions ou les services, ce qui restreint les possibilités offertes aux personnes qui se trouvent en dehors de tout dispositif d’accompagnement spécifique. L’enquête socio- logique réalisée auprès de personnes handicapées adultes et enfants a fait ressortir les difficultés qu’ont ces personnes en matière de maintien des liens sociaux. En effet, lorsque les jeunes à la sortie de l’IME ne trouvent pas de place dans une structure correspondant à leur orientation, ils perdent souvent le contact avec les camarades qu’ils ont pu y connaître. A cet égard, la prise en charge dans le cadre d’un accueil temporaire ou d’un accompagnement par un service du type Service d’Accompagnement à la Vie Sociale (SAVS) ou Service d’Accompagnement Médico-Social pour Adulte Handicapé (SAMSAH) est un atout, en raison du rôle que jouent ces professionnels dans la diffusion d’informations sur l’offre existante et dans l’accompagnement des personnes vers cette offre. Le manque de lisibilité de l’offre existante : En effet, outre les freins évoqués ci-dessus, il est Un accompagnement médico-social vers l’autonomie : La notion d’accompagnement est souvent cruciale pour faciliter l’accès des personnes handicapées à une offre socioculturelle et aux loisirs. Si certaines personnes nécessitent un accompagnement humain lors de leurs sorties, pour d’autres il s’agit d’avantage d’un travail de sensibilisation et d’information pour les amener vers une démarche de resocialisation et/ou de diversification de leurs activités. Cependant, l’offre de solutions d’accompagnement pour les personnes handicapées à domicile est seulement en cours de structuration. La vocation des SAVS et des SAMSAH, en développement dans le Pas-de-Calais, est en effet d’apporter un accompagnement adapté en favorisant le maintien ou la restauration des liens sociaux. Ils ont pour missions une assistance et un accompagnement dans tout ou partie des actes essentiels de la vie ainsi qu’un accompagnement social en s’appuyant sur des relais du milieu ordinaire avec pour l’objectif d’accompagner la personne vers une autonomie et lui permettre d’accéder seule aux activités initiées. Cependant, encore beaucoup de personnes à domicile ne disposent pas aujourd’hui d’une prise en charge médicosociale de ce type, qui s’adresse en tout état de cause à un public cible défini : les personnes les plus éloignées de l’insertion sociale. En revanche, la mise en place de la Prestation de Compensation du Handicap (PCH) constitue un atout indéniable d’élargissement des possibilités d’accompagnement pour l’ensemble de ses bénéficiaires. Elle comporte, en effet, un volet « participation à la vie sociale » qui peut représenter jusqu’à 30 heures d’accompagnement par mois dans le but d’aider les personnes à se déplacer à l’extérieur et à communiquer afin d’accéder notamment aux loisirs, à la culture, à la vie associative. Ce volet de la PCH est toutefois peu connu des professionnels et, par conséquent, insuffisamment mobilisé. 23 L’exemplarité au sein du Conseil Général dans l’accessibilité numérique : La loi du 11 février 2005 pour l'égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées entend favoriser l’accessibilité par tous moyens, l’accessibilité des services de communication publique en ligne en constitue une des conditions obligatoires. C’est à ce titre que le Conseil Général du Pas-de-Calais développe actuellement son site portail Internet et souhaite notamment le rendre conforme au règles énoncées par le Référentiel Général d’Accessibilité des Administrations (RGAA), auquel devront très prochainement se conformer les sites Internet de l’ensemble des institutions publiques. Cette obligation nécessite une refonte totale du site Internet dans le respect des normes RGAA qui en constitue l’objectif principal, soit la mise en ligne d'un contenu accessible au sens du RGAA d’une part, et d’autre part en y incluant, pour exemple, des articulations avec des sites partenaires (ex : le site de la MDPH). Deux grandes orientations en termes de Technologies de l’Information et de la Communication (TIC) vont guider la refonte et le développement du site dont l’un des axes repose sur le développement de l’e-administration à travers : • Le développement de l’administration locale en réseau par la dématérialisation des échanges, le partage de données et l’accès croisé aux systèmes d’information des administrations locales et des partenaires locaux, • L’accès facilité aux administrations locales par les citoyens afin de leur apporter une simplification de leurs démarches administratives, une personnalisation et une modernisation des processus administratifs, une réduction des contraintes de temps et d’espace en développant notamment les téléservices. Ainsi, afin de faciliter l’accès des personnes handicapées à une offre socioculturelle et sportive, renforçant ainsi le lien social, trois fiches-action sont proposées : —La première — La deuxième visera à informer les usagers et les professionnels de l’offre adaptée existante et permettre ainsi une rencontre entre l’offre et la demande des usagers. Pour mener à bien cet objectif, le Conseil Général mobilisera ses ressources en interne afin de diffuser à des moments opportuns l’ensemble des moyens déployés dans l’accès à une offre adaptée ; ces moments peuvent être le rassemblement des partenaires dans un forum territorial et ainsi offrir une visibilité de l’offre accessible aux usagers et leurs familles. Aussi, des liens étroits seront développés dans ce sens avec le Comité Départemental du Tourisme, partenaire incontournable pour le développement de l’information sur l’offre en matière de tourisme. Au –delà de la diffusion d’une information classique à tous publics, il serait opportun de réfléchir aux moyens adéquats pour développer une information auprès des personnes à domicile non accompagnées par un service ou un établissement médico-social. intitulée visera à favoriser l’accessibilité des sites culturels, sportifs et l’accès à la pratique d’activités, favoriser le développement d’une offre adaptée en établissement médico-social. La politique volontariste du Conseil Général en matière culturelle et sportive dispose de trois leviers pour mener une action adaptée au handicap de la personne. Le premier levier réside dans l’impulsion d’actions fédérées par les appels à projets dans les thématiques du sport et de la culture dont les objectifs sont d’en favoriser l’accès aux publics isolés ou en difficultés. L’effort du Schéma consistera à renforcer cette politique de solidarité en créant un appel à projets supplémentaire commun aux personnes âgées et aux personnes handicapées dont 24 les critères d’attribution devront permettre d’orienter des actions adaptées au handicap. Le second levier est le développement d’une dynamique territoriale dans l’élaboration de réponses aux appels à projets. Et le troisième levier est l’inclusion de ces critères d’accessibilité et d’ouverture aux publics handicapés dans la politique de contractualisation d’une part avec les EPCI ; et d’autre part avec les établissements et services médico-sociaux dans la négociation des Contrats Pluriannuels d’Objectifs et de Moyens (CPOM) (ex : inscription d’objectifs comme favoriser le bien-être et la santé par la pratique d’une activité sportive adaptée, favoriser l’autonomie, la socialisation par la pratique d’activités en milieu ordinaire…). Et la troisième visera à accompagner les personnes handicapées dans des activités socioculturelles et leur permettre d’y accéder seules par la suite, et également de créer du lien vers le milieu ordinaire afin que les personnes handicapées y soient accueillies. Pour atteindre cet objectif d’accompagnement à l’offre socioculturelle, il conviendra d’étudier les pratiques actuelles des SAVS et des SAMSAH sur le sujet. Ce premier bilan permettra de clarifier le champ d’action des SAVS et des SAMSAH et d’identifier les complémentarités possibles avec la PCH, dispositif pouvant également favoriser l’accès à une vie sociale. — Objectif 10 — Faire évoluer les représentations du handicap et favoriser la citoyenneté des personnes handicapées La participation des personnes handicapées à la vie de la Cité n’est pas seulement conditionnée par l’accessibilité des différents lieux et équipements, mais également par la volonté et la capacité des professionnels et du grand public à adopter une attitude adaptée lorsqu’ils sont en contact avec les personnes handicapées. Si de nombreux efforts de communication sur le handicap ont permis de faire évoluer les représentations du handicap, celles-ci demeurent très différentes en fonction du positionnement et des sentiments de chacun. Si les personnes handicapées sont de plus en plus présentes dans la Cité, les points de contact ne sont pas encore très nombreux et, face à la multitude de situations pouvant se présenter, la confrontation au handicap peut provoquer des actions et des réactions inappropriées dues au manque de sensibilisation ou de connaissance. Les manifestations de répulsion, d’indifférence ou, au contraire, de bienveillance ou de dévouement extrêmes peuvent provoquer un sentiment de gêne chez les personnes handicapées devenant un réel obstacle à leur intégration. L’enjeu de sensibilisation ne concerne pas uniquement les personnes en dehors du champ médico-social. En effet, les professionnels en contact quotidien avec les personnes handicapées peuvent également avoir des perceptions différentes du handicap, d’autant plus que les handicaps sont multiples et que les personnes ne se perçoivent pas forcément comme le perçoivent les professionnels. Chacun a sa réalité, ses systèmes et réseaux de référence (médecin, famille, entourage, médias, internet, certains professionnels), qui induisent des représentations et des valeurs différentes voire opposées. En outre, les professionnels et les usagers ne disposent pas forcément des mêmes informations et le langage utilisé par les uns et par les autres n’est pas toujours le même, ce qui peut engendrer l’incompréhension. Ainsi, dans le but de favoriser la citoyenneté des personnes handicapées, il semble indispensable non seulement de , notamment en faisant évoluer l’image que le grand public a du handicap autant sur les personnes que sur les structures d’accueil ; mais également de pour donner aux personnes handicapées une place réelle dans toutes les instances de coordination et de réflexion sur le handicap. Une troisième fiche action 26 intitulée , met l’accent sur la participation et la citoyenneté en leur facilitant l’accès aux dispositifs de droits communs, et en soutenant des initiatives œuvrant dans ce sens. Parmi elles, des actions permettant par exemple de promouvoir les talents de personnes handicapées, ou encore celles facilitant le rapprochement entre publics différents. A ce titre, les rapprochements effectués avec d’autres pays Européens et notamment la Hongrie et la Pologne au cours des dernières années autour d’échanges entre professionnels et publics d’ESMS des différents pays, constitue une action à valoriser et à amplifier. Des discriminations subies en raison de problèmes de santé ou de handicap, déclarées surtout par les plus jeunes : Dans l’enquête « L’approche du handicap par les limitations fonctionnelles et la restriction globale d’activité chez les adultes de 20 à 59 ans » publiée par Portrait social en novembre 2009, a été posée une série de questions pour aborder un thème nouveau : la discrimination subie en raison de problèmes de santé ou de situation de handicap. Il ressort que 5 % des personnes de tous âges vivant en ménage ordinaire ont déclaré qu’au cours de leur vie, il leur est arrivé que l’on se moque d’elles, qu’elles soient mises à l’écart, qu’elles soient traitées de façon injuste ou encore qu’elles se voient refuser un droit, en raison de problèmes de santé ou de situation de handicap. Parmi les personnes déclarant une restriction globale d’activité forte, cette proportion s’élève à 15 %. Ces discriminations sont surtout déclarées par les plus jeunes, entre 15 et 25 ans puis décroissent avec l’âge. Il s’agit avant tout de moqueries ou d’insultes (73 % des personnes qui déclarent des discriminations) ; mais aussi de refus d’un droit dans 13 % des cas. Quelques données sur les circonstances de comportements négatifs en % Circonstances des comportements négatifs TYPE LIEUX Moqueries, insultes, … Mises à l’écart Traitement injuste Refus d’un droit 73 Etudes 58 42 Travail 25 32 Rue, lieux publics, transports 17 13 Autres réponses <16 Note de lecture : Parmi les personnes ayant déclaré être victimes de discrimination en raison de leur santé ou de leur situation de handicap, 58 % déclarent que ceci a eu lieu lors de leurs études. Champ : France, personnes vivant en ménage ordinaire. Source : Insee, enquête handicap-santé 2008, volet ménages. 25 — Objectif 11 — Faciliter l’accès au milieu ordinaire des jeunes enfants handicapés L’accessibilité des équipements de la petite enfance aux enfants porteurs d’un handicap est un enjeu à part entière tout en étant fortement lié aux problématiques d’accessibilité physique, de sensibilisation, de formation des professionnels, de regard porté sur le handicap par d’autres usagers mais également de réticence des parents à faire garder leur enfant souffrant d’un handicap. Lors des Comités Territoriaux du Handicap il a été souligné à plusieurs reprises que les parents de jeunes enfants handicapés se sentent souvent dépourvus de solutions de garde et de socialisation du fait de l’impossibilité (réelle ou perçue) d’avoir accès aux crèches et haltes-garderies de droit commun alors même que les besoins sont très importants. Aussi, la concomitance de l’élaboration de ce Schéma Départemental Personnes Handicapées avec le Schéma Départemental Enfance Famille a permis de faire converger les besoins relatifs à l’accueil de l’enfance handicapée relevés dans les deux démarches de diagnostic. En effet, le diagnostic du Schéma Enfance Famille a révélé qu’il existait un déficit global de l’accueil du jeune enfant sur le territoire départemental associé à une absence de lien entre les différents modes d’accueil et à une disparité d’accès pour les familles, avec des accueils existants peu ou mal adaptés aux accueils d’enfants porteurs de handicap ou aux horaires d’accueil atypiques. C’est ainsi que le Schéma Enfance Famille souhaite de la petite enfance est proposé pour permettre un accueil de tous : enfants souffrant de handicaps, dont les parents ont des horaires de travail atypiques ou bénéficiaires des minima sociaux. Le coût engendré par la création d’une mission de coordinateur territorial de la petite enfance sera réparti entre la CAF et le Conseil Général dans le cadre du Contrat Enfance Jeunesse. La Commission Départementale d’Accueil du Jeune Enfant (CDAJE), commission partenariale visant à coordonner la politique familiale de la CAF et la politique d’action sociale et de la protection de l’enfance du Conseil Général, pourrait également jouer un rôle de veille sur les freins à l’accès des enfants handicapés aux structures de la petite enfance, la CDAJE étant un lieu privilégié pour formuler les réponses. Une intitulée visera à impliquer l’ensemble des acteurs et institutions intervenant sur le champ de la petite enfance et dégager des actions partenariales adéquates. Elle favorisera l’accessibilité par une politique incitative partenariale et contractuelle. développer l’égalité d’accès aux modes d’accueil pour tous les enfants du département 10 par le biais de 3 fiches actions 11. Pour cela, il est proposé de créer, dans le cadre des travaux réalisés par la Commission Départementale d’Accueil du Jeune Enfant, une coordination territoriale qui reposerait sur une Charte de l’accueil du jeune enfant. Le renforcement de la formation des personnels 10/ Schéma Départemental Enfance Famille axe 4 « Favoriser l’accueil du jeune enfant » 11/ Fiche action 1 : « Coordination territoriale de l’accueil du jeune enfant », dont l’objectif est de permettre l’accès à chaque parent à un accueil adapté à ses besoins et à ceux de son enfant par la réalisation d’une fiche de mission de coordinateur territorial de la petite enfance Fiche action 2 : « Charte de l’accueil du jeune enfant » ; les objectifs de l’action viseront à permettre à chaque enfant confié en accueil de bénéficier de conditions de développement et d’éveil maximales par la réalisation d’une charte pratique de l’accueil du jeune enfant. Fiche action 3 : « Formation des personnels d’accueil du jeune enfant », dont les objectifs de l’action viseront à développer des modules de formation continue offerts aux professionnels de l’accueil du jeune enfant 26 — Objectif 12 — A la recherche de l’exemplarité : vers un Agenda 22 au Conseil Général ? Dans le cadre de l’élaboration du schéma, il est apparu opportun de fonder sur des principes forts la mise en œuvre des politiques handicap partenariales issues de la loi du 11 février 2005 pour « l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées ». Ces principes d’élaboration du schéma sont l’approche globale de la personne handicapée et l’approche transversale et thématique de l’ensemble des sujets qui intéressent le handicap. Au cours des réflexions menées pour l’écriture du schéma, il est apparu que ces deux approches du handicap, à la fois globale et transversale, trouveraient un écho certain dans la mise en œuvre d’un Agenda 22 au sein des services du département. Cette démarche favoriserait une approche à la fois globale de la personne handicapée et transversale à l’ensemble des compétences du Département (solidarité, infrastructure, sport/culture,…). Il s’agirait de relire les po- litiques Départementales au travers du prisme du handicap afin d’apporter une cohérence à l’ensemble. Qu’est-ce que l’Agenda 22 ? L’Agenda 22, méthode élaborée par des associations suédoises, est un outil proposé aux collectivités publiques lors de l’élaboration de programme en faveur des personnes handicapées. A partir de 22 recommandations des Nations Unies, il offre un cadre de référence pour conduire une politique transversale pour l’égalité des chances des personnes handicapées. Ces règles de « bonne conduite » sont utilisées comme mode d’emploi pour discuter des problématiques dans les différents domaines de la vie quotidienne de la personne handicapée : accessibilité, éducation, emploi, loisirs, sports, information, soins de santé, réadaptation… Celui-ci permettrait de disposer d’un cadre de référence mobilisateur au sein du Conseil Général engageant moralement et politiquement la Collectivité. Sur la période de mise en œuvre du schéma départemental en faveur des personnes handicapées, la mise en place d’un agenda 22 au sein du Conseil général permettrait d’afficher l’exemplarité du Conseil Général en matière de handicap et serait porteur d’une véritable dynamique au sein de la politique départementale. Depuis plusieurs années, le Conseil Général a la volonté de mettre en place une démarche d’accompagnement et d’intégration auprès de ses agents et de recrutement de travailleurs handicapés. Cette politique qui se traduit par la programmation d’un plan de recrutement et de maintien dans l’emploi pourrait en être la première étape d’un Agenda 22. Le Plan de maintien dans l’emploi et d’insertion des travailleurs handicapés 2009-2015 au sein du Conseil Général : phase 1 de l’Agenda 22 ? L'équivalent de 169 personnes relevant de l'obligation d'emploi des 6% étaient employées par le Conseil Général au 31 décembre 2009, ce qui représente 2,68 %. Un chiffre important mais qui reste insuffisant au regard de la loi 12 du 11 février 2005 pour l'égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées mais aussi de l'ambition du Conseil Général. " Nous devons être exemplaires dans ce domaine et impulser une politique volontariste, changer nos pratiques et notre regard sur le handicap " précise la Directrice des Ressources Humaines. Partagée par les élus et les services, cette conviction a incité le Département à nouer un partenariat avec le FIPHFP. " Un plan portant sur l'emploi et l'intégration des personnes handicapées a été présenté. Il vise à la fois l'insertion professionnelle mais aussi le maintien dans l'emploi ". A l'horizon 2015, le Conseil général se donne l'objectif d'atteindre les 6 % requis par la loi de 2005. Ce plan a permis de réaliser un diagnostic d’emploi des personnes en situation de Handicap au sein du Département et a pour objectif cette année de signer une convention de financement avec le Fonds pour l’insertion des personnes handicapées dans la Fonction Publique (FIPHFP). Au sein du Conseil Général, une équipe pluridisciplinaire accompagne les agents en situation de handicap. Cette équipe appartenant à des Directions variées (Personnel, Collèges, Hygiène et sécurité,…) prend la forme d’un 12/ FIPHFP : Fonds pour l’Insertion des Personnes Handicapées dans la Fonction Publique 27 comité de suivi qui se réunit mensuellement et étudie les situations en question et leur évolution. ment et accessibilité du poste, tutorat, élaboration d’un parcours d’intégration adapté…). Ce plan développe 4 axes : 3/Le maintien dans l’emploi entend poursuivre le suivi 1/ Améliorer notre façon de communiquer sur le sujet par une meilleure sensibilisation des agents avant tout. médical, social et professionnel de la personne en favorisant l’aménagement de postes de travail et s’il y a lieu, le reclassement professionnel au moyen d’un accompagnement personnalisé. 2/ Adapter le recrutement et l’intégration des personnes handicapées par: - L’établissement d’un Plan de recrutement adapté avec Cap Emploi et un diagnostic financé par le FIPHFP afin d’identifier des emplois pouvant être pourvus par un travailleur handicapé en fonction de son handicap et du poste. - La mise en place d’une procédure de recrutement adaptée : élaboration de fiches de poste au regard des contraintes (port de charges, déplacements…), construction d’une candidathèque spécifique, partenariat renforcé avec Cap Emploi, Pôle Emploi pour la transmission de postes vacants - La mise en place d’un accompagnement et d’un suivi personnalisé adapté en fonction du handicap (aménage- 28 4/ Poursuivre et développer la sous-traitance en attribuant plus de contrats de fournitures de sous-traitance aux Entreprises Adaptées (EA) et aux Etablissements et Services d’Aide par le Travail (ESAT) (en 2008, ces contrats ont représenté 235 490 euros soit l’équivalent de 15 ETP) et en mieux identifiant au sein du Conseil Général les prestations pouvant être confiées aux EA et ESAT. A travers la , il conviendra donc d’étudier . ISATION DES ENFANTS Orientation 3 : FAVORISER LA SCOLAR EN SITUATION DE HANDICAP mique parcours de scolarisation adapté et dyna Objectif 13 : Offrir à tous les enfants un nts du dispositif pour les pare Objectif 14 : Accroître la transparence scolarisation et la de ité qual la r Objectif 15 : Améliore icapés de l’accompagnement des enfants hand Tout enfant de 6 à 16 ans doit répondre à ce que la loi dénomme l’obligation scolaire. Cette obligation concerne l’enfant ou l’adolescent lui-même, ses tuteurs légaux et donc naturellement ses parents, mais aussi l’école, qu’il s’agisse de l’école ordinaire et /ou des établissements spécialisés. Le Code de l’éducation en son article 112-1 en fait une obligation pour le « service public de l’éducation ». Sa scolarité peut alors s’effectuer soit : - dans l’unité d’enseignement de l’établissement dans lequel il est accueilli ; - à temps partagé dans cette unité d’enseignement ou dans son établissement scolaire de référence ; - ou à temps partagé dans cette unité d’enseignement ou dans l’une des écoles ou établissement social ou médico-social ou dans un établissement de santé. L’intégration en milieu ordinaire passe par des dispositifs adaptés de scolarisation. Le principe a été réaffirmé par la loi du 11 février 2005 proposant à tout enfant handicapé l’accès à l’éducation dans le cadre du milieu ordinaire si cela est possible ou au moyen de dispositifs adaptés. A cet effet, la Commision des Droits et de l’Autonomie des Personnes Handicapées (CDAPH) a un rôle déterminant dans l’orientation de l’enfant en associant l’équipe pluridisciplinaire et la famille. 1/ Palette de l’offre de scolarisation en milieu ordinaire pour les enfants handicapés Tout enfant, tout adolescent présentant un handicap, tel que défini à l’article L. 114 du code de l’action sociale et des familles, est inscrit dans l’école, l’établissement collège ou lycée le plus proche de son domicile. Cet établissement ou cette école constitue son établissement scolaire de référence. Le parcours de formation de l’enfant s’effectue en priorité en milieu scolaire ordinaire, dans cet établissement scolaire. Dans le cadre de son projet individualisé de scolarisation, si ses besoins nécessitent qu’il reçoive une formation au sein d’un dispositif adapté, il peut être inscrit dans une autre école ou un autre établissement sur proposition de son établissement de référence et avec l’accord de ses parents ou de son représentant légal. Le lien avec son établissement de référence est préservé au cas où il serait contraint d’interrompre sa scolarité en raison de son état de santé et de recevoir un enseignement à domicile, en ayant recours, si besoin, à des modalités aménagées d’enseignement à distance. Les principaux acteurs de la scolarisation : • Dans le cadre du projet de scolarisation, différents acteurs sont amenés à intervenir : l’enseignant référent et les équipes de suivi. L’enseignant référent est un enseignant qui exerce des fonctions de référent auprès de chacun des élèves handicapés du département afin d’assurer, sur l’ensemble du parcours de formation, la permanence des relations entre l’élève et ses parents ou son représentant légal s’il est mineur. La fonction d'enseignant référent a été créée par la loi de 2005 ; Ils sont au nombre de 33 dans le Pas-de-Calais. L’enseignant référent est chargé de : - réunir l’équipe de suivi de scolarisation pour chacun des élèves handicapés dont il est le référent, - de favoriser la continuité et la performance de la mise en œuvre du projet personnalisé de scolarisation. Le rôle des équipes de suivi comprend nécessairement l’élève, ses parents ou son représentant légal ainsi que son enseignant référent et consiste à favoriser la mise en place du projet personnalisé de scolarisation mais également d’assurer le suivi de chaque élève handicapé. • Pour tout élève présentant un handicap, l'ensemble des dispositifs de scolarisation, collectifs ou individuels, permet la construction de parcours de formation au sein desquels les personnels, assistants d'éducation ou emplois vie scolaire (EVS) exercent les fonctions d'Auxiliaires de Vie Scolaire (AVS). 29 Les emplois d'accompagnement AVS et EVS ont connu une forte augmentation dans le Pas-de-Calais, passant de 473 en 2005 à 709 en 2008. Cela représente plus de 860 personnes, compte-tenu des temps partiels. Le nombre d'élèves accompagnés progresse lui aussi fortement : de 816 à 1370 sur la même période. • L'Education Nationale met également ses moyens « de droit commun » au service du handicap : c'est le cas notamment des médecins, des assistantes sociales, des psychologues scolaires et conseillers d'orientation psychologues. Les dispositifs d’intégration en milieu ordinaire Différentes formes d’accueil des élèves handicapés en milieu ordinaire sont possibles: scolarisation individuelle en classe ordinaire, scolarisation collective en classe pour l’inclusion scolaire (CLIS) dans les écoles ou en Unité Pédagogique d’Intégration (UPI) en collège ou en lycée. Les Classes d’Inclusion Scolaire ont pour mission d’accueillir, de façon différenciée dans certaines écoles élémentaires ou exceptionnellement maternelles, des élèves en situation de handicap afin de leur permettre de suivre totalement ou partiellement un cursus scolaire ordinaire. L’effectif de ces classes est limité à 12 élèves, mais dans certains cas en fonction des troubles graves, l’effectif peut être sensiblement inférieur. Cet effectif est comptabilisé séparément de l’effectif des autres classes de l’école en ce qui concerne les mesures de carte scolaire. Les maîtres chargés de CLIS sont titulaires d’un Certificat d’Aptitude aux Actions Pédagogiques Spécialisées d’Adaptation et d’Intégration (CAPSAIS). Dans les écoles élémentaires, les CLIS accueillent des enfants présentant un handicap mental, auditif, visuel ou moteur et pouvant tirer profit d'une intégration en milieu scolaire ordinaire. Les élèves reçoivent un enseignement adapté au sein de la CLIS, et partagent certaines activités avec les autres écoliers. La majorité des élèves de CLIS bénéficie aussi d'une scolarisation individuelle dans une autre classe de l'école. Il existe quatre types de CLIS afin de répondre aux besoins d’enfants différents : 30 > Les classes d’inclusion scolaire pour enfants atteints d’un handicap mental (CLIS - 1) : elles ont vocation à accueillir des enfants présentant des troubles importants des fonctions cognitives qui peuvent avoir des origines et des manifestations très diverses telles que : retard mental global, difficultés cognitives sélectives, troubles psychiques graves, et troubles graves du développement. Ces équipements représentent la majorité des établissements d’intégration scolaire soit 83,47 % de l’ensemble des équipements présents dans le Pas de Calais. La répartition couvre tous les territoires mais est essentiellement concentrée sur les territoires du bassin minier qui comptent 17 classes, soit près de 15% du total pour le soutien des problématiques de déficiences intellectuelles. Voir carte page 10 du livret 5 Positionnement des Clis 1 : Déficients intellectuels > Les classes d’inclusion scolaire pour enfants atteints d’un handicap auditif (CLIS - 2) : elles accueillent des enfants présentant des déficiences auditives graves ou de surdité et pour lesquels l’orientation vers un dispositif collectif s’avère opportune. Ces équipements représentent 4,95% de l’ensemble des équipements présents dans le Pas de Calais, soit 6 structures seulement : 3 sur Lens-Liévin, 2 sur Calais et 1 sur Boulogne accueillant des problématiques de déficiences auditives. Voir carte page 11 du livret 5 Positionnement des Clis 2 : Déficients auditifs > Les classes d’inclusion scolaire pour enfants atteints d’un handicap visuel (CLIS – 3) : elles accueillent des enfants présentant des déficiences visuelles graves ou de cécité quelles que soient l’origine, la précocité d’apparition et l’évolution éventuelle de la déficience. Ces équipements représentent 1,60% de l’ensemble des équipements présents dans le Pas-de-Calais soit 2 structures seulement, une sur Lens-Liévin et l’autre sur Calais accueillant des problématiques de déficiences visuels. Voir carte page 12 du livret 5 Positionnement des Clis 3 : Déficients visuels > Les classes d’inclusion scolaire pour enfants atteints d’un handicap moteur (CLIS - 4) : elles accueillent prioritairement des enfants avec une déficience motrice qui justifie une orientation en CLIS par le fait de la fatigabilité de la lenteur et des difficultés d’apprentissage et non le fait du handicap moteur lui-même. Ce type de CLIS peut également être proposé aux élèves ayant des difficultés d’apprentissage en liaison avec des maladies chroniques ou invalidantes qui nécessitent des aménagements des rythmes d’apprentissage. Ces équipements représentent 9,10% de l’ensemble des équipements présents dans le Pas-de-Calais soit onze structures seulement, essentiellement concentrées sur l’Artois, qui compte 4 structures, et Lens Liévin qui en compte 6 pour répondre aux problématiques de déficiences motrices. Sachant que l’essentiel des structures médico-sociales pour handicap moteur est concentré sur le secteur de Montreuil et de Boulogne sur Mer, il est normal de constater une absence de CLIS 4 sur ces secteurs. Voir carte page 13 du livret 5 Positionnement des Clis 4 : Déficients moteurs Dans le secondaire, lorsque les exigences d'une scolarisation individuelle sont trop grandes, les élèves présentant un handicap peuvent être scolarisés dans une Unité Pédagogique d’Intégration (UPI). Ce dispositif s'adresse à des enfants de 12 à 16 ans qui, bien que pleinement collégiens, ne sont pas en mesure de bénéficier d'un enseignement ordinaire. Les UPI sont des dispositifs collectifs permettant de prendre en charge des enfants dont l’état de santé ou leur déficience peut générer une fatigabilité, une lenteur ou des difficultés d’apprentissage. Les UPI ont été instaurées en 1995 pour les enfants présentant un handicap mental et ont été étendues aux élèves présentant des déficiences sensorielles ou motrices. Ces unités ne constituent pas une filière mais un dispositif ouvert sur l’établissement scolaire, même s’il peut s’avérer opportun de prévoir, pour certaines activités, le regroupement des élèves concernés. Elles sont conçues de telle sorte qu’elles autorisent la possibilité de parcours personnalisés. Elles visent notamment à éviter une interruption de parcours scolaire prématuré pour les élèves handicapés. Ces unités favorisent l’établissement de liens de scolarité entre l’ensemble des élèves d’une classe d’âge, grâce aux différentes formes de coopérations tant dans les activités d’enseignement que dans les temps de vie scolaire. Les UPI peuvent accueillir : - les élèves sortant de CLIS de l’école primaire, pour lesquels la CDAPH a estimé possible la poursuite d’une scolarité en établissement ordinaire ; - les élèves qui après un séjour dans un établissement médico-éducatif ou une structure de soins, sont avec l’accord de la CDAPH, en mesure de poursuivre leur scolarité dans un établissement scolaire ; - les élèves ayant pu bénéficier pendant un certain temps d’une intégration individuelle et pour lesquels des modalités plus collectives s’avèrent nécessaires. L’inverse est aussi vrai : partant du collectif vers une intégration plus individuelle. Dans tous les cas, une orientation de la CDAPH est indispensable. L’accueil dans une UPI est toujours accompagné d’un projet personnalisé élaboré à partir de l’identification des besoins et des potentialités de l’élève par une équipe pluridisciplinaire. L’organisation pédagogique de l’UPI est explicitée dans le projet d’établissement. Les acteurs de ce dispositif sont le conseiller principal d’éducation qui s’assure que les temps de vie collective (restauration, permanence et récréation) contribuent à l’intégration sociale des élèves de l’UPI dans le collège. Il veille à ce que les participations aux activités éducatives, culturelles et sportives soient encouragées. Quelle que soit la nature de la difficulté présentée par les élèves, l’UPI bénéficie du concours des personnels du service de promotion de la santé en faveur des élèves et du service social scolaire, ainsi que du conseiller d’orientation-psychologue. Les enseignants exerçant auprès des élèves participent à des concertations périodiques permettant de faire le point sur les projets des élèves, soit sur le fonctionnement du dispositif. Encadrés par un enseignant spécialisé, ils reçoivent un enseignement adapté qui met en œuvre les objectifs prévus par le projet personnalisé de scolarisation. Il inclut autant qu'il est possible des plages de participation aux activités de la classe de référence de l'enfant, choisie parmi les classes du collège qui accueillent des élèves de sa classe d'âge. Au sein des lycées professionnels, il peut exister des dispositifs pédagogiques d’intégration (DPI). Voir carte page 14 du livret 5 UPI du Pas-de-Calais par secteurs 31 Enfin, les parcours d’intégration en milieu ordinaire peuvent aussi être accompagnés par un Service d'Education et de Soins A Domicile (SESSAD) ou un Service de Soutien à l'Education Familiale et à l'Intégration Scolaire (SSEFIS). Plus de 630 enfants sont accompagnés dans ce cadre. Voir carte page 14 du livret 5 UPI du Pas-de-Calais par secteur Voir carte page 15 du livret 5 Situation géographique des SESSAD dans le Pas-de-Calais (voir tableau ci dessous) Taux équipements SESSAD pour les Territoires du Pas-de-Calais au 31/12/2009 Calaisis Taux d’équipement 1,46% 68 places Audomarois Taux d’équipement 3,33% 105 places Artois Taux d’équipement 0,59% 44 places Boulonnais Taux d’équipement 0,52% 25 places Lens-Liévin Taux d’équipement 2,66% 185 places Hénin-Carvin Taux d’équipement 0,00% 0 places Montreuillois Taux d’équipement 1,71% 45 places Ternois Taux d’équipement 2,40% 34 places 2/ Le nombre d’enfants handicapés scolarisés en milieu ordinaire, en progression constante Pour l’année scolaire 2008 – 2009, 4651 élèves handicapés ou porteurs de maladies invalidantes sont scolarisés au sein d’établissements scolaires du milieu ordinaire, dont 865 en maternelle, 2050 à l’école élémentaire, 1002 au collège et 279 dans le second degré. Arrageois Taux d’équipement 1,97% 92 places 4326 élèves sont bénéficiaires d'un PPS (Projet Personnalisé de Scolarisation). Ce chiffre tend à progresser. Il était notamment de 4170 l'an dernier. Les autres élèves sont concernés par un PAI – projet d’accueil individualisé élaboré dans l’école sans le concours de la MDPH lorsque la scolarisation ne nécessite pas sa saisine. Dans le premier degré, 2% des élèves scolarisés sont porteurs d'un handicap (toutes scolarisations confondues) contre 1,7% au niveau national. C'est essentiellement la scolarisation en CLIS qui explique cette différence : avec 120 CLIS, le département dispose de capacités d'accueil importantes et scolarise en CLIS 0,9% des élèves du primaire contre 0,65 % au niveau national. Taux d’équipement moyen pour le Pas-de-Calais 9,21 % MATERNELLE ÉLÉMENTAIRE COLLÈGE ETABLISSEMENT RÉGIONAL D’ENSEIGNEMENT ADAPTÉ (EREA) 14 LYCÉE D’ENSEIGNEMENT GÉNÉRAL ET TECHNOLOGIQUE (LEGT) LYCÉE PROFESSIONNEL TOTAL Intégration individuelle en classe ordinaire 778 1276 713 112 82 79 3040 CLIS 1 82 1129 CLIS 2 1 37 1211 38 CLIS 3 1 11 12 CLIS 4 3 52 55 Total CLIS 87 1229 1316 UPI TFC (troubles des fonctions cognitives) 127 127 UPI déficients sensoriels 14 14 UPI HM (handicap moteur) 41 41 UPI TSL (troubles spécifiques du langage) 107 107 289 Total UPI de collège DPI TFC (troubles des fonctions cognitives Total 865 2505 1002 122 82 14/ Leur mission est de prendre en charge des adolescents en grande difficulté scolaire et sociale, ou présentant un handicap. 32 6 6 85 4651 Celles-ci s'inscrivent toujours dans le cadre du projet personnalisé de scolarisation (P.P.S.) de l'élève. Elles sont mises en œuvre grâce la présence d'une unité d'enseignement répondant avec souplesse et adaptabilité aux besoins spécifiques de chaque enfant ou adolescent handicapé. Le ministère de l'Éducation Nationale garantit la continuité pédagogique en mettant des enseignants à disposition des structures médico-sociales. Ainsi, tous les établissements médico-sociaux pour enfants disposent d’une unité d’enseignement avec au minimum un poste complet d’enseignant spécialisé. Pour les élèves accueillis dans les établissements médico-sociaux, la scolarisation est un enjeu majeur. En favorisant leur développement et leur épanouissement, en leur permettant de mieux comprendre leur environnement et, à des degrés divers, en développant leur autonomie et leur capacité à s'insérer dans la vie sociale, la scolarisation constitue un axe stratégique de l'action des Etablissements Médico-Sociaux. 254 8 Total 2d degré 2ème cycle technologique 15 360 2935 193 Autre 2d degré 2ème cycle professionnel 4/ Les enfants handicapés en établissement médico-social presque tous scolarisés Les structures médico-sociales accueillaient, en janvier 2008, 3966 enfants. 3606 parmi eux étaient scolarisés, dont 2 935 dans le premier degré (81%). 2d degré 2ème cycle général 3/ Les enfants handicapés scolarisés dans une unité d’enseignement au sein d’un établissement médico-social Les enfants et adolescents handicapés peuvent également être scolarisés au sein des établissements médicosociaux (IME, IEM, etc.), lorsque la situation de l'enfant ou de l'adolescent l'exige pour lui offrir une prise en charge scolaire, éducative et thérapeutique adaptée. Le parcours de formation d'un jeune handicapé au sein de ces établissements peut : - se dérouler à temps plein ou à temps partiel, - comporter diverses modalités de scolarisation possibles. La coopération entre établissements scolaires et structures médico-sociales est organisée par le biais de conventions passées entre les établissements et services. 2d degré 1er cycle L'accueil en UPI progresse sensiblement chaque année : à la rentrée 2005, on comptait 13 UPI, elles seront 31 à la rentrée 2009 (dont 4 DPI en lycée professionnel). Le nombre d'élèves accueillis passe de 171 à 289 sur la même période. La part des élèves du second degré scolarisés en UPI est de 0,26 % (0,27 % au niveau national). 1er degré Dans le second degré, la scolarisation individuelle est un peu en deçà du niveau national (0,9 % des élèves du second degré relève du handicap avec scolarisation individuelle, contre 0,96 en France). Le décret n° 2009-378 du 2 avril 2009 et l’arrêté du même jour explicitent les modalités de coordination au sein des établissements médico-sociaux. Notamment, ils organisent les unités d'enseignement au sein des Etablissements Médico-Sociaux. Ces Unités doivent permettre la réalisation des Projets Personnalisés de Scolarisation (PPS); leur fonctionnement s'inscrit dans le cadre d'une coopération étroite entre les Etablissements MédicoSociaux et les établissements scolaires de façon, comme le prévoit la loi 2005-102, à toujours privilégier des parcours qui visent la meilleure réussite des jeunes concernés, de préférence par la scolarisation en milieu ordinaire. Pas de scolarisation L'intégration individuelle dans le premier degré est comparable au niveau national : sur l'ensemble des élèves du primaire, 1,2 % des élèves sont des enfants handicapés intégrés individuellement (1,1% en France). 201 3966 56% des élèves étaient scolarisés à temps complet et 37% à temps partiel. 234 élèves étaient scolarisés en dehors de leur établissement. Taux équipements IME-IEM pour les Territoires du Pas-de-Calais au 31/12/2009 Calaisis Taux d’équipement 5,47% 255 places Audomarois Taux d’équipement 10,78% 340 places Artois Taux d’équipement 7,60% 565 places Boulonnais Taux d’équipement 5,39% 255 places Lens-Liévin Taux d’équipement 9,49% 658 places Hénin-Carvin Taux d’équipement 11,12% 374 places Montreuillois Taux d’équipement 28,49% 618 places Ternois Taux d’équipement 4,46% 65 places Taux d’équipement moyen pour le Pas-de-Calais 9,21 % Arrageois Taux d’équipement 10,31% 480 places 33 Voir carte page 16 du livret 5 Situation géographique des IEM dans le Pas-de-Calais Voir carte page 17 du livret 5 Situation géographique des IME dans le Pas-de-Calais Les objectifs politiques affichés en matière de scolarisation des enfants handicapés Ces objectifs sont multiples : - Mettre pleinement en œuvre la loi du 11 février 2005 en privilégiant la scolarisation en milieu ordinaire, au plus proche du lieu de résidence ; - Soutenir l’intégration scolaire via le développement de l’autonomie des enfants à travers la multiplication des places de SESSAD (Cf. Orientation 5, objectif 21) ; - Poursuivre la création de dispositifs collectifs en collège (UPI) comme en Lycée Professionnel (Dispositif Pédagogique d’Intégration) au rythme actuel et favoriser des modalités de scolarisation diversifiées dans le second degré ; Les objectifs nationaux prévoient l’ouverture de 200 UPI nouvelles par an avec pour objectif de couvrir l’ensemble du territoire en UPI avec un effort particulier pour des ouvertures en lycée professionnel (cet effort est combiné à celui du recrutement de 2700 auxiliaires de vie scolaire, ainsi qu’à l’augmentation du nombre d’enseignants référents qui devrait être porté à 1200, et enfin, à l’accueil dès 2010 de 2% d’élèves handicapés parmi les élèves du 1er degré et 1,6% parmi ceux du second degré). - Développer les compétences des enseignants non spécialisés pour assurer un accueil et un suivi de qualité ; - Améliorer la coordination avec les établissements et services spécialisés de façon à promouvoir des parcours promotionnels et assurer un accompagnement performant de la personne handicapée ; - Assurer une répartition équitable des moyens humains sur les territoires. La réalisation de ces objectifs passe d’abord par le développement de l'information des familles et des 34 acteurs de l'éducation sur les droits ouverts par la loi de 2005 (actions de sensibilisation et réalisation de documents d'information sur tout type de supports). La coordination des institutions est indispensable : Education Nationale, MDPH, Maisons du Département Solidarité etc... Par ailleurs, la formation initiale et continue des enseignants sur le handicap doit constituer une priorité : les autorités académiques veilleront à mettre en place chaque année le nombre de stages suffisant pour répondre aux demandes et aux attentes des écoles et des établissements. Une vigilance particulière sera portée également à l'inscription des élèves handicapés : rappel du principe, information des parents, statistiques, traitement des difficultés repérées. En outre, des modalités nouvelles de scolarisation pourront se développer entre l'Éducation Nationale et les Etablissements Médico-Sociaux par l'établissement des conventions prévues par le décret du 2 avril sur les unités d'enseignement : inclusions individuelles partielles (à temps partagé), progressives ; classes intégrées dans une école ordinaire... Enfin, une étude précise des besoins de scolarisation dans les dispositifs collectifs comme dans les IME permettra d'ajuster équitablement les moyens attribués par l'Inspecteur d'Académie à la prise en charge du handicap. Au niveau du schéma départemental, trois objectifs concrets seront visés pendant la période de mise en œuvre du schéma. —Objectif 13 — Offrir à tous les enfants un parcours de scolarisation adapté et dynamique La scolarisation des enfants et adolescents handicapés peut donc se réaliser désormais, mais cela était déjà largement le cas dans le Pas-de-Calais, suivant des modalités diversifiées qui correspondent à trois grandes possibilités conformes à la fois aux situations individuelles des jeunes étudiées par la MDPH et aux souhaits des familles, double conformité qu’il n’est pas toujours facile d’obtenir : - scolarité en milieu ordinaire, - scolarité en milieu spécialisé, - scolarité alternant, cumulant, associant les deux domaines. De façon à ajuster au mieux les besoins du jeune, les souhaits des parents et capacités d’intervention des établissements scolaires et des structures médico-sociales, il conviendra : - d’apporter une attention toute particulière à l’élaboration du versant « scolarisation » du plan de compensation ; c’est l’objet de la intitulée : (art 112-2 du Code de l’éducation) ; - d’apporter une offre de service bien répartie sur l’ensemble de la géographie départementale et pour les différentes formes de handicap ; - d’organiser la scolarisation de ceux qui ne peuvent uniquement être scolarisés en milieu ordinaire ; c’est l’objet de la , action rendue d’autant plus nécessaire par le décret déjà cité relatif aux « unités d’enseignement ». — Objectif 14 — Accroître la transparence du dispositif pour les parents Compte-tenu des difficultés générales d’accès à l’information et d’orientation au sein des dispositifs, mais également des spécificités du domaine de scolarisation, il convient de compléter et de préciser les intentions déjà formulées des deux fiches action du troisième objectif de la première orientation du schéma intitulées : « Développer l’information auprès des personnes en situation de handicap, de leur famille et des professionnels», et « Mettre en œuvre et animer un réseau des lieux d’accueil, d’information et d’orientation des publics PA et PH dans les territoires ». La scolarisation présente des éléments propres, des complexités propres qui demandent une information précise délivrée et mise en œuvre par l’ensemble des acteurs en contact avec les familles (directeurs d'école, chefs d'établissement, enseignants, personnels d'orientation...) et par les personnels spécialisés : inspecteurs ASH, enseignants référents, directeurs d'établissements ou de services spécialisés etc. De même les décisions prises par les CDAPH, en particulier en matière d’orientations, manquent parfois de lisibilité, n’associent pas toujours suffisamment les familles et doivent bénéficier d’une jurisprudence plus stable. Cet objectif de transparence du dispositif pour les parents devra donc être poursuivi dans le cadre des actions de l’orientation 1 en y intégrant d’une manière systématique le volet « scolarisation ». Par conséquent, aucune fiche action n’est rédigée. — Objectif 15 — Améliorer la qualité de la scolarisation et de l’accompagnement des enfants handicapés Cet objectif porte sur l’effectivité de la scolarisation. Même mieux informés et mieux formés les différents acteurs de la scolarisation connaissent mal le handicap et ses différentes formes, les différentes manières d’intervenir ainsi que leurs partenaires professionnels et institutionnels. Les pratiques partenariales en sont en conséquence insuffisamment formalisées et performantes. Même si cet aspect pratique de la prise en charge concerne la totalité des personnes handicapées, les spécificités et les complexités qui marquent la scolarisation sollicitent une attention particulière : prise en charge d’enfants et d’adolescents, évolution rapide de l’existence et donc des situations, multiplicité des intervenants médicaux, éducatifs, scolaires et parentaux. Or les jeunes concernés ne doivent pas en être victime au moment où la cohérence de leur évolution dépend de cette diversité. La s’impose donc afin de palier ces écueils. 35 N Orientation 4 : FAVORISER L’INSERTIO PROFESSIONNELLE DES PERSONNES EN SITUATION DE HANDICAP fluidité des parcours Objectif 16 : Favoriser la souplesse et la on professionnelle des serti Objectif 17 : Sécuriser le parcours d’in es personnes handicapé ssionnelle des jeunes Objectif 18 : Favoriser l’insertion profe (16-25 ans) Le domaine de l’insertion professionnelle des travailleurs handicapés a été fortement impacté par la loi du 11 février 2005. Il s’agit en effet d’un des piliers de l’intégration des personnes handicapées dans la vie de la cité. L’enquête sociologique menée dans le département n’a fait d’ailleurs que confirmer l’importance accordée au travail par les personnes handicapées adultes et les parents d’enfants et d’adolescents handicapés. Cependant, et malgré l’obligation de l’emploi des travailleurs handicapés, la construction des parcours professionnels des personnes porteuses de handicap se heurte aux difficultés tant structurelles que conjoncturelles. Obligation de l’Emploi des Travailleurs Handicapés (OETH) Tous les établissements de 20 salariés et plus du secteur privé et du secteur public à caractère industriel et commercial sont assujettis depuis la loi du 10 juillet 1987 à l’obligation d’emploi des travailleurs handicapés, à hauteur de 6 % de leurs effectifs. Ces établissements doivent effectuer une déclaration annuelle d'emploi des travailleurs handicapés auprès de leur Direction Départementale du Travail, de l'Emploi et de la Formation Professionnelle (devenue le DIRECCTE, Direction Régionale de l’Entreprise, de la Consommation, de la Concurrence, du Travail et de l’Emploi, conformément au Décret n° 2009-1377 du 10 novembre 2009). Ceux qui ne remplissent pas leur obligation d’emploi, doivent s'acquitter d'une contribution à l’Association de Gestion du Fonds pour l’Insertion Professionnelle des Personnes Handicapées (AGEFIPH). Les principaux types de reconnaissances ouvrant droit à l’OETH sont : - la Reconnaissance de la Qualité de Travailleur Handicapé (RQTH); - la Pension d’Invalidité (PI); - les reconnaissances accordées suite à un Accident du Travail ou une Maladie Professionnelle ayant entraîné une incapacité permanente d’au moins 10 % (ATMP); - les mutilés de guerre et assimilés; - et depuis la loi de 2005, la carte d’invalidité pour l’obtention de laquelle le taux d’incapacité doit être au moins égal à 80 % et l’Allocation aux Adultes Handicapés (AAH). Une entreprise a cinq moyens pour satisfaire à son obligation d’emploi (qui peuvent être combinés) : 1. Employer des personnes handicapées 2. Conclure un contrat de sous-traitance, de fournitures, de prestations de service ou de mise à disposition de travailleurs handicapées 3. Accueillir des demandeurs d’emploi handicapés en formation dans le cadre d’un stage 4. Conclure un accord de branche, d’entreprise ou d’établissement en faveur de l’emploi des personnes handicapées 5. Verser une contribution à l’AGEFIPH A partir du 1er janvier 2010, les entreprises ne remplissant pas leur obligation d’emploi depuis trois ans, devront s’acquitter d’une contribution majorée s’élevant à 1 500 fois le SMIC horaire. La loi du 11 février 2005 étend non seulement l’OETH aux bénéficiaires des cartes d’invalidité et de l’AAH mais elle instaure également le Fonds pour l’Insertion des Personnes Handicapées de la Fonction Publique (FIPHFP) dont la mission est similaire à celle de l’AGEFIPH. Outre les autres catégories de personnes pouvant bénéficier des dispositifs pour travailleurs handicapés, le département comptait au 31 décembre 2007, près de 28008 bénéficiaires de la RQTH et 19917 allocataires de l’AAH. 1/ Demandeurs d’emploi reconnus travailleurs handicapés : moyenne d’âge élevée, niveau de formation faible et difficultés d’accès à l’emploi En juin 2009, 6 225 travailleurs handicapés étaient inscrits en tant que demandeurs d’emploi dans le milieu ordinaire du travail 15. Dans le milieu ordinaire, le contexte économique et social défavorable du Pas-de-Calais, fortement marqué par les délocalisations et restructurations d’entreprises, restreint les possibilités d’accès à l’emploi des travailleurs handicapés. A cela s’ajoute des facteurs structurels liés à la restructuration de l’offre d’emploi vers la tertiairisation, domaine plus difficilement accessible aux travailleurs handicapés. 15/Agefiph, Numéro 8 - Septembre 2009 37 Ainsi, non seulement, le département affiche un taux de chômage supérieur à la moyenne nationale – 12,8% contre 9,1% au deuxième trimestre 2009 - mais la part des travailleurs handicapés parmi les demandeurs d’emploi y est légèrement supérieure au ratio observé au niveau national. Si ce constat doit être relativisé par une prévalence a priori plus importante du handicap dans la région Nord-Pas-de-Calais, il n’en est pas moins que l’enjeu de l’accompagnement des parcours d’insertion des travailleurs handicapés est particulièrement prégnant. Les travailleurs handicapés dans le Pas-de-Calais sont en effet davantage confrontés à des problématiques complexes conjuguant, outre le handicap, les difficultés financières, sociales et familiales. A noter par ailleurs, qu’alors que les travailleurs handicapés constituent près de 8% des demandeurs d’emploi 16, ils ne représentent que 5% des personnes sorties du chômage pour la reprise d’emploi durant le premier semestre de l’année 2009. Les problèmes de mobilité, la désinsertion sociale sont autant de facteurs qui entravent l’insertion dans le milieu du travail. Or, on observe en outre chez les demandeurs d’emploi reconnus travailleurs handicapés (DETH) une part importante de personnes accumulant les caractéristiques qui marquent l’éloignement du marché de l’emploi : moyenne d’âge élevée, très faible niveau de formation, ancienneté importante dans le dispositif. 35% d’entre eux sont en effet âgés de 50 ans et plus. Près d’un tiers sont au chômage depuis plus de 2 ans. En outre, plus de 90% des travailleurs handicapés à la recherche d’un emploi ont un niveau de formation faible (inférieur ou égal au niveau 5). Près d’un sur dix a un niveau de formation très faible (niveau 6). Le niveau de formation des DETH 0% 3% 1% Niveau V1 11% Niveau V bis Niveau V 13% Niveau IV Niveau III Niveau I et II 72% Source : DDTEFP du Pas-de-Calais, juin 2008 Par ailleurs, les opportunités d’intégration dans le milieu ordinaire ne sont pas identiques selon les formes du handicap. Le handicap physique trouve mieux à s’intégrer en milieu ordinaire que les handicaps mental et psychique, inversement plus propices à une insertion en milieu protégé. 2/ Actions visant à favoriser l’emploi des travailleurs handicapés : de la pré-orientation au maintien dans l’emploi Les Centres de Rééducation ou Reclassement Professionnels (CRRP) sont des établissements médico-sociaux dédiés aux personnes en situation de handicap qui ont pour objectif de faciliter leur insertion sociale et professionnelle. Le département est doté d’une structure de ce type : le CRRP « La Mollière » à Berck. L’âge des DETH Moins de 26 ans 5% 50 ans et plus 35% 26 à 49 ans 60% L’ancienneté dans le chômage des DETH Plus de 2 ans 30% moins de 6 mois 30% Ce centre de rééducation propose des actions de rééducation professionnelle et de pré-orientation visant à accompagner l’élaboration du projet professionnel de la personne. Il comporte par ailleurs une unité d’évaluation, de reclassement et d’orientation sociale et professionnelle dédiée aux traumatisés crâniens. A noter que seuls les deux-tiers des usagers du centre sont originaires du département. Un quart vient des départements limitrophes. Activité du CRRP La Mollière (Berck) (nombre de jounées réalisées) 1% 48% 1% 1% 55% 52% UEROS 1 à 2 ans 21% 6 mois à 1an 19% 51% 16/ Fin juin 2009, Agefiph, Numéro 8 - Septembre 2009 38 47% REEDUCATION PROFFESSIONNEL PRUO 2005 Source : DDTEFP du Pas-de-Calais, juin 2008 44% 2006 2007 Source : DDTEFP du Pas-de-Calais, août 2008 Le réseau Cap Emploi accompagne les demandeurs d’emploi avec une reconnaissance de travailleur handicapé. Au premier semestre 2009, le réseau Cap Emploi du Pas-de-Calais a facilité 402 recrutements dont 55% dans le cadre de contrats durables (CDI ou CDD de plus de 12 mois), une proportion relativement élevée au regard de la moyenne nationale de 49%. Les Cap Emploi sont financés par les fonds constitués des contributions payées à l’Agefiph. Ces fonds permettent, par ailleurs, de mettre en œuvre une palette d’aides et de mesures d’accompagnement visant à faciliter l’insertion et le maintien dans l’emploi des travailleurs handicapés. Les aides à la mobilité représentent le premier poste de dépense de l’Agefiph dans ce domaine. Suivent les aides à l’accessibilité des postes de travail, puis les aides techniques. Face au problème de qualification qui touche souvent les demandeurs d’emploi, en particulier handicapés, l’Agefiph finance également de la formation, étape préalable à l’insertion professionnelle. Il s’agit dans la grande majorité d’actions de mobilisation et de remise à niveau, ainsi que de bilans et d’orientation, ce qui correspond aux besoins spécifiques du public handicapé. En effet, le public des demandeurs d’emploi handicapés, majoritairement avec un niveau de formation faible et devenu handicapé au cours de la vie (accidents, maladie invalidante), se trouve bien souvent sans projet professionnel en adéquation avec la déficience, et parfois en situation de grand isolement relationnel. Enfin le maintien dans l’emploi des travailleurs handicapés est facilité par une action spécifique « Vie au travail » ainsi que par le Service d'appui au maintien dans l’emploi des travailleurs handicapés (HECO sur le littoral et Actiphe-Sime pour l’intérieur du territoire). 3/ Mobilisation du monde économique : une tendance positive à consolider pour pallier les insuffisances persistantes Vingt ans après l’instauration de l’obligation d’emploi, le bilan s’avère mitigé puisque le taux d’emploi des personnes handicapées s’élève à 3,69% dans le Pas-de-Calais. S’il s’agit d’un niveau conforme à la moyenne nationale, il demeure très en deçà de l’objectif de 6% fixé par la loi. En effet, outre les caractéristiques relativement défavorables en matière d’employabilité, les difficultés d’accès des personnes handicapées au marché du travail s’expliquent également par une certaine frilosité du monde économique. L’accumulation des problématiques sociales voire médico-sociales de bon nombre de demandeurs d’emploi explique en partie la réticence des employeurs, d’autant plus que peu de solutions d’accompagnement social adapté existent pour ce public. Les employeurs sont par ailleurs confrontés à la complexité des dispositifs et des textes et à leur manque de lisibilité. Il faut toutefois souligner que la proportion d’entreprises à quota zéro est de 44% dans le Pas-de-Calais contre la moyenne nationale de 48%. Entre 2007 et 2008 leur nombre a, par ailleurs, diminué de 15% alors que cette baisse n’était que de 8% au niveau national. Le nombre d’entreprises payant une contribution Agefiph a également connu une diminution plus importante qu’en moyenne en France : -5,5% contre -2,7%. On constate d’ailleurs qu’alors même qu’en conséquence de la crise économique, le niveau de chômage progresse, les travailleurs handicapés se trouvent moins impactés que d’autres catégories du public. En effet, le nombre de demandeurs d’emploi a augmenté de 17% entre les mois de juin 2008 et 2009, cette évolution n’était que de 4,5% pour les demandeurs d’emploi reconnus travailleurs handicapés. Le nombre de recrutements des personnes suivies par le réseau Cap Emploi, spécialisé dans l’accompagnement des travailleurs handicapés, a augmenté de 11,5% entre le premier semestre 2009 et le premier semestre 2008, alors qu’au niveau national les recrutements ont subi une baisse de près de 14%. Par ailleurs, en vue du renforcement de l’obligation d’emploi dès janvier 2010, de nouveaux efforts ont été déployés pour sensibiliser les employeurs à la problématique de l’insertion des travailleurs handicapés, en menant notamment des actions ciblées en direction des entreprises à quota zéro 17 . Ces tendances encourageantes doivent aujourd’hui être consolidées en apportant des réponses aux problématiques identifiées comme freins à l’insertion des travailleurs handicapés. A cet égard, apparaît comme indispensable le renforcement de liens entre les entreprises ordinaires, les ESAT et les entreprises adaptées. 17/ Les établissements à "quota zéro" sont des établissements qui ne réalisent aucune action en faveur de l'emploi des personnes handicapées (ni emploi direct, ni recours à la sous-traitance…) 39 4/ Offre en établissements et services d’aide par le travail et en entreprises adaptées Le Pas-de-Calais compte 13 entreprises adaptées (500 places) et 29 ESAT (3480 places). Si son taux d’équipement en ESAT apparaît comme relativement élevé au regard de la moyenne nationale (4,16 contre 3,12 places pour 1000 personnes âgées de 20 à 59 ans), l’offre ne couvre pas l’ensemble des besoins. 1319 demandes d’admission ne sont en effet pas satisfaites. Or, l’absence de places en ESAT, surtout à la sortie de dispositifs pour enfants handicapés, augmente fortement le risque de rupture de prise en charge, ce qui a été notamment relevé à travers les parcours des personnes interrogées dans le cadre de l’enquête sociologique. Si le manque de places constitue un frein indéniable à l’insertion dans le milieu protégé, un autre facteur identifié par les acteurs du dispositif réside dans le manque de préparation des parcours d’insertion. Ceci est particulièrement vrai pour les jeunes. Les structures pour enfants handicapés ne préparent pas suffisamment à l’intégration dans le monde professionnel et ne jouent pas le rôle de relai entre les deux dispositifs. La barrière d’âge dans la prise en charge par les SESSAD – qui accompagnent plus majoritairement les enfants jusque 14 ans – a été évoquée comme un écueil important pour la continuité des prises en charge. Il existe également des initiatives plus locales, sous la forme de services (AVENIR PRO) destinés à accompagner l’insertion professionnelle mais tous les jeunes ne sont pas repérés et la question d’un relais après l’âge de 20 ans reste posée dès lors que les jeunes n’ont pas le degré d’autonomie suffisant pour évoluer d’une manière autonome vers et dans l’emploi. Cette problématique ne se limite pourtant pas aux jeunes. En effet, l’absence de places en ESAT est conjuguée à l’insuffisance de solutions d’accompagnement pour les personnes qui, tout en ayant une orientation vers le milieu protégé, ne trouvent pas de place. De fait, cela signifie qu’elles ne disposent d’aucun accompagnement médico-social, ce qui réduit fortement leurs chances d’intégration professionnelle ultérieure. Les structures du milieu protégé sont confrontées aux difficultés de gestion de plus en plus croissantes du fait de l’évolution du public - vieillissement, progression du public souffrant de maladies psychiques, plus forte mixité en termes de typologie de handicap, etc. - mais également de l’exigence accrue de rentabilité. Les prises en charge et les modèles économiques sont amenés à évoluer vers davantage de souplesse et d’ouverture vers l’extérieur afin de répondre d’une part aux aspirations des travailleurs mais également aux exigences du marché. Aujourd’hui, l’ouverture demeure limitée. Moins de 2% des travailleurs des ESAT évoluent vers le milieu ordinaire. Compte tenu du contexte économique précaire et des difficultés à revenir dans le milieu protégé, on constate une certaine prudence voire une méfiance à l’égard des tentatives d’insertion en milieu ordinaire tant chez les professionnels du milieu protégé que chez les familles. De fait, la culture de souplesse doit encore être construite car elle ne fait pas encore toujours partie de la mentalité des différents acteurs. Or, les évolutions récentes offrent de nouvelles opportunités pour le rapprochement du milieu ordinaire, du milieu protégé et des dispositifs médico-sociaux d’accompagnement. La loi du 11 février 2005 renforce l’incitation à l’emploi des travailleurs handicapés et au recours aux ESAT. Elle élargit, par ailleurs, notablement la palette des réponses institutionnelles comme les SAMSAH, les SAVS, les ESAT « hors les murs ». Les stages en entreprise, les mises à disposition de personnels, la Validation des Acquis de l’Expérience (VAE) – qui sont tant de modalités d’interconnexion entre milieu ordinaire et milieu protégé – s’inscrivent eux aussi parfaitement dans la logique de la loi n°2005-102. Trois objectifs visent à pallier les difficultés énoncées ci-dessus dans le but de faciliter les parcours d’insertion des travailleurs handicapés. — Objectif 16 — Favoriser la souplesse et la fluidité des parcours Au regard des constats énoncés, l’insertion professionnelle des personnes handicapées se heurte à deux difficultés interdépendantes : - les difficultés d’accès à l’emploi - l’absence de souplesse dans la gestion des parcours vers et dans l’emploi, en particulier entre les deux 40 secteurs relativement étanches : le secteur protégé et le milieu ordinaire. Si l’on observe quelques tendances positives en matière d’accès à l’emploi des travailleurs handicapés, le décloisonnement des dispositifs et la fluidité des parcours doivent encore être renforcés en favorisant une meilleure transparence des dispositifs et la connaissance cumulée des réalités et des dispositifs des deux secteurs le développement de solutions d’accompagnement souples permettant à chacun d’accéder à l’emploi le plus pertinent compte tenu de sa situation et de ses ambitions ainsi que . — Objectif 17 — Sécuriser le parcours d’insertion professionnelle des personnes handicapées L’accès à l’emploi ne garantit pas la pérennité de celuici, en particulier dans le milieu ordinaire. Or, l’enquête sociologique menée dans le cadre de l’élaboration du schéma, a démontré que la cessation d’activité professionnelle est un facteur de risque important pouvant provoquer une rupture de parcours. Il s’agit d’ailleurs d’un des facteurs qui freine la volonté des personnes handicapées d’évoluer vers le milieu ordinaire. L’ambition de ce dernier objectif est d’assurer une continuité de la vie professionnelle des travailleurs handicapés malgré les possibles contingences médicosociales et psychosociales auxquelles ils peuvent être confrontés. Il s’agit de promouvoir les interventions et articulations d’acteurs afin de traiter toute problématique externe au versant « travail » et pouvant mettre à mal le maintien de la personne dans son milieu du travail. La vise à offrir aux employeurs du milieu ordinaire des solutions rassurantes de suivi médico-social des travailleurs handicapés. Au sein du milieu protégé, il parait nécessaire d’adapter les prises en charge aux évolutions du public et notamment au vieillissement de celui-ci à travers la . Cet objectif, développé dans l’orientation 5, consistera à décliner une palette territoriale de réponses pour accompagner les travailleurs handicapés pendant le mi-temps non travaillé, et leur permettre ainsi de conserver leur travail en ESAT le plus longtemps possible. — Objectif 18 — Favoriser l’insertion professionnelle des jeunes (16 – 25 ans) Les jeunes sont confrontés à un réel risque de rupture de parcours lorsqu’ils ne trouvent pas de solution d’insertion professionnelle correspondant à leur orientation. Ils perdent souvent contact avec leur établissement d’origine et restent parfois sans information sur les dispositifs existants pour les aider à s’insérer dans la vie sociale et professionnelle. Dans un contexte de manque de places en ESAT et d’augmentation du niveau de chômage des travailleurs handicapés, cette problématique a d’autant plus d’acuité. Au sein de la population active handicapée, des adolescents de 16 à 25 ans rencontrent des obstacles spécifiques indéniables. Leur préparation au monde professionnel n’est pas jugée suffisante, ce à quoi s’ajoute une certaine immaturité, caractéristique pour beaucoup de jeunes de cet âge, qui rend difficile le choix d’un avenir professionnel et leur implication dans la construction de leur parcours. Dans ce contexte, il semble indispensable de se pencher sur les questions relatives à l’articulation entre les structures pour les jeunes et le monde professionnel et au suivi des jeunes sortis du dispositif pour enfants, ce qui fera l’objet de la . 41 PPER Orientation 5 : CONTINUER A DEVELO UNE OFFRE DE SERVICES DIVERSIFIEE ET SUFFISANTE A L’ECHELLE DES TERRITOIRES solutions diversifiée à Objectif 19 : Organiser une palette de oires territ des l’échelle tée et structurée à Objectif 20 : Apporter une réponse adap chaque handicap sante et équilibrée Objectif 21 : Développer une réponse suffi des besoins rd rega au oires territ entre les non satisfaits mpagnements Objectif 22 : Améliorer la qualité des acco Le territoire est l’échelon au niveau duquel le Département a choisi d’organiser la mise en œuvre de ses politiques. Ce choix institutionnel s’avère particulièrement pertinent pour ce qui concerne les politiques médico-sociales. L’échelle démographique retenue (en moyenne 200 000 habitants), le respect de la dimension intercommunale et la cohérence maintenue avec l’organisation sanitaire (chaque territoire disposant, en son centre, d’un hôpital pivot autour duquel s’organise la prise en charge sanitaire) fait du territoire un échelon adapté à l’organisation de la prise en charge médico-sociale. Ces prises en charge doivent en effet répondre aux exigences de proximité requises par les politiques sociales et tenir compte de la taille critique nécessaire à l’organisation des réponses institutionnelles au contenu plus souvent technique et spécialisé. Aussi, l’organisation des réponses aux besoins d’accompagnement et de prise en charge des personnes en situation de handicap sera recherchée à l’échelle de chacun des 9 territoires. lement le cas lorsque la rareté du besoin exprimé ou la complexité et la lourdeur de la réponse imposent l’organisation de la réponse à un niveau supra territorial : interterritorial, départemental, régional, voire parfois interrégional. Pour certains types de handicap, la recherche d’une autonomie des réponses territoriales devra être complétée par la structuration à un niveau supérieur de l’organisation des réponses. Cette approche thématique dont l’objet, au-delà des besoins de l’analyse, est d’apporter une réponse spécialisée à des situations de handicap spécifiques concernera : -le handicap psychique et les troubles du comportement - l’autisme - les handicaps sensoriels - les troubles sévères des apprentissages - les traumatisés crâniens Cela signifie que toute personne en situation de handicap doit, à terme, pouvoir trouver une solution de vie, à domicile ou en établissement sur son territoire. La nécessité de s’éloigner de son cadre naturel de vie ne doit prévaloir qu’à titre subsidiaire dans le cadre de situations particulières préalablement identifiées. Malgré les efforts continus de développement de la variété et du volume des réponses, en établissements ou services, un nombre encore important de personnes en situation de handicap ne trouve pas actuellement de réponses adaptées à leur besoin. Cette situation est clairement mise en évidence par le nombre important de personnes ayant fait l’objet d’une orientation par la MDPH et restant cependant sans solution adaptée. En effet, pour certains types de besoins individuels, il ne sera pas possible d’offrir une réponse complète de proximité, au niveau du seul territoire. Ce sera principa- La structuration des réponses ne permettra pas, à elle seule, de répondre aux besoins tels qu’ils s’expriment dans le département. 43 Le schéma prévoit la poursuite du développement de l’offre institutionnelle. Elle répondra en priorité aux besoins des territoires mal dotés, au développement de modalités de prise en charge permettant de respecter les choix de vie individuels et à l’organisation de réponses spécialisées au bénéfice de besoins spécifiques. Les objectifs fixés pour le développement de l’offre seront atteints à travers le renforcement de l’effort financier du Département, et de l’A.R.S. . Ils le seront aussi, pour partie, par l’effort de redéploiement de moyens qui sera demandé aux acteurs de la prise en charge. Ils le seront enfin à travers un effort de rationalisation de la dépense départementale en privilégiant le financement des établissements et services situés dans le département et relevant de sa compétence. Elle le sera principalement par l’appropriation complète des objectifs et des outils de la loi 2002-2, par la généralisation de la relation contractuelle entre financeurs et opérateurs et par le renforcement de la démarche de contrôle externe. L’ambition départementale est déclinée à travers les quatre objectifs suivants : Objectif 19 : Organiser une palette de solutions diversifiée à l’échelle des territoires. Objectif 20 : Apporter une réponse adaptée pour chaque type de handicap. Objectif 21 : Développer une réponse suffisante et équilibrée entre les territoires au regard des besoins non satisfaits. Objectif 22 : Améliorer la qualité des accompagnements. Enfin, la recherche de l’amélioration de la qualité des accompagnements sera poursuivie. — Objectif 19 — Organiser une palette de solutions diversifiée à l’échelle des territoires 1/ Définition générale de la notion de palette d’offre territoriale La loi du 11 février 2005 pose un principe d’accessibilité généralisée de la personne handicapée à la Cité. Toute personne handicapée doit pouvoir choisir, en fonction de son projet de vie, la réponse d’accompagnement qui lui correspond le mieux et dans la mesure du possible, au plus proche de chez elle. A partir de ce principe, il convient d’imaginer et de construire une offre de réponses complète et diversifiée à l’échelle de chacun des territoires à même de répondre de manière satisfaisante à la variété des besoins individuels. Cette palette de solutions d’accompagnement diversifiées et complémentaires devra être développée et structurée sur chacun des territoires. Elle devra, à terme, apporter la totalité des solutions correspondant à la variété des aspirations des personnes handicapées et de leur famille : solutions s’étalant sur un continuum allant de la vie en établissement à la vie en quasi – autonomie. Le territoire doit progressivement, au gré de la complétude et de la structuration de la palette, devenir l’échelon de droit commun de la prise en charge et de l’accompagnement des personnes en situation de handicap. 44 Au cours des dernières années, la palette de solutions s’est développée dans le Pas-de-Calais sous l’impulsion d’évolutions législatives ou réglementaires promouvant de nouvelles formes d’accompagnement, mais également grâce à l’effort considérable de développement de l’offre fourni par l’Etat et le Département en application du précédent schéma : Le schéma adulte 2003-2008 a permis la création de 1180 places nouvelles en établissements et services. Toutefois, ces créations ont profité aux équipements « classiques » (63% de l’offre nouvelle créée) ; les solutions alternatives à l’hébergement institutionnel (SAVS, SAMSAH,….) étant encore, pour la plupart, à leur balbutiement dans le Pasde-Calais tant dans leur développement que dans leur fonctionnement. Et à ce jour, il est clair qu’une personne en situation de handicap dans le Pas-de-Calais qui a pour projet de vie de vivre hors institution, ne jouit pas ou peu d’un accompagnement adapté à ce choix. Le schéma enfant 2003-2008 a notamment permis le développement de places de SESSAD qui n’existaient pas jusqu’alors dans le Pas-de-Calais. Le principal intérêt de ces services nouveaux réside dans le fait qu’ils s’adressent à l’enfant dans son milieu de vie ordinaire et par conséquent comporte à la fois un soutien aux familles et une action éducative de l’environnement extra familial. Cependant, aujourd’hui, l’offre d’établissements et de services, si elle s’est considérablement développée et diversifiée ne constitue pas une réponse suffisante et idéalement répartie. Le développement des solutions d’accompagnement alternatives à l’accueil permanent en établissement devra être poursuivi pour représenter une solution efficace et accessible sur tous les territoires. En parallèle, une programmation d’équipements plus « classiques » sera nécessaire en vue de pallier les manques de structures les plus criants et notamment en FV, FAM, MAS et accueil de jour, pour la partie adulte et en ITEP pour la partie enfant. Les modalités d’atteinte de ces objectifs sont précisées dans la . 2/ Les composantes de la palette Le concept de palette territoriale traduit la volonté de développer et de structurer une offre complète et autonome à l’échelle des territoires. Ce concept doit cependant être défini et précisé dans son contenu. A partir du moment où les réponses devront être organisées à l’échelle territoriale pour répondre à une diversité de situations individuelles, la liste des différents établissements et services composant la palette ne saurait à elle seule suffire à la structuration de l’offre territoriale. Un niveau d’analyse intermédiaire doit être introduit qui traduise la logique et la cohérence des différents types de besoins et de parcours individuels. En effet, chaque situation individuelle fait intervenir et interagir une partie de la palette. Un enfant autiste ne mobilisera pas les mêmes services qu’un travailleur en ESAT de 50 ans. Pour autant, chaque élément de la palette n’est pas en situation d’autonomie complète par rapport aux autres : il existe des cohérences internes à l’intérieur de la palette qu’il s’agit d’identifier. La palette d’offres territoriale est constituée de 8 composantes qui s’inscrivent dans une logique de complémentarité et dont la mobilisation conjointe doit permettre une véritable adaptation des modes d’accompagnement aux besoins des personnes handicapées : pour les enfants handicapés I. Le dépistage et le soin II. L’accompagnement en milieu ordinaire III. L’accompagnement en milieu adapté pour les adultes handicapés I- Le travail II-La vie à domicile III- L’accueil séquentiel IV- L’hébergement adapté V-L’accueil familial 45 46 CAMSP 0-6 ans Déficiences motrices, sensorielles et intellectuelles CMPP 3-18 ans Troubles neuropsychologiques ou comportementaux IME : Institut Médico-Educatif ITEP : Institut Thérapeutique, Educatif et Pédagogique SSEFIS : Service de Soutien à l'Education Familiale et à l'Intégration Scolaire SAAAIS : Service d’Aide à l’Acquisition de l’Autonomie et à l’Intégration Scolaire SSAD : Service de Soins A Domicile SESSAD : Service d’Education Spéciale et de Soins A Domicile DPI : Dispositif Pédagogique d’Intégration UPI : Unité Pédagogique d’Intégration CLIS : Classe d’Inclusion Scolaire PMI : Protection Maternelle Infantile CMPP : Centre Médico-Psycho-Pédagogique CAMSP : Centre d’Action Médico-Social Précoce Consultations, Actions de prévention médico-sociale PMI 0-6 ans et accompagnement futures mères : I - Dépistage et soins CLIS (école primaire) UPI (collège) DPI Scolarisation en classe spécialisée Scolarisation en milieu ordinaire SSAD (service de soins à domicile) SAAAIS (déficience visuelle) SESSAD Terme générique désignant les services d’accompagnement des enfants handicapés en milieu ordinaire et/ou spécialisé Intervention services II – Accompagnement en milieu ordinaire ITEP Handicap psychique IME Déficience intellectuelle Prise en charge médicale éducative IEM Handicap moteur III – Accompagnement en milieu adapté PALETTE DE SOLUTIONS D’ACCOMPAGNEMENT POUR LES ENFANTS HANDICAPES 1 PALETTE ENFANT > 3 COMPOSANTES > 12 ÉLÉMENTS 47 SAMSAH SAAD SAVS SSIAD GEM II. VIE A DOMICILE ESAT : Etablissement et Service d’Aide par le Travail GEM : Groupement d’Entraide Mutuelle SAVS : Service d’Accompagnement à la Vie Sociale SAMSAH : Service d’Accompagnement Médico-Social pour Adultes Handicapés SSIAD : Service de Soins Infirmiers A Domicile SAAD : Service d’Aide et d’Accompagnement à Domicile ESAT I. TRAVAIL Possibilité de prise en charge en complémentarité SO, et AJ en FV, FAM, MAS AT AJ : Accueil de Jour SAT : Service d’Accueil temporaire SA-ESAT : Section aménagée d’ESAT PHV : Personnes Handicapées Vieillissantes RS : Résidence Service RA : Résidence Accueil FH : Foyer d’Hébergement III. ACCUEIL SEQUENTIEL SA-ESAT SAT AJ V. ACCUEIL FAMILIAL RS RA FV FAM MAS FV : Foyer de Vie FAM : Foyer d’Accueil Médicalisé MAS : Maison d’Accueil Spécialisée AT : Accueil Temporaire SO : Section Occupationnelle FH IV. HEBERGEMENT ADAPTEE PALETTE DE SOLUTIONS D’ACCOMPAGNEMENT POUR LES ADULTES HANDICAPES 1 PALETTE ADULTE > 5 COMPOSANTES > 15 ÉLÉMENTS solutions pour PHV 3/ Eléments de souplesse : Faciliter le passage d’une réponse à une autre et les éléments de connexions entre les différentes réponses : - orientation large : prononcer des orientations vers un type d’accompagnement et non un mode d’accueil (AT/AP). - orientation vers de l’hébergement avec alternative de soutien à domicile. S’il est nécessaire de rendre disponibles les différents éléments de la palette, l’objectif principal est de faciliter l’accès des personnes aux solutions les plus adaptées à leur situation à un moment donné. Or, le parcours de vie d’une personne en situation de handicap est de moins en moins linéaire et la dichotomie entre vie en établissement médico-social et vie à domicile est de moins en moins pertinente. Les aller et venues entre ces deux sphères auront tendance à se multiplier, et contribuer ainsi au maintien des personnes handicapées dans le milieu ordinaire. En outre, la réalisation du projet de vie d’une personne peut nécessiter la mobilisation conjointe de plusieurs dispositifs apportant des réponses complémentaires. Au niveau des gestionnaires, à partir des besoins du territoire, un effort de décloisonnement des modalités Il s’agit donc non seulement de garantir un réel choix de prise en charge aux personnes handicapées et leur famille, mais également d’apporter une réponse adaptée territorial d’accueil et d’accompagnement pourrait donner corps à cette ambition : organiser et animer à l’échelle du dans le temps à l’évolution des parcours des personnes et à leurs aspirations en assouplissant les dispositifs. Une des actions proposée vise à faciliter le passage d’une réponse à l’autre en modifiant la manière dont la CDAPH rend et formule les décisions d’orientation à partir d’une meilleure évaluation de la situation de la personne et de son évolution prévisible. Cette évaluation pourrait désormais davantage associer les acteurs qui accompagnent la personne non seulement lors de l’élaboration du PPC mais aussi tout au long de sa mise en œuvre. L’évaluation plus fine des besoins doit également permettre une meilleure prise en compte des conditions d’opérationnalité et d’évolutivité dans la mise en œuvre des décisions prises. Des éléments de souplesse pourraient être introduits dans la formulation des décisions de la CDAPH ; ceux –ci sont envisagés dans la En corollaire, du côté des gestionnaires d’établissements et de services, il s’agit de sortir de la logique de filière qui enferme la personne dans un parcours pour envisager des solutions alternatives à partir de moyens mobilisables à l’échelle du territoire. Ceci permettrait à la fois de s’adapter à l’évolution des parcours de vie et de construire des réponses face au déficit ou à l’inadaptation de l’offre institutionnelle. Plusieurs pistes sont à explorer et à construire en rendant notamment possibles : 48 d’accompagnements devra être entrepris au sein de leur propre structure, par diversification de leurs moyens propres à travers des redéploiement de moyens internes, ou en lien avec les autres acteurs du territoires via des projet de coopération voire de regroupement des ressources locales (mutualisation, groupement de coopération…) et le développement de plateformes de prestations d’accompagnement. La souplesse dans la gestion des parcours requiert de la souplesse administrative et une capacité d’adaptation et de réactivité du terrain. Le développement d’un pôle territoire les fonctions d’accueil, d’orientation, de compensation (CDAPH) et de suivi des situations individuelles et d’adaptation des réponses en lien avec les opérateurs. L’expérimentation d’un tel concept peut être envisagée sur un territoire. Une telle expérimentation requiert un investissement et une remise en cause conséquente des fonctionnements actuels de la MDPH, des services départementaux et des gestionnaires d’établissement et services du territoire. Ces objectifs sont développés dans la 4/ Description des composantes et des éléments de la palette territoriale et leurs connexions : PALETTE D’OFFRES POUR LES ENFANTS HANDICAPÉS • Première composante • Le dépistage et le soin > Centres d’Action Médico-Sociale Précoce (CAMSP) : Les CAMSP accueillent des enfants de moins de six ans chez qui un handicap moteur, sensoriel ou mental est décelé par un médecin traitant ou un médecin de PMI à l’occasion des visites obligatoires. Ils assurent la prévention, le dépistage et le diagnostic précoce des handicaps, le traitement et la rééducation en cure ambulatoire (consultation et rendez-vous individuel, intervention à domicile, milieu ordinaire, milieu ouvert, accueil à temps partiel ou périodique) ainsi que l’accompagnement des familles et le soutien à l’adaptation sociale et éducative. Des équipes pluridisciplinaires (personnel médical et paramédical, psychologues, assistants du service social, éducateurs, puéricultrices,…) assurent des soins et des rééducations spécialisées dans les locaux ou au domicile des parents. Ces derniers peuvent être aidés dans le cadre d’une « guidance familiale » de façon à ce qu’ils coopèrent et participent aux actions entreprises. De statut privé ou public, les CAMSP sont installés dans les locaux de consultation d’hôpitaux, de PMI de CMPP ou d’établissements habilités à recevoir des enfants d’âge préscolaire ou dans des locaux spécifiques. Ils peuvent être spécialisés pour une catégorie précise de handicap ou polyvalents avec des sections spécialisées le cas échéant. Voir carte page 18 du livret 5 Situation géographique des CAMPS dans le Pas-de-Calais > Centres Médico-Psycho Pédagogiques (CMPP): Les CMPP sont des centres de consultations, de diagnostics et de soins en cure ambulatoire, non sectorisés, recevant des enfants et adolescents ainsi que leur famille. Ils établissent des bilans, diagnostiquent les manifestations pathologiques et mettent en œuvre une action éducative et thérapeutique sous l’autorité d’un médecin. En tant que centre, leur action est ambulatoire, donc avec maintien de l’enfant dans sa famille et sous la forme de consultations. Ils reçoivent, sans notion d’effectif ou de places installées, des enfants et adolescents âgés de 0 à 20 ans, présentant des difficultés scolaires, des troubles psychomoteurs (problèmes de latéralisation, de coordination des mouvements, d’instabilité, d’inhibition) ou des troubles du comportement (agressivité, repli sur soi). Ils se situent aux frontières du secteur médico-social et de la psychiatrie, en ce qu’ils sont proches des centres de consultations de psychiatrie infanto-juvénile. Voir carte page 19 du livret 5 Situation géographique des CMPP dans le Pas-de-Calais > La Protection Maternelle Infantile (PMI) : Le service de protection maternelle et infantile est un service du Département. Ses actions sont exercées dans un but de prévention médico-sociale en faveur des femmes enceintes, des enfants de moins de six ans et de leurs parents ; et sont exercées par des médecins, sages-femmes, puéricultrices et psychologues ; ses actions participent à la protection de l’enfance. Les actions en faveur de la future mère consistent premièrement en des consultations prénatales et des actions d’accompagnement si celles-ci apparaissent nécessaires. Elles sont réalisées lors d'un entretien systématique psychosocial au cours du 4ème mois de grossesse. Cet entretien peut être assuré par une sage-femme ou par un médecin du secteur hospitalier, libéral ou de PMI. Deuxièmement, les actions proposées par la PMI concernent le suivi postnatal ; ces actions sont réalisées à la demande ou avec l'accord des parents et en liaison avec le médecin traitant ou les services hospitaliers, pour les parents en période postnatale, à la maternité, à domicile (notamment dans les jours qui suivent le retour à domicile ou lors de consultations). La visite, assurée par une puéricultrice de PMI, a pour objet de conseiller, d'orienter les parents en fonction de leurs besoins (soins de puériculture, allaitement, sécurité domestique). Cette visite peut s'articuler avec d'autres interventions à domicile (sage-femme, psychologue, assistant social, dans le cadre d'une mesure d'accompagnement social par exemple, d'un auxiliaire de vie sociale ou technicien de l'intervention sociale et familiale). Les actions en faveur de l'enfant consistent en : - des consultations et des actions de prévention médico-sociale en faveur des enfant de moins de 6 ans et l'établissement d'un bilan de santé pour les enfants âgés de 3 à 4 ans, notamment en école maternelle, - des actions médico-sociales préventives pour les enfants de moins de 6 ans requérant une attention particulière, qui sont assurées, à la demande ou avec l'accord des parents, en liaison avec le médecin traitant et les services hospitaliers concernés. La PMI participe aux actions de prévention et de prise en charge des mineurs en danger ou qui risquent de l'être. Elle contribue, dans le cadre des actions de prévention médico-sociale en faveur des enfants de moins de 6 ans, aux actions de prévention et de dépistage des troubles d'ordre physique, psychologique, sensoriel et de l'apprentissage. Elle oriente, le cas échéant, l'enfant vers les professionnels de santé et les structures spécialisées. A savoir : ces actions de prévention sont, par ailleurs, complétées d'un suivi médical régulier de l'enfant permettant de veiller à sa santé, à son bien être, mais aussi à son éveil. Ce suivi, assuré soit par le service de PMI, soit par un pédiatre ou un médecin généraliste, s'effectue lors de 2 rendez-vous médicaux au 9ème et au 24ème mois de l'enfant. 49 Le service de PMI est responsable, de l'organisation de l'agrément des assistants maternels et familiaux et de leurs formations. Il a également pour mission de contrôler les établissements de la petite enfance. • Deuxième composante • L’accompagnement en milieu ordinaire > Services d’Education et de Soins à Domicile (SESSAD) : Le SESSAD dispense, sur orientation de la CDAPH, un accompagnement éducatif et des soins aux enfants et adolescents handicapés, âgés de 0 à 20 ans, sur les lieux de vie de l’enfant (domicile familial, crèches, établissements scolaires ordinaires, placements familiaux) ou au siège du service. L’équipe pluridisciplinaire (médecins, paramédicaux, éducateurs, enseignants spécialisés…) met en place selon les âges et les déficiences des enfants, du diagnostic, de l’aide au développement psychomoteur : - Une aide précoce au développement de l’enfant, de la naissance à 6 ans comprenant le conseil et l’accompagnement des familles et de l’entourage de l’enfant, l’approfondissement du diagnostic, l’aide au développement psychomoteur initial de l’enfant et la préparation des orientations collectives ultérieures. - Un soutien à l’intégration scolaire ou au maintien en milieu scolaire ordinaire à partir de six ans. - Un soutien au développement et au maintien de l’autonomie, voire l’insertion professionnelle pour les 16-20 ans. L’équipe met en œuvre un projet éducatif, thérapeutique et pédagogique avec les parents. Les SESSAD sont en relation étroite avec les CAMSP, les CMPP, les équipes de psychiatrie infanto-juvénile, les services hospitaliers et la PMI, mais aussi le soutien scolaire et les services d’AEMO. Lorsqu’ils interviennent dans le cadre d’une intégration scolaire, une convention est passée entre le chef d’établissement ou l’inspecteur d’académie, qui précise les conditions d’intervention du SESSAD. Voir carte page 20 du livret 5 Situation géographique des SESSAD dans le Pas-de-Calais > Les Classes d’Inclusion Scolaire (CLIS) : Les CLIS accueillent en écoles primaires ou exceptionnellement en maternelle des élèves en situation de handicap afin de leur permettre de suivre totalement ou partiellement un cursus scolaire ordinaire. Il existe quatre types de CLIS permettant l’accueil d’enfants souffrant d’un handicap mental, d’un handicap auditif, d’un handicap visuel ou d’un handicap moteur. 50 >Les Unités Pédagogiques d’Intégration (UPI) : Les UPI accueillent en petits effectifs des enfants âgés de 12 à 16 ans en collège, et au-delà en lycée, présentant des troubles importants des fonctions cognitives, motrices ou sensorielles. Comme pour les CLIS, il existe quatre types d’UPI destinées à accueillir des jeunes atteints d'un handicap mental, d'un handicap auditif, d'un handicap visuel, ou d'un handicap moteur. Ces deux éléments de la palette enfants (CLIS et UPI) sont plus largement détaillés dans l’orientation 3 : « Favoriser la scolarisation des enfants en situation de handicap ». • Troisième composante • L’accompagnement en milieu adapté > Instituts d’Education Motrice (IEM) : Les instituts d’éducation motrice accueillent des enfants présentant une déficience motrice importante entraînant une restriction extrême de leur autonomie. Ces établissements mettent également en œuvre une activité d’éducation spéciale et de soins à domicile mais elle reste minoritaire. Ils accueillent les enfants et adolescents en internat, en semi-internat et externat. >Instituts Médico-Educatifs (IME) : Un IME reçoit, sur orientation de la CDAPH, des enfants et des adolescents déficients intellectuels âgés de 3 à 20 ans, sauf prolongation permise par l’ « amendement CRETON ». Il leur assure des soins et une éducation spéciale ou professionnelle. L’appellation IME englobe : les IMP (Instituts médico-pédagogiques) pour la tranche de 3 à 14 ans, offrent aux enfants d’âge scolaire, sous contrôle médical, une pédagogie et une éducation compatibles avec leur handicap et les IMPRO (instituts médico-professionnels) (ou SIFPRO), pour les plus de 14 ans, ont en charge la formation professionnelle. > Instituts Thérapeutiques, Educatifs et Pédagogiques (ITEP) : Les ITEP sont des établissements médico-éducatifs qui ont pour vocation d’accueillir des enfants ou des adolescents présentant des troubles du comportement importants, sans pathologie psychotique ni déficience intellectuelle. L’accueil se fait en internat ou demi-pension. L’enseignement est dispensé soit dans l’établissement par des enseignants spécialisés, soit en intégration dans des classes, ordinaires ou spécialisées, d’établissements scolaires proches. PALETTE D’OFFRES POUR LES ADULTES HANDICAPÉS • Première composante • Le TRAVAIL Les personnes handicapées actives en ESAT vivent, en MILIEU ORDINAIRE (au « domicile familial »), en HEBERGEMENT ADAPTE (foyer d’hébergement, résidence service lorsque ces personnes sont suffisamment autonomes pour vivre seules, résidence accueil si elles sont reconnues handicapées psychiques), ou encore en FAMILLE D’ACCUEIL. La connexion entre les composantes TRAVAIL (l’ESAT) et accompagnement à domicile (par des services comme les SAVS ou les SAAD) est très importante compte-tenu du nombre élevés de travailleurs handicapés vivant en milieu ordinaire. Plus tard dans le parcours du travailleur handicapé, des liens sont à établir entre travail en ESAT et accueil de jour, celui-ci constituant une perspective d’accompagnement pour la personne vieillissante qui n’est plus en capacité à travailler à temps plein. COMPOSANTE TRAVAIL Hébergement adapté - Foyer Hébergement - Résidence service - Résidence accueil Accueil séquentiel Milieu ordinaire Esat Accompagnement par un service à domicile Accueil Familial Les ESAT reçoivent des personnes handicapées sur décision de la Commission des Droits et de l’Autonomie des personnes handicapées (CDAPH) (à partir de 16 ans selon certaines conditions). Ces personnes n’ont pas le statut de salariés soumis au code du travail, et ne peuvent faire l’objet d’un licenciement. La personne doit signer avec l’ESAT un contrat d’aide et de soutien par le travail, conclu pour une durée d’un an et reconduit chaque année par tacite reconduction. Les travailleurs handicapés ont droit à « une rémunération garantie » versée par l’ESAT, comprise entre 55% et 110% du SMIC pour un temps plein. A l’issue de la période d’essai (habituellement de 6 mois) au sein de l’ESAT, la commission des droits et de l’autonomie prononce la décision définitive d’admission. En raison de leur double vocation (mise au travail et soutien médico-social), les ESAT disposent de personnel d’encadrement des activités de production, et des travailleurs sociaux assurant les soutiens éducatifs. Dans le Pas-de-Calais, l’admission en ESAT fait l’objet d’une pratique spécifique depuis plusieurs années, partagée par la MDPH et les ESAT. En effet, la MDPH établit une liste d’attente chronologique faisant apparaître les particularités relatives : - au type de déficience, - aux situations « prioritaires » généralement liées à des orientations simultanées vers une structure d’hébergement, - à la géographie, de façon à faire apparaître une affectation localisée des personnes qui ne sont orientées que vers un seul ESAT, ce qui permet donc de disposer de listes d’attente par établissement. > l’ESAT : l’Etablissement et Service d’Aide par le Travail. Anciennement appelé « Centre d’aide par le travail » (CAT), l’ESAT est à la fois une structure de mise au travail (support d’activité productive) et une structure médicosociale (menant des activités de soutien). Il a pour mission d’offrir : - Une forme d’insertion professionnelle et sociale adaptée aux besoins des personnes qui ne peuvent momentanément ou durablement travailler ni dans des entreprises ordinaires ni dans les entreprises adaptées (anciennement dénommés ateliers protégés), ni exercer une activité professionnelle indépendante, - Les soutiens nécessaires aux personnes handicapées dont les potentialités doivent leur permettre d’accéder à un milieu ordinaire de travail ainsi qu’à une autonomie sociale. Les établissements, lorsqu’ils procèdent à des recrutements prennent contact avec la MDPH qui leur fournit une liste de noms tenant compte des éléments précédents. Les admissions effectives se font comme suit : - une personne sur trois selon l’ordre chronologique de la liste d’attente, - une personne sur trois selon les orientations « prioritaires » définies par la MDPH - une personne sur trois au choix du directeur. Voir carte page 21 du livret 5 Composante TRAVAIL 51 • Deuxième composante • La VIE à DOMICILE Les réponses les plus adaptées de la palette pour permettre à la personne handicapée de vivre au cœur de la cité tout en bénéficiant d’un accompagnement médico-social adapté sont les Services d’Accompagnement à la Vie Sociale (SAVS) et les Services d’Accompagnement MédicoSocial pour Adultes Handicapés (SAMSAH), les Services de Soins Infirmiers A Domicile (SSIAD), les Services d’Aide et d’Accompagnement à Domicile (SAAD). Ces services d’accompagnement n’interviennent pas uniquement en milieu ordinaire : ils peuvent aussi être amenés à intervenir en HEBERGEMENT ADAPTE. Les Groupements d’Entraide Mutuelle (GEM) destinés aux personnes souffrant de handicap psychique correspondent quant à eux à des groupes de soutien. COMPOSANTE VIE À DOMICILE Vie à domicile (milieu ordinaire de vie) SAAD/SSIAD SAMSAH SAVS GEM Les SAVS et les SAMSAH s’adressent à tout adulte handicapé orienté par la CDAPH vers ce service. Les prestations délivrées s’inscrivent dans le cadre d’un projet d’accompagnement individuel : - Aide à la formulation du projet de vie et à sa réalisation ; - Aide à la mise en œuvre du plan personnalisé de compensation - Accompagnement pour aller vers des activités de loisirs - Accompagnement administratif et social. En complément de ces prestations communes avec un SAVS, le SAMSAH propose : - une coordination et une dispense ponctuelle de soins médicaux et paramédicaux - un accompagnement favorisant l’accès aux soins et l’effectivité de leur mise en œuvre - un accompagnement et un suivi médical et paramédical en milieu ordinaire de vie. La coordination est le fil conducteur des missions des SAVS et des SAMSAH. Ce sont les actions des différents intervenants, en articulation avec les actions du service, qui vont permettre la réalisation du projet de vie de la personne handicapée. Ces services assurent la cohérence de l’ensemble des interventions. > Services d’aide et d’accompagnement à domicile (SAAD) Résidence Accueil/ Résidence Service (hébergement adapté) Foyer hébergement > Services d’Accompagnement à la Vie Sociale (SAVS) et Services d’Accompagnement Médico-Social pour Adultes Handicapés (SAMSAH) Les Services d’Accompagnement à la Vie Sociale (SAVS) et les Services d’Accompagnement Médico-Social pour Adultes Handicapés (SAMSAH) sont issus de la loi du 11 février 2005, et leurs conditions de fonctionnement ont été définies par le Décret n° 2005-223 du 11 mars 2005. Ce sont des services autonomes ou rattachés à un établissement qui assurent l’accompagnement social de la personne handicapée vivant à son domicile, ou en établissement, dans ces différents domaines : - Vie quotidienne - Relation avec l’environnement social et familial - Insertion scolaire et professionnelle - Suivi éducatif et psychologique. 52 Les services d’aide et d’accompagnement à domicile assurent au domicile des personnes ou à partir de leur domicile, des prestations de services ménagers et des prestations d’aide à la personne pour les activités ordinaires de la vie et les actes essentiels lorsque ceux-ci sont assimilés à des actes de la vie quotidienne. Les actes de soins sont réalisés sur prescription médicale, et relèvent des Services de Soins Infirmiers à Domicile (SSIAD). Ces prestations s’inscrivent dans un projet individualisé d’aide et d’accompagnement élaboré à partir d’une évaluation globale des besoins de la personne. Elles concourent au soutien à domicile, à la préservation ou la restauration de l’autonomie dans l’exercice des activités de la vie quotidienne, au maintien et au développement des activités sociales et des liens avec l’entourage. • Les modes d’intervention Il existe trois modes d’intervention : le mode prestataire, le mode mandataire, et le prêt de main d’œuvre autorisé. •Le mode prestataire Ce mode d’intervention concerne les organismes (y compris) les entreprises d’insertion assurant ce type de service) qui fournissent des prestations de services aux personnes à leur domicile. Dans ce mode, les intervenants qui réalisent la prestation sont salariés de la structure qui propose les services. Ils interviennent sous sa responsabilité et sous l’autorité hiérarchique d’un encadrant qui les missionne pour la réalisation de la prestation au domicile des clients. L’organisme choisit le ou les salariés qui vont intervenir, élabore le planning des interventions, assure la continuité du service. Enfin, l’organisme définit sa politique de recrutement, de gestion du personnel, de formation et d’encadrement des intervenants. et plus malades ou dépendantes, aux personnes adultes de moins de 60 ans présentant un handicap et aux personnes de moins de 60 ans atteintes de maladies chroniques, les soins infirmiers et d’hygiène générale ainsi que les concours à l’accomplissement des actes essentiels de la vie. Les personnes âgées constituent 96 % de leur clientèle. Ils ont pour mission de contribuer au soutien à domicile des personnes, notamment en prévenant ou différent l’entrée à l’hôpital ou dans un établissement d’hébergement et en raccourcissant certains séjours hospitaliers. Ils interviennent au domicile des personnes ou dans les établissements non médicalisés prenant en charge des personnes âgées ou handicapées. Les services prestataires sont les plus nombreux pour effectuer le nombre d’heures prescrites dans les plans de compensation du handicap. Les SSIAD occupent une place particulière dans le champ médico-social du secteur handicap dans la mesure où, parmi les établissements et services tarifés par l’assurance maladie, il s’agit des seules structures dont les bénéficiaires ne doivent pas faire l’objet d’une orientation de la MDPH. • Le mode mandataire Dans ce cas de figure, l’organisme agréé propose le recrutement de travailleurs à un particulier employeur lequel conserve, comme dans la modalité d’emploi direct, une responsabilité pleine et entière d’employeur. • Le prêt de main d’œuvre autorisé Il est mis en œuvre notamment par les associations intermédiaires et les filiales des entreprises de travail temporaire exclusivement dédiées aux services à la personne. Pour ce mode d’intervention, l’intervenant est salarié de la structure mais il est mis à la disposition du client qui exerce par délégation certaines responsabilités de l’employeur relatives aux conditions de travail. Ceci passe notamment par la signature d’une convention de mise à disposition entre l’organisme et le client. A côté de ces trois modes de prestation, on peut citer le gré à gré qui ne relève pas des SAAD mais qui entre toutefois dans le champ de l’aide à la personne : • Le gré à gré C’est le cas d’un particulier qui emploie à son domicile une ou plusieurs personnes pour assurer les prestations suivantes : - accompagner les familles et garder les enfants au domicile, - assister les personnes âgées et/ou dépendantes qui veulent vivre à la maison, - être auprès de toutes les personnes qui ont besoin d’aide dans leur vie quotidienne, - faciliter la vie ménagère. > Services de soins infirmiers à domicile (SSIAD) Les SSIAD sont des services médico-sociaux qui assurent, sur prescription médicale, aux personnes âgées de 60 ans > Groupes d’entraide mutuelle (GEM) Les GEM sont des collectifs de personnes animées d’un même projet, qui, pour développer ce projet, doivent trouver un cadre (généralement le soutien d’une association et un lieu qu’ils puissent investir comme étant le leur), l’aide de quelques personnes (animateurs salariés ou bénévoles) et des moyens financiers. Le cahier des charges des GEM doit se caractériser par des lieux conviviaux, où des personnes peuvent se retrouver, s’entraider, organiser ensemble des activités visant tant au développement personnel qu’à créer des liens avec la communauté environnante. Ils sont destinés à des personnes qu’une altération de santé met en difficulté d’insertion sociale, qu’elles se considèrent ou non comme étant handicapées, et qu’elles aient ou non choisi de faire reconnaître leur handicap. Le groupe a pour objectifs d’aider à rompre l’isolement, de restaurer et à maintenir les liens sociaux, de redonner confiance en soi. Il offre un accueil convivial dans de larges plages horaires, il permet l’écoute et l’échange, l’information et l’aide mutuelle, le choix et l’organisation d’activités culturelles et de loisirs. Voir carte page 22 du livret 5 Composante VIE A DOMICILE 53 • Troisième composante • L’ACCUEIL SEQUENTIEL pour se livrer à des occupations quotidiennes : activités ludiques, éducatives Parfois la vie à domicile peut devenir difficile, à la fois pour l’entourage de la personne ou pour la personne handicapée elle-même ; le recours à l’ACCUEIL SEQUENTIEL peut • Les Services d’Accueil Temporaire (SAT) : Les SAT accueillent la journée des adultes handicapés qui ont fait l’objet d’une orientation par la CDAPH vers des établissements et services spécialisés de type Foyer Occupationnel, Structure Occupationnelle. Ces services sont soumis au décret du 17 mars 2004 relatif à la définition et à l’organisation de l’accueil temporaire des personnes handicapées, qui implique que la durée du séjour est limitée à 90 jours maximum sur une période de 12 mois. constituer une bonne alternative à un accueil permanent en institution et une vie exclusivement à domicile. Il permet aussi d’aider les parents ou accueillants familiaux qui ont besoin d’être secondés ou de bénéficier de temps de répit. L’accueil séquentiel et notamment l’accueil temporaire permet aussi un répit des professionnels de structures d’accueil adapté, tout en offrant la possibilité à la personne, hébergée parfois depuis des années dans la même structure, de « changer d’air ». Les formules d’accompagnement que l’on retrouve sous l’appellation d’accueil séquentiel répondent aux attentes de la personne handicapée qui aspire à un parcours moins linéaire. • Les Sections Aménagées d’ESAT (SA-ESAT) : Les Sections Aménagées d’ESAT sont destinées à l’accueil des travailleurs handicapés qui ne peuvent plus se soumettre au rythme du travail de l’ESAT (travailleurs handicapés à temps partiel). > Solutions d’accueil temporaire COMPOSANTE ACCUEIL SÉQUENTIEL Hébergement adapté Esat Vie à domicile Accueil séquentiel (Accueil de Jour, Accueil Temporaire) Structures «classique» (FV, FAM...) Famille d’acceuil > Solutions d’accueil de jour L’accueil de jour se pratique dans les Etablissements Sociaux et Médico-sociaux mentionnés à l’article L312-1 CASF. C’est une formule d’accueil des personnes handicapées que les établissements pratiquent soit de façon exclusive (section occupationnelle : établissement dédié à l’accueil de jour, Service d’Accueil Temporaire, Section Aménagée d’ESAT), soit en complément d’un accueil en internat (Foyer de Vie, Foyer d’accueil médicalisé). Selon le décret n°2004-231 du 17 mars 2004, l’accueil temporaire s’adresse aux personnes handicapées de tous âges et aux personnes âgées, et s’entend comme un accueil organisé pour une durée limitée, le cas échéant sur un mode séquentiel, à temps complet ou partiel, avec ou sans hébergement, y compris en accueil de jour. L’accueil temporaire peut être soit ponctuel, c’est-à-dire lié à un événement particulier, soit périodique, qui se renouvelle selon une certaine fréquence. Mais dans ces deux cas, la durée du séjour ne peut excéder 90 jours sur une période de 12 mois. L’accueil temporaire permet de répondre aux situations suivantes: - Une aide aux aidants : il contribue à un équilibre familial en ce qu’il permet des temps de répit à l’entourage des personnes handicapées - Une période de distanciation ou de réadaptation pour l’institution accueillant la personne handicapée - Une modalité d’essai ou d’expérimentation dans l’accompagnement de la personne - Une articulation entre deux projets d’accompagnement qui préserve les acquis de la personne handicapée - Une réponse à certaines situations d’urgence (Source : Circulaire DGAS/SD 3 C n° 2005-224 du 12 mai 2005 relative à l’accueil temporaire des personnes handicapées) • Les Sections occupationnelles (S.O) : Les sections occupationnelles s’adressent à des personnes dont le handicap ne permet pas ou plus d’exercer une activité professionnelle y compris en milieu protégé. Ces personnes bénéficient d’une autonomie suffisante 54 Voir carte page 23 du livret 5 HÉBERGEMENT SÉQUENTIEL pour adultes handicapés • Quatrième composante • LA VIE EN HEBERGEMENT ADAPTE Cette composante d’accueil est constituée des solutions d’hébergement ou de logement qui s’offrent à la personne handicapée, quelque soit son handicap. Ces réponses appartiennent soit au champ médico-social (FV, FH, FAM,..) et sont donc soumises à autorisation de création par les autorités de tutelles, soit elles entrent dans le logement de droit commun (résidence service). La palette des réponses est large et va des solutions d’accueil légères (Résidences Services) aux solutions d’accompagnement plus lourdes (FAM/MAS). Récemment, la palette des hébergements adaptés s’est développée par la création de réponses destinées aux personnes handicapées vieillissantes (EHPA-H). Les connexions entre les structures d’hébergement adapté et les autres composantes de la palette sont multiples. COMPOSANTE HÉBERGEMENT ADAPTÉ Esat Résidences accueil Structures non médicalisées : - Foyer de vie - Foyer d’hébergement Service à domicile Résidences services Structures médicalisées : - Foyer d’Accueil Médicalisé - Maison d’Accueil Spécialisé Esat Accueil temporaire > Résidences services et résidences accueil Les récentes lois régissant le domaine du handicap prônent la diversification des prises en charge et la diversification des solutions d’accompagnement qui doivent être repensées afin de tendre vers une ouverture et une intégration dans la cité. Cependant, l’accès au logement autonome ou le maintien dans le foyer familial ne constituent pas une réponse pertinente pour toutes les situations dans la mesure où elles peuvent être la cause de dégradations de l’état de santé, de ruptures de prises en charge (sociale et sanitaire) ou des situations d’urgence. Le logement ordinaire avec un accompagnement médicosocial constitue une réponses possible entre le « tout domicile » et le « tout établissement ». Bien que ne faisant pas partie du champ médico-social soumis à autorisation et à l’orientation par la MDPH, ce type d’habitat s’inscrit dans la complémentarité avec l’offre médico-sociale à domicile ou en établissement. Il s’agit en effet d’une solution intermédiaire, permettant une évolution progressive vers l’autonomie dans un cadre sécurisé. Les personnes handicapées psychiques sont des publics particulièrement ciblés par ce type de réponses. Pour favoriser une insertion durable en milieu ordinaire, des réponses nouvelles en termes de logement émergent actuellement, de la résidence service qui requiert une autonomie, et à la résidence accueil destinée aux personnes handicapées psychiques. Les deux types de logements visent tous deux l’insertion en milieu ordinaire en toute autonomie. Elles permettent d’offrir un accompagnement médico-social et un logement adapté. Toutefois, ces concepts nouveaux sont encore en recherche de définition et peuvent varier d’une création à l’autre en fonction du porteur, du statut, des missions qu’on leur donne. •La résidence service a pour objectifs de favoriser le main- tien à domicile ou d’accéder à un logement autonome. Le résident est locataire. La résidence propose un logement (relève du statut de la copropriété) ou une formule d’habitat intermédiaire, qui a vocation à dispenser des services à la personne et, depuis la Loi de Financement de la Sécurité Sociale de 2006, des services d’aide et d’accompagnement à l’exception des soins. Elle peut accueillir des personnes handicapées qui ont besoin d’une aide personnelle à leur domicile ou une aide à la mobilité dans l’environnement de proximité, comme l’accompagnement hors du domicile, dans les transports, ou pour effectuer des actes de la vie courante ou des déplacements de loisir. La résidence service propose des services individuels facultatifs que le résident est libre d’accepter ou non, comme un SAAD. La résidence service n’a pas de responsabilité en termes de services des résidents, ni du suivi, ni de l’évaluation. Dans le cas contraire, la résidence service relèverait de la réglementation d’un ESMS. • La résidence accueil est une déclinaison expérimentale des maisons relais, mais pour des personnes handicapées psychiques. Ces résidences relèvent du champ social, et leurs objectifs de développement sont inscrits dans le Schéma d’Accueil, d’Hébergement et d’Insertion (AHI). Elles ont vocation à offrir un logement adapté et durable, sans limitation de durée, et offre un cadre de vie semi-collectif. Les maisons relais relèvent du champ du logement social, leurs caractéristiques regroupent la présence d’un hôte, un accompagnement social ou médico-social notamment par les SAVS et les SAMSAH, et un accompagnement sanitaire par 55 les services de santé et de secteur psychiatrique. Les résidences accueil s’adressent à des personnes handicapées psychiques dont l’état est suffisamment stabilisé, et ayant une autonomie suffisante pour accéder à un logement privatif dès lors qu’un accompagnement et des soins sont garantis. La résidence accueil doit s’appuyer sur un partenariat formalisé avec un SAVS ou un SAMSAH, et avec le volontariat d’une équipe de secteur psychiatrique. > Foyer d’hébergement Les foyers d’hébergement assurent l'hébergement et l'entretien des personnes adultes handicapées de 20 à 60 ans ou jusqu’à l’âge de la retraite soit à minima 55 ans (sauf dérogations) qui exercent une activité pendant la journée dans un Etablissement ou Service d'Aide par le Travail (ESAT, ex CAT : centre d'aide par le travail). Les foyers d'hébergement pour travailleurs handicapés relèvent des dispositions réglementaires applicables aux établissements médico-sociaux. Les projets et le fonctionnement de ces établissements peuvent varier au niveau de la formule d'hébergement (pouvant aller du bâtiment spécifique et autonome, aux petits groupes de logements diffus dans l'habitat ordinaire) et de l'encadrement, qui peut laisser une part plus ou moins importante à l'autonomie sociale (participation à la vie du foyer : courses, préparation des repas, par exemple). Ils peuvent être de statut public ou privé. Une équipe de travailleurs sociaux assure l'encadrement au foyer le soir et le week-end. Ces foyers ne sont pas médicalisés. Les prestations médicales, en cas de besoin, sont réalisées par des médecins libéraux rémunérés à l'acte. > Foyer de vie Le Foyer de vie a la particularité d'accueillir des personnes adultes handicapées âgées d’au moins 20 ans dont le handicap ne permet pas ou plus d'exercer une activité professionnelle, y compris en milieu protégé. Ces personnes bénéficient cependant d'une autonomie suffisante pour se livrer à des occupations quotidiennes : activités ludiques, éducatives ainsi qu'une capacité à participer à une animation sociale. Elles sont par conséquent notablement moins dépendantes que les personnes accueillies en Maisons d'Accueil Spécialisées (MAS) ou en Foyer d'Accueil Médicalisé (FAM). Les foyers de vie fonctionnent en majorité en internat. Selon les projets institutionnels mis en place, ces foyers emploient des aides médico-psychologiques pour l'ac56 compagnement quotidien et du personnel éducatif garant du projet éducatif de la structure. Plusieurs modalités d’accueil en foyer de vie sont possibles : - l’accueil permanent (soit un accueil complet de jour et de nuit, soit un accueil uniquement la journée - l’accueil temporaire (de jour, de nuit, ou les deux) Voir carte page 24 du livret 5 COMPOSANTE HÉBERGEMENT ADAPTÉ Structure non médicalisées > Foyer d’accueil médicalisé (FAM) Les FAM accueillent des adultes de plus de 20 ans gravement handicapés, mentalement ou physiquement, dont la dépendance : - les rend inaptes à toute activité à caractère professionnel, - et rend nécessaire l'assistance d'une tierce personne pour les actes essentiels de l'existence ainsi qu'une surveillance médicale et des soins constants, - ou qui, en dehors du besoin de recourir à l'assistance d'une tierce personne pour les actes essentiels, ont besoin d'un soutien et d'une stimulation constante, ainsi que d'un suivi médical et paramédical régulier. En principe, les foyers d'accueil médicalisé accueillent des personnes un peu moins dépendantes que la population hébergée en MAS. Plusieurs modalités d’accueil en FAM sont possibles : - accueil permanent (en internat complet ou uniquement à la journée) - accueil temporaire (de jour, de nuit, ou les deux) Contrairement aux MAS, les FAM sont financés : - de manière forfaitaire par l'A.R.S. pour l'ensemble des dépenses afférentes aux soins, aux personnels médicaux et paramédicaux, - et par l'Aide Sociale Départementale (Conseil Général) pour l'hébergement et l'animation. C'est de cette double tutelle que venait l'ancienne appellation de "foyer à double tarification". Il résulte de cette double tarification que le résident n'est pas soumis au forfait journalier hospitalier mais qu'il doit s'acquitter de frais d'entretien et d'hébergement, suivant les règles en vigueur dans les foyers pour personnes handicapées financés par l'Aide Sociale. > Maison d’accueil spécialisée (MAS) Les MAS accueillent des personnes de plus de 20 ans at- teintes d'un handicap intellectuel, moteur ou somatique grave, ou gravement polyhandicapées, n'ayant pu acquérir un minimum d'autonomie. Leur état doit nécessiter en outre le recours à une tierce personne pour les actes de la vie courante, une surveillance médicale et des soins constants. La MAS est un établissement médico-social financé en totalité par l'A.R.S. Concernant les notions de surveillance médicale et de soins constants, l'administration établit une nuance par rapport à d'autres structures d'accueil : en MAS, ces notions recouvrent essentiellement des soins d'hygiène, et de nursing, la poursuite de traitements ou d'activités occupationnelles ou d'éveil, tendant au maintien ou à l'amélioration des acquis, ou à prévenir une régression. Ainsi, les handicapés psychiques et les personnes âgées atteintes de handicap(s) résultant du vieillissement ne relèvent pas, en principe, des MAS. De même, lorsqu'il y a besoin de thérapeutiques actives ou de soins intensifs, les personnes, même lourdement handicapées, relèvent des établissements de soins (notamment des services spécialisés des hôpitaux ou des établissements psychiatriques). - d’accompagner la personne handicapée âgée dans les actes de la vie quotidienne - de favoriser son insertion dans le tissu social. Les établissements ou sections PHV, structures de type Foyer de Vie ou FAM, accueillent des personnes plus lourdement handicapées que celles accueillies en EHPA-H, qui présentent des signes de vieillissement (fatigabilité, baisse du rythme de vie, accentuation des déficiences…) Elles ont également pour missions de maintenir les acquis de la personne handicapée vieillissante le plus longtemps possible dans le respect de son projet et de son rythme de vie, d’accompagner les personnes dans les actes de la vie quotidienne au regard des manifestations de leur vieillissement. Les établissements ou sections pour personnes handicapées vieillissantes ont aussi pour mission de proposer un accompagnement de la fin de vie. • Cinquième composante • L’ACCUEIL FAMILIAL Voir carte page 25 du livret 5 COMPOSANTE HÉBERGEMENT ADAPTÉ Structures médicalisées > Solutions pour les Personnes Handicapées Vieillissantes Le Pas-de-Calais propose une offre nouvelle d’accueil spécifique destinée aux personnes handicapées vieillissantes : - Les EHPA-H : Etablissement d’Hébergement pour Personnes handicapées Agées - Les Etablissements ou sections pour Personnes Handicapées Vieillissantes L’ACCUEIL FAMILIAL est une modalité de réponse spécifique. Les personnes handicapées accompagnées par ce dispositif peuvent aussi l’être en parallèle par un accueil de jour ou un ESAT Pour permettre des temps de répit aux accueillants familiaux, des relais ponctuels peuvent être effectués par l’accueil de jour ou l’accueil temporaire dans un établissement. COMPOSANTE ACCUEIL FAMILIAL Accueil séquentiel Accueil familial Travail (ESAT) Les EHPA-H sont des structures non médicalisées, qui relèvent de l’article L 312-1 du Code de l’Action Sociale et des Familles. Ils accueillent des personnes handicapées retraitées, ou des personnes handicapées n’ayant pas forcément travaillé, mais étant restées autonomes. Cette structure a pour missions : - de maintenir les acquis de la personne handicapée âgée le plus longtemps possible dans le respect de son vécu, de son projet et de son rythme de vie L’accueil familial consiste, pour un particulier, à héberger à son domicile à titre onéreux, une à trois personnes âgées ou handicapées. Elle représente une solution intermédiaire entre l’hébergement en établissement et le maintien à domicile, qui doit allier pour la personne accueillie une vie familiale, un accompagnement dans les actes de la vie quotidienne et les loisirs ainsi que la protection de la santé, la sécurité et le bien être physique et moral. 57 Cette forme d’hébergement, initiée par la loi du 10 juillet 19891, est aujourd’hui réglementée par la loi de modernisation sociale du 2 janvier 2002, complétée par les décrets du 30 décembre 2004. Le statut des accueillants s’est amélioré au fil des années. Ainsi, l’agrément est désormais valable sur l’ensemble du territoire national, l’activité donne droit à congés payés, la rémunération est indexée sur le SMIC. L’activité d’accueil familial est soumise à autorisation : pour accueillir une personne âgée ou un adulte handicapé, une personne ou un couple doit être agréé au préalable par le Président du Conseil Général de son département de résidence. L’accueillant est salarié de la personne accueillie. Le contrat type national qui les lie n’est pas un contrat de travail. Il définit les droits et obligations des deux parties ainsi que le dispositif financier qui se compose de rémunération et de diverses indemnités. L’organisation de l’instruction des demandes d’agrément, le suivi social et médico-social des personnes accueillies ainsi que le contrôle des conditions d’accueil et des personnes assurant les remplacements relèvent de la compétence du Conseil Général qui délivre l’agrément. L’accueillant familial bénéficie du droit à congés payés, d’une couverture sociale et complémentaire mais ne peut prétendre à l’allocation chômage. Ces missions sont assurées sur les territoires par des équipes constituées d’infirmiers, d’assistants sociaux et d’administratifs, au sein des comités locaux de concertation (1 par territoire) animés par les médecins territoriaux, chefs des Services Locaux de Promotion de la Santé. Les agréments sont délivrés par le Conseil Général pour l’accueil permanent ou temporaire d’une à trois personnes, pour une durée de 5 ans. La personne accueillie peut solliciter, en fonction de ses ressources, de son âge et de son niveau de dépendance, à une forme adaptée d’Aide Sociale, à l’Allocation Personnalisée d’Autonomie (APA), ainsi qu’à une allocation logement servie par les Caisses d’Allocations Familiales. La législation prévoit par ailleurs la possibilité d’emploi d’accueillants familiaux par des gestionnaires d’établissements ou collectivités 2. 1/Cf. Loi du 10 juillet 1989 relative à l’accueil à titre onéreux de personnes âgées ou adultes handicapées par des particuliers à leur domicile. 2/Cf. La loi du 5 mars 2007 instituant le droit au logement opposable et portant diverses mesures en faveur de la cohésion sociale 58 — Objectif 20 — Apporter une réponse adaptée pour chaque type de handicap La palette d’offre évoquée ci-dessus devra s’adresser et s’adapter à la situation de toute personne en situation de handicap, quel qu’il soit. Cependant, pour certains types de handicap, il n’est pas envisageable de définir une offre de service disponible complète et autonome à l’échelle du seul territoire. En effet, pour ces handicaps spécifiques, les réponses doivent être organisées à un niveau plus large du fait principalement : - de la faible occurrence du handicap, - de la forte technicité ou de la rareté des ressources attachées à l’accompagnement de ce handicap, - d’une structuration particulière de ces accompagnements (régionale, nationale), souvent dans le cadre d’un plan national. Au vu de ces paramètres, il a été décidé de structurer de manière spécifique les réponses à apporter aux situations de handicap relatives aux handicaps suivants : le handicap psychique et les troubles du comportement, l’autisme, les handicaps sensoriels, les troubles sévères des apprentissages et les traumatisés crâniens. La structuration de l’offre en direction de ces publics spécifiques répond au schéma dénommé « Le réseau thématique ». Il s’articule sur 3 niveaux : > Un centre de ressources : Expert pour le handicap concerné, il a un rôle dévolu le plus souvent au niveau régional et diffuse de l’expertise dans les domaines suivants : - diagnostic - prévention - observation des besoins - expertise et conseil relatifs à la qualité des accompagnements - formation - animation du réseau thématique (souvent régional) > Des établissements relais : De nature médico-sociale ou sanitaire, ils apportent un soutien technique aux acteurs de proximité en matière d’accompagnement du handicap spécifique (par du conseil, des consultations ou des formations). Ils exercent cette mission en lien avec le centre ressource dont ils sont le relais sur un territoire donné. Ces établissements ont le plus souvent une activité exclusivement orientée vers la prise en charge du handicap spécifique considéré : à ce titre, ils sont également spécialisés dans l’accueil et la prise en charge à titre temporaire (gestion de crise) ou permanent des personnes en situation de handicaps spécifiques. > La palette d’offre d’accompagnement polyvalente sur les territoires Il s’agit de l’ensemble des réponses de proximité offertes sur chaque territoire dans le cadre de la « palette » décrite plus haut. Les acteurs de proximité ont vocation à répondre à l’ensemble des situations qu’ils sont amenés à connaitre. A cette fin, ils s’appuieront, le cas échéant, sur « l’établissement relais » et « le centre ressources » pour apporter la réponse la plus adaptée. La prise en charge temporaire ou permanente par un établissement ou service spécialisé sur un handicap spécifique sera dans certains cas nécessaire. Cette volonté de structuration de l’offre est ambitieuse dans la mesure où à ce jour, le fonctionnement en réseau thématique est très peu développé dans le Pas-de-Calais. De même, les centres ressources et les Réseaux de Santé touchant le handicap sont peu nombreux dans la région : Seuls existent le Centre Ressource Autisme (GCSMS Autismes ressources et CHRU de Lille), le Réseau Sourds et Santé (Groupe hospitalier de l’institut Catholique de Lille, Sourdmédia, FNSF) le réseau de santé Neurodev, le Centre Régional de Diagnostic des Troubles d’Apprentissage, et le Réseau des traumatisés crâniens (Fondation HOPALE et CHRU de Lille). Un projet de centre ressources handicap psychique est en cours de structuration. Cette structuration thématique des réponses est cohérente avec les orientations du Plan National sur les handicaps rares du 23 octobre 2009. Celui –ci se donne pour objectifs de renforcer la connaissance des handicaps rares, leur dépistage et l’accompagnement des personnes et de leurs familles. Il prévoit notamment la création de nouveaux centre ressources nationaux, de 5 équipes relais interrégionales et le renforcement des structures non spécialisées accueillant une ou quelques personnes ayant un handicap rare et ne disposant pas d’un plateau technique suffisant. Ceci en plus de la création de 300 places en établissements spécifiques. 59 Les modalités de mise en œuvre des réseaux thématiques sont décrites dans la . De même, par l’approche spécifique qu’elle exige, la problématique du vieillissement des Personnes Handicapées devra être regardée et traitée de manière particulière. LE RÉSEAU THÉMATIQUE Expertise CENTRE RESSOURCE REGIONAL INSTITUTIONS ( ARS,CG,..) Qualification/Soutien ESMS RELAIS ESMS RELAIS ESMS RELAIS Soutien technique OFFRE d’accompagnement diversifiée sur les territoires —1—Le handicap psychique et les troubles du comportement 1.1 / L’accompagnement du handicap psychique 1.1.1 - Le handicap « invisible » Le terme de handicap psychique recouvre les diverses situations de handicap que peuvent générer des troubles psychiques durables ; il vise le type de difficultés que rencontrent les personnes dans leur vie quotidienne et leur participation sociale. Le handicap psychique est souvent lié à des maladies au long cours. Des phases de crise alternent avec des périodes de stabilisation ou même parfois de rémission. Les personnes présentant un handicap psychique ont donc besoin simultanément de soins relevant du secteur sanitaire et de moyens de compensation relevant du secteur médico-social, ce qui implique une forte coordination entre le sanitaire, le médico-social, et le social en ce qui concerne leur insertion dans la cité. 60 L’ensemble des troubles et incapacités en résultant (Définition de l’UNAFAM en 2008, étude CREAI 2008) : - troubles de la volition (incapacité à vouloir, à décider, à s’empêcher d’agir) - troubles de la pensée (idées obsessionnelles, fuite ou incohérence des idées, délires) - troubles de la perception (hallucination, déréalisation) - troubles de la communication et du langage - troubles du comportement (agressivité, agitation, phobies, rites obsessionnels) - troubles de l’humeur (dépression, excitation) - troubles de la vie émotionnelle et affective (anxiété, angoisse, indifférence…) - perte de repères spatio-temporels - expressions somatiques (catatonie, paralysie…) Le handicap psychique s’exprime généralement par : - une souffrance - un isolement - des difficultés d’adaptation - le manque de repères et l’absence de demande - des capacités intellectuelles intactes - des soins médicaux et un accompagnement social indispensable - l’extrême variabilité des besoins - l’importance du facteur temps Les conséquences de ces troubles rendent difficiles : - la réalisation des actes de la vie quotidienne - l’entretien de soi et de son logement - la gestion d’un budget - les interactions sociales et l’inscription dans un groupe - l’insertion professionnelle Le handicap psychique est difficilement repérable et quantifiable, car il s’agit d’un handicap « invisible » alors même que beaucoup de personnes concernées se trouvent dans une logique de déni de leur maladie. De ce fait, les personnes qui ne font pas de demande ne sont pas toujours quantifiées administrativement. Par ailleurs, dans le champ sanitaire, l’importance des troubles mentaux est réelle : les files actives des 60 secteurs de psychiatrie de la région Nord/Pas-de-Calais en 2006 représentent 93 679 personnes. Toutefois, il est difficile de définir et quantifier la population dont les troubles et les maladies mentales génèrent un handicap et qui doit, de ce fait, bénéficier d’un accompagnement médico-social. Il existe plusieurs possibilités d’accompagnement et de suivi qui vont des solutions temporaires aux solutions permanentes, du domicile à l’hébergement adapté. L’UNAFAM 1 souligne la fragilité et la diminution de l’autonomie de ces personnes, la nécessité d’un accompagnement structuré qui doit être adapté en permanence. Les possibilités d’hébergement et d’accompagnement seront donc fonction de l’autonomie de la personne. Ces différentes formes d’accompagnement devront s’inscrire dans la durée et s’appuyer sur l’organisation d’un partenariat formalisé entre le champ sanitaire, le champ médico-social et le champ social. 1.1.2 - Absence d’établissements formellement spécialisés mais 10 % des adultes handicapés accueillis en ESMS ont des troubles psychiques A la difficulté de recensement s’ajoute le problème récurrent de moyens insuffisants en psychiatrie. Certains territoires sont quasiment dépourvus de psychiatres, salariés ou libéraux, situation qui s’aggrave compte tenu des effets cumulés des départs en retraite non remplacés et d’une augmentation sensible des besoins. En 2006, la dernière enquête DRASS Nord/Pas-de-Calais, identifie 7 103 adultes handicapés accueillis dans les établissements et services médico-sociaux pour le département du Pas-de-Calais. 10,7 % d’entre elles sont atteintes de déficiences du psychisme, soit 760 personnes handicapées psychiques. Parmi les personnes accueillies dans ces ESMS, les déficiences psychiques sont placées en deuxième position derrière la déficience intellectuelle en termes de prépondérance. Lorsqu’elles sont hébergées dans un établissement médico-social, les personnes handicapées psychiques le sont principalement dans des MAS (16,6%) et dans des Foyers de Vie (13 ,7%). 10,9% d’entre-elles travaillent en ESAT. En outre, des personnes sont hospitalisées en psychiatrie de façon inadéquate faute d’une place en établissement médico-social. En effet, les situations de malades mentaux dits «chroniques» et/ou «stabilisés» se multiplient dans les dossiers MDPH, pour des entrées en foyers de vie, en FAM voire en MAS, où les places sont souvent rares. A ce jour, aucune structure médico-sociale n'est officiellement agréée pour accompagner cette population en question, même si les anciens hospices, désormais humanisés, accueillent historiquement une partie de ce public. Ainsi, la structure de St Venant (FV/FAM) dispose d’une expérience significative de par sa proximité avec l’Établissement Public de Santé Mentale. Les personnes présentant cette forme du handicap sont aussi accueillies dans des structures ne disposant pas d’une expertise spécifique. Or, ce handicap qui peut se surajouter aux autres formes de handicap n'est pas sans risque pour l’usager lui-même, pour les autres et pour les professionnels surtout lorsqu’ils ne sont pas formés aux spécificités de ce handicap et aux modes d’accompagnement adaptés. 1.1.3 - Des objectifs ambitieux à atteindre Le manque d’identification et par conséquent de dénombrement des personnes handicapées psychiques amène à proposer d’améliorer les diagnostics et l’orientation de ces personnes. Il conviendra durant ce schéma de s’appuyer sur les différents outils permettant de quantifier les besoins d’accompagnement et proposer à la personne celui qui lui est le plus approprié, ce qui nécessite, notamment de la part de la MDPH, un travail de recensement continu des personnes en situation de handicap psychique et une évaluation adaptée à ce handicap et à ses besoins. A ce titre, les différentes études disponibles sur ce handicap (HSN Handicap Santé Ménages de l’INSEE, l’UNAFAM, le CREAI…) seront mobilisées par le futur observatoire Départemental des publics et permettront d’affiner les besoins de création de réponses adéquates. La création d’un Centre de Diagnostic et de Ressources Régional devra permettre d’améliorer l’identification des besoins et l’amélioration de l’organisation, du volume et de l’efficacité des réponses. 1/ Union Nationale des amis et des Familles de Malades Psychiques 61 La structuration des réponses médico-sociales sera envisagée à quatre niveaux : > Création d’un Centre de Diagnostic et de Ressources Régional : Identifié comme pôle ressource, celui-ci développera une expertise sur l’accompagnement des personnes handicapées psychiques et en assurera la diffusion auprès des différents acteurs au contact de ce public à travers : du conseil, de l’expertise, de la formation, l’animation du réseau régional et une fonction d’observation des besoins. > Identification d’1 ou 2 établissements relais « handicap psychique » pour le département : Ils seront identifiés comme établissement spécialisé ou établissement relais dans l’accueil des personnes handicapées psychiques pour le département. Cette reconnaissance s’appuiera sur une spécialisation et une expertise déjà acquise ou à construire. L’établissement relais : - Apportera, en lien avec le centre ressources, un soutien technique aux acteurs de proximité confrontés au handicap psychique (conseil, formation,) - Aidera à la structuration de réseaux territoriaux de prise en charge du handicap psychique (développement accueil séquentiel, GEM, …) - Aura un rôle spécifique dans l’organisation des prises en charge : il accueillera à titre permanent ou temporaire des personnes dont l’état n’est pas compatible avec une prise en charge au sein d’une structure à vocation polyvalente. Ils pourront, dans ce cadre, proposer un séjour temporaire d’essai. > Une gamme de réponses diversifiées sur chaque territoire : Le développement d’une gamme de réponses adaptées aux besoins multiformes d’accompagnement des personnes en situation de handicap psychique. L’ensemble de la palette adulte s’adresse potentiellement aux personnes handicapées psychiques, ce qui doit permettre de prendre en considération les différents niveaux d’autonomie présentés par les personnes en situation de handicap psychique, conformément aux préconisations du CREAI2. Compte tenu des problématiques particulières de cette forme du handicap, certaines formules seront cependant favorisées : - L’identification des structures accueillant des personnes handicapées psychiques par fléchage et labellisation permettra de reconnaître leur spécificité et facilitera l’orientation par la CDAPH. - La création de places nettes en Foyer de Vie, MAS et FAM pourra être envisagée ainsi qu’une réflexion sur la création d’un accueil adapté aux personnes handicapées psychiques vieillissantes. - Le développement des services de type SAVS, SAMSAH, ainsi que leur montée en expertise dans la prise en charge du handicap psychique permettra, en lien avec une démarche de soutien au développement des formules d’habitat adapté, de maintenir au sein de la cité dans des conditions satisfaisantes (pour eux et leurs aidants naturels) les personnes qui le souhaitent et dont l’état le permet (grande majorité des personnes en situation de handicap psychique). - Le développement d’hébergement adapté de type Résidence service pour les plus autonomes, ou Résidence accueil sera également favorisé. - Le développement de groupes d’entraide mutuelle (GEM) sur chaque territoire qui fournissent un cadre d’accompagnement collectif à la vie sociale. > Une meilleure articulation Sanitaire/Medico-social La fragilité des personnes en situation de handicap psychique nécessite d’organiser la souplesse des réponses permettant des aller-retours possibles entre le secteur sanitaire et le secteur médico-social. Des actions partenariales pouvant rapprocher les professionnels de ces deux champs existent sur certains territoires, et seront à la fois développées et essaimées. (Expérimentations de formations croisées entre professionnels du champ psychiatrie et champ médico-social, développement de travail en réseau, échanges de bonnes pratiques). Afin de renforcer cette dynamique, le développement d’outils partenariaux tels que le recours aux conventions de coopération entre établissement et service de psychiatrie ou la promotion et le développement de GSCSMS devra être encouragé. La structuration de ce partenariat sera travaillée à l’échelle territoriale, les CTH constitueront un cadre de travail privilégié. La structuration de la prise en charge du handicap psychique sera un chantier privilégié et incontournable pour le CTH sur chacun des 9 territoires. La s’attachera à mettre en place l’ensemble de ces propositions d’actions. 2/ Etude CREAI « L’accompagnement des personnes en situation de handicap psychique dispositifs et acteurs en région Nord – Pas de Calais, 2008 » 62 1.2/ L’accompagnement des enfants et des adolescents présentant des troubles du caractère et du comportement un accompagnement personnalisé » (Article D.312-59-1 du Code de l’action sociale et des familles). « Une orientation vers les ITEP est le plus souvent envisagée, lorsque les interventions des professionnels et services au contact de l’enfant : PMI, CAMSP, réseaux d’aides, CMPP, services de psychiatrie infanto juvénile, pédiatres, pédopsychiatres, n’ont pas antérieurement permis la résolution de ces difficultés psychologiques. » (circulaire n°2007-194 du 14 mai 2007 relative aux ITEP). 1.2.1 - Un thème déjà ancien : La circulaire n°89-17 du 30 octobre 1989 relative à la modification des conditions de la prise en charge des enfants ou adolescents déficients intellectuels ou inadaptés par les établissements et services d’éducation spéciale évoque ce type de troubles dans les termes suivants : Quant au groupe d’enfants ou adolescents présentant des troubles du comportement, il s’agit le plus souvent d’enfants d’intelligence normale ou quasi-normale, dont l’échec scolaire sévère se confirme pourtant au cours des ans, tandis que se développent des troubles du comportement. Il n’est pas rare que ces enfants ou adolescents aient connu des discontinuités ou des carences affectives ou éducatives dans leur petite enfance avec parfois des placements précoces ; il peut arriver qu’un juge des enfants ait déjà été saisi à leur propos. 1.2.2 - Un sous équipement patent dans le Pas-de-Calais : Le département du Pas-de-Calais compte à ce jour un seul ITEP situé à Saint-Venant pour les moins de 12 ans (45 places en internat de semaine et 10 en semi-internat) ; Par ailleurs, une ferme thérapeutique de 12 places à destination des enfants de 6 à 16 ans souffrant de troubles du comportement devrait ouvrir dès 2010 à Longuenesse. L’accueil proposé sera modulable (jusqu’à 365 jours par an). De plus, les deux SESSAD de Liévin assurent également une prise en charge des troubles du comportement. Selon la définition de l’OMS, par troubles mentaux et du comportement, on entend des affections cliniquement significatives qui se caractérisent par un changement du mode de pensée, de l’humeur (affects) ou du comportement associé à une détresse psychique et/ou à une altération des fonctions mentales. Les troubles mentaux et du comportement ne sont pas de simples variations à l’intérieur des limites de la « normalité », mais des phénomènes manifestement anormaux ou pathologiques. A titre de comparaison, les taux d'équipement en termes de capacités d’accompagnement des enfants souffrants de troubles du comportement sont les suivants: - 0,39 réponses pour 1000 jeunes de 5 à 19 ans dans le Pas-de-Calais, - 0,72 réponses pour 1000 jeunes de 5 à 19 ans dans le Nord, - 1,49 réponses pour 1000 jeunes de 5 à 19 ans pour la France. Le précédent schéma enfance et adolescence handicapées s’est intéressé à la thématique des troubles du caractère et du comportement. De même, le schéma de l’enfance et de la famille 20042008 avait prévu la mise en place de différentes actions, allant de la connaissance du public jusqu'aux liens avec la psychiatrie en passant par la mise en place parfois expérimentale de dispositifs spécifiques. Il convient par ailleurs d’ajouter que l’accompagnement des enfants souffrant de troubles du comportement se fait également par des structures situées en Belgique : 179 personnes y sont présentes à la rentrée 2008, plus 77 qui relèvent de l’Aide Sociale à l'Enfance, et presque toutes pour des troubles du comportement. L’Institut Thérapeutique, Educatif et Pédagogique (ITEP) constitue un élément central de la réponse pouvant être offerte à ce type de troubles. « Les ITEP accueillent les enfants, adolescents ou jeunes adultes qui présentent des difficultés psychologiques dont l’expression, notamment l’intensité des troubles du comportement, perturbe gravement la socialisation et l’accès aux apprentissages. Ces enfants, adolescents et jeunes adultes se trouvent, malgré des potentialités intellectuelles préservées, engagés dans un processus handicapant qui nécessite le recours à des actions conjuguées et à Dans le cadre du PRIAC, il est prévu de renforcer le secteur de Lens/Liévin. A cet effet, d’ici 2012, 27 places devraient accueillir des enfants de moins de 12 ans. Le taux d’équipement en ITEP reste malgré tout insuffisant au regard de la moyenne nationale et des besoins remontés dans le cadre de l’ensemble des diagnostics issus des territoires. 1.2.3 - Les objectifs : Reconvertir et expérimenter Les prévisions en termes de places nouvelles destinées à l’accueil des enfants handicapés au vu des taux d’équipement 63 globaux actuels du Pas-de-Calais conduisent à porter l’accent essentiellement sur la transformation d’établissements existants. Ainsi, la reconversion des établissements du secteur de Montreuil, notamment des IEM, permettra de renforcer l’offre à destination des enfants et adolescents sujets à des troubles du comportement . Dans la mesure où ces structures ont vocation à accueillir des enfants du secteur mais également des enfants de tout le département, au vu des besoins et de la faiblesse de l’équipement actuel, il semble important que soit menée une réflexion autour de l’accueil modulable et notamment en internat. En parallèle, une réflexion est en cours avec le service de l’Aide Sociale à l’Enfance du Département, afin de proposer un projet expérimental de guichet unique « ASE/ITEP ». La loi du 5 mars 2007 prévoit la mise en place d’accueil spécialisé dans les services et établissements à caractère expérimental pour les mineurs rencontrant des difficultés particulières nécessitant un accueil spécialisé familial ou dans un établissement. Le caractère pluri dimensionnel a pour objectif de permettre une prise en charge mieux adaptée des enfants ou des adolescents qui présentent d’importantes difficultés d’ordre comportemental auxquelles les établissements médico-sociaux classiques n’apportent pas une réponse suffisante. Ainsi, et afin d’améliorer l’action et l’efficience des ITEP, les créations ou transformations d’ITEP devront intégrer leur réflexion dans ce cadre expérimental. Il est prévu également de faire évoluer l’existant vers ce type de prise en charge. Les structures devront intégrer cette dimension pluridisciplinaire. L’objectif est d’avoir une offre cohérente à destination des enfants sans rupture de prise en charge. La a pour objectif global l’amélioration de l’accompagnement des troubles du comportement par la mise place de plusieurs actions, dont : - la création de places d’ITEP, structures spécialisées dans l’accompagnement de ce type de handicap, - un groupe de travail piloté par le service de l’Aide Sociale à l’Enfance du Conseil Général et le service médico-social de l’ARS se penchera sur diverses réflexions autour de l’examen des situations indivi64 duelles par la mise en place par exemple d'EPE spécialisées territorialisées, et la poursuite des négociations interinstitutionnelles sur la création et le financement coordonnés de structures plurielles, - la définition de différentes modalités de prise en charge communes et d'une planification unique entre placements familiaux, semi-internat, internat, suivi à domicile (SSE, AEMO, SESAD etc.). — 2 — Les handicaps sensoriels 2.1 / Un thème jusqu’alors peu abordé dans les schémas départementaux Les handicaps sensoriels font partie des handicaps physiques, parmi lesquels on retrouve la surdité, l’amblyopie (baisse de l’acuité visuelle), l’anosmie (trouble de l’odorat), la cécité, et le daltonisme. Les précédents schémas départementaux élaborés en faveurs des enfants et des adultes handicapés (2004 – 2009) n’ont pas abordé ce type de handicap. En revanche, un schéma régional pour les «jeunes déficients auditifs» a été établi pour la période 2002-2005. Les recommandations du schéma régional 2002-2005 en faveur des jeunes déficients auditifs: - Renforcer le dépistage et la prise en charge précoce, en articulation avec le PRS Santé des jeunes, en soutenant des actions de sensibilisation à destination des maternités, des pharmacies, des médecins généralistes et des pédiatres, et en développant la capacité de diagnostic de la surdité dans les bassins de vie du Littoral et du Hainaut en particulier ; - Renforcer l'intégration scolaire de proximité, en déconcentrant notamment les grands établissements ; - Développer l'insertion professionnelle des jeunes ; - Développer un accès précoce à la communication en formalisant un projet bilinguiste dans chaque établissement spécialisé ; - Développer la complémentarité régionale des établissements et services spécialisés. En matière de handicaps visuels, aucune disposition n’est à ce jour prise dans quel que schéma que ce soit, départemental ou régional, pour enfants ou pour adultes. Cependant, En juin 2008, a été signé, au niveau national, le premier plan 2008-2011 « Pour une intégration pleine et entière des personnes aveugles et malvoyantes à la vie de la cité ». Le plan national 2008-2011 « Pour une intégration pleine et entière des personnes aveugles et malvoyantes à la vie de la Cité » Aujourd’hui, la France compte 1,7 million de déficients visuels, dont 207 000 malvoyants profonds et aveugles3 . En outre, 30% des déficients visuels souffrent d’un polyhandicap ou d’un trouble associé. La prévalence du handicap visuel ne devrait pas faiblir dans les années à venir, dans la mesure où elle est très fortement liée à l’âge. L’ambition de ce plan est de permettre aux personnes déficientes visuelles, en pleine conformité avec les principes fixés par la loi du 11 février 2005, d’exercer l’ensemble des droits reconnus à tous les citoyens (droit de vivre dignement avec le handicap, droit de vivre de façon autonome, et droit de vivre pleinement sa citoyenneté). Pour répondre à cette ambition, 7 objectifs seront recherchés pendant la mise en œuvre de ce plan : —Objectif 1 – Accompagner les personnes déficientes visuelles et leurs familles avant et après l’annonce du handicap —Objectif 2 – Donner un véritable contenu au droit à compensation pour les personnes handicapées visuelles (améliorer l’accès aux aides techniques ; renforcer l’offre en établissement et service spécialisé…) —Objectif 3 – Accéder au savoir pour accéder à l’emploi (améliorer la scolarisation et l’orientation professionnelle des jeunes : mobiliser les entreprises et services publics autour de l’emploi des personnes déficientes visuelles) —Objectif 4 – Se mouvoir en toute sécurité dans la cité (améliorer la qualité de l’accessibilité…) —Objectif 5 – Etre autonome dans sa vie quotidienne —Objectif 6 – Exercer pleinement les droits de tout citoyen —Objectif 7 – Accéder aux modes de communication du XXIème siècle Selon une étude de la Direction de la Recherche, des Etudes, de l’Evaluation et des Statistiques (DREES) parue en août 2007, la fréquence des déficiences auditives augmente fortement à partir de la quarantaine. Quatre déficients auditifs sur cinq déclarent une ou plusieurs autres déficiences, le plus souvent d’ordre moteur (44%). La prévalence des déficiences auditives est presque deux fois plus élevée en institution qu’en domicile ; cependant 95% des déficients auditifs vivent en domicile ordinaire. En 2008, dans le département du Pas-de-Calais, 109 personnes ont perçu la PCH au titre du forfait surdité et 42 au titre du forfait cécité. Il est important de souligner que les aides techniques destinées à la compensation de ces formes de handicap sont encore peu utilisées. Les déficiences auditives entraînent des problèmes spécifiques dans l’accomplissement de la scolarité. Les déficients auditifs terminent leurs études avec un niveau de qualification plus faible que l’ensemble de la population. Les restrictions à l’emploi (proportion d’inactifs de 15% contre 3%) et participation aux loisirs, ainsi qu’un isolement relationnel (surtout pour les femmes) constituent les principales difficultés associées à ces déficiences auditives. La réduction de l’autonomie dans la vie quotidienne est aussi l’une des principales conséquences des déficiences visuelles, notamment en matière de mobilité et de déplacements. 2.2 / Etat des lieux des dispositifs > Les Troubles auditifs • Dispositif pour les enfants : recommandations du schéma régional globalement mises en œuvre dans le Pas-de-Calais dont l'équipement a bien évolué : En ce qui concerne le dépistage, l'ensemble du département est désormais pourvu de CAMSP qui peuvent tous l'assurer car polyvalents, avec, à Arras un centre d'audio phonologie géré par le Centre d'éducation pour jeunes sourds (CEJS). Par ailleurs, l’ensemble du département est maintenant couvert en établissements et services, principalement par le CEJS d'Arras, qui comprend 290 places. Le CEJS dessert aussi d’autres départements que le Pas-de-Calais. La couverture du département en accompagnement spécialisé est aussi rendu possible grâce au concours des établissements du Nord, et notamment l’Institut de Réhabilitation de la Parole et de l’Audition (IRPA) de Ronchin de 262 places, ainsi que le Centre Régional d'Education Spécialisée pour Déficients Auditifs (CRESDA) de Pont-À-Marcq de 170 places. Le département est également bien desservi en services de proximité : Services d’Education Spéciale, de Soins A Domicile (SESSAD) et Services de Soutien à l’Education Familiale et à l’Intégration Scolaire (SSEFIS). L’ensemble des territoires du département est couvert par ce type de services, à l’exception de l'Artois et de la Communauté d’Agglomération d’Hénin-Carvin. Il est à noter également que la tendance est à la généralisation de la scolarisation complète ou partagée en milieu ordinaire, conséquence des dispositifs spécialisés par l'Education nationale (6 Classes d’Intégration Scolaire (CLIS) à Boulogne, Calais et Liévin, et 6 Unités 3/ Enquête HID de l’INSEE, de 1999, publiée en octobre 2000 65 Pédagogiques d’Intégration (UPI) à Avion, Boulogne, Coulogne, Montreuil, et Wizernes). Par ailleurs, les adolescents et les jeunes adultes sont bien souvent maintenus, au-delà de 20 ans, dans les structures pour enfants, de façon à leur donner le plus de chances possibles pour leur intégration réelle dans la vie professionnelle. • Le dispositif pour les adultes : un réseau d’acteur important au plan régional mais absence d’une réponse médico-sociale structurée dans le Pas-de-Calais. Le Centre d’Information sur la Surdité (CIS) du Nord/Pasde-Calais a une vocation régionale d’information des personnes sourdes et de leur famille : il répond aux questions concernant l’audition, la surdité, la communication, l’éducation des jeunes sourds, la vie des personnes sourdes (emploi, réglementation, droits sociaux, vie culturelle…). Par ailleurs, des unités d’accueil et de soins des patients sourds en Langue des Signes permettent d’améliorer leur prise en charge dans les établissements de santé grâce au réseau «Sourds et Santé» s’adressant aux adultes sourds de la Région Nord/Pas-de-Calais. Il repose sur un partenariat entre le Groupe Hospitalier de l’Institut Catholique de Lille, la Fédération Nationale des Sourds de France et Sourdmédia. Grâce au réseau «Sourds et Santé», un usager sourd peut accéder à une plate-forme de soins adaptés et bénéficier d’un interprète ou d’un professionnel de santé qui pratique la langue des signes françaises (LSF). Un praticien peut également faire appel au réseau «Sourds et Santé» lorsqu’il reçoit un patient sourd dans son cabinet pour demander un interprète. Chacun des hôpitaux partenaires dispose de permanences avec accueil en LSF et de consultations de médecins spécialistes avec interprète français-LSF. Un dispositif d’accompagnement social des personnes sourdes et malentendantes fortement développé dans le département du Nord : D’abord, Sourdmedia met en œuvre des réponses pour les adultes sourds du département du Nord en sa qualité de : - SAVS (Service d’Accompagnement à la Vie Sociale), financé par le département du Nord ; - SAE (Service d’Appui à l’Emploi) : il consiste en un appui du réseau d’insertion et/ou de maintien dans l’emploi pour faciliter l’accès à la formation et à l’emploi (définition de 66 projet, accompagnement en formation, insertion en entreprise, maintien dans l’emploi) ; - Partenaire du réseau « Sourds et Santé » : son équipe de professionnels propose un accueil soit dans ses locaux à Wasquehal, soit dans un des sites du réseau. Les moyens mis en œuvre par l’association consistent en une permanence de psychologue, des rendez-vous accompagnés par des interprètes en LSF, des animateurs médiateurs, des travailleurs sociaux bilingues. Par ailleurs, le SAVS Rémora 59 de l’association Voir Ensemble intervient sur tout le département du Nord à la demande de toute personne déficiente sensorielle. Ce service constitue un dispositif d’accompagnement à l’emploi des déficients auditifs et visuels. Il ne reçoit pas les personnes sourdes mais apporte un appui spécifique aux partenaires du réseau qui le sollicitent (CAP Emploi, centres de formation, de bilan, etc.) et intervient à toutes les étapes qui nécessitent une interface : premier entretien d’embauche, entrée en formation…. Il n’existe pas dans le département du Pas-de-Calais de SAVS spécialisé dans la déficience auditive. Seul le Foyer d’Accueil Médicalisé de Quenehem à Calonne Ricouart accueille des personnes sourdes et non voyantes avec handicap associé ; cependant peu de personnes accueillies dans cette structure proviennent de la région Nord/Pas-de-Calais. > Les Troubles visuels Dans le Pas-de-Calais il existe plusieurs structures accompagnant les déficients visuels, enfants ou adultes : - le SESSAD pour déficients sensoriels de Liévin, mais dont l'activité essentielle comme la liste d'attente sont consacrées aux déficients auditifs, - le FAM de Calonne-Ricouart, à vocation nationale, qui accueille des sourds-muets-aveugles : 43 places, - le Foyer de Vie / Foyer d’Accueil Médicalisé « L’Abbaye, - le Creuset » de Witternesse, destiné à l’accueil des adultes handicapés souffrant d’une déficience intellectuelle, motrice et visuelle. Par ailleurs s’ajoutent à cet inventaire deux Classes d’Intégration Scolaire spécialisées à Calais et Liévin, ainsi qu’une Unité Pédagogique d’Intégration à Calais. Enfin, des établissements spécialisés pour enfants dans le Nord accueillent les résidents du Pas-de-Calais (l'Institut des Jeunes Aveugles à Lille, l'Ecole Régionale pour Déficience Visuelle de LOOS-les-Lille, et l'IME "la Pépinière" à Loos-les-Lille). 2.3 / Une structuration en « réseau thématique » à atteindre Le présent schéma ne fixe pas d’objectifs précis à atteindre quant au développement et à la structuration des réponses institutionnelles aux besoins des personnes déficientes sensorielles. En effet, aujourd’hui, l’état de la réflexion n’a pas permis de définir avec suffisamment de justesse la réponse la mieux adaptée aux besoins départementaux au regard de la forte spécialisation des réponses et de leur concentration actuelle dans le Nord et principalement sur la métropole lilloise. La définition d’une telle réponse nécessite un travail approfondi associant étroitement acteurs sanitaires, médico-sociaux et sociaux spécialisés ou au contact régulier des déficients sensoriels ainsi que les associations représentatives des personnes déficientes sensorielles. Le schéma fixe donc un objectif général de développement et structuration d’une réponse adaptée aux besoins médico-sociaux des personnes déficientes sensorielles. Il s’appuiera sur les constats existants et notamment celui de l’absence de réponses structurées aux besoins sociaux et médico-sociaux des personnes sourdes et malentendantes dans le Pas-de-Calais. Il mobilisera les ressources existantes et s’appuiera sur l’organisation régionale de l’offre spécialisée. En effet, la notion de centre ressource connait déjà des éléments de réponse (avec le réseau Sourds et Santé porté par le GHICL) ainsi que la notion d’établissement relais (CEJS d’Arras, SESAD de Liévin, FAM de Calonne-Ricouart). Il s’agira notamment de définir la meilleure manière d’apporter une réponse adaptée aux difficultés sociales rencontrées par les personnes déficientes sensorielles à l’âge adulte. La question du mode d’organisation des SAVS sera au cœur de la réflexion (SAVS spécifique à vocation départementale ou savoir-faire diffusé auprès des SAVS existant sur chaque territoire). Les deux fiches-action relatives aux troubles auditifs et aux troubles visuels visent la structuration de tels réseaux dans le Pas-de-Calais. : —3 — Les Troubles spécifiques des apprentissages 3.1 / Une déficience de mieux en mieux connue et reconnue Un trouble spécifique des apprentissages est un trouble cognitif, développemental d'un ou de plusieurs apprentissages, durable et persistant, chez un enfant qui par ailleurs ne présente pas de déficit intellectuel, de trouble sensoriel, moteur ou psychologique grave. Une fonction cognitive est une fonction cérébrale nécessaire au traitement d'une information reçue permettant la communication. C'est l'ensemble des processus par lesquels l'être humain accède à la connaissance. Les troubles cognitifs, que l’on retrouve souvent sous l’appellation « troubles DYS », affectent les apprentissages précoces (langage, geste), mais peuvent aussi affecter plus particulièrement les apprentissages scolaires, comme le langage écrit ou le calcul. Ils ont des répercussions sur la vie scolaire, sociale et professionnelle de la personne. Les troubles spécifiques des apprentissages sont regroupés en six catégories : - Les troubles spécifiques de l’acquisition du langage écrit (dyslexie et dysorthographie) - Les troubles spécifiques de l’acquisition du développement du langage oral (dysphasie) - Les troubles du développement moteur et/ou des fonctions visuo-spatiales (dyspraxie) - Les Troubles Déficit de l’Attention avec ou sans Hyperactivité (TDAH) - Les troubles spécifiques du développement des processus mnésiques - Les troubles spécifiques des activités numériques, communément appelés dyscalculie Selon le ministère de la santé, ces troubles des apprentissages affectent 4 à 6 % des enfants d’une classe d’âge, soit 40.000 enfants chaque année pour le territoire national (près de 3000 enfants sur la région Nord/Pas-de-Calais). La prise en charge des troubles spécifiques des apprentissages est multidisciplinaire et repose a la fois sur les réseaux et l’intervention des professionnels en ville, à l’hôpital et dans les différentes structures prenant en charge ces enfants, tels que les Centres d’Action MédicoSociale Précoce (CAMSP), les Centres Médico-PsychoPédagogiques (CMPP) et sur le dispositif des centres 67 référents (voir encadré plus bas). Ceux-ci, au sein des CHU, reçoivent les cas les plus complexes ou ceux pour lesquels la rééducation n’est pas suivie d’effet. Tout au long du parcours scolaire, les élèves qui présentent des besoins éducatifs particuliers du fait de ces troubles peuvent se voir proposer des aménagements pédagogiques, par le biais d’un Projet d’Accompagnement de la Scolarité (PAS) ou d’un Projet d’Accueil Individualisé (PAI) avec l’aide du médecin scolaire. Lorsque les répercussions sont importantes sur le plan scolaire et dans la vie quotidienne, la famille, en lien avec l’équipe éducative, sollicite la Commission des Droits et de l’Autonomie (CDA) qui, à partir d’une analyse de tous les éléments fournis par les professionnels concernés, peut déterminer qu’il s’agit d’une situation de handicap, et notifier diverses recommandations dans un Projet Personnalisé de Scolarisation (PPS). La CDAPH pourra alors proposer une scolarisation dans une CLIS pour le 1er degré (Classe d’Intégration Scolaire), dans une UPI pour le second degré (Unité Pédagogique d’Intégration), un accompagnement par un auxiliaire de vie scolaire individuel, ou encore, une scolarisation dans un établissement médico-social. Le diagnostic constitue un élément indispensable puisqu’il permet à la CDAPH, de proposer une compensation et à l’école, de mettre en place des aménagements cohérents. Les connaissances sur les troubles des apprentissages ont progressé au cours des dernières années. Mais le dépistage précoce et la prise en charge adaptée reposent sur une large information des parents et des professionnels de santé, et sur une formation spécifique de ceux-ci, particulièrement les médecins. Le plan triennal interministériel relatif aux troubles spécifiques du langage oral et écrit : Dès 2001, un plan triennal interministériel 2001-2004 (Santé, Education nationale) relatif aux troubles spécifiques du langage oral et écrit a été établi avec pour objectif d'améliorer le dépistage et la prise en charge de ces troubles. Ce plan a permis la mobilisation de l’ensemble des professionnels de la santé et de l’éducation, des associations et des familles. Depuis, les connaissances ont progressé sur l’ensemble des troubles des apprentissages, et de nombreux travaux se poursuivent dans ce champ. Il décline vingt-huit mesures relevant du ministère de la santé et de l’éducation nationale autour de cinq axes : mieux prévenir dès l'école maternelle ; mieux identifier les enfants porteurs d'un trouble spécifique du langage oral et écrit ; mieux prendre en charge (dans le domaine scolaire, et dans le domaine santé) ; mieux informer, former et chercher ; et, enfin, assurer le suivi du plan d'action. La poursuite d'une politique d'amélioration du dépistage et de la prise en charge des troubles du langage oral et écrit est développée parmi les objectifs du rapport annexé à la loi du 9 août 2004 relative à la politique de santé publique. Des avancées notables sont à souligner depuis la sortie du plan triennal en 2001 : > Un plan de communication à destination des parents et des professionnels non spécialistes des troubles du langage : Dans le cadre du plan interministériel, l’INPES avait été sollicité pour mettre en œuvre un plan de communication afin d’améliorer le niveau et la qualité de l’information notamment des parents. Un guide décrivant de manière succincte et pratique l’ensemble des structures et dispositifs relevant des secteurs de la santé et de l’éducation, susceptibles de bénéficier aux enfants souffrant de DYS a donc été élaboré par l’INPES en lien avec la DGS, la Direction générale de l’enseignement scolaire, la CNSA et différentes associations. S’agissant des professionnels non spécialistes des troubles du langage, l’INPES a édité en 2004 un ouvrage intitulé « L’évolution du langage chez l’enfant : de la difficulté au trouble ». Ce document s’adresse à la fois aux enseignants, aux médecins, aux orthophonistes, aux travailleurs sociaux, à tous les professionnels concernés par le sujet quelle que soit leur formation d’origine. Cette volonté de diffuser un même document à des professionnels d’horizons divers rejoint l’objectif de favoriser les échanges et les rencontres pour construire une culture commune. En termes de diffusion, les écoles primaires, les centres référents, les CMP, les CMPP, les syndicats de professionnels, les écoles l’orthophonie, entre autres, ont été informés de la parution de l’ouvrage. Une réédition actualisée est disponible depuis la fin de l’année 2009. > La mise en place de « Centres référents » au sein de chaque région de France, chargés de développer des réseaux de professionnels libéraux : Le dispositif des centres référents a été mis en place à partir de 2001 dans le cadre du plan d'action interministériel en faveur des enfants atteints de troubles spécifiques du langage. Depuis 2004, un centre référent est présent dans chacune des régions. 4/ Plan d'action 2001-2004 pour les enfants atteints d'un trouble spécifique du langage oral ou écrit 68 Ils sont implantés dans les centres hospitaliers régionaux et sont composés d'équipes pluridisciplinaires comprenant un médecin, un orthophoniste, et un psychologue. Les missions des centres de références sont multiples : • D’abord, assurer une mission clinique : Il s'agit de pratiquer des bilans diagnostics pluridisciplinaires, chacun des professionnels l'effectuant dans sa spécialité. Les bilans permettent de préciser le caractère spécifique du trouble et sa sévérité, d'éliminer ou de préciser un éventuel trouble associé et d'indiquer les modalités de prise en charge. • Favoriser la coordination des soins : - au niveau individuel, le centre n'assurant pas la prise en charge, il doit rester en contact avec le(s) professionnel(s) qui assurent les soins et réévaluer les situations qui n'évoluent pas favorablement ; - au niveau institutionnel quand le centre de référence participe à la formalisation et la structuration des réseaux de repérage, dépistage et prise en charge, déjà existant ou en cours d'élaboration. • Participer à des formations : Les équipes des centres de référence participent à la formation initiale et continue des médecins, des autres professionnels de santé ou de l'Education nationale, ils peuvent également être sollicités par des associations de parents dans le cadre de réunions d'information ou de séminaires. • Développer la recherche : Dans ce cadre, elles peuvent évaluer ou expérimenter de nouvelles techniques à visée diagnostique ou de rééducation. Des initiatives existent dans le Pas-de-Calais et sont soutenues par le Département : —Le Département du Pas-de-Calais, dans le cadre de sa politique volontariste de soutien des projets innovants, a participé financièrement en 2009 à la mise en place d’une conférence à Lille, visant à présenter le Trouble Déficit de l’Attention avec ou sans hyperactivité (TDAH) de l’enfance à l’âge adulte ; Ce soutien avait pour objectif également de permettre à l’association organisatrice de créer des plaquettes d’information à destinations des professionnels et des familles. —Par ailleurs, il a soutenu également la mise en place en octobre 2009, dans le cadre de la 3ème journée nationale des DYS, deux réunions d'informations (une dans le Nord et une dans le Pas-de-Calais), organisées en partenariat avec les associations « Dyspraxique Mais Fantastique », Apédys et Avenir Dysphasie. L’objectif était à la fois d’apporter aux parents et aux professionnels des éléments d’information pour mieux comprendre le trouble, mieux communiquer entre partenaires et ainsi mieux aider l’enfant « DYS » dans sa scolarisation et son intégration sociale. Par ailleurs, il s’agissait également de sensibiliser le grand public sur ces types de troubles. Malgré la diversité de ces initiatives, les difficultés actuellement rencontrées dans la prise en charge des troubles sévères des apprentissages demeurent importantes. > la première difficulté rencontrée tient à la complexité des troubles des apprentissages : Il est difficile de connaître les véritables définitions, et surtout d’établir un diagnostic précis en raison du chevauchement possible des différents troubles des apprentissages et de l’association possible de troubles cognitifs et de troubles de l’environnement familial et social ; > la deuxième difficulté est liée à la multiplicité des acteurs 3.2/ Mais un accompagnement parfois complexe à mettre en oeuvre Le Centre Référent des troubles des apprentissages pour la région Nord/Pas-de-Calais est le Centre Régional de Diagnostic des Troubles d’Apprentissage (CRDTA), rattaché au CHRU de Lille. Le CRDTA est un hôpital de jour, dans lequel interviennent divers professionnels : neuropédiatre, orthophoniste, neuropsychologue, ergothérapeute. L’équipe du centre va établir un diagnostic et proposer un protocole de prise en charge et d’évaluation aux différents professionnels de santé concernés par la prise en charge de l’enfant. du repérage, du dépistage et donc du diagnostic : Chacun des acteurs a un rôle précis à des âges précis, mais on observe encore des retards de diagnostic et des retards d’orientation ; Or, les conséquences de ces troubles dans la vie quotidienne des enfants puis des adultes, sur l'insertion scolaire puis professionnelle peuvent être prévenues ou atténuées par des prises en charge précoces adaptées. Les troubles non diagnostiqués et non pris en charge entraînent des situations d'échec scolaire parfois massives, et peuvent alors générer des problèmes de comportement et/ou de souffrance psychique qui sont parfois au premier plan. 69 >Par ailleurs, il est aussi à noter des difficultés pour les enfants d’accéder a une communication de qualité, ayant des conséquences sur leur vécu, leur réussite scolaire, leur insertion socio-familiale et sur leur avenir. En termes de prise en charge des troubles, l’offre libérale de rééducation par les orthophonistes, psychologues et psychomotriciens s'avère adaptée pour la plupart des formes légères ou modérées. Cependant elle est souvent débordée face à des formes sévères impliquant une prise en charge multidisciplinaire coordonnée et un rythme plurihebdomadaire. - Structurer l’offre d’accompagnement en s’appuyant sur le Centre Référent des troubles des apprentissages basé à Lille qui jouera le rôle de centre de ressources (rôle diagnostic, soutien technique, expertise, conseil, formation). Il conviendra de s’appuyer sur une ou plusieurs structures relais dans le département, spécialisées dans l’accompagnement des enfants souffrant de DYS qui, en lien avec le CRDTA, assureraient un soutien expert auprès des autres structures d’accueil ou d’accompagnement non spécialisées. > Enfin, la dernière problématique relève de la formation des professionnels, de la formation aux diagnostics et à l’utilisation des outils. — 4 — L’autisme 3.3/ Enjeux identifiés et objectifs à atteindre L'autisme5 apparaît dans les premières années de la vie (avant 3 ans) et perturbe gravement les relations sociales. Il se caractérise par un fonctionnement déviant et retardé dans le domaine des interactions sociales, de la communication et du comportement. Dans l'état actuel des connaissances, on peut dire que l'autisme est probablement plurifactoriel, avec une dimension neurobiologique prédisposante et des facteurs psychologiques et affectifs. Le développement psychomoteur des jeunes autistes est normal ou légèrement retardé. Une minorité de jeunes autistes de « haut niveau » parvient à suivre une scolarité ordinaire et peut vivre indépendante à l'âge adulte. Les autres présentent une déficience intellectuelle moyenne ou profonde et ne parviennent pas à acquérir une autonomie sociale. Les différentes options existantes sur les causes de l'autisme ont de grandes conséquences sur les choix d’accompagnement. Un seul point fait l'unanimité : le dépistage précoce est indispensable. La prise en charge psychothérapique et/ou rééducative permet parfois d'éviter l'évolution vers une déficience mentale profonde, avec une absence de langage et une dépendance extrême au quotidien. Les objectifs à atteindre dans le cadre de la mise en œuvre du schéma, repris dans la , et conformément au plan d’action pour les enfants atteints d'un trouble spécifique du langage oral et écrit qui fait suite au plan interministériel 20012003 sont multiples : ce plan, prévu dans la circulaire du 31 janvier 2002, vise à permettre un meilleur repérage et dépistage ainsi qu'une prise en compte plus efficace des troubles spécifiques du langage, notamment dans le cadre de l'école. Il doit donner la possibilité, aux parents de ces enfants, d'accéder, dans des délais raisonnables, à un diagnostic précis assorti d'une prise en charge appropriée à chaque situation. Plusieurs objectifs seront recherchés : - Connaître et comprendre les troubles spécifiques des apprentissages dans le département ; - Améliorer l’information des familles sur ces troubles et les prises en charge proposées ; - Améliorer l’accès aux soins ; - Former les professionnels ; - Développer le travail en réseau des professionnels, indispensable à la pose du diagnostic et à une prise en charge adaptée (Organisation des libéraux de proximité en réseau, sous le contrôle du Centre Référent (basé au CHU de Lille), ou en articulation avec les structures existantes telles que les SESSAD et CMPP); - Définir s’il y a lieu de développer des structures médico-sociales spécialisées pour la prise en charge de ces troubles spécifiques (SESSAD spécialisé); 4.1 / Un handicap au centre des préoccupations L’amélioration de l’accompagnement de l’autisme connaît une nouvelle étape à travers le plan national autisme 2008 -2010 : Le plan national autisme s’articule autour de 3 axes : -mieux connaître pour mieux former -mieux repérer pour mieux accompagner -diversifier les approches dans le respect des droits fondamentaux de la personne 5/ Source : Ministère de la Santé, de la Famille et des Personnes handicapées, avril 2003 70 5 mesures phares ont été annoncées dans le cadre de ce plan : - élaborer un corpus de connaissances, en recensant données scientifiques et pratiques de terrain, et développer la recherche et l'épidémiologie ; - actualiser les contenus de la formation initiale et continue des professionnels, qu'ils soient des champs sanitaires, médico-sociaux ou éducatifs ; - diversifier les méthodes de prise en charge innovantes ; - mettre en place un dispositif d'annonce du diagnostic qui permet l'orientation et l'accompagnement des familles ; - renforcer l'offre d'accueil avec la création de 4100 places dédiées aux personnes autistes en 5 ans. Certaines mesures relèvent essentiellement du niveau national et le fruit de ces réflexions et de ces actions seront évidemment intégrées au fur et à mesure dans le cadre de la mise en œuvre du schéma. Malgré tout un certain nombre d’actions relèvent du niveau régional et départemental. Ainsi, le Comité Technique Régional de l’Autisme installé en 2008 a mené une réflexion à partir du plan autisme, et les constats émanant des groupes de travail régionaux sont repris dans le cadre du schéma du Pas-de-Calais. 4.2 / Etat des lieux des dispositifs La Région est dotée d’un Centre Ressources Autisme (CRA) géré par un Groupement de Coopération Médicosociale, dans le cadre d’un partenariat entre l’association Autismes Ressources (qui rassemble 23 associations et organismes) et le CHRU de Lille. Il s’adresse aux personnes présentant des troubles envahissants du développement (autisme et troubles apparentés), aux familles et proches concernés par l’accompagnement de la personne, aux professionnels exerçant dans les domaines du soin, de l’éducatif, du pédagogique, du travail, du secteur médico-social, sanitaire, et de la formation. Ayant pour objectif quatre missions – accueil et accompagnement, information et conseil, animation et réseau, formation et recherche - il assure des permanences à Boulogne, Béthune, Calais et Arras. bles Envahissant du Dévelppement) admis par l’ensemble des études internationales (6/1000), le nombre d’enfants atteints de TED dans le département serait de l’ordre de 2300. Cela ne signifie cependant pas que la totalité des enfants nécessitent une prise en charge médico-sociale. L’enquête DRASS menée dans le cadre du CTRA, conduite à l’appui des données extraites de l’enquête ES 2006, annonce 250 enfants et adolescents autistes pris en charge au sein d’une structure médico-sociale dans le Pas-de-Calais. Actuellement l’offre de prise en charge médico-sociale dédiée spécifiquement à l’autisme reconnue dans le département s’élève à 122 places. Le taux d’équipement actuel du Pas-de-Calais en places autorisées dédiées à l’accueil des enfants avec autisme est inférieur à la moyenne régionale. En outre, la répartition des places au regard de la population de 0/19 ans est inégale en fonction des arrondissements : les taux d’équipement vont de 0 à 0.9‰ (taux d’équipement régional 0.42 ‰ au 1er janvier 2009). • Dispositifs pour adultes : offre en FAM spécifiques en développement, nombreuses prises en charge en foyers de vie non spécialisés La problématique de la capacité de prise en charge des adultes autistes est différente de celle des enfants. En effet l’enquête ES 2006 menée par la DRASS fait état de 167 adultes pris en charge dans le cadre des structures médico-sociales existantes dont 35% en FAM, 11% en MAS et 47 % en foyer de vie. Il existe actuellement 71 places de FAM spécifique TED implantées dans le département. Une enquête menée auprès des structures existantes fait état de 80 personnes en liste d’attente auprès d’un FAM spécifique TED. 2 FAM ont été autorisée en 2008/2009 et devraient ouvrir dans 2/3 ans, ce qui permettra d’offrir l’équivalent de 82 places. En revanche, de nombreux autistes font l’objet d’une prise en charge en foyer de vie d’où la nécessité dans ce cas pour les foyers concernés d’améliorer la formation du personnel et de travailler plus étroitement en lien avec le CRA. La prise en charge en MAS reste faible. Il n’y a pas lieu d’identifier une MAS spécifiquement dédiée à l’autisme. 4. 3/ Un réseau thématique à conforter • Dispositifs pour enfants : insuffisance de réponses spécifiques En s’appuyant sur le taux de prévalence des TED (Trou- Globalement le constat concernant l’autisme dans le Pas-de-Calais est de 3 ordres : 71 - un diagnostic à multiplier et uniformiser - un accompagnement à améliorer - une faiblesse du taux d’équipement et une répartition inéquitable sur le territoire en matière de prise en charge de l’autisme. Ainsi, les propositions d’actions du schéma synthétisées dans la , s’articulent autour de 3 axes : > Favoriser le diagnostic et le repérage. Les spécialistes s’accordent sur la nécessité d’une prise en charge précoce de l’autisme. Il est nécessaire de sensibiliser un nombre croissant d’acteurs, et notamment les étudiants, les professionnels de première ligne, les PMI et les crèches via le CRA. En effet, les signes précoces des TED sont peu connus. Afin d’établir un diagnostic plus rapide et accessible, il convient en outre de multiplier les lieux de repérage et de diagnostic articulés autour de l’action du CRA : Il est nécessaire d’élargir le repérage et la prise en charge au-delà des SESSAD au bénéfice des structures de prise en charge de la petite enfance telles que les CAMSP, CMP, CMPP, IME, Hospitalisation de jour et PMI; Les CAMSP notamment doivent être particulièrement sensibilisés à la problématique de l’autisme. Cette action a vocation à être menée et articulée à un niveau régional via le CRA mais peut constituer un objectif à intégrer via les CPOM pour les structures médico-sociales. Ainsi, l’objectif sera de disposer d’un réseau de professionnels du diagnostic autisme par bassin de vie sous l’égide du CRA. Ensuite, il s’agira d’harmoniser un corpus de connaissances commun, partagé par l’ensemble des professionnels en utilisant les outils de diagnostic préconisés par le CRA. Dans le cadre des travaux du CTRA et des préconisations du plan autisme, il est préconisé la prise en charge des personnes autistes dans des structures spécifiques. Cela signifie que la MDPH devra prendre en compte l’autisme dans le cadre du diagnostic et de l’orientation. D’autre part, l’ensemble des partenaires insiste sur la nécessité d’un diagnostic précoce. Ainsi, le CRA propose des consultations précoces (avant l’âge de 3 ans). La MDPH devra pouvoir bénéficier d’un diagnostic fiable et précis afin de pouvoir prononcer des orientations rapides et mettre en place un accompagnement approprié le plus tôt possible. > Améliorer la qualité de la prise en charge. L’amélioration de la prise en charge passe par plusieurs 72 principes qui doivent être intégrés par les structures existantes et qui devront être également respectés dans le cadre des projets à venir : • Articulation avec la psychiatrie : Les hospitalisations des personnes en cas de crise deviennent moins fréquentes lorsqu’il existe une possibilité de solliciter l’aide de la psychiatrie au long court. Ainsi, des partenariats doivent être recherchés entre les deux secteurs. Par exemple : - convention entre le secteur de la psychiatrie et le médico-social, avec suivi régulier et possibilité pour la structure médico-sociale de solliciter la psychiatrie très rapidement. En contrepartie, des places sont réservées en priorité dans la structure médico-sociale pour des personnes issues de la psychiatrie ; - des journées d’échange entre le personnel de la psychiatrie et les équipes médico-sociales en charge des personnes autistes • Renforcer la formation notamment des professionnels et des aidants : L’objectif est de permettre aux équipes une meilleure compréhension de l’autisme pour adapter les prises en charge. Pour les aidants naturels, la formation est primordiale pour leur donner les outils permettant de mieux comprendre et accompagner leurs proches. Elle peut être assurée via le CRA ou les structures assurant la prise en charge de la personne atteinte de TED. • Nécessité d’assurer une « traçabilité santé», en mettant en place un dossier santé suivi dans le temps reprenant les mêmes items (ex : courbe de poids,…) afin de permettre une analyse dans le temps des problèmes médicaux. Par ailleurs, une fiche « patient » reprenant les sensibilités particulières des personnes permet d’indiquer les éléments qui sont vecteurs d’angoisse ou qui a contrario permettent de calmer la personne. Ce dossier a vocation à être transmis en cas de transfert dans le cadre d’une hospitalisation (en psychiatrie ou service Médecine chirurgie ostétrique). • La cohérence des interventions à domicile doit être recherchée à travers : - La conception d’outils de communication, de repérage des troubles relevant de l’environnement ; - Le recours à des expertises médicales préalables permettant de cerner les causes de certains comportements. > Renforcer l’offre d’accueil en établissements et services Les enfants et adultes souffrant de TED doivent pouvoir bénéficier d’une réponse de proximité et une prise en charge coordonnée, tant à domicile qu’en établissement. Il convient donc que chaque territoire du département soit en mesure de proposer cet accompagnement. A ce jour pour le SECTEUR DE L’ENFANCE, il n’y a que trop peu de structures spécifiques dédiées à l’autisme. Cepen- dant, même si sur certains territoires le nombre de places « autistes » est faible, la prise en charge existe parfois mais ne fait pas l’objet d’une reconnaissance spécifique. L’un des objectifs du schéma est donc de procéder à une reconnaissance des prises en charge actuelles afin de les améliorer et de les rendre visibles pour tendre à un meilleur maillage sur l’ensemble des territoires. L’objectif à l’issue du schéma est d’atteindre a minima le taux d’équipement régional qui s’élève à 0.42 places pour mille enfants âgés de 0 à 19 ans, au 1er janvier 2009. Seront prioritaires dans le cadre du schéma : - Les territoires sur lesquels il n’existe aucune structure (priorité : les territoires non couverts soit l’Audomarois, le Boulonnais et le Ternois) - Le renforcement des secteurs les moins dotés. L’objectif à long terme est d’offrir une prise en charge spécifique TED coordonnée tout au long de l’enfance sur chaque territoire du département. Les projets déposés (transformation / extension / identification) devront prendre en compte l’offre existante afin de déposer des projets complémentaires à l’offre existante sur un territoire. Par exemple, si un SESSAD assure la prise en charge TED pour la tranche d’âge 3/10 ans sur un territoire, sera retenu en priorité sur le territoire un projet assurant la prise en charge pour la tranche d’âge 10/18 ans. Les projets déposés devront intégrer une logique de territoire et de continuité de prise en charge. Cet objectif ambitieux ne passe pas forcément uniquement par la création ou l’extension de nouvelles structures. Il s’agit soit : - d’identifier au sein de structures existantes des places dédiées pour les autistes avec une prise en charge adaptée, - de mettre en place des SESSAD spécialisés rattachés à un établissement existant ou par redéploiement de place d’IME. Ainsi, les CPOM pourront être l’occasion d’identifier ou de redéployer des places spécifiquement dédiées à la prise en charge de l’autisme. POUR LE SECTEUR ADULTES, les travaux menés dans le cadre du Comité Technique Régional de l’Autisme préconisent un accueil dans des structures de type FAM et foyers de vie de 30 à 35 places maximum, prévoyant des petites unités de vie de l’ordre de 8 à 10 personnes avec modalités d’accueil modulaires : accueil de jour ou accueil temporaire. Il n’est pas préconisé dans les années à venir de créer des SAVS et SAMSAH spécifiques dédiés à la prise en charge des TED dans la mesure où la prise en charge assurée par les services doit se faire au plus proche du territoire. Chaque SAMSAH et SAVS doit être en mesure de répondre aux besoins spécifiques des personnes autistes. A cette fin, tant pour le secteur de l’enfance que pour le secteur adulte, un réseau thématique de l’autisme devra être structuré de manière à diffuser sur chaque territoire l’expertise et les savoir-faire nécessaires à l’accompagnement pertinent des personnes autistes. En l’occurrence, il conviendra de structurer ce réseau autour du CRA, en tant qu’expert de la thématique de l’autisme, et soutien technique auprès des établissements et services du Pas-de-Calais accueillant ce type de public. Compte tenu du rayonnement régional du Centre de Ressources Autisme, il conviendra de s’appuyer sur une ou plusieurs structures pivot du département, spécialisées dans l’accompagnement des personnes autistes, et qui pourraient être les relais des interventions du CRA. > Coordonner l’offre d’accueil en établissements et en services La coordination des acteurs autour des prises en charge individuelles doit être envisagée à l’échelle territoriale. Elle concerne des acteurs nombreux : psychiatrie, éducation nationale, acteurs du champ médico-social. Dans le Pas-de-Calais, les Comités Territoriaux du Handicap (CTH) constitueront le cadre pertinent et efficace qui permettra d’organiser et de faire vivre cette coordination. D’autre part, dans le cadre du CTRA, une expérimentation va se dérouler sur le thème de la coordination et des partenariats. C’est le territoire du Calaisis pour le 73 Pas-de-Calais qui a été choisi comme terrain expérimental. Les objectifs seront de : - repérer ce qui fonctionne bien et qui peut être dupliqué sur les autres territoires ; - repérer ce qui pourrait être mis en place pour permettre à l’échelle du territoire une prise en charge coordonnée aux besoins des personnes avec autismes. Les résultats de cette expérimentation viendront alimenter les réflexions départementales et territoriales. — 5 — Traumatismes crâniens et lésions cérébrales 5.1 / Un accompagnement complexe à mettre en place Sous le terme cérébro-lésé sont regroupées les atteintes aiguës du système nerveux qui mettent en jeu, outre le pronostic vital, un risque fonctionnel avec des séquelles induisant des handicaps psycho-sensori-moteurs d’intensité variée. La majorité des patients cérébro-lésés sont victimes d’Accidents Vasculaires Cérébraux (AVC) ou de Traumatismes Crâniens (TC) ou médullaires (TM). Si les mécanismes physiopathologiques sont très différents, les enjeux relatifs au parcours de soins et d’insertion sont très proches en terme d’organisation des filières de prise en charge, nécessitant une coordination et la mise en place de réseaux formalisés entre les champs sanitaire et médico-social. La circulaire du 18 juin 2004 relative à la filière de prise en charge sanitaire, médico-sociale et sociale des traumatisés crânio-cérébraux et des traumatisés médullaires pose un certain nombre de constats en matière du traumatisme crânien : « Chaque année, en France, environ 155 000 personnes sont hospitalisées pour un traumatisme crânio-cérébral 6, (dont environ 8 500 pour un traumatisme crânio-cérébral grave) et 1 200 personnes sont victimes d’un traumatisme médullaire, essentiellement du fait des accidents de la route. Alors que la qualité des prises en charge, tout au long du parcours sanitaire, médico-social, social, de ces personnes et de leur famille est un gage essentiel de réinsertion et de qualité de vie, l’organisation de cette prise en charge reste largement insuffisante : elle n’est pas suffisamment adaptée aux spécificités des traumatisés crânio-cérébraux et des traumatisés médullaires, souffre de ruptures trop fréquentes et ne s’inscrit pas dans la durée. La qualité de la prise en charge des traumatisés crânio-cérébraux et des traumatisés médullaires et dépend de la coordination en réseau de tous les professionnels, à toutes les étapes, dans les domaines sanitaire et médicosocial. Elle requiert également de veiller à l’accompagnement médical, physique et psycho-comportemental, social et économique des patients, ainsi que de leurs familles, et ce tout au long de leur parcours. » Afin d’offrir un accompagnement adapté à cette forme du handicap, la circulaire établit les principes organisationnels de la prise en charge sanitaire, médico-sociale et sociale de ce public. Elle préconise notamment l’intégration du projet de rééducation et de réadaptation du blessé dès la phase aiguë et une organisation en réseau de l’ensemble des acteurs pour le suivi à long terme des patients et de leur famille. Cette organisation en réseau doit permettre une meilleure coordination entre les différents intervenants et doit être formalisée et opérationnelle dès la sortie de la personne de la structure hospitalière « La phase de sortie de médecine physique et de réadaptation (MPR), après des mois de séjour hospitalier, apparaît en effet comme une période de fragilité toute particulière pour les blessés et leurs familles qui découvrent les difficultés de la vie quotidienne, sans un soutien suffisamment structuré. Ils doivent être accompagnés et guidés vers les aides qui leur sont devenues nécessaires. » A la sortie de l’hôpital, la personne doit pouvoir disposer d’un référent, qui peut être le médecin de MPR, un neuropsychologue, un psychologue, un kinésithérapeute, un ergothérapeute, un orthophoniste, ou un travailleur social, ayant une compétence dans la prise en charge des traumatisés crâniens. En aval, le rôle des services d’accompagnement médico-social est essentiel afin d’offrir aux personnes un suivi sur le long terme. Sans que cette liste soit exhaustive, l’on peut identifier les principaux partenaires du réseau : les médecins traitants, les services d’hospitalisation aiguë, les structures de MPR (médecine physique et de réadaptation), l’hôpital de jour, l’hospitalisation à domicile, les secteurs de psychiatrie, la MDPH, les ESMS, les CRP et l’UEROS, les associations d’usagers. 6/ Sur ces 155 000 cas annuels, l’extrapolation d’une étude épidémiologique de l’Observatoire Régional de la Santé d’Aquitaine menée en 1986 permet d’évaluer à 139 000 le nombre de cas de «bonnes récupérations» à 5 ans. 8 500 personnes présentent un handicap de gravité moyenne (gardant des séquelles physiques ou mentales limitant leur réinsertion) alors que 1800 demeurent sévèrement handicapées (ne pouvant rester seules plus de 24 heures). 74 En matière d’AVC, les études épidémiologiques disponibles indiquent que l'incidence des AVC est de l'ordre de 1,6 à 2,4 /1 000 personnes par an tous âges confondus et leur prévalence de 4 à 6/1 000 personnes par an tous âges confondus. Selon la circulaire du 3 novembre 2003, relative à la prise en charge des AVC, on considère que leur nombre est de l'ordre de « 100 000 à 145 000 par an. Au terme du premier mois, environ 15 % à 20 % des patients sont décédés tandis que 75 % des survivants ont des séquelles définitives ». La circulaire précise que « la prise en charge des patients AVC ne peut se concevoir sans la mise en place d'une articulation entre soins aigus et soins de suite et de réadaptation (SSR) et l'organisation de filières d'aval, qu’il s’agisse d’un retour à domicile ou bien une orientation vers un établissement médico-social. En tout état de cause, les dispositifs sanitaires et médicosociaux doivent contribuer conjointement à apporter les prestations de soins et d’accompagnement nécessaires aux personnes victimes d’AVC, ce qui implique le développement des liens ville-hôpital dans les dimensions sanitaires et médico-sociales sous la forme d’un réseau AVC contractualisé au niveau régional». 5.2 / Etat des lieux des dispositifs 5.2.1 - Un réseau des traumatisés crâniens Dans la région du Nord-Pas-de-Calais, la structuration du travail en réseau est opérationnelle autour du réseau des traumatisés crâniens. Il est animé par un comité de pilotage composé de plusieurs participants : le CHRU, la Fondation HOPALE, un représentant au moins des autres établissements sanitaires, un représentant au moins des établissements médico-sociaux, un représentant de l’Association des Neurologues de Langue Française, un représentant de l’Union Régionale des Médecins d’Exercice Libéral ainsi qu’un représentant au moins des associations de familles. En 2003, ce réseau qui s’est constitué progressivement autour de l’association de familles de traumatisés crâniens (AFTC R’Eveil), a obtenu un support financier au titre de la Dotation Régionale de Développement des Réseaux. Ceci a permis au réseau l’installation de la structure coordinatrice du réseau, située au CHRU de Lille, le développement de consultations de suivi dans toutes les structures de rééducation, réadaptation de notre région, la création de groupes de travail pour le développement de tout type d’évaluation et de protocoles de prise en charge communs, la création de liens forts entre le monde médical et le monde médico-social, et plus récemment la mise en place de protocoles de recherche. Aujourd’hui l’équipe du réseau est composée d’une coordinatrice, d’une secrétaire, de cinq neuropsychologues et de deux assistants sociaux. Les objectifs du réseau sont multiples : - Développer des protocoles communs, pour optimiser la prise en charge dans l’évaluation et le diagnostic, la rééducation et réadaptation, l’éducation et l’information du patient et de sa famille, la transmission d’informations entre partenaires - Développer des consultations de suivi, pour dépister et suivre l’évolution des troubles, proposer des solutions réalistes, et orienter le patient et sa famille vers des structures médico-sociales adaptées. - Créer des passerelles entre les différents niveaux de prise en charge pour assurer un continuum depuis le stade initial jusqu’au stade très tardif. - Aider à la création de structures adaptées pour la prise en charge, notamment tardive (foyers médicosociaux). - Développer l’information du patient et de sa famille. - Favoriser le développement d’activités de recherche clinique. - Développer les activités de formation et d’enseignement, grâce notamment à la création d’une journée annuelle du réseau. Les consultations de suivi constituent l’une des prestations essentielles du réseau. Elles sont organisées dans les quatre bassins de vie de la région, dont chacun est doté d’un centre de référence. En outre, les consultations se font dans tous les centres de rééducation de la région (13 lieux de consultation au total, dont 4 pour enfants). Elles sont pluridisciplinaires, impliquant toujours un médecin, une neuropsychologue, une assistante sociale, et parfois un responsable de centre médico-social. Les consultations ont lieu toutes les semaines dans les principaux lieux de consultation (Lens et Berck dans le Pas-de-Calais). Le délai d’attente est de l’ordre de 3 à 4 mois mais il est raccourci en cas d’urgence. Si ce travail en réseau a permis aux acteurs du sanitaire et du médico-social de tisser des liens afin de mieux orienter les usagers, les sorties de rééducation continuent à poser des difficultés du fait d’un manque de solutions d’aval adaptées. 75 5.2.2 - Manque de travail en réseau autour des AVC Contrairement à la structuration du dispositif pour les traumatisés crânien, la prise en charge des personnes victimes d’AVC n’a pas à ce jour d’appui sur un réseau formalisé dans le Nord/Pas-de-Calais, ce qui constitue un écueil important aux yeux des professionnels. A noter toutefois, la présence dans la région d’une représentation de l’association France AVC. En matière de consultations de suivi, si elles existent dans certains centres de rééducation, elles ne concernent qu’une partie des patients. 5.2.3 - Des structures médico-sociales concentrées à Berck Cinq structures médico-sociales gérées par la Fondation Hopale offrent des prises en charge aux traumatisés crâniens et cérébro-lésées : - L’IEM de Rang-du-Fliers peut accueillir 40 jeunes traumatisés crâniens de 14 à 20 ans. - L’Unité d’Evaluation, de Réentraînement et d’Orientation Sociale et/ou professionnelle (UEROS) offre des stages aux adultes cérébro-lésés relativement autonomes, qui gardent des séquelles rendant difficile le retour à une vie personnelle, familiale et sociale équilibrée et/ou la reprise d’une activité professionnelle (capacité de 15 places) ainsi qu’un suivi à la sortie de l’unité par l’équipe mobile de chargés d’insertion. - L’ESAT de la Fondation dispose d’une section qui peut accueillir dix à quinze personnes traumatisés crâniens. - La MAS "Clé des Dunes" reçoit des personnes cérébrolésées stabilisées (traumatismes crâniens et accidents vasculaires graves) dépendantes pour tous les actes de la vie. - Enfin, le FAM «La Villa Normande» accueille les personnes lourdement handicapées physiques, et notamment les adultes cérébro-lésés. Cette offre est concentrée sur le littoral (Berck) et ne permet pas d’apporter une réponse de proximité aux personnes résidant dans l’ex-bassin minier où les besoins sont importants. En outre, les professionnels constatent le manque de structures occupationnelles et de solutions d’accompagnement à domicile pour les personnes ayant un certain degré d’autonomie. Les personnes cérébro-lésées sont en effet souvent confrontées à un fort isolement, aggravé par le contexte sociodémographique du département. Des solutions d’accueil de jour, les SAVS et les SAMSAH ainsi que les GEM pourraient répondre à ce besoin, per76 mettant de prévenir les situations d’usure et d’urgence. Un GEM à destination de ce public a d’ailleurs été autorisé sur Lens-Liévin. Un autre projet existe sur Arras. 5.3 / Enjeux identifiés et objectifs à atteindre Au vu des insuffisances évoquées plus haut, les objectifs du schéma dans le domaine de l’accompagnement des personnes traumatisées-crâniens et cérébro-lésées sont les suivants : - structurer la filière de prise en charge des personnes victimes d’AVC, tant au plan sanitaire que médico-social ; - conforter le travail du réseau des traumatisés crâniens ; - développer les réponses médico-sociales adaptées (FAM et MAS) avec le souci d’un rééquilibrage territorial de l’offre, le territoire du bassin minier étant prioritaire ; - développer des solutions d’accueil de jour, de services d’accompagnement à domicile (SAVS et SAMSAH) et de GEM afin de proposer des solutions alternatives à l’accueil en établissement tout en permettant de préserver le lien social, de coordonner les soins et de favoriser l’acquisition de l’autonomie Les modalités d’atteinte de ces objectifs sont présentées dans la — 6 — Les personnes handicapées vieillissantes 6.1 / Un public en progression, une série de réponses déjà actée Le schéma départemental en faveur des personnes handicapées établi pour la période 2003-2008, a fait de la question du vieillissement des personnes handicapées une préoccupation majeure pour le département du Pas-de-Calais. En effet, compte tenu de l’amélioration générale de l’espérance de vie qui touche également les personnes en situation de handicap, il importait que des solutions soient apportées aux problèmes de la dépendance liés au vieillissement. Aussi, dès 2005 des groupes de travail, composés de partenaires techniques, institutionnels mais aussi des fédérations, se sont réunis pour réfléchir aux possibilités d’accompagnement possibles, compte tenu de l’absence de solution adaptée aux besoins émergeants de ce public nouveau, si ce n’est des réponses ponctuelles, dérogatoires, liées aux moyens disponibles. Une enquête réalisée en mars 2005, auprès des établissements et services du département avec pour objectif d’effectuer une pyramide des âges des adultes handicapés accueillis dans les établissements et services du département, mettait en évidence les éléments suivants : - En mars 2005, 1305 personnes accueillies en Foyer de Vie, Foyer d’accueil médicalisé, foyer d’hébergement, section occupationnelle ou suivies par un service d’accompagnement et de suite étaient âgées de 45 à 60 ans et plus. - En 2009, le nombre de personnes accueillies dans ces mêmes structures et âgées de 45 à 60 ans et + serait de 1862 7. - Par ailleurs, le nombre de personnes handicapées âgées de plus de 45 ans, et inscrites sur liste d’attente pour une entrée en foyer de vie, en FAM ou section occupationnelle est de 621 8. Total Département Ternois Montreuillois CALL Calaisis CAHC Audomarois Boulonnais Artois Arrageois Tableau récapitulatif des personnes handicapées âgées de 45 ans et plus en établissement ou service, ou sur liste d’attente : Nb de pers. de 45 ans à 60 ans et + 210 320 182 275 82 156 194 346 97 1862 en établissement ou service 9 DONT : PH de plus 38 de 60 ans 70 39 42 9 Nb de + de 45 ans sur liste 65 121 53 d’attente FV, FAM, SO 10 66 42 32 34 76 17 355 En outre, plus de 300 bénéficiaires de l’aide humaine dans le cadre de la PCH à domicile sont âgés de plus de 50 ans, dont 66 ayant plus de 60 ans. Pour le précédent schéma 2003-2008, les groupes de travail s’étaient penchés sur deux profils de public : - Les personnes handicapées âgées de plus de 45 ans vivant soit en institution (Foyer de vie, Foyer d’accueil médicalisé…), soit à domicile, soit en attente d’entrée en établissement et présentant des signes de vieillissement - Les travailleurs handicapés atteignant l’âge de la retraite, ou les personnes handicapées âgées de plus de 60 ans, n’ayant pas forcément travaillé, mais étant restées relativement autonomes. Les solutions d’accompagnement respectives pour ces deux types de publics se composent de formules d’accompagnement nouvelles, dont le développement dans le Pas-de-Calais a été acté dans une programmation commune à la DDASS et au Conseil Général. —Les « Etablissements ou sections PHV », des cahiers des charges ont été élaborés pour définir précisément les missions de ces structures spécialement dédiées à l’accompagnement du vieillissement. —L es « Etablissements d’Hébergement pour Personnes Agées - handicapées » (EHPA-H), pour lesquels un appel à projets a été lancé en juin 2009 (structure de compétence exclusive du Conseil Général). 6.2 / Vers une palette diversifiée de réponses Il n’existe pas à ce jour de structure de type EHPA-H dans le département puisque l’appel à projet a été lancé en juin 2009. En revanche, deux structures de type « Etablissement ou section PHV » sont autorisées à fonctionner, représentant une capacité totale d’accueil de 84 places (54 de places de Foyer d’Accueil Médicalisé et 30 places de foyer de vie) réparties dans les structures suivantes : Voir carte page 26 du livret 5 76 133 57 8 621 Établissements pour Personnes Handicapées Viellissantes 7/ chiffre à manier avec précaution puisqu’il s’agit d’une hypothèse de projection. 8 /source : MDPH, Août 2009 « mise à jour des listes d’attente en ESMS ». 9/ Projection 2009 obtenue à partir des données recueillies auprès des établissements et services en mars 2005 10/ Source MDPH, août 2009. 77 Outre ces solutions nouvelles, la Commission Permanente du Département a aussi acté, dans sa séance du 15 décembre 2008, que l’accompagnement des personnes handicapées vieillissantes pouvait se faire par des structures déjà existantes, avec des moyens adaptés : - il s’agit des Services d’accompagnement à la Vie Sociale (SAVS) et des Services d’Accompagnement Médico-sociaux pour Adultes Handicapés (SAMSAH) ; - de l’accueil familial : accueil à titre onéreux, de personnes âgées ou handicapées par des particuliers ; - ou encore l’accueil temporaire : formule de répit permettant un accueil jusqu’à 90 jours par an en établissement. palette de solutions diversifiées qui répondront aux problématiques de chacun des travailleurs handicapés à temps partiel, qu’il soit accueilli en institution ou qu’il vive à son domicile. L’objectif est de permettre un maintien de l’activité le plus longtemps possible au sein de l’ESAT. L’effort d’équipement, conjugué au développement des SAMSAH et SAVS et au développement de l’accueil familial et de l’accueil temporaire devrait permettre de répondre de manière satisfaisante aux enjeux du vieillissement des personnes handicapées dans les années à venir. Cependant, la réflexion sur l’accompagnement des personnes handicapées vieillissantes n’est pas achevée. D’une part, des réponses doivent être apportées aux travailleurs handicapés vieillissants, non retraités, mais ne pouvant plus exercer leur activité à temps plein. D’autre part, une des solutions d’accueil pour les personnes handicapées vieillissantes relativement dépendantes doit encore être mise en place. Il s’agit Trois possibilités peuvent être imaginées pendant le mi-temps non travaillé, que la personne vive à son domicile familial ou qu’elle soit accueillie en foyer d’hébergement : A/LE RECOURS AUX AIDES DE LA PCH pour faciliter notamment l’accès de la personne aux activités du milieu ordinaire, à l’offre socioculturelle ; B/ LE RECOURS À UNE STRUCTURE MÉDICO-SOCIALE : -Les Services d’Accompagnement à la Vie Sociale (SAVS) : Actuellement, le département est déjà couvert de façon homogène par ces services, ce qui devrait permettre un accompagnement équitable des personnes handicapées vieillissantes qui le souhaiteront par ces services ; - L’Accueil de Jour : L’accueil de jour d’un travailleur handicapé vieillissant et travaillant à temps partiel peut être imaginé en section occupationnelle ; Celles-ci sont actuellement destinées à accueillir la journée des personnes handicapées qui ne peuvent pas travailler en ESAT ; toutefois, une réflexion pourrait être engagée sur un accompagnement, par ces sections, des travailleurs qui ne parviennent plus à exercer à temps plein, leur activité professionnelle. Par ailleurs, l’accueil des travailleurs handicapés à temps partiel pourrait également se faire au sein de sections spécifiquement destinées à leur accueil : les sections aménagées du temps de travail (SA-ESAT), chargées de proposer des activités visant au maintien dans leur emploi le plus longtemps possible. d’accueil en EHPAD au sein d’unités spécifiques, pour lesquelles un cahier des charges est aujourd’hui rédigé. C/ LE MAINTIEN EN FOYER D’HÉBERGEMENT L’idée force de cette approche était d’offrir à la personne handicapée une palette de solutions diversifiées aussi bien à domicile qu’en établissement, permettant de répondre à sa situation et ses aspirations. 6.3 / Achever la réflexion : Accueil en EHPAD et travail à mi-temps en ESAT 6-3-1 - Développer un accompagnement adapté des travailleurs handicapés à temps partiel du fait de l’accentuation des signes de vieillissement L’accompagnement des travailleurs handicapés vieillissants constitue un nouveau défi du schéma départemental. Un certain nombre de travailleurs handicapés présente en effet au-delà de l’âge de 40 ans des signes de fatigue qui nécessitent une adaptation du rythme de travail, et notamment un passage à temps partiel de leur activité. L’enjeu du schéma sera donc de proposer une 78 pour les personnes accueillies la nuit dans ce type de structure, avec des moyens en personnel adaptés afin de permettre un accompagnement de la personne la journée. Une réflexion reste à engager sur cette possibilité d’accompagnement des travailleurs handicapés à temps partiel. La réflexion autour de ces solutions d’accompagnement à créer, ou à promouvoir ou à adapter, sera engagée dans le cadre de la mise en œuvre de la . 6-3-2 - Développer la possibilité d’accueil des personnes handicapées vieillissantes en EHPAD L’accompagnement des personnes handicapées vieillissantes peut aussi se faire en EHPAD. Les services du Département et de l’Etat poursuivent en effet l’objectif d’élargir la palette de solutions d’accompagnement. Il s’agira donc durant la période de validité de ce schéma, de réfléchir à une programmation de places pour personnes handicapées au sein d’unités spécifiques dans les EHPAD, conformément aux modalités définies dans le cahier des charges « accueil des personnes handicapées en EHPAD ». La création de ces places au sein d’unités spécifiques pourrait se faire par : - la « création pure » de sections pour personnes handicapées; - la reconnaissance d’unités pour personnes handicapées, pour les EHPAD accueillant déjà ce public et désireux de conformer la prise en charge des personnes aux modalités définies dans le cahier des charges ; - la transformation de places classiques pour personnes âgées en places dédiées à l’accueil des Personnes Handicapées. La création de ces places doit permettre un maillage du département en places dédiées à l’accueil de personnes handicapées au sein des EHPAD. La mise en place de cette solution d’accompagnement permettra également l’accueil de personnes souffrant de handicap psychique. Cet objectif de création de sections pour personnes handicapées vieillissantes sera recherché grâce la mise en œuvre de la La poursuite de ces objectifs permettra de compléter la palette de solutions disponibles pour les personnes handicapées vieillissantes quel que soit leur parcours (vie à domicile, hébergement en structure, travail en ESAT, etc.) 79 80 PCH SAVS / SAMSAH SA-ESAT Adaptation des moyens du FH SO Solutions de travail temps partiel EHPA-H Personnes accueillies en établissement : FV, FAM ou MAS Etablissement ou section PHV Accueil Familial Maintien et / ou accueil en FV ou FAM « Classique » avec adaptation des moyens Section « PHV » en EHPAD Autres solutions d’hébergement Vivant à domicile Travailleurs handicapés retraités Hébergés en FH Travailleurs handicapés en cession partielle d’activité PCH SAVS / SAMSAH Accueil de jour Accueil Temporaire Solutions d’accompagnement à domicile Personnes prises en charge à domicile n’ayant pas le statut de retraité d’ESAT (sur liste d’attente ou ayant fait le choix de vivre à domicile) Présentation des palettes de solutions pour les personnes handicapées âgées et/ou vieillissantes — Objectif 21 — Développer une réponse suffisante et équilibrée entre les territoires au regard des besoins non satisfaits Le Pas-de-Calais affiche des taux d’équipement en établissements et services pour personnes handicapées équivalents, voire supérieurs aux moyennes nationales au regard de la population globale du département. Ces taux d’équipement départementaux sont moins bons s’ils sont calculés à partir de la population handicapée (bénéficiaires de l’AAH) du Pas-de-Calais qui est proportionnellement plus importante dans le département que dans la plupart des autres départements. Toutefois, d’une manière générale, comparativement aux autres départements, le Pas-de-Calais ne souffre pas d’un retard d’équipement particulier compte-tenu notamment des efforts de créations réalisés au cours des dernières années. Il faut cependant souligner que les taux d’équipement territoriaux sont particulièrement hétérogènes avec notamment la situation très atypique du Montreuillois, suréquipé qui vient gonfler la moyenne départementale et des territoires de l’ex-bassin minier sous-dotés. Cependant, l’élément inquiétant du paysage départemental réside dans la persistance d’une liste d’attente à l’entrée en établissement et service qui demeure conséquente malgré les ouvertures de places. C’est ainsi qu’en juin 2009, 385 enfants et 3124 adultes handicapés sont sur les listes d’attente tenues par la MDPH. Compte-tenu de l’importance de ces listes, il convient donc d’en conclure que le niveau de réponses demeure à ce jour insuffisant dans le Pas-de-Calais. Le nouveau schéma devra pallier cette insuffisance en développant quantitativement l’offre d’accompagnement au regard des besoins non satisfaits et de manière équilibrée entre les territoires. Ce principe d’équilibre territorial trouve toutefois ses limites dans la spécificité des réponses à apporter qui ne peut pas toujours se décliner par territoire. Dans la mesure du possible, une déclinaison territoriale de la programmation de création de places sera envisagée. Parfois, cette programmation sera interterritoriale. Une ambition : développer et coordonner l’observation des besoins L’identification des besoins des personnes handicapées dans le département s’est rapidement révélée primordiale. Il existe à ce jour un manque d’outils pour identifier ces besoins, ce qui gêne une structuration efficace de l’offre sur les territoires. Actuellement, le département ne dispose pas de moyen pour connaître les besoins des personnes qui sont en dehors des dispositifs existants, ni d’outil permettant une analyse fine des listes d’attente pour les différents types de structures. Des initiatives existent en la matière, et notamment l’observatoire social régional, les observatoires locaux ou spécialisés… Cependant, la multiplicité des interventions avec des champs différents et sans réel lien entre elles, nuit au but final d’un observatoire départemental. Le contexte semble aujourd’hui favorable au développement d’un tel projet ; plusieurs expérimentations ont d’ores et déjà été mises en place : - Réalisation d’une enquête « Handicap, Incapacité, Dépendance » par l’INSEE (échelon régional) - Mise en place d’un nouveau système d’information à la MDPH (échelon départemental) - Mise en place d’un système d’information partagée par la CNSA (échelon national, la MDPH 62 étant partie prenante à l’expérimentation nationale) - Des enquêtes diverses réalisées par le CREAI, le réseau Neurodev, la DRASS du Nord-Pas-de-Calais… L’objectif visé est donc d’entreprendre un véritable travail d’observatoire du handicap afin de suivre les besoins de la population, les analyser et anticiper ses besoins futurs. La taille du département et la multiplication exponentielle des demandes déposées à la MDPH justifient de surcroît la mise en œuvre de deux fiches action : > 1/ La première , permettant une identification des besoins en continu, et jouant de la sorte un rôle central dans la détermination des créations de places. Sujet complexe et lourd à mettre en œuvre, le suivi et la gestion des listes constitue un enjeu primordial du schéma départemental de par les enjeux qu’il couvre : - Enjeu stratégique : Le suivi et la gestion des listes d’attente est le préalable à toute identification des besoins existant dans le département. A ce titre il joue un rôle central dans la détermination des créations de places. 81 - Enjeu administratif : nécessité d’une bonne gestion des places (critères d’entrée et de sortie…), des priorités et des urgences. Mise en place de la mission de suivi des décisions de la CDAPH par la MDPH. - Enjeu partenarial : une co-gestion efficace des listes permettra d’aider les gestionnaires d’établissements et de services dans leur gestion au quotidien et dans leurs projets de création ou d’évolution de leurs structures (analyse fine des besoins, problématique des entrées dans les nouveaux établissements…). - Enjeu social : permettre aux personnes orientées en établissement et service d’avoir une visibilité sur les délais et les critères d’entrée en établissement et service. Au travers de cette fiche action, il s’agit de concevoir et mettre en œuvre un système de suivi de gestion concertée des listes d’attente en établissements et services à la hauteur de ces enjeux. > 2/La deuxième portant sur une meilleure connaissance des besoins est la outil partagé qui permettrait le suivi, l’analyse et la prospective statistique concernant les personnes handicapées du département et leurs besoins. En 2009, une nouvelle étude des listes d’attentes MDPH éclairante pour les choix à venir : La MDPH a réalisé en 2009 une mise à jour des listes d’attente pour l’admission en établissement et service pour enfants et pour adultes handicapés. La méthodologie suivie a été la suivante : la MDPH a réalisé une consultation du fichier informatique, accompagnée d’une enquête par courrier auprès des demandeurs, avec relances téléphoniques pour une partie d’entre eux. Ce travail était indispensable pour repérer les inscriptions multiples d’une même personne, retirer certaines personnes (admission en structure, décès, déménagement hors département…), réaffecter sur la bonne liste les personnes pour lesquelles l’orientation a été modifiée. Suite à la mise à jour, une partie des demandes en attente restent « hypothétiques », leur pertinence actuelle n’ayant pas été confirmée, soit qu’il s’agisse de demandes d’admission de précaution, ou bien de personnes n’habitant plus à l’adresse connue de la MDPH ou autres non-réponses à l’enquête. • Principaux résultats de l’enquête : Enfance handicapée : Une pression de la demande faible sauf pour les SESSAD Dans le secteur de l’enfance handicapée, les demandes d’admission en attente restent peu importantes, à l’exclusion des SESSAD. La liste d’attente des établissements et services médico-sociaux pour enfants s’élève à 385 enfants, soit 8% des places disponibles, dont 225 en SESSAD. Adultes Handicapés : Une réduction hétérogène des listes d’attente selon le type d’ESMS après épuration. Sur le secteur des adultes, les résultats obtenus aboutissent à une réduction de 22% des files d’attente (tous types d’établissements confondus) après le travail d’épuration de la liste – une réduction très hétérogène selon le type d’établissement et les territoires infra-départementaux. Le nombre total d’inscrits sur le département du Pas-de-Calais s’élève après actualisation à 3124 adultes handicapés, soit 45% des capacités d’accueil actuelles. Les demandes en attente se répartissent selon les types de structures de la façon suivante : Nombre de personnes sur liste d’attente Nombre de places autorisées sur le département Taux de couverture des besoins 1319 3512 72,69% 122 891 88% 323 557 63,29% Foyer de Vie 722 792 52,31% Maison d’Accueil Spécialisé 257 560 68,54% Service Occupationnel 381 646 62,90% 6958 69,01% Etablissement et Service d’Aide par le Travail Foyer d’Hébergement Foyer d’Accueil Médicalisé TOTAL 3124 1 Déclinaison de la liste d’attente tous types de structures en volume Liste d’attente MDPH (sources MDPH 62, données juin 2009) MAS 257 usagers - 8% SO 381 usagers - 12% FV 722 usagers 23% Service Occupationnel Etablissement et Service d’Aide par le Travail Foyer d’Hébergement Foyer d’Accueil Médicalisé FAM 323 usagers 10% FH 122 usagers - 4% Foyer de Vie ESAT 1319 usagers 43% Maison d’Accueil Spécialisé 1/ ATTENTION AU TOTAL : il convient de souligner que les personnes sur liste d’attente d’entrée en foyer d’hébergement sont comptées deux fois dans le total, puisqu’il s’agit de personnes bénéficiant aussi d’une orientation en ESAT 82 La liste la plus longue des personnes en attente d’entrée en établissement est celle des ESAT avec 1319 personnes. Viennent ensuite la liste des Foyers de Vie, Sections occupationnelles, FAM et en enfin MAS. Les Maisons d’accueil spécialisées connaissent la plus forte réduction de leurs effectifs inscrits sur liste d’attente : une réduction de près de moitié, passant de près de 500 à 257 personnes. La file d’attente s’élève à ce jour à 41% des capacités d’accueil existantes. • Une liste d’attente 2008 comparable à celle de 2002 Pour mémoire en 2002, lors de la précédente étude sur les listes d’attente (étude sans épuration des doublons et des demandes caduques), la liste s’élevait à 3590 personnes. Ce qui signifie qu’en 5 ans, malgré les créations en nombre de nouvelles places en ESMS, la pression de la demande n’a pas fléchi. Ce constat peut en partie s’expliquer par l’existence d’un écart de plusieurs années (2 à 3 ans) entre le moment où un établissement est autorisé et sa date d’ouverture, qui fait que l’autorisation ne permet pas de satisfaire instantanément la demande. L’évolution des listes entre 2002 et 2008 est très marquée d’un établissement à l’autre : Alors que pour les ESAT et Foyers d’Hébergement, la tendance est nettement à la baisse, pour les Foyers de Vie et surtout pour les FAM, la demande explose. Dans le cas des FAM, on peut imputer cette progression de la demande à la création relativement récente de ce type de structures dont le nombre de places était limité en 2002. Liste d'attente données 2002 Demande d'entrée données 2008 Evolution 08/02 1967 1319 -33% FH 166 122 -27% FAM 170 323 90% FV 641 722 13% MAS 323 257 -20% SO 489 381 -22% 3124 -17% ESAT TOTAL 3756 Suite à la mise à jour, les ESAT ont enregistré la plus faible contraction des demandes d’admission en attente : la procédure d’actualisation a fait diminuer le nombre d’inscrits de seulement 9%, pour un nombre total de 1 319 inscrits à ce jour. Ce volume représente 38% des places existantes sur le département. Part des personnes en liste d'attente sur les capacités autorisées (source MDPH 62, juin 2009) • Des durées d’attente élevées Cette étude sur les liste d’attente des adultes handicapés en attente d’entrée en établissement fait également ressortir des durées d’attente élevées en raison du manque de structures et d’un turn-over faible. Durée moyenne d’attente en année des personnes orientées vers les établissements médico-sociaux - (source MDPH 62, juin 2009) Evolution de l'état des listes d'attentes, comparaison entre 2008 et 2002 Déclinaison de la liste d’attente MDPH par territoire (source MDPH 62, juin 2009) Boulonnais (271 personnes) 9% • Une pression de la demande très différente d’un type établissement à un autre. Après actualisation, les demandes en attente en foyer de vie représentent 94% des capacités d’accueil du Pas-de-Calais, soit la pression de la demande la plus forte, suivie par celle enregistrée auprès des sections occupationnelles et des foyers d’accueil médicalisés (57% et 68% des capacités d’accueil). Calaisis (242 personnes) 8% Audomarois (206 personnes) 6% Lens/Liévin (717 personnes) 24% Montreuilllois (245 personnes) 8% Hénin/Carvin (257 personnes) 8% Ternois (101 personnes) 3% Arrageois (314 personnes) 10% Artois (649 personnes) 22% 83 EN CONCLUSION DE L’ÉTUDE Ce travail d’actualisation mériterait d’être affiné, notamment pour réduire les marges d’incertitude liées aux non-réponses des courriers envoyés aux demandeurs et à l’ancienneté de certaines décisions d’orientation. On notera aussi que l’absence de statistiques sur les différents types de handicap ne permet pas pour l’instant d’identifier des besoins spécifiques et donc de construire des réponses adaptées. Ce toilettage ne constitue toutefois qu’une première étape vers la mise en place d’un véritable observatoire social au sein de la MDPH, pour disposer en temps réel d’une information fiable et précise, de nature à assurer un meilleur suivi des situations individuelles, mais aussi à alimenter les études de besoins que devront désormais réaliser les autorités en charge de l’adaptation de l’offre médico-sociale. Les résultats ne peuvent donc en aucun cas être directement Bien que le taux d’équipement soit supérieur à la moyenne nationale dans le département, le taux d’équipement en SESSAD est très en deçà de la moyenne nationale. La liste d’attente tenue par la MDPH en 2009 fait apparaitre 385 jeunes pour 4500 places toutes catégories, soit un taux de couverture des besoins de 91,5 %. Parmi ceux-ci, 225 sont en attente d’une place en SESSAD pour laquelle le taux de couverture des besoins n’est que de 72 % dans de département. Les places destinées à l’accueil des enfants ont un agrément essentiellement orienté vers l’accueil de déficients intellectuels. En revanche, le taux d’équipement en ITEP dédié aux enfants présentant des troubles du comportement et en places spécifiquement dédiées à l’autisme est très en deçà des moyennes nationale et régionale. interprétés comme correspondant à la totalité des besoins non satisfaits en termes d’accueil et/ou d’accompagnement dans le département. Malgré l’importance du travail réalisé, ces résultats ne permettent pas de déterminer avec exactitude les besoins à satisfaire dans les prochaines années. En effet, non seulement la validité d’un nombre important d’orientations reste à vérifier, mais sur un plan méthodologique, une étude prospective des besoins ne peut se résumer à l’extrapolation d’un état des lieux à un instant donné, si complet soitil. Les orientations que les autorités compétentes auront à prendre devront notamment s’appuyer sur une approche plus dynamique permettant de mesurer les évolutions récentes, ainsi que d’établir des projections à court, moyen et long terme. Le Pas-de-Calais est également caractérisé par une répartition de l’offre très inégale sur le territoire : le taux d’équi- pement toutes structures confondues est de 13,72‰ et les écarts entre territoires sont notables entre 8,23‰ sur le Calaisis et 28,44‰ sur le Montreuillois en taux d’équipement rapporté à la population jeune. 57% de l’offre en IEM se concentre sur le Montreuillois et l’activité des établissements destinée à l’accueil des enfants du secteur de Montreuil tend à se réduire depuis quelques années. Taux d’équipement Moyen pour le Pas-de-Calais 13,70% Calaisis Taux d’équipements 8,23% Boulonnais Taux d’équipements 8,56% Audomarois Taux d’équipements 16,34% Artois Taux d’équipements 10,48% 1 / L’offre en direction des enfants handicapés 1.1 - Une offre importante en IME mais un déficit en SESSAD Le taux d’équipement enfance handicapée (Institut Médico Educatif (IME), Institut d’Education Motrice (IEM), Institut Thérapeutique Educatif et Pédagogique (ITEP), Service d’Education Spéciale et de Soins à Domicile (SESSAD) du Pas-de-Calais est supérieur à la moyenne nationale et régionale (avec un taux d’équipement de 11,74 2 contre 8,9 au national et 9,34 au régional). 2/Taux d’équipement pour 1000 habitants âgés de 0 à 19 ans. 84 Lens-Liévin Taux d’équipements 13,71% Hénin-Carvin Taux d’équipements 12,91% Montreuillois Taux d’équipements 28,44% Ternoi Taux d’équipements 9,63% 85 0 290 0 110 92 Etablissement pour enfanst et adolescents polyhandicapés ( CESSEP) Etablissement pour déficients auditifs (CEJS) Institut Edicatif, Thérapeutique et Pédagogique (ITEP) Centre d’Action Médico-Sociale Précoce (CAMSP) Service d’Education et de Soin à Domicile (SESSAD) 21,29 991 111 TOTAL DONT SERVICES 36 140 0 0 35 40 0 0 0 0 65 Nbr places 2,41 9,63 0,00 0,00 2,41 2,75 0,00 0,00 0,00 0,00 4,47 Taux équi 14 543 ternois 44 778 0 0 44 114 0,59 10,48 0,00 0,00 0,59 1,54 0,74 125 515 8 20 105 30 12 0 0,00 0 55 0 0,00 0 0 340 Nbr places 0,70 6,91 Taux équi 3,97 16,34 0,25 0,63 3,33 0,95 0,38 0,00 0,00 0,00 10,79 Taux équi 31 512 Audomarois 52 513 Nbr places 74 263 Artois 50 405 0 25 25 100 0 0 0 20 235 Nbr places 1,06 8,56 0,00 0,53 0,53 2,11 0,00 0,00 0,00 0,42 4,97 Taux équi 47 289 Boulonnais Les CMPP n’apparaissent pas dans le tableau s’agissant de nombre de séances et non de places 2,38 0,00 0 0,41 1,98 2,36 0,00 6,23 0,00 1,29 9,02 Taux équi Etablissement d’Acccueil Temporaire (MAT) 19 60 Instituts d’éducation motrice (IEM-CEM) Service de Soutien à l’Education Familiale et à l’Intégration Sociale (SSEFIS) 420 Nbr places 46 545 Institut médico-éducatif (IME) Taux d’équipement pour 1000 habitants de 0 à 19 ans Population de 0/9ans (source insée au 01/12/07 Arrageois 68 383 0 0 68 60 0 0 0 20 235 Nbr places 1,46 8,23 0,00 0,00 1,46 1,29 0,00 0,00 0,00 0,43 5,05 Taux équi 46 548 Calaisis 185 950 0 0 185 80 27 0 0 90 568 Nbr places 2,67 13,71 0,00 0,00 2,67 1,15 0,39 0,00 0,00 1,30 8,19 Taux équi 69 317 Lens Liévin 0 434 0 0 0 60 0 0 0 20 354 0,00 12,91 0,00 0,00 0,00 1,78 0,00 0,00 0,00 0,59 10,53 Taux équi 33 629 Hénin Carvin Nbr places NOMBRE DE PLACES ET TAUX D’ÉQUIPEMENT PAR TERRITOIRE AU 31 DÉCEMBRE 2009 45 748 0 0 45 40 0 0 45 350 268 Nbr places 1,71 28,44 0,00 0,00 1,71 1,52 0,00 0,00 1,71 13,31 10,19 Taux équi 26 300 Montreuillois 1,57 0,12 0,74 612 45 290 0,02 13,70 1,70 5 344 663 0,16 1,54 1,63 8 64 599 634 0,24 7,69 2 998 94 Taux équi Nbr places 389 946 Pas-deCalais 86 Nbre 177 25 trouble du comportement trouble du langage 0 731 5 349 indifférenciées TOTAL 379 226 handicap visuel annexes XXIV quinquies handicap auditif annexes XXIV quater polyhandicap annexes XXIV ter handicap moteur 715 102 annexes XXIV bis 2 994 autisme de places handicap mental annexes XXIV 100 11,85 0,11 0 0,07 0,52 12,49 59,47 15,48 % 100,00 13,67 0,00 7,09 4,23 13,37 0,47 3,31 1,91 55,97 % Département62 5 349 0 ACCUEIL DE JOUR TOTAL 4 ACCUEIL TEMPORAIRE 6 28 PLACEMENT FAMILIAL 634 668 EXTERNAT CURE AMBULATOIRE 3 181 SEMI-INTERNAT HEBERGEMENT 828 INTERNAT de places Nbre Département62 Nbre 991 127 0 329 30 30 0 0 15 460 de places 140 40 0 0 0 0 35 50 15 de places Nbre % 2,62 6,31 0 0 0 0 5,24 1,57 1,81 TERNOIS 778 114 0 0 0 0 44 575 45 de places Nbre % 14,54 17,98 0 0 0 0 6,59 18,08 5,43 ARTOIS 950 80 0 0 0 7 185 623 55 de places Nbre 17,76 12,62 0 0 0 25,00 27,69 19,59 6,64 % LENS LIEVIN 434 60 0 0 0 0 0 296 78 de places Nbre 8,11 9,46 0 0 0 0 0 9,31 9,42 % HENIN CARVIN 520 30 6 0 2 0 130 258 94 de places Nbre 9,72 4,73 100 0 50,00 0 19,46 8,11 11,35 % AUDOMAROIS 405 100 0 0 0 0 50 225 30 de places Nbre 18,53 17,37 0,00 86,81 13,27 4,20 0,00 0,00 14,71 15,36 % 140 40 0 0 0 20 0 0 0 80 de places Nbre TERNOIS 2,62 5,47 0,00 0,00 0,00 2,80 0,00 0,00 0,00 2,67 % Nbre 778 114 0 0 16 52 0 55 15 526 de places % 14,54 15,60 0,00 0,00 7,08 7,27 0,00 31,07 14,71 17,57 ARTOIS 950 125 0 0 10 135 0 95 16 569 de places Nbre 17,76 17,10 0,00 0,00 4,42 18,88 0,00 53,67 15,69 19,00 % LENS LIEVIN 434 60 0 0 13 20 0 0 18 323 de places Nbre 8,11 8,21 0,00 0,00 5,75 2,80 0,00 0,00 17,65 10,79 % HENIN CARVIN 520 65 0 25 30 18 0 12 0 370 de places Nbre 9,72 8,89 0,00 6,60 13,27 2,52 0,00 6,78 0,00 12,36 % AUDOMAROIS Nbre 405 100 0 25 35 20 0 0 0 225 7,57 13,68 0,00 6,60 15,49 2,80 0,00 0,00 0,00 7,52 % BOULONNAIS de places PART DE CHAQUE TERRITOIRE POUR CHAQUE TYPE DE PRISE EN CHARGE 7,57 15,77 0 0 0 0 7,49 7,07 3,62 % BOULONNAIS Equipement au 31/12/2009 par territoire et par type de HANDICAP 18,53 17,35 0 0 0 0 16,62 19,77 17,03 % ARRAGEOIS 991 110 0 0 0 0 111 629 141 de places Nbre ARRAGEOIS PART DE CHAQUE TERRITOIRE POUR CHAQUE TYPE DE PRISE EN CHARGE Equipement au 31/12/2009 par territoire et par type de prise en charge 383 60 0 0 12 50 0 15 15 231 de places Nbre 7,72 % 7,16 9,46 0 0 0 0 10,18 8,02 0 % 7,16 8,21 0,00 0,00 5,31 6,99 0,00 8,47 14,71 CALAISIS 383 60 0 0 0 0 68 255 0 de places Nbre CALAISIS 13,98 6,31 0 0 50,00 75,00 6,74 8,49 44,69 % 748 40 0 0 80 370 25 0 23 210 de places Nbre 13,98 5,47 0,00 0,00 35,40 51,75 100,00 0,00 22,55 7,01 % MONTREUILLOIS 748 40 0 0 2 21 45 270 370 de places Nbre MONTREUILLOIS 1.2 - Vers une reconversion des IME et un rééquilibrage de l’offre entre territoires Les directives nationales via la CNSA, les objectifs nationaux issus des plans (périnatalité, plan autisme...) ou des différentes lois (notamment celle du 11 février 2005) se focalisent autour des points suivants : - L’action précoce : le programme pluriannuel périnatalité doit permettre de faciliter le recours au CAMSP en assurant un maillage infra départemental, en articulation avec le secteur hospitalier et notamment les réseaux périnatalité et les structures d’accueil petite enfance ; - Le soutien à l’autonomie et à l’intégration scolaire notamment via le développement de l’autonomie des enfants à travers la multiplication des places de SESSAD. A cet effet, les opérations de requalification de places en IME ou en IEM à destination d’enfants présentant un handicap particulier ou de transformation de places d’établissement en SESSAD ont concerné plus de 120 établissements en France en 2008 et restent une priorité dans les années à venir. - Des réponses complémentaires pour les enfants plus lourdement handicapés permettant d’assurer une couverture plus équilibrée du territoire. En effet, l’analyse des PRIAC au niveau national met en évidence une demande encore soutenue sur le champ de l’enfance avec une priorité à l’intervention en milieu ordinaire et à la consolidation de l’action précoce mais aussi au niveau des réponses liées aux troubles du comportement et aux troubles envahissants du développement Les objectifs prioritaires en terme d’évolution de l’offre affichés à partir du diagnostic départemental et des priorités nationales sont donc : — la requalification des structures existantes : transformer les places d’IME en SESSAD, requalifier l’offre d’IME vers la prise en charge de l’autisme et des troubles du comportement et améliorer le repérage et la prise en charge précoce en renforçant l’action des CAMSP ; On observe en effet une baisse du nombre d’enfants et d’adolescents déficients intellectuels relevant des IME depuis quelques années en raison de la baisse démographique générale et de progrès de la médecine. Face à cette situation, la tentation est grande d’élargir le recrutement de ces établissements à une population qui ne lui était pas destinée jusque-là : jeunes en difficultés scolaires sans être vraiment des déficients intellectuels, jeunes relevant jusqu’à présent de la psychiatrie, notamment les enfants autistes. Le développement de l’intégration scolaire par l’Education Nationale conduit les IME vers une prise en charge d’enfants plus lourdement handicapés, ce qui nécessite l’adaptation des compétences des professionnels à ces nouveaux publics. La loi de 2002-2 réaffirme la mise en place des projets individualisés et l’association des familles au projet. L’objectif est donc de redéployer des places d’IME vers une offre en services, et de plus fortement spécialiser l’offre vers des handicaps spécifiques. Ainsi, aucune nouvelle création d’IME/IEM n’est prévue dans les années à venir. Les orientations sont un rééquilibrage progressif et une adaptation de l’offre existante en privilégiant la reconversion des places intramuros en SESSAD et en requalifiant chaque fois que cela est possible des places existantes pour la prise en charge de handicaps spécifiques (Autisme, troubles du comportement). — mener une réflexion sur une meilleure répartition de l’offre sur le territoire. En effet, le département se dis- tingue par un équipement historiquement très important sur le Montreuillois accueillant des personnes originaires de toute la France. L’effort de reconversion devra donc porter en priorité sur ce territoire notamment concernant les IEM, ce d’autant plus qu’une baisse d’activité est constatée. En effet, la multiplication des places à destination des enfants handicapés sur l’ensemble du territoire national réduit de fait la demande de structures dans ce secteur géographique. Taux équipements IME-IEM pour les Territoires du Pas-de-Calais au 31/12/2009 taux moyen 9,21% Calaisis Taux d’équipement 5,47% 255 places Audomarois Taux d’équipement 10,78% 340 places Artois Taux d’équipement 7,60% 565 places Boulonnais Taux d’équipement 5,39% 255 places Lens-Liévin Taux d’équipement 9,49% 658 places Hénin-Carvin Taux d’équipement 11,12% 374 places Montreuillois Taux d’équipement 28,49% 618 places Ternoi Taux d’équipement 4,46% 65 places Arrageois Taux d’équipement 10,31% 480 places 87 La reconversion se fera progressivement via les Contrats Pluriannuels d’Objectifs et de Moyens à partir de 2 axes : - reconversion de places en ITEP, en SESSAD ou vers l’autisme, - délocalisation sur des territoires moins équipés. Ce travail sera mené en partenariat avec les structures concernées. Une réflexion devra être menée avec l’ensemble des structures du secteur afin que les redéploiements et restructurations se fassent de façon coordonnée. — Améliorer la cohérence entre les dispositifs médico-sociaux et ceux de l’Education Nationale afin d’apporter une réponse cordonnée et complète sur les territoires. La « planification » menée actuellement et les autorisations d’ouverture de structures restent peu coordonnées entre le médico-social et l’Education Nationale. Il est nécessaire de retravailler l’articulation entre ces dispositifs en fonction des besoins et du type de handicap sur l’ensemble des territoires. 1.3 - évolution détaillée Objectif A : Renforcer l’intégration sociale et scolaire de l’enfant et de l’adolescent handicapés : par la création et surtout le redéploiement de places en SESSAD Taux équipement SESSAD pour les Territoires du Pas-de-Calais au 31/12/2009 taux moyen 1,53% Calaisis Taux d’équipement 1,46% 68 places Audomarois Taux d’équipement 3,33% 105 places Artois Taux d’équipement 0,59% 44 places Boulonnais Taux d’équipement 0,52% 25 places Lens-Liévin Taux d’équipement 2,66% 185 places Hénin-Carvin Taux d’équipement 0,00% 0 place Montreuillois Taux d’équipement 1,71% 45 places Ternoi Taux d’équipement 2,40% 35 places Arrageois Taux d’équipement 1,97% 92 places L’objectif est pluriel : Il s’agit d’une part de couvrir au minimum les demandes telles que remontées par la MDPH (estimées actuelle88 ment à 225 via la MDPH) et également de répondre à l’objectif national qui prévoit la création de 7250 places nouvelles et la transformation de 5000 places par redéploiement des institutions vers les services (soit un total de 12250 places supplémentaires par rapport aux 32000 places existantes en SESSAD) ce qui correspond à une augmentation de 38% à l’échelle nationale. Le taux d’équipement en SESSAD en 2008 était de 2,07 au national contre 1,54 dans le département du Pas-de-Calais. En prenant les prévisions de création/transformation de places des plans 2008/2012 de 12250 places, le taux d’équipement national devrait s’élever à 2,8 en 2012. Un nombre de places cible a été identifié par territoire afin: - d’avoir une idée des places à transformer par territoire afin d’aider les promoteurs dans le cadre de projet d’évolution de prise en charge en établissement ainsi que poser un cadre de réflexion pour la négociation des CPOM - d’identifier des territoires prioritaires dans le cadre de nouveaux financements le cas échéant. 2 approches : - Pour les territoires dont le taux d’équipement en établissement (IME+IEM) est supérieur à la moyenne départementale, un redéploiement de 5 % de l’offre totale en établissement vers les SESSAD par redéploiement total. - Un taux d’équipement cible minimal pour chaque territoire de 1,9‰ afin de favoriser une offre minimum par territoire, par redéploiement partiel d’établissement existant vers les SESSAD. Ce travail technique est destiné à apporter des éléments de planification et généraux sur et entre les territoires. Il a une valeur essentiellement indicative sur ce qui peut être attendu sur chaque territoire. Cependant, il doit être affiné avec les gestionnaires d’établissements et servir d’aide à la réflexion par territoire qui devra être menée en articulation étroite avec l’Education Nationale. Objectif B : Accentuer le dépistage, le diagnostic et l’accompagnement précoce des handicaps Accentuer le dépistage, le diagnostic et l’accompagnement précoce des handicaps par le renforcement des structures existantes notamment les CAMSP pour lesquelles il existe un nombre important de demandes de prises en charge non satisfaites ou des délais trop longs préjudiciables à l’évolution des enfants. Premier maillon de la chaîne des équipements médicosociaux, les CAMSP ont à assurer une mission particulièrement « subtile » car inscrite au carrefour des chemins hospitaliers (secteur sanitaire tourné vers une préoccupation souvent exclusivement médicale et justifié par des situations parfois aigües) et médico-sociaux (davantage inscrits dans une volonté de réadaptation et d’intégration sociale) et devant concilier une fonction rigoureuse aux plans de l’observation, du diagnostic, des techniques éducatives et thérapeutiques, sans rien sacrifier à la qualité de l’accueil, d’écoute et d’accompagnement de familles le plus souvent en grande détresse. Tous les CMPP, les CAMSP, en tant que structure de prévention, sont à développer de façon à éviter et à limiter l’aggravation des troubles. Actuellement, les réponses ambulatoires sont insuffisantes (délais d’attente importants). territoriaux soulignent l’insuffisance de l’équipement en ITEP. L’objectif du schéma sera de développer l’équipement du département en ITEP, par la reconversion principalement d’IEM compte tenu de la baisse d’activité constatée. Les troubles du comportement ont été identifiés comme devant faire l’objet d’un traitement particulier dans ce schéma, dans la mesure où ils représentent une difficulté particulière dans le Pas-de-Calais. C’est pourquoi les troubles du comportement font l’objet d’un développement particulier dans l’objectif 20 « Apporter une réponse adaptée pour chaque type de handicap » de cette même orientation. Objectif D : Améliorer l’offre d’accompagnement des enfants autistes à travers la reconnaissance de la technicité de la prise en charge L’accompagnement d’enfants souffrant de Troubles Envahissants du Développement (TED) suppose une spécificité des prises en charge qui existe aujourd’hui dans le département, mais qui n’est pas forcément reconnue et identifiée ; Cela implique donc une offre d’accueil des enfants autistes non homogène sur les territoires du département. L’objectif du schéma sera donc de procéder à la reconnais- Dans la mesure où chaque territoire est couvert par un CAMSP, l’objectif est donc de ne pas créer de nouvelle structure mais plutôt de renforcer l’existant. Les territoires prioritaires seront déclinés à partir d’éléments plus précis notamment par l’intégration d’autres critères tels que les délais d’attente des enfants pris en charge et la mise en place d’un système d’observation efficace permettant de mesurer la réalité des prestations servies et l’existence des besoins impossibles à satisfaire. Objectif C : Développer la prise en charge des enfants et des adolescents présentant des troubles du caractère et du comportement. L’accompagnement des enfants souffrant de troubles du caractère et du comportement n’est pas à ce jour suffisamment développé dans le département du Pas-de-Calais ; les besoins mis en avant dans le cadre de la phase de diagnostic du schéma et notamment dans les diagnostics sance des prises en charge spécifiques « TED » pour parvenir à un meilleur maillage du département, et ainsi offrir aux enfants autistes un accompagnement coordonné sur l’ensemble des territoires du département. Cette ambition passe par l’identification dans les structures existantes de places dédiées à l’accueil des enfants autistes, ou encore par création de SESSAD spécialisés ou par redéploiement de places d’IME. L’objectif est de parvenir à l’issue de la mise en œuvre du schéma à un taux équivalent au taux d’équipement régional qui s’élève à 0,49 place pour mille enfants âgés de 0 à 19 ans au 1er janvier 2009. Tout comme les troubles du caractère et du comportement, l’autisme fait l’objet d’un développement particulier dans l’objectif 20 de cette même orientation. 89 2 / L’offre en direction des adultes handicapés : 2.1 - Un taux de couverture des besoins de 69 % Le Pas-de-Calais affiche des taux d’équipement en établissements et services3 pour personnes handicapées équivalents, voire supérieurs aux moyennes nationales au regard de la population globale du département. Ces taux d’équipement départementaux sont moins bons s’ils sont calculés à partir de la population handicapée (bénéficiaires de l’AAH) du Pas-de-Calais qui est proportionnellement plus importante dans le département que dans la plupart des autres départements. Il faut cependant souligner que les taux d’équipement tersont particulièrement hétérogènes avec notamment la situation très atypique du Montreuillois, suréquipé compte tenu d’une concentration historique des réponses sur cette zone du littoral, ce qui vient gonfler la moyenne départementale et des territoires de l’ex-bassin minier sous dotés. ritoriaux Dans la mesure du possible, une déclinaison territoriale de la programmation de création de places sera envisagée. Parfois cette programmation sera inter-territoriale. La méthode de fixation des objectifs quantitatifs de développement de l’offre s’appuie principalement sur l’étude des listes d’attente. L’analyse des listes d’attente 2008 à l’entrée en établissement tenues par la MDPH après un travail conséquent de mise à jour, a permis d’objectiver les besoins en matière d’accompagnement. On constate ainsi que les listes d’attente sont globalement en diminution, notamment grâce à l’effort de création entrepris par l’Etat et le Conseil général de plus de 1000 places au cours du précédent schéma. Toutefois, la pression de la demande demeure très forte, notamment sur les foyers de vie et les FAM. L’élément inquiétant du paysage départemental réside dans la persistance d’une liste d’attente à l’entrée en établissement et service qui demeure conséquente malgré les ouvertures de places récentes C’est ainsi qu’en juin 2009, 385 enfants et 3124 4 adultes handicapés sont sur les listes d’attente tenues par la MDPH. Compte tenu de l’importance de ces listes, il convient donc d’en conclure que le niveau de réponses demeure à ce jour insuffisant dans le Pas-de-Calais. Le nouveau schéma devra pallier cette insuffisance en développant quantitativement l’offre d’accompagnement au regard des besoins non satisfaits et de manière équilibrée entre les territoires. Ce principe d’équilibre territorial trouve toutefois ses limites dans la spécificité des réponses à apporter qui ne peut pas toujours se décliner par territoire compte tenu des coûts élevés à la place des équipements, de la taille critique de l’équipement ou du nombre de personnes handicapées concernées insuffisant sur le territoire. 3/ Précision méthodologique : Les taux d’équipement du Pas-de-Calais pour 1000 personnes âgées de 20 à 60 ans annoncés dans cette partie sont calculés à partir de chiffres « sécurisés » par l’ARS et le Conseil Général au 31 décembre 2008 sur la population estimée en 2007 (source : Insee Omphale 2007). En ce qui concerne les chiffres nationaux, la source utilisée est le Statiss 2008, données établissement au 1er janvier 2008 et données population estimation au 1er janvier 2007. Il y a donc un an de décalage entre le niveau départemental et le niveau national. Les taux d’équipement départementaux et nationaux pour 10000 bénéficiaires de l’AAH proviennent du Statiss 2007, données établissement au 1er janvier 2006 et les bénéficiaires de l’AAH au 1er janvier 2006. 4/ A noter que les Personnes en attente d’une place en foyer d’hébergement sont comptées deux fois car elles sont déjà en attente pour une place d’ESAT. Ce chiffre est celui des demandes, mais non des personnes. 90 91 Taux d’équipement du Pas-de-Calais au 31-12-2008 2.2/ Développer l’offre : Privilégier les réponses alternatives et partager l’effort avec les gestionnaires Afin de faire face à la pression de la demande qui demeure importante, malgré la création récente de réponses nouvelles, et dans un contexte de contraintes budgétaires qui entraine une préoccupation d’efficacité des moyens mobilisés par le Département, il est proposé de recomposer l’offre existante avec un double objectif de développement des offres alternatives et poursuite du développement des réponses classiques. Cette ambition entraînera la création de 1620 réponses nouvelles dans le but de diviser par deux les listes d’attente. Création de 1620 réponses nouvelles Division par 2 des listes d’attente Augmentation du taux de couverture des besoins de 69 % à 85 % Cette ambition de création accorde une place privilégiée au développement de solutions alternatives aux réponses « classiques » en institution. Un effort important de création de formules de soutien à la vie des personnes handicapées en milieu ouvert devrait être engagé au travers de ce nouveau schéma. Ces formules d’accompagnement souvent plus souples et plus réactives, répondent aux souhaits des personnes handicapées et de leur famille de mener une vie la plus ordinaire possible au cœur de la Cité. Elles offrent une troisième voie entre « le tout institution » et « le tout domicile ». Faire le choix volontariste de privilégier le soutien à domicile exige un changement culturel important de la part de tous les acteurs du monde du handicap : financeurs, MDPH, gestionnaires d’équipements et personnes handicapées et leur famille. Passer d’une palette d’offre aujourd’hui encore principalement centrée sur des réponses en institution à une palette d’offre plus variée axée sur le maintien à domicile, demandera à tous une évolution des mentalités. Décider de créer plus d’alternatives n’est pas suffisant, il faudra 92 aussi lever les freins administratifs, introduire des éléments de souplesse dans les dispositifs (Orientation MDPH, Plan d’aide de la PCH…), bouleverser les habitudes de travail des gestionnaires. (il faudra « désengorger » les réponses classiques en réorientant vers le domicile des personnes pour lesquelles un tel mouvement est possible). C’est une véritable conduite du changement qu’il s’agit d’enclencher. La recomposition de l’offre doit être mise en œuvre dans le cadre d’un effort partagé entre les gestionnaires et le Département : Pour les gestionnaires, il s’agira de développer des réponses nouvelles, pour partie par redéploiement de moyens existants. Pour le Département, il s’agira de : -organiser une réflexion à l’échelle du territoire avec tous les gestionnaires sur la recomposition de l’offre, - accompagner les gestionnaires dans leur effort de redéploiement au travers de CPOM qui leur laisse de véritables marges de manœuvre de gestion dans un cadre pluriannuel. - mobiliser les ouvertures de places nouvelles pour trouver des solutions d’accueil de proximité aux adultes handicapés ressortissant du Pas-de-Calais aujourd’hui accueillis en établissements belges ou hors département. 2.3 / L’évolution détaillée des 5 composantes de la « palette adulte » : •La composante « TRAVAIL» : Recomposer le paysage TRAVAIL Cependant, la mise à jour des listes MDPH fait apparaitre une liste de 1319 personnes en attente d’une entrée en ESAT. Le niveau de pression de la demande en ESAT est relativement élevé dans la mesure où les demandes en attente représentent 38 % des capacités. Toutefois, ce chiffre global cache une réalité plus complexe que rencontrent les structures lors des admis- ESAT L’évolution de cette composante est particulièrement complexe à appréhender dans la mesure où elle est traversée par le phénomène du vieillissement de la population handicapée qui vient bouleverser les repères habituels de cette composante. L’appréhension des besoins en places nouvelles en ESAT est complexe et demande une analyse territoriale fine. sions. En effet, à la simple gestion des entrées/sorties s’ajoutent des composantes d’ordre social (difficiles à évaluer) et économique (les ESAT ont une double finalité : offrir aux personnes handicapées des possibilités d’activités à caractère professionnel diverses et des soutiens médico-sociaux et éducatifs). Ces composantes amènent à s’affranchir d’une logique « trop comptable » de la liste d’attente. •LES ESAT D’une part, sur les aspects sociaux : le projet de vie des Un bon niveau d’équipement, une pression de la demande relativement forte mais une réalité complexe Au cours du précédent schéma, 361 nouvelles places en ESAT ont été créées, ce qui représente une faible évolution au vu des capacités existantes. Entre décembre 2001 et décembre 2008, le taux d’équipement en ESAT a donc progressé faiblement passant de 40,8 à 44,6. Les arrondissements ayant bénéficié de ces créations sont en premier lieu Lens (+ 30 places), Arras (+ 19 places) et Calais (+ 14 places). Le Pas-de-Calais compte 3512 places d’ESAT autorisées. Le taux d’équipement du département en ESAT pour 10 000 personnes âgées de 20 à 60 ans est de 44,6. Il est donc nettement supérieur à la moyenne nationale (32,6 places pour 10 000). Taux d’équipement des places en ESAT Données au 31 décembre 2008 Arrageois 41,72 Artois 43,36 Audomarois 28,25 Boulonnais 44,30 Calaisis CommunAupôle Lens Liévin 37,34 Hénin Carvin 38,01 Montreuillois 87,47 Taux d’équipement autorisé 43 à 57,8 (4) Ternois 54,54 Taux d’équipement autorisé 28,2 à 43 (4) Taux calculé au 1 pour 10 000 sur une population âgée de 20 à 59 ans en 2007. Total départemental : 44,61 45,16 Taux d’équipement autorisé 72,6 à 87,5 (1) personnes en liste d’attente ESAT peut évoluer beaucoup plus vite que pour n’importe quel autre public et tend généralement vers une baisse de la motivation à mesure que s’allonge le délai d’attente – c’est le cas d’une part sensible de personnes qui, dès lors qu’elles figurent sur la liste depuis plus de 5 ans (près de 60 %) ne sont plus automatiquement mobilisables pour une entrée en établissement. Il est à noter également que près de 10 % des personnes inscrites ont plus de 45 ans. A ce jour, et bien qu’il faille manier la statistique avec une grande précaution, il est raisonnable de penser que 10 à 20 % de la population inscrite sur la liste d’attente ESAT (soit 100 à 300 personnes) n’est plus en situation d’entrer, à court ou à moyen terme, en structure : soit parce que l’orientation ne correspond plus aux besoins de la personne (nécessité d’une réorientation, généralement en Section Occupationnelle ou en Foyer de Vie), soit parce que l’évolution du projet de vie n’est plus compatible (insuffisance de motivation). D’autre part, sur les aspects économiques : si les ESAT demeurent des structures médico-sociales, ils n’en demeurent pas moins contraints par des obligations commerciales et par les évolutions de la loi 2005 évolutions amenant les ESAT à diversifier leurs activités au profit de « l’économie réelle » (développement des ateliers « hors les murs », des espaces verts, l’industrie de services…). Cette diversification s’avère nécessaire afin de compenser les pertes et pérenniser les ateliers à destination des travailleurs les moins autonomes (principalement des activités de conditionnement). Toutefois, cette évolution implique un maillage plus large 93 des publics afin de répondre aux différents niveaux d’exigence des donneurs d’ordres ; équilibre difficile à créer à partir des listes d’attente dès lors que la liste ne préjuge pas du niveau d’autonomie des personnes. Enfin, les territoires présentent également des situations très disparates en matière d’adéquation offre/besoins : pas de liste d’attente sur les secteurs côtiers contre 5 à 7 ans d’attente sur le secteur intérieur (les territoires de la CALL, de l’Arrageois et de l’Artois représentent près de 72% de la demande en ESAT). Orientations pour le schéma : recentrage de l’effort sur la prise en charge des déficiences qui ne trouvent pas aujourd’hui de solutions dans le milieu de travail protégé soit par le redéploiement territorial, soit dans le cadre des « appels à projets ARS ». Perspectives d’évolution de l’offre d’ESAT a- Vers une érosion des listes d’attente ? Compte-tenu de l’évolution du contexte démographique et le développement du temps partiel qu’elle induit, il convient de cesser toute création nouvelle de places en matière de déficience intellectuelle (en dehors des CPOM en cours et exclusivement vers le secteur « intérieur ») et de prioriser la création de places ESAT sur des handicaps non pourvus (déficience motrice, autisme) dans le cadre des futurs appels à projets. Ces créations de places nouvelles devront être réalisées soit par redéploiement de places sur le secteur « côtier » ou du secteur « côtier » vers le secteur « intérieur » (car ces handicaps spécifiques nécessitent de recentrer les ESAT sur des activités « hors les murs » et sur des filières économiques tertiaires présentes sur les territoires de Lens – Arras), soit en réservant les contingents de places nouvelles PRIAC à ces handicaps non pourvus (appel à projets). b- Des réalités territoriales différentes Deux grandes tendances géographiques se détachent : le secteur « côtier » et le secteur « intérieur », reflétant les déséquilibres démographiques et économiques infraterritoriaux du Pas-de-Calais. — Secteur côtier (Boulogne, Calais et Audomarois) : avec 1391 places, ce secteur représente 39 % de l’offre du département et affiche des taux de couverture proches de 85 %. Statistiquement plus âgés que la moyenne du département, ces territoires connaitront un effet noria 94 très marqué – En l’état : les départs en retraite contribueront à assécher totalement les listes d’attente à échéance 2013-2015, compte-tenu d’un solde démographique négatif (certains ESAT rencontrent d’ores et déjà d’importantes difficultés à intégrer de nouveaux travailleurs handicapés, notamment sur Calais). Une pénurie de travailleurs handicapés ou une impossibilité à mobiliser les profils correspondant aux marchés disponibles constitue un scénario crédible pour certaines structures (Calais), prélude à des déséquilibres commerciaux majeurs (faillite d’ESAT ?). Certaines places pourraient alors être redéployées du secteur « côtier » vers le secteur « intérieur » (cessions d’autorisation ou au titre des CPOM lorsque le gestionnaire est présent sur les deux secteurs). — Secteur intérieur (Lens, Hénin, Artois, Arrageois) : avec 2121 places, ce secteur qui représente 61 % de l’offre départementale présente néanmoins des taux de couverture sensiblement inférieurs (à peine 60 %). A eux seuls, ces quatre territoires représentent 72 % de la liste d’attente. Contrairement au secteur « côtier », la démographie y est sensiblement plus jeune. Par conséquent, les structures implantées sur ces territoires connaitront un effet noria important mais insuffisant pour la liste d’attente car parallèlement ces territoires devraient également continuer d’absorber un nombre important de sortants d’IME-IMPRO. Toutefois, le solde global, bien qu’à la baisse, devrait demeurer positif au cours des 5 prochaines années : une diminution de 50 % de la liste d’attente à échéance 2015 sur ces territoires constitue un scénario crédible, soit environ 400 à 500 demandes (contre 950 aujourd’hui). c- Le contenu de l’offre à développer : Prendre en compte le vieillissement des travailleurs Les ESAT subissent les délocalisations des donneurs d’ordres renforçant l’ambiguïté du positionnement de ces structures tiraillées entre le principe de réalité économique et le fonctionnement médico-social. Ils sont également confrontés à la problématique du vieillissement de leur public qui n’est pas sans conséquences sur la gestion de leur activité et sur laquelle le présent schéma s’est penché pour trouver des solutions telles que les sections aménagées d’ESAT afin d’accompagner au mieux les sorties progressives des travailleurs handicapés issus de la classe d’âge des 50-60 ans (voir la partie sur l’accompagnement des personnes handicapées vieillissantes). Il s’agit aussi de développer les filières IMPRO / ESAT « hors les murs » (afin d’adapter les profils aux filières économiques, gage d’une meilleure insertion en milieu ordinaire par la suite). De même, les ESAT se doivent désormais d’investir l’industrie de services. d- Des réponses adaptées aux travailleurs autistes et aux travailleurs handicapés moteurs à créer Deux pistes de travail sont à ce jour pressenties qu’il conviendra de conforter par une analyse plus poussée des listes d’attente. • La composante «VIE À DOMICILE» : Accélérer le développement de l’offre sur les territoires VIE À DOMICILE GEM SAVS SAMSAH SSIAD SAAD La diversification et l’accompagnement coordonné pour le maintien des personnes handicapées à leur domicile et dans un environnement familial constituait l’une des priorités du précédent schéma départemental en faveur des adultes handicapés établi pour la période 2003-2008. Les formules d’accompagnement nouvelles que sont les SSIAD, les SAVS ou les SAMSAH ont commencé à se développer et à se structurer dans le cadre du précédent schéma. Toutefois, elles restent encore une offre marginale. Aujourd’hui, l’organisation de la réponse à domicile continue d’être un enjeu fort pour le Département et l’Etat dans la mesure où une partie du public handicapé aspire à mener une vie la plus ordinaire possible au sein de la société. Le nombre de réponses de soutien et d’accompagnement au domicile des personnes handicapées doit donc croître afin de compléter la palette d’offre sur les territoires. Un effort particulier et volontaire sera apporté au cours des cinq prochaines années sur : — Le développement et la structuration de l'accompagnement médico-social par les formules SAVS et SAMSAH pour les différents types de déficience ; — L’augmentation de l’offre de places de SSIAD ; — Une meilleure coordination territoriale des interventions des services ainsi qu’une meilleure professionnalisation des intervenants ; — La recherche d’une modernisation de l’aide à domicile, au travers la création de plateformes de services, visant la mutualisation des moyens et la réponse à un plus grand nombre de besoins. •Les SAVS et les SAMSAH : Augmenter l’offre actuelle Une offre en cours de restructuration Avant la parution du décret du 11 mars 2005, l’offre d’accompagnement à domicile était essentiellement représentée par les Services d’Accompagnement et de Suite (S.A.S), créés en 1997 par le Département du Pas-de-Calais afin d’accompagner exclusivement les travailleurs ESAT. En outre, il existait un dispositif expérimental : un Service d’Accompagnement à l’Autonomie qui offrait une possibilité d’hébergement en milieu ordinaire sous forme d’habitat groupé associé à un accompagnement social. Au 31 décembre 2001, 522 places de S.A.S étaient réparties au sein de 14 services, couvrant de façon homogène l’ensemble des territoires du département. Depuis la parution du décret, ces services se sont conformés aux termes du décret et ont été transformés en SAVS, dont les missions dépassent le simple accompagnement des travailleurs ESAT pour s’adresser à un public beaucoup plus large désireux de vivre à domicile. Les SAMSAH constituent quant à eux une solution d’accompagnement des personnes handicapées à leur domicile totalement nouvelle. Profitant d’un cadre législatif propice et d’un principe fort du précédent schéma qui consistait à faire des prises en charge alternatives à l’institution une priorité pour la période 2003-2008, ces nouveaux types de services se sont amplement développés dans le département ces dernières années. Une programmation commune à la DDASS et au Conseil Général a été établie fin 2008, pour la période 2007 – 2011. Les principes de cette programmation sont multiples : - Une répartition cohérente des places nouvelles sur les 9 territoires du département; - La création de places nouvelles de SAVS et de SAMSAH - La création d’une place nouvelle de SAMSAH pour 100 bénéficiaires de l’AAH par arrondissement (PRIAC), soit 225 places à créer entre 2007 et 2011; - La création d’une place nouvelle de SAVS pour 100 bénéficiaires de l’AAH par territoire dans la limite de 200 places à créer en 5 ans ; 95 Etat de la programmation 2007/2011 de SAVS et SAMSAH Nb de places à créer Nb de places autorisées au 31 décembre 2008 Solde SAMSAH 225 135 90 SAVS 200 132 68 Le département du Pas-de-Calais comptait au 31 décembre 2008, 667 places de SAVS et 135 places de SAMSAH. L’ensemble des territoires disposent de places de SAVS. Toutefois, au regard du nombre d’adultes âgés de 20 à 59 ans, l’offre est moins importante sur les territoires de l’Arrageois, d’Hénin-Carvin et du Ternois. Le Montreuillois et le territoire de Lens-Liévin sont, en revanche, les plus pourvus de ce type d’accueil. En revanche, rapporté au nombre de places en ESAT, le taux d’équipement en SAVS est particulièrement fort sur les territoires de Lens-Liévin et de l’Audomarois. Il est en revanche très faible dans le Ternois et l’Arrageois. Au regard de cette double mise en perspective, le territoire le mieux doté est celui de Lens-Liévin alors que l’Arrageois est particulièrement dépourvu de ce type d’offre. Taux d’équipement des places en SAMSAH (calcul au 1 pour 10 000) données au 31 décembre 2008 Taux d’équipement autorisé 3,66 à 4,89 (1) 2,44 à 3,66 (1) 1,22 à 2,44 (2) 0 à 1,22 (5) Taux calculé au 1 pour 10 000 sur la population âgée de 20 à 59 ans en 2007 Total départemental : 1,71 limites des territoires Taux d’équipement des places en SAVS pour adultes handicapées (calcul au 1 pour 10 000) données au 31 décembre 2008 Taux d’équipement autorisé 12,1 à 15 (2) 9,2 à 12,1 (1) 6,3 à 9,2 (5) 3,4 à 6,3 (1) Taux calculé au 1 pour 10 000 sur la population âgée de 20 à 59 ans en 2007 Total départemental : 8,47 limites des territoires Perspectives d’évolution des SAVS et des SAMSAH a- Augmenter l’offre actuelle L’objectif visé est de parvenir à une couverture homogène du département, en autorisant les places nouvelles de SAVS et de SAMSAH sur les territoires non couverts ou insuffisamment couverts, de sorte que toute personne handicapée, quel que soit le territoire où elle se trouve, bénéficie d’une solution d’accompagnement de proximité par un service et correspondant à son besoin. b- Plusieurs territoires prioritaires Au 31 décembre 2008, certains territoires ne disposent pas de SAMSAH : les territoires de l’Arrageois, du Boulonnais, de la CAHC, du Montreuillois et du Ternois. Les places de SAMSAH sont, quant à elles, autorisées sur seulement quatre des neufs territoires - Artois, Audomarois, Calaisis et Lens-Liévin – avec une dotation inégale entre ces territoires. 96 S’agissant des SAVS, dans la mesure où cette offre de service, bien que réservée à l’accompagnement des travailleurs handicapés, existait déjà dans le département avant la parution du décret du 11 mars 2005, l’ensemble du département se trouve aujourd’hui équipé de ce type d’accompagnement. Cependant, certains territoires sont moins bien couverts, et notamment l’Arrageois, le Calaisis, la CAHC et le Ternois. c- Vers une recherche de polyvalence d’accompagnement en termes de handicap La spécialisation des services n’est pas recherchée ; la E N CONCLUSION, les perspectives de développement des SAVS et des SAMSAH reprises dans la création de services polyvalents sera privilégiée afin d’assurer l’accompagnement d’un plus grand nombre de personnes. sont donc envisagées selon deux principes: - Une répartition homogène des places de SAVS et de SAMSAH sur les territoires; - Une polyvalence des services (à l’exception du SAVS pour handicap sensoriel), mais dont les compétences en vue d’une prise en charge de certains handicaps spécifiques peuvent être augmentées, par l’appui sur des structures « pivot ». Cependant, dans le cadre de l’accompagnement de personnes souffrant d’un handicap psychique, afin de garantir aux résidants un accompagnement sanitaire et social, l’intervention de SAVS ou SAMSAH « polyvalents » sera organisée dans le cadre de partenariats formalisés par des conventions (cf. l’objectif 20 visant à prendre en compte les besoins spécifiques des personnes handicapées psychiques, de cette même orientation) Parmi les services existants ou ceux qui seront créés, un certains nombre de places de ces services seront « fléchées » pour l’accompagnement des personnes en résidence accueil. Par ailleurs, bien que la spécialisation des services d’une façon générale ne soit pas recherchée, une expérimentation pour l’accompagnement du handicap sensoriel est souhaitée par le Département et l’A.R.S. En effet, les possibilités d’accompagnement des adultes atteints de troubles auditifs et de la vue sont à ce jour restreintes dans le département. Le Conseil Général entend donc autoriser, un SAVS départemental spécialisé dans l’accompagnement des personnes sourdes ou aveugles. Ce service spécifique pourra par ailleurs être identifié, conformément à la logique du réseau thématique que le Conseil Général et l’A.R.S entendent mettre en place dans le département, comme service « pivot » : Ce service spécifique serait le relais dans le Pas-de-Calais, des interventions du centre ressource « Réseau Sourds et Santé », auprès des autres services d’accompagnement à la vie sociale. •Les SSIAD : Accompagner la montée en charge Une lente montée en charge de ces nouveaux services et un positionnement difficile Le département du Pas-de-Calais compte 187 places de SSIAD pour les personnes handicapées. Le taux d’équipement du département en SSIAD pour 10 000 personnes âgées de 20 à 60 ans est de 2,38. Il est donc supérieur à la moyenne nationale (1,2 pour 10 000 personnes). Toutefois, cette comparaison a ses limites dans la mesure où il s’agit d’une offre récente et en extension. Taux d’équipement des places en SSIAD (calcul au 1 pour 10 000) données au 31 décembre 2008 Taux d’équipement autorisé 4,59 à 5,82 (3) 3,38 à 4,59 (2) 0,96 à 2,17 (5) Taux calculé au 1 pour 10 000 sur la population âgée de 20 à 59 ans en 2007 Total départemental : 2,38 limites des territoires d- De l’avantage des plateformes de services Dans la mesure du possible, les gestionnaires de SAVS et de SAMSAH doivent rechercher la création de plateforme de services permettant à la fois de mutualiser les moyens et d’offrir à partir d’un même lieux un éventail de réponses. Cette plateforme regroupant un ou plusieurs gestionnaires est capable de proposer un panel de services diversifiés. De même, des plateformes de services pour l’insertion des jeunes travailleurs handicapés, composées d’un SAVS, d’un SAMSAH et d’un SESSAD pourraient être créées. 97 Toutes les places ont été créées au cours du précédent schéma. Toutefois, aujourd’hui, la répartition de ces nouveaux services sur les territoires du département est peu homogène. Trois territoires ne comptent aucune offre : le Boulonnais, la CALL et la CAHC. Perspectives de développement de l’offre de SSIAD Les premiers SSIAD « handicap » ont été mis en place depuis 2 ans et connaissent des difficultés de montée en charge alors même que les besoins devraient croître au regard du vieillissement de la population handicapée, de la politique de maintien à domicile menée par les pouvoirs publics via le développement de la PCH et des actions liées à la mise en place de la loi de 2005 sur l’intégration. Les SSIAD « handicap » tels qu’ils existent actuellement sont issus des SSIAD prenant en charge les personnes âgées puisque seules les associations du secteur personnes âgées ont sollicité pour l’instant des autorisations. Sans remettre en cause cet état de fait qui au demeurant est très cohérent, cela explique certainement la difficulté de montée en charge des SSIAD sur ce nouveau champ du handicap dans la mesure où ces structures sont mal connues des acteurs traditionnels œuvrant dans le champ du handicap. Si le développement des SSIAD « handicap » va et doit se poursuivre, il est nécessaire de mettre en place un certain nombre d’actions afin de mieux valoriser leur travail, l’objectif étant, à terme, que ces services soient complètement intégrés aux dispositifs existants dans le champ du handicap. d’ajuster le rythme de création de SSIAD à la demande réelle. L’objectif dans le cadre du PRIAC 2009/2013 est Les problématiques que connaissent les SSIAD sont à la fois spécifiques pour certaines d’entre elles mais également communes aux services accueillant des personnes handicapées : - Il s’agit tout d’abord de difficultés liées à la prise en charge ou à sa continuité : Questionnement par rapport aux limites d’intervention, difficultés de positionnement par rapport aux familles, aux aidants, problème de formation pour du personnel habitué à ne prendre charge que des personnes âgées, difficultés quant à la mise en place des outils prévus par la loi 2002-2, problème d’identification de relais en cas de suspicion de maltraitance. - On note ensuite un émiettement des services à domicile et une certaine méconnaissance des personnes handicapées et des professionnels de santé sur le recours au SSIAD. Encore trop peu de structures telles que les foyers de vie ont recours au SSIAD. 98 a- Un développement ajusté à la progression de la demande Compte-tenu des taux d’occupation faible, il convient d’ouvrir 82 places nouvelles d’ici 2013 afin notamment de couvrir l’ensemble des territoires. Les nouvelles structures devront être rattachées à une structure déjà existante prenant en charge des personnes âgées. La promotion des CPOM sera systématiquement recherchée avec les structures gestionnaires de SSIAD afin de mutualiser les connaissances et expériences et de donner plus de souplesse au niveau budgétaire. Au vu de l’émiettement des services concernés, une réflexion devra être menée sur le regroupement des SSIAD au sein d’une même entité (par exemple sous la forme d’un GCSMS (Groupement de Coopération Sociale ou Médico-Sociale) afin de pouvoir conventionner avec plusieurs SSIAD. Enfin, les plateformes de services seront encouragées : outre les projets situés dans des secteurs géographiques non couverts, seront prioritaires les SSIAD intégrés dans le cadre de plateformes de services afin d’offrir une réponse globale aux usagers et de mutualiser les frais liés au fonctionnement. b- Plusieurs territoires prioritaires Le développement de l’offre se fera prioritaire sur les territoires dont les taux d’équipement en SSIAD sont faibles. c- Faire évoluer l’offre de service Les SSIAD doivent encore améliorer la qualité de la prise en charge offerte. Cela passe par une clarification des champs de compétences SSIAD/SAMSAH/SAVS et sur la répartition des champs d’intervention entre établissements et services. De même, afin de promouvoir la bientraitance, le développement de formations spécifiques sur la prise en charge dans le champ du handicap doit être promu et les procédures de traitement des situations de maltraitance doivent être formalisées. Enfin, les nouveaux services devront être accompagnés dans l’application des outils de la loi 2002-2. D’autre part, les SSIAD devront s’efforcer d’adapter l’offre aux besoins de leur public. Les SSIAD, en lien avec l’HAD (Hospitalisation à Domicile) et éventuellement les équipes de soins palliatifs ont vocation à accompagner le vieillissement des personnes handicapées notamment en foyer de vie. Le développement des « EHPA-Handicap » dans le Pas-de-Calais, établissements qui ont vocation à accueillir des personnes handicapées vieillissantes, devraient amener les SSIAD à intervenir au sein de ces structures non médicalisées. L’ensemble de ces perspectives d’évolution sont reprises dans la plus de 260 personnes étaient accompagnées dans ce cadre. Près de 120 personnes étaient en outre accompagnées par un service mandataire ou en gré-à-gré. SERVICE D’AIDE A DOMICILE Taux en ‰ d’équipement autorisé et nombre de SAD au 31 décembre 2008 Taux d’équipement autorisé 1,07 à 1,26 (2) 0,72 à 1,07 (4) 0,11 à 0,71 (3) 627 : Nombre de SAD Taux calculé en ‰ sur la population âgée de plus de 75 ans source projection INSEE Omphale au 1er janvier 2007 Total départemental : 0,71 •Les SAAD : un enjeu avant tout qualitatif Une réponse indispensable pour le maintien à domicile, dans un contexte en évolution La loi du 2 janvier 2002 rénovant l’action sociale et médico-sociale a confié au Président du Conseil Général un pouvoir d’autorisation et de tarification des Services d’Aide et d’Accompagnement à Domicile (SAAD) prestataires. Depuis l’ordonnance du 1er décembre 2005, les gestionnaires de services d’aide et d’accompagnement à domicile ont le choix entre deux procédures : - la procédure d’autorisation, conclue par un arrêté du Président du Conseil Général. Dans ce cas, l’autorisation est valable 15 ans et induit la fixation du coût horaire d’intervention par les services du Conseil Général et le respect des dispositions du Code de l’Action Sociale et des Familles par le gestionnaire. - la procédure d’agrément qualité rénovée, conclue par un arrêté du Préfet, via la DDTEFP (Direction Départementale du Travail, de l’Emploi et de la Formation Professionnelle), devenue la DIRECCTE (Direction Régionale des Entreprises, de la Concurrence, de la Consommation, du Travail et de l'Emploi). Dans ce cas, le service agréé fixe librement son tarif dans le cadre d’un contrat conclu avec l’usager. En instaurant un système dual, l’ordonnance met fin, a priori, à la régulation du secteur des Services d’Aide et d’Accompagnement à Domicile prestataires par le Président du Conseil Général, instituée par la loi du 2 janvier 2002. Au 31 décembre 2008, le département du Pas-de-Calais compte 172 SAAD qui détiennent un agrément qualité leur permettant d’intervenir auprès des personnes âgées et des personnes handicapées. 79 de ces services sont autorisés par le Conseil Général. Sur les 172 SAAD, 115 sont des services prestataires, qui assurent la majorité des heures d’intervention prescrites dans les Plans de Compensation du Handicap. En 2008, limites des territoires Les SAAD sont confrontés à des difficultés particulières : ⇨ En fonction des besoins et des souhaits des personnes, de nombreux professionnels peuvent être amenés à intervenir au domicile. La multiplicité de ces intervenants rend les échanges complexes. Le manque de connaissance des dispositifs, de coordination, de transmission d’informations, de limite de prise en charge, parfois constaté entre les différents intervenants génère des difficultés (retards de prise en charge, absence d’intervention…). ⇨ Le développement et la qualification des services qui se développent en faveur des personnes handicapées nécessitent un accompagnement en terme de professionnalisation du personnel. Actuellement, 34% du personnel des SAAD autorisés par le Conseil Général est titulaire du Diplôme d’Etat d’Auxiliaire de la Vie Sociale (DEAVS). La problématique de qualification se pose avec d’autant plus d’acuité que les bénéficiaires de l’aide humaine dans le cadre de la PCH se caractérisent par une moyenne d’âge relativement élevée. 46% parmi eux ont en effet plus de 50 ans. L’enjeu principal de développement des SAAD, celui de la qualité Concernant les SAAD, le Conseil Général a fait le choix dés lors qu’ils offraient des garanties de qualité - d’autoriser systématiquement les opérateurs à intervenir tant 99 chez les personnes âgées que chez les personnes handicapées. Compte tenu du maillage territorial important de SAAD, les créations de SAAD, sur des missions spécifiques en faveur des personnes handicapées ne semblent pas opportunes, tant en termes de gestion que de pertinence de la réponse. Aujourd’hui l’enjeu ne réside pas tant dans le développement quantitatif de l’offre que dans le développement de la qualité des prestations délivrés par les SAAD au public handicapé •Les GEM : un objectif de couverture de tous les territoires A l’heure actuelle, le département est pourvu de deux Groupes d’Entraide Mutuelle, situés sur le territoire d’Hénin-Carvin et sur l’Artois. Un objectif de création d’un GEM par territoire est visé afin d’avoir une couverture totale du département à l’issue du schéma. La principale contrainte au développement des GEM résiderait dans son portage administratif ; en effet, la création d’un GEM nécessite au départ de trouver une association souhaitant parrainer le GEM et les créateurs doivent solliciter une demande de subvention auprès des institutions afin de pouvoir financer l’encadrant. • La composante «HÉBERGEMENT ADAPTÉ» : Foyer d’hébergement Résidence Accueil MAS Foyer de vie Solutions pour PHV FAM > En structure non médicalisée : Le principal objectif du schéma en matière de développement des solutions non-médicalisées sera de diversifier l’offre d’hébergement disponible sur les territoires. Le développement des solutions de semi-autonomie, ne relevant pas du champ médico-social (résidences service et résidences accueil), fera l’objet d’un développement volontaire qui sera possible à travers : - la coordination avec le Schéma d’Accueil et d’Hébergement 100 Concernant les établissements médico-sociaux, la priorité sera donnée au développement de l’offre en foyer de vie pour répondre à la demande qui demeure très forte ainsi qu’à la création de structures de type EHPA-H qui proposeront des solutions d’aval en termes d’hébergement aux travailleurs d’ESAT retraités. > En structure médicalisée : Au cours du précédent schéma, ce sont les structures d’hébergement médicalisées qui ont connu le plus de créations avec un total de 329 places nouvelles en l’espace de trois ans. Malgré des efforts de création considérables, les besoins demeurent toujours importants avec des listes d’attente comptant entre 200 et 300 personnes pour chacun des types d’accueil. •Les résidences service : une offre nouvelle à soutenir Il s’agit d’une nouvelle forme d’habitat adapté aux publics les plus autonomes ; elles sont encore peu présentes dans le paysage départemental et elles se développent de manière peu lisible. Bien que ne faisant pas partie du champ médico-social soumis à autorisation, le Département et l’Etat souhaitent encourager le développement de ce type d’habitat en ce sens qu’il constitue une alternative très intéressante à l’hébergement institutionnel en foyer d’hébergement ou de vie. HÉBERGEMENT ADAPTÉ Résidence service en matière de création des résidences accueil ; - le soutien aux initiatives de création des résidences service ; - la structuration des articulations entre ces initiatives et l’offre d’accompagnement à domicile présente sur les territoires. Une expérience de résidence service a été soutenue par le Département au milieu des années 90 : Située sur le territoire du Montreuillois à Berck, dénommée Service d’Accompagnement et d’Hébergement (SAH) et d’une capacité de 31 places, elle s’adresse à des personnes souffrant d’un handicap moteur. Suite à cette première expérimentation et à partir de son évaluation, le développement des résidences services sera encouragé pour tout type de handicap. La rédaction d’un cahier des charges départemental est ainsi envisagée. Ce logement adapté peut être pensé comme élément de la composante permettant de diversifier le parcours : - des personnes sortant d’une structure de type Foyer d’Hébergement, Foyer de Vie, ou FAM ; - des personnes accompagnées par des SAVS et SAMSAH ; - des personnes handicapées vieillissantes autonomes (45-60 ans), habitant chez leurs parents âgés. Ces résidences présentes et à venir doivent être recensées par les autorités afin d’être facilement repérables dans l’offre d’hébergement adapté d’un territoire. Le développement des résidences services doit se faire de manière cohérente avec les possibilités d’accompagnement par des services de types SAVS, SAMSAH dans la mesure où les résidents de ces logements ont vocation à être suivis par de tels services. •Les résidences accueil : une offre nouvelle à soutenir Dans le même esprit, mais cette fois uniquement en direction du public des personnes handicapées psychiques, repérées comme prioritaires dans ce nouveau schéma, une nouvelle solution d’hébergement adaptée sera à soutenir sur la durée du schéma : la résidence accueil. Ces résidences relèvent du champ social, et leurs objectifs de développement sont inscrits dans le Schéma Accueil, Hébergement, Insertion (AHI). Il convient donc de créer des liens étroits entre le schéma Handicap et le schéma AHI afin de garantir la cohérence des deux dispositifs : résidence accueil d’une part, et SAVS/ SAMSAH, d’autre part. Les objectifs de programmation du Schéma Accueil Hébergement et Insertion du Pas-de-Calais 2008-2013, en matière de santé « développer l’offre d’hébergement pour personnes présentant des troubles psychiques en créant des résidences accueil et des appartements thérapeutiques » visent la création d’une résidence accueil par arrondissement. Il faudra toutefois veiller à l’existence et à l’opérationnalité d’un SAVS ou d’un SAMSAH à proximité afin de garantir son intervention dans la résidence. Dans le cadre d’un partenariat formalisé, ces services œuvreront à l’autonomie des résidants en complémentarité de l’hôte. Le conventionnement de toute nouvelle résidence avec un SAVS ou un SAMSAH sera rendu obligatoire par les autorités de financement. Pour ce type d’accueil, une priorité sera notamment accordée aux projets qui veilleront à développer l’autonomie sociale des résidants et à prévoir l’articulation entre les acteurs du champ sanitaire et du champ médico-social. Une coordination entre l’Etat et le Conseil Général sera mise en place sur la validation des projets afin d’associer les places de SAVS nécessaires au projet de fonctionnement des résidences accueil. •Foyer d’hébergement : Trouver des solutions de sorties Un niveau d’équipement en Foyer d’hébergement correct, une pression faible Au cours du précédent schéma, 20 nouvelles places de foyer d’hébergement (FH) ont été créées, correspondant à plusieurs extensions de faible capacité. Entre décembre 2001 et décembre 2008, le taux d’équipement en FH n’a donc que très faiblement progressé passant de 11,4 à 11,9. Le département du Pas-de-Calais compte 907 places de FH autorisées (dont 16 places d’accueil temporaire). Le taux d’équipement du département en FH pour 10 000 personnes âgées de 20 à 59 ans est de 11,9. Il est donc équivalent à la moyenne nationale (11,9 pour 10 000 personnes en 2006). Si l’on ramène le taux d’équipement au nombre de bénéficiaires de l’AAH, le Pas-de-Calais laisse apparaître un taux (47,1 pour 1 000) légèrement inférieur à la moyenne nationale (50,8 pour 1000). Taux d’équipement des places en FOYER D’HEBERGEMENT (calcul de 1 pour 10 000) données au 31 décembre 2008 Taux d’équipement autorisé 25,7 à 32,5 (1) 19 à 25,7 (1) 12,3 à 19 (1) 5,6 à 12,3 (6) Taux calculé au 1 pour 10 000 sur la population âgée de 20 à 59 ans en 2007 Total départemental : 11,32 limites des territoires 101 Aujourd’hui, la répartition des FH sur les territoires du département est relativement homogène. Toutefois, trois territoires apparaissent comme suréquipés, le Boulonnais, le Ternois et le Montreuillois, tant au regard du nombre d’habitants âgés de 20 à 59 ans que proportionnellement au nombre de places en ESAT. La récente étude de la MDPH renseigne sur l’existence de 122 personnes en attente d’entrée en FH. C’est le type de structure pour laquelle la pression de la demande est la plus faible (14 %). Perspectives d’évolution : Trouver des solutions de sortie ou alternatives a- Trouver des solutions de sorties ou alternatives au foyer d’hébergement Au 31 décembre 2008, 907 places de FH sont autorisées dans le Pas-de-Calais. En septembre 2009, la quasi totalité de ces places était ouverte et seules 8 places autorisées sont encore à installer. La pression de la demande est relativement faible (122 personnes en attente) et les perspectives d’évolution démographique évoquées plus haut sur le public ESAT se reportent de fait sur le public des Foyers d’Hébergement. La liste d’attente déjà faible risque ainsi de décroître dans les années à venir. Actuellement, le nombre de travailleurs handicapés retraités maintenus dans la structure faute de solutions adaptées à la sortie tend à croître ce qui a pour conséquence de rendre moins fluides les flux d’entrées et de sorties au sein des FH, si bien qu’aujourd’hui, la problématique se situe plus à la sortie qu’à l’entrée dans ces établissements. Avec le développement de solutions d’accompagnement adaptées aux personnes handicapées vieillissantes et notamment la création de places « PHV » (Personnes Han- dicapées Vieillissantes) (184 places en FV/FAM et 120 places EHPA-H), un certain nombre de places de foyer d’hébergement vont se libérer et retrouver leur vocation initiale d’accueil de travailleurs en activité. Compte tenu de l’aspiration croissante des travailleurs handicapés à vivre au cœur de la cité, l’option prise par le Conseil général est d’accentuer le développement de solutions alternatives au FH permettant le maintien en milieu ordinaire. La multiplication des places de SAVS 102 d’une part, et le développement de l’offre en résidences services, d’autre part, font partie de cette stratégie. Aucune création de place nouvelle en FH n’est visée dans le cadre de ce nouveau schéma. Par contre, le développe- ment de places de FH sous la forme d’accueil temporaire dans les territoires (on ne compte aucune place de ce type sera recherché.) b - Un accompagnement à faire évoluer Les foyers d’hébergement doivent s’adapter aux évolutions des aspirations des personnes handicapées. Ainsi, l’internat est une solution adaptée à une partie du public travailleurs handicapés pour lesquels l’autonomie est difficilement envisageable compte tenu du parcours de la personne (longue cohabitation familiale) ou de son handicap (handicap mental lourd). Mais pour une autre partie du public, le foyer constitue une solution intermédiaire qui doit préparer et aider à l’apprentissage d’une vie en autonomie. De plus en plus, les foyers auront donc à développer cette deuxième vocation. •Foyer de vie : Favoriser l’effort de création Seulement 52 % des besoins couverts malgré une offre importante Au cours du précédent schéma, 72 nouvelles places de Foyer de Vie (FV) ont été créées, correspondant à quelques extensions de faible capacité et à l’ouverture de trois nouveaux établissements. Entre décembre 2001 et décembre 2008, le taux d’équipement en FV a donc progressé passant de 8,8 à 10,4. Les arrondissements ayant bénéficié de ces créations sont en premier lieu Lens (+ 30 places), Arras (+ 19 places) et Calais (+ 14 places). L’un des nouveaux équipements, celui de Sains-en-Gohelle, fait partie de la programmation en direction des personnes handicapées vieillissantes engagée dans le cadre du précédent schéma. De même, afin d’offrir un accompagnement en FV au public autiste, un premier établissement de ce type a été autorisé sur le Calaisis. Le département du Pas-de-Calais compte 819 places de Foyers de Vie autorisées (dont 27 places d’accueil temporaire). Le taux d’équipement du département en FV pour 10 000 personnes âgées de 20 à 59 ans est de 10,4. Il est donc inférieur à la moyenne nationale (11,7 pour 10 000 personnes). Ce déficit est notable mais il est partiellement comblé par le développement de formes alternatives à l’accueil en FV. Ainsi l’accueil temporaire et l’accueil familial sont particulièrement répandus dans le Pas-de-Calais. Taux d’équipement des places en FOYER DE VIE (calcul de 1 pour 10 000) données au 31 décembre 2008 Taux d’équipement autorisé 15,3 à 21,4 (2) 12,8 à 15,3 (3) 7,8 à 12,8 (1) 2,2 à 7,8 (3) Taux calculé au 1 pour 10 000 sur la population âgée de 20 à 59 ans en 2007 Total départemental : 1,71 Perspectives de développement : a- Poursuivre l’effort de création Au 31 décembre 2008, 819 places de Foyer de Vie sont autorisées dans le Pas-de-Calais. En septembre 2009, 747 de ces places de FV étaient ouvertes et 72 places autorisées avant 2009 sont encore à installer (12 places à Guînes, 28 places d’hébergement permanent + 2 d’accueil temporaire à Carvin, 26 places d’Hébergement Permanent + 2 places d’Hébergement temporaire + 2 places d’Accueil de Jour à Sains-en-Gohelle), elles le seront en 2011/2012, ce qui résorbera la demande d’entrée en établissement de 10 %. limites des territoires Compte tenu de la forte pression de la demande sur ce type d’établissement dans le Pas-de-Calais et de l’effort relativement modeste (+ 72 places) réalisé au cours du précédent schéma, un objectif de création de places nouvelles de foyer de vie est donc visé dans le nouveau schéma. Aujourd’hui, l’offre d’accueil en FV est implantée sur tous les territoires. Toutefois, il existe de grandes disparités dans les taux d’équipement territoriaux et deux territoires demeurent nettement sous-équipés : le Boulonnais et la CALL. La liste d’attente en FV s’élève à 722 personnes (dont 226 demandes hypothétiques). La pression est donc particulièrement forte sur ce type de structure dans la mesure où le taux de couverture des besoins en FV n’est que de 52 %. Cette situation engendre automatiquement un accroissement de la durée d’attente : 20% des personnes sont sur liste d’attente depuis plus de 10 ans. Par conséquent, la population en attente est particulièrement vieillissante : près de 50% des demandeurs ont plus de 45 ans. La pression des demandes est très forte sur le territoire de la CALL et du Boulonnais avec des demandes qui représentent successivement 2 et 3,5 fois l’offre de FV sur le territoire. A noter que l’Etat a engagé depuis 2009 un dispositif de médicalisation des foyers de vie. Si cet effort répond aux besoins liés au vieillissement constaté du public en foyer de vie et à l’alourdissement des besoins médicaux, la transformation de places de FV en places de FAM va réduire le nombre de places disponibles dans cette catégorie. b- Rechercher la diversification de l’offre Dans l’ensemble des projets, la diversification des prestations offertes devra être présente (accueil de jour, accueil temporaire…) dans la mesure où désormais le foyer de vie doit fonctionner comme une plateforme de services pour coller au mieux à l’évolution du projet de vie de la personne handicapée. c- Deux publics prioritaires : les personnes handicapées vieillissantes et les personnes handicapées psychiques Il s’agira de privilégier le développement des réponses en direction des personnes handicapées vieillissantes à travers le développement de « section ou établissement PHV » correspondant au cahier des charges déjà défini : 72 places issues de la programmation 2008/2012 sur les PHV restent à créer en foyer de vie ou en FAM. Afin de constituer une gamme de réponses diversifiées en direction des personnes handicapées psychiques, une réflexion devra être menée sur la nécessité de créer des places de FV spécialisés dans ce handicap en plus de celles déjà existantes, mais qui n’étaient jusqu’alors que « fléchées » comme spécialisées dans ce handicap, à l’exemple du Foyer de Vie de Saint-Venant. Un lien devra également être fait avec le profil des personnes inscrites sur la liste d’attente MDPH afin d’affiner les publics prioritaires. 103 •Les Etablissements d’hébergement pour Personnes Agées- Handicapées (EHPA-H ) : Achever le programme de création de places Des besoins avérés Il n’existe pas à ce jour de structure de type EHPA-H dans le département puisque l’appel à projet sur la création de ce nouveau type d’établissement a été lancé par le Conseil Général en juin 2009. D’après les listes d’attente MDPH réactualisées en août 2009, 1319 personnes étaient inscrites sur liste d’attente d’entrée en ESAT. Parmi elles, 117 sont âgées de 45 à 60 ans. Par ailleurs, d’après une enquête effectuée auprès des établissements et services médico-sociaux du département en mars 2005, 99 personnes âgées de 50 à 60 ans et plus étaient accueillies en Foyer d’hébergement. Ce chiffre passerait à 250 personnes âgées de 50 et plus en 2009. Ces personnes seront susceptibles de bénéficier d’un accueil de type EHPA-H à l’âge de la retraite (à partir de 55 ans). Perspectives de développement : Achever le programme de création de places Il s’agit de parachever le programme de création engagé par le Conseil Général en 2008. Un appel à projets a été lancé en 2009 pour créer 120 places, qui devront se conformer aux termes du cahier des charges spécialement élaboré à ce nouveau type de réponse. Entre décembre 2001 et décembre 2008, le taux d’équipement en FAM a donc fortement progressé passant de 3, 3 à 7,1. Les arrondissements ayant bénéficié de ces créations sont en premier lieu Arras (+ 97 places), Montreuil (+28 places) et Lens (+ 28 places). Parmi ces créations, deux FAM pour personnes handicapées vieillissantes ont été autorisés (au CHAM de Montreuil et à Sains-en-Gohelle) pour répondre à la problématique grandissante de l’accompagnement des personnes handicapées vieillissantes. Le département du Pas-de-Calais compte 578 places de FAM autorisées (dont 21 places d’accueil temporaire). Le taux d’équipement du département en FAM pour 10 000 personnes âgées de 20 à 59 ans est de 7,1. Il est donc largement supérieur à la moyenne nationale (3,7 pour 10 000 en 2006). En revanche, si le taux d’équipement est ramené au nombre de bénéficiaires de l’AAH, le Pas-de-Calais affiche alors un taux légèrement inférieur (1,5 places pour 1000 bénéficiaires de l’AAH) à la moyenne nationale (1,7 pour 1 000). Taux d’équipement des places en FOYER D’ACCUEIL MÉDICALISÉ (calcul de 1 pour 10 000) données au 31 décembre 2008 Taux d’équipement autorisé 19,5 à 24,9 (1) 8,3 à 13,9 (2) 2,7 à 8,3 (4) Taux calculé au 1 pour 10 000 sur la population âgée de 20 à 59 ans en 2007 Total départemental : 6,44 limites des territoires Le développement pourra se faire, de façon exclusive ou combinée : - par la création de structures de 60 places ; - par la création de petites extensions de 15 à 20 places adossées à une structure médico-sociale pour personnes âgées ou handicapées. •FAM : Diviser par trois la liste d’attente Une offre qui a fortement progressé mais la pression de la demande reste forte Au cours du précédent schéma, 224 nouvelles places en FAM ont été créées, soit quatre nouveaux équipements et quelques extensions de faible capacité. 104 Aujourd’hui, la répartition des FAM sur le département est là encore peu homogène dans la mesure où le seul territoire du Montreuillois concentre près de 24 % de l’offre et deux territoires - Boulonnais et Henin-Carvin - ne comptent aucun établissement. La liste d’attente en FAM tenue par la MDPH s’élève à 323 personnes (dont 88 demandes hypothétiques). Avec un taux de couverture de 63 %, la pression sur ce type d’établissements est l’une des plus fortes dans le Pas-de-Calais après celle en direction des foyers de vie. La pression est forte sur les deux territoires qui ne comptent aucune structure, le Boulonnais et la CAHC. Les caractéristiques de la population en attente sont assez proches de celles des MAS. Paradoxalement, la durée d’attente est la plus faible de toutes les catégories d’établissement. Ce constat résulte vraisemblablement de l’apparition relativement récente (une dizaine d’années) de ce type d’établissement dans le Pas-deCalais. Perspectives d’évolution : Diviser par trois la liste d’attente a- Viser un développement de l’offre Au 31 décembre 2008, 578 places de FAM sont autorisées dans le Pas-de-Calais. En septembre 2009, 543 de ces places FAM étaient ouvertes. Malgré un taux d’équipement départemental qui avoisine la moyenne nationale et des efforts de créations de l’A.R.S. notables déployés au cours du précédent schéma, les besoins en places de FAM demeurent dans le Pas-de-Calais. Un objectif de création de places nouvelles dans le nouveau schéma est donc visé. Ces ouvertures de FAM recouvrent à la fois des créations nouvelles et des transformations de foyers de vie. b- Plusieurs territoires prioritaires En 2009, dans le cadre de cette nouvelle programmation, 95 places ont déjà été autorisées par le biais de la création et de l’extension de trois équipements dont deux sont situés sur la CALL, à Liévin (+ 20), un dans le Ternois à Frévent (+25) et un sur le Boulonnais à Saint Leonard (+ 50). A noter qu’un temps de réflexion est nécessaire pour mieux appréhender les profils des personnes entrant dans les FAM qui vont s’ouvrir et donc mieux connaître les besoins des personnes qui resteront sur liste d’attente. De plus, un nombre important de places de FAM et MAS devraient également s’ouvrir dans le Nord dans les trois années à venir, ce qui aura forcément un impact sur l’occupation des FAM du Pas-de-Calais. Un redéploiement des possibilités de créations de places de FAM vers des SAMSAH pourrait également être envisagé. c- Deux publics prioritaires : les personnes handicapées vieillissantes et les personnes autistes A travers l’autorisation de l’établissement de Liévin, il est recherché le développement et la diversification de l’offre de réponses en direction des personnes autistes et leur famille. Cette orientation s’inscrit dans le Plan National Autisme. Dans la continuité du précédent schéma, la création de solutions d’accompagnement pour les personnes handicapées vieillissantes constitue une priorité. L’autorisation du FAM de Frévent correspond à cette logique. d - Rechercher la diversification de l’offre Dans l’ensemble des projets, la diversification des prestations offertes devra être présente dans la mesure où désormais le FAM doit fonctionner comme une plateforme de services pour coller au mieux à l’évolution du projet de vie de la personne handicapée. La médicalisation des foyers de vie : L’Etat a engagé depuis 2009 un dispositif de médicalisation des foyers de vie. En effet, le vieillissement constaté du public en foyer de vie entraîne un alourdissement des besoins en soins. Des places de foyer de vie sont donc transformées en places de FAM. Dans le cadre du PRIAC 2009/2013, il est prévu la médicalisation de 63 places de foyers de vie avec parmi elles, 25 places du foyer de vie de Frévent. Dans la mesure du possible, la transformation se fera au sein d’établissements ayant déjà la double compétence (FV/FAM) afin de profiter et de consolider le plateau technique existant. L’élaboration d’un cahier des charges portant sur la médicalisation permettra de prioriser les projets. • MAS : réduire de près de la moitié la liste d’attente Une offre en progression Au cours du précédent schéma, 105 nouvelles places de Maison d’Accueil Spécialisé (MAS) ont été créées, soit deux nouveaux équipements et quelques extensions de faible capacité. Ainsi, entre décembre 2001 et décembre 2008, le taux d’équipement en MAS a fortement progressé passant de 4,6 à 7,2. Les arrondissements ayant bénéficié de ces créations sont en premier lieu Arras (+ 60 places) et Lens (+37 places). 105 Le département du Pas-de-Calais compte 566 places de MAS autorisées (dont 6 places d’accueil temporaire). Le taux d’équipement du département en MAS pour 10 000 personnes âgées de 20 à 59 ans est de 7,2. Il est donc supérieur à la moyenne nationale (6 pour 10 000). En revanche, si le taux d’équipement est ramené au nombre de bénéficiaires de l’AAH, le Pas-de-Calais affiche alors un taux inférieur (1,9 pour 10 000) à la moyenne nationale (2, 5 pour 10 000). Taux d’équipement des places en MAISON D’ACCUEIL SPÉCIALISÉE (calcul de 1 pour 10 000) données au 31 décembre 2008 Taux d’équipement autorisé 8,2 à 33,4 (1) 8,1 à 8,2 (2) 3,6 à 6,3 (3) Taux calculé au 1 pour 10 000 sur la population âgée de 20 à 59 ans en 2007 Total départemental : 6,58 Perspective de développement de l’offre : Réduire de près de la moitié la liste d’attente a- Faire progresser l’offre Au 31 décembre 2008, 566 places de MAS sont autorisées dans le Pas-de-Calais. En septembre 2009, 533 de ces places MAS étaient ouvertes. Malgré un taux d’équipement départemental qui avoisine la moyenne nationale et des efforts de créations de MAS notables déployés au cours du précédent schéma, les besoins en places de MAS demeurent dans le Pas-de-Calais. L’A.R.S. seule compétente sur ce type d’établissement, souhaite donc continuer son effort de création dans le cadre du schéma 2011-2015 afin de diminuer la liste d’attente de 43 %. limites des territoires L’offre au MAS progressera de plus de 20% à partir de 2015 et les places nouvelle créées seront supérieures à celles ouvertes au précédent schéma. Ainsi, le nombre de personnes en attente de place en MAS s’élèvera à 110 personnes après ouverture de ces nouvelles places à l’issue du schéma. Le nombre de personnes en attente de place va donc être divisé par 1,5, sachant qu’une grande partie de ces demandes est hypothétique. Aujourd’hui, la répartition des MAS par territoire est peu homogène dans la mesure où le seul territoire du Montreuillois concentre près de 25 % de l’offre et trois territoires – le Calaisis, le Boulonnais et le Ternois – ne comptent aucun établissement. Toutefois, compte tenu de la spécificité de la prise en charge délivrée par les MAS, leur aire de recrutement dépasse largement celui du territoire et s’envisage parfois à l’échelle du département, notamment pour les handicaps spécifiques. Le taux de couverture des besoins en MAS est de 68 %. La récente étude de la MDPH fait apparaître une liste d’attente en MAS de 257 personnes (dont 82 demandes hypothétiques). Cette liste d’attente se caractérise par une durée d’attente longue (près de 50 % des personnes ont une orientation depuis 5 ans et plus). Une pression forte de la demande est observée sur les trois territoires ne comptant aucune MAS. 106 b- Plusieurs territoires prioritaires Dans le cadre de cette nouvelle programmation, en 2009, 83 places ont été autorisées par le biais de la création et de l’extension de deux équipements à Oignies et à Vendin. Avec l’équipement de Oignies, il s’agissait d’autoriser la création d’une MAS sur un territoire qui n’en comptait jusqu’alors aucune. L’extension de la MAS de Vendin sur le territoire de la CALL s’inscrit quant à lui dans un projet de recomposition de l’offre sanitaire et médico-sociale sur le secteur. Il n’existe actuellement aucune MAS sur les territoires du Boulonnais et du Calaisis. Ainsi, le territoire du Boulonnais est ciblé comme prioritaire et a vocation à couvrir aussi les besoins du Calaisis. A l’issue de cette création, l’ensemble des territoires devrait être couvert. Un travail plus approfondi sur les besoins sera à mener avant toute nouvelle implantation dans la mesure où la liste d’attente, après installation des structures autorisées, s’élèvera à environ 110 personnes. Il est toutefois possible d’imaginer que quelques places nouvelles soient utilisées pour des projets d’extension de faible capacité opportuns. La stratégie est donc de renforcer l’existant plutôt que de créer des nouvelles structures en cherchant à homogénéiser l’offre départementale bien qu’il soit difficile de raisonner en terme de territoire sur les MAS dans la mesure où elles ont vocation accueillir un public au delà du seul territoire. c - Les handicaps prioritaires : Le polyhandicap mais les besoins sur les autres handicaps restent encore à affiner L’extension de la MAS de Vendin correspond à la volonté de l’Etat de renforcer les réponses en direction des polyhandicapés « lourds ». En ce qui concerne les futures places restant à créer, il est décidé de renvoyer les choix des publics prioritaires à l’évolution des besoins au regard des résultats futurs du nouveau système de gestion des listes d’attente de la MDPH, de la montée en charge de la PCH et de l’émergence de nouveaux besoins. d- Adapter les pratiques au vieillissement du public Dans les futurs projets de création, une attention particulière sera portée à l’adaptation des pratiques à la problématique du vieillissement des publics au sein de la MAS. - importance des demandes d’hébergement des personnes handicapées ; - volonté de certains accueillants de modifier leur mode de vie et de fonctionnement au regard du profil et du projet de vie des personnes handicapées (difficultés d’accompagner les fins de vie, désir de s’ouvrir sur l’extérieur…). Ainsi, l’effectif de ces agréments mixtes a doublé entre 2006 et 2007, passant de 9 à 18, et se stabilise en 2008 à 20. L’analyse de la répartition des places en famille d’accueil dans le département amène au constat d’une forte concentration des accueillants sur les territoires de l’Audomarois et de l'Artois. Par ailleurs, il est constaté aussi un taux de places pour personnes handicapées plus important sur les territoires de l’Artois, du Montreuillois et du Ternois. En revanche, très peu de places sont disponibles sur les territoires du Calaisis, de Lens-Liévin et, tout particulièrement, d’Hénin-Carvin ne disposant que d’une place. Taux d’équipement des places en ACCUEIL FAMILIAL pour personnes handicapées (calcul de 1 pour 10 000) données au 31 décembre 2008 Taux d’équipement autorisé 6,1 à 11,5 (2) 3,5 à 3,6 (1) 2,3 à 3,5 (4) 0 à 2,3 (2) Taux calculé au 1 pour 10 000 sur la population âgée de 20 à 59 ans en 2007 Total départemental : 2,93 limites des territoires • La composante « ACCUEIL FAMILIAL » Une solution entre le domicile et l’établissement largement présente sur le département Au 31 décembre 2008, ce type d’accueil offre au total, toute population confondue, 650 places réparties sur 372 familles d’accueil. La population handicapée bénéficie à elle seule de 237 places réparties sur 172 familles contre 413 places pour la population âgée réparties sur 220 familles d’accueil. De plus en plus d’accueillants sollicitent la transformation de places réservées aux personnes âgées en place leur permettant d’accueillir des personnes handicapées. Ce phénomène se traduit depuis quelques années par une demande croissante visant l’obtention d’un agrément mixte « personne âgée / personne handicapée ». Les causes en sont les suivantes : - manque de demande de la part des personnes âgées sur certains secteurs ; Si des leviers peuvent être recherchés pour équilibrer l’offre territoriale, le Conseil Général ne peut planifier la répartition des places en accueil familial sur l’ensemble du territoire. Il ne répond qu’aux demandes des particuliers sollicitant un agrément qu’il accorde au regard des conditions proposées et jugées satisfaisantes pour la continuité de l’accueil, la protection de la santé, la sécurité et le bien être physique et moral des personnes qui seront accueillies. 107 Une vraie alternative à soutenir En tant qu’alternative à la prise en charge institutionnelle, l’accueil familial peut pallier le manque de places en établissement à la condition d’offrir des conditions de vie de qualité et de répondre au choix de vie de la personne. Le dispositif d’accueil familial figure au rang des modes d’hébergement que le Département entend continuer à soutenir, dans la logique du précédent schéma en faveur des adultes handicapés, et sur des critères de proximité et de qualité de service. Cette volonté de développement de l’offre d’accueil familial s’adresse naturellement aux deux publics cibles que sont les personnes handicapées et les personnes âgées. Les problématiques liées à leur prise en charge sont en effet très proches. Afin de développer l’offre capacitaire en accueil familial, demande des personnes handicapées, le précédent schéma départemental en faveur des personnes handicapées 20032008 s’était ainsi attaché à développer des nouvelles dynamiques d’accompagnement des personnes, dont l’accueil temporaire et l’accueil de jour font partie. Ils répondent en effet aux attentes des personnes handicapées par une réponse à un besoin de ressourcement et de socialisation à l’extérieur de leur lieu de résidence habituel ; ils répondent aussi aux besoins des personnes, des familles qui aident au quotidien, en leur assurant un temps de repos, de quelques jours ou de quelques semaines avec la possibilité de le renouveler à intervalles réguliers. Le schéma départemental en faveur des personnes handicapées, enfants et adultes, entend consolider cette démarche engagée depuis 2003, en engageant un plan de création de places nouvelles, et en optimisant le fonctionnement de ces réponses. trois actions prévues au sein de la vont être menées au cours du schéma: - soutenir les accueillants dans leur activité (favoriser l’écoute et l’expression des accueillants en poursuivant les groupes de parole et l’intégration du dispositif dans les réseaux) ; - promouvoir les candidatures à l’agrément (campagne d’information et de promotion, expérimentation de l’emploi d’accueillants familiaux par des collectivités ou des gestionnaires d’établissement) ; - trouver des solutions aux problématiques récurrentes (frais d’accueil, suppléance). - expérimenter l’accueil familial salarié. Afin d’homogénéiser les taux d’équipement territoriaux très disparates en accueil familial, il conviendra de faire progresser l’offre de places sur les territoires de l’Arrageois, du Calaisis, de la CAHC et de la CALL qui se situent très en dessous de la moyenne départementale. • L’ACCUEIL DE JOUR : l’accueil de jour en foyer ou en structures d’accueil de jour (Sections aménagées d’ESAT (SA-ESAT), Services d’Accueil Temporaire (SAT), et Sections occupationnelles: Consolider et développer l’offre Accueils de jour : une offre nouvelle qui se développe et se diversifie face à des besoins conséquents. Cette offre relativement nouvelle se développe et se diversifie en offrant des modalités d’accueil diverses : - l’accueil en établissement, de type foyer de vie, FAM ou MAS ; - l’accueil en structure dédiée à l’accueil de jour, l’accueil pouvant être permanent, temporaire ou séquentiel (Services d’accueil Temporaire (SAT), sections occupationnelles (SO), sections aménagées d’ESAT (SA-ESAT)). • La composante «ACCUEIL SÉQUENTIEL » : ACCUEIL SEQUENTIEL Accueil de Jour Accueil temporaire Entre hébergement adapté et vie à domicile, l’accueil séquentiel constitue une alternative que l’Etat et le Conseil Général du Pas-de-Calais encouragent depuis plusieurs années. Compte tenu en effet de l’évolution des besoins et de la 108 Il s’agit avant tout d’une offre de proximité qui doit se positionner au plus près de la demande. L’une des orientations du schéma départemental pour adultes handicapés 2003 – 2008 était de développer cette formule d’accueil dans la mesure où elle constitue une prise en charge « légère », alternative à l’hébergement. Par ailleurs, il s’agit aussi d’une offre d’accompagnement qui permet le maintien à domicile – et donc dans son environnement familial – de la personne handicapée, grâce à des activités favorisant le maintien de son autonomie. Au cours du précédent schéma, 74 nouvelles places de Sections Occupationnelles (SO) correspondant à quelques extensions de faible capacité et à l’ouverture de deux nouveaux établissements, ainsi que 60 places de SAT ont été créées. Entre décembre 2001 et décembre 2008, le taux d’équipement en SO a donc progressé passant de 7,4 à 8,21 et les SAT, forme de réponse qui n’existait pas jusqu’alors, sont apparues dans le paysage du Pas-de-Calais. Les arrondissements ayant bénéficié de ces créations sont en premier lieu Béthune (+ 60 places), Montreuil (+ 25 places) et Lens (+ 29 places). demandes hypothétiques). Le taux de couverture des besoins en SO s’élève à 62 %, la pression de la demande est donc particulièrement forte. L’étude réalisée par la MDPH a révélé une forte diminution de cette liste d’attente après travail d’analyse compte tenu d’une proportion très importante de réorientations, notamment vers les foyers de vie. A titre d’illustration, 53 personnes actuellement accompagnés en SO sont maintenues dans la structure dans l’attente de l’entrée dans un autre établissement, principalement en FAM et en FV. Le département du Pas-de-Calais compte 797 places d’accueil de jour autorisées dont 646 en SO, 91 places en complément de places en internat en FV et FAM, et 60 places de Service d’Accueil Temporaire. La population en attente de SO est plutôt jeune puisque près de 56 % a moins de 30 ans. Par contre, la durée de présence sur les listes est paradoxalement, plutôt longue, puisque 41% des inscrits ont une orientation qui date de 10 ans et plus. Le taux d’équipement du département en Accueil de Jour pour 10 000 personnes âgées de 20 à 59 ans est de 10,1. Le taux d’équipement national en accueil de jour n’est pas disponible ce qui empêche toute comparaison. Les SA-ESAT : une nouvelle formule d’accueil de jour à développer Aujourd’hui, la répartition des SO sur les territoires du département est relativement homogène. Toutefois, les territoires d’Henin-Carvin et de Lens-Liévin apparaissent nettement sous-équipés. Taux d’équipement des places en ACCUEIL DE JOUR (calcul de 1 pour 10 000) données au 31 décembre 2008 Taux d’équipement autorisé 12,03 à 14,27(3) 9,8 à 12,03 (2) 7,57 à 9,8 (13) 5,34 à 7,57 (1) Taux calculé au 1 pour 10 000 sur la population âgée de 20 à 59 ans en 2007 Total départemental : 10,53 limites des territoires Les SA-ESAT sont une forme d’accueil de jour répondant aux besoins spécifiques des travailleurs handicapés vieillissants ne travaillant plus qu’à mi-temps. Pour répondre aux besoins particuliers de ce public, l’accueil de jour constitue une des solutions adaptées, qui permet de retarder le moment de départ à la retraite. D’après une projection effectuée pour la période 2010-2012, près de 20% des travailleurs ESAT seront âgés de 45 ans et plus, et parmi ceux-ci, 1/3 pourrait présenter des signes de vieillissement. Actuellement, une seule section aménagée d’ESAT existe dans le département. Elle est rattachée à l’ESAT de St-Omer. Perspectives de développement de l’offre a- Engager une nouvelle phase de développement Au 31 décembre 2008, 797 places en « occupationnel » sont autorisées dans le Pas-de-Calais. En septembre 2009, 80 places autorisées sont encore à installer, elles le seront prochainement, ce qui va donc résorber plus de 20% de la demande d’entrée. Compte tenu de la forte pression de la demande en occupationnel, de nouvelles réponses devront être adoptées, en particulier en section aménagée du Temps de travail. Cette effort permettrait au final de faire baisser la liste d’attente de 75 % au cours de la durée du schéma, et de répondre aussi à la problématique du vieillissement des travailleurs handicapés. L’étude MDPH ne nous renseigne que sur les personnes ayant demandé une entrée en SO, les demandes pour les autres types d’accueil de jour ne sont pas repérables. La liste d’attente en SO s’élève à 381 personnes (dont 187 b- Développer de l’accueil séquentiel en accueil de jour Depuis plusieurs années, un absentéisme croissant se 109 développe au sein des structures d’accueil de jour qui fonctionnent sur un mode semblable à celui des ESAT, c'est-à-dire avec une présence de 5 jours par semaine. En effet, le vieillissement marqué de ce public a un retentissement sur sa capacité à avoir un rythme de présence soutenu (prise du bus, déjeuner collectif…). Il est donc souhaité que se développent au sein de ces structures des accompagnements séquentiels et notamment du mi-temps afin de répondre au constat de la nécessaire modulation des rythmes. Ainsi, sur une partie des places ouvertes, le nombre de personnes accompagnées pourrait augmenter dans la mesure où les temps de présence seraient inférieurs à 5 jours par semaine. Au regard de la pyramide des âges des SO, on estime qu’une centaine de personnes pourraient être concernées par cette mesure, ce qui permettrait à environ 100 nouvelles personnes d’avoir accès à un temps séquentiel en accueil de jour. c - Deux territoires prioritaires : la CALL et la CAHC La réponse Accueil de jour est avant tout une réponse de proximité. Pour déterminer les territoires prioritaires en matière de création, il faut donc non seulement analyser les taux d’équipement mais également la pression de la demande. En conséquence, c’est sur la CAHC qu’il convient de privilégier la création de places, puis sur la CALL. d - Une réflexion à mener sur l’accueil des plus de 60 ans Une réflexion devra être menée dans le cadre du schéma sur le sens du maintien de l’accompagnement des personnes handicapées âgées de plus de 60 ans dans les SO et accueils de jours. Quels sont les objectifs éducatifs visés au travers de la poursuite de l’accompagnement ? La mixité d’âge des publics pose également question… • L’ACCUEIL TEMPORAIRE : Une offre à conforter Un engagement de longue date dans le Pas-de-Calais Dès 2001, des acteurs du Pas-de-Calais s’engageaient dans le développement de l’accueil temporaire, soit trois ans avant la sortie du décret en définissant ses modalités de fonctionnement. L’autorisation par le Conseil Général de l’ouverture du Foyer « Le Nid du Moulin » à Gosnay équipé de 12 places d’accueil temporaire de foyer d’hébergement et foyer de vie ouvraient alors le champ à un mouvement qui allait prendre de l’ampleur. Fort de cette première expérience, le Conseil Général du 110 Pas-de-Calais et l’Etat ont soutenu le développement d’un projet totalement innovant, à savoir un établissement dédié à l’accueil temporaire : la « Maison de Pierre » à Bouvelinghem, ouverte en 2005. Parallèlement au montage de ce dossier innovant, le Pas-de-Calais a participé à un groupe de travail animé par le GRATH, nommé par la DGAS, pour préparer le décret du 17 mars 2004 relatif à la définition et à l’organisation de l’accueil temporaire des personnes handicapées et des personnes âgées. Dès 2004, un réseau de promotion de l’accueil temporaire a été créé à l’initiative de l’Etat et du Conseil Général afin d’engager une dynamique de coordination et de consolidation du dispositif et de structurer l’offre d’accueil temporaire et en assurer un bon développement dans le Pas-de-Calais. Ce réseau réunit très régulièrement à la fois des partenaires associatifs, des gestionnaires de places, les organismes publics financeurs, des représentants administratifs de la MDPH, mais aussi des personnes ressources de l’URIOPSS et du CREAI. La mise en place de ce réseau animé par le CREAI NordPas-de-Calais a permis de créer des actions de promotion et d’information sur ce nouveau type d’accueil des personnes handicapées dans le Pas-de-Calais (Ex : les guides de l’accueil temporaire, à destination des usagers et des professionnels, téléchargeables sur le site internet du Conseil Général du Pas-de-Calais). Par ailleurs, le réseau départemental de l’accueil temporaire est aussi à l’origine de la création d’outils de mise en œuvre des places et d’évaluation de l’accueil (Ex : La Convention type « accueil temporaire » liant le gestionnaire et le Conseil Général ; Le Référentiel de l’accueil temporaire, destiné à fournir des repères communs à l’ensemble des prestataires d’accueil temporaire sur des thématiques précises : la préparation de l’accueil temporaire, le projet personnalisé de séjour etc.). Ainsi, l’accueil temporaire est un dispositif qui s’est amplement développé dans le Pas-de-Calais au cours de ces dernières années. Avec 100 places nouvelles créées en l’espace de quelques années, l’accueil temporaire est devenu aujourd’hui dans le Pas-de-Calais une réalité permettant à tout personne handicapée, enfant ou adulte, de bénéficier d’un séjour, à durée limitée, dans un lieu adapté à sa situation de handicap. Au 31 décembre 2008, le Pas-de-Calais disposait de 131 places d’accueil temporaire autorisées. Les Services d’Accueil Temporaire (anciens services associatifs qui accueillaient à la journée des personnes handicapées en attente de place en établissement) représentent la principale offre d’accueil temporaire dans le Pas-de-Calais. Les places d’accueil temporaire se retrouvent ensuite dans les Foyers de vie, les foyers d’accueil médicalisés, les foyers d’hébergement et enfin les maisons d’accueil spécialisées. L’essentiel des places a été créé dans des établissements accueillant des personnes handicapées mentales. La répartition territoriale des places n’est pas très homogène. L’Arrageois, le Montreuillois, le Boulonnais, le Calaisis et la Commun’Aupôle de Lens-Liévin sont à ce jour les territoires du département les moins bien pourvus en places d’accueil temporaire. Type d’accueil Nombre de places % Service d’Accueil Temporaire (S.A.T) FV FAM FH MAS 60 27 23 16 7 45% 20% 17% 12% 5% Taux d’équipement des places en ACCUEIL TEMPORAIRE (calcul de 1 pour 10 000) données au 31 décembre 2008 Taux d’équipement autorisé 1,92 à 2,42 (1) 1,41 à 1,92 (1) 0,9 à 1,41 (2) 0,39 à 0,9 (5) Taux calculé au 1 pour 10 000 sur la population âgée de 20 à 59 ans en 2007 Total départemental : 0,91 limites des territoires ment du domicile familial (85%) et retournent au domicile à l’issue de l’accueil temporaire (69%). 14% d’entre elles cependant intègrent, de façon permanente, des établissements suite au séjour. Peu de séjours d’accueil temporaire sont réalisés pour des personnes déjà accueillies en établissement. Cette possibilité de répit des « aidants professionnels » semble peu connue par les équipes des établissements. La question du financement de l’absentéisme généré dans l’établissement d’origine pendant le séjour en accueil temporaire limite le recours à ce type d’accueil. (Ex : peu de recours à ce type d’accompagnement par les familles d’accueil pour des raisons de financement de l’accueil). De la même manière, les séjours de rupture que peut permettre l’accueil temporaire sont très peu pratiqués, alors qu’ils permettent à la personne handicapée de faire une « pause », notamment pour les personnes qui sont accueillies depuis vingt ans dans les mêmes structures. Perspectives : Conforter le développement de l’offre d’accueil temporaire Le Département et l’Etat entendent conforter et développer cette nouvelle offre d’accueil durant la période de validité du schéma, au travers la mise en œuvre de la a - Viser une couverture homogène du département Du point de vue quantitatif, il s’agit pour les 5 ans à venir, d’arriver à une couverture homogène du département en places d’accueil temporaire, avec un taux d’équipement moyen de 3 places pour 10.000 habitants âgés de 20 à 59 ans. En outre, dans l’offre de service existante, l’accueil temporaire semble encore insuffisamment développé pour les personnes handicapées âgées de plus de 60 ans. Malgré la loi du 2 janvier 2002, qui indique que les établissements et services qui ont vocation à accueillir des adultes handicapés doivent continuer à le faire au-delà de l’âge de 60 ans (cf. Article L312-1 7° CASF), l’accueil temporaire des personnes handicapées âgées demeure limité. Par ailleurs, d’après les données recueillies en 2008, les personnes en accueil temporaire viennent essentielle- b - Elargir les publics et développer tous les territoires L’objectif du développement de l’accueil temporaire dans le Pas-de-Calais est de proposer un panel de possibilités d’accueils différents, correspondant aux besoins des personnes en termes d’accompagnement, parfois de soin, mais également en termes de localisation géographique. Il s’agira de pallier l’insuffisance ou l’absence de places pour certains types de publics, notamment les enfants handicapés ou les jeunes adultes sortant d’IME. 111 c - Diversifier l’offre d’accueil temporaire et innover La création de ces places peut être imaginée en établissements « spécifiques » accueil temporaire ou en établissements non dédiés : il s’agit de deux alternatives pertinentes. La création de places en établissements non dédiés s’inscrit en effet dans la réponse de proximité apportée à l’usager, et répond aux exigences de souplesse et de réactivité définies dans la loi du 11 février 2005. Toutefois, il conviendra de réfléchir à un nombre minimal de places à créer au sein des structures, obtenu au regard du nombre total de places dans l’établissement : l’accueil temporaire doit pouvoir représenter une part tenable et suffisante de l’offre totale de places. Parallèlement, la création de places en structures d’accueil temporaire spécifique élargit les possibilités d’accueil : au sein d’un même établissement, peuvent être accueillies à la fois des personnes handicapées enfants, adultes et souffrant de handicap différents, compte tenu du plateau technique pouvant en assurer le suivi médico-social-sanitaire. Des formules innovantes à la création des places d’accueil temporaire sont aussi à inventer ou à conforter si elles existent déjà : à domicile, en famille d’accueil etc. Le développement des formules d’accueil séquentiel sera dynamisé par l’engagement d’une réflexion autour de la mise en œuvre de « plateforme d’aide aux aidants », détaillée dans l’orientation 1 : « Accompagner la personne handicapée et sa famille ». En effet, au sein de ces lieux ressources pour les aidants naturels et professionnels, pourraient être rassemblées les solutions d’aide aux aidants, individuelle ou collective, dont fait partie l’accueil temporaire. L’engagement de la réflexion à l’échelle des territoires permettra dans un premier temps de constituer un « réseau d’aide aux aidants » composé des acteurs locaux et des opérateurs de l’aide aux aidants, avant de passer à l’étape de structuration locale de ce réseau au travers la mise en place de plateformes territoriales d’aide aux aidants, avec intégration des ressources locales. — Objectif 22 — Améliorer la qualité des accompagnements 1 / La professionnalisation du secteur médico-social Dans le Nord Pas de Calais, 17 121 personnes travaillent dans les 542 établissements accueillant des personnes handicapées, enquêtés en 2006. Cela représente 13 470 équivalents temps plein dont 5 332 dans le Pas de Calais. Par ailleurs la mise en œuvre du seul PRIAC 2009-2013 induirait la création de plus de 7400 empois nouveaux dont 3000 dans le Pas de Calais. Enfin dans le champ médico-social, les organisations et le contenu du travail sont en profonde mutation : développement du travail en réseau ou en partenariat nécessitant des capacités de polyvalence et de coordination, développement du management par projet et des démarches qualité et d’évaluation, diversification des services liés au maintien à domicile, évolution des caractéristiques des publics accompagnés. Au regard des résultats de l’enquête menée auprès des établissements et services médico-sociaux, la quasi112 totalité parmi eux propose à leur personnel un plan de formation continue. C’est dans ce contexte, afin d’appuyer les efforts fournis par les acteurs de terrain, que la Région Nord/Pas-de-Calais expérimente la mise en place d’un plan régional des métiers au service des personnes handicapées et âgées dépendantes. Une convention cadre déclinant les actions à mettre en œuvre a été signée le 1er décembre 2008 entre l’Etat, le Conseil Régional et la CNSA. Ce plan, élaboré en étroite collaboration avec l’ensemble des acteurs concernés (OPCA, CRAM, Conseils Généraux, monde associatif…), décline 10 actions organisées autour de quatre axes principaux : > amélioration de la connaissance des besoins en emploi et compétences du secteur : - Organiser le système d’observation partenarial nécessaire au diagnostic précis des besoins. - Mettre en place une plate-forme de recherche et d’innovation au service d’une approche globale et humaine de l’accompagnement. > professionnaliser les services, développer les compétences des intervenants, améliorer les conditions de travail : personnes handicapées. - Développer les pratiques de gestion des ressources humaines et la formation continue dans les établissements et services - Engager un plan régional d’actions spécifiques au secteur de l’aide à domicile - Faciliter les suites de parcours post – jury VAE dans le cadre d’une certification de niveau 5 (diplôme d’état d’auxiliaire de vie sociale, d’aide médico-psychologique et d’aide soignant) - Mettre en place des actions permettant d’accompagner les aidants naturels des personnes souffrant d’autisme ou souffrant de la maladie d’Alzheimer ou maladies apparentées 2 / La mise en place des outils et pratiques favorisant la qualité des prises en charge > répondre au besoin en recrutement des établissements et services : - Qualifier le système d’information et d’orientation vers les métiers et les qualifications, en particulier celles de niveau 5 - Accroître les capacités de formation aux métiers de la rééducation et de la réadaptation > contribuer à l’intégration des personnes handicapées dans l’emploi : - expérimenter ou transférer les bonnes pratiques pour l’accès à la VAE des personnes handicapées (en ESAT) - améliorer la prise en compte des travailleurs handicapés dans le cadre du programme régional de formation du Conseil Régional Le Département s’associe à la Région et soutient financièrement cette ambition, pour permettre une déclinaison territoriale de ce plan. Les enjeux de qualification et de professionnalisation sont particulièrement importants au sein des services d’aide à domicile compte-tenu du développement récent de leurs activités auprès des personnes handicapées dans le cadre de la mise en place de la Prestation de Compensation du Handicap. Ces services, traditionnellement tournés vers le secteur d’accompagnement des personnes âgées, sont amenés à assurer une proportion plus importante d’actes d’aide à la personne nécessitant des intervenants qualifiés. Ceux-là doivent, en outre, être formés aux spécificités de la prise en charge des Dans le cadre de l’élaboration du schéma une enquête a été menée auprès des établissements et services médicosociaux afin de mesurer l’état d’avancement de la mise en place effective des outils de la loi 2002-2 1 et faire un point sur d’autres pratiques favorisant la qualité des prises en charge et l’expression des usagers en concordance avec les objectifs de cette loi. 157 structures – dont certaines à agrément double - ont retourné le questionnaire dans les délais prévus ce qui correspond à un taux de réponse global de 75% et marque une très forte implication des établissements et services dans la réalisation de l’étude. De manière synthétique, il ressort de cette enquête, une assez forte hétérogénéité dans l’élaboration, la mise en place et l’appropriation des outils qualité au sein de ces structures. A cette hétérogénéité s’ajoute une pratique culturelle divergente entre les structures pour enfants et celles pour adultes et entre les établissements et les services d’accompagnement à domicile. Il faut relever également que, d’une manière générale, les usagers (c'est-à-dire les personnes handicapées et leur famille) sont souvent peu associés à la mise en place des outils qualité au sein des structures. Celle-ci relève, de ce fait, d’une expertise très professionnalisée et encore assez peu centrée sur la personne et la mise en place de son projet de vie. Un tel processus demande toutefois du temps et le nouveau schéma devra travailler à son appropriation. Les principales conclusions de cette enquête sont les suivantes : • Sur l’accueil et admission Alors que les visites de pré-admission sont quasisystématiques, 40% des structures n’offrent pas la possibilité d’effectuer un séjour d’essai avant l’admission. Par ailleurs, les visites de pré-admission et les séjours d’essai sont moins systématiques dans les structures pour enfants, surtout lorsqu’il s’agit de services d’accompagnement. La quasi-totalité des structures disposent d’un projet institutionnel mais seulement la moitié d’entre elles le 1/ Cf Annexe Enquête auprès des établissements et services sur les outils de la loi 2002-2, déc. 2008. 113 présentent systématiquement aux usagers et/ou aux familles. En outre, son évaluation régulière est moins fréquente dans les services d’accompagnement pour adultes. • Sur la prise en compte des besoins des usagers Dans une structure sur dix l’ensemble des personnes prises en charge ne dispose pas encore d’un projet de vie individualisé. Il est à noter que cette proportion est doublée dans les structures de travail protégé. Les personnes et leur famille sont le plus souvent impliquées dans l’élaboration du projet de vie. En revanche, seul un tiers des structures organise la participation systématique des usagers et/ou des familles aux réunions de synthèse. Alors qu’une forte majorité des structures a mis en place un Conseil de la Vie Sociale (CVS), près d’un quart d’entre elles sont dépourvues de représentation d’usagers. En outre, seulement 10% environ des services d’accompagnement pour enfants disposent d’un CVS. L’enquête de satisfaction n’est pas encore un outil régulièrement utilisé. Les modalités du déroulement et de l’exploitation de l’enquête de satisfaction sont globalement plus satisfaisantes dans les structures pour enfants, en termes de neutralité du regard notamment. • Sur l’organisation de la prise en charge La participation des bénévoles à la vie des structures est limitée. Il en est de même pour la participation régulière des familles en dehors de grands rassemblements. En revanche des échanges et des activités conjointes sont organisés par la majorité des structures. L’ouverture vers l’extérieur est a priori plus importante dans les structures pour adultes (activités à l’extérieur, échanges, activités conjointes avec d’autres structures). Dans les structures pour enfants, l’implication du secteur psychiatrique dans la prise en charge est plus systématique, de même que l’appui psychologique pour les équipes. Dans un tiers des structures au moins les équipes ne disposent pas d’appui d’un psychologue. • Sur la démarche qualité et la mise en place des outils de la loi 2002-2 La plupart des structures associent les équipes à l’élaboration d’outils 2002-2, essentiellement par le biais des groupes de travail. Sur certains points, cette 114 implication est toutefois moindre dans les services d’accompagnement pour enfants ainsi que les ESAT. La participation des usagers est plus limitée. La participation des usagers et de leurs familles est d’ailleurs la principale difficulté identifiée par les structures concernant la mise en place des outils 2002-2. Près de la moitié des répondants ont engagé une démarche qualité et seuls 9% des structures n’ont aucun projet en ce sens. Afin de favoriser la mise en place des outils et pratiques favorisant la qualité des prises en charge, il est proposé que ce point soit systématiquement abordé lors de la signature d’un CPOM avec un gestionnaire d’ESMS. De même, à l’échelle départementale, des outils de diffusion des bonnes pratiques devront être créés. 3/ La politique de bientraitance La maltraitance a longtemps été un phénomène sous estimé et tabou. Véritable atteinte aux droits fondamentaux de la personne, elle reste difficile à appréhender, tant par son ampleur que par la nature des violences qui la caractérisent, et ce, qu’elle soit familiale ou institutionnelle. Définition Le Conseil de l’Europe (1987 - commission internationale « violence au sein de la famille ») en propose la définition suivante : « Tout acte ou omission commis par une personne, s’il porte atteinte à la vie, à l’intégrité physique ou psychique ou à la liberté d’une autre personne, ou compromet gravement le développement de sa personnalité et (ou) nuit à sa sécurité financière. » Elle revêt différentes formes : - violences physiques : coups, brûlures, ligotages, soins brusques sans information ou préparation, non satisfaction des demandes pour des besoins physiologiques, violences sexuelles, meurtres... - violences psychiques ou morales : langage irrespectueux ou dévalorisant, absence de considération, chantages, abus d’autorité, comportement d’infantilisation, non respect de l’intimité, injonctions paradoxales... - violences matérielles ou financières : vols, exigence de pourboires, escroqueries, locaux inadaptés... - violences médicales ou médicamenteuses : manque de soins de base, non information sur les traitements ou les soins, abus de traitements sédatifs ou neuroleptiques, défaut de soins de rééducation, non prise en compte de la douleur... - désigner un « référent maltraitance » au sein ARS - élaborer un protocole de signalement entre l’ARS et les établissements du département > renforcer l’efficacité et la fréquence des contrôles : - contrôles réguliers et systématiques dans les établissements - simplification des procédures et renforcement des pouvoirs du Préfet - utilisation des pouvoirs de sanction - négligences actives : toutes formes de sévices, abus, abandon, manquements pratiqués avec la conscience de nuire... - négligences passives : négligences relevant de l’ignorance, de l’inattention de l’entourage... - privation ou violation de droits : limitation de la liberté de la personne, privation de l’exercice des droits civiques, d’une pratique religieuse... Une politique nationale volontariste... La prévention et la lutte contre les maltraitances envers les adultes vulnérables ont fait l’objet de nombreuses initiatives des pouvoirs publics, dont les plus remarquables sont évoquées ci-dessous. La loi du 2 janvier 2002 rénovant l’action sociale et médicosociale et ses décrets d’application formalisent les droits des usagers fréquentant les établissements et services sociaux et médico-sociaux, au premier rang desquels « le respect de sa dignité, de son intégrité, de sa vie privée, de son intimité et de sa sécurité », ainsi que « le droit à une prise en charge et à un accompagnement individualisé de qualité favorisant son développement, son autonomie et son insertion. 2 » Elle prévoit la mise en place de plusieurs outils destinés à garantir l’exercice effectif de ces droits ainsi que son contrôle (livret d’accueil, charte des droits et liberté, règlement de fonctionnement, contrat de séjour). La loi du 11 février 2005 assoit les droits, la participation, la citoyenneté et l’autonomie des personnes handicapées, à travers la mise en place des MDPH, la création du droit à compensation de toutes les conséquences d’un handicap. En mars 2007, le Plan de développement de la bientraitance et de renforcement de la lutte contre la maltraitance cible trois grands axes de travail en faveur des personnes qui vivent en établissement mais aussi à domicile. Leur mise en œuvre relève de la responsabilité des services de l’Etat et s’appuie sur la nécessaire mobilisation de l’ensemble des acteurs concernés : ARS, Conseils Généraux, ensemble des professionnels du secteur social et médico-social. Les 3 grands axes du plan Bientraitance : > améliorer la procédure de signalement et la détection des situations de maltraitance : - créer un numéro d’appel national unique pour les personnes âgées et les personnes handicapées avant fin 2009 : le 3977 > mettre en place une véritable politique de prévention et de promotion de la bientraitance : - améliorer le repérage des risques de maltraitance et s’engager dans une démarche qualité dynamique : diffuser des recommandations de bonnes pratiques - mettre en place une démarche d’évaluation -(cf. loi 2002.2) - contrôle des embauches - accompagnement des personnels pour lutter efficacement contre le risque d’épuisement professionnel ; - intégrer le concept de bientraitance dans l’organisation et la gestion des établissements : formation des directeurs, plan de formation du personnel, projet d’établissement ; - renforcer les partenariats : cf. circulaire 2002-280 du 3 mai 2002 qui a instauré un Comité Départemental de prévention et de lutte contre la maltraitance envers les adultes vulnérables (présidé par le Préfet et le Président du Conseil Général) ; - démarches de planification : les schémas départementaux d’organisation sociale et médico-sociale doivent prendre en compte systématiquement la prévention et la lutte contre la maltraitance, en dressant le bilan des actions menées et en fixant des objectifs pluriannuels pour une meilleure protection des personnes vulnérables. L’engagement du Pas-de-Calais dans la lutte contre la maltraitance Dès 1991, le Conseil Général et la DDASS ont signé une convention qui définit la répartition des rôles et responsabilités de chacun, tant en matière de création et de tarification des établissements qu’en matière de contrôle. Cette convention constitue une première étape dans le processus de gestion des plaintes. Très logiquement, le deuxième schéma en faveur des personnes handicapées 2003 – 2008 vise un processus global de qualité. Le respect des droits et de l’intégrité de la personne handicapée figure au rang de ses priorités. Le volet « optimisation de l’existant » prévoyait, entre autre, une meilleure garantie des droits des usagers, le développement d’une culture de qualité, un renforcement de la fonction d’inspection contrôle évaluation. 2/ Cf. section 2, droits des usagers du secteur social et médico-social – Art. L311-3 CASF 115 La promotion de la bientraitance s’appuie sur 3 outils principaux : > le protocole de traitement des plaintes DDASS / Conseil Général. Opérationnel depuis fin 2000, actualisé en 2005, ce protocole organise le traitement de toute plainte : - communication systématique de la plainte entre la DDASS et le Conseil Général, - analyse conjointe pour définir le degré d’urgence et de gravité, - définition conjointe des modalités de réponse - en cas d’inspection, organisation et visite conjointe, - co-signature du rapport par les représentants des deux institutions, - instauration d’une procédure contradictoire : le gestionnaire dispose d’un droit de réponse sur les éléments inscrits dans le rapport. > Plan Départemental de la Bientraitance Véritable clé de voûte du dispositif départemental de lutte contre la maltraitance et de promotion de la bientraitance, ce plan départemental se propose de développer et promouvoir non seulement la bientraitance en établissement mais aussi à domicile, par l’accompagnement des personnels et de la personne handicapée, dont le bien être est l’enjeu essentiel du schéma. > La circulaire ministérielle du 23 juillet 2010 qui porte sur la lutte contre la maltraitance des personnes âgées et des personnes handicapées et sur le développement de la bientraitance dans les établissements et services sociaux et médico-sociaux, précise l’organisation et les modalités de traitement de plaintes et signalements. Les acteurs de terrain sont, quant à eux, également impliqués dans la lutte contre la maltraitance. Au regard des résultats de l’enquête menée auprès des ESMS, 92% des structures ont sensibilisé leur personnel aux problématiques de la maltraitance. Cette proportion est de l’ordre de 98% dans les établissements pour enfants et légèrement inférieure à 90% dans les structures de travail protégé et les services d’accompagnement pour les adultes. En outre, la quasi-totalité (97%) des ESMS est équipée d’un protocole formalisé de conduite à tenir en cas d’acte de maltraitance. Seules quelques structures pour adultes ne disposent pas encore d’un protocole formalisé de traitement des cas de maltraitance. Ce protocole est en premier lieu celui des institutions de tutelle 116 (Conseil général et DDASS), puis interne, puis propre à l’association gestionnaire de l’établissement ou du service. En revanche, un tiers des répondants s’annonce dépourvu d’un dispositif de repérage des situations potentiellement génératrices de malveillance. Le présent schéma va ainsi s’attacher à continuer cette politique de bientraitance au travers les actions proposées dans le en améliorant les dispositifs d’alerte et de traitement des situations préoccupantes à domicile ; et en accompagnant les gestionnaires d’ESMS dans la promotion de la bientraitance. 4 / La mutualisation et la contractualisation La mise en place des Contrats Pluriannuels d’Objectifs et de Moyens des établissements et des services pour Personnes Handicapées relève d’une politique volontariste et ambitieuse. Il s’agit d’instaurer un nouveau mode relationnel et transversal, conjuguant souplesse de gestion et démarche qualité. La contractualisation doit permettre aux acteurs de s’interroger sur les objectifs et leurs conditions de réalisation, les difficultés qu’ils rencontrent dans l’exercice de leur mission. A la différence du champ des personnes âgées, ces CPOM peuvent concerner plusieurs établissements et services de financeurs différents d’un même gestionnaire. 4.1 - Les enjeux des Contrats Pluriannuels d’Objectifs et de Moyens Ces contrats fixent les obligations respectives des parties signataires, ils sont conclus sur 5 ans afin de permettre la réalisation des objectifs retenus au regard des moyens financiers alloués et dans un calendrier préétabli. Cet outil partenarial doit permettre aux associations de s’interroger sur les orientations qu’elles souhaitent développer tout en restant en cohérence avec : - les orientations départementales et régionales (schéma d’organisation sociale et médico-sociale, PRIAC) et les plans nationaux - les orientations du projet associatif - les orientations du projet d’établissement. Le CPOM permet ainsi aux gestionnaires de travailler dans une dynamique pluriannuelle et d’avoir un outil d’anticipation et de programmation. Par ailleurs, la conclusion d’un CPOM offre l’opportunité de fixer le budget d’un établissement ou d’un service selon des modalités pluriannuelles en appliquant les taux d’évolution préconisés par les administrations. En outre, une association gestionnaire pourra solliciter la fusion des budgets des établissements ou des services de même type ou encore une dotation globalisée commune à plusieurs établissements et services. 4.2 - La procédure La méthodologie employée est une négociation entre partenaires en trois phases : Phase 1 : Le Diagnostic, préalable à la conclusion d’un CPOM (budgétaire et qualité) Phase 2 : La fixation des objectifs et des moyens Phase 3 : La rédaction des termes du contrat et des fiches actions Objectifs des CPOM : 4.3 - Les établissements pour personnes handicapées concernés A terme, tous les établissements et services pour personnes handicapées sont concernés. Sept contrats ont fait l’objet d’une signature 3 , de nouvelles négociations sont en cours avec 7 autres associations 4 . Des relations inscrites dans le Projet Stratégique Départemental - faire évoluer les relations entre établissements et autorités de tarification - une plus grande souplesse : Intérêt CPOM aussi bien pour les associations que pour les autorités de tarification : passer de 160 budgets à une quarantaine pour l’ARS et de 100 à 75 budgets pour la partie adultes du Conseil Général - outil stratégique budgétaire visant à mutualiser les moyens dans un contexte économique difficile et concurrentiel mais également un moment de réflexion sur la prise en charge, regard plus transversal et global - moyen de mettre en œuvre également les orientations du schéma et de faire vivre les orientations de la loi de 2005 sur l’intégration en milieu ordinaire. C’est un moment privilégié pour se poser les questions sur la prise en charge et l’adaptation de l‘offre aux besoins actuels et de demain des personnes handicapées : un travail de projection. - moyen de prendre en compte les effets du vieillissement de la population prise en charge dans les établissements - moyen de s’approprier les préconisations qui seront issues du nouveau schéma départemental pour enfants et adultes handicapés Ainsi, les CPOM, seront l’occasion de s’interroger sur les modes de prise en charge proposés par chaque structure, et d’engager une réflexion sur leur nécessaire évolution au regard de l’offre sur le territoire et des besoins en matière de services à la personne. Concernant plus spécifiquement l’enfance handicapée, les CPOM seront l’un des outils de la recomposition de l’offre, à savoir un redéploiement des places en établissements vers les services, une reconnaissance des prises en charge spécifiques et une réflexion sur une meilleure répartition de l’offre sur le territoire. - moyen d’effectuer une évaluation de la qualité de la prise en charge des personnes handicapées dans les établissements. La phase de négociation avec les autres gestionnaires se poursuivra jusque 2012. 4.4 - Une démarche spécifique en direction des SAAD L’effort de professionnalisation et de qualification sera accompagné par le Conseil Général dans le cadre des CPOM. Depuis mars 2008 en effet, le Conseil Général a lancé un travail de concertation avec les fédérations et les représentants des SAAD dans le but de fixer un cadre départemental offrant aux SAAD autorisés par le département des objectifs précis, qui sont : - Continuer à améliorer la qualité du service rendu aux usagers par le SAAD ; - Améliorer la performance budgétaire du service en ramenant le tarif horaire à un niveau compatible avec l’Etat de la concurrence et le coût moyen départemental ; - Définir les modalités et moyens permettant d’atteindre ces objectifs ; - Définir les modalités d’évaluation de l’atteinte de ces objectifs. 79 services prestataires autorisés sont concernés par cette contractualisation. La fin de la période de contractualisation est prévue en 2013. Le Département du Pas-de-Calais s’engage à améliorer les conditions dans lesquelles, aujourd’hui, le choix d’un SAAD est effectué par le titulaire d’un Plan de Compensation du Handicap. 3/ Association Départementale des Pupilles de l’Enseignement Public, APEI DE HENIN CARVIN , APEI DE BETHUNE, LA VIE ACTIVE (pour la partie ESAT et Adultes), AFAPEI du Calaisis, Association Cazin Perrochaud , Fondation HOPALE . 4/ Association Le Nid du Moulin, Association La Ferme, APEI de LENS, APEI de Saint Omer, APEI DE BOULOGNE, Association L’Arche Les Trois Fontaines, Association Sanitaire et Sociale de la Région de LILLE 117 A cette fin, il mettra en place durant le premier semestre 2010 : - des outils permettant au bénéficiaire PCH de disposer d’informations objectives quant aux prestations servies par chaque SAAD (prix d’intervention, continuité de service, taux de qualification du personnel, taux d’effectivité des prestations, certification, typologie des personnes aidées) ; - une charte qui formalisera les relations attendues entre les équipes médico-sociales du territoire qui établissent les plans d’aide et les SAAD qui en assurent la mise en œuvre : l’objectif de cette démarche est d’établir les conditions d’une relation de confiance entre les parties à travers la structuration des relations et des échanges d’information entre elles ; - une réunion territoriale où chaque SAAD pourra évoquer avec l’équipe médico-sociale du territoire les modalités de mise en œuvre de ces nouveaux outils et l’instauration de relations plus transparentes et formalisées. Plusieurs mois avant l’échéance de la convention d’objectifs et de moyens, le service transmet au Conseil Général une évaluation des objectifs en mesurant les résultats atteints et les résultats non atteints, ainsi que leur écart avec les objectifs du CPOM. Le plan de travail est repris dans 4.5 - Les Groupements de Coopérations Sociaux et Médico Sociaux (GCSMS) En articulation avec la politique de responsabilité mise en œuvre à travers les CPOM, les Groupements de Coopérations apparaissent comme étant un des leviers à utiliser afin de répondre au mieux aux différentes exigences. Face aux contraintes budgétaires fortes et à l’application de la convergence tarifaire, cet instrument juridique offre de nombreuses possibilités. Outre la mutualisation de moyens (locaux, véhicules, personnel,…), la mise en commun de services (juridiques, comptables,…) ou d’équipements (restauration,…), il permet des interventions communes de professionnels ou encore l’exercice direct de missions et prestations habituellement exercées par un établissement ou service du secteur social et médico-social. 4.5.1 - Les apports des groupements Il permet : - le dépassement des clivages traditionnels entre opérateurs car il définit de nouveaux périmètres d'actions (celui 118 du GCSMS) - le développement d'une forme particulière de proximité, tant pour les établissements en réseaux qui s'échangent des services et/ou travaillent en complémentarité que pour les usagers qui vont voir se développer sur un territoire reconstruit et géographiquement proche (celui du GCSMS et de son implantation), des «paniers» de services ou des filières organisées (offres complètes intégrant les différentes séquences de prises en charge) - la création d'un espace dynamique d'échanges des expériences professionnelles entre agents/salariés exerçant sur les différents sites de prises en charge dans la mesure où la gestion du personnel des opérateurs qui en sont membre peuvent la mutualiser. - une plus grande maîtrise dans le recrutement et dans la gestion et dans les perspectives de carrière (efficience des procédures de recrutement, gains de temps, coûts administratifs des recrutements), et potentiel accru de développement et d'ajustement de la formation des personnels 4.5.2 : Les missions Tout comme le groupement d’intérêt économique (GIE) ou le groupement d’intérêt public (GIP), le GCSMS peut permettre : - d’exercer ensemble des activités dans les domaines de l’action sociale ou médico-sociale ; - de créer et de gérer des équipements ou des services d’intérêt commun ou des systèmes d’information nécessaires à leurs activités ; - de faciliter ou d’encourager les actions visant à l’amélioration de la qualité de leurs prestations - de définir ou proposer des actions de formation à destination des personnels et de leurs membres. La particularité du GCSMS réside, au-delà de la mise en commun de moyens, de services ou d’équipements, dans la possibilité d’être titulaire de l’autorisation et d’exercer directement la prise en charge en lieu et place de l’un ou de plusieurs établissements ou services y adhérant. La coopération favorise une mise en réseau qui procède au maillage du territoire social et médico-social. Elle facilite un développement coordonné de l'offre par les opérateurs et l'acquisition par ceux-ci d'une vision globale, évolutive et opérationnelle des besoins de prises en charge. La mise en œuvre de ces nouveaux outils s'inscrit dans une perspective dynamique de l'organisation de l'offre sociale ou médico-sociale; leur finalité est d'offrir aux gestionnaires un cadre d'intervention autorisant une organisation encore plus cohérente, pertinente, évolutive, et optimale, capable de recomposer de nouveaux périmètres d'actions, dépassant, sans les ignorer, les clivages institutionnels. C’est la raison pour laquelle le Conseil Général et l’ARS encouragent le développement de cet outil. Actuellement, dans le département les GCSMS se sont peu développés. Ils concernent actuellement l’APEI de Montreuil et d’Arras 5. 4.6 - Le Territoire, lieu privilégié de mutualisation La mutualisation des moyens et des ressources implique un changement profond de pratiques du secteur médicosocial qui implique la création de nouveaux espaces de travail en commun. La dynamique territoriale engagée par ce nouveau schéma autour de la constitution de CTH doit devenir l’espace privilégié de ce travail de coopération. La reprend les principaux éléments de cet objectif. 5 / L’accueil des personnes handicapées en Belgique Le précédent schéma départemental en faveur des adultes handicapés 2003 – 2008, avait retenu comme objectif de mener une réflexion sur l’accueil de personnes ressortissantes du Pas-de-Calais dans les établissements belges. En effet, une progression du nombre de personnes handicapées et/ou confiées à l’Aide Sociale à l’Enfance bénéficiant d’un accueil médico-social en Belgique avait été constatée ces dernières années. Or, il n’existe pas de réel suivi de la prise en charge proposée en Belgique, tel qu’il est pratiqué dans les établissements médico-sociaux du Département. Une réflexion conjointe menée par la Direction des Personnes Agées, des Personnes Handicapées et de la Santé (DPAHS) et la Direction de l’Enfance et de la Famille (DEF) a permis : - de faire un état des lieux de la situation existante et des évolutions en cours, - d’analyser les problématiques liées à ces prises en charge. Une progression des accueils d’enfants et d’adultes handicapés en Belgique Entre 2004 et 2007, le nombre d’enfants de l’Aide Sociale à l’Enfance (ASE) accueillis en Belgique a augmenté de 12%. En 2007, 188 sur 5043 jeunes bénéficiant d’un accueil au titre de l’ASE sont accueillis en Belgique (3,8%). Parallèlement, le nombre d’adultes du Pas-de-Calais bénéficiant d’une prise en charge en Belgique a progressé de près de 50% en 7 ans. En 2007, 107 personnes sur 3677 bénéficiant d’un accompagnement par un établissement ou un service du Pas-de-Calais étaient accueillies en Belgique (3%). L’enquête effectuée dans le cadre du précédent schéma départemental pour adultes handicapés a permis de mettre en évidence que la presque totalité (94%) des adultes handicapés accueillis en Belgique en 2004 bénéficiaient déjà d’un accompagnement par une structure belge étant enfant ; et au moins 60% d’entre eux y étaient par le biais de l’ASE, qu’ils soient reconnus handicapés ou non. Il est à noter également que certains enfants ne relevant pas de l’Aide Sociale à l’Enfance peuvent aussi être accueillis en Belgique sur la base d’une orientation de la CDAPH section enfants, compte tenu de la prise en charge spécifique que nécessite leur handicap ; ces enfants sont accueillis dans une structure conventionnée avec la CRAM Nord-Picardie. Une orientation qui constitue rarement un objectif premier Les services de la DEF ont étudié le profil de ces jeunes orientés dans des établissements belges. La majorité d’entre eux présente des troubles du comportement importants liés à une histoire de vie souvent complexe. Or, les établissements français, comme les familles d’accueil, expriment souvent leurs difficultés à gérer ces excès. Ainsi, l’orientation en Belgique fait souvent suite à des échecs d’orientation en France. L’orientation d’un jeune en Belgique est donc rarement un objectif premier. Elle s’explique davantage comme le choix d’une orientation adaptée, complémentaire à celle du dispositif d’accueil familial et institutionnel du Département. La plupart des enfants placés en Belgique, qu’ils le soient par le biais de l’ASE ou par le biais de la CDAPH, y sont maintenus une fois adultes pour éviter les ruptures de prise en charge. 5/ Autorisé le 30 décembre 2008, les objectifs de ce GCSMS « Groupement Arras Montreuil » sont notamment de garantir et améliorer la qualité de l’organisation de la prise en charge , pérenniser l’action menée au sein des établissements existants par la synergie des deux associations membres , adapter l’accompagnement des personnes notamment par des créations d’établissements et services permettant de mieux répondre aux besoins émergents ou repérés, sécuriser le financement d’un siège social pour les 2 associations, optimiser le fonctionnement des établissements et services par une mutualisation, d’outils (tableau de bord, procédures…) des moyens humains, techniques financiers par le biais d’un siège commun aux 2 associations. A terme, il est prévu que les deux associations membres transfèrent au GAM les autorisations de fonctionnement de leurs établissements et services 119 La politique actuelle des placements d’adultes handicapés en Belgique est de permettre le maintien de la personne, si celle-ci était placée en Belgique étant enfant, et qu’elle bénéficie d’une orientation correspondante par la CDAPH. Par ailleurs, pour Reine Fabiola, établissement de type foyer de vie avec lequel le Département a signé une convention de réservation de 15 places en 1991, l’admission peut être effectuée sans accord préalable du Département. En dehors de ces deux cas, l’admission d’un adulte handicapé en Belgique n’est pas possible, sauf, à titre exceptionnel et dérogatoire, en cas de handicap spécifique peu ou pas couvert par un établissement se situant dans le Département, ou en cas de situation sociale particulièrement délicate dans laquelle se trouve l’intéressé, qui nécessite un accueil d’urgence en institution. En 2009, la politique de maintien des adultes handicapés en Belgique a coûté près de 5,5M€ au Département pour l’accueil des 116 adultes accueillis dans une vingtaine d’établissements. Vers une stratégie de proximité et de relocalisation de l’emploi L’accueil de personnes handicapées en Belgique a traditionnellement constitué une « soupape », pour faire face à l’insuffisance de l’offre d’accueil dans le Pas-deCalais, malgré les efforts de création de places déployés depuis plusieurs années. L’objectif aujourd’hui poursuivi dans le schéma est de renoncer aux placements en Belgique au profit d’un accueil de proximité de la personne handicapée. reprend les principaux éléments de cette stratégie. En effet, à travers le développement des palettes de réponses diversifiées et coordonnées sur chaque territoire, toute personne pourra choisir, en fonction de son projet de vie, la réponse d’accompagnement qui lui correspond le mieux, au plus proche de chez elle. Ces palettes territoriales ont vocation à être élargies et complétées pour répondre à la diversité des demandes. Ainsi, sur le plan de l’enfance handicapée, il est prévu de développer la prise en charge des enfants et des adolescents présentant des troubles du caractère et du 120 comportement, par la création de places d’ITEP et de SESSAD par reconversion. La reconversion des établissements, notamment des IEM, permettra de renforcer l’offre à destination des enfants et adolescents sujets à des troubles du comportement (55 places). Ceci devrait par conséquent entraîner une diminution des placements d’enfants confiés à l’ASE dans des établissements belges faute de réponses adaptées dans le Pas-de-Calais. reprend cet objectif global d’amélioration de la prise en charge des troubles du comportement par la mise en place de plusieurs actions. pasdecalaisfr LIVRET 4 LES FICHES ACTIONS SOMMAIRE des fiches actions Chapitre 1 : LES AMBITIONS DU PAS-DE-CALAIS 5 1 - Installer un comité départemental de suivi du schéma 2 - Renforcer le rôle du CDCPH (Conseil Départemental Consultatif des Personnes Handicapées) 3 - Faire vivre les Comités Territoriaux du Handicap 4 - Décloisonner les pratiques dans les champs PA/PH Chapitre 4 : ORIENTATIONS STRATEGIQUES DEPARTEMENTALES 2011 - 2015 7 8 9 11 13 ORIENTATION 1 : ACCOMPAGNER LA PERSONNE EN SITUATION DE HANDICAP ET SA FAMILLE 15 OBJECTIF 1 : COORDONNER LES ACTIONS DE PRÉVENTION, DE REPÉRAGE ET DE DÉPISTAGE DU HANDICAP 15 5 - Renforcer la prévention du handicap et améliorer le repérage précoce des situations de handicap 6 - Impulser et coordonner la prévention et le dépistage du handicap à l’échelle du territoire OBJECTIF 2 : ACCOMPAGNER 15 17 LES PARCOURS EN METTANT LA PERSONNE HANDICAPÉE 19 AU CENTRE DU DISPOSITIF 7 - Formation des professionnels accompagnant des personnes en situation de handicap dans l’aide à la formulation de leur projet de vie 8 - Faciliter le passage d’une réponse à une autre : vers une logique de parcours 9 - Mettre en place le livret commun 10 - Instituer des référents handicap uniques 19 21 23 25 OBJECTIF 3 : DÉVELOPPER L’INFORMATION EN DIRECTION DES PERSONNES HANDICAPÉES ET DE LEUR FAMILLE 27 11 - Développer l’information auprès des personnes en situation de handicap, de leur famille et des professionnels 12 - Mettre en œuvre et animer un réseau des lieux d’accueil, d’information et d’orientation des publics PA et PH dans les territoires OBJECTIF 4 : VISER LA MISE EN PLACE DE PÔLES TERRITORIAUX D’ACCUEIL ET D’ACCOMPAGNEMENT 27 29 31 13 - Expérimenter la mise en œuvre d’un Pôle territorial d’accueil et d’accompagnement OBJECTIF 5 : DÉVELOPPER L’AIDE AUX AIDANTS NATURELS 31 33 14 - Développer des actions d’aide aux aidants naturels au travers notamment de plateformes territoriales d’aide aux aidants 33 ORIENTATION 2 : CREER LES CONDITIONS DE VIE CITOYENNE POUR LES PERSONNES EN SITUATION DE HANDICAP 35 OBJECTIF 6 : FAVORISER L’ACCESSIBILITÉ 35 PHYSIQUE 15 - Favoriser la mise en accessibilité physique pour assurer la chaîne de déplacement 35 1 OBJECTIF 7 : FAVORISER L’ADAPTATION DU LOGEMENT AU HANDICAP DE LA PERSONNE ET L’ACCÈS AU LOGEMENT ADAPTÉ 16 - Développer une information sur les dispositifs d’aide à l’adaptation du logement des Personnes Handicapées dans le parc privé 17 - Faciliter la rencontre entre l’offre et la demande de logement adapté dans le parc locatif social 18 - Inscrire dans le PLH une fiche action visant à traiter les besoins d’accès au logement adapté des PH 37 37 39 41 OBJECTIF 8 : FAVORISER LES SOLUTIONS DE TRANSPORTS ADAPTÉS AUX BESOINS DES PERSONNES HANDICAPÉES 45 19 - La politique d’accessibilité des transports au sein du Département 20 - Considérer de façon innovante le problème des transports OBJECTIF 9 : FAVORISER L’ACCESSIBILITÉ 43 45 SOCIALE, CULTURELLE ET SPORTIVE 21 - Adapter l’offre socio culturelle et sportive au handicap 22 - Développer une information sur l’offre socio culturelle et sportive adaptée aux différents handicaps 23 - Favoriser l’accompagnement des personnes à domicile pour une autonomie socioculturelle OBJECTIF 10 : FAIRE 47 49 51 ÉVOLUER LES REPRÉSENTATIONS DU HANDICAP ET FAVORISER LA 53 CITOYENNETÉ DES PERSONNES HANDICAPÉES 24 - Sensibiliser au handicap le grand public et les professionnels en dehors du champ médico-social 25 - Promouvoir l’implication des personnes handicapées dans les dispositifs qui les concernent 26 - Soutenir les initiatives en faveur de la citoyenneté des personnes handicapées OBJECTIF 11 : FACILITER L’ACCÈS AU MILIEU ORDINAIRE DES JEUNES ENFANTS HANDICAPÉS 27 - Faciliter l’accès aux modes de garde des jeunes enfants handicapés OBJECTIF 12 : A 47 LA RECHERCHE DE L’EXEMPLARITÉ : L’AGENDA 22 53 55 57 59 59 AU CONSEIL GÉNÉRAL 28 - Etudier l’adoption et la mise en place d’un Agenda 22 au sein du Conseil Général 61 61, ORIENTATION 3 : FAVORISER LA SCOLARISATION DES ENFANTS EN SITUATION DE HANDICAP 63 OBJECTIF 13 : OFFRIR À TOUS LES ENFANTS UN PARCOURS DE SCOLARISATION ADAPTÉ ET DYNAMIQUE 29 - Rendre plus adapté aux besoins des professionnels et des usagers le Projet Personnalisé de Scolarisation 30 - Rendre plus dynamique les parcours de scolarisation dans les établissements médico-sociaux et ses formes alternatives OBJECTIF 14 : ACCROÎTRE LA TRANSPARENCE DU DISPOSITIF POUR LES PARENTS 11 - Développer l’information auprès des personnes en situation de handicap, de leur famille et des professionnels 12 - Mettre en œuvre et animer un réseau des lieux d’accueil, d’information et d’orientation des publics Personnes Agées et Personnes handicapées dans les territoires OBJECTIF 15 : AMÉLIORER 31 - Développer une culture commune par la formation et le partenariat ORIENTATION 4 : FAVORISER L’INSERTION PROFESSIONNELLE DES PERSONNES EN SITUATION DE HANDICAP LA SOUPLESSE ET LA FLUIDITÉ DES PARCOURS 32 - Améliorer la connaissance réciproque entre le milieu protégé et le milieu ordinaire 2 63 65 67 27 29 LA QUALITÉ DE LA SCOLARISATION ET DE L’ACCOMPAGNEMENT DES ENFANTS HANDICAPÉS OBJECTIF 16 : FAVORISER 63 68 68 69 69 69 33- Promouvoir l’accès et le maintien dans le milieu le plus adapté 71 OBJECTIF 17 : SÉCURISER LE PARCOURS D’INSERTION PROFESSIONNELLE DES PERSONNES HANDICAPÉES 73 34 - Mettre à disposition des acteurs économiques (EA / MO) ou médico-sociaux (ESAT) des solutions d’accompagnement «clés en mains » OBJECTIF 18 : FAVORISER L’INSERTION PROFESSIONNELLE DES JEUNES (16-25 73 ANS) 75 35 - Développer les filières de professionnalisation 75 ORIENTATION 5 : DEVELOPPER UNE OFFRE DE SERVICES DIVERSIFIEE ET SUFFISANTE A L’ECHELLE DES TERRITOIRES OBJECTIF 19 : ORGANISER 77 UNE PALETTE DE SOLUTIONS DIVERSIFIÉE À L’ÉCHELLE DES TERRITOIRES 36 - Développer une palette d’offre territoriale 8 - Faciliter le passage d’une réponse à une autre : vers une logique de parcours OBJECTIF 20 : APPORTER 77 77 79 81 UNE RÉPONSE ADAPTÉE ET STRUCTURÉE À CHAQUE HANDICAP 37 - Développer les réseaux thématiques pour certains handicaps 38 - L’accompagnement des enfants et des adolescents présentant des troubles du caractère et du comportement 39 - L’accompagnement de l’autisme 40 - L’accompagnement des troubles sévères des apprentissages 41 - L’accompagnement des troubles auditifs 42 - L’accompagnement des troubles visuels 43 - L’accompagnement des personnes handicapées psychiques 44 - L’accompagnement des personnes Traumatisées Crâniens et lésées-cérébrales 45 - Développer l’accompagnement des travailleurs handicapés à temps partiel en ESAT 46 - Organiser l’accueil des personnes handicapées vieillissantes en EHPAD OBJECTIF 21 : DÉVELOPPER UNE RÉPONSE SUFFISANTE ET ÉQUILIBRÉE ENTRE LES REGARD DES BESOINS NON SATISFAITS TERRITOIRES 81 83 85 87 89 91 93 95 97 99 AU 47 - Instituer un système de suivi et de gestion des listes d’attente en établissements et services médico-sociaux 48 - Mettre en place l’observatoire du handicap 49 - Accélérer le développement des dispositifs d’accompagnement à domicile par les SAVS et SAMSAH 50 - Développer l’offre de SSIAD pour les personnes handicapées 51 - Soutenir le développement des résidences accueil et des résidences services 52 - Développer et soutenir un accueil familial de qualité 53 - Conforter et développer l’accueil temporaire OBJECTIF 22: AMÉLIORER LA QUALITÉ DES ACCOMPAGNEMENTS 54 - Améliorer la qualité de la prise en charge par les SAAD 55 - Promouvoir une politique de bientraitance 56 - Promouvoir le principe de coopération et de contractualisation 57 - Limiter les accompagnements des personnes handicapées par des structures situées en Belgique 101 101 103 105 107 109 111 115 115 117 119 121 3 C H A P IT R E 1 LES AMBITIONS DU PAS-DE-CALAIS 1/ Installer un comité départemental de suivi du schéma 2/ Renforcer le rôle du CDCPH 3/ Faire vivre les Comités Territoriaux du Handicap 4/ Décloisonner les pratiques dans les champs PA/PH 5 CHAPITRE 1 : LES AMBITIONS DU PAS-DE-CALAIS Fiche-action 1 Installer un Comité Départemental de Suivi du schéma Diagnostic de l'existant : > La procédure d'élaboration du schéma a mobilisé de nombreuses formes de concertation > Les schémas précédents disposaient eux aussi de leurs : - groupes de suivi général, - groupes et sous-groupes de travail relatifs à leur mise en œuvre, > Le suivi du présent schéma doit se confronter aux mêmes enjeux. Objectifs de l'action : > S'assurer que la mise en œuvre du schéma répondra bien aux mêmes soucis de concertation qui ont présidé à son élaboration : - sur le plan du pilotage départemental, - sur le plan du suivi territorial, - sur le(s) plan(s) thématique(s), - sur le plan des partenaires associés, y compris les personnes handicapées elles-mêmes. Actions : > Réunir un groupe de suivi qui soit l'addition en une seule formation des actuels groupe projet et comité de pilotage soit: le Conseil Général, l’ARS, l’Etat, la DIRECCTE, la DDTM (Direction Départementale du Territoire et de la Mer du Pas-de-Calais), l’Inspection Académique, la MDPH, l'URIOPSS, l'UDAPEI, l'association Jules Catoire, l'APF, l'UNAFAM, l'association de traumatisés crâniens, SESAME Autisme, la Vie active, l'EPDAEAH, l'UNASSAD, la FNATH, 1 CAP EMPLOI, 1 organisme de tutelle aux personnes, le CREAI, 1 pédopsychiatre, 1 psychiatre "adultes", 9 représentants des CTH, des représentants du CDCPH. > Faire prononcer annuellement le CDCPH sur l’avancée du schéma en s’appuyant sur le groupe de travail composé uniquement de personnes handicapées > Investir tous les groupes thématiques et les CTH de la mission de groupes de suivi spécialisés. Méthode de mise en œuvre : Rédaction d’un compte rendu semestriel par les pilotes des actions dont ils ont la responsabilité > réunion de chacun des 2 groupes de suivi départementaux (CDS et CDCPH) au moins 1 fois par an > rédaction d'un rapport annuel d’avancement. - par les 2 groupes départementaux (rédaction par l’Etat et le Département) - par chaque CTH. Pilote : Secrétariat et animation assurés par les services de l'Etat et du Conseil Général. Acteurs : Membres du comité de suivi (cf. la liste ci-dessus) Moyens nécessaires : > Moyens humains des pilotes des actions, des services assurant le secrétariat et l’animation et des membres du comité de suivi Modalités d'évaluation : - Nombre de réunions - Nombre de participants - Nombre de rapports/bilans rédigés - Aspects qualitatifs des affaires traitées et abouties - Adaptation des actions au regard du contexte. 7 CHAPITRE 1 : LES AMBITIONS DU PAS-DE-CALAIS Fiche-action 2 Renforcer le rôle du Conseil Départemental Consultatif des Personnes Handicapées Diagnostic de l'existant : Institué par la loi de modernisation sociale du 17 janvier 2002, le Conseil Départemental Consultatif des Personnes Handicapées (CDCPH) est une instance chargée de se prononcer sur les orientations de la politique du handicap mise en œuvre sur le plan départemental. Son but : recenser les personnes handicapées, formuler des propositions pour améliorer la situation locale. Il soumet, chaque année, au Conseil National Consultatif des Personnes Handicapées, une évaluation qui contribue à la réflexion nationale. Dans le Pas-de-Calais, le CDCPH a été installé en mai 2006 et s’est réuni à une reprise, en juin 2008 afin de se voir présenter la mise en œuvre de la MDPH ainsi que les bilans des schémas enfants et adultes handicapés et la démarche d’écriture du présent schéma. Cette instance, en tant que telle, a été peu active dans le Département. jusqu’en 2010, date des son renouvellement. Depuis cette instance a retrouveé un dynamisme certain. Objectifs de l’action : > Permettre une meilleure participation et citoyenneté des personnes handicapées au sens de la loi du 11 février 2005 > Asseoir le CDCPH en tant que conseil expert et représentatif des personnes handicapées > Permettre aux institutions engagées dans le Schéma Départemental de s’appuyer sur le CDCPH pour confirmer des besoins et des demandes des personnes handicapées > Assurer par le CDCPH une représentation des personnes handicapées en favorisant l’implication et l’expression des personnes handicapées au sein du CDCPH par tous moyens (connaissance des besoins et des demandes des personnes handicapées, questionnaire, commission d’usagers …) Méthode de mise en œuvre : > Création à partir du CDCPH, d’une instance de travail pérenne composée uniquement de personnes handicapées ou de leurs représentants légaux (parents, tuteurs) > Concertation avec le CDCPH avant les réunions plénières sur l’ordre du jour et définition d’un plan d’actions annuel Pilotage : Département et Etat Acteurs : Les membres du CDCPH et les personnes handicapées représentées par les associations siégeant au CDCPH Moyens nécessaires : > Moyens humains : - professionnels et bénévoles impliqués dans les associations représentant le CDCPH ; - personnes en situation de handicap ou leur famille ; - agents du Conseil Général et de l’Etat. Modalités d’évaluation : Actions : > Faire participer le CDCPH au suivi et à l’évaluation de la mise en œuvre du schéma > Assurer au CDCPH un rôle d’expertise dans certaines thématiques (mener une étude) et le faire co-piloter certaines actions du schéma sur lesquelles il peut apporter un regard pertinent et notamment dans le cadre de l’orientation 2 « Créer les conditions de vie citoyenne pour les personnes handicapées » 8 > Nombre de réunions annuelles > Présence des usagers dans la composition effective du CDCPH > Contenu des réunions CDCPH mises en place (présentation, orientation, débat, lancement d’une étude…) > Concertation avec le CDCPH sur la mise en place et contenus des réunions CHAPITRE 1 : LES AMBITIONS DU PAS-DE-CALAIS Fiche-action 3 Faire vivre les Comités Territoriaux du Handicap Diagnostic de l'existant : > Des initiatives ont d'ores et déjà été prises en matière de coordination territoriale, de façon institutionnelle ou non : - les CLIC, mais ils ne concernent pour l'instant que les personnes âgées et leurs attributions font toujours l'objet de réflexions et de négociations, - les CLOSMS, qui ont fonctionné avec un certain succès dans le domaine de l'enfance handicapée, mais qui n'ont pas été mis en place pour les personnes adultes malgré leur affichage au sein du schéma précédent - la MAIA, mais ellen’est qu'expérimentale à ce jour dans le Pas-de-Calais, et sur le seul secteur du Montreuillois, - l'instance de coordination «spontanée» mise en place sur le Montreuillois en matière d'enfants et d'adolescents difficiles, mais dont l'activité précise, qualitative et quantitative, n'en est pas connue, - le groupe de travail «Troubles de la Conduite et du Comportement» organisé autour de la CDES au regard des TCC, expérimentation positive mais interrompue faute de continuité dans les participations. > De nombreuses initiatives plus ou moins spécialisées se développent de façon plus ou moins officielle et plus ou moins pérenne (diagnostics, recensements des besoins et des ressources) comme le réseau Neurodev en matière de troubles graves du développement, le CRDTA en matière de troubles du langage, le CRA en matière d'autisme, et le CREAI et le CRESGE au regard des TCC. > La nouvelle organisation née de la loi 2005 à partir des MDPH doit investir ce champ par la MDPH elle-même, avec ses antennes au sein des MDS du Conseil Général, les équipes pluridisciplinaires (EPE), et les équipes d'évaluation locales. > Les nouvelles modalités de management du secteur médico-social visent à mettre en place de nouveaux outils de coopération ou à en réactiver d'anciens : les groupements de coopération sociale et médico-sociale, les contrats pluriannuels d'objectifs et de moyens (CPOM). La dimension territoriale constitue l’élément le plus novateur du schéma 2011 – 2015 et en est l’une des caractéristiques essentielles qui permet une approche territoriale des problématiques et des réponses à apporter. Le schéma prévoit donc l’installation d’un Comité Territorial du Handicap. Ainsi, l’élaboration du Schéma s’est appuyée sur la participation active des acteurs locaux de la prise en charge du handicap au sein de ces Comités qui ont été installés à l’automne 2008 sur chacun des 9 territoires où la première mission était de partager un diagnostic territorial du handicap. Sur le territoire, la Maison du Département Solidarité constitue le principal pivot de cette démarche. C’est également à l’échelle territoriale que l’essentiel de la mise en œuvre du schéma sera organisée, au travers de Projets Territoriaux du Handicap (PTH) où chaque territoire définira son projet. Il donne l’opportunité aux différents territoires de mettre en œuvre des politiques relatives aux handicaps, adaptées à l’offre et aux besoins des usagers du territoire. Les Projets Territoriaux seront élaborés et mis en œuvre par les Comités Territoriaux du Handicap. Objectifs de l'action : > Permettre la prise en compte de la dimension territoriale dans l’élaboration et la mise en œuvre du schéma départemental et dans son actualisation par une analyse continue et collective des besoins et de leurs évolutions. Il repère les besoins et thématiques complémentaires éventuels au-delà de ceux recensés dans le schéma. La dimension territoriale prend corps également au travers de l’écriture d’un Projet Territorial du Handicap, déclinaison locale du schéma départemental. Le PTH est un document partagé qui définit à partir du diagnostic de la situation locale, les thématiques à travailler et les actions à développer vers les publics handicapés du territoire pour la durée du schéma. > Favoriser la connaissance des différents acteurs, la coopération systématique et permanente entre organismes, structures, professionnels, de façon à utiliser et 9 à adapter au mieux les moyens existants, et de façon à permettre des prises en charge individuelles cohérentes. > Coordonner les acteurs du champ du handicap qui sont nombreux, de natures différentes, de domaines et de géographies d'intervention très variés : administrations, organisations professionnelles , gestionnaires de dispositifs et de structures, organismes non gestionnaires, et pour l'emploi, tout le secteur productif et marchand … > Tenir compte de géographies multiples : arrondissements, bassins d'emploi, secteurs sanitaires, sectorisations psychiatriques, territoires, aires de compétence des organismes de sécurité sociale, communes et leurs regroupements. Actions : Définir les attributions des instances locales de coordination qui peuvent être variées : - élaboration et mise en œuvre du Projet Territorial du Handicap - coopération entre structures et professionnels libéraux en matière de gestion : transports et ramassages, restaurations, activités éducatives, plateaux techniques et moyens personnels (matériels), prises en charge partagées et/ou alternatives, - réponses coordonnées aux besoins : dossiers d’appel d’offre, recherches de solutions innovantes, regroupements de services, rationalisations des aires d'intervention, - connaissance des acteurs entre eux, de leurs domaines d'intervention, de leurs savoir-faire, de leurs limites, - définir et organiser l'animation effective de ces instances qui dépend notamment de l'étendue des missions confiées. Méthodes de mise en œuvre : > Présidence : le Président de la Commission Départementale des Personnes Handicapées Locale. > Pilotage : Conseil Général (Maison du Département Solidarité - siège). > Membres : les représentants des acteurs locaux du champ du handicap + personnes qualifiées désignées sur chacun des territoires + tous les Conseillers généraux du territoire. > Proposition de composition type : ARS, MDPH, CLIC, Education Nationale, Direction du travail, les gestionnaires d’établissement ou de service médico-sociaux 10 pour personnes handicapées, enfants et adultes, les CCAS, les hôpitaux ; psychiatrie et pédopsychiatrie, Caisse Primaire d’Assurance Maladie, Caisses de retraite, les EPCI , Pôle emploi, Cap Emploi, les entreprises protégées, Représentants de personnes handicapées, URMEL, centres sociaux, en fonction des réalités locales et des thèmes abordés, d’autres acteurs locaux pourront être associés à la démarche de projet de territoire. La convergence des démarches de mise en œuvre territorialisée des schémas PA/PH : Aujourd’hui sur tous les territoires, sauf celui du Montreuillois les démarches de travail des deux schémas sont parallèles. Toutefois, en fonction des opportunités et des thématiques traitées (logement, transport, citoyenneté, aide aux aidants,…) ces deux démarches se rejoindront et ont vocation à terme à n’en former qu’une, à l’instar du Montreuillois où tout est regroupé autour d’un Comité Territorial de l’Autonomie. Pilote : Conseil Général Acteurs : Membres des CTH (cf. la liste ci-dessus) Moyens nécessaires : > au niveau départemental : disponibilité des personnels pour suivre le dispositif dans son ensemble et pour accompagner la mise en place locale et le suivi des CTH, > au niveau local : mise en place de relais et de correspondants chargés d'assurer la gestion de proximité. Modalités d'évaluation : - Nombre de réunions - Nombre de participants, et implication de la diversité des acteurs locaux - Aspects qualitatifs des affaires traitées et abouties. CHAPITRE 1 : LES AMBITIONS DU PAS-DE-CALAIS Fiche-action 4 Décloisonner les pratiques dans les champs Personnes Agées / Personnes Handicapées Diagnostic de l’existant : Il existe une pluralité de savoir-faire et de modalités de réponses dans le champ gérontologique comme dans celui du handicap. A ce jour, les liens qui sont créés entre les professionnels des deux secteurs demeurent à la marge et sont principalement informels. Ce manque d’ouverture sur l’extérieur produit des réponses isolées et ne permet pas l’utilisation complémentaire des savoir-faire. Or, même s’il demeure des spécificités propres à l’accompagnement de ces deux publics, il existe des thèmes transversaux à traiter de manière commune : Exercice de la citoyenneté, accessibilité, soutien au domicile, aide aux aidants, organisation des réponses sur les territoires… La loi du 11 février 2005 sur l’égalité des droits et des chances dans son article 13 pose le principe de convergence en annonçant la suppression de la barrière des âges pour les plus de 60 ans. Objectifs de l’action : > Mettre en œuvre des échanges réciproques de savoirfaire et de pratiques en vue de préparer la convergence à venir, > Développer des projets collectifs, des commissions de travail permanentes sur le sujet. Actions : > Repérage de thématiques favorables à la coopération entre les secteurs et priorisation des thèmes : L’aide aux aidants, les personnes handicapées vieillissantes, l’approche territoriale de l’offre de réponses…. > Regroupement d’acteurs, de prestataires de services des deux secteurs travaillant dans un même mode d’accompagnement (par exemple l’accueil temporaire) ou œuvrant sur un même territoire. > Recherche, développement, voire mise en place de dispositifs tous publics (formations et groupes de paroles aux aidants familiaux…) > Rapprochement voire mise en commun d’outils pour l’évaluation de la perte d’autonomie et l’élaboration des plans d’aide individualisés : viser l’enrichissement réciproque des méthodes en favorisant la mise en place d’une méthodologie multidimensionnelle et multidisciplinaire d’évaluation des besoins et de la situation des personnes en manque ou en perte d’autonomie. Définir ce qui pourrait constituer un tronc commun à formaliser en référentiel. Méthode de mise en œuvre : - Au niveau conceptuel : journée d’échange, de formation, commission de réflexion…) - Au niveau plus opérationnel, notamment à l’échelle des territoires : regroupement d’acteurs, mise en commun de dispositifs et d’actions.… Pilote : Conseil Général : DPAHS Acteurs : MDS – Etat – MDPH - Professionnels des établissements et du domicile (y compris accueillants familiaux) - Professionnels des réseaux et centres ressources (CLIC, Centre Ressources Autisme, Alzheimer…) - Aidants naturels - Organismes de formation Moyens nécessaires : Moyens financiers à solliciter auprès de : - FSE (axe N° 1 et N° 4) - CNSA (titre V) - Conseil Régional Modalités d’évaluation : > Nombre d’actions, de formations et de séances d’échanges mises en place > Nombre de personnels et de structures concernées > Création d’outil commun entre les acteurs des deux secteurs 11 C H A P IT R E 4 ORIENTATIONS STRATEGIQUES DEPARTEMENTALES 2011 – 2015 ORIENTATION 1 : Accompagner la personne en situation de handicap et sa famille ORIENTATION 2 : Créer les conditions de vie citoyenne pour les personnes en situation de handicap ORIENTATION 3 : Favoriser la scolarisation des enfants en situation de handicap ORIENTATION 4 : Favoriser l’insertion professionnelle des personnes en situation de handicap ORIENTATION 5 : Développer une offre de services diversifiée et suffisante à l’échelle des territoires 13 ORIENTATION 1 : Accompagner la personne en situation de handicap et sa famille prévention, nner les actions de du handicap do or Co : 1 if ct je Ob dépistage de repérage et de Fiche-action 5 Renforcer la prévention du handicap et améliorer le repérage précoce des situations de handicap Diagnostic de l'existant : Les enjeux de prévention et de dépistage du handicap sont complexes. S’il est vrai que le handicap se constate plus qu'il ne se prévient, la prévention peut avoir un sens pour les handicaps dus à certaines causes (les addictologies, les grandes prématurités, les déficiences pouvant faire l’objet d’investigations prénatales, les traumatismes, les accidents du travail…). Malgré des progrès indéniables observés dans la politique de prévention, des insuffisances persistent en raison: - du manque d’étude d’évaluation des politiques de prévention ; - du cloisonnement des actions des acteurs ; - du manque de dépistages précoces systématiques pour certaines déficiences ; - des difficultés de mise en œuvre des politiques de prévention nécessitant une implication forte et une coordination parfaite des différents acteurs. En outre, le cadre réglementaire n’est pas réellement précis en matière de prévention. Les acteurs ayant un rôle à jouer en matière de prévention et de dépistage sont nombreux, ce qui ne facilite pas la coordination. Les médecins généralistes et spécialistes (pédiatres), mais aussi les professionnels de la petite enfance dans les crèches, halte-garderies, écoles ou centres de PMI (Protection Maternelle et Infantile), les services sociaux éducatifs des MDS (Maisons du Département Solidarité) ont un rôle essentiel à jouer. Ils peuvent s’appuyer sur des ressources spécialisées. L’articulation du schéma Handicap avec le Schéma Enfance et Famille est ici incontournable. Est donc programmé dans le Schéma Enfance et Famille le développement de nouvelles réponses à apporter aux familles dans le champ de la prévention et de la protection de l’enfance, point central de la Loi du 7 mars 2007. Objectifs généraux : En lien avec le schéma Enfance-Famille 2011-2015, renforcer la prévention globale afin de prévenir le handicap, améliorer le repérage précoce du handicap afin d’agir le plus en amont possible. Développement de la prévention pré et postnatale et vers le développement de la prévention médico-psycho-sociale chez les enfants. Actions : Le développement de ces objectifs seront visés par la mise en œuvre des 4 Fiches actions du Schéma Enfance et Famille qui concernent la prévention et le repérage du handicap : FA 1 : Promouvoir l’entretien prénatal du 4ème mois de grossesse, en partenariat avec les réseaux. Développer la prévention pré et postnatale pour prévenir et repérer les difficultés médico-psycho-sociales, proposer un accompagnement adéquat et améliorer ainsi l’accueil de l’enfant dans sa famille. FA 2 : Formaliser les actions postnatales en partenariat avec les réseaux. FA 3 : Favoriser le développement des compétences parentales. Développer la prévention pré et postnatale pour améliorer le repérage et l’accompagnement des parents et des enfants présentant des facteurs de vulnérabilité (ex : addiction, isolement, précarité, prématurité, pathologie néonatale…) FA 4 : Généraliser le bilan de prévention pour les enfants âgés de 3ans 1/2et 4 ans1/2 et la prise en charge des enfants nécessitant un suivi. Organiser de manière interinstitutionnelle les actions de prévention primaire de proximité chez tous les enfants âgés de 3ans1/2 et 4 ans 1/2 et la prise en charge des enfants nécessitant un suivi. Les actions qui y seront développées : - Informer les femmes enceintes sur l’entretien du 4ème mois, et organiser sa réalisation pour qu’un maximum de femmes puissent en bénéficier 15 - Promouvoir l’intervention précoce auprès des parents dans les 15 jours après la naissance - Organiser et coordonner les liaisons, en partenariat avec les réseaux périnatalité territoriaux - Développer des informations collectives et des actions collectives et/ou individuelles de prévention primaire en faveur des futurs parents, parents et enfants - Développer et modéliser le programme de prévention « Etre maman ou papa pour la première fois » en utilisant le programme de prévention existant « Une communauté autour d’un bébé » - Réduire le nombre d’enfants ne bénéficiant pas du bilan de 4 ans en intervenant auprès des enfants scolarisés non venus au bilan et auprès des enfants non scolarisés - Organiser les liaisons entre les différents professionnels, pour assurer l’orientation et l’effectivité de la prise en charge nécessaire après un dépistage positif chez l’enfant - Evaluer, chez les enfants avec un dépistage positif, le suivi de leur prise en charge. Méthode de mise en œuvre : 3 points d’articulation : - Renforcer les actions de la Protection Maternelle et Infantile dans les familles pour accompagner en amont les parents et intervenir systématiquement auprès des enfants de 3ans 1/2 à 4 ans. - Développer et renforcer l’ensemble des mesures administratives de protection de l’enfance - Accentuer le développement social local en lien avec une politique de contractualisation et de partenariat renforcé. Pilotes : Conseil Général : Service Départemental de PMI Professionnels des réseaux de périnatalité en copilote Acteurs : -Conseil Général : Services locaux des Maisons du Département Solidarité Maison Départementale des Personnes Handicapées Hôpitaux, maternités, réseaux (périnatalité, Neurodev…), praticiens libéraux, Union Régionale des Professionnels de Santé médecins (URPS), médecins du travail, Apris 62, Centre Médico-Psychologique, Centres de Ressources régionaux (Centre Régional de Diagnostic des Troubles de l’Apprentissage, Centre Régional de l’Autisme)… Caisses d’Allocations Familiales, Caisses Primaires d’Assurance Maladie, Mutualité Sociale Agricole, 16 Techniciennes d’Intervention Sociale et Familiale, Education Nationale, Maisons maternelles, Centres de planification ou d’éducation familiale, Centres Communaux d’Action Sociale, Lieux et ateliers petite enfance. Moyens nécessaires : Moyens humains dans le cadre des missions des agents du Conseil Général. Modalités d'évaluation : Pour la FA 1 : - Nombre d’entretiens prénatals du 4ème mois de grossesse - Nombre d’accompagnements sollicités - Nombre de femmes enceintes accompagnées suite à l’entretien prénatal du 4ème mois de grossesse - Nombre de fiches de liaison réalisées Pour la FA 2 : - Nombre de fiches de liaisons réalisées - Nombre d’accompagnements sollicités dès le 4ème mois de grossesse - Nombre de parents rencontrés dans les 15 jours - Nombre de parents accompagnés suite à la naissance Pour la FA 3 : - Résultats des actions ou informations à partir de questionnaires de futurs parents - Evaluation des acquis des futurs parents - Nombre de familles sorties d’un dispositif d’accompagnement suite à une évolution favorable de leur situation Pour la FA 4 : - Nombre de bilans réalisés - Nombre d’écoles maternelles concernées, de lieux identifiés pour la réalisation des bilans - Taux de couverture de la tranche d’âge d’enfants concernés, d’écoles maternelles - Nombre d’enfants dépistés, suivis, pris en charge - Nombre de formations dispensées aux professionnels. ORIENTATION 1 : Accompagner la personne en situation de handicap et sa famille prévention, nner les actions de du handicap do or Co : 1 if ct je Ob dépistage de repérage et de Fiche-action 6 Impulser et coordonner la prévention et le dépistage du handicap à l’échelle du territoire Diagnostic de l'existant : La législation organise des dépistages et des recensements ou déclarations, et prévoit aussi des règles de prévention. En revanche il n'existe aucune obligation de déclaration de maladie ou d'accidents de santé invalidants, ni pour les professionnels de santé libéraux, ni pour les institutions (établissements scolaires, hôpitaux, associations …). Le CASF en son article L114-3 prévoit que collectivités territoriales, Etat et organismes de protection sociale, doivent contribuer la prévention sans fournir des précisions quant aux modalités. Dans le cadre des Programmes Territoriaux de Santé (PTS) des actions de prévention et de dépistage sont soutenues. Objectif de l'action : Optimiser les dispositifs concourant à la prévention et au dépistage du handicap à l’échelle du territoire. Actions : - Initier des échanges entre les représentants des différents acteurs concourant à la prévention (ex. : médecins libéraux et salariés, les établissements de soins, les employeurs, tous les acteurs de la "promotion de la santé", les services sociaux etc.) à l’échelle du territoire - Monter des actions de sensibilisation des professionnels à la prévention et au dépistage du handicap et notamment aux thèmes suivants : vieillissement, accidents de la vie quotidienne, accidents du travail, suites des soins, saisines de la MDPH, etc. - Définir les termes d’un appel à projets ou commande spécifique selon les territoires. Méthodes de mise en œuvre : Action à mettre en place dans le cadre du Programme Territorial de Santé : > Missionner les coordonnateurs (sur 1 ou plusieurs territoires) pour produire : - un état des lieux : identifier les acteurs et les initiatives déjà existantes en matière de prévention du handicap et définir le périmètre du travail autour de la prévention : quelles causes et quels types de handicaps doivent être visés prioritairement ? quels acteurs doivent être impliqués ? inclut-on la notion d’aggravation dans la prévention ? Comment mieux s’articuler ? - les forces et faiblesses du territoire, - des propositions à mettre en œuvre pour atteindre les objectifs. > Restitution au copil PTS et validation (en même temps que la programmation PTS 2011). > Présentation publique ouverte à tous annoncée par voie de presse et invitation particulière des personnes ayant participé à l’étude. > Association de personnes ressources au comité technique PTS du territoire. Pilotes : Etat / CG Acteurs : Membres du groupe de travail (médecins libéraux, médecins spécialistes, médecine du travail, - services ETAT – Conseil Général, PMI, Service de promotion de santé , Assurance Maladie en charge des actions de santé, MDPH, usagers familles, enseignants, professionnels de santé et du handicap, DDTEFP, inspection du travail, médecine du travail, PDITH. D’autres acteurs impliqués dans la prévention (liste à établir dans le cadre de l’action). Moyens nécessaires : - Moyens humains des PTS. - Eventuellement, moyens financier pour la mise en œuvre des actions (en fonction du résultat des travaux du groupe). Modalités d'évaluation : - Nombre et diversité des professionnels acceptant de se lancer dans la démarche. - Assiduité des personnes volontaires. - Nombre de réunions, avec leurs participants. - Aspects qualitatifs des affaires traitées et abouties. - Actions d’information menées. 17 ORIENTATION 1 : Accompagner la personne en situation de handicap et sa famille rs en mettant la pagner les parcou ntre du dispositif m co Ac : 2 if ct je Ob ée au ce personne handicap Fiche-action 7 Formation des professionnels accompagnant des personnes en situation de handicap dans l’aide à la formulation de leur projet de vie Diagnostic de l’existant : La loi du 11 février 2005 prévoit que l’équipe d’évaluation de la MDPH prenne en compte le projet de vie dans le plan personnalisé de compensation qui sera proposée aux personnes en situation de handicap ayant déposé une demande. Cette rédaction d’un projet de vie demeure facultative, mais elle s’avère néanmoins primordiale puisqu’elle permet de dépasser le cadre de l’instruction d’une demande administrative pour examiner cette demande dans un contexte plus global et y apporter la solution la plus pertinente. En outre, la rédaction du projet de vie peut s’avérer profitable pour la personne elle-même, en la replaçant dans une dynamique de parcours individualisé pour éviter les effets de « filières » où elle se trouve trop souvent renvoyée. L’article R 146-28 du CASF précisant que l’aide à la formulation du projet de vie est une de ses missions, la MDPH a mis en place des conseillers dans chacun des 9 territoires du Département pour aider les personnes dans cette démarche, mais elle demeure trop peu développée et de nombreux projets de vie s’avèrent inexploitables. Par ailleurs le projet de vie peut être modifié à tout moment, notamment lors du dialogue qui a lieu entre la personne et l’équipe pluridisciplinaire d’évaluation. Objectifs de l’action : Aider les personnes en situation de handicap à s’approprier cette démarche de projet de vie et à leur fournir une aide dans les cas où elles le souhaitent, qu’il s’agisse de le rédiger lors de la constitution de la demande ou lors de l’évaluation (première rédaction ou reformulation d’un projet déjà existant). Cette démarche doit également viser au changement de culture initié par la loi du 11 février 2005 et participer à une meilleure définition des besoins le plus en amont possible et donc à une meilleure construction des réponses. Actions : - Formation des membres des réseaux d’accueil et d’information et des membres d’équipes pluridisciplinaires d’évaluation susceptibles de rencontrer les personnes à l’occasion de l’évaluation. - Fiche d’information destinée aux usagers (qu’est ce que le projet de vie ? A quoi sert-il ? Quelle est sa valeur ? Que doit-on y mentionner ? Peut-il évoluer ?...). - Diffusion de la liste des points d’aide à la rédaction du projet de vie. Méthode de mise en œuvre : - Mise en place d’un programme de formation à destination des professionnels concernant le projet de vie (en lien avec la fiche-action n° 12 « Mettre en œuvre et animer un réseau des lieux d’accueil, d’information et d’orientation des publics personnes âgées et personnes handicapées dans les territoires »). - Recensement des lieux où des personnes formées peuvent aider à la rédaction d’un projet de vie (information sur le site Internet de la MDPH et en annexe de la fiche d’information « Projet de Vie »). - Création d’un groupe de travail par la MDPH pour élaborer la fiche d’information destinée aux usagers. Pilote : MDPH 19 Acteurs : Membres du groupe de travail : CG, ETAT, représentants des associations, représentants des usagers. Membres du réseau d’accueil et d’information (cf. ficheaction « Mettre en œuvre et animer un réseau des lieux d’accueil, d’information et d’orientation des publics personnes âgées et personnes handicapées dans les territoires » ) Membres des équipes pluridisciplinaires de la MDPH Moyens nécessaires : Moyens techniques et logistiques de la MDPH Modalités d’évaluation : > de la mise en place de l’action - Nombre de formations et de partenaires formés, - Edition d’une fiche d’information du public, 20 - Edition d’un annuaire des lieux d’aide à la rédaction du projet de vie. > des résultats de l’action: — évaluation quantitative : - nombre de rencontres, - nombre de projets de vie formalisés. — évaluation qualitative : - effets sur l’usager, - effets sur l’évaluation des besoins et les réponses apportées, - contribution à la consolidation du réseau partenarial, - contribution au développement d’une culture partagée, en interne comme en externe. ORIENTATION 1 : Accompagner la personne en situation de handicap et sa famille rs en mettant la pagner les parcou ntre du dispositif m co Ac : 2 if ct je Ob ée au ce personne handicap Fiche-action 8 Faciliter le passage d’une réponse à une autre : vers une logique de parcours Diagnostic de l’existant : La loi du 11 février 2005 invite les institutions et les acteurs du handicap à une plus grande individualisation de la réponse apportée à l’usager. Or, le parcours de vie d’une personne en situation de handicap est de moins en moins linéaire et la dichotomie entre vie en établissement médico-social et vie à domicile est de moins en moins vraie. Par ailleurs les parcours sont souvent soumis à deux difficultés, qu’il est indispensable de supprimer - L’effet de « filière » - Les ruptures Cependant : - On observe des cloisonnements forts entre institution/domicile, établissement/service, sanitaire/médico-socialet des effets de filière qui desservent la qualité de la réponse apportée à la personne, renforcé par l’insuffisance de l’organisation de l’accompagnement dans l’espace et dans le temps. - Décloisonnement et optimisation de l’accompagnement revêtent une importance accrue dans un contexte d’inadaptation (quantitative et qualitative) de l’offre de compensation. La loi du 11 février 2005 met la personne en situation de handicap au centre du dispositif et requiert une approche globale de ses besoins d’accompagnement. Ceci exige de la part des acteurs d’assurer la cohérence de leurs interventions ainsi qu’une continuité de parcours des personnes accompagnées. Plusieurs solutions peuvent concourir à la réalisation de ces objectifs (cf. fiches actions sur le référent unique, le livret commun…), ainsi qu’une meilleure adéquation entre l’offre de places en établissements et services et les besoins exprimés par la personne et devant suivre une logique de parcours. De manière à développer au mieux cette logique de parcours, l’offre institutionnelle doit s’adapter à ces nouveaux besoins. De son côté, la MDPH doit veiller à favoriser cette logique de parcours (information, évaluation, décision). Objectifs de l’action : - Prendre en compte la personne dans sa globalité pour l’évaluation des besoins et des réponses (objectif MDPH autour de la problématique du projet de vie, du PPC et de sa mise en œuvre, ainsi que du suivi par les acteurs concernés) ce qui nécessite une adaptation des pratiques des réseaux d’accueil et d’évaluation - Encourager la capacité d’innovation et d’adaptation des gestionnaires d’équipement et de services, à la diversité des besoins et à leur évolution dans le temps (objectif Etat et Conseil Général autour des problématiques de diversification de l’offre, de l’effectivité et de la qualité de la mise en œuvre des décisions de la MDPH et de l’assouplissement des projets institutionnels) - Accompagner la personne dans son parcours, pour faciliter le passage d’une réponse à l’autre en veillant à l’effectivité des décisions et à la qualité de leur mise en œuvre. Actions : 1/ MDPH : Mettre en place des modalités d’orientation partagées entre l’ensemble des acteurs : Revoir le processus actuel d’évaluation de la situation de la personne piloté par la MDPH, pour y associer les acteurs qui suivent et accompagnent les personnes handicapées pour : - non seulement l’élaboration du plan personnalisé de compensation sur la base du projet de vie de la personne - mais aussi pour sa mise en œuvre, l’accompagnement nécessaire y compris le suivi en leur confiant un rôle de veille et d’alerte en cas d’évolution de la situation. - en corollaire, compte-tenu d’une évaluation plus fine des besoins mais surtout d’une meilleure prise en compte de l’opérationnalité des orientations prises, compte tenu de l’assouplissement et de la diversification de l’offre, étudier les possibilités d’assouplissement des décisions prises : 21 - en termes de réactivité - en termes de durée - en développant les possibilités d’aller/retour entre différentes orientations - en développant les solutions alternatives (périodes d’essai, prises en charge à temps partiel, assorties ou non d’une prise en charge complémentaire par une autre structure…) - favoriser la création de passerelles dans le but d’atténuer les effets de filière - Développer, à partir du Plan Personnalisé de Compensation un accompagnement personnalisé dans l’espace (coordination des acteurs) et dans le temps (suivi des parcours de vie) 2/ Etat et Conseil Général : Rendre possibles : - des orientations larges : prononcer des orientations vers un type d’accompagnement et non un mode d’accueil (Accueil Temporaire/ Accueil Permanent) - des orientations vers de l’hébergement avec alternatives de soutien à domicile 3/ En partant des besoins non couverts du territoire faute d’inadaptation ou d’insuffisance de l’offre, faire émerger des nouvelles modalités de passage d’une réponse à une autre et diversifier l’offre médico-sociale par : - un effort de décloisonnement des accompagnements au sein de l’établissement ou du service par diversification des réponses grâce à un redéploiement de moyens - le développement de projet de coopération entre les ressources (établissement et service) d’un territoire, - un regroupement des ressources locales (mutualisation, groupement de coopération…) et développement de plateformes de prestations d’accompagnement à l’échelle du territoire. - un assouplissement des projets institutionnels 4/ Coordination : Faire le lien avec l’expérimentation de la mise en œuvre d’un Pôle territorial d’accueil et d’orientation (FA n°13) et les outils (PPC, PPS,…) et acteurs (enseignants référents et équipes éducatives pour la scolarisation…) existants, et en en créant de nouveaux (livret commun, référent unique…) 22 Méthode de mise en œuvre : > Constitution d’un groupe de réflexion départemental pour identifier les points de blocage et/ou de rupture dans les parcours ainsi que les possibilités de passerelles à créer ou à développer. > Puis,déclinaison des orientations retenues sur chaque territoire au travers de son CTH . > En parallèle : 1. au travers de la négociation des CPOM, l’Etat et le Conseil Général veilleront à ce que le principe et les modalités de décloisonnement des prises en charge (diversification de l’offre et assouplissement des projets institutionnels) soient présents dans le contrat. 2. Propositions d’adaptation à présenter à la CDAPH pour prise en compte dans ses décisions. Puis vote de la CDAPH (commission plénière). Pilote : Département et Etat Acteurs : MDPH - Inspection d’académie - présidents de CDA représentants d’établissements et de services (enfants et adultes) - représentants d’usagers (enfants et adultes). Moyens nécessaires : Création de places en ESMS, redéploiement de places existantes, mise en œuvre de solutions innovantes CPOM Modalités d’évaluation : Nombre de réunions du groupe de travail - Evaluation du processus . Mise en œuvre du PPC (formalisation de la procédure) par la MDPH . Création de solutions nouvelles . Création et mise en œuvre de procédures et d’outils de suivi - Evaluation des résultats . Nombre et typologie des PPC (orientations complémentaires…) . nombre et typologie des parcours mis en œuvre . analyse des suivis ORIENTATION 1 : Accompagner la personne en situation de handicap et sa famille rs en mettant la pagner les parcou ntre du dispositif m co Ac : 2 if ct je Ob ée au ce personne handicap Fiche-action 9 Mettre en place le livret commun Diagnostic de l’existant : Outre un manque de concertation entre les différents intervenants agissant pour la personne en situation de handicap, on constate aujourd’hui un manque d’outils permettant à ces intervenants de mieux connaître l’usager et les accompagnements passés, proposés ou à mettre en place. Ce manque d’outils freine à la fois le travail en commun et le suivi continu de la mise en œuvre du plan de compensation et du parcours de la personne. Un livret, sur le modèle du livret de santé, permettrait également à la personne en situation de handicap de bénéficier d’un document récapitulant les principaux jalons de son parcours. Il pourrait en outre lui servir d’aide mémoire (synthèse des différentes étapes de son parcours, coordonnées des différents services rencontrés…) et lui éviterait de devoir rappeler tout son parcours à chaque nouvel intervenant. Objectifs de l’action : Etudier l’opportunité et le cas échéant les conditions de mise en place d’un livret pouvant suivre la personne en situation de handicap tout au long de son parcours, afin de faire le lien entre les différents services qu’elle rencontre. Cette action devra s’articuler avec celle sur le référent handicap unique. Actions : - définition de la fonction exacte du livret (limitée à un lien entre les différents intervenants travaillant autour de la personne, rôle d’aide mémoire concernant les démarches à effectuer, rôle d’information de la personne sur les différentes prestations et orientations…), - définition de son contenu, et origine des informations (PPC, GEVA…) - définition de sa présentation (classeur ou livret, taille, police…), - définition de son utilisation (qui le détient ? à qui le présente t’on ? qui le délivre ? à qui est-il destiné : toutes les personnes en situation de handicap, bénéficiaires de certains prestations ou orientations… ?), - conception et diffusion Méthode de mise en œuvre : - Mise en place d’un groupe de travail - Etude de l’exemple du Passeport professionnel travaillé dans le cadre du projet Record (concernant l’insertion professionnelle) - Validation du projet de livret par des usagers - Validation de ses conclusions par les différents acteurs concernés - Diffusion, évaluation de l’utilisation. En raison de la communauté des finalités poursuivies et de leur complémentarité éventuelle, la mise en œuvre de cette fiche-action sera effectuée en lien avec celle sur le référent handicap unique. Pilote : MDPH Acteurs : Groupe de travail réunissant : des représentants des personnes handicapées, des représentants des gestionnaires d’établissements adultes et enfants, - le Conseil Général, l’ETAT, l’Education Nationale (enseignants référents), la DIRECCTE et service public de l’emploi, CCAS, professionnels accompagnant en milieu ouvert. Moyens nécessaires : - Moyens des différents membres du groupe de travail en termes d’investissement humain - Pour l’édition du livret : moyens à déterminer (un financement pourrait être demandé à la CNSA). Modalités d’évaluation : - Réunions du groupe de travail - Projet de livret (maquette) - Mise en production du livret - Conditions réelles d’utilisation. 23 ORIENTATION 1 : Accompagner la personne en situation de handicap et sa famille rs en mettant la pagner les parcou ntre du dispositif m co Ac : 2 if ct je Ob ée au ce personne handicap Fiche-action 10 Instituer des référents handicap uniques Diagnostic de l’existant : La loi du 11 février 2005 met la personne en situation de handicap au centre du dispositif et requiert une approche globale de ses besoins d’accompagnement. Ceci exige de la part des acteurs d’assurer la cohérence de leurs interventions ainsi qu’une continuité de parcours des personnes accompagnées. L’enjeu essentiel est l’articulation autour du plan de compensation, tant dans sa mise en œuvre que pour son suivi. Ainsi, le manque de concertation entre les multiples intervenants, caractéristique du monde du handicap a-t’il été souvent évoqué dans les travaux préparatoires du Schéma Départemental. Cela est préjudiciable d’une part pour la qualité de l’accompagnement dans sa globalité, et d’autre part, pour la lisibilité des dispositifs par les usagers. Cela est particulièrement patent pour les situations complexes, pour lesquelles l’absence d’un référent unique engendre une perte d’énergie de différents intervenants ne travaillant pas forcément dans le même sens. L’expérimentation des « gestionnaires de cas » prévus par le projet Maison de l’autonomie du Montreuillois sera à examiner. Objectifs de l’action : Instituer des référents handicap uniques pour aider les personnes en situations de handicap dans la mise en œuvre et le suivi de leur plan de compensation, sous réserve d’une étude de faisabilité. Cette action devra s’articuler avec celles sur le livret commun, (action n°9) et la logique de parcours (action n°8). Actions : > Définition de principes de base - Quel est le rôle d’un référent (mission, fiche de poste…) ? - Qui peut être référent ? - Comment s’articulent les missions du référent avec les autres acteurs institutionnels suivant la personne en situation de handicap ? - Qui les nomme, les affecte au suivi d’un dossier, les contrôle ? - Qui doit ou peut avoir un référent ? > Mettre en place le référent en fonction des propositions du groupe. Méthode de mise en œuvre : - Mise en place d’un groupe de travail - Validation de ses conclusions par les différents acteurs concernés et en lien avec l’expérimentation des gestionnaires de cas complexes de la MAIA de Montreuil - Modalités pratiques de mise en œuvre: en raison de la communauté des finalités poursuivies et de leur complémentarité éventuelle, la mise en œuvre de cette fiche-action se fera en lien avec celle sur le livret commun (FA n°9) et la fiche n°8 «logique des parcours». Pilote : MDPH Acteurs : Groupe de travail réunissant : des représentants des personnes handicapées, des représentants des gestionnaires d’établissements adultes et enfants, le Conseil Général, l’ETAT, (l’Education Nationale; la DDTEFP et service public de l’emploi) la MDPH. Moyens nécessaires : - Contribution des partenaires, en fonction de leur rôle et de leurs responsabilités dans la mission d’accompagement en amont de la décision, comme en aval (suivi de la mise en œuvre...) - Pour la mise en place éventuelle de référents : à définir en fonction des orientations retenues. Modalités d’évaluation : Les indicateurs pour suivre la réalisation et en mesurer les effets seront définis lorsque l’action aura suffisamment avancé et qu’elle aura pu être analysée dans ses principaux enjeux et objectifs. 25 ORIENTATION 1 : Accompagner la personne en situation de handicap et sa famille direction er l’information en pp lo ve Dé : 3 if ct Obje ndicapées, des personnes ha ls des professionne de leur famille et Fiche-action 11 Développer l’information auprès des personnes en situation de handicap, de leur famille et des professionnels Diagnostic de l’existant : Face à une législation complexe et mouvante, l’usager est souvent en déficit d’information. Si la solution passe par une meilleure orientation de la personne, au sein d’un vrai réseau d’accueil, l’information sur l’existence de ce réseau, ainsi qu’une information générique, doit être diffusée de manière accessible. L’accessibilité de cette information concerne l’accessibilité technique, notamment au regard du décret du 14 mai 2009 créant un référentiel d’accessibilité des services en ligne. Mais elle concerne également l’accessibilité au grand public de règles souvent techniques. C’est dans ce but que l’article L 146-7 du CASF prévoit que la MDPH doit réaliser périodiquement et diffuser un livret d’information sur les droits des personnes handicapées (1ère édition en novembre 2009) Objectif de l’action : Mise à disposition d’une base documentaire actualisée et globale* sur le handicap, à destination des personnes en situation de handicap et de leur famille, ainsi que des professionnels, en diversifiant les supports, pour une meilleure diffusion de l’information. Méthode de mise en œuvre : 1/ Définition des besoins des usagers et des professionnels à partir des demandes d’information les plus fréquentes et des difficultés rencontrées dans leurs démarches par les usagers et ceux qui les accompagnent : groupe de travail avec associations/ gestionnaires de lieux d’accueil/professionnels 2/ Définition des besoins du Conseil Général et du GIP MDPH : groupe de travail mixte agents du Département/agents de la MDPH (siège + territoire) 3/ Recueil des informations nécessaires 4/ Adaptation des contenus au choix des supports et à la cible 5/ Réalisation des maquettes 6/ Validation par un groupe de travail ad hoc 7/ Réalisation 8/ Diffusion et mise en ligne pour les supports informatiques 9/ Gestion en continu (actualisation, enrichissement, adaptation aux besoins nouveaux) Pilote : MDPH Cette fiche sera à traiter en lien avec les actions sur la création des réseaux d’accueil et d’information dans les territoires(FA n°12), le livret commun(FA n°9) et le référent Handicap (FA n°10). Acteurs : Membres du groupe de travail : Conseil Général, Etat, DDTEFP, Inspection Académique, Représentants associatifs. Membres du réseau d’accueil et d’information (cf. ficheaction n°12 «Mettre en œuvre un réseau des lieux <d’accueil, d’information et d’orientation des publics PA et PH dans les Territoire »). Actions : - Réalisation des supports d’information - Diffusion - Actualisation régulière. Moyens nécessaires : Direction de la communication du CG Imprimerie Départementale Pôle Accueil de la MDPH * aides financières, établissements et services, insertion professionnelle, scolarisation, protection, aide sociale…. 27 Modalités d’évaluation : > Evaluation quantitative : - Réalisation et édition de supports d’information (nombre de supports différents, nombre d’exemplaires, partenaires auprès de qui l’information est diffusée), - Nombre de sites Internet diffusant l’information et reliés entre eux, - Statistiques de fréquentation des sites Internet concernés. 28 > Evaluation qualitative : - Mesure de la satisfaction des usagers - Evaluation des diffuseurs de l’information - Evaluation des guichets d’information - Evaluation de l’impact sur le traitement des demandes par la MDPH et le Conseil Général ORIENTATION 1 : Accompagner la personne en situation de handicap et sa famille direction er l’information en pp lo ve Dé : 3 if ct Obje ndicapées, des personnes ha ls des professionne de leur famille et Fiche-action 12 Mettre en œuvre et animer un réseau des lieux d’accueil, d’information et d’orientation des publics personnes âgées et personnes handicapées dans les territoires Diagnostic de l’existant : Il existe sur les territoires une pluralité de lieux, de guichets repérés pour répondre aux personnes âgées et aux personnes handicapées ayant des missions communes comme l’accueil, l’écoute, l’information et l’orientation des publics : — Les conseillers M.D.P.H : présents sur les 9 territoires depuis 2007, ils apportent une réponse de proximité et spécialisée (accueil de 2nd niveau) aux personnes handicapées et à leur famille. — Les Maisons du Département Solidarité sont nées en 2005 de la volonté de territorialisation des politiques Départementales. Au nombre de 9, elles regroupent l’ensemble des services de la Solidarité du Département ayant une mission d’accueil et d’orientation pour tous les publics. Elles disposent d’équipes médico-sociales chargées d’évaluer et d’établir les plans d’aide A.P.A. et d’évaluer les PCH au domicile des personnes. — Les CLIC : souvent nés d’instances de coordination locales et désormais en fonctionnement sur les 9 territoires (un par territoire), les CLIC sont principalement tournés vers le public âgé et leurs missions sont les suivantes : Accueil et information, lieu ressource pour les professionnels, animation gérontologique, participation à l’évaluation des besoins, élaboration des plans d’accompagnement. — Les C.C.A.S : lieux d’accueil et d’information de proximité, ils sont bien identifiés par tous les usagers. — Hôpitaux, organisme de protection sociale…. Derrière cette pluralité des lieux d’accueil et d’information, il n’y a ni cahier des charges commun, ni articulation entre eux. L’information fournie à la personne est donc différente selon son interlocuteur et parfois parcellaire. Il existe par ailleurs un manque de lisibilité et des difficultés d’accessibilité de ces lieux pour les usagers, tant en raison de leur méconnaissance par les personnes en situation de handicap que par les professionnels qui ne savent pas où les orienter. Objectifs de l’action : Mettre en réseau les acteurs porteurs de lieux d’accueil, à travers un cahier des charges commun de l’accueil et de l’orientation des personnes âgées et des personnes handicapées, de manière à offrir un service identique et de qualité à tous quel que soit le point d’entrée dans le réseau. Cette mise en lien doit permettre d’améliorer la lisibilité et l’accessibilité pour le public des différents lieux et d’harmoniser les pratiques. Ce réseau devra être animé à l’échelle du territoire pour assurer son développement et sa pérennité. Sous objectifs : - Améliorer l’articulation et la communication entre ces différents lieux , - Rationaliser les actions dans le but de réduire les coûts des différents partenaires, - Faire connaître le réseau au grand public. Cette mise en réseau des lieux d’accueil et notamment le rapprochement entre les CLIC et la MDPH sur le modèle de l’expérimentation Maison de l’Autonomie du Montreuillois pourrait être propice à l’expérimentation de la mise en œuvre des Maisons Départementales pour l’Autonomie dans le Pas de Calais. 29 Actions : 1/ Recensement des partenaires potentiels, en lien avec les CTH et les têtes de réseau déjà existantes 2/ Rencontrer les partenaires potentiels pour étudier les conditions d’une mise en réseau 3/ Etablir un cahier des charges départemental sur l’accueil et l’information et l’orientation 4/ Proposer un conventionnement 5/ Assurer les formations nécessaires et la mise à disposition d’outils (documentation, informatique…) 6/ ouverture des points d’accueil nouveaux 7/ Faire connaître le réseau au grand public et aux professionnels 8/ Animer le réseau pour assurer son développement et assurer sa pérennité Cette phase constitue un préalable à la mise en place des Pôles territoriaux de l’accueil et de l’accompagnement des personnes handicapées. Méthode de mise en œuvre des actions : Il est possible d’envisager une double approche : - territoriale : A l’échelle de tout un territoire, mettre en réseau ces lieux. - thématique : Modélisation sur l’aide à apporter aux personnes âgées et handicapées concernant les aides techniques et l’aménagement du domicile à partir de l’expérience acquise par la M.D.P.H. Fiche à travailler en lien avec les fiches n° 11 « développer l’information auprès des personnes en situation de handicap de leur famille et des professionnels », et n° 7 « Formation des professionnels accompagnant des personnes en situation de handicap dans l’aide a la formulation de leur projet de vie » Pilotes : Conseil Général et MDPH 30 Acteurs : - MDS - Ensemble des professionnels et services concernés par la problématique du réseau : - animateurs de lieux d’accueil d’information et d’orientation - utilisateurs du réseau : travailleurs et services sociaux, usagers Moyens nécessaires : - A déterminer en fonction de la taille du réseau souhaité, du niveau de service et du niveau d’engagement des membres du réseau - Documentation à constituer et outils de gestion à mettre à disposition - Animation du réseau : formations, temps de travail, questionnaires d’évaluation, réunions, diffusions d’information, mises à jour… Modalités d’évaluation : > Evaluation quantitative : - Nombre de partenaires recensés - Nombre de conventions - Nombre de points d’accueil et d’information - Suivi statistique des flux, par point d’accueil. -> Evaluation qualitative : - Couverture géographique - Champ d’intervention (population sans critère d’inclusion) - Qualité de la prestation (délai, fiabilité, intelligibilité, personnalisation) - Satisfaction des usagers (à évaluer en fonction des retours du questionnaire de satisfaction national) et des professionnels utilisateurs du réseau - Contribution à la fonction d’observation sociale des besoins et des réponses sur le territoire - Coût de la mise en place et de l’animation du réseau et retour sur investissement. ORIENTATION 1 : Accompagner la personne en situation de handicap et sa famille iaux e de Pôles territor ac pl en e is m la r Objectif 4 : Vise mpagnement d’accueil et d’acco Fiche-action 13 Expérimenter la mise en œuvre d’un Pôle territorial d’accueil et d’accompagnement Constats : La loi du 11 février 2005 invite les institutions et les acteurs du handicap à une plus grande individualisation de la réponse apportée à l’usager parce que les personnes handicapées ne constituent pas un groupe homogène et contrairement aux personnes âgées, le spectre des réponses à leur construire est très large, la loi instaure d’ailleurs le «projet de vie» outil par lequel les personnes peuvent exprimer tous leurs souhaits et besoins. Ces réponses à apporter doivent être proportionnelles et adaptées au retentissement fonctionnel de leur handicap. L’idée d’une réponse « sur mesure » est bien là. Aujourd’hui la notion d’accompagnement de la personne au long de son parcours de vie n’est pas encore une réalité dans le Pas-de-Calais malgré la mise en place de la MDPH. Pourtant, certaines demandes intervenant à des moments clefs de l’existence méritent une vigilance et un accompagnement adapté. Concernant le champ des adultes, il n’y a pas toujours de concordance entre la décision de la CDAPH et l’opérationnalité de sa mise en œuvre compte tenu notamment de l’insuffisance ou de l’inadaptation de la réponse sur le territoire. On observe des cloisonnements forts entre institution / domicile, établissement / service, sanitaire / médico-social qui desservent la qualité de l’accompagnement de la personne. Les avancées de la Maison de l’Autonomie de Montreuil en cours d’expérimentation devront servir de bases de réflexion. Objectifs de l’action : Intégrer les ressources locales dans un réseau territorial d’information, d’évaluation, de coordination et d’accompagnement des personnes handicapées, le Pôle territorial d’accueil et d’accompagnement. Dans un premier temps, expérimenter ce Pôle sur un territoire. Action : 1/ Définir le territoire le mieux à même de porter la dynamique de Pôle territorial 2/ Définir les modalités de mise en œuvre des missions confiées à ce Pôle, à savoir : - l’accueil, l’écoute et l’information, mission assurée actuellement par les antennes MDPH dans les MDS, et demain partagée avec d’autres acteurs (CCAS notamment) - l’évaluation des besoins, assurée par les équipes pluridisciplinaires de la MDPH, et par les équipes médico-sociales des MDS pour la PCH - l’attribution des droits et prestations, assurée en partie par les Commissions locales des Droits et de l’Autonomie - l’accompagnement et le suivi que requiert la mise en œuvre des décisions de la CDA, missions non assurées pour l’instant, mais qui à l’évidence nécessitent une intervention de proximité, à travers la mobilisation de ressources locales et notamment des établissements et services du territoire. - l’observation sociale. 3/ Mettre en œuvre la plateforme et évaluer son fonctionnement 4/ Envisager les conditions de son déploiement sur les autres territoires du département. Méthode de mise en œuvre : - Mise en place d’un groupe de travail technique territorial doublé d’un comité de pilotage interinstitutionnel - Définition des modalités d’évaluation du fonctionnement (définition d’indicateurs) - Modéliser la mise en œuvre de la plateforme Pilotes : Conseil Général et MDPH Acteurs : Etat - Gestionnaires d’établissements et de services, les établissements de l’Education Nationale, les caps emploi, les autres acteurs locaux : CCAS, CLIC,… 31 ORIENTATION 1 : Accompagner la personne en situation de handicap et sa famille pper l’aid Objectif 5 : Dévelo rels e aux aidants natu Fiche-action 14 Développer des actions d’aide aux aidants naturels au travers notamment de plateformes territoriales d’aide aux aidants Constats : Le rôle de l’aidant familial est un rôle difficile, qui demande beaucoup de temps et d’énergie ; Cette fonction est d’autant plus difficile si l’aidant a une activité professionnelle ou des charges de famille. L’accompagnement d’une personne en situation de handicap peut supprimer facilement toute possibilité de vie personnelle pour l’aidant. Les aidants des personnes handicapées éprouvent souvent un sentiment d’isolement, lié soit à la rupture progressive avec l’environnement social, soit aux difficultés ou impossibilité à en parler avec l’entourage. Outre ce sentiment d’isolement, l’épuisement psychologique est aussi souvent constaté, compte tenu du rôle très éprouvant qu’ils ont à assumer au quotidien. Le rôle de l’aidant d’une personne handicapée est souvent difficile puisque l’aide apportée revêt différentes formes : soins, nursing, accompagnement à l’éducation, à la vie sociale, aide au niveau des démarches administratives. Objectifs de l’action : Permettre un maintien de la vie sociale et professionnelle de l’aidant. Il s’agit de développer des dispositifs permettant aux parents ou aux proches de souffler (famille, conjoint, ami, voisin, frère, sœur…), d’avoir des temps de répit pour pouvoir continuer à exercer une activité professionnelle et sociale. Il s’agit aussi d’assurer un accompagnement progressif vers un relais institutionnel. Préserver l’équilibre psychologique des aidants et favoriser la bientraitance. Il s’agit ici de prévenir l’épuisement psychologique des aidants naturels, en leur permettant de rencontrer d’autres aidants, d’échanger sur des expériences communes avec le soutien de spécialistes, et ainsi de faciliter la déculpabilisation et la prise de recul. Développer les connaissances, les compétences techniques et relationnelles des aidants. L’aide apportée à une personne handicapée implique des connaissances, une maîtrise des pratiques et de se familiariser aussi avec un certain nombre de dispositifs concernant la personne en situation de handicap que l’on veut accompagner. Il s’agit donc de développer des solutions qui permettent à l’aidant de mieux accompagner la personne handicapée. Actions : Développer des actions de soutien et d’accompagnement matériel de l’aidant - handisitting ; - Développer les modes d’accueil séquentiel (accueil familial, accueil de jour, accueil temporaire en internat…) Développer le soutien psychologique - Groupes de parole, - Cellule de soutien et d’écoute téléphonique Former et informer l’aidant naturel - Formations, - Journées à thème, - Mise en œuvre d’un guide départemental de l’aidant… Engager une réflexion à l’échelle du territoire, sur la mise en œuvre d’une plateforme territoriale d’aide aux aidants, qui soit un lieu ressources pour les familles, mais aussi pour les professionnels du domicile et de l’établissement. 33 Méthode de mise en œuvre : > Mise en place d’un groupe de travail départemental à partir de la dynamique du Réseau départemental de l’accueil temporaire créé en 2004 : - réflexion et conception des outils départementaux d’aide aux aidants (référentiel, guide, actions innovantes,…) - évaluation du dispositif d’aide aux aidants > En parallèle, une démarche territoriale : - création d’une articulation des acteurs locaux du répit (gestionnaires d’accueil de jour, d’accueil temporaire, groupes de paroles…) - vers une intégration des réponses au travers d’une plateforme territoriale. Pilote : Conseil Général Acteurs : Aidants naturels, Secteur associatif (dont un psychologue pour l’action à mettre en place sur le soutien psycholo- 34 gique), l’association française des aidants familiaux, ETAT, CARSAT, MDPH, CAF, MSA, CCAS, CLIC, Centre de formation intervenant déjà auprès de personnes handicapées (pour l’action sur la formation et l’information de l’aidant naturel). Moyens nécessaires : - Moyens humains : implication des membres du groupe de travail. - Moyens financiers : financement des nouvelles actions de soutien aux aidants, Convention CNSA. Modalités d’évaluation : - Réalisation du recensement des actions menées, - Existence d’outils de communication, - Meilleurs couverture des besoins des aidants en termes de type d’action et de localisation géographique, - Nombre d’aidants touchés, - Satisfaction des aidants. ORIENTATION 2 : Créer les conditions de vie citoyenne pour les personnes en situation de handicap physique ser l’accessibilité Objectif 6 : Favori Fiche-action 15 Favoriser la mise en accessibilité physique pour assurer la chaîne de déplacement Diagnostic de l’existant : La loi n°2005-102 du 11 février 2005 pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées, fait de la mise en accessibilité un des piliers de la politique nationale du handicap. Le niveau de handicap étant défini notamment au regard de l’adaptation de l’environnement, l’accessibilité représente en effet une condition indispensable à l’égalité des chances. A compter de sa date de publication, la loi prévoit un délai de 10 ans pour l’organisation de la chaîne de déplacement accessible, comprenant le cadre bâti, la voirie, les espaces publics et les solutions de transport. Toutes les nouvelles réalisations doivent répondre aux exigences d’accessibilité. Un travail de diagnostic et de mise en accessibilité s’impose pour l’existant avec des échéances précises définies par les décrets d’application. EPCI, Commissions Communales ou intercommunales d’accessibilité) - Associer les acteurs souhaitant rendre visibles les réalisations effectuées par eux-mêmes, et notamment dans le cadre des compétences de la DDTM et des outils à leur disposition (ex : observatoire du handicap) Méthode de mise en œuvre : - Mise en place de plans d’actions auprès des gestionnaires d’établissements et des élus pour organiser le respect des échéances et les aider à mettre en place les diagnostics nécessaires ainsi que la programmation des travaux de mise en conformité - Exploitation des bilans annuels et mise en place de l’observatoire départemental (il existe déjà en ce qui concerne les autorités organisatrices des transports publics) - Groupe de travail sur des actions d’information sur l’accessibilité Si d’importantes avancées ont pu être réalisées dans ce domaine, elles ne sont pas toujours portées à la connaissance du grand public et leur rythme demeure insuffisant au regard des attentes des personnes handicapées et leurs aidants professionnels ou naturels. Pilote : la DDTM (ex DDE) en co-pilotage avec l’Etat et le Conseil Général Objectifs de l’action : - Inciter la programmation des diagnostics et des mises en accessibilité du cadre bâti, voirie et transports par le développement de l’information à destination des personnes concernées de la loi du 11 février 2005. - Développer l’information à destination des acteurs et des usagers sur les mises en accessibilité réalisées ou en cours. Acteurs : - les associations représentant le handicap - les commissions communales ou intercommunales d’accessibilité composées des élus, des techniciens, des usagers et les associations de personnes handicapées et les professionnels techniciens communaux - les EPCI - les professionnels du bâtiment (architecte, maître d’œuvre) - le CNFPT Actions : - Réalisation d’outils d’information, de guides à destination des professionnels - Formations à destination des acteurs (communes, Moyens nécessaires : Temps et moyens financiers nécessaires à la réalisation d’outils et de formation. 35 Modalités d’évaluation : - Existence d’outils d’information. - Nombre d’organismes touchés par la diffusion des outils d’information. - Nombre de professionnels touchés par les formations. - Nombre d’EPCI concernés par le volet « mise en accessibilité » dans le cadre de la politique de contractualisation du Conseil Général. - Progression des mises en accessibilité au regard de l’exploitation des bilans annuels des commissions communales et intercommunales. Au sein du Conseil Général Objectifs : En tant que collectivité territoriale, le Conseil Général est concerné par les obligations d’accessibilité physique pour tout type de handicap, conformément à la loi du 11 février 2005. Afin de rendre compte de sa politique engagée dans ce domaine, le Conseil Général rendra visible la politique d’accessibilité au sein du Conseil Général et affichera les réalisations effectuées dans ce cadre. Au même titre, le Schéma Départemental en faveur des Personnes Handicapées peut créer du lien au sein des autres pôles du Conseil Général, afin de travailler en transversalité entre différentes compétences techniques et faire remonter les attentes des personnes handicapées. 36 Actions : - l’affichage des réalisations relevant de sa compétence (transports interurbains, accessibilité des collèges, des locaux…), - politique incitative : étudier la mobilisation de l’outil de contractualisation avec les EPCI pour inciter les mises en accessibilité des actions relevant de la politique de financement du Conseil Général, - inscrire la dimension du Handicap dans le Schéma de la Mobilité réalisé par le Conseil Général. Sur la politique d’accessibilité au sein du Conseil Général : Consultation ou participation de la Direction des Personnes âgées Personnes handicapées et de la Santé et des acteurs du handicap dans le cadre de l’élaboration et de la mise en œuvre du Schéma de la Mobilité sur la partie handicap du projet et sur les besoins des personnes handicapées. Pilote : Le Conseil Général Modalités d’évaluation : Participation des acteurs du handicap et de la Direction des Personnes âgées Personnes handicapées et de la Santé à la réflexion sur le Schéma de la Mobilité ORIENTATION 2 : Créer les conditions de vie citoyenne pour les personnes en situation de handicap gement au l’adaptation du lo r se ri vo Fa : 7 if ct Obje onne et handicap de la pers adapté t en l’accès au logem Fiche-action 16 Développer une information sur les dispositifs d’aide à l’adaptation du logement des personnes handicapées dans le parc privé Diagnostic de l’existant : Tous les logements neufs répondent aux obligations d’accessibilité. En revanche, les opérations de rénovation des logements anciens dans le parc social ne sont pas d’une manière générale d’une ampleur qui obligerait la mise en accessibilité (pour que cette obligation s’applique l’opération de rénovation doit représenter un coût égal à 80% du prix du neuf ). Les travaux d’adaptation sont ainsi effectués à la demande des locataires en fonction de leurs besoins spécifiques. Au-delà de 60 ans, les aides à la personne pour l’adaptation du logement peuvent se faire par le biais de l’APA. Aucune difficulté particulière n’a été abordée à ce sujet. Si les professionnels semblent être relativement bien informés sur la constitution des dossiers et les aides pouvant être sollicitées pour la rénovation et l’adaptation des logements, ceux qui interviennent auprès des locataires ou propriétaires du parc privé constatent la difficulté des personnes de s’orienter parmi tous les dispositifs visant à aider l’adaptation du logement (ANAH, PCH, APA, caisses de retraite, etc.). Ainsi, même si plus de 500 logements font l’objet chaque année d’une subvention de l’ANAH pour l’adaptation d’un logement au bénéfice d’une personne handicapée pour un montant moyen de 6000€ de subvention par logement adapté, ces aides sont souvent méconnues des personnes. Dans le parc social, l’adaptation du logement se fait en lien avec l’organisme bailleur qui dispose le plus souvent d’informations concernant les dispositifs d’aide mobilisables. Des conventions existent entre MDPH et bailleurs pour mobiliser les aides dans le cadre de la PCH, destinés à l’usager directement. Dans le parc privé, l’information sur les aides existantes semble être particulièrement lacunaire, ce qui constitue un frein à l’adaptation du logement par les locataires ou les propriétaires du parc privé. Objectifs de l’action : Informer les propriétaires du parc privé des dispositifs existants mobilisables afin d’adapter un certain nombre de leurs logements à l’accueil de personnes handicapées. Informer les locataires du parc privé des aides à l’aménagement de leur logement, adapté à leur handicap. Actions : - Elaboration et édition d’une plaquette sur les différents financements possibles, les modalités de constitution de dossiers et de leur instruction, et informations sur les accompagnements possibles. Méthode de mise en œuvre : - Création d’un groupe de travail : appui sur l’expertise existante de PACT, MDPH, ADIL du Nord ou ANIL - Elaboration du contenu de la plaquette - Définition des modalités de diffusion de la plaquette (mairies, services sociaux, etc…) et relais à assurer par l’ensemble des partenaires. Acteurs : MDPH - ADIL du Nord ou ANIL - PACT ARIM - Mairies, services sociaux, tout autre relais pour la diffusion de la plaquette. Moyens nécessaires : - Moyens humains pour l’animation du groupe de travail, - Moyens de la direction de la Communication du Conseil Général. Modalités d’évaluation : - existence d’une plaquette - nombre de plaquettes distribuées - enquête de satisfaction auprès des professionnels bailleurs sociaux, professionnels au contact d’usagers en demande de logement, et auprès des usagers. 37 ORIENTATION 2 : Créer les conditions de vie citoyenne pour les personnes en situation de handicap gement au l’adaptation du lo r se ri vo Fa : 7 if ct Obje onne et handicap de la pers adapté t en l’accès au logem Fiche-action 17 Faciliter la rencontre entre l’offre et la demande de logement adapté dans le parc locatif social Diagnostic de l’existant : Dans le parc social, pour 18 000 dossiers de demande existants, seules 2 000 attributions environ ont lieu chaque année et l’attribution d’un logement adapté au handicap de la personne requiert plus de temps qu’une demande ordinaire. Des difficultés spécifiques existent donc pour l’attribution de logements adaptés. Les bailleurs sociaux exposent les difficultés à recenser les personnes handicapées en demande de logement adapté. On connaît mal la demande. Etant donné les difficultés d’obtenir un logement, la personne en situation de handicap n’évoque pas cette situation pour ne pas ajouter de contraintes à la demande. En outre, l’offre de logements adaptés n’est pas non plus recensée ni connue de leurs propres bailleurs. L’offre et la demande ne sont donc pas en adéquation. Il est nécessaire alors d’agir sur le recensement de la demande et de la rapprocher de l’offre. Le rôle des commissions d’attribution dans cette régulation sera à étudier. Dans le parc privé également, il n’y a pas de recensement de logements adaptés. Objectifs de l’action : Avoir une connaissance précise sur l’offre de logements adaptés et pouvoir orienter la personne handicapée en demande. Actions : Il est nécessaire d’agir à deux niveaux : - Centralisation des demandes de logement adapté : la difficulté est de définir l’organisme le plus à même de centraliser ces demandes. - Recensement de l’offre de logements adaptés. Méthode de mise en œuvre : - Avoir connaissance des programmes de logements subventionnés en fin de travaux, afin d’agir sur les commissions d’attribution communales. - Etablir une grille pour le recensement des logements adaptés. - Etablir un partenariat avec la MDPH et les services sociaux du Département pour faire émerger les besoins. - Etudier des initiatives de ce type déjà menées dans d’autres départements (ex. la Drôme, l’Ardèche, le Bas Rhin, la Marne). - Prendre le contact avec le réseau Adalogis qui porte ces initiatives. Pilote : Conseil Général Acteurs : MDPH, Service Logement du Département, Service habitat de la DDTM, Commissions d’attribution communales, Bailleurs sociaux - Adalogis Moyens nécessaires : - Moyens humains pour la coordination du projet, - Outil informatique approprié. Modalités d’évaluation : - Existence d’un outil adapté pour recenser l’offre et la demande. - Réduction des temps d’attente pour attribution d’un logement adapté. 39 ORIENTATION 2 : Créer les conditions de vie citoyenne pour les personnes en situation de handicap gement au l’adaptation du lo r se ri vo Fa : 7 if ct Obje onne et handicap de la pers adapté t en l’accès au logem Fiche-action 18 Inscrire dans le Programme Local de l’Habitat une fiche action visant à traiter les besoins d’accès au logement adapté des personnes handicapées Diagnostic de l’existant : L’accès des personnes handicapées au logement social adapté à leurs besoins se heurte aux délais d’attente qui sont longs mais également aux difficultés relatives au recensement de l’offre et de la demande du logement adapté. Si une action spécifique vise le rapprochement entre l’offre et la demande, un lien est essentiel avec le Programme Local Habitat (PLH) qui définit pour 5 ans les objectifs et les principes d’une politique visant à répondre aux besoins en logement et à favoriser la mixité sociale. Le travail autour du PLH permettrait d’identifier les besoins et de mobiliser les collectivités et partenaires compétents pouvant y répondre. A titre d’exemple, la Communauté Urbaine d’Arras a inscrit dans ses publics à privilégier les malades psychiatriques en voie de stabilisation. Objectifs de l’action : Faire en sorte que l’accès à un logement adapté au handicap des personnes soit une priorité politique et inscrite dans un programme d’objectifs à court terme. Action : L’inscription dans le PLH d’un axe sur les besoins particuliers des personnes handicapées (au même titre que les personnes âgées ou les jeunes) est à envisager. Méthode de mise en œuvre : - Contacts avec les EPCI et les acteurs du logement. - Groupe de travail avec les associations du champ du handicap pour définir les problématiques liées à la recherche d’un logement. - Investir le CDCPH sur cette question, avec l’aide des EPCI (problématiques, besoins, objectifs à viser et à inscrire dans le PLH,…). Pilote : Co-pilotage service PH/ service logement du Conseil Général. Acteurs : - Les EPCI concernés par le PLH (Communautés d’Agglomérations, Communautés Urbaines et Communautés de Communes) et notamment avec l’appui de ceux qui ont déjà inscrit cet axe dans leur PLH (la Communauté Urbaine d’Arras…). - Commission communale d’attribution des logements - CDCPH. Moyens nécessaires : - Réflexion sur les besoins de la personne en fonction de son handicap (accessibilité physique telle qu’adaptation du logement, et relations sociales tels que proximité avec un réseau social, lien social à développer…). - Moyens humains nécessaires à la concertation. Modalités d’évaluation - Inscription effective de la problématique du handicap dans le PLH. - Meilleure prise en compte de la problématique à la lumière des synthèses des bilans annuels des commissions communales et intercommunales devant être communiquées au Préfet et au Président du Conseil Général. 41 ORIENTATION 2 : Créer les conditions de vie citoyenne pour les personnes en situation de handicap adaptés ons de transports ti lu so s le r se ri n de Objectif 8 : Favo onnes en situatio rs pe s de s in so be aux handicap Fiche-action 19 La politique d’accessibilité des transports au sein du Département Diagnostic de l'existant : En matière des transports, les participants aux réunions territoriales du Schéma (Comités Territoriaux du Handicap) ont particulièrement souligné les fractures présentes sur le territoire entre zones rurales et zones urbaines, les premières étant défavorisées par rapport aux dernières, et plus particulièrement en ce qui concerne les transports. D’une manière générale, il n’existe pas de continuité et de cohérence dans l’offre de transport présente dans le Département. Les participants ont par ailleurs souligné l’absence de concertation entre les différents partenaires (associations d’usagers, communes, Département, Etat, services de transport, SNCF). En tant qu’Autorité Organisatrice de Transport (AOT), le Conseil Général, qui a pour mission l’organisation des transports routiers non urbains de personnes et des transports scolaires hors périmètre urbain, est particulièrement concerné par les problématiques d’éloignement en zone rurale ; c’est à ce titre qu’une réflexion sur une prestation équilibrée entre le milieu rural et urbain pourrait être engagée, et assurer ainsi la continuité de la chaîne du déplacement demandée par la loi de 2005, en cohérence avec les autres AOT. Pour réaliser cette cohérence, une nouvelle instance AOT régionale a été créée le 4 février 2010, le SMIRT (Syndicat Mixte Intermodal Régional des Transports) qui a pour mission de faire travailler ensemble les AOT de la Région, et donc de les coordonner. Objectifs : Favoriser une continuité et une cohérence des différents modes de transports dans le Département et dans la Région, dans ses prérogatives d’organisation des transports interurbains. Actions : - Diagnostic d’accessibilité conformément aux obligations légales des autorités organisatrices de transports, - Elaboration d’un schéma global de la mobilité qui inclut une réflexion sur les modes de transports à favoriser pour les personnes handicapées (transports adaptés à la demande ou non, et des personnes isolées en milieu rural…). Le schéma de la mobilité fixera les objectifs du réseau de transport interurbain en termes d’accessibilité aux personnes à mobilité réduite, - Réflexion sur une politique tarifaire sur les transports (tarification adaptée aux publics en difficultés financières, et par conséquent sur celles des personnes handicapées). Méthode de mise en œuvre : - En plusieurs étapes : concertation à l’échelle territoriale (conférences territoriales), régionale et communales. - Implication des acteurs du monde du handicap au sein des instances de concertation. Pilote : Conseil Général, Acteurs, partenaires : Etat, le Conseil Régional (la SNCF), les communautés d’agglomérations, les EPCI, voire les communes. Moyens nécessaires : - Moyens humains pour les temps de concertation, - Moyens financiers du Conseil Général. Modalités d’évaluation : - Réalisation du diagnostic d’accessibilité, - Participation des acteurs du champ du handicap aux concertations sur le versant transports dans le schéma de la mobilité, - Prise en compte dans le schéma mobilité des problématiques relatives au handicap. 43 ORIENTATION 2 : Créer les conditions de vie citoyenne pour les personnes en situation de handicap adaptés ons de transports ti lu so s le r se ri ées Objectif 8 : Favo rsonnes handicap aux besoins des pe Fiche-action 20 Considérer de façon innovante le problème des transports Diagnostic de l'existant : Les problématiques peuvent être synthétisées comme suit : — le mot «transport(s)» correspond à des notions fortes différentes: déplacements services, droits, socialisation, aménagement du territoire, — pour les personnes handicapées il présente des aspects particuliers, qui s'ajoutent aux considérations générales ci-dessus : accessibilité, aménagements, établissements spécifiques, outil de travail, — il accroît pour les personnes handicapées les effets de contexte que doivent assumer les personnes « valides » : isolement, éloignement, «ruralité», — pour les pouvoirs publics il représente des enjeux économiques conséquents, — ce genre de dispositif semble difficile à gérer par le secteur associatif, — pour les établissements il s'agit d'une obligation légale (pour les IME), — pour les pouvoirs publics et pour les personnes handicapées les enjeux peuvent être synthétisés comme suit : - faut-il favoriser ou non la prise en charge à domicile ? - faut-il déplacer les professionnels ou les personnes handicapées ? - faut-il investir dans les déplacements, les véhicules d'une part, ou dans l'immobilier d'autre part ? - faut-il renoncer parfois au confort, et le plus souvent à l'obligation objective de la prise en charge à domicile pour se contraindre à se déplacer vers les structures ? - faut-il faire supporter la charge financière, quelle qu'elle soit, aux intéressés ou à la collectivité ? - dans quelle mesure des modalités de transports spécifiques sont-elles justifiées ? Objectifs de l'action : Ils visent à : - délivrer une information de proximité, - assurer une prestation de proximité, - réactiver, banaliser l'utilisation des transports ordinaires. - rationaliser l'organisation et les coûts : - des «ramassages», - de l'intervention à domicile. Actions : A.La prestation de proximité 1/ Réflexion par l'ensemble des structures et organismes concernés sur : - le traitement des dossiers (MDPH, EPE, CDA), - le dépistage (CAMSP par exemple), - l'intervention médico-sociale (IME), - l'insertion professionnelle (ESAT), - le transport quotidien pour l'accès à tous les aspects de la vie individuelle et sociale, comme par exemple : les courses, le travail, la scolarisation, les activités culturelles, les soins, B .Le recours aux transports ordinaires 2/ Recours le plus possible aux transports urbains et aux transports scolaires sur la base maximale de frais facturés aux parents d'élèves des établissements scolaires, 3/ Démarchage systématique par l'Etat (DDTM et éventuellement Etat) et par le P Président du Conseil Général de tous les gestionnaires de transports en commun, y compris la SNCF, 4/ Prise en compte de cette obligation légale par le Président du Conseil Général dans ses appels d'offre pour les transports scolaires 45 C. La rationalisation des coûts des «ramassages» 5/ Réflexion au sein des Comités Territoriaux du Handicap , 6/ Recours à des "ramassages" spécifiques uniquement pour les situations individuelles pour lesquelles ils sont indispensables, 7/ Diminution de 20 à 30 % minimum des crédits «de ramassage» dès le budget qui suit, en ayant recours par exemple à des circuits communs, à des GCSMS, à des conventions… 8/ Remise en cause par principe de la prise en charge des «ramassages» de Travailleurs Handicapés en ESAT, 9/ Adoption de principes de rayons d'intervention maxima pour les SESSAD, en temps comme en distance, 10/ Adoption des mêmes principes et des mêmes modalités pour les transports «secondaires» comme : - les prises en charge partagées qui devront de leur côté prendre en compte cet aspect des choses, y compris de la part de l'Education Nationale, en répartissant les coûts entre les intervenants, conformément au CASF qui dispose que : - pour les établissements scolaires, le coût est à la charge de l'Etat (art L242-11) pour les transports individuels qui dans le Pas-de-Calais sont pris en charge par le Conseil Général au titre des transports scolaires, - pour les EMS, il est à la charge du prix de journée (art L 242-12), - les activités extérieures, 11/ Remise en cause des zones de recrutement hors région voire hors Département et respect par les établissements et services comme par les familles de zones de recrutement raisonnables, 12/ Proscrire l’utilisation de son véhicule personnel pour transporter des personnes handicapées à titre professionnel, D.La rationalisation des coûts d'intervention à domicile 13/ Délimitation précise des zones d'intervention, en temps (le trajet d'une demi-heure ne semble pas devoir être dépassé) et en distance, dès l'instruction du dossier de création ou d'extension, 14/ Remise en cause des zones d'intervention excessivement éloignées des services existants, 46 15/ Mise en commun des moyens d'intervention spécialisés entre services comme : - les IDE, les kinésithérapeutes, les orthophonistes, les travailleurs sociaux, etc., - y compris avec des services non ESMS : AEMO, services sociaux et éducatifs, pratique qui devrait être aidée par la désignation de référents (cf. fiche référent), - par recours à des conventions, GCSMS, etc., 16/ Rattachement systématique des SESSAD à un EMS (établissement juridique unique) de façon à disposer de plus de souplesse dans les prises en charge. Méthodes de mise en œuvre : - Séances spécifiques des CTH, - Moyens spécifiques dégagés par les administrations de l’Etat et du Conseil Général pour démarcher : - l'ensemble des communes et des établissements de coopération intercommunale, - la totalité des entreprises de transports en commun, - Concertation Etat - IA - Conseil général sur les transports scolaires. Pilotes : DDTM (ex DDE) et Etat avec le concours du Conseil Général. Moyens nécessaires : - Encadrement et secrétariat des CTH, - Moyens d'information et d'incitation (Etat, Conseil Général), - Aides financières Modalités d'évaluation - Nombre de véhicules mis aux normes, - Nombre d'entreprises mises aux normes, - Nombre de personnes fréquentant des EMS utilisant des transports en commun, - Nombre de circuits de ramassages fusionnés et supprimés, - Nombre de GCSMS, de conventions constituées et signées, - Evolution des postes budgétaires correspondants dans les budgets des EMS. ORIENTATION 2 : Créer les conditions de vie citoyenne pour les personnes en situation de handicap sociale, ser l’accessibilité ri vo Fa : 9 if ct je Ob tive culturelle et spor Fiche-action 21 « Adapter l’offre socioculturelle et sportive au handicap » Diagnostic de l’existant : Pour qu’il y ait égalité de traitement entre « valides » et personnes handicapées, il faut qu’il y ait une offre socioculturelle accessible et adaptée aux personnes handicapées quel que soit leur handicap. En culture, il s’agit de veiller à diffuser un contenu culturel avec une approche pédagogique adaptée au handicap. En sport, les professionnels doivent être préparés à l’accueil des personnes handicapées et pouvoir proposer la pratique d’activités adaptées au handicap, notamment au handicap mental mais aussi aux handicaps physique, sensoriel etc.… Aussi, quel que soit le domaine, les activités socioculturelles et sportives nécessitent parfois des aménagements au handicap de la personne. Méthode de mise en œuvre : - Appels à projets départementaux (Direction Sports – DPAHS - Direction de la Culture) - Approche territoriale et développement des actions par les Comités Territoriaux du Handicap - Inclusion de ces objectifs dans la contractualisation avec les partenaires : . Critères et/ou priorités sur les bonnes pratiques à adopter, à inscrire dans le cadre de la contractualisation avec les EPCI . Inscrire des objectifs dans les Contrats Pluriannuels d’Objectifs et de Moyens (CPOM) (ex : favoriser le bien être et la santé par la pratique d’une activité sportive adaptée, favoriser l’autonomie, la socialisation par la pratique d’activités en milieu ordinaire…) Objectifs de l’action : - Favoriser l’accessibilité des sites culturels, sportifs, et l’accès à la pratique d’activités (musées, médiathèques, sites naturels, clubs sportifs, centres de loisirs, manifestations…) - Favoriser le développement d’une offre adaptée en établissement médico-social. - Appréhender le handicap et diffuser une offre adaptée Pilote : Conseil Général Actions : - Formations sur l’accueil, l’encadrement et les contenus adaptés au handicap (développement d’expositions sensorielles, création d’un guide de bonnes pratiques), l’accessibilité physique - Sensibilisation tout public à une offre adaptée : forum, journée handicap - Politique de soutien à la pratique d’activités adaptées en établissements, à l’achat de matériel adapté, de mise en accessibilité des sites culturels, sportifs et de diffusion de l’offre culturelle - Etude des freins liés aux déplacements (en lien avec les fiches-action sur les transports) Acteurs : Institutions : Conseil Général (Direction de la culture, Direction des sports) et ETAT - Eden 62 - Associations, gestionnaires d’établissements - Associations spécialisées dans la diffusion d’une offre adaptée au type de handicap - Associations – Centres sociaux – CAP 3000Fédérations sportives (Handisport – Sport Adapté) Jeunesse et Sports - CAF Moyens nécessaires : Financiers : Conseil général Modalités d’évaluation : - Nombre de projets déposés et aidés, associations impliquées, et rayonnement géographique - Nombre de sites labellisés tourisme accueil handicap - Nombre de partenariats mis en place 47 ORIENTATION 2 : Créer les conditions de vie citoyenne pour les personnes en situation de handicap sociale, ser l’accessibilité ri vo Fa : 9 if ct je Ob tive culturelle et spor Fiche-action 22 Développer une information sur l’offre socioculturelle et sportive adaptée aux différents handicaps Diagnostic de l’existant : Il existe une offre socioculturelle et sportive adaptée à certains types de handicap, mais cette offre n’est pas toujours repérée par les personnes handicapées, voire par les professionnels qui pourraient orienter les usagers en demande ou en besoin. Méthode de mise en œuvre : Groupe de travail Objectifs de l’action : Informer les usagers et les professionnels de l’offre adaptée existante et permettre une rencontre entre l’offre et la demande des usagers. Acteurs : Conseil Général/Etat, le Comité Départemental du Tourisme (CDT), la MDPH, Eden 62, Les associations, Les Collectivités territoriales (Communes – Intercommunalités – Région) . Actions : - Information commune à développer sur les différentes politiques de soutien et de subventions (Jeunesse et Sports, CAF, CG, …) pour une meilleure lisibilité de l’offre vers les professionnels et les usagers, - Affichage de l’offre accessible aux personnes handicapées sur le Comité Départemental du Tourisme , - Diffuser une information aux personnes à domicile non connues des institutions, - Sensibilisation : journée forum, journée handicap. Pilotage : Conseil Général, direction de la culture en lien avec la DPAHS. Moyens nécessaires : - Moyens financiers du Conseil Général et du CDT. - Moyens humains pour animer les travaux du groupe. Modalités d’évaluation : - Existence d’outils d’information. - Enquêtes réalisées sur la participation aux activités et aux moyens de connaissance des activités. 49 ORIENTATION 2 : Créer les conditions de vie citoyenne pour les personnes en situation de handicap sociale, ser l’accessibilité ri vo Fa : 9 if ct je Ob tive culturelle et spor Fiche-action 23 Favoriser l’accompagnement des personnes à domicile pour une autonomie socioculturelle Diagnostic de l’existant : De nombreuses études nationales et départementales montrent que les personnes handicapées sont moins enclines à se diriger vers une offre socioculturelle et les loisirs. Le questionnaire sur la mise en place des outils de la loi 2002 montre toutefois que les personnes accompagnées par un service (SAVS ou SAMSAH) bénéficient d’un accompagnement vers le milieu ordinaire et ont plus accès à une vie sociale et culturelle. La notion d’accompagnement est souvent cruciale pour faciliter l’accès des personnes handicapées à une offre socioculturelle et aux loisirs. Si certaines personnes nécessitent un accompagnement humain lors de leurs sorties, il s’agit pour d’autres davantage d’un travail de sensibilisation et d’information pour les amener vers une démarche de resocialisation et/ou de diversification de leurs activités. Cependant, l’offre de solutions d’accompagnement pour les personnes handicapées à domicile n’est qu’en cours de structuration. Les Services d’Accompagnement à la Vie Sociale (SAVS) et les Services d’Accompagnement Médico-Social pour Adultes Handicapés (SAMSAH) ont dans leurs missions cette attribution. Il conviendra d’étudier les pratiques actuelles des SAVS et des SAMSAH dans cet aspect d’accompagnement à l’offre socioculturelle. Cette réflexion permettra de clarifier le champ d’action des SAVS et des SAMSAH et d’identifier les complémentarités possibles avec la PCH, dispositif pouvant également favoriser l’accès à une vie sociale. En effet, la PCH peut être utilisée en partie pour le volet « participation à la vie sociale » ayant pour objectif d’aider les personnes à se déplacer à l’extérieur et à communiquer afin d’accéder notamment aux loisirs, à la culture, à la vie associative. Cependant, ce volet est mal connu des professionnels et par conséquent peu utilisé. Par ailleurs, une vigilance devra être apportée sur les publics en situation de rupture de prise en charge, qui faute d’entrer dans un établissement ou service se retrouvent isolées à domicile sans accompagnement social ou médico-social. Un lien est à faire avec les actions qui proposent la mise en place du livret de suivi et d’un référent handicap. Objectifs de l’action : - Accompagner les personnes handicapées dans des activités socioculturelles et leur permettre d’y accéder seules par la suite. - Créer du lien avec le milieu ordinaire afin que les personnes handicapées y soient accueillies. Actions : - Confirmer les missions des SAVS et SAMSAH sur le versant du socioculturel, - Développer l’information sur la PCH à domicile sur le versant « aide humaine » et notamment le volet « participation à la vie sociale », - Définir les articulations et les complémentarités entre ces deux modes d’information. Méthode de mise en œuvre : -Bilan sur le fonctionnement des SAVS et SAMSAH : diversification des publics attendus depuis la transformation des Services d’Accompagnement et de Suite (SAS) en SAVS et SAMSAH, les besoins et demandes (sur la thématique des loisirs, l’insertion, parentalité, gestion du quotidien, gestion financière et administrative) et sur la coordination actuelle par les SAVS vers le milieu ordinaire, - Constitution d’un groupe de réflexion. 51 Pilotes : Co - pilotage Conseil Général et Etat, avec l’appui de la MDPH Acteurs : Acteurs du champ du handicap - Associations favorisant l’insertion sociale et culturelle (centres sociaux, associations culturelles…) - Communes, direction de la culture Moyens nécessaires : Humains et financiers pour le bilan du fonctionnement des SAVS et SAMSAH Humains pour la mise en place d’un groupe de réflexion 52 Modalités d’évaluation : - Nombre d’heures PCH dédiées à l’accompagnement « participation à la vie sociale » - Nombre d’usagers concernés par ce volet d’accompagnement - Part d’usagers des SAVS n’ayant pas le statut de travailleur handicapé - Nombre de partenariats développés par les SAVS et SAMSAH avec les organismes socioculturels, sportifs et de loisirs - Part de projets individuels des personnes accompagnées par les SAVS et SAMSAH ayant abouti à un accès autonome aux activités socioculturelles et sportives et aux loisirs. ORIENTATION 2 : Créer les conditions de vie citoyenne pour les personnes en situation de handicap tations du oluer les représen yenneté év e ir Fa : 10 if ct Obje ser la cito handicap et favori icapées nd ha des personnes Fiche-action 24 Sensibiliser au handicap le grand public et les professionnels en dehors du champ médico-social Diagnostic de l'existant : Les personnes en situation de handicap qu’il soit mental, physique ou sensoriel occasionnent dans la relation à l’autre des réticences des autres personnes, un regard différent, une gêne dans l’approche de la personne. En effet, il se peut que des personnes handicapées soient accueillies dans des établissements médico-sociaux spécialisés, ce qui ne facilite pas le rapprochement et les échanges entre des personnes en situation de handicap et celles n’en ayant pas, de ce fait le relationnel entre eux n’est pas fréquent, le lien social n’existe pas, et n’est pas des plus naturel. Pour tenter de changer le regard sur le handicap, et sur les personnes en situation de handicap, des actions seront créées pour favoriser le lien social entre les personnes pourvues d’un handicap et ceux n’en n’ayant pas ; les professionnels des champs sanitaire, du médico-social et du social engageront une réflexion commune pour mettre en place des actions de communication envers le grand public. Objectifs de l'action : Sensibiliser au handicap le grand public et les professionnels en dehors du champ médico-social notamment en faisant évoluer l’image que le grand public a du handicap autant sur les personnes que sur les structures d’accueil. Actions : - Actions partenariales et particulières, spécifiques à un besoin local : sensibilisation à l’emploi, sensibilisation à la communication, actions civiques. - Actions annuelles : Congrès, Forum locaux, Portes ouvertes des établissements médico-sociaux qui seront ouverts à tous publics et aux professionnels selon la thématique - Communication importante autour de ces évènements : presse, interview, média régional. Méthodes de mise en œuvre : Groupe de réflexion et de travail pour programmer des actions partenariales sur le long terme et des actions « phare » annuelles. En lien avec l’Agenda 22 qui donnera un cadre d’action fédérateur. Pilotes : Conseil Général et Etat Acteurs: - Acteurs du champ du handicap (médico-social, sanitaire et social) - Associations du handicap expérimentées dans des grandes actions de sensibilisation - CDCPH Moyens nécessaires : - Moyens financiers des différents partenaires engagés dans la promotion de ces actions, - Moyens humains pour la participation de personnel représentatif de chaque champ. Modalités d'évaluation : - Nombre d’actions « phare » mises en place et les thématiques abordées, - Nombre d’actions partenariales mises en place et les professionnels des divers champs impliqués, le partenariat local mis en place et leur évaluation par les usagers en situation de handicap et ceux n’y étant pas, - Les territoires et villes couverts par les évènements, - Les moyens de communication engagés, - Mesure de l’impact de ces actions au moins deux ans après leur mise en place. 53 ORIENTATION 2 : Créer les conditions de vie citoyenne pour les personnes en situation de handicap tations du oluer les représen yenneté év e ir Fa : 10 if ct Obje ser la cito handicap et favori icapées nd ha des personnes Fiche-action 25 Promouvoir l’implication des personnes handicapées dans les dispositifs qui les concernent Diagnostic de l'existant : Les personnes handicapées sont de plus en plus présentes dans la Cité mais les points de contact ne sont pas encore très nombreux et, face à la multitude de situations pouvant se présenter, la confrontation au handicap peut provoquer des actions et des réactions inappropriées dues au manque de sensibilisation ou de connaissance. Les manifestations de répulsion, d’indifférence ou, au contraire, de bienveillance ou de dévouement extrêmes peuvent provoquer un sentiment de gêne chez les personnes handicapées, ce qui constitue un réel obstacle à leur intégration. Ces perceptions sont très diverses. Elles dépendent du positionnement de chacun (professionnels, membres d’associations, grand public, membre de famille d’une personne handicapée, personne handicapée elle-même). Chacun a ses systèmes et réseaux de référence (médecin, famille, entourage, médias, internet, certains professionnels), qui induisent des représentations voire des valeurs différentes voire opposées. Ainsi, chacun a sa réalité et ne dispose pas forcément des mêmes informations. En outre, les personnes handicapées elles-mêmes ne se perçoivent pas forcément comme les perçoivent les professionnels. Il est important de donner aux personnes handicapées la possibilité de s’exprimer directement sur les enjeux qui les concernent, ce qui ne pourrait que favoriser leur intégration dans la vie de la cité (en lien avec la fiche action n°26 « Soutenir les initiatives en faveur de la citoyenneté des personnes handicapées »). Objectifs de l'action : - Faire évoluer l'image que le grand public a du handicap : personnes, institutions, etc., - Donner aux personnes handicapées une place réelle dans toutes les instances de coordination, de réflexion portant sur le handicap, tant pour le dossier de chaque personne intéressée que pour les dispositifs généraux. Actions : 1- Associer des personnes handicapées à toute forme de concertation en matière de handicap, de façon à ce qu'elles puissent exprimer en langage courant et par des exemples vécus leur perception des besoins et leur conception des réponses. 2- Dans le cadre du suivi du schéma, créer un groupe de suivi spécifique ne comprenant que des «usagers» (cf. fiche action n°2 « Renforcer le rôle du Conseil Départemental Consultatif des Personnes Handicapées »). 3- Multiplier les actions de formation et d'information où tous les partenaires sont présents, et notamment les personnes handicapées. 4- Inciter les professionnels en contact avec les personnes handicapées à mener un entretien préalable avec le référent, lorsqu'il existe, afin d’adopter une attitude adaptée à chaque personne, dans le cadre d'une charte de bonne conduite ou de conduite adaptée. Méthodes de mise en œuvre : Délai de 6 mois après la publication du schéma pour désigner les pilotes et mettre en place le groupe de suivi spécifique. Réunion du groupe de suivi pour : - recenser les lieux où les personnes handicapées doivent être impliquées, - définir les moyens d'intervention et leur répartition (administrations, associations, etc.), 55 - prise en compte de l'action 4 dans toutes les séances d'information, de formation, de concertation, d'examen de situations individuelles. Pilotes : 2 personnes handicapées (et non des représentants). Acteurs : Acteurs du monde du handicap 56 Moyens nécessaires : Implication de tous pour garantir aux personnes handicapées un réel droit d’expression. Modalités d'évaluation - Nombre de participations des personnes handicapées aux différentes instances par rapport au nombre de réunions des instances recensées, - Recollement des différentes enquêtes qualitatives de satisfaction menées à un titre ou à un autre. ORIENTATION 2 : Créer les conditions de vie citoyenne pour les personnes en situation de handicap s du les représentation é r ue ol év e ir Fa : Objectif 10 ser la citoyennet handicap et favori ndicapées des personnes ha Fiche-action 26 Soutenir les initiatives en faveur de la citoyenneté des personnes handicapées Diagnostic de l’existant : La loi du 11 février 2005, dans son article 2 statue que « Toute personne handicapée a droit à la solidarité de l’ensemble de la collectivité nationale, qui lui garantit, en vertu de cette obligation, l’accès aux droits fondamentaux reconnus à tous les citoyens ainsi que le plein exercice de sa citoyenneté ». « Le citoyen » dans son sens premier, étymologique, signifie « personne qui habite la cité ». La citoyenneté est, par conséquent, la participation du citoyen à la vie de la cité. Celle-ci peut s’exprimer à travers l’implication dans la vie politique (exercice du droit de vote, par exemple), dans la vie associative (en tant que membre du bureau, adhérent ou usager), à travers la participation à la vie publique, aux réunions de quartiers, ou encore la participation aux initiatives en matière de vie sociale, culturelle et/ou sportive. L’exercice de la citoyenneté par les personnes handicapées peut se heurter à une multitude de freins. Outre la nécessité de palier les contraintes liées directement au handicap, le civisme des « valides » est un facteur essentiel pour favoriser la participation à la vie publique des personnes handicapées. Objectifs de l’action : - Favoriser les conditions d’exercice d’une pleine citoyenneté pour toute personne quel que soit son handicap afin qu’elle participe à la vie de la cité en tant que citoyen à part entière, - Faciliter l’accès des personnes handicapées aux dispositifs de droits communs, - Soutenir le développement des initiatives affirmant le rôle des personnes handicapées dans la société et visant la mise en valeur de leurs capacités et potentialités diverses, - C’est aussi sensibiliser le grand public au handicap, et à considérer les personnes handicapées. Actions : - Soutien à des actions mettant en avant les talents des personnes handicapées, affirmant leur place dans la société, - Soutien à des actions de rapprochement de publics différents afin de développer les liens entre les personnes « valides » et les personnes handicapées et réaffirmer le rôle des personnes handicapées en tant que citoyen. Méthode de mise en œuvre : - Elaboration d’un cahier des charges précisant les critères qualitatifs des actions à mener, - Appel à projets et mise en place d’une procédure de sélection des projets, - Suivi de la réalisation des projets (élaboration d’une grille de pilotage à faire remplir aux acteurs bénéficiant de subventions). Pilote : Conseil Général Acteurs : - Acteurs du champ du handicap (établissements et services, associations non-gestionnaires…) - Acteurs œuvrant pour favoriser l’insertion à une vie sociale, culturelle, sportive (centres sociaux, Communes, fédérations, associations de parents d’élèves…) Moyens nécessaires : Financements Conseil Général Modalités d’évaluation : - Nombre de projets retenus - Nombre de personnes handicapées touchées par les projets - Couverture géographique des 9 territoires - Ouverture en milieu ordinaire : les associations porteuses et les thématiques abordées - Qualité des projets en lien avec les besoins et demandes des personnes handicapées 57 ORIENTATION 2 : Créer les conditions de vie citoyenne pour les personnes en situation de handicap ieu ordinaire des ter l’accès au mil li ci Fa : 11 if ct je Ob ndicapés jeunes enfants ha Fiche-action 27 Faciliter l’accès aux modes de garde des jeunes enfants handicapés Diagnostic de l’existant : L’accessibilité des équipements de la petite enfance aux enfants porteurs d’un handicap est un enjeu à part entière. Elle est fortement liée aux problématiques d’accessibilité physique, de sensibilisation, de formation des professionnels, de regard porté sur le handicap par d’autres usagers mais également de réticence des parents à faire garder leur enfant souffrant d’un handicap. D’une part, il a été souligné à plusieurs reprises, notamment lors des Comités Territoriaux du Handicap (CTH), que les parents de jeunes enfants handicapés se sentent souvent dépourvus de solutions de garde et de socialisation du fait de l’impossibilité (réelle ou perçue) d’avoir accès aux crèches et haltes-garderies de droit commun alors même que les besoins sont très importants. La concomitance de l’élaboration de ce Schéma Personnes Handicapées avec l’élaboration du nouveau Schéma Départemental Enfance et Famille du Conseil Général, a permis de relever des besoins identiques exprimés de part et d’autre ; la convergence de ces besoins permettra la cohérence de nos actions futures en prenant appui sur la politique d’accueil du jeune enfant qui vise à garantir l’égalité d’accès aux modes d’accueil pour tous les enfants du département 1 au travers trois fiches actions 2. En effet, le diagnostic de ce Schéma a révélé qu’il existait un déficit global de l’accueil du jeune enfant sur le territoire départemental associé à une absence de lien entre les différents modes d’accueil et à une disparité d’accès pour les familles avec des accueils existants peu ou mal adaptés aux accueils d’enfants porteurs de handicap ou aux horaires d’accueil atypiques. D’autre part, une enquête diffusée par le service enfance du Conseil Général auprès des assistantes maternelles du Département révèle que 1419 d’entre elles accepteraient d’accueillir un enfant porteur de handicap ou de maladies chroniques contre 2572 ne le souhaitant pas, soit 35 % des répondants qui accepteraient (NB : 9 616 assistantes maternelles sur le département au 31/ 12/ 2008). Objectifs de l’action : - Impliquer l’ensemble des partenaires et institutions intervenant sur le champ de la petite enfance et dégager des actions partenariales adéquates. - Favoriser l’accessibilité par une politique incitative partenariale et contractuelle. Actions : - Mise en place d’une veille sur l’accès aux modes de garde des jeunes enfants et sur les freins qui y sont liés, au sein de la Commission Départementale d’Accueil du Jeune Enfant (CDAJE). - Inscrire des objectifs d’accessibilité dans la contractualisation entre le Conseil Général et les EPCI. - Fédérer l’accessibilité par la mise en place de l’Agenda 22 : 1/Schéma Départemental Enfance Famille axe 4 « Favoriser l’accueil du jeune enfant » 2/ Fiche action 1 : « Coordination territoriale de l’accueil du jeune enfant », dont l’objectif est de permettre l’accès à chaque parent à un accueil adapté à ses besoins et à ceux de son enfant par la réalisation d’une fiche de mission de coordinateur territorial de la petite enfance Fiche action 2 : « Charte de l’accueil du jeune enfant » ; les objectifs de l’action viseront à permettre à chaque enfant confié en accueil de bénéficier de conditions de développement et d’éveil maximales par la réalisation d’une charte pratique de l’accueil du jeune enfant. Fiche action 3 : « Formation des personnels d’accueil du jeune enfant », dont les objectifs de l’action viseront à développer des modules de formation continue offerts aux professionnels de l’accueil du jeune enfant 59 outil mobilisateur et fédérateur de la politique handicap du Conseil Général (cf. fiche action n°28). Méthode de mise en œuvre : - Implication de la CDAJE dans la thématique d’accessibilité aux modes de garde - Approche territoriale par les Comités Territoriaux du Handicap dans l’élaboration des contrats territoriaux et des projets d’accessibilité des différents modes de garde - Lien entre le CDAJE et les CTH - Inscription des actions d’accessibilité aux modes de garde dans l’Agenda 22 Pilotage : Conseil Général, Direction de l’Enfance et de la Famille en coordination avec la Direction des Personnes Agées, des personnes Handicapées et de la Santé (DPAHS). Acteurs : Conseil Général – Etat - CAF - Jeunesse et sports - EPCI et les communes associées - Associations Et lien avec la CDAJE : qui réunit le Président du CG et des représentants du Conseil Général, ainsi que la PMI – la 60 CAF – la MSA – l’Etat – 5 représentants des EPCI et Communes - 3 représentants d’associations ou organismes gestionnaires d’établissements et services d’accueil – 4 représentants des professionnels de l’accueil des jeunes enfants représentatifs des différents modes d’accueil – le Président de l’union départementale des associations familiales – 1 représentant des organisations syndicales de salariés interprofessionnelles – 1 représentant des entreprises- 3 personnes qualifiées dans le domaine de l’accueil des jeunes enfants et de la conciliation de la vie familiale et de la vie professionnelle. Moyens nécessaires : - Moyens humains . - Moyens financiers dans le cadre de la politique de financement des modes de gardes. Modalités d’évaluation : - Travail de la CDAJE sur la problématique - Inscription effective des objectifs en termes d’accessibilité des modes de garde au niveau de l’Agenda 22 et des documents de contractualisation - Emergence de nouveaux modes de garde accessibles aux enfants handicapés ORIENTATION 2 : Créer les conditions de vie citoyenne pour les personnes en situation de handicap pl arité : cherche de l’exem re la A : 12 if ct je Ob nseil Général l’Agenda 22 au Co Fiche-action 28 Etudier l’adoption et la mise en place d’un Agenda 22 au sein du Conseil Général Diagnostic de l’existant : Au travers de plusieurs de ses politiques et actions (Bâtiments accueillant du public, aménagement du territoire, transports, collèges, sport, culture, social) et en tant qu’employeur (6000 agents), le Conseil Général du Pas-de-Calais œuvre en faveur des publics handicapés. Toutefois, à ce jour, la formulation des liens entre ses différents champs d’actions reste à construire. La cohérence d’ensemble de l’action départementale est à écrire. L’Agenda 22 est un outil proposé aux collectivités publiques lors de l’élaboration de programme en faveur des personnes handicapées. A partir de 22 recommandations, il offre un cadre de référence pour conduire une politique transversale pour l’égalité des chances des personnes handicapées. Plusieurs collectivités territoriales se sont récemment lancées dans une démarche Agenda 22 ; il s’agit notamment des Régions Languedoc – Roussillon et Poitou – Charente et de la Ville de Paris. Objectif de l’action : Disposer d’un cadre de référence mobilisateur au sein du Conseil Général engageant moralement et politiquement la Collectivité. Ce cadre devra permettre une approche à la fois globale de la personne handicapée et transversale à l’ensemble des compétences du Département. Il s’agit de relire les politiques du Conseil Général au travers du prisme du handicap afin d’apporter une cohérence d’ensemble. La contractualisation du Département avec les EPCI pourrait également être regardée aux travers de ce prisme. Actions : - Etudier si l’outil Agenda 22 est le plus pertinent pour atteindre cet objectif : étude d’opportunité. Sinon inventer un autre cadre de référence commun à l’ensemble des Pôles du Département. - Mettre en œuvre l’option choisie. Méthode de mise en œuvre : - Création d’un groupe projet interne au Département, dans un premier temps, transversal et représentatif des différentes Directions et Services œuvrant en direction des personnes handicapées : diagnostic de la situation présente, choix de la stratégie, plan d’actions, déploiement du plan,… - Le groupe projet sera élargi à des partenaires extérieurs au Conseil Général (Etablissements publics départementaux, administrations,…) dans un deuxième temps. Pilote : Conseil Général Acteurs : Les institutions partenaires des travaux d’écriture du schéma. Moyens nécessaires : Disponibilité et investissement des agents des différentes directions dans le groupe projet. Modalités d’évaluation : - Conduite de l’étude d’opportunité, - Existence d’une politique transversale du handicap, - Nombre de directions du Conseil Général adhérant à cette politique. 61 ORIENTATION 3 : Favoriser la scolarisation des enfants en situation de handicap un parcours de à tous les enfants ir fr Of : 13 if ct je Ob té et dynamique scol arisation adap Fiche-action 29 Rendre plus adapté aux besoins des professionnels et des usagers le Projet Personnalisé de Scolarisation Diagnostic : Les documents actuellement utilisés pour définir les objectifs et les modalités de scolarisation des jeunes handicapés sont peu précis, peu argumentés et difficilement lisibles. Cette situation a pour conséquence : 1- rendre délicates les prises de décision en CDA (Commission des Droits et de l'Autonomie), 2- de laisser les équipes chargées de leur mise en œuvre sans directives suffisantes notamment dans le domaine de l'anticipation des parcours promotionnels attendus, 3- de rendre la communication avec les familles difficile. Objectifs de l'action : Mettre à la disposition de tous les acteurs concernés par la scolarisation des jeunes handicapés un outil (le PPS – Projet Personnalisé de Scolarisation) qui, par sa précision et sa lisibilité : 1- permet à l'EPE (Équipe Pluridisciplinaire d'Évaluation) de proposer des réponses mieux adaptées aux besoins scolaires de ces jeunes, et d'offrir des perspectives d'évolution (parcours), 2- facilite les prises de décision en CDA, 3- contribue à une mise en œuvre et à un suivi plus efficace de ces décisions par les équipes en charge de la scolarisation et de son accompagnement ainsi que par les enseignants-référents, 4- soit accessible à tous, notamment aux parents et, dans toute la mesure du possible, au jeune lui-même. Actions : 1- Préciser le cahier des charges du PPS au regard : a/ de la nécessité de promouvoir des prises en charge mieux adaptées aux besoins scolaires des jeunes handicapés et des parcours plus dynamiques, b/ de sa fonction d'aide à la décision auprès de la CDA, et de communication entre tous les partenaires. 2- Elaborer une forme stabilisée du PPS et un mode d'utilisation avec les précisions suivantes : - qui le rédige ? - à quel moment ? - quand est-il utilisé, par qui ? - quand et comment l'évaluer et le réviser ? Point de vigilance : Cahier des charges, forme et mode d'utilisation du PPS prendront expressément en compte les autres outils déjà existants ou à venir : 1/ sur l'amont : - compte-rendu de l'équipe éducative ou de l'ESS (Équipe de Suivi de la Scolarisation) et Bilans, documents CERFA, - le plan de compensation proposé par l'EPE, et dont fait partie le PPS validé par la CDAPH. 2/ sur l'aval : Projet Individualisé d'Accompagnement (PIA, décret du 2 avril 2009) ou Projet Individualisé. 3/ Mobilisation des outils prévus dans ce schéma : le référent handicap et le livret commun (cf. fiches-actions n° 9 et 10). Méthode : Au cours de l'année 2010, mise au point et expérimentation du document attendu et de ses annexes dans trois secteurs du département : (Boulogne – Montreuil et Arras – St Pol) : les Equipes Pluridisciplinaires d’Evaluation de la MDPH avec, dans chacune d'elles, l'appui d'un Enseignant-référent réaliseront cette expérimentation dont le pilotage sera assuré conjointement par la MDPH et l'Inspection Académique. Fin 2010, élaboration d'un document unique qui devra, 63 après une phase d'évaluation (voir ci-dessous) être validé par les institutions concernées (MDPH, Inspection Académique, ETAT). Pilotes : MDPH et Inspection Académique en lien avec l’ETAT Acteurs : Membres d’Equipes Pluridisciplinaires d’Evaluation Gestionnaires d’établissement 64 Modalités d'évaluation : Enquête conduite fin 2010 auprès des différents utilisateurs de l'outil (EPE, CDA, Equipe de Suivi de la Scolarisation, Enseignant Référent, directeurs d'établissement et de service médico-sociaux, directeurs d'école et chefs d'établissement scolaire, familles). Il s'agira dévaluer la pertinence et l'opérationnalité de l'outil issu de l'expérimentation. ORIENTATION 3 : Favoriser la scolarisation des enfants en situation de handicap un parcours de à tous les enfants ir fr Of : 13 if ct je Ob té et dynamique scol arisation adap Fiche-action 30 Rendre plus dynamiques les parcours de scolarisation dans les Etablissements Médico-sociaux et ses formes alternatives Diagnostic de l’existant : Les conditions de scolarisation manquent souvent de lisibilité ou de souplesse, les durées sont variables, les collaborations enseignants – éducateurs peuvent gagner en efficience, la scolarisation à temps partagé est encore peu répandue. La fluidité des parcours du secteur médico-social vers le milieu ordinaire est insuffisante. Le Projet Personnalisé de Scolarisation (PPS) est l’outil de référence qu’il faut décliner en actions organisées et cohérentes à travers le nouvel outil instauré par le décret du 2 avril : le projet individualisé d'accompagnement (PIA). Objectifs de l’action : - Promouvoir de nouvelles dynamiques partenariales et pédagogiques, - Améliorer les réponses existantes afin d’offrir aux élèves des parcours adaptés et ambitieux, - Créer les conditions d’une mise en œuvre efficace des Unités d’Enseignement en coordonnant les différentes formes de scolarisation des élèves affectés en établissements médico-sociaux, notamment par le renforcement des liens avec le réseau scolaire de référence. Actions : 1. Mise en place de dispositifs souples et dynamiques, bien adaptés aux besoins évolutifs des enfants et adolescents handicapés. 2. Développement de la scolarisation à temps partagé et de la double affectation (ex. IME + CLIS, ou IMPro + SEGPA ou IME + UPI) sans oublier les SESSAD et les Auxiliaires de Vie Scolaire (AVS), pour que l’élève intégré ne soit pas un élève en plus mais un élève faisant pleinement partie de la classe. 3. Actions d'information en direction des parents d'élèves, initiatives pour mieux les associer aux décisions concernant la scolarité de leurs enfants ; par exemple : développement des équipes de suivi de scolarisation (ESS) en établissement médico-sociaux. 4. Renforcement des actions de formation continue destinées simultanément à des équipes d’école ou d’EPLE (établissement public local d’enseignement) et à des équipes d’établissements médico-sociaux (ex. Formations d’Initiatives Locales). 5. Encouragement de la scolarisation des élèves d’établissement médico-sociaux après 16 ans. Méthode de mise en œuvre : 1. La CDA établira des notifications explicites lorsque deux lieux de scolarisation sont envisagés 2. La présence des « enseignants référents » dans les établissements médico-sociaux sera renforcée afin qu'ils prennent toute leur place dans le suivi individuel de la scolarité des élèves qui y sont accueillis. 3. Dans le cadre de leur formation initiale et continue, les enseignants en milieu ordinaire, les partenaires et les membres des EPE (équipe pluridisciplinaire d’évaluation) recevront une information appropriée sur les modalités de prise en charge ou de scolarisation partagée. 4. Les objectifs de socialisation et d'accès à l'autonomie seront clarifiés dans le PPS. 5. L’Education Nationale veillera à créer les conditions permettant d’intégrer dans de bonnes conditions les élèves d'IME susceptibles d'être accueillis en intégration (UPI, SEGPA) 6. Les conditions de scolarités à temps partagés devront permettre de ne pas surajouter des contraintes aux familles et aux élèves ou disperser les efforts mais devront ouvrir des possibilités pour répondre aux besoins des 65 jeunes (établissement de conventions entre EMS et école ou EPLE, qui identifient clairement les conditions respectives de prise en charge). 7. Le déploiement des Auxiliaires de Vie Scolaire Individuels (AVSI) à l’ensemble des décisions prises par la CDA-PH sera réalisé selon un calendrier plus conforme aux rythmes du calendrier scolaire. Les dispositifs Unité Pédagogique d’Intégration (UPI) et Dispositif Pédagogique d’Intégration (DPI) (assurant de nouvelles voies possibles de scolarisation) seront consolidés. Les pratiques pédagogiques mises en œuvre dans les classes d’IME externalisées dans les écoles devront être évaluées et replacées dans le cadre de la définition des Unités d’Enseignement. Acteur/Pilote : Pilotage conjoint : l'Inspecteur d'Académie et le Directeur de l’Agence Régionale de Santé (ARS). Modalités d’évaluation : - Bilan annuel au niveau de chaque circonscription ASH des prises en charge issues des orientations prononcées par la CDA-PH, en particulier au moyen d’un suivi des orientations décidées et des affectations réalisées. - Bilan départemental, produit par l’Inspection Académique et porté à la connaissance des membres de la CDA-PH, avec notamment : - l’évolution du nombre de conventions individuelles d’intégrations, - le nombre de décisions de scolarisation en milieu ordinaire (cursus en classe ordinaire, affectation en SEGPA, en EREA, en UPI, en DPI), - l'attribution d’Auxiliaires de Vie Scolaire à l’intégration individuelle des élèves handicapés. Acteurs : La MDPH, Les directeurs d'IME et les responsables d'associations gestionnaires, Les enseignants référents et les responsables locaux du système éducatif (IEN ASH, directeurs d'écoles etc.…) Moyens nécessaires : La mise en œuvre des Unités d’Enseignement aura pour conséquence de redéfinir l'usage des moyens humains (enseignants spécialisés) mis en place par l’Education Nationale dans le sens de l’évolution souhaitable de parcours de scolarisation davantage tournés vers le milieu ordinaire. 66 ORIENTATION 3 : Favoriser la scolarisation des enfants en situation de handicap spositif transparence du di la e tr oî cr Ac : Objectif 14 pour les Parents Fiche-action 11 Développer l’information auprès des personnes en situation de handicap, de leur famille et des professionnels fiche action 11 PAGE 27 Fiche-action 12 Mettre en œuvre et animer un réseau des lieux d’accueil, d’information et d’orientation des publics Personnes Agées et Personnes Handicapées dans les territoires fiche action 12 PAGE 29 67 ORIENTATION 3 : Favoriser la scolarisation des enfants en situation de handicap scol arisation r la qualité de la re io él Am : 15 if ct Obje ement des enfants et de l’accompagn handicapés Fiche-action 31 Développer une « Culture commune » par la formation et le partenariat Diagnostic existant : - Méconnaissance chez certains acteurs des spécificités du handicap - Manque d’harmonisation des discours, de « liens » entre professionnels - Absence « d’une culture commune » interprofessionnelle - Articulation insuffisante entre les différentes institutions et les différents services - Complexité des procédures, multiplicité des acteurs, incertitudes sur le « qui fait quoi ». Objectifs de l’action : - Favoriser l'émergence d'un langage commun - Renforcer l’information, optimiser les réseaux de communication - Susciter et favoriser les départs en formation - Développer un partenariat pluriel : écoles, services, institutions - Assurer une articulation efficiente pour une prise en charge globale de la personne handicapée. Actions : — Ré examiner tous les documents de communication et d'information existants pour leur donner cohérence et intelligibilité — Concevoir les outils de communication manquants — mettre en place des rencontres interprofessionnelles pour : -présenter les missions et fonctions des acteurs - travailler sur des objets et des problématiques communes - élaborer un organigramme des référents de chacun des services/institutions autour de la question de la Personne Handicapée et de la gestion de son parcours. — Permettre des échanges de stagiaires dans les différents plans de formation — Mettre en place des formations interinstitutionnelles, des colloques, des séminaires. 68 NB : Dans la mesure du possible, les actions seront mises en œuvre à l’échelon des territoires du département. Les Comités Territoriaux du Handicap seront sollicités pour apporter leur concours à cette déclinaison. Méthode de mise en œuvre : Constituer un groupe de travail inter institutionnel chargé d'élaborer, dans le second semestre 2010 pour définir un cahier des charges. Après validation, mise en œuvre des actions (dès 2010) Composition du groupe de travail : - représentants de la MDPH, d'un SESSAD, d'un IME, d'associations gestionnaires d'EMS et de parents d'enfants handicapés - un IEN ASH (inspecteur de l’Education nationale chargés de l’adaptation scolaire et de la scolarisation des élèves handicapés) - un enseignant référent. Pilote : Inspecteur d'Académie et ETAT, dans un partenariat étroit avec le Conseil Général et les membres des CTH Acteurs : MDPH - Structures pour enfants handicapés - Enseignants Moyens nécessaires : - moyens humains nécessaires au fonctionnement du groupe de travail - financement des actions de formation, des rencontres, des colloques etc... Modalités d’évaluation : - nombre de documents revus ou créés - nombre d'actions de formations conjointes - nombre d'initiatives partenariales : colloques, séminaires... - enquête de satisfaction auprès des usagers et des acteurs ORIENTATION 4 : Favoriser l’insertion professionnelle des personnes en situation de handicap et la fluidité ser la souplesse ri vo Fa : 16 if ct je Ob des parcours Fiche-action 32 Améliorer la connaissance réciproque entre le milieu protégé et le milieu ordinaire Diagnostic de l’existant : - Loi 2005-102 : principe de participation au marché du travail et de l’accès à l’emploi - Situation de l’emploi qui reste difficile, le public des travailleurs handicapés étant particulièrement visé - Décalage persistant entre l’offre de main-d’œuvre de travailleurs handicapés et les besoins des entreprises ordinaires Objectif de l’action : Renforcer le lien entre les structures protégées et adaptées et les entreprises ordinaires > Parvenir à un véritable « partenariat » entre les structures accueillant spécifiquement le public handicapé et les entreprises ordinaires : Prise en considération réciproque des dimensions économiques, commerciales, professionnelles et sociales dans la conception de l’emploi des travailleurs handicapés Action : - Renforcer le partenariat entre Milieu ordinaire et Milieu protégé - Cartographier les besoins des entreprises Méthode de mise en œuvre : > Créer une tribune locale et visible, type Comités Territoriaux du Handicap : - section insertion professionnelle : sensibilisation et participation active et nécessaire des acteurs du milieu ordinaire : CCI, représentants d’entreprises, syndicats > (Re) positionner le Groupement des Etablissements pour l'Action et la Concertation (GEAC) comme plateforme et acteur stratégique : - Interlocuteur privilégié des entreprises ordinaires : renforcer sa visibilité et son affichage - Analyser la cartographie des besoins en main d’œuvre - Renforcer, par son positionnement, l’anticipation des contraintes et mutations des marchés > Renforcer l’obligation de transmission d’information - Création d’une trame dossier unique (en lien avec l’objectif de la fiche-action n°9 « Livret commun ») - Réaffirmer l’obligation de transmission par le biais des CPOM et des conventions triennales Pilotes : Etat et DIRECCTE Acteurs : GEAC, Structures du secteur protégé et adapté, DIRECCTE, Etat – CCI, Syndicats Moyens nécessaires : Moyens humains nécessaires aux échanges à initier Modalités d’évaluation : - Typologie et nombre de rencontres avec le milieu ordinaire (secteurs privés, administrations, chambre de commerce et d’industrie) - Nombre de branches approchées et sensibilisées par le GEAC - Nombre de prospections entamées par le GEAC : avec / sans débouché - Nombre de nouveaux marchés remportés par les Entreprises Adaptées (EA) et les ESAT (en volume, en valeur) - Nombre de nouvelles branches investies par les EA, ESAT (en nombre, en valeur). 69 ORIENTATION 4 : Favoriser l’insertion professionnelle des personnes en situation de handicap et la fluidité ser la souplesse ri vo Fa : 16 if ct je Ob des parcours Fiche-action 33 Promouvoir l’accès et le maintien dans le milieu le mieux adapté Diagnostic de l’existant : Loi 2005-102 : Principe de participation au marché du travail et de l’accès à l’emploi. Situation de l’emploi qui reste difficile, le public des travailleurs handicapés étant particulièrement visé. Un public avec des difficultés accrues (sociales, médico-sociales, troubles du comportement, vieillissement, etc.…) Objectif de l’action : Dans le but de garantir le milieu le mieux adapté aux besoins des personnes, il s’agit d’adapter les modes d’accompagnement aux besoins des personnes tout en garantissant leur pleine participation à leur parcours d’insertion dans le cadre de leur projet de vie Action : Développer la connaissance des attentes, des besoins et des compétences des personnes. Permettre la fluidité des parcours : mobilité, stage, réintégration. Méthode de mise en œuvre : — Rationaliser les compétences disponibles dans les structures : - Action à destination des encadrants : formation aux typologies de handicap, formation à la Gestion Prévisionnelle des Emplois et des Compétences (GPEC) ; renforcer les échanges avec le milieu ordinaire - Assurer la mise en place de la GPEC dans les structures - Développer les actions VAE et formation professionnelle - Optimiser information et orientation en confrontant projet de vie et réalité du marché - Renforcer la compétence en ESAT - Renforcer la polyvalence des travailleurs au sein des ESAT - Contrat d’aide et de soutien — Renforcer la mission d’insertion professionnelle en milieu ordinaire des ESAT - Contrat d’aide et de soutien - Développement de compétences internes (référent insertion) — Renforcer les échanges inter institutions « enfance / adulte » / « Milieu Protégé/Milieu Ordinaire » - Augmenter le nombre et renforcer le suivi des stages : - IMPRO / ESAT - IMPRO / Milieu Ordinaire dont EA - ESAT intra muros/ ESAT « hors les murs » - ESAT / Milieu Ordinaire dont EA - Développer les Evaluations en Milieu de Travail et renforcer l’accès aux formations internes des entreprises ordinaires — Permettre l’accueil séquentiel (Accueil Temporaire) pour les personnes sur listes d’attente — Assurer l’évolution vers le milieu le mieux adapté : - Inscription de l’évolution vers le milieu ordinaire dans les contrats d’objectifs des Entreprises Adaptées : obligation de moyens - Garantir l’avantage financier de l’évolution vers le milieu ordinaire pour le travailleur handicapé (peu de leviers au niveau départemental) - Garantir le droit à réintégration privilégiée - Soutenir et développer l'action des centres de pré orientation en renforçant sur la territorialisation de l'offre 71 — S’appuyer sur les outils d’accompagnement « clé en main » (cf. fiche-action n° 34) Pilote : Etat et DIRECCTE Acteurs : OPCA (Organisme Paritaire Collecteur Agréé) - Structures protégées et adaptées - Pôle Emploi - Cap Emploi – AGEFIPH - MDPH Moyens nécessaires : - Reconduction des moyens (évolution légale de la mission des ESAT) dans le cadre des CPOM. - Budget formation. 72 Modalités d’évaluation : - Objectifs qualitatifs des CPOM - Objectifs des conventions triennales des ESAT (décret 2006), des Entreprises Adaptées - Nombre de mises à disposition - Nombre de sorties d’ESAT vers le MO - Nombre de sorties d’EA vers le MO - Identification de référents insertion professionnelle en établissement. ORIENTATION 4 : Favoriser l’insertion professionnelle des personnes en situation de handicap insertion ser le parcours d’ ri cu apées Sé : 17 if ct je Ob personnes handic s de e ll ne on si es prof Fiche-action 34 Mettre à disposition des acteurs économiques (EA/MO) ou médico-sociaux (ESAT) des solutions d’accompagnement clés en mains Diagnostic de l’existant : Loi 2005-102 : renforcement de la place des services au profit du milieu ordinaire (SAVS, SAMSAH, transformation des CAT en « ESAT »). Difficulté, voire impossibilité, pour un acteur du Milieu Ordinaire de suivre une personne avec une Reconnaissance de la Qualité de Travailleur Handicapé (RQTH) sur un versant médico-social - Fragilisation de l’insertion professionnelle par des contingences médico-sociales et psychosociales externes à l’entreprise - Employeurs réfractaires à l’embauche et à l’implication qui en découlent Objectif : Promouvoir les interventions et articulations d’acteurs afin de traiter toute problématique externe au versant « travail » et pouvant mettre à mal l’insertion et/ou le maintien de la personne dans un schéma d’insertion professionnelle et sociale Action : - Développer des solutions « clés en mains » de suivi pour l’employeur et la personne en situation de handicap. - Décharger l’employeur d’obligations d’accompagnement social qui ne lui incombent pas. Méthode de mise en œuvre : - Développement des ESAT « hors les murs » - Elargir le champ de population des SAMSAH et SAVS aux personnes dans l’emploi en Milieu Ordinaire (personne relevant du code du travail mais ayant une RQTH) ou Milieu Protégé (personne relevant d’une capacité de travail inférieur à 1/3 et ayant le statut de « travailleur handicapé ») - Accompagner tant la personne handicapée que l’employeur tant que l’accompagnement est nécessaire - Garantir la relance de l’accompagnement dès que nécessaire Pilotes : Pilotage conjoint Conseil Général/Etat,( DIRECCTE). Acteurs : Acteurs du monde économique du milieu ordinaire - Structures protégées et adaptées - Pôle Emploi - Cap Emploi – MDPH - Services d’accompagnement (SAVS/SAMSAH) Moyens nécessaire : - Programmation SAVS, SAMSAH déjà en cours : - Elargir le cahier des charges aux thématiques « insertion économique », - Places nouvelles des CPOM ou moyens constants dans le cadre de transformations de places, - Expérience de service d’accompagnement et d’attente de Lens : Maintien des acquis et du dynamisme sur le plan social et professionnel. Modalités d’évaluation : - Nombre de personnes suivies « hors les murs » (agrément spécifique) - Nombre de mises à disposition (sous convention modalité décret 2006) - Suivi de la programmation SAVS / SAMSAH - Nombre de personnes suivies sur le versant professionnel par les SAVS/SAMSAH. 73 ORIENTATION 4 : Favoriser l’insertion professionnelle des personnes en situation de handicap s professionnelle de on ti er ns l’i r se ri Objectif 18 : Favo jeunes (16-25 ans) Fiche-action 35 Développer les filières de professionnalisation Diagnostic de l’existant : > Situation de l’emploi qui reste difficile : - Moindre propension à la poursuite d’études - Arrivée accélérée sur le marché du travail - D’où un accès renforcé à des postes moins qualifiés - Exigence forte de la confrontation rapide vie privée / vie professionnelle - Difficulté accrue pour les femmes de moins de 25 ans : Moins d’une sur cinq a un emploi. > Insuffisance des dispositifs : - Jeunes sortant d’IME mal préparés, manque de lien avec le monde du travail - Services d’accompagnement mal connus - Manque de solutions pour les plus de 16 ans. Objectif de l’action : Favoriser l’insertion professionnelle des jeunes grâce à une meilleure articulation entre les structures chargées de la prise en charge des jeunes et le monde du travail. Actions : - Augmenter le contact du public jeune avec le monde du travail, - Renforcer l’accompagnement vers et dans l’emploi. Méthode de mise en œuvre : > Développer des cursus d’apprentissage en lien avec l’offre et les besoins > Renforcer les expériences en Milieu Protégé et Milieu Ordinaire - Adapter les périodes de formation et de stage - Travailler sur la possibilité de stage ESAT/EA en sortie d’IME - Renforcer le suivi des expériences en Milieu Protégé et Milieu Ordinaire > Globaliser l’accompagnement autour des savoir faire, des savoir être et du lien avec les services existants > Elargir l’intervention des services (SESSAD) et établissements (IMPRO) a un public au-delà de 16 ans , à l’insertion économique et sociale et création de relais à partir 20 ans : SAMSAH, SAVS Pilote : Etat Acteurs : IME – IMPro – Centres de Formation d’Apprentis (CFA) – SESSAD - Conseil Régional – MDPH - Chambre des Métiers - Avenir Pro Moyens nécessaire : Reconduction (évolution des missions des structures enfances) des CPOM et des Ré agréments. Modalités d’évaluation : - Nombre d’enfants ou jeunes adultes suivant un parcours professionnel par le biais des CFA (relais ou non), de stages (Milieu Ordinaire ou Milieu Protégé) et nombre de contrats d’apprentissage, de professionnalisation, - Identification de référents « insertion professionnelle » dans les structures pour les jeunes, - Taux de chômage des jeunes travailleurs handicapés. 75 ORIENTATION 5 : Développer une offre de services diversifiée et suffisante à l’échelle des Territoires ons e palette de soluti res un r se ni ga Or : Objectif 19 elle des territoi diversifiée à l’éch Fiche-action 36 Développer une palette d’offre territoriale Constats : Toute personne handicapée doit pouvoir choisir, en fonction de son projet de vie, la réponse d’accompagnement qui lui correspond le mieux et conformément à la politique de territorialisation menée par le Département, au plus proche de chez elle. Le nombre de réponses s’est considérablement développé au cours des dernières années dans le Pas-deCalais sous l’impulsion de textes législatifs récents portant sur de nouvelles formes d’accompagnement, mais également grâce à l’effort considérable de création réalisé par les autorités de financement au cours du précédent schéma. Bien qu’en développement, cette palette d’offre doit être largement complétée et doit proposer un éventail encore plus large de réponses aux familles. Objectif de l’action : Offrir l’ensemble des éléments de la palette des réponses sur chacun des neuf territoires du département . Action : 1/ Par création ex-nihilo d’un total de 1620 places nouvelles pour adultes handicapés. 2/ Par redéploiement de moyens principalement sur le sec- teur de l’enfance mais également dans le secteur adulte en vue de diversifier les réponses existantes sur le territoire. (En lien avec la fiche action n°8 « Faciliter le passage d’une réponse à une autre : vers une logique de parcours »). Méthode de mise en œuvre : - Lancement d’appel à projet départemental. - Réflexion collective dans chaque territoire au travers du CTH sur : - les modalités de réponses collectives à l’appel à projet - l’organisation de l’offre d’accompagnement sur le territoire. Acteurs : Pilotage : Conseil Général et Etat Partenaires : - Gestionnaires d’établissements et de services Médicosociaux - Les autres membres des CTH 77 ORIENTATION 5 : Développer une offre de services diversifiée et suffisante à l’échelle des Territoires s lette de solution s pa e un er is an rg re oi Objectif 19 : O helle des territ diversifiée à l’éc Fiche-action 8 Faciliter le passage d’une réponse à une autre : Vers une logique de parcours fiche action 8 PAGE 21 79 ORIENTATION 5 : Développer une offre de services diversifiée et suffisante à l’échelle des Territoires e adaptée et rter une répons ndicap po Ap : 20 f ti ec Obj aque ha structurée à ch Fiche-action 37 Développer les réseaux thématiques pour certains handicaps Diagnostic de l’existant : Les problématiques de certains publics en situation de handicap nécessitent une approche particulière compte tenu de la spécificité des enjeux d’accompagnement. Une attention particulière doit être portée à la structuration des réponses pour les handicaps posant des difficultés de prise charge, pour ceux qui n’ont pas été traités en tant que tel dans les précédents schémas, et/ou qui donnent lieu à des programmes nationaux spécifiques dotés de moyens propres. Les handicaps suivants devront donc trouver prioritairement une réponse en matière de développement de formules d’accompagnement dans le schéma : le handicap psychique et les troubles du comportement, l’autisme, les troubles visuels, les troubles auditifs et les troubles sévères du langage, les troubles sévères des apprentissages, les traumatismes crâniens. Objectif de l’action : Structurer une offre d’accompagnement adaptée en direction de personnes ayant certains handicaps grâce notamment au développement de réseaux thématiques. Le réseau thématique est une structuration spécifique des réponses : - d’abord, autour d’un centre ressources à la fois garant de l’expertise (diagnostic, évaluation des besoins,…) et de la diffusion des compétences concernant le handicap auprès des ESMS et des établissements sanitaires, - ensuite, autour de structures qui pourraient être les relais des interventions des centres ressources, à l’échelle du département et constituer un plateau technique pour les ESMS accompagnant directement les personnes ayant ces handicaps. Actions : - Création d’un centre ressources par type de handicap spécifique. En sus de leur mission de base de diagnostic individuel, ces centres ressources auront une double mission : premièrement, auprès des institutions, ils seront des experts de la thématique en mesure de mener une évaluation fine des besoins à l’échelle du département ou de la région et de formuler des propositions de développement de prise en charge adaptée ; deuxièmement, auprès des ESMS œuvrant auprès de ces publics spécifiques, ils apporteront un soutien technique sous la forme de formation de professionnels, d’expertise aux équipes de terrain. - Repérage d’une ou plusieurs structures pivot dans le département qui pourraient être les relais des interventions des centres ressources; Ces structures relais seraient des établissement ou services déjà existants ayant une compétence reconnue sur le handicap en question. Méthode de mise en œuvre : Structurer la filière par type de handicap en fonction des dynamiques ou acteurs en présence sur ce handicap. Pilotes : Conseil Général et Etat Acteurs : Les centres de ressources, la MDPH, Les ESMS, Les établissements sanitaires, les acteurs associatifs Moyens nécessaires : - temps de travail et de concertation des acteurs - moyens complémentaires aux établissements relais pour assurer le rôle « d’expert de proximité ». Modalités d’évaluation : - nombre de filières structurées - mesurer la plus value du dispositif 81 ORIENTATION 5 : Développer une offre de services diversifiée et suffisante à l’échelle des Territoires e adaptée et rter une répons ndicap po Ap : 20 f ti ec Obj aque ha structurée à ch Fiche-action 38 L’accompagnement des enfants et des adolescents présentant des troubles du caractère et du comportement Diagnostic de l'existant : A/ Des schémas passés insuffisants 1°- Dans le domaine du handicap, seul le schéma enfance et adolescence handicapées s'y est intéressé jusqu'à présent avec un succès conséquent sur le plan de la méthode : définition de la population, du cahier des charges mais très relatif sur le plan de la création de réponses nouvelles, 2°- De même le schéma de l’enfance et de la famille 2004- 2008 avait prévu toute une série de fiches portant sur le même sujet, allant de la connaissance du public jusqu'aux liens avec la psychiatrie en passant par la mise en place parfois expérimentale de dispositifs spécifiques, > estimation des besoins médico-sociaux : 320 à 480 prises en charge, besoin de créations de 4 structures, avec priorités géographiques, perspectives de cofinancements « Etat – Sécurité Sociale – Conseil Général » : ex bassin minier : 2 structures, secteur côtier : 1 structure, secteur d'Arras- Saint-Pol : 1 structure, > équipement en cours d'amélioration : - ITEP de Saint Venant 55 places dont 45 en internat ( I) et 10 en semi-internat (SI). - ferme thérapeutique de Longuenesse : 12 places en S.I. en cours d’ouverture, - ITEP de Liévin : 126 « prises en charge » dont ne sont ouvertes en 2008 que 40 places de SESAD, 1 ère des 4 structures intégrées évoquées plus haut, 3°- Sur le plan des moyens, la psychiatrie demeure tou- B/ Un équipement actuel insuffisant pour le secteur «enfants» > champs de compétence multiple : médico-social, social (DEF), sanitaire (pédopsychiatrie), scolaire, justice (PJJ), Ce qui représente un taux d'équipement de 0,39 pour 1000 jeunes de 5 à 19 ans dans le Pas-de-Calais, auquel il convient d'ajouter : • un complément sérieux fourni par la Belgique : 179 personnes y sont présentes à la rentrée 2008, plus 77 qui relèvent de l’Aide sociale à l'enfance, presque toutes pour des troubles du comportement, dont 41 (23 %) ont plus de 18 ans et y sont donc maintenues au titre de l'amendement Creton (elles devraient être 67, soit 37 % en 2009), • pratiquement pas de complément par le Nord lui-même saturé, • et pour 9 enfants et adolescents seulement par d'autres départements (dont 7 par la Somme). > tentatives de gestion commune des situations difficiles : - groupe de travail interne à la CDES, efficace à tous points de vue mais interrompu faute de disponibilités des acteurs, - groupe de travail mis en place sur le secteur de Boulogne-Montreuil, mais n'a jamais communiqué d'évaluation ni quantitative ni qualitative, > état de la réflexion : à l'arrêt : - la "diffusion" des définitions acquises est à reprendre complètement, - l’évaluation des besoins est à reprendre également dans un contexte où le ressenti porte sur une augmentation conséquente des besoins en nombre et en tranches jours dans un état d'insuffisance notoire : - certains territoires sont quasiment dépourvus de psychiatres, salariés ou libéraux, situation qui s'aggrave compte tenu des effets cumulés des départs en retraite non remplacés et d'une augmentation des besoins, - les réflexions menées autour de l'ARH sur le sujet n'ont pas encore véritablement débouché sur des résultats concrets. 83 d'âges (vers les plus jeunes), - les liens ou tentatives de liens plus ou moins formalisés entre structures et secteurs de psychiatrie sont à inventorier et à reprendre. > il convient d'avoir présent à l'esprit que pour ce type de handicap : - l'incidence des difficultés économiques, sociales (voire sociétales) et culturelles est encore plus marquée que pour d'autres formes, - les enjeux relatifs aux soins, à la scolarisation, à la compétence sociale et à l'aide médico-sociale, au domaine de la (pré)délinquance sont les plus subtils à définir et à appréhender, - les difficultés de prises en charge par le sanitaire en cas de crise et le retour en structure médico-sociale ensuite, sont fréquentes. Objectifs de l'action : 1°- Etablir une évaluation complète et fine des besoins. 2°- Reconsidérer les modalités de fonctionnement des établissements et services : création, projets d'établissement, critères d'accueil, financements, 3°- travailler de manière conjointe et convergente entre les différentes autorités compétentes : l’Etat, la PJJ, l'Education Nationale, le Conseil Général, aux titres du handicap et de l'ASE, la psychiatrie. Actions : 1°- Pour le secteur de l'enfance et de l'adolescence : - reprise de l'évaluation des besoins, de préférence au titre du handicap et des domaines voisins (psychiatrie, social, judiciaire, soin), - réactivation des modalités d'examen des situations individuelles par la mise en place par exemple d'EPE spécialisées territorialisées ou non et reprenant ou non à leur compte les initiatives comme celles déjà en place à Boulogne et Montreuil au sein de la MDPH, où pourrait notamment figurer l"ASE, - reprise des négociations interinstitutionnelles (Conseil Général, Affaires Sociales, Justice, Education Nationale, Assurance Maladie) sur la création et le financement coordonnés de structures plurielles, - définition de différentes modalités de prise en charge communes et d'une planification unique entre : placements familiaux, semi-internat, internat, suivi à domicile (SSE, Aide Educative en Milieu Ouvert (AEMO), SESAD etc.), avec positionnement lucide de la Belgique. 2° - Pour la psychiatrie il est indispensable de reprendre les démarches théoriques et pratiques déjà évoquées voire franchement abordées par les 3 précédents schémas : 84 - mise au point avec l'ARS sur la politique d'équipement du département en la matière (effectifs, affectations géographiques, modalités d'utilisation : conventionnement avec les structures, recours au secteur libéral et moyens de financement par les structures) - contacts avec les responsables de secteurs psy sur leur concours effectif à l'ensemble des dispositifs "handicap" : demande d'orientations, avis, participation aux EPE, suivis, etc., - contacts locaux avec les responsables de secteurs psychiatriques pour déterminer de façon réaliste et consensuelle les modalités de fonctionnement complémentaires sur les prises en charge successives entre structures sociales ou médico-sociales d'une part, services hospitaliers d'autre part. Pilotes : Etat - Conseil Général : Direction de l’Enfance et de la FAmille, Direction des Personnes Agées, des Personnes Handicapés et de la Santé. Mode de mise en œuvre : 1°- Prise en compte des enquêtes spécifiques qui viennent d'être lancées (novembre 2008) - sur les "inadéquats" en psychiatrie, - sur l'ensemble des TCC par le CREAI, - sur le lien entre TCC et précarité par le CRESGE (2 700 enfants et adolescents : lancement 2008, résultats 2011), 2°- Concertations spécifiques dans le cadre de la rédaction du schéma : - ARH-ARS sur le lien sanitaire / médico-social, - concertation a priori Etat / PCG sur les établissements et services à financements partagés, 3°- Le schéma lui-même - mettra probablement en place enquêtes, groupes de réflexion, etc.… - en fonction de ce qui y sera déterminé pour l'ensemble de la population handicapée. Moyens nécessaires : 1°- Une volonté de coordination infaillible et continue entre l’ETAT et les services du Conseil Général (Handicap et Aide Sociale à l’Enfance), 2°- Un ajustement précis entre les intentions et les moyens disponibles à court et à moyen terme. Modalités d'évaluation : 1°- Nombre de structures et de prises en charge créées, 2°- Nombre de conventions et/ou GCSMS signés ou constitués entre structures, 3°- Evolution de la liste d'attente. ORIENTATION 5 : Développer une offre de services diversifiée et suffisante à l’échelle des Territoires e adaptée et rter une répons ndicap po Ap : 20 f ti ec Obj aque ha structurée à ch Fiche-action 39 L’accompagnement de l’autisme Contexte : Le contexte actuel est très favorable à l’amélioration de la prise en charge de l’autisme. L’amélioration de la prise en charge des troubles envahissants du développement et de l’autisme connaît une nouvelle étape dans la construction nationale, le plan autisme 2008-2010 en est la traduction concrète. Celui-ci s’articule autour de 3 axes : - mieux connaître pour mieux former, - mieux repérer pour mieux accompagner, - diversifier les approches dans le respect des droits fondamentaux de la personne. 5 mesures phares ont été annoncées dans le cadre du plan autisme, dont un certain nombre d’actions relèvent du niveau régional et départemental. Ainsi, le Comité Technique Régional de l’Autisme installé en 2008 a mené une réflexion à partir du plan autisme et, les constats émanant des groupes de travail régionaux sont repris dans le cadre du schéma du Pas-de-Calais. Les objectifs de l’action : Globalement le constat concernant l’autisme dans le Pasde-Calais est de 3 ordres : - un diagnostic à multiplier et uniformiser, - une prise en charge à améliorer, - une faiblesse du taux d’équipement du Pas-de-Calais et une répartition inéquitable sur le territoire en matière de prise en charge de l’autisme. - renforcer la formation notamment des professionnels et des aidants, - assurer une « traçabilité santé» dans le temps (dossier santé, fiche « patient »). 3- Renforcer et coordonner l’offre d’accueil en établissement et services : - Secteur enfance : couvrir en priorité les territoires n’offrant aucune possibilité de prise en charge spécifique ou très peu en procédant à la reconnaissance des prises en charge existantes, - Secteur Adulte : Envisager d’autres modes de prise en charge comme la création de logements plus autonomes mais repérés et bénéficiant du plateau technique d’un FAM de proximité, - Mener une réflexion sur la coordination des parcours sur les territoires notamment dans le cadre des CTH en articulation avec l’éducation nationale et la psychiatrie. Méthode de mise en œuvre : - identification des prises en charge existantes, - recensement des besoins nouveaux ou non satisfaits, - point par territoire sur l’existant, son fonctionnement, ses besoins, - officialisation des places, - plan de formation des personnels et organisation de formations, - définition d’un « schéma d’équipement par territoire » et régularisation administrative. Pilotes : ETAT en lien avec le Conseil Général. Les actions : 1- Favoriser le diagnostic et le repérage : - sensibiliser un nombre croissant d’acteurs ; - multiplier les lieux de diagnostic 2- Améliorer la qualité de la prise en charge : - proposer un panel de modes d’intervention (telles que teach, pecs, aba, packing). - développer l’articulation avec la psychiatrie sous forme de convention et de journées d’échanges, Moyens nécessaires : - pour la démarche globale : temps de concertation, - pour les structures : en principe recours à des redéploiements. Modalités d’évaluation : - Parution des schémas territoriaux. - Nombre de places officialisées. 85 ORIENTATION 5 : Développer une offre de services diversifiée et suffisante à l’échelle des Territoires e adaptée et rter une répons ndicap po Ap : 20 f ti ec Obj aque ha structurée à ch Fiche-action 40 L’accompagnement des troubles sévères des apprentissages Diagnostic de l'existant : A - Des schémas quasiment vides 1/ Le schéma "enfance" avait posé la problématique et les enjeux : - nombre important de situations constatées (877) mais, presque uniquement sur le plan des "troubles associés" (829), et uniquement en ce qui concerne les jeunes déjà pris en charge dans les structures médico-sociales, - nécessité de mieux prendre en charge ces troubles, - mise en place d'un équipement raisonné. 2/ Pour le secteur adulte aucune détection spécifique des besoins n'est réclamée. 3/ Un équipement minimal a pu se développer en matière d'enfance grâce à : - la politique nationale de créations de places de SESSAD, - l'attitude de redéploiements et de développement du CEJS qui s'est engagé dans une politique active de créations de SESSAD et de SEEFIS sur l'ensemble du département au bénéfice des enfants présentant des troubles du langage, - l'ouverture de CLIS et d'UPI spécialisée. 4/ Une explosion des "besoins" : - pour le secteur enfants les besoins sont de plus en plus affichés et les dispositifs de réponses sont apparus et se sont multipliés : CLIS et UPI, SESSAD, AVS, matériels adaptés, - ils ne sont pas toujours authentifiés pour le dépistage : . professionnels formés trop rares et parfois divergents dans leur façon d'appréhender ces handicaps, . recours à des professionnels insuffisamment qualifiés pour poser le diagnostic et en définir la prise en charge, . insuffisante connaissance générale de ces handicaps et des réponses opportunes à leur apporter. B - La situation actuelle Cette présentation doit pour l'essentiel de son contenu à l'enquête réalisée par Neurodev en 2008. 1/ Une définition complexe : troubles du langage écrit et oral, praxiques, y compris visuo-spaciaux, de l'attention et de la mémoire, neuro-visuels, des fonctions exécutives où la notion de degré est capitale pour diagnostiquer le handicap. 2/ Une estimation des besoins quasi impossible : - sur le plan de la prévalence : a priori 1 % des enfants seraient concernés par des prises en charge lourdes, - sur le plan du recensement car : . les réponses formulées aux enquêtes varient suivant les types de structures, les secteurs géographiques, les personnes, . l'harmonisation, la formation des personnes répondant aux enquêtes est quasi impossible, . une enquête exhaustive est irréalisable, . les diagnostics sont souvent tardifs. Objectifs de l'action : Structurer les réponses à apporter dans le département afin de : - définir et repérer les besoins de façon unique et homogène, - établir les modalités de prises en charge ordinaires et/ou médico-sociales, - procéder en conséquence à un relevé des moyens existants et des moyens nécessaires, Action : 1/ Mise en place d'un réseau de diagnostic sur la totalité du département, officialisé et publié, avec harmonisa- tion de professionnels concernés sur les critères et les conclusions des diagnostics, les recommandations de prise en charge, 87 2/ Réflexion de fond sur la prise en charge scolaire : - la scolarisation ordinaire sans aide et ses limites, - pour le soin, le recours au seul secteur libéral : ses limites et ses conditions, - l'AVS quand et pourquoi faire, - le SESSAD : quand et pourquoi faire, - l’addition AVS + SESSAD : opportunité de principe, si oui quand et pour quoi faire, - le matériel adapté : lequel, quand, pour quoi faire et à quelles conditions. 3/ Réflexion sur les adultes, où tout est à faire. Pilotes : le réseau Neurodev – l’ETAT, Acteurs : MDPH, associations Modalités de réalisation : 1/ Groupe thématique spécifique : autour des 2 co-pilotes , 1 ou 2 médecins spécialistes, 1 médecin travaillant dans un CAMSP, 1 responsable de structure spécialisée, l'Education nationale, la MDPH (le référent scolarisation), 2/ Thèmes de réflexion : - définitions en miroir des profils, des réponses à leur apporter, - depuis le repérage (sinon le diagnostic) : centre de diagnostic, jusqu' à la structure spécialisée : établissement, SESSAD, CLIS, UPI, - définition d'une programmation. Moyens nécessaires : - Les travaux du groupe visent à les déterminer, - Pour le groupe lui-même : nécessité d'obtenir des participations constantes. Modalités d'évaluation : - meilleure authentification du caractère spécifique du handicap par la MDPH et la CDAPH, - listes d'attente précises sur les plans qualitatifs et quantitatifs, - évolution du nombre de prises en charge offertes. - un neuropédiatre pour la dysphasie, - un neuropédiatre ou un médecin de rééducation pour la dyspraxie, - un neuropédiatre pour toutes les autres formes. b- un bilan orthophonique, c- un bilan psychométrique (wisk IV), d- un bilan ergothérapeutique si nécessaire. 2/ Organiser le traitement a- la rééducation : - pour l'orthophonie : 2 fois 3/4 h par semaine, - pour l'ergothérapie et la psychomotricité (qui ne sont pas remboursées par l'AM) : 1/2 h par semaine. b- les aménagements pédagogiques : - ordinateur uniquement s'il est indispensable (ce qui est le cas pour la majorité des dyspraxiques), - AVSI si indispensable, - photocopies des cours et devoirs, - feuilles de recommandations pour les enseignants. c- la sensibilisation et la formation : - des enseignants, - des AVS, - et mises au point spécifiques au sein des PPS. 3/ Le recours aux réseaux a- pour l'organisation du diagnostic et pour sa réalisation, b- par la désignation de correspondants (associatifs) locaux : 1 par territoire pour 2 1/2 journée par semaine. 4/ Le recours au médico-social a- à réserver aux cas très lourds en ce qui concerne les IME, b- ne recourir aux SESSAD que pour organiser et coordonner les interventions des professionnels, c- n’utiliser le CRDTA que pour les cas les plus lourds et pour organiser un diagnostic complet réalisé le même jour, Préconisations envisageables (Neurodev) : 1/ Organiser le diagnostic a- un examen médical très spécialisé : - un généraliste (pédiatre, PMI, santé scolaire) formé pour la dyslexie, au moins pour distinguer les cas "courants" des situations graves, 88 d- n'implanter des dispositifs d'enseignement spécialisés que de façon limitée - 1 ou 2 CLIS pour 100 000 habitants, - 1 UPI pour 100 000 habitants, - rien en lycée. ORIENTATION 5 : Développer une offre de services diversifiée et suffisante à l’échelle des Territoires e adaptée et rter une répons ndicap po Ap : 20 f ti ec Obj aque ha structurée à ch Fiche-action 41 L’accompagnement des troubles auditifs Diagnostic de l'existant : A/ Au regard des schémas Un schéma régional a été établi pour la période 20022005, uniquement pour les "jeunes déficients auditifs" . Il a fait l'objet d'une évaluation en 2005, Si bien que les schémas "enfance" et "adultes" n'ont en fait donné lieu à aucune étude ou disposition spécifiques, comme d'ailleurs les troubles voisins du langage et de la parole, B/ Au regard de l'existant 1 °/ Les recommandations régionales et les mises au point datant d'octobre 2005 peuvent se résumer comme suit : — renforcer le dépistage et la prise en charge précoce, en articulation avec le PRS Santé des jeunes, en soutenant 3 actions de sensibilisation à destination des maternités, des pharmacies, des médecins généralistes et des pédiatres, en développant la capacité de diagnostic de la surdité dans les bassins de vie du Littoral et du Hainaut en particulier, — renforcer l'intégration scolaire de proximité, en déconcentrant notamment les grands établissements, 2 °/ Ces recommandations ont été globalement mises en œuvre dans le Pas-de-Calais dont l'équipement, en matière d'enfance et d'adolescence a bien évolué : — en ce qui concerne le dépistage, l'ensemble du département est désormais pourvu de CAMSP qui peuvent tous l'assurer puisqu'ils sont tous polyvalents, avec, à Arras un centre d'audiophonologie géré par le CEJS, — tout le département est maintenant desservi en établissements (internat) : - principalement par le Centre d'éducation pour jeunes sourds (CEJS) d'Arras : 290 places dont 111 en Internat (I). et 179 en Semi-internat (SI). 274 présents à la rentrée 2008 dont 146 scolarisés sur place et 128 en intégration, dont 151 du Pas-de-Calais et 53 du Nord, dont 15 de la région parisienne, et le reste des départements 76, 02, 80, 27, 60, - avec le concours des établissements du Nord : Ronchin : IRPA : 262 places (10 présents du 62 à la rentrée 2008), Pont-A-Marcq : CRESDA : 170 places (23 présents du 62 à la rentrée 2008), (un seul placement dans les autres départements), — développer l'insertion professionnelle des jeunes, — développer un accès précoce à la communication en formalisant un projet bilinguiste dans chaque établissement spécialisé, — développer la complémentarité régionale des établissements et services spécialisés. — ainsi qu'en services de proximité (SESSAD, SSEFIS…) : - Arrageois et Ternois : SSEFIS Arras : 19 places, plus 2 sur liste d'attente, SESSAD Arras : 20 places, plus 8 sur liste d'attente, - Lens -Liévin : SESAD Liévin : 45 places, - Boulonnais : projet de SSEFIS Boulogne : 25 places, 25 en attente, 89 - Audomarois : projet de SSEFIS Saint-Omer : 20 places, 14 en attente - Montreuillois : SESSAD Le Touquet : 11 places, 12 présents plus 27 sur liste d'attente - Calaisis : SESSAD polyvalent de Calais : 30 places, - ce qui laisse à découvert la majeure partie des territoires de l'Artois et d’Hénin-Carvin, —avec une tendance à la généralisation de la scolarisation complète ou partagée en milieu ordinaire, — avec une politique de développement conséquente de dispositifs spécialisés par l'Education nationale : - 6 CLIS à Boulogne, Calais et Liévin, - 6 UPI à Avion, Boulogne, Coulogne, Montreuil, et Wizernes, - 3 autres devant ouvrir en 2008 à Desvres, Noeux le Mines et Saint Nicolas les Arras, - 3 autres devant ouvrir en 2008 dans les lycées d'Arras, Bully les Mines et Sallaumines, — avec pour la "professionnalisation" des adolescents et des jeunes adultes une attitude extrêmement bienveillante de la CDAPH, de la MDPH, et de l’Etat, au regard des maintiens de prises en charge bien au-delà de 20 ans de façon à leur donner le plus de chances possibles pour leur intégration réelle dans la vie professionnelle, — et avec l'avantage de n'avoir que 2 organismes gestionnaires de référence dont l'un surtout, le CEJS, gère de façon «intégrée» sa structure centrale d'Arras et ses services répartis sur l'ensemble du département. Objectifs de l'action : 1 °/ Définir en quoi des dispositifs spécifiques sont à établir au lieu ou en complément du simple recours, adapté certes, au milieu normal : — pour les enfants et les adolescents opportunité du recours à des structures communes aux personnes concernées par les TSA, — bien fondé des études scolaires voire universitaires destinées à prendre en charge d'autres sourds (professorat par exemple), — nécessité de créer des ESAT et autres établissements pour adultes pour déficients sensoriels, 90 — lien entre surdité et âge, problématique quotidienne du Fond Compensation Handicap, 2 °/ Ne prendre en compte la spécificité de ce handicap dans le développement des SESSAD et autres formes de prises en charge que si la nécessité s’en impose vraiment de façon à donner la priorité absolue à l’intégration en milieu ordinaire. 3 °/ Prise en compte de ce handicap dans les fiches action généralistes relatives notamment : - au dépistage et au repérage, - à la scolarisation - à l'emploi, - à l'accessibilité, 4 °/ Mobiliser les ressources existantes et s’appuyer sur l’organisation régionale de l’offre spécialisée ; Etudier notamment la possibilité de prendre appui sur le Réseau Sourd et Santé porté par le GHICL en tant que centre ressource, et organiser les relais de son action avec les établissements spécialisés (CEJS d’Arras, SESSAD de Liévin….). En concertation avec le Nord, - ajustement des projets d'établissement et des agréments, - appel à projets si nécessaire aux niveaux départemental et/ou interdépartemental, Pilote : ARS Acteurs : Conseil Général, MDPH, associations , centre ressources Moyens nécessaires : - Aucun, les redéploiements devraient suffire. Modalités d'évaluation : - évolution des listes d'attente, - couverture du territoire du Pas-de-Calais par des moyens spécialisés, - enquêtes de satisfaction . ORIENTATION 5 : Développer une offre de services diversifiée et suffisante à l’échelle des Territoires e adaptée et rter une répons ndicap po Ap : 20 f ti ec Obj aque ha structurée à ch Fiche-action 42 L’accompagnement des troubles visuels Diagnostic existant : A/ Des manques évidents dans le Pas-de-Calais. - s'y ajoutent 2 CLIS spécialisées à Calais et Liévin pour les élèves, et 1 UPI à Calais, Méconnaissance complète des besoins, sous toutes leurs formes : ils ne sont observés qu'au cas par cas, et orientés vers les structures du Nord. Objectifs de l'action : 1- Structuration dans le département d’une offre adaptée répondant aux besoins des personnes souffrant de déficience visuelle ; Cette structuration de l’offre doit permettre une expertise au niveau du diagnostic, de la formation, et de l’observation des besoins. Aucune disposition dans quelque schéma que ce soit, départemental ou régional, pour enfants ou pour adultes. B/ Une situation actuelle insatisfaisante. Existence d'établissements et services spécialisés dans le Nord qui acceptent sans restriction les jeunes du Pasde-Calais, en rencontrant toutefois des difficultés avec les familles, souvent réticentes à l'internat, et donc en s'adaptant à la «demande» par création de services et de liens avec des points associatifs locaux. il s'agit de : - l'IJA à Lille (présents à la rentrée 2008 : 15 jeunes du Pas-de-Calais), - l'ERDV de LOOS-les-LILLE (présents à la rentrée 2008 : 22 jeunes du Pas-de-Calais), - l'IME "la pépinière" à Loos-les-Lille (présents à la rentrée 2008 : 24 jeunes du Pas-de-Calais). Dans le Pas-de-Calais deux structures récentes s'y consacrent : - le SESSAD pour déficients sensoriels de Liévin dont l'activité essentielle comme la liste d'attente sont consacrées aux déficients auditifs, - le FAM de Calonne-Ricouart, à vocation nationale, qui accueille des adultes sourds-muets-aveugles (43 places ) 2 - Pour toutes les tranches d'âges mettre en place une véritable accessibilité, 3 - De même, favoriser leur insertion professionnelle, 4 - Pour les enfants et adolescents, il semble possible de mettre au point une utilisation rationnelle et de proximité des structures du Nord de façon à bénéficier au mieux de leur expérience : création de réseaux de familles, de SESSAD, SAVS, SAMSAH, 5 - Pour les plus âgés, réflexion autour de la notion de vieillissement au regard de la PCH et du FCH. Actions : 1- Investigations relatives à une véritable connaissance des besoins : pour toutes les tranches d'âges, par rapport à la scolarisation, à la formation professionnelle et à l'accès à l'emploi, aux conditions de vie ordinaire, à domicile, en établissement (y compris pour personnes âgées), à la proximité et à la mise à disposition pratique de toutes les prestations médico-sociales et de tous les services de la vie courante, 91 2- Concertations spécifiques de façon à déterminer les modalités d'intervention dans le Pas-de-Calais des structures implantées dans le Nord, Modes de mise en œuvre : 1- Etablissement par la MDPH de listes des présents dans les établissements et services, des attentes vers les structures, spécialisées ou non et vers l'emploi, 2 - Prise en compte de ce handicap dans les fiches action généralistes relatives notamment : au dépistage et au repérage, à la scolarisation, à l'emploi, à l'accessibilité, 3- Mobilisation des ressources existantes et appui sur l’organisation régionale de l’offre spécialisée : Repérer une ou plusieurs structures pivot dans le département, ayant une compétence reconnue sur le handicap en question, 4- En concertation avec le Nord : - ajustement des projets d'établissement et des agréments, - appel à projets si nécessaire aux niveaux départemental et/ou interdépartemental. Pilote : ARS 92 Acteurs : Conseil Général, MDPH, associations Moyens nécessaires : 1- A priori, sauf émergence de besoins importants, les redéploiements interdépartementaux devraient permettre de faire face, 2- Une concertation entre Nord et Pas-de-Calais devra présider à la mise en œuvre de ces nouveaux dispositifs. Elle pourrait rassembler au minimum : L’Etat au niveau régional, les 2 Conseils Généraux, la totalité des structures spécialisées concernées, 3- Une démarche d'information/incitation sera à déployer en direction : des entreprises et des organismes de recherche et de formation vers l'emploi, des établissements scolaires, des collectivités territoriales et autres organismes publics et privés recevant du public, Modalités d'évaluation : - évolution des listes d'attente, - couverture du territoire du Pas-de-Calais par des moyens spécialisés, -enquêtes de satisfaction. ORIENTATION 5 : Développer une offre de services diversifiée et suffisante à l’échelle des Territoires e adaptée et rter une répons ndicap po Ap : 20 f ti ec Obj aque ha structurée à ch Fiche-action 43 L’accompagnement des personnes handicapées psychiques Diagnostic de l'existant : La loi du 11 février 2005 reconnaît le handicap psychique, elle implique une connaissance précise des besoins d’accompagnement de ce public et de la diffuser à l’ensemble des professionnels. Pour faire face aux besoins diversifiés et à la variabilité de ce handicap, le handicap psychique nécessite de rapprocher deux champs aux compétences distincts mais complémentaires, le secteur sanitaire et le secteur médico-social. Une ouverture à un troisième secteur, celui du social, est également nécessaire pour garantir son intégration dans la cité. Dans l’accompagnement des adultes handicapés psychiques, les problèmes relevés sont relatifs à : — La définition de la population, a priori plus diverse que celle des enfants et adolescents, — Une estimation quantitative a priori impressionnante par les tranches d'âges et la diversité des populations concernées, — Une insignifiance des initiatives en matière de créations de prises en charge et de structures qui a priori vont de l'adolescence à la vieillesse, du sanitaire au social, — Un équipement actuel insuffisant : - le schéma précédent ne s'était penché sur ce type de handicap : il ne contient aucune disposition spécifique hormis dans sa fiche 6 « l'articulation du schéma avec le SROS et les services de psychiatrie », - sur le plan des équipements aucune structure (service ou établissement) n'est officiellement agréée pour recevoir une population marquée par le type de handicap, même si : . les anciens hospices, humanisés et agréés par le Conseil Général sous le nom de "foyers de vie", répondent aux besoins les plus évidents, . les situations de malades mentaux dits "chroniques" et/ou "stabilisés" se multiplient dans les dossiers MDPH, pour des entrées en foyers de vie, en FAM voire en MAS, où les places sont rares, — La récente enquête réalisée sur les « inadéquats » en psychiatrie fait apparaître pour le Pas-de-Calais 186 personnes dont 131 ont plus de 40 ans (68 plus de 50 ans) dont 55 hospitalisées depuis plus de 5 ans, et qui relèveraient pour 107 (les deux tiers) de foyers de vie, 30 de FAM, 30 de MAS, 19 d’ESAT, 12 de foyers d’hébergement. Objectifs de l'action : - Connaître les besoins d’accompagnement pour développer les créations adéquates en structure médico-sociale. - Développer le travail en réseau et promouvoir une meilleure articulation entre les secteurs sanitaire, médico-social et social permettant de développer une logique de parcours et non de structure. - Améliorer la lisibilité des dispositifs. Actions : — La qualification et la quantification des besoins d’accompagnement seront facilitées par : - La création d’un Centre de Ressources Régional, - La création d’un observatoire départemental qui centralisera ou articulera les données des institutions (Listes d’attente de la MDPH, études épidémiologiques régionales). — L’accompagnement spécifique des personnes en situation de handicap sera permis par : 93 - La réflexion sur les propositions du CREAI sur la mise en place d’outils d’évaluation adaptés au handicap psychique, et sur l’adaptation des procédures d’orientation - Le développement du Réseau thématique handicap psychique : Centre ressources, Etablissement relais, solutions diversifiées adaptées à l’autonomie de la personne sur chaque territoire : • Création d’un Centre de Diagnostic et de Ressources Régional • Identification d’1 ou 2 établissements relais « handicap psychique » pour le département . — L’articulation sanitaire et médico-sociale sera permise par : - Réflexion commune avec l’Agence Régionale de Santé sur des axes de progrès, participation du Conseil Général au groupe de travail dans le cadre des CRSM Conférences Régionales en Santé Mentale : . amélioration de la connaissance des professionnels sur ce type de handicap (expérimentations de formations croisées entre champ psychiatrie et champ médico-social sur l’accueil du public) . articulation des modes de travail : développement de travail en réseau, échanges de bonnes pratiques, écriture d’une convention type entre établissement médico-social et secteur psychiatrique. Ils seront identifiés comme établissement spécialisé ou établissement relais dans l’accueil des personnes handicapées psychiques pour le département. Cette reconnaissance s’appuiera sur une spécialisation et une expertise déjà acquise ou à construire. - Le recours aux conventions de coopération entre secteur de psychiatrie et secteur médico-social. Une gamme de réponses diversifiées sur chaque territoire : - La promotion et le développement de GCSMS. Le développement d’une gamme de réponses adaptées aux besoins multiformes d’accompagnement des personnes en situation de handicap psychique. - L’identification des structures accueillant des personnes handicapées psychiques par fléchage et labellisation permettra de reconnaître leur spécificité et facilitera l’orientation par la CDAPH. - La création de places nettes en Foyer de Vie, MAS et FAM pourra être envisagée ainsi qu’une réflexion sur la création d’un accueil adapté aux personnes handicapées psychiques vieillissantes. - Le développement des services de type SAVS, SAMSAH, ainsi que leur montée en expertise dans la prise en charge du handicap psychique permettra, en lien avec une démarche de soutien au développement des formules d’habitat adapté, de maintenir au sein de la cité dans des conditions satisfaisantes (pour eux et leurs aidants naturels) les personnes qui le souhaitent et dont l’état le permet (grande majorité des personnes en situation de handicap psychique). - Le développement d’hébergement adapté de type Résidence service pour les plus autonomes, ou Résidence accueil sera également favorisé. - Le développement de groupes d’entraide mutuelle (GEM) sur chaque territoire qui fournissent un cadre d’accompagnement collectif à la vie sociale. 94 - Les Comités Territoriaux du Handicap, rassemblant par thématique ou projet les différents professionnels issus de chaque champ. Pilotes : Conseil Général- Etat . Acteurs, partenaires : MDPH - Acteurs du champ associatif : UNAFAM, CREAI, Associations Modalités de mise en œuvre : - Groupe de travail . - Groupe de travail ARS dans le cadre de la Conférence Régionale en Santé Mentale. Moyens nécessaires : - Financements multi partenariaux pour les formations (Plan Régional de Métiers pour les formations croisées) Modalités d'évaluation : - mise en place de l’ensemble des éléments du Réseau thématique psychique, - appropriation de la thématique sur les territoires, par les groupes de travail des CTH. ORIENTATION 5 : Développer une offre de services diversifiée et suffisante à l’échelle des Territoires e adaptée et rter une répons ndicap po Ap : 20 f ti ec Obj aque ha structurée à ch Fiche-action 44 L’accompagnement des personnes traumatisées-crâniens et lésées –cérébrales Diagnostic de l'existant : La circulaire du 18 juin 2004 relative à la filière de prise en charge sanitaire, médico-sociale et sociale des traumatisés crânio-cérébraux et des traumatisés médullaires pose des constats en matière du traumatisme crânien, qui concerne chaque année environ 155 000 personnes hospitalisées pour un traumatisme crânio-cérébral et 1 200 personnes victimes d’un traumatisme médullaire, essentiellement du fait des accidents de la route au niveau national. Alors que la qualité des prises en charge, tout au long du parcours sanitaire, médico-social, social, de ces personnes et de leur famille est un gage essentiel de réinsertion et de qualité de vie, l’organisation de cette prise en charge reste largement insuffisante : elle n’est pas suffisamment adaptée aux spécificités des traumatisés crânio-cérébraux et des traumatisés médullaires, souffre de ruptures trop fréquentes et ne s’inscrit pas dans la durée. De plus, la qualité de la prise en charge des traumatisés crânio-cérébraux et des traumatisés médullaires est essentiellement fonction de la rapidité et de la pertinence des secours, de l’orientation du blessé auprès d’établissements organisés, équipés, mobilisés pour cette prise en charge, que ce soit à la phase aiguë ou en rééducation. Elle dépend de la coordination en réseau de tous les professionnels, à toutes les étapes, dans les domaines sanitaire et médicosocial. Elle requiert également de prendre en compte les spécificités physiques et psychiques du traumatisme crânio-cérébral et du traumatisme médullaire et de veiller à l’accompagnement médical, physique et psycho-compor- temental, social et économique des patients, ainsi que de leurs familles, et ce tout au long de leur parcours». Afin d’offrir un accompagnement adapté à cette forme du handicap, la circulaire établit les principes organisationnels de la prise en charge sanitaire, médico-sociale et sociale de ce public. La fiche action se base sur ces préconisations qu’il conviendra d’étudier avec les partenaires sanitaires et médico-sociaux. Elle préconise notamment l’intégration du projet de rééducation et de réadaptation du blessé dès la phase aiguë et une organisation en réseau de l’ensemble des acteurs pour le suivi à long terme des patients et de leur famille. Cette organisation en réseau doit permettre une meilleure coordination entre les différents intervenants et doit être formalisée et opérationnelle dès la sortie de la personne de la structure hospitalière. Alors qu’un réseau des traumatisés crâniens s’est structuré à partir du CHRU de Lille, il n’existe aucun réseau autour des AVC. Objectifs de l'action : - Offrir un accompagnement adapté à cette forme de handicap - Conforter le travail du réseau existant, notamment sur l’organisation des filières de prises en charge Actions : - Intégrer le projet de rééducation et de réadaptation du blessé dès la phase aiguë et organiser un réseau de l’ensemble des acteurs pour le suivi à long terme des patients et de leur famille. 95 - Accompagner et guider la personne à sa sortie de médecine physique et de réadaptation (MPR), vers des aides nécessaires : disposer d’un référent, (médecin de MPR, neuropsychologue, psychologue, kinésithérapeute, ergothérapeute, orthophoniste, ou travailleur social) ayant une compétence dans la prise en charge des traumatisés crâniens. - Effectuer en aval, un suivi sur le long terme par des services d’accompagnement médico-social. - Contribuer conjointement à apporter les prestations de soins et d’accompagnement nécessaires aux personnes victimes d’AVC, par le développement des liens ville-hôpital dans les dimensions sanitaires et médico-sociales sous la forme d’un réseau AVC contractualisé au niveau régional. - Intégrer dans la programmation les besoins d’accueil des personnes traumatisées crâniens en veillant à un rééquilibrage territorial de l’offre. Méthode de mise en œuvre : Groupe de travail composé d’acteurs sanitaires et médico-sociaux 96 Pilotes : Conseil Général/ Etat – ARS Acteurs : - les partenaires du réseau : les médecins traitants, les services d’hospitalisation aiguë, les structures de MPR (médecine physique et de réadaptation), l’hôpital de jour, l’hospitalisation à domicile, les secteurs de psychiatrie, la MDPH, les ESMS, les CRP et l’UEROS, les associations d’usagers, l’association France AVC, - le comité de pilotage du réseau : le CHRU, la Fondation HOPALE, l’Association des Neurologues de Langue Française, un représentant de l’Union Régionale des Médecins d’Exercice Libéral, l’association de familles de traumatisés crâniens (AFTC R’Eveil)… Moyens nécessaires : Moyens humains Modalités d'évaluation : Existence d’une filière thématique ORIENTATION 5 : Développer une offre de services diversifiée et suffisante à l’échelle des Territoires e adaptée et rter une répons ndicap po Ap : 20 f ti ec Obj aque ha structurée à ch Fiche-action 45 Développer l’accompagnement des travailleurs handicapés à temps partiel en ESAT Diagnostic de l’existant : La thématique du vieillissement des travailleurs handicapés, et de la multiplication des temps partiels en ESAT a été étudiée dans le cadre du précédent schéma ; Un groupe de travail, composé des services du Conseil Général, de l’Etat et de gestionnaires d’ESAT, a rédigé un cahier des charges définissant les modalités de fonctionnements de SA-ESAT (sections annexées à un ESAT ou à un foyer d’hébergement qui permettent un accompagnement adapté des travailleurs handicapés vieillissants travaillant à temps partiel). Ces sections annexes d’ESAT existent déjà dans d’autres départements depuis les années 80/90 ; Dans le Pas-deCalais, depuis la suppression des Sections Aménagées du Temps de Travail au sein même des ESAT, il n’existe plus de solutions d’accueil ou d’accompagnement des travailleurs handicapés pendant le temps non travaillé, excepté à Saint Omer, où la section « le Potendal » accueille à mi-temps depuis 1991, des travailleurs handicapés vieillissants. Objectifs de l’action : - Permettre le maintien le plus longtemps possible des travailleurs handicapés en ESAT en préservant leur autonomie ; - Permettre à certains travailleurs handicapés vieillissants et à temps partiel de bénéficier de solutions d’accueil et de socialisation pendant le temps non travaillé. Cette action doit s’articuler avec celle visant le développement des mi-temps en ESAT pour les personnes vieillissantes. - Réduire les listes d’attente en ESAT Actions > Développer les temps partiels en ESAT. > Développer une diversité de formules répondant au projet de vie de la personne handicapée : - Etudier la possibilité de maintien des travailleurs handicapés vieillissants en Foyer d’hébergement (rédaction d’un cahier des charges) - Lever les freins à l’accueil de travailleurs handicapés au sein des sections occupationnelles, et permettre un accueil séquentiel de ces personnes ; - Développer les SA-ESAT selon le cahier des charges défini lors du précédent schéma ; - Faciliter le recours aux prestations de la PCH (Cf. la ficheaction « Favoriser l’accompagnement des personnes à domicile pour une autonomie socioculturelle») ; - Développer l’information à destination des travailleurs ESAT et des professionnels sur l’accompagnement possible par les Services d’Accompagnement à la Vie Sociale, en foyer d’hébergement ou à domicile. Méthode de mise en œuvre : - Mise en place d’un groupe de travail, - Décliner la palette de réponses de façon territoriale, - Inscription de l’objectif de développement du temps partiel et de ses modalités pratiques dans les CPOM avec les ESAT. Pilotes : Conseil Général / Etat Acteurs : ESAT - Associations gestionnaires - MDPH Moyens nécessaires : - Moyens humains pour les travaux de réflexion. - Moyens financiers pour la réalisation de la programmation. Modalités d’évaluation : - Existence d’une palette de réponses. - Leur adéquation avec les cahiers des charges initiaux. - Nombre de personnes maintenues dans le cadre du temps partiel / cohérence du projet individuel. 97 ORIENTATION 5 : Développer une offre de services diversifiée et suffisante à l’échelle des Territoires e adaptée et rter une répons ndicap po Ap : 20 f ti ec Obj aque ha structurée à ch Fiche-action 46 Organiser l’accueil des personnes handicapées vieillssantes en EHPAD Diagnostic de l’existant : L’accueil de personnes handicapées en EHPAD constitue une réalité dans le département. Cette possibilité d’accompagnement vient compléter les solutions d’accueil des personnes handicapées vieillissantes, imaginées dans le cadre du précédent schéma (création d’établissements ou sections PHV pour les personnes handicapées âgées de plus de 45 ans ; Création d’EHPA-H pour les retraités d’ESAT). Un cahier des charges sur les modalités d’accueil de ce public vient d’être étudié, et reste à mettre en place afin de garantir un accueil de qualité des personnes handicapées dans ce type d’établissement. Objectif de l’action : Compléter la palette de solutions d’accompagnement à destination des personnes handicapées vieillissantes du 4ème âge dans le département, en proposant un accueil spécifique et de qualité de ces personnes en EHPAD. Action : Développer les sections pour personnes handicapées vieillissantes au sein des EHPAD selon le cahier des charges défini. Méthode de mise en œuvre - Définition du nombre de sections PHV à créer en EHPAD et les territoires prioritaires ; - Lancement d’un appel à projet - Evaluation de la pertinence de cet accueil Pilotage : Conseil Général/Etat Acteurs : - Gestionnaires d’EHPAD - Associations du monde du handicap - MDPH Moyens nécessaires : - Moyens humains pour les travaux préparatoires à l’appel à projet et le suivi - Moyens financiers pour la mise en place des projets Modalités d’évaluation : - Nombre de sections créées - Nombre de personnes handicapées accompagnées - Evaluation de la cohérence de l’accueil en EHPAD 99 ORIENTATION 5 : Développer une offre de services diversifiée et suffisante à l’échelle des Territoires ffisante et une réponse su er pp lo ve Dé : s au regard Objectif 21 e les territoire équilibrée entr satisfaits des besoins non Fiche-action 47 Instituer un système de suivi et de gestion des listes d’attente en établissement et service médico-social Diagnostic de l’existant : > Les constats : • Adultes : Listes d’attente longues, anciennes et peu suivies (c’est-à-dire sans mise à jour régulière) pour les adultes, difficilement utilisables pour les études de besoins. Absence de règle de gestion, excepté pour les ESAT. •Enfants : Listes d’attente plus courtes et mieux suivies pour les enfants, mais sans lien avec les orientations scolaires. > Sujet complexe et lourd à mettre en œuvre, le suivi et la gestion des listes constitue un enjeu primordial du schéma départemental de par les enjeux qu’il couvre : - Enjeu stratégique : Le suivi et la gestion des listes d’attente est le préalable à toute identification des besoins existants dans le département. A ce titre il joue un rôle central dans la détermination des créations de places. - Enjeu administratif : nécessité d’une bonne gestion des places (critères d’entrée et de sortie …), des priorités et des urgences. Mise en place de la mission de suivi des décisions de la CDAPH par la MDPH. - Enjeu partenarial : une co-gestion des listes efficace permettra d’aider les gestionnaires d’établissements et de services dans leur gestion au quotidien et dans leurs projets de création ou d’évolution de leurs structures (analyse fine des besoins, problématique des entrées dans les nouveaux établissements…). Objectif de l’action : Mise en place d’un suivi et d’une gestion concertée des listes d’attente en établissements et services. Actions : Sur la base d’une étude réalisée par un organisme indépendant, un groupe de travail devra définir des propositions de règles de suivi et de gestion des listes d’attente. Le groupe de travail devra notamment répondre aux questions suivantes : - Comment doit se dérouler le suivi (champ du suivi, typologie des listes, structures concernées, modalités d’information MDPH / établissements et services, fréquence des mises à jours, informations disponibles, cas des demandes de précaution, cas des inadéquations…) ? - Modalités de gestion à mettre en place (critères d’entrée et de sortie sur les différentes listes, règles d’échange de l’information, règles d’entrées et de sorties des structures, situation des nouvelles structures, définition et gestion des situations prioritaires et des urgences, gestion de l’ancienneté…) ? - Définition d’un système d’information partagé de suivi et de gestion des listes (contenu, habilitation des différents acteurs et partenaires, règles de suivi et de gestion…) Méthode de mise en œuvre : - Préalable : toilettage des listes actuelles par la MDPH (personnes décédées, entrées en établissement, ayant déménagé ou ayant bénéficié d’une orientation différente). - Enjeu social : permettre aux personnes orientées en éta- blissement et service d’avoir une visibilité sur les délais et les critères d’entrée en établissement et service. - Expertise de la gestion actuelle (recours à une ingénierie extérieure) 101 - Mise en place d’un groupe de travail partenarial pour définir les modalités de suivi et de gestion des listes à mettre en vigueur sur la base de propositions établies par un prestataire extérieur. - Validation par les différents acteurs concernés - Etude d’une solution informatique de système d’information partagée, avec règles de gestion associées Pilotage : MDPH associée au Conseil Général, à l’Etat. Acteurs : Membres associés au groupe de travail : - Associations représentatives de personnes en situation de handicap - Gestionnaires d’établissements et de services (adultes et enfants) - Inspection d’Académie - Usagers Moyens nécessaires : - Participation au groupe de travail - Recours à une ingénierie extérieure (financée par la MDPH et la CNSA) - Outil informatique 102 Modalités d’évaluation : > Evaluation du processus : — Production de différents documents : - Cartographie des besoins de prise en charge en ESMS des personnes handicapées dans le département - Diagnostic de la gestion actuelle des listes d’attente (enfants et adultes) - Proposition d’un nouveau système de gestion des listes - Cahier des charges de l’informatisation — Réunion de travail tripartites (MDPH, Conseil Général, Etat) — Rencontres avec les gestionnaires et les associations de personnes handicapées > Evaluation des résultats : — Accord des gestionnaires sur le nouveau dispositif et conventionnement — Mise en œuvre effective de la solution préconisée — Mise en œuvre d’un outil informatique adapté — Production de chiffres et de statistiques exploitables par les différents partenaires (listes d’attentes et besoins non satisfaits classés selon différents items…) ORIENTATION 5 : Développer une offre de services diversifiée et suffisante à l’échelle des Territoires ffisante et une réponse su er pp lo ve Dé : s au regard Objectif 21 e les territoire équilibrée entr satisfaits des besoins non Fiche-action 48 Mettre en place l’Observatoire du handicap Diagnostic de l’existant : Il existe actuellement un manque d’outils pour connaître la population handicapée du département et ses besoins, ce qui gêne une structuration efficace de l’offre sur les territoires. Un travail d’observatoire du handicap s’avère donc indispensable pour suivre les besoins de la population, les analyser et anticiper ses besoins futurs. Des initiatives existent en la matière (observatoire social régional, observatoires locaux ou spécialisés…), mais la multiplicité des interventions avec des champs différents et sans réel lien entre elles, nuit au but final d’un observatoire départemental. Par ailleurs le contexte semble favorable au développement d’un tel projet : - Mise en place d’un nouveau système d’information à la MDPH (échelon départemental) - Réalisation d’une enquête « Handicap, Incapacité, Dépendance » par l’INSEE (échelon régional) - Mise en place d’un système d’information partagée par la CNSA (SIPAH : échelon national, la MDPH 62 étant partie prenante à l’expérimentation nationale) - Mise en place d’un observatoire départemental Objectif de l’action : Mettre en place un outil permettant le suivi, l’analyse et la prospective statistique concernant les personnes handicapées du département et leurs besoins. Actions : - Recensement et mobilisation des ressources existantes ou à venir (cf. fiche action n° 47 : « Instituer un système de suivi et de gestion des listes d’attente en établissement et service médico-social » ) - Recensement des informations existantes et identifications des manques et des possibilités d’obtenir les informations manquantes -Définition de la structure de l’observatoire (de la simple compilation de données existantes à la création d’un service spécifique en fonction des résultats de la 1ère étape) - Définir les modalités de partage de l’information (contexte réglementaire, définition des données échangées, circuits, d’échange, format des données…) - Validation des propositions par le Comité de Pilotage du Schéma et les différentes instances concernées. Méthode de mise en œuvre : - Création d’un groupe de travail chargé de définir ce que doit être l’observatoire (missions, qui assure la compilation, nature des données, besoins d’analyse des données…) - Création de l’outil. Pilote : Le Conseil Général. Acteurs : La MPDH, Etat, CARSAT, DIRECCTE, ARS, DREES, INSEE, Inspection d’Académie, Pôle emploi Moyens nécessaires : - Mobilisation des moyens (locaux, départementaux, régionaux voire nationaux) déjà consacrés à cette mission - A définir en fonction de l’information disponible et à compléter, ainsi que des modalités de construction de l’observatoire définies par le groupe de travail Modalités d’évaluation : - Document récapitulatif de l’ensemble des données existantes - Réunions du groupe de travail - Mise en place de l’observatoire - Recueil effectif des données prévues dans le cadre de l’observatoire. 103 ORIENTATION 5 : Développer une offre de services diversifiée et suffisante à l’échelle des Territoires ffisante et une réponse su er pp lo ve Dé : s au regard Objectif 21 e les territoire équilibrée entr satisfaits des besoins non Fiche-action 49 Accélérer le dispositif d’accompagnement à domicile par les SAVS et les SAMSAH Diagnostic de l’existant : Les SAVS et les SAMSAH constituent une offre d’accompagnement relativement nouvelle, qui offre aux personnes handicapées la possibilité d’être maintenues en milieu ordinaire de vie. Ces services ont commencé à se développer dans le cadre du précédent schéma, suite à la parution du décret du 11 mars 2005 en définissant les modalités de fonctionnement, et au travers une programmation de création de places établie par les services du Conseil Général et de l’ Etat pour la période 2007 – 2011. Cette offre vient diversifier la palette d’offre sur les territoires. Objectifs de l’action : - Permettre aux personnes handicapées, quel que soit le territoire où elles résident, de trouver une réponse ‘service’ de proximité et correspondant à son besoin en accélérant le développement de cette offre ; - Assurer un développement de qualité de ces services nouveaux ; - Développer la compétence des services « polyvalents » en direction des personnes souffrant d’un handicap spécifique (handicap psychique et sensoriel notamment) ; Actions : - Achever la programmation de création de places prévue dans le cadre de la programmation 2007/2011 - Procéder à une nouvelle programmation sur la période du schéma qui permettra d’augmenter l’offre actuelle . - Procéder à l’évaluation de ces dispositifs d’accompagnement nouveau ; - Réfléchir à la possibilité et aux modalités de mise en place d’une plateforme de services visant à favoriser l’insertion professionnelle des jeunes travailleurs handicapés ; - Travailler sur la question de l’intervention des SAVS ou SAMSAH en résidence accueil ; - Déterminer les modalités d’intervention d’un SAVS « pivot » ou « référent » dans le domaine du handicap sensoriel, envers les autres services polyvalents ; Méthode de mise en œuvre : Lancement d’un appel à projets. Pilotes : Conseil Général et ARS Acteurs : SAVS - SAMSAH - Acteurs associatifs Moyens nécessaires : - Moyens humains pour les travaux de réflexion - Moyens financiers pour la réalisation de la programmation Modalités d’évaluation : - Existence d’un SAVS et d’un SAMSAH à proximité du lieu de résidence des personnes ; - Prise en charge, par les services polyvalents, de personnes souffrant d’un handicap spécifique, grâce à l’appui d’un service « pivot ». 105 ORIENTATION 5 : Développer une offre de services diversifiée et suffisante à l’échelle des Territoires ffisante et une réponse su er pp lo ve Dé : s au regard Objectif 21 e les territoire équilibrée entr satisfaits des besoins non Fiche-action 50 Développer l’offre de SSIAD pour les personnes handicapées Diagnostic de l’existant : Les SSIAD « handicap » tels qu’ils existent actuellement sont issus des SSIAD prenant en charge les personnes âgées puisque seules les associations du secteur personnes âgées ont sollicité pour l’instant des autorisations. Sans remettre en cause cet état de fait qui au demeurant est très cohérent, cela explique certainement la difficulté de montée en charge des SSIAD sur ce nouveau champ du handicap dans la mesure où ces structures sont mal connues des acteurs traditionnels œuvrant dans le champ du handicap. Les problématiques que connaissent les SSIAD sont à la fois spécifiques pour certaines d’entre elles mais également communes aux services accueillant des personnes handicapées : > difficultés liées à la prise en charge ou à sa continuité : questionnement par rapport aux limites d’intervention, difficultés de positionnement par rapport aux familles, aux aidants, problème de formation pour du personnel habitué à ne prendre en charge que des personnes âgées, difficultés quant à la mise en place des outils prévus par la loi 2002-2, problème d’identification de relais en cas de suspicion de maltraitance ; > difficultés pour assurer la continuité, la cohérence, le relais de la prise en charge ; > émiettement des services à domicile ; > méconnaissance des personnes handicapées et des professionnels de santé sur le recours au SSIAD. Encore trop peu de structures tels que les foyers de vie ont recours au SSIAD. Objectifs de l’action : Adapter qualitativement et quantitativement l’offre aux besoins des personnes handicapées Actions: 1/ Améliorer la qualité de la prise en charge. - Travailler sur la clarification des champs de compé- tences SSIAD/SAMSAH/SAVS et sur la répartition des champs d’intervention entre établissements et services. Un référentiel devra être élaboré. Un guide sur les différents services existants sera distribué via les MDPH, à articuler avec le volet semblable de la fiche sur les SAAD ; la problématique est d’ailleurs trop large pour chacune des deux fiches (dépasse le cadre des SAAD/SSIAD). - Promouvoir la bientraitance : une réflexion sur les relais à solliciter en cas de problème devra être menée avec l’élaboration d’une fiche de procédure type à l’ensemble des structures. D’autre part, le développement de formations spécifiques sur la prise en charge dans le champ du handicap doit être promu - Travailler sur un guide méthodologique d’application des outils de la loi 2002-2. 2/ Adapter l’offre aux besoins > Promouvoir les CPOM Afin de mutualiser les connaissances et expériences et de donner plus de souplesse au niveau budgétaire, il sera nécessaire de conventionner des CPOM avec les structures gestionnaires de SSIAD. Cependant, au vu de l’émiettement des services concernés, une réflexion devra être menée sur le regroupement des SSIAD au sein d’une même entité (par exemple sous la forme d’un GCSMS) afin de pouvoir conventionner avec plusieurs SSIAD. Il peut également être envisagé la négociation d’un CPOM personnes âgées/personnes handicapées le 107 cas échéant ou éventuellement un CPOM établissement de santé HAD/SSIAD « handicap». En l’absence de texte actuellement sur ce point, la démarche devra passer par le stade de l’expérimentation. > Encourager les plateformes de services Outre les projets situés dans des secteurs géographiques non couverts, seront prioritaires les SSIAD intégrés dans le cadre de plateformes de services afin d’offrir une réponse globale aux usagers et de mutualiser les frais liés au fonctionnement. LES APPELS À PROJET DEVRONT TENIR COMPTE DE PLUSIEURS ÉLÉMENTS : 1/ Objectifs de programmation - L’objectif dans le cadre du PRIAC 2009/2013 est d’ouvrir 82 places d’ici 2013 ce qui ne permettra pas d’atteindre complètement l’objectif de 0.3 par arrondissement mais d’avoir une couverture sur l’ensemble du territoire. - Quasiment tous les secteurs sont couverts puisque seul le secteur de Boulogne n’a pas de SSIAD. Secteurs prioritaires : Boulogne, Lens, Béthune 2/ Rattachement à une structure existante > Travailler sur le vieillissement Les SSIAD, en lien avec les HAD et éventuellement les équipes de soin palliatif ont vocation à accompagner le vieillissement des personnes handicapées notamment en foyer de vie et occupationnel. Pour animer une réflexion sur l’intervention et les articulations à trouver entre ces services, éventuellement une réflexion pourra être menée sur l’édiction d’un modèle type de convention de partenariat au niveau d’un territoire. D’autre part, le développement des « EHPA-Handicap » dans le Pas-de-Calais, établissement qui a vocation à accueillir des personnes handicapées vieillissantes, devraient amener les SSIAD à intervenir au sein de ces structures non médicalisées. > Informer sur les SSIAD, les usagers de la MDPH et l’ensemble des professionnels intervenant sur le champ du handicap adulte. Méthode de mise en œuvre : Double approche : > Territoriale, à partir des travaux des CTH, au sein d’un groupe ad hoc, afin de travailler sur le contenu des prises en charges, la concertation entre les intervenants, le lien avec médecine de ville. > Départementale, appel à projet dans le cadre de l’ARS en concertation avec le Conseil Général : - pour les créations de nouvelles places, - pour la formation du personnel : . au titre des interventions auprès de la personne, . au titre du « management général » de leurs institutions. 108 - Jusqu’à présent les SSIAD « handicap » ont été sollicités par des promoteurs ayant déjà un SSIAD prenant en charge des personnes âgées. - Cette orientation doit être maintenue puisqu’elle permet de mutualiser les frais liés au fonctionnement. Les SSIAD « handicap » sont de petits services et il est impératif qu’ils soient rattachés à une structure existante. 3/ Rythme d’ouverture lié à la demande réelle Actuellement, les SSIAD récemment ouverts ont un taux d’occupation très faible. Ainsi, l’ouverture des SSIAD doit être lissée dans le temps. Pilotes : Conseil Général et ARS. Acteurs : Gestionnaires, fédération Moyens nécessaires : - Candidatures constructives au groupe de travail - Moyens humains des membres du groupe de travail - Moyens financiers pour les créations de places, les formations. Modalités d’évaluation : - Nombre de personnes formées, - Nombre de CPOM, CGSMS et autres formes officielles de collaboration. ORIENTATION 5 : Développer une offre de services diversifiée et suffisante à l’échelle des Territoires ffisante et une réponse su er pp lo ve Dé : s au regard Objectif 21 e les territoire équilibrée entr satisfaits des besoins non Fiche-action 51 Soutenir le développement des résidences accueil et des résidences services Diagnostic de l’existant : Devant les difficultés d’accéder et de se maintenir dans un logement pour certaines personnes handicapées, de nouvelles offres de type résidence accueil ou résidence service sont apparues récemment. Les personnes concernées par ces difficultés sont souvent celles qui se retrouvent en hospitalisation de façon inadéquate, faute de place en établissement ou en service d’accompagnement SAVS ou SAMSAH. Ces résidences offrent aux personnes handicapées un hébergement en logement individuel, un accompagnement médico-social pour accéder et se maintenir en toute autonomie en milieu ordinaire, voire un suivi sanitaire pour la continuité des soins. Elles apparaissent comme de nouveaux modes d’accompagnement adaptés aux différents degrés d’autonomie de la personne handicapée. Les résidences accueil concernent exclusivement les personnes handicapées psychiques tandis que les résidences services peuvent convenir à tout type de handicap. Objectifs de l’action : - Développement de résidence de type résidence accueil comme une réponse adaptée à certaines personnes handicapées psychiques (sortants d’hospitalisation, ou d’établissement, ou souhaitant quitter la cellule familiale). - Développement d’une offre de résidences service sur tous les territoires. Actions : et médico-sociale (écriture d’un cahier des charges en fonction du public accueilli, expérimentation sur 3 zones du département : Littoral, Boulogne/ Calaisis, Artois/ Ternois, et Lens/ Liévin/ Arrageois) - Poursuivre le développement de résidences accueil en vue d’atteindre les objectifs visés par le Schéma Accueil Hébergement Insertion (AHI) en adaptant l’accueil aux besoins recensés lors de l’étude. Méthode de mise en œuvre : Pour l’action 1 : groupe de travail n°1 ou appui à partir d’études Pour l’action 2 : groupe de travail n°2 Pour l’action 3 : concertation interinstitutionnelle et appel d’offre Pilotes : Conseil Général – Etat Acteurs : Conseil Général et Etat – MDPH – ARS (ARH) - Associations et gestionnaires des établissements médico-sociaux : CAZIN PERROCHAUD, UNAFAM, AFEJI… - Bailleurs sociaux – CREAI Moyens nécessaires : - Moyens humains pour l’analyse des besoins et l’analyse des dispositifs - Moyens financiers pour le développement des résidences services 1/ Etudier les besoins d’accompagnement des personnes handicapées psychiques en fonction de leur profil et capacités d’autonomie, et de leurs projets. 2/ Evaluer les dispositifs d’accompagnements mis en œuvre en corrélation avec les profils et les attentes des personnes accompagnées (à croiser avec l’évaluation des SAVS et SAMSAH) 3/ Soutenir le développement de ce type d’accueil : - Lancement d’un appel d’offres sur la création de résidences services en veillant à l’existence d’une articulation sanitaire Modalités d’évaluation : - Diversité de solutions adaptées proposées - Apports qualitatifs sur l’accompagnement médico-social des personnes en résidence, et les initiatives en matière d’autonomie et le nombre de personnes ayant intégré le milieu ordinaire - Nombre de personnes accompagnées en résidence - Partenariat mis en place et qualité de l’articulation, contenu des conventions signées entre résidences et services d’accompagnement. 109 ORIENTATION 5 : Développer une offre de services diversifiée et suffisante à l’échelle des Territoires ffisante et une réponse su er pp lo ve Dé : s au regard Objectif 21 e les territoire équilibrée entr satisfaits des besoins non Fiche-action 52 Développer et soutenir un accueil familial de qualité Diagnostic de l’existant : En complément du maintien à domicile et de l’accueil en institution, l’accueil familial élargit la palette des choix possibles pour la prise en charge des personnes handicapées et des personnes en perte d’autonomie de façon plus générale. Riche de 152 familles offrant 237 places dédiées à l’accueil de personnes handicapées d’au moins 20 ans, cette activité mérite d’être particulièrement développée dans le Pas-de-Calais, dans la continuité de la politique engagée par le Conseil Général depuis presque 20 ans et des précédents schémas en faveur des personnes âgées et handicapées. En effet, les besoins en termes d’hébergement des personnes adultes handicapées sont importants. L’accueil familial pourrait, en tant qu’alternative à la prise en charge institutionnelle, pallier le manque de places en établissement à la condition d’offrir des conditions de vie de qualité et de répondre au choix de vie de la personne. Objectifs de l’action : Sur le principe de convergence des politiques en faveur des personnes âgées et des personnes adultes handicapées, les axes de travail font l’objet d’un travail unique en vue de : - Elever le niveau de qualité des conditions d’accueil en famille agréée - Soutenir les accueillants dans leur activité - Promouvoir les candidatures à l’agrément - Trouver des solutions aux problématiques récurrentes. Actions : Objectif 1 : Elever le niveau de qualité des conditions d’accueil en famille agréée - uniformiser les pratiques en termes de suivi et de contrôle (mise en place du référentiel à l’usage des équipes) ; - utiliser le livret d’accompagnement pour mieux préparer l’accueil, cibler la notion de choix de vie de la personne handicapée et respecter son projet de vie ; - poursuivre la démarche de formation engagée depuis 1997. Objectif 2 : Soutenir les accueillants dans leur activité - renforcer les équipes engagées dans le dispositif, en nombre et en formation ; - optimiser la collaboration équipes de suivi / accueillants / partenaires ; - favoriser l’écoute et l’expression des accueillants en poursuivant les groupes de parole ; - favoriser l’intégration du dispositif dans les réseaux de coordination en faveur des personnes handicapées (par le biais des Comités Territoriaux du Handicap) pour en finalité, favoriser le maillage départemental de réseaux d’accueillants ; - faciliter l’accès de l’hébergement temporaire institutionnel des personnes accueillies habituellement en famille agréée. Objectif 3 : Promouvoir les candidatures à l’agrément - mettre en place le guide de l’accueil familial, support d’information ; - poursuivre la campagne d’information en diffusant largement un dépliant spécifique, en présentant le dispositif par le biais d’émissions télévisées, d’articles de presse ; - mettre en place une campagne de promotion pour faire appel à candidature par voie de presse, par affichage sur le département, en lien avec le Pôle Emploi ; 111 - accompagner les promoteurs dans l’expérimentation de l’emploi d’accueillants familiaux par des collectivités ou des gestionnaires d’établissement ; - expérimenter l’accueil familial temporaire. Objectif 4 : Trouver des solutions aux problématiques récurrentes - optimiser le dispositif d’Aide Sociale pour permettre à la personne accueillie de s’acquitter rapidement des frais d’accueil ; - Développer des solutions de suppléance pour les accueillants. Objectif 5 : Expérimenter l’accueil familial salarié Pilote : Conseil Général (Service Gestion des Etablissements et Services / Bureau du Suivi de la Prise en Charge Médicosociale). 112 Acteur : - Opérateurs du médico-social Moyens nécessaires : - veille juridique permanente, - élaboration d’outils. Modalités d’évaluation : - évolution des taux d’équipement en accueil familial, - homogénéisation des pratiques sur les territoires, - diminution des listes d’attente en établissement et solution d’hébergement pour les PHV, - enquêtes de satisfaction, - diminution des situations de crise au niveau des accueillants et des équipes de suivi. ORIENTATION 5 : Développer une offre de services diversifiée et suffisante à l’échelle des Territoires ffisante et une réponse su er pp lo ve Dé : s au regard Objectif 21 e les territoire équilibrée entr satisfaits des besoins non Fiche-action 53 Conforter et développer l’accueil temporaire Diagnostic de l'existant : L’accueil temporaire des personnes handicapées s’est amplement développé dans le cadre du précédent schéma départemental 2003-2008 en faveur des adultes handicapés ; Avec 133 places réparties dans des structures d’accueil permanent de type foyer de vie, FAM ou foyer d’hébergement, et dans une structure dédiée, l’accueil temporaire dans le Département constitue un maillon essentiel de la palette de solutions d’accompagnement destinées aux personnes handicapées. Pour autant, il s’agit d’une offre d’accueil relativement récente - le décret en définissant les modalités de fonctionnement étant paru en 2004 - dont il convient de poursuivre le développement, afin de répondre aux besoins d’un plus grand nombre de personnes. Objectifs de l'action : Poursuivre quantitativement et qualitativement le développement de l’offre en accueil temporaire dans le Pas-de-Calais afin de mieux répondre aux besoins des personnes handicapées et de leurs aidants. Actions : - Développer le nombre de places d’accueil temporaire en établissements dédiés et en établissements non dédiés afin de parvenir à une couverture homogène du département et de répondre aux besoins d’un plus grand nombre de personnes, dont les personnes handicapées vieillissantes, les personnes souffrant de handicap psychique ou d’autisme ; - Optimiser la création de places en établissements non dédiés, en déterminer les « conditions minimales » d’accueil (nombre de places (taille critique), projet d’accompagnement spécifique, « formation » du personnel…) ; - Développer les réseaux de professionnels et d’établissements ou services autour de la structure d’accueil temporaire ; - Poursuivre des actions de communication et d’information à destination des professionnels et « usagers », et à l’échelle des territoires, sur cette nouvelle formule d’accompagnement ; - Lever les freins financiers au recours à l’accueil temporaire par les familles d’accueil ; - Mettre en place des formules innovantes d’accueil temporaire à partir d’établissements dédiés (Ex : handisitting, accueil temporaire en famille d’accueil…) Méthodes de mise en œuvre : - Mise en place d’un groupe de travail - Réflexion sur les articulations avec le secteur des personnes âgées - Prise en compte de la dimension territoriale dans la mise en œuvre des actions Pilotes : Conseil Général et A.R.S. Acteurs : - gestionnaires d’établissements et services pour personnes handicapées - gestionnaires de places d’accueil temporaire – MDPH - Partenaires techniques (CREAI, URIOPSS) Modalités d'évaluation : - Nombre de places créées - Nombre de formules innovantes expérimentées - Nombre de demandes d’orientations en accueil temporaire adressées à la MDPH - Conditions minimales de création de places déterminées. 113 ORIENTATION 5 : Développer une offre de services diversifiée et suffisante à l’échelle des Territoires ts des accompagnan é it al qu la r re élio Objectif 22 : Am Fiche-action 54 Améliorer la qualité de la prise en charge par les SAAD Diagnostic de l’existant : En soutenant l’intervention des SAAD auprès des publics en perte d’autonomie, et en tant que principal financeur via la PCH, le Conseil Général doit pouvoir s’assurer de la qualité des prestations fournies par ces services. Un travail en ce sens a déjà été engagé en 2008 avec les fédérations de SAAD, et la conclusion des premiers Contrats Pluriannuels d’Objectifs et de Moyens (CPOM) en 2009 ; Par ailleurs, la professionnalisation du secteur de l’aide à domicile est à améliorer, compte-tenu du peu de connaissance qu’ont les SAAD sur le public handicapé et donc de leurs besoins, ainsi que les professionnels qui les entourent. Enfin, la multiplication des professionnels intervenant à domicile rend nécessaire la coordination de leurs interventions. A ce jour, elles ne s’effectuent pas correctement. Objectifs de l’action : > Améliorer la qualité de la prise en charge à domicile : - En veillant à ce que les SAAD respectent entièrement la réglementation (loi du 2 janvier 2002 et cahier des charges agrément qualité) - En demandant aux SAAD d’atteindre les objectifs Qualité départementaux décrits dans les CPOM > Soutenir la professionnalisation du secteur de l’aide à domicile > Garantir une meilleure connaissance et articulation des dispositifs au domicile des usagers Actions : - Poursuivre la signature de CPOM avec les SAAD et en assurer le suivi, particulièrement sur la mise en œuvre des objectifs Qualité ; - Rédaction d’un référentiel de compétences de chaque acteur intervenant au domicile (SAVS, SAMSAH, SSIAD… ); - Faire signer une Charte de partenariat entre les Maisons du Département Solidarité du Département et les SAAD - Elaborer des objectifs Qualité départementaux et les indicateurs de mesure qui s’y rapportent. Méthode de mise en œuvre : Constitution d’un groupe de travail Pilote : Conseil Général Acteurs : Les fédérations d’aides à domicile - Les représentants du champ du handicap Modalités d’évaluation : - Nombre de signataires . du CPOM . de la charte de partenariat - Nombre de services certifiés (norme AFNOR) - Nombre de salariés SAAD inscrits dans des formations liées au handicap - Existence d’un référentiel de compétences. 115 ORIENTATION 5 : Développer une offre de services diversifiée et suffisante à l’échelle des Territoires ts des accompagnan é it al qu la r re élio Objectif 22 : Am Fiche-action 55 Promouvoir une politique de Bientraitance Diagnostic de l’existant : L’Etat et le Département mènent depuis 1991 une action conjointe contre les situations de maltraitance, en établissement comme à domicile. A l’échelle nationale, le Plan de développement de la bientraitance et de renforcement de la lutte contre la maltraitance de mars 2007 prévoit dans sa seconde partie le renforcement de la lutte contre la maltraitance. L’instruction ministérielle DGAS/2A/2007/112 du 22 mars 2007 précise, pour l’échelon départemental, les engagements suivants : - la création d’une antenne ALMA, - la désignation d’un référent Etat chargé de la lutte contre la maltraitance, - l’élaboration d’un protocole de signalement entre l’ Etat et les établissements et services médicosociaux, - le doublement des inspections sur le terrain. Le respect des directives du plan national passe par la mise en place des outils qui permettront aux acteurs institutionnels départementaux -Etat et Conseil Généralde développer une efficace politique de lutte contre la maltraitance et de promouvoir la bientraitance Par ailleurs, le constat d’un manque de promotion de la bientraitance est posé : il existe aujourd’hui dans le Pas-de-Calais un manque de lisibilité sur la conduite à tenir et sur le suivi du dispositif. Objectifs de l’action : - Améliorer les dispositifs d’alerte et de traitement des situations préoccupantes à domicile; - Accompagner les gestionnaires d’ESMS dans la promotion de la bientraitance. Actions : qualifiées et par l’examen de la mise en place d’une antenne ALMA dans le Pas-de-Calais - Mettre en place un centre d’écoute et de résolution des problèmes pour proposer une écoute, créer les liens vers une cellule de diagnostic et une cellule de résolution des problèmes, et recenser les problèmes par territoire ; 2/ Accompagner les gestionnaires dans la promotion de la bientraitance et la prévention des actes de maltraitances en : - organisant une réunion annuelle avec les gestionnaires sur ce sujet - diffusant une meilleure information aux professionnels sur ce qui relève ou non de l’acte de maltraitance et de ce qui doit ou non faire l’objet d’une information. Méthode de mise en œuvre : - Mettre en œuvre les outils du plan départemental de la bientraitance en lien avec les actions engagées dans le cadre de la mise en œuvre du schéma gérontologique 2009 -2013. - Constituer un groupe de travail permanent avec les fédérations. Il aura un rôle de veille en matière de politique et de pratique de la bientraitance et se réunira en amont de la réunion annuelle avec l’ensemble des gestionnaires. Pilotes : Conseil Général/ARS Acteurs : Les ESMS - Les fédérations - Les associations nongestionnaires Modalités d’évaluation : - Réalisation des actions - Compte rendu des réunions - Nombre de personnels formés 1/ Achever la mise en œuvre du Plan Départemental de la bientraitance par la mise en œuvre des personnes 117 ORIENTATION 5 : Développer une offre de services diversifiée et suffisante à l’échelle des Territoires ts des accompagnan é it al qu la r re élio Objectif 22 : Am Fiche-action 56 Promouvoir le principe de coopération et de contractualisation Constats / problématiques : Dans le cadre de contraintes budgétaires fortes et d’amélioration des prestations délivrées, proposer une offre de qualité à un prix socialement acceptable apparaît comme un défi que doivent relever les gestionnaires d’établissements et de services. La mutualisation des moyens doit aider les gestionnaires à relever ce défi, notamment autour d’un regroupement (GCSMS, GIE, GIP, etc.), d’autant plus que ces modes opératoires sont peu utilisés dans le département. Par ailleurs, la souplesse de gestion délivrée aux opérateurs doit faire l’objet d’un contrat, garantissant de part et d’autre une réelle lisibilité quinquennale sur les objectifs à atteindre au regard des moyens alloués. Le champ du handicap est caractérisé par une forte atomisation des structures. Il est nécessaire de travailler plus en synergie entre établissements afin d’améliorer la prise en charge des personnes handicapées et d’assurer plus de continuité dans les parcours de prise en charge. Ainsi, les coopérations, outre l’aspect CPOM, doivent s’entendre plus largement : - coopération entre structures d’un même territoire afin de travailler sur une articulation plus forte auprès des usagers, que ce soit des coopérations entre structures spécifiques au handicap mais également à travers des synergies avec le champ gérontologique et le champ hospitalier notamment celui des soins de suite et de la psychiatrie ; - coopération entre structures prenant en charge le même type de public afin de développer des échanges de pratiques tel que sur l’autisme ou les troubles du comportement. Objectifs de l’action : - Permettre aux établissements de développer une offre de service de qualité à un coût raisonnable. - Favoriser les actions de coopération Actions : 1/ Promouvoir le principe de coopération comme un mode opératoire privilégié à l’usage des gestionnaires d’établissements et services intervenant dans le champ du handicap à l’échelle d’un territoire. 2/ Etendre la contractualisation à l’ensemble des gestion- naires d’ESMS relevant du champ du handicap. Le Comité Territorial du Handicap sera le lieu privilégié pour engager ce travail à l’échelle du territoire. Pilotes : Conseil Général (Service Gestion des Etablissements et Services) / ARS Acteurs : Conseil Général (Service Gestion des Etablissements et Services), ARS, l’ensemble des ESMS, les fédérations représentatives. Moyens nécessaires : - Faire connaître et valoriser le principe du groupement de coopération sociale ou médico-sociale, - Réunir les gestionnaires autour de problématiques communes, - Accompagner les gestionnaires dans leur travail de mutualisation et de contractualisation, - Poser le cadre des GCSMS et des contrats, - Financement de moyens supplémentaires afin d’améliorer la qualité des prestations. Modalités d’évaluation : - Progression du nombre de groupements - Nombre de contrats signés - Satisfaction du public - Développement de la demande. 119 ORIENTATION 5 : Développer une offre de services diversifiée et suffisante à l’échelle des Territoires ts des accompagnan é it al qu la r re élio Objectif 22 : Am Fiche-action 57 Limiter les accompagnements des personnes handicapées par des structures situées en Belgique Constats : Le nombre d’enfants et d’adultes handicapés ressortissant du Pas-de-Calais accueillis en Belgique a considérablement augmenté ces dernières années. En 2007, 188 enfants relevant de l’Aide Sociale à l’Enfance et 107 adultes étaient accueillis en Belgique. La question du placement des adultes en Belgique est indissociable de celle des enfants : La plupart des enfants placés en Belgique, qu’ils le soient par le biais de l’ASE ou par le biais de la CDAPH, y sont maintenus une fois adultes pour éviter les ruptures de prise en charge. L’orientation des enfants en Belgique est rarement un objectif premier : la majorité d’entre eux présentent des troubles du comportement importants liés à une histoire de vie souvent complexe. Or, les établissements français, comme les familles d’accueil, expriment souvent leurs difficultés à gérer ces excès. Ainsi, l’orientation en Belgique fait souvent suite à des échecs d’orientation en France. La prise en charge des personnes handicapées ressortissant du Pas-de-Calais en Belgique pose question au Département : il n’existe pas à ce jour de suivi de l’accompagnement proposé et des prestations délivrées, contrairement à ce qui se pratique dans les établissements du département, ce qui interroge compte-tenu du caractère vulnérable du public accueilli. Objectif : Limiter le flux des accompagnements de personnes handicapées par des structures situées en Belgique. Actions : - Créer des places d’ITEP par reconversion de places d’IEM (cf. objectif 20 « apporter une réponse adaptée pour chaque type de handicap»), - Accorder une priorité d’accueil dans les structures pour adultes du Pas-de-Calais aux enfants placés en Belgique, en tenant compte du choix de la personne et de son projet de vie, - Arrêter les dérogations de placement des adultes qui n’étaient pas étant enfants, déjà accueillis dans une structure belge (dérogations jusqu’à présent accordées à titre exceptionnel en cas de handicap spécifique peu ou pas pris en charge par une structure se situant dans le département, ou en cas de situation sociale particulièrement délicate dans laquelle se trouve l’intéressé). Pilotes : Conseil Général (DPAHS et DEF) / ARS Acteurs : MDPH, gestionnaires Méthode de mise en œuvre : - Assurer un suivi de cette nouvelle stratégie : liaisons MDPH/gestionnaires. - Se doter de tableaux de suivi des accueils en Belgique : Nombre d’enfants à l’ASE handicapés placés en Belgique Leur pyramide des âges Leur orientation MDPH (type d’établissement). Modalités d’évaluation : Diminution du nombre de prises en charge en Belgique. 121