Guide du très haut débit - Espace Numérique Entreprises

Guide du très
haut débit
Comprendre et exploiter le très haut débit
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Sommaire
Introduction
Qu’est ce que le haut débit ?
Du haut débit au très haut débit
Sur quel support ?
Quels débits ?
Symétrique et asymétrique ?
Débit garanti ou non ?
Débit ATM/débit IP
L’action publique en matière de très
haut débit
Les usages du très haut débit
Voix su IP
Visioconférence
Externalisation du SI
Travail à distance
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Introduction
Le numérique s’est diffusé globalement dans notre environnement : accès à internet, mobilité, 3G. Dans ce marché très
concurrentiel, les offres télécom sont foisonnantes et complexes à comprendre.
Sur la cible du grand public, les opérateurs vantent la rapidité
de leur réseau à grand renfort de slogans publicitaires. Les
débits « standards » offerts sur ces réseaux semblent croître
sans cesse et ce, pour quelques dizaines d’euros par mois.
Les offres à destination des entreprises demeurent quant à
elles relativement élevées compte tenu des garanties de services et de débit qu’elles incluent.
Cette communication commerciale apporte une confusion
dans l’esprit des consommateurs et rend la notion de « très
haut débit » (THD) de plus en plus floue.
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Qu’est ce que le haut débit ?
Du haut débit au très haut débit
La notion de « très haut débit » reste relative car les technologies
évoluent rapidement et les pays n’en n’ont pas tous la même définition.
Il y a 15 ans, les accès à internet « standard » étaient à 56 kbit/s
en analogique. L’offre actuelle est plus de 200 à 300 fois plus
rapide en format numérique de type ADSL (20Mbits/s). Le déploiement de la technologie xDSL a été une grosse évolution qui
a entrainé un réel essor d’internet.
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Débit
Fibre
optique
100Mb/s
ADSL 2+
10Mb/s
ADSL
512kb/s
RNIS
RTC
128kb/s
56kb/s
1998
1998
1999
2004
2007
Temps
Le haut et très haut débit – Nerim /2011
Les usages évoluent en parallèle : visioconférence, vidéos en ligne,
échanges de gros fichiers... Ces besoins nécessitent des débits
toujours plus importants. Une évolution est nécessaire afin de
pouvoir assurer le service dans de bonnes conditions et conserver un confort pour les utilisateurs.
L’arrivée du « très haut débit » constitue un nouveau seuil qui va
ouvrir la porte à de nouveaux usages non encore possibles sur les
technologies xDSL.
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Sur quel support ?
Malgré les évolutions technologiques qui font constamment évoluer les capacités des supports classiques basés sur des paires
de cuivre torsadées (ADSL, xdSL), ce type de liaison reste contraint
par l’affaiblissement du signal en fonction de la distance. Le haut
débit serait donc possible mais sur une distance ne dépassant
pas à priori le kilomètre.
Actuellement, le très haut débit est principalement proposé sur
des supports en fibre optique qui offrent des possibilités beaucoup plus importantes sans la barrière de la distance.
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Quels débits ?
Dans son observatoire trimestriel, l’ARCEP (Autorité de Régulation des
Communications Electroniques et de la Poste) considère que les abonnements très haut débit sont des abonnements incluant un service
d’accès à internet dont le débit crête descendant est supérieur à 50
Mbit/s et dont le débit crête remontant est supérieur à 5 Mbit/s. Le
débit crête est la valeur maximale du débit proposé sur la ligne.
Actuellement, on considère que le débit du THD est de l’ordre de
100 Mbits/s, il est bien entendu que cette valeur risque d’évoluer
dans le temps compte tenu des capacités de la fibre dont le débit
peut approcher plusieurs Gbits/s.
Symétrique et asymétrique ?
La majorité des offres de haut débit, voire très haut débit sont
de type asymétrique, comme par exemple l’ADSL (Asymmetric
Digital Subscriber Line) qui propose un débit descendant vers l’utilisateur plus rapide que le flux montant.
Sur certaines offres, le débit montant peut être égal au débit
montant, on parle alors de débit symétrique, ce qui donne pour
les technologies de type xDSL, du SDSL (Symmetric Digital Subscriber Line). Ces services ne sont pas au même tarif que l’ADSL
et sont plutôt destinés à des usages professionnels.
L’offre proposée sur du THD peut également être symétrique ou
assymétrique.
Débit garanti ou non ?
Un débit garanti signifie que l’opérateur s’engage à fournir un débit minimum et ceci de manière permanente.
Cette option a bien sûr un coût mais elle assurere la continuité du service même si de nombreux abonnés sont connectés simultanément.
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Débit ATM/débit IP
En matière d’ADSL, les FAI annoncent très souvent un débit 20 %
inférieur à ce qu’il est possible d’espérer au maximum.
Le débit qu’ils promettent correspond à la vitesse de transmission des informations entre leurs infrastructures et les centraux
téléphoniques ou Nœud de Raccordement Abonnés (NRA).
On appelle ce débit, débit ATM. Or, du NRA à l’ordinateur d’un
abonné, le débit est différent ; on l’appelle débit IP. Il est en général inférieur de 20 % à 25 % au débit ATM. Aussi, pour un débit
annoncé de 20 Mbps, il ne faut pas espérer plus de 16 Mbps.
FAI
Débit ATM
NRA
Débit IP
Ordinateur
Moins 20%
en moyenne
L’ACTION PUBLIQUE EN
MATIERE DE HAUT DEBIT
De nombreux investissements sont faits pour mailler le territoire
en fibre optique. Néanmoins, des efforts importants restent à
fournir pour palier la perte de débit sur la distance reliant le fourreau à l’abonné. Si cette liaison est faite via l’ADSL, le signal sera
fortement dégradé.
Pour que le débit reste intact, la fibre doit arriver jusqu’au domicile «(FTTH) ou l’immeuble (FTTB) de l’abonné.
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USAGES DU THD
Le très haut débit permet de transporter de nombreuses données
(voix, vidéo) de manière très rapide et fiable.
Voici quelques uns des usages possibles grâce au très haut débit.
Voix su IP
La Voice over IP (VoIP) ou la voix sur réseau IP, est une technique permettant de communiquer vocalement via internet ou tout
autre réseau acceptant le protocole TCP/IP. Cette technologie
est notamment utilisée pour supporter le service de téléphonie
IP.
Elle permet de réaliser des économies non négligeables notamment pour les communications longues distance. Néanmoins, la
VoIP nécessite un débit important et continu sans quoi les voix
seront « hachées » au téléphone.
Beaucoup d’entreprises utilise la VoIP via les offres des fournisseurs d’accès intégrant Internet et la téléphonie, les « box ».
Visioconférence
Combinaison des technologies de l’audiovisuel, de l’informatique
et des télécommunications permet à des personnes situées dans
des lieux différents de dialoguer, de se voir et éventuellement de
présenter des documents (présentations, photos, vidéos…).
Elle permet de faire des économies associées au temps de travail et aux coûts de déplacements (achats de billets, restauration,
remboursements kilométriques…).
Un débit asymétrique est fortement recommandé pour garantir
la fluidité des échanges.
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Externalisation du SI
Le développement du haut débit a vu apparaître de nouveaux modèles d’applications logicielles qui se caractérisent par :
–– Des fonctionnalités accessibles en ligne via un navigateur web
–– Une tarification en fonction de l’utilisation faite de l’application
(nombre d’utilisateurs, fonctionnalités utilisées, …).
–– Un hébergement et une maintenance assurés par un prestataire et ses partenaires.
Ces applications appelées SaaS (Software as a Service), ASP (Application Service Provider) ou full web existent dans de nombreux
domaines : paie, relation client, sauvegarde, … Grâce au haut débit, il n’est plus nécessaire d’héberger tous ses logiciels sur les
postes informatiques de l’entreprise
Travail à distance
Plusieurs solutions existent pour que deux équipes distantes puissent partager des informations :
–– Plateforme de travail collaboratif
–– VPN : Un VPN (Virtual Private Network) permet d’accéder à
la totalité des fichiers d’une entreprise en toute sécurité. Il
donne accès au réseau local d’une entreprise à distance via
une connexion Internet sécurisée.
Les données qui transitent sont chiffrées grâce à une technique de « tunnel » et donc inaccessibles aux autres internautes. Ce cryptage est rendu possible grâce à un certificat
électronique . Celui-ci fonctionne comme un passeport ; il doit
être présent du côté de l’ordinateur distant qui tente d’accéder aux fichiers de l’entreprise et du côté du serveur.
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Il est possible d’utiliser un VPN sans certificat électronique mais ce n’est pas recommandé pour des raisons de sécurité.
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Conception : Espace Numériue Entreprises - Photos : Fotolia
–– Bureau virtuel : Tous les fichiers et toutes les applications (ex :
Word, Excel…) de l’entreprise sont stockés sur le « terminal
server ». Les ordinateurs des salariés, qu’ils soient dans ou
hors des locaux de l’établissement, ne contiennent aucun fichier ni aucune application à part un navigateur Internet (ex :
Internet Explorer, Mozilla Firefox).
Pour travailler, les salariés se connectent sur le terminal server grâce à un identifiant et un mot de passe. Ils travaillent sur
le serveur, ce qu’ils voient sur leur écran n’est qu’une image.
La puissance de l’ordinateur qu’ils utilisent n’a donc aucune
importance.