Lettre du Conservatoire n°3 - Le conservatoire du Larzac templiers

Transcription

Lettre du Conservatoire n°3 - Le conservatoire du Larzac templiers
Demain
Au jour le jour
1999 sera pour le Conservatoire Larzac Templier et Hospitalier une année faite d’ouvertures offrant de larges perspectives d’avenir et d’ancrages solides dans l’histoire et sur le
territoire.
- Ouverture au XXIème siècle en intégrant les moyens d’information modernes : Internet et Informatisation des Points
Accueils,
- Ouverture à l’Europe avec la mise en oeuvre d’une coopération transnationale avec la ville de Tomar (Portugal),
- Ouverture aux touristes
étrangers en leur proposant Une visite guidée,
pourquoi pas ?
des visites guidées en anglais,
- Ouverture aux enfants grâce
aux animations qui leur seront - Pour retrouver son
histoire,
particulièrement dédiées,
- Ancrage sur le territoire avec - Pour partager des connaissances nouvelles ,
le choix du site du Centre - Pour lire l’architecture ici
d’Interprétation,
et ailleurs,
- Ancrage dans les program- - Pour marcher dans les pas
mes européens et les contrats des anciens,
- Pour ranimer ses souvede plan Etat - Région,
nirs,
- Ancrage sur le terrain avec la - Pour raviver son imagimise en place progressive des naire,
espaces thématiques.
- Pour éclairer le présent,
- Ancrage dans la vie cultu- - Pour affirmer son apparterelle avec la poursuite des Esti- nance culturelle,
- Pour exprimer son intérêt
vales,
pour l’histoire,
- Ancrage dans l’histoire avec - Pour garder une âme d’enla commémoration de la prise fant,
Pour toutes ces raisons,
de Jérusalem par les croisés.
- Ancrage à coup sûr dans les pour une seule de ces
raisons ou pour bien
cœurs et les esprits des Larza- d’autres encore, vous vienciens et de tous ceux qui s’ar- drez pousser les portes des
rêteront sur le circuit Templier Points Accueil et vous faire
et Hospitalier pour retrouver le guider sur les sites
Templiers et Hospitaliers du
temps ...
?
Larzac.
La Lettre n° 3 du
CONSERVATOIRE LARZAC
TEMPLIER et HOSPITALIER
Janvier 1999
Place Bion-Marlavagne
12100 MILLAU
Tél. : 05 65 59 12 22
Fax : 05 65 60 63 24
Rédaction :
D. Lapeyre, J. Miquel
Impression :
Imprimerie des Chênes Verts
Photothèque : CLTH
REGION
MIDI
PYRENEES
Ce document a été édité avec le soutien de
l’Union Européenne de la région MidiPyrénées et du Conseil Général de l’Aveyron.
“C’est pas sorcier :
Les Templiers
partent en croisade”
dans le magazine de la
découverte et de la science
sur France 3
Le dimanche 17 janvier 99 à
10h20 ou le mercredi 20
janvier à 17h45 vous avez
pu voir les Templiers du
Larzac comme si vous y
étiez :
Grâce à la spontanéité des
participants de La Cavalerie,
le moyen-âge s’anime et
retrouve son humanité dans
le cadre historique de SteEulalie de Cernon et de La
Couvertoirade.
Cette aventure à travers le
Moyen-Age va être poursuivie par les habitants de
La Cavalerie pendant les
Estivales 99, si vous voulez
vous joindre à eux, téléphonez au : 05.65.62.74.75
Autour des remparts
Etat des lieux en 1671. Description du
mobilier de la commanderie de SteEulalie de Cernon et des autres
membres de la commanderie (Archives
départementales de la Haute-Garonne, fonds de
Malte H 600)
Sainte Eulalie de Cernon
On note la présence de 9 châlits en bois de noyer avec
toutes leurs garnitures, 23 chaises dites caquetoires, 8
chaises garnies de moquette verte, 10 tables en noyer dont
deux rondes et une rectangulaire, cinq paires de landiers
fer, quelques tapisseries, 3 petits tapis de Turquie, une
armoire teinte en rouge qui se trouvait dans la salle, deux
vieux coffres en noyer, deux garderobes l’une en noyer et
l’autre en sapin, une maie usagée pour pétrir le pain et dans
la cuisine 1 mortier en métal sans pilon, 1 poêle à frire en
fer, 1 cuillère de fer pour le pot, 1 petite grille, 1 grand
lèchefrite, 2 petites broches pour rôtir les petits oiseaux, 14
plats dont 6 grands, 37 assiettes de table, 10 assiettes
creuses en étain aux armes du grand prieur de Granson, 14
mousquets et 2 arquebuses à rouet, cinq hallebardes, 2
pertuisianes, deux pistolets ...
Cet inventaire à la Prévert constitue le mobilier, non du
commandeur, mais de la commanderie en quelque sorte le
“mobilier national” appelé ici “mobilier d’état”.
tour...” Les habitants du Viala du Pas de Jaux ont l’usage
du bois de la Fage pour 200 bêtes à laine qui peuvent y
trouver leur nourriture. En contrepartie d’une certaine quantité de froment, de palmoule et d’avoine à payer annuellement à la dame abbesse de Nonenque, le curé de SaintPaul assurait les services sacrés à La Vialette.
Le commandeur quant à lui prélevait un poulet de chaque
couvée, un cochon de chaque portée et les agneaux au
mois de mai, les laines à la Saint-Jean et les fromages sur la
fin du mois de Septembre.
LES RENCONTRES DU CONSERVATOIRE 1999
Un programme qui s’étoffe pour animer l’hiver :
Janvier :
27 janvier à 20h30 à St-Jean d’Alcas
Une soirée conte avec Joëlle Anglade autour d’un vin chaud ...
Février :
5 février à 20h30 à Ste-Eulalie de Cernon
“5ème Rencontre du Conservatoire Larzac Templier et Hospitalier”
sur le thème “du nouveau sur Sainte-Eulalie...”
Mars :
17 mars à 20h30 au Viala du Pas de Jaux
Une soirée conte autour d’oreillettes pour mieux “écouter” ...
Avril :
25 avril 1999 : Un voyage pour découvrir la commanderie de
Pézenas et le Centre d’Interprétation de Tautavel
La Cavalerie
A cette même époque les chevaliers de Malte possèdent à
La Cavalerie “des vieilles masures d’un château n’y étant
plus en état qu’une petite tour et une chambre servant pour
la demeure du recteur, et tout joignant une petite maison à
trois étages, celui du bas voûté pour mettre à couvert les
blés de la rente”. Il faut y ajouter à l’extérieur, à l’ouest de
l’enceinte, une grande jasse appelée Lou Jas.
Ces précisions nous aident à retrouver les traces précieuses
des premières installations Templières.
La Couvertoirade
Au XVIIème siècle, le commandeur de Sainte-Eulalie
possède à La Couvertoirade “un château et forteresse qui
fait partie de l’enceinte du lieu de La Couvertoirade dans
lequel les habitants se réduisent en temps de guerre et à
présent les fermiers s’en servent de grenier n’étant point
logeable. Tout auprès du château se trouve le four banal
dans lequel les habitants sont tenus de faire cuire leur pain
et en dehors de l’enceinte du lieu, il y a un sol aire appartenant au seigneur bailli où il fait dépiquer les grains. Plus un
grand pallier ayant 16 canes de long et 4 de large servant à
tenir la paille, joignant le pallier un champ appelé le Coural
et le pré de la Lavagnette.
Ce qui est appelé grand pallier n’est autre que le bâtiment
aujourd’hui ruiné que l’on nomme “les écuries”, le sol aire
se trouvant au dessous.
Viala du Pas de Jaux
“Château et forteresse pour la défense dudit lieu et refuge
des habitants en temps de guerre y ayant une grande
Dans les remparts de Saint-Jean, repas provençal, soirée cinésites
DATES A RETENIR
- 20 mars 1999 : Conférence de presse (topo-guide Tour du
Larzac Templier et Hospitalier)
- 26 mars 1999 à 14h30 Assemblée Générale du Conservatoire
Larzac Templier et Hospitalier
- 29 avril 1999 à 20h30 : La Cavalerie (salle des fêtes) Reportage/conférence de Peuples et Images “St-Jacques de Compostelle”
- 29 mai 1999 à 20h30 : La Cavalerie (salle des fêtes) Reportage/Conférence de Peuples et Images “Le Moyen-Age”.
Meilleurs voeux et heureuse année 99
à tous nos lecteurs
CONSERVATOIRE
LARZAC
TEMPLIER
et HOSPITALIER
ettre ouverte aux
habitants des
cantons de Nant
et Cornus
Dans quelques jours, nous allons pouvoir nous
retourner sur 1998 et apprécier l’étendue du chemin
parcouru depuis la signature du Contrat de Site
Majeur en février 1997.
Dès à présent, on peut enregistrer avec satisfaction
les acquis obtenus grâce au contrat sur les cinq sites :
La Cavalerie, La Couvertoirade, Ste-Eulalie de
Cernon, St-Jean St-Paul et le Viala du Pas de Jaux.
- Protection juridique du patrimoine avec
l’inscription des remparts à l’inventaire des
Monuments Historiques pour l’ensemble des sites,
- Acquisitions immobilières qui parachèvent la
maîtrise du patrimoine historique, sur plusieurs
d’entre eux,
- Equipements touristiques pour l’accueil et
l’information du public dans les Points Accueils,
- Création et diffusion de la documentation
promotionnelle du circuit Templier et Hospitalier,
- Animations culturelles qui se développent en été
avec les Estivales, en hiver avec les Rencontres,
- Création d’emplois fixes confiés à huit Animateurs
du Patrimoine.
Tout comme on peut constater que le secteur privé
perçoit les premiers frémissements du
développement touristique et s’adapte. Là,
c’est un hôtel qui s’agrandit, ailleurs c’est
un restaurant qui se restructure, ailleurs
encore c’est un nouveau projet touristique
qu’on étudie ...
Poursuivant un travail de fond déjà engagé
en 97, le Conservatoire a participé à la
réflexion sur la programmation du Centre
d’Interprétation et des thématiques des
sites, confiée à des cabinets d’études.
Les résultats de ces travaux présentés en 99
permettront de faire des propositions
solidement étayées, pour faciliter les choix ...
Ces équipements doivent faire du Larzac
Templier et Hospitalier un pôle touristique
incontournable pour tous ceux qui
s’intéressent à l’évolution de la société au
moyen-âge, et aux ordres religieuxmilitaires.
L’année 99 que nous abordons avec
confiance nous offrira la perspective de
donner tout son sens aux mots Site et
Majeur qui sont indissociables de notre
contrat.
Le Président
@
Hier
Aujourd’hui
Améliorissements de la commanderie de Ste-Eulalie-de-Cernon
Les archives départementales de
la Haute-Garonne conservent
pour les XVIIème et XVIIIème
siècles plusieurs registres de
visites effectuées par deux
chevaliers de l’Ordre de Malte,
à la demande du grand prieur
de Saint-Gilles. Ces visites
avaient pour but de vérifier
l’état des bâtiments de l’ensemble de la commanderie et
de préconiser les travaux à y
faire. La visite de 1687 est l’une
des plus anciennes conservées.
Elle débute par une exceptionnelle description de la commanderie de Sainte-Eulalie.
... “Quand au domaine nous a
dit consister premièrement au
présent château qui est une très
belle maison seigneuriale
composée de deux beaux
appartements où il y a de
nombreuses antichambres et
cabinets au milieu desquels il y
a une très belle salle répondant
du levant à la place publique.
En laquelle place il y a un beau
jet d’eau et du couchant à la
cour du château où il y a un
puits. Laquelle salle et appartement se sont voûtés en haut et
en bas, au dessus desquelles il y
a un grand grenier communément appelé le palais ayant
quatorze canes de long et
quatre et demi de large. Et au
dessous se sont des caves,
bûcher, cuisine et encore beaux
offices où l’on peut conduire
l’eau du bassin de la place par
des tuyaux à petits frais lors-
qu’on en voudra faire la
dépense ...
... Le restant de la tour étant
bornée, savoir partie du septentrion par l’église et partie par
une très belle cave ou chai
voûté au dessus de laquelle est
un pigeonnier, une chambre
dite de las vialettes plus les
prisons ...
... Du couchant est bornée par
les écuries voûtées au dessus
desquelles est le grenier à foin
et du côté du midi ladite cour
est bornée par un autre appartement appelé le crousié dont les
étages bas voûtés servent aux
fermiers à tenir leurs fourrages
et le dessus de grenier.”
Cette description nous permet
de dire qu’il y avait donc deux
appartements, celui donnant sur
la place aménagé par Bernuy de
Villeneuve dans un bâtiment du
XIVème siècle appelé le palais
bas et le palais haut, le palais
haut servant de grenier. L’autre
appartement se trouve être
perpendiculaire au précédent
dans l’aile sud (aujourd’hui
parties privées) au dessous se
trouvent les offices, caves,
bûcher, cuisine et un four près
de l’office. C’est le commandeur
de Paule qui fera construire sous
la place actuelle, non loin de la
tour de la Mude, un four pour la
population au début du
XVIIème siècle (enfoui au
XIXème siècle).
Les bâtiments à usage agricole
comprennent trois ailes :
Nord
Tour
des
Quarante
Cave ou
Chai voût
é
Tour
du
Clocher
Abside de
l’église
surélevée
pendant les
guerres de
religion
Eglise
Prison
Puits
Appartement
Salle ou Palais
La
Vialette
Ouest
Tour
de
Frère
Jacques
Le
Crousié
Office
Four
Fausse B
raie
Est
Place
Publique
Appartement
Mur crénel
é
Plan de la commanderie
de Sainte-Eulalie
Sud
Tour de la
Mude, dite
aussi de
Saint-Jean
- Au nord entre l’église et la tour
des Quarante voûtée à cette
époque et servant de pigeonnier, un grand corps de bâtiment à l’usage de cave et de
chai qui sera refait au XVIIème
siècle sur les bases anciennes.
- A l’ouest un deuxième bâtiment à usage agricole dénommé
La Vialette. Jusqu’au milieu du
XVIIIème siècle les prisons se
trouvaient dans ce logis à côté
du puits.
- Enfin le troisième bâtiment à
usage agricole est le Crousié, au
sud, aménagé pour servir de
logement au fermier de la
commanderie et au dessous
duquel seront les écuries un peu
plus tard.
L’aspect défensif de la commanderie est particulièrement mis
en avant. Si ce n’est pas la fonction première des commanderies, le souvenir des guerres de
religion du XVIème siècle mais
qui reprendront au début du
XVIIème siècle dans notre
région est encore vivace dans
les esprits. Nous retrouvons
cette même préoccupation
défensive dans les autres
membres de la commanderie de
Sainte-Eulalie. La commanderie
est d’abord protégée par la
hauteur de ses murailles qui
sont celles des logis mais surtout
par l’existence de quatre tours.
Placées à chaque angle, elles
lui confèrent un aspect militaire
et défensif. Il s’agit de la tour du
clocher construite sur une
chapelle du XIVème siècle ; la
tour des Quarante la plus
ancienne, probablement de
l’époque des Templiers ; lui
faisant face la tour de frère
Jacques la seule qui n’existe
plus à moins qu’elle ait été
simplement rabaissée au
XIXème siècle et la tour de la
Mude, élevée en 1442, appelée
tour de Saint-Jean au XVème.
Enfin la porte de ville tout à côté
est aussi appelée porte St-Jean
au XVème siècle. Il faut préciser
que cet aspect défensif avait été
renforcé au XVIème ou XVIIème
siècle par la construction d’un
mur crénelé, en avant de ceux
de la commanderie, sur trois de
ses côtés, appelé fausse-braie et
qui aujourd’hui a disparu.
Abécédaire
Godefroi de Bouillon (vers 1061-1100), duc de Basse Lorraine depuis 1087. Il
engagea son château de Bouillon à l’évêque de Liège pour pouvoir partir à la croisade dont il sera l’un des chefs incontestés. Après la prise de Jérusalem, il sera
choisi comme souverain du nouveau royaume. Il en déclinera le titre et n’acceptera
que celui plus modeste d’avoué du Saint-Sépulcre. Il mourra en 1100 laissant
l’image d’un homme fort physiquement et extrêmement pieux, respecté par ses
hommes comme par ses adversaires.
Hospitalier : dans la deuxième moitié du XIIème siècle des marchands d’Amalfi,
près de Naples,possédaient non loin du Saint-Sépulcre, à Jérusalem, un hôpital
laÏc destiné à soigner les pèlerins se rendant à Jérusalem.
Après la prise de Jérusalem, en 1099, l’hôpital prend un nouvel essor et en 1113 il
s’organise en ordre religieux autour de son chef Gérard Tenque. Tout en conservant sa vocation hospitalière, l’ordre se double en 1120 d’une activité militaire. Sa
règle inspirée de celle de St-Augustin détermine trois catégories de frères : les
chevaliers, les sergents et les prêtres. Après la chute d’Acre, en 1291, les Hospitaliers se replient à Chypre et dès 1306 s’installent à Rhodes qu’ils conquièrent. Ils
ajoutent une activité maritime (transport et guerre) à leurs autres activités. Délogés
par les Turcs en 1522, Charles Quint leur donnera l’île de Malte, où ils s’installeront
en 1530. Ils deviendront les chevaliers de Malte, réputés pour la qualité des soins
qu’ils prodiguent aux malades et par l’efficacité de leurs galères et vaisseaux, dans
la guerre qu’ils mènent en mer contre les infidèles Turcs ou Barbaresques.
En 1798 le général Bonaparte, en s’emparant de Malte, portera un coup fatal à
l’ordre qui renaîtra au XIXème siècle et qui existe toujours, n’ayant plus aujourd’hui
qu’une activité caritative.
Infidèle : les croisades sont menées contre les infidèles. Ce sont ceux qui n’ont
pas adopté la religion considérée comme la vraie. On utilise également les termes
d’hérétiques, d’impies, de méchants et de païens.
Tous ont fait l’objet de poursuites assidues de la part de l’église catholique qui
souhaitait leur conversion.
Saison 98 quel bilan pour les
cinq sites ?
L’été 98 est loin, son éclat
s’efface de nos mémoires,
le froid et le soleil d’hiver
engourdissent peu à peu
nos esprits ...
Pourquoi à la veillée ne pas
faire revivre quelques
temps forts !
En mars le beau temps était
là, le printemps en avance
et tous nos lieux étaient
déjà bien fréquentés par les
promeneurs.
C’est alors que huit Animateurs du Patrimoine ont été
embauchés pour professionnaliser l’accueil des
touristes.
En mai les longs “ponts”
ensoleillés ont fait croire
que l’été était venu et c’est
avec fébrilité que le
Premier Rassemblement
Européen des CampingsCars a été organisé à La
Cavalerie par une société
parisienne de communication : EDIREGIE.
Ce fut un gros succès avec
1000 participants venus
des quatre coins de France
et de pays voisins. En terme
de visites guidées, c’est La
Cavalerie qui a surtout
bénéficié de cet afflux
momentané.
En juillet/août : Les Estivales du Larzac se sont
installées pour deux mois !
Avec régularité et dans une
grande
diversité
de
programme, le public a été
sensibilisé,
intéressé,
charmé et rassasié, en un
mot satisfait, tour à tour sur
les cinq sites.
Le 20 août, à Saint-Jean
d’Alcas, on n’a pas oublié
de commémorer la fondation de Cîteaux et son
fondateur
St-Bernard.
Sylvanès et St-Jean d’Alcas
ont donné à cette journée
le relief qu’elle méritait
avec la participation de
Madame Bourgeois, de
Monsieur Aussibal et du
groupe vocal Antiphona.
Ce sont plus de 2000
personnes qui ont participé
aux animations proposées
dans le cadre du contrat, et
plus de 12000 personnes
qui ont suivi avec intérêt
les visites guidées présentées par les Animateurs du
Patrimoine et le personnel
qualifié.
En septembre : Les journées du Patrimoine ont
constitué le point d’orgue
de la saison. Cela a été
l’occasion pour le Larzac
Templier et Hospitalier de
se retrouver autour d’une
création artistique de
grande qualité “Arabesque”
où les artistes locaux se
sont produits (Henri Elkaim
- Nadine Rémy).
En novembre : Les
Rencontres du Conservatoire ont repris leur cours et
c’est à La Couvertoirade
que l’arrière saison s’est
ouverte.
Un
public
nouveau était réuni, ravi de
découvrir d’autres aspects
de son patrimoine, heureux
de visionner les bons
moments de l’été grâce à
un diaporama vivant.
En bref, un bilan fait de très
bons souvenirs pour tous !
Questions à Marie Laure Mehl,
architecte, et à Valérie Izard,
muséographe - Cabinet d’études
Mehl’Usine - Paris.
Le Conservatoire Larzac Templier et Hospitalier vous a
confié en 1998 les “études concernant la présentation des
thématiques des sites et leur mise en réseau” qui proposeront au public les sujets suivants :
. à La Cavalerie : les routes et les échanges
. à La Couvertoirade : l’architecture défensive
. à Ste-Eulalie de Cernon : la vie de la commanderie
. au Viala du Pas de Jaux : l’agro-pastoralisme
. à St-Paul des Fonts (commune de St-Jean-St-Paul) :
la vie et l’œuvre du chanoine Coste
La Rédaction : Quelle a été la préoccupation constante qui
a guidé votre réflexion ?
Mehl’Usine : Notre réflexion a suivi deux voies parallèles :
- la prise en compte du réseau (Larzac, cinq sites, et futur
Centre d’Interprétation) dans sa globalité pour lui donner
une réalité homogène et cohérente,
- l’existence de chaque site individuellement, en temps
qu’élément patrimonial unique devant vivre par lui-même,
être attractif et satisfaire ses habitants et ses visiteurs.
La Rédaction : Les sites du Larzac Templier et Hospitalier,
que vous connaissez bien, n’ont pas tous la même puissance évocatrice. Quels moyens avez-vous préconisés pour
les rendre tous également attractifs aux yeux du public ?
Mehl’Usine : Nos préconisations s’articulent de la même
façon :
- un module commun : “préparation à la visite” pour transmettre les jalons essentiels partagés en tous lieux : histoire,
géographie, rôle des Templiers et Hospitaliers en Orient et
en Occident et sur le Larzac, et une maquette du site pour
l’interprétation des évolutions du patrimoine au fil des
siècles.
- une approche différenciée pour chaque site des outils et
du traitement de la scénographie :
.à La Cavalerie : une présentation d’objets de fouilles et
de fac-similés.
.à La Couvertoirade : des décors et maquettes des
éléments d’architecture.
.à Ste-Eulalie : un son et lumière pour une mise en valeur
de l’architecture et quelques éléments décoratifs.
.au Viala du Pas de Jaux : des visuels et objets permettant de traiter de la thématique jusque dans ses aspects les
plus actuels.
.à St-Paul des Fonts (commune de St-Jean) : des supports
graphiques et enregistrements sonores pour faire vivre le
Chanoine Coste.
La Rédaction : Comment
imaginez-vous l’avenir du
projet et selon quel calendrier ?
Tournage FR3 “C’est pas sorcier” La Couvertoirade
Mehl’Usine : Nous profitons de la période des
vœux pour formuler à l’attention du projet notre
souhait de voir l’ouverture
d’un espace thématique
chaque année jusqu’à la
réalisation du Centre d’Interprétation. Mais nous
pensons qu’il serait très
utile d’introduire le plus
rapidement possible, sur
chaque site, les éléments de
préparation à la visite.