Lettre à nos actionnaires n°7 - avril 2002
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Lettre à nos actionnaires n°7 - avril 2002
Lettre à nos actionnaires 7 N° [ avril 2002 Editorial Madame, Monsieur, Cher actionnaire, L’année 2001 a été marquée par la terrible explosion survenue le 21 septembre à l’usine AZF de Toulouse, dont les causes restent encore inexpliquées à ce jour. Le Groupe a immédiatement indiqué qu’il ferait face à ses responsabilités et s’est mobilisé dans le soutien et l’aide aux victimes. Dans ces circonstances, TotalFinaElf et ses collaborateurs ont montré une solidarité sans faille. Cette année a également été très importante dans l’évolution de TotalFinaElf. La réussite de la fusion s’est concrétisée et des projets majeurs de développement ont démarré dans de très bonnes conditions. Le Groupe a relativement bien résisté au repli de l’environnement pétrolier intervenu dans l’année 2001. Le résultat net part du Groupe hors éléments non-récurrents est en baisse de 2 % par rapport à celui de 2000 et s’élève à 7,52 milliards d’euros. Cette bonne performance a été rendue possible par la croissance des productions d’hydrocarbures et la réalisation de nos Résultats de l’année 2001 2 programmes de synergies et productivité, en avance par rapport aux objectifs initiaux. Compte Actualité du Groupe 7 Dossier Énergie solaire 11 Carnet de l’actionnaire 12 tenu des rachats d’actions importants réalisés en 2001, le bénéfice net par action hors éléments non-récurrents de l’année s’est établi au niveau record de 10,85 euros, contre 10,80 euros en 2000. Je vous remercie pour votre confiance et votre fidélité, Thierry Desmarest Président-directeur général [ Résultats ▼ Résultats de l’année 2001 7,52 milliards d’euros : résultat net, hors éléments non-récurrents ▼ (– 2 %) 10,85 euros : bénéfice net par action, hors éléments non-récurrents (stable) L’environnement pétrolier de l’année a été glo- 12 %, à 13 121 millions d’euros contre 14 884 mil- balement en repli par rapport à celui de 2000. lions d’euros en 2000. Les éléments non-récur- Le prix moyen du baril de Brent est en diminution rents du résultat opérationnel de l’année 2001, de 14 %, à 24,4 $/b contre 28,5 $/b pour 2000, qui s’élèvent à – 92 millions d’euros, sont princi- la marge de raffinage européenne baissant à palement des amortissements exceptionnels 15,4 $/t contre 23,8 $/t. Le dollar s’est apprécié (dans le cadre de la norme FAS 121 relative à de 2 % par rapport à l’euro, la parité moyenne la dépréciation des actifs long terme) et euro/dollar s’établissant à 0,90 contre 0,92. des charges de restructuration dans la Chimie. Le résultat opérationnel des secteurs d’activité La croissance et les programmes de synergies/ hors éléments non-récurrents est en baisse de productivité, qui ont eu un impact positif Comptes consolidés ▼ en milliards d’euros 3,80 euros par action : dividende net (2) (+ 15 %) 2001 2000 Variation Chiffre d’affaires 105,3 114,60 –8% Résultat opérationnel des secteurs hors éléments non-récurrents 13,12 14,88 – 12 % Résultat opérationnel net des secteurs hors éléments non-récurrents 7,56 8,03 –6% Résultat net part du Groupe hors éléments non-récurrents 7,52 7,64 –2% Résultat net part du Groupe (1) 7,66 6,90 + 11 % Bénéfice net par action (euros) hors éléments non-récurrents 10,85 10,80 – + 15 % Dividende (2) (euros/action) Investissements (3) Désinvestissements au prix de cession (4) Flux de trésorerie d’exploitation 3,80 3,30 10,57 8,34 + 27 % 7,00 3,24 + 116 % 12,30 13,40 –8% (1) Eléments non-récurrents : 2001 : plus-values de cession (1,41 G€), impact Usine AZF – Toulouse * (– 0,60 G€), charges de restructuration (– 0,23 G€), FAS 121, norme comptable de dépréciation des actifs long terme (– 0,23 G€) et autres (– 0,21 G€) ; 2000 : plus-values de cession (0,36 G€), charges de restructuration (– 0,47 G€), FAS 121 (– 0,46 G€) et autres (– 0,17 G€). (2) Sous réserve de l’approbation par l’Assemblée Générale du 7 mai 2002. (3) Y compris augmentation de prêts long terme. (4) Y compris remboursement de prêts long terme. 2 • LETTRE A NOS ACTIONNAIRES * Dommages aux tiers au-delà des plafonds des assurances, dans la mesure où la responsabilité de Grande Paroisse serait engagée et porterait sur la totalité des dommages. d’environ 1,2 milliard d’euros sur le résultat En dépit du repli des paramètres de marché, opérationnel des secteurs, ont permis d’atté- la rentabilité des capitaux employés des secteurs nuer l’impact global négatif des paramètres a été maintenue à un niveau élevé, soit 20 % d’environnement, qui s’est élevé à 3,0 milliards contre 21 % en 2000. d’euros. La rentabilité des fonds propres s’établit à 24 %, Le résultat opérationnel net des secteurs contre 27 % l’année précédente. d’activité hors éléments non-récurrents ressort Les investissements se sont établis à 10 566 mil- à 7 564 millions d’euros, contre 8 035 millions lions d’euros, contre 8 339 millions d’euros en d’euros en 2000, soit une baisse de 6 %. 2000. Cette hausse s’explique notamment par les Le résultat net part du Groupe hors éléments éléments suivants : non-récurrents s’établit à 7 518 millions d’euros • les investissements liés au démarrage de contre 7 637 millions d’euros en 2000, soit une grands projets dans l’exploration-production et, baisse de 2 %. dans une moindre mesure, dans la Chimie, Le bénéfice net par action hors éléments • les acquisitions réalisées dans le gaz-électricité non-récurrents, calculé sur la base d’un nombre en Amérique du Sud, moyen pondéré dilué d’actions en 2001 de • des achats d’intérêts minoritaires dans des 693,2 millions, s’élève à 10,85 euros, contre filiales Aval, 10,80 euros en 2000. Ce niveau record a été • une augmentation des prêts long terme. atteint notamment grâce à la politique active Les désinvestissements évalués au prix de Prix du pétrole (Brent) du Groupe en matière de rachat d’actions. cession, représentent 7 004 millions d’euros. $/b 35 Le résultat net part du Groupe ressort à Outre des remboursements de prêts long terme, ▼ Environnement pétrolier Dollar Euro/$ 0,8 1,07 1,1 1,2 2000 ▼ 1999 suivantes : 15 Ces résultats contiennent des éléments non- • des titres Sanofi-Synthélabo, 10 récurrents pour un montant positif de • l’essentiel de la participation dans Cogema, 140 millions d’euros en 2001 et négatif • les titres Ultramar Diamond Shamrock, de 733 millions d’euros en 2000. • les actifs Aval en France à la suite des engage- Au cours de l’année, le Groupe a racheté ments pris auprès de la Commission euro- 39,0 millions (1) de ses propres actions pour péenne, un montant global de 6,1 milliards d’euros. • des actifs non stratégiques dans les secteurs Au 31 décembre 2001, le nombre dilué d’actions Amont et Chimie. 2002 Baisse de 14 % des prix du pétrole 24,4 25 20 2001 28,5 30 par rapport à 6 904 millions d’euros en 2000. 18 5 2000 ▼ 1999 2001 Baisse de 35 % des marges de raffinage Marge de raffinage Europe (TRCV) $/t 50 est de 673,0 millions contre 708,9 millions 40 au 31 décembre 2000. 30 fin 2000. 0,90 1,0 ils comprennent principalement les cessions en baisse à 30,9 % à fin 2001, contre 32,9 % à 0,92 0,9 7 658 millions d’euros, en hausse de 11 % Le ratio de dettes nettes sur fonds propres est Maintien du dollar à un niveau élevé (+ 2 %) 23,8 20 10 15,4 9,7 0 1999 2000 2001 2002 (1) Y compris 2,76 millions d’actions affectées au plan d’options d’achat. AVRIL 2002 • 3 [ Résultats ▼ Réserves prouvées 2001 : 10,98 Gbep ▼ du secteur Amont est en progression ▼ de 5,3 %. La hausse de la production Une croissance 2000-2001 de ▼ +2 % d’hydrocarbures résulte principalement Résultat opérationnel hors éléments non-récurrents : 9 milliards d’euros (– 11 %) du démarrage d’Elgin/Franklin en mer du Nord britannique, de Sincor (phase huile lourde) au Venezuela et de l’augmenta- Production d’hydrocarbures : 2,20 Mbep/j (+ 3,4 %) tion des productions en Norvège, au Myanmar et au Nigeria. Taux de renouvellement* 184 % ▼ Hors impact des cessions, la production Amont Le résultat opérationnel du secteur Le coût de renouvellement des réser- hors éléments non-récurrents s’établit à ves consolidées s’établit à 3,4 $/bep Coût de renouvellement* 9 022 millions d’euros en 2001, en baisse sur la période 1999-2001. 3,4 $/bep de 11 % par rapport à 2000. La crois- Le coût de découverte des réserves sance des productions et les programmes consolidées (moyenne 1999-2001) de synergies/productivité ont permis a continué à baisser pour s’établir d’atténuer l’impact global négatif de à 0,6 $/bep, ce qui se compare favora- l’environnement. blement avec celui des autres majors Le résultat opérationnel net hors élé- pétroliers. ments non-récurrents est en baisse de Les principaux faits marquants de 4 %, à 4 652 millions d’euros contre l’année 2001 ont été le démarrage 4 841 millions d’euros en 2000. Cette d’Elgin/Franklin, la mise en production TotalFinaElf moindre baisse du résultat opérationnel du champ de Girassol en Angola au mois Chevron Texaco net s’explique principalement par une de décembre et la fin de la construction augmentation de la quote-part des résul- de l’"upgrader" du projet Sincor au BP tats des sociétés mises en équivalence. Venezuela qui est entré en service au ExxonMobil Shell La production s’élève à 2 197 milliers de début de l’année 2002 (voir rubrique 90 barils équivalent pétrole par jour (kbep/j), Actualité). 80 contre 2 124 kbep/j en 2000, soit une * filiales consolidées, moyenne 1999-2001. Croissance des réserves (1990-2001) (1) 150 140 130 120 110 100 1990 1995 2000 2001(e) croissance apparente de 3,4 %. (e) Estimation. (1) Source : rapports de sociétés, chiffres annoncés par les sociétés pour 2001, reconstitution a posteriori de données historiques. Arco traité comme une acquisition pour BP en 2000. Croissance de la production (1990-2001) (1) 150 TotalFinaElf 140 130 Shell 120 BP 110 Chevron Texaco ExxonMobil 100 90 80 1990 4 • LETTRE A NOS ACTIONNAIRES 1995 2000 2001 La bonne performance de l’Aval, dans Aval un environnement en repli, est due à la réalisation des programmes de synergies/ productivité qui ont eu un impact positif ▼ opérationnel de 2001. Ces gains ont per- ▼ Résultat opérationnel hors éléments nonrécurrents : 3 milliards d’euros (– 4 %) négatif des effets de l’environnement. ▼ d’environ 0,7 milliard d’euros sur le résultat Bonnes performances dans un environnement en repli Volumes raffinés : 2,5 Mb/j (+ 2 %) mis de compenser pour l’essentiel l’impact Le résultat opérationnel net hors éléments non-récurrents est en hausse de 3 %, à 2 309 millions d’euros contre 2 232 millions d’euros en 2000. Les volumes raffinés, sont en hausse Le résultat opérationnel hors éléments cette année, à 2 465 milliers de barils par non-récurrents du secteur Aval est en baisse jour (kb/j) contre 2 411 kb/j. Le taux d’utili- de 4 %, à 3 004 millions d’euros contre sation des raffineries s’établit à 96 %, 3 144 millions d’euros en 2000. contre 94 % en 2000. ▼ ▼ Chimie Un environnement peu favorable Résultat opérationnel hors éléments nonrécurrents : 1,1 milliard d’euros (– 33 %) essentiellement par la réduction des marges. Hors effet des cessions, les Evolution des résultats Chimie (en $) (1) Intermédiaires et polymères de perfor- 120 mance ont maintenu leur résultat opéra- 100 tionnel à un niveau constant. Le chiffre d’affaires des Spécialités est en hausse en 2001 compte tenu des acquisitions réalisées en 2000. Ce secteur a cependant Le chiffre d’affaires hors Groupe du souffert d’une conjoncture économique secteur est en baisse de 6 % par rapport particulièrement défavorable aux États- à celui de l’année 2000 et s’établit à Unis et dans l’activité de l’électronique. 19 560 millions d’euros. L’environnement Chimie a eu un impact Le résultat opérationnel hors éléments négatif sur le résultat opérationnel de non-récurrents de 2001 est en baisse de l’année de l’ordre de 0,6 milliard d’euros. 33 %, à 1 095 millions d’euros contre Le résultat opérationnel net hors 1 627 millions d’euros en 2000. La baisse éléments non-récurrents ressort à 603 mil- du résultat opérationnel du secteur lions d’euros, contre 962 millions d’euros Pétrochimie et grands polymères s’explique en 2000, soit une baisse de 37 %. 80 TotalFinaElf 60 ExxonMobil 40 BP Shell 20 0 Chevron Texaco -20 1999 2000 2001 (1) Source : chiffres publiés par les sociétés hors éléments non-récurrents, avant impôts pour TotalFinaElf et BP, après impôts pour ExxonMobil, Shell et ChevronTexaco. AVRIL 2002 • 5 [ Proposition de dividende Résultats Perspectives Le Conseil d’Administration de Pour 2002, TotalFinaElf maintient un programme d’in- liards d’euros par an à 4,8 milliards d’euros par an, TotalFinaElf, après avoir arrêté les vestissement élevé au niveau de 9,7 milliards d’euros, à partir de 2003, dans un environnement constant. avec une forte priorité donnée à la croissance du secteur Les raisons de cette révision viennent principalement du plus Amont. Il se répartit à raison de 73 % dans l’Amont, 14 % fort impact de la croissance des productions d’hydrocarbures. décidé de proposer à l’Assemblée dans l’Aval et 13 % dans la Chimie. L’objectif de rentabilité des capitaux employés de l’en- Générale des actionnaires du 7 mai La poursuite du programme de désinvestissement en 2002, semble des secteurs d’activité pour 2003 est confirmé à 16 % 2002 la distribution d’un dividende pour un montant d’environ 2 milliards d’euros, devrait per- dans l’environnement de référence (1). Il se répartit de la mettre au Groupe de continuer son programme de façon suivante : 17,5 % pour l’Amont, 15 % pour l’Aval et rachat d’actions. Au cours des deux premiers mois de l’an- 12 % pour la Chimie. Des objectifs de rentabilité ont été par action, en progression de 15 % née 2002, le Groupe a racheté 2,6 millions de ses propres fixés pour l’année 2005 dans ce même environnement de par rapport au dividende de l’an- actions, pour 0,4 milliard d’euros. référence (1) : 16,5 % pour l’ensemble des secteurs, 17,5 % Les secteurs d’activité ont de forts atouts pour conti- pour l’Amont, 16 % pour l’Aval et 14 % pour la Chimie. nuer à améliorer leurs performances. La production Au cours des premiers mois de l’année 2002, l’environ- d’hydrocarbures du secteur Amont devrait croître au rythme nement est assez contrasté. La marge de raffinage est en en vigueur. élevé de 6 % par an en moyenne d’ici 2007, soit 10 % très fort recul, les marges pétrochimiques sont très basses Le dividende sera mis en paiement, entre 2001 et 2002 et 5 % par an après. Dans l’Aval, des mais les prix du brut et le dollar demeurent à des niveaux plans d’actions ambitieux seront poursuivis et devraient per- soutenus, comparables à ceux du 4e trimestre 2001. mettre en particulier d’abaisser le point mort des raffineries à Le bon positionnement stratégique des secteurs d’acti- 5 $/t à l’horizon 2005. Enfin, la Chimie devrait bénéficier de vité et le maintien de stricts critères d’allocation des l’impact d’une hausse des capacités et d’une discipline de ressources devraient permettre au Groupe de continuer gestion renforcée. à délivrer une croissance à forte rentabilité. comptes de la Société-mère, a de 3,80 euros née précédente, auquel s’ajoutera l’avoir fiscal selon les conditions en numéraire, le 17 mai 2002. Forte progression du dividende €/action L’objectif d’amélioration du résultat opérationnel sur 3,80 3,30 la période 1999-2003 a été revu en hausse de 4,4 mil- (1) €/$ = 1 ; Brent = 17$/b ; TRCV = 12$/t ; milieu de cycle pour la Chimie hors amortissement des goodwills de la Chimie pour le calcul du ROCE. 2,35 Question à Thierry Desmarest * ▼ ▼ 1999 2000 2001 +15 % sur 1 an +62 % sur 2 ans Dividende 2001 soumis à l’approbation de l’Assemblée Générale du 7 mai 2002. Le programme de rachat d’actions sera-t-il aussi important en 2002 ? la vente d’actifs, notre marge brute T. D. : “Nous allons poursuivre cette et le paiement du dividende. année notre programme de rachat Dans l’hypothèse d’un prix du baril d’actions, qui permet de contribuer à à 20 dollars, nous prévoyons environ l’amélioration du résultat net par action. 2 milliards d’euros de rachat d’actions Ce programme sera, comme en 2001, (contre un peu plus de 6 en 2001).” d’autofinancement devant permettre à elle seule de couvrir nos investissements financé principalement par le produit de * Interview accordée au magazine “Mieux vivre votre argent”, mars 2002. 6 • LETTRE A NOS ACTIONNAIRES [ Actualité Faits marquants des 3 derniers mois a Venezuela : démarrage des installations du projet Sincor La construction du projet Sincor s’est achevée à la fin de l’année 2001, conformément au calendrier initialement prévu, et les opérations de démarrage sont en cours. TotalFinaElf est l’actionnaire principal de l’association en charge du projet, avec un intérêt de 47 %, aux côtés de la compagnie nationale vénézuélienne PDVSA (38 %) et de Statoil (15 %). Depuis le début de la production en décembre 2000, plus de 15 millions de L’usine de traitement (upgrader) de Jose au Venezuela. a Syrie : démarrage du projet Deir Ez Zor-gaz L’huile extra-lourde produite par Sincor (200 000 barils/jour, 8 à 8,5° API*), sera diluée puis transportée par pipeline jusqu’au site de Jose, où elle sera transformée en brut synthétique de haute qualité, appelé “Zuata Sweet” (180 000 barils/jour, 32° API* et très basse teneur en soufre). ment le traitement, avant réinjection, de 8 Mm3/j de gaz du gisement de Tabiyeh. barils de brut extra-lourd ont déjà été Le projet Dezgas pour la mise en valeur Le gaz traité qui n’est pas réinjecté est produits et, mélangés à un brut léger, des productions de gaz de la région expédié, via un pipeline de 250 km de ont été exportés sous forme d’un brut de Deir Ez Zor, dans l’est de la Syrie, long, jusqu’au réseau national syrien dilué de 16° API*. Avec la fin de la a atteint sa pleine capacité. afin d’alimenter les centrales électriques construction de l’usine de traitement Ce projet gazier a été confié, début de Jose, c’est à présent l’ensemble de 1999, à parité à TotalFinaElf et à la chaîne intégrée qui va être progres- Conoco (opérateur principal) par le sivement mise en service avec une ministère du Pétrole et des Ressources première production de brut synthétique minières et la Syrian Petroleum Company en février 2002. A partir de cette date, (SPC). Représentant un investissement la durée du contrat est de 35 ans. de l’ordre de 400 millions de dollars, Ce projet représente un investissement Dezgas comprend deux volets : la col- de 4,2 milliards de dollars, réalisé dans lecte, le traitement et l’expédition vers un délai de 40 mois conforme à l’éché- le réseau national du gaz associé aux ancier annoncé lors de son lancement. productions d’huile de la région de Il s’agit du plus important investisse- Deir Ez Zor, d’une part, et la production ment industriel réalisé au Venezuela. des condensats du gisement de Tabiyeh Au Venezuela, TotalFinaElf est également (TotalFinaElf, opérateur) combinée à une l’opérateur, avec un intérêt de 55 %, réinjection de gaz, d’autre part. du permis de Jusepin (36 000 barils/jour Le réseau de collecte de gaz, d’une de pétrole léger) et l’actionnaire majori- longueur de 170 km, permet d’achemi- taire (69,5 %) de l’association qui s’est ner jusqu’à 5 millions de m3/jour de gaz à vue attribuer récemment le développe- l’usine de traitement. D’une capacité de ment des champs de gaz de Yucal Placer. 13 Mm3/j, cette dernière assure égale- et les installations industrielles de l’ouest du pays. Un terminal ferroviaire permet d’exporter les gaz de pétrole liquéfiés associés à la production. Les condensats sont évacués via l’oléoduc Syrian Company for Oil Transport (Scot) Line jusqu’au terminal de Banyas. Le projet Dezgas met un terme au torchage actuel de gaz associé et va ainsi permettre de réduire fortement les émissions de gaz à effet de serre dans cette région. Il permet à TotalFinaElf de devenir un acteur important du secteur gazier en Syrie, où le Groupe opère déjà une production d’environ 50 000 barils/jour de pétrole en partenariat avec la SPC. * Le degré API mesure la densité des pétroles bruts, selon la classification définie par l’American Petroleum Institute : léger (supérieur à 31,1° API), moyen (de 22,3 à 31,1° API), lourd (de 10 à 22,3° API), extra lourd (inférieur à 10° API). AVRIL 2002 • 7 [ a Iran : démarrage de la production du gisement gazier offshore de South Pars TotalFinaElf (opérateur, 40 %) et ses partenaires Gazprom (30 %) et Petronas (30 %) viennent de mettre en production le gisement de gaz de South Pars (phases 2 et 3), situé par 70 m de profondeur dans les eaux iraniennes du golfe Persique. Les deux phases développées par TotalFinaElf sur ce gisement sont les premières à entrer en production. L’investissement s’est élevé à environ 2 milliards de dollars. Le contrat avec la société nationale iranienne N.I.O.C. a été signé fin septembre 1997. Ce projet, le plus grand jamais mené à ce jour en Iran avec des compagnies pétrolières internationales, a été réalisé en étroite collaboration avec les autorités iraniennes, la N.I.O.C, les partenaires et les contracteurs. Actualité système de transport polyphasique. a Mer du Nord norvégienne : mise en production du gisement de Huldra L’usine d’Assaluyeh, qui s’étend sur TotalFinaElf annonce la mise en produc- 150 ha, comprend 4 trains de traitement tion du gisement de gaz et de conden- de gaz, les compresseurs d’export, sats de Huldra, en mer du Nord norvé- les unités de stabilisation et de stockage gienne. Il s’agit du plus grand projet au monde, à ce jour, incluant un tel de condensats et les unités de récupération de soufre. Aujourd’hui, un premier train a été mis en service et les trois autres seront successivement opérationnels avant la fin du 3e trimestre 2002. Le gaz est destiné au réseau domestique iranien et les condensats sont envoyés vers une bouée de chargement en mer avant d’être exportés. Ce nouveau succès contribue à renforcer la position de TotalFinaElf au Moyen-Orient, et particulièrement en Iran. Présent dans tous les pays de cette région, TotalFinaElf y est le 2e producteur international d’hydrocarbures. Situé à environ 150 km au nord-ouest de Bergen, par une profondeur d’eau de 125 m, Huldra produira quotidiennement en plateau près de 10 millions de m3 de gaz et 30 000 barils de condensats (soit 93 000 barils équivalent pétrole/jour pour l’ensemble de la production). Quatre puits ont été forés et deux autres le seront l’an prochain. La plate-forme de Huldra, entièrement automatisée, assure le traitement et la séparation des fluides. Le gaz est expédié vers le continent par le système de gazoducs norvégien. Les condensats sont acheminés jusqu’au terminal de Sture, près En rythme plateau, les phases 2 et 3 de de Bergen. South Pars doivent produire quotidien- TotalFinaElf (24,33 %), est associé à nement 56,6 millions de m de gaz et Statoil, opérateur (19,66 %), Petoro 80 000 barils de condensats à partir de (31,96 %), Conoco (23,34 %), Paladin 20 puits reliés à deux plates-formes Resources (0,5 %) et Svenska Petroleum inhabitées. Le gaz extrait n’est pas (0,21 %). traité en mer mais transporté, avec les Ce projet confirme l’intérêt de 3 condensats et l’eau de condensation, par deux pipelines sous-marins de 32" de diamètre et de 105 km de long jus- Iran : usine d’Assaluyeh – plate-forme sur le gisement de South Pars. TotalFinaElf pour la mer du Nord, région où il est déjà un acteur majeur. Il contribuera à y accroître la production qu’à l’usine de traitement d’Assaluyeh, du Groupe, qui s’est établie à 685 000 dans le sud-ouest de l’Iran. barils équivalent pétrole/jour en 2000. 8 • LETTRE A NOS ACTIONNAIRES [ a Libye : nouvelle découverte de pétrole sur le bloc NC 186 TotalFinaElf et ses partenaires Repsol YPF (opérateur), OeMV et Saga viennent de réaliser une 4 découverte e d’huile sur le bloc NC 186, en Libye. Actualité à l’extrémité ouest du bassin de Sirte seront réalisés dans le secteur des uni- (18 000 barils/jour d’un brut léger) et tés de raffinage du site. présent en exploration dans les bassins La 2e tranche de réalisation des investis- de Murzuk et de Sirte. TotalFinaElf a sements se déroulera en 2003 et concer- également lancé en début d’année le nera le secteur des unités pétrochimiques développement offshore du bloc 137. du site. Au cours des 3 prochaines années, Foré à 800 km au sud de Tripoli, dans le bassin de Murzuk, le puits D1 a rencontré une importante colonne d’huile dans la formation des grès d’Hawaz. En test de production, le puits a fourni un débit de 2 286 barils/jour d’une huile à 41° API au travers d’une duse* de 16/64 de pouce. Deux des trois autres découvertes du bloc NC 186 ont déjà fait l’objet de plans de développement qui ont été présentés à la compagnie nationale pétrolière libyenne NOC. Toutes ces découvertes sont proches des champs d’El Sharara (bloc NC 115), qui produisent environ 165 000 barils/jour d’un brut à basse teneur en soufre (44° API) et dans lequel TotalFinaElf détient une participation de 30 % dans le consortium étranger. Les installations de ces champs disposent de capacités suffisantes pour traiter et exporter des productions d’huile additionnelles. Ce nouveau succès en exploration renforce la position de TotalFinaElf en Libye. Le Groupe est par ailleurs opérateur du gisement de Mabruk, * Une duse est un orifice calibré permettant de mesurer le débit de l’effluent. la raffinerie consacrera 5 millions a Région Rhône Alpes : TotalFinaElf lance un programme d’investissements à la raffinerie de Feyzin d’euros afin de mieux intégrer le site dans son paysage urbain. TotalFinaElf vient d’annoncer le lancement à la raffinerie de Feyzin d’un programme d’investissement d’un montant de 70 millions d’euros sur 5 ans. Ce programme d’investissement répond aux objectifs suivants : • accroître encore la sécurité d’exploitation, • moderniser les unités de raffinage afin de les adapter aux nouvelles spécifications des carburants exigées par la réglementation, • apporter les modifications sur les unités afin de réduire leur impact sur l’environnement, • et mieux intégrer la raffinerie dans son paysage urbain avec le concours de Cité de la Création, groupement d’artistes lyonnais spécialisés dans la requalification esthétique de sites urbain et industriel. En 2001, la raffinerie a fait appel à Cité de la Création. A ce jour, le projet intitulé “Nice Looking” dresse un état des lieux et un cahier des charges esthétique et paysager en tenant compte des contraintes du site. Une démarche com- La raffinerie de Feyzin, avec 600 collaborateurs, est l’une des 12 raffineries européennes du Groupe. Chaque année, elle traite 5,7 millions de tonnes de pétrole brut. mune et une consultation de tous les acteurs concernés (élus, politiques et industriels) a été lancée. Les décisions seront connues au printemps 2002. Avec ce programme, la raffinerie de Ces investissements seront réalisés à Feyzin conforte sa position d’acteur l’occasion de deux Grands Arrêts en majeur local dans l’approvisionne- 2002 et 2003. Au cours du premier ment de produits pétroliers et Grand Arrêt, du 25 mars au 26 avril pro- témoigne de son dynamisme indus- chain, les travaux de modernisation triel et de sa contribution à l’écono- d’un montant de 22 millions d’euros mie à la région Rhône Alpes. AVRIL 2002 • 9 [ Actualité A l’affiche ! a Opération “Tous supporters” Juste avant le coup d’envoi de la Coupe du Monde de football le 31 mai prochain à Séoul, le réseau des stations TOTAL et ELF organisera, du 15 avril au 31 mai, l’opération "Tous supporters". Elle se déroulera en 3 mi-temps : • pour un plein et la somme de 7 €, les stations offriront le kit exclusif du supporter de l’équipe de France (cas- a Waouh ! quette, trompette, écharpe et Spontex, société du groupe TotalFinaElf, maquillage), vient de lancer WAOUH !, une nouvelle • des cartes postales à l’effigie des lavette dégraissante en microfibre. joueurs de l’équipe seront à disposition Non seulement le produit est innovant, dans toutes les stations pour envoyer mais l’humour de la publicité des messages d’encouragement, de lancement est plus • un grand jeu en partenariat avec RTL que détonnant… se déroulera du 1er au 31 mai avec de une remarquable nombreux cadeaux à gagner (écrans parodie de l’univers plasma, ensembles DVD, billets pour le des cosmétiques ! match France-Belgique du 18 mai au Stade de France, etc.) ! Le Comité Consultatif des Actionnaires de TotalFinaElf s’est réuni le 28 février dernier. Les sujets abordés au cours de la journée ont permis à ses membres d’être à la fois informés sur l’actualité du Groupe mais aussi d’apporter leurs suggestions au Service des Relations avec les Actionnaires Individuels afin de répondre toujours mieux aux attentes de ces derniers. Les thèmes traités ont été les suivants : les résultats préliminaires de TotalFinaElf en 2001 (présentés par Robert Castaigne, Directeur Financier du Groupe), la future carte du Club des Actionnaires et ses nouveaux avantages, les nouveaux serveurs vocaux des numéros verts qui ont été mis à la disposition des actionnaires le 18 mars 2002. Le Comité a également réfléchi sur le contenu et la présentation de la rubrique Résultats de la “Lettre à nos actionnaires”, afin d’en faciliter la lecture et la compréhension... Le fruit de sa réflexion sera 10 • LETTRE A NOS ACTIONNAIRES pris en compte dès le prochain numéro (mi-2002). [ Dossier L’énergie solaire et les systèmes photovoltaïques* TotalFinaElf contribue au développement durable de la planète dans les domaines où ses compétences et son expérience le lui permettent. Le Groupe intègre ainsi dans sa croissance économique les questions environnementales et sociales à travers une stratégie de long terme. Il joue notamment un rôle actif dans le développement des énergies renouvelables, qui peuvent compléter les ressources en hydrocarbures et ainsi prolonger leur vie. Dans ce cadre, le Groupe s’est associé à Electrabel, IMEC (plus grand centre européen indépendant de recherche en microélectronique, situé à Leuven en Belgique) et Soltech pour fonder fin 2001 Photovoltech, entreprise spécialisée dans la production de cellules et de modules photovoltaïques pour la réalisation de générateurs solaires. a Les systèmes photovoltaïques actuels spécialisées telles que Soltech dans des systèmes Les panneaux photovoltaïques actuels, ou généra- photovoltaïques destinés à fournir de l’électricité pour teurs solaires, peuvent transformer en électricité le fonctionnement autonome de relais de télécommu- 10 à 15 % du rayonnement solaire capté. Malgré nication, de stations-météo, de balises en mer, de leur coût encore élevé (5 à 10 fois plus que le réseau signalisation routière, d’électrification de maisons et électrique traditionnel), ils peuvent aujourd’hui villages dans des pays en voie de développement… constituer un élément clé dans la production décen- mais aussi pour des systèmes intégrés dans la cons- tralisée d’électricité dans les zones raccordées à un truction de bâtiments résidentiels et tertiaires raccor- réseau électrique. Ainsi, en Afrique, Total Énergie, dés au réseau électrique. un des leaders mondiaux pour concevoir, installer et Ce projet s’inscrit dans la volonté de TotalFinaElf entretenir des systèmes solaires, équipe de pompes et Electrabel de soutenir l’application de nouvelles solaires plus de 1 000 points d’eau et puits qui alimen- technologies et de mener une politique active de tent plusieurs centaines de milliers de personnes en mise en œuvre de sources d’énergie renouvelables eau potable. dans la production d’électricité. Les deux entreprises énergétiques renforcent ainsi leur présence dans a Photovoltech : un procédé révolutionnaire l’énergie solaire, déjà bien établie par leurs filiales respectives Total Energie et Soltech. Photovoltech, née le 12 décembre 2001 d’un accord entre TotalFinaElf (42,5 %), Electrabel (42,5 %, y La future usine Photovoltech de Tienen (Belgique) i Durée prévue de construction : 18 mois i Début de la production : mi-2003 i Capacité annuelle : 2,5 à 3,8 millions d’unités (6 à 9 MégaWatts crête), soit plus de 10 % de la production annuelle européenne de cellules solaires i Nombre de collaborateurs prévus : rapidement plus de 50 compris participation de Soltech) et IMEC (15 %), produira des cellules et modules photovoltaïques sur base de silicium multicristallin, grâce à un nouveau procédé de fabrication développé par IMEC et transféré sous forme de licence. Les cellules produites avec cette technologie se caractérisent par un rendement supérieur et un prix de revient inférieur à celui des procédés actuels. Les modules produits dans la future usine de Tienen (Belgique) seront ensuite intégrés par des entreprises Systèmes photovoltaïques développés par Total Energie en Afrique. * qui a trait à la conversion de l’énergie lumineuse en énergie électrique. AVRIL 2002 • 11 Carnet de l’actionnaire RENDEZ-VOUS a Performances de l’action 7 mai 2002 Assemblée Générale à 10h au Palais des Congrès de Paris (Porte Maillot) Cours de l’action TotalFinaElf (Janvier 1999 – mars 2002) 200 € 160 € 120 € CONTACTS Pour trouver des réponses à toutes vos questions concernant l’action TotalFinaElf et pour nous faire part de vos réactions sur l’information diffusée et les documents mis à votre disposition, vous pouvez contacter le Service des Relations avec 80 € 40 € J F M A M J J A S O N D 1999 TotalFinaElf J F M A M J J A S O N D 2000 J F M A M J J A S O N D 2001 les Actionnaires Individuels : J F M 2002 CAC 40 (indicé sur le cours de l’action TotalFinaElf à Paris) a , Direction de la Communication Financière TotalFinaElf – Création : Studio Le Gallic [ par téléphone N° vert 0800 039 039 Jean-Louis Piquée : 01 47 44 59 86 a (période du 1er janvier au 22 mars 2002) Cours le plus haut en séance 175,5 € Cours le plus bas en séance 151,6 € Cours de clôture du 22 mars 171,4 € Variation depuis le début de l’année + 6,86 % par e-mail [email protected] a par courrier 2, place de la Coupole La Défense 6 92078 Paris – La Défense cedex Impôt de Solidarité sur la Fortune (ISF) Si vous êtes soumis à l’ISF, nous vous rappelons que vous avez le choix au regard de votre déclaration à remplir en 2002, de prendre en compte pour valoriser l‘action TotalFinaElf : – soit le dernier cours connu au 28 décembre 2001, 160,40 € (1 052,16 F), – soit la moyenne des derniers cours des 30 dernières séances de bourse de l’année 2001 : 148,37 € (973,24 F). Capital social : 7 059 349 590 euros 542 051 180 RCS Nanterre www.totalfinaelf.com Crédits photos : photothèque TotalFinaElf, L. Zylberman, P. Bessard, G. Houlbrèque, P. Demail, Y. Arthus-Bertrand, Marco Rufini, M. Roussel, M. Dufour, G. Hallary, DR. 12 • LETTRE A NOS ACTIONNAIRES Conception, réalisation : Tableau de bord