Le Mémorial de la Shoah (Paris)

Transcription

Le Mémorial de la Shoah (Paris)
Le Mémorial de la Shoah (Paris)
Fronton (1956)
Cylindre (1956)
Bas-reliefs d'Arbit Blatas (1982)
Crypte (1956)
Mur des Noms (2005)
Mur des Justes (2006)
Un mémorial répond à une double mission : entretenir la mémoire d'un évènement auprès de populations
ne l'ayant pas connu mais aussi rendre possible son étude en mettant à la disposition des chercheurs (les
historiens en particulier) les outils nécessaires à la compréhension de cet évènement.
Le Mémorial de la Shoah à Paris a été inauguré à Paris en janvier 2005 à l'occasion des cérémonies
marquant le 60ème anniversaire de la libération du camp de concentration et d'extermination d'Auschwitz
en Pologne. Il est implanté dans le quartier du Marais à Paris qui est l'espace dans lequel la communauté
juive de Paris vit depuis le Moyen Âge. Il comprend des espaces mémoriels, un espace muséographique et
des salles de travail pour les chercheurs.
Il est le prolongement du Mémorial du Martyr Juif Inconnu inauguré en octobre 1956. Ce Mémorial est le
fruit du travail de deux architectes, Alexandre Persitz (prisonnier de guerre en 1940, évadé et déporté à
Auschwitz) et Georges Goldberg (Croix de guerre 1939-1945). Il est le résultat de la volonté d'Isaac
Schneersohn, qui dès avril 1943, avait fondé à Grenoble le Centre de Documentation Juive Contemporaine
(CDJC). La ville de Paris a donné le terrain et les travaux ont duré entre 1953 et 1956. Le monument
comprend alors un fronton de 14 mètres sur lequel sont écrites deux inscriptions au dessus d'une étoile de
David : en hébreu: "Souviens-toi de ce que t'a fait l'Amalek de notre Génération qui a exterminé 600
myriades corps et âmes, sans qu'il y ait eu guerre. " (Texte hébreu du poète juif Zalman Schneour, adapté
du Deutéronome 25,17) et en français: " Devant le Martyr Juif Inconnu incline ton respect. Ta piété pour
tous les martyrs, chemine en pensée avec eux le long de leur voie douloureuse, elle te conduira au plus haut
sommet de justice et de vérité." (Justin Godard, Ancien ministre, Président d'honneur du Comité du Martyr
Juif Inconnu). Sur le parvis un cylindre en bronze rappelle les noms des principaux camps (Auschwitz,
Belzec, Bergen-Belsen, Birkenau, Buchenwald, Chelmno, Dachau, Majdanek, Mauthausen, Sobibor,
Struthof, Treblinka) et du ghetto de Varsovie. A l'intérieur du bâtiment se trouve une crypte située sous
l'emplacement du cylindre. Une étoile de David en marbre noir figure le tombeau des 6 millions de juifs
exterminés par les nazis. Dans une urne ont été mêlées des cendres en provenance du ghetto de Varsovie
et des camps de la mort ainsi que de la terre d'Israël. Les cendres ont été transférées le 24 février 1957. Au
centre de l'étoile, une flamme perpétue le souvenir des disparus.
En 1982, sept bas-reliefs réalisés par le sculpteur Arbit Blatas ont été apposés sur le mur de droite du
parvis. Ces bas-reliefs représentent la persécution des Juifs.
En 2005, après quelques années de travaux pour rénovation le lieu est agrandi et on y ajoute un Mur des
Noms. Il est l'œuvre des architectes Jean-Pierre Jouve et François Pin. Il est en pierre de Jérusalem. Il
reprend le nom des 76 000 juifs (dont 10 000 enfants) partis de France en déportation entre 1942 et 1944.
Parmi eux 2 500 sont revenus des camps.
Le 14 juin 2006 un Mur des Justes a été inauguré sur le mur extérieur du Mémorial. Le nom de près de 3400
"Justes" français y est inscrit. Ils ont participé, au péril de leur vie, au sauvetage de Juifs en France pendant
la Seconde Guerre mondiale. Le titre de "Juste parmi les nations" est décerné par le Mémorial Yad Vashem
de Jérusalem depuis 1963.
Panoramique des différents espaces du Mémorial :
http://www.memorialdelashoah.org/index.php/fr/decouvrir-le-memorial/le-mur-des-justes/le-mur-desjustes?id=246
Un prolongement du Mémorial de la Shoah a été inauguré en 2012 à Drancy (Seine-Saint-Denis).
Thématique : Arts, ruptures, continuités.

Documents pareils