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mardi 20 décembre 2016 LE FIGARO - N° 22 507 - Cahier N° 2 - Ne peut être vendu séparément - www.lefigaro.fr CHRIS RYAN/GETTY IMAGES etudiant.lefigaro.fr TÉMOIGNAGE étudiant CONCOURS ELLE INTÈGRE POLYTECHNIQUE APRÈS LA FAC COMMENT ENTRER DANS UNE GRANDE ÉCOLE SANS PRÉPA PAGE 21 PAGE 20 Osez LES ADMISSIONS PARALLÈLES Un double diplôme pour booster sa carrière PAGES 20 ET 22 LES NOUVEAUX HUMANISTES Les doubles diplômes ont le vent en poupe. Les juristes lâchent l’université pour filer en école de commerce apprendre les lois des affaires, les ingénieurs s’initient au design dans des écoles d’art. Quand ce ne sont pas les diplômés d’école de commerce qui vont en école de journalisme. Et les grandes écoles affichent sur leurs plaquettes des doubles diplômes avec les universités les plus prestigieuses en France, mais aussi à l’étranger : MIT, Bocconi, Imperial College… C’est la course à celle qui se mariera avec la plus belle, la plus prestigieuse université. Est-ce le chômage qui frappe les jeunes et les oblige à accumuler les diplômes, ou bien une manière pour les écoles de recruter de nouveaux étudiants ? Ou encore un moyen pour ces établissements d’obtenir un meilleur rang dans les classements des grandes écoles ? Peu importent les raisons finalement : ces nouCes profils veaux profils correspondent correspondent aux besoins des aux besoins entreprises, et des c’est le principal. entreprises Avec le développement du numérique, tout le monde doit savoir tout faire et surtout travailler avec tout le monde. Une évolution inéluctable qui touche toutes les professions, quel que soit le secteur d’activité. Un informaticien doit pouvoir collaborer avec une équipe marketing, un ingénieur doit savoir s’entendre avec un designer pour concevoir des objets à la fois utiles et beaux. Dans tous les milieux, les exemples foisonnent. L’organisation en « silo » est bel et bien obsolète. Les employés d’aujourd’hui ne peuvent plus travailler seuls. Ce qui n’est finalement pas totalement nouveau. À une autre époque, Léonard de Vinci concevait des ébauches de l’hélicoptère et du sous-marin et peignait La Joconde. Il s’agit finalement du rêve des humanistes, conscients des capacités intellectuelles illimitées des hommes. ■ SOPHIE DE TARLÉ + @ SUR LE WEB » Classement 2017 SAM EDWARDS/GETTY IMAGES des écoles de commerce » Les raisons de l’incroyable succès des universités catholiques » Admission postbac : les réponses à vos questions » Jeunes expats : comment gérer le « blues » du retour Ingénieur, il devient... cuisinier ! À 26 ans, Sébastien Blanchard est le symbole d’une génération prête à tout quitter pour sa passion. Après un bac S, il choisit la filière apprentissage de l’école d’ingénieurs Icam, à Lille. Pendant cinq ans, en parallèle à ses études, Sébastien manie la tôle et l’Inox et fabrique des gazinières pour bateaux. Six mois après la fin de ses études, toujours dans la même entreprise, il comprend que quelque chose ne va pas : il trouve que les processus en ingénierie prennent trop de temps, et Sébastien est un garçon pressé. Que faire ? De ses années de colocation il retient le bonheur qu’il avait à concocter des petits plats pour ses camarades. Mais aimer cuisiner suffit-il à passer le cap, à pouvoir assumer la pression d’un grand restaurant ? De cap, il prend d’abord celui de la Nouvel- le-Zélande pour travailler dans un restaurant avec des commis du monde entier. Il travaille ensuite dans un van où il fait des burgers le long d’une route, avant de rentrer en France, sûr de lui : il veut être cuisinier. Dans l’optique de monter un jour son restaurant, il s’inscrit à l’école de gastronomie Ferrandi à Paris, qui intègre un enseignement du management à ses cours de cuisine. Durant ses différents stages, certains dans des restaurants étoilés, il intègre avec félicité l’aspect créatif du métier et savoure l’immédiateté des résultats. Encore étudiant, Sébastien est heureux de sa nouvelle vie. Désormais simple commis de cuisine, il trouve parfois que les gazinières mettent trop de temps à être réparées. Un souvenir LOUIS HEIDSIECK de son ancienne vie ? ■ 13 GRANDES ÉCOLES DE MANAGEMENT CONCOURS Créateur d’avenir EM Normandie ACCESSIBLE APRÈS UN BAC +2, BAC +3 OU BAC +4 Inscriptions au concours du 28 novembre 2016 au 3 avril 2017 Plus d'informations sur rennes school of business EDC Paris ICN business school TÉlÉcom École de Management LA ROCHELLE BUSINESS SCHOOL ESC Pau 1commun concours esc clermont EM Strasbourg groupe esc troyes Burgundy School of Business Grenoble École de Management Montpellier Business School https://goo.gl/lzxeUq A ZOOM mardi 20 décembre 2016 LE FIGARO 20 LE FIGARO ÉTUDIANT J.-F. LANGE/NEOMA Neoma Business School fait partie des écoles de management que les titulaires d’un bac +2 ou d’un bac +3/4 peuvent intégrer en passant le concours Ecricome admissions parallèles. Le boom des admissions parallèles Nombre d’étudiants d’écoles de commerce et d’écoles d’ingénieurs ne passent plus par les classes préparatoires. CHRISTINE PIÉDALU Mode D’EMPLOI Pour entrer en école d’ingénieurs Le DUT (diplôme universitaire de technologie) et la licence sont les voies royales. L’accès est plus compliqué pour un jeune sorti de BTS. Choisissez le cursus en fonction de l’école d’ingénieurs visée : mathématiques, génie électrique, mesure physique, informatique… Pour entrer en école de commerce Les DUT constituent également le gros des bataillons. Ainsi, 45 % des admis à Tremplin 1 (1re année du programme grande école) sont des DUT, 25 % des licences, un peu moins de 17 % des BTS. Pour Tremplin 2 (niveau Master 1), la moitié des entrants ont une licence, 25 % un bachelor école de commerce. DUT et BTS sont surtout issus des filières gestion, comptabilité, technique de commercialisation. Les licences viennent des cursus économie, gestion (licences AES notamment) ou du droit. CHOISISSEZ UNE GRANDE ÉCOLE DE MANAGEMENT* TRIPLEMENT ACCRÉDITÉE * MEMBRE DE LA CONFÉRENCE DES GRANDES ÉCOLES www.ecricome.org A « Mixer » les profils Certes, toutes les écoles ne montrent pas le même enthousiasme. HEC et l’Essec ont baissé le volume des admissions parallèles pour les diplômes français, au profit des étudiants internationaux. Mais, à l’inverse, d’autres écoles comme l’Edhec ou EM Lyon renforcent cette voie. EM Lyon a ainsi triplé le nombre de places ouvertes en master 1 sur ces trois dernières années, soit 430 places. Plusieurs raisons expliquent cet engouement. C’est d’abord une manière de remplir les caisses. « Les grandes écoles ont dû recruter des professeurs de qualité, mener une politique à l’international, améliorer les équipements, répondre à la révolution numérique, aux exigences des accréditations. Parallèlement, les ressources venues des chambres de commerce et de la taxe d’apprentissage notamment ont diminué. Il fallait trouver des publics de qualité, plus nombreux, (1) ICN ne fait plus partie d’Ecricome pour 2017. « Je ne pensais pas avoir le niveau pour intégrer Polytechnique » DR CRÉATION & PHOTO : ANIMAL PENSANT 795401363 RCS PARIS CONCOURS TREMPLIN 1 ET 2 (BAC+2 ET BAC+3/4) ORIENTATION Les admissions parallèles séduisent de plus en plus les étudiants. Elles permettent à des jeunes d’intégrer une grande école sans passer par la case prépa, à la condition bien sûr de réussir les épreuves d’admission. L’admission se fait alors après un bac + 2 ou 3. « Cette voie d’accès est devenue la première source de fréquentation d’étudiants dans les écoles de management de la Conférence des grandes écoles », souligne Jean-Guy Bernard, directeur de l’EM Normandie et président du concours Passerelle qui regroupe 13 écoles de management. En 2016, près de 4 700 étudiants se sont portés candidats, sur un total de 1 465 places, à la banque d’épreuves Ecricome admissions parallèles, qui réunissait Kedge, Neoma et ICN (1), soit 31 % d’admis. « Le nombre de candidatures a augmenté de 50 % en dix ans pour passer Tremplin 1 et intégrer le niveau licence, et de 130 % sur Tremplin 2 pour le niveau master 1 », souligne Céline Davesne, directeur général adjoint programmes de Neoma. pour financer ces développements », confie Jean-Guy Bernard. Mais ce n’est pas la seule raison. Les étudiants qui entrent par les admissions parallèles ont un profil plus varié, qui est apprécié. « Les étudiants issus de formations universitaires sont souvent partis à l’étranger, certains ont pu expérimenter l’entreprise. Ces parcours sont donc complémentaires », rappelle Céline Davesne. Qu’en est-il dans les écoles d’ingénieurs ? Les admissions parallèles représentent quelque 36 % des étudiants, selon la Conférence des directeurs des écoles françaises d’ingénieurs (CDEFI), et la tendance est à l’augmentation progressive et continue. « Cette ouverture reflète la diversité du futur milieu professionnel de l’ingénieur. Il travaillera en mode projet, multifonction, multiculturel. C’est pourquoi toutes s’ouvrent aussi à l’international, avec près de 14 % d’étudiants de nationalité étrangère », précise Étienne Craye, président de la commission formation et société de la CDEFI. La progression est toutefois beaucoup plus lente que dans les écoles de management. Le concours CASTing, qui regroupe les Écoles centrales, a ouvert 115 places en 2016, soit environ 10 % des entrants. « CASTing apporte un vivier de bons étudiants qui n’auraient pas voulu passer par le système des classes préparatoires », affirme Guillaume Moreau, directeur de la formation à Centrale Nantes. Les écoles d’ingénieurs post-bac en 5 ans sont plus généreuses. HEI, par exemple, recrute 31 % d’étudiants en année de licence, un chiffre en progression du fait de l’augmentation du nombre de candidats, de l’intégration d’étudiants internationaux et de la volonté de « mixer » les profils. Les ISEN accueillent 21 % d’étudiants supplémentaires (BTS, DUT, licence) en 1re année du cycle ingénieur, dont une forte proportion d’apprentis. Une façon de susciter des vocations scientifiques parmi des jeunes qui n’osaient pas en rêver. ■ LÉA GILBERT L’étudiante de 23 ans est entrée en 2014 à l’École polytechnique après une licence en physique fondamentale à l’université Paris-Sud. Léa, 23 ans, a intégré l’École polytechnique en septembre 2014. Après un passage par « Ginette » ou Louis-le-Grand, les meilleures classes prépa de France ? Que nenni : après une licence en physique fondamentale à l’université Paris-Sud. La jeune femme avait bien démarré par une année de classe prépa, mais ce choix « par défaut » ne lui convenait pas. Léa préfère se réorienter en licence à l’université, où elle découvre une « ambiance conviviale ». Au cours de sa troisième année de licence, elle suit l’option préparation aux concours des écoles d’ingénieurs. « À ce moment, je n’envisageais pas du tout d’entrer à l’X, je ne pensais pas avoir le niveau », avoue la jeune femme, avant de cocher la case Polytechnique du concours commun au dernier moment. « J’ai passé le QCM et je me suis complètement plantée ! », rit-elle, limitée en biologie et en mathématiques par sa licence spécialisée. Elle est néanmoins retenue par Polytechnique pour passer les oraux, pour lesquels elle peut choisir sa matière de prédilection en matière principale. Elle est finalement admise, et, clin d’œil de l’histoire, retrouve à l’X des camarades de classe préparatoire, deux ans après les avoir quittés. ■ PAUL DE COUSTIN LE FIGARO mardi 20 décembre 2016 LE FIGARO ÉTUDIANT 21 Concours, mode d’emploi Décryptage des voies d’accès aux grandes écoles, avec les épreuves des admissions parallèles. LOUIS HEIDSIECK £@Louisheidsieck ADMISSIONS Les concours des admissions parallèles sont parfois confus pour les étudiants. Accessibles après un BTS, un DUT ou une licence, ils permettent d’intégrer une grande école. Les admissions se font soit sur dossier, soit sur concours. Dans tous les cas, un oral départage les candidats. Pour les écoles de commerce, il vaut mieux passer tous les concours, au moins ceux du top 10. Il est dommage, quand on s’est préparé pour une école, de ne pas les passer toutes, car les épreuves se ressemblent. Le dossier scolaire est bien sûr analysé. C’est pourquoi il ne faut pas sacrifier sa formation initiale. Ensuite, les candidats passent des épreuves écrites. Il y a d’abord la synthèse de documents. « C’est une épreuve piège parce que souvent il serait bien trop long de lire tous les textes. Pour la réussir, il faut savoir faire un tri très rapide dans ses lectures », indique Aimery de Vaujuas, directeur d’Admission parallèles, une prépa spécialisée dans ces concours. Vient ensuite un test propre aux écoles de commerce, comme le Tage Mage ou le GMAT. « Il s’agit d’un test de logique, pas d’un test de maths. Le seul programme à connaître est celui de troisième », précise encore Aimery de Vaujuas. Les autres épreuves classiques sont les tests de langue vivante. Une fois admissible, le candidat doit passer un entretien de personnalité : « Souvent, le jury opère un “tout ou rien”. Soit vous avez 20 ou presque, soit vous frôlez le 0. La communication non verbale (voix, regard, dynamisme…) est indispensable à maîtriser », ajoute l’enseignant. Après un bac + 2, vous pouvez passer les concours Passerelle 1 (13 écoles) et Tremplin 1 (2 écoles), des banques d’épreuves écrites qui mutualisent les concours. Certaines, comme Skema ou Toulouse BS, ont leur concours propre. HEC et l’ESCP re- crutent à bac + 3, comme l’EM Lyon, Audencia ou Sciences Po, toutes avec leur concours propre. À ce niveau d’études, la plupart des autres écoles utilisent les concours communs Passerelle 2 et Tremplin 2 pour recruter leurs élèves. Pour rentrer à l’Essec, il faut être titulaire d’un M1. Tests de français Pour les écoles d’ingénieurs, les places sont plus limitées qu’en école de commerce. Mais comme ces concours sont moins connus, les candidats motivés ont leur chance. Il existe peu de prépas pour s’y préparer : il faut donc une grande motivation et beaucoup de rigueur pour passer les épreuves. En deuxième année de licence, vous pouvez passer la banque d’épreuves Concours communs polytechniques, avec épreuves écrites de sciences, de français et de langues et oraux d’admission, pour rejoindre l’une des 22 écoles de cette banque d’épreuves. Pour les « top écoles », type Polytechnique (23 places en 2014), Ensae (5 places) ou Ponts (10 places), il vous faudra valider une troisième année de licence et passer les concours mutualisés Mines-Ponts et Paris-Tech (13 grandes écoles). L’École polytechnique exige au minimum 13 de moyenne en licence. Ce concours comporte une étude de dossier suivie de tests de français et de sciences. D’autres concours sont possibles, comme la banque d’épreuves DUTBTS (14 écoles) ou le concours ATS (Adaptation technicien supérieur) après un BTS et une année de préparation (38 écoles). Un petit nouveau, Avenir +, a vu le jour cette année. Il permet d’accéder à 6 écoles, dont l’ESILV et l’ECE. Il en existe encore d’autres, dont le plus reconnu est sûrement CASTing, qui permet d’accéder aux cinq Écoles centrales pour les étudiants en L3, mais la sélection est rude : seule une vingtaine d’étudiants intègre Centrale Paris par cette voie chaque année. ■ Mode FACULTÉ LIBRE DE DROIT D’ÉCONOMIE ET DE GESTION (FACO PARIS) 115/117 rue Notre Dame des Champs - 75006 PARIS Métro : Vavin (ligne 4) - RER B : Port Royal CURSUS UNIVERSITAIRES COMPLETS D’EMPLOI Passerelle 1 et 2 Treize écoles de commerce : EM Normandie, EM Strasbourg, Rennes BS, ICN, Grenoble EM…). Accès : bac + 2, bac + 3/4. Tremplin 1 et 2 Deux écoles de commerce : Kedge BS et Neoma BS. Accès : bac + 2, bac + 3/4 Ambitions + Quatre écoles de commerce : EBS, ESCE, Ipag, PSB. Accès : bac + 2, bac + 3. Admission universitaire Treize écoles d’ingénieurs (École polytechnique, Arts & Métiers ParisTech…). Accès : bac + 3 et 4. Concours Deug-L2 Vingt-deux écoles d’ingénieurs. Accès : bac + 2. INSA Six écoles. Accès : bac + 2. Bac+3, Master 1, Master 2 UNE FACULTÉ À TAILLE HUMAINE (400 étudiants) www.facoparis.com NOS ENGAGEMENTS • Un enseignement fondé sur des valeurs humaines • Stages • Un accompagnement à la construction du projet d’études et morales • Petits effectifs dans le cadre des travaux dirigés et professionnel • Des équipes pédagogiques et administratives disponibles • Préparation aux concours des écoles de commerce en admissions parallèles • Cours individuels supplémentaires Conditions d’admission Pré-inscription sur le site, envoi du dossier, puis, s’il est accepté entretien avec le Doyen. Le dossier peut être constitué dès le 1er janvier 2017 Prochaines Journées Portes Ouvertes Samedi 28 janvier 2017 de 10h30 à 17h30 - Samedi 18 mars 2017 de 10h30 à 17h30 Contact et renseignements Téléphone : 01 53 10 24 70 - Email : [email protected] S’OUVRIR AU MONDE & REUSSIR Exercer demain, dans l’hôtellerie internationale, un métier à responsabilités, impliquant et passionnant, c’est choisir aujourd’hui une formation reconnue par les plus grands établissements internationaux. TITRES CERTIFIÉS RNCP Julien Maréchal – À l’heure de la préparation des oraux à Kedge Business School. Bachelor et MBA in International Hotel Management Promo 2014 Titres niveaux II et I enregistrés au RNCP par arrêté ministériel Online Sales Manager France Meliá Hotels International Espagne Admissions : Post-Bac, Bac+2 et Bac+3 1ER GROUPE MONDIAL de l’Enseignement du Management de l’Hôtellerie-Tourisme + D’INFOS SUR WWW.VATEL.FR KEDGE BUSINESS SCHOOL Ingénieur naturellement. Sciences de la Terre Géologie et Environnement Ingénieur / Technicien SACHA GHEBALI À 24 ans, ce diplômé d’une école d’ingénieurs termine ses études à l’Imperial College de Londres. Sacha pourrait être en CDI dans une grande entreprise. Après son école d’ingénieurs, le jeune homme de 24 ans a pourtant préféré refuser l’offre de contrat qu’on lui proposait, pour se lancer dans une thèse et « faire avancer la science ». Un doctorat qu’il poursuit au très prestigieux (et sélectif !) Imperial College de Londres. Après son bac scientifique, Sacha a intégré une classe préparatoire par « amour des mathématiques ». Il y trouve le programme « incroyable » et intègre les Arts et Métiers, où il se spécialise en mécanique des fluides. À la fin de son stage de fin d’études, il refuse donc un contrat pour poursuivre une thèse et « apporter une contribution de qualité à la recherche ». Mais en France, ses projets sont refusés. En juillet, Sacha se tourne alors vers l’international et cible des directeurs de thèse à l’étranger, sans se préoccuper de leurs établissements. « J’ai eu un taux de réponses de 100 %, même si certaines étaient des refus », explique le jeune homme. L’Imperial College de Londres lui donne une réponse favorable à peine un mois plus tard. Il commence sa thèse en octobre, alors qu’il n’a pas encore reçu son diplôme d’ingénieur. « Je suis arrivé à Londres sans vraiment savoir que le niveau était aussi incroyable », avoue Sacha. Pourtant, pas de complexes vis-àvis de ses camarades de laboratoire. « La formation française est excellente, on n’a aucun problème pour concurrencer quelqu’un qui sort de Cambridge », estime le chercheur. Sa réussite, Sacha pense la devoir à son passage en classe préparatoire, pour le travail intensif, puis aux Arts et Métiers, pour ce qu’il y a appris et pour les activités extrascolaires. ■ P. C. Agronomie et Agro-industries Ingénieur / Master(e) 89 135 universités partenaires dans 38 pays à travers le monde des diplômés UniLaSalle sont en poste 1 an après leur sortie 2 campus Beauvais et Rouen (Source : Enquêtes CGE de 2012 à 2016) 2 500 élèves, un réseau de 14 000 alumni ¼ des élèves sont boursiers LES JOURNÉES PORTES OUVERTES Beauvais Rouen Samedi 04 mars 2017 Samedi 11 mars 2017 Samedi 28 janvier 2017 www. unilasalle. fr Samedi 21 janvier 2017 A DR Pour faire de la recherche, Sacha est parti étudier à l’Imperial College Alimentation et Santé Ingénieur / Master(e) mardi 20 décembre 2016 LE FIGARO 22 LE FIGARO ÉTUDIANT Un double diplôme pour booster sa carrière Acquérir une deuxième compétence permet d’intégrer le secteur qui vous passionne. manager uIngénieur C’est le profil rêvé des recru- teurs. De plus en plus d’écoles d’ingénieurs et de management le proposent. À l’ESILV, une centaine d’étudiants suit ce parcours avec l’École de management Léonard de Vinci. Attention, le parcours est aisé pour un élève ingé- et management uDroit C’est la meilleure voie pour des postes de juriste en entreprise ou dans des institutions publiques. La double compétence permet de se présenter aux concours ou aux examens des professions juridiques et judiciaires. Les grands cabinets d’avocats d’affaires sont très demandeurs. Nombre d’universités et de business school ont signé des accords, tel HEC avec l’université Paris 1 PanthéonSorbonne, l’EM Lyon et l’université Lyon 2, l’ICN et l’université de Lorraine. uManagement et sciences politiques Pour intégrer le secteur public, la communication, les affaires urbaines territoriales, les sociétés de conseil spécialisées. Les entreprises travaillant dans ce secteur sont friandes de ces profils affûtés et encore rares. uIngénieur et sciences politiques Aux Mines de Nancy, le parcours suppose une année supplémentaire. Les diplômés ayant opté pour la finance pourront par exemple prétendre à des métiers d’analyse en stratégie financière ; ceux ayant choisi la dominante environnement-aménagement du territoire pourront travailler comme ingénieur avec une excel- lente vision des enjeux environnementaux et locaux. designer uManager Grenoble École de management a été l’une des premières à le lancer avec Strate École de design (Sèvres). Mieux comprendre le marché pour faire vivre un événement ou designer des espaces est un vrai plus. La double formation intéresse les agences de publicité, les départements marketing des grands groupes et de tels profils peuvent devenir rapidement chef de projet. ou manager uIngénieur et actuaire Un actuaire intervient auprès des sociétés d’assurances, des banques, des organismes de prévoyance pour calculer l’impact financier des risques. L’ingénieur actuaire créera aussi de nouveaux produits. L’ESILV propose un double diplôme avec l’ISUP, HEC ou l’ESCP avec l’ENSAE pour devenir ingénieur statisticien économiste. De tels profils une fois diplômés ont l’embarras du choix. L’école de design Strate propose un master de recherche en design d’interaction avec l’école d’ingénieurs Arts et Métiers ParisTech. Elle quitte la finance et crée son site de mode en droit français uMaster et en droit américain Peu d’universités ont de tels accords. L’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne en a signé deux, avec Cornell University et Columbia, le must. Après avoir validé trois à quatre ans en droit français, les étudiants partent deux ans aux États-Unis et reviennent pour une année à Paris. Les diplômés pourront travailler comme juristes dans de grands cabinets d’avocats, des multinationales ou des organisations internationales. De telles opportunités se méritent, le parcours est très exigeant. ■ MARIE VAXELAIRE Créatrice du site Nejide (nejide.com). « En faisant des études d’ingénieur, tu ne sauras rien faire mais tu pourras tout faire », lui avait prédit son père. C’est à peu près ce qui est arrivé à Marie Vaxelaire. Après une classe prépa scientifique, elle choisit Centrale Nantes. La finance, l’informatique, le management de projet l’intéressent et elle constate qu’elle a plutôt un profil entrepreneurial. En 2e année, elle décide alors de suivre le double diplôme manager ingénieur avec Audencia et choisit la majeure finance. Son stage dans une banque d’investissement est mitigé : le travail d’assistante gérant de portefeuille lui plaît, « mais l’atmosphère est assez sexiste en finance et si je terminais mon travail plus tôt je devais rester malgré tout. J’aspirais à une forte autonomie ». Après quelques mois de réflexion, Marie Vaxelaire décide de créer son entreprise. Ce sera nejide.com, un site qui permet de composer soi-même des vêtements, et qu’elle vient tout juste d’ouvrir. Auparavant, elle réalise l’étude de marché, observe la concurrence, trouve la styliste… « Mes doubles compétences m’ont apporté les connaissances en finance, en marketing. J’ai pu construire le site de A à Z. Et surtout : je sais apprendre. » ■ CH. P. WO R L DWID E O PPO R TUN ITIE S * DIPLÔMÉ VISÉ BAC+5 * Des opportunités dans le monde entier GRADE DE MASTER STRATE EMPLOI Timothée Sicot, 24 ans, a terminé son stage chez KPMG en septembre dernier. Il a été embauché immédiatement comme consultant junior, toujours pour le cabinet d’audit et de conseil. « J’ai fait partie de la première promotion de double diplôme qui réunit Toulouse Business School et Sciences Po Toulouse, expliquet-il. La formation a duré quatre ans, les deux premières années à TBS, les deux autres à Sciences Po. » Attiré par le secteur public, il choisit le master affaires publiques et n’a aucun mal à trouver son stage de fin d’études. « Le double diplôme est un atout. J’ai eu deux entretiens positifs et n’ai pas eu le temps de me rendre au troisième. Le secteur public est un marché de niche ; si l’on a un profil intéressant, on est tout de suite sollicité », constate Timothée. Acquérir un double diplôme accroît ses chances d’intégrer rapidement un secteur qui passionne. C’est aussi accélérer sa carrière. Attention, ces doubles cursus supposent une forte implication. « Ils doivent répondre à un projet professionnel clair », souligne Dominique Le Meur, directrice du programme grande école d’EM Lyon. Tous les doubles diplômes ne font pas jeu égal. Voici les plus appréciés. nieur mais nettement plus complexe pour un élève d’école de commerce. Les diplômés pourront encadrer rapidement une équipe et devenir chef de projet. Dans des domaines comme l’audit et le conseil, dès lors que le poste nécessite l’analyse de données, la double compétence est un vrai plus. DR CHRISTINE PIÉDALU £@ChPiedalu A inseec-bs.com PARIS BORDEAUX LY O N CHAMBÉRY GENÈVE MONACO LONDRES SAN FRANCISCO SHANGHAI