Tendances dans le secteur informatique

Transcription

Tendances dans le secteur informatique
CeForA
Bits, bytes et bugs : next generation
Tendances dans le secteur informatique en Belgique
CESO (KULeuven) à la demande de Cefora
Octobre 2008
Hann Thone, Steven Marx et Sarah Martens
sous la direction de
Prof. dr. Geert Van Hootegem
www.cefora.be
Bits, bytes et bugs : next generation
Table des matières
Bits, bytes et bugs : next generation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
Le secteur IT emploie 60.000 personnes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
Stéréotypes confirmés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
Le secteur IT n’a encore jamais été aussi important . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
Pour une entreprise qui disparaît, deux autres sont fondées . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
Informatique : plus seulement réservé aux personnes hautement qualifiées . . . . . . . . . . . 9
Pas suffisamment de cheveux gris sur le marché du travail IT . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
De nouveau plus de professions dans les « zones dangereuses » . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
La nouvelle génération d’informaticiens réagit trop lentement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
1
Bits, bytes et bugs : next generation
Bits, bytes et bugs : next generation
Les tendances du secteur de l’ informatique en Belgique
Centre de formation de la CPNAE, le Cefora est au service d’un très grand nombre de sociétés IT et
d’employés de ces sociétés1. Or, s’il veut jouer un rôle important de soutien aux entreprises qui relèvent de la CPNAE, le Cefora doit, en tant que centre de formation, pouvoir répondre aux évolutions
sectorielles. Afin de passer en revue les défis actuels et le problème des fonctions critiques auxquels
est confronté le secteur TIC, le Centre d’Études sociologiques (K.U.Leuven, sous la direction du Prof.
Dr. Van Hootegem) a mis à jour, pour le compte du Cefora, une étude précédente portant sur le
secteur IT « Bits, bytes et bugs » (et datant de 1999).
L’enquête, dont les résultats sont repris ci-dessous, visait à examiner comment le secteur a évolué
depuis la fin du millénaire précédent. Une fois toutes les statistiques existantes imaginables réunies,
une image claire du secteur de l’informatique et de ses « troubles de croissance » s’est dégagée
pour l’année 2007.
De façon générale, la conclusion est que le secteur, malgré une grande instabilité, a connu une
croissance constante du nombre d’entreprises actives ainsi que du nombre d’employés.
Constatation d’importance : le jeu entre l’offre et la demande sur le marché du travail. En effet, il
est évident que le secteur se laisse prendre, pour la deuxième fois, par un phénomène récursif
« invisible », contre lequel il doit essayer de s’armer à l’avenir. L’offre sur le marché du travail réagit
trop fortement et trop tard aux modifications de la demande, d’où l’apparition de fonctions critiques
sur le marché du travail. Ainsi en a-t-il été lors du bogue de l’an 2000. La demande en employés a
brusquement augmenté si bien que le secteur s’est retrouvé en plein essor, les employeurs appliquant une politique du personnel généreuse, etc. Dès lors, davantage d’étudiants se sont orientés
vers l’informatique. Quelques années plus tard, alors qu’ils étaient disponibles sur le marché du
travail, la demande est quelque peu retombée. Le même phénomène s’est produit ces dernières
années (suite au fait notamment que moins d’étudiants ont à nouveau opté pour les orientations vers
l’informatique), avec pour conséquence une longue liste de fonctions critiques.
Le Cefora essaie depuis déjà plus de 10 ans d’organiser des formations novatrices et de courte
durée, dans le domaine des professions IT, pour les demandeurs d’emploi de telle sorte que des
opportunités d’emploi réelles et durables puissent leur être offertes (également aux demandeurs
d’emploi peu qualifiés). Parallèlement, le nombre et la qualité des candidats disponibles ont augmenté. En complément, le Cefora met sur pied des formations professionnelles modulaires destinées
aux employés afin de leur permettre de rester au fait des évolutions technologiques du secteur et
donc de rester ‘engageables’, même si l’instabilité du secteur les forcent à changer d’employeur.
De plus, l’enquête a, une nouvelle fois, confirmé que les formations IT ne pouvaient pas se limiter
aux seules compétences techniques spécifiques, des compétences sociales et commerciales étant
également requises.
1 95% des sociétés qui portent le code NACE 72 ainsi que 93% des employés de ce secteur entrent dans le champ d’application des accords CCT conclus
au sein de la CPNAE.
2
Le secteur IT emploie 60.000 personnes
Bits, bytes et bugs : next generation
Le secteur IT emploie 60.000 personnes
Fin juin 2007, le secteur IT occupe plus de 60.000 personnes dont la plus grande partie est répartie
dans les branches de la consultance : soit les sous-secteurs du « conseil rattaché aux logiciels »
et des « sociétés de conseils en systèmes informatique ». Par ailleurs, il est frappant de constater
que presque 71% des personnes engagées dans le premier sous-secteur avaient un employeur
flamand.
Illustration 1
Répartition des postes de travail dans le secteur IT par sous-secteur
(Belgique ; 30 juin 2007)
3,2%
4,6%
3,7% 1,0%
51.840
18,4%
52.487
71.330
72.100
6,2%
0,5%
72.210
72.220
72.300
35,6%
72.400
26,6%
0,2%
72.500
72.600
Source : Statistiques centralisées de l’ONSS (Traitement propre)
(51.840 Commerce de gros d’ordinateurs, d’équipements informatiques périphérique et de logiciels ; 52.487 Commerce de détail spécialisé en ordinateurs, équipements informatiques périphériques et logiciels ; 71.330 Location de machines de bureau et de matériel informatique ; 72.100 Conseils en
systèmes informatiques ; 72.210 Edition de logiciels ; 72.220 Autres activités de réalisation de logiciels ; 72.300 Traitement de données ; 72.400 Banques
de données ; 72.500 Entretien et réparation de matériel informatique ; 72.600 Autres activités rattachées à l’informatique)
Comparativement, très peu d’employeurs bruxellois recrutent du personnel dans cette branche du
secteur IT. Dans le secteur du traitement des données, par contre, 79% des employés travaillent
pour un employeur bruxellois ; les personnes œuvrant dans l’édition de logiciels ayant assez bien
de chances de se retrouver chez un employeur wallon. 36% des employés provenant de ce soussecteur sont embauchés, en effet, par une entreprise ayant son siège principal en Wallonie.
3
Le secteur IT emploie 60.000 personnes
Illustration 2
Répartition des postes de travail dans le secteur IT selon la région et le sous-secteur
(Belgique ; 30 juin 2007)
Région flamande
Région Wallone
RBC
100%
80%
60%
40%
20%
al
IT
on
o
to m
ta ie
le
72
Éc
To
t
00
.6
ce
Na
00
.5
72
00
72
.4
00
72
.3
20
72
.2
10
72
.2
00
.1
72
30
.3
72
87
.4
71
.8
51
52
40
0%
Source : Statistiques centralisées de l’ONSS (traitement propre)
(51.840 Commerce de gros d’ordinateurs, d’équipements informatiques périphérique et de logiciels ; 52.487 Commerce de détail spécialisé en ordinateurs, équipements informatiques périphériques et logiciels ; 71.330 Location de machines de bureau et de matériel informatique ; 72.100 Conseils en
systèmes informatiques ; 72.210 Edition de logiciels ; 72.220 Autres activités de réalisation de logiciels ; 72.300 Traitement de données ; 72.400 Banques
de données ; 72.500 Entretien et réparation de matériel informatique ; 72.600 Autres activités rattachées à l’informatique)
95% de toutes les sociétés IT (sous-secteur informatique et activités apparentées, NACE 72)
relèvent de la CPNAE. 93% des employés de ce (sous-)secteur dépendent des réglementations de
la CCT de cette commission paritaire auxiliaire. Centre de formation de la CPNAE, le Cefora est, par
conséquent, au service d’une très grande partie des sociétés IT et des employés de ces sociétés.
En termes absolus, cela signifie que le Cefora peut former environ 55.800 employés du secteur
IT. Afin d’offrir des services de qualité, le Cefora a examiné, dans cette enquête, quels sont les
sous-­secteurs dans lesquels on retrouve le plus d’employés et quels sont les défis et les fonctions
critiques. De cette façon, le contact avec le secteur et ses besoins peut être maintenu.
4
Stéréotypes confirmés
Bits, bytes et bugs : next generation
Stéréotypes confirmés
En ce qui concerne le profil des employés du secteur IT, l’étude a confirmé les stéréotypes.
Le prototype de l’employé IT est très net : masculin (75%), employé (98%) et actif à temps plein
(67%). Il est, en effet, étonnant de constater que le secteur reste un bastion masculin, malgré les
nombreuses initiatives visant clairement à attirer les femmes. Cependant, il est important de noter
ici que les chiffres reflètent tous les profils du secteur de l’informatique et pas seulement, celui des
informaticiens. Autrement dit, le secteur est vraisemblablement peu accessible / attrayant pour le
personnel administratif de soutien féminin par exemple. Force est donc de constater que ce n’est
pas uniquement l’image stéréotypée des jobs informatiques qui freine l’accès des femmes au monde
de l’informatique, mais aussi l’image des sociétés informatiques dans leur ensemble.
Illustration 3
Répartition des postes de travail du secteur IT (NACE 72) selon le sexe, le statut et
le régime de travail par rapport à l’économie totale (Belgique ; 30 juin 2007)
Voltijds
Deeltijds
Employés
Voltijds Hommes
DeeltijdsFemmes
Employés
Ouvriers
Économie totale
Totale economie
Économie totale
Totale economie
Économie totale
Nace 72
Nace 72
Nace 72 Nace 72
Nace 72
0%
0%
Ouvriers
20%
40%
60%
80%
40% 80%60% 100%
80%
20%0% 40%20% 60%
Temps plein
Temps plein
100%
100%
0%
0%
20%
20%
40%
40%
60%
60%
80%
80%
100%
100%
Temps partiel
Temps partiel
Économie totale
Économie totale
Nace 72
Nace 72
0%
0%
20%
20%
40%
40%
60%
60%
80%
80%
100%
100%
Source : Statistiques centralisées de l’ONSS (Traitement propre)
5
Le secteur IT n’a encore jamais été aussi important
Le secteur IT n’a encore jamais été aussi important
Fin juin 2007, le secteur IT occupe plus de 60.000 personnes. Or, l’enquête a démontré que c’était
le résultat d’un processus de croissance appuyé et qui s’est intensifié d’année en année. Si de
nombreuses personnes considèrent le changement de siècle comme étant les années d’or du
secteur IT, les statistiques de cette enquête ont, en revanche, relativisé cette image. Effectivement,
elles ne montrent ni une hausse importante du nombre d’entreprises actives durant le changement
de siècle, ni une baisse claire au cours des années suivantes. Les statistiques montrent bien une
petite diminution du nombre de personnes occupées dans le secteur IT après cette période, mais
cette interruption de croissance a été largement compensée par la suite.
Entre 1997 et 2001, l’emploi double dans le secteur IT. Ensuite, il y a quelques années de légère
perte de vitesse, mais, depuis 2005, l’emploi dans le secteur IT est, à nouveau, à la hausse.
Entre 1997 et 2001, en effet, on compte environ 5.000 à 6.000 emplois supplémentaires ; de 2001 à
2004, 2.000 emplois disparaissent en trois ans ; mais, à partir de 2005, nous constatons à nouveau
une augmentation d’environ 3.000 emplois par an. Ainsi, le niveau d’emploi en 2005 est-il identique
à celui de 2001 et y a-t-il, en 2007, environ 5.500 jobs de plus dans le secteur IT qu’en 2001.
Illustration 4
Évolution du nombre de postes de travail dans le secteur IT
(Belgique, 2e trimestre 1997 – 2007)
Hommes
Femmes
Total
70000
60000
50000
40000
30000
20000
10000
0
1997
1998
1999
2000
Source : Statistiques centralisées de l’ONSS (traitement propre)
6
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007
Pour une entreprise qui disparaît, deux autres sont fondées
Bits, bytes et bugs : next generation
Pour une entreprise qui disparaît, deux autres sont fondées
Depuis 1997, le secteur IT a connu une croissance constante et presque linéaire du nombre
d’entreprises actives. Cette constatation relativise les informations sur un secteur souvent dépeint
comme étant fort instable. Tout lecteur, un tant soit peu attentif, de cette étude retiendra surtout que
le secteur a certainement connu des remous ces dernières années, mais que le bilan final est positif
et que le secteur a fini par trouver une certaine stabilité.
Au fil des années, le nombre d’entreprises actives a augmenté de manière linéaire. La courbe de
croissance du nombre d’entreprises actives est plus significative que celle du « secteur moyen ».
En l’espace de 10 ans, le nombre d’entreprises a plus que doublé. Ainsi a-t-il progressé de 11.252
à 24.698 entreprises actives en Belgique.
Illustration 5
Évolution du nombre d’entreprises actives dans le secteur IT (Belgique)
secteur IT
économie totale (*100)
30000
25000
20000
15000
11252 12114
14035
15274
16986
18740
19868 20689
22153 23402
24698
10000
5000
0
1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006
Source : Direction Générale Statistiques et Informations Economiques (Traitement propre)
Cependant, derrière cette représentation linéaire, se cache une réalité moins lisse. En effet, de plus
en plus de sociétés du secteur IT disparaissent, d’année en année, depuis 1998. En revanche, dans
l’économie totale, c’est le phénomène inverse.
7
Pour une entreprise qui disparaît, deux autres sont fondées
Illustration 6
Évolution du nombre d’entreprises disparues dans le secteur IT (Belgique)
secteur IT
économie totale (*50)
2000
1800
1817
1600
1400
1200
1000
800
1080
860
1202
1277
1350
1479
1490
1563
1676
916
600
400
200
0
1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006
Source : Direction Générale Statistiques et Informations Économiques (Traitement propre)
Parallèlement, les statistiques indiquent qu’il y a encore beaucoup d’entreprises créées dans le
secteur, mais que cela se fait de manière bien moins linéaire. Dans les années qui suivent juste
le changement de siècle on constate, en fait, un grand nombre de créations d’entreprises dans le
secteur IT, malgré la baisse dans le « secteur moyen ». Durant cette période, le secteur IT connaît
donc une dynamique atypique par rapport à la conjoncture. La demande importante, les informations positives concernant le secteur et les attentes élevées n’y seraient pas étrangères. En outre, le
fait qu’un certain nombre d’employés du secteur fondent, à ce moment-là, leur propre société pour
garantir leur emploi joue également un rôle.
Au cours des années suivantes, le secteur retrouve, toutefois, une relative stabilité et l’évolution du
nombre d’entreprises créées connaît le même développement que celui de l’économie totale. Ce
phénomène pourrait signifier que la fondation d’entreprises du secteur est, à présent, plus influencée
par les phénomènes récursifs de l’économie générale (conjoncturelle). L’étude a démontré que le
nombre de créations dans le secteur compensait largement le nombre de disparitions et que, dès
lors, le secteur connaissait un nombre croissant d’entreprises actives.
Cette « turbulence » qui règne dans le secteur n’est ni tout à fait mauvaise ni tout à fait bonne.
La création d’entreprises peut, en effet, être une force motrice de l’innovation dans le secteur.
En même temps, cette « turbulence » peut signifier une entrave pour la consolidation de l’innovation.
En outre, il y a bien sûr des aspects humains et organisationnels liés à cette « turbulence » : incertitude, contrat psychologique modifié, mobilité inter-organisationnelle, etc.
Le Cefora a surtout retenu de ces constatations de l’étude qu’elles sont une confirmation de
l’importance de s’engager dans des actions pour le secteur IT. C’est un secteur qui évolue en
permanence et qui est porteur d’emploi. De plus, on peut supposer que les employés du secteur
de l’informatique ont un besoin supplémentaire en formations continues afin de rester, autant que
possible, flexibles parce que le risque est relativement élevé (comparativement aux autres secteurs)
qu’ils passent (doivent passer) un jour d’une société à l’autre.
8
Informatique : plus seulement réservé aux personnes hautement qualifiées
Informatique : plus seulement réservé aux personnes hautement qualifiées
Depuis 1999, les personnes peu qualifiées occupent une place de plus en plus importante dans le
groupe des informaticiens demandeurs d’emploi du VDAB. En 1999, 12% seulement des demandeurs d’emploi intéressés par un job dans l’informatique étaient peu qualifiés contre presque 23% en
2007. En 2007, presque 60% des demandeurs d’emploi qui se sont présentés auprès du VDAB à la
recherche d’un job d’informaticien ne disposaient tout au plus que d’un diplôme de l’enseignement
secondaire supérieur. Ces chiffres reflètent différentes tendances qui interviennent probablement
toutes en même temps.
Avant tout, la partie d’informaticiens demandeurs d’emploi moins qualifiés a augmenté parce que
le secteur a commencé à recruter des personnes peu qualifiées en réponse aux manques sur le
marché du travail. Certains de ces informaticiens sont, ensuite, redevenus demandeurs d’emploi,
étant à nouveau disponibles pour un job dans l’informatique. De surcroît, le fait qu’un certain nombre
de demandeurs d’emploi aient acquis des compétences spécifiques en informatique dans un autre
contexte que leur travail et que ceux-ci engagent « leurs compétences acquises ailleurs » dans leur
quête d’un nouveau job n’est pas à négliger.
Pour le Cefora, cette constatation signifie à tous égards que les formations en informatique pour les
demandeurs d’emploi peuvent toucher de plus en plus facilement des groupes cibles de personnes
peu qualifiées. En dirigeant ses initiatives de formation surtout vers ces groupes de demandeurs
d’emploi, il peut, en tant que fonds de formation sectoriel, remplir sa mission sur le marché du travail. Cette mission comporte trois aspects : offrir des opportunités d’emploi aux groupes à risque sur
le marché du travail, proposer des personnes bien formées et compétentes à des emplois vacants
que les employeurs ont du mal à pourvoir et travailler de manière « complémentaire » au marché
des formations privées.
Illustration 7 Évolution de la répartition du niveau de formation des demandeurs d’emploi (offre) et
des emplois vacants (demande) pour les fonctions dans l’informatique (Flandres)
Bas
Moyen
Elevé
100%
80%
60%
40%
20%
1999
2000
2001
2002
2003
2004
2005
2006
Demande
Offre
Demande
Offre
Demande
Offre
Demande
Offre
Demande
Offre
Demande
Offre
Demande
Offre
Demande
Offre
Demande
0%
Offre
Bits, bytes et bugs : next generation
2007
Source : VDAB (Traitement propre)
9
Pas suffisamment de cheveux gris sur le marché du travail IT
Pas suffisamment de cheveux gris sur le marché du travail IT
Contrairement aux personnes peu qualifiées, il semble que les demandeurs d’emploi plus âgés
n’aient pas encore entamé de mouvement de rattrapage sur le marché du travail IT. Bien que la
représentation des informaticiens demandeurs d’emploi en 2007 soit légèrement plus « grisée »
que celle de 1999, il y a, quand même, encore environ 31% d’informaticiens demandeurs d’emploi
de plus de 40 ans (contre seulement 23% en 1999). Or, la majeure partie des informaticiens
demandeurs d’emploi (en 2007 : 62%) ont entre 20 et 40 ans. Apparemment, les générations plus
anciennes ne s’adaptent toujours pas aux technologies de la communication avec lesquelles elles
n’ont pas grandi.
Le Cefora voit surtout, dans ces statistiques, un potentiel inentamé. Orienter les demandeurs
d’emploi plus âgés vers un job dans l’informatique, à l’aide d’une formation qui leur est adaptée,
peut résoudre, en partie, le problème des fonctions critiques du marché du travail. En effet, non
seulement les demandeurs d’emploi plus âgés peuvent augmenter leurs opportunités de trouver un
emploi, mais les employeurs peuvent aussi trouver des candidats qui sont en mesure, certainement
au niveau des compétences non-techniques, d’apporter une plus-value aux « entreprises encore
raisonnablement jeunes ».
≤ 19 ans
20-29 ans
30-39 ans
Informatique
Évolution de la répartition de l’âge des demandeurs d’emploi (offre) pour les fonctions
de l’informatique comparée au total des demandeurs d’emploi (Flandres)
Informatique
Illustration 8
40-49 ans
≥ 60 ans
50-59 ans
100%
80%
60%
40%
20%
1999
Source: VDAB (Traitement propre)
10
2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006
Total
Informatique
Informatique
Informatique
Informatique
Informatique
Informatique
Total
Informatique
0%
2007
De nouveau plus de professions dans les « zones dangereuses »
Bits, bytes et bugs : next generation
De nouveau plus de professions dans les « zones dangereuses »
On a déjà abordé plusieurs fois ci-dessus le fait que le secteur de l’informatique éprouvait des difficultés à pourvoir ses emplois vacants : en 2007, certainement pas moins que pendant les années
aux alentours du changement de siècle, même si les journaux n’en parlent plus autant et que les
employeurs ont quelque peu revu leur généreuse politique du personnel. Ceci ressort des analyses
que les services de médiation régionaux de l’emploi (VDAB, Actiris et Forem) font régulièrement sur
la base de la quantité de postes vacants complétés et de la rapidité à laquelle ils le sont. Selon les
trois études régionales, c’est surtout en Flandres et à Bruxelles qu’il y a des postes vacants critiques
dans le secteur de l’informatique. Pour la Wallonie, le Forem a, certes, enregistré, entre 2000 et 2005,
de nombreux postes vacants critiques, mais plus après 2005.
En 2007, 13 professions liées à l’informatique apparaissent dans la liste des postes vacants critiques
du VDAB. Il s’agit, entre autres, de chefs de projet, de gestionnaires réseau, de gestionnaires de
système, d’analystes-programmeurs, de programmeur d’application, de techniciens PC, etc. Pour
les gestionnaires de système et les analystes-programmeurs, les sociétés ont, d’année en année,
éprouvé des problèmes pour pourvoir leurs emplois vacants. Pour les chefs de projet et les techniciens PC, le manque a été moins cuisant durant un certain nombre d’années, mais, depuis 2005, les
techniciens PC sont réapparus sur la liste et, depuis 2007, le chef de projet également. Et la Flandre
d’estimer que le caractère critique de ces postes vacants est à la fois quantitatif et qualitatif. L’offre
ne peut pas suivre la demande sur le marché du travail. De plus, les candidats ne présentent pas
toujours le juste mélange entre des compétences techniques spécifiques et d’autres, commerciales
et/ou administratives.
Bien qu’une comparaison entre Bruxelles et la Flandre requière une certaine prudence pour des
raisons méthodologiques, nous voyons, toutefois, qu’à Bruxelles, ce sont à peu près les mêmes professions qui figurent sur la liste des professions critiques qu’en Flandres. En 2007, cependant, les
employeurs bruxellois semblent éprouver moins de difficultés à pourvoir leurs postes vacants. Pour
le marché du travail bruxellois, le manque de candidats multilingues constitue un écueil supplémentaire, ce que les employeurs du secteur de l’informatique apprennent à leurs dépens.
Le Cefora retient les résultats de ce genre d’étude pour engager ses efforts de formation de manière
aussi efficace que possible. Il organise des formations, orientées vers les professions critiques du
marché du travail, pour les demandeurs d’emploi : de préférence, de courte durée. Elles sont surtout
intéressantes lors d’une forte fluctuation de la demande de candidats sur le marché du travail. Ainsi,
si le besoin est extrême, le Cefora peut-il former un groupe de demandeurs d’emploi pour le marché
du travail dans un délai relativement court, là où les filières classiques de l’enseignement peuvent
facilement prendre 3 ans.
11
La nouvelle génération d’informaticiens réagit trop lentement La nouvelle génération d’informaticiens réagit trop lentement Ces dernières années, la situation sur le marché du travail fait vraiment au fameux « cycle du cochon ».
Il s’agit d’un phénomène économique récursif apparu dans le secteur agricole. Les éleveurs porcins
se développent souvent en masse au moment où l’offre est basse et le prix élevé, d’où l’effondrement
des prix et l’obligation, pour de nombreux éleveurs, de cesser leurs activités. Dès lors, le cycle peut
recommencer.
La même chose s’est produite avec les étudiants IT. Alors que le secteur connaissait un pic en
termes d’emploi aux alentours du changement de siècle, on a parlé de manière très euphorique de
l’IT si bien que de nombreux étudiants ont débuté une formation dans ce domaine. Mais, lorsqu’ils
ont terminé leurs études quelques années plus tard, l’emploi dans l’IT avait diminué et l’on parlait
du secteur de manière bien moins positive. De ce fait, le succès du secteur auprès des étudiants
s’est à nouveau amoindri, avec, pour conséquence, un nouveau manque d’informaticiens diplômés
quelques années plus tard. Le grand nombre de fonctions critiques que nous observons actuellement
est la conséquence de ces mouvements. En d’autres termes, le secteur se retrouve confronté à une
offre qui réagit excessivement et surtout avec retard aux variations de la demande.
Le Cefora a, dans ces mouvements contre-cycliques, un rôle important à jouer. En tant que fonds
de formation sectoriel, le Cefora organise des formations IT innovatrices pour les demandeurs
d’emploi et les employés. Le Cefora a compris que les formations pour les demandeurs d’emploi
sont de préférence les plus courtes possibles, de telle sorte qu’il puisse mettre, dans un délai
raisonnablement court, un nouveau régiment « hautement qualifié » avec des compétences IT
spécifiques sur le marché du travail. Pour les employés, le Cefora veut surtout investir dans des
formations qui maintiennent le personnel en exercice à jour. L’étude a confirmé que les formations
pour le secteur IT doivent être construites autour de deux piliers : celui des compétences sociocommerciales et celui des compétences techniques spécifiques.
12
Avenue E. Plasky 144
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