catastrophes naturelles - Institut des Actuaires
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catastrophes naturelles - Institut des Actuaires
L'indemnisation des Catastrophes Naturelles en France . Paris 1910 - Chambre des Députés Quels périls menacent la France ? Tempêtes (Métropole) et cyclones (DOM/TOM) Coût estimé des tempêtes Lothar et Martin survenues en décembre 1999 : 7-8 milliards € Coût du cyclone Hugo en Guadeloupe (1989) : 700-750 millions € Inondations Le coût d'une inondation centennale en région parisienne du type 1910 a été évalué à 3,2 milliards € de dommages directs et à 1,5 milliards € de dommages indirects (Etude IIBRBS). Quels périls menacent la France ? Mouvements de sol (dont sécheresse) L'estimation des dommages causés aux bâtiments par la sécheresse depuis 1989 est estimée à plus de 3 milliards €. Tremblements de terre Le modeste séisme survenu dans la région d ’Annecy en 1996 a coûté environ 61 millions €. Celui qui a frappé Lambesc en 1909 a été réévalué en 1982 à 760 millions €. Avalanches Quelle assurabilité ? Les risques considérés comme assurables Tempêtes/ouragans Grêle Poids de la neige Gel Les risques considérés comme non assurables Tous les autres (inondations, séismes, avalanches, ...etc..) La limite entre ces deux catégories n'est pas figée. Les raisons de l'inassurabilité • Manque de statistiques fiables portant sur une période suffisamment longue. • Risque de cumul (un même phénomène peut toucher un grand nombre de biens. Par suite, l'assureur a des difficultés pour évaluer son engagement). • Risque d'antisélection (seules les personnes exposées contractent une assurance) qui peut conduire à des tarifs dissuasifs dans les zones à risques. Quels types de couverture ? Pour les risques considérés comme assurables : Assurances facultatives ou obligatoires comportant des conditions contractuelles (tempête, grêle, neige). Quels types de couverture ? Pour les risques considérés comme non assurables : Fonds publics systèmes étatiques, financés par des taxes parafiscales (ex : Fonds National de Garantie des Calamités Agricoles) Système mixte faisant appel à l'assurance et à la réassurance mais comportant certaines conditions fixées par l'Etat, notamment un taux de prime unique pour l'ensemble des assurés (Loi de 1982) L'ouverture de la garantie Le bien endommagé doit être couvert par un contrat d'assurance "dommages" (incendie, vol, dégâts des eaux, etc...). Un arrêté de constatation de "l'état de catastrophe naturelle" doit avoir été publié au Journal Officiel. Organigramme du système Déclaration Indemnisation Garantie de l ’Etat Réassureur 1 CCR Réassureur 2 Assureur A Assureur B Assureur C Préfets Maires Arrêté Préfets Commission interministérielle Maires La déclaration de l’état de catastrophe naturelle Indemnisation Arrêté interministériel Préfecture Maire Commission Interministérielle Préfecture Maire Rôle du maire Initialiser la demande de reconnaissance de l'état de catastrophe naturelle en transmettant au Préfet un imprimé comportant les renseignements suivants : Date, heure et identification du phénomène Type de biens endommagés Nombre de reconnaissances précédentes Mesures éventuelles de prévention Rôle du préfet Etablir un dossier comprenant : Un rapport circonstancié établi par ses services Les fiches des maires La liste et la localisation des communes requérantes Le rapport technique sur la nature et l'intensité du phénomène, établi par un service compétent Tout autre document de nature à constituer un élément d'analyse (photos, coupures de presse, ...etc) La Commission Interministérielle La Commission Interministérielle se réunit environ une fois par mois. Elle est composée de représentants des ministères suivants : Ministère de l'Intérieur (Sécurité Civile) Ministère de l'Economie et des Finances (Directions du Trésor et du Budget) Ministère de l’Ecologie et du Développement Durable (Risques majeurs) Ministère de l’Outre-Mer (le cas échéant) La CCR assure son secrétariat. Avis de la Commission Les critères d’appréciation de la Commission sont les suivants : inondations : durée de retour mouvements de terrain classiques : caractère naturel du phénomène, volume, soudaineté, imprévisibilité...etc sécheresse et réhydratation : bilan hydrique et nature des sols avalanches : origine du phénomène, localisation et ancienneté des bâtiments touchés séismes : magnitude, résultats de l’enquête macrosismique Avis défavorables Les principaux motifs de refus de la Commission sont les suivants : intensité anormale de l'événement non démontrée événement hors du champ d'application de la loi de 1982 défaut de prévention dossier préfectoral incomplet (ajournement) Un dossier ajourné ou refusé peut faire l'objet d'un nouvel examen si la préfecture apporte des éléments complémentaires. Commission Interministérielle Milliers Evolution du nombre de communes soumises de 1982 à 2006 répartis par exercices de survenance des événements (en milliers) 70 120 60 100 50 80 % 60 30 40 20 20 10 0 0 82/ 83 84 85 86 87 88 89 90 0,8 2,2 91 92 93 94 95 96 97 98 99 00 01 02 03 04 05 06 1,1 1,1 1,2 Co mmunes so umises 54 2 4,5 4,4 5,4 4,8 2,4 7 8,4 4,2 6,2 3,5 2,7 2,6 62 3,8 4,8 2,5 13 Co mmunes acceptées 52 1,9 0,6 1,9 4 3 4,9 3,2 2,3 6,3 8 3,8 5,9 2,8 2 1,8 61 2,9 3,7 2 6,9 0,4 0,9 P o urcentage 97 96 79 86 89 70 91 68 89 96 90 96 74 69 99 78 81 54 37 93 82 76 82 1 82 % milliers 40 Commission Interministérielle Répartition des communes acceptés par nature de phénomène (de 1982 à 2006) 12,11% 18,49% 61,19% 8,21% Inondations Sécheresse Mouvements du sol Autres Principales caractéristiques de la garantie "catastrophes naturelles" Ce n'est pas une assurance obligatoire : c'est une extension de garantie obligatoire à tout contrat d'assurance "dommages" couvrant un bien situé en France métropolitaine ou dans les D.O.M. Elle met en oeuvre un principe de solidarité. • le taux de prime est le même pour tous les assurés. • il est fixé par l'Etat. Principales caractéristiques de la garantie "catastrophes naturelles" Elle est encadrée : quatre éléments échappent à la maîtrise de l'assureur : • • • • la définition des risques couverts, les franchises, la tarification, la déclaration de l'état de catastrophe naturelle. Les risques couverts Définition : "dommages matériels directs non assurables ayant eu pour cause déterminante l'intensité anormale d'un agent naturel" Les risques couverts Périls entrant dans le champ d'application de la Loi de 1982 : inondations et/ou coulées de boue, séismes, mouvements de terrain (y.c. sécheresse), affaissements de terrain dus à des cavités souterraines et à des marnières (sauf mines) raz de marée, avalanches, Cette liste n'est pas exhaustive. Les risques couverts Les dommages causés par le vent (tempêtes, cyclones), la grêle et la neige sont exclus de la couverture (risques assurables). Toutefois, la loi d ’orientation Outre-Mer du 13 décembre 2000 a étendu le régime à l’ensemble des dommages (eau et vent) causés par les cyclones de grande ampleur (vent supérieur à 145 km/h en moyenne sur 10 mn ou 215 km/h en rafales). La tarification Les taux de prime additionnelle sont fixés par l'Etat au moyen d'un arrêté. Taux actuels : • biens autres que véhicules à moteur : 12% de la prime afférente aux garanties dommages du contrat de base, • véhicules terrestres à moteur : 6% des primes vol et incendie (ou, à défaut, 0,50% de la prime dommage). Les franchises Elles sont fixées par l'Etat. Elles sont obligatoires et non "rachetables". Depuis le 1er janvier 2001, elles s ’établissent comme suit : • Biens à usage non professionnel : 380 € sauf pour les dommages imputables à la sécheresse (1 520 €). Les franchises Biens à usage professionnel : 10% des dommages (minimum 1 140 €), sauf si une franchise plus élevée est prévue dans la garantie de base (sécheresse : 3 050 €). Pertes d'exploitation : 3 jours ouvrés (minimum 1 140 €), sauf si une franchise plus élevée est prévue dans la garantie de base. Les franchises Depuis le 1er janvier 2001, pour les communes dépourvues de PPR, elles sont modulées (sauf pour les contrats auto) : 1 à 2 reconnaissances : Franchise de base 3 reconnaissances : Doublement de la franchise 4 reconnaissances : Triplement de la franchise 5 reconnaissances et plus : Quadruplement de la franchise Evolution des primes et sinistres pour le marché par exercice de survenance (source : comptabilité cédantes à fin 2006) 2000 200 1800 1600 150 1400 M€ 1200 100 1000 800 50 600 400 0 200 0 84 85 86 87 88 89 90 91 92 93 94 95 96 97 98 99 323 411 447 428 437 448 468 505 501 559 597 634 665 661 654 659 758 830 930 Charge nette 18 13 54 189 289 260 585 261 461 729 313 672 640 420 455 676 329 312 958 1696 C/P (%) 6 3 12 44 66 58 125 52 92 130 52 106 96 63 70 103 43 38 103 Primes acquises 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 990 1078 1102 171 -50 947 90 168 46 8 15 5 Sociétés réassurées à la CCR pour la catégorie « Catastrophes Naturelles Hors Automobile » % Le Bureau Central de Tarification Le B.C.T. est un organisme régulateur corrélatif à certaines assurances ou garanties obligatoires. Le B.C.T. cat-nat peut être saisi : Par l’assuré (en cas de refus de garantie) Par l’assureur (en cas de non respect des prescriptions d’un P.P.R.) Par le Préfet, ou le Président de la C.C.R. (en cas de conditions de garantie injustifiées eu égard au comportement de l’assuré ou à l’absence de mesures de précaution) L'intervention de la CCR La CCR est habilitée à réassurer les risques de catastrophes naturelles depuis l'origine du système. Elle bénéficie de la garantie de l'Etat par une convention passée avec les Pouvoirs Publics mais elle n'a pas de monopole. Les raisons de l'intervention de la CCR : • Les assureurs couvrent les conséquences des catastrophes naturelles pratiquement sans limites (en dehors des franchises), Les formules de réassurance de la CCR La CCR propose à la plupart des assureurs un programme de réassurance fondé sur l'association : • d'une quote-part, • et d'un excédent de perte annuelle (stop-loss) sur conservation. Les formules de réassurance de la CCR Les raisons de ce choix : • les risques de catastrophes sont mal connus et de définition imprécise et évolutive : la quote-part permet d'assurer un partage de sort, d'éviter l'anti-sélection des risques et de garantir une solidarité entre cédantes et réassureur. • le stop-loss protège du risque de fréquence. Schéma de réassurance CCR Cession Quote-part Cession Stop-loss Rétention De l’Assureur Sinistralité annuelle Rétention finale de l’Assureur Franchise Stop-loss Conservation après Quote-part Evolutions comparées du chiffre d'affaires et de la provision d'égalisation 1000 (par bilans - en millions d'Euros) 900 900 800 700 600 500 424 416 467 483 525 300 223 268 505 499 349 351 238 239 230 233 240 260 531 486 406 400 331 338 295 321 200 310 294 300 309 427 358 418 340 261 230 155 Niveau de la provision d'égalisation Chiffre d'affaires 06 20 05 20 04 20 03 20 02 20 01 20 00 20 99 19 98 19 97 19 96 19 95 19 94 19 93 19 92 19 91 19 90 19 89 19 88 19 87 19 86 100 19 M€ 591 536 628 680 695 669