Votre grossesse a pris fin plus tôt que prévu

Transcription

Votre grossesse a pris fin plus tôt que prévu
Votre grossesse
a pris fin plus tôt que prévu
Comité de deuil périnatal
Merci à :
Nancy Beaulieu, inf., B.Sc.,
Directrice, Soins infirmiers, CSSS de la Haute-Yamaska
Dr Nathalie Beaumont, Omnipraticienne
Diane Carpentier, inf., B.Sc.,
Infirmière spécialisée en soins palliatifs
Mireille Guyonnet, inf., M.Sc.,
Infirmière clinicienne spécialisée
Odette Lépine,
Travailleuse sociale, CLSC de la Haute-Yamaska
B12-GrossTerm _R14-11
Nicole Yelle, inf.,
Unité «périnatalité, pédiatrie, santé-femme»
Une fausse couche, une grossesse ectopique, un
œuf clair… et votre grossesse se termine aussitôt
B12-GrossTerm _R14-11
Une fausse couche, une grossesse ectopique, un
œuf clair… et votre grossesse se termine aussitôt
Nicole Yelle, inf.,
Unité «périnatalité, pédiatrie, santé-femme»
Travailleuse sociale, CLSC de la Haute-Yamaska
Odette Lépine,
Mireille Guyonnet, inf., M.Sc.,
Infirmière clinicienne spécialisée
Diane Carpentier, inf., B.Sc.,
Infirmière spécialisée en soins palliatifs
Dr Nathalie Beaumont, Omnipraticienne
Nancy Beaulieu, inf., B.Sc.,
Directrice, Soins infirmiers, CSSS de la Haute-Yamaska
Merci à :
Comité de deuil périnatal
Votre grossesse
a pris fin plus tôt que prévu
Pour les enfants :
La mort, Sanders, Pete, École active, Montréal, 1992
La découverte de Petit Bond, Velthuijs, Max, L'école des
loisirs, Paris, 1991
Apprivoiser la mort, apprivoiser la vie :
l'apprentissage, Delisle, I., Couture, C. et Castle, S.
Éditions Paulines, Montréal, 1989
Cette brochure se veut un outil pour vous aider à mieux
comprendre et vous accompagner dans cette expérience
qui peut être difficile pour vous et vos proches.
Sur Internet :
Nospetitsangesauparadis.com
Conception et rédaction: Nicole Yelle,
Infirmière en périnatalité,
en collaboration avec le Comité de deuil périnatal,
Centre Hospitalier de Granby,
Révision et refonte graphique :
Direction des communications et des relations publiques
CSSS de la Haute-Yamaska
2014 Parentsorphelins.org
Lectures suggérées
Congé maternité sans bébé, Trichard-Gautier, Béatrice ; Le Faouët (France) :
Liv'Éditions, 2001. 155 p.
Témoignage d'une mère qui a pris, avec son mari, la terrible décision d'interrompre sa grossesse à 7
mois et demi, sa petite fille ayant une hernie diaphragmatique. Elle raconte leurs interrogations, hésitations, scrupules, impuissance, colère. Ce livre est distribué par l'association Sparadrap.
Excusez-moi, je suis en deuil, Monbourquette, Jean et Isabelle d'Aspremont
Outremont (Québec) : Novalis, 2011. 168 p.
Nos contemporains ont l'épiderme sensible : ils ne supportent pas que nous parlions de mort et de
deuil, mots devenus tabous pour eux. Cet ouvrage s'adresse aux personnes endeuillées et veut les
aider à vivre cette étape avec sérénité. Il y est question de stratégies pour résoudre les blocages vécus
dans le deuil, de l'importance des rites funéraires et des groupes de parole sur le deuil.
Fausse-couche, vrai deuil, Clément, Isabelle et Manon Cyr ; Montréal : Caractère, 2013. 232 p.
Parsemé de témoignages, ce livre vise à offrir du réconfort aux femmes qui vivent une fausse couche
et aussi à les encourager à laisser une place à leur deuil. On y aborde entre autres les réactions du
partenaire, de l’entourage et l’accompagnement dans le deuil périnatal, les besoins d’écoute des parents et les groupes de soutien, les pistes de solution pour une prise en charge plus humaine, notamment dans les urgences des hôpitaux et la décision de retomber enceinte et l’espoir de fonder une
famille.
La cérémonie des anges , Laberge, Marie ; Montréal : Boréal, 2004. 342 p.
Un roman de Marie Laberge dans lequel Laurent et Nathalie viennent de perdre subitement leur fille à
neuf semaines. Sous forme de journal, les réactions de l'un et de l'autre face à cette perte tragique qui
a bouleversé leur vie.
La chambre vide : perdre un enfant à la naissance, Paquin, Caroline ; Boucherville : Éditions de Mortagne, 2005. 176 p.
L'auteur, qui a perdu sa petite fille à la naissance, témoigne de ce difficile événement, de son deuil
qu'elle a traversé avec douleur puis, peu à peu, de sa renaissance.
Le deuil de maternité , Flis-Trèves, Muriel; Paris :Calmann-Levy, 2004. 166 p.
L’auteur, psychiatre dans un service de néonatalogie, aide les parents à traverser la difficile épreuve
qui survient lorsqu’un enfant n’arrive pas à terme. Comment accompagner les parents? « Ce livre est
écrit pour permettre à ceux qui veulent être parents de dénouer la perte pour espérer à nouveau. »
Le deuil périnatal: le vivre et l'accompagner, Haussaire-Niquet, Chantal
Barret sur Méouge (France) : Le souffle d'or, 2004. 158 p. (Champ d'idées)
Comment faire son deuil de ce qui n'a pas existé? Comment se dire parent d'un enfant sans nom?
L'auteur, à partir de son expérience personnelle et professionnelle, a écrit ce livre pour que soit enfin
reconnu la légitimité de l'enfant décédé en cours de gestation ou à la naissance. « À travers quatre
rencontres cliniques, elle décrit le cheminement douloureux et les problématiques traversées par les
parents dans ce deuil interdit. Elle présente des outils qui aideront les professionnels dans leur accompagnement et permettront aux parents d'intégrer le vécu de l'évènement dans toutes les dimensions de
leur être. » Voir aussi du même auteur, chez Flammarion:L'enfant interrompu (1998).
Les rêves envolés: traverser le deuil d'un tout petit bébé, Fréchette-Piperni,
Suzy ; Boucherville : Éditions de Mortagne, 2005. 463 p.
L'auteur est infirmière spécialisée en deuil périnatal. Elle a écrit cet ouvrage pour venir en aide aux
parents endeuillés et à leurs proches. Elle y aborde les aspects techniques et pratiques, émotifs et
relationnels du deuil périnatal. L'ouvrage est destiné également aux intervenants (infirmières, médecins ou autres professionnels) qui se sentent mal préparés pour soutenir les parents qui vivent ce
chagrin insurmontable.
Qu'est-ce qui m'arrive ?
Une fausse couche est l'expulsion naturelle du foetus
avant qu'il ait atteint l'âge de 20 semaines ou le poids de
500 grammes.
« Une goutte, deux gouttes, trois gouttes, puis trop ! »
Parfois, une fausse couche est accompagnée de pertes
plus ou moins abondantes, de sang brunâtre à rouge
clair. Les saignements peuvent être intermittents durant
1 à 2 semaines. Il peut y avoir des caillots plus ou moins
gros et des douleurs abdominales sous forme de
crampes.
Parfois une fausse couche se présente au début sans
aucun saignement. Après une échographie, on constate
que la grossesse s'est arrêtée. L'embryon ou le fœtus a
cessé de se développer. Les saignements peuvent débuter plus tard.
Un curetage peut être indiqué.
Une grossesse ectopique est un ovule fécondé qui s'est
implanté à l'extérieur de l'utérus, la plupart du temps
dans une des trompes de Fallope.
Un curetage est alors nécessaire par voies naturelles,
par laparoscopie ou par laparotomie pour éviter des
complications. Demandez plus de détails à votre médecin.
Un œuf clair est un petit sac gestationnel dont le contenu est vide ou très peu visible. Cela survient lorsque la
grossesse s'est arrêtée très tôt.
Un curetage peut être indiqué.
Pourquoi moi ?
Contrairement aux croyances, il est très rare qu'un événement
externe soit à l'origine d'une fausse couche (chute, accident,
travail prolongé...). Il s'agit plutôt d'un phénomène naturel
qu'on ne saurait contrôler.
Ressources
Médecin de famille No. de téléphone
Ordre professionnel des
psychologues du Québec
1 800 561-1223 Environ 15 à 20% des grossesses se terminent par une fausse
couche et 75% de celles-ci surviennent au cours des 12 premières semaines de grossesse.
Ordre des travailleurs sociaux
du Québec
1 888 731-9420 Corporation des sexologues du
Québec
514 270-9289 Toutes les femmes fécondes ont un certain nombre d'ovules
qui ne contiennent pas tous les éléments nécessaires au développement complet d'une grossesse.
C.L.S.C. de la Haute-Yamaska
Dans plus de la moitié des fausses couches, il s'agit d'une
anomalie génétique qui se produit au niveau des chromosomes de l'homme ou de la femme au moment de la conception.
« Les Rêves Envolés », le
groupe de soutien pour les parents ayant perdu un bébé. (Peu
importe le nombre de semaines
Deuil-Secours
D'autres causes telles une infection virale ou bactérienne, une
malformation de l'utérus ou du col, un déséquilibre hormonal,
peuvent expliquer l'événement.
Ligne d'écoute et service de réconfort de la Haute-Yamaska
(Centre de prévention du sui-
Il existe aussi d'autres facteurs de risque qui peuvent parfois
être mis en évidence par des examens complémentaires.
Déprimés Anonymes
Tel-Aide
Secours-Amitié
450 375-1442
ou de votre région
1 800 361-4661
450 468-8111
boîte vocale 2309
514 389-1784
450 375-4252
514 278-2130
514 935-1101
1 800 667-3841 Ma vie les premiers jours, les mois suivants...
Vous devrez peut-être faire le deuil de cette grossesse.
Les réactions possibles face à cette situation dépendent
de certains facteurs et non du nombre de semaines de
grossesse.
Voici quelques questions qui peuvent vous aider à comprendre votre réaction et celle de votre conjoint.

Quelle importance ce bébé avait pour vous à ce moment précis de votre vie ?

Votre grossesse était-elle planifiée ?

Était-elle désirée ?

Était-elle acceptée ?

Depuis combien de temps essayez-vous de concevoir un enfant ?

Aviez-vous vu le bébé à l’échographie ?

Aviez-vous entendu battre son cœur ?

Avez-vous déjà fait une fausse couche ?
Vous pourriez vivre une inquiétude passagère ou être un
peu déçue, puis considérer la situation comme une expérience de vie, sans plus...
Vous pourriez vous sentir soulagée, car cette grossesse
n'était pas bienvenue, à ce moment précis de votre vie...
Vous pourriez ressentir tout un lot d'émotions et être dépassée par les événements qui se bousculent rapidement : profonde tristesse, colère, culpabilité, honte, confusion, sentiment d'échec, d'impuissance, vous sentir trahie par votre corps, diminution de l'estime de soi, un sentiment dépressif et même avoir peur de mourir...
Les conjoints peuvent réagir différemment, parce qu'une
grossesse n'a pas le même impact et la même signification chez tous les individus. Chacun a une personnalité
différente. La mère vit avec le bébé depuis le début de
sa grossesse.
Si le père, lui, vit la grossesse de l'extérieur, certains
peuvent être très attachés au bébé dès le début de la
grossesse.
D'autres ont de la difficulté à s'attacher avant d'avoir vu
le bébé à l'échographie, d'avoir entendu battre son cœur,
de l'avoir senti bouger ou même jusqu'à la naissance du
bébé...
Partagez ce que vous ressentez avec votre conjoint et
vos proches.
Il est important que chacun essaie de comprendre et de
respecter les sentiments de l'autre, qui peuvent parfois
se vivre à des moments bien différents. Il y aura des
bons et des mauvais jours.
Se parler et être à l'écoute l'un de l'autre vous aidera à
vous rapprocher et non à vous isoler ou vous éloigner.
Vous pouvez aussi être blessée par certaines remarques
maladroites de votre entourage et vous sentir incomprise. D'autres seront mal à l'aise devant une telle situation et éviteront le sujet de peur de vous blesser. Lorsque vous aborderez le sujet avec eux, ils comprendront
et vous apporteront du soutien.
Si vous avez d'autres enfants, leurs réactions dépendent
de leur âge et de leur développement.
Il est important de leur expliquer ce qui est arrivé en utilisant des mots simples. Ils ont besoin de mieux comprendre votre chagrin et d'être rassurés. Vous serez
agréablement surpris, ils vous apporteront beaucoup de
réconfort à leur façon, même si ce n'est pas leur rôle de
le faire.
L’intervention
De retour à la maison
Nous ferons de notre mieux pour vous offrir toutes les res-
Prenez rendez-vous avec votre médecin au cours de la 6ème
semaine après votre curetage, même si vous ne l'aviez pas
encore vu depuis le début de votre grossesse.
sources appropriées et le soutien nécessaire pour surmonter cette épreuve. Les membres du personnel sont disponibles en tout temps pour répondre à vos questions, et
vous accompagner durant votre séjour.
Suite à une discussion avec votre médecin sur votre état
de santé, vous choisirez ensemble l'intervention qui vous
convient le mieux.
Selon votre état, vous irez directement de la salle d'urgence à la salle d'opération, ou vous serez admise sur une
unité de soins.
Si le curetage est l’option retenue, vous aurez à signer un
formulaire de consentement à l'intervention choisie.
Le curetage est une intervention simple et de courte durée
(habituellement moins de 30 minutes en salle d'opération).
En passant par le vagin, le col de votre utérus sera dilaté
afin de pouvoir retirer les restes non expulsés du nid où
l'œuf s'était implanté
L'anesthésiste veillera à votre confort et vous ne ressentirez aucune douleur durant l'intervention. Vous demeurerez
une courte période à la salle de réveil où une infirmière
veillera sur vous jusqu'à ce que votre état soit stabilisé.
Puis vous reviendrez à votre chambre vous reposer auprès de vos proches qui peuvent vous y attendre. Après le
curetage, si vous ressentez de l'inconfort ou de la douleur,
vous pouvez recevoir une médication. Vos saignements
seront minimes. Lorsque vous en aurez envie, vous pourrez boire et manger un peu.
Vous retournerez à la maison dans les heures qui suivront
ou le lendemain matin.
Les saignements après un curetage peuvent durer jusqu'à une
dizaine de jours et ressemblent à une menstruation tant par la
quantité que par les malaises physiques ressentis.
Votre prochaine menstruation apparaîtra dans 4 à 6 semaines
et pourrait être plus abondante qu'à l'habitude. Vous pourrez
recommencer à utiliser des tampons lors de votre prochaine
menstruation.
Vous pourrez reprendre vos relations sexuelles 2 à 3 jours
après la fin des saignements de votre curetage ou lorsque vous
serez prêts. Il est recommandé d'utiliser un moyen de contraception au cours des prochains mois, afin d’augmenter les
chances de succès d'une future grossesse.
Si vous utilisez des contraceptifs oraux, vous pourrez les recommencer le dimanche suivant votre curetage.
Si vous ressentez de la douleur, vous pouvez prendre un analgésique de type Tylenol à toutes les 4 heures, jusqu’à disparition de la douleur.
Avant de quitter l'hôpital, discutez avec votre médecin de votre
éventuel retour au travail, du permis de congé temporaire et de
la durée de celui-ci.
L'exercice physique est permis, mais prévoyez des périodes de
repos car vous pourriez vous sentir fatiguée surtout si vous
avez perdu beaucoup de sang.
IMPORTANT
En cas de fièvre (38,5oC et+) pendant plus de 2 heures.
En présence de douleurs abdominales intenses et croissantes.
 Si vous devez utiliser plus d'une serviette sanitaire à
l'heure.
Communiquez immédiatement avec un professionnel
de la santé au 811 Info Santé ou présentez-vous à l’urgence.



Documents pareils