1 - Le violon cassé

Transcription

1 - Le violon cassé
Le criquet
dessin animé de Zdenek Miller, 40 minutes
I Avant la projection :
-Travail sur l’affiche : qu’y voit-on, quelles couleurs ?… Montrer qu’il s’agit d’un dessin animé.
- Le titre : présenter le personnage principal des 7 histoires, un criquet qui joue du violon.
- Rappeler les consignes pour la séance de projection.
II Présentation des histoires et pistes d’exploitation :
1 - Le violon cassé :
- Histoire : un jeune criquet veut jouer au ballon avec ses copains alors qu’il doit aller apprendre à jouer du
violon. Le ballon tombe sur le violon qui est cassé en plusieurs morceaux. Une sauterelle bûcheron lui en taille un
autre dans le bois d’un bel arbre. Mais des chenilles (larves xylophages, termites ?) arrivent qui rongent l’arbre. Le
criquet joue alors du violon et les chenilles le
suivent jusqu’à la rivière où elles sont
mangées par un poisson. L’arbre redevient
beau et de nombreux oiseaux s’y installent.
- Pistes d’exploitation :
 Raconter l’histoire.
 Retrouver tous les animaux présents dans cette histoire et leurs relations : l’entraide entre les deux
personnages principaux .
 Le conte ou la fable : l’histoire est présentée comme un conte et il y a une morale. La sauterelle répare le
violon, mais à son tour, le criquet rend un service qui bénéficie à tous les oiseaux qui reviennent dans l’arbre.
1
 Comparer avec une autre histoire : le joueur de flûte qui entraîne les rats hors de la ville (Hamelin). L’histoire
est reprise par les frères Grimm.
En l'année 1284, en la ville d'Hamelin vint un joueur de flûte : un dératiseur. En ce temps là, la ville était envahie
par les rats et les habitants mouraient de faim. Le maire de Hamelin promit au joueur de flûte une prime de mille
écus pour les débarrasser des rats qui infestaient la ville. L'homme prit sa flûte et attira, par sa musique, les rats
qui le suivirent jusqu'à la rivière Weser qui arrose la ville, où ils se noyèrent. Bien que la ville fût ainsi libérée des
rongeurs, les habitants revinrent sur leur promesse et refusèrent de payer le joueur de flûte en le chassant à coup
de pierres.
Il quitta le pays, mais revint quelques semaines plus tard. Lorsqu'il y eut une nuit
paisible, il joua de nouveau de sa flûte, attirant cette fois les enfants de Hamelin.
Cent trente garçons et filles le suivirent hors de la ville jusqu'à une grotte qui se
referma derrière eux. Selon certaines versions, le joueur de flûte aurait aussi
emmené les enfants de Hamelin à la rivière ou au sommet d'une montagne. Les
parents, eux, ne les revirent jamais plus.
Dans le dessin animé Shrek 4, il y a aussi une référence à ce conte.
2 - L'araignée sur le fil :
- Histoire : dans la forêt est installée une toile d’araignée : on voit comment une mouche y est attrapée.
L’araignée a bien huit membres (4 bras et 4 jambes). Le criquet arrive en jouant du violon et il fait vibrer les fils
de la toile d’araignée. L’araignée, réveillée, le capture alors et il lui joue une berceuse. Il se détache, mais il casse
son violon : il perd la cheville qui tient sa corde . Il prend alors l’anneau du couteau de l’araignée pour réparer son
violon. Le couteau lui obéit alors chaque fois qu’il joue du violon. Il peut ainsi emprisonner l’araignée dans sa
propre toile, libérer la mouche et se débarrasser de l’araignée.
- Pistes d’exploitation :
 Raconter l’histoire.
 Retrouver tous les personnages de cet épisode et leurs relations : araignée,
mouche, criquet, grenouille (qui avale la cheville).
 Montrer la relation avec l’histoire précédente : le couteau bouge chaque fois
que le criquet joue et coupe ce qu’il lui indique.
 Travail sur l’araignée et la construction de la toile permettant de capturer les proies. Dans le dessin animé,
l’araignée est représentée par un personnage avec 4 bras et 4 jambes.
2
3 - Le concert des coccinelles :
- Histoire : Le criquet est invité par les coccinelles pour donner un
concert. Tandis qu’il est occupé à jouer, une poule arrive et le mange.
Comme il joue du violon dans son ventre, elle n’est pas bien.
Un de ses poussins va chercher la souris médecin pour lui venir en aide.
Après auscultation, il découvre le criquet dans le ventre. Il prend alors de
l’élan avec son triporteur et tape dans la poule : avec le choc, le criquet
ressort. La poule est heureuse avec ses poussins. Le docteur emmène le criquet sur son triporteur pour le ramener
chez
lui.
- Pistes d’exploitation :
Raconter l’histoire. Voir que c’est ce concert avec les coccinelles qui illustre l’affiche du film.
 Retrouver les différents personnages et leurs relations. La présence de la poule peut paraître insolite si le
criquet est dans la forêt.
 Comparer le graphisme des animaux dans le film à l’aspect des « vrais », par exemple la coccinelle.
3
4 - La danse du violoncelle :
- Histoire : Par un jour de grand vent, le criquet se réfugie dans une maison. En montant sur un violoncelle, il
glisse et fait tomber son violon dedans. Il pleure puis s’endort. A son réveil, il découvre le violoncelle. Il se laisse
tomber dedans et retrouve son violon. Il essaie de trouver comment en ressortir, mais il n’y arrive pas. Il joue
alors de la musique et le violoncelle se met à bouger. Le criquet continue à jouer jusqu’à ce que le violoncelle
tombe et qu’il puisse sortir. Il veut retourner dehors, mais il pleut. Il rentre à nouveau dans la maison et continue
de faire danser le violoncelle.
- Pistes d’exploitation :
 Raconter l’histoire.
 Retrouver les instruments de musique de cet épisode. Comparer le violon et le violoncelle taille, façon de
jouer…
Montrer que c’est toujours grâce à la musique jouée sur son violon que le criquet se sort de situations difficiles.
5 - La poire du hérisson :
- Histoire : Alors qu’il se promène, le criquet voit le hérisson qui est dans son
automobile fumante et pétaradante pour transporter une poire. L’automobile
fonctionne au charbon et une épaisse fumée noire s’en échappe et va se déposer sur
les plantes et les insectes (une abeille est intoxiquée et sauvée par la criquet). Le
criquet essaie de montrer au hérisson toute cette pollution. Mais ce dernier n’en
tient pas compte. Le criquet fait alors croire au hérisson que sa voiture a un
problème : il produit une sorte de crissement avec son violon et il bouche le conduit
d’évacuation de la fumée avec une baie. Le hérisson démonte alors son automobile.
Lorsqu’il comprend que c’est le criquet qui est la cause du bruit, il le poursuit mais il est menacé par l’abeille et il
tombe sur la poire.
Il part en transportant la poire sur son dos et la forêt retrouve sa
tranquillité.
- Pistes d’exploitation :
 Raconter l’histoire.
 Retrouver tous les protagonistes de cet épisode.
Dans d’autres dessins animés présentant des hérissons, on décrit le mode de transport sur les piquants. C’est le cas
dans le dessin animé chinois « La boutique des pandas » dans l’épisode Le hérisson et la pastèque (première image).
Mais ce mode de transport pose problème pour transporter de gros fruits.
4
 Comparer le graphisme dans le film avec le « vrai » hérisson.
Commun dans un grand nombre de biotope, le hérisson habite les bois de feuillus, les haies, les broussailles, les
parcs, les prairies humides (surtout au bord de ces milieux), les jardins, les dunes avec buissons. On le trouve
jusqu’à 2 000 m en montagne, et jusqu'au sommet dans les Vosges sauf dans les zones déboisées. Il est rare de le
trouver dans les forêts de résineux, les champs de céréales, les landes, les marais. Il hiberne dans un nid d’herbes
et de feuilles. Le nid est semblable pour la reproduction en été. La plupart des Hérissons changent de nid au moins
une fois au cours de l’hiver. En été, il s’abrite dans la végétation et peut changer d’endroit au bout de quelques
jours. Le Hérisson consomme surtout des invertébrés terrestres tels que les lombrics, les carabes, les chenilles, les
araignées, les limaces, parfois des grenouilles, des lézards, de jeunes Rongeurs, des oisillons, des œufs, des
cadavres (poissons inclus), aussi des fruits et champignons. Sa ration nocturne est d'environ 70 g. Menacé, il se
roule en boule.
 Parler de la pollution et de ses conséquences.
6 - La scie chanteuse :
- Histoire : Deux gros insectes ravagent la forêt en dévorant tout sur leur passage.
A l'aide de leur scie ils découpent les tiges et grignotent toutes les feuilles. Avec
l'abeille, le Criquet va devoir faire cesser cette boulimie dévastatrice. Quoi de
mieux que d'effrayer ces deux individus avec leur propre scie ? En la faisant chanter,
les insectes vont être désemparés.
- Pistes d’exploitation :
 Raconter l’histoire.
 Décrire les personnages et leurs
relations.
5
 Parler de l’instrument de musique particulier de cet épisode.
La scie musicale est un instrument de musique qui est constituée par une lame
d'acier que l'on fait vibrer et qui frottée par un archet produit un son musical qui
peut être modulé par la torsion et la courbure de la scie obtenue par la pression
des doigts de la main.
C'est vers 1870 que grâce aux progrès de la métallurgie on put trouver de quoi
fabriquer des scies aux sonorités acceptables pour fabriquer de bons instruments.
Cette évolution se fit parallèlement dans les continents américain et européen.
Ainsi plusieurs musiciens industrieux déposèrent des brevets dans leurs pays respectifs.
Il fallut arriver vers les années 1900 pour trouver pour la première fois de vraies "lames sonores" héritées des
égoïnes à qui l'on coupa les dents et dont on modifia les formes et la poignée ou "crosse". Certains ajoutèrent une
poignée ou "manette d'inflexion" pour plus de commodité et de virtuosité. Jamais les scies musicales américaines
ne perdirent leurs dents. Elles sont limitées en tessiture sonore : de 1½ à 2½ octaves maximum alors que
certaines scies musicales européennes peuvent atteindre les 3½ octaves voire plus. Pour atteindre cette musicalité
il faut bien sûr une parfaite qualité d'acier trempé, à la bonne épaisseur, bonne dureté, bonnes dimensions, et
taillée dans le bon sens du laminage. À ce jeu les Français, plus encore que les Britanniques, les Suédois et les
Allemands, furent les meilleurs.
7 - La berceuse en fanfare :
- Histoire : le criquet berce les animaux de la forêt avec une berceuse et les petits
s’endorment (souris, oiseaux, fourmis). Mais survient un insecte : le scarabée
bombardier jouant du tuba. Le bruit réveille tout le monde. Les cerises tombent de
l’arbre et l’une d’entre elles reste coincée dans le tuba. Le criquet réussit à la décoincer
et il apprend à l’insecte à jouer du tuba, puis ils font une joyeuse fanfare et les oiseaux
de la forêt les applaudissent.
- Pistes d’exploitation :
 Raconter l’histoire.
 Retrouver tous les animaux de cet épisode : ceux dont les petits s’endorment et surtout les deux principaux
personnages.
 Comparer les deux instruments de musique, le violon et le tuba : sonorité, façon de jouer…
 Chercher la biologie du scarabée bombardier. Les coléoptères bombardiers
sont des coléoptères de la famille des carabidés ayant la capacité de projeter
bruyamment sur leurs prédateurs un liquide corrosif en ébullition, mélange
d'hydroquinone et de peroxyde d'hydrogène. Le coléoptère bombardier ne mesure
que quelque vingt-cinq millimètres.
6
III Pistes d’exploitation communes aux 7 histoires :
1- Le réalisateur :
Zdenek Miller est un très grand nom de l'animation tchèque. Inaugurée durant la
seconde guerre mondiale, son œuvre compte quelque soixante-dix films, parmi lesquels
son personnage de prédilection, La Petite Taupe, créée en 1957 et déclinée pendant une
vingtaine d'années, occupe une place de choix.
Pour autant, Miller n'a pas consacré tout son talent à ce seul animal. A l'heureuse
initiative du distributeur Cinéma Public Films, on découvrira aujourd'hui les aventures
d'un criquet qui ne le cède en rien au charme de son congénère.
Sept courts métrages réalisés entre 1978 et 1979 sont ici réunis. On y suivra avec ravissement les fantaisies
musicales et forestières du petit animal et de son violon fétiche, en proie à l'appétit d'une araignée moustachue
mais heureusement mélomane, contrecarrant la sinistre pollution d'un hérisson en voiture pétaradante ou encore
initiant un scarabée au tuba assourdissant à l'art subtil de la mélodie.
Tout cela, dénué de dialogues mais pétillant d'intelligence et de charme, se déroule sur des fonds dessinés fixes qui
accusent la convention naïve de l'animation et la rendent plus délicieuse encore.
2- Le personnage du criquet :
 Le décrire : son aspect, son caractère… Dans le film, il fait penser à
Jiminy Cricket (dessin).
 Le comparer avec le « vrai » criquet :
Pourquoi joue-t-il de la musique ? : La plupart des criquets chantent et peuvent
être identifiés par leur cri. Le chant du criquet plus sonore chez le mâle peut
s'entendre à une centaine de mètres. Suivant les espèces, les modulations, les
durées sont différentes.
Il est produit par la vibration des pattes plus exactement d'un peigne placé sur le fémur contre les élytres.
Dans le film, il joue du violon.
Une même espèce de criquet peut avoir deux apparences physiques très différentes appelées "phases". Les phases
du criquet sont "solitaire" ou "grégaire". La phase va avoir une incidence importante sur le comportement, la
morphologie, l'anatomie et la physiologie du criquet.
La phase d'un criquet est déterminée par la densité de la population de criquets et les conditions
environnementales (température, sécheresse, masse alimentaire disponible, etc.). Ainsi, si des criquets en phase
solitaire sont rassemblés, ils adoptent immédiatement un comportement grégaire. Ce comportement sera
transmis à leur descendance et aura une incidence sur la morphologie, l'anatomie et la physiologie de la nouvelle
7
génération de criquets. Ces nouveaux criquets seront en phase grégaire. Ce phénomène est réversible : si des
criquets grégaires sont isolés, ils adoptent un comportement de solitaires qui sera transmis à leur descendance.
Cette descendance sera en phase solitaire.
Les espèces de criquets disposant d'une différence de phase très marquées sont des locustes. Beaucoup sont
connues pour les ravages qu'occasionnent leurs essaims sur les cultures et la végétation naturelle, notamment le
criquet pèlerin.
Différences entre sauterelle (photo 1) et criquet (photo 2): Les antennes des sauterelles sont beaucoup plus
longues et dépassent généralement la longueur du corps de l'insecte. Les sauterelles sont carnivores alors que les
criquets sont des insectes végétariens.
1
2
3- Les différents animaux présentés dans le film :
 On peut les énumérer, rechercher leur habitat, ce qu’ils mangent… ;
 Comparer leur graphisme aux photos des « vrais » animaux.
 Parmi ceux que rencontre le grillon dans ces aventures, certains l’aident alors que d’autres s’opposent à lui.
Rechercher ceux qui sont des amis :
La sauterelle bûcheron
Les coccinelles
La souris docteur
L’abeille
ou des ennemis :
l’araignée
la poule
Parfois, il rencontre des animaux qu’il fait changer d’avis : le scarabée bombardier joue doucement du tuba après
que le criquet lui ait appris.
4- La protection de la nature : c’est un des thèmes de certains épisodes. Par exemple la lutte contre la
pollution avec le hérisson et contre le bruit avec le scarabée.
Les différents épisodes sont dans des décors qui mettent en valeur la nature : arbres avec oiseaux…
5- La musique :
Il y a plusieurs instruments de musique présentés
dans le film : le violon, le violoncelle, le tuba, la scie
musicale.
 Les comparer entre eux ou avec d’autres
instruments de musique.
 S’intéresser aux portées de musique, aux clefs,
aux notes… Essayer de déchiffrer une partition…
8
 L’importance de la musique apparaît dans les divers épisodes : elle peut faire danser, mettre en mouvement,
endormir, être désagréable… Elle aide à comprendre l’histoire sans parole.
6- Les procédés cinématographiques :
- L’animation : il s’agit de dessin animé.

Les étapes de la réalisation d’un dessin animé
Durant la projection d’un film, le mouvement continu qui apparaît sur l’écran n’est qu’une illusion. Il résulte d’un
ensemble de techniques mises en œuvre pour obtenir la restitution du mouvement, décomposé lors de la prise de
vues en milliers d’images fixes. Nos yeux perçoivent cette succession d’images comme une recomposition du fait
de la persistance des images rétiniennes : l’œil conserve pendant environ 1/10ème de seconde l’image qu’il vient
de voir même quand elle a disparu.
Pour réaliser un film d’animation, 24 images par seconde d’action sont nécessaires pour reproduire correctement
le mouvement, au minimum 12 images car un nombre inférieur donne un mouvement saccadé (cas de certains
dessins animés japonais).
A partir d’une idée originale, le réalisateur écrit une histoire : phase d’écriture, puis il organise son
histoire et présente un synopsis : résumé des différentes scènes et leur ordre.
Quand une histoire a été choisie, il faut l’adapter pour le dessin animé et écrire le scénario : succession de
séquences avec une description précise des décors, des personnages, des évènements.
Il est ensuite traduit en dessins par le réalisateur sous forme d’un story-board, sorte de longue bande
dessinée, constituée d’une centaine de croquis. C’est un découpage détaillé, plan par plan de l’ensemble du film.
Il indique le cadrage, la position des décors, des personnages, l’emplacement de la caméra et l’action. Il contient
tous les dialogues et les bruitages. Chaque plan est représenté par une feuille numérotée, comprenant un dessin et
des indications écrites.
Pour faciliter le travail des animateurs et ne pas changer l’aspect d’un
personnage, des dessins sont réalisés le représentant de face, de profil, de
trois-quart, de dos, en entier ce qui détaille ses proportions et son volume :
ce sont des feuilles de model-sheet (ici pour le personnage de Natanaël dans
« Kérity »).
Les maquettistes dessinent alors au crayon le décor de chaque plan du film en fonction de l’animation des
personnages. Ces dessins serviront de base aux décorateurs pour la création des décors. Le décor est peint sur une
feuille à l’aquarelle, aux encres ou à la gouache.
L’animation est réalisée par différentes équipes : l’animateur esquisse au crayon les positions extrêmes du
mouvement, des intervallistes comblent les espaces entre chaque dessin en suivant les indications de l’animateur.
Plusieurs animateurs interviennent dans un même dessin animé.
Les dessins sont ensuite tracés à la plume ou photocopiés sur des feuilles de rhodoïd transparentes ou
cellulos (ou cellos). Les couleurs sont ensuite appliquées à la main au verso de chaque cellulo en utilisant de la
gouache acrylique. Aujourd’hui, peu de studios utilisent cette technique. Les dessins sont scannés dans
l’ordinateur, puis mis en couleurs dans un logiciel spécifique.
La prise de vues : elle se fait sous caméra verticale qui filme les cellulos posés sur le décor, image par
image, avec parfois, en plus, des effets spéciaux. Il est possible de superposer plusieurs cellulos. Les dialogues, les
bruitages et la musique sont ensuite mixés à l’image au moment du montage final.
9
Le film est vérifié sur une table de montage.
Un travail sur ordinateur permet de créer une animation en 3 dimensions ou des effets spéciaux dans certains
dessins animés (Pixar).

Exercices pratiques :
 Parler de l’animation : on peut projeter un court extrait d’un film d’animation et faire réfléchir les enfants.
Pourquoi des dessins bougent-ils ? On voit qu’il y a un rapport avec un écran sur lequel les images sont
projetées et donc les yeux. On peut leur parler de la persistance rétinienne (plus ou moins simplement selon le
niveau) et leur faire comprendre que le mouvement est une illusion d’optique : on voit une succession d’images
fixes qui donne une impression de mouvement.
 Faire construire des objets :
- Le folioscope (ou « flip book »):
Distribuez aux élèves des feuilles (5cm sur 10, au minimum 12 feuilles ou un petit bloc de « post-it »ou un petit
carnet à reliure collée) sur lesquelles on leur demande de dessiner (dans la partie droite de la feuille pour que les
dessins soient toujours visibles pendant la manipulation). Chaque dessin doit être légèrement différent de celui qui
le précède. Assemblés sur un côté, il ne reste plus qu’à faire défiler les dessins avec le pouce, à des vitesses
différentes pour voir ce qui se produit. Si le rythme est d’environ 24 feuilles par seconde, le cerveau interprétera
le défilement des images comme un mouvement.
On peut également construire un personnage en pâte à modeler (silhouette simple) et le photographier en
modifiant, entre chaque photo, un détail : par exemple, il penche la tête de plus en plus puis la relève. Lorsque les
photos sont développées, on les superpose dans l’ordre des prises de vue. En les tenant sur un côté, on les fait
tourner rapidement (comme le bloc dans l’exemple précédent) et on a l’illusion du mouvement.
- Comprendre un film sans parole

Les personnages sont très expressifs et on peut comprendre leurs sentiments (joie, tristesse). Ils font
des gestes pour s’exprimer.

La bande son : la musique joyeuse, rythmée ou lente accompagne et traduit les actions Elle a
comprendre les situations.
Il y a également des effets sonores et des bruitages.
- Le graphisme et les couleurs dans le film

Graphisme :
Les personnages sont facilement identifiables grâce à leur dessin.
La végétation de la forêt est stylisée : forme des arbres.

Couleurs : elles sont vives et lumineuses.
Ressources : sites www.lecriquet-lefilm.com (affiche, document pédagogique sur la musique, dossier de
presse. www.cinemapublicfilms
Dossier préparé par Nicole Montaron, Atmosphères 53, août 2011.
10