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Ambassade du Royaume du Maroc en France Lundi 15 mai 2006 France Politique intérieure L’affaire Clearstream La rebuffade de Rondot embarrasse les juges (Le Figaro) Le général Philippe Rondot a en effet annoncé hier, dans Le Journal du dimanche, qu'il ne se rendrait pas à leur convocation de jeudi et lundi prochains, invoquant «l'attitude humiliante» des juges et des policiers, mais aussi «trop de manipulations, trop de publications tronquées de (ses) écrits ou de (ses) propos». «Et si on veut m'y conduire de force, ce qui est vraisemblable, a-t-il prévenu, je refuserai de répondre aux questions qui me seront posées.» () Son refus de se rendre à la convocation des magistrats ne sera pas sans incidence sur la procédure. L'audition, prévue sur deux jours, avait en effet pour objet non seulement de confirmer la précédente déposition du général Rondot – datant du 28 mars – mais également de lui faire commenter ses nombreuses notes personnelles, dont quelques extraits ont été publiés par Le Monde. () «Si Philippe Rondot ne donne aucune explication, ces notes risquent fort de rester sans valeur judiciaire, dans la mesure où elles peuvent permettre des interprétations très différentes», souligne une source proche du dossier. De surcroît, dans l'entretien accordé hier, l'ancien agent secret, qui revient pour partie sur son procès-verbal du 28 mars, dédouane Jacques Chirac et Dominique de Villepin et conteste toute enquête sur Nicolas Sarkozy. Petits meurtres entre amis (Le Parisien) Samedi, discutant avec des journalistes, Nicolas Sarkozy a refusé que l’on parle de lui et de Dominique de Villepin comme de « deux ennemis ». Et pourtant c’est bien au rythme de la guerre entre ces deux-là que la majorité vit. () « entre eux, il y a désormais un formidable bras de fer pour savoir qui quittera le premier le gouvernement, analyse un ténor de la majorité. C’est celui qui part qui perd ». Le renseignement pose toujours une question d’éthique (La Croix) « Navrant ! » Le mot est sur toutes les lèvres à la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE, espionnage), à la Direction de la surveillance du territoire (DST, contre-espionnage) et aux Renseignemants généraux (RG). Deux décennies après l’affaire du Rainbow Warrior, les professionnels du renseignement craignent que l’affaire des faux listings de Clearstream ne mette à mal leur réputation. Ils s’inquiètent notamment des conséquences du rôle du général Philippe Rondot, ex-espion et conseiller depuis 1997 auprès du ministre de la défense. Claude Faure, 59 ans, qui a passé trois décennies à la DGSE avant de publier en 2004 Aux services de la République (1), confie ainsi : « Les collègues se plaignent de passer encore pour des barbouzes. Le service fait en effet parler de lui en négatif, alors qu’il avait commencé à redorer son blason en obtenant la libération des otages français en Irak en 2004 et 2005. » Pour tout dire, les membres des services, dont le métier repose sur le secret, se disent interloqués par la divulgation des fiches du général Philippe Rondot. Présidentielle 2007 En votant la censure, Bayrou se pose en candidat à la présidentielle (Le Figaro) «Si, pour exister politiquement, il faut aujourd'hui trahir ses amis politiques, alors vraiment la politique est tombée bien bas». Comme nombre d’élus de droite, le président de l’Assemblée Nationale Jean-Louis Debré a très mal pris la décision de François Bayrou. Le président de l’UDF a choisi de prendre la voie de l’opposition frontale avec la majorité en annonçant qu’il voterait la motion de censure déposée par le parti socialiste. «J'ai décidé de voter la motion de censure (...) Je souhaite que le groupe UDF le fasse également (...) même si un grand nombre de députés hésitent», expliquaitil dimanche soir sur TF1. « Un acte d'opposant au déclin de la France», précise Bayrou, et non le signe qu’il est passé dans l’« opposition », insiste-t-il. La droite se déchire par le centre (Libération) François Bayrou, le président de l'UDF, a annoncé hier soir sur TF1 qu'il s'associerait demain à la motion de censure déposée par le Parti socialiste. Du jamais vu depuis la création de la formation centriste en 1978. Pour Bayrou, il s'agit carrément d'une «décision analogue» à celle prise en 1969 par Valéry Giscard d'Estaing lors du référendum de De Gaulle sur la régionalisation. Giscard avait voté non. Battu, de Gaulle avait quitté le pouvoir. Nicolas Sarkozy s'interdit d'envenimer la crise politique (le Figaro) Sauver les chances de la droite pour 2007 : voilà pourquoi Nicolas Sarkozy a décidé de rester au gouvernement. «Je n'ai nullement l'intention de créer les conditions d'une crise politique qui ne profiterait qu'à la gauche et qu'aux extrêmes, a-t-il annoncé samedi devant quelque 1 500 cadres de l'UMP réunis au Carrousel du Louvre à Paris. Je continue donc mon travail au gouvernement au service de la sécurité des Français. On ne sert pas son pays en ajoutant une crise à une crise. On ne se laisse pas impressionner lorsque l'on doit incarner l'avenir pour sa famille politique.». L'explication ne lui a valu que des applaudissements mesurés. La solidarité forcée de Nicolas Sarkozy (Libération) Pour justifier sa décision de rester au gouvernement, il s'est posé en garant de l'unité de la droite : «Je n'ai nullement l'intention de créer les conditions d'une crise politique qui ne profiterait qu'à la gauche et aux extrêmes.» Dans le même temps, il a pris date pour incarner une droite plus morale : «Je veux juste la vérité pour que la République soit débarrassée des officines, des comploteurs, des falsificateurs [...]. Nous avons trop souffert dans le passé de nos ambiguïtés sur le sujet. Je ne laisserai pas l'UMP s'abîmer dans les mêmes travers.». Sarkozy pense qu'il y avait «plus de risques à partir qu'à rester». Jusqu'à quand ? Il ne se mouille pas : il conduira «à son terme» le projet de loi sur l'immigration, qui sera voté en première lecture mercredi à l'Assemblée, et présentera en juin celui sur la prévention de la délinquance. «Je ne dis pas qu'aucune réponse politique ne doit être donnée à cette affaire, car chaque jour qui passe apporte son lot de nouveaux éléments», a-t-il précisé, au cas où... Les gardiens de la forteresse Sarkozy (Le Monde) Il peut envisager de partir, mais eux resteront quoi qu’il arrive. Alors que Nicolas Sarkozy s’interroge sur l’hypothèse d’un départ anticipé du gouvernement, ballotté par l’affaire Clearstream et affaibli par la guérilla au sommet de l’Etat, le ministre de l’intérieur pourra, quoiqu’il arrive, compter sur sa garde rapprochée. Cette poignée d’hommes et de femmes, qu’il a placée aux postes stratégiques et sensibles de l’administration policière, continuera à veiller sur lui jusqu’au rendez-vous de 2007 : Michel Gaudin, directeur général de la police national depuis 2002 ; Martine Monteil, patronne de la police judiciaire ; Frédéric Péchenard, sur le point de prendre la tête de la PJ parisienne ; Christian Lambert, patron des CRS ; Bernard Squarcini, préfet délégué pour la sécurité à Marseille, ancien numéro deux des renseignements généraux. « Quand Sarkozy donne sa confiance, elle est totale. Quand on le trahit, on est mort », résume un membre du cercle. DSK se pose en meilleur candidat anti-Sarkozy (le Figaro) La bataille est d'abord interne au PS. «A ceux qui disent que les jeux sont faits, nous opposons une froide et courtoise détermination», a assuré le député de Paris Jean-Christophe Cambadélis à l'adresse de certains partisans de Ségolène Royal qui suggèrent que la campagne interne serait d'ores et déjà gagnée par la plus populaire des candidates. «A la fin des paillettes, à la fin des discussions participatives qui ne mènent pas à grand-chose, c'est le fond qui compte», a lancé le président de la Région Ile-de-France, Jean-Paul Huchon, dans une allusion à la méthode «participative» de la présidente de Poitou-Charentes pour construire son projet. Pour le candidat Strauss-Kahn, la campagne présidentielle sera «dure physiquement et psychologiquement». «Personne ne sait quelle sera la situation dans un an. Mais le plus probable c'est que nous serons, à un ou deux mois de l'élection, au coude à coude, à 50-50», a-t-il assuré. Autrement dit, DSK ne croit pas à une vague rose qui porterait les socialistes à l'Élysée. Strauss-Kahn joue des muscles face à Ségolène Royal (Libération) Vous connaissiez Dominique Strauss-Kahn. Il va falloir vous habituer à Dominique Sher-Khan. Car samedi, à Paris, le matou DSK s'est volontiers fait tigre. Du moins l'ancien ministre de l'Economie a-til cherché, devant ses amis du courant «Socialisme et démocratie», à démontrer que le temps de la sieste pré-présidentielle laissait place à celui de la chasse aux (autres) éléphants. Et que la patte de velours du professeur Strauss-Kahn pouvait rimer avec les dents longues du «DSK2007». Autant dire que le député du Val-d'Oise a muté. «Il a commencé à fendre l'armure», confie le député européen Pierre Moscovici, en référence à la mue jospinienne opérée à l'occasion de la présidentielle de 1995. La grosse colère de Lang (Le Parisien) Ce matin, François Hollande trouvera sur son bureau une lettre au vitriol signée Jack Lang. Le postulant à l’investiture à la présidentielle dénonce le « mépris » de la direction à l’égard de certains candidats. Et en appelle à l’« éthique » et au « respect ». Immigration Sans-papiers: le réveil des manifestants (Libération) Mobilisation contre la loi Sarkozy sur l'immigration et l'intégration a connu samedi une brusque accélération. La manifestation parisienne a rassemblé 35 000 personnes selon les organisateurs (11 000 selon la police), deux fois plus que celle du 29 avril. Tandis qu'un groupe a investi la tour Eiffel pour y distribuer des tracts. A Marseille et Toulouse, deux manifestations ont aussi eu lieu. Dans le cortège parisien, des gens d'origine africaine, maghrébine, asiatique, et aussi nouveauté beaucoup d'origine française. Dont bon nombre manifestaient pour la première fois contre ce texte. () Alors que la loi doit être votée par l'Assemblée nationale mercredi, cette soudaine mobilisation pourrait paraître tardive. Aux yeux de beaucoup de manifestants toutefois, la bataille n'est pas perdue. Francophonie La France renforce sa diplomatie culturelle (Le Figaro) Dans un contexte marqué par les crises successives qui ont singulièrement dégradé l'image du pays, Philippe Douste-Blazy dévoilera ce matin plusieurs projets visant à «moderniser nos outils d'influence et de rayonnement dans des domaines aussi variés que l'éducation, la culture ou l'aide au développement». Un ambitieux chantier traversé par deux thèmes directeurs : rendre notre présence extérieure «plus visible, plus cohérente et plus efficace» et renforcer les liens avec les entreprises. Dans cette optique de «lisibilité», le ministre annoncera une mesure-phare, la création d'une agence culturelle baptisée CulturesFrance. Elle sera chargée de promouvoir la création française à l'étranger dans toutes les disciplines y compris le livre et le cinéma, une première. Il s'agit d'un «British Council à la française», explique le principal initiateur du projet, Olivier Poivre d'Arvor, ex-conseiller culturel à Londres et directeur de l'Agence française d'action artistique (Afaa). Philippe Douste Blazy : « Nous devons combiner rayonnement et attractivité » (La Croix) Extraits : « la mondialisation exige de la France qu’elle sache combiner rayonnement et attractivité. Dans cette stratégie, la langue a un rôle très important à jouer, parce qu’elle est un vecteur de culture, mais aussi parce qu’elle reflète le dynamisme des forces vives d’un pays, sa capacité à créer, à produire, à innover. Nous devons agir au niveau des jeunes générations. Quels sont les atouts d’un pays ? C’est sa jeunesse, qu’il faut amener à se fertiliser mutuellement avec celle des autres pays du monde. ()Au Maghreb, nous allons soutenir la création d’instituts de formation des enseignants de français. ()Le Maghreb est une chance pour la France. Voilà 110 millions de personnes qui, tout en étant sur un autre continent, sont proches de nous et parlent le français. Encore faut-il que nous soyons présents et actifs, et que nous considérions ces pays comme des partenaires égaux et non comme acquis (…) » Islamisme Les islamistes condamnés déchus de leur nationalité (le Figaro) Tolérance zéro pour les terroristes. Paris vient de déchoir de la nationalité française, par décret après avis du Conseil d'Etat, l'islamiste Karim Bourti condamné à deux reprises pour «association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste». Figure du salafisme francilien et animateur des réseaux du GSPC (groupe terroriste algérien), cet activiste a longtemps joué des failles du système français. Né à Bab-el-Oued le 6 novembre 1967, il entre en France le 24 décembre 1996 et bénéficie d'une carte de résident valable dix ans. Il est marié avec une Française d'origine algérienne épousée au consulat de France à Alger. Le 7 octobre 1999, ce père de trois enfants dépose une demande de naturalisation. ()En 2005, Bourti écope en appel d'une peine de six ans (). Sur la base d'un dossier préparé par les renseignements généraux, le processus de déchéance est alors engagé en vertu de l'article 25 du Code civil (). Kamel Bourti vit aujourd'hui en Algérie où il a fui sa condamnation, comme son compère Omar Saiki s'est réfugié à Londres pour ne pas purger la sienne. S'ils reviennent en France, ils pourront être aussitôt expulsés sans plus de procès. Et la liste n'est pas close. Europe UE La France renonce au débat sur les frontières de l'Europe UE (Le Figaro) Un an après le non français à la Constitution, la France renonce à imposer ce sujet au Conseil européen de juin. «C'est un problème sans solution, donc un débat inutile, explique un diplomate français à Bruxelles. Pour éviter le sentiment de fuite en avant incontrôlée, nous devons plutôt mettre en valeur le pilotage politique du processus.». Dans un document de travail daté du 12 mai 2006, qui sera présenté aujourd'hui aux ministres des Affaires étrangères de l'Union, la France expose ses vues sur l'élargissement à un mois du sommet des chefs d'Etat et de gouvernement. Les premières lignes sont élogieuses. «L'élargissement est une chance historique pour l'Europe, qui contribue à assurer la paix, la sécurité, la stabilité et la démocratie», indique le texte, rappelant que l'entrée de dix nouveaux pays le 1er mai 2004 fut «une réussite remarquable». Le document insiste également sur la nécessité de «respecter les engagements pris» par le Conseil européen vis-à-vis des pays candidats, sans nommer les Balkans et la Turquie. Allemagne Des journalistes allemands espionnaient... des journalistes (Le Figaro) Le service de renseignements extérieurs allemand BND fête ses 50 ans, une célébration déjà peu ou prou ternie par la création d'une commission d'enquête du Bundestag pour examiner son action à Bagdad pendant la guerre. De plus, il se trouve depuis plusieurs jours au centre d'un scandale retentissant pour avoir recruté des journalistes allemands. L'affaire est jugée suffisamment sérieuse par le gouvernement pour que son porte-parole explique que la coalition d'Angela Merkel a l'intention de «sévir» si les accusations devaient se confirmer. Pour recevoir notre revue de presse, inscrivez vous sur : www.amb-maroc.fr/form_inscript.asp