ANEFA mag 4 - ADEFA Maine-et

Transcription

ANEFA mag 4 - ADEFA Maine-et
n°4 – sept. / oct. 2008
ANEFAmag
S T I M U L AT E U R
D ’ I N I T I AT I V E S
L a l e t t r e d ’ i n f o r m a t i o n d e l ’ A s s o c i a t i o n N a t i o n a l e E m p l o i Fo r m a t i o n e n A g r i c u l t u r e
www.anefa.org
Développer
les compétences des salariés
ACTUALITÉS
Accord du 11 mars 2008
Nouvelle plaquette
Sommet de l’élevage
page 4
FIDÉLISER
LES SALARIÉS
ANEFA
EN RÉGION
page 6 à 9
page 10
Dossier spécial
AREFA Franche-Comté
La Bourse de l’emploi
www.anefa.org
Le plus court chemin entre l’emploi agricole et vous
Recrutez et postulez en agriculture :
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Association Nationale Emploi Formation en Agriculture
sommaire
Actualités ANEFA
P.4
Accord du 11 mars 2008
Nouvelle plaquette
Sommet de l’élevage à
Clermont-Ferrand
Filière à l’honneur P.5
Teilleurs et rouisseurs de lin
Dossier P.6
Fidéliser les salariés
par la formation
Dispositif Dean :
une opération sans précédent
Gelée noire : mobilisation
exceptionnelle dans le Gard
Production légumière :
cap sur la formation des salariés
L’ANEFA en régionP.10
AREFA Franche-Comté :
déjà 5 ans !
La Bourse de l’emploi
gagne du terrain
Échos du réseau
QUAND
LA FORMATION
PROFESSIONNELLE
stimule les emplois
A l’heure où les débats sur l’évolution de la formation professionnelle battent leur plein, nous avons voulu mettre l’accent dans ce
numéro d’automne sur les atouts de la formation tout au long de
la vie pour valoriser les compétences, évoluer avec les technologies
et fidéliser dans l’emploi.
Pour illustrer cette thématique, nous vous invitons à découvrir
comment, à partir de 3 situations extrêmes, les partenaires sociaux
ont su se mobiliser pour faire face et permettre aux salariés de
rebondir notamment par la formation.
Nous avons choisi de vous présenter, dans la rubrique « filière à
l’honneur », une filière assez méconnue et pourtant très active,
celle du lin. Reconnue mondialement pour la qualité de sa production, la France est aussi le premier producteur de lin fibre.
A découvrir dans ce numéro, la région Franche-Comté qui, depuis
5 ans déjà, à travers son AREFA, œuvre pour promouvoir l’agriculture,
ses métiers et ses nombreuses perspectives d’emploi.
Bonne lecture,
P.12
Eric Swartvagher
L’Association Nationale Emploi Formation en Agriculture est
un organisme géré par les partenaires sociaux de l’agriculture.
Collège employeur :
FNSEA, UNEP, FNCUMA,
FNB, EDT, ONF, USRTL
Collège salarié :
FGA-CFDT, FNAF-CGT, FGTA-FO,
SNCEA-CFE-CGC, CFTC-AGRI
ANEFA - 4 rue Saint Quentin - 75010 Paris.
Tél. : 01 46 07 58 22 - email : [email protected]
www.anefa.org
Responsable de publication : Eric Swartvagher - Rédacteur
en chef : Christine Savourat - Rédaction : Christine Savourat,
Mylène Gabaret - Conception, création : cs2a.com Crédit photo : ANEFA, CIPALIN, FAFSEA, Fotolia
Contact presse : Agence C3M - Tél. : 01 47 34 01 15
Président
de l’ANEFA
Michel Marquet
Secrétaire général
de l’ANEFA
Actualités ANEFA
Accord
du 11 mars 2008
Nouvelle plaquette
L’ANEFA fait peau neuve.
Au printemps 2008, les partenaires sociaux de l’agricul-
Pour asseoir son identité visuelle,
ture ont signé un accord sur les missions des différents
l’ANEFA a entrepris d’harmoniser
organismes paritaires. Celles de l’ANEFA ont sensiblement
l’ensemble de ses outils. A l’image
évoluées.
du guide des métiers, la nouvelle
Les actions conduites par l’ANEFA et son réseau doivent
plaquette, sous forme de triptyque,
répondre aux objectifs suivants :
communique sur la diversité de ses
- communication sur les métiers et les formations de l’agriculture ;
missions.
En complément, une fiche indique
- promotion de l’emploi agricole ;
les contacts du siège et du réseau,
- information sur les besoins en recrutements de salariés
agricoles•
ainsi que les membres du bureau.
Un exemplaire est joint au présent numéro•
Sommet de l’élevage à Clermont-Ferrand
L’ANEFA délocalise son Conseil d’administration.
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Allant à la rencontre des agricultu-
races bovines, ovines et équines tiendront la vedette et près de
res régionales, l’ANEFA organise, lors
75 000 visiteurs sont attendus. Comme chaque année, l’AREFA
du Sommet de l’élevage, un Conseil
Auvergne sera présente sur le pôle emploi-formation aux cotés
d’administration
Vitrine
de l’APECITA, de VIVEA et du FAFSEA, pour faire la promotion
de l’élevage français, ce salon, qui
des métiers de l’agriculture. Ce sera également l’occasion
se tient du 2 au 4 octobre 2008 à
d’honorer
Clermont-Ferrand, est l’un des prin-
d’employeurs départementaux du Massif-Central) au cours
cipaux salons spécialisé dans les pro-
d’une conférence sur la gestion des ressources humaines et
ductions animales. De nombreuses
des conditions de travail•
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délocalisé.
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le
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100e
salarié
d’Agri-emploi
(groupements
Filière à l’honneur
Rouissage et teillage du lin fibre,
une affaire de spécialistes
Premier producteur de fibres de lin, la France est aussi réputée pour produire les lins de plus
belle qualité. Filière atypique, c’est le terroir et le savoir-faire des teilleurs qui propulse la filière
au premier plan.
Le lin
est l’une des plus
anciennes
fibres
textiles. Très solides, ses fibres sont intéressantes pour le textile-habillement et le
linge de maison (75 % des débouchés).
En 2005, 130 000 tonnes de fibres
ont été teillées, faisant de la France, le
premier producteur mondial.
Culture de printemps, c’est dans les
régions tempérées à influence maritime
du nord de la France, et particulièrement en Haute-Normandie, que le lin
fibre trouve les conditions idéales pour
se développer. Il est cultivé sur environ
75 500 ha, par plus de 6 000 liniculteurs
(chiffres AGPL1 - Maison du lin).
Pour pouvoir être valorisé dans
l’industrie textile, deux processus clés
dans la transformation agricole du lin
interviennent.
Dans un premier temps, le rouissage,
vise à laisser les tiges de lin en paille,
étalées sur le sol, entre 20 et 40 jours
après arrachage, pour qu’elles subissent une dégradation naturelle. Les
tiges, une fois rouies, sont mises à l’abri
en septembre. Le teillage peut alors
commencer.
Il s’agit d’extraire délicatement des tiges,
par broyage et battage, les longues
fibres sans les emmêler, et obtenir ainsi
des fibres propres et parallélisées. C’est
la partie noble. Les fibres courtes, les
anas (particules de pailles) et les graines
obtenues seront, eux, valorisés dans
d’autres circuits.
1
1 hectare
de lin fibre produit :
2 800
vêtements
(chemises, jupes…)
300
pièces de tissus
(draps, nappes…)
1 000 panneaux
de portière
300 m² de paillage
écologique
En France, seule une trentaine d’unités
agro-industrielles
spécialisées
est
capable de teiller le lin. Par contre,
aucune formation spécifique menant
à la profession n’est proposée. Daniel
Bonte, teilleur de lin, explique que
« bien souvent, l’entreprise est transmise de
père en fils et les ouvriers, des passionnés,
sont formés sur le tas. »
200 kg d’aliment
du bétail
100 litres d’huile de lin
Rouissage :
dégradation des tiges sous l’action
des microorganismes du sol, afin de
favoriser l’extraction ultérieure des
fibres.
Une profession organisée
Membre fondateur de l’ANEFA, pour
le collège employeur, l’USRTL (Union
syndicale des rouisseurs teilleurs de
lin de France) est une organisation
syndicale professionnelle qui regroupe
15 entreprises industrielles privées de
première transformation (teillage) du
lin textile. Elle a été créée en 1941 et
fédère également deux entreprises
spécialisées dans la préparation des fibres
de lin (affinage, cardage, peignage).
Teillage :
action mécanique qui permet d’extraire les fibres des tiges.
çaise de lins teillés (40 400 tonnes), et
emploient 520 salariés en milieu rural
pour un chiffre d’affaires annuel de
l’ordre de 90 millions d’euros •
Les entreprises adhérentes représentent
45 % des agriculteurs producteurs de
lin (3 000), 39 % de la production fran-
Pour en savoir plus :
www.lin-itl.com
www.mastersoflinen.com
[email protected]
Association générale des producteurs de lin
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Dossier - Fidéliser les salariés
FIDÉLISER
par le développement
des compétences des salariés
La France compte désormais moins de
Par ailleurs, l’agriculture doit faire face à des crises climatiques de plus en plus sévères : gel, grêle, sécheresse… avec
des conséquences parfois catastrophiques sur les récoltes mais
aussi sur les emplois.
350 000 exploitations professionnelles
agricoles et leur nombre ne cesse
de diminuer. Dans le même temps,
Le secteur, conscient de ces contraintes, doit mettre tout en
œuvre pour attirer les salariés mais également trouver des
leviers de motivation pour les inciter à rester.
celles-ci ont grandi, et avec elles, la
quantité moyenne de travail. En 2005,
l’agriculture employait 215 000 actifs1.
En agriculture, la formation professionnelle est indispensable
pour permettre de pallier une pénurie de compétences, attirer
de nouveaux publics et mobiliser les ressources existantes.
Même si la tendance est à la baisse, le
besoin en main d’œuvre reste présent
notamment à cause de la diminution du
Véritable outil de fidélisation, la formation professionnelle
permet à chacun d’acquérir de nouvelles compétences, et
d’envisager de réelles perspectives d’évolution et d’optimiser
des périodes d’inactivité •
nombre d’aides familiaux ainsi que du
départ à la retraite de la génération des
« babys boomers ».
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en UTA (unité de travail annuel)
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DOSSIER
Antilles
Dispositif DEAN :
une opération sans précédent
Jean-Pierre
MABILLON
Un an après le passage du cyclone DEAN aux Antilles, le
FAFSEA et ses partenaires, ont dressé le bilan du dispositif
de formation déployé pour les salariés des plantations de
bananes. Un bilan positif.
Président du FAFSEA
(FGTA Force Ouvrière)
« Ce dispositif a vu le jour par solidarité
La banane
professionnelle et par solidarité nationale.
antillaise revient
de loin ! Un an
après le passage du cyclone DEAN, en août 2007,
qui a dévasté les plantations de bananes à plus de
80 %, faisant de la Guadeloupe et de la Martinique,
des états de catastrophe naturelle, les plantations ont
été remises en état. La filière s’est restructurée et la
récolte des bananes a repris avec des salariés… plus
compétents !
Principale production agricole des Antilles, avec
environ 270 000 tonnes par an1, la banane contribue
fortement à l’économie locale. Elle représente environ
15 000 emplois. Après le passage du cyclone, 5 000 salariés agricoles ont été menacés
de chômage et 4 000 ouvriers ont été privés d’activité pendant plusieurs mois.
A l’unanimité, les partenaires sociaux ont
souhaité que les salariés puissent bénéficier
de formations pendant leur période de
chômage technique. En plus de renforcer
leurs compétences, ces formations ont
permis de les fidéliser dans l’agriculture.
Plus largement, le succès de ce dispositif
nous amène à réfléchir sur la formation
des
saisonniers
et
la
gestion
des
périodes de travail avec des périodes de
professionnalisation. »
Pour les partenaires sociaux du FAFSEA2, l’OPCA3 de la branche, il fallait rapidement
proposer une alternative à la mise en chômage partiel des salariés agricoles et optimiser les périodes d’inactivité professionnelle par la mise en place de formations. Dans
les jours qui ont suivi le cyclone, le FAFSEA, alors présidé par Jérôme Despey, décidait
de dégager une enveloppe budgétaire de 12 millions d’euros.
Diversifier et renforcer
les compétences
et les qualifications
Un plan de formation « hors normes » répondant aux besoins du secteur et aux
intérêts des salariés était mis en place dès octobre 2007, avec le concours des Conseils
régionaux, des services de l’Etat et des organismes de formation, ainsi que des
Commissions paritaires régionales (CPR). Ces dernières étaient chargées de définir les
axes de formation et de préparer la mise en œuvre opérationnelle du dispositif.
Au final, ce sont 127 exploitations
agricoles antillaises qui se sont investies
dans ce programme.
1
808
stagiaires
ont
bénéficié
de
530 000 heures de formation soit en
Chiffres clés
période de professionnalisation, soit en
congé individuel de formation pour les
Guadeloupe
Martinique
Nombre de stagiaires
286
1 522
Heures de formation
210 000 h
325 000 h
La pratique a tenu une large part des
4 300 000 €
6 267 000 €
formations, mais pas seulement puisque
Engagement financier
salariés en CDD. 35 centres agréés ont été
mobilisés avec plus de 200 formateurs.
certains salariés ont pu suivre des modules
de savoirs de base.
Pour en savoir plus :
Les salariés ont ainsi acquis une plus
www.fafsea.com
grande
technicité
et
une
meilleure
connaissance de la chaîne de production •
Production 2006, chiffres ODEADOM
2
Fonds national d’assurance formation des salariés des exploitations et entreprises agricoles
3
Organisme paritaire collecteur agréé
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Dossier - Fidéliser les salariés
Languedoc-Rousillon
Gelée noire :
mobilisation exceptionnelle dans le Gard
Suite à la gelée noire des 22 et 23 mars derniers, la production d’abricots dans le
Gard a quasiment été décimée. Un partenariat entre la profession et la CPRE a
permis de maintenir en place les salariés menacés de chômage.
Dans ce contexte, en cohérence avec
les actions développées par l’AREFA
dans le cadre des programmes EDEC2
(Etat) et PEFA3 (région LanguedocRoussillon), qui visent à accompagner prioritairement les entreprises
employeuses en difficulté, la CPRE a
mobilisé les techniciens du FAFSEA
et de l’AREFA. Un dispositif a été mis
en place visant à limiter l’impact sur
l’emploi salarié et à profiter de ces
périodes de non-emploi pour qualifier
les salariés et les maintenir ainsi dans
la filière.
Fin mars
2008, au
moment
où les abricotiers étaient au maximum
de leur floraison, de fortes gelées nocturnes, dites « gelées noires », ont détruit
80 à 100 % des vergers du Gard. Les
conséquences économiques sur la filière
fruitière ont été catastrophiques.
Cette gelée a également eu des effets
sur la gestion de la main d’œuvre, car
elle correspondait à la période d’éclaircissage des fruits. Cette opération
nécessite, outre la mobilisation des
salariés permanents, une importante
main d’œuvre saisonnière.
Des formations sur mesure
A partir d’un cahier des charges
spécifique défini par le FAFSEA, 4 organismes de formation ont été mobilisés
pour mettre en œuvre des actions de
formation adaptées à ces nouvelles
conditions :
- repérages des fruits touchés, taille en
vert et éclaircissage de rattrapage ;
- apports en connaissances de bases
agronomiques, physiologie de l’arbre ;
- remises à niveaux (français…).
Hélène Deydier, arboricultrice, rapporte
que « les producteurs ont été satisfaits
des formations proposées, puisque les
salariés ont ainsi acquis les bonnes
techniques pour sauver les arbres ».
Risque de chômage technique
Un état des lieux confié par la CPRE1 à
la FDSEA 30, a fait état du risque d’annulation de 500 contrats saisonniers,
en plus de ceux déjà en poste, et d’un
risque de chômage technique pour
plus de 60 salariés permanents.
Le FAFSEA a accompagné financièrement ce dispositif à hauteur d’un
million d’euros, dont 400 000 euros
issus du Fonds social européen (FSE).
Commission paritaire régionale pour l’emploi
Engagements de développement de l’emploi et des compétences
3
Promotion de l’emploi par la formation des actifs
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Bertille
GENTHIAL
Présidente de l’AREFA
Languedoc-Roussillon
(FGA-CFDT)
« La mise en place rapide de cette
opération a été rendue possible grâce à
la forte mobilisation de l’ensemble des
partenaires sociaux autour de la CPRE.
Elle a été un véritable succès puisque 800
salariés ont pu être formés. L’opération a
montré l’importance de la prise en compte
de l’emploi et de la formation, ainsi que de
la cohérence entre les bassins employeurs
et le suivi des saisonniers. »
Au final, ce sont 700 salariés saisonniers et 121 permanents qui ont été
formés. « Certains salariés ont même
eu envie de continuer les formations,
grâce au CIF-CDD » ajoute Hélène
Deydier.
Cette opération a mis en évidence
la fragilité de l’emploi en agriculture
qui, en sus des aléas économiques,
est également fortement dépendante
des aléas climatiques •
Pour en savoir plus :
arefa-languedoc-roussillon@
anefa.org
DOSSIER
Bretagne
Production légumière :
cap sur la formation
des salariés
Emmanuel
ABOMNES
Salarié
Dans le Finistère, l’AEF et ses partenaires ont mis en place un
Brevet professionnel spécialisé en légumes de plein champs
pour répondre aux besoins en main-d’oeuvre croissants du
secteur.
« A 29 ans, je souhaitais enfin me stabiliser
professionnellement. De formation initiale
en comptabilité, j’ai toujours enchaîné les
CDD. On m’a parlé de cette formation,
Depuis
les années 90, le
travail salarié en
productions légumières dans le Finistère
a doublé. Majoritairement saisonnier
avec 85% des effectifs en CDD, il se
concentre sur la côte nord du département, zone présentant des conditions
agro-climatiques favorables.
et c’est avec intérêt que je l’ai suivie. J’ai,
depuis, été embauché en CDD et je dois
signer un CDI prochainement comme
ouvrier
Sous l’effet du papy boom et des
nombreux départs en retraite, les
exploitations légumières seront moins
nombreuses et plus grandes, tandis
qu’une pénurie de main-d’œuvre,
notamment familiale, se fera ressentir.
Philippe Martail, Président de l’AEF3,
précise par ailleurs que « l’enseignement
agricole, en Bretagne, forme de moins en
moins de jeunes dans la production. »
Au-delà des nombreux saisonniers à
recruter, il y aura toujours besoin de
salariés permanents.
en
groupement
sur
me plait, les taches sont diversifiées et au
rythme des cultures. Je me sens bien dans
mon nouvel emploi ! »
Plus de 40 % de l’emploi agricole
du département
Si le Finistère est le premier département
français en production de légumes frais,
c’est aussi un bassin d’emploi non négligeable. En 2007, selon l’observatoire de
l’emploi1, les 8 307 exploitations agricoles du département, ont fait travailler plus
de 23 000 personnes, générant quelque
8 383 ETP2. À elles seules, les cultures
spécialisées ont généré quelque 3 543
ETP et les besoins en main d’œuvre vont
croître dans les années à venir.
qualifié
2 exploitations. Le travail à l’extérieur
Les légumes frais
en Finistère
« il s’agit d’offrir à toute personne
1er département pour les choux-
qui vient travailler dans l’agricul-
fleurs, pommes de terre, tomates,
artichauts et échalote
ture, un vrai de projet de vie. »
24 160 ha en légumes frais
Appliquant une méthode qui a fait ses
preuves en production porcine, l’AEF,
la Chambre d’agriculture, l’IREO4 de
Lesneven, l’ANPE, l’ASSEDIC et la SICA
de St-Pol-de-Léon se sont mobilisés et
ont engagé dans une vaste opération
de recrutement d’ouvriers qualifiés en
légumes de plein champs.
4 010 ha en pommes de terre
(hors primeurs)
2 000 producteurs de légumes de
plein champs
315 producteurs de légumes sousserres
Ils ont rencontré les employeurs
pouvant avoir un besoin en personnel
permanent et ont sensibilisé des saisonniers en poste et des demandeurs
d’emploi du territoire pour obtenir un
emploi stable et durable, via la formation continue. Pour Philippe Martail,
« il s’agit d’offrir à toute personne qui
vient travailler dans l’agriculture, un vrai
de projet de vie. »
Un Brevet professionnel spécialisé en
légumes de plein champs a donc été
créé. Indemnisée soit par l’ASSEDIC, le
Conseil régional ou le FAFSEA, la formation est dispensée en alternance. Avec
une période de 2 mois d’immersion
en entreprise, l’employeur et le futur
salarié peuvent ainsi apprendre à se
connaître et à travailler ensemble •
1
Pour en savoir plus :
2
[email protected]
Observatoire de l’emploi réalisé en 2007 par l’AEF 29 et la MSA
Equivalent temps plein
3
Association emploi formation
4
Institut rural d’éducation et d’orientation
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ANEFA en région - Franche-Comté
AREFA Franche-Comté : déjà 5 ans !
L’AREFA Franche Comté a été créée en 2003 pour dynamiser la politique de l’emploi
salarié agricole et surtout promouvoir les métiers de l’agriculture dans la région.
décentralisé auprès des 3 guichets
emploi départementaux. Ainsi, depuis
2007, ce sont 145 demandes d’emploi
et 50 offres qui ont été enregistrées.
Depuis 5 ans l’AREFA a conduit des
actions dans différents axes autour
de l’emploi et des métiers, mais elle
souhaite cette année, s’engager dans
une action plus innovante.
Cibler les jeunes des lycées
« Pour 2008-2009, nous souhaitons
innover dans nos actions de promotion
auprès des jeunes. Les participations à
des salons ou les visites de classes réalisées les ont, jusqu’à présent, difficilement impliqués. Nous les trouvions trop
souvent passifs » souligne Gilles Duquet,
Président. Ainsi, l’AREFA pour la rentrée
2008 a imaginé une action originale
envers les élèves de BTS Agricole.
Pour
faire face à une progression importante de
l’emploi salarié et aux difficultés rencontrées par les employeurs pour recruter,
les partenaires sociaux de l’agriculture
de Franche-Comté ont décidé de créer
une AREFA, en juillet 2003.
Un concours a été proposé à 7 établissements de la région ayant des classes
de BTSA. Il s’agit pour les élèves, dans
le cadre des PIC (Projet d’Initiation à la
Communication), de réaliser des minifilms, d’une dizaine de minutes, sur des
témoignages de salariés agricoles.
Les élèves pourront travailler par groupe
et disposeront de 6 mois pour réaliser
ces films.
Aujourd’hui, Christian Jeanney, Secrétaire général, se félicite de son bon fonctionnement : « Les relations entre la CPRE
et l’AREFA sont très bonnes. Les membres
sont à peu près les mêmes dans les 2 instances. Et depuis 5 ans, tous les projets
déposés par l’AREFA ont été approuvés ! »
L’AREFA dispose d’un animateur à
¼ temps (mis à disposition par la FRSEA)
et ses 14 membres sont issus de divers
secteurs dont principalement l’élevage
bovin-laitier.
L’AREFA compte impliquer directement
les élèves. Elle espère aussi toucher un
public beaucoup plus large et profiter
de l’impact médiatique de la cérémonie de remise des prix ( prévue en mai
ou juin 2009) pour présenter les différents métiers offerts par l’agriculture
L’AREFA a également ouvert une Bourse
de l’emploi. Ce service a ensuite été
1
FRSEA, UNEP, FRCUMA et FREDT, pour les employeurs ; CFDT, CFTC, CGT et FO pour les salariés
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La main d’œuvre salariée dans les
exploitations est passé de
6 % en 1988 à 11 % en 2000 .
En 2007, l’emploi salarié agricole
représentait environ 3 200 emplois
à temps plein réalisés par plus de
8 600 salariés :
- 3000 en CDI,
- 5700 en CDD.
Franc-Comtoise. Cette opération devrait
également contribuer à développer la
notoriété de l’AREFA et ses partenariats.
« Nous avons eu le plaisir de constater que
le service formation de la DRAF (SFRD) a
soutenu ce projet devant les proviseurs de
lycées ! Nous espérons maintenant que les
élèves intéressés seront nombreux» conclut
Gilles Duquet •
Pour en savoir plus :
arefa-franche-comte@
anefa.org
ANEFA en région - Nord-Pas-de-Calais / Rhône-Alpes
La Bourse de l’emploi gagne du terrain
La Bourse de l’emploi
Au cours du premier semestre 2008, la Bourse de l’emploi, s’est étendue à
deux nouvelles régions : le Nord-Pas-de-Calais et le Rhône-Alpes. Un service
aux employeurs et aux candidats à l’emploi agricole en pleine expansion.
Le 6 mai
d e r n i e r,
l’ANEFA
a signé avec l’AREFA Rhône-Alpes
pour l’ouverture d’une Bourse de
l’emploi régionale. Avec 27 000
salariés Equivalents temps plein1 en
production agricole et des secteurs en
recherche de mains d’œuvre tels que
l’arboriculture et la viticulture, ce service
jusqu’alors proposé dans la Drôme,
a été étendu à toute la région RhôneAlpes. Corinne Escaich, gestionnaire de
la Bourse de l’emploi, gère désormais
8 départements.
« Avec l’expérience de la Drôme,
nous savons que la communication est essentielle pour que ce
dispositif fonctionne »
explique t’elle. Ainsi, pour lancer le
service, un plan de communication a été
élaboré : « Une campagne de e-mailing
auprès de différents réseaux a été menée :
organisations agricoles, établissements
d’enseignements, prescripteurs de l’emploi
et de la formation…. De plus, un partenariat avec la presse écrite régionale permet
de diffuser chaque semaine les offres et
demandes d’emploi » poursuit-elle.
Un mois plus tard, le 6 juin, Terre en
Fête, le rendez-vous annuel agricole des
régions Nord-Pas-de-Calais et Picardie
qui s’est déroulé à Arras, a marqué le
lancement officiel de la 45ème Bourse de
l’emploi. La gestion de cette nouvelle
bourse sera assurée par la FRSEA via les
FDSEA du Nord et du Pas de Calais.
1
2
Progressivement, le maillage du territoire est de mieux en mieux assuré :
17 régions proposent aujourd’hui un
service d’accompagnement et d’orientation vers l’emploi en production
agricole.
Marc
RUSCART
Ce développement devrait se poursuivre
car plusieurs régions ou départements
réfléchissent à la mise en place d’une
bourse de l’emploi dans leurs territoires.
Président de la FRSEA
du Nord-Pas-de-Calais
« Avec l’ouverture de la Bourse de l’emploi dans la région, nous souhaitons
La Bourse de l’emploi de l’ANEFA
développer un service de qualité aux
Forte de son succès, le service de la
Bourse de l’emploi de l’ANEFA a traité,
en 2007, 5 550 offres pour 8 700
demandes.
Elle est accessible sur le site
www.anefa.org. Les candidats peuvent
consulter les offres, s’inscrire et obtenir
les coordonnées des employeurs. De
même, les employeurs peuvent déposer
une offre d’emploi et visualiser les candidatures. Chacun est ensuite contacté par
le gestionnaire de la zone géographique
concernée pour finaliser son offre ou sa
candidature. Celui-ci assure également
l’interface avec les employeurs.
Depuis 2007, ce service est également accessible depuis le portable, en
envoyant « ANEFA » au 53 3212 . Depuis
son lancement, plus de 12 000 personnes ont pu consulter ou déposer des
offres et 450 candidats se sont inscrits
en établissant un mini-cv.
employeurs et aux candidats à l’emploi
agricole. Nous voulons répondre aux
attentes des agriculteurs qui ont de plus
en plus de difficultés à recruter leurs
salariés. Nous souhaitons également
attirer de nouvelles compétences et les
fidéliser.
Le Nord-Pas-de-Calais ayant de nombreuses productions spécialisées (endive,
salade,
pommes
de
terre,
fraise),
c’est aussi la possibilité de diffuser des
offres d’emplois saisonnières à un échelon national et de toucher un public
plus vaste.»
agricole, les offres d’emploi de la Bourse
de l’emploi sont diffusées sur le site de
l’APECITA, www.apecita.com. Elles
sont également visibles sur le portail
emploi du Ministère de l’agriculture,
www.emploi.agriculture.gouv.fr •
D’autre part, l’ANEFA a noué des partenariats pour une meilleure visibilité
des offres. Sur le principe d’un échange
réciproque d’offres en production
Pour en savoir plus :
[email protected]
[email protected]
[email protected]
Chiffres MSA 2006
0,20€ par SMS + coût éventuel opérateur
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Échos du réseau
Lancement d’un groupement d’employeurs
dans les Pyrénées-Orientales
Sous l’impulsion de l’ADEFA et de la FDSEA, un groupement
d’employeurs pour l’insertion et la qualification (GEIQ AGRI 66)
a été lancé.
L’objectif est de permettre aux exploitants agricoles du département de trouver de la main d’œuvre qualifiée, et de faire
bénéficier des demandeurs d’emploi d’un contrat de professionnalisation grâce à la mise en oeuvre de parcours alternant
emploi et formation.
Dans un premier temps, 12 salariés ont été embauchés pour se
former au métier d’ouvrier maraîcher.
[email protected]
Tél. : 04 68 35 32 84
Gironde : et si on faisait les vendanges ?
L’ADEFA Gironde, durant septembre et octobre, lance une
campagne sur les vendanges.
En complément d’une affiche largement
diffusée sur le département, une campagne radio suivra. Il s’agit de promouvoir
l’ADEFA et de capter un public de saisonniers plus large.
[email protected]
Tél. : 05 56 52 84 09
En route pour la cueillette
des pommes dans la Sarthe
Pour pallier l’absence de mobilité de
certains des 2 500 cueilleurs qui sont
attendus, les arboriculteurs ont décidé de
mettre en place des navettes. 17 minibus
sont à leur disposition vers 13 vergers et
ce, durant 2 mois.
Les arboriculteurs s’engagent ainsi à faciliter l’accès au travail
saisonnier des publics en difficulté (Rmistes et demandeurs
d’emploi de longue durée), notamment du milieu urbain.
L’ADEFA s’est chargée de l’affrètement des mini-bus, mais également du recrutement des saisonniers en recensant les besoins
en main d’œuvre des arboriculteurs.
[email protected]
Tél. : 02 43 43 68 68
Limoges : La ferme s’invite en ville
Pour faire découvrir les productions et les métiers de l’agriculture
limousine, l’AREFA et ses partenaires ont organisé les 19 et 20
septembre 2008 « la Ferme en Ville ».
Ces deux journées festives ont permis au
grand public de mieux connaître l’agriculture, ses productions et ses métiers :
présentations d’animaux, ateliers culinaires, etc. étaient au programme.
[email protected]
Tél. : 05 55 10 38 10
Un Innov’space pour l’AEF 35
L’Association Emploi Formation 35 a été
récompensée par un Innov’space pour son
« Parcours porc », lors du SPACE, le salon
professionnel des filières de l’élevage qui s’est tenu du 9 au 12
septembre 2008 à Rennes. En partenariat avec l’ANPE, l’AEF 35
a développé une méthode de recrutement originale en agent
d’élevage porcin qui comprend une visite d’exploitation, des
tests de simulation puis une formation (Brevet professionnel
agricole de travaux en production animale, option porc).
[email protected]
Tél. : 02 23 48 29 46
Agenda
Sommet de l’élevage
2 au 4 octobre 2008 à Clermont-Ferrand (63)
Colloque FNCUMA
«travail : coopérer pour se libérer»
18 novembre 2008 à Paris
Salon Aquiflor
10 octobre 2008 à Gradignan (33)
Salon de l’éducation
27 au 30 novembre 2008 à Paris
Salon Vinitech
2 au 4 décembre 2008 à Bordeaux (33)
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