Revue mensuelle L`Iran n`est pas un Etat de droit!

Transcription

Revue mensuelle L`Iran n`est pas un Etat de droit!
Revue mensuelle
Association démocratique pour des réfugiés
Iraniens
onzième année Nr.8 Août 2016
IRI
exécute
collectivement
30
prisonniers en 3
jours en Iran
Le régime des mollahs a
augmenté les exécutions
collectives ces derniers
jours. Il a pendu au moins
28 personnes rien que
jeudi dernier. Jeudi 25
août, sept prisonniers,
dont une femme, ont été
exécutes collectivement
dans la prison centrale de
Yazd, au centre de l’Iran.
L’agence
de
presse
affiliée à l’État Rokna a
déclaré que cinq des
victimes étaient accusées
de crimes concernant la
drogue.
Séparément jeudi, le
régime
a
exécuté
collectivement
11
prisonniers dans la prison
centrale de Zahedan, dans
le sud-est de l’Iran. Une
des victimes a été
identifiée
comme
Hamzeh Rigi. Samedi 27
août, malgré les appels
internationaux pour un
arrêt des exécutions, 12
prisonniers
ont
été
pendus dans la prison
centrale de Karaj. Ces
prisonniers avaient été
transférés en isolement le
24 août pour les préparer
à leur peine de mort.
Massacre Oublié
en Iran
Page 2,3
Un expert de l'ONU condamne l'exécution en
Iran
Le Rapporteur spécial sur la situation des droits de l'homme
en Iran, Ahmed Shaheed, a exprimé lundi son indignation
suite à l'exécution samedi 27.Août de 12 personnes, dont
Alireza Madadpour, pour des infractions liées à la drogue.
M. Shaheed avait publiquement appelé les autorités
iraniennes à ne pas aller de l'avant avec les exécutions
prévues
à
la
prison
centrale
de
Karaj.
« L'exécution de personnes pour des infractions liées à la
drogue est tout simplement illégale », a déclaré M. Shaheed
dans un communiqué de presse, faisant remarquer que le
droit international ne permet l'imposition de la peine de
mort que pour les «crimes les plus graves», dans le cas d'un
homicide intentionnel, et après un procès équitable qui
respecte les garanties les plus strictes en matière de
procédure régulière. Aucune de ces conditions n'a été
respectée, au moins dans le cas de M. Madadpour.
« La lutte contre le trafic de drogue, une préoccupation
sérieuse en Iran, ne justifie pas l'utilisation de la peine de
mort dans les cas liés à la drogue », a souligné le
Rapporteur spécial. « L'exécution de M. Madadpour et de
11 autres personnes montre un mépris total des autorités
iraniennes de leurs obligations en vertu du droit
international relatif aux droits de l'homme et en particulier
des normes internationales de procès équitable et des
garanties
d'une
procédure
régulière
».
L'expert de l'ONU a renouvelé son appel au gouvernement
iranien pour mettre fin à toutes les exécutions et à instituer
immédiatement un moratoire sur la peine de mort.
communiqué de presse du 29 août 2016 - Organisation des
Nations Unies
L'Iran n`est pas un Etat de droit!
Plus de 361
pendaisons depuis
le début de année
2016
Page 4
Les 25 prisonniers
politiques
sunnites
avaient été torturés
avant
d’être
exécutés
Page 5
La pendaison d'un
mineur délinquant
témoigne du mépris
des autorités pour le
droit international
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Des
jeunes
prisonniers
politiques dans le
couloir de la mort
en Iran
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Nr.8 Août 2016
KANOUN
par Jahanshah Rashidian
Massacre Oublié en Iran
P.2
mineurs ou des femmes enceintes, étaient massacrés
à ce rythme tous les jours ; en total plusieurs
centaines d’exécutions par jour.
Il fallait tuer tous les prisonniers avant l’entrée
scolaire en Iran. Mais étant en retard, vers la fin du
délai, ils en ont tué deux cents en 20 minutes en
servant des rafraîchissements empoisonnés aux
prisonniers suffoquant de chaleur dans leurs
cellules. Deux médecins ont supervisé les
exécutions en travaillant avec le fameux bourreau
du régime, Mr. Lajavardi, le directeur de la prison
d’evin.
Quelques jours après que le fondateur de la
République Islamique d’Iran, Ayatollah Khomeini,
accepte la résolution 598 en juillet 1988 et la fin de
la guerre avec Irak, lance un fetwa, décret religieux,
pour anéantir tous les prisonniers politiques en Iran.
On a d’abord cru que le fatwa avait initialement
ciblé les prisonniers du MOK, Mojahedine du
peuple d’Iran, qui est un groupe musulmane qui
avait tourné le dos aux mollahs en se réfugiant en
Irak de " profane" Saddam, mais en effet le fatwa
avait été tellement rectifié qu’il avait envisagé tous
les prisonniers politiques.
D’après M. Abrahamian, un chercheur de ce
génocide, les exécutions des prisonniers ont été
secrètement organisées avant l’attaque militaire du
MOK qui franchit en juillet 1988 depuis l’Irak la
frontière iranienne juste après le cessez-le-feu pour
tenter de renverser le régime. L’opération appelée «
Forough Javidan » échoua après quelques jours de
combats sanglants et coïncida à une répression
sanglante en Iran, exécutant des prisonniers
politiques. La décision des exécutions des
prisonniers n’était pas due à cette opération do
MKO, mais à un génocide de nature Islamiste qui
visait
tous
les
opposants
du
régime,
indépendamment de cette attaque.
Pendant les mois août et septembre, sous le
gouvernement de Mir Hossein Moussavi (le
candidat présidentiel du juin 2009), les sbires du
régime ont exécuté toutes les heures de 7h30 à
17h00 sans relâche aux prisons d’Evin et
Gohardasht à Téhéran. Les jeunes, y compris des
La majorité des victimes ont été pendues dans les
prisons à Téhéran, et certains ont été fusillés aux
provinces. Le procès ne durait que quelques
minutes, on leur a demandé s’ils étaient d’accord à
abandonner leurs idéaux politiques tout en
collaborant avec le régime. La formule était simple
: Es-tu fidèle à la République Islamique? Fais-tu tes
trios fois prières ? Veux-tu collaborer avec nous?
Ceux qui refusaient la soumission étaient
immédiatement conduits sous le peloton
d’exécution.
La plupart des victimes étaient des simples
sympathisants de groupes d’oppositions. Ils
n’avaient rien à faire ou à comprendre avec la
position belliqueuse de leurs groupes vis à vis du
régime. Ils étaient condamnés pour avoir distribué
un journal, ou bien lu un livre, ou une brochure
d’opposition. La plupart étaient teenagers au
moment de leur captivité et auront du être relâché
après avoir terminé leur terme d’emprisonnement.
Ils étaient pourtant exécutés sans aucune preuve
valable. Le nombre exact d’exécutions et les
conditions d’exécutions n’ont pas été rapportés par
la République Islamique ou ses fractions
islamiques. On estime le nombre des exécutions de
4485, publiés dans le média de l’opposition, à
30,000 ou même plus. À Téhéran, les corps étaient
secrètement, mais hâtivement enterrés dans les
tombes collectives dans un endroit en dehors de
Téhéran qui s’appel Khavaran. C’étaient les chiens
affamés qu’en déterrant les cadavres ont
premièrement découvert ces corps.
L'Iran n`est pas un Etat de droit!
Lire la suit Page 3
Nr.8 Août 2016
KANOUN
Suite de la page 2
Massacre Oublié en Iran
Dès lors, certains noms des victimes des
exécutions, les noms des juges et responsables
d’exécutions, des exécuteurs, des bourreaux, et des
complices du massacre ont été dénoncés par les
rescapés du massacre ou par certains déserteurs du
régime à l’étranger. Il est maintenant reconnu par
l’organisation de l’Amnesty International qui a
consacré 1er Septembre comme" la journée
internationale du souvenir des prisonniers
politiques" en souvenir du massacre.
Bien que le principal coupable du massacre
s’appelle Ayatollah Khomeini, mais beaucoup
d’autres dirigeants actuels du régime y ont
participé. Ces coupables ont été promus jusqu’aux
ministres de cabinets dans les gouvernements de
président Rafsandjani, Khatami et surtout dans le
gouvernement d’Ahmadinejad.
Les collègues d’Ahmadinejad sont quelques
généraux de la Gardiens de la Révolution
Islamique, qui ont été impliqués dans le massacre,
mais pire, ce sont l’ex-Ministre intérieur,
Hojjatoleslam Mostafa Pour Mohammadi (l’un des
trois membres du Comité de la Peine Capitale de la
ville Téhéran)-- un comité qui coordonnait les
exécution sommaires des détenus de la prison d’
Evin à Téhéran . L’autre complice est et l’exMinistre
d’Information
Hojjatoleslam
Gholamhossein Mohseni Ezhei qui sont les deux
bourreaux du massacre.
D’après un document de l’organisation des Droits
de l’Homme publié en 15, décembre 2005, “M.
Pourmohammadi et M. Azhei ont été impliqués
dans le massacre.”
Le monde “civilisé” n’a pas encore condamné ce
massacre de 1988. Aucun mandat d'arrêt n a jamais
été prononcé par les autorités judiciaires des pays
occidentaux contre les coupables de ces crimes
contre l’humanité. Ces coupables toujous
continuent leurs carriers dans le gouvernement ou
les fractions islamiques du régime. Source : iranecho.com
P. 3
HRW dénonce la pendaison de 20 prisonniers
en Iran
Human Rights Watch (HRW) a condamné lundi 8
août la pendaison par l'Iran de 20 prisonniers dans
l'une des plus importantes exécutions de masse en
République islamique, déplorant que le pays "reste
le leader régional en matière d'exécutions".
L'Iran a annoncé la semaine dernière avoir exécuté
20 membres d'un groupe "terroriste" sunnite
accusés d'avoir mené des attaques contre des civils
et des responsables religieux dans la région kurde
(ouest). Avec "l'exécution de masse de prisonniers
le 2 août dans la prison Rajai-Shahr, l'Iran a atteint
"un niveau bas et honteux en matière de droits de
l'Homme", a déclaré Sarah Leah Whitson,
directrice de Human Rights Watch pour le Moyen
Orient. "Avec au moins 230 exécutions depuis le
1er janvier, l'Iran reste le leader régional en matière
d'exécutions", a-t-elle ajouté, regrettant que le pays
traîne "à appliquer les réformes du code pénal
censées combler le fossé avec les normes
internationales".
Deux avocats représentant certains des suppliciés
ont déploré l'absence de "procès équitable" pour
leurs clients, a rapporté l'organisation basée à NewYork. Les 20 hommes pendus font partie d'un
groupe de 33 sunnites condamnés pour "hostilité
envers Dieu", selon des organisations des droits de
l'Homme. Selon HRW, les récents changements
dans le code pénal iranien prévoient que la justice
annule les peines capitales prononcées pour ce
motif contre les personnes n'ayant pas
personnellement utilisé d'arme dans le but de
commettre un crime. En Iran, le meurtre, le viol, le
vol à main armée, le trafic de drogue et l'adultère
sont passibles de la peine de mort. En l'espace de
deux jours en 2009, 44 personnes reconnues
coupables de trafic de drogue avaient été pendues
dans l'une des plus importantes exécutions de
masse. Amnesty International a affirmé que l'Iran
avait exécuté 977 personnes en 2015, en majorité
condamnées pour trafic de drogue. Ce pays figure
parmi ceux qui exécutent le plus de personnes avec
la Chine, l'Arabie saoudite et les Etats-Unis, selon
elle. Les récentes pendaisons ont été condamnées
par l'Union européenne et la France.
L'Iran n`est pas un Etat de droit!
Nr.8 Août 2016
KANOUN
Plus de 361 pendaisons depuis le début de
année 2016
Le chiffre paraît hallucinant. Depuis le début de
l’année 2016, plus de 361 personnes ont été
pendues en Iran. Selon le régime iranien la plupart
auraient été condamnées pour des trafics de
drogues. Mais des organisations soulignent que
plusieurs exécutions au moins ont concerné des
militants des droits de l’Homme.
Ces chiffres sont mis en lumière par les
organisations de la société civile l'Iran est l'un des
pays où se déroulent le plus grand nombre
d'exécutions dans le monde, et le régime vient de
battre un nouveau record dans sa violence effrénée
en exécutant au moins 81 personnes en 10 jours, et
souvent pendaisons publiques. L’Iran se classe
deuxième derrière la Chine pour le nombre
d’exécutions menées chaque année. Les autorités
iraniennes ne fournissent aucune statistique
concernant le nombre d’exécutions annuelles, ni
aucune information sur les personnes condamnées
à mort. Il semble qu’elles dissimulent délibérément
les informations sur l’ampleur des exécutions.
Exécutions rapportées en Iran
Depuis Janvier
2016
361
En 2015
1052
En 2014
849
En 2013
891
En 2012
574
En 2011
684
En 2010
818
En 2009
440
En 2008
406
En 2007
468
P.4
La majorité de ces exécutions ont été annoncées
par les autorités elles-mêmes ou rapportées par les
médias semi-officiels à l'intérieur de l'Iran.Il est
difficile évaluer le nombre exact d'exécutions,
cependant, car les rapports ne sont pas toujours
systématiques et complets. D'ailleurs, les autorités
iraniennes ne permettent pas la recherche et la
surveillance indépendantes des cas dans lesquels la
pénalité de mort est imposée. Les nombres cidessus en incluent seulement des individus
exécutés après que des démarches juridiques
formelles et n'incluent pas ceux qui sont morts
dans la détention ou ceux assassinés ou tués par
des forces de sécurité. Source : iran-echo.com
Le chiffre des Exécutions politiques du 2 Août
s`aloubdit en Iran
Jusqu'à présent, selon les information relayées par
diverses sources des défenseurs des droits humains
en Iran et des familles de prisonniers politiques, 25
détenus sunnites ont été exécutés hier à la prison de
Gohardacht en banlieue de Téhéran.
Un convoi de 36 condamnés à mort en raison de
leur confession sunnite a été envoyé à l'abattoir des
mollahs le 2 aout à l'aube. Pour l'instant les noms
de 25 victimes ont été publiés par les associations
humanitaires kurdes, car il s'agissait de Kurdes.
Hormis ce massacre, et l'enterrement à la sauvette
sans les familles, dévastées par la nouvelle, le
régime pousse la cruauté à envoyer dans la section
de ces victimes des bandes de prisoniers de droit
commun, des voyous, voler les affaires
personnelles des exécutés. Il ne restera aux familles
que les vêtements des pendus et les yeux pour
pleurer.
Malgré l'ampleur du crime, l'occident garde un
silence radio qui donne un blanc-seing aux mollahs
pour continuer. Ce qu'ils sont en train de faire, car
il n'y a aucune nouvelle du reste des ccondamnés et
d'autres prisonniers politiques qui ont été transférés
à l'isolement.
Ces statistiques sont tirées des enquêtes
quotidiennes d'ABF de plus de 50 journaux, sites
Web, et blogs.
L'Iran n`est pas un Etat de droit!
Nr.8 Août 2016
KANOUN
P.5
Rohani a repris le slogan de Khomeiny: Israël
doit disparaître!
bras et les jambes cassés, la plupart avaient le
visage tuméfie par les coups reçus.
Enmarge de la Journée de Qods, journée dédiée
par la République islamique à la lutte pour
anéantir Israël, Rohani a répété le slogan de base
de Khomeiny ("Israël doit disparaître"), en y
ajoutant une phrase de son cru ("Israël est une
vieille blessure sur le corps du monde musulman").
Ce genre d’intervention délibérément provocateur
est apparu quand la participation populaire et
interne à cette manifestation a commencé à baisser.
25 prisonniers politiques de confession sunnite
avaient été pendus le 2 août dans la prison de
Gohardacht située dans la ville de Karaj. La plupart
ont été arrêtés entre 2009 et 2011 et torturés dans
les locaux de la sinistre VEVAK dépendant du
ministère des renseignements.
Avant Rohani, Ahmadinejad avait tenu à peu
près le même discours en parlant de« tumeur
cancéreuse » et avant lui, en 1998, le soi-disant
modéré
Khatami
avait
comparé« l’Etat
terroriste et raciste » d’Israël à la « Peste
noire » !
Les Occidentaux qui ont des hauts intérêts en
Iran avaient dans ces cas précédents parlé
de « propos prêtés au président iranien ». On a revu
le même formule pour Rohani. Voici la preuve par
images, que Rohani a bel et bien repris à son
compte le projet de destruction d’Israël selon la
tradition établie par ses prédécesseurs.
Les 25 prisonniers politiques sunnites avaient été
torturés avant d’être exécutés
17 août 2016: Le PressTV et l’IRIB (Islamic
Republic
of
Iran
Broadcasting)
à
nouveau épinglés par la
Cour
de
justice
Européenne pour avoir
diffusé
des
aveux
forcés de prisonniers politiques Iraniens.
Lors de la récupération des dépouilles des victimes,
les familles de 25 prisonniers politiques ont
constaté que leurs fils avaient été brutalement
torturés avant d’être exécutés. Selon les
témoignages des familles, les victimes tous de
confession sunnite et d’origine kurdes, portaient des
traces de torture sur leurs corps. Certains avaient les
Tout au long de leurs emprisonnements ils ont été
privés des droits les plus élémentaires tels que des
traitements médicaux, l'assistance des avocats ou le
droits aux visites des leurs familles au point qu'un
d'entre eux écrivit au rapporteur des Nations-Unies
sur la situation des droits humains en Iran, une lettre
déchirante où il exprimait son souhait d’être traité
comme un être humain, comme un accusé dans un
tribunal équitable, secondé par un avocat, que son
bourreau ne soit pas à côté du juge, que le juge ne
se mette pas en colère et lui dise « quittez ce pays
des Chiites ou mourez » que le procès ne dure pas
cinq minutes, qu'il soit autorisé à parler. Le frère
d'un des exécutés, Sharam Ahmadi avait déjà été
arrêté avant ses 18 ans et exécuté en 2012.
Le même Sharam Ahmadi peu avant son exécution
clamait son innocence dans une interview où il
décrivait le juge Mohammad Moghisseh comme
quelqu’un d’une grande grossièreté. Il me disait que
j'avais commis trois crimes: le premier que j'étais
Kurde, le deuxième que j'étais sunnite et le
troisième que j'avais agi contre le régime, en
conséquence pour ces trois crimes je devais être
puni.
Un communiqué du Haut-commissariat des
Nations-Unies précise que M. Zaid Raad-al-Hossein
le Haut-commissaire a déclaré que les raisons très
vagues associées au mépris des droits des accusés à
un procès équitable ont conduit à commettre une
grande injustice.
Ces tortures et ces exécutions pratiquées
quotidiennement depuis 37 ans par le régime
iranien doivent cesser. Il est temps que la
communauté internationale et tout citoyen épris de
justice crient haut et fort pour dénoncer les crimes
de ce régime. Source: iran-echo.com
L'Iran n`est pas un Etat de droit!
Nr.8 Août 2016
KANOUN
La pendaison d'un mineur délinquant témoigne
du mépris des autorités pour le droit
international
Un adolescent a été exécuté en Iran après avoir été
reconnu du viol d'un autre adolescent, première
exécution confirmée d'un mineur délinquant dans le
pays depuis le début de l’année, a révélé Amnesty
International. Amnesty International, qui mène des
recherches approfondies sur la situation des mineurs
délinquants condamnés à mort en Iran, a appris
qu'Hassan Afshar, 19 ans, a été pendu à la prison
d'Arak, dans la province de Markazi le 18 juillet,
après avoir été reconnu coupable de « lavat-e be onf
» (pénétration anale forcée entre deux hommes)
début 2015. Les autorités ont procédé à l'exécution,
alors que le bureau du responsable du pouvoir
judiciaire avait promis à la famille du jeune homme
de réexaminer l'affaire le 15 septembre 2016.
« L'Iran a démontré que son enthousiasme à mettre
à mort des mineurs délinquants, en violation du
droit international, n'a pas de limites. Hassan
Afshar était un étudiant de 17 ans lorsqu'il a été
interpellé. Il n'a pas pu consulter d'avocat et la
justice a expédié l'enquête et les poursuites, le
déclarant coupable et le condamnant à mort deux
mois après son arrestation, comme s'il fallait
l'exécuter le plus vite possible », a déclaré
Magdalena Mughrabi, directrice adjointe du
programme Afrique du Nord et Moyen-Orient à
Amnesty International.
« Ironie du sort, les autorités n'ont pas informé
Hassan Afshar de sa condamnation à mort durant
les sept mois de son incarcération au centre de
détention pour mineurs, parce qu'elles ne
souhaitaient pas le plonger dans le désarroi – lors
même qu'elles étaient prêtes à lui ôter la vie. En
procédant à cette exécution, les autorités iraniennes
montrent une nouvelle fois qu'elles font peu de cas
des droits fondamentaux. » Quelques jours après
l'exécution d’Hassan Afshar, elles ont programmé
celle d'Alireza Tajiki, également âgé de moins de
18 ans au moment des faits qui lui sont reprochés.
Son exécution, qui devait avoir lieu le 3 août, a
toutefois été reportée en raison des pressions
exercées par la population.
« Si nous saluons le report de l'exécution d'Alireza
Tajiki, nous déplorons que sa vie soit pour le
P.6
moment épargnée en raison des pressions de
l'opinion publique et non parce que les autorités
envisagent sérieusement de ne plus exécuter des
mineurs délinquants. En témoigne le fait qu’Hassan
Afshar a été exécuté il y a deux semaines, dans
l'anonymat le plus complet : la vie ou la mort ne
devrait pas dépendre de la médiatisation d’une
affaire », a déclaré Magdalena Mughrabi.
Apprendre l'exécution d'un autre jeune porterait un
coup terrible aux 160 condamnés qui se trouvent
dans le couloir de la mort dans les prisons
iraniennes pour des crimes qu'ils sont accusés
d'avoir commis alors qu'ils avaient moins de 18 ans.
« Chacun d'entre eux pourrait être le prochain sur
la liste. Les souffrances que leur inflige la justice
pour mineurs iranienne ne cesseront que lorsque
les autorités commueront leur condamnation à mort
et modifieront le Code pénal iranien afin d'abolir la
peine capitale pour tous les crimes commis par des
personnes âgées de moins de 18 ans. Ce sont les
premières mesures à prendre en vue d’abolir
totalement ce châtiment », a déclaré Magdalena
Mughrabi. Hassan Afshar a été arrêté en décembre
2014, après que les autorités ont enregistré une
plainte l'accusant ainsi que deux autres jeunes
d'avoir contraint un adolescent à avoir des relations
sexuelles avec eux. Hassan Afshar a affirmé que les
actes sexuels étaient consentis et que le fils du
plaignant s’était déjà livré à des activités
homosexuelles consenties. Il faut toujours enquêter
sur des accusations de viol et, en cas de preuves
recevables suffisantes, poursuivre les responsables
présumés dans le cadre de procès équitables.
Toutefois, le viol n'entre pas dans la catégorie des
crimes pour lesquels le droit international prévoit la
peine de mort. En outre, aux termes des lois
iraniennes qui prévoient la peine de mort pour des
relations sexuelles entre hommes consentants, si les
relations sexuelles dans cette affaire avaient été
considérées comme consenties, l'adolescent qui a
accusé Hassan Afshar de viol aurait lui-même été
condamné à mort. Les lois érigeant en infraction les
actes sexuels entre adultes consentants sont
contraires au droit international relatif aux droits
humains.La Cour suprême a au départ annulé sa
condamnation à mort, estimant que l’enquête était
incomplète, mais l'a finalement confirmée en mars
2016.
L'Iran n`est pas un Etat de droit!
Nr.8 Août 2016
KANOUN
Le chef des droits de l'homme de l'ONU déplore
l'exécution de 20 condamnés à mort
5 août 2016 – Le
HautCommissaire des
Nations Unies
aux droits de
l'homme, Zeid
Ra'ad
Al
Hussein,
a
déploré vendredi
l'exécution de 20
personnes cette
semaine en Iran pour des infractions présumées
liées au terrorisme.
Les informations obtenues suggèrent que la plupart
sinon la totalité des personnes exécutées
appartenaient à un groupe minoritaire, des sunnites
de la communauté kurde, a précisé le HautCommissariat des Nations Unies aux droits de
l'homme (HCDH) dans un communiqué de presse.
Dans la plupart des cas, il y avait de sérieux doutes
quant à l'équité des procès, le respect d'une
procédure régulière et d'autres droits de l'accusé.
L'un des hommes qui a été pendu jeudi, Shahram
Ahmadi, aurait été battu et contraint de signer un
morceau de papier blanc sur lequel de faux aveux
ont été enregistrés.
Les membres de sa famille n'ont pas été en mesure
de lui rendre visite avant son exécution et auraient
été dirigés vers le cimetière au lieu de la prison
Rajai Shahr, à l'ouest de Téhéran, a précisé le
HCDH.
« L'application d'accusations criminelles vagues et
trop larges, accompagnées d'un mépris envers les
droits de l'accusé à une procédure régulière et à un
procès équitable, a dans ces cas conduit à une grave
injustice », a déclaré le Haut-Commissaire.
M. Zeid a également condamné l'exécution le mois
dernier de Hassan Afshar, âgé de 19 ans, qui avait
17 ans quand il a été arrêté et reconnu coupable de
viol. « L'exécution de mineurs délinquants est
particulièrement odieuse et j'exhorte l'Iran à
respecter la stricte interdiction de cette pratique en
vertu du droit international des droits humains », at-il dit.
P.7
Des jeunes prisonniers politiques dans le couloir
de la mort en Iran
Loghman et Zaniar
Moradi, sont deux
jeunes condamnés à
mort en Iran. Ils
sont depuis huit ans
incarcérés dans «
l’abattoir », la
prison
de
Gohardacht en banlieue de Téhéran, et attendent
leur heure. Leur dossier est parti trois fois au
tribunal de Marivan dans l’ouest de l’Iran pour y
être complété et il est revenu trois fois sans le
moindre changement. Cependant, les services de
sécurité viennent d’y apporter leur pierre en
rajoutant des accusations. Les voilà désormais
privés de communiquer avec le reste des détenus.
C’est en aout 2009 qu’ils ont été arrêtés. Une source
proche du dossier dit qu’ils ont été durement
torturés pour avouer qu’ils avaient tué le fils de
l’imam du vendredi de la ville de Marivan. Or
toutes les preuves de leur innocence ont été
apportées. Cela ne leur a pas épargné la peine de
mort. Source : Association Humanitaire
Interdiction de concerts en Iran sur fond de
pendaisons publiques
Le procureur général de Téhéran, la capitale du
pays, a annoncé samedi le 27. Août des mesures
très strictes pour la tenue des concerts dans la
capitale. Dorénavant : Le contenu des chansons et
poésies doivent être vérifié au préalable par le
ministère de la Culture et surtout l'événement dot
être filmé par la police. Ces décisions vont dans le
sens d’une plus grande répression des concerts en
Iran, voir même leur interdiction dans certaines
régions. Des incidents se multiplient autour
d’interdictions de concerts, jusque-là autorisés. Il
faut savoir que ces pressions ne concernent pas les
concerts underground qui sont de toutes façons
interdites et les auteurs risquent de se faire arrêter
brutalement et subir de lourdes peines. En fait le
régime commence à s’acharner sur des artistes qui
jusque-là avaient composés avec le régime et
étaient tolérés pour avoir été dans les normes
acceptables de la « République islamique » des
mollahs. Mais cette époque semble révolue.(...)
Source : Association Humanitaire
L'Iran n`est pas un Etat de droit!
Nr.8 Août 2016
KANOUN
P.8
■ Le régime islamique iranien actuel a crée à travers des discriminations des nouvelles
Classes sociales pour perpétuer sa dictature. Le mouvement de délivrance du peuple
Iranien essaie de combattre cette politique, qui elle-même met de nombreuses barrières
pour empêcher ce combat. Si toutefois ce combat avec l’aide de l’unité du peuple va
aboutir, le régime actuel de l’Iran va être archivé dans l’histoire. La destruction du régime
Islamique est la seule solution pour avoir un pays démocratique en Iran
■ Le sort de l’avenir de l’Iran repose entièrement dans les mains du peuple iranien; et non
pas dans celles des puissances occidentales qui interviennent habituellement dans les
affaires intérieures des pays du tiers monde. Dans le cas d’une intervention étrangère ces
Puissances vont être confronté au peuple iranien.
Les représentants des ADR
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www.nedaye-moghavemat.ch
Pour prendre contact avec l’association et donner des
informations sur la situation des requérants d’asile en
Suisse et pour devenir membre de l’association, contactez
nous par E-mail ou par téléphone.
Canton Zurich
Responsable de la
Ville Zürich
Canton Berne
Madjid Moshayedi
Khelil Hasly
Khanekehdany
Mohammad Zolali
0794026409
0768148170
Canton BâleCampagne
Canton Bâle-Ville
Aria
Tehrani
0779029666
Mostafa Daya Noush
0797832294
Canton de Lucerne
Asghar Tahmures
0762643316
Canton de St.Gall
Sadegh Enschai
0765592666
Canton Argovie
Saeed
0768197004
Canton Fribourg
Canton Obwald
L'adresse :
Postfach 139
8952 Schlieren
Téléphone: +41-043 535 61 59
+41-079 402 64 09
Poste Compte : 87- 441728 – 5
0786566719
0763964432
Canton Soleure
Abolghasem
Faragollah
Abbas Bahadori
Canton Zoug
Fatemeh Moshayedi
0794026409
Canton de Grison
Amir Hushang
Marson
Sakineh Mohammadi
0765493098
Frau Leila
Mohammadgholikhani
Mahin Kasemi
0795123041
Canton de Schwyz
www.kanoun.ch
[email protected]
Ranjbar
Mohammad Zolali
0786566719
Section Femmes
ADR/ DVF
Section Femmes
Canton Lucerne
Section Femmes
Canton Argovie
Section Femmes
Canton Berne
Section Femmes
Canton Schwyz
0792306952
0797004150
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Nasrin Vaghei
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Maryam Jabary
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Roya Zargari
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L'Iran n`est pas un Etat de droit!

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