Iran : L`année débute par plus de 25 exécutions

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Iran : L`année débute par plus de 25 exécutions
Iran : L’année débute par plus de 25 exécutions
Treize Iraniens, dont une mère de 27 ans pour le meurtre de son mari infidèle, ont été pendus mercredi 2 janvier en Iran pour
des crimes allant du trafic de drogue au meurtre, alors que l'année 2007 s'est achevée sur un record d'exécutions par rapport à
la précédente. Raheleh Zamani, mère d'une fillette de cinq ans et d'un garçonnet de trois ans, avait été reconnue coupable du
meurtre de son mari qui la trompait avec une autre femme.La Norvège a convoqué l'ambassadeur iranien à Oslo pour
protester contre cette exécution et l’a qualifiée « d’acte barbare ».
Le régime iranien multiplie les exécutions dans le pays, 23 exécutions dans les 9 premiers jours de la nouvelle année.
Au moins 297 personnes ont été pendues en 2007, selon un décompte effectué par l'AFP à partir d'informations de presse et
de témoignages, contre 177 en 2006. La trahison, l'espionnage, l’homicide, l'attaque à main armée, le trafic de drogue, le viol,
la pédérastie (comprendre l'homosexualité), l'adultère, la prostitution, le blasphème, l'apostasie, la conspiration contre le
gouvernement, et l’atteinte à la sécurité de l’Etat sont passibles de la peine capitale en Iran.
La consommation de boissons alcoolisées est punie par des coups de bâton et par la peine de mort pour quiconque
violerait cette disposition par trois fois.
Neuf femmes et deux hommes attendent en Iran d’être lapidés à mort. Amnesty International lance un appel mardi 15
janvier aux autorités iraniennes pour qu’elles abolissent la peine de mort par lapidation et imposent un moratoire immédiat
sur cette pratique horrible, spécifiquement conçue pour accroître la souffrance des victimes.
Cinq hommes ont été amputés de la main droite et du pied gauche, le 6 janvier. Ils ont été reconnus coupables "d'action
contre Dieu" et "corruption sur terre" pour avoir participé à des vols à main armée et prises d'otages, a annoncé le parquet de
Sistan Balouchistan, dont Zahedan est le chef-lieu.
C'est la première fois au cours de ces dernières années qu'on assiste à la pratique de l'amputation contre plusieurs
personnes à la fois. La dernière amputation, fait plutôt rare en Iran jusque-là, remonte au mois de mai dernier, où un voleur
récidiviste avait été amputé d'une main dans l’ouest du pays .Selon la charia, la loi islamique, l'amputation peut être
appliquée à des voleurs récidivistes.
La justice régionale prépare une nouvelle exécution confirmée le 2 janvier par la Cour Suprême à l’encontre de deux
jeunes condamnés pour des crimes liés à l'homosexualité. Ils seront enfermés dans un sac avant d'être jetés dans le ravin du
haut d'une falaise. Cette peine inimaginable est réservée aux homosexuels selon « les lois pleines d'amour et de lumière de la
charia ». Si les deux hommes survivent à cette chute, ils seront pendus...
Le 8 janvier une photo de la pendaison cruelle d’un membre d’une organisation d’opposition kurde a été publiée dans un
quotidien kurde. Dans cette scène révoltante, le prisonnier Hekmat Damir, détenu par les gardiens de la révolution, est amené
à la potence sur un brancard réservé aux blessés. C’est sur le brancard que les bourreaux lui mettent la corde au cou et que la
grue le soulève. Il est blessé. Ses jambes sont paralysées, et du sang coule de sa chemise, à l’emplacement du cœur.
(http://www.ncr-iran.org/fr/content/view/4205/1/)
Presque 60 étudiants (jusqu’à présent) sont détenus sans inculpation à Téhéran pour la plupart, mais également dans
d’autres villes du pays, depuis les très nombreuses manifestations et les vastes sitting organisés à l’occasion de la Journée
nationale des étudiants en Iran, le 7 décembre. Il s’agit de prisonniers d’opinion qui n’auraient fait qu’exercer leur droit à la
liberté d’expression et d’association, et Amnesty International craint qu’ils ne soient torturés ou soumis à d’autres formes de
mauvais traitements en détention. Mais malheureusement, ces étudiants ci subissent déjà les formes les plus dures de tortures.
Aucun contact n’a pas été possible avec eux dans la prison qui est contrôlée par les services spéciaux de sécurité. (La
description
des
tortures
appliquées
est
poignante
vous
pouvez
en
lire
le
témoignage
sur :
(http://www.gauche.be/fr/index.php?artcl=1199542398).Leurs familles ont organisé une protestation devant le bureau de
l'ONU à Téhéran pour appeler à la libération inconditionnelle de leurs proches malgré les nombreuses tentatives des Forces
de sécurité pour les en décourager.
Ils ont organisé des protestations similaires devant la prison d'Evine et le parquet à Téhéran. Les agents de sécurité ont
tout fait pour faire capoter le mouvement. Mais les familles ont tenu bon, affirmant qu'elles continueraient jusqu'à la
libération des détenus.mais enfin le 14 janvier, après 45 jours, les familles ont reçu l’autorisation de rendre visite à leurs
enfants.
Les descriptions ci-dessus ne sont malheureusement qu’une partie de ce qui se produit en Iran. Les « amoureux de la
liberté et étudiants égalitaires » qui sont déjà dans les prisons du régime d'Iran sont sous la menace de telles pratiques
inhumaines et barbares. Ce danger est beaucoup plus grand encore pour les prisonniers qui ne peuvent avoir aucun contact
avec leurs familles.
Comment pourrions-nous fermer les yeux face à ces violations répétées des droits de l’homme et à ces crimes commis par le
régime islamique ?
Comment pourrions-nous croire en des activités nucléaires « pacifiques »de ce régime inhumain ?
Il faut que nous protestions aujourd’hui même car demain ce sera trop tard.
(Auteur connu par la rédaction)

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