Histoire de l`Afrique Subsaharienne au XIXe siècle

Transcription

Histoire de l`Afrique Subsaharienne au XIXe siècle
AFRICAIN STUDIES (ETUDES AFRICAINES) Histoiredel’AfriqueSubsaharienneauXIXesiècle:verslamodernisation?
UniversitéParis1Panthéon‐Sorbonne Anne HUGON Cet enseignement se propose de revenir sur le préjugé tenace selon lequel l’Afrique n’aurait pas d’histoire – du moins pas avant l’arrivée des Européens. En évoquant la modernisation de plusieurs Etats africains du 19e siècle, les mutations religieuses et culturelles, l’évolution du commerce intérieur et extérieur, les grands mouvements de population, l’émergence de nouvelles catégories sociales ou encore les débuts de la conquête coloniale, on verra à quel point l’Afrique est – et depuis toujours – un continent riche d’histoire. Le cours s’appuiera sur des documents historiques variés, éclairant les aspects politiques, sociaux, culturels, religieux et économiques d’un continent aussi vaste que méconnu. Deux heures par semaine sont prévues pour cette initiation, qui fait partie depuis longtemps des enseignements proposés en 1ère année. Cet enseignement peut être suivi par celui, complémentaire, portant sur l’Afrique au 20e siècle (S2) ; mais ce n’est pas automatique car les deux enseignements sont indépendants l’un de l’autre. Histoiredel’AfriquesubsaharienneavantleXIXesiècle
Mutationsàl’époquemoderne:lescontactsavecl’Occident,lestraites,stratificationssocialesetformes
deladépendance(XVIe‐XVIIIesiècle)
UniversitéParis1Panthéon‐Sorbonne Thomas VERNET Cet enseignement propose d’offrir une initiation à l’histoire de l’Afrique sub‐saharienne sur la très longue durée, depuis les premiers contacts avec l’Islam, au VIIe siècle, jusqu’à l’apogée de la traite atlantique à la fin du XVIIIe siècle. Il démontrera la profondeur, et la complexité, de l’histoire de l’Afrique. Les sociétés africaines, d’une extrême diversité, ne furent jamais immobiles, ni passives, et surent se montrent créatives et volontaires, en particulier dans leurs relations – très anciennes ‐ avec le reste du monde. On insistera par conséquent sur l’articulation entre les dynamiques internes (apparition de l’Etat, mobilités sociales, etc.) et les dynamiques externes (globalisation, diffusion des religions monothéistes, transferts culturels…). Histoiredel’AfriquesubsaharienneauXXesiècle
UniversitéParis1Panthéon‐Sorbonne Henri MEDARD Cet enseignement se propose d’étudier le passé récent du continent africain : d’abord la domination coloniale, puis, entre les années 1950 et les années 1980, le passage graduel du continent à une forme d’indépendance politique et pour finir l’émergence des logiques actuelles plus autonomes et multipolaires. Il s’agit de démystifier un imaginaire européen fortement déformé par la colonisation et le racisme. Nous nous opposerons à la tendance à infantiliser les Africains et à les cantonner dans un rôle passif, celui de peuple incapable d’entrer dans l’histoire autrement qu’en victime (de la traite, de la colonisation, des désastres humanitaires…). Sans minimiser les facteurs externes, ce cours s’efforcera de mettre les logiques locales au centre des débats. Les Africains s’adaptent et réagissent en permanence aux défis du monde contemporain. Il ne s’agira pas de nier ou d’escamoter les crises, la misère et les dictatures mais à partir d’elles d’expliquer, d’expliciter les engrenages, la rationalité des acteurs et de montrer que l’Afrique ne se limite pas à elles. Cet enseignement peut être précédé par celui, complémentaire, portant sur l’Afrique au 19e siècle (S2) ; mais cela n’est pas obligatoire car les deux enseignements sont indépendants l’un de l’autre. HistoireduMaghrebdepuislaconquêtearabeduVIIIesièclejusqu’àl’affirmationdesÉtatsarabes
contemporains
UniversitéParis1Panthéon‐Sorbonne Christophe PICARD, Pierre VERMEREN Ce cours offre une introduction à l’histoire du Maghreb depuis la conquête arabe du VIIIe siècle jusqu’à l’affirmation des États arabes contemporains. Il s’organise autour de la question des rapports entre « Berbères » et « Arabes », à commencer par une réflexion sur le sens de ces termes. Christophe Picard assurera cinq séances sur l’époque médiévale, et Pierre Vermeren les séances suivantes de la fin de l'époque moderne au Maghreb indépendant. ReligionsetimpérialismecolonialfrançaisenMéditerranée:Egypte,AfriqueduNord,Levant(1798‐
1954)
UniversitéParis1Panthéon‐Sorbonne AFRICAIN STUDIES (ETUDES AFRICAINES) Pierre VERMEREN Au XIXe siècle, l’irruption coloniale des puissances européennes est perçue par les musulmans de Méditerranée comme une intrusion des chrétiens qu’il faut combattre au nom de la défense du dar‐el‐islam (la terre de l’islam). Une telle vision religieuse de ces évènements historiques n’est que marginalement partagée par les puissances coloniales, et la religion n’est qu’un aspect secondaire de l’impérialisme européen. Parfois même, sous la IIIe République, des administrateurs coloniaux s’essayent à des politiques résolument antireligieuses. Au milieu du XXe siècle, lors de la décolonisation, la dimension religieuse est même littéralement évacuée des problématiques du moment. Pourtant, de manière explicite, indirecte, voire souterraine, la question religieuse a bien été au coeur des enjeux impérialistes français, notamment dans les territoires ottomans, arabes et berbères que la France a dominés ou contrôlés en Méditerranée. La question est même triple. Elle concerne d’emblée le christianisme, que des missionnaires veulent développer en Afrique du Nord (politique des Pères blancs) ou au Levant (écoles confessionnelles), tandis que perdure la vieille question de la protection des chrétiens d’Orient. Puis elle concerne l’islam, d’abord perçu comme un ennemi qu’il faut contenir, puis comme un allié qui favorise le contrôle colonial, et dont il faut s’assurer de la collaboration des dignitaires. L’Empire colonial français, fonctionnarise, forme et salarie le personnel et les responsables du culte musulman en Algérie, indépendamment de la politique laïque conduite en métropole. Puis la renaissance de l’islam, sous la forme du panislamisme, inquiète surtout les intellectuels catholiques, plus rapidement conscients de la puissance mobilisatrice de salafisme que les administrateurs coloniaux. Elle concerne enfin le judaïsme, tous les pays de la rive sud comptant de petites communautés juives, que les juifs de métropole rêvent d’émanciper, tandis que les administrateurs coloniaux les regardent comme de possible alliés « indigènes ». Durant le premier semestre, on étudiera principalement la place et le statut de la question religieuse dans l’impérialisme français. A la décolonisation, l’impérialisme a été principalement conçu comme une affaire économique. Quand cette thèse a été démentie, la colonisation a été perçue comme une affaire politique et géopolitique dans le jeu des rivalités des puissances européennes. Ces deux thèses ne peuvent cependant occulter la complexité du processus colonial, dont il convient de réévaluer la place du religieux, en particulier dans le monde colonial musulman français en Méditerranée. Au second semestre, on s’intéressera aux spécificités et aux contradictions de la politique religieuse de la France coloniale à l’époque de la laïcité officielle. L’Empire colonial échappe à peu près totalement à cette idéologie d’Etat. Entre une politique officielle de gestion de l’islam, et un revival catholique colonial, la République laïque doit répondre à des revendications religieuses, mais surtout se confronter au « réveil de l’islam ». Celui‐ci constitue une menace croissante, quoique mal perçue, sur les empires coloniaux. GéographierégionaledelaFrance:lesimmigrésd'Afriquenoireetl'espacefrançais
UniversitéParis8Vincennes‐SaintDenis
Jacques SENECHAL Cet enseignement est à la fois un cours de géographie régionale de la France et une initiation à la recherche sur le thème : “ Les immigrés d’Afrique Noire et l’espace français ”. Les grands traits de la géographie régionale de la France seront exposés par l’enseignant puis, dans chacun des grands ensembles régionaux découpant le territoire français, on étudiera, en faisant des recherches sur la Toile, la contribution des immigrés d’Afrique Noire à la genèse de nouveaux espaces sociaux, économiques, culturels et politiques en France. Cette recherche s’appuiera sur une ébauche de cartographie des lieux d’habitat des immigrés. Les 3 premières séances et la dernière seront consacrées à l’ensemble du territoire français, les autres à des ensembles régionaux, sans oublier les DOM‐TOM. Chaque étudiant aura à remettre 4 travaux issus de ses recherches sur les ensembles régionaux. Histoireetmémoiredelatraitenégrièreetdel’esclavagecolonial
UniversitéParis8Vincennes‐SaintDenis
Marcel DORIGNY Depuis 2001, une loi française qualifie l’esclavage et la traite négrière de « crime contre l’humanité » ; cette qualification juridique est l’aboutissement des revendications mémorielles de nombreuses associations. Les débats restent vifs aujourd’hui autour de la « mémoire de la traite négrière, de l’esclavage et de leurs abolitions », pour reprendre le libellé officiel de la journée nationale du 10 mai consacrée à ce sujet. Le cours proposera, d’une part, un rappel des réalités historiques de cette longue pratique coloniale (du XVIe au XIXe siècle), puis, d’autre part, un examen des formes prises dans les sociétés post‐coloniales d’aujourd’hui par la mémoire de la traite et de l’esclavage, y compris les débats et controverses à ce sujet. Colonisations,migrations,histoireglobale:Propositionsetdébats
UniversitéParis8Vincennes‐SaintDenis
Emmanuelle SIBEUD & Caroline DOUKI Les colonisations et les migrations apparaissent comme des objets de prédilection de la World History, de l’histoire globale ou encore de l’histoire connectée. Elles constituent donc un terrain particulièrement intéressant pour expérimenter et discuter les propositions méthodologiques et épistémologiques de ces perspectives historiographiques. Variation et croisement des échelles d’analyse, décentrement du regard pour saisir la diversité ou les convergences des trajectoires historiques de sociétés qui sont aux prises les unes avec les autres sans pour autant se confondre, attention particulière aux itinéraires et aux initiatives des acteurs (colonisateurs, colonisés, migrants) : voici quelques unes des perspectives qui seront présentées au cours de ce séminaire, qui fera alterner des séances historiographiques et des études de cas. AFRICAIN STUDIES (ETUDES AFRICAINES) Travail,Pauvreté,Esclavage,1700‐1840(France,Angleterre,Colonies)
UniversitéParis8Vincennes‐SaintDenis
Philippe MINARD La période 1700‐1840 est un moment‐clé dans l’histoire du travail. Alors que l’esclavage domine le monde colonial atlantique, l’affirmation progressive du libéralisme économique fait émerger en Europe une nouvelle conception du travail : libéré de toutes les contraintes anciennes, le travail est présenté comme gage de prospérité et d’émancipation. On confrontera cette nouvelle idéologie du travail aux réalités économiques et aux conditions de vie des travailleurs, dans le contexte de la première révolution industrielle. L’essor manufacturier bouleverse la vie des paysans, artisans et ouvriers ; mais les rend‐il pour autant plus libres et moins pauvres ? Histoiredel’Algérie(1830‐1954)
UniversitéParis8Vincennes‐SaintDenis
Daniel LEFEUVRE L'histoire de l'Algérie française reste, cinquante ans après l'indépendance, l'enjeu de polémiques très vives et un terrain de recherches historiques très dynamiques. L'ambition de ce cours est de présenter un état de la question à partir de l'étude des aspects les plus débattus – voire les plus controversés – de l'histoire de l'Algérie coloniale (conquête ; résistances ; colonisation ; contributions aux mobilisations lors des guerres mondiales ; intérêts économiques de la colonie pour la métropole ; crise de la domination coloniale, notamment). MusiqueetSociétéenAfriqueSubsaharienne
UniversitéParis8Vincennes‐SaintDenis
Sandrine LONCKE Ce cours est basé sur une étude comparative des pratiques musicales de différentes sociétés d'Afrique de l'Ouest. Seront ici plus précisément appréhendées les relations entre musique et organisation socio‐politique, musique et systèmes de pensée, musique et constructions identitaires. Géographieruraledel'Afriquenoire
UniversitéParis8Vincennes‐SaintDenis
Jacques SENECHAL On étudiera d’abord le peuplement rural : les densités de population ; les migrations ; les effets de l’exode rural sur la démographie ; la société et la capacité d’innovation des populations rurales ; le rôle de l’ethnicité. Le cours abordera ensuite l’habitat rural et ses transformations avant d’exposer la géographie des plantes cultivées et le développement du vivrier marchand. Le point de vue des paysans africains sera décrit dans les séances consacrées à la logique paysanne (avec notamment le problème de l’intensification et des rapports avec les aménageurs) ; les aménagements modernes ; l’évolution des techniques culturales. L’enseignement s’achèvera par un cycle sur les relations villes‐campagnes : la commercialisation des vivres et les bassins vivriers ; les investissements des citadins en milieu rural ; terroirs urbains et cheptel appartenant aux citadins ; le rôle des villes dans la modernisation des techniques de production et plus généralement de l’économie rurale. GéographierégionalehorsEurope:l'Afriquedel'Ouest
UniversitéParis8Vincennes‐SaintDenis
Alphonse YAPI‐DIAHOU Une vaste région de contrastes naturels et socio‐économiques en proie à des bouleversements, débouchant sur une recomposition spatiale, économique et sociale. L’intégration des économies et des sociétés est une préoccupation des dirigeants qui tentent de la mettre en œuvre aux moyens d’organisations régionales. Le but du cours est de montrer cette évolution. Après le milieu, les hommes, et les activités économiques, il y sera également question des éléments de la structuration et de l’organisation de l’espace (villes, équipements, grands aménagements, etc.), ainsi que des organisations régionales d’intégration, comme l’UEMOA (Union monétaire ouest africain), la CEDEAO (Communauté économiques des Etats d’Afrique de l’Ouest), etc.