Stratégie mondiale du secteur de la santé sur l`hépatite virale, 2016

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Stratégie mondiale du secteur de la santé sur l`hépatite virale, 2016
Version abrégée – 10.03.15
Stratégie mondiale du secteur de la
santé sur l’hépatite virale, 2016-2021
Introduction et contexte
Ce projet de stratégie mondiale du secteur de la santé sur l’hépatite virale pour 2016-2021 a été
élaboré pour venir appuyer une série de consultations multipartites qui auront lieu de mars à
décembre 2015. Cette stratégie repose sur la publication de l’OMS intitulée Prévention et lutte
contre l’hépatite virale : Cadre pour l’action mondiale (2012), ainsi que sur les résolutions des
Assemblées mondiales de la Santé 2010 et 2014 sur l’hépatite virale. Elle est étroitement alignée sur
le programme d’action et les cibles concernant le développement et la santé pour l’après-2015, sur
les efforts en direction de la couverture sanitaire universelle ainsi que sur les stratégies et les plans
sanitaires mondiaux, notamment pour le VIH, les infections sexuellement transmissibles, la sécurité
transfusionnelle et les maladies non transmissibles. Ce projet de stratégie abrégé est disponible dans
plusieurs langues, en appui de la consultation en ligne. Il ne saurait constituer une version complète
ou quasi définitive de la stratégie du secteur de la santé sur l’hépatite virale pour 2016-2021. Ce n’est
qu’une base de discussion. Une version plus longue de ce projet est également disponible en anglais
Mettre un terme à la pandémie d’hépatite
Le secteur de la santé se doit d’élaborer une stratégie mondiale de riposte à l’hépatite virale compte
tenu de l’échelle et de la complexité de la pandémie d’hépatite. Par ailleurs, on a de plus en plus
conscience du fardeau considérable que cette maladie fait peser sur la santé publique ainsi que des
opportunités d’action existantes. À ce jour, rares sont les pays qui saisissent ces opportunités et
l’action a tendance à demeurer fragmentée et inadéquate. Il est grand temps d’élaborer une riposte
de santé publique cohérente qui identifie les services et les approches de délivrance efficaces pour
ces services, réunisse les principaux programmes et établisse une responsabilité et une redevabilité
institutionnelles claires.
L’hépatite virale entraîne un grand nombre de décès et fait payer un lourd tribut aux communautés
et aux systèmes de santé. C’est la huitième cause de mortalité par ordre d’importance dans le
monde. On estime qu’elle est chaque année à l’origine de 1,4 million de décès résultant d’une
infection aiguë, d’un cancer du foie ou d’une cirrhose, c’est-à-dire de dégâts d’une ampleur
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comparable à ceux causés par le VIH ou la tuberculose. Sur ces décès, approximativement 55 %
peuvent être attribués au virus de l’hépatite B (VHB), 35 % au virus de l’hépatite C (VHC) et le reste à
celui de l’hépatite A (VHA) et de l’hépatite E (HEV). L’hépatite virale constitue également une cause
de mortalité croissante chez les personnes vivant avec le VIH. Environ 5-15 % des personnes vivant
avec le VIH présentent une co-infection par le VHC et 5-20 % une co-infection par le VHB.
Approximativement 240 millions de personnes vivent avec une hépatite B chronique et 130 à
150 millions avec une hépatite C chronique. On estime qu’à l’échelle de la planète, 16 millions
personnes consomment des drogues par injection et que 10 millions d’entre elles sont infectées par
le VHC. Des études suggèrent que la majorité des infections par le VHC se contractent désormais par
l’injection de drogues. Si l’on ne déploie pas une riposte élargie et accélérée, le nombre de personnes
porteuses du VHB devrait se maintenir à ces niveaux élevés pendant les 40 à 50 années, ce qui
entraînera un nombre cumulé de 20 millions de décès entre 2015 et 2030.
Les cinq virus de l’hépatite (A, B, C, D et E) sont très différents, ont des modes de transmission
différents, affectent des populations différentes, et produisent des effets sanitaires différents. Pour
engager une riposte efficace, il faut mettre en place des actions communes pour l’ensemble de ces
cinq virus, tout en organisant des interventions individuelles, virus par virus.
Des opportunités d’agir
S’il est plus que nécessaire de renforcer et d’accroître considérablement l’échelle de la riposte à
l’hépatite virale, les opportunités de le faire sont également très nombreuses. La riposte à l’hépatite
offre plusieurs opportunités de sauver des vies :
•
Un vaccin peu onéreux et très efficace peut prévenir l’infection par le VHB ;
•
Des médicaments qui existent déjà peuvent faire disparaître le VHC chez des personnes
infectées par le virus, et
•
La riposte à l’hépatite est idéalement placée pour bénéficier des avancées réalisées et de
l’expérience acquise dans la lutte contre le VIH, et pour capitaliser sur ces avancées et sur
cette expérience.
Il existe des vaccins efficaces contre le VHA et le VHB, ainsi que contre le VHE. La vaccination contre
le VHB s’accompagne d’effets positifs considérables pour la santé publique et son taux de couverture
est élevé dans de nombreux pays. Cependant, le potentiel de cette intervention efficace n’est pas
pleinement exploité en raison de déficits de programmation, et notamment des lacunes dans la
vaccination des nourrissons à la naissance.
Le développement, il y a peu, de nouveaux traitements contre le VHC qui offrent des taux de
guérison supérieurs à 90 % pour les personnes vivant avec une hépatite C chronique, suscite
beaucoup d’espoirs. En effet, il fait de l’élimination du VHC un objectif réaliste. Toute la difficulté
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consiste maintenant à rendre ces traitements financièrement abordables et accessibles pour tous
ceux qui en ont besoin. Il existe par ailleurs un traitement efficace contre l’hépatite B chronique,
mais il doit être pris toute la vie durant. Le démarrage précoce d’une thérapie antirétrovirale chez les
personnes vivant avec le VHB et/ou le VHC et qui sont co-infectées par le VIH peut par ailleurs
ralentir la progression des atteintes hépatiques et l’aggravation de la fibrose hépatique, ce qui peut
faire diminuer spectaculairement la morbidité et la mortalité.
Il est nécessaire d’étendre les programmes de dépistage simples et efficaces de l’hépatite qui
permettent de repérer les individus qui ont été infectés et de les aiguiller sur des services de
traitement et de soins. Bien souvent, le diagnostic intervient tardivement et les tests nécessaires
pour orienter les décisions de traitement ne sont pas disponibles.
Ouvrir la voie au succès
Pour tirer le meilleur parti des opportunités existantes, il faut relever un certain nombre de défis. On
s’efforce de plus en plus de surmonter les obstacles à l’accès tenant par exemple à l’accessibilité
financière des médicaments et des diagnostics, ainsi qu’aux obstacles législatifs et réglementaires.
Pourtant, la plupart des pays, ainsi que la communauté internationale dans son ensemble, n’agissent
toujours pas avec l’urgence nécessaire. Les plans ou les stratégies nationaux sur l’hépatite virale
restent rares et peu de pays ont instauré au sein de leur ministère de la Santé des sections ou des
unités chargées de conduire, d’orienter et de coordonner leurs interventions. Peu de ministères
disposent de personnel se consacrant entièrement à l’hépatite virale, les programmes de
surveillance et les données sont de piètre qualité, la capacité des laboratoires est insuffisante, de
même que le matériel de dépistage, et les approches de la prestation des services doivent être
améliorées. Par conséquent, même lorsqu’un traitement existe, comme c’est le cas pour le VHC, par
exemple, seule une minorité des personnes qui en ont besoin peuvent en bénéficier.
Les violations des droits fondamentaux, conjuguées à une discrimination et à une stigmatisation très
répandues, continuent d’entraver l’accès aux services de santé pour des populations qui sont parfois
exposées à des poursuites pénales ou marginalisées, et qui présentent un risque élevé de contracter
une hépatite, y compris des personnes qui s’injectent des drogues ou des hommes qui ont des
relations sexuelles avec d’autres hommes. La tendance fréquente à adopter une approche clinique
de l’hépatite virale plutôt qu’une approche de santé publique ne facilite pas le traitement de ces
déterminants sociaux de la pandémie, ainsi que des autres.
Une stratégie mondiale, la première de ce type
Cette stratégie sera la toute première stratégie mondiale du secteur de la santé s’attaquant à la
pandémie d’hépatite. Elle s’appuie sur la publication Prévention et lutte contre l’hépatite virale :
Cadre pour l’action mondiale, de l’OMS, et inscrit la riposte à l’hépatite virale dans le programme
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pour la santé et le développement post-2015. Cette stratégie concerne les cinq virus de l’hépatite
(hépatite A, B, C, D et E).
Cette stratégie recommande des actions prioritaires pour étendre la couverture des services,
instaurer l’équité et maximiser l’impact, parvenir à la viabilité financière et minimiser le risque de
problèmes financiers pour les personnes ayant besoin de ces services. Elle met également en avant
les liens et les synergies entre les interventions contre l’hépatite et les autres programmes sanitaires
nationaux en vue d’améliorer l’efficacité et l’efficience des interventions et des investissements dans
la santé au sens large. Cette stratégie encourage aussi une riposte durable à long terme qui passe par
le renforcement des systèmes communautaires et de santé, par le traitement des déterminants
sociaux de la santé qui alimentent l’épidémie et entravent les interventions, ainsi que par la
protection et la promotion des droits fondamentaux et de l’égalité entre les sexes, qui doivent être
des principes directeurs et des piliers de la riposte du secteur de la santé.
Structure envisagée
Cette stratégie propose les quatre orientations stratégiques suivantes :
1. Des services et des interventions essentiels et de qualité
2. Impact et équité – quelles populations et où ?
3. L’innovation au service d’une accélération des interventions
4. Des financements pour des actions durables
Une section transversale s’attache à la création d’un environnement propice à l’action et à son
impact, et traite des informations stratégiques pour le plaidoyer et l’investissement, ainsi que du
renforcement des systèmes, des partenariats et des synergies. La mise en œuvre de la stratégie est
abordée dans la dernière section.
La vision, le but, les cibles et les principes directeurs
Cette stratégie décrit une vision, un but et des actions à l’intention du secteur mondial de la santé.
La vision
Un monde où l’on a mis un terme à la transmission de l’hépatite virale et où chacun a accès à des
soins et à un traitement sûrs, efficaces et d’un coût abordable.
Le but
Rayer l’hépatite virale de la liste des problèmes majeurs de santé publique.
Cibles mondiales pour 2030
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Les pays ont l’opportunité de faire un bond en avant décisif pour rayer l’hépatite virale de la liste des
problèmes majeurs de santé publique, à condition d’agir avec suffisamment de détermination pour
atteindre un ensemble de cibles ambitieuses à l’horizon 2030.
Infections nouvelles
•
Une réduction de 90 % des nouveaux cas d’infection par le VHB à l’horizon 2030 (réduction de
20-30 % d’ici 2020), et un recul de 70 % de l’incidence du VHC d’ici 2030 (réduction de 50 %
d’ici 2020) par rapport à 2015.
•
Plus aucune transmission de la mère à l’enfant à l’horizon 2050 et une réduction de 95 % du
nombre des nourrissons infectés par le VHB d’ici 2030 par rapport à 2015.
Mortalité
•
Une diminution de 65 % des décès liés au VHB par rapport à la situation de 2010, et une
diminution de 50 % des décès liés au VHC à l’horizon 2030.
•
13 millions de décès liés au VHB évités d’ici 2030, dont 6 millions de décès d’un cancer lié au
VHB.
Pour atteindre les cibles fixées pour 2030, il faudra franchir des jalons ambitieux pour la couverture
des services d’ici 2020 :
Vaccination contre l’hépatite B
•
Couverture > 95 % pour la vaccination des nourrissons contre le VHB.
•
Couverture de 80 % de la dose de naissance du vaccin anti-hépatite B.
Diagnostic et traitement de l’hépatite B et C
•
Diagnostic de 90 % des personnes.
•
Traitement de 90 % des personnes éligibles.
•
Suppression virale chez 90 % des personnes traitées (VHB) ou guéries (VHC).
Autres interventions
•
Extension de la couverture des services de réduction des méfaits à 50 % des utilisateurs de
drogues par injection à l’horizon 2030.
•
Réduction de 75 % du risque d’infection par le VHC à la suite d’une exposition médicale à
l’horizon 2030.
Principes directeurs
Les principes suivants guident la stratégie :
1. Couverture sanitaire universelle.
2. Tutelle et responsabilisation des pouvoirs publics.
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3. Interventions, services et politiques fondés sur des données probantes.
4. Protection et promotion des droits fondamentaux, de l’égalité entre les sexes et de l’équité en
santé.
5. Partenariats, intégration et relations avec les secteurs, les programmes et les stratégies
concernés.
6. Participation significative des personnes vivant avec l’hépatite virale, des populations clés et des
communautés concernées.
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ORIENTATION STRATÉGIQUE 1 : Des services et
des interventions essentiels et de qualité
Chaque pays a besoin d’une stratégie nationale sur l’hépatite qui soit financée, appuyée par la
législation pertinente et placée sous la tutelle d’une unité spécialisée qui en aura la responsabilité au
sein du ministère de la Santé. Cette stratégie devrait définir un ensemble essentiel d’interventions et
de services contre l’hépatite virale qui devront être inclus dans le plan de prestations du système
national de santé. Il conviendrait de donner la priorité aux interventions à fort impact, fondées sur
des données probantes, sur tout le continuum des services qui va de la prévention jusqu’au
diagnostic, au traitement et aux soins. Pour que les programmes consacrés à l’hépatite virale
donnent les résultats attendus, il faut reconnaître qu’un plan combinant plusieurs interventions
produit davantage d’impact que des interventions isolées. L’ensemble des interventions et services
de base diffèrera selon les pays et devrait être examiné et actualisé de manière à ce que lorsque de
nouvelles données deviennent disponibles et des technologies et des méthodes sont développées,
les innovations soient rapidement intégrées et les nouvelles opportunités exploitées.
Interventions essentielles pour l’hépatite virale
La mise en œuvre de méthodes éprouvées et d’un coût abordable pour la prévention de l’infection
par le VHB et le VHC, notamment auprès des populations à haut risque, fera fortement reculer le
nombre de nouvelles infections, la morbidité et la mortalité. Parmi ces méthodes, on peut citer la
vaccination, l’encouragement à des pratiques sexuelles à moindre risque, la sécurité des réserves de
sang et des procédures, la promotion des pratiques chirurgicales et d’injection sans risque, la
promotion des précautions universelles dans les environnements médicaux, la mise à disposition de
services de réduction des méfaits pour les consommateurs de drogues et un taux de couverture
élevé des services d’assainissement, ainsi que l’accès à des aliments et à de l’eau de boisson sans
risque. Ces mesures contribuent également à la prévention d’autres maladies infectieuses. La
prévention et le traitement de l’infection par le VHB participent aussi directement à la prévention de
l’infection par le virus de l’hépatite D. Il existe des schémas thérapeutiques très efficaces pour traiter
l’hépatite B chronique et pour guérir l’hépatite C chronique, et des thérapies nouvelles, plus
efficaces, plus sûres et mieux tolérées sont en cours d’élaboration. Cependant, le déploiement d’une
riposte nationale complète demeure complexe pour la plupart des pays. Compte tenu du lourd
fardeau que font peser les maladies liées à l’hépatite, de la diversité des modes de transmission et
des différents effets sanitaires, il est impératif de mettre en œuvre plusieurs types d’interventions de
prévention et de soins en même temps.
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Note : Les actions stratégiques des pays et de l'OMS seront exposées en détail en
dessous de chacune des sections suivantes
Utiliser les vaccins
Une fourniture plus large du vaccin, sûr et efficace, qui existe contre le VHB, y compris par la
vaccination universelle des enfants et par l’administration d’une dose de naissance, réduirait
considérablement le nombre des nouvelles infections.
Améliorer la sécurité transfusionnelle
Le VHB et/ou le VHC se transmettent toujours par des transfusions sanguines, alors que l’on pourrait
l’éviter. Veiller à la disponibilité de sang sûr constitue une mission de santé publique vitale pour les
gouvernements nationaux, qui requiert la mise en place et la supervision constante d’un service
public national des transfusions sanguines.
Renforcer la prévention et la lutte contre l’infection, y compris la sécurité des
injections dans les environnements médicaux
La mise en œuvre systématique de précautions pour réduire les risques d’infection et de mesures
assurant la sécurité des injections, y compris des mesures relatives à la santé du travail dans les
environnements médicaux et communautaires, réduira la transmission de l’hépatite virale et de
beaucoup d’autres infections. La limitation du nombre des injections non indispensables demeure un
enjeu vital, de même que la formation du personnel aux pratiques d’injection sûres et à la bonne
gestion des objets pointus et tranchants, ainsi que des déchets.
Offrir des services de réduction des méfaits
La mise à disposition d’un ensemble de services de réduction des méfaits à l’intention des utilisateurs
de drogues par injection peut se révéler très efficace pour la prévention de la transmission du VHA,
du VHB et du VHC, ainsi que du VIH, et peut être mise en œuvre pour un coût relativement modique.
Ces services devraient comporter des programmes d’échange d’aiguilles et de seringues stériles, un
traitement de substitution aux opioïdes et des activités de communication sur les pratiques réduisant
les risques. Cependant, pour que ces mesures de réduction des méfaits aient une couverture
suffisante, il faut pouvoir surmonter les obstacles, notamment juridiques.
Promotion des pratiques sexuelles à moindre risque
Les pratiques sexuelles à moindre risque, notamment la réduction du nombre des partenaires
sexuels et l’utilisation correcte et systématique des préservatifs masculins et féminins, offrent une
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protection très efficace contre l’infection par le VHB et par le VIH, contre tout un ensemble d’autres
infections sexuellement transmissibles, et peut-être même contre la transmission du VHC.
Poser un diagnostic précoce
Le diagnostic précoce de l’infection par l’hépatite virale reste le meilleur moyen de faire bénéficier
les patients d’un traitement et de soins médicaux efficaces et d’éviter toute nouvelle transmission.
Pour pouvoir saisir cette opportunité, il faut utiliser des approches de dépistage efficaces ainsi que
des méthodes et des outils de dépistage de qualité garantie, et mettre en relation le dépistage avec
des services de traitement et de soins de qualité garantie.
Renforcer le traitement et les soins
Il existe des agents antiviraux efficaces contre le VHB et le VHC, qui peuvent considérablement
réduire la morbidité et la mortalité, y compris chez les personnes co-infectées par le VIH. Les
antiviraux à action directe pour le traitement de l’hépatite C chronique offrent des taux de guérison
supérieurs à 95 %. Il existe également un traitement efficace pour l’hépatite B chronique, même s’il
doit habituellement être suivi tout au long de la vie, comme le traitement pour le VIH. Afin de
renforcer le traitement et les soins, il convient de disposer de modèles de soins adaptés aux
différentes populations, de détailler ces approches dans les lignes directrices nationales relatives aux
traitements, de mettre à disposition des médicaments financièrement abordables, simples à utiliser
et de qualité garantie, et de pouvoir s’appuyer sur des prestataires de soins de santé suffisamment
formés dans le secteur public comme dans le secteur privé.
Donner accès à des aliments et à de l’eau de boisson sans risque
Selon les estimations, 2,5 milliards de personnes n’ont pas accès à une installation d’assainissement
améliorée et 1,8 milliard de personnes utilisent une source d’eau de boisson risquant d’être souillée
par des matières fécales. Élargir l’accès à des aliments, à de l’eau de boisson et à des systèmes
d’assainissement sans risque peut réduire considérablement la transmission du VHA et du VHE.
Veiller à la qualité et à l’impact des interventions et des services
S’ils recourent à des méthodes, à des technologies et à des interventions de qualité garantie, les pays
peuvent maximiser l’impact de leur action et éviter des risques significatifs. Un élargissement rapide
de la couverture des programmes ne devrait pas se faire au détriment de la qualité des services ou
des résultats sanitaires, ni contribuer aux inégalités d’accès aux services.
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Renforcer le continuum des services qui va de la prévention de l’hépatite
virale jusqu’au diagnostic, au traitement et aux soins
Pour pouvoir atteindre les cibles établies pour la prévention de l’hépatite virale, le diagnostic, le
traitement et les soins, il faut qu’un continuum solide de services de qualité garantie soit mis en
place. Toute la difficulté consiste alors à renforcer la mise en œuvre d’interventions de prévention
efficaces (y compris des services de réduction des méfaits), à renforcer le diagnostic de l’infection, à
orienter aussitôt que possible les personnes chez lesquelles un diagnostic est posé vers les services
de prévention et de traitement appropriés, à veiller à l’observance et à la continuité du traitement, à
surveiller les effets du traitement et à proposer des soins et des traitements palliatifs aux personnes
présentant des complications de l’hépatite chronique, dont la cirrhose du foie et le carcinome
hépatocellulaire.
Relier et intégrer les services
Le renforcement de l’intégration et des liens entre les services et les programmes ciblant l’hépatite
virale et ceux relevant d’autres services de santé (notamment les infections sexuellement
transmissibles, le VIH, la santé sexuelle et génésique en général, la sécurité transfusionnelle, la
prevention et la prise en charge du cancer, et les maladies non transmissibles) peut accélérer les
avancées vers la réalisation des principaux jalons et cibles, et accroître l’efficience ainsi que les
économies de moyens. Les modèles d’intégration et de mise en relation qui conviennent dépendront
du contexte et du système de santé de chaque pays, et devraient reposer sur la recherche
opérationnelle.
Mettre en œuvre des programmes d’assurance-qualité et d’amélioration
Il est possible d’optimiser la qualité des soins en veillant à ce que les services respectent les normes
et les référentiels nationaux et internationaux, fassent l’objet d’un suivi et d’une amélioration en
continu et soient mieux acceptés et plus accessibles en fonction des besoins et des préférences des
patients.
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ORIENTATION STRATÉGIQUE 2 : Impact et
équité - quelles populations et où ?
Une grande proportion de personnes à haut risque d’être infectées ou vivant avec l’hépatite virale
n’ont pas accès à des services de prévention, ne sont pas diagnostiquées ou ne reçoivent pas de
traitement. Pourtant, il est rare que les approches existantes s’attaquent aux facteurs sous-jacents
(comme la pauvreté, la discrimination, la pénalisation ou la toxicomanie), qui peuvent engendrer des
inégalités en santé. De plus, bien souvent, les interventions et les services sont mal ciblés, et
n’atteignent pas les personnes présentant le plus grand risque ou les plus touchées, ce qui se traduit
par des inefficiences et par un impact sous-optimal. Lorsque le secteur privé a le quasi-monopole des
soins cliniques, des questions d’accessibilité financière et d’accès aux traitements peuvent également
entrer en ligne de compte. Il importe que les pays identifient les populations à haut risque et les
lacunes dans les services, et proposent une offre équitable de services et d’interventions à fort
impact. Pour ce faire, le mieux est d’associer activement les personnes qui vivent avec l’hépatite
virale ou présentent un grand risque d’infection à l’élaboration des stratégies et des programmes.
Concentrer les efforts là où la charge de morbidité et la transmission sont les
plus élevées
Si l’on veut atteindre les cibles fixées pour la prévention et le traitement de l’infection par l’hépatite
virale, il faut déterminer où l’hépatite produit son impact le plus fort. Les pays doivent en priorité
concentrer leurs efforts là où la charge de morbidité et la transmission sont les plus élevées, et cibler
leurs interventions et leurs services à fort impact en conséquence. Grâce aux technologies de
cartographie, conjuguées aux nouvelles méthodes de surveillance sanitaire et comportementale, il
est possible de cibler précisément les interventions et l’aide dans ce sens. Les nouvelles méthodes de
recueil des données devraient être conformes aux règles déontologiques et utilisées de manière à
réduire le plus possible le risque de stigmatisation, de discrimination, de marginalisation et tout
autre préjudice.
La cartographie géographique peut aider les pays à concevoir et à mettre en place les ripostes les
plus efficientes et efficaces. Les systèmes d’information stratégique devraient fournir des données
infranationales et désagrégées permettant de suivre les tendances épidémiques et de cartographier
les endroits où se produit l’essentiel de la transmission de l’hépatite, afin que les investissements
soient réalisés là où ils auront un impact maximum.
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Offrir les services appropriés aux populations clés vulnérables et à
risque
La capacité de mettre à la disposition des populations à risque et vulnérables les interventions les
plus appropriées sera déterminante dans la lutte contre l’épidémie d’hépatite virale au niveau
national. Des populations différentes ont besoin d’interventions, de services et de modèles de
prestation de services différents. Les populations particulièrement exposées à l’hépatite virale sont
les nouveau-nés et les nourrissons, les receveurs de sang et de produits sanguins ou de tissus et
d’organes, les personnes recevant des injections à risque, les agents de santé, les utilisateurs de
drogues par injection, les personnes dont la peau subit des pratiques de perçage, y compris des
tatouages, les prisonniers et les détenus, certaines communautés autochtones, les migrants, les
travailleurs du sexe et les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes. Les populations à
risque peuvent être victimes de stigmatisation et de discrimination, de marginalisation sociale et
pâtir des lois et des pratiques qui entravent leur accès aux services à même de prévenir ou de traiter
l’infection. Il est possible de surmonter ces obstacles en évaluant les modèles existants et en les
améliorant de manière à ce que tous les programmes et services ciblant l’hépatite virale délivrent
leurs prestations avec équité. À cet égard, il est primordial d’identifier les populations présentant les
taux de transmission les plus élevés et de cartographier l’usage qu’elles font des services disponibles.
Cibler les contextes particuliers
Dans certains contextes où, la vulnérabilité et le risque liés à l’hépatite sont élevés, l’accès aux
services de base peut être fortement compromis, par exemple dans les prisons et les centres de
détention, les camps de réfugiés et les situations de crise humanitaire. Les pays devraient veiller à ce
que les individus qui se trouvent dans ces situations aient accès à des services équivalents à ceux qui
sont proposés au reste de la population.
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ORIENTATION STRATÉGIQUE 3: L’innovation au
service de l’accélération des interventions
La recherche et l’innovation offrent la possibilité d’infléchir la trajectoire de la montée en puissance
des programmes de lutte contre l’hépatite, d’en améliorer l’efficacité et la qualité et d’en maximiser
l’impact. Il y a fort à douter que les cibles ambitieuses fixées pour 2020 et 2030 soient atteintes si
nous nous contentons des technologies et des approches de prestation des services existantes.
L’ensemble des interventions et des services qui ont fait leurs preuves doit être complété par des
technologies et des approches nouvelles. Des innovations sont nécessaires au niveau de la
prévention, du diagnostic, des médicaments et de la prestation des services, et doivent s’appuyer sur
la recherche opérationnelle et la collaboration entre les chercheurs et les autorités, afin que les
résultats de la recherche soient rapidement transposés dans la pratique, et à une échelle suffisante
pour produire l’impact souhaité.
Optimiser la prévention
Outre les technologies existantes qui offrent des opportunités considérables de prévenir les
infections par l’hépatite virale, des innovations supplémentaires sont attendues et nécessaires, et
notamment :
•
•
L’amélioration des préservatifs masculins et féminins, par des modèles novateurs et
l’utilisation de matériaux nouveaux qui en facilitent l’acceptation et en réduisent le coût.
Du matériel d’injection sécurisé qui empêche toute réutilisation et qui soit financièrement
accessible.
•
Un nouveau vaccin contre le VHB en dose de naissance thermostable et stable à la
congélation.
•
Un vaccin contre le VHC.
•
Une prophylaxie universelle pré et post-exposition pour tous les virus transmissibles par le
sang.
Optimiser le diagnostic
Des approches et des technologies de diagnostic nouvelles pourraient améliorer le diagnostic de
l’hépatite virale et le suivi des patients, surtout dans le cas des populations prioritaires ou difficiles à
atteindre. On peut citer parmi les innovations nécessaires :
•
Des diagnostics fiables et simplifiés, y compris des tests de diagnostic rapide pour l’infection
par le VHB et le VHC.
•
Des tests réalisés sur les lieux de soins afin de mesurer la charge virale pour le VHB et le VHC
(et les antigènes pour le VHC) et d’orienter les décisions de traitement.
•
Des méthodes simplifiées d’évaluation fiable de la fibrose et de la cirrhose du foie.
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Optimiser le traitement et les soins
Malgré les grandes avancées réalisées dans la sécurité, l’efficacité et l’acceptabilité des médicaments
contre l’hépatite, des progrès supplémentaires sont nécessaires, et notamment :
•
Des médicaments qui peuvent guérir l’infection par le VHB.
•
Des schémas thérapeutiques simplifiés pour le VHC qui soient efficaces contre tous les
génotypes.
•
Des schémas thérapeutiques à dose unique et action prolongée pour le VHC
Optimiser la prestation des services
Il est possible de surmonter de nombreux obstacles en recourant à des approches de prestation des
services qui soient mieux adaptées à la réalité et aux besoins des bénéficiaires potentiels (surtout des
populations prioritaires ou difficiles à atteindre), réduisent le plus possible les inefficiences,
s’appuient sur des protocoles simplifiés et normalisés et associent pleinement les communautés.
Pour atteindre les cibles mondiales, les programmes doivent remédier aux lacunes dans les services
tout en assurant la qualité et en renforçant l’efficience. Les innovations requises sont les suivantes :
•
Des modèles appropriés de décentralisation et de délégation des tâches, surtout pour le
diagnostic, le traitement et les soins.
•
Des modèles de services complets à base communautaire destinés aux populations clés qui
soient efficaces et plus acceptables.
•
Des méthodes innovantes pour améliorer l’observance des traitements et les interventions de
prévention.
•
Des offres de soins tout-en-un et des approches de prestation des services ciblant les
différentes populations prioritaires.
•
Des modèles permettant de simplifier et d’étendre le diagnostic précoce de l’infection par
l’hépatite virale, surtout pour les populations clés.
•
Des programmes de sensibilisation et autres modèles de prestation permettant d’étendre la
couverture de la vaccination contre le VHB par l’administration d’une dose de naissance (y
compris pour les naissances à domicile).
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ORIENTATION
STRATÉGIQUE 4 :
financements pour des actions durables
Des
Les pays doivent renforcer leurs services de santé, parvenir à une plus grande équité et protéger la
population contre les risques financiers liés à la santé à l’heure où l’aide extérieure est de plus en
plus rationnée, où les contraintes budgétaires intérieures se font plus pesantes et où, dans le cas de
l’hépatite, certains produits essentiels se renchérissent. Ils doivent pour cela mobiliser des
financements nouveaux et durables, réduire le plus possible le fardeau financier supporté par les
individus et les ménages en s’efforçant de comprimer les prix et d’introduire des systèmes de
prépaiement avec mise en commun des fonds, en faisant des économies et en évitant les gaspillages,
et en utilisant avec efficience et équité les fonds disponibles.
Le financement nécessaire pour une riposte durable au VIH appelle une action dans trois domaines :
•
Optimiser l’utilisation des ressources en améliorant l’efficience et l’efficacité des services et
en réduisant le coût des médicaments, du diagnostic et d’autres produits ;
•
Lever des fonds pour financer les programmes, notamment par le biais de financements
publics et privés au niveau national et de sources externes, comme l’aide des donateurs, et
•
Instaurer des mécanismes équitables de mise en commun des fonds de manière à apporter
une protection contre le risque financier lié à la santé, et notamment à l’hépatite virale, par
exemple via la fiscalité et les régimes d’assurance maladie.
Réduire les prix et les coûts et lever les inefficiences
La pression budgétaire contraint les pays à choisir les interventions et les approches les plus
efficaces, à cibler les populations et les environnements où ces stratégies produiront l’impact
maximal, à réduire les prix des médicaments et d’autres produits de santé et à améliorer l’efficience
des services.
Accroître les recettes par des approches de financement innovantes
Les pays sont de plus en plus contraints d’atténuer leur dépendance vis-à-vis des financements
extérieurs et de financer dans une large mesure leurs programmes de santé par des moyens
intérieurs, en misant sur des améliorations de l’impact et de l’efficience. De nouvelles sources de
financement seront nécessaires pour pouvoir étendre durablement l’échelle des programmes.
Protéger contre le risque financier
Le traitement des infections par l’hépatite virale, et surtout les nouveaux traitements contre
l’hépatite C, ainsi que les soins apportés aux patients atteints de cirrhose et de cancer, peuvent se
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révéler très onéreux et financièrement hors de portée de beaucoup d’individus. En rendant les
services de santé liés à l’hépatite plus abordables, notamment en réduisant les paiements directs, il
sera possible d’alléger le fardeau financier qui pèse sur des millions de personnes dans le monde.
Cela permettrait également d’atténuer les inégalités dans l’accès à la prévention, aux traitements et
aux soins, d’élargir le recours aux services, de renforcer l’observance des traitements et d’abaisser le
risque d’échec thérapeutique. La protection contre le risque financier des personnes vivant avec
l’hépatite virale passera par un système national de financement de la santé robuste et équitable.
Instaurer un environnement propice à un renforcement de
l’impact
Une riposte étendue et durable à l’hépatite virale qui touche les différentes populations, et en
particulier celles qui sont les plus exposées, dans des environnements différents, requiert un système
d’information stratégique fiable, des systèmes communautaires et de santé robustes et bénéficiant
d’un appui solide, un environnement propice à l’équité en santé, à l’égalité entre les sexes et au
respect des droits fondamentaux, ainsi qu’une collaboration efficace entre les partenaires.
Améliorer l’information
planification et l’impact
stratégique
pour
le
plaidoyer,
la
La mise en place d’un système d’information stratégique robuste constitue une condition préalable si
l’on veut pouvoir plaider pour l’adoption d’interventions efficaces contre l’hépatite virale, les
planifier et les mettre en œuvre ; suivre et améliorer ces interventions et communiquer des données
attestant de leur impact.
Élaborer un argumentaire d’investissement solide
Il est nécessaire d’élaborer un argumentaire d’investissement solide, qui justifie la mobilisation et
l’affectation des ressources pour le renforcement de la riposte contre l’hépatite virale en présence
de contraintes budgétaires et de priorités concurrentes. Les argumentaires d’investissement doivent
définir et chiffrer l’ensemble des interventions et services nécessaires en fonction de la situation du
pays, plaider pour les interventions présentant le meilleur rapport coût/efficacité, préciser
l’allocation des ressources la plus appropriée entre les différents échelons du système de santé et
identifier des sources de financement potentielles et fiables.
Renforcer la responsabilisation au niveau mondial et national
Des mécanismes de responsabilisation transparents et opérationnels, conjugués à une importante
participation de la société civile, revêtent une importance vitale compte tenu du vaste éventail de
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partenaires et de parties prenantes qui doivent être associés à une riposte efficace contre l’hépatite
virale.
Renforcer les systèmes de santé
Les ripostes à l’hépatite virale nécessitent des systèmes de santé solides, capables de délivrer avec
efficacité et fiabilité des soins centrés sur la personne. De tels systèmes présentent en général les
caractéristiques suivantes : des modèles de prestation de services efficients, des effectifs suffisants
et bien formés, un système d’information sanitaire robuste, un accès fiable aux technologies et aux
produits médicaux essentiels, un financement adéquat ainsi qu’un encadrement et une gouvernance
solides.
Appuyer les systèmes communautaires
La participation de la communauté et d’autres structures et réseaux de la société civile est l’une des
caractéristiques des ripostes sanitaires efficaces, surtout dans les environnements et pour les
populations frappés par la stigmatisation et la discrimination. Il importe d’instaurer un cadre législatif
et réglementaire qui permette de renforcer la collaboration entre les groupes communautaires, le
public et le secteur privé.
Promouvoir des politiques et une législation favorables à la santé
Le secteur de la santé peut jouer un rôle unique en veillant à ce que les politiques, la législation et la
réglementation protègent et fassent progresser les droits fondamentaux et l’égalité entre les sexes
et luttent contre la stigmatisation et la discrimination. Il doit en priorité lever les obstacles législatifs,
réglementaires et inclus dans les politiques qui entravent un accès équitable aux services relatifs à
l’hépatite virale. Il doit aussi mettre un terme aux pratiques qui ferment les yeux sur la stigmatisation
et la discrimination à l’encontre des personnes risquant d’être infectées par l’hépatite virale (y
compris dans les milieux médicaux), voire les encouragent. Il convient d’élaborer des mesures
clairement définies afin d’instaurer un environnement institutionnel et communautaire dans lequel
on pourra en toute sécurité accéder aux services de prévention et de traitement de l’hépatite virale.
Mobiliser et mettre en relation les partenaires
Pour assurer la cohérence des politiques et la coordination ainsi que pour remédier aux différents
facteurs compromettent les résultats des interventions de lutte contre l’hépatite virale, il faut
renforcer la collaboration et les partenariats au sein du secteur de la santé et dans d’autres pans de
l’administration publique, avec la société civile et le secteur privé, ainsi qu’avec les principaux
donateurs et les agences et initiatives de développement. Il est particulièrement souhaitable de
collaborer avec la société civile pour que les services essentiels soient délivrés à toutes les
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populations et pour élaborer des politiques fondées sur des données factuelles, pouvoir disposer de
ressources adéquates, renforcer la responsabilisation et protéger les droits fondamentaux des
populations clés.
Mise en œuvre de la stratégie
Une mise en œuvre efficace de la stratégie passe par une action concertée de toutes les parties
prenantes à la riposte du secteur de la santé face à l’hépatite virale. Pour réussir, il faut instaurer des
partenariats solides assurant la cohérence des politiques et des programmes. Au sein du secteur de
la santé, il faut établir des passerelles et renforcer les liens existants entre les différents programmes
transversaux ou ciblant spécifiquement une maladie.
Collaboration avec d’autres partenaires
L’OMS joue un rôle fédérateur de premier plan en réunissant les différents acteurs, secteurs et
organisations pour les mettre au service d’une action coordonnée et cohérente contre l’hépatite
virale. Outre ses États membres, le Secrétariat de l'OMS travaille en étroite collaboration avec
d'autres partenaires essentiels, dont les donateurs bilatéraux et les agences et initiatives de
développement, les fonds et fondations, la société civile, les institutions et réseaux techniques, le
secteur privé commercial et les réseaux de partenariats.
Suivi, évaluation et notification
La mise en œuvre de la stratégie sera supervisée à quatre niveaux, à l’aide des mécanismes
existants :
•
Suivi et évaluation des progrès en direction des buts et des cibles mondiaux ;
•
•
Suivi et évaluation de la riposte au niveau national ;
•
Notification sur la base du Cadre de responsabilisation de l’OMS.
Notification sur la base du Cadre de gestion de l’OMS axé sur les résultats et
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