L`Homme qui prenait sa femme pour un chapeau

Transcription

L`Homme qui prenait sa femme pour un chapeau
OPÉRA
L’Homme qui prenait sa
femme pour un chapeau
CRÉATION
MICHAEL NYMAN / OLIVER SACKS / PHILIPPE FORGET /
DOMINIQUE PITOISET
Une histoire fascinante
Après le triomphe de Cyrano de Bergerac, accueilli à Quimper en 2014, le metteur en scène Dominique
Pitoiset adapte l’étonnant opéra du compositeur Michael Nyman, auteur de la bande-originale de La Leçon
de piano. Cette oeuvre musicale s’inspire du best-seller du neurologue Oliver Sacks. En sortant de chez son
médecin, un célèbre musicien prend la tête de sa femme pour un chapeau… Victime d’une forme de cécité
mentale, il trouvera son salut dans la musique.
THÉÂTRE DE CORNOUAILLE // DURÉE 1H10 // € 18 / 26 PASS € 10 / 17
NOVMA 24 ME 25
20:00
20:00
THEATRE DE CORNOUAILLE CENTRE DE CRÉATION MUSICALE - SCÈNE NATIONALE DE QUIMPER // DIRECTION FRANCK BECKER
1 ESPLANADE FRANÇOIS MITTERRAND -29337 QUIMPER CEDEX
SAISON 2015-2016 // ACCUEIL BILLETTERIE 02 98 55 98 55 // [email protected] BILLETTERIE EN LIGNE
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PRESSE / COMMUNICATION
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L’Homme qui prenait sa
femme pour un chapeau
MICHAEL NYMAN / OLIVER SACKS / PHILIPPE FORGET / DOMINIQUE PITOISET OPERA The Man who mistook his wife for a hat, Livret Oliver Sacks, Christopher Rawlence, Michael Morris d’après une étude d’Oliver Sacks Musique Michael Nyman Direction musicale Philippe Forget Mise en scène et scénographie Dominique Pitoiset Assistant à la mise en scène Stephen Taylor Lumières Christophe Pitoiset Costumes Nadia Fabrizio Avec les solistes du Studio de l’Opéra de Lyon (Mr P., Dr S., Mrs P.), et l’Orchestre de l’Opéra de Lyon ‐ ‐ ‐ ‐ ‐ Production déléguée Bonlieu ‐ Scène nationale Annecy Coproduction Opéra national de Lyon en partenariat avec le Théâtre de la Croix‐Rousse, Bonlieu ‐ Scène nationale Annecy, Compagnie Pitoiset ‐ Dijon Le best‐seller du neurologue américain Oliver Sacks, intitulé L’Homme qui prenait sa femme pour un chapeau, est paru en 1985. La célèbre adaptation théâtrale réalisée par Peter Brook a largement contribué à sa reconnaissance en France. Cet ouvrage décrit par le menu les dysfonctionnements encore inexpliqués du cerveau humain. Le compositeur anglais Michael Nyman (qui doit notamment sa renommée internationale auprès du grand public à la musique du film de Jane Campion, La Leçon de piano, Palme d’or à Cannes en 1993) en a fait un opéra en 1986, après la mort de Monsieur P. Il a rencontré sa femme et a décidé de raconter son histoire. Monsieur P. est l’un des patients décrits par Oliver Sacks. Il était musicien, chanteur d’opéra et professeur de musique mais, atteint d’agnosie visuelle, il voyait sans être capable de reconnaître un visage, ce qui pouvait le conduire à des mésaventures, comme de prendre un parcmètre pour un de ses élèves et sa femme pour un chapeau. Pour compenser ses déficiences, Monsieur P. s’était construit tout un système de petites mélodies, qui lui permettait de créer de nouveaux repères dans sa vie quotidienne. Michael Nyman en fait la matière de son opéra, un univers sonore saturé de souvenirs musicaux, sur une pulsation qui évoque le rythme cardiaque d’un homme aux abois. Après le triomphe de sa mise en scène de Cyrano de Bergerac, accueilli à Quimper en 2014, Dominique Pitoiset, fasciné par l’histoire de ce patient peu ordinaire, s’empare de cette œuvre musicale. Pour travailler sur ce sujet scientifique passionnant avec les solistes et musiciens de l’orchestre de l’Opéra de Lyon, dirigés par le chef français Philippe Forget, il s’appuiera sur les dernières recherches menées au Human Brain Project de Genève. Oliver Sacks
NEUROLOGUE / ECRIVAIN de la musique (amnésies, maladie d’Alzheimer ou de Parkinson…) accroîtra encore sa notoriété d’écrivain capable de divulguer des questions psychiatriques et de «mettre en scène» les vies blessées par les pathologies. Ces capacités, Sacks les avait déjà montrées dès 1973, grâce à l’Eveil, où il décrit les cas de ces patients atteints d’encéphalite léthargique (maladie du sommeil). C’est en 1985 que Sacks est devenu célèbre dans le monde entier, en publiant L'homme qui prenait sa femme pour un chapeau, une collection d’essais qui raconte, en un style limpide et attirant, les expériences cliniques de l’auteur avec ses patients atteints de diverses lésions cérébrales provoquant la modification de la perception, les troubles de la réminiscence, la prosopagnosie (incapacité à reconnaître les visages) et des comportements étranges ou incompréhensibles. La difficulté des personnes à reconnaître les visages ou les lieux inspirera de nombreux autres travaux du neurologue. Musicophilia – La musique, le cerveau et nous (2008), où est illustré le rôle thérapeutique Oliver Sachs est né à Londres le 9 juillet 1933, dans une famille de médecins (sa mère fut l’une des premières chirurgiennes anglaises), et a fait ses études à Oxford. Ses premiers intérêts le portent vers la chimie, les métaux, les gaz, l’«ordre caché du monde». Mais il se forme d’abord à la biologie, et obtient son doctorat en médecine en 1958, avant de partir au Canada et aux Etats‐Unis, où il fait, à San Francisco, sa spécialisation en neurologie. Sa carrière de médecin a commencé à l’hôpital Beth Abraham, où séjournaient les survivants de l’épidémie d’encéphalite léthargique de 1916‐1927. Il a ensuite exercé dans plusieurs maisons de soins new‐yorkaises, dirigées par les Petites Sœurs des pauvres, et dans une clinique du Bronx «dont les patients étaient depuis des décennies dans un état de "congélation", comme des statues humaines, incapables de se mouvoir». Il sera ensuite professeur en neurologie au College Albert Einstein et à l’University Medical School de New York, avant d’enseigner la neurologie et la psychiatrie à l’université Columbia. Oliver Sacks est décédé en août 2015, à l’âge de 82 ans. Michael Nyman
MUSIQUE La musique de Michael Nyman et de son ensemble paraît s'épanouir dans toute sa plénitude et maturité au début des années 1980. Né à Londres en 1944, Michael Nyman étudie au Royal College of Music et au King's College. Une fois diplômé, il s'éloigne des modes de composition orthodoxes de l'époque (fortement influencés par Stockhausen et Boulez) pour se lancer dans une carrière de critique musical pour The Listener, The Spectator et The New Statesman, couvrant toutes sortes de musiques : des Beatles à Cornelius Cardew en passant par les Fugs (appliquant pour la première fois en musique le terme «minimalisme» jusque‐là réservé à l'art). En 1974, il publie le très remarqué Experimental Music‐Cage and Beyond. Ce n'est qu'en 1976 que Nyman se tourne vers la composition, lorsque Harrison Birtwistle lui demande d'écrire un arrangement de Il Campiello de Goldoni. Sa réponse consista en un ensemble composé d'instruments à la fois modernes et anciens avec instruction de jouer le plus fort possible. Le début de la carrière de compositeur de Nyman fut ainsi marqué par l'adoption d'une musique ancienne à laquelle il ajouta une touche moderne. Tenant à conserver l'intégrité de son ensemble, Nyman lui créa son propre répertoire, à commencer par In Re Don Giovanni (1996) ‐ du Mozart transformé par Nyman. Michael Nyman toucha un plus large public grâce à l'utilisation de colorations distinctives et de rythmes puissants pour la musique du film The Draughtsman's Contract (1982) de Peter Greenaway. Cette fois‐ci, il s'inspira de Purcell, même s'il se remit à déstructurer la musique de Mozart pour Drowning By Numbers (1986). Sa collaboration avec Greenaway comprend également A Zed and Two Noughts (1985), The Cook, The Thief, His Wife and Her Lover (1989) et Prospero's Books (1991). Simultanément, Nyman composa des pièces pour concert dont The Man Who Mistook His Wife For a Hat (1986), opéra pour orchestre de chambre. Les commandes se succédèrent à un rythme de plus en plus soutenu : La Traversée de Paris (1989) pour les cérémonies du bicentenaire de la Révolution Française et Musique à Grande Vitesse (1993) pour l'inauguration de la ligne TGV Paris‐
Lille. Nyman continue à signer des musiques de films, surtout depuis son succès avec La Leçon de Piano (1992) de Jane Campion. Depuis, il a adapté son Troisième Quatuor à Cordes pour Carrington (1995), composé une version animée du Journal d'Anne Frank (1995) et signé la musique de L'Ogre (1996) de Volker Schlöndorff. Aujourd'hui, il se consacre essentiellement à la scène et aux concerts : son Quatrième Quatuor à Cordes (1995) ; un Concerto pour trombone (1995) destiné à Christian Lindberg ; After Extra Time (1996) pour les festivités de l'Euro 96 ; et un Double Concerto pour saxophone, violoncelle et orchestre (1996‐97) pour John Harle et Julian Lloyd Webber...
Dominique Pitoiset
MISE EN SCÈNE Avec Nadia Fabrizio, il fonde sa compagnie en 1988 et ne cesse d’enchaîner les mises en scène marquantes. Scénographe, il crée des espaces de jeu remarquables par leur audace et leur efficacité. Entre Shakespeare et Thomas Bernhard, ses choix éclectiques le mènent aussi bien à jongler avec des textes contemporains qu'aux classiques du répertoire qu’il éclaire singulièrement. Metteur en scène de théâtre et d’opéra (des Noces de Figaro en 95 à l’Orphée et Eurydice de Gluck en 2011), Dominique Pitoiset a dirigé le Théâtre national de Dijon (de 1996 à 2000), avant de prendre, en 2004, la direction du Théâtre national de Bordeaux en Aquitaine, qu’il a su imprégner de son empreinte artistique et qu’il a quitté en 2013 avec un Cyrano de Bergerac joué par Philippe Torreton, unanimement salué par la critique (accueilli au Théâtre de Cornouaille). Sorti en 1981 de l’école du TNS, il a fait ses classes à Genève aux côtés de Matthias Langhoff et Manfred Karge, et de Jean‐Pierre Vincent à la Comédie‐Française. Un passage bref à Chaillot en 2000 l’incite à répondre à l’invitation venue d’Italie, et devient l'artiste associé au Teatro Due de Parme et au Teatro Stabile de Turin. Il enseigne alors la mise en scène et scénographie à l’Institut universitaire d’architecture de Venise, de même qu’à Milan et à Turin. Il s’installe à Bordeaux en 2004. En 2009, il commence un cycle sur le théâtre nord‐américain avec un magnifique Qui a peur de Virginia Woolf ?, puis Mort d’un commis voyageur. En 2014, il s’installe à Annecy où il a été régulièrement accueilli depuis 1998. Il devient artiste associé à la Scène nationale pour une période de trois ans. Pour l’ouverture du théâtre rénové, il a créé à Annecy le très remarqué troisième volet de sa trilogie américaine, Un été à Osage County de Tracy Letts. En 2015, il répète et crée à Bonlieu deux œuvres autour des travaux du Dr Oliver Sacks sur les troubles du cerveau humain. Il prépare pour la rentrée 2016 une création, La Résistible Ascension d'Arturo Ui de Bertolt Brecht.