ADOPTER UNE BONNE CONDUITE EN AUTO

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ADOPTER UNE BONNE CONDUITE EN AUTO
ADOPTER UNE BONNE CONDUITE EN
AUTO
Le Code de la route fixe des règles de circulation et de priorité que tout automobiliste, motard, cycliste ou
piéton doit respecter. En 2015, la mortalité routière était en hausse de 2,4%. 3 464 personnes ont perdu la
vie sur les routes de France en 2015, soit 80 décès supplémentaires par rapport à 2014, selon l’ONISR
(Observatoire national interministériel de la sécurité routière). Voici les réflexes à adopter pour devenir
un conducteur irréprochable.
RÉFLEXE 1 : CONNAÎTRE SON SOLDE DE POINTS
Certaines infractions se traduisent automatiquement par un retrait de points sur votre permis de
conduire, crédité d’un total initial et maximum de 12 points.
Pour les jeunes conducteurs qui disposent d’un permis probatoire pour une durée de 3 ans (ou de 2 ans
s’ils ont bénéficié de la conduite accompagnée), le capital initial de points est égal à 6 (il sera de 12 points
en l’absence de toute infraction au terme de 3 ou de 2 ans).
Pour connaitre votre capital de points restants, il existe différentes possibilités :
- remplir à tout moment un formulaire en ligne sur le site Télépoints, télécharger une lettre de demande
de code d’accès (envoyée par mail) et joindre divers justificatifs (photocopie de votre pièce d’identité). Des
codes d’accès vous seront envoyés, in fine, par courrier recommandé.
- se rendre à la préfecture (sous sous-préfecture) de votre domicile, muni de votre permis de conduire et
d’une pièce d’identité en cours de validité.
- utilisez le numéro de dossier et le code confidentiel d’accès qui vous ont été envoyés à la suite d’une
infraction au Code de la route et qui sont utilisables sur le site dédié.
Attention car l’envoi de cette lettre peut prendre plusieurs mois. Elle se fait en courrier simple si le retrait
de points n’aboutit pas à une perte totale des points de votre permis.
Elle se fait en recommandé lorsque votre solde de points atteint ou descend en deçà du cap des 6 points.
Vous êtes également incité à suivre un stage de sensibilisation à la sécurité routière.
Si vous perdez totalement votre capital de points, votre permis est invalidé : vous en êtes informé par
lettre recommandée. Vous devez alors restituer votre permis à la préfecture du département de votre lieu
de résidence dans un délai de 10 jours à compter de la date de réception de la lettre. Pour les permis
probatoires, l’envoi d’une lettre recommandée est également l’usage pour toute infraction entraînant le
retrait d’au moins 3 points.
RÉFLEXE 2 : LE CAS ÉCHÉANT, RÉCUPÉRER SES POINTS PERDUS
Selon que l’on dispose ou non d’un permis probatoire, les conditions dans lesquelles les points sont
automatiquement recrédités sur le permis sont différentes. Pour les personnes qui disposent d’un permis
« classique », le ou les points sont récupérés :
- après 6 mois si l’infraction a entraîné le retrait d’un seul point et si elle n’est suivie d’aucune autre
infraction durant ce délai ;
- après 2 ans sans aucune autre infraction, à compter de la date à laquelle le Trésor public encaisse le
paiement (chèque, carte bancaire…) si l’infraction commise a entrainé une contravention de 2ème ou de
3ème classe. Si durant ce délai de 2 ans, il y a une autre infraction, ce délai de 2 ans recommence à courir
à partir de cette seconde infraction ;
- après 3 ans sans aucune autre infraction, à compter de la date à laquelle le Trésor public
encaisse le paiement, si l’infraction commise constitue soit un délit soit une contravention de 4ème ou
de 5ème classe (téléphone portable tenu en mains, circulation en sens interdit, non-respect d’un stop ou
d’un feu rouge, absence de ceinture de sécurité…).
Lorsque votre solde de points n’en comprend plus que 6, vous êtes informé que vous pouvez suivre un
stage de sensibilisation à la sécurité routière. Même chose si vous perdez 3 points en une seule fois.
Cette formation de 2 jours est payante : entre 200 et 300 €. Elle permet de récupérer jusqu’à quatre
points, une seule fois par an (de date à date depuis le dernier stage effectué).
Pour les personnes qui disposent d’un permis probatoire
- pour une infraction entrainant le retrait d’1 point, celui-ci est récupéré s’il n’y a aucune autre infraction
durant un délai de 6 mois. Dans le cas contraire, le point est perdu.
- pour une infraction entrainant le retrait de 2 points, le conducteur peut suivre un stage de sensibilisation
à la sécurité routière pour les récupérer.
- pour une infraction entrainant le retrait d’au mois 3 points, le conducteur a l’obligation de suivre un
stage de sensibilisation à la sécurité routière dans les 4 mois qui suivent la réception de la lettre
recommandée qui lui est adressée. A l’issue de ce stage, il récupère 4 points maximum (s’il en a perdu 5, il
devra attendre 3 ans sans commettre de nouvelle infraction après la fin de la période probatoire pour
récupérer le 5ème point) et peut demander le remboursement de l’amende consécutive au retrait de 3
points. S’il n’effectue pas de stage son permis peut être suspendu durant 3 ans et il devra payer une
amende de 135€.
- pour une infraction entrainant le retrait de 6 points au cours de la 1ère année du permis probatoire, le
conducteur reçoit un lettre recommandée l’informant que son permis est invalidé (pour solde de points
égal à zéro). Il ne peut pas effectuer de stage et doit passer à nouveau l’intégralité du permis (code et
conduite).
A l’issue de la période probatoire, sans infraction, le capital de points passe automatiquement de 6 à 12.
Si le jeune conducteur a perdu des points durant sa période probatoire et si ceux-ci n’ont pas encore été
recrédités sur son compte (parce qu’il n’a pas encore effectué de stage par exemple), deux possibilités :
- si aucune nouvelle infraction n’a lieu dans les 3 ans qui suivent le dernier retrait de points, il obtiendra
automatiquement les 12 points à la fin de cette période
- il peut suivre tous les ans un stage de sensibilisation à la sécurité routière pour récupérer 4 points à
chaque fois.
RÉFLEXE 3 : ÉVITER LES INFRACTIONS
En fonction de leur gravité, les infractions au Code de la route sont soit des contraventions, soit des délits.
Elles entrainent :
- le paiement d’une amende ;
- un retrait de points (éventuel) du permis de conduire ;
- la suspension du permis de conduire, voire dans les cas les plus graves, l’immobilisation et/ou la
confiscation du véhicule et une peine de prison.
Pour connaitre dans le détail la teneur de ces sanctions, consultez l’onglet dédié par thème (alcool,
drogues, vitesse, téléphone…) sur le site de la Sécurité routière.
Dans tous les cas, lorsque l’infraction est sanctionnée par une contravention des 4 premières classes, avec
ou sans retrait de points, son montant -minoré, normal ou majoré- dépend de la date de paiement et du
mode de transmission de l’avis de contravention.
RÉFLEXE 4 : ATTACHER SA CEINTURE
Même si les obligations de porter une ceinture de sécurité à l’avant comme à l’arrière datent
respectivement de 1979 et de 1990, le port de la ceinture est aujourd’hui encore un enjeu important.
Dès 20 km/h, un choc sans ceinture de sécurité peut être mortel. Pour réduire les risques et protéger vos
passagers, prenez toutes les précautions nécessaires.
Un principe simple : une personne = une place = une ceinture
En circulation, le conducteur et chaque passager doivent porter une ceinture de sécurité homologuée.
Plus spécifiquement, pour :
- les bébés jusqu’à 13 kg, un lit nacelle installé à l’arrière, parallèlement à la banquette, est idéal pour
effectuer des trajets longs avec un nouveau-né, jusqu’à ses 6 mois. Au delà, le siège-auto, placé dos à la
route, peut s’installer à l’arrière parallèlement à la banquette ou dans un siège dos à la route à l’avant ou
l’arrière de la voiture. Si l’enfant est transporté à l’avant, dos à la route, n’oubliez pas de désactiver le
coussin de sécurité frontal (airbag).
- Les enfants de 9 à 18 kg, doivent être installés dans un siège doté d’un harnais à 5 points (siège
baquet) fixé grâce à la ceinture de sécurité, sur la banquette, à l’arrière, face à la route.
- Les enfants de plus de 15 kg (jusqu’à 10 ans) doivent être installés dans un siège de taille supérieure
ou un siège rehausseur.
Les sanctions encourues
Chaque adulte, conducteur ou passager, qui n’a pas bouclé sa ceinture de sécurité s’expose à une amende
forfaitaire de 135 € (contravention de 4e classe). Le conducteur encourt quant à lui une sanction
supplémentaire : un retrait de 3 points de son permis de conduire. Par ailleurs, il est également
responsable des enfants âgés de moins de 18 ans. Il lui appartient de s’assurer que chaque passager
mineur est bien retenu par un dispositif adéquat. À défaut, il peut se voir infliger une amende de 135 €
pour chaque jeune non attaché.
RÉFLEXE 5 : PORTER UN GILET DE SÉCURITÉ
Pour assurer au mieux leur protection sur la route, les conducteurs de deux-roues et leurs passagers
doivent obligatoirement porter un casque et s’équiper autant que faire se peut d’un équipement adapté,
renforcé aux articulations, de bottes et d’une paire de gants solides.
Depuis le 1er janvier 2016, les conducteurs d’un deux ou d’un trois roues (scooter…) ont l‘obligation de
disposer d’un gilet de haute visibilité, sur eux ou dans un coffre de rangement afin de le porter en cas
d’arrêt d’urgence.
Le non respect de cette obligation est passible d’une amende de 1ere classe (11€) si le conducteur ne peut
présenter un tel gilet lors d’un contrôle de police et d’une amende de 4ème classe (135€ réduite à 90€ en
cas de minoration) s’il ne le porte pas lors d’un arrêt d’urgence.
Les cyclistes pour lesquels le port d’un casque n’est pas obligatoire, doivent penser à porter un gilet de
sécurité fluorescent de jour (si les conditions de visibilité sont mauvaises) comme de nuit. Le non respect
de cette obligation entraine en cas de contrôle, une amende de 2ème classe (35€ réduite à 22€ en cas de
minoration).
Bon à savoir
Côté taxi, rien ne change. Les chauffeurs en service peuvent déroger à l’obligation du port de la ceinture,
mais pas les passagers. Toutefois, les taxis sont dispensés d’installer les enfants qu’ils transportent dans
un système spécifique de retenue.
RÉFLEXE 6 : NE PAS TÉLÉPHONER AU VOLANT
L’usage d’un téléphone portable au volant est depuis longtemps contesté par les spécialistes de la sécurité
routière : il détourne le conducteur de la route, réduit sa vigilance et accroit de fait les risques
d’accident…
Tenir à la main un téléphone portable pour parler, lire ou écrire un SMS en conduisant est donc interdit.
Depuis le 1er juillet 2015, l’usage d’un kit mains libres ou de tout autre dispositif susceptible d’émettre du
son (casque audio, oreillette bluetooth, téléphone coincé dans le casque pour les motards…) à l’oreille
d’un automobiliste, d’un motard ou d’un cycliste est également interdit.
Si vous ne pas respectez pas ces règles, vous encourrez 135 € d’amende (réduits à 90€ en cas de
minoration) et la perte systématique de trois points sur votre permis de conduire. Les dispositifs intégrés
au véhicule ou au casque du motard restent pour le moment autorisés.
RÉFLEXE 7 : BANNIR ALCOOL ET DROGUES
Aujourd’hui, tout conducteur le sait : boire ou conduire, il faut choisir ! L’idéal est donc de ne pas boire si
l’on doit prendre le volant. Mais où se situe réellement la limite ? Comment ne pas dépasser le taux
d’alcool autorisé ? Quelles sanctions sont appliquées ? Et que risque-t-on en cas de conduite sous l’effet de
drogues ?
Appréhender les dangers de l’alcool au volant
Les effets de l’alcool sur la conduite se traduisent en autant de risques d’accidents. L’alcool provoque un
rétrécissement du champ visuel et une diminution des réflexes. Il altère l’appréciation des distances et
des largeurs et augmente la sensibilité à l’éblouissement.
Enfin, il a un effet euphorisant qui favorise une surestimation par le conducteur de ses capacités. Bref,
l’alcool au volant dégrade le comportement. Selon le dernier bilan de l’accidentologie routière, la part de
l’alcool dans les accidents mortels est de 30 % en France depuis le début des années 2000.
Connaitre les deux taux d’alcoolémie existants
Il existe depuis peu deux taux plafonds d’alcool présent dans le sang :
- 0,2g d’alcool par litre de sang pour les permis probatoires. Cette règle s’applique à tous les jeunes
conducteurs durant 3 ans après la date d’obtention du permis, la perte de 12 points ou l’annulation de
leur permis et durant 2 ans si le permis a été obtenu dans le cadre de la conduite accompagnée. En clair,
il ne faut boire aucun verre avant de prendre le volant.
- 0,5g d’alcool par litre de sang pour les conducteurs titulaires d’un permis depuis plus de 3 ans. Cette
mesure équivaut à une concentration d’alcool dans l’air expiré égale de 0,25 milligrammes par litre
maximum. Plus large que la concentration précédente, elle ne vous autorise toutefois pas à boire plus que
de raison…
Gardez à l’esprit que si vous buvez un verre de bière (25 cl à 5°), de vin (12,5 cl de 10 à 12°) ou de whisky
(3 cl distillé à 40°), votre taux d’alcoolémie sera le même : 0,25 g d’alcool par litre de sang.
Ces contenances sont généralement celles servies dans les cafés et bars mais à la maison ou chez des
amis, on a tendance à augmenter les doses. Dans ce cas, contentez-vous d’un seul verre pour ne pas
dépasser le seuil autorisé. Sachez aussi que pour un même verre consommé, le taux d’alcoolémie peut
être sensiblement supérieur chez les femmes, les personnes très minces, fatiguées ou les personnes
âgées. Par ailleurs, la consommation de médicaments (antibiotiques, anxiolytiques, tranquillisants)
augmente les effets de l’alcool.
Prendre le temps pour éliminer
Une personne en bonne santé élimine environ 0,10 g d’alcool par heure. Si vous avez bu un apéritif, un
verre de vin à table et une coupe de champagne au dessert, chaque verre s’ajoute ce qui fait environ 0,75
g par litre de sang. Comptez environ 7 heures et demie, à compter du dernier verre, pour éliminer
complètement l’alcool absorbé et 2 heures et demie pour atteindre le seuil autorisé. Attention, cette règle
n’est valable que s’il n’y a pas de nouvelle consommation alcoolisée et avec les réserves évoquées cidessus (pas de surdosage des verres, alcoolémie variable selon la corpulence, le sexe…).
Mesurer son alcoolémie
Vous devez avoir dans votre voiture (mais aussi sur votre deux roues de plus de 50 cm3), un éthylotest à
usage unique (1 à 3 €) ou un éthylotest électronique réutilisable (environ 100 €). Vous pourrez ainsi
vérifier avant de prendre la route si vous dépassez ou non le seuil maximum légal autorisé. Si vous optez
pour un éthylotest à usage unique, prévoyez-en deux car en cas d’utilisation, vous devrez lors d’un
éventuel contrôle de la police ou des gendarmes présenter un éthylotest non usagé.
Bien entendu, si vous êtes au-dessus du seuil ne prenez pas le volant et confiez-le à une personne n’ayant
pas bu. Et, même si les idées reçues ont la vie dure, sachez qu’aucun “truc” ne permet de réduire le taux
d’alcoolémie : ni l’aspirine, ni le café noir, ni l’eau, ni la cuillère de sel.… L’idéal est d’attendre sur place
le temps nécessaire pour éliminer l’alcool.
Les sanctions encourues
Les jeunes conducteurs contrôlés avec un taux d’alcoolémie égal ou supérieur à 0,2g/l ou les autres
conducteurs contrôlés avec un taux d’alcoolémie égal ou supérieur à 0,5g/l sont passibles de lourdes
sanctions :
- taux égal ou supérieur à 0,2g d’alcool par litre de sang pour les permis probatoires : amende de 135€,
retrait de 6 points sur le permis et immobilisation du véhicule
- taux égal ou supérieur à 0,5g d’alcool par litre de sang mais inférieur à 0,8g/l : amende de 135€ et
retrait de 6 points sur le permis, avec une éventuelle suspension du permis de conduire.
- taux égal ou supérieur à 0,8g d’alcool par litre de sang. Ce délit -et non une contravention- entraine
différentes sanctions immédiates : voiture immobilisée, permis suspendu pendant au moins 6 mois par le
préfet sans aménagements possibles y compris pour des raisons professionnelles durant cette première
période (mais la suspension voire l’annulation du permis peut être prononcée pour une durée de 3 ans),
amende pouvant aller jusqu’à 4 500€, retrait de 6 points sur le permis de conduire, peine
d’emprisonnement pouvant aller jusqu’à 2 ans et obligation de suivre un stage de sensibilisation aux
règles de la sécurité routière. En cas de récidive, les sanctions sont plus lourdes encore.
Enfin, sachez que si vous provoquez un accident entrainant des blessures graves en conduisant sous
l’emprise de l’alcool, 6 points seront retirés de votre permis, l’amende sera portée à 75 000 € et vous
risquez 5 ans d’emprisonnement ainsi qu’une suspension ou une annulation de plein droit de 10 ans du
permis de conduire, sans compter une immobilisation ou confiscation du véhicule.
Si au cours ou à cause de cet accident une personne décède, la peine de prison peut aller jusqu’à 7 ans et
l’amende jusqu’à 100 000 €.
La conduite et l’usage de stupéfiants
Il est interdit de conduire ou d’accompagner un élève conducteur, après avoir fait usage de substances ou
plantes classées comme stupéfiants et ce, quelle que soit la quantité absorbée.
Les policiers et les gendarmes peuvent pratiquer des dépistages sur tout conducteur impliqué dans un
accident ou sur l’auteur présumé d’une infraction au Code de la route.
Comme pour la conduite en état d’ivresse, vous risquez jusqu’à 2 ans d’emprisonnement, 4 500 €
d’amende et la perte de 6 points sur votre permis de conduire (celui-ci est donc invalidé pour un jeune
sous permis probatoire).
Si l’infraction est couplée avec l’alcoolémie, les sanctions sont plus fortes encore et peuvent être
accompagnées de mesures telles une peine pour travaux intérêt général.
RÉFLEXE 8 : ASSURER AU MIEUX LE VÉHICULE ET LE CONDUCTEUR
Vous êtes légalement tenu d’assurer votre responsabilité civile d’automobiliste (qui correspond aux
dommages que vous pouvez causer à un tiers, passagers compris), ce qui équivaut dans le jargon de
l’assurance auto à une formule “au tiers”. Bien entendu, selon l’âge de votre véhicule, le kilométrage
annuel et le budget que vous pouvez allouer à ce poste, vous pouvez opter pour une couverture “tous
risques” ou « tous accidents », plus large, donc plus chère.
Ne pas négliger la garantie dite du conducteur
Cette garantie est indispensable car elle permet au conducteur responsable de l’accident d’être indemnisé
de ses propres blessures : à défaut, il ne perçoit rien ! Elle peut faire partie intégrante du contrat ou être
proposée en option : il faut donc veiller à la souscrire.
S’assurer d’une bonne assistance
Prenez aussi connaissance des conditions de l’assistance. Pour certains contrats, elle jouera, que soient la
panne et la distance qui vous sépare de votre domicile. Pour d’autres, certaines conditions et une distance
minimale (entre 25 et 50 km) vous seront imposées : ouvrez l’oeil !
Connaitre les tarifs appliqués aux "jeunes conducteur"
Les assureurs sont moins indulgents avec les jeunes qui, statistiquement, provoquent plus d’accidents que
les autres conducteurs. Ils appliquent en général une franchise plus importante en cas d’accident et une
surprime durant deux ans, voire trois ans, ce qui alourdit le coût de l’assurance.
Toutefois, les jeunes ayant eu leur permis grâce à la conduite accompagnée bénéficient d’un traitement de
faveur, puisque cette surprime est réduite.
Faire évoluer son assurance auto
Pour un véhicule flambant neuf, pas d’économies sur le prix de l’assurance : optez pour une formule
complète, tous risques, avec indemnisation en valeur à neuf, c’est à dire pour une formule ceinture et
bretelles !
Lorsque votre véhicule atteint un certain âge (7/8 ans) et un certain kilométrage (100 000kms et plus)
vous pouvez en revanche basculer sur une formule au tiers ou une formule toujours complète mais avec
kilométrage annuel réduit.
RÉFLEXE 9 : BIEN ENTRETENIR SON VÉHICULE
Quels que soient l’usage et l’âge de votre véhicule, il est important de le soumettre au contrôle technique
et de l’entretenir régulièrement. Ces précautions vous assurent tranquillité et sécurité routière.
Penser au contrôle technique
Pour un véhicule neuf, le premier contrôle technique doit avoir lieu dans les 6 mois qui précèdent la date
du 4e anniversaire de sa 1ère mise en circulation. Les contrôles suivants doivent être renouvelés tous les
2 ans.
Cet examen doit être accompli dans un centre agréé. Dix fonctions essentielles du véhicule sont ciblées :
identification, freinage, direction, éclairage et signalisation, visibilité, liaisons au sol, structure et
carrosserie, équipements, organes mécaniques, et enfin, pollution et niveau sonore.
Les visites portent sur plus de 100 points de contrôle. Si aucun défaut ne nécessitant de réparations n’est
trouvé, vous n’êtes pas tenu d’effectuer de contre-visite. Dans le cas contraire, une contre-visite de
contrôle des travaux préconisés et réalisés doit être effectuée dans les 2 mois qui suivent la date du
contrôle technique initial. A défaut, vous serez obligé de repasser l’intégralité du contrôle technique.
Si vous « oubliez » ce contrôle technique, vous risquez une amende qui peut aller jusqu’à 750 € (même si
le tarif usuel est de 135 €) et la confiscation de votre certificat d’immatriculation durant 7 jours, laps de
temps vous permettant de remédier à la situation.
Réaliser soi-même certains contrôles simples
- Pensez à vérifier régulièrement la pression et l’usure de vos pneus, ainsi que les niveaux des liquides de
refroidissement, de frein, d’huile et du lave-glace.
- Nettoyez le pare-brise et les vitres aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur, sans oublier les rétroviseurs.
- Assurez-vous de l’efficacité des essuie-glaces et contrôlez de temps en temps le bon fonctionnement des
ampoules des phares, feux de stop et clignotants.
Recourir à un professionnel
Entretien et réparations, toutes les interventions sur votre véhicule peuvent être effectuées auprès du
professionnel de votre choix (concessionnaire, agent de la marque, garagiste indépendant, centre auto…),
y compris durant la période de garantie.
Avant de vous décider, comparez les tarifs des opérateurs locaux. Suivant les enseignes, les périodes et
les promotions, les écarts de prix peuvent aller de 20 à plus de 40 %.
La sécurité des deux roues
De nombreux lycéens, étudiants ou cadres urbains utilisent un deux-roues pour leurs déplacements
quotidiens : une pratique sources de nombreux dangers…. Le moyen de prévention le plus efficace ? Le
respect de règles essentielles :
- rouler lentement en cas d’intempéries pour ne pas déraper ;
- éviter les feuilles mortes, la boue, les lignes blanches, le sable… autant de facteurs qui réduisent votre
adhérence ;
- adapter sa vitesse pour éviter de percuter un véhicule qui déboîte lorsque l’on roule entre deux files de
voitures roulant au pas ;
- s’équiper correctement en toutes saisons : casque, gants, des chaussures montantes ou bottes, blouson
renforcé dans le dos et aux coudes…
- respecter les limitations de vitesse, les priorités, éviter de se faufiler entre les voitures, signaler
systématiquement ses changements de direction et, surtout, garder ses distances de sécurité. En deuxroues, l’anticipation est une règle d’or.
UNI-ÉDITIONS - JANVIER 2016