Coluche, la farce tranquille

Transcription

Coluche, la farce tranquille
LES MERCREDIS DE L’HISTOIRE
Coluche,
la farce tranquille
un documentaire écrit par Julien Caumer, réalisé par Roland Allard
coproduction : ARTE France, the factory
(2001 – 52 mn)
20.45
mercredi 25 avril 2001
Contact presse : Céline Chevalier / Nadia Refsi - 01 55 00 70 41 / 70 40
[email protected] / [email protected]
internet : www.arte-tv.com
Coluche,
la farce tranquille
Je ferais aimablement
remarquer aux hommes
politiques qui me
prennent pour un rigolo
que ce n’est pas moi
qui ai commencé.
29 octobre 1980 :
Coluche annonce sa candidature à l’élection présidentielle.
Homme politique, c’est
une profession où il est
plus utile d’avoir des
relations que des
remords...
En quelques semaines, le canular bouleverse
le Landerneau politique…
En compagnie des principaux témoins,
Roland Allard et Julien Caumer revisitent
les coulisses d’une campagne pas comme les autres.
A quoi sert le pouvoir
Octobre 1980 : les Français ont du mal à se motiver pour les élections
si ce n’est pour en
abuser ?
présidentielles. Le pays sombre dans la crise, la jeunesse broie du noir
(Trust chante “Antisocial”) et les médias sont las d’une élection dont les
jeux semblent déjà faits. Le Président sortant, Valéry Giscard d’Estaing,
Homme politique, un
est donné gagnant face au leader de la gauche, François Mitterrand, qui
métier difficile ? Pas du
fait figure d’éternel perdant. Un fossé de plus en plus large se creuse
tout !
entre les discours politiques et le quotidien vécu par la population. C’est
C’est 5 ans de droit, tout
dans ce contexte que, le 29 octobre, Coluche se déclare candidat à la
le reste de travers...
magistrature suprême. Initiant une nouvelle forme de politiquespectacle, il veut dynamiter l’édifice d’une classe politique décalée. Le
La droite à déjà son
“candidat nul” cogne à tout va, ridiculise la classe politique (accusée
programme : “ serrez
d’incompétence) et déclare représenter les exclus (les pédés, les
vous la ceinture encore
prostituées, les jeunes, les fous, les vieux, etc.) contre tous les pouvoirs.
5 ans, après, vous serez
habitués !”
Très vite, Coluche reçoit le soutien de gens d’origines politiques très
variées, et même de certains intellectuels déçus du vide politique et de
l’éviction de Michel Rocard par François Mitterrand. Si la politique n’est
plus qu’affaire de publicité et de communication, au moins Coluche est
un professionnel ! En quelques semaines, il réussit à mettre en crise
l’élection présidentielle, obligeant les leaders politiques à se définir par
rapport à lui et même, pour certains, à négocier avec lui.
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C’est l’histoire d’un mec…
Si jamais nos hommes
politiques se mettaient à
Au départ, c’est un énorme canular. Histoire de ruer dans les brancards
tenir leurs promesses, il
leur faudrait le budget
des USA.
d’une scène politique moribonde. Mais, au fil des semaines, Coluche se
laisse prendre au jeu. D’autant qu’en décembre 1980 un sondage
confidentiel réalisé par le bureau politique du parti communiste le place
devant Georges Marchais ! Coluche se sent alors investi d’une mission,
celle de représenter jusqu’au bout les “minorités” prêtes à voter pour lui.
Affaire Bokassa,
Il commence à se prendre au sérieux alors même que sa candidature
Coluche est d’accord
pour dire qu’il n’y a pas
reste un grand coup de bluff. Sans complexe, son “équipe de
eu de diamants... si on
campagne” affirme avoir recueilli 650 signatures. Dans le monde
partage.
politique, au Ministère de l’Intérieur, on commence à s’émouvoir… Sans
que l’on sache exactement qui en est le commanditaire, une vaste
campagne de discrédit est lancée par les Renseignements Généraux.
Française, Français,
Le casier judiciaire de Michel Colucci ressort comme par
cette année, c’était très
enchantement, notamment une petite histoire de vol dans les années 60
bien. Le pays va mieux
(canifs et porte-clés !). La découverte, dans une carrière, du cadavre du
que l’année prochaine.
régisseur de Coluche vient encore brouiller l’image de l’humoriste.
Désinformation ? Complot ? Le “candidat nul” ne recueille finalement
Pourquoi des mec élus
qu’une seule signature… et annonce son retrait en mars. Sur un léger
fond de polémique, Coluche, La farce tranquille revient sur les coulisses
par nous pour ce qu’on
de l’élection et les combines de couloirs. À la lumière d’archives et de
veut, au lendemain des
témoignages des acteurs politiques de l’époque, Roland Allard et Julien
élections font ce qu’ils
veulent ?
Caumer proposent une réflexion pertinente sur le phénomène “Coluche
Président” et montrent comment le monde politique est entré de plainpied dans celui de la communication.
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Coluche,
quelques repères biographiques...
Né en 1944, Coluche, de son véritable nom Michel Colucci, perd son père alors
qu'il est très jeune. Dès l'âge de quinze ans, il commence à travailler et exerce divers
petits métiers : télégraphiste, graveur de plaques funèbres, marchand de légumes à
la criée, vendeur de journaux, fabricant de guitares électriques.
Chanteur ambulant, il est engagé au cabaret Chez Bernadette comme aide aux
cuisines, puis comme régisseur au cabaret La Méthode où il acquiert le goût du
spectacle. Avec le comédien Romain Bouteille, il loue un petit atelier de réparation de
moteurs, qu'ils baptisent le Café de la Gare. D'autres artistes débutants les y
rejoignent : Miou-Miou, Gérard Depardieu, Patrick Dewaere, Renaud. En Juin 1969, le
café ouvre ses portes. Le succès ne se fait pas attendre et le tout Paris se presse aux
portes du petit atelier devenu le cabaret le plus prisé de la capitale. Mais, rapidement,
des tensions amènent Coluche à quitter le Café de la Gare, pour former la troupe Au
vrai chic parisien dont il se sépare également en 1973.
A cette époque, il vit avec Véronique Kantor, journaliste. Elle lui donne son premier
fils en 1972 qu’ils appelleront Romain. Il l’épousera en octobre 1975. En octobre
1976, soit un an, jour pour jour après leur mariage, naît leur deuxième enfant, Marius.
Son succès à la scène est bientôt relayé par la radio et la télévision, qui, en 1974,
diffuse, pour la première fois, le sketch «l'Histoire d'un mec», puis «le Schmilblick»
(1975). Avec son humour corrosif et grivois, Coluche, vêtu d'une salopette à rayures,
s'attaque aussi bien aux stéréotypes qu'aux sujets les plus tabous et devient
rapidement un personnage médiatique très populaire.
En 1978, il est engagé par Europe 1 pour animer On n'est pas là pour se faire
engueuler avec Gérard Lanvin, mais l'émission est bientôt suspendue pour
insolences.
Octobre 1980, il annonce, lors d’une conférence de presse au “Gymnase”, qu’il est
candidat à la Présidence de la République ! «Je vais foutre la merde !» est le
titre de son programme à l'élection présidentielle. En mars 1981, il se désiste.
Interprète de nombreuses comédies (le Pistonné, 1969 ; l'Aile ou la cuisse, 1976 ; Vous
n’aurez pas l’Alsace et la Lorraine, 1977 ; Inspecteur la Bavure, 1980 ; Le maître
d’école, 1981 ; Banzaï, 1982 ; la Vengeance du serpent à plumes, 1984 ; Dagobert,
1984 ; les Rois du gag, 1984 ; Sac de nœuds, 1985), Coluche s'est aussi révélé
excellent dans le genre dramatique avec Tchao Pantin (1983), pour lequel il a reçu
le César du meilleur acteur.
En 1985, il lance les Restos du Cœur, association caritative créée pour apporter une
aide alimentaire aux personnes démunies. Médias, artistes, bénévoles, donateurs, tous
s’unissent dans un formidable élan de solidarité, qui se poursuit encore aujoud’hui.
1986, Coluche meurt d'un accident de moto à 42 ans.
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Liste des intervenants
Raymond BARRE
Premier Ministre.
Christian Bonnet
Ministre de l’Intérieur (tutelle des RG).
Romain GOUPIL
Complice de Coluche dans cette aventure.
François LONCLE
MRG, proche de la candidature de Coluche.
Jean-Pierre SOISSON
UDF membre de la campagne de Giscard.
Arlette LAGUILLER
Candidate.
Huguette BOUCHARDEAU
Candidate.
Marie-France GARAUD
Candidate.
François CAVANA, Gébé
Principaux soutiens de Coluche avec Charlie-Matin.
Jean GLAVANY
de l’équipe de campagne de François Mitterrand.
Edith CRESSON
proche de la campagne de François Mitterrand.
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Le réalisateur
Roland ALLARD
De 1970 à 1985, Roland Allard est reporter - photographe au journal l’Express, puis au
Point. Il participe à la création de l’agence photographique Vu et en devient rédacteur
en chef. En 1986, il est nommé directeur de la photographie à Libération.
Principales réalisations
Dorénavant, tout sera comme d’habitude (90’ / Antenne 2) - 1985
Grand prix Antenne 2 du meilleur documentaire ; Grand prix du Festival du cinéma juif.
Les poubelles du Mundial (26’ / Antenne 2) - 1986
Grand prix de la Jeunesse Ouvrière Chrétienne à Clermont Ferrand
Chambre Noire (18’ / ARTE) - 1986
Grand prix du festival de Tokyo, section fiction.
Les 4 saisons de Robert Pinget (52’ / ARTE) - 1989
Les Hommes-Livres : Claude Simon (47’ / ARTE) - 1989
Rien n’est plus beau qu’un matin laïc dans la brume alors que le soleil est encore
au dortoir (52’ / M6, télévision malienne, suisse-romande, canadienne) - 1990
Une panne dans la guerre froide
film sur les Rita Mitsouko (32’ / Antenne 2, La Sept) - 1990
La vie du rail
film sur les Rita Mitsouko (40’ / ARTE) - 1991
Portrait de femme (26’ / ARTE) - 1993
Générations sous influence (37’ / ARTE) - 1995
Bonjour petit Copper (26’ / ARTE) - 1998
Patricia Kaas en tournée dans les pays de l’est (52’ / France 3) - 1998
Clandestino, Clip de Manu Tchao - 1998
A la recherche de Stanley Kubrick (52’ / Canal +) - 1999
Jamel au travail (26’ / Canal +) - 1999
Patricia Kaas, Jean-Jacques Goldman, Pascal Obispo (52’ / La Cinquième) - 1999
Marseille fait son cinéma (52’ / Canal +) – 1999
A la poursuite de Terrence Malick (70’ / Canal +) - 2000
Philippe Starck (90’ / ARTE - sortie en salles prévue en 2001) - 2000
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L’auteur
Julien CAUMER
Journaliste, pigiste au Canard enchaîné (1998), Julien Caumer a signé de nombreux
dossiers et enquêtes pour l’Equipe, L’Evénement du Jeudi ou encore l’Express.
Consultant investigation pour les émissions de France 3 : « Etats d’urgence »
(L’homme qui a rompu le pacte, portrait d’un repenti - 1997) et « La Marche du
Siècle », il a reçu le Prix d’Investigation du Festival du Scoop d’Angers pour Foot,
l’argent fou ( 90’ – 1996).
Publications
J’ai oublié qui j’étais, document / témoignage d’une amnésique, Plon, 1995
- Traduit et édité en Allemagne chez Piper
- Documentaire tiré du livre (52’ / France 2) – 1996
- Adaptation cinématographique long métrage
Affaires : deux ou trois choses que les juges ne savent pas, Flammarion, 1999
Les Requins. Un réseau au coeur des affaires , Flammarion, 1999
Les dossiers secrets des RG : Coluche, Sartre, Montant, Signoret, Gabin, Malraux,
Desproges, Gainsbourg, Brassens, Flammarion, 2000
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Fiche technique
Réalisateur.............................................. Roland Allard
Auteur ..................................................... Julien Caumer
Montage...................................................Philippe Baillon
Image...................................................... Roland Allard
Tancrède Pechon
Son.......................................................... Jean- François Gondek
Marc Nouyrigat
Emmanuel Guillonet
Olivier Etienne
Mathieu Daude
Documentaliste.........................................Christine Loiseau
Mixage.................................................... Philippe Benoist
Coproduction.......................................... ARTE France
Unité de programme / Thierry Garrel
Chargé de programmes / Pierre Merle
the factory
Production déléguée / Frank Eskenazi,
Barabara Hurel
Avec la participation du CNC et de la PROCIREP
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