Passez le cap de la ménopause, grâce à l`homéopathie

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Passez le cap de la ménopause, grâce à l`homéopathie
Passez le cap de la ménopause, grâce à
l’homéopathie
Le terme de ménopause vient du grec «menas» (mois) et «pausis» (cessation), il signifie donc la
cessation des menstruations chez la femme.C’est un phénomène physiologique inéluctable qui touche la
femme vers la cinquantaine.
L’organisation mondiale de la santé (OMS) définit la santé comme un état de bien être physique, mental
et social.
La ménopause pouvant altérer cet état de bien-être, on peut la considérer comme une altération de l’état
de santé et de la qualité de vie.
Quelles sont les plaintes ?
Cet état physiologique peut passer inaperçu et n’occasionner aucune gène pour la femme, mais parfois il
s’accompagner de nombreuses plaintes fonctionnelles : céphalées,bouffées de chaleur (75% des
femmes ménopausées en souffrent), insomnie, prise de poids, sécheresse de la peau ou du vagin,
etc.….
Cet état peut même provoquer ou aggraver certaines pathologies organiques (ostéoporose, douleurs
rhumatismales, pathologies cardio-vasculaires).
A fin de lutter contre l’ensemble de ces troubles, la ménopause est devenue de nos jours, une période
médicalisée de la vie de la femme d’autant plus que la durée de vie à augmenter avec le grand progrès
de la médecine.
Le traitement hormonal substitutif de la ménopause ! :
Dès le début des années soixante, les traitements hormonaux (oestrogènes) vont avoir un essor
considérable et vont constituer le traitement de choix des troubles de la ménopause (par exemple en
France et en 2003, 2 millions de femmes françaises étaient traitées par un traitement hormonal sur les
10,5 millions de femmes ménopausées).
En 1975, des controverses vont être établies par plusieurs études épidémiologiques quant à l’innocuité
de ses traitements : les oestrogènes augmenteraient la fréquence des cancers de l’endomètre(utérus)
d’où l’association des progestatifs à ses traitements.
En mai 2002 et en août 2003, une importante étude américaine( étude W.H.I : Women Heath Initiative)
portant sur 16 608 femmes américaines et une étude anglaise (M.W.S : Million Women Study) portant
sur 1 084 110 femmes anglaises ménopausées, concluaient que l’association oestroprogestative(
traitement hormonal substitutif : TSH) augmenterait le risque de cancer du sein et de pathologies cardiovasculaires.
Ces résultats ont crée le doute chez le corps médical et le grand public, certaines recommandations
conçernant la prescription ce traitement, ont été prises par les hautes autorités médicales.
Les alternatives au THS :
D’autres traitements, médicaments classiques ou de phytothérapie, ont été proposés pour traiter les
bouffées de chaleur, l’otéoporose et/ou les troubles du sommeil, ces traitements sont d’une part, peu
efficaces et possèdent des contre indications, et d’autre part, ils ne tiennent pas compte de la globalité
de la plainte de la femme :
-Les biphosphonates (Actonel, Fosamax,…) : indication dans l’ostéoporose avec risque de fracture,
-Les SERM (modulateurs des récepteurs aux oestrogènes) : action sur la perte osseuse,
-la tibolone : action sur les bouffées de chaleur et la perte osseuse, mais possède les mêmes contre
indications que le THS,
-Les phyto oestrogénes : risque possible de cancer du sein,
-La DHEA : risque possible de cancer du sein,
-La bêta alanine (Abufène) : effet modéré sur les bouffées de chaleur uniquement.
Qu’elle est la place de l’homéopathie…… ?
L’homéopathie, thérapeutique sans effets secondaires ni contre indications, peut très bien être une
alternative intéressante et aider la femme à passer le cap de la ménopause :
20 femmes âgées de 40 ans et plus, ménopausées (aménorrhée depuis au moins 1 an) venant d’un
milieu citadin et venant consulter de janvier 2005 à mai 2006 (5 mois), en cabinet médical de ville, pour
bouffées de chaleur de la ménopause. Elles ont été traitées par un traitement homéopathique suite à leur
demande. Les résultats au bout de un mois de traitement sont rapportés sur une échelle d’appréciation.
Critères d’inclusion :
-femme âgée de 40 ans et plus,
-ménopause physiologique,
-pas de THS en cours (soit THS jamais pris, soit pris mais
arrêt depuis au moins 2 mois).
Critères d’exclusion :
-ménopause artificielle,
-THS en cours,
-pathologie néoplasique (sein, endomètre) en cours,
- ostéoporose.
Intervention : prise de remède homéopathique choisi selon la méthode
Homéopathique (principe de similitude) :
-belladona-lachesis-sepiaou autre,
à la dilution de 9 CH et une posologie de 5 granules, 3 fois par jour.
Critères de mesure et d’évaluation : échelle d’appréciation portant sur la gêne occasionnée établie,
avant et après intervention,
petite gêne
moyenne gêne
grande gêne
L’évolution au bout de 1 mois de traitement (consultation de suivi) :
Dans 18 cas sur 20, il y a eu une disparition totale ou une nette amélioration de la symptomatologie au
bout de 15 jours d’évolution et qui s’est poursuivie au bout de un mois de traitement.
Dans notre série, belladona a
de sépia (23 %).
été
prescrit dans 27 % des cas, à côté de lachesis (40 %) et
Dans les 2 autres cas, il y a eu peu d’amélioration. Un cas a bien répondu à la prescription de FSH 15
CH : 5 granules par jour, en seconde intention. Dans l’autre cas, la patiente a pris d’elle-même des
phyto-oestrogènes et n’a pas pris le remède homéopathique prescrit en seconde intention.
Un traitement de fond a été instauré lors de la consultation de suivi, ce ci à fin de consolider les résultats
obtenus :
Lachesis a été prescrit
et phosphorus (10%).
dans
8
cas
sur
20
(40
%),
contre sepia (
25%), sulfur (20%),
Quelle est alors la place de la thérapeutique homéopathique dans le traitement des autres
troubles de la ménopause ? :
On va citer les troubles les plus fréquents et voir si la thérapeutique homéopathique possède une
réponse ou non à chacun d’entre eux :
- L’ostéoporose : deux cas de figures peuvent se voir,
-Soit le risque de fracture est élevé, le THS ou les biphosphonates sont alors indiqués. Le traitement
homéopathique sera donc secondaire. Il peut être complémentaire pour favoriser une bonne
minéralisation.
-Soit le risque de fracture est moyen ou faible (c’est la majorité des cas), le traitement homéopathique,
associé à une bonne hygiène de vie et à un apport vitamino-calcique, sera suffisant pour prévenir la
perte osseuse. Des remèdes comme, SILICEA et CALCAREA CARBONICA ou PHOSPHORICA seraient
indiqués.
- La prise de poids : il s’agit d’une prise de poids par infiltration, résultat d’une réaction défavorable à
un nouvel état hormonal et à un éventuel choc psychologique associé à cet état. Les remèdes THUYA
et/ou NATRUM SULFURICUM 9 CH pris tous les jours, pendant de nombreux mois seraient bénéfiques.
Parfois il s’agit d’un changement du comportement alimentaire, des conseils hygièno-diététiques,
associés à IGNATIA, ANACARDIUM ORIENTALES,… seraient bénéfiques.
- La sécheresse vaginale : le remède FOLLICULINUM à la dilution 5 CH, 5 granules tous les jours, peut
être très efficace. NATRUM MURIATICUM 9 CH peut être indiqué aussi.
- Les fuites urinaires : le remède SEPIA peut être très efficace, associé à une rééducation périnéale
spécifique.
-L’alopécie : THALLIUM ACETICUM et TESTOSTERONE peuvent être indiqués.
- Le risque de maladie cardiovasculaire et de cancer : un traitement homéopathique quel qu’il soit
ne dispense pas d’une surveillance régulière clinique et d’une mammographie de dépistage.
- Les troubles de l’humeur : le traitement homéopathique de terrain serait une réponse valable et
efficace dans la majorité des cas. Parfois un traitement symptomatique sera associé (PHOSPHORICUM
ACIDUM, IGNATIA, NUX MOSCHOTA,….).
Pour conclure, on peut dire que la thérapeutique homéopathique peut être une alternative intéressante
et efficace dans la prise en charge de la ménopause si cette dernière s’accompagne d’une densité
osseuse normale ou à la limite, d’une ostéopénie : c’est la majorité des cas de ménopauses rencontrées.
La thérapeutique homéopathique doit être associée aux règles hygièno-diététiques, et à un apport
vitamino-calcique suffisant.
Par contre, devant une ménopause avec ostéoporose déclarée et risque de fracture (DMO avec T-score
inférieur à –2,5), la thérapeutique homéopathique ne trouve pas son indication, place alors, au THS (en
dehors de toute conte indication).
Dans le cas où, le THS ne serait pas indiqué, ou s’il était refusé par la patiente, la TIBOLONE ne serait
pas une alternative, puisqu’on a déjà vu, qu’elle possédait presque les mêmes contre-indications que le
THS.
Les biphosphonates seraient donc indiqués dans ce cas, pour traiter l’ostéoporose ; l’homéopathie pourra
être indiquée, pour traiter les autres troubles associés.
En effet, l’association entre remède classique (ici, biphosphonates) et remède homéopathique, n’est pas
interdite ou contradictoire, elle ne peut qu’être bénéfique pour la patiente.

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