information de l`église universelle et du saint-siège
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INFORMATION DE L’ÉGLISE UNIVERSELLE ET DU SAINT-SIÈGE Sélection Hebdomadaire Info CEPR N°236 du 15-21 Février .2016 19/02/2016(zenit.org): Migrations - une personne qui ne pense qu’à construire des murs, n’est pas chrétienne A propos de l’immigration aux Etats-Unis « Une personne qui pense seulement à construire des murs, où qu‟elle soit, et non à faire des ponts, n‟est pas chrétienne », déclare le pape François. Il a répondu à une question de l‟agence Reuters sur l‟immigration aux Etats-Unis, pendant le vol Ciudad Juarez-Rome, le 18 février. Voici la question et la réponse du pape François, dans notre traduction. Philip Pullella, “Reuters” – Le problème des immigrés. Donald Trump a dit que vous étiez un homme politique et même que vous étiez peut-être un pion, un instrument du gouvernement mexicain. A déclaré que s‟il est élu il construira un mur de 2500 km sur la frontière et déportera 11 millions d‟immigrés illégaux. Que pensez-vous de ces accusations contre vous et est-ce qu‟un catholique américain peut voter pour ce genre de personne ? Pape François – Mais je remercie Dieu qu‟il ait dit que je suis politique, parce qu‟Aristote définit la personne humaine comme « animal politicus » : au moins, je suis une personne humaine ! Et que je suis un pion… mais, peut-être, je ne sais pas… je laisse cela à votre jugement et à celui des gens… Et ensuite, une personne qui pense seulement à construire des murs, où qu‟elle soit, et non à faire des ponts, n‟est pas chrétienne. Cela n‟est pas dans l‟Évangile. Ensuite, ce que vous me disiez, ce que je conseillerais, voter ou ne pas voter : je ne m‟immisce pas. Je dis seulement : s‟il dit ces choses-là, cet homme n‟est pas chrétien. Il faut voir s‟il a dit ces choses. Et sur cela, j‟accorde le bénéfice du doute. 19/02/2016(zenit.org): Pédophilie: le pape François rend hommage au courage de Joseph Ratzinger Conférence de presse dans l’avion Ciudad Juarez-Rome « Une monstruosité » : c‟est ainsi le pape François qualifie la pédophilie en ajoutant : « Je remercie Dieu qu‟on ait soulevé le couvercle de cette marmite. » Il rend hommage au courage du cardinal Joseph Ratzinger. Le pape a répondu à une question de la chaîne télévisée mexicaine Canal Once lors de la Conférence de presse donnée pendant le vol du retour de Ciudad Juárez vers Rome, le 18 février. Un évêque qui change le prêtre de paroisse dans un cas avéré de pédophilie « est un inconscient et la meilleure chose qu‟il puisse faire est de présenter sa renonciation », a-t-il ajouté. Il a salué le courage du cardinal Ratzinger- Benoît XVI qui avait appelé à nettoyer les « saletés » dans l‟Église. Le pape a parlé des actions concrètes dans une lutte contre l‟abus sur les mineurs. Voici la réponse du pape : « Bien, je commence par la seconde question. Quand un cas de pédophilie est avéré, un évêque qui change le prêtre de paroisse est un inconscient et la meilleure chose qu‟il puisse faire est de présenter sa renonciation. C‟est clair ? Deuxièmement, si l‟on revient au cas Maciel. Et ici, je me permets de rendre hommage à l‟homme qui a lutté à un moment où il n‟avait pas la force pour s‟imposer, jusqu‟à ce qu‟il ait réussi à le faire : Ratzinger. Le cardinal Ratzinger – on peut l‟applaudir ! – est un homme qui a eu toute la documentation. Quand il était préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, il a tout eu entre les mains, il a fait les enquêtes et il a avancé, avancé, avancé… mais il n‟a pas pu aller plus loin dans l‟exécution. Mais si vous vous souvenez, dix jours avant la mort de saint Jean-Paul II, ce Chemin de Croix du Vendredi saint, il a dit à toute l‟Église qu‟il fallait nettoyer les « saletés » de l‟Église. Et lors de la Messe pour l‟élection du pape – il n‟est pas bête, il savait qu‟il était un des candidats – il ne s‟est pas préoccupé de dissimuler sa position, il a dit exactement la même chose. Cela veut dire qu‟il a été l‟homme courageux qui en a aidé beaucoup à ouvrir cette porte. C‟est pourquoi je veux vous le rappeler, parce que parfois nous oublions tout le travail caché de ceux qui ont préparé les bases pour soulever le couvercle de la marmite. Troisièmement, nous travaillons pas mal. Avec le cardinal secrétaire d‟État, en parlant, et aussi avec le groupe des neuf cardinaux conseillers, après avoir écouté, j‟ai décidé de nommer un troisième secrétaire à la Congrégation pour la doctrine de la foi, qui ne s‟occupera que de ces cas, parce que la Congrégation ne peut pas y arriver avec tout ce qu‟elle a à faire et donc c‟est quelqu‟un qui sait gérer cela. En outre, nous avons constitué le Tribunal d‟appel, présidé par Mgr Scicluna, qui s‟occupe des cas de seconde instance, quand il y a un recours ; la première instance, en effet, c‟est la « feria quarta » (le quatrième jour de la semaine) qui l‟examine – comme nous l‟appelons, parce qu‟elle se réunit le mercredi – de la Congrégation pour la doctrine de la foi. Quand il y a un recours, on retourne à la première instance, et ce n‟est pas juste. Par conséquent, le second recours, qui a déjà un profil légal, avec l‟avocat de la défense. Mais il faut contrôler parce que nous sommes assez en retard dans les cas, parce que des cas se présentent. Quatrièmement, une autre réalité qui travaille très bien est la Commission pour la protection des mineurs. Elle n‟est pas strictement réservée aux cas de pédophilie, mais de protection des mineurs. J‟ai rencontré six d‟entre eux, dans cette instance, pendant une matinée entière – deux Allemands, deux Irlandais et deux Anglais, des hommes et des femmes, victimes d‟abus. Et j‟ai aussi rencontré des victimes à Philadelphie. Là-bas aussi, un matin, j‟ai eu une rencontre avec les victimes. En somme, un travail se fait. Mais je remercie Dieu qu‟on ait soulevé le couvercle de cette marmite et il faut le garder soulevé et en prendre conscience. Et enfin, je veux dire que c‟est une monstruosité, parce qu‟un prêtre est consacré pour porter un enfant à Dieu et là, il le « mange » dans un sacrifice diabolique, il le détruit. Et ensuite, en ce qui concerne Maciel, pour revenir à cette congrégation, il y a eu toute une intervention et aujourd‟hui, la congrégation, le gouvernement de cette congrégation est semi-commissionné, c‟est-à-dire que le supérieur général est élu par le Conseil, par le Chapitre général, mais c‟est le pape qui élit le Vicaire. Deux conseillers généraux sont élus par le Chapitre général et deux autres par le pape, de sorte que nous les aidions à régler les affaires du passé. » 18/02/2016 (zenit.org) : Travail « Dieu demandera des comptes aux ‘‘esclavagistes’’ d’aujourd’hui » Rencontre du pape avec entrepreneurs et travailleurs du Mexique Là où les liens sociaux sont abîmés, le pape François appelle à construire la culture de la rencontre et du dialogue, à l‟intérieur même des entreprises. Il fait observer que le capital et le profit ne peuvent pas être placés au-dessus du « bien commun ». « Dieu demandera des comptes aux „„esclavagistes‟‟ d‟aujourd‟hui », a averti le pape. Le pape a voulu rencontrer le « monde du travail » mexicain à Ciudad Juarez (Etat du Chihuahua), ce mercredi 17 février, au Collège des « Bachilleres », le palais des Expositions : quelque 3 000 entrepreneurs et travailleurs étaient au rendez-vous. Le pape a été accueilli par Mgr Jorge Alberto Cavazos Arizpe, évêque auxiliaire de Monterrey et responsable de la Pastorale du travail, et par le témoignage de plusieurs travailleurs et entrepreneurs. Son discours a été émaillé de huit ajouts d‟abondance du cœur : (…) et salué par des ovations nourries. « Tout ce que nous pourrons faire pour dialoguer, pour nous rencontrer, pour chercher de meilleures alternatives et opportunités est déjà un acquis à valoriser et à souligner », même si cela ne « suffit pas » a déclaré le pape qui cherche constamment à promouvoir dans les sociétés ce qu‟il appelle « la culture de la rencontre ». Il a ajouté : « C‟est pour nous l‟unique manière de pouvoir continuer de construire l‟avenir, de tisser des relations durables capables d‟ériger l‟échafaudage nécessaire qui, peu à peu, reconstruira les liens sociaux si abîmés par manque de communication, si abîmés par manque de respect du minimum nécessaire pour une saine cohabitation. » Il a proposé cette définition de l‟exclusion : « Le profit et le capital, ne sont pas un bien au-dessus de l‟homme, ils sont au service du bien commun. Et lorsque le bien commun est contraint à être au service du profit et du capital, jugés l‟unique gain possible, cela s‟appelle l‟exclusion. » « Le meilleur investissement est de créer des opportunités. La mentalité régnante met le flux des personnes au service du flux des capitaux, provoquant dans beaucoup de cas l‟exploitation des employés comme s‟ils étaient des objets à utiliser et à jeter (…). Dieu demandera compte aux „„esclavagistes‟‟ d‟aujourd‟hui, et nous, nous devons faire tout le possible pour que ces situations ne se reproduisent plus. Le flux du capital ne peut déterminer le flux et la vie des personnes », a tonné le pape. La Doctrine sociale catholique n‟est « contre » personne mais « en faveur de tous » a-t-il rappelé et ce sera « la voix prophétique qui nous aidera tous à ne pas nous perdre dans la mer séductrice de l‟ambition ». « Chaque fois que l‟intégrité d‟une personne est violée, c‟est toute la société qui, d‟une certaine manière, commence à se détériorer », a averti le pape qui a aussi averti de ne pas « laisser l‟avenir dans les mains de la corruption, de la sauvagerie, de l‟injustice ». Il a invité à laisser aux jeunes la capacité de rêver, sinon, c‟est la « culture du rejet ». Il a exhorté à cultiver la gratuité et à faire en sorte que le parents puissent avoir le temps de « jouer avec leurs enfants ». Discours du pape François Chers frères et sœurs, J‟ai voulu vous rencontrer ici, sur cette terre de Juárez, à cause de la relation spéciale de cette ville avec le monde du travail. Non seulement, je vous remercie pour la salutation de bienvenue et pour vos témoignages, qui ont révélé les soucis, les joies et les espérances que vous expérimentez dans vos vies, mais je voudrais aussi vous remercier pour cette opportunité d‟échanges et de réflexion. Tout ce que nous pourrons faire pour dialoguer, pour nous rencontrer, pour chercher de meilleures alternatives et opportunités est déjà un acquis à valoriser et à mettre en évidence. Et il y a deux mots que je voudrais souligner : dialogue et rencontre. Ne pas se lasser de dialoguer. Les guerres sont provoquées progressivement par le mutisme et les désaccords. Evidemment, cela ne suffit pas, mais aujourd‟hui, nous ne pouvons pas nous permettre le luxe de supprimer les instances de rencontre, les instances de débat, de confrontation, de recherche. C‟est pour nous l‟unique manière de pouvoir continuer de construire l‟avenir, de tisser des relations durables capables d‟ériger l‟échafaudage nécessaire qui, peu à peu, reconstruira les liens sociaux si abîmés par manque de communication, si abîmés par manque de respect du minimum nécessaire pour une saine cohabitation. Merci et que cette instance serve à construire l‟avenir ; qu‟elle soit une bonne opportunité pour forger le Mexique que votre peuple et vos enfants méritent. Je voudrais m‟arrêter sur ce dernier aspect. Aujourd‟hui, se trouvent ici diverses organisations de travailleurs ainsi que des représentants de chambres et de corporations d‟entreprises. A première vue, vous pouvez paraître antagonistes, mais la même responsabilité vous unit : chercher à créer des milieux de travail digne et vraiment utile pour la société et surtout pour les jeunes de ce pays. L‟un des plus grands fléaux auxquels sont exposés les jeunes est le manque d‟opportunités de formation ainsi que de travail durable et rémunéré qui leur permette de faire des projets ; et cela crée dans beaucoup de cas – tant de cas – des situations de pauvreté et de marginalisation. Et donc, cette pauvreté et cette marginalisation constituent le meilleur terreau du cercle vicieux du narcotrafic et de la violence. C‟est un luxe que nous ne pouvons-nous permettre aujourd‟hui ; on ne peut laisser seuls et abandonnés le présent et l‟avenir du Mexique, et par conséquent, le dialogue, les échanges, des sources de travail qui créeront ce chemin constructif. Malheureusement, le temps que nous vivons a imposé le paradigme de l‟utilité économique comme principe des relations personnelles. La mentalité régnante, partout, prône le plus de profits possible, à n‟importe quel prix et immédiatement. Non seulement elle provoque la perte de la dimension éthique des entreprises mais on oublie aussi que le meilleur investissement qu‟on puisse faire est d‟investir dans les gens, dans les personnes, dans les familles. Le meilleur investissement est de créer des opportunités. La mentalité régnante met le flux des personnes au service du flux des capitaux, provoquant dans beaucoup de cas l‟exploitation des employés comme s‟ils étaient des objets à utiliser et à jeter, et à laisser de côté. (cf. Laudato si’, n. 123). Dieu demandera compte aux „„esclavagistes‟‟ d‟aujourd‟hui, et nous, nous devons faire tout le possible pour que ces situations ne se reproduisent plus. Le flux du capital ne peut déterminer le flux et la vie des personnes. Voilà pourquoi ce désir de dialogue et d‟échange qui a été exprimé m‟a plu. Bien souvent, par rapport à certaines prises de position, on remet en question la doctrine sociale de l‟Église, en disant : „„Ils veulent que nous soyons des organisations de bienfaisance ou que nous transformions nos entreprises en institutions de philanthropie‟‟. Nous l‟avons entendue, cette critique. L‟unique prétention de la doctrine sociale de l‟Église est de veiller à l‟intégrité des personnes et des structures sociales. Chaque fois que, pour diverses raisons, cette intégrité est menacée ou réduite à un bien de consommation, la doctrine sociale de l‟Église sera la voix prophétique qui nous aidera tous à ne pas nous perdre dans la mer séductrice de l‟ambition. Chaque fois que l‟intégrité d‟une personne est violée, c‟est toute la société qui, d‟une certaine manière, commence à se détériorer. Et ce que dit la doctrine sociale de l‟Église n‟est contre personne, mais en faveur de tous. Chaque secteur a l‟obligation de veiller au bien de l‟ensemble ; nous sommes tous dans la même barque. Nous devons tous lutter pour que le travail soit un lieu d‟humanisation et d‟avenir, pour qu‟il soit un espace pour construire la société et la citoyenneté. Cette attitude non seulement crée une amélioration immédiate, mais aussi à la longue se transforme peu à peu en une culture capable de promouvoir des espaces dignes pour tous. Cette culture, née souvent de tensions, donne progressivement naissance à un nouveau type de relations, un nouveau type de Nation. Quel monde voulons-nous laisser à nos enfants ? Je crois qu‟en grande majorité, nous pouvons tomber d‟accord. C‟est précisément cela notre horizon, voilà notre but, et pour eux, aujourd‟hui nous devons nous unir et travailler. Il est toujours bon de penser à ce que je voudrais laisser à mes enfants ; c‟est également une bonne façon de penser aux enfants des autres. Qu‟est-ce que le Mexique voudrait léguer à ses enfants ? Veut-il léguer une mémoire d‟exploitation, de salaires insuffisants, de harcèlement au travail ou une mémoire du trafic du travail d‟esclaves ? Ou bien voudrait-il léguer une culture de la mémoire d‟un travail digne, d‟un logement décent et d‟une terre à travailler ? Les trois „„T‟‟ : Travail, Toit et Terre. Dans quelle culture voudrions-nous voir naître ceux qui nous suivront ? Quelle atmosphère vontils respirer ? Un air vicié par la corruption, la violence, l‟insécurité et la méfiance ou, au contraire, un air capable de créer – un mot clef – créer des alternatives, de générer du renouvellement ou du changement ? Créer, c‟est être co-créateur avec Dieu. Evidemment, ça coûte ! Je sais que ce qui a été abordé n‟est pas facile, mais je sais aussi qu‟il est pire de laisser l‟avenir dans les mains de la corruption, de la sauvagerie, de l‟injustice. Je sais également qu‟il n‟est pas souvent facile de mettre d‟accord toutes les parties dans une négociation, mais je sais aussi que le manque de négociation ainsi que le manque de mise en valeur sont pires et finissent par nous causer plus de dommages. Une fois un vieux dirigeant ouvrier – honnête comme lui, il n‟y en a pas deux ; il est mort avec ce qu‟il gagnait – m‟a dit qu‟il n‟a jamais tiré profit de sa situation : „„Chaque fois que nous devions nous asseoir à une table de négociation, je savais que je devais perdre quelque chose pour que nous gagnions tous‟‟. Belle philosophie de cet homme travailleur ! Lorsqu‟on va négocier, on perd toujours quelque chose, mais tous gagnent. Je sais qu‟il n‟est pas facile de s‟entendre dans un monde toujours plus compétitif, mais il est pire de permettre au monde compétitif de finir par déterminer le destin des peuples… esclaves. Le profit et le capital ne sont pas un bien audessus de l‟homme, ils sont au service du bien commun. Et lorsque le bien commun est contraint à être au service du profit et du capital, jugés l‟unique gain possible, cela a un nom, ça s‟appelle l‟exclusion, et ainsi la culture de rejet se consolide : rejeté, exclu ! Je commençais en vous remerciant pour l‟opportunité de nous rencontrer. Hier, l‟un des jeunes au Stade de Morelia qui a témoigné a dit que ce monde enlève la capacité de rêver, et c‟est vrai. Parfois, il nous enlève la capacité de rêver, la capacité de gratuité. Lorsqu‟un jeune ou une jeune voit le papa et/ou la maman uniquement en fin de semaine, parce que celui-ci part pour le travail avant qu‟il ne se réveille et revient quand il dort déjà, c‟est la culture du rejet. Je voudrais vous inviter à rêver, à rêver d‟un Mexique où le papa peut avoir du temps pour jouer avec son enfant, où la maman peut avoir du temps pour jouer avec ses enfants. Et cela, vous allez y arriver en dialoguant, en échangeant, en négociant, en perdant pour que tous gagnent. Je vous invite à rêver le Mexique que vos enfants méritent ; le Mexique où il n‟y aura pas des personnes de première, de deuxième ou de quatrième catégorie, mais le Mexique qui sait reconnaître dans l‟autre la dignité de l‟enfant de Dieu. Et que la Guadalupana, qui s‟est manifestée à saint Juan Diego, et a révélé comment ceux qui étaient apparemment laissés pour compte étaient ses amis privilégiés, vous aide tous, quelle que soit votre profession, vous tous, dans cette tâche de dialogue, d‟échange et de rencontre. Merci ! 17/02/2016(zenit.org) : Le synode des évêques au service d’une Eglise synodale Séminaire sur le discours du pape François (17 octobre 2015) « Cinquante ans après la lettre apostolique motu proprio Apostolica sollicitudo. Le synode des évêques au service d‟une Eglise synodale » : c‟est le thème du séminaire qui s‟est déroulé à Rome du 6 au 9 février 2016, sous l‟égide du Secrétariat général du synode des évêques. Pour les participants, il s‟agissait de réfléchir à partir du discours prononcé par le pape François le 17 octobre 2015, à l‟occasion du cinquantième anniversaire de l‟institution du synode des évêques par le bienheureux Paul VI (15 septembre 1965). Il y souligne le rôle et la place de l‟évêque, dont « l‟autorité épiscopale en synode est au service du peuple de Dieu, dont on reconnait la dignité sacerdotale fondée sur le baptême », et « qui représente individuellement son Eglise et collégialement l‟Eglise entière ». Le séminaire a souligné la nécessité de « repenser », à la lumière de la redécouverte de la place, dans l‟Eglise, du Peuple de Dieu, « les trois moments fondamentaux autour desquels s‟articule l‟activité synodale : la préparation, la célébration et la mise en œuvre, considérées comme les étapes successives du processus synodal, dont la réunion en assemblée est le point culminant » Il a également mis l‟accent sur le devoir d‟une meilleure coordination entre « les différentes instances périphériques de la synodalité ecclésiale ». En conclusion, le rapport cite ce passage du discours du pape du 17 octobre 2015, sur la synodalité: « Une Eglise synodale est une Eglise de l‟écoute, une Eglise consciente qu‟écouter est « plus qu‟entendre ». C‟est une écoute réciproque où chacun a quelque chose à apprendre. Peuple fidèle, Collège épiscopal, Evêque de Rome : l‟un à l‟écoute des autres ; et tous à l‟écoute de l‟Esprit Saint, « l‟Esprit de Vérité » (Jn, 14, 17), pour connaître ce qu‟il « dit aux Eglises » (Ap, 2,7). Le synode des évêques est le point de convergence de ce dynamisme d‟écoute vécu à tous les niveaux de la vie de l‟Eglise ». Le rapport dans son intégralité du séminaire du synode des évêques du 6 au 9 février 2016. Rapport du séminaire Du 6 au 9 février 2016 a eu lieu à Rome un séminaire d‟étude, organisé par le secrétariat général du synode des évêques, sur le thème : « Cinquante ans après la lettre apostolique motu proprio Apostolica Sollicitudo. Le synode des évêques au service d‟une Eglise synodale ». Le but de ces journées d‟étude a été d‟approfondir le discours prononcé par le pape François le 17 octobre 2015, à l‟occasion de la commémoration du cinquantième anniversaire de l‟institution du synode des évêques par le Bienheureux Paul VI. Ont participé à ce séminaire de nombreux professeurs d‟ecclésiologie et de droit canon provenant de différentes universités et facultés du monde entier. Cette perspective amène à concevoir l‟autorité épiscopale en synode comme service au peuple de Dieu, dont on reconnait la dignité sacerdotale fondée sur le baptême. Il a été remarqué que quand le pape François parle de la synodalité comme dimension constitutive de l‟Eglise, il invite à dépasser l‟auto-référentialité des ministres ordonnés, pour se remettre à concevoir les évêques comme ceux qui – selon l‟enseignement de la constitution Lumen Gentium, 23, représentent individuellement leur propre Eglise et collégialement l‟Eglise entière, faisant du collège épiscopal l‟épiphanie (manifestation, ndlr) de la « communio Ecclesiarum ». Dans le cas spécifique du synode des évêques, la redécouverte de la subjectivité du Peuple de Dieu et de la relation constitutive que chaque évêque entretient avec son Eglise et en même temps avec l‟Eglise universelle, nécessite de considérer, dans les processus synodaux, non seulement l‟Evêque de Rome et l‟épiscopat, mais aussi les fidèles. Cela demande de repenser les trois moments fondamentaux autour desquels s‟articule l‟activité synodale : la préparation, la célébration et la mise en œuvre, considérées comme les étapes successives du processus synodal, dont la réunion en assemblée est le point culminant. A la lumière de l‟expérience des deux dernières assemblées synodales, il est également apparu que le moment de la préparation devrait comporter en continu la consultation du Peuple de Dieu, dans la diversité de ses composantes, conformément à l‟indication de l‟Exhortation apostolique Evangelii gaudium. Concernant la phase de célébration, certains intervenants ont souhaité une plus grande écoute et implication des fidèles qui participent à l‟assemblée synodale, conformément à l‟expression de Saint Cyprien selon laquelle “l‟Evêque est dans l‟Eglise et l‟Eglise dans l‟Evêque » ; cela en valorisant ultérieurement la présence dans les assemblées synodales des experts et des auditeurs, lesquels – bien que privés du droit de vote – peuvent jouer cependant un rôle important, dans le processus de discernement et de décision, selon la tradition synodale la plus ancienne. Quant à la phase de mise en œuvre, qui doit être considérée comme faisant partie du processus synodal, il a été demandé d‟examiner de quel façon le synode pourrait se coordonner utilement avec les instances périphériques de la synodalité ecclésiale, en particulier en collaborant avec les synodes des Eglises orientales, les conférences épiscopales nationales et les instances continentales, pour traduire les décisions prises au niveau central dans les différentes situations socio-culturelles. Pour la valorisation des phases de préparation et d‟application des assemblées, il a été suggéré de s‟interroger sur les tâches du Conseil du secrétariat général du synode des évêques, en vue de réfléchir au caractère permanent de cet organe synodal. L‟expérience sérieuse offerte par les synodes des Eglises catholiques d‟Orient, pourrait se révéler utile pour faire passer le synode d‟ « évènement » à « processus ». La question de la représentation/représentativité du collège épiscopal au synode et celle de la valeur synodale du document final du synode des évêques, garanti par l‟autorité du pape, a également été étudiée. En vue d‟une révision de la réglementation du Synode des évêques, l‟élaboration d‟un préambule doctrinal, qui enracinerait structurellement le Synode dans le cadre d‟une ecclésiologie synodale, a été souhaitée. On a réfléchi également à la synodalité des Eglises particulières, à partir des paroisses « qui représentent en quelque sorte l‟Eglise visible établie sur toute la terre » (Sacrosantum Concilium, 42) ; à la synodalité des « instances ecclésiales intermédiaires, notamment les conférences épiscopales ; à celle des organes centraux de la curie romaine, dont le synode des évêques. Les travaux du symposium se sont conclus par cette prise de conscience : le discours prononcé par le Saint-Père pour le cinquantième anniversaire du synode des Evêques est le texte théologiquement et pratiquement le plus engageant pour l‟Eglise ; en particulier là où le pape écrit : Une Eglise synodale est une Eglise de l‟écoute, une Eglise consciente qu‟écouter est « plus qu‟entendre ». C‟est une écoute réciproque où chacun a quelque chose à apprendre. Peuple fidèle, Collège épiscopal, Evêque de Rome : l‟un à l‟écoute des autres ; et tous à l‟écoute de l‟Esprit Saint, « l‟Esprit de Vérité » (Jn, 14, 17), pour connaître ce qu‟il « dit aux Eglises » (Ap, 2,7). Le synode des évêques est le point de convergence de ce dynamisme d‟écoute vécu à tous les niveaux de la vie de l‟Eglise ». 17/02/ 2016 (VIS):Le clergé ne doit pas céder à la tentation de la résignation Hier mardi, peu après 8 h 45' (heure locale), le Pape est arrivé à Morelia, centre géographique du Mexique, capitale de l'état de Michoacán, et depuis 1991 déclarée par l'Unesco patrimoine de l'humanité pour son centre historique. Elle est aussi le siège d'une importante université fondée en 1551 et comptant actuellement plus de 45.000 étudiants. Depuis l'aéroport, le Pape a parcouru en papamobile les 9 kilomètres qui le séparaient du stade Venustiano Carranza, d'une capacité de 20.000 personnes, où l'attendaient les prêtres, religieux et religieuses, consacrés et séminaristes du diocèse. Au cours de la messe, la langue purhépecha a été utilisée pour la prière des fidèles. Le Pape a commencé son homélie sur un ton familier: "Dis-moi comment tu pries et je te dirai comment tu vis, dis-moi comment tu vis et je te dirai comment tu pries. En me montrant comment tu pries, je pourrai découvrir le Dieu que tu vis et en me montrant comment tu vis, je pourrai croire au Dieu que tu pries... En priant, on apprend à prier, comme nous apprenons à marcher, à parler, à écouter. L‟école de la prière est l‟école de la vie et c‟est à l‟école de la vie que nous fréquentons l‟école de la prière". Puis il a ajouté que Paul disait à son disciple préféré Timothée, quand il lui enseignait ou l'exhortait à vivre la foi, de se souvenir de sa mère et de sa grand-mère. Ainsi a-t-il rappelé que les séminaristes qui entraient au séminaire, lui demandaient souvent: Je voudrais faire une prière plus profonde et plus mentale, et le Pape leur répondait: Ecoute, continue à prier comme on te l‟a enseigné à la maison. Et ensuite, peu à peu, ta prière grandira, de même que ta vie a grandi. On apprend à prier comme dans la vie. "Jésus a voulu introduire les siens dans le mystère de la Vie, dans le mystère de sa vie. Il leur a montré ce que signifie être Fils de Dieu, en mangeant, en dormant, en soignant, en prêchant, en priant. Il les a invités à partager sa vie, son intimité et en étant avec lui; il leur a fait toucher dans sa chair la vie du Père. Il leur a fait expérimenter dans son regard, dans sa démarche, la force, la nouveauté de dire: Notre Père. En Jésus, cette expression, Notre Père, n‟a pas l‟arrière-goût de la routine ou de la répétition; au contraire, elle a le goût de la vie, de l‟expérience, de l‟authenticité. Il a su vivre en priant et prier en vivant, disant: Notre Père. Et il nous a invités à faire de même. Nous sommes d‟abord appelés à faire l‟expérience de cet amour miséricordieux du Père dans notre vie, dans notre histoire. Il nous appelle d‟abord pour nous introduire dans cette nouvelle dynamique d‟amour, de filiation. Nous sommes d‟abord appelés à apprendre à dire Notre Père, comme Paul insiste: Abba. Malheur à moi, si je n‟évangélise pas, dit Paul, malheur à moi! Car, évangéliser, poursuit-il, n‟est pas un motif de gloire mais une nécessité". "Il nous a invités à participer à sa vie, à sa vie divine, malheur à nous, consacrés, séminaristes, prêtres, évêques, malheur à nous si nous ne la partageons pas, malheur à nous si nous ne sommes pas des témoins de ce que nous avons vu et entendu, malheur à nous! Nous ne voulons pas être des fonctionnaires du divin, nous ne sommes pas, ni ne voulons jamais être des employés de l‟entreprise de Dieu, car nous sommes invités à participer à sa vie, nous sommes invités à nous introduire dans son cœur, un cœur qui prie et qui vit en disant: Notre Père. Et qu‟est-ce que c‟est la mission, sinon dire avec notre vie...Notre Père, C‟est ce Père que nous prions avec insistance tous les jours. Et que lui disons-nous, entre autres invocations. Ne nous laisse pas tomber en tentation. Jésus lui-même l‟a fait. Il a prié pour que ses disciples, d‟aujourd‟hui comme d'hier, ne tombent pas en tentation. Quelle peut être l‟une des tentations qui peuvent nous assiéger? Quelle peut être l‟une des tentations qui provient non seulement de la contemplation de la réalité mais aussi du fait de la vivre? Quelle tentation peut venir de milieux souvent dominés par la violence, la corruption, le trafic de drogue, le mépris de la dignité de la personne, l‟indifférence face à la souffrance et à la précarité? Quelle tentation pouvons-nous avoir sans cesse, nous qui sommes appelés à la vie consacrée, au sacerdoce, à l‟épiscopat. Quelle tentation pouvons-nous avoir face à tout cela, face à cette réalité qui semble devenir un système inamovible?". "Je crois que nous pourrions la résumer en un seul mot: résignation. Et face à cette réalité, l‟une des armes préférées du démon, la résignation, peut nous tenter. Et que pouvons-nous y faire? La vie est ainsi. Une résignation qui nous paralyse et nous empêche non seulement de marcher, mais aussi de faire du chemin; une résignation qui non seulement nous effraie, mais qui nous fait aussi nous retrancher dans nos sacristies et dans nos sécurités apparentes; une résignation qui non seulement nous empêche d‟annoncer, mais qui nous empêche aussi de louer, nous retire l‟allégresse, la joie de louer. Une résignation qui non seulement nous empêche de prévoir, mais qui nous empêche aussi de prendre des risques et de transformer. Par conséquent, Notre Père, ne nous laisse succomber à la tentation. Qu‟il nous fait du bien de recourir, dans les moments de tentation, à notre mémoire! Comme cela nous aide de regarder l‟étoffe dont nous sommes faits. Tout n‟a pas commencé avec nous, tout ne finira pas non plus avec nous, c‟est pourquoi cela nous fait du bien de récupérer l‟histoire qui nous a conduits jusqu‟ici! Et dans ce souvenir, nous ne pouvons pas passer sous silence une personne qui tant aimé cet endroit, qui s‟est fait fils de cette terre. Une personne qui a su dire d‟elle-même: Ils m‟ont arraché à la magistrature et ils m‟ont placé au timon du sacerdoce à cause de mes péchés. Moi, inutile et entièrement inapte pour l‟exécution d‟une si grande entreprise; moi, qui ne savais pas manier la pagaie, ils m‟ont fait premier évêque de Michoacán". "Avec vous, je voudrais faire mémoire de cet évangélisateur, connu également comme Tata Vasco, comme l‟espagnol qui s‟est fait indien. La réalité que vivaient les indiens Purhépecha décrits par lui comme vendus, harcelés et errants dans les marchés, recueillant les miettes jetées au sol, loin de le conduire à la tentation et à la paresse de la résignation, a stimulé sa foi, a stimulé sa vie, a stimulé sa compassion et l‟a incité à réaliser divers projets qui ont donné du souffle face à cette réalité si paralysante et injuste. La douleur de la souffrance de ses frères s‟est faite prière et la prière s‟est faite réponse. Et cela lui a fait donner le nom parmi tous les indiens de Tata Vasco qui, en langue purhépecha, signifie papa. Père, papa, tata, abba. Voilà la prière, voilà l‟expression à laquelle Jésus nous a invités -a conclu le Pape-. Père, papa, abba, ne nous laisse pas tomber dans la tentation de la résignation, ne nous laisse pas tomber dans la tentation de l‟acédie, ne nous laisse pas tomber dans la tentation de la perte de la mémoire, ne nous laisse pas tomber dans la tentation d‟oublier nos anciens qui nous ont appris par leur vie à dire Notre Père". Après la messe, le Pape a rejoint l'archevêché où il a déjeuné avant d'aller visiter la cathédrale de la Transfiguration. Dans la sacristie, où à côté de peintures du XVI siècle se trouve un Christ réalisé avec un mélange de maïs et de miel selon les techniques préhispaniques, 14 recteurs d'université mexicains et 6 représentants d'autres confessions chrétiennes, attendaient le Pape qui s'est entretenu avec eux. Celui-ci a également salué une centaine d'enfants, élèves du catéchisme, réunis dans la cathédrale et les a remercié de leur visite. "Je voudrais vous dire que Jésus vous voit grandir avec beaucoup d'amour. Avec beaucoup d'amour pour être vraiment des chrétiens, pour accomplir le commandement que Jésus nous a donné: aimer Dieu par-dessus tout et notre prochain comme Jésus les a aimé, comme nousmêmes ou plus, comme lui nous a aimé. Demandons aussi à la Vierge de nous protéger, de nous bénir. Que chacun de vous surtout pense dans son cœur à la famille qu'il a et à ses amis, et si vous vous êtes disputé avec quelqu'un, pensez aussi à lui, et demandez à la Vierge de la protéger lui aussi: c'est une façon de nous faire des amis et pas trop d'ennemis, parce que la vie n'est pas heureuse avec des ennemis, et celui qui fait les vrais amis c'est Dieu dans notre cœur". Le Pape a enfin remercié le chœur qui lui avait chanté une chanson, ajoutant que "l'art, le sport élargissent l'âme et font bien grandir, avec de l'air frais et n'aplatissent pas la vie. Continuez d'être créatifs, continuez ainsi, en cherchant la beauté, les belles choses, les choses qui durent toujours, et ne vous laissez jamais piétiner par personne" 17/02/ 2016 (VIS): La jeunesse est la première richesse du Mexique Hier à 16 h locales, le Pape est arrivé au stade de Morelia, où il s'est adressé à 50.000 jeunes après avoir entendu plusieurs de leurs témoignages quant à leur vie et leurs perspectives. Après avoir de nouveau salué la vitalité, la joie et l‟esprit festif du peuple mexicain, il a déclaré qu‟un des plus grands trésors de cette terre a un visage jeune. La jeunesse est la première richesse du Mexique: "On ne peut pas vivre l‟espérance, sentir l‟avenir si on ne parvient pas d‟abord à se valoriser, si on ne parvient pas à sentir que sa vie, ses mains, son histoire en valent la peine. L‟espérance naît lorsque l‟on peut expérimenter que tout n‟est pas perdu. Et pour cela, il faut faire l‟effort de commencer par chez-soi, de commencer par soi-même. Tout n‟est pas perdu. Je ne suis pas perdu, je vaux, et je vaux beaucoup. La principale menace contre l‟espérance, ce sont les discours qui te dévalorisent, qui te font sentir être de seconde catégorie. La principale menace contre l‟espérance, c‟est quand tu sens que tu ne comptes pour personne ou que tu es laissé de côté. La principale menace contre l‟espérance, c‟est quand tu sens que cela revient au même que tu sois là ou non. Cela tue, cela nous anéantit, et constitue la porte d‟entrée à tant de souffrance. La principale menace contre l‟espérance, c‟est de se faire croire que l'on commence à avoir de la valeur quand on revêt des habits de marque, dernier cri, ou bien quand on devient célèbre, important parce qu'on a de l‟argent. Mais au fond, le cœur ne croit pas que tu es digne d‟affection, digne d‟amour. La principale menace, c‟est quand quelqu‟un sent qu‟il doit avoir de l‟argent pour tout acheter, même l‟affection des autres. La principale menace, c‟est de croire qu‟avoir une grosse voiture te rend heureux". Vous les jeunes "êtes la richesse du Mexique, vous êtes la richesse de l‟Eglise. Je comprends que, souvent, il devient difficile de sentir qu‟on est une richesse quand nous voyons des amis ou des proches continuellement exposés à se perdre à cause du narcotrafic, des drogues, des organisations criminelles qui sèment la terreur. Il est difficile de sentir qu‟on est la richesse d‟une nation quand on n‟a pas d‟opportunités de travail digne, de possibilités d‟études et de formation, quand on ne sent pas que vous sont reconnus les droits qui finissent par vous pousser dans des situations limites. Il est difficile de sentir qu‟on est la richesse d‟un milieu quand, parce que vous êtes jeunes, on vous utilise à des fins mesquines, en vous séduisant par des promesses qui en fin de compte ne sont pas vraies. Ne croyez pas que je le dise pour vous faire plaisir... Je vous le dis, et j‟en suis convaincu, savezvous pourquoi? Parce que, comme vous, je crois en Jésus-Christ. Et c‟est lui qui renouvelle continuellement en moi l‟espérance, qui renouvelle continuellement mon regard et m‟invite à convertir mon cœur. Oui, je vous le dis parce que, en Jésus, j‟ai trouvé Celui qui est capable d‟éveiller le meilleur de moi-même. Et c‟est grâce à lui que nous pouvons faire du chemin, c‟est grâce à lui que sans cesse nous pouvons recommencer, c‟est grâce à lui que nous pouvons nous encourager à dire: Ce n‟est pas vrai que la seule manière de vivre, de pouvoir être jeune, c‟est de remettre sa vie entre les mains du narcotrafic ou de tous ceux qui ne font que semer la destruction et la mort. C‟est grâce à lui que nous pouvons dire qu‟il n‟est pas vrai que la seule manière dont doivent vivre les jeunes ici, c‟est dans la pauvreté et dans la marginalisation, dans la marginalisation quant aux opportunités, dans la marginalisation quant aux espaces, dans la marginalisation quant à la formation et à l‟éducation, dans la marginalisation quant à l‟espérance. Jésus-Christ est celui qui dément toutes les tentatives de vous rendre inutiles, ou simples mercenaires des ambitions d‟autrui". "Vous m‟avez demandé une parole d‟espérance, celle que je peux vous donner s‟appelle Jésus-Christ. Quand tout paraîtra difficile, quand il semblera que le monde s‟effondre, embrassez sa croix, embrassez-le et, s‟il vous plaît, ne lâchez jamais sa main, s‟il vous plaît, ne vous détournez jamais de lui. Car, grâce à lui, il est possible de vivre à fond, grâce à lui il est possible de croire qu‟il vaut la peine de donner le meilleur de soi-même, d‟être ferment, sel et lumière au milieu de ses amis, de son quartier, de sa communauté. C‟est pourquoi, chers amis, je vous demande de ne pas permettre qu‟on vous arrache de la main de Jésus, de ne pas vous laisser dévaloriser, de ne pas vous laisser traiter comme de la marchandise. Certes, il est possible que vous n‟ayez pas la dernière voiture à la porte, que vous n‟ayez pas les poches pleines d‟argent, mais vous aurez une chose que personne ne pourra jamais vous arracher: L‟expérience de vous sentir aimés, embrassés et accompagnés. C‟est l‟expérience de se sentir une famille, de se sentir une communauté. Aujourd‟hui le Seigneur continue à vous appeler, il continue à vous convoquer, comme il le fit avec Juan Diego. Il vous invite à construire un sanctuaire. Un sanctuaire qui n‟est pas un lieu matériel, mais une communauté, un sanctuaire appelé paroisse, un sanctuaire appelé nation. La communauté, la famille, le fait de se sentir citoyen est l‟un des principaux antidotes contre tout ce qui nous menace, parce que cela nous permet de nous sentir membre de cette grande famille de Dieu. Non pas pour nous isoler, non pas pour nous enfermer, au contraire, pour sortir inviter les autres, pour sortir annoncer aux autres qu‟être jeune au Mexique est la plus grande richesse et que, par conséquent, celle-ci ne peut pas être sacrifiée. Jésus ne nous invite pas à être des mercenaires, mais il nous appelle disciples. Il ne nous enverrait jamais à l‟abattoir. Tout en lui est une invitation à la vie. Une vie en famille, une vie en communauté, une famille et une communauté en faveur de la société. Vous êtes la richesse de ce pays, et quand vous en doutez, regardez JésusChrist, lui qui vous protège des tentatives de vous rendre inutiles, ou de vous transformer en simples mercenaires des ambitions autrui". Ayant regagné l'aéroport de la ville, le Saint-Père est rentré Mexico où il est arrivé à peu après 19 h 30' locales. Il était 2 h 30' à Rome aujourd'hui. 16/02/2016 (zenit.org) : Toujours dénoncer les actes pédophiles auprès des autorités civiles Déclaration de la Commission pontificale pour la protection des mineurs « Nous avons tous la responsabilité morale et éthique de notifier tout cas présumé d‟abus aux autorités civiles chargées de protéger notre société », rappelle le cardinal Sean O‟Malley, président de la Commission pontificale pour la protection des mineurs dans une déclaration publiée par le Vatican. Le cardinal Seán O‟Malley, OFM Cap., président de la Commission pontificale pour la protection des mineurs, avec tous les membres de la Commission, a publié ce lundi 15 février, la déclaration suivante sur l‟obligation de notifier aux autorités civiles tout cas d‟abus sexuel présumé : « Comme l‟a si clairement déclaré le pape François, « les crimes et les péchés des abus sexuels sur des mineurs ne doivent plus être maintenus plus longtemps sous secret. Je m‟engage à la vigilance zélée de l‟Eglise pour protéger les mineurs et je promets que tous les responsables rendront compte » (27 septembre 2015). Nous, le président et les membres de la Commission, tenons à affirmer que nos obligations relevant du droit civil doivent certainement être respectées, mais même au-delà de ces exigences civiles, nous avons tous la responsabilité morale et éthique de notifier tout cas présumé d‟abus aux autorités civiles chargées de protéger notre société ». La déclaration du cardinal O‟Malley se poursuit ainsi : « Aux États-Unis, notre Charte des Évêques affirme clairement l‟obligation pour tous les diocèses et éparchies, ainsi que pour leur personnel, de notifier les cas suspects d‟abus aux autorités publiques. Tous les ans, à notre rencontre de novembre, lors d‟une session de formation pour les nouveaux évêques, cette obligation est réaffirmée et chaque année, en février, la Conférence organise un second programme de formation pour les nouveaux évêques, qui inclut aussi clairement et explicitement cette obligation. « En tant que Commission consultative du Saint-Père pour la protection des mineurs, nous avons récemment partagé avec le pape François une synthèse des efforts importants faits en matière d‟éducation dans les Églises locales ces deux dernières années, et nous avons réaffirmé la volonté des Membres de fournir ce matériel à travers des cours proposés à Rome, y compris pour le programme annuel de formation des nouveaux évêques et pour les bureaux de la Curie romaine, afin qu‟ils puissent l‟utiliser dans leurs propres efforts de protection des enfants. » 15/02/ 2016 (VIS) : Déclaration de la Commission pour la protection des mineurs Aujourd'hui, la Commission pontificale pour la protection des mineurs, présidée par le Cardinal Sean O'Malley, a diffusé une déclaration quant à l'obligation de dénoncer à la justice tout possible cas d'abus sexuels. Le Pape François a clairement dit que les crimes et péchés que sont les abus sexuels sur mineurs ne doivent pas être scellés par le secret. Le 27 septembre dernier, s'engageant personnellement, il a affirmé que l'Eglise devait exercer une diligente surveillance afin de protéger les enfants, assurant aussi que tout responsable devrait rendre des comptes. Le Président et les Membres de la Commission affirment qu'ils respecteront les obligations de la loi mais aussi que, au-delà des contraintes juridiques, ils assumeront leur devoir moral de signaler aux autorités judiciaires en charge de la protection sociale tout mauvais traitement, même présumé. Aux EtatsUnis, la charte des évêques énonce clairement l'obligation pour tous les diocèses et autres circonscriptions, comme pour tout le personnel de signaler toute suspicion en la matière. Chaque année, lors des sessions de formation pour les nouveaux évêques, cette obligation est réaffirmée de manière explicite. Parallèlement, la Commission a récemment passé en revue avec le Pape une vue d'ensemble des efforts de sensibilisation à l'attention des Eglises locales, accomplis ces deux dernières années. On a réaffirmé la volonté de fournir du matériel pour des cours de formation tendant à améliorer les efforts de protection des mineurs, y compris à usage de la Curie Romaine. 12/02/ 2016 (VIS) : Mercredi des Cendres Hier après-midi, Mercredi des Cendres, le Pape François a célébrée en la Basilique vaticane la messe et présidé le rite de l'imposition des cendres, procédant également à l'envoi des Missionnaires de la Miséricorde pour le Jubilé, qui ont reçu le mandat d'absoudre les péchés réservés au siège apostolique. A l'homélie, il a tout d'abord rappelé que durant l'itinéraire quadragésimal, la Parole de Dieu nous porte à se réconcilier avec Dieu... Parce que le Christ connaît nos faiblesses...il sait combien nous avons besoin de pardon, de nous sentir aimés et de faire le bien. Or seuls nous ne pouvons pas. Ainsi l'apôtre nous demande non de faire quelque chose mais de nous laisser réconcilier avec Dieu", de lui permettre de nous pardonner, en reconnaissant notre besoin de sa miséricorde. "C'est là la première étape du cheminement chrétien, entrer par la porte ouverte qu'est le Christ...le Sauveur qui nous offre une vie nouvelle et heureuse''. Puis le Pape a mis en garde contre "la tentation de blinder nos portes, de nous enfermer avec nos péchés... pensant que nous ne sommes pas pire que les autres. Ainsi enfermés nous restons les prisonniers du mal''. Un autre danger réside dans ''la réticence à ouvrir la porte secrète de notre cœur'', alors que la honte est ''un bon signe, qui indique que nous voulons nous séparer du mal. Il ne faut jamais avoir peur''. Le troisième obstacle est de nous éloigner de la porte. ''C'est ce qui se passe quand nous nous cachons nos misères, lorsque nous broyons constamment du noir au point de sombrer... Alors nous tremblons et sommes plus faibles contre les tentations. Si nous restons seuls avec nous-mêmes, en verrouillant tout afin d'éviter la lumière, nous obscurcissons la grâce de Dieu qui seule libère''. La deuxième invitation de Dieu, a ensuite rappelé le Saint-Père, vient du prophète Joël: Revenez à moi de tout votre cœur. Nous nous sommes éloignés à cause du péché. Nous nous sommes détournés de Dieu, des autres et de nous-mêmes... Et nous savons combien il nous est difficile de faire vraiment confiance à Dieu, de lui faire confiance comme Père... Combien il est difficile d'aimer les autres, et facile de penser du mal d'eux!... Séduits par tant de choses matérielles, nous finissons par devenir pauvres. Face au mystère du péché, Jésus a mis en route l'histoire du salut. L'Evangile qui ouvre le Carême nous invite à être des promoteurs" des trois remèdes au péché. Le premier est ''la prière, expression de l'ouverture et la confiance dans le Seigneur... Pour prier il faut reconnaître ne pas être autosuffisants". J'ai besoin de toi Seigneur, qui êtes ma vie et mon salut. Le deuxième médicament est la "charité qui permet surmonter le sentiment d'étrangeté quand nous rencontrons l'autre. Le véritable amour n'est pas un acte externe, une condescendance: Donner quelque chose pour nous soulager la conscience, plutôt que d'accepter ceux qui ont besoin de notre temps, de notre amitié et de notre aide". Enfin, il y a ''le jeûne, la pénitence qui nous libère...de l'éphémère et...nous invite à la simplicité et au partage: Prenons une partie de ce qu'il y a sur notre table pour redécouvrir le vrai bien de la liberté, Revenez à moi, dit l'Eternel... Ne le faisons pas seulement par un acte extérieur, mais réalisons le au plus profond de nousmêmes. Jésus nous appelle à vivre la prière, la charité et la pénitence avec cohérence et authenticité. Ainsi surmonterons-nous l'hypocrisie. Le Carême est un temps de bénéfique pour lutter contre le mensonge, la mondanité, l'indifférence... Avoir un cœur pur et une vie purifiée signifie redécouvrir l'identité chrétienne, qui est l'amour qui sert, et non l'égoïsme qui se sert''.
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