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P H I L H A R M O N I E D E PA R I S MARC RIBOT THE DOCKS OF NEW YORK Vendredi 24 et samedi 25 avril 2015 VENDREDI 24 AVRIL 2015 SAMEDI 25 AVRIL 2015 20H30 15H30 AMPHITHÉÂTRE MARC RIBOT THE DOCKS OF NEW YORK FILM DE JOSEF VON STERNBERG ÉTATS-UNIS, 1928, 76 MINUTES MUSIQUE DE MARC RIBOT MARC RIBOT, GUITARE DURÉE : ENVIRON 1H15 3 4 Jeter un œil sur le parcours de Marc Ribot peut facilement donner le vertige, tant l’homme, acteur majeur de la scène underground new-yorkaise, a roulé sa bosse depuis la fin des années 70 et baladé sa guitare dans maintes contrées musicales, du blues au jazz en passant par le rock, la pop, le funk, le noise ou encore la musique cubaine, sans oublier (surtout pas) toutes les indistinctes zones intermédiaires qui peuvent se rencontrer en cours de route. Ainsi semble-t-il impossible de n’être pas saisi (et séduit) par le sens de l’expérimentation et le goût de la déviation caractérisant le cheminement de ce libre arpenteur qui, désormais sexagénaire (depuis 2014), reste animé d’un impérieux désir d’ailleurs. Bien qu’étant gaucher, il joue de la main droite, particularité dont il a pu dire qu’elle entraîne une relative limitation de sa technique de jeu – un « aveu » dans lequel l’auditeur décèlera surtout l’influence de la modestie. Tantôt fluide et harmonieux, tantôt saccadé et fiévreux, le style de Ribot témoigne en effet d’une excellente maîtrise et d’une remarquable dextérité, sans jamais verser dans l’ornière de la vaine virtuosité. Son aisance et son élégance, auxquelles s’ajoute sa très grande capacité d’adaptation aux univers musicaux les plus divers, lui valent une haute estime de la part de ses pairs et font de lui l’un des musiciens de studio les plus convoités. Ayant mis sa six-cordes au service de groupes ou interprètes aussi variés que Marianne Faithfull, Allen Ginsberg, Elton John, Wilson Pickett, Susana Baca, The Black Keys ou notre Alain Bashung national (pour n’en citer que quelques-uns), il a par ailleurs noué plusieurs collaborations longue durée, en particulier avec Tom Waits (le séminal album Rain Dogs marquant le point de départ de leur compagnonnage artistique) et John Zorn, autre figure essentielle du sérail new-yorkais (aussi insatiables et infatigables l’un que l’autre, ils ont notamment joué ensemble dans les groupes Masada String Trio, Electric Masada et Bar Kokhba Sextet). En parallèle de ces collaborations ponctuelles ou régulières, Marc Ribot a développé des projets en solo et impulsé ses propres formations, parmi lesquelles The Rootless Cosmopolitans, le Marc Ribot Trio, Ceramic Dog et Los Cubanos 5 Postizos. Toujours en quête de nouveaux (fris)sons, il opère en outre régulièrement dans le domaine de la danse contemporaine (il a par exemple travaillé avec le chorégraphe flamand Wim Vandekeybus) et du cinéma (on lui doit récemment la bande originale de Gare du Nord de Claire Simon). S’étant déjà livré avec brio à cet exercice (sur The Kid de Charlie Chaplin, entre autres), il se produit aujourd’hui dans le cadre d’un ciné-concert qui l’amène à nouer un dialogue intense et rêveur avec les plans étincelants d’un trésor du cinéma muet : The Docks of New York (Les Damnés de l’océan), splendide mélodrame de 1928, signé du grand Josef von Sternberg. Jérôme Provençal 6 7 Photo couverture © B. Rigon• Imprimeur IMPRO • E.S 1-1041550 - 2-1041546 -3-1041547. 01 4 4 8 4 4 4 8 4 2 21 , AV E N U E J E A N - J A U R È S 7 5 019 PA R I S P O R T E D E PA N T I N P H I L H A R M O N I E D E PA R I S . F R