Relation client : le multicanal m o n t e e n p u i ssa n c e Relation
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Relation client : le multicanal m o n t e e n p u i ssa n c e Relation
F167 doos28-29-31 4/10/04 9:55 Page 2 Repérer un article dans un catalogue, l'essayer en magasin, le commander par Internet, être informé de sa livraison par SMS… Tous les professionnels s'accordent à le dire : le développement des canaux de contacts avec le client constitue un levier incontournable dans une stratégie de conquête ou de fidélisation. e multicanal est en train de prendre son envol", confirme Chantal Sellier, directrice adjointe d'une agence conseil en marketing relationnel et présidente de la délégation régionale du CMD, Cercle du marketing direct, qui regroupe une cinquantaine de professionnels (350 au plan national) en partenariat avec M.O.V.E. Même des entreprises ou institutions jusque-là réticentes comprennent désormais tout l'intérêt du multicanal. En effet, en se limitant au monocanal, l'entreprise risque de se couper d'une partie des consommateurs. Car le client veut avoir le choix : feuilleter le catalogue, commander par Internet, recevoir des promotions par SMS…"Le consommateur s'est approprié les nouveaux outils de communication et ne comprendrait pas que l'entreprise ne suive pas", constate Marc Lolivier, Délégué général de la FEVAD. Avec le catalogue, le téléphone, le minitel, les boutiques, les professionnels de la VAD pratiquaient le multicanal depuis de nombreuses années. "Ce qui est nouveau depuis deux ans c'est l'émergence des canaux électroniques. Au web et à l'e-mail (e-commerce), il faut désor mais ajouter le m-commerce avec le SMS, le MMS, le Wap -même si leur usage est encore restreint- et la télévision interactive", indique Yann Clayessen(1), Directeur du pôle marketing client dans une agence conseil roubaisienne. "Il faut distinguer les canaux d'action des canaux de réponse, le multicanal étant la bonne intégration des supports entre eux : ceux qui poussent l'offre vers le client, marketing direct postal, presse, e-mail, plus pour le B to B le téléphone et le fax, et ceux qui aident le desti nataire à gérer sa réponse, web, magasin, télé phone, courrier". Relation client : le multicanal monte en puissance Marketing direct/VAD FACE - OCTOBRE 2004 - N° 167 Affiner la connaissance client Plutôt que de "one to one", les professionnels évoquent désormais le "one to few", le vrai "one to one" étant le face à face entre un client et un vendeur. Pour Nicolas Giard, "La person nalisation est un levier de la construction client/distributeur". Mais quelle est la position idéale du curseur ? "La question est de savoir jusqu'où la personnalisation peut et doit aller, pour quel bénéfice, quelle valeur ajoutée". Internet a donné un nouveau souffle à la VAD et facilite le développement du marketing relationnel. "La plupart des sites permettent de reconnaître le client à partir des informations qu'il a don nées au préalable. C'est du one to one de vitrine", juge Yves Bayart, à la direction du développement d'un grand VADiste. "Le vrai "one to one", sur lequel nous travaillons mais qui ne remplacera jamais le face à face ven deur/client (physique ou téléphonique), c'est celui qui repose sur l'interprétation des besoins L 28 démontre qu'il s'y déroule davantage d'opéra tions de fidélisation et de prospection qu'ailleurs". Une preuve supplémentaire du dynamisme de notre région dans ce domaine. Suite page 31 Un outil pour mieux gérer le capital client De l'intérêt du multicanal Quels sont les avantages du multicanal pour l'entreprise? Un client multicanal est plus intéressant car il commande davantage. "50% des clients de la VAD consomment via deux canaux au moins et ils apportent une rentabilité supé rieure", observe Nicolas Giard du MD-Lab de l'ESC Lille. On peut le fidéliser mieux en variant les différentes approches (mailing postal, e-mailing…). "La connaissance du cyberacheteur est plus fine. En effet même si celui-ci ne valide pas sa commande, le distributeur a trace de toutes les opérations effectuées jusque-là, ce qui n'est pas le cas avec une com mande papier non postée", remarque Yann Clayessen. Pour lui, "Internet est un bon outil de fidélisa tion mais pas un outil de prospection comme l'est l'annonce presse ou le mailing postal. Pour une PME, la fidélisation est intéressante et moins onéreuse que le marketing direct pos tal" (rapport de coût de 1 à 10). "Grâce à Internet, on peut établir des par - cours et affiner la connaissance du client," complète Chantal Sellier. "De plus, l'inter naute peut acheter 24h/24, ce qui favorise l'achat d'impulsion" Sans oublier le coût moindre d'une commande électronique : pas de saisie, pas d'opératrice, tout est automatisé. On estime que le coût d'une commande web est divisé par 5 à 10. Comment animer ces clients multicanaux? "En mettant en place des stratégies spécifiques au multicanal, synchronisées et comportant des plans d'action off line et on line", observe Yann Clayessen. "La gestion du client multicanal est l'un des grands chantiers des années à venir et il faudra chez les distributeurs savoir dépasser les conflits d'intérêts entre les différents ser vices pour y parvenir." Le monde du marketing direct est un milieu très pragmatique où l'on avance par étape, par tests et validations : - par quel canal viennent les clients (un client web va à priori dépenser plus…) ? - un client venu par un canal A va-t-il commander par le même biais ou par un autre? - quelle rentabilité a-t-on sur un client X en fonction du canal utilisé ? Il faut donc mettre en place des dispositifs pour mesurer et analyser tous ces champs encore peu exploités, constituant des axes de progrès et des chantiers d'avenir pour la VAD et le commerce électronique. D'autant que l'on est toujours à un clic du concurrent, que le zapping est facile et que la fidélisation est une vraie problématique. Dans la relation B to B, la problématique est différente. Si la durée de vie moyenne d'une adresse postale est de 7 ans, celle d'une adresse mail n'est que de 18 mois d'où la nécessité de programmer des opérations d'e-mailing avec formulaire pour mise à jour par le client. Maileva propose aux entreprises des solutions d’externalisation de leur gestion documentaire sous forme de courrier, courrier recommandé, e-mail ou télécopie. A partir d’un ordinateur connecté à Internet toute entreprise peut adresser ses courriers : un simple clic déclenche l’impression, la mise sous pli et l’affranchissement à distance sur une plate-forme mutualisée. La technologie Maileva assure l’automatisa- tion complète de la chaîne de traitement du courrier jusqu'à sa remise à la Poste pour des volumes de 1 à 30.000 exemplaires. C’est une solution simple et réactive pour les envois de Marketing Direct, comme les courriers administratifs ou financiers. Comme explique Dominique Leleu, chargé d'affaires technologies nouvelles de la Poste : "80% du CA sont aujourd'hui réalisés avec des opéra tions de marketing direct mais on enregistre une forte progression du courrier de gestion (bulletins de paie, recouvrement, facture…)". Quant à la lettre recommandée électronique, déposée sur le site Maileva, elle est prise automatiquement en charge par La Poste qui fournit immédiatement la preuve du dépôt électronique, le "cachet électronique de La Poste faisant foi". Matérialisée sous forme papier, la lettre recommandée est acheminée par La Poste au destinataire. "Dans le département du Nord", souligne Samuel Bokhobza, directeur commercial courrier/colis du Nord : "nous constatons une nette augmentation du mailing adressé ce qui La relation client est un enjeu stratégique pour les entreprises. D'autant que l'offre se multipliant, il faut, pour garder ses clients, mieux les connaître. "Ce capital client, comme tout capital, doit être géré", indique Eric Vaubourgeix qui préside au sein de l'AACC (2) une délégation représentant la majeure partie des agences marketing services. L'AACC s'est impliquée depuis dix ans dans un programme de recherche orienté sur la mesure de la qualité de la relation entre une marque ou enseigne et ses clients. "Nous avons ainsi mis au point notre propre outil de mesure afin de disposer d'un référent neutre adapté à tous les secteurs d'activité". "Avec le Relationship Score, nom de l'outil, nous avons mesuré les scores pour un certain nombre de marques et services publics non marchands, avec parfois de grosses surprises". Ce n'est pas le score en lui-même qui est intéressant mais de comprendre la mécanique expliquant la désertion d'un consommateur car perdre un client coûte cher… Les entreprises peuvent s'abonner à la BDD. Plus il y aura de marques analysées plus il y aura de références. FACE - OCTOBRE 2004 - N ° 167 29 F167 doos28-29-31 4/10/04 9:55 Page 5 Marketing direct/VAD Suite de la page 29 ▼ du consommateur. Exemple type, celui d'Ama zone qui propose, avec plus ou moins de réus site, des produits complémentaires. Mais c'est plus difficile à faire quand on est distributeur généraliste". Alors le "VADiste" a identifié une cinquantaine de cibles types afin d'affiner son offre par approches progressives. "Un cyberacheteur ne surfe jamais sur la totalité des pages d'un site, il passe à côté de certains produits. Nous lui simplifions la navigation en établissant pour lui une sélection correspon dant à son profil". Autre technique déjà bien éprouvée pour remplir les paniers, le cross selling ou vente complémentaire : associer une cravate à la chemise, le cirage à la chaussure… "Mais ce n'est pas du “one to one“", précise Yves Bayart. Plus actuelles, les techniques mises en oeuvre en amont et en aval pour fidéliser toujours plus le client : "En amont, ce sera la prospection par e-mail ou le SMS pour inci ter le consommateur à se rendre sur le site ou en magasin. Rendez-vous du Marketing Direct et de la VAD, les 13,14 et 15 octobre à Lille Grand Palais De la mobilité aux bases de données : les grands chantiers de la relation client Les terminaux portables –téléphone mobile, PDA, smartphone…- ont rendu possible tous ces services. "La mobilité permet d'assurer la continuité du service client", constate Yves Bayart. L'offre disponible sur Internet est plus large que celle du catalogue papier. Sur le mobile, le PDA ou le smartphone, le client peut accéder à un extrait du catalogue, aux promo- tions, aux one shot (intéressants pour promouvoir des produits prévendus comme les CD, DVD…). Sans oublier que les nouveaux téléphones fixes disposent des mêmes fonctionnalités que les mobiles : envoi de SMS, de MMS, kit mains libres…"Avec le MMS, on revient aux sources de la VAD", remarque Yves Bayart. "Nous sommes en train d'imaginer tout ce que nous pouvons construire autour de l'image interactive. Celles émises en direction du client avec des mises en scène différentes de ce qui se fait pour le catalogue et celles que les clients nous adresserons. Il faut inventer de nouvelles ani mations, s'ouvrir aux communautés…". "Il est vrai que la gestion du compte client est devenue un vrai casse-tête" , reconnaît Yves Bayart. "Alors qu'auparavant à un numéro de compte correspondait un acheteur par foyer, désormais sous le même numéro de compte se manifestent deux, voire trois ou quatre clients ayant des profils (et des besoins) très diffé rents". Néanmoins, le bon vieux catalogue papier reste un repère, un rendez-vous biannuel que l'on se plaît à découvrir en toute convivialité. "Plutôt que de vouloir tout révolutionner, il faut orienter les clients d'un canal à un autre en procédant par étape et en réalisant, par exemple, des opérations mixtes pour étudier sa réaction. Nous aurons moins de marketing direct postal pour les mailings à faible valeur ajoutée qui seront remplacés, pour les clients les plus éloignés du cœur de cible, par l'e-mai ling. Mais le mailing papier va rester un outil privilégié pour les clients du cœur de cible et il gagnera en qualité", prévoit Yann Clayessen. Les professionnels du marketing direct ont donc du pain sur la planche. La VAD, le marketing direct et l'e-commerce regroupent des métiers variés touchant à la création, aux bases de données et statistiques, à la promotion, au commerce. "Heureusement, entre le magistère de marketing direct de l'IAE, le MD-Lab de l'ESC et tous les cursus en arts graphiques, communication, marketing/vente proposés dans les établissements supérieurs de l’agglo mération lilloise, pôle de formation de réfé rence dans ce domaine, les entreprises du secteur disposent d'un bon vivier de jeunes diplômés. Nos collaborateurs doivent avoir acquis des techniques, de la réflexion mais aussi –et c'est un axe de progrès souhaitablela capacité à élaborer une stratégie", conclut Chantal Sellier. Sylvie VERNIER (1) Yann Clayessen est co-auteur avec Yves Riquet, directeur marketing client dans la même agence et Anthony Deidyer, responsable communication stratégique à La Poste d'un ouvrage qui sortira pour le salon de la VAD. Intitulé "Le marketing direct multicanal", ce livre est préfacé par Christian Kozar, Directeur Courrier de La Poste – (2) AACC : Association des agences conseil et communication FICHE TECHNIQUE MAILEVA Statut : Société Anonyme (SA) détenue à 100 % par le groupe La Poste. Création de la filiale : 1er janvier 2002 Dirigeant : Alain Delgrande, Président Directeur Général Aspheria Maileva Maileva est l’opérateur de solutions d’externalisation du document et du courrier via Internet à la demande, destinées à toutes les entreprises PME/PMI et parties départementales des grands comptes (services, départements, directions de l’entreprise). Produits/offres : Maileva repose sur une gamme de produits en 3 axes : • Le Marketing Direct multicanal : courrier, email, télécopie pour réaliser et programmer sa campagne de Marketing Direct en une seule étape sur www.maileva.com. • Le Courrier de Gestion : externaliser l’envoi de ses factures, relances, quittances… pour simplifier la gestion des courriers administratifs et réaliser des économies. • La Lettre Recommandée de La Poste via la technologie Maileva. Maileva Services : en complément de ses services d'archivage de modèles, de gestion des NPAI…Maileva s'enrichit d'une bibliothèque de modèles et d'une offre de bases de données à la location accessibles en ligne. Maileva élargit donc son offre sur la chaîne du marketing direct et renforce ainsi son positionnement sur le marketing à la demande. Chiffres clés : 5 500 clients - 12 000 utilisateurs CA 2003 : 8,4 M€ - CA 2004 : 12 M€ (Ces CA s’entendant prestations uniquement, affranchissement non inclus) Pour tout renseignement : Numéro Azur 0 810 802 801 et www.maileva.com FACE - OCTOBRE 2004 - N ° 167 31