Fréquence Métiers Les Métiers de l`Image et de l`Audiovisuel

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Fréquence Métiers Les Métiers de l`Image et de l`Audiovisuel
Fréquence Métiers
Les Métiers de l’Image
et de l’Audiovisuel
Avril 2014
Focus secteur :
Les établissements du secteur audiovisuel sont peu nombreux en Limousin.
Dans notre région, les radios, cinémas ou chaînes locales (France 3 Limousin
Poitou-Charentes, Telim TV, France bleu) fonctionnent sur des effectifs réduits.
Si les techniciens ou artistes sont généralement recrutés sur des missions, le secteur
public peut toutefois offrir des emplois de techniciens plus pérennes (théâtres, centres
culturels, conservatoires). Avec la multiplication des offres culturelles, les débouchés
augmentent toutefois pour les profils techniques et créatifs mais sur un marché du
recrutement de rayonnement national et non plus uniquement régional.
La création graphique et visuelle se développe avec une offre de formation riche en
Limousin et son intégration dans le pôle de compétitivité Elopsys, à travers la thématique « Images et Interfaces numériques ».
Les professionnels de la création visuelle sont diplômés d’école d’art ou d’art appliqués, essentiellement de niveau BAC et plus. Une maitrise des technologies numériques et de la 3D constituent un plus dans l’insertion compte tenu de l’évolution du
secteur. Ainsi de nouvelles spécialités, voire de nouveaux métiers apparaissent dans
le développement et la maintenance: infographiste effets spéciaux, opérateur de télécinéma numérique, sound designer, motion designer etc.
La création visuelle compte une forte proportion de travailleurs indépendants, qui
tend à progresser en temps de crise. Les premières années d’exercice professionnel
sont donc souvent placées sous le signe de la précarité pour les 14% des moins de
30 ans dans cette situation qui composent ces métiers. Par ailleurs, le recours aux
CDD est important dans ce secteur, il concerne 22% des emplois.
Données Prisme Limousin
Feuille obtenue gratuitement sur www.desmoulins.fr
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monde se connait bien.
Vanessa
Directrice d’antenne et des programmes/Rédactrice en chef (Télim)
Limoges
« Je ne savais pas trop quoi faire... Comme j’étais plutôt bonne élève et que je n’avais pas d’idées sur ce que je voulais
exercer comme emploi, j’ai passé un Bac Scientifique. J’ai poursuivi mes études avec un DEUG de Sciences-Economiques à l’Université ASSAS-Paris… que j’ai raté. Un choix s’offrait à moi : soit je redoublais mon année mais de
toute façon, ces études ne me plaisaient pas, ou alors, je changeais de voie. J’ai opté pour la deuxième solution en
partant faire une école de commerce, Novencia à Paris, Comme depuis toujours j’aimais écrire et que la profession de
journaliste « me titillait », j’ai pris l’option Communication internationale.
Pour obtenir mon Master I (ex Maîtrise), je devais effectuer un stage de fin d’études. C’est à ce moment-là que je me
suis dit : « que veux-tu faire ? ». Ayant eu des cours de «journalisme écrit» en dernière année, j’ai voulu faire mon
stage en journalisme. En regardant « Le Journal de l’emploi », j’ai découvert la chaîne « Demain ». J’ai postulé pour un
stage et j’ai été prise pendant 5 mois. Toute ma vie professionnelle découle de ce stage. Je n’étais pas du tout attirée
par la télévision mais j’ai découvert à « Demain », un univers « frais » qui m’a tout de suite plu.
A la fin du stage, alors que j’étais prise en Master II (ex DESS) à La Sorbonne, Martine Mauléon, qui était à l’époque
la directrice de la chaîne, m’a proposé de partir à Limoges pour travailler sur l’antenne locale, ce que j’ai accepté. J’ai
commencé avec un CDD de 3 mois, puis un deuxième, en qualité d’Assistante de Direction. Je présentais une grande
partie de l’émission, je trouvais des idées de reportage, je cherchais des gens à interviewer, je mettais en place des
programmes. Ce fut une extraordinaire aventure humaine.
En 2002, il y a eu une restructuration et un plan social au groupe Canal+ auquel « Demain » appartenait. Je suis repartie à Paris pour travailler pour la chaîne cryptée. Je m’occupais alors de deux émissions : « Le Journal de l’emploi
» et « Le Journal de l’emploi de Côte d’Armor » depuis Paris.
Fin 2003, Canal+ a annoncé la fermeture de « Demain ». On nous a alors proposé de travailler sur d’autres chaînes du
groupe. Je suis partie officier sur « I télé » en tant que journaliste/rédactrice. Cette expérience ne m’a pas plu : le travail
était trop formaté, les formats étaient trop courts (alors que sur « Demain », on laissait parler les gens). J’avais le sentiment que l’information n’était pas vérifiée. Je regrettais l’ambiance des petites équipes. Et puis, j’avais l’impression
que tout le monde voulait voler la place de l’autre. J’ai donc refusé le CDI qui m’était proposé. C’est à ce moment-là
que « Demain » a été rachetée. Je suis retournée en Bretagne pour animer l’émission « Demain en Côte d’Armor ».
« Demain » existait toujours à Limoges. Le responsable ayant démissionné, on m’a proposé de prendre la responsabilité de l’antenne. Il y avait déjà à cette époque le projet de créer une chaîne locale diffusée sur la TNT locale. Le projet
« Télim » est né en 2012. Il a fallu monter la chaîne de A à Z : trouver une ligne éditoriale, choisir les décors, mettre
en place une grille des programmes, etc. Nous jouissions d’une grande liberté avec un vrai travail de proximité. Nous
avons constitué une équipe et « Télim » a été lancée le 18 juillet 2012. »
« Comment se déroule votre semaine ? » « Le lundi, nous nous retrouvons, l’équipe et moi, autour d’une conférence
de presse puis je réserve une partie de ma journée à visionner et valider les reportages réalisés par mes collègues.
Je prépare ensuite l’émission qui sera enregistrée le soir même : je transmets le déroulé à la régie, je prépare mes
fiches, etc. Enfin, je réponds aux mails et aux appels et je finis en cogitant sur de nouvelles idées… Ah, j’oubliais…
Durant la journée, je consacre pas mal de petits moments à faire la liaison entre les différentes personnes de la chaîne
(cameraman, réalisateur, …).
Deux émissions sont enregistrées le mardi et une le mercredi.
Le jeudi et le vendredi, je vais sur le terrain. Je rencontre des
gens, je les interviewe. Je profite aussi de la fin de la
Les quali
semaine pour réfléchir sur la mise en place d’émissions
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spéciales (émissions en extérieur, captation d’événements).
Je profite également ces deux journées-là pour alimenter le
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site de la chaîne et la page Facebook mais aussi pour mettre
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en place le planning et la production institutionnelle. »
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Julien
Photographe (Julien Depaix)
Bosmie l’Aiguille
Robert Doisneau, Helm
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tant de grands
noms de la photo dont
les clichés font
rêver. La réalité du ma
rché de l’emploi
est souvent plus humb
le... dans les laboratoires entre le tira
ge et la vente.
Niveau d’accès : CAP
ou équivalent
Statut(s) : Statut artisan,
Indépendant, Statut sala
rié
Secteur(s) professionn
el(s) : Arts du spectac
le - Audiovisuel,
Communication - Pub
licité, Presse - Edition
imp
rime
Centre(s) d’intérêt : Je
rie
rêve d’un métier artistiqu
e
« Lycéen, j’étais très attiré par les métiers du juridique. J’ai certainement dû être influencé en cela par mes parents qui
étaient des passionnés de politique internationale. Après mon Bac ES, je me suis inscrit en Droit à l’Université de Limoges.
Après mon Master II (ex DEA) en Droit public, j’ai tenté pendant trois ans de décrocher un concours dans la fonction publique. En même temps, je travaillais en tant que surveillant au lycée Jean Giraudoux de Bellac. Petit à petit, j’ai fait un rejet du
système administratif. J’ai donc décidé de complètement changer d’orientation…
Mon père était un photographe amateur averti et donc, depuis tout petit, j’avais eu un appareil photo entre les mains mais
pour moi, la photo n’était pas un métier. La maturité aidant, j’ai mis de côté mon Bac +5 et je suis parti à Paris faire une école
de photo, l’EFET où j’ai obtenu un CAP de photographe. Une bourse du Conseil général d’Île de France m’a été octroyée ce
qui m’a permis de financer mon année d’études.
Après ma formation, je suis revenu à Limoges où je me suis installé sous deux statuts : photographe-auteur et auto-entrepreneur.
Je fais des photos pour des colloques, des réunions publiques. Je travaille également pour des acteurs locaux (EUROPA,
université, Prisme, Cité des Métiers, etc.). J’exerce également pour des particuliers : mariages, portraits…
Pour me faire connaître, j’ai utilisé mon réseau.
Au moment de la révolution numérique, beaucoup de boutiques ont fermé. J’ai fait le choix d’être indépendant : j’ai un bureau
chez moi, je me déplace avec mon matériel et mon studio.
J’essaie de me spécialiser dans le domaine des entreprises et notamment, dans la communication d’entreprises.
Mon objectif est d’avoir mon studio où les gens pourront venir se faire photographier. Ce sera une source de confort et de
développement. »
Une journée de travail s’articule ainsi : 40% de gestion clientèle (appels, mails, etc.) et 60% de prise de vue, de travail sur
les visuels.
Pour une journée de travail « sur le terrain », je passe une journée et demi à travailler chez moi les images. »
Les +
Les qualités
∞ J’adore changer de milieu en permanence, c’est
pour cela que j’ai choisi ce métier.
∞ On s’ouvre à l’extérieur.
∞ C’est un métier «physique».
∞ Il faut être un bon communiquant.
∞ Il faut savoir s’adapter au milieu dans lequel on pho-
Les contraintes
∞
Pas de rentrées d’argent régulières/de congés
payés/d’horaires fixes (je peux travailler certaines semaines 7 jours/7)
∞ Je ne suis jamais «sûr du lendemain».
∞ Il faut s’obliger à être sur tous les fronts en même
temps.
∞
tographie.
Il faut être très «complet» : gestion, réseau, il faut
essayer de «coller» au maximum aux besoins de son
client.
Sébastien
Projectionniste (Grand Ecran)
Limoges
paré
« Après des petits boulots» et un service militaire d’une durée de 24 mois, j’ai été embauché par l’Association «Ciné+» laquelle travaillait en partenariat avec le cinéma de Guéret. J’étais chargé de projeter des films dans des cinémas itinérants dans toute la Creuse. J’ai fait cela pendant 1 an et comme le métier me plaisait, j’ai pré
un CAP Opérateur Projectionniste de Cinéma à UFOLIM à Limoges.
Une fois mon diplôme obtenu, j’ai envoyé des candidatures spontanées dans toute la France. J’ai été retenu par un petit cinéma
d’Orléans où j’ai travaillé durant 2 ans. Ma femme étant à Paris, j’ai voulu la rejoindre. Après quelques CDD dans la capitale, j’ai été
embauché en CDI. Au bout de 6 ans, nous avons souhaité revenir en Limousin. J’avais appris qu’un complexe ouvrait à Ester. J’ai
donc contacté le gérant et, après 6 mois de chômage, j’ai été recruté.
Mon métier consiste en plusieurs tâches : allumer les projecteurs, je vérifie que tout se déroule correctement, je fais le tour des salles,
je lance les films. Le mercredi, jour de sortie des films, je dois mettre en place les publicités, les premières parties. Depuis l’apparition
du numérique (qui a remplacé les bobines), la profession de projectionniste consiste surtout en du contrôle.
Le numérique s’est progressivement installé dans les cinémas. Il est apparu avec le film « Avatar ». Il s’est depuis généralisé, même
dans les petites salles. Depuis, le métier a considérablement évolué. Tout est à présent informatisé. La profession se diversifie également puisqu’à présent, des opéras ou des concerts sont projetés au cinéma.
L’évolution de carrière d’un projectionniste ? Devenir chef de cabine ou bien encore, exploitant. »
Les +
∞ Nous sommes autonomes.
∞ Le métier a un côté ludique et magique.
Les ∞ Les horaires décalés (je peux finir ma
journée à 1 heure du matin).
∞ C’est un métier où on est seul.
∞ Il faut être dans le noir, enfermé.
∞ La cabine dans laquelle on travaille est
bruyante.
Les qualités ?
∞ Être ponctuel, rigoureux.
∞ Aimer la solitude.
FORMATIONS
En Limousin , les formations qui préparent aux métiers
de ‘l’Image et de l’Audiovisuel étant très nombreuses, vous
pourrez les retrouver sous format PDF à l’adresse suivante
:
http://www.onisep.fr/Mes-infos-regionales/Limousin
A CONSULTER
Les métiers de la culture et du patrimoine - Collection
Parcours - Onisep
Les métiers de l’audiovisuel - Collection Parcours - Onisep
ISSN 2269-4633
Directeur de la publication : George Asseraf - Rédactrice en chef : Bernadette Mendes Réalisation / rédaction : Johanna Peuch - Onisep Limousin - Crédits photo : Camille Bossuet
Le kiosque : Multimédia - Audiovisuel - Internet - Image - Son
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