Blogs : expression d`une passion, d`une citoyenneté ou

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Blogs : expression d`une passion, d`une citoyenneté ou
Blogs: expression d’une
passion, d’une citoyenneté
active ou nouveau métier ?
Partie 1 :
Le blogging est-il mort ?
Action et Recherche Culturelles
Analyse
2012
Le
blogging
mort ?
Le blogging
est-il mortest-il
?
Blogs à succès, blogs de journaux, blogs de geeks ou du voisin militant : ces
mini sites Web envahissent la toile depuis des années. Aujourd’hui, ils
rivalisent avec les réseaux sociaux, qui leur volent parfois la vedette. Mais
sont-ils ‘finis’ pour autant? Pourquoi tiennent-ils un rôle important dans la
société actuelle ?
Dans sa version originelle, le blog se présente comme un type de site Web dont la
caractéristique est d’être alimenté régulièrement de ‘posts’ (billets, photos, vidéos)
concernant la vie privée, un hobby ou l’expertise particulière de son auteur. Artistes,
entrepreneurs, femmes au foyer, citoyens en mal d’expression, passionnés, hommes
politiques, journalistes : le monde des blogueurs est riche de personnalités variées et
thématiquement éclectique. Grâce à sa liberté d’expression, son interactivité et son
accessibilité, le blog constitue une révolution dans la sphère Internet.
Difficile d’avancer une date très précise marquant l’apparition du premier blog sur la
toile. Mais les prémices se situent clairement vers la fin des années 90. Peter Merholz,
fondateur d’Adaptive Path, un cabinet de conseil en design et stratégie, est reconnu
comme l’auteur du vocable « Web log » (journal de bord), devenu « blog », en version
abrégée. Plusieurs internautes s’emparent alors rapidement de la terminologie, tout en
créant des outils qui facilitent l’appropriation du concept par le plus grand nombre.
C’est le cas de Brad Fitzpatrick, un étudiant américain auteur du Live Journal, qui crée
une application pour alimenter son blog plusieurs fois par jour. Dans la foulée, la
société Pyralabs crée une plateforme nommée « the Blogger », qui sera ensuite
rachetée par Google. La sphère francophone s’empare elle aussi activement de l’outil
début des années 2000, avec quelques moments marquants comme la création d’Ublog
en 2002 et la mise à disposition de blogs gratuits par la radio Skyrock, qui vise
particulièrement les adolescents, friands de cette nouvelle technologie. Dès 2004, des
plateformes pré-formatées de création de blogs essaiment la toile, avec des noms
encore connus aujourd’hui comme Over-Blog, Blogspirit, ViaBloga. Le grand public
s’approprie d’autant plus facilement cet outil, support d’expressions diverses, qu’il est
facile à créer et à gérer, selon la philosophie propre au Web 2.0. Cette dernière
révolution numérique permet - sans grandes connaissances informatiques de la part
des utilisateurs - une grande interactivité et la gestion de certaines fonctionnalités du
Web comme l’ouverture de comptes, la publication d’opinions ou d’informations sur
les réseaux sociaux. Mais aussi la création de sites Internet au travers de logiciels et
plates-formes ne nécessitant pas de programmation, par ailleurs souvent proposés
gratuitement aux internautes (on appelle cela de l’open source).
Action et Recherche Culturelles - Analyse 2012
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Le blogging est-il mort ?
Le blog caméléon
Depuis le lancement des premiers blogs, leurs formats et leurs buts, se sont
démultipliés. A quoi servent donc les blogs aujourd’hui ?
La question est vaste et s’inscrit dans un contexte d’évolution rapide - et parfois
anarchique - des nouvelles technologies et de leur terminologie. Au fil du temps, les
styles de blogs se sont démultipliés. Ceux-ci ne sont donc pas « en voie d’extinction »
comme d’aucuns le penseraient, mais ils ne se présentent plus forcément sous le même
jour. Comme le confirme François Heinderyckx, Directeur du département des
Sciences de l’Information et de la Communication de l’ULB, « si l’on prend la question
du journalisme citoyen ou d’autres concepts apparus ces dernières années, on
remarque que l’on conserve parfois une certaine terminologie pour des phénomènes
qui ont évolué. Les blogs sont apparus assez tôt dans l’histoire du Web et ils
correspondaient au départ à quelque chose de précis : une sorte de journal intime que
l’on partage sur la toile. Alors qu’aujourd’hui, cela relève toujours du mode
d’expression, mais plus forcément de celui de la subjectivité personnelle ». (Lire
interview intégrale F. Heinderyckx).
Actuellement, le blog constitue souvent l’expression d’une opinion, d’une volonté de
réunir de l’information ou de mener des discussions sur des sujets particuliers. Mais on
observe parallèlement un télescopage entre le forum, les réseaux sociaux et le blog,
qui est significatif des espaces d’opinions diffusés sur le net. « Le Web et les TIC se
laissent très mal apprivoiser par les catégories ou enfermer dans des cadres, des
registres ou des concepts précis, même si l’on veut sans cesse faire éclater les
barrières, être transversal. Le blog ne signifie donc pas la même chose dans différents
contextes. Historiquement, lorsque les choses évoluent, elles ont tendance à se
décanter et à se clarifier. J’ai l’impression qu’avec les nouvelles technologies, c’est
plutôt le contraire ! Même lorsqu’une expression survit à son évolution, elle ne veut
plus toujours dire la même chose dans son nouveau contexte», précise François
Heinderyckx.
« On mentionne souvent l’hétérogénéité des usages : l’intégration du blog, autant dans
la sphère privée que professionnelle, mais aussi la diversité des profils des blogueurs ou
les nouvelles potentialités technologiques de l’outil », confirme Annabelle Klein,
Directrice du GRICI (Groupe de Recherche Interdisciplinaire en Communication et
Internet). « Il est également fait référence à son rôle révolutionnaire sur le système
médiatique, et plus globalement sur la société civile, au travers des effets de publication
sur Internet, en ce compris les mouvements de mobilisation qui en découlent,
l’oscillation du blogueur entre centration sur lui et décentration vers son public, la
confusion entre l’espace privé et l’espace public. Devant la multiplicité des questions
soulevées et selon les approches abordées, les définitions du blog foisonnent1 ».
1
Objectif blogs, exploration dynamique de la blogosphère, Annabelle Klein, l’Harmattan, p13.
Action et Recherche Culturelles - Analyse 2012
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Le blogging est-il mort ?
Qui blogue, pour quoi ?
Si le blog s’est rapidement démultiplié, en termes de fonctionnalités, on peut épingler
le fait (et c’est socialement intéressant !) que son invention et sa diffusion relèvent
notamment d’une initiative citoyenne. Les développeurs de plates-formes, les providers
Internet et les médias, ayant également boosté le phénomène. Mais qui se cache
derrière les contenus des blogs ? Trouver des statistiques scientifiques irréfutables
dans ce domaine n’est pas évident ! Afin d’estimer le nombre de blogs peuplant la toile
aujourd’hui, diverses sources ont donc été comparées. Un rapport réalisé par NM
Incite2, spécialisé dans l’étude des médias sociaux, répertoriait 173 millions de blogs
dans le monde en octobre 2011, dont 25 millions de plus qu’en 2010 et cinq fois plus
que cinq ans auparavant. La blogosphère n’est donc pas morte, vive la blogosphère !
Néanmoins, la quantité de blogs publiés sur Internet n’est pas proportionnelle à leur
vitalité. Un nombre important d’entre eux se révélant inactif quelques mois seulement
après leur création.
Selon une étude de Technorati3, organisme américain qui analyse l’état de la
blogosphère mondiale, celle-ci serait animée aux 4/5 par des hommes, âgés entre 25 et
44 ans. La majorité d’entre eux étant employés ou indépendants, mais ne bloguant pas
dans le but de générer des revenus. Parmi les blogueurs professionnels à temps plein,
seulement 37% affirment par ailleurs retirer leur principale source de revenus de cette
activité. Selon cette étude, il apparaît aussi que les blogueurs professionnels sont un
peu plus diplômés que la moyenne de la population et de ce fait, plus enclins à
professer une expertise qui peut s’avérer utile pour alimenter leur blog. D’ailleurs,
neuf entrepreneurs sur dix bloguent en relation avec leur business. La majorité passe
de 1h à 3h par semaine et alimente leur blog deux à trois fois par semaine, à
l’exception des blogeurs professionnels dont l’activité est plus fréquente. Au niveau de
la motivation, ces derniers utilisent prioritairement le blog dans une finalité de
promotion de leur activité.
Mais il est intéressant de noter que juste derrière cette instrumentalisation de l’outil,
une majorité de blogueurs déclare qu’ils aiment bloguer par pure envie d’interaction
avec les internautes et de reconnaissance de leurs écrits (voir partie 2 « Je blogue,
donc je suis »).
Le blog nowhereelse.fr constitue une autre source d’informations relative à la « carte
d’identité » de la blogosphère francophone, puisqu’une enquête sur le sujet y est
publiée chaque année depuis 20074. Les derniers résultats connus (2010), révèlent
2
Source : http://nmincite.com. Ces chiffres n’étant pas trop éloignés (tout est relatif) de ceux publiés
sur Wikipédia, qui dénombre de son côté 156 millions de blogs dans le monde en 2011 (contre 12
millions en 2005), avec une cadence d’un million de nouveaux billets publiés par jour, mais aussi un
nombre important de blogs inactifs.
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http://technorati.com/social-media/article/state-of-the-blogosphere-2011-part1/
4
http://www.nowhereelse.fr/enquete-blogs-nwe-2011-65751/ S’agissant d’une enquête de style
participative et spontanée (il n’y a pas de panel prédéfini, ce sont les blogueurs eux-mêmes qui
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Le blogging est-il mort ?
qu’en France, on trouverait par exemple 67% de blogueurs et 33% de blogueuses, dont
26% ayant entre 20 et 25 ans et 24% entre 25 et 30 ans. Ils sont 39% à vivre dans la
région parisienne, sont pour 49% d’entre eux employés, étudiants (2%), chefs
d’entreprise ou indépendants (14%). Le Web (52%) et les sujets high-tech ou autre
‘geekeries’ (50%) constituent la majorité des thèmes abordés. Ceci, essentiellement
dans un esprit de partage d’infos (87%), par simple distraction (43%), pour favoriser de
nouvelles rencontres et le networking (39%), faire son auto-promotion (31%) et
augmenter son pouvoir d’achat (9%). Dernières petites infos intéressantes à épingler
dans cette enquête : 47% de ces blogueurs passent moins de 1h par jour à cette
activité et 30% de 1h à 2h. Et ils génèrent en moyenne moins de 500 abonnés à leur
blog, via les réseaux sociaux.
Les Oscars des blogs
Clin d’œil à la vitalité de la blogosphère : celle-ci possède sa journée mondiale5 (le 31
août) et ses Oscars. Les BOBs6, tel est leur nom, sont orchestrés par la Deutsche
Welle, la radio internationale allemande, qui récompense des « sites qui font avancer le
débat sur Internet et apportent leur contribution à la liberté d’expression ». Créée en
2004, cette distinction a pour ambition de refléter la diversité et l’évolution des
nouvelles formes de communication sur le Web. Les BOBs mettent également en
valeur « des initiatives particulièrement réussies et tendent à initier un dialogue sur ces
formes de communication, au-delà des frontières linguistiques 7 ».
En 2012, la cérémonie de remise des BOBs a récompensé le blog Panjareh Eltehab (qui
signifie « Fenêtre d’angoisse »)8, tenu par un opposant iranien, réfugié aux Etats –Unis.
Le prix pour une meilleure utilisation des médias sociaux ayant été remis au site
égyptien Harassmap9, un outil de dénonciation et d’aide pour les femmes victimes
d’harcèlement sexuel en Egypte. Dans la catégorie « éducation et culture », le site
malien Fasokan10 a reçu les honneurs pour son projet, qui consiste à bâtir des ponts
entre les différents villages et traditions de son pays, grâce aux nouvelles technologies.
Boukary Konaté, son auteur, s’est déplacé de villages en villages avec un ordinateur
fonctionnant à l’énergie solaire, pour montrer aux enfants comment se servir
d’Internet.
Les initiatives récompensées démontrent que le blog sert toujours d’outil privilégié
pour un certain nombre d’initiatives citoyennes. Comme le souligne Boukary Konaté11,
répondent au questionnaire), les résultats sont plutôt d’ordre indicatif. Mais ils n’en sont pas moins
intéressants !
5
www.blogday.org
6
Deutsche Welle Blog Awards
7
http://thebobs.com
8
http://sigarchi.net
9
http://harassmap.org
10
http://fasokan.com
11
http://mondoblog.org/members/fasokan/
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Le blogging est-il mort ?
dans une interview donnée à RFI après avoir reçu son prix, sa récompense est avant
tout de savoir qu’il est lu et que ses interventions sont appréciées par un grand
nombre de personnes. L’étude sur la blogosphère publiée sur Technorati12 confirme
d’ailleurs que 61% des « Hobbyists », les personnes qui bloguent par hobby, mesurent
leur succès au travers de leur niveau de satisfaction.
Certains blogueurs comme Boukary, ont la chance d’être soutenus par des structures
médiatiques organisationnelles telles que l’Atelier des médias de Radio France
Internationale, à l’origine de la communauté des Mondoblogueurs. « J’ai retrouvé une
sorte de communion et d’approche commune par rapport aux autres
Mondoblogueurs, notamment africains. Pourtant, je raconte mon quotidien de
camerounais, ce que vivent la plupart des gens ici. Mais pas forcément ce que l’on peut
lire dans les médias », explique Florian Ngimbis, l’auteur camerounais du blog Kamer
Kongossa13 (qui signifie ‘Commérages’). Ce serait donc l’altérité de ces blogs qui ferait
leur succès, face à une presse traditionnelle qui ne répond pas toujours aux attentes
informationnelles de la population.
Partage de vécus, d’opinions, de bons plans : on retrouve ici une partie de l’esprit
originel du bloging, mêlé à une conscience citoyenne aiguisée. Pour l’écrivain togolais
David Kpelly14, également présent lors des BOBs, son blog est en quelque sorte le
prolongement de sa plume littéraire : « Celui-ci est né en même temps que la
publication de mon livre en France. J’essaye toujours d’apporter une dimension
littéraire aux textes que je publie sur mon blog. Celui-ci est aussi un espace de liberté,
il permet de réagir de manière plus fluide à des événements, et parfois d’y inclure un
peu de provocation. Passer à côté d’Internet aujourd’hui, c’est passer à côté de la vie.
Ces initiatives drainent d’autres blogueurs et c’est positif pour la démocratie», résumet-il pertinemment, dans l’interview donnée à RFI.
Durant l’été 2012, K-Lit15, le premier festival européen des blogs littéraires s’est
également tenu en Italie. Le but : permettre au public de rencontrer un beau nombre
d’auteurs, mais aussi de favoriser les rencontres et échanges entre lecteurs, autour de
tables rondes. Ces derniers – blogueurs, auteurs connus ou inconnus, journalistes pouvant « s’insérer et se déconnecter » de ces débats, comme on le fait sur la
blogosphère. Une rencontre qui a le mérite d’avoir réuni le public réel de la culture
virtuelle, mais aussi d’en mesurer l’impact auprès de la blogosphère.
12
L’étude 2011 de Technorati, organisme américain qui mesure l’état de la blogosphère, porte sur un
échantillon de 4114 blogueurs à travers le monde, avec une marge d’erreur de 1,4%. Consultable sur
www.technorati.com
13
http://kongossa.mondoblog.org
14
http://davidkpelly.over-blog.com
15
http://www.klit.it
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Le blogging est-il mort ?
Conclusion
Ceux qui auraient enterré la pratique du bloging un peu trop rapidement, trouveront
ici matière à relativiser leur point de vue. La blogosphère est bien vivante ! Mais elle a
évolué au cours de ces dix dernières années. De « carnet de bord », souvent intime,
elle a mué vers une forme d’expression plus collective, informatrice, voire engagée. Un
certain nombre d’initiatives citoyennes ont également trouvé tremplin à leur élan et
une visibilité inégalée, grâce à l’accès à cet outil de diffusion massive. Polyforme, celui-ci
bénéficie également d’une créativité débridée, grâce à l’utilisation d’outils multimédia
(photo, vidéo, son), aujourd’hui plus accessible aux non-professionnels et qui se
greffent allègrement dans de nombreux blogs contemporains. Pour d’autres, les médias
sociaux tels que Facebook ou Twitter, constituent une autre approche du bloging, plus
directe, encore moins contraignante, qui remplace le blog traditionnel. Ceux-ci
rejoignant sous bien des aspects, l’intention originelle de partager des expériences ou
bons plans, avec les followers. Globalement, les blogueurs estiment contribuer au bon
fonctionnement de la démocratie, ne serait-ce qu’à une échelle locale. Outil critique, le
blog témoigne d’une (autre) réalité qui, même si elle s’avère parfois subjective, ne peut
qu’enrichir le débat et informer la société civile.
Sandra Evrard
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Le blogging est-il mort ?
Parlez-vous Web ?
Followers : les personnes qui suivent une idée, un concept, dans ce cas-ci un blog.
Viralité : le taux de viralité exprime le pouvoir de diffusion d’une idée, d’un blog, sur
la toile
Buzz : ce terme anglo-saxon désigne le bruit fait par une information diffusée sur le
web.
Microblogging : Dérivé du mot blog, le microblog fait référence à des plates-formes
(comme Tweeter) qui permettent de publier des textes relativement courts.
Egoboo : Terme provenant de l’anglais (ego + boost) qui désigne un sentiment de
satisfaction lié à la reconnaissance d’un public, suite à une publication.
Web 2.0. : Désigne l’ensemble des techniques et fonctionnalités du web
contemporain, aux interfaces interactives et intuitives. Le web 2.0. favorise des
échanges plus fluide et collaboratifs d’informations entre les internautes, par exemple
via les réseaux sociaux.
Like : Bouton employé sur Facebook pour exprimer que l’on aime un message/une
photo publiés.
Share : De l’anglais “partagé”. Désigne le fait de partager des infos, photos, videos via
une plate-forme sociale comme Facebook.
Post : Désigne le ‘postage’ de commentaires, photos, videos, sur les réseaux sociaux
ou blogs.
Tutoriel : Désigne un guide d’apprentissage de style ‘tutorat’. En réalité, il s’agit
généralement de petites vidéos postées sur Internet pour apprendre quelque chose
aux Internautes.
Hashtag : Désigne un mot précédé d’un # publié sur Twitter, dans le but de
regrouper un message autour d’un thème ou d’un événement.
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Publié avec le soutien du service
de l’Éducation permanente de la
Fédération Wallonie-Bruxelles
Editeur responsable : Jean-Michel DEFAWE
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