bulletin estival.

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bulletin estival.
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Bulletin du Groupe Allure Libre A.S.B.L.
Section du Racing Club de Bruxelles
Compte N° 210-0069120-11
1170 Watermael-Boitsfort
Av. des Nymphes 1a
N° 141 — été 2016
Bureau de dépôt 1170 Bxl 17 — prochaine parution : automne 2016
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RCB-GAL: dates à retenir :
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c = challenge Performance
M = challenge Trail Marc Hoste
au choix ===> marathon, trail, montagne ou très long
1er>2h
max 2,
valant chacun 1 ou 2 courses voir règlement complet http://www.rcbgal.be/rcb/index.php/fr/courses-2016-m/reglement2016-1
c14 Ven 29/07/16 20:00
M11 Sam 6/08/16
M12 Ven 19/08/16
Kortenberg: Excuusjogging 5.5 & 11.3 km
5.5 km à 19:45 loopcriterium Vlaams Brabant 9/13
13:30
Stavelot (Francheville) : 5° Trail des Croix
18, 38 km
Parcours start to trail en plus des deux distances
20:00
Festival Sport Nature Hamoir 8;15,5; 27kmNight Trail
(Ven) - RAID (hors challenge, Sam) Jogging (hors challenge MH, Dim)
Festival Sport Nature Hamoir 6 & 11 km
challenge Condruzien;
week-end pour tous car trails et joggings
Sart-Risbart 6 12 20 km challenge BW 19/19
c15 Dim 21/08/16 10:30
c16 Sam 3/9/16
M13 Sam 17/09/16
M14 Sam 24/09/16
15:00
Andenne: Trail des tiges et des chavées
6-12-22 et 42 km
10:00
c17 Sam 24/09/16 15:00
Dim 2/10/16
10:00
c18 Dim 09/10/16 10:30
M15 Jeu 20/10/16
Xhoffraix: Trail des Hautes Fagnes 17 et 38 km
Probable championnat de Belgique
Bruxelles: Ecotrail 9 & 18 km
le 18 km:challenge Delhalle 12/12; , run in Bxl 10/16
Cologne:RheinEnergie Marathon Köln
42 km, 21 km et relais par 4.
Déplacement club 2016
marathon; si le calcul de points est possible, les courses
annexes comptent au challenge perf comme course en
plus càd P22
Woluwé: Les Flosses
8 & 16
challenge run in Bruxelles 11/16
Milau (FR, 12): Festival des Templiers
Voir site
Plusieurs distances - Organisation club à confirmer! Inscriptions OUVERTES!
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Sommaire
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C'est toujours… BON À SAVOIR ---------------------------------------------------------------4
Les nouveaux visages du groupe allure libre-------Marc, Barbara, Alain & Jacques 6
Y-a-t-il de bons et de mauvais abandons ?-----------Olivier GAUSSET-----------------11
Marathon et Stars ------------------------------------------Benoit HUYSKENS-------------16
Le mot des coaches----------------------------------------Marc & Jacques-------------------21
Entre souvenirs et petites réflexions-------------------Bernard PIETTE-------------------23
Panorama des marathons de printemps--------------Jacques WIAME & C°------------26
TOP — FLOP -----------------------------------------------Jacques, Marc & Olivier--------35
Taux de cholestérol et tendinite------------------------François STOCKMANS-----------41
Le Racing à l’assaut du Poupet----------------------Luc VAN GOSSUM---------------44
Portrait de Serge Rigot------------------------------------Georges VERHULST-------------49
Nos photos de couverture :
Avant : La Maxou course du 26 juin a accueilli une belle équipe RBC-GAL.
La voici à l'arrivée, saisie par l'objectif de Geoffrey.
Arrière:Une photo de groupe dans le cadre de l'ascension du Poupet, qui
vous est relatée dans ce numéro par Luc Van Gossum.
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C'est toujours… BON À SAVOIR
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Les entrainements les jours fériés ont lieu comme les dimanches à 10h à partir
du lieu de rendez-vous à la barrière au bout de l'av. Schaller à Auderghem.
Chaque membre qui paie sa cotisation pour la première fois a droit à un beau
t-shirt gratuit aux couleurs du club.
Nous t'invitons à le demander à notre responsable des équipements, Chantal
Jauniaux. (02/660 74 51 ou 0476/74 64 33) ([email protected])
Chantal veille également sur toute une gamme de pièces d'équipements aux
couleurs du club, allant des collants longs aux cuissards, en passant par les
sweat-shirts, polars, polos, maillots légers, etc., qui, nous en sommes sûrs, vous
iraient/iront à ravir.
Ce bulletin paraît en version papier et une version électronique, sous forme de
fichier pdf. Ce pdf, lisible sur tout ordinateur grâce à un programme gratuit, a les
avantages suivants :
 Il parvient plus rapidement que la version papier chez le lecteur.
 Il préserve la nature, et l'énergie de nos distributeurs et expéditeur.
 Il contient plus d'illustrations en couleurs.
 Son volume, moins de 10 méga-octets, permet un stockage très facile sur le
disque dur.
 Les économies réalisées (impression et expédition) permettent à votre club de
vous offrir d'autres avantages.
Nous invitons ceux qui ne l'ont pas encore fait à préciser la version préférée à
Chantal Jauniaux ([email protected])
F Toute modification à apporter dans la liste d'adresses peut être transmise à
Chantal Jauniaux ([email protected])
F Libre le jeudi matin ? Rendez-vous à 10 h précises aux étangs du fer à cheval,
pour y réaliser un entrainement durant lequel la convivialité est le mot d'ordre,
en s'adaptant au rythme du coureur le moins rapide.
F Les membres du Rcb-Gal et du Rcbt s'inscrivent sous le sigle "RCB" aux épreuves
de course à pied. Ils s'inscrivent sous le sigle RCBT aux épreuves de triathlon.
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Ce bulletin est le vôtre
Beaucoup d'articles nous viennent de membres désireux de partager leur émotion,
leur expérience ou leur avis concernant une ou plusieurs courses, une anecdote, etc.
Tous ceux qui désirent partager leurs expériences peuvent procéder ainsi :
1. Transmettre par courriel le résultat de leur inspiration.
2. Indiquer comme destinataires :
Jacques Wiame [email protected]
et
Alain Debekker [email protected]
Pour que l'article paraisse élégamment dans le bulletin :
 Ne pas utiliser de polices de caractères symboles (Windings, Dingbats…) car les
différentes versions de ces polices de caractères créent des surprises lors de
l'importation du texte.
 Insérer dans le message le lien vers une éventuelle galerie de photos (par
exemple Picasa de Google).
 Si les éventuelles photos ne sont pas sur internet, en attacher l'une ou l'autre au
message. Le format jpg est très pratique mais vouloir comprimer un cliché de
3.000.000 de pixels dans un petit fichier dégrade terriblement les couleurs.
Mieux vaut diminuer le nombre de pixels !
Attention : évitons de diffuser des images dont un tiers détiendrait les droits d'auteur !
Rien n'est plus simple donc !
Les récits publiés rapportent les émotions et les perceptions des membres qui les ont
rédigés et ne sont donc d'aucune manière le reflet d'une tendance que la rédaction
voudrait donner au bulletin. Le placement des textes et des illustrations aux
différentes pages procède de questions de mise en page et de disponibilité de photos
et aucunement de la priorité relative accordée aux divers évènements de la vie du
club.
De récentes évolutions de cette revue viennent de remarques et suggestions
constructives des lecteurs. N'hésitez donc pas à communiquer les vôtres, Alain
Debekker les entendra avec plaisir.
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Les nouveaux visages du groupe allure libre
Vanessa Demondion
Et voilà encore une jeune dame pour étoffer la « French Connection » du Groupe
Allure Libre du RCB.
Vanessa nous vient en effet de
Normandie bien qu’elle soit parisienne
d’origine et, à 24 ans, elle n’est venue que
récemment à la course à pied. C’était en
2014. Avant cela, elle avait profité de ses
jeunes années pour déjà pratiquer divers
autres sports tels que le tennis,
l’athlétisme, le golf, la gymnastique et la
danse (modern jazz), mais surtout
l’équitation pendant 7 ans. C’est à Berlin,
tirant profit des magnifiques allées du
Tierpark, alors qu’elle était en stage à
l’ambassade de France, que le virus de la
course à pied l’a atteinte. Elle n’a pas
participé à de nombreuses compétitions,
mais elle garde un souvenir excellent de la
course « Battle of The Ardennes » course de 11km avec obstacles qu’elle a disputée
en juin 2015 et où elle s’est bien classée. .
Cette course lui a donné le goût de ce type d’épreuves et elle aimerait s’y distinguer
(top 5 ?) à l’avenir. Mais cela ne l’empêchera pas de participer à des épreuves plus
longues (20 km ?) et, qui, sait, un jour, relever le défi du marathon ?
Actuellement en recherche active d’un travail, Vanessa, qui est diplômée en droit,
suit une formation qui doit l’habiliter, à terme, à diriger une maison de repos.
C’est l’amour qui l’a amenée à Bruxelles où elle vit avec son compagnon et où elle ne
manque pas d’activités diverses : du bénévolat (les Petites Sœurs des pauvres), le
vélo, la fitness, la musique et aussi les voyages, qui lui permettent « de découvrir de
nouvelles cultures, toutes plus enrichissantes les unes que les autres ».
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Gilles Naniwe, originaire du Burundi, vit en Belgique depuis l'âge de 3 ans et a la
nationalité belge. Il a suivi sa scolarité en Belgique car il n'y avait pas d’école pour
malentendants au Burundi. Il est aujourd'hui éducateur dans l'hébergement pour
des jeunes scolarisés à Bruxelles dont le domicile est trop lointain.
Gilles, qui a 42 ans, n'est pas encore marié et il souhaite beaucoup avoir des enfants
(« grrr un jour, j’espère :-) » exprime-t-il). Il aime surtout voyager, lire des livres ou
faire de la natation.
Pour ce qui est du sport, il a joué au football jusqu’à l'âge de 28 ans comme défenseur
ou back droit au club White Star. Puis, il a pratiqué le 400m/800m et a commencé à
s'intéresser à la course à pied aux Etats Unis où il a étudié la psychologie pendant 5
ans. A 31ans, il a quitté définitivement le football et après avoir fini ses études et être
revenu des USA, il a approfondi la course à pied. Ses meilleures performances sont :
400m en 51”47 (championnat de Belgique à Oordegem 2009), 800m en 2’00”29
(interclubs 2008). Son regret est d'avoir découvert la course à pied si tard! Il dit en
souriant que c'est « à cause de l’influence des copains du football :-) ».
Gilles est arrivé au RCB car il voulait trouver un entraîneur pour découvrir le
marathon et l'aider à trouver le rythme tout à fait différent de celui du football ou du
400/800 mètres. C'est là qu'il a rencontré Marc Vanderlinden, dit-il avec un sourire.
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C'est donc sur la piste que vous aurez le plaisir de rencontrer un de nos nouveaux
membres, Gilles Naniwe.
Sébastien CHAMPION
A 34 ans, Sébastien n’est pas un coureur de longue date. Ce n’est qu’il y a environ
deux ans qu’il a progressivement troqué les balades à vélo contre des sorties de
course à pied régulières, dans lesquelles la notion d’amélioration et de performance
s’est introduite.
Ce Bruxellois pur jus, arrivé
au Rcb-Gal par le biais des
Hivernales, est développeur
php/web et travaille à Wavre
chez Pixelixir.
Il souhaiterait à moyen terme
terminer un marathon. Il a
effectué une première
tentative au début du mois
de mai à Visé, au
Maasmarathon, mais tout
comme notre président, il a
été victime de la chaleur, qui
a eu raison de lui au km 22.
Sébastien a raté là l’occasion
de réaliser en ce début
d’année une première étape
majeure dans sa vie, car une
seconde l’attend fin juin,
puisque son premier enfant
est attendu pour cette
période !
Malgré ce bouleversement familial, espérons que ce grand amateur de (bonne)
cuisine et de jeux de société, ne tardera pas à réaliser des performances dignes de
son nom, si lourd à porter. 2
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Vincent Nopre
Mozart de la Pétanque à 4 ans et
champion à 6 ans, cela augure
d’une grande carrière sportive,
mais les bonnes choses ont une
fin et notre ami Vincent,
aujourd’hui quadragénaire, se
contente de participer au
championnat d’hiver interclubs
Gourmet et gourmand, Vincent
entretint sa condition en se
frottant à plusieurs disciplines :
tennis, basket, VTT, natation,
càp… Ainsi, prêt à tout essayer,
il courut un Trail dans les
Vosges, berceau de sa famille.
Après avoir maudit son cousin,
initiateur de ce projet, le déclic
se fit et il se dit un peu tard
qu’on ne l’y reprendrait plus
sans entrainement.
Amateur de course nature, notre
ami ne pouvait que participer
aux Hivernales, il ne lui restait
quand on habite à 600m du
stade des 3 tilleuls, qu’à
s’inscrire au GAL. Point
d’ambitions démesurées mais
un solide appétit de marathons,
courses en montagnes, trails et autres activités anti-stress. Mais il faut se donner les
moyens de ses ambitions. En sage, Vincent est assidu aux entrainements du mardi
où il a rejoint le groupe de Jacques.
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Célibataire, sans enfants, notre ami mène une vie professionnelle active qui le
conduisit en tant que courtier d’assurance sur de gros projets industriels.
Aujourd’hui, il a en charge le risque chez Eiffage, un des géants des travaux publics.
Vous avez dit stress ?
Persuadé que notre franco – bruxellois pourra atteindre ses objectifs, si pas mieux,
nous lui souhaitons une longue et belle carrière au GAL.
Présentation de Stéphanie Jacquet
C’est tout récemment que Stéphanie a poussé la porte de notre club, après avoir
contracté le virus de la course lors de sa participation à quelques évènements
ludiques comme les Spartacus Run. Stéphanie a voulu rejoindre l’une de ses amies,
Eva Devos, et lui emboiter le pas lors de nos traditionnelles séances de fractionné.
Les ambitions de cette jeune
Schaerbeekoise de 33 ans restent, pour
l’instant, modestes : Stéphanie voit,
avant tout, la course comme un hobby
agréable dans lequel elle espère
progresser, pour réaliser des sorties de
15 km. Stéphanie reconnaît cependant
que ce virus n’est pas si inoffensif,
puisqu’elle envisage de s’attaquer à de
plus longues distances, si l’envie ou le
besoin devaient s’en faire sentir.
Lorsqu’elle ne chausse pas ses baskets,
Stéphanie exerce son métier de
consultante en import de produits
alimentaires et vit en couple, sans enfant. Stéphanie pratique également le kitesurf.
Gageons que la course à pied au sein du Racing lui apportera une dose aussi intense
d’adrénaline et de fun que cette discipline.
Bienvenue Stéphanie.
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Y-a-t-il de bons et de mauvais abandons ?
Olivier GAUSSET
2015, année post-UTMB
François Borceux m’avait prévenu : « Olivier, maintenant que tu as réussi l’UTMB,
apprête-toi à vivre une année difficile en terme de performance et de motivation… ».
On a beau être une personne très intellectuelle (je veux dire réfléchissant beaucoup à
ses actes, en essayant de les inscrire plus dans une dimension raisonnée que
passionnelle) et comprendre intuitivement que François a raison, puisqu’il se base
sur son expérience personnelle, il est extrêmement difficile de deviner et d’anticiper
d’où viendront les problèmes.
Et puis, n’est-ce pas très tentant de se dire que l’on est différent des autres et que cela
se passera forcément autrement pour soi ?
Et puis bardaf, c’est l’embardée… Premier abandon en course sur la Bouillonnante
(55km, 2.500D+) en avril 2015. Deuxième abandon en course sur l’Echapée Belle
(85km , 6.500D+) en août 2015.
Transformer un abandon en expérience enrichissante
Ce genre de mésaventures doit-il remettre en question toute l’expérience accumulée
depuis 6 ans et ce sentiment que je pouvais réaliser des choses bien au-delà des
barrières mentales que mon cerveau me dictait ? Et de me rappeler la réponse de
Vincent Delebarre (ex-vainqueur de l’UTMB) à la question « Y-a-t-il des bons et des
mauvais abandons ? » : « Cela dépend de ce que vous faites de votre abandon… Si
vous en tirez des leçons, l’abandon n’est pas un échec, il équivaut à une
expérience ! Si vous n’en faites rien, la dépression vous guette. Et la récidive ne sera
pas loin.»
C’est en révélant ces questionnements et réflexions à Alain Debekker que celui-ci,
avec le regard pétillant de celui qui flaire une bonne pêche, me suggéra d’écrire un
article sur l’abandon, à publier dans le journal du club.
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Aha mais… il est sympa Alain ! C’est tellement drôle de retourner le couteau dans la
plaie. Moi qui ne suis pas le dernier à prendre du plaisir à titiller mes copains sur des
sujets sensibles, quel plaisir de me retrouver à leur place ! Et vous le connaissez le
bougre : quand l’hameçon ne mord pas, il ne se décourage pas et revient gentiment à
la charge, quelques mois plus tard.
Alors voilà, après l’avoir un petit peu baladé pendant presque une année, j’ai craqué.
Par sympathie pour Alain et par curiosité vis-à-vis de cette conviction : je me dois
d’identifier les leçons de ces aventures pour continuer à enrichir mon vécu du trail.
Comment analyser un abandon ?
En analysant les facteurs de réussite d’un objectif pardi !
C’est une conférencière, dont je ne me rappelle plus le nom, qui m’a permis de
mieux comprendre ces aspects et de les relier à l’abandon.
Elles prennent la forme de 3 piliers qui soutiendraient le plateau de la performance :
1. Physique - pour tout ce qui concerne les aspects « mécaniques » : optimisation
de la vitesse et de l’endurance (travail cardiaque et musculaire), rythme
adopté pendant la course pour soulager au maximum les muscles
2. Physiologique - pour tout ce qui concerne les aspects énergétiques :
optimisation de vos réserves d’énergie (repos avant la course, nutrition en
amont et pendant la course)
3. Emotionnel - pour tout ce qui concerne les aspects psychologiques :
optimisation de votre niveau de motivation, de fatigue et de stress
Cette conférencière donnait l’image de 3 batteries pour représenter ces piliers et
nous expliquait que la clé de la réussite pour atteindre nos objectifs était tout
naturellement d’avoir le niveau le plus élevé possible dans chacune des batteries. En
prenant conscience qu’une déficience de l’une des batteries ne pourra jamais être
compensée par un niveau optimal des autres batteries : votre plateau de la
performance s’effondrerait et l’abandon vous rattraperait.
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La Bouillonnante – avril 2015 – 55km/2.500D+
Cette course, je la connais presque par cœur : j’y avais déjà participé quatre fois.
Je la mets donc, naturellement et sans me poser aucune question, à mon agenda
2015 : je me réjouissais à l’avance de partager un WE à l’auberge de jeunesse avec les
copains du RCB et du CEPAL. Le WE allait être fabuleux !
Les courses précédentes s’étaient extrêmement bien passées et j’avais, globalement,
le même niveau physique qu’en 2014 (donc, 1ère batterie OK).
Les choses se compliquent un petit peu la veille de la course : la météo est
déplorable : il pleut des seaux pendant toute la nuit et la température est plutôt
frisquette. Le terrain s’annonce très délicat. Mentalement, je me dis que l’avantage
sera de court-circuiter les gués (je ne vous décrirai pas mon aversion pour ces
passages dans l’eau, cela ferait rire beaucoup de monde…).
Et puis, patatras… Le matin, renseignements pris et confirmés, les gués sont
maintenus. Pas grave me dis-je, ce n’est pas une petite surprise qui va me
déstabiliser.
L
E DÉBUT DE COURSE EST PROMETTEUR : je me sens au top sur ces sentiers
difficiles mais tellement beaux. Mais voilà, le terrain est extrêmement glissant et,
dans les 10 km qui précèdent Frahan, je commence à pester sur le fait que je ne peux
pas courir normalement et que, malgré mes sensations, le chrono ne suit pas.
J’imagine la suite du parcours, que je ne connais que trop bien : des chemins de plus
en plus techniques et ces fameux gués dont le niveau d’eau doit être assez haut.
Impossible donc de battre mon record personnel de l’épreuve aujourd’hui. Plus j’y
pense et plus j’ai envie de m’arrêter à Frahan et de rentrer en voiture à Bouillon.
Au ravitaillement, j’explique aux copains qui me rattrapent que je m’arrête là. Plus le
temps passe, plus l’énergie me revient (2ème batterie OK donc) et plus je m’obstine à
expliquer aux copains qu’ils peuvent repartir sans moi, je jette l’éponge sans regret.
Sans regret peut-être, mais certainement avec un goût d’amertume : ce genre de
décision ne me ressemble pas, surtout pour des arguments aussi faibles que « les
gués sont certainement très hauts et il fait froid » (ce qui, par ailleurs, s’est confirmé
exact…).
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Avec le recul, je me rends compte que je n’avais absolument pas chargé ma batterie
émotionnelle qui était donc à un niveau suffisamment bas pour que tout s’effondre
brutalement.
Qu’aurais-je dû faire pour optimiser le niveau de cette batterie ? Ne pas sous-estimer
une course de plus de 4 heures, sous prétexte que je l’ai déjà terminée de
nombreuses fois, charger ma mémoire d’images positives et me rappeler les
différentes raisons pour lesquelles je m’attaque à une course de ce calibre.
Le contexte des années précédentes était bien différent : je réalisais alors cette course
dans une logique de préparation d’objectifs beaucoup plus ambitieux et atteindre
l’arrivée de cette course était un jalon indispensable d’une préparation globale
réfléchie. Cette fois-ci, le seul objectif était de prendre du plaisir. Mais était-ce la
bonne course pour réaliser cet objectif ? Que représentait pour moi la notion de
plaisir ce jour-là ? Je suis certain que je me serais amusé sur le parcours de 30km,
même avec les gués au programme. La notion de plaisir signifiait plus que
probablement aller vite (puisqu’inconsciemment, je cherchais à améliorer mon
record personnel) plutôt que courir longtemps ou chercher une belle place au
classement.
L’Echapée Belle – Août 2015 – 85km/6.500D+.
Le rapport dénivelé/km me faisait peur et Vincent Mahon m’avait prévenu que les
sentiers étaient d’une difficulté extrême, avec beaucoup de cailloux rendant la course
impossible. Pour vous donner une idée, le vainqueur réalise une moyenne de 6km/h
alors que d’habitude, la victoire sur un trail de montagne « normal » se joue à du
9km/h…
Suite à mon expérience malheureuse de Bouillon, j’ai particulièrement soigné ma
motivation et c’est remonté comme un coucou suisse que je prends le départ, à 4h du
matin.
La canicule est annoncée pour tous le WE et la direction de course nous apprend que
la chaleur a fait de sérieux dégâts dans le peloton de la course de 144km, parti la
veille.
Je pense donc à bien boire et m’alimenter. Les km défilent, je me sens bien. Jusqu’à
une montée en plein soleil vers 14h. Je sens d’un coup mes forces me quitter. Je
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m’assieds pour prendre le temps de boire et manger mais lorsque je repars, cela ne
va pas mieux. Je me traîne jusqu’à la première base de vie que j’atteins vers 16h.
Même sur un chemin plat, je n’arrive plus à trottiner. Je pense à abandonner. Après
réflexion, je décide d’aller dans la tente dortoir et de m’allonger jusqu’à la limite des
barrières horaires. 5 minutes avant la limite fixée à 18h, je repars dans la bataille. Le
mot n’est pas trop fort. La forme n’est plus là et mon objectif est de terminer la
course. Avec la venue de la nuit, la température devient clémente et je me crois sorti
d’affaire lorsque j’atteins le sommet du col le plus compliqué de la course. Il est
minuit. Je m’arrête pour reprendre des forces avant la descente mais patatras… Mon
corps rejette toute la nourriture que je viens d’avaler. Après quelques minutes très
délicates (je vous passe les détails), j’entame la descente vers la deuxième base de vie
que j’atteins à 1h, 1h30’ avant la barrière horaire tout de même. J’adopte la même
stratégie que dans l’après-midi en allant me coucher. Avant de repartir pour les
derniers, je m’essaie à avaler un petit peu de nourriture, sans succès. Après deux
bouchées, les nausées reviennent. Dans ces conditions, j’estime qu’il n’est pas
raisonnable de me relancer dans la course et je rends mon dossard à la direction de
course, après avoir parcouru 55km et 5.000D+ en 21h.
J
’APPRENDRAI PLUS TARD, de la bouche de mon médecin, que c’est plus que
probablement mon gros coup de chaleur de l’après-midi qui a fini par m’achever
au petit matin (pour ce type de problème, il y aurait un moment de latence entre la
cause et la conséquence).
C’est donc la batterie physiologique qui m’a lâché. Qu’aurais-je pu faire pour éviter
cela ? Probablement manger plus salé aux ravitaillements car boire beaucoup d’eau
ne permet pas d’éviter la déshydratation… C’est la leçon que je retiendrai de
l’aventure. En plus de la désagréable impression que mon corps n’arrive pas à gérer
ces canicules : déjà lors du trail d’Allobroges en 2014, j’avais également rendu les
armes dans des conditions de chaleur identiques.
Alors Alain, satisfait ?
Voilà. J’espère humblement avoir apporté de l’eau supplémentaire au moulin de vos
réflexions, que vous avez certainement lorsque vous décidez de vous lancer dans des
courses un peu folles (selon les médecins, un marathon « classique » fait partie de
cette catégorie).
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En vous souhaitant de vivre une année 2016 exempte de ce genre de mésaventure ;
sans oublier que si vous deviez en passer par là, il ne tient qu’à vous de transformer
ce moment désagréable en expérience enrichissante.
Si l’article vous a intéressé, allez surtout remercier Alain pour sa ténacité (digne des
meilleurs ultra-traileurs !).
Marathon et Stars (par Benoit Huyskens)
Lors d’un de mes voyages sur la toile, je suis tombé sur une liste de l’encyclopédie
Wikipedia (« List of non-professional marathon runners ») reprenant les
marathoniens célèbres pour leurs réalisations dans d’autres domaines que la course à
pied.
Pour donner un peu de piment people, j’ai ajouté quelques considérations et
commentaires puisés dans ma collection de revues de salon de coiffure.
Monarchies
Rien de tel que l’univers des princes et des princesses pour faire rêver les lecteurs.
C’est excellent pour leur image. En plus, ils ont la possibilité de s’entraîner avec leurs
gardes du corps dans leurs grandes propriétés en restant chez eux (c’est le cas de
notre Roi).
Astrid de Belgique à New York
Notre dynastie s’est distinguée lors de l’édition 2011 du marathon de New York.
Agée de 49 ans, la Princesse Astrid (La fille (officielle) du Roi Albert) a bouclé les 42
kilomètres en 5h52 et 38 secondes.
Son époux, le Prince Lorenz, est arrivé après 4h23 et 45 secondes. La palme revient
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au fils aîné de Lorenz et d’Astrid, Amadeo, qui boucla la course en 3h39 et 26
secondes, soit une moyenne de 11,5 kilomètres à l’heure. Amadeo vit aux Etats-Unis
et ne peut pas se faire membre du Racing pour l’instant.
Nous avons également relevé le temps du Roi Willem Alexander des Pays-Bas de 4
heures 27 au marathon de New York de 1992 et l’excellente prestation du Prince
Frédérick (héritier de la couronne danoise) qui termina le marathon de Copenhague
en 3 heures 22 minutes et 50 secondes.
Les politiciens
En 1993, Georges W. Bush (Fils de George H.W
Bush), qui régna sur les Etats-Unis de 2001 à 2009,
accomplit le Marathon de Houston en 3 heures 44
minutes et 52 secondes. Il reste fort loin du résultat
du célèbre Belge Georges W. Kin, le Maître de
Tournai.
Le vice-président démocrate Al Gore (un écologiste
américain) a réalisé un résultat moins guerrier et
affiche 4 heures 58 minutes et 25 secondes au ‘Marine
Corps Marathon’ de 1997.
George W. Bush à Houston en
1993
La même année, feu le leader de l’extrême-droite
autrichienne, Jörge Haider (encore un Georges) a
terminé le marathon de Vienne en 3 heures 39
minutes et 39 secondes.
En 1998, le Ministre des affaires
étrangères allemand, Joschka Fischer,
franchit la ligne du Marathon
d’Hambourg en 3 heures 41 minutes et
36 secondes. Monsieur Fischer a publié
un best-seller concernant la pratique de
la course à pied et la perte de poids
s’intitulant « My long race towards
Joschka Fischer pendant et après son marathon
(moralité: n’arrêtez pas de courir)
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myself» paru en 2000. J’essaye de m’en procurer une copie pour une prochaine
chronique.
Dominique de Villepin, le Premier Ministre français de 2005 à 2007, s’est distingué
par un chrono de 2 heures 57 minutes et 6 secondes au marathon de l’Essonne de
1980.
Dans son numéro 312 d’octobre 2010, Jogging International illustre le profil de ce
coureur sérieux et solide (15 marathons au compteur, entrainement six jours sur
sept !).
Notre Vice-Premier Ministre Kris Peeters est un sportif confirmé. Selon le site officiel
du marathon de New York, il a terminé l’épreuve en 3 heures 58 minutes et 52
secondes.
Les musiciens
Tant la musique que le marathon nous forcent à la régularité du rythme. Les
pulsations internes doivent se traduire par une foulée régulière. Pour rester dans le
rythme, il faut adapter la foulée à la difficulté du terrain.
Quelques exemples.
Joe Strummer (leader du groupe Punk the Clash).
Joe Strummer prétend avoir couru l’édition 1982 du marathon de Paris en 3 heures
20. Sa recette est effectivement celle du marathon punk :
1. Arrêtez de courir un mois avant la compétition
2. Prenez 10 verres de bière la veille de la course.
Note : En réalité, il n’existe aucune trace officielle de sa participation au marathon de
Paris. Pour plus d’information sur le sujet: http://grantland.com/the-triangle/did-theclashs-joe-strummer-actually-run-the-paris-marathon/
Bjorn Ulvaeus / Abba
Pour perdre quelques kilos et pour garder sa silhouette et son charisme de chanteur
de charme, Bjorn Ulvaeus a participé plusieurs fois au marathon de Stockholm.
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L’idole, qui a vendu 380 millions d’album, a parcouru le circuit de Stockholm en 3
heures 23 minutes et 54 secondes.
Flea, 2011 and 2012 (Red Hot Chili Peppers)
Le bassiste des Red
Hot Chili Peppers
s’est distingué à
deux reprises lors
du Marathon de
New York. Il réalisa
son meilleur score
en 2012 en
terminant en 3
heures 41 minutes et
49 secondes.
Flea au Marathon de Los Angeles ayant teint ses cheveux en mauve
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Les Sportifs issus d’autres disciplines
Les temps des sportifs professionnels issus d’autres disciplines sont excellents, ce qui
peut s’expliquer par le nombre d’heures consacrées à la mise en forme physique.
Les cyclistes
Un certain nombre de cyclistes réapparaissent sur les circuits de course à pied après
leur carrière.
En classant la liste Wikipedia en ordre décroissant, nous comptons six cyclistes parmi
les 10 premiers.
En ordre décroissant nous citons: le coureur suisse Daniel Atienza Urendez
(2h29’27’’ au marathon de Zurich en 2013), le coureur espagnol Abraham Olano
2h39’19’’ (2006 au San Sebastian Marathon), le Français Laurent Jalabert (2h45’’52’’
en 2007 au marathon de Barcelone), l’Allemand Rolf Aldag 2h45’52’’ (au marathon
d’Hambourg en 2006), Lance Amstrong en 2h46’43’’ (2007 New York City Marathon)
et l’Autrichien Thomas Rohregger en 2h48’47’’ (2016 au City Marathon de Vienne)
Les joueurs de Tennis:
Nous retrouvons beaucoup de joueurs de tennis parmi les marathoniens. Le temps
moyen d’un marathon s’approche d’ailleurs fortement de la durée d’un match de
Tennis. Andy Murray rentre souvent en courant à son hôtel en guise de « cooling
down » (retour au calme).
Mats Willander
Le joueur de tennis Mats Wilander, numéro un de l’Atp (classement mondial des
joueurs professionnels) en 1988, a réalisé un temps de 4 heures 19 minutes et 19
secondes au marathon de New York de 1997.
Yannick Noah
Le vainqueur de Roland-Garros en 1983 (actuellement chanteur) a participé
plusieurs fois au marathon de New York. En 2011, il s’est classé 3.301ème (sur 36.513
arrivants) en terminant en 3 heures 36 minutes et 33 secondes. Il ne figure pas sur la
liste Wikipedia. Votre serviteur s’empresse de demander que justice lui soit rendue.
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Amélie Mauresmo
Amélie Mauresmo, la grande joueuse (nous ne parlons pas que de sa taille) de tennis,
numéro une de la WTA en 2004 et en 2006, termine son premier marathon en
3h40'20''et réalise son meilleur temps au marathon de Paris en 2012. (3h16’49’’).
Je retrouvé également des scientifiques, des acteurs de cinéma, des écrivains et des
présentateurs de télévision dans la fameuse liste. Dans ces catégories, j’ai trop peu de
données pour étoffer mon article.
En guise de conclusion, je vous conseille de consulter la liste Wikipedia :
(https://en.wikipedia.org/wiki/List_of_non-professional_marathon_runners).
Benoit Huyskens
Le mot des coaches
Marathon – la dernière semaine
Marc VANDERLINDEN & Jacques WIAME
Vous voilà dans la dernière ligne droite avant le marathon.
Voici quelques conseils en ce qui concerne votre dernière semaine :
Vous ne pouvez plus rien gagner, mais bien perdre beaucoup si vous faites des
bêtises sportives ou alimentaires.
En dernière semaine, il suffit de se régénérer en faisant de la souplesse facile sur
l’herbe du stade en bavardant et 3 x 1000 à l’aise pour quand même faire tourner les
jambes. S’il le faut, retirez un jour d’entraînement plutôt qu’en ajouter un de trop !
En ce qui concerne le régime, je vous conseille une alimentation « normale » jusque
mercredi. Par contre, à partir de jeudi, gavez-vous de pâtes et de riz et surtout,
buvez REGULIEREMENT de l’eau !
La veille : pâtes ou riz. Si vous avez bien mangé à 12 heures de la course, vous
pourrez prendre un repas léger le jour du marathon.
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Très important : le matin de la course, terminez de manger 2h30 avant la course !!
Pain, confiture ou gâto-sport pour ceux qui en ont l’habitude, fromage blanc ou dur
pour ceux qui préfèrent.
Buvez une boisson énergétique par petites quantités dès le lever ! FAITES DES
RESERVES EN GLUCOSE POUR LA COURSE.
La dernière heure : PLUS DE SUCRES : QUE DE L’EAU !!! et en petites quantités,
pour éviter les points de côté.
Pendant le marathon : prenez quelques gels avec vous, de préférence en les ayant
testés au préalable. Commencez à prendre un gel au km 10 et ensuite de 10 en 10km
et un « coup de fouet » vers le 35 à 37è km. Sauf profonde défaillance, pas de gel au
40e, car c’est… trop tard, les glucides feront leur effet une fois la ligne franchie.
Plus il fait chaud, plus vous devez boire, si possible juste après avoir pris votre gel
pour bien le diluer. En cas de forte chaleur, rafraîchissez vous notamment la tête
pour diminuer la température du corps, ça donne toujours un coup de fouet !
Attendez le 32e km avant d’accélérer, même si vous vous sentez bien ! Vous en serez
récompensé(e) par un meilleur chrono ! Et, à part dans les 2 derniers km, n’accélérez
jamais violemment, vous perturberiez l’équilibre dans lequel votre corps s’est
installé.
Après la course buvez dès que possible
Quoi qu’il en soit : NE CHANGEZ PAS RADICALEMENT VOS HABITUDES !
Gardez les petits rituels qui vous réussissent.
x
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Entre souvenirs et petites réflexions
Bernard PIETTE (mai 2016)
J'avais 13 ans dans ces années là, le début des années 70. Je participe à un cross interécoles organisé par le RCB, vénérable club d'athlétisme de Watermael-Boitsfort.
Départ et arrivée sur la piste en cendrée du stade, petit parcours au sein même de ce
stade, vue sur le Calypso, les terrains de tennis, de football. Je termine au milieu du
« troupeau », loin de la première place, loin aussi – ouf, pour le moral - de la
dernière. Un jeune homme note les numéros de dossard à l'arrivée : Jacques Wiame.
Sur un coup de tête, sans trop réfléchir, je m'inscris au club. C'est Jean-Pierre Borlée
qui prend note de mon inscription. A cette époque, si mes souvenirs sont bons, il est
champion de Belgique du 100 et 200 m.
Jacques Borlée, ce sera pour un peu plus
tard. Les Kevin, Jonathan, Dylan, Olivia,
pour plus tard encore.
C'est ainsi que commence mon aventure
« course à pied ». Dans ces années là, on fait
de l'athlétisme. On s'équipe d'un training
pour l'hiver, d'un short pour l'été, de spikes
aux pieds pour accrocher à la piste. La piste,
elle, prend souvent des allures de mare aux
canards. L'hiver, c'est la saison des crosscountries. En été, les meetings d'athlétisme.
Lors de nos entraînements, la seule sortie
« nature », c'était le dimanche matin en forêt
de Soignes. 45 ans plus tard, c'est sans doute
la seule chose qui n'ait pas changé.
De cette période, je garde le souvenir de
grandes figures que j'ai eu la chance de voir
de près. J'ai couru avec Emile Puttemans
(mais loin derrière), avec Ivo Van Damme
(encore plus loin derrière), j'ai assisté au stade Fallon au record de Belgique de saut
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en hauteur d’Anne-Marie Pira (ndlr : plus tard, une des Racingwomen les plus
emblématiques).
Les années passent et ma motivation pour l'athlétisme passe également. C'est la
vague du « jogging » qui déferle par la suite, qui me reprendra. Les organisations de
courses sur routes ou chemins de campagne s'intensifient. Le Racing aussi sera de la
partie, avant les Hivernales, en organisant un semi-marathon au mois de juin, je
pense (ndlr : bien exact !, 7-14-21km avec départ et arrivée place Keym). Le départ
des 20 km de Bruxelles se fait dans une cohue indescriptible ; pour ma première
participation, ce n'est pas encore le départ par box et il me faut attendre l'avenue
Louise pour que cela se décante.
Un beau jour, je retrouve le chemin du stade des Trois Tilleuls. Si la section
athlétisme est toujours bien présente, un autre mouvement s'y est développé : le
GAL. C'est celui-là que, fort logiquement, je rejoins. Le Jacques Wiame des années 70
est toujours présent et c'est lui qui m’accueille. C'était, il y a 20 ans maintenant.
Si, entre l'athlétisme des années 70 et
la course pour tous des années 90,
bien des choses ont changé, que dire
alors des bouleversements jusqu'à
aujourd'hui. Quelle monde de
différence entre le marathon
olympique de Montréal où Karel
Lismont obtient la médaille de
bronze en 2 heures et onze minutes
et un marathon comme celui de
Berlin aujourd'hui où le vainqueur
l'emporte en 2 heures et deux
minutes, devançant 40.000 monsieur
et madame « tout le monde »,
Il y a 20 ans, il fallait attendre
plusieurs jours pour avoir le
classement de la course à laquelle on
avait participé. Le Soir publiait le
classement des 20.000 participants
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aux 20 km de Bruxelles, la Lanterne (je crois), ceux des Hivernales. Aujourd'hui, avec
les puces électroniques, c'est pratiquement en temps réel.
Les courses aussi ont bien évolué. S'il est toujours possible de courir un 12 bornes
bien sage en Brabant Wallon, il semble qu'il n'y ait plus de limite dans l'imagination
des organisateurs. Le marathon qui, il y a peu, semblait la course extrême, fait
maintenant pâle figure à côté des ultras qui foisonnent. Est-ce un bien ? Je
m'interroge. Les ultra-trailers qui me lisent en sont certainement convaincus. Et si je
me pose cette question, c'est probablement parce que, avec l'âge, je suis devenu un
adepte du « slow running ». Oubliée l'époque où je courais pour la performance,
toute relative bien entendu, l'époque où le chrono servait de repère. Peut-on parler
de sagesse ? Non. La raison est bien plus simple ; c'est le corps qui donne la limite et
fixe les ambitions. Reste alors l'essentiel : le plaisir de courir.
Bernard PIETTE.
Petite notice biographique :
Bernard Piette, dont vous avez lu le texte ci-dessus, est donc un ancien du RRCBathlétisme, où il a pratiqué le demi-fond (800-1500-3000m), lorsqu’il était
adolescent.et même du 5000m comme jeune sénior.
Après une longue “éclipse”, il devait rejoindre les rangs du GAL en 1996, après avoir
retrouvé le plaisir de la course en suivant la vague des courses sur route. Mais il
n’avait pas perdu ses qualités de coureur de fond. En effet, quitte à ce que sa
modestie doive en souffrir, signalons que Bernard devait encore signer quelques
chronos significatifs, tels qu’un excellent 1h14.54 sur les 20 km de Bruxelles (2001), un
marathon en 2h53.44 (Bruxelles en 2004) et un 10 km sur piste en 36’39 (2004).
Et plus de quarante ans après son affiliation au Racing de Bruxelles, Bernard est
toujours un fidèle membre du GAL, tout en nous apportant régulièrement son aide
pour l’organisation des Hivernales.
Jacques
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Panorama des marathons de printemps :
Ça bouge au GAL ! (Jacques Wiame)
Nos coéquipiers Alexia Sohet et Thomas Compère avaient déjà montré la voie par
deux superbes prestations au marathon de Séville fin février (voir bulletin n°140). Eh
bien, ils ont apparemment inspiré quelques-uns de leurs coéquipiers…
C’est ainsi que, le 2 mars dernier, notre responsable des classements, Fred Debaste,
s’est offert un RP au marathon d’Utrecht, en 2h48.50.
Dire que Fred était pleinement satisfait serait trahir la vérité, car il visait les 2h45,
performance qu’il a longtemps pu envisager. Mais les derniers km ont vu s’envoler
cet objectif ambitieux. Il lui reste donc un gain d’environ 2 minutes par rapport à son
ancien RP, ce qui est loin d’être négligeable. Next time…
La semaine suivante, quatre de nos coéquipiers étaient au départ du marathon de
Paris.
Gilles Naniwe espérait y battre son RP de 3h03.00, mais il devait finalement
« échouer » de très peu dans ses objectifs puisqu’il réalisait 3h04.51. Ce n’est
certainement que partie remise, car depuis lors, Gilles a encore bien progressé. Fin
juin il participera au championnat du monde des malentendants en Bulgarie, mais sa
performance sera totalement dépendante de la température, qui peut être très élevée
là-bas à cette époque et, peut-être aussi du relief. Bonne chance à lui !
Derrière Gilles nous retrouvons à bonne distance, Quentin Verwacht (3h18.55)) et
François Stockmans (3h19.00). Pour tous les deux ce sont des performances assez
éloignées de leur niveau normal, mais Quentin n’avait pas pu se préparer comme il
l’aurait souhaité et François a privilégié la course-plaisir à la course-performance !
D’ailleurs, le 15 mai, à Liège, François devait remettre les pendules à l’heure puisque,
dans le cadre d‘un marathon « folklorique » destiné aux amateurs de Bière
(« Beerlovers Marathon ») il réalisait 2h56.23. Quand on connaît l’amour immodéré
de François pour les boissons alcoolisées, il s’agissait d’une réelle performance !!
Enfin, pour sa part, Daniela Panfili devait finir en 4h27.31. Ce n’est pas le temps
qu’elle escomptait auparavant, mais relevant tout juste de blessure, elle savait qu’elle
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devait limiter ses ambitions et était finalement satisfaite d’avoir terminé. Son
meilleur temps sur la distance (4h07) date de 2013 à Amsterdam.
Une semaine plus tard, à Rotterdam, Sébastien Lengelé, sans doute inspiré par sa
femme, Sandra Haulait, qui détient la forme de sa vie, était parti avec l’ambitieux
projet de viser 2h45, alors que son RP n’était « que » de 2h49.34. Mais la confiance
régnait, à juste titre, puisqu’à l’issue d’une course très régulière, Sébastien envoyait
son RP aux oubliettes et s’approchait très près des 2h45, réalisant finalement un
temps de 2h46.41.
Rotterdam était par ailleurs, le baptême du feu pour Anne Wautier.
Luc Despontin, qui a pris en mains la préparation d’Anne, évoque, ci-dessous, la
préparation et la course d’Anne :
« Lorsque fin décembre 2015 Anne m'a demandé de l'aider à préparer son premier
marathon, je venais juste de donner ma démission en tant qu'entraîneur et préparais
tranquillement la saison de cross-country. Le plan d'entraînement d’Anne fut vite
établi… il ne restait plus qu'à l'exécuter…
Lors d'une sortie dominicale de 20km, elle nous accompagna, Bernard Robinet et
moi-même. Son allure nous convenait parfaitement. L’habitude de courir ensemble
est prise. C'est à ce moment que Cécile Goovaerts me fait la même demande. Si Anne
est inscrite à Rotterdam, Cécile l’est à Genève 4 semaines plus tard. Nous voilà
lancés, souvent à quatre,
dans des sorties
forestières de plus en plus
longues et variées
culminant à 36km. A part
5 jours d'arrêt pour
soigner une plante de
pied récalcitrante chez
Anne, tous les
entraînements sont
réalisés dans les
meilleures conditions
grâce une météo très
clémente, à une présence
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régulière aux quatre rendez-vous
hebdomadaires et à une motivation de
chacun au top. Comme nous formons une
super équipe, je décide d'accompagner les
deux néo-marathoniennes dans leurs
défis respectifs.
A Rotterdam, Anne, part très vite malgré
mes rappels insistants. Elle réalise un
« positive split » (ndlr : 1è partie plus
rapide que la 2è) passant d'une allure de
5:05/km à 5:54/km. Terminant en 3h54.33,
son objectif de 4h est largement réalisé.
Elle pourra améliorer ce chrono en
automne en travaillant sa VMA et en
étant plus prudente en course (voir
tableau ci-dessous). A noter que par esprit
d'équipe, Cécile avait tenu à nous
accompagner et a couru les 30 derniers
km, encourageant Anne lors des moments les plus difficiles.
10/04/2016
Anne Rotterdam
Km
Passage
→ rythme Marathon
5
00:26:15
03:41:31
10
00:52:40
03:42:14
15
01:20:23
03:46:07
20
01:48:18
03:48:29
25
02:16:28
03:50:20
30
02:44:25
03:51:15
35
03:12:17
03:51:49
40
03:41:48
03:53:58
42,195
03:54:33
03:54:33
Pas un week-end d’avril sans que quelques Racingmen (-women) soient « en piste »
pour réaliser un marathon. Le 17 avril, c’est Etienne Gillet qui se lance, à Anvers, vers
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une superbe performance. Sa course se déroule comme dans un rêve et au bilan,
Etienne descend largement sous les 3h20, pour « atterrir » en 3h16.04.
Ses temps de passage :
km10 310/2008 0'44'41
semi
320/2002 1'36'01
km30 298/1989
final
2'17'07
260/1967 3h16"04 4'39/km et 22ème master plus de 50 ans.
Par la même occasion il améliore son RP de plus de 7 minutes !!! Et cela à 54 ans.
Vraiment pas donné à tout le monde.
Presque au même moment, à quelques milliers de km de là, c’est notre globetrotteuse n°1, Claudia Cammas, qui s’attaque aux 42,195 km de Boston. Claudia fera
4h15.55, pas vraiment satisfaite du résultat.
N
OUS REVENONS À
CÉCILE GOOVAERTS, puisque le 8 mai se profile le
marathon de Genève sur lequel elle va faire ses grands débuts, accompagnée,
dans la course, par Luc Despontin.
Voici le commentaire de l’entraîneur :
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« A Genève, la chaleur est au rendezvous, le soleil tape sur les cranes et les 30
premiers km à travers champs sur des
dalles de béton sont plus dignes d'un BW
que d'un marathon international. Les
ravitaillements sont pris à l'arrêt, les
coureurs font la file pour prendre le
précieux gobelet déposé sur une table.
Malgré tout, nous accrochons sans
problème le ballon des 3h45 jusqu'au
30ème km pour ensuite le laisser
lentement filer d'un peu plus d'une
minute. Nous bouclons les 42,195km en
3h46.20. Cécile réalise son objectif de
3h50, mais serait sûrement passée sous
les 3h45 dans de meilleures conditions de
course. »
Ses temps de passage :
8/05/2016
Cécile Genève
Km
Passage
→ rythme Marathon
5
00:26:23
03:42:39
10
00:52:37
03:43:31
15
01:19:15
03:44:26
20
01:45:50
03:44:47
25
02:12:19
03:44:50
30
02:38:35
03:44:33
35
03:05:36
03:45:16
40
03:32:59
03:46:11
42,195
03:46:20
03:46:20
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C
E MÊME WEEK-END, à Visé, au « Marathon de la Meuse, François Borceux, notre
_____________
§
président, s’attaquait une nouvelle fois à la « « barrière des 3h », objectif qu’il
avait raté d’une quarantaine de seconde l’an dernier à Budapest. Mais il avait mal
choisi son jour, car, comme à Genève, la chaleur régnait à Visé. Assez rapidement, en
suivant le « ballon » des trois heures, François se rendit compte qu’il ne pourrait pas
soutenir ce rythme. Il leva le pied, d’abord avec l’idée d’arrêter pour garder son
énergie pour d’autres objectifs, et puis, ayant trouvé un rythme confortable, il
acheva quand même la course, en 3h19. Pas encore de nouvelle tentative
programmée si ce n’est le marathon de Cologne, avec le club, le 2 octobre prochain,
en essayant de combiner cet objectif avec quelques trails tentants.
_____________
E
RACINGMEN qui cette année avaient
choisi un marathon de printemps pour se tester sur la distance. C’est à
Copenhague, le 22 mai, que nous les retrouvons: Bernard Delfosse, Guy Baikrich et
leur entraîneur, Marc Vanderlinden.
T AINSI NOUS ARRIVONS AUX DERNIERS
Voici le commentaire que ce dernier nous en a fait :
« Copenhague étant au programme de mes deux amis, Bernard Delfosse et
Guy Baikrich, je m'étais dit qu'une petite balade Scandinave me ferait
également du bien. Nous sommes partis (très) tôt le vendredi car l'avion à
Bruxelles-sud ou plutôt Charleroi (soyons plus précis que les compagnies
d'aviation) décollait à 6h30. L'avantage est que nous étions entourés des plus
belles blondes dès le petit déjeuner. Le peuple Danois me paraît bien jeune,
nous avons en effet vu très peu de quadra et quinquagénaires, ou plus...
Nous avons profité de cette première journée pour nous balader au centreville et dans les parcs avoisinants en tombant progressivement nez à nez
avec des vendeurs de haschich... jusqu'à nous attarder dans un quartier que
nous avons communément appelé la zone (rires) tant nous voyions du cuir
autour de nous.... Un spectacle rock s'y préparait. Une visite chez la plus
célèbre des Jeanneke-Pis danoises et au lit...»
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(Je lui avais proposé d’aller manger un morceau de poisson, elle l’a mal pris, je ne
sais pas pourquoi…  )
Le lendemain, nous visitions ours polaires, lions, phoques, éléphants et toute la
planète animale dans le zoo de Copenhague. Et une dernière balade avant le jour J
qui s'annonçait chaud. Les prévisions météo ont été exactes: 25 degrés et beau soleil...
Pour les quatre heures espérées par mes deux partenaires de club, caramba, c'était
raté...Et pour moi aussi: des arythmies cardiaques m'ont contrarié. Je ne pouvais
normalement pas prendre le départ mais que voulez-vous... J'ai tenu 19km avec des
pulsations trop hautes sans toutefois dépasser un seuil déjà peu raisonnable (j’avais
mis mon pulsemètre)... Puis, le calvaire s'accentuait avec une douleur au pied qui
s'est réveillée et à partir de là, c'était la survie (et un choix à faire): ou bien je m'arrête
non loin de l'hôtel au 24ème km, ou alors, je refais un tour en ville, profitant de cette
magnifique journée et des sonos de rock tous les 3km. De plus, les 9000
marathoniens que nous étions étaient TOUS encouragés par des Danois(e)s que je ne
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savais pas si
chaleureux... Il me
fallait finir ces
42km. Au 2/3 du
parcours, Guy, puis
Bernard m'ont tapé
sur l'épaule mais je
leur ai dit de ne pas
m'attendre, je
savais que j'en
aurais pour plus de
cinq heures à
trottiner et
marcher.
Finalement, si Guy
termine en 4h31, j'ai
pu à mon tour
saluer Bernard au
40ème et finir avec
lui en 4h59...
Une photo avant le départ (après, nous étions bien plus bronzés )
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Nous avons ramené une belle Danoise mais pas celle que vous croyez, la voici:
Elle s’appelle Carlsberg, est blonde et fait perdre la tête…
Lundi, toujours aux petites heures nous voilà partis vers Bruxelles-sud. Ce court
mais enrichissant séjour nous aura permis de mieux connaître la capitale danoise et
ses habitant(e)s, blondes et intelligent(e)s de surcroît ( rires )...
Marc VANDERLINDEN
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Luc Despontin 2e à la cross Cup de Dour et vainqueur à Hannut.
La Cross Cup est ce qui se fait de mieux en Belgique en matière de Cross Country, et
cela dans toutes les catégories.
Dans le passé, notre ami Luc Despontin, qui porte allègrement ses 67 ans, s’y est déjà
illustré et cette année il n’a pas failli à cette bonne tradition.
C’est ainsi que, lors de la manche qui se déroulait à Dour, il a terminé 2e en M65. Le
vainqueur était hors de portée, mais Luc s’est bien battu pour décrocher le 1er
accessit, d’autant mieux que Luc ne peut plus se permettre de travailler sa vitesse sur
piste en raison de bobos récurrents. Au réputé cross d’Hannut, où, selon ses propres
dires, la concurrence était bien moins importante, Luc s’est imposé largement.
*************************
10 km de l’ULB
RCB et RCBT, 1er et 2ème club de course à pied à l’interclub !
Les 10 km de l’ULB, qui se trouvaient à notre « Challenge Performance » cette année,
ont connu un gros succès de participation en ce 17 avril 2016, réunissant plus de 2600
arrivés.
Dans cette masse, les Racingmen se sont taillé la part du lion puisqu’à l’interclub,
derrière les mercenaires de Trakks, le RCB et le RCBT prennent la 1ère et la 2ème
place des clubs de càp sur un parcours qui faisait 10,3 km.
Pour le RCB, en l’absence de Frédéric Debaste, qui, pour l’occasion, courait
logiquement sous les couleurs de sa faculté, ce sont Cillian Buckley (39.50), Damiano
Truzzi (40.32), François Borceux (41.02), Tomas Pirkl (41.57) et François Stockmans
(41.58), qui ont représenté nos couleurs.
Pour le RCBT, on soulignera la superbe performance de Sandra Haulait (40.16), 2ème
femme au général, qui… dame le pion à tous les Rcbistes, suivie de Xavier Patris
(40.31), Colin Chabot (42.08), Michel Schoonjans (42.59) et Nicolas Rasson (43.10)
Jaw
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Entraînement – Pizza : gros succès !!
On n'attire pas les mouches avec du vinaigre mais sans doute bien les coureurs du
GAL avec des pizzas !
Notre entraînement de ce jeudi 21 avril 2016 avait cette particularité qu’à l’initiative
de Barbara De Wan, Gaétan Marsin et Nathalie Vandenbroucke, les participants à la
sortie en forêt étaient conviés à déguster une excellente pizza à l’issue de la séance, le
tout évidemment bien arrosé.
Résultat des courses : 35 participants à l’entrainement et une trentaine pour l’aprèscourse !
Et nous avons même recruté quelques passant(e)s avant que cette belle soirée se
termine au-delà du dernier rayon de soleil, bavardages et convivialité obligent ...
On en redemande !
Jaw et Mvdl
>>>>>>>>>> <<<<<<<<<<
Beau début de saison des duathlètes du RCBT !
Certaines bonnes habitudes se prennent facilement. C’est en tout cas vrai pour
Jérôme Claeys, notre duathlète RCBT qui avait remporté l’an dernier le titre mondial
dans la catégorie +40 ans.
Nous sommes à peine fin mai, et Jérôme a déjà décroché une 2ème place aux
Championnats de Belgique en « duathlon longue distance », appelé « Powerman »,
qui avaient lieu à Luxembourg, devancé seulement par l’ancien Racingman, Jérôme
Philippe dans la tranche d’âge +40, et sur sa lancée il l’emportait à Copenhague, au
niveau européen dans la catégorie 45-49, malgré des crampes handicapantes. Cela ne
l’a pas empêché de parcourir la partie vélo à plus de 42 km/h ! Les championnats du
monde se dérouleront le dim 5 juin dans les Asturies.
Signalons aussi, qu’à Luxembourg, Philippe Colson, l’orateur de la dernière
conférence organisée par le GAL, terminait 3è chez les +40.
Jaw
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Ultra-Trail : Un nouveau 100 bornard
Nous avons un nouveau 100 bornard au club.
En effet, notre ami Pierre Morelle est l’heureux finisher du « Grand Trail des Lacs et
Châteaux » (105 km), le tout bien aidé par l’expérience d’Olivier Vandentempel.
Sur la distance inférieure (60 km), notre ami polonais Michal Kopyczok l'emporte en
5 h 43' 17" à une moyenne de 10,49 km/h
>>>>>>>>>> <<<<<<<<<<
Podiums au Challenge du Brabant Wallon:
Soulignons les podiums toutes catégories de Renaud Van Wetter à plusieurs courses
du Challenge BW (Jauche, Wavre et Ottignies)
>>>>>>>>>> <<<<<<<<<<
Podiums trail en vrac :
Renaud Van Wetter (encore lui !) finit 2ème sur les 32km (1000m D+) du « Trail des
Vallées du Chevalier » ainsi que sur les 36 km du « Fil du Bocq » (1450m D+).
Frédéric Debaste remporte la victoire sur les 32 km du « Trail des Cisterciens » (700m
D+), Barbara De Wan termine à la 3ème place sur le « OHM trail –XL » (50 km et
2375 m D+). Enfin, Christian Capelle remporte à nouveau le championnat de
Belgique de course de montagne (Trail court, 11km pour 11000m de D+) dans sa
catégorie d’âge (45+)
>>>>>>>>>> <<<<<<<<<<
Belle sortie off dans le massif des Aravis :
Pour les non-initiés, la Chaîne des Aravis est située dans les pré-Alpes à cheval sur la
Haute-Savoie (versant Ouest) et une bonne partie de la Savoie
Renaud Van Wetter nous (Barbara De Wan, Nathalie Vandenbroucke, Yves Warnau,
Olivier Vandentempel) a accueillis 3 1/2 jours dans le chalet de ses parents, situéé
dans un village en-dessous de la Clusaz.
Un parcours rando-trail tous les jours concocté par Renaud dont le dernier au-dessus
du lac d'Annecy.
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Ambiance très bonne en toute simplicité avec de bons fous rires et de superbes
parcours....
Olivier VANDENTEMPEL
FLOP
FLOP
FLOP
FLOP
FLOP
Ostende-Bruges : une « classique » qui n’en mérite pas vraiment le nom !
Je n’avais jamais participé à la « classique « Oostende-Brugge », course de 10 miles
(16,090 km) reliant les deux villes flamandes.
Habitués à la rigueur des organisations du nord du pays, nous avons été
passablement déçus par ce qui nous a été proposé ce dimanche 6 mars 2016.
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Soyons de bon compte : les organisateurs n’avaient aucune responsabilité dans la
météo détestable qui nous a accueillis sur place: vent violent, pluie et ensuite grêle
lors de l’échauffement, de quoi frigorifier les plus résistants !! Mais un 6 mars, on
peut quand même anticiper, en tant qu’organisateur, des conditions météo
défavorables.
Une fois conduits par les navettes sur le lieu de départ nous nous retrouvions au
milieu de nulle part, le long du canal que nous n’allions plus quitter, sans le moindre
abri pour nous protéger de la bise glaçante (environ 3 degrés !) et de la grêle
mordante ! Idem pour faire la file devant les toilettes : pas d’autre solution que
patienter sous les rafales de pluie en attendant son tour !
Seule consolation dans notre situation délicate : le vent nous a poussés pendant
toute la course !
Une fois arrivés au bout de ces 16,090 km il s’est avéré que nous avions encore
environ 2 km à marcher jusqu’aux vestiaires, largement de quoi se refroidir
complètement, en se réjouissant néanmoins intérieurement à l’idée de la bonne
douche dont nous allions jouir en arrivant à l’école qui nous accueillait. Nouvelle
déception une fois arrivés sur place: il fallait d’abord faire la file à l’extérieur, et pour
certains sous la pluie !!, pour recevoir son sac-souvenir, son T-shirt (pour rappel,
pour un prix d’inscription de 17 euros !!) et quand il s’est agi de trouver les douches,
il semble qu’elles se résumaient à quelques bassines d’eau tiède !! Quant à la buvette
elle était trop exigüe pour accueillir les près de 600 arrivants.
Finalement la plupart d’entre nous décidèrent d’aller se réchauffer dans les voitures
avant de reprendre le chemin de la capitale et d’une douche/bain–maison, pour se
refaire le moral.
Personnellement ce n’est pas ainsi que je me représente une sortie « club » et je suis
désolé que quelques nouveaux au GAL aient été embarqués dans cette aventure
glaçante sans finalement avoir vu quoi que ce soit, ou si peu, de Bruges et
d’Ostende !
A charge de revanche !!
Jacques WIAME
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10 km de l’ULB : belle organisation, mais....
Malgré la grosse participation, les 10km de l’ULB, de ce 17 avril 2016 ont connu un
déroulement impeccable et les participants ont été accueillis de manière
sympathique et efficace.
Toutefois, pour mériter la meilleure note, les organisateurs devront encore veiller à
améliorer la signalisation des km. En effet, ces panneaux étaient placés de manière
très aléatoire et ont été très peu utiles pour les coureurs. Une correction qui devrait
être aisée à réaliser.
_____________
§
Jaw
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Pour 4km de plus sur le trail de la Lesse …
On part de Bxl, avec Priscilla (ma compagne), Daniela Panfili, Renaud Van Wetter,
Vincent (un ami qui sera notre taxi du jour) et moi. François Pierrard nous a rejoints
par ses propres moyens...
La journée s'annonce magnifique, grand bleu.
Arrivés sur place, au terrain de motocross de Daverdisse, une musique à donf !
Dommage dans ce superbe endroit.
Dossard, prépa du matos et hop, on est partis... déjà plus de Renaud à l'horizon,
Daniela, François et moi partons relax...
Vite François et moi perdons Daniela.
On passe 2 gués, on avance bien et toujours 1 peu tranquillos. Chouette ambiance et
parcours superbe. Ayant dit à François « je fais les 20 premiers km relax et si je me
sens bien j'accélère un peu »… on arrive au 19e au pied d'une côte. François dit: "je
pense que c'est ici que nos chemins vont se séparer". En effet, je pars. La forme y est
je joue à Pacman. Je dépasse même Éric Brossard qui court avec une femme qu'il
entraîne. Tout va bien, je passe un nouveau gué, puis le balisage remonte sur un
talus... et là, à 5m en contrebas 2 gars du 15km qui redescendent une grande allée. Je
leur demande où est le parcours du 41km, et ils me disent de suivre le chemin qu'ils
ont descendu, ils y ont vu des coureurs du 41. J'emprunte ce chemin. En effet, 5
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traileurs devant. Comme un mouton, je les suis, ensuite je les dépasse un à un pour
me retrouver 1er du groupe à la recherche des balises. Elles sont défraîchies au sol et
les rue-balises sont quasi inexistantes et bcp plus courtes... Arrivé au sommet sur la
route, je me dis qu'il y a un stuut ! J'attends les autres. Un des six téléphone à
l'organisateur, qui ne peut pas nous replacer. C'étaient d'anciennes balises d'une
course VTT !! On peut tout redescendre.... on rejoint la dernière balise correcte et on
est replacé.... avec quelques places perdues � .�
Je « mange » encore quelques coureurs sur le parcours et je termine premier des 6
égarés (et derrière Daniela et François � ).
�
Environ 4km et 100D+ de boni, 40min et une trentaine de places dans la vue !
Belle ambiance à l'arrivée, on est tous dans la prairie au soleil, avec une bière !!!
Olivier Vandentempel
Taux de cholestérol et tendinite
Au gré de mes lectures scientifiques, toujours curieux d’apprendre et de comprendre
le fonctionnement et surtout le dysfonctionnement de cet objet si utile qu’est notre
CORPS, un mot a retenu toute mon attention : cholestérol. En quoi un kiné peut-il
s’intéresser à cela et le mettre en relation dans notre contexte sportif ? Ce terme est
principalement lié au contexte cardiologique, à la lecture des résultats d’une prise de
sang, chez la diététicienne, dans une revue chez le coiffeur ou encore chez les
mangeurs de nombreux hamburgers. Que nenni !!
Le cholestérol serait (par médicaments interposés) une des causes peu connues de
tendinites, elles qui nous font tant souffrir.
Vous faire part de ce qui suit me semble intéressant à plus d’un titre: lors de
douleurs à un tendon (d’Achille, au genou, à la cheville, à l’épaule chez un
nageur ...), notre démarche est immédiate et logique: nous nous précipitons chez
notre médecin sportif et puis nous atterrissons chez le kiné, chez le podologue (qui
ne porte pas des semelles ???), chez l’ostéopathe, etc., et finalement chez le
psychologue car sans sport la déprime est assurée et la vie impossible. D’un autre
côté, les piscines voient leur fréquentation augmentée ainsi que les triathlons faire
leur plein de participants.
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Donc parfois nous perdons beaucoup de temps, d’énergie et d’argent en ne se
posant pas les bonnes questions au bon moment. Notre repos sportif passant
toujours en dernière position, contraint et forcé.
Et si la cause responsable de la tendinite était ailleurs… peut-être…
Le British Journal of Sports médecine a mis en évidence le risque accru d’anomalies des
tendons souvent accompagnées de douleurs et des niveaux élevés de cholestérol total
dans le sang.
Rappelons-nous que les tendons sont des fibres dures reliant les muscles et les os dans le
corps humain et dont les principales causes de blessures (tendinopathies) sont le stress
mécanique provoqué par la surcharge pondérale (même légère), la diffusion de l’excès de
graisse corporelle et la surexploitation au cours de notre pratique sportive (nous ? mais
jamais, pas nous..!).
Mais ces facteurs cités ci-dessus n’expliquent pas la proportion importante de bien
d’autres cas de tendinopathies. En effet, les chercheurs expliquent que les personnes
ayant génétiquement un taux de cholestérol très élevé (appelé plus couramment
cholestérolémie familiale) semblent être de plus en plus à risque de douleurs
tendineuses.
Dans un échantillon de 1607 articles publiés entre 1973 et 2014, dont 17 articles
comprenaient 2612 participants (passons la procédure scientifique de l’étude), les
résultats ont tendance à démontrer que comparativement aux sportifs dont la structure
des tendons était normale, ceux avec une structure anormale avaient un profil de lipides
dans le sang beaucoup plus défavorable. En effet ces derniers ont des taux de cholestérol
total aussi bien du LDL (mauvais cholestérol) que du HDL (bon cholestérol) et des
triglycérides significativement plus élevés. Ces sportifs étaient par conséquent plus
susceptibles d’avoir des blessures tendineuses et de plus fortes douleurs associées à des
problèmes musculo-squelettiques.
Les études scientifiques qui se sont intéressées aux tendons d’Achille ont démontré que
les sportifs ayant un niveau lipidique défavorable avaient des tendons plus épais que
ceux qui ont un niveau lipidique normal. L’hypothèse métabolique est bien réelle.
Rajouter une prise de sang lors d’un diagnostic d’une tendinite répétitive s’avère
complémentaire.
Après avoir consulté la littérature scientifique, j’ai trouvé une catégorie de médicaments
hypocholestérolémiants dont la prise régulière engendre des douleurs musculaires et des
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tendinites pouvant aller jusqu’à la rupture du tendon (par exemple du tendon
d’Achille) : les statines; Ce phénomène est observé mais pas prouvé.
Néanmoins, d’après un grand nombre d’articles lus, il apparait que les statines ont une
haute toxicité cellulaire. Ces médicaments détruisent les éléments essentiels de la cellule
et déstabilisent ses membranes. Les statines détruisent aussi différentes molécules utiles à
la vie cellulaire et donc à son bon fonctionnement.
Soyons donc prudents lors de prise de médicaments et penchons- nous sur leurs effets
secondaires indésirables éventuels.
Quelques définitions: cholestérol, cholestérolémie, triglycérides, lipides, tendinopathies,
HDL, LDL
Cholestérol: variété de stérol présent dans les tissus et les liquides de l’organisme ; son
origine est mixte: exogène (alimentaire) et endogène (synthèse dans le foie).
Le cholestérol sanguin se trouve dans les molécules complexes des lipoprotéines.
HDL cholestérol: High Density Lipoproteins, cholestérol contenu dans les
protéines lourdes.
LDL cholestérol: Low Density Lipoproteins, cholestérol des protéines de
basse densité.
Le rapport normal cholestérol total/HDL cholestérol est de 4,5. Un chiffre
supérieur indiquerait un risque athérogène. Le taux du LDL cholestérol (moins de 1,6
gr/l) est calculé à partir des dosages du cholestérol total et du HDL cholestérol.
Cholestérolémie: présence de cholestérol dans le sang: le taux normal par litre se situe
entre 1,5 et 2,5g de cholestérol total.
tendinopathie: nom donné aux maladies tendineuses.
Lipide: nom donné aux matières grasses
triglycéride: variété de lipide.
A suivre...
François STOCKMANS
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Le Racing à l’assaut du Poupet
Dé pl a ce me nt -Cl ub : wee ke nd de P e nte cô te 2 0 16
Avec ses 851 m d’altitude le Mont Poupet est le point culminant du département du
Jura en France. A ses pieds, lovée dans un environnement de massifs verdoyants, la
petite ville de Salins les Bains propose, depuis plusieurs années déjà, des activités
touristiques diverses.
C’est dans cette petite cité jurassienne que se sont retrouvés, dès les 13 et 14 mai
derniers, les 18 membres du Gal venus de Bruxelles pour participer au
« déplacement-club » annuel du Racing.
Tout sourire et pleins d’enthousiasme, Thierry Balfroid, François et Catherine
Borceux-Hotton, Alain et Marie-Blanche Debekker-Surny, Pierre et Michèle Falque,
Olivier Gausset, Benoît Huyskens, Gauthier et Brigitte Martinache, Serge Rigot, Paul
et Diane Robert-Cotton, Luc et Renée Van Gossum et Claudia Vasconcellos y ont
retrouvé sur place Jean-Pierre Bugada, originaire de la région et qui dispose toujours
d’une résidence à proximité de Salins.
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Jean-Pierre, aussi soucieux que fier de nous faire découvrir sa jolie contrée natale,
nous avait concocté un excellent programme de visites culturelles et de découvertes
gastronomiques.
C’est ainsi que nous avons visité les impressionnantes salines locales, où, au cours
des siècles passés, on extrayait le précieux sel par un savant procédé de chauffage de
la saumure. C’est ainsi aussi que nous avons découvert le superbe petit village de
Baume-les-Messieurs avec son abbaye impériale et sa chapelle romane.
Au menu encore : un domaine viticole, où nous avons pu déguster les diverses
variétés de vins d’Arbois et la fruitière de Salins pour nous ravitailler en fromages de
la région : comté, morbier et autres délices du genre.
Jean-Pierre nous avait aussi réservé deux excellents moments de convivialité pour les
repas. Le samedi soir, au « Petit Blanc » à Salins et le dimanche soir, à la taverne « La
Finette » à Arbois. Les savoureux mets régionaux et les agréables vins locaux y ont
contribué à l’excellente ambiance qui régnait déjà dans notre groupe de Galopins.
Avouons-le cependant, ambiance – pour certains du moins – un peu moins
détendue le samedi soir car l’épreuve physique programmée pour le dimanche
matin s’avérait pour le moins redoutable.
Pour ma part, j’avais été repérer en voiture les 17km500 qui nous attendaient pour le
lendemain et je dois avouer que la longueur et la déclivité des trois côtes (760 m de
dénivelé positif) qui constituaient les deux tiers de la distance m’avaient quelque peu
mis la pression.
Mais venons-en précisément à l’objectif réel de notre déplacement : la 32e Montée
du Poupet.
« Osez le Mont légendaire » affichaient les organisateurs de cette course, véritable
classique en France. Et le slogan de l’affiche était incontestablement bien choisi !
Vers 9h30’ donc, en ce dimanche 15 mai, les 13 membres de notre délégation inscrits
pour la course se retrouvaient sur la petite place de Salins les Bains, dans cette
ambiance si particulière qui précède une épreuve réputée difficile.
Heureusement les conditions climatiques sont idéales. Il fait sec et ensoleillé. Mais
surtout une agréable fraîcheur (12 degrés) nous rendra certainement la tâche moins
pénible.
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A 10h précises, le départ est donné. Et le peloton, fort de près de 1100 coureurs
s’élance dans les rues de la ville.
A peine 800m plus loin, on se
retrouve déjà au pied de la
première côte. Et d’emblée la
pente est sérieuse. Chaque
coureur adopte son rythme
et très vite la route domine
les villages environnants. A
l’exception d’un petit palier
de 300m, l’ascension va durer
près de 6km pour nous
mener au village de Saint
Thiébaud, déjà à 600m
d’altitude. Heureusement de
nombreux spectateurs sont
présents sur le bord de la
route et nous encouragent.
Applaudissements, cris, sons
de cloche, orchestres locaux
nous poussent vers l’avant.
Au sommet de la première
côte, sans aucune transition,
on entame la longue
descente vers le village
d’Ivrey. La concentration et
l’effort ne nous empêchent
pas d’apprécier les paysages verdoyants et d’admirer la vue imprenable qui nous est
offerte.
Arrive le village, au km 10. Le temps d’un ravitaillement, on entame la deuxième
ascension. La descente a permis de récupérer un peu d’énergie mais les muscles se
sont raidis et cela se sent dès les premiers mètres de la côte.
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Contrairement à la première, qui était une longue montée vers l’avant, la deuxième
ascension nous réserve quelques lacets impressionnants et, du bas, on peut
apercevoir sur plusieurs niveaux le peloton qui s’étire vaillamment vers le sommet.
Elle est dure, cette deuxième ascension. On a déjà 10km dans les jambes.
Heureusement elle est moins longue que la première. Et voilà que se rapprochent les
vivats et sonorités diverses qui nous attendent au sommet.
Et nous repartons immédiatement pour la seconde descente, une pente de 2 km, au
milieu des épicéas de la forêt communale.
Ensuite, un petit faux plat, assez traître, nous mène enfin au pied de l’ultime
difficulté, la redoutable « Côte Guillaume », qui, avec ses 2,8 km et des passages à
14%, doit nous conduire au sommet du Mont Poupet.
Au pied de cette côte mythique, nous
retrouvons un public nombreux, sympathique
et bruyant. Dans cette foule chaleureuse, nos
trois accompagnatrices de charme, Brigitte,
Michèle et Renée nous attendent pour
prodiguer à chacun de nous leurs
encouragements. Marie-Blanche et Pierre (qui
relève de blessure) sont présents là aussi. Ils
ont participé à la randonnée pédestre, partie à
8h30’ de Salins et ont déjà redescendu la côte.
Leurs conseils avisés sont les bienvenus.
Tous les coureurs sont encouragés, du premier
au dernier. Des témoins fiables nous
rapporteront d’ailleurs que notre dernier
représentant reçut, à cet endroit précis, une
ovation digne d’un champion olympique.
Et c’est parti ! C’est long, c’est raide, parfois
très raide, c’est dur. Heureusement il ne fait pas trop chaud et il y a les
encouragements du public et des autres coureurs. Enfin on commence à entendre le
micro de l’arrivée, on aperçoit les fanions. Un dernier effort et on franchit la ligne
d’arrivée, fatigués mais fiers de l’exploit accompli.
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Quelle belle course, quelle ambiance, quel beau souvenir !
Nous y sommes tous arrivés, tous les 13, François, Olivier, Gauthier, Paul, Thierry,
Luc, Claudia, Jean-Pierre, Benoît, Serge, Diane, Catherine, Alain. Bravo le Racing !
Depuis des années, le
« déplacement-club »
s’articule autour de
quatre axes
complémentaires :
l’expérience d’une
course inédite, la
performance
sportive, la
découverte d’une
région et la
convivialité du
groupe.
A ces différents points de vue, notre déplacement 2016 fut certainement un cru
exceptionnel.
Dommage que la durée du déplacement et la longueur du trajet, ainsi que quelques
circonstances personnelles malheureuses, aient sans doute empêché notre groupe
d’être plus nombreux.
Merci à Alain qui fut à la base de l’idée. Merci à Elsa Fréville qui a pris en charge la
coordination du déplacement et l’organisation de l’hébergement, et ce malgré qu’elle
ait elle-même dû renoncer assez tôt à être des nôtres. Et merci bien sûr à Jean-Pierre,
notre sympathique et efficace guide local.
Enfin merci à tous les participants pour leur bonne humeur.
Nous espérons en tout cas tous être présents, avec beaucoup d’autres, pour le
déplacement 2017.
Et pourquoi pas aller voir comment cela se passe de l’autre côté de la Manche, par
exemple ?
Luc VAN GOSSUM
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Portrait de Serge Rigot
A propos, saviez-vous que Serge Rigot n’est plus membre du Conseil
d’Administration du GAL ? A propos, saviez-vous que Serge fut membre fondateur
de notre A.S.B.L. et également son Trésorier, son Webmaster et son Président ?
Aujourd’hui, il performe toujours, comme consultant, pour proposer et établir le
calendrier du Challenge, tâche ô combien périlleuse !
Voilà pourquoi nous vous invitons à lire le portrait de Serge, clin d’œil tracé par
Georges Verhulst, son complice de 30 ans.
J’ai rencontré Serge pour la première fois au début des années 1990.
Serge a passé un stage de ski de fond à la fin des années 80 à l'UCPA de Saint Véran.
Ce stage se terminait par une course en ski de fond de 54km (la traversée du
Queyras) courue, entre autres, par des marathoniens et des triathlètes. C'est durant
cette épreuve qu'il rencontra Denis Riché, auteur de divers ouvrages traitant de la
relation des sports d'endurance et de l'alimentation, qui l'incita à se lancer dans la
course à pied. C'est au début des années 90 qu'il participa à ses premières
compétitions.
Nos épouses, Marthe et Evelyne, travaillaient ensemble dans une agence de la Caisse
d’Epargne à Auderghem et se sont aperçues, en parlant de leurs maris respectifs,
qu’ils pratiquaient tous deux la course à pied. Comble de hasard, Serge et moi-même
travaillions également à la Caisse d’épargne, Serge dans le service informatique du
siège central et moi-même en agence.
A l’époque, j’étais déjà membre du RCB, qui ne comptait à l’époque qu’une
cinquantaine d’affiliés. J’avais déjà couru quelques marathons, Serge également.
Jacques Hussin (ndlr: l’ancien président du GAL, qui occupa cette fonction pendant
de nombreuses années à cheval sur les années ‘90 et 2000 et qui est décédé depuis
lors) était chargé, en 1995, de former une équipe du RCB pour participer au Tour de
Belgique. Comme il nous manquait un coureur, j’ai proposé à Serge de rejoindre
notre équipe. Celle-ci était formée de 10 coureurs qui parcouraient chacun une
centaine de kilomètres durant le week-end de l’Ascension. L’épreuve se courait nonstop, nuit et jour, et chaque équipe était libre d’organiser ses relais. Nous avions
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choisi au RCB de faire 5 équipes de 2 coureurs, et j’ai eu le plaisir de faire équipe
avec Serge.
Ce fut vraiment une très agréable aventure, qui nous apprit à encore mieux nous
connaître.
Après cette expérience, Serge s’est fait membre du RCB, est devenu un grand ami de
Jacques Hussin qui l'incita à rentrer en 1999 dans le comité comme trésorier. Mais
avant cela, en 1998, c'est sur base de ses propositions, entre autres, que le comité
décida de réformer complètement le calcul des points du challenge.
Au comité, Serge s’engagea dans diverses tâches qui lui permirent d'élaborer le site
Internet, de publier les résultats de course et de passer aussi par la présidence; quant
au challenge, il participe sans
discontinuité à son élaboration
depuis 1996.
Amateur de photos, de voyages et
de course à pied, il a souvent
combiné tourisme et course à pied
en participant à 37 marathons,
dont 30 dans des villes différentes
qui le menèrent à Honolulu avec
MSF à Hong Kong où il passa au
cours d’un voyage, sans savoir
qu’il s’y courait le marathon. Il a
couru quelques marathons
organisés par le RCB comme New
York, Florence, Francfort, Porto…
ou avec un membre du club
comme Georges Verhulst à La
Havane ou Roger Marchand à
Chicago. Depuis 2 ans, il n'est plus
capable de couvrir la distance mais
il espère toujours un retour de
forme. Si tel est le cas, il espère, par
exemple, courir le marathon des
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Chutes de Niagara, St Pétersbourg ou le Connemara. Il a fait aussi quelques voyages
sans penser courses à pied comme l'Afghanistan, la Patagonie et pas mal d’autres
pays d'Asie car ce continent le fascine plus que les autres. Cet hiver, c'était le Laos.
Son goût de la découverte l’a poussé
à proposer chaque année de
nouvelles courses pour le Challenge
du club, en en assurant son soutien
dans l’organisation comme à La
Transbaie ou à Damery en
Champagne.
Il a été un des fondateurs de l’ASBL
RCB Gal.
Nous avons été ensemble au
marathon de La Havane, où nous
avons couru notre marathon le plus
original. Il commence à 7 heures du
matin, et les derniers kilomètres se
courent sous une chaleur tropicale.
Une de ses nombreuses originalités
est le massage à la glace à l'arrivée.
Enfin quelques autres chiffres: Serge
a couru 490 courses, les plus rapides
juste après le Tour de Belgique en
1995, dont la course des châteaux de
St Germain le 10/6 avec une moyenne de 4 min18 au km durant les 16,240 km, le
marathon de Torhout en 3:26:30 et la Gaston Roelants en 1997 en 4:09 au km mais il
soupçonne l'organisation d'avoir un parcours plus court que les 9 km annoncés.
Serge et moi-même avons une particularité en commun, c’est d’avoir couru
ensemble notre meilleur marathon à Torhout, mais pas la même année...
Georges VERHULST
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RACING CLUB AIR
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DELIBRE
BRUXELLES
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GROUPE ALLURE LIBRE A.S.B.L. ─ FONDÉ EN 1986
Co urs e à pie d t o us te rra ins , to ut es dis ta nce s
* Président : BORCEUX François
* Vice-Président : CAPELLE Christian
* N °compte bancaire : 210-0069120-11
* Site Internet : www.Rcb-Gal.be
Entrainements
10h départ du parking à l’angle de la Drève du Comte et de la
Mardi :
Drève du Caporal, dans la forêt de Soignes. La rapidité n'est pas demandée
(8-9 km/h) mais bien la capacité de courir 10 km sans devoir marcher.
Mardi :
Jeudi (hiver) :
Jeudi (été) :
Jeudi :
Dimanche :
Piste (Stade 3 Tilleuls) 18 h 00 - 20 h 00
Variante
16 h 30 au même endroit
Devant les vestiaires du Stade des 3 Tilleuls 18h25 -20 h 00
Forêt (Av. Schaller -1160 Bxl) 18 h 25 -20 h 00
Forêt (étangs du fer à cheval) 10 h foulées détendues
Forêt (Av. Schaller -1160 Bxl) 10 h 00 -12 h 00
« À l 'air libre » 31e année – Feuille de liaison du Groupe Allure Libre
J. Chaudron B 1 – 1160 Bruxelles
Éditeur responsable : Bernard
AIRBachelart,
LIBRE N°61
141Avenue
– ÉTÉ 2016