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Transcription

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Rouge
Noir
Jaune
FOOTBALL
CAN : L’AFRIQUE
REÇOIT SES STARS
La 25e édition de la Coupe d’Afrique des nations commence aujourd’hui au Caire,
où l’Égypte rencontre la Libye. À quelques mois du Mondial, les meilleurs footballeurs
africains, du Camerounais Samuel Eto’o (notre photo) à l’Ivoirien Didier Drogba,
vont se mesurer sous les yeux de leurs supporters. (Pages 4 à 6 et notre éditorial, page 2)
PATINAGE ARTISTIQUE
JOUBERT VEUT
RETROUVER
LE SOMMET
(Pages 15 et 16)
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Bleu
T 00106 - 120 - F: 0,80 E
1
(Photo Didier Fèvre)
Vendredi 20 janvier 2006
LE QUOTIDIEN DU SPORT ET DE L’AUTOMOBILE
*
60e ANNÉE - No 18 835 -
0,80 France
métropolitaine
LOEB, ANNEE SPECIALE
TENNIS
Pour Sébastien Loeb, 2006 est l’année de tous les défis. Au volant d’une Citroën privée de l’équipe Kronos, il vise un troisième
titre mondial d’affilée en rallye et, à partir d’aujourd’hui, une quatrième victoire de suite au Monte-Carlo. (Pages 2 et 3)
(Photo Nicolas Luttiau)
(Page 9)
ATHLÉTISME
DOVY
EN GARDE
À VUE
(Page 13)
PROLONGATIONS
MONTE-CARLO. – Sébastien Loeb, ici au volant de sa Xsara WRC, qui a troqué le rouge officiel pour du bleu, s’attaque cette saison à un nouveau challenge : conserver sa couronne mondiale au sein
d’une structure privée, en attendant le retour de Citröen Sport en rallye l’an prochain. Mais Solberg (Subaru) et Grönholm (Ford) ne l’entendent sûrement pas de cette oreille. (Photo Stéphane Mantey)
ONESTA RUE
DANS LES
BRANCARDS
(Page 12)
L’ÉQUIPE semaine : ALLEMAGNE, 2 ; ANTILLES, LA RÉUNION, 1,3 ; AUTRICHE, 2 ; BELGIQUE, 1,5 ; ESPAGNE, 1,75 ; GRÈCE, 1,95 ; ITALIE, 1,7 ; LUXEMBOURG, 1,5 ; PAYS-BAS, 2 ; PORTUGAL CONT., 1,8 .
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
PARIS :
GAGNER
ET ESPÉRER
Bleu
Rouge
RUGBY
Jaune
Bleu
Jaune
(Pages 10 et 11)
Noir
Noir
MAURESMO
S’EN SORT,
PIERCE
DEHORS
2
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
AUTOMOBILE RALLYE MONTE-CARLO
L’HUMEUR
Le bleu de Kronos
Sébastien Loeb, en passant de Citroën Sport à Kronos, conserve sa fidèle Xsara
mais découvre un nouveau monde.
MONTE-CARLO. –
En accueillant
Sébastien Loeb,
Marc Van Dalen, le
patron de l’écurie
Kronos (à droite),
ne cache pas
ressentir une
énorme pression :
« Que j’aie été
choisi par Guy
Fréquelin pour faire
rouler
sa perle rare est
un sacré gage de
confiance et je
ne veux pas le
décevoir ! »
(Photo
Stéphane Mantey)
L’ÉDITO
FOOTBALL,
L’AFRIQUE
EN PLEINE LUMIÈRE
À
MONTE-CARLO –
de notre envoyé spécial
Ce sont pourtant ces pays qui, à l’automne dernier, ont
coupé la route de l’Allemagne au Nigeria, à l’Afrique du
Sud, au Cameroun, des nations qui étaient devenues des
habituées du rendez-vous mondial, ainsi qu’au Sénégal,
quart de finaliste en 2002. C’est dire le niveau de leurs
performances.
Au-delà de son propre enjeu, la Coupe d’Afrique peut être
aussi révélatrice de promesses futures. Il y a quatre ans,
c’est à la CAN que Tony Sylva et ses jeunes camarades
sénégalais trouvèrent les outils pour se forger un destin.
Et, bien que battus par le Cameroun en finale (0-0 ; 2-3 aux
tirs au but), c’est à l’issue des trois semaines passées au
Mali qu’ils comprirent qu’ils étaient véritablement des
Lions de la Teranga.
Ce qui leur permit, le 31 mai suivant à Séoul, de croquer
les Bleus (1-0), champions du monde en titre.
« Si j’ai fait ce choix, rappelle Loeb, à
qui Ford avait avec insistance proposé un contrat portant sur plusieurs
saisons, c’est parce qu’il s’agissait
pour moi de la seule façon de pouvoir retrouver Citroën en 2007. Pour
cette année, c’est un pari, avec pas
mal de changements. J’espère que
nous pourrons lutter avec les Ford et
les Subaru officielles. Il n’y a pas de
raison que ça ne marche pas… En
tout cas, on fera tout pour y arriver. »
LA MÉTÉO
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la France :
Ce matin, verglas, brumes et brouillards
se partageront l'ensemble du territoire.
Le soleil fera son apparition au sud de la France
en début d’après-midi et au nord en soirée.
Monte-Carlo 11
Monte-Carl
Rallye, 4
Championnat
ddu monde
d
Ajaccio
15
4
LA QUESTION D’HIER
Marseille terminera-t-il
cette saison 2005-2006
de Ligue 1 sur le podium ?
OUI ............................................................................................. 38 %
NON ........................................................................................... 62 %
(nombre de votants : 74 389)
Selon le résultat de vos votes sur lequipe.fr et par SMS.
Sur le port de Monaco, où sont installées les assistances, la structure
du Kronos Total Citroën World Rally
Team, engageant, outre Loeb, les
jeunes Espagnols Xavi Pons et Dani
Sordo, attire l’œil. Par sa couleur,
mais surtout par ses impressionnantes dimensions. Plusieurs
camions, s’ils sont frappés de la nouvelle signalétique, restent immatriculés dans les Yvelines, portant ainsi
la marque de Citroën Sport, à Satory
(près de Versailles), et le personnel
compte autant de têtes bien
connues au sein de la structure com-
« Cette année,
le patron c’est
Marc Van Dalen »
« Que répondre à Petter ?, oppose
Loeb à propos d’une éventuelle
présence déguisée de Citroën. Notre
programme a été monté avec des
sponsors. C’est Marc Van Dalen qui
les a trouvés, ce qui lui a permis de
faire une proposition pour engager
des Xsara. Cet accord s’assortit bien
sûr d’un soutien technique de
Citroën, mais on sera forcément
limités en budget, à tous les
niveaux. Par exemple, on n’aura pas
des gens qui passeront avant, dans
les spéciales, voir l’état de la route. Il
s’agit du fonctionnement classique
d’une équipe privée et ce sera une
situation plus difficile que l’an dernier. »
S’il vint spécialement à Monaco hier
pour une réunion des constructeurs
impliqués en rallye, Guy Fréquelin,
patron de Citroën Sport, ne sera pas
1 Le moteur
Les différentiels
Le quatre cylindres deux litres
turbo est maintenant dépourvu
du système d’injection d’eau. Il
améliorait le refroidissement et
participait à augmenter la
puissance.
t et l’arrière, répartissant la
nce entre les deux roues de
e train, étaient de type « actif »
par électronique). Ils sont
mais de type « passif » (gérés
iquement). En revanche, le
ntiel central, qui répartit la
uissance entre les différentiels
avant et arrière, reste
de type « actif ».
3 Les ppneus
Ils sont désormais marqués BF Goodrich, et non plus Michelin. Il s’agit
seulement d’une stratégie commerciale au sein du groupe (BF Goodrich
appartenant à Michelin) et les produits restent techniquement identiques.
« Tout le monde
devra m’appeler »
tout le monde devra m’appeler, comme le fait Seb
depuis toujours après les reconnaissances. À part
ça, je vais vivre le rallye en continu sur Internet
avec les temps intermédiaires et les chronos de
chaque spéciale.
– Votre pronostic pour le rallye ?
– Premier Seb, deuxième Grönholm, troisième
Solberg, avec des écarts liés à la météo. On
annonce apparemment un redoux, mais la première matinée va être difficile à cause du verglas.
La descente de La Couillole-sur-Beuil est très
rapide, ça va être craignos !
– Allez-vous vous déplacer sur quelques
épreuves ?
– Je ne serai pas en Suède car la réunion FIA est
prévue tous les deux rallyes. Je serai donc au
Mexique et ensuite en Corse. Entre-temps, j’irai
également en Catalogne puisque Carlos (Sainz)
m’a gentiment invité dans son hélicoptère. »
– J.-P. R.
PAGE 2
« J’ai insisté pour que Didier continue de travailler avec moi, mais Guy
m’a expliqué qu’il ne pouvait consacrer entièrement sa saison à
Kronos », admet Loeb. Pas de
Fréquelin, peu de Clément, une
Xsara toujours plus vieillissante face
à la concurrence : encore donné
favori du Monte-Carlo sur la lancée
de ses trois victoires ici, il plonge
dans un relatif inconnu.
« Tout ça fait partie du défi que l’on
s’est nous-mêmes lancé, de disputer
ce Championnat dans une voiture
privée, conclut Loeb sans qu’on
puisse cerner son véritable niveau
de confiance. C’est en quelque sorte
vendu avec, puis, de toute façon, je
retrouverai l’équipe Citroën officielle en 2007. » Après avoir, face à
Marcus Grönholm et à Petter Solberg, arraché un épatant troisième
titre mondial de rang ?
DIDIER BRAILLON
La Xsara en tournée d’adieux
GUY FRÉQUELIN, le patron de Citroën Sport, n’officie plus
sur le terrain. Mais il tient à garder un contact permanent.
« VOUS ÉTIEZ PRÉSENT à Monaco pour
participer à une réunion des constructeurs. En avez-vous profité pour prendre
le pouls du rallye ?
– Oui, je suis passé à la structure. Ça fait drôle de
les voir tous en bleu. J’ai fait un briefing avec les
ingénieurs puis les pilotes pour leur dire que Marc
Van Dalen était le patron sur le terrain. J’en ai
profité pour dire à Pons et à Sordo de ne pas se
comparer à “Seb”. Ce sont des clients, mais j’ai
quand même le droit de donner des conseils. Et
puis j’ai dit à Seb : “Tu es un grand garçon, gère ta
course comme tu as l’habitude de le faire mais,
surtout, ne fais pas le con.” Ensuite, j’ai pris
l’avion pour rentrer à Paris.
– Quelle impression cela va vous faire de
suivre le rallye à distance ?
– J’étais déjà stressé en étant sur place, alors,
vous imaginez ce que ça va être depuis Paris ! J’ai
demandé à Seb qu’il m’appelle régulièrement,
aux ingénieurs et à Marc Van Dalen aussi. Bref,
C’est en situation d’urgence, s’il
importe de trancher sur-le-champ,
que l’éloignement géographique de
Fréquelin promet d’être le plus
pénalisant. En outre, si Didier Clément, qui fut ces dernières années
l’ingénieur d’exploitation de Loeb
chez Citroën Sport, collabore avec
lui ce week-end, il sera par la suite
fréquemment remplacé par Christophe Besse ou Cyrille Jourdan, le
programme de tests de la C 4 destinée à 2007 devant accaparer
l’essentiel de son temps.
ON REDOUTAIT DÉJÀ, voilà douze
mois, qu’elle n’accuse le poids des
ans. Elle est toujours là : triple
championne des constructeurs
depuis 2003, la Citroën Xsara
aborde sa toute dernière saison.
« Elle est en bout de vie », admet
Sébastien Loeb. Avec l’obligation,
puisque Kronos est engagé en
« constructeurs 1 » (*), de se plier
à une configuration technique 2006
plus restrictive qu’en 2005 (voir
notre infographie), il a dû, pendant
l’hiver, développer avec assiduité
cette ultime version.
« Ça nous a demandé pas mal de
travail, notamment pour les différentiels, explique Loeb. On s’est
rendu compte que, dans ce domaine,
on repartait de zéro. » Contraint de
mettre à niveau la Xsara, il n’a pu, en
conséquence, rouler qu’une seule
fois avec la C 4, sa future remplaçante, le 8 décembre. « Jusqu’à
maintenant, confirme-t-il, ma priorité, ça a vraiment été la Xsara, mais
je testerai de nouveau la C 4 dès le
milieu de la semaine prochaine. »
S’il s’avérait que les Xsara dont dispose Kronos sont dépassées par les
Ford et les Subaru officielles, la réaction technique ne serait, sans doute,
pas fulgurante. « Pour Citroën, pour-
Sarrazin serein
Meilleur temps d’un shakedown dont on ne pouvait guère tirer
d’enseignements en raison des conditions d’adhérence très changeantes tout au long de la matinée d’hier, Stéphane Sarrazin avait un
large sourire. « Je suis beaucoup plus serein que l’an dernier, où
j’avais tout à découvrir, expliquait le pilote Subaru, dont le programme cette année est limité aux quatre manches asphalte. Je
connais la voiture, les mécanos, ça me permet d’être plus relax. Le
choix des pneus sera crucial et la course sera piégeuse. Si nous
sommes à l’arrivée dimanche, nous le serons forcément en bonne
place. » Seuls points d’inquiétude pour le Gardois, seulement 14e ici
l’an dernier : ses essais hivernaux ont été écourtés à cause d’une sortie de route et il devra trouver des repères avec son nouveau copilote
Stéphane Prévot, l’ancien navigateur de Duval.
SOLBERG PASSE LA TONDEUSE. – L’an dernier, au cours de sa
mauvaise passe, Petter Solberg avait promis qu’il ne se couperait pas
les cheveux avant de remporter une course. Il avait tenu à ne pas le faire
après la victoire que lui avait « léguée » Loeb au Rallye de Grande-Bretagne. Finalement, le Norvégien est allé chez le coiffeur avant d’entamer cette nouvelle saison. « J’ai fait couper court, incisif, comme mon
état d’esprit ! s’amuse-t-il. Je sais, j’avais promis de ne pas le faire mais
j’ai gagné un pari avec mes mécaniciens lors de la fête de clôture de la
saison en Australie et ils m’ont autorisé à me couper les cheveux. »
DEUX DÉCOS POUR LA XSARA DE LOEB. – L’écurie Kronos
étant sponsorisée par le cigarettier Altadis, les Xsara de Loeb et Pons
changeront de décoration plusieurs fois au cours du week-end. La
marque Gauloises sera cachée lors des épreuves spéciales car cellesci sont disputées sur le territoire français, mais dès que la Xsara entrera en Principauté, des autocollants seront posés sur la voiture pour
que le nom complet de la marque soit visible.
suit Loeb, la priorité est différente :
c’est clairement la C 4. Il y aura donc
moins de recherche et de développement pour nos Xsara que ces dernières années. De mon côté, je ne
demande pas l’impossible non plus.
Juste une voiture qui marche bien et
qui soit fiable mais, à un moment
donné, ça ne suffira plus. »
De quoi envisager, avec Kronos et
pour mieux préparer le retour officiel
de Citroën en 2007, le passage à la
C 4 dès cette saison, par exemple
lors des trois derniers rallyes, en Australie, en Nouvelle-Zélande et au
pays de Galles ? « La question ne
s’est pas encore posée, du moins je
l’ignore, puisque je ne suis pas
concentré là-dessus », répond Loeb.
La validation d’une telle hypothèse
dépendrait aussi, pour beaucoup, de
sa position au Championnat par rapport à Grönholm et à Solberg au
début de l’automne. – D. B.
(*) Le Championnat oppose six
« constructeurs » répartis en deux
catégories : les « 1 » (Ford, Subaru et
Kronos-Citroën), qui sont tenus de
participer à l’intégralité de la saison,
et les « 2 », qui réunissent les équipes
privées engagées pour un minimum de
dix rallyes avec des voitures 2005.
GRÖNHOLM SANS DEMAISON. – Marcus Grönholm n’est pas
complètement en terrain inconnu chez Ford puisqu’il travaillera,
comme chez Peugeot, avec les ingénieurs du motoriste Pipo, mais
aussi trois mécaniciens venus de Vélizy. Mais pas de trace de François-Xavier Demaison, son ingénieur chez Peugeot, que Grönholm
aurait voulu emmener dans ses valises. « Pendant longtemps, ça
semblait bien engagé mais finalement Christian Loriaux (directeur
technique de Ford) a décidé qu’il ne pouvait pas licencier un ingénieur
car il était satisfait de son équipe, nous a confié Grönholm. Je ne pouvais pas pousser plus que ce que j’ai fait. » Demaison est donc resté
dans le giron Peugeot et sera dans les rangs de Bozian pour ce MonteCarlo.
PANIZZI A DE L’ÉNERGIE. – Recruté in extremis par le team Red
Bull - Skoda pour ce Monte-Carlo, Gilles Panizzi se disait hier très
agréablement surpris par sa Fabia WRC. « Nous avons mis le doigt sur
des réglages intéressants et je me sens très à l’aise au volant, se félicitait le résident monégasque, troisième du Monte-Carlo l’an dernier
avec la Mitsubishi Lancer. En fait, cette petite voiture me rappelle, par
son comportement, la Peugeot 206 WRC. J’espère qu’on arrivera à faire
quelques coups dans certaines spéciales et être dans le top 5 à l’arrivée. » Moral en berne chez Mitsubishi, Panizzi semble avoir retrouvé
son punch légendaire. Un effet secondaire de la boisson énergétique
autrichienne ? « Non, je n’en bois pas, corrigeait-il hier. Pas besoin, je
suis tombé dedans quand j’étais petit ! »
RÉSULTATS
ESSAIS F 1. – Jerez (ESP, 17-20 janvier). – Button (GBR, Honda), 1’18’’795
(92 tours) ; Barrichello (BRE, Honda), 1’19’’288 (61) ; R. Schumacher (ALL, Toyota), 1’19’’373 (60) ; Wurz (AUT, Williams-Cosworth), 1’20’’187 (77) ; Rosberg
(ALL, Williams-Cosworth), 1’20’’323 (49) ; Trulli (ITA, Toyota), 1’20’’333 (75).
Valence (ESP, 17-19 janvier). – Heidfeld (ALL, BMW-Sauber), 1’12’’293 (117) ;
Villeneuve (CAN, BMW-Sauber), 1’12’’472 (75) .
En italiques, les voitures version 2006.
VENDREDI 20 JANVIER 2006
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
Aucun n’a participé à une phase finale de Coupe du monde
et, au niveau continental, il faut remonter à la CAN 1992
pour trouver trace d’un grand résultat les concernant. Cette
année-là, la finale opposait la Côte d’Ivoire et le Ghana.
« Guy ne sera pas sur les rallyes pour
donner les ordres. Or sa façon de travailler, de diriger l’équipe, son implication et sa motivation ont été pour
beaucoup dans la réussite de
Citroën, analyse Loeb. Il intervenait
dans les décisions, les choses à faire
et à ne pas faire. Cette année, le
patron c’est Marc Van Dalen, mais
Guy sera toujours au téléphone,
naturellement. Il va suivre de près ce
que l’on fait. Si j’ai besoin d’un
conseil, je pourrai toujours l’appeler. »
Bleu
N’en doutons pas : l’occasion va leur être donnée de
beaucoup s’instruire. Car, hormis la Tunisie de Roger
Lemerre, lauréate de la CAN en 2004, les autres
représentants de l’Afrique sont aujourd’hui plus ou moins
des inconnus tant leur passé international récent ne pèse
pas lourd.
cette saison, du moins officiellement, sur le terrain. Plus d’hélicos,
de portables ni de radios ; plus de
conseils avisés ni de consignes à respecter : l’œil du maître dans les spéciales, son analyse de la course lors
des briefings et sa capacité à fédérer
les énergies menacent de manquer.
Jaune
Rouge
Jaune
JUSQU’ICI, IL AVAIT toujours fait
la course en rouge, décrochant vingt
victoires et deux titres mondiaux. En
prenant à 8 h 33, ce matin à SaintSauveur-sur-Tinée, le départ de la
première spéciale du Rallye MonteCarlo, Sébastien Loeb aborde
l’épreuve en bleu. Ce changement
de couleur s’était, à la fin de l’an dernier, produit en deux temps. Le
26 octobre, Citroën Sport annonçait
un retour officiel en 2007, avec la
C 4, et le transfert de son pilote en
2006 dans une équipe privée faisant
courir des Xsara. Le 4 novembre,
sans surprise, confirmation était
donnée que le Team Kronos, dirigé
par Marc Van Dalen et Jean-Pierre
Mondron, serait chargé de l’accueillir.
pétition du constructeur français
que de techniciens belges.
« Nous sommes une équipe privée,
beaucoup plus petite que celle de
l’an dernier, déclare Loeb sur ce
sujet. Techniquement et financièrement, les moyens investis ne sont
pas les mêmes que ceux d’un
constructeur. Chez Citroën Sport,
nous avions un ingénieur par département technique, là c’est différent.
Il y a moins de monde et, peut-être,
moins de compétences sur le
terrain. »
Depuis quelque temps déjà, son
rival Petter Solberg ne s’était pas privé de le prétendre, et il s’est même
permis de le déclarer au micro
avant-hier soir lors de la présentation officielle de l’équipe Subaru :
selon lui, « les gens qui croient
encore que Loeb pilote en 2006 pour
une structure privée devraient comprendre que tout ça, c’est de la
connerie ! ».
Noir
Bleu
Noir
MOINS de cinq mois du match d’ouverture de la phase
finale de la Coupe du monde (9 juin-9 juillet),
la 25e Coupe d’Afrique des nations (CAN), qui débute
aujourd’hui, en Égypte, et se terminera le vendredi
10 février, au Caire, est un événement prenant une
dimension qui dépasse de beaucoup les limites du
continent africain. Comme en témoigne la présence sur les
bords du Nil de nombreux sélectionneurs qui, bien que
n’étant pas directement concernés, ont compris que cette
compétition méritait tout de même leur attention.
À commencer par ceux dont l’équipe aura à affronter lors
du premier tour du Mondial le Togo, la Tunisie, la Côte
d’Ivoire, le Ghana ou l’Angola. C’est le cas de Raymond
Domenech qui verra ses Bleus affronter les Éperviers
togolais.
3
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
AUTOMOBILE RALLYE MONTE-CARLO
Un temps de Monte-Carlo
Des conditions de route très délicates
présagent une somptueuse entrée
en matière pour la saison 2006.
L’ÉTAT de la départementale choisie
pour accueillir le shakedown, l’ultime
séance de mise au point organisée hier
matin à Sospel, préfigurait les conditions qu’auront à affronter ce matin les
concurrents de cette 74e édition du
Rallye Monte-Carlo. Conséquence des
chutes de neige de lundi dernier, une
moquette de poudreuse épaisse de
plusieurs centimètres par endroits
« Éviter la faute »
Gilles Panizzi, qui débute ici au volant
de la Skoda Fabia, se montrait à la fois
circonspect et enthousiaste à la perspective de devoir jouer les funambules.
« Ce sera un peu la loterie, pronostiquait le local de l’étape, originaire de
Menton. Mais un vrai Monte-Carlo,
c’est exactement ça. Les changements
Les spécialistes du Monte-Carlo
Rappel des pilotes ayant gagné à trois reprises
au moins la clas
classique monégasque depuis 1970.
4
3
T. Mäkinen
(1999, 20000, 2001 et 2002)
W. Röhrl
(1980, 19882, 1983, 1984)
S. Munarri
(1972, 19775, 1976, 1977)
S. Loeb
(2003, 20004 et 2005)
C. Sainz
(1991, 19995 et 1998)
D. Auriol
(1990, 19992 et 1993)
pour partir du bon pied à associer à un
impératif de fiabilité du matériel.
Or l’assemblage des deux Focus RS 06
officielles s’étant terminé plus tard que
prévu dans les ateliers anglais de
M-Sport, la structure de Malcolm
Wilson, les mécaniciens n’ont pas pu
s’entraîner à démonter certaines
pièces. L’équipe craint de dépasser les
délais impartis en cas d’intervention
lourde à réaliser à l’assistance, et donc
de prendre des pénalités. Autre élément modérateur évoqué par Christian
Loriaux, le directeur technique :
« Nous ne disposons pour l’instant que
de ces deux exemplaires de la nouvelle
Focus… » Autant dire que les deux
pilotes finlandais, Marcus Grönholm
et Mikko Hirvonen, n’ont pas intérêt à
en chiffonner une !
Lui aussi au volant d’une WRC newlook – la nouvelle Impreza dont dispose également Stéphane Sarrazin
(nominé ici) –, Petter Solberg affirmait
ne pas vouloir tenter le diable à l’occasion du coup d’envoi d’un Championnat 2006 qui s’annonce beaucoup plus
indécis que le précédent. « Jusqu’à
présent, Monaco n’est pas le rendezvous qui me réussit le mieux, convenait
le Norvégien. L’auto va bien mieux
que celle de l’an dernier et nos pneus
(Pirelli) devraient bien s’accommoder
des conditions annoncées. J’espère un
podium mais mon objectif essentiel est
de ne pas faire de bêtise, de ne pas
m’exposer à la faute une nouvelle fois.
Autrement dit, je n’en rajouterai pas si
je vois qu’il me faut prendre des
risques pour passer de la troisième
place à la deuxième ou de la deuxième
au premier rang… »
Un rééquilibrage
des forces
Ces serments de sagesse font souvent
florès à la veille des confrontations les
plus acharnées. Savoir assimiler les
leçons du passé et ne pas se laisser
griser par l’enjeu lorsque l’on se trouve
dans le feu de l’action est un défi que
devront relever pas mal de candidats, à
commencer par le dernier vainqueur
en date en Championnat du monde.
François Duval aura certainement à
cœur de faire oublier ses débuts fracassants chez Citroën, il y a tout juste
un an, lorsque, dans son acharnement
à tenir le rythme de Loeb, il cisailla
deux poteaux à l’entrée de SaintAntonin. Lauréat du Rallye d’Australie
en novembre dernier, le Belge dispose
cette fois-ci d’une Skoda estampillée
First Motorsport et peut, au même titre
que Henning Solberg ou Manfred
Stohl, les pilotes des 307 du team
Bozian, venir se mêler à la lutte pour
les premiers rôles.
« En fait, le nouveau règlement
rééquilibre le rapport des forces, soulignait hier Sébastien Loeb. Contrairement aux voitures entrant dans la
prem ière c atégorie, celle des
“constructeurs 1”, les autres WRC
bénéficient d’un potentiel technique
supérieur. Désormais privée des différentiels avant et arrière pilotés, la
Xsara dont je dispose est un peu plus
survireuse, mais surtout nettement
plus baladeuse. Sur la glace, je vais
devoir me méfier des réactions plus
brutales. Mais c’est surtout au freinage que ça se sent. Les blocages de
roues sont désormais assez fréquents.
Il va falloir bien doser le pilotage et
rester très concentré. » La partie
s’annonce très ouverte.
de notre envoyé spécial
UNE DRÔLE DE CHASSE à l’homme
s’est ouverte depuis deux jours sur le
port de Monaco. La battue s’est même
prolongée hier jusqu’à Sospel, théâtre
traditionnel de la dernière séance
d’essais d’avant rallye. Beaucoup
d’observateurs, dans ce petit village
coincé dans la vallée et privé de soleil,
chassaient « le Grizzly », surnom de
Guy Fréquelin. Mais, alors que certains
plaisantins l’imaginaient à l’affût dans
un des hélicoptères survolant Sospel,
c’est du côté du parc d’assistance de
Monaco que se trouvait le patron de
Citroën Sport, qui ne sera plus qu’à
temps partiel au côté de son pilote
fétiche (lire son interview page 2).
Le nouveau « boss » de Loeb s’appelle
Marc Van Dalen, cofondateur et
« team principal » de l’équipe Kronos,
chargée de faire courir la Xsara. Si l’on
s’en tient au physique, tout oppose le
frêle belge au colosse de Langres. Mais
leur détermination et leur passion pour
le sport automobile les réunissent.
Comme leurs expériences passées.
« Guy et moi sommes des self-mademen, explique Van Dalen, qui a quitté
le domicile familial à 16 ans puis
Dalen est également conquis par son
nouveau protégé, aussi humble, discret et franc que lui. « Depuis deux
mois, j’ai " Seb " au téléphone tous les
jours, explique-t-il. L’image que je me
faisais de lui était la bonne : c’est un
chouette gars qui ne fait pas de caprice
de stars. Quoi qu’il arrive cette année,
j’espère que nous resterons amis. »
« Je vais être
à l’écoute de "Seb" »
La prise de tête ne semble pas être de
mise chez Kronos. Ou en tout cas elle
ne l’est plus car, depuis qu’il a appris
que le champion du monde intégrait
son équipe, Marc Van Dalen a passé
quelques nuits blanches. « Je n’ai pas
pris un jour de congé et j’ai sacrifié ma
vie de famille pour que ce projet voit le
jour, confie le Belge, père de trois
enfants. J’ai essayé de tout réunir pour
que " Seb " se sente comme chez lui.
Vous vous rendez compte ? Que j’ai
été, avec ma p’tite gueule, choisi par
Guy Fréquelin pour faire rouler sa perle
rare est un sacré gage de confiance et
je ne veux pas le décevoir ! Donc forcément, j’ai la pression ! »
Visiteur très fréquent du motor-home
Citroën la saison dernière, il eut ainsi
l’occasion de s’imprégner de la
méthode de travail de Fréquelin et de
sa façon de communiquer avec Loeb.
« C’est vrai que j’ai beaucoup parlé
avec Guy, mais aussi avec Didier
Clément (l’ingénieur du pilote) et Marc
Germain (son ostéopathe), pour savoir
ce dont il avait besoin pour s’épanouir
chez nous, détaille le Belge, qui présente fièrement Jacky Ickx comme son
" père adoptif ". Je vais m’inspirer de
certaines choses mais je tiens à garder
mon identité, ma façon de travailler. Je
suppose que Guy va m’appeler souvent durant le week-end mais il me
laissera gérer la course à ma
manière. »
Loeb et Van Dalen ont donc appris à se
connaître et à s’apprécier. Mais travailler ensemble est parfois une autre
histoire. Le patron de Kronos, dont la
carrière derrière le volant se limite à
trois saisons en championnat de
Dans la cour des grands
L’ÉCURIE BELGE KRONOS a été créée en 1994 par
Marc Van Dalen et Jean-Pierre Mondron, deux passionnés de sport automobile. Leur premier partenariat se fait avec Peugeot Belgique-Luxembourg, dont
Kronos prend en charge l’engagement en rallye et en
circuit, ponctué par un triplé des 306 GTI aux
24 Heures de Spa-Francorchamps, en 1999, puis une
autre victoire l’année suivante. « Ensuite, nous nous
sommes liés à des partenaires qui étaient plus impli-
qués dans le rallye, donc nous avons suivi cette
voie », explique Marc Van Dalen, qui occupe le
devant de la scène et a le rôle de « team principal »
au sein de l’équipe Kronos-Citroën.
Champion d’Europe en 2003 avec la Peugeot
206 WRC de Bruno Thiry, l’écurie Kronos signe son
premier contrat avec un constructeur en 2004 et
prend en charge les Citroën C 2 Super 1600 engagées
en Championnat de France. Une voiture avec laquelle
la structure d’une trentaine de personnes décroche,
l’an dernier, le titre mondial junior avec l’Espagnol
Dani Sordo, en plus de l’engagement de Xsara WRC
pour Stohl et Pons. Une expérience et de solides
résultats (deuxième place à Chypre, troisième en
Australie) qui ont poussé Guy Fréquelin à préférer
Kronos à Oreca pour assurer l’engagement des Xsara
de Loeb et Pons cette année, en attendant le retour
officiel de Citroën en 2007, avec la C 4 WRC.
VENDREDI 20 JANVIER 2006
dont 366,39 km en 18 épreuves spéciales
ES 2 et 5
Beuil
13,60 km
Valberg
Guillaumes
Pierlas
Ilonse
ES 3 et 6
23,22 km
Météo :
Un radoucissement des
conditions atmosphériques dans
la région de Monaco préfigure un
week-end « sec ». Subsisteront
pourtant des portions bien
glissantes.
Saint-Martin-du-Var
ES 9 et 11 La Bolllène-- ES 12
Vésubiie 31,25 kkm
ES 8 et 10
20,22 km
18,73 km
DEMAIN
2e étape
Utellee
Sospel
Monaco-Monaco : 530,71 km
6 spéciales (131,69 km) ;
départ
dé
ép ES 7 à 7 h 53,
départ
dé
ép ES 12 à 16 h 38.
La Bollènne-Vésubie
DIMANCHE
La Tour-sur-Tinée
Saint-Antonin
Toudon
on
Sigale
Bif.
ES 7
D 10/D 110 22,54 km
Lantosque
Arrivé
vée
ée Ép
Épreuve spéciale
éc
Liaison
Épreuve spéciale
Ép
éc
JÉRÔME BOURRET
1re étape
Monaco Monaco (508,4
Monaco-Monaco
(508 4 km)
6 spéciales (118,1 km) ;
dép
dé
éppart ES 1 à 8 h 33,,
départ
dé
ép ES 6 à 16 h 11.
La Cabanette
14,45 km
Col Saint-Roch
Départ
Dé
ép Ép
Épreuve spéc
éciale
ES 13 et 16
Belgique de tourisme et deux rallyesraids, ne peut se prévaloir du même
passé de pilote que celui de Citroën
Sport. Or, c’est cette expérience qui
faisait la force du discours du
« Grizzly » vis-à-vis de Loeb. Van
Dalen réussira-t-il à atteindre le même
niveau de crédibilité et de complicité ?
Comment se positionnera-t-il face à un
double champion du monde alors que
ses plus illustres pilotes jusque-là se
nommaient Jean-Joseph, Thiry ou
Stohl ? « Je suis un homme de dialogue, je fonctionne à l’instinct et je ne
vais pas changer ma façon de faire,
promet-il. Je vais être à l’écoute de
Seb. Il est clair que je n’ai pas grandchose à lui dire sur les choix stratégiques ou techniques car il sait ce qu’il
a à faire pour réussir. Moi, j’espère simplement lui apporter de la sérénité et
de la confiance pour qu’il n’ait plus
qu’à se concentrer sur son pilotage. »
Sa chance est que Loeb, en plus d’être
un surdoué du volant, est un garçon
extrêmement intelligent. On ne voit
donc pas pourquoi le duo ne fonctionnerait pas. Puis, au cas où, « le Grizzly » rôdera, de temps en temps, dans
les parages…
AUJOURD’HUI
ES 1 et 4 22,23 km
Saint-Sauveur-sur--Tinée
ES 14 et 17
Le patron de Kronos succède à Guy Fréquelin, boss de Citroën Sport, pour faire rouler Sébastien Loeb.
enchaîné les petits boulots avant de
créer Kronos avec Jean-Pierre Mondron (lire ci-dessous). L’école que nous
avons le plus fréquentée, Guy et moi,
est celle de la vie. »
Résultat : même s’il restera sans doute,
en cas de coup de gueule à pousser,
une version « allégée » de Fréquelin,
les deux hommes ont des traits de
caractère communs. L’abnégation par
exemple, ce qui n’a pas laissé Sébastien Loeb indifférent. « Depuis nos premiers contacts, je sens que Marc est
extrêmement motivé, remarquait hier
l’Alsacien. Il a tout fait pour que je
puisse évoluer dans de bonnes conditions et ça m’a beaucoup plu. » Coup
de foudre réciproque, puisque Van
(1re des 16 manches du Championnat du monde 2006)
3 étapes totalisant 1 336,90 km
JEAN-PAUL RENVOIZÉ
Van Dalen, petit « Grizzly »
MONTE-CARLO –
Rallye Monte-Carlo
ES 15 et 18
31,35 km
Sospel
12,60 km Col de Braus
3e étape
Monaco-Monaco : 297,79 km
6 spéciales (116,60 km) ;
dép
dé
éppart ES 13 à 7 h 55,,
départ
dé
ép ES 18 à 12 h 45.
onaco
PRINCIPAUX ENGAGÉS
1. Loeb-Elena (MCO, Kronos-Citroën Xsara WRC) ; 2. Pons-Del Barrio (ESP, Kronos-Citroën
Xsara WRC) ; 3. Grönholm-Rautiainen (FIN, Ford FFocus WRC RS 06) ; 4. Hirvonen-Lehtinen
(FIN, Ford Focus WRC 06) ; 5. P. Solberg-Mills ((NOR-GBR, Subaru Impreza WRC 2006) ;
6 Sarrazin-Pré
6.
Prévot (BEL
(BEL, Subaru Impreza WRC 2006) ; 7. Stohl-Minor (AUT, BozianPeugeot 307 WRC) ; 8. H. Solberg-Menkerud (NOR, Bozian-Peugeot 307 WRC) ; 9. WilsonOrr (GBR, Stobart-Ford Focus WRC 04) ; 10. Tsjoen-Chevalier (BEL, Stobart-Ford Focus
WRC 04) ; 11. G. Panizzi-H. Panizzi (Red Bull-Skoda Fabia WRC) ; 12. Aigner-Gottschalk
(AUT, Red Bull-Skoda Fabia WRC) ; 16. Gardemeister-Honkanen (FIN, Astra-Peugeot 307
WRC)) ; 17. Duval-Smeet ((BEL,, First-Skoda Fabia WRC) ; 18. Atkinson-MacNeall (AUS,
Subaru Impreza WRC 05) ; 25. Galli--Bernacchini (ITA, Mitsubishi Lancer WRC WR05) ;
26. Sordo-Marti (ESP, Citroën Xsara WRC) ; … 63. Burri-Hofmann (SUI, Peugeot 307
WRC), etc.
PODIUM 2005
1. Loeb (Citroën) ; 2. Gardemeister (Ford) ; 3. G. Panizzi (Mitsubishi).
LA QUESTION DU JOUR
Le retrait des grands constructeurs
dévalue-t-il le Championnat
du monde des rallyes 2006 ?
Pour voter, connectez-vous sur www.lequipe.fr entre
6 heures et 22 heures ou envoyer OUI ou NON par SMS au
61008 (0,34 euro + coût d’un SMS)
PAGE 3
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
de notre envoyé spécial
d’adhérence permanents, les plaques
de verglas qui surgissent en sortie de
virage, les passages à l’ombre transformés en pistes de bobsleigh, c’est ce
qui a bâti la légende de l’épreuve et fait
tout son intérêt sportif. »
Dans ces conditions extrêmement délicates, même les plus aguerris ne sont
pas à l’abri d’une faute, ce que veulent
absolument éviter Marcus Grönholm
et Petter Solberg, les deux principaux
challengers de Sébastien Loeb, double
champion du monde en titre et vainqueur des trois dernières éditions. En
dépit de leurs « curriculum vitesse »
exceptionnels, ni l’un ni l’autre n’ont
encore pu accrocher le moindre
podium dans cette traditionnelle
manche d’ouverture de la saison. En
six participations, le Finlandais
compte deux abandons et une meilleure place de quatrième. En cinq
tentatives, le Norvégien de Subaru
totalise trois abandons et un meilleur
résultat de sixième.
« Démarrer par le Monte-Carlo avec,
qui plus est, une nouvelle voiture, n’est
pas ce qu’il y a de plus facile, soulignait
la nouvelle recrue de Ford. Cela dit,
je suis impatient de démarrer cette
saison avec une auto et des pneus qui
me paraissent bien convenir. Mon but,
ce week-end, est de réussir un bon
rallye, bien sûr, mais surtout et avant
tout d’éviter de commettre la moindre
erreur. » Une condition sine qua non
Bleu
Rouge
MONTE-CARLO –
tapissait la D 54 jusqu’au col SaintJean. « Mardi et mercredi, les reconnaissances ont été très difficiles,
racontait Sébastien Loeb, premier à
s’élancer ce matin de la Principauté. La
neige, omniprésente, nous a bien
compliqué la tâche, surtout dans les
trois nouvelles spéciales de la première
étape où il était souvent impossible de
distinguer les points de tangence et
donc les éventuels rochers cachés dans
les cordes… À un moment, nous avons
parcouru plusieurs kilomètres dans la
trace d’un chasse-neige. Inutile de préciser que le passage déblayé par le
camion de la DDE ne correspond pas
vraiment aux trajectoires que nous
serons amenés à prendre en course !
Même si ça a fondu un peu depuis, il va
y avoir du sport dans la première
boucle, avec des notes forcément
imparfaites pour tout le monde et des
pièges à tout bout de champ. À mon
avis, la deuxième spéciale de Valberg,
plutôt rapide, va provoquer quelques
dégâts. »
Jaune
Bleu
Jaune
Neige fondante, zones
de glace vive, plaques
de verglas éparses :
le parcours propose cette
année toute la gamme
de difficultés des grands
crus du Monte-Carlo.
Loeb (Kronos-Citroën),
double champion
du monde et triple
vainqueur de l’épreuve,
s’élance ce matin avec
Solberg (Subaru)
et Grönholm (Ford)
à ses trousses.
(Photo Stéphane Mantey)
Noir
Noir
MONTE-CARLO. – Lors du shakedown hier, Sébastien Loeb a pu découvrir, lors de deux passages, les conditions piégeuses de ce Monte-Carlo et sa Xsara maintenant estampillée Kronos.
4
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
FOOTBALL COUPE D’AFRIQUE DES NATIONS
Les mystères de la CAN
La Coupe d’Afrique des nations débute aujourd’hui, au Caire. Elle aura rarement généré autant d’attentes.
En dehors de l’Algérie,
personne ne manquera
à l’appel de cette
vingt-cinquième édition
de la Coupe d’Afrique des
nations, dont le coup
d’envoi sera donné en fin
d’après-midi par
Égypte-Libye, au Caire,
devant plus de
70 000 personnes. Dès
demain, la Côte d’Ivoire
de Didier Drogba et le
Togo, futur adversaire
des Bleus à la Coupe du
monde, entrent en scène.
ÉGYPTE - LIBYE
Une entame effervescente
AUJOURD’HUI, 19 HEURES
(18 HEURES, HEURE FRANÇAISE), AU CAIRE,
STADE INTERNATIONAL (Eurosport)
ÉGYPTE : El-Hadary – Fathy, Gomaa, Said, El-Sakaa, Whahab – Shawki, Mostapha –
Barakat, Zaki, Mido. Entraîneur : H. Shehata.
LIBYE : Alejandro – Dawood, Alhousen-Shibani, Shushan, Hamadi – El-Taib, Marei,
Nader, Kames – Rewani, Muntaser. Entraîneur : I. Loncarevic.
LE CAIRE –
de notre envoyé spécial
CE N’EST MÊME PLUS une promesse, juste une évidence : le match
d’ouverture de cette 25e CAN sera
bouillant. Soixante quatorze mille supporters survoltés sont annoncés dans
les travées du stade international du
Caire, en fin d’après-midi. Huit ans
après leur dernier succès, les Pharaons
caressent un rêve, un objectif que seuls
le Ghana et le Cameroun peuvent lui
contester : battre le record du nombre
de succès dans une CAN en s’adjugeant un cinquième trophée.
Si les Libyens sont méconnus, tous
LE CAIRE –
de nos envoyés spéciaux
En capitales, les pays vainqueurs. En minuscules, les finalistes.
Le 8 octobre 2005 à Radès, la Tunisie de Radhi Jaïdi avait dû concéder le nul (2-2) au Maroc d’Abdeslam Ouaddou (4) et Nordine Boukhari (8).
Un résultat suffisant pour voir l’Allemagne en juin. Mais, avant cela, l’équipe de Roger Lemerre a un titre à défendre en Égypte.
(Photo Bernard Papon)
quelques bonnes performances) ont
projeté les Tunisiens vers un nouvel
horizon. Les partenaires de Boumnijel sont désormais très attendus
sur le plan continental. Même si les
pensées de l’entraîneur français sont
plus ou moins tournées vers
l’épreuve reine du mois de juin, les
joueurs, qui évoluent pour la plupart
à l’étranger, semblent enfin avoir
pris conscience de leurs possibilités.
Le Tunisien accepte aujourd’hui
l’exil, les Aigles sont devenus une
force majeure en Afrique et ont une
situation à assumer. Avec un Santos
de nouveau efficace devant le but,
les tenants du titre possèdent les
arguments pour confirmer.
matches nuls. Quant aux Éléphants
de Côte d’Ivoire, ils doivent leur
ticket gagnant pour l’Allemagne à
un penalty raté par le Camerounais
Wome lors de la dernière journée.
Impressionnants sur le plan offensif,
ne trouvant pas toujours leurs
repères en défense, les partenaires
de Drogba ne sont cependant pas
aussi solides mentalement que les
Camerounais, qui pourraient très
bien se racheter de manière lumineuse au cours de cette vingt-cinquième CAN. Les Égyptiens, qui évolueront à domicile, peuvent-ils
rivaliser ? C’est la question que se
posent les soixante-dix millions
d’habitants du pays des pharaons.
QUELS CONCURRENTS
POUR LES AIGLES ?
SÉNÉGAL,
CAMEROUN, NIGERIA :
QUESTION D’ORGUEIL ?
Pour une fois, ils sont nombreux à
pouvoir revendiquer ce statut. Si la
Tunisie présente le plus de certitudes, le Nigeria, emmené par Okocha et Martins, n’est pas à négliger.
Les Super Eagles ont une revanche à
prendre, tout comme le Maroc,
invaincu lors de la phase de qualification mais devancé au classement
par les Aigles de Carthage pour avoir
réalisé un trop grand nombre de
À leurs dépens, ils ont été à l’origine
des trois plus grandes sensations des
éliminatoires du continent africain à
la Coupe du monde 2006. Le Sénégal, quart-finaliste du Mondial 2002,
le Cameroun, systématiquement
qualifié depuis 1990, et le Nigeria,
présent en 1994, 1998 et 2002, ne
seront pas en Allemagne en juin.
Trois équipes vieillissantes, trois
échecs fracassants. Si les Camerounais sont tombés face à une nation
émergente (la Côte d’Ivoire), les
Sénégalais et les Nigérians ont été
devancés par le Togo et l’Angola,
deux formations bien moins expérimentées et talentueuses que la leur.
Pour ces trois pays, cette CAN constitue une source de rachat fondamentale. Un nouveau fiasco en Égypte
provoquerait des remous considérables. Ils n’ont pas le droit à l’erreur
et restent des adversaires redoutés,
voire des candidats au titre.
QUE VAUT LE NOUVEAU
MONDE AFRICAIN ?
Si le potentiel ivoirien semble identifiable, celui du Togo, du Ghana ou de
l’Angola, les trois autres nouveaux
venus en Coupe du monde, demeure
énigmatique. À première vue, la
force togolaise reste à deviner, tant
les noms proposés sur la liste des
23 de Keshi interpellent. Mais le
Togo a sorti le Sénégal de la Coupe
du monde, et cela ne peut pas être un
hasard. Plutôt le fruit d’une spécificité car certains joueurs africains
brillent souvent en sélection, beaucoup moins en club. Le Ghana, lui,
s’est extrait d’un groupe qualificatif
plus facile. Seulement, les Black
Stars sont amputés de leur deux
étoiles du milieu, là où réside leur
point fort, à savoir Essien et Muntari.
L’épreuve s’annonce piégeuse dans
un groupe délicat (Sénégal et Nigeria).
L’autre inconnu, l’Angola, ne réside
pas en Afrique de l’Ouest. Elle
exporte peu ses trésors. Sa star,
Mantorras, pas toujours titulaire
toutefois, a trouvé racine à Benfica,
les autres dans des clubs de seconde
zone ou au pays. Là aussi, la compétition a des chances de livrer des
enseignements rapides sur l’équipe :
l’Angola débute contre le Cameroun
le revanchard.
DROGBA : UNE PREMIÈRE
EN PREMIÈRE ?
Sous son bob, inlassablement fixé
sur son crâne, bout une ambition
démesurée. Didier Drogba l’Ivoirien
a attendu vingt-sept ans et une
ascension stratosphérique pour
découvrir la CAN. Sa volonté de
vaincre est à la hauteur de sa
patience. Le nouveau capitaine des
Éléphants a chaperonné le groupe
durant les éliminatoires sur le terrain
et en coulisses. Son poids se renforce
crescendo. Ses neuf buts ont aidé la
Côte d’Ivoire à obtenir son premier
ticket mondial. Auteur de deux réalisations contre les Lions indomptables, il est même sorti grandi de la
défaite à Abidjan (2-3) : Drogba avait
au moins répondu présent. Héros
national au pays, héros en devenir
sur le continent, il sera au centre des
regards. Sa bataille à distance avec
Samuel Eto’o, autre idole africaine,
sera l’un des moments forts du tournoi. Une comparaison s’imposera
entre les avants-centres de Chelsea
et de Barcelone. Drogba refuse ce
duel à distance et se focalise d’abord
sur le collectif ivoirien, unique salut à
ses yeux. Encore un peu plus depuis
la triste nouvelle qui a endeuillé les
Éléphants après la mort d’une fille
d’Aruna Dindane, son alter ego de
l’attaque (lire page 6).
JEAN-PHILIPPE COINTOT,
HERVÉ PENOT
et SÉBASTIEN TARRAGO
(*) Ismaïlia accueillera également
un match, Ghana-Zimbabwe, le
31 janvier.
LIBYE
GARDIENS
DÉFENSEURS
4 SAÏD Ibrahim (26 ans, Zamalek)
3 WAHAB Mohammed Abdel
(22 ans, Al-Ahly)
2 EL-SAYED Ahmed (25 ans, Al-Ahly)
13 EL-SAYED Tarek (27 ans, Zamalek)
20 GOMAA Wael (30 ans, Al-Ahly)
5 EL-SAKKA Abdel Zaher
(31 ans, Konyaspor, TUR)
7 FATHY Ahmed (21 ans, Ismaïlia)
MILIEUX
8 HOSNI Abed Rabo (21 ans, Strasbourg)
11 SHAWKI Mohamed (24 ans, Al-Ahly)
22 ABO TREKA Mohamed (27 ans, Al-Ahly)
17 HASSAN Ahmed (30 ans, Besiktas, TUR)
21 ABDEL MALEK Ahmed Eid
(25 ans, Border Guards)
12 BARAKAT Mohamed (29 ans, Al-Ahly)
6 MOSTAPHA Hassan (26 ans, Al-Ahly)
ATTAQUANTS
9 HASSAN Hossam (38 ans, Al-Masry)
10 MOTEB Imad (22 ans, Al-Ahly)
15 MIDO Ahmed Hossam
(22 ans, Tottenham, ANG)
14 ALI Abdel Halim (32 ans, Zamalek)
18 SABRY Samir (30 ans, ENPPI)
19 ZAKI Amr (22 ans, ENPPI)
ENTRAÎNEUR
Hassan SHEHATA
GARDIENS
ALEJANDRO Ruben Luis
(29 ans, Liverpool FC, URU)
GHAZALLA Muftah (28 ans, Al-Ittihad)
ABBOUD Samir (33 ans, Al-Ittihad)
DÉFENSEURS
OSMAN Walid (28 ans, Al-Ittihad)
HAMADI Osama (30 ans, Al-Ittihad)
SHUSHAN Naji Saïd (25 ans, Al-Ittihad)
MAKHLOUF Mahmoud (30 ans, Al-Ittihad)
ALHOUSEN-SHIBANI Younes
(24 ans, Al-Olympique)
RAJAB Essam (27 ans, Al-Olympique)
DAWOOD Omar Mohamed
(22 ans, JS Kabylie, ALG)
BELKHER Madi Saad (27 ans, Al-Hilal)
MILIEUX
SALIL Abdulnasser (24 ans, Al-Ittihad)
MAREI Mohamed (28 ans, Al-Ittihad)
KAMES Abdesalam (31 ans, Al-Olympique)
MUNTASER Jehad (27 ans, Trévise, ITA)
NADER Ali Abdusalam (26 ans, Al-Siliya, QAT)
HUSSEIN Khaled (28 ans, Al-Nasr, D 2)
EL-TAIB Tarek (28 ans, Gaziantepspor, TUR)
SAED Ahmed (26 ans, Al-Ahly Tripoli)
ATTAQUANTS
REWANI Salem (28 ans, Al-Ittihad)
KARRA Nader (26 ans, Al-Ittihad)
EL-MASLI Ahmed (26 ans, Al-Ittihad)
ZUWAY Ahmed (23 ans, Al-Ahly Benghazi)
4 victoires : Cameroun, Égypte, Ghana.
2 victoires : RD Congo (ex-Congo Kinshasa, ex-Zaïre), Nigeria.
1 victoire : Afrique du Sud, Algérie, Congo, Côte d’Ivoire, Éthiopie, Maroc, Soudan,
Tunisie.
FINALE 2004
Le derby du Maghreb
TUNISIE - MAROC : 2-1 (1-1)
Le 14 février 2004 à Tunis.
Beau temps. Pelouse en bon état. 60 000 spectateurs environ. Arbitre : M. Ndoye (SEN).
Buts. – TUNISIE : Santos (5e), Jaziri (52e) ; MAROC : Mokhtari (32e). Avertissements. –
Tunisie : Jaziri (60e, antijeu): Maroc : Roumani (22e, obstruction sur Trabelsi), Naybet(77e,
tacle irrégulier sur Trabelsi), Regragui (90e, contestation).
TUNISIE : Boumnijel– Trabelsi, Hagui,Jaïdi, Clayton – Bouazizi (cap.), Nafti (Mnari, 46e),
Chedli – Benachour (Ghodhbane, 57e) – Jaziri (Mhedhebi, 71e), Santos. Entraîneur :
R. Lemerre.
MAROC : Fouhami – Ouaddou, Naybet (cap.), El-Karkouri – Regragui, Kaissi, Safri (ElYaagoubi, 63e), Mokhtari, Roumani (Zaïri, 74e) – Chamakh, Y. Hadji (Baha, 87e). Entraîneur : B. Zaki.
RÈGLEMENT
Le premier tour se dispute selon une formule Championnat. Le barème est de trois
points pour une victoire, un point pour un match nul et zéro point pour une défaite.
Les deux premiers de chaque groupe seront qualifiés pour les quarts de finale. En
cas d’égalité de points entre deux ou plusieurs équipes, le classement sera établi
selon les critères suivants :
1. plus grand nombre de points obtenus dans les rencontres directes ; 2. meilleure
différence de buts dans les rencontres directes ; 3. plus grand nombre de buts marqués dans les rencontres directes ; 4. meilleure différence de buts sur l’ensemble
des matches du groupe ; 5. plus grand nombre de buts marqués sur l’ensemble des
matches du groupe ; 6. classement du fair-play établi à partir des cartons jaunes et
des cartons rouges reçus par chaque équipe ; 7. tirage au sort.
La deuxième phase est disputée selon un système Coupe, par élimination directe.
En quarts de finale, demi-finales, lors du match pour la troisième place et en finale,
si les deux équipes sont toujours à égalité après 90 minutes, une prolongation de
deux fois 15 minutes aura lieu, sans but en or, ni but en argent. Si l’égalité persiste,
une séance de tirs au but sera effectuée.
GROUPE B
MAROC
CAMEROUN
GARDIENS
JARMOUNI Tarek (28 ans, FAR Rabat)
CHADLI Mustapha (35 ans, Moghreb Tétouan)
LAMYAGHRI Nadir (29 ans, WAC Casablanca)
DÉFENSEURS
NAYBET Noureddine (35 ans, Tottenham, ANG)
EL-KARKOURI Talal (29 ans, Charlton, ANG)
OUADDOU Abdeslam (27 ans, Rennes)
OUCHELA Houcine (35 ans, FAR Rabat)
REGRAGUI Walid (29 ans, Santander, ESP)
KADOURI Badr (24 ans, Dynamo Kiev, UKR)
KACEMI Noureddine (28 ans, Grenoble, L 2)
MILIEUX
SAFRI Youssef (29 ans, Norwich, ANG, D 2)
KHARJA Houssine (23 ans, AS Rome, ITA)
ABDESSADEK Hafid (31 ans, FAR Rabat)
CHIPPO Mustapha (30 ans, Al-Wakra, QAT)
MADIHI Mohamed (27 ans, WAC Casablanca)
RBATI Amine (24 ans, Al-Wakra, QAT)
ATTAQUANTS
EL-YAAGOUBI Mohammed
(28 ans, Osasuna, ESP)
CHAMAKH Marouane (22 ans, Bordeaux)
BOUSSABOUNE Ali (26 ans, Feyenoord)
ABOUCHEROUANE Hicham (24 ans, Lille)
ARMOUMEN Mohamed
(22 ans, Al-Koweit, KOW)
HADJI Youssouf (25 ans, Rennes)
ZAÏRI Jaouad (23 ans, Sochaux)
ENTRAÎNEUR
Mohamed FAKHIR
GARDIENS
GARDIENS
23 COPA BARRY Boubacar
(31 ans, Beveren, BEL)
16 GNANHOUAN Gérard
(26 ans, Montpellier, L 2)
1 TIZIÉ Jean-Jacques
(33 ans, Espérance Tunis, TUN)
16 HAMIDOU Souleymanou
(32 ans, Denizlispor, TUR)
1 KAMENI Carlos Idriss
(21 ans, Espanyol Barcelone, ESP)
17 OWONO Pierre Ebede
(25 ans, Panathinaïkos, GRE)
DÉFENSEURS
DÉFENSEURS
3 BOKA Arthur (22 ans, Strasbourg)
20 DEMEL Guy (24 ans, Hambourg, ALL)
17 DOMORAUD Cyrille (34 ans, Créteil, L 2)
21 ÉBOUÉ Emmanuel (22 ans, Arsenal, ANG)
6 KOUASSI Blaise (33 ans, Troyes)
12 MEÏTÉ Abdoulaye (25 ans, Marseille)
4 TOURÉ Kolo (24 ans, Arsenal, ANG)
13 ZORO Marc (22 ans, Messine, ITA)
8 GEREMI Njitap (27 ans, Chelsea, ANG)
6 ANGBWA Benoît (24 ans, Alavés, ESP)
3 ATOUBA Thimothée (23 ans, Hambourg, ALL)
2 ATEBA Jean-Hugues (24 ans, Paris-SG)
4 SONG Rigobert (29 ans, Galatasaray, TUR)
5 KALLA Raymond (30 ans, Sivasspor, TUR)
12 DEUMI Armand (26 ans, Thoune, SUI)
23 BIKEY André
(21 ans, Lokomotiv Moscou, RUS)
MILIEUX
2 AKALÉ Kanga (24 ans, Auxerre)
7 FAÉ Emerse (21 ans, Nantes)
22 ROMARIC Koffi Ndri (22 ans, Le Mans)
18 TIENÉ Siaka (23 ans, Saint-Étienne)
10 YAPI Gilles (23 ans, Nantes)
19 TOURÉ Yaya (22 ans, Olympiakos, GRE)
5 ZOKORA Didier (25 ans, Saint-Étienne)
ATTAQUANTS
15 ARUNA Dindane (25 ans, Lens)
11 DROGBA Didier (27 ans, Chelsea, ANG)
7 KALOU Bonaventure (28 ans, Paris-SG)
8 KONÉ Arouna (22 ans, PSV Eindhoven, HOL)
14 KONÉ Bakary (24 ans, Nice)
ENTRAÎNEUR
Henri MICHEL
ENTRAÎNEUR
Ilija LONCAREVIC (CRO)
MILIEUX
14 ALIOUM Saidou (27 ans, Galatasaray, TUR)
11 MAKOUN Jean II (22 ans, Lille)
13 FEUTCHINE Guy
(29 ans, PAOK Thessalonique, GRE)
20 OLEMBE Salomon (25 ans, Al-Rayyan, QAT)
7 NGOM KONÉ Daniel
(25 ans, Murcie, ESP, D 2)
10 EMANA Achille (23 ans, Toulouse)
19 DJEMBA Éric (24 ans, Aston Villa, ANG)
TOGO
RD CONGO
GARDIENS
GARDIENS
22 MATUMONA Lundala
(33 ans, Sagrada Esperança)
1 JOAO RICARDO (36 ans, sans club)
12 LUIS Joao (24 ans, Petro Atletico Luanda)
AGASSA Kossi (27 ans, Metz)
SALIFOU Safiou (23 ans, Dynamic Togolais)
TCHANIROU Ouro Nimini
(20 ans, Djoliba AC, MLI)
GARDIENS
DÉFENSEURS
DÉFENSEURS
21 DELGADO Luis (33 ans, Primeiro Agosto)
2 JACINTO Pereira (31 ans, AS Aviaçao)
3 PEREIRA Joao (28 ans, AS Aviaçao)
5 ALONSO Carlos
(27 ans, Barreirense, POR, D 2)
4 LEBO-LEBO Antonio
(28 ans, Sagrada Esperança)
20 CANGE Manuel (21 ans, Benfica Luanda)
23 ABREU Marco (Portimonense, POR, D 2)
ABALO Jean-Paul (30 ans, Dunkerque, CFA)
ATTEY-OUDEYI Zanzan (25 ans, Lokeren, BEL)
NIMOMBÉ Daré (25 ans, Mons, BEL)
AKOTO Éric (25 ans, Admira Wacker, AUT)
MATHIAS Emmanuel
(21 ans, Espérance Tunis, TUN)
MAMAM Gafarou
(20 ans, FC 105 Libreville, GAB)
TCHANGAÏ Massamasso
(27 ans, Benevento, ITA, D 4)
ASSEMOASSA Ludovic
(25 ans, Ciudad Murcie, ESP, D 2)
MILIEUX
8 ANDRE Macanga (27 ans, Al-Koweït, KOW)
13 EDSON Nobre
(25 ans, Paços Ferreira, POR)
7 FIGUEIREDO Paulo
(33 ans, Varzim, POR, D 2)
11 FELISBERTO Amaral (23 ans, Al-Ahly, EGY)
14 MENDONÇA Antonio
(23 ans, Varzim, POR, D 2)
6 MARCOS Joaquim (24 ans, Interclube)
17 BAPTISTA Nsimba
(22 ans, Petro Atletico Luanda)
MILIEUX
ATTAQUANTS
ATTAQUANTS
10 AKWA (28 ans, Al-Wakra, QAT)
19 BUENGO Titi André
(25 ans, Clermont, L 2)
16 AMADO Flavio (26 ans, Al-Ahly, EGY)
18 CABUNGULA Arsenio (26 ans, AS Aviaçao)
9 MANTORRAS (22 ans, Benfica, POR)
15 MAURITO (24 ans, Al-Wahda, EAU)
KADER TOURÉ Abdel (26 ans, Sochaux)
ADEBAYOR Emmanuel (21 ans, Arsenal, ANG)
DOGBÉ Mickaël (29 ans, Bani Yas, EAU)
AHOUDOU Emmanuel (20 ans, AS Douanes)
CHÉRIF Cougbadja
(24 ans, Concordia Ihrhove, ALL, D 7)
ENTRAÎNEUR
Luis Oliveira GONÇALVES
DÉFENSEURS
18 BOKESE Gladys (24 ans, Motema Pembe)
15 ILUNGA Herita
(23 ans, Saint-Étienne)
20 KABUNDI Félicien (25 ans, Mazembe)
7 KINKELA Christian (23 ans, Amiens, L 2)
13 LUBANZADIO Nono (25 ans, Mazembe)
2 MUBIALA Kitambala
(31 ans, Ajax Le Cap, AFS)
3 NSUMBU Dituabanza (23 ans, ASV Club)
4 TSHIOLOLA Tshinyama
(25 ans, Ajax Le Cap, AFS)
14 ILONGO Ngasanya (25 ans, Motema Pembe)
19 KAMUDIMBA Jean-Paul
(23 ans, Grimsby, ANG, D 4)
21 KASONGO Ndandu (24 ans, Mazembe)
12 MATINGOU Franck (26 ans, Bastia, L 2)
10 MATUMONA Zola (24 ans, ASV Club)
5 MBALA MBUTA Biscotte
(20 ans, Yverdon, SUI)
11 MBAYO Marcel
(23 ans, Sakaryaspor, TUR, D 2)
6 MILAMBO Mutamba (21 ans, Le Havre, L 2)
18 DOUALA Rodolphe
(27 ans, Sporting Portugal, POR)
9 ETO’O Samuel (24 ans, FC Barcelone, ESP)
15 WEBO Achille (24 ans, Osasuna, ESP)
22 MEYONG Albert (25 ans, Belenenses, POR)
21 BOYA Pierre
(22 ans, Partizan Belgrade, SEM)
Artur JORGE (POR)
23 CHANSA Francis (31 ans, Orlando, AFS)
1 KALEMBA Pascal
(26 ans, Mangasport, GAB)
16 DIKETE Tampungu
(25 ans, Umtata Bush Bucks, AFS)
MILIEUX
AZIAWONNOU Ludovic
(26 ans, Young Boys Berne, SUI)
SENAYA Junior Yao
(26 ans, YF Juventus, SUI, D 2)
TOURÉ Cherif Mamam (25 ans, Metz)
SALIFOU Moustapha (22 ans, Brest, L 2)
OLUFADÉ Adekambi (26 ans, Al-Siliya, QAT)
ROMAO Alaixis (22 ans, Louhans-Cuiseaux, N)
KASSIM Gouyazou (20 ans, AS Douanes)
ENTRAÎNEUR
Hier soir, les organisateurs n’avaient pas encore communiqué les
numéros des joueurs des sélections suivantes : Maroc, Libye, Togo,
Tunisie et Ghana.
ANGOLA
ATTAQUANTS
ENTRAÎNEUR
Stephen KESHI (NGA)
ATTAQUANTS
9 LUA-LUA Lomana Tresor
(25 ans, Portsmouth, ANG)
17 MBELE Blaise (18 ans, Orlando, AFS)
8 MPUTU Trésor (20 ans, Mazembe)
22 KABAMBA Tshatsho
(23 ans, Istanbulspor, TUR, D 2)
ENTRAÎNEUR
Claude LE ROY
PAGE 4
VENDREDI 20 JANVIER 2006
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
BILAN PAR NATION
GROUPE A
1 EL-HADARY Issam (33 ans, Al-Ahly)
16 EL-SAYED Abdel Wahed (28 ans, Zamalek)
23 ABDEL MONSEF Mohamed
(29 ans, Zamalek)
1982 (en Libye) :
GHANA-Libye .............. 1-1, 7-6 aux t.a.b.
1984 (en Côte d’Ivoire) :
CAMEROUN-Nigeria .......................... 3-1
1986 (en Égypte) :
ÉGYPTE-Cameroun ...... 0-0, 5-4 aux t.a.b.
1988 (au Maroc) :
CAMEROUN-Nigeria .......................... 1-0
1990 (en Algérie) :
ALGÉRIE-Nigeria ................................ 1-0
1992 (au Sénégal) :
CÔTE D’IV. - Ghana .. 0-0, 11-10 aux t.a.b.
1994 (en Tunisie) :
NIGERIA-Zambie ................................ 2-1
1996 (en Afrique du Sud) :
AFRIQUEDU SUD - Tunisie ................. 2-0
1998 (au Burkina Faso) :
ÉGYPTE- Afrique du Sud .................... 2-0.
2000 (au Nigeria et au Ghana) :
CAMEROUN-Nigeria.... 2-2, 4-3 aux t.a.b.
2002 (au Mali) :
CAMEROUN-Sénégal... 0-0, 3-2 aux t.a.b.
2004 (en Tunisie) :
TUNISIE-Maroc .................................. 2-1.
Bleu
Entraînés depuis novembre 2002 par
Roger Lemerre, les Aigles de Carthage progressent à chaque sortie.
Leur succès en 2004 ainsi que leur
participation, à l’été 2005, à la
Coupe des Confédérations (élimination au premier tour, mais après
1957 (au Soudan) :
ÉGYPTE-Éthiopie ................................ 4-0
1959 (en Égypte) :
ÉGYPTE-Soudan ................................. 2-1
1962 (en Éthiopie) :
ÉTHIOPIE-Égypte ......................... 4-2 a.p.
1963 (au Ghana) :
GHANA-Soudan ................................. 3-0
1965 (en Tunisie) :
GHANA-Tunisie ........................... 3-2 a.p.
1968 (en Éthiopie) :
CONGO-KINSHASA- Ghana ............... 1-0
1970 (au Soudan) :
SOUDAN-Ghana ................................. 1-0
1972 (au Cameroun) :
CONGO-Mali....................................... 3-2
1974 (en Égypte) :
ZAÏRE-Zambie ................ 2-2 a.p. puis2-0
(finale rejouée)
1976 (en Éthiopie) : MAROC
(vainqueur de la poule finale à quatre)
1978 (au Ghana) :
GHANA-Ouganda ............................... 2-0
1980 (au Nigeria) :
NIGERIA-Algérie ................................ 3-0
Jaune
Rouge
Jaune
LA TUNISIE
VA-T-ELLE ASSUMER ?
PALMARÈS
Noir
Bleu
Noir
LE CAIRE SE NOURRIT D’EXCÈS.
Ici, les fables urbaines se vérifient au
quotidien. Immense mégalopole
d’environ dix-huit millions d’habitants, où les monuments et les
palaces les plus somptueux côtoient
des immeubles d’un autre temps, la
capitale égyptienne semble se
perdre dans une idée très singulière
du gigantisme. Le Caire est une ville
hors norme, fiévreuse, difficile à
entreprendre, à comprendre, une
ville rythmée par le son aiguisé des
klaxons, une ville où traverser une
route à pied vous place à la frontière
de l’audace et de l’inconscience, où
conduire relève d’une douce folie.
Vingt ans après l’édition de 1986,
remportée par les « Pharaons »,
la capitale égyptienne accueille à
nouveau la Coupe d’Afrique des
nations. C’est ici qu’aura lieu le
match d’ouverture de cette vingtcinquième CAN, tout à l’heure, entre
l’Égypte et la Libye (18 heures,
17 heures en France) et la finale, le
10 février, trois semaines plus tard.
Entre-temps, certaines équipes se
seront exilées à Port-Saïd et à
Alexandrie, les deux autres sites
retenues par le Comité d’organisation (*).
Sur fond traditionnel de polémique
avec les clubs européens, cette
Coupe d’Afrique s’annonce séduisante. L’éclosion du phénomène
Drogba, la présence de quelques
stars ou de quelques personnages
piquants (voir page 5), le bouleversement de la hiérarchie continentale
au cours des éliminatoires à la Coupe
du monde, la réaction attendue des
recalés de l’automne (Cameroun,
Nigeria, Sénégal) et le comportement de leurs bourreaux constituent
les mystères et les attraits de cette
CAN. Après le Sénégal en 2002, les
regards, en France, seront tournés
vers les performances du Togo. Si
d’autres membres du staff technique
des Bleus assisteront au début de la
compétition, Raymond Domenech
supervisera les coéquipiers d’Emmanuel Adebayor le 19 janvier, face à
l’Angola. Il pourrait revenir, plus
tard, pour les demi-finales et la
finale, que la Tunisie de Roger
Lemerre rêve d’atteindre une nouvelle fois, afin de se succéder à ellemême.
ceux qui les ont affrontés récemment
louent leur qualité technique et insistent sur les difficultés éprouvées face à
eux.
L’Égypte devra, elle, probablement
jouer sans Hosni, blessé. Titulaire
indiscutable en sélection, l’attaquant
strasbourgeois manquera beaucoup à
une formation dont les joueurs accumulent ces dernières heures les problèmes physiques. À trente-neuf ans et
cinq mois, Hossam Hassan, légende
nationale aux 63 buts en 163 sélections, pourrait lui aussi être privé des
quelques minutes de jeu qui lui sont
promises en raison de douleurs musculaires. – S. Ta.
5
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
FOOTBALL COUPE D’AFRIQUE DES NATIONS
Les sites
Le premier tour
MER MÉDITERRANÉE
Port-Saï
aïd
ïd
Stade de Port-Saï
aïd
ï
(24 060 places)
Alexandrie
Ismailia
Stade d’Alexandrie
(19 767 places)
Le Caire
Stade d’Ismaï
aïlia
Stade Haras el-Hedood
(16 606 places)
(22 000 places)
Stade international du Caire
(74 100 places)
Stade de l’Académie militaire
(28 500 places)
ME
R
UG
250 km
E
0 km
RO
ÉGYPTE
Le tableau final
Groupe
p A
Groupe
p B
Groupe
p C
Groupe
p D
1/4 de finale
ÉGYPTE
LIBYE
MAROC
CÔTE D’IVOIRE
CAMEROUN
ANGOLA
TOGO
RD CONGO
TUNISIE
ZAMBIE
AFRIQUE DU SUD
GUINÉE
NIGERIA
GHANA
ZIMBABWE
SÉNÉGAL
VVendredi
endredi 3 février
1err gr. A - 2e gr. B
18 heures
heures, au Caire
Caire, stade internation
international
A
AUJOURD
’HUI : Égypte - Libye
(au Caire, stade international), 18 heures
DDemain : Maroc - Côte d’Ivoire
Ivoir
(au Caire, stade international), 13 heures
Mardi 24 janvier : Libye - Côte
M
te d’Ivoire
(au Caire, stade international), 16 h 15
Mardi 24 janvier : Égypte
M
gypte - Maroc
Ma
(au Caire, stade international), 19 heures
SSamedi 28 janvier : Égypte - Côte
t d’Ivoiree
(au Caire, stade international), 18 heures
SSamedi 28 janvier : Libye - Ma
Maroc
(au Caire, stade de l’Académie militaire), 18 heures
DDemain : Cameroun - Angola
(au Caire, stade de l’Académie militaire), 16 h 155
DDemain : Togo - RD Congo
(au Caire, stade de l’Académie militaire), 19 heures
Mercredi 25 janvier : Angola - RRD Congo
M
(au Caire, stade de l’Académie militaire), 16 h 155
Mercredi 25 janvier : Cameroun - Togo
M
(au Caire, stade de l’Académie militaire), 19 heures
DDimanche 29 janvier : Angola - Togo
(au Caire, stade international), 18 heures
Dimanche 29 janvier : Cameroun - RD Congoo
(au Caire, stade de l’Académie militaire), 18 heures
DDimanche 22 janvier : Tunisie - Zambie
(à Alexandrie, stade Haras el-Hedood), 16 h 15
DDimanche 22 janvier : Afrique du Sud - Guinée
(à Alexandrie, stade Haras el-Hedood), 19 heures
JJeudi 26 janvier : Zambie - Guinée
(à Alexandrie, stade Haras el-Hedood), 16 h 15
JJeudi 26 janvier : Tunisie - Afriqu
Afrique du Sud
(à Alexandrie, stade Haras el-Hedood), 19 heures
LLundi 30 janvier : Tunisie - Guinée
(à Alexandrie, stade Haras el-Hedood), 18 heures
LLundi 30 janvier : Zambie - Afrique
Afriqu du Sud
(stade d’Alexandrie), 18 heures
LLundi 23 janvier : Nigeria - Ghana
Gh
(stade de Port-Saï
aïd), 16 h 15
LLundi 23 janvier : Zimbabwe - Sénégal
(stade de Port-Saï
aïd), 19 heures
VVendredi 27 janvier : Ghana - SSénégal
(stade de Port-Saï
aïd), 16 h 15
Vendredi 27 janvier : Nigeria - ZZimbabwe
(stade de Port-Saï
aïd), 19 heures
Mardi 31 janvier : Nigeria - SSéénégal
M
(stade de Port-Saï
aïd), 18 heures
Mardi 31 janvier : Ghana - Zimbabwe
M
Zim
(stade d’Ismaï
aïlia), 18 heures
1/2 finales
Finale
Mardi 7 février,
18 heures,, au Caire,
stade
t d iinternational
t ti l
VVendredi
endredi 3 février
1err gr. C - 2e gr. D
14 heures,
heures à Alexandrie
Alexandrie, stade Haras el-Hedood
SSamedi
amedi 4 février
1err gr. B - 2e gr. A
18 heures,
heures au Caire
Caire,
stade de l’Acad
’A démie
é militaire
ém
Vendredi 10 février,
17 heures,
au Caire, stade international
Mardi 7 février,
14 heures,, à Alexandrie
stade
t d HHaras el-Hedood
SSamedi
amedi 4 février
1err gr. D - 2e gr. C
14 heures
heures, stade de Port-Saï
Port Saaïaïdïdïd
Match pour la 3e place :
Jeudi 9 février,
17 heures, au Caire,
stade de l’Acad
’A démie
é militaire
ém
N. B. : programme en heure franç
nçaise.
ça
Pour l’heure
’h locale, ajouter une heure.
Ils veulent briller
Ces six stars devraient marquer l’épreuve de leur empreinte. Et l’illuminer.
Eto’o le revanchard
FLAMBOYANT, IRRITANT, attachant… Samuel Eto’o « fils » cultive
les paradoxes. À vingt-quatre ans,
l’indomptable est entré dans une
nouvelle dimension. Personnage le
plus célèbre du Cameroun, il se sent
investi d’une mission auprès de son
peuple. Eto’o, deux CAN à son palmarès, a pourtant longtemps hésité
avant de venir en Égypte : il tenait à
poursuivre sa série avec Barcelone
(18 buts) et à dénoncer un management national désastreux. Mais
l’Afrique est son territoire, son
domaine.
Il rêve de devenir le premier Ballon
d’Or africain depuis Weah, il rêve
d’une reconnaissance si longtemps
refusée, à ses yeux, ce qui le pousse à
des déclarations parfois irréfléchies
et contradictoires. Défaillant lors des
éliminatoires de la Coupe du monde
– Womé avait tiré (et raté) à sa place
(Photo Didier Fèvre)
le fameux penalty en fin de match
contre l’Égypte (1-1) lors du dernier
match –, il doit une revanche à son
équipe. – H. P.
Samuel ETO’O
Drogba
le chef de file
Cameroun
Vingt-quatre ans, né le 10 mars 1981
à Nkon.
1,79 m ; 75 kg.
Attaquant
Clubs : UCB Douala (CAM, D 2,
1996-1997) ; Real Madrid puis
Leganes (ESP, D 2, 1997-1998) ; Real
Madrid (ESP, juil. - déc. 1998) ; Espanyol Barcelone (ESP, déc. 1998 - juin
1999) ; Real Madrid (ESP, juil. 1999 jan. 2000) ; Majorque (ESP, fév.
2000 - juin 2004) ; FC Barcelone (ESP,
depuis juil. 2004).
Palmarès : vainqueur de la Coupe
d’Afrique des nations (2000 et 2002) ;
vainqueur des Jeux Olympiques
(2000) ; champion d’Espagne (2005) ;
vainqueur de la Coupe d’Espagne
(2003) ; vainqueur de la Supercoupe
d’Espagne (2005).
In ter nation al camer ounais.
191 matches, 96 buts en Liga ;
29 matches, 14 buts en Coupe
d’Europe (dont 20 m., 9 b. en C 1).
UNE SAISON MAGNIFIQUE à Marseille (2003-2004) a changé sa vie,
son destin. Transfert mirifique vers
Chelsea, impact incroyable en Côte
d’Ivoire, il s’avance vers cette CAN en
habit d’or. Les espoirs autour de son
nom sont énormes, plus encore avec
les événements actuels vécus en Côte
d’Ivoire. Une certitude : Drogba,
depuis ses débuts, en septembre 2002,
sous le maillot des Éléphants, a toujours assumé son rôle de portedrapeau, quasiment de porte-parole
du groupe. Les images de Drogba
réclamant, sur le ton de la prière, la fin
de la guerre le jour de la qualification
ont marqué la nation, comme sa prise
de position récente dans L’Équipe
Magazine sur la politique actuelle de la
France en Afrique. Avec 18 buts en
25 matches, ses statistiques disent
son impact sportif. Pour sa première
compétition sous le maillot ivoirien,
il devra assumer son statut à part.
Il est prêt. – H. P.
Adebayor le maillon fort
Mido l’itinérant
(Photo Richard Martin)
Okocha le dernier magicien
SA PREMIÈRE CAN, « Jay-Jay »
Okocha l’a disputée il y a déjà douze
ans en Tunisie, sur la terre des Aigles
de Carthage. Le phénomène s’y est
révélé à la face du continent avant
d’emmener, dans la foulée, le Nigeria
au deuxième tour de la Coupe du
monde qui se disputait aux États-Unis.
L’idole de tout un peuple, celui qui provoque des émeutes à Lagos quand les
gens reconnaissent son 4 × 4 et sa
plaque d’immatriculation, modestement baptisée « Jay-Jay 10 » semble
pourtant être passé à côté d’une
grande carrière. Surveillé il y a
quelques années par Auxerre, le génial
meneur de jeu des Super-Eagles a finalement perdu son temps en Allemagne
et surtout en Turquie avant de signer
au Paris-SG. Aimant le geste superflu
Augustine OKOCHA (Photo Didier Fèvre)
– celui qui fait se lever tout un stade –,
il sera obligé de fuir vers l’Angleterre et
Bolton pour assouvir sa passion et son
amour pour le beau jeu. Les Égyptiens
auront au moins la chance d’assister
au dernier show du « fabulous JayJay. » – J.-Ph. C.
Nigeria
Trente-deux ans, né le 14 août 1973
à Enugu.
1,75 m ; 70 kg.
Milieu offensif
Clubs : Eintracht Francfort (ALL,
1992-1996), Fenerbahçe (TUR, 1996,
1998), Paris-SG (1998-2002), Bolton
(ANG, depuis 2002).
Palmarès: vainqueurdes Jeux Olympiques (1996).
International nigérian.
90 matches, 17 buts en Bundesliga ;
63 matches,30 buts en D 1 turque ; 84
matches, 12 buts en D 1 ; 123
matches, 13 buts en Premier League ;
45 matches,5 buts en Coupe d’Europe
(dont 14 m., 2 b. en C 1).
FORMÉ AU ZAMALEK, l’un des plus
prestigieux club du Caire, Mido, vingtdeux ans, a déjà parcouru toute
l’Europe du ballon rond. Passé par la
Gantoise en 2000, le joueur au caractère ombrageux a transité par l’Ajax
Amsterdam avant de rejoindre les
rangs du Celta Vigo en Espagne.
Quelques mois plus tard, l’OM
(2003-2004) va le révéler à la France.
L’attaquant égyptien n’y restera pas
longtemps. Les sirènes de l’AS Rome
vont lui faire franchir de nouvelles
frontières. Depuis 2004, il semble
enfin s’être posé : à Tottenham où, la
saison dernière, il a inscrit deux buts en
neuf rencontres. Aujourd’hui, Mido
(Photo Didier Fèvre)
semble avoir mûri. Celui que l’on
croyait carriériste était tout simplement insouciant. « En devenant l’idole
des petits Égyptiens, je me devais de
montrer l’exemple. » Cette CAN,
« sa » CAN, devrait lui permettre de
faire enfin la paix avec lui-même.
– J.-Ph. C.
Hossam Ahmed MIDO
Égypte
Vingt-deux ans, né le 22 février 1983
au Caire.
1,90 m ; 81 kg.
Attaquant
Clubs : Zamalek Le Caire
(1999-2000) ; La Gantoise (BEL,
2000-2001) ; Ajax Amsterdam (HOL,
2001-2002) ; Celta Vigo (ESP,
2002-2003) ; Marseille (2003-2004) ;
AS Rome (ITA, 2004-janv. 2005) ;
Tottenham (ANG, depuis janv. 2005).
Palmarès : néant.
23 matches, 11 buts en D 1 belge ;
24 matches, 12 buts en D 1 néerlandaise ; 8 matches, 4 buts en Liga ;
22 matches, 7 buts en L 1 ; 8 matches,
0 but en Serie A ; 29 matches, 11 buts
en Premier League ; 15 matches,
2 buts en Coupe d’Europe (dont11 m.,
2 b. en C 1).
LE CAIRE. – Didier Drogba, ici à l’entraînement, s’est,
depuis deux ans, imposé comme le vrai porte-drapeau
des Éléphants de Côte d’Ivoire.
(Photo Nasser/AP)
Diouf
réapparaît
EN 2004, ULCÉRÉ par l’arbitrage
d’un quart de finale perdu contre la
Tunisie (0-1), l’attaquant sénégalais
avait quitté la Coupe d’Afrique sur un
ultime coup de sang, fracassant un
panneau publicitaire. Deux ans plus
tard, et quelques vicissitudes plus loin
(crachats, conduite en état d’ivresse,
procès pour violence qui, finalement,
ne lui valut qu’une amende), le joueur
de Bolton ne suscite plus les mêmes
attentes. Les effets de la Coupe du
monde 2002 se sont évaporés, le Sénégal a manqué la qualification pour la
prochaine édition, sa rivalité médiatique avec Samuel Eto’o a disparu et
Didier Drogba l’a largement supplanté
dans les cœurs. Mais Diouf reste un
personnage hors normes, et un joueur
à part. Capable de tout, et donc, aussi,
du meilleur, il se révèle très bon en
Premier League avec Bolton. Le temps
de l’idolâtrie a cessé. Sa fierté a été
titillée. Cela le rend souvent virevoltant. – S. Ta.
GROUPE C
TUNISIE
ZAMBIE
GARDIENS
BOUMNIJEL Ali (38 ans, Club Africain)
FADHEL Khaled (29 ans, Kayserispor, TUR)
KASRAOUI Hamdi (23 ans, Espérance Tunis)
GARDIENS
16 KOLOLA George (29 ans, Zanaco)
1 MWEENE Kennedy
(21 ans, Free State Stars, AFS)
DÉFENSEURS
TRABELSI Hatem
(28 ans, Ajax Amsterdam, HOL)
AYARI Anis (23 ans, Samsunspor, TUR)
SAIDI Karim (22 ans, Feyenoord, HOL)
MERDASSI Issam (24 ans, CS Sfax)
JAÏDI Radhi (30 ans, Bolton, ANG)
HAGGUI Karim (22 ans, Strasbourg)
CLAYTON José (31 ans, Al-Saad, QAT)
MILIEUX
BEN SAADA Chaouki
(21 ans, Bastia)
CHEDLI Adel (29 ans, Nuremberg, ALL)
GHODHBANE Kais (29 ans, Samsunspor, TUR)
MILITI Sofiane (25 ans, Vorskla, UKR)
MNARI Jawher (25 ans, Nuremberg, ALL)
BOUAZIZI Riadh (32 ans, Kayserispor, TUR)
BENACHOUR Selim (24 ans, Guimaraes, POR)
NAMOUCHI Hamed
(21 ans, Glasgow Rangers, ECO)
ATTAQUANTS
ELTAIF Amine (22 ans, Espérance Tunis)
JAZIRI Zied (27 ans, Troyes)
GMAMDIA Haikel (24 ans, Strasbourg)
JEMAÂ Issam (21 ans, Lens)
SANTOS Francileudo (26 ans, Toulouse)
ENTRAÎNEUR
Roger LEMERRE
Hier soir, les organisateurs
n’avaient pas encore communiqué les numéros des joueurs des
sélections suivantes : Tunisie et
Ghana.
AFRIQUE DU SUD
GARDIENS
GARDIENS
22 CAMARA Kemoko (30 ans, Hafia FC)
1 DIARSO Naby (29 ans, Satellite FC)
16 BANGOURA Aboubacar
(24 ans, Châteauneuf-sur-Sarthe, PH)
DÉFENSEURS
6. GAXA Siboniso
(21 ans, SuperSport United)
13 ISSA Pierre (30 ans, OFI Crète, GRE)
4 KATZA Ricardo
(27 ans, SuperSport United)
5 MABIZELA Mbulelo
(25 ans, Valerenga Oslo, NOR)
19 MASILELA Tshepo
(20 ans, Benoni Premier United, D 2)
21 MERE Vuyo (21 ans, Mamelodi Sundowns)
2 TAU Jimmy (25 ans, Kaizer Chiefs)
ATTAQUANTS
15 MILANZI Harry
(27 ans, Primeiro Agosto, AGO)
22 MBESUMA Collins
(21 ans, Portsmouth, ANG)
10 CHALWE Linos (25 ans, ES Sahel, TUN)
8 PHIRI Adubelo (23 ans, Red Arrows)
ENTRAÎNEUR
Solly PANDOR (ZAM)
NIGERIA
16 JOSEPHS Moneeb (25 ans, Ajax Le Cap)
1 MARLIN Calvin (29 ans, SuperSport United)
22 PHADI Vril (27 ans, Jomo Cosmos)
DÉFENSEURS
MILIEUX
(Photo Didier Fèvre)
El-Hadji DIOUF
Sénégal
Vingt-cinq ans, né le 15 janvier 1981
à Dakar.
1,80 ; 75 kg.
Attaquant
Clubs : Sochaux (1998-1999) ;
Rennes (1999-2000) ; Lens
(2000-2002) ; Liverpool (ANG,
2002-2004) ; Bolton (ANG, depuis
juil. 2004).
Palmarès : vainqueur de la Coupe de
la Ligue anglaise (2003).
97 matches, 19 buts en L 1 ;
100 matches, 15 buts en Premier League ; 19 matches, 1 but en Coupe
d’Europe (dont 5 m., 0 b. en C 1).
Les grands
absents
Quelques figures du football africain
manquent à l’appel de cette Coupe
d’Afrique des nations 2006. Il s’agit
notamment de Shabani Nonda (RD
Congo - AS Rome, blessé), Michael
Essien (Ghana-Chelsea, blessé), Sulley
Ali Muntari (Ghana-Udinese, blessé),
Khalilou Fadiga (Sénégal-Bolton,
choix de l’entraîneur), Salif Diao (Sénégal-Portsmouth, choix de l’entraîneur), Aliou Cissé (Sénégal-Portsmouth, choix de l’entraîneur) et enfin
de Modeste M’Bami (Cameroun, choix
de l’entraîneur).
GROUPE D
3 HACHILENSA Clive
(22 ans, Free State Stars, AFS)
5 MUSONDA Joseph
(28 ans, Free State Stars, AFS)
2 LUNGU Misheck
(25 ans, Lombard FC, HON)
7 MWANZA Billy
(23 ans, Lamontville Golden Arrows, AFS)
23 NKETHANI Kennedy (21 ans, Zanaco)
20 TANA Elijah (30 ans, Petro Luanda, AGO)
4 SINYANGE Mark (30 ans, Green Buffaloes)
21 KATONGO Christopher
(23 ans, Jomo Cosmos, AFS)
19 KATONGO Felix
(21 ans, Jomo Cosmos, AFS)
12 BAKALA Ian (25 ans, Primeiro Agosto, AGO)
14 CHAMANGA James
(25 ans, Umtata Bush Bucks, AFS)
13 CHANSA Isaac (21 ans, Orlando, AFS)
9 KALABA Rainford (19 ans, Nice B, CFA)
6 MULENGA Clifford (18 ans, Örgryte, SUE)
17 MUMAMBA Numba (27 ans, Zanaco)
18 NJOBVU Lameck
(18 ans, Lusaka Dynamos)
11 SINKALA Andrew (26 ans, FC Cologne, ALL)
Didier DROGBA
MILIEUX
8 GUMBI Mlungisi
(25 ans, Lamontville Golden Arrows)
12 MAKHANYA Joseph (24 ans, Orlando)
20 NKOSI Siyabonga
(24 ans, Bloemfontein Celtic)
3 TSHABALALA Daniel (28 ans, Orlando)
7 TSHABALALA Simphiwe
(21 ans, Free State Stars)
11 VAN HEERDEN Elrio
(22 ans, FC Copenhague, DAN)
10 VILAKAZI Benedict (23 ans, Orlando)
ATTAQUANTS
17 McCARTHY Benedict
(28 ans, FC Porto, POR)
23 MOKOENA Lefalamang (19 ans, Orlando)
18 MPHELA Katlego
(21 ans, SuperSport United)
9 NHLEKO Nkosinathi
(26 ans, Viking Stavanger, NOR)
14 NOMVETHE Siyabonga (28 ans, Orlando)
15 ZUMA Sibusiso (30 ans, Bielefeld, ALL)
GARDIENS
12 EJIDE Austine (31 ans, ES Sahel, TUN)
1 ENYEAMA Vincent
(23 ans, Bnei Yehuda, ISR)
23 AIYENUGBA Dele (22 ans, Enyimba)
GHANA
GARDIENS
ADJEI Sammy (26 ans, MS Ashdod, ISR)
OWU George (25 ans, AshantiGold)
McCARTHY Philemon
(25 ans, Feyenoord Academy)
ZIMBABWE
GARDIENS
16 KAPINI Tapuwa (21 ans, Highlanders)
1 MURAMBADORO Energy
(23 ans, CAPS United)
23 MUZADZI Gift (33 ans, CAPS United)
GARDIENS
1 SYLVA Tony (30 ans, Lille)
16 DIOUF Papa Mamadou
(23 ans, Jeanne d’Arc Dakar)
22 N’DIAYE Cheikh Tidiane (20 ans, Rennes)
DÉFENSEURS
DÉFENSEURS
DÉFENSEURS
DÉFENSEURS
DÉFENSEURS
5 BALDÉ Bobo (33 ans, Celtic Glasgow, ECO)
3 CAMARA Ibrahima (21 ans, Parme, ITA)
12 CISSÉ Morlaye (22 ans, Sedan B, CFA 2)
17 DIALLO Mamadou Alimou
(21 ans, Lokeren, BEL)
21 JABI Daouda (24 ans, AC Ajaccio)
4 KABA Mamadi (23 ans, Gueugnon, L 2)
15 KALABANE Omar (24 ans, Auxerre)
6 ENAKARHIRE Joseph (23 ans, Dynamo Moscou, RUS)
21 NWANERI Obinna
(23 ans, Espérance Tunis, TUN)
5 ODIAH Chidi (22 ans, CSKA Moscou, RUS)
3 TAIWO Taye (20 ans, Marseille)
2 YOBO Joseph (25 ans, Everton, ANG)
15 IKECHUKWU Paul (19 ans, Viborg, DAN)
8 OBI John Mikel (18 ans, Lyn Oslo, NOR)
10 OKOCHA « Jay-Jay » Augustine
(32 ans, Bolton, ANG)
16 ORUMA Wilson (29 ans, Marseille)
22 KAITA Sani
(23 ans, Sparta Rotterdam, HOL)
13 AYILA Yussuf (21 ans, Dynamo Kiev, UKR)
11 LAWAL Garba
(31 ans, Iraklis Thessalonique, GRE)
18 OBODO Christian (21 ans, Udinese, ITA)
13 CHIMEDZA Cephas (21 ans, GB Anv., BEL)
6 MAKONSE Zvenyika
(28 ans, Santos Le Cap, AFS)
21 MATOLA James (28 ans, Buymore)
14 MBWANDO George
(30 ans, Ratisbonne, ALL, D 3)
2 MPOFU Dumisani
32 ans, Umtata Bush Bucks, AFS)
4 NDLOVU Bekithemba
(29 ans, Silver Stars, AFS)
11 YOHANE Charles
(32 ans, Bidvest Wits University, AFS, D 2)
21 BEYE Habib (28 ans, Marseille)
17 COLY Ferdinand (32 ans, Parme, ITA)
2 DAF Omar (28 ans, Sochaux)
4 DIAKHATÉ Pape Malickou (21 ans, Nancy)
13 DIATTA Lamine (30 ans, Lyon)
5 DIAWARA Souleymane (27 ans, Sochaux)
18 DRAMÉ Boukhary (20 ans, Paris-SG)
3 NDAW Guirane (21 ans, Sochaux)
MILIEUX
ABUBAKARI Yakubu
(24 ans, Vitesse Arnhem, HOL)
AHMED Issah (25 ans, Asante Kotoko)
AZIZ Ansah (25 ans, Asante Kotoko)
DICKOH Francis
(23 ans, FC Nordsjaelland, DAN)
EDUSEI Daniel (25 ans, Egaleo, GRE)
KUFFOUR Samuel (29 ans, AS Rome, ITA)
PAPPOE Emmanuel
(24 ans, Hapoël Kfar Sava, ISR)
PAINSTIL John (24 ans, Hapoël Tel-Aviv, ISR)
MENSAH John (23 ans, Cremonese, ITA, D 2)
SARPEI Hans (29 ans, Wolfsburg, ALL)
MILIEUX
5 CHANDIDIA Francis (26 ans, Buymore)
22 CHITEMBWE Lloyd (34 ans, CAPS United)
19 KASINAUYO Edzai (30 ans, Moroka, AFS)
20 DINHA Edelbert (33 ans, Orlando, AFS)
7 LUPAHLA Joel
(28 ans, SuperSport United, AFS)
8 NENGOMASHA Tinashe (33 ans, Kaizer
Chiefs, AFS)
3 NYANDORO Esrom (25 ans, Mamelodi,
AFS)
15 SIBANDA Ronald (29 ans, AmaZulu)
13 BANGOURA Ousmane
(27 ans, Charleroi, BEL)
23 CAMARA Sekouba (22 ans, AS Kaloum)
7 MANSARÉ Fodé (24 ans, Toulouse)
14 SOUARÉ Ibrahima (23 ans, Jura Sud, CFA)
8. SYLLA Kanfory
(25 ans, Ethnikos Asteras, GRE, D 2)
18 SYLLA Mohamed
(28 ans, Leicester, ANG, D 2)
6 THIAM Pablo (22 ans, Wolfsburg, ALL)
ATTAQUANTS
MILIEUX
ATTAQUANTS
11 BANGOURA Ibrahima (23 ans, Troyes)
10 BANGOURA Ismael (21 ans, Le Mans)
9 BANGOURA Sambegou
(23 ans, Stoke City, ANG, D 2)
19 DIAWARA Kaba (30 ans, AC Ajaccio)
2. FEINDOUNO Pascal
(24 ans, Saint-Étienne)
20 YATTARA Ibrahima
(25 ans, Trabzonspor, TUR)
ENTRAÎNEUR
17 AGHAHOWA Julius
(23 ans, Chakhtior Donetsk, UKR)
9 MARTINS Obafemi
(21 ans, Inter Milan, ITA)
19 MAKINWA Stephen (22 ans, Palerme, ITA)
4 KANU Nwankwo
(29 ans, West Bromwich, ANG)
7 UTAKA John (24 ans, Rennes)
20 ODEMWINGIE Peter (24 ans, Lille)
14 OBINNA Victor (18 ans, Chievo Vérone, ITA)
ENTRAÎNEUR
Patrice NEVEU
Augustine EGUAVOEN (NGA)
ENTRAÎNEUR
Ted DUMITRU (ROU)
APPIAH Stephen (25 ans, Fenerbahçe, TUR)
ADAMU Baba (26 ans, KS Samara, RUS)
ATTRAM Godwin (20 ans, Al-Shabab, ARS)
DRAMANI Haminu
(22 ans, Étoile Rouge Belgrade, SEM)
KINGSTON Laryea (27 ans, KS Samara, RUS)
MOHAMMED Hamza
(25 ans, Real Tamale United)
ATTAQUANTS
AGYEMANG Louis (26 ans, Kaizer Chiefs, AFS)
AMOAH Matthew
(25 ans, Borussia Dortmund, ALL)
FRIMPONG Joetex (24 ans, Enyimba, NGA)
TAGO Prince (19 ans, Hearts of Oak)
ENTRAÎNEUR
Radomir DUJKOVIC (SEM)
MILIEUX
ATTAQUANTS
18 BADZA Brian (26 ans, CAPS United)
10 KAWONDERA Shingirai (23 ans, sans club)
17 MUSHANGAZHIKE Gilbert
(30 ans, Jiangsu Shuntian, CHI, D 2)
9 BENJANI Mwaruwari
(27 ans, Portsmouth, ANG)
12 NDLOVU Peter (32 ans, Mamelodi, AFS)
MILIEUX
10 BA Issa (24 ans, Châteauroux, L 2)
19 BOUBA DIOP Pape (28 ans, Fulham, ANG)
23 DJIBA Dino (20 ans, Metz)
20 DIAGNE FAYE Abdoulaye
(27 ans, Bolton, ANG)
12 FAYE Amdy (28 ans, Newcastle, ANG)
6 BARRY Rahmane (19 ans, Lorient, L 2)
ATTAQUANTS
15 KAMARA Diomansy
(25 ans, West Bromwich, ANG)
7 CAMARA Henri (28 ans, Wigan, ANG)
9 CAMARA Souleymane (23 ans, Nice)
11 DIOUF El-Hadji (25 ans, Bolton, ANG)
14 MENDY Frédéric (24 ans, Saint-Étienne)
8 NIANG Mamadou (26 ans, Marseille)
ENTRAÎNEUR
Abdoulaye SARR (SEN)
et Amara TRAORÉ (SEN)
ENTRAÎNEUR
Charles MHLAURI (ZIM)
VENDREDI 20 JANVIER 2006
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Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
Togo
Vingt et un ans, né le 26 février 1984
à Lomé.
1,90 m ; 75 kg.
Attaquant
Clubs : Metz (2001-2003) ; Monaco
(2003 - janv. 2006) ; Arsenal (ANG,
depuis janv. 2006).
Palmarès : néant.
88 matches, 20 buts en L 1 ;
34 matches, 13 buts en L 2 ;
19 matches,2 buts en Coupe d’Europe
(tous en C 1).
Côte d’Ivoire
Vingt-sept ans, né le 11 mars 1978
à Abidjan.
1,88 m ; 82 kg.
Attaquant.
Clubs : Le Mans (D 2, 1998 jan. 2002) ; Guingamp (jan. 2002 2003) ; Marseille (2003-2004) ; Chelsea (ANG, depuis juil. 2004).
Palmarès : champion d’Angleterre
(2005) ; vainqueur de la Coupe de la
Ligue d’Angleterre (2005) ; vainqueur
du Community Shield (2005).
24 sélections, 16 buts ; 80 matches,
38 buts en L 1 ; 64 matches, 12 buts
en D 2 ; 45 matches, 17 buts en Premier League ; 30 matches, 17 buts en
Coupe d’Europe (dont 22 m., 11 b. en
C 1).
Bleu
Rouge
Jaune
Bleu
Jaune
Emmanuel ADEBAYOR
Noir
Noir
À BIENTÔT VINGT-DEUX ANS (il les fêtera le
26 février), l’attaquant togolais a vécu dix-huit derniers mois riches et mouvementés. En inscrivant
onze des vingt buts de sa sélection lors des matches
éliminatoires de la zone Afrique, il a devancé Didier
Drogba (9 réalisations) et a amplement contribué à
la première qualification de sa nation à une phase
finale de Coupe du monde. Étoile dans son pays, il a
aussi passé beaucoup de temps à se chamailler avec
les dirigeants de l’AS Monaco. Critiqué pour son
manque de réalisme et son attitude désinvolte, il
vient de quitter la Principauté pour réaliser l’un de
ses rêves : signer à Arsenal. Recruté pour 10 millions
d’euros, Emmanuel Adebayor a changé de planète.
Reconnu par un grand club européen, considéré en
Afrique comme le maillon fort de l’équipe togolaise
– le seul qu’il faille neutraliser –, il n’a plus qu’une
idée en tête : assumer son nouveau statut. – S. Ta.
6
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
FOOTBALL COUPE D’AFRIQUE DES NATIONS
« On ne fait
rien comme
il faut »
JOSEPH-ANTOINE BELL, ancien gardien du Cameroun,
regrette la mauvaise organisation du football africain.
Depuisqu’ils’estretirédela compétition,en 1994,l’ex-gardien
de but de l’Olympique de Marseille et des Lions Indomptables
n’a cessé de se pencher sur l’évolution du foot en Afrique.
Vivant au Cameroun, Bell a été, un temps, tenté de conquérir la
présidence de la Fédération de son pays, avant de renoncer.
Consultantpour RadioFranceinternationale,il ne ménageni la
Confédération africaine (CAF) ni son président, Issa Hayatou,
et stigmatise l’état d’esprit des grandes sélections africaines.
LE CAIRE –
de notre envoyé spécial
tout cet argent. À qui a-t-il été reversé, sous quelle forme ?
Un autre grand problème du
football africain concerne
l’état de délabrement de ses
stades…
– Ils ne sont pas aux normes parce
que la réflexion même, au départ,
n’est pas aux normes. Cela veut dire
que nous ne sommes rigoureux nulle
part. Visionnaires nulle part. En fait,
on ne fait rien comme il faut. On se
contente de peu et on finit par donner l’impression que c’est ça, la culture africaine. C’est-à-dire l’approximation en tout.
« Aucun progrès
sur le plan technique »
–
naient chez eux. Mais bon ! ils sont
perdus pour le football.
– Les centres de formation qui
fleurissent un peu partout peuvent-ils éviter que la source ne
se tarisse ?
– C’est une demi-solution. Un quart
de solution. À partir du moment où il
n’y a pas de consommation locale,
les centres sont uniquement destinés à produire des joueurs prêts à
l’exportation. Ces centres sont là, en
grosse majorité, pour abreuver les
Championnats européens et engendrer de gros bénéfices.
– Le Nigeria, le Sénégal et le
Cameroun ne vont pas disputer
la prochaine Coupe du monde.
Cela vous surprend-il ?
– Non, ça leur pendait au nez. On
est assis sur nos certitudes et on ne
fait aucun effort, aucune projection
sur l’avenir. On ne se demande pas
ce qui va nous arriver demain. Les
meilleurs veulent continuer à nous
faire de l’esbroufe. Ils nous disent
qu’il s’agit d’un accident mais ce
n’en est pas un. Il y a eu des poules,
un mini-Championnat. Où est-il,
l’accident ? Les dirigeants africains
cains, c’est-à-dire qu’ils ne se laissent pas endormir ou détourner par
tous ces aventuriers étrangers, les
entraîneurs, qui vont tenter de leur
expliquer que seule la Coupe du
monde est intéressante. Je le dis à
voix haute à tous les Africains : “ Ne
suivez pas ce raisonnement, c’est
une nouvelle escroquerie. Si la CAN
ne représente rien à vos yeux, n’y
allez pas !” »
JEAN-PHILIPPE COINTOT
(*) Côte d’Ivoire, Angola, Togo, Ghana
et Tunisie.
Les défis de l’Égypte
de notre envoyé spécial
effet été supprimé à l’occasion d’un remaniement
gouvernemental. Le ministre a sauté, tout comme le
président de la Fédération de football, Youssef
el-Dahshouri, démis de ses fonctions après l’échec de
la candidature du pays à l’organisation de la Coupe
du monde 2010. Peu concernées par la CAN, les institutions ont donc réagi avec beaucoup de retard pour
préparer le plus grand événement sportif du continent africain. Rappelé à l’ordre par le Parlement suite
aux lacunes constatées, le comité d’organisation a dû
faire appel au puissant ministère de la Défense,
lequel compte dans ses rangs les meilleurs entrepreneurs du pays, pour respecter le cahier des charges.
« L’armée a sauvé cette CAN », poursuit, dépité, le
journaliste Alaa Sadeq, institution locale.
Si les stades, construits dans les années 60 sous l’ère
Nasser, existent, ils n’ont jamais été complètement
entretenus, ce qui a entraîné leur décrépitude. Vingtquatre millions de dollars furent nécessaires pour
refaire une beauté au Stade International, d’une
capacité de 75 000 places et qui n’avait plus ouvert
ses portes depuis… 1999 ! Si Hani Abou Rida, le
patron du comité d’organisation, assure que « tout
sera prêt le jour J », des doutes subsistent. Notamment à Alexandrie où, par exemple, la route bitumée
menant à l’enceinte sportive respire encore le chaud
du goudron frais. Plus de mille journalistes en provenance des cinq continents sont attendus au pays des
pharaons. Canon, le sponsor officiel de la compétition, espère quant à lui une audience cumulée de plus
de 3,9 milliards de téléspectateurs pour les trentedeux matches du tournoi.
La seule performance des joueurs égyptiens décidera
ou non de la réussite populaire de cette 25e CAN. Car,
sans les partenaires de Mido au deuxième tour,
l’épreuve reine de l’Afrique risque fort de se dérouler
dans les conditions du huis clos. – J.-Ph. C.
Eurosport en première ligne
La chaîne thématique a payé 1 million de dollars pour retransmettre la compétition, dont la finale pourrait
être diffusée par TF 1.
PEU À PEU, la Coupe d’Afrique des
nations gagne du terrain. Encore
marginale aux yeux des diffuseurs
européens il y a quinze ans, elle est
désormais davantage prise au
sérieux. Cette édition 2006 va ainsi
être diffusée sur tout le continent
européen grâce au réseau Eurosport,
qui a payé 1 million de dollars à
Sportfive, la société de marketing
sportif qui commercialise la compétition. En France, vingt-huit des
trente-deux rencontres de la compétition seront visibles sur Eurosport
(*) et les quatre autres (ultimes
matches de poules, joués en simultané) sur Eurosport 2. Tandis que la
finale pourrait être diffusée par TF 1,
maison mère d’Eurosport, avec le
Match Après Match.
Vincent Couëffé et ses invités décortiquent
tous les enjeux de la journée de Ligue 1 à venir.
duo Thierry Gilardi et Jean-Michel
Larqué aux commentaires, peut-être
accompagnés du Marseillais Sabri
Lamouchi s’il est libéré par son club.
Sur Eurosport, Christophe Jammot,
Rémy Tissier et Simon Dos Santos
officieront avec deux consultants :
l’an ci en Ca enn ai s Hyp poli te
Dangbeto (international béninois) et
l’ex-Lillois Nordine Kourichi (international algérien).
En France, la CAN est programmée
depuis 1994 sur Eurosport, une
antenne présente dans cinquantequatre pays, avec cent millions de
foyers abonnés. Pour le plus grand
bonheur de Patrick Goddet, le directeur général de la branche française :
« Avoir des droits, c’est bien. Mais
Aruna en deuil
L’Ivoirien de Lens Aruna Dindane est en deuil. Hier matin, l’international a
appris le décès de l’une de ses jumelles, âgée de cinq mois. Un choc s’est
abattu sur l’équipe nationale, qui prépare la Coupe d’Afrique des nations (voir
pages 4 et 5) : les visages des joueurs disaient leur douleur. Le joueur devait
donc quitter sa sélection hier après-midi pour rejoindre sa femme et son
domicile d’Arras, grâce à un avion affrété par le club nordiste. Plusieurs
joueurs lensois étaient dès hier au chevet de la femme de leur coéquipier.
La nouvelle a rappelé un autre drame à cette délégation ivoirienne. Il y a
deux ans, en Égypte, juste avant un match des éliminatoires de la Coupe du
monde 2006, Mama Ouattara, l’entraîneur adjoint des Éléphants, avait été
victime d’une crise cardiaque qui lui avait été fatale. – H. P.
Les experts de l’info sportive sont sur L’ÉQUIPE TV.
Disponible sur
CAEN CONTRE LONGUENESSE :
DÉCISION CE MATIN. – Battu 0-4
en 32e de finale de la Coupe de
France par Caen, Longuenesse
(Promotion d’Honneur) avait obtenu
match gagné par la commission des
statuts et des règlements de la
Fédération. Caen n’avait pas
respecté l’obligation d’aligner au
moins sept joueurs figurant sur les
feuilles des deux matches
précédents du club. La commission
d’appel de la FFF a examiné
aujourd’hui l’appel de Caen, qui a
justifié une impossibilité de suivre le
règlement en produisant des arrêts
de travail valant pour la période
couvrant ce match pour… onze
joueurs. La décision doit être
notifiée ce matin. – M. Ch.
C 1 : UN TIRAGE AU SORT POUR
LES BILLETS DE LA FINALE. – Les
billets pour la finale de la Ligue des
champions, le 17 mai au Stade de
France, seront répartis par un tirage
au sort qui aura lieu en mars. Les
demandes de billets destinés au
, le Câble, par ADSL et sur www.lequipe.fr
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grand public devront se faire à partir
du 3 février, par le biais du site web
officiel de l’UEFA (www.uefa.com).
Un contingent de billets a été
réservé pour les supporters des deux
équipes, lesquels pourront
commander des places en
s’adressant directement à leur club.
SAINT-ÉTIENNE - TOULOUSE LE
1er FÉVRIER. – Le match
Saint-Étienne - Toulouse (22e journée
de Ligue 1), interrompu dimanche en
raison du gel, sera rejoué le
1er février à 20 heures.
LIGUE 1 : MATCHES TÉLÉVISÉS.
– Ligue 1. – 27e journée : LyonNantes, le vendredi 17 février, à 20 h 45
sur Canal + ; Nice-Monaco, le samedi 18
février à 17 h 15 sur Canal + ; Metz-Marseille le dimanche 19 février à 18 heures
sur Canal + sport. Ligue 2. – 25e journée : Montpellier-Valenciennes, le jeudi
9 février à 20 h 30 sur Eurosport.
LFP : TROIS CANDIDATS POUR
LES DROITS « MOBILES ».
– L’appel d’offres de la Ligue
c’est encore mieux de les avoir sur la
durée. On peut ainsi capitaliser. »
Pour lui, cette vingt-cinquième édition s’annonce bien. « Depuis que
Weah a obtenu le Ballon d’Or France
Football, en 1995, on assiste à une
montée en puissance du football
africain. Il a sonné le réveil de tout un
continent. Et, maintenant, on ne
compte plus les stars du foot en
Afrique, avec notamment Drogba,
Eto’o ou Bonaventure Kalou… Ce
sont d’immenses joueurs et de vraies
personnalités. Et ils ne sont pas seuls
puisque deux cent cinquante joueurs
présents à la CAN jouent cette saison
en Europe. »
La dernière édition, disputée en
Tunisie en 2004, a déjà bien fonc-
concernant les droits pour les
téléphones mobiles était clos hier à
12 heures. Trois candidats ont
répondu : Orange, SFR et e-TF 1. La
prochaine étape de la procédure
aura lieu mardi, avec les auditions
des candidats. Le conseil
d’administration se décidera le
vendredi 27 janvier. – R. Po.
LE SPORT ET L’EUROPE À DIJON.
– Les 4es Rencontres du droit du
sport reviendront avec recul
aujourd’hui sur les conséquences de
l’arrêt Bosman, rendu il y a dix ans.
L’affaire Charleroi sera évoquée mais
aussi la place du sport dans le cadre
de la construction européenne. Des
responsables de basket, de natation,
de rugby, de football et des juristes
ont été invités par le laboratoire de
droit du sport de l’université de
Bourgogne, dirigé par Gérald Simon.
– M. Ch.
RECTIFICATIF (1).– Une erreur
s’est glissée dans une question
posée à Thierry Henry, dans notre
édition d’hier. Plutôt que « Vous
êtes devenu le joueur le plus payé
de l’histoire du club », il fallait lire :
« Pour vous, la perspective de
devenir le joueur le plus payé de
l’histoire du club est-elle
importante ? » En effet, Henry n’a
toujours pas prolongé son bail, qui
prend fin en juin 2007. – J. D.
RECTIFICATIF (2).– L’auteur de la
passe décisive pour Christian Vieri,
buteur lors de Toulouse-Monaco
(0-2), n’était pas Lucas Bernardi mais
Éric Cubilier. – S. K.
tionné. « L’engouement avait été
phénoménal », assure Patrick
Goddet. En Égypte, il ne devrait pas
se démentir. « Cette fois, c’est la
revue d’effectifs avant la Coupe du
monde en Allemagne, analyse
Goddet. On est, par exemple, impatients de découvrir le Togo, qui
affrontera la France au Mondial (le
23 juin). On suivra aussi la Côte
d’Ivoire et toutes ses stars mais également le Cameroun, qui doit faire
oublier qu’il ne s’est pas qualifié
pour la Coupe du monde. »
ÉTIENNE MOATTI
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no 1207I82523 ISSN 0153-1069.
SE
Tirage du jeudi 19 janvier 2006 :
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VENDREDI 20 JANVIER 2006
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
LE CAIRE –
Bleu
Si les organisateurs affirment que tout sera prêt à temps, de nombreux retards
dans les travaux attisent le doute.
LA PLUS GRANDE MÉTROPOLE du monde arabe
et de l’Afrique, fascinante par son immensité, déroutante par son époustouflante activité routière, ne ressemble à aucune autre ville. Cette cité des extrêmes
en matière d’architecture ne se calcule pas. Elle se vit
comme dans un incessant tourbillon. Le Caire et ses
18 millions d’habitants ne dorment jamais. C’est là,
sur les rives du Nil gorgé de bateaux pour touristes,
que la 25e Coupe d’Afrique des nations va s’ouvrir. Et
personne ne sait encore dans quelles conditions.
« Malheureusement, le manque de préparation est
coutumier en Égypte et dans les pays arabes en général, déplore Alaa Sadeq, rédacteur en chef du quotidien égyptien en langue arabe Al-Akhbar. En fait,
nous ne savons rien de l’organisation ! »
Un mois avant la CAN, le ministère des Sports a en
Tous les vendredis, à 19h00...
ont constamment l’œil collé sur le
rétroviseur. Ils se contentent de
regarder derrière pour savoir si un
concurrent ne va pas les rattraper. En
Coupe du monde, quand on se fait
éliminer au premier tour, on explique
à tout le monde qu’on a été volés par
les Blancs. C’est peut-être facile à
avaler pour mes compatriotes mais,
aujourd’hui, où en est le Cameroun ?
– Qu’attendez-vous de cette
CAN en Égypte ?
– Que ceux qui ont travaillé pour
arriver à se qualifier pour la Coupe du
monde (*) ne jouent pas aux Afri-
Jaune
Jaune
Rouge
– Pourtant, la création, en
1997, d’une Coupe d’Afrique
des clubs champions a permis
une certaine évolution…
– Non, c’est trop simpliste. On s’est
encore une fois contentés de copier
ce qui se faisait en Europe parce que
les Championnats africains vivotent
et n’ont plus de valeur aux yeux des
Africains eux-mêmes. En Afrique, il
n’y a aucune organisation, aucune
amélioration, aucun progrès sur le
plan technique. Que fait-on pour
attirer les spectateurs vers les
stades ? C’est partout la même
escroquerie. Et, pendant ce tempslà, des gens deviennent très riches !
– Savez-vous combien de
joueurs africains évoluent en
Europe, au plus haut niveau ?
– Sept ou huit cents, je crois. Sept
cents ? C’est énorme, oui. Ce qu’il
faut savoir, c’est qu’en Afrique on ne
possède pas, contrairement à ce que
l’on croit, des tonnes et des tonnes
de bons joueurs. On parle des sept
cents qui réussissent mais que
deviennent les deux ou trois mille qui
échouent et qui ne rentrent pas au
pays, le plus souvent par honte ? Ces
seuls-là suffiraient à remonter le
niveau des Championnats s’ils reve-
Noir
Bleu
Noir
« La Coupe d’Afrique des
nations débute aujourd’hui et,
comme d’habitude, des voix
s’élèvent pour rappeler qu’elle
est mal placée dans le calendrier. Est-ce aussi votre avis ?
– C’est un vieux problème qui traduit pour moi l’immobilisme de la
Confédération africaine (CAF). Elle
aurait dû réfléchir à ce problème
depuis déjà très longtemps. J’avais
évoqué ce sujet avec le président
Hayatou, en 1988 et il n’avait rien
trouvé d’autre à me répondre que :
“ Ce ne sont pas 450 millions d’Africains qui doivent s’adapter ” !
Aujourd’hui, de plus en plus de
joueurs évoluent en Europe et crédibilisent donc cette compétition en
venant la disputer mais le président
de la CAF n’a rien fait. Il a jeté le bébé
avec l’eau du bain.
– À quelle période de l’année,
la CAN devrait-elle se disputer ?
– Chez nous, on attend toujours de
manquer de tout pour réagir, alors
qu’il serait tellement plus simple
d’anticiper... Les dirigeants africains
sont en train de demander aux
joueurs de choisir entre leur club et
leur sélection. Ces derniers ne vont
pas hésiter longtemps avant de don-
ner la priorité à leur club. Sans leur
pain quotidien, ils ne seraient que
des footballeurs abandonnés,
comme beaucoup d’autres en
Afrique.
– Cela ne nous dit toujours pas
quelle est la meilleure période
pour la CAN…
– Je ne suis pas aux affaires. Je dis
simplement qu’il faut s’adapter. Les
footballeurs africains actuels n’ont
plus d’africain que leurs passeports
ou leurs parents. Il faudrait déplacer
la CAN plus tard dans la saison mais
de manière à ce qu’elle n’entre pas
en concurrence avec le Mondial ou
l’Euro. C’est-à-dire tous les quatre
ans, lorsqu’il n’y a pas de grandes
compétitions internationales.
– Le président Hayatou souhaite pourtant une CAN tous
les deux ans, ce qui permet,
selon lui, d’améliorer les structures des pays qui l’accueillent…
– Il faut arrêter de raconter des histoires. D’abord, tous les pays ne peuvent pas organiser la CAN. Quant à
l’Égypte, elle n’a pas eu besoin de
construire des stades. Il faut être
honnête : le fonds de commerce de la
CAF, c’est la CAN tous les deux ans
car elle renfloue les caisses. Et, jusqu’à aujourd’hui, personne ne lui a
encore jamais demandé où allait
« Les dirigeants africains
sont en train de demander
aux joueurs de choisir
entre leur club et leur
sélection. Ces derniers ne
vont pas hésiter
longtemps avant de
donner la priorité à leur
club. » Joseph-Antoine Bell
est très sceptique quant à
l’avenir de la compétition
phare de son continent.
(Photo Mao)
7
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
FOOTBALL LIGUE 1
L’énigme Roma
Caçapa, la déchirure
Blessé depuis la mi-août, le gardien italien de l’AS Monaco ne sait toujours pas
quand il pourra rejouer.
LYON –
UN GARDIEN DE BUT international
indisponible depuis cinq mois, opéré
en catimini à l’étranger et dont le sort
reste toujours entouré d’un épais
brouillard. Impossible à imaginer s’il
s’appelait Fabien Barthez, Grégory
Coupet ou Lionel Letizi. Mais pas s’il
s’agit de Flavio Roma et d’un club aussi
particulier que Monaco. Le gardien
international italien n’a en effet pas
joué avec l’ASM depuis la mi-août en
raison de récurrentes douleurs aux
adducteurs. Pas très précis ? Le staff
médical et le joueur ne souhaitent pas
en dire davantage, et c’est leur droit le
plus strict. Cette absence de longue
durée tombe néanmoins très mal pour
l’ASM mais surtout pour Roma en cette
saison de Coupe du monde qu’il avait
de bonnes chances de découvrir il y a
encore quelques mois (1).
C’est d’ailleurs après un match en
sélection que Flavio Roma a ressenti
ses premières douleurs, l’été dernier. À
Dublin, le 17 août, l’Italie s’impose
face à l’Eire (2-1), et Roma est titularisé
par Marcello Lippi, qui cherche à définir une hiérarchie claire derrière Buffon, alors blessé. De retour à Monaco,
Roma se plaint des adducteurs et rate
le déplacement à Bordeaux (0-1), laissant sa place à Guillaume Warmuz. Le
23 août, l’ASM reçoit le Betis Séville en
match retour du 3e tour préliminaire de
la Ligue des champions (2-2). Roma
figure en tant que titulaire sur la première feuille de match distribuée à la
presse. Mais au dernier moment, il
cède sa place à Warmuz après une
explication orageuse avec Didier Deschamps, qui voulait l’aligner. Le club
réfute tout incident et le docteur Philippe Kuentz, médecin de l’ASM, parle
alors d’une indisponibilité de trois
semaines.
Le 8 septembre, peu avant son retour
théorique, Roma voit son indisponibilité prolongée de trois semaines. Même
chose le 10 octobre. Le joueur refuse
de s’exprimer mais consulte plusieurs
spécialistes en Italie et dans la région
niçoise. Il aurait été victime d’un mauvais diagnostic initial, les soins prodigués pour une pubalgie ayant entraîné
deux lésions successives aux adducteurs. Le docteur Kuentz compare
pourtant sa pubalgie à celle dont
souffre alors Zidane.
ÉRIC ABIDAL était sur la bonne
voie de la guérison, mais sans pouvoir être opérationnel avant la mifévrier. Lamine Diatta était parti à la
CAN. Anthony Réveillère, enfin, était
rétabli mais à court de rythme.
L’Olympique Lyonnais n’avait vraiment pas besoin d’un nouveau
pépin.
Malheureusement pour les champions de France, hier matin, Claudio
Caçapa a dû quitter ses partenaires
et regagner prématurément les vestiaires en compagnie du docteur
Amprino, dix minutes avant que ne
se termine la séance d’entraînement. Le défenseur de l’OL boitait et
se tenait l’arrière de la cuisse
gauche. À cet instant, il paraissait
acquis que le capitaine olympien ne
pourrait tenir sa place dimanche
pour la réception d’Auxerre à Gerland. Mais, hier soir, le verdict de
l’IRM passée dans le courant de
l’après-midi était sans appel : le
défenseur central souffre d’une
déchirure musculaire sur la face postérieure de la cuisse gauche. Son
indisponibilité est évaluée entre six
et huit semaines.
À court terme, Gérard Houllier ne
possède donc plus que quatre défenseurs de métier dans son effectif.
Hier, le coach olympien a ainsi pu
révéler la composition de sa défense
alignée face à Auxerre, à savoir les
jeunes Clerc (22 ans) et Berthod
(21 ans) sur les côtés, Cris et Monsoreau occupant les deux postes
axiaux.
Compte tenu des indisponibilités des
uns et des départs des jeunes Truchet
(prêté à Reims) et Genet (Sarrebrück), tout porte à croire que Sandy
Paillot (19 ans) intégrera le groupe
ce week-end pour la première fois de
sa carrière. Paillot, fils de Patrick,
actuel entraîneur de l’équipe lyonnaise de Gambardella et ancien pro
du club ayant longtemps évolué au
côté de Jodar en défense centrale,
est l’un des piliers de l’équipe de
France des 19 ans.
À plus long terme, Lyon peut envisager de récupérer Réveillère, puis
Diatta et Abidal. Gérard Houllier
aurait alors, en février, un minimum
de choix pour palier d’éventuelles
suspensions ou indisponibilités.
Mais, dans la mesure où Caçapa,
pièce importante du dispositif défensif des champions de France, est
d’ores et déjà forfait pour le huitième
de finale aller de Ligue des Champions à Eindhoven (21 février), Lyon
devrait relancer une ou deux pistes
afin de compléter quantitativement
son secteur défensif d’ici à la fin du
mercato.
« Ne rêvons pas, il sera quasiment
impossible de trouver un joueur du
niveau de la Ligue des champions,
mais il est encore temps de dénicher
un défenseur susceptible d’entrer
dans le turnover », se contente de
remarquer pour le moment Gérard
Houllier.
CLAUDE CHEVALLY
EN DIRECT DE LA LIGUE 1
PARIS-SG
STRASBOURG
Dhorasoo forfait à Nice
Lacour (genou) et Arrache (cuisse) ne
seront pas à Bordeaux. – M. K.
Vikash Dhorasoo (mollet droit) n’ira pas à Nice. Suspendu à Strasbourg, il bénéficiera donc de quinze jours pour se soigner. Son retour est prévu contre Auxerre, en
Coupe de France, le 1er février. C’est à cette date que Rothen, qui souffre d’un
décollement musculo-aponévrotique du muscle antérieur droit de la cuisse
gauche, devrait aussi faire son retour. Selon le corps médical du PSG, sa blessure
évolue favorablement, comme celle de Rodriguez. Le milieu offensif uruguayen,
victime d’une entorse de la cheville droite contre Troyes (2-1), a couru hier. Sa
participation à Nice ne semble pas à l’ordre du jour, mais il devrait être présent à
Strasbourg. – D. D.
BORDEAUX
MONACO
Francia (contusion à un orteil) et
Perea (genou) sont incertains contre
Strasbourg. – L. L.
Sorlin (tendon de la cheville gauche)
est incertain pour le déplacement à
Lens. Sébastien Squillaci (cuisse
gauche) pourrait retrouver le
groupe. – E. B.
LE MANS
Flavio Roma n’a disputé que trois matches de Championnat cette saison, dont le dernier le 14 août dernier face
à Strasbourg (2-1), juste avant de partir en sélection et de se blesser. Depuis, il plane, autour de la blessure du
gardien italien, un épais brouillard. Difficile de dire s’il rejouera avant la fin de saison.
(Photo Jean-Louis Fel)
optimiste mais bref : « Je sais ce qu’il a,
je ne peux rien dire, mais j’espère qu’il
rejouera cette saison. » L’agent du
joueur est agacé par les rumeurs d’un
nouveau retard de guérison, voire
d’une deuxième intervention. « Parler
d’une indisponibilité jusqu’à la fin de la
saison n’a aucun fondement, affirme
Oscar Damiani. Il n’y a pas de problème avec Flavio et Amelia n’a jamais
intéressé Monaco. J’ai confiance, le
rétablissement de Flavio suit son
cours. » Sous contrat jusqu’en juin
2008, Roma, ne demande qu’à y croire.
DJETOU À L’ESSAI À WOLFSBURG. – Martin Djetou effectuera
aujourd’hui un essai à Wolfsburg,
actuel 13e de Bundesliga. Le défenseur
français, 31 ans, avait rencontré mercredi les dirigeants de Duisburg, avantdernier du Championnat allemand,
mais ces derniers souhaitaient qu’il
s’entraîne avant d’évoquer un éventuel contrat. Ce que l’ancien joueur de
Bolton a refusé, arguant qu’il avait
déjà fait un essai dans ce club l’été dernier. Avec le staff de Wolfsburg, les
deux parties se sont donc entendues
au préalable sur un contrat qu’ils parapheront en cas de tests concluants. –
D. D.
SAKHO N’IRA PAS À SUNDERLAND. – Mis à l’essai à Sunderland la
semaine dernière, l’attaquant stéphanois Lamine Sakho ne s’est pas entendu avec l’équipe de Premier League. Il
est rentré en France.
YEBDA PRÊTÉ À LAVAL. –
L’Auxerrois Hassan Yebda (21 ans),
milieu de terrain droit et champion du
monde en 2001 avec l’équipe de
France des 17 ans, est prêté au Stade
Lavallois jusqu’à la fin de la saison. –
B. A.
CHAPUIS VERS IRAKLIS ? –
L’ancien attaquant d’Ajaccio Cyril
Chapuis (26 ans) pourrait découvrir le
Championnat grec. Sans club depuis
cet été, il est arrivé hier soir à Salonique où il visitera les installations de
l’Iraklis, actuellement 6e de son Championnat, et participera à un entraînement avec l’équipe. Une décision sera
prise ensuite. Un club de D 2 italienne
serait également intéressé. – D. D.,
G. D.
LIGUE 1 (23e journée)
17 H 15
AC Ajaccio - Marseille (Canal +)
20 HEURES
Bordeaux - Strasbourg
Metz - Nantes
Nice - Paris-SG
Rennes - Nancy
Sochaux - Saint-Étienne
Toulouse - Lille
Troyes - Le Mans
(Ces sept matches sur Foot +)
NATIONAL (21e journée, suite)
DIMANCHE 22 JANVIER
cas de blessure d’un de ces trois
joueurs. Il serait alors en concurrence
avec De Sanctis (Udinese) et Amelia
(Livourne).
(2) Jean-Pierre Paclet (médecin de
l’équipe de France), Jean-Marcel Ferret (ancien médecin de l’OL et de
l’équipe de France) et Daubinet (médecin de l’équipe de France de Fed Cup).
Isaksson (cuisse) reprendra lundi.
Didot (tendon d’Achille) est absent
jusqu’à la fin du mois. – J.-D. C.
Acimovic (fracture de la malléole),
Dumont (genou) et Tavlaridis (suspendu) seront absents à Toulouse.
– M. B.
SAINT-ÉTIENNE
METZ
SOCHAUX
Renouard (pubis) a consulté le professeur Jaeger à Strasbourg et pourrait être opéré. Gueye (genou) ne
jouera pas contre Nantes. – R. R.
Le club attend la lettre de sortie de la
fédération de Serbie-Monténégro
pour l’homologation du contrat de
Tosic. – C. M.
L. Perrin (tendinite inflammatoire
d’un tendon d’Achille) est incertain
contre Sochaux. – J.-Y. D.
Classement
Pts J. G. N. P. p.
— — — — — —
1. Lyon
53 22 16 5 1 38
2. Bordeaux 39 22 10 9 3 19
3. Auxerre 38 22 12 2 8 29
4. Paris-SG 37 22 11 4 7 28
5. Lille
36 22 10 6 6 31
6. Marseille 35 22 10 5 7 24
7. Lens
33 22 7 12 3 29
8. Saint-Étienne 33 21 8 9 4 20
9. Monaco 32 22 9 5 8 21
10. Rennes 32 22 10 2 10 24
11. Le Mans 31 22 9 4 9 20
12. Nancy
28 22 8 4 10 22
13. Nantes 27 22 7 6 9 20
14. Nice
27 22 6 9 7 16
15. Toulouse 25 21 7 4 10 20
16. Troyes 25 22 6 7 9 20
17. Sochaux 22 22 5 7 10 14
18. Strasbourg 15 22 2 9 11 13
19. Metz
14 22 2 8 12 12
20. AC Ajaccio 13 22 2 7 13 10
c.
—
14
11
23
21
16
24
18
13
17
31
17
19
22
19
26
26
25
28
32
28
Diff.
—
+24
+8
+6
+7
+15
0
+11
+7
+4
-7
+3
+3
-2
-3
-6
-6
-11
-15
-20
-18
Toulouse devance Troyes à la différence
de buts particulière.
STÉPHANE KOHLER
(1) Aujourd’hui, la hiérarchie des gardiens italiens est la suivante : 1. Buffon
(Juventus), 2. Peruzzi (Lazio), 3. Abbiati (Juventus). Roma conserve une
petite chance de figurer sur la liste en
JOURNAL DES TRANSFERTS
Un international uruguayen
à Lens
LE LATÉRAL GAUCHE international uruguayen Guillermo Rodriguez s’est
engagé hier jusqu’à la fin de la saison avec le RC Lens. Âgé de 21 ans, il évoluait
dans le club de 1re Division mexicaine d’Atlas où il a marqué deux buts cette
saison. Il compte douze sélections, la dernière remontant à l’élimination de
l’Uruguay par l’Australie en match de barrage à la Coupe du monde 2006.
Rodriguez, déjà prêté à Atlas par le club uruguayen de Danubio, sera cette fois
prêté à Lens jusqu’en fin saison avec une option d’achat en juin prochain. Il
arrivera demain matin dans le Pas-de-Calais. Il s’agit de la première recrue
lensoise de ce mercato, l’ex-Lyonnais Pierre-Alain Frau étant considéré
comme un joker puisqu’il s’est engagé avant le 1er janvier. – D. D.
GRAFITE ATTENDU AU
MANS… – L’international brésilien
de Sao Paulo, Grafite, vingt-six ans,
devrait rejoindre son nouveau club,
Le Mans, en fin de semaine. Les
ultimes démarches administratives
sont en passe d’être réglées pour
l’attaquant, qui a déjà passé sa visite
médicale lors d’une première venue
dans la Sarthe alors que Le Mans
recevait Metz (2-0). – M. Ch.
… ET NEMETH À STRASBOURG. – L’attaquant international
slovaque de Middlesbrough, Szilard
Nemeth, vingt-sept ans, arrive ce
soir à Strasbourg. Il passera une batterie de tests médicaux, et si aucun
problème n’est à signaler s’engagera
lundi avec le club alsacien. Cette
saison, Nemeth a joué cinq matches
de Premier League avec le club
anglais, qu’il avait rejoint en juin
2001. Par ailleurs, le dossier Abdessadki est très mal engagé et n’a que
très peu de chances d’aboutir.
– J.-M. B.
PAISLEY À TROYES. – Grégory
Paisley quitte Metz. L’ex-défenseur
sochalien âgé de vingt-huit ans,
formé au PSG, ne s’est jamais imposé
dans le club lorrain où son intégration a aussi été freinée par des blessures. Après avoir résilié, avec Metz,
son contrat qui courait jusqu’en
2007, Paisley a rejoint Troyes hier et
devrait être qualifié demain. Cette
arrivée va offrir la possibilité de
replacer Faye à gauche, à moins que
Paisley n’occupe le couloir troyen.
– R. R.
Un nouveau stade au Mans
en janvier 2009
Le maire du Mans, Jean-Claude Boulard, a confirmé hier que Le Mans
bénéficierait d’un nouveau stade en janvier 2009. Le terrain a été acquis pour
900 000 . Il jouxtera Antares, la salle qui accueille les spectacles de variété
et le basket. Le projet retenu est celui du cabinet toulousain Cardete et Huet,
qui travaillera avec des entrepreneurs locaux. L’enveloppe globale sera de
50 millions d’euros, sachant que 50 % seront assumés par la ville du Mans,
12,5 % seront à la charge de la région et du département, et le complément
devra être trouvé par des investissements privés. Le premier coup de pioche
est prévu pour l’automne 2007, la livraison du stade pour janvier 2009.
Ce stade renfermera vingt-cinq mille places couvertes. Il ne sera pas
exclusivement réservé au football. Il s’ouvrira aussi au rugby et à des
spectacles pouvant accueillir jusqu’à trente mille personnes. Quant à l’avenir
du stade Léon-Bollée, il fera l’objet d’une étude ultérieure. – Ch. L.
DISCIPLINE : M. KALT ET LES
TROYENS CONVOQUÉS. – À la suite
des incidents survenus en marge du
match Paris-Troyes (2-1),
le 15 janvier, la commission de
discipline, réunie hier, a convoqué,
pour jeudi prochain, M. Kalt, ses
assistants, les délégués de la
rencontre, ainsi que les Troyens
Montero, Ba et Nadé. Les joueurs
avaient affirmé que l’arbitre les
avait insultés, ce que ce dernier
avait vigoureusement nié. Par
ailleurs, la commission a pris les
décisions suivantes. LIGUE 1. – Deux
matches ferme : Meniri (Metz) ;
Un match ferme : Lamouchi
(Marseille), Rodrigo (Ajaccio),
Schmitz (Lille), Hautcœur (Le Mans),
Cesar (Marseille), M. Diarra (Lyon),
Dhorasoo (Paris-SG), Deroff
(Strasbourg), Schneider (Strasbourg).
LIGUE 2. – Un match ferme : Baldé
(Amiens), Burle (Valenciennes),
Elzéard (Brest), Debès (Guingamp),
Moullec (Lorient), Delaye
(Montpellier), Tokéné (Brest),
Tsoumou (Gueugnon), Zoko (Laval),
NANCY PENSE À CORIDON. –
Actuellement en Turquie, à Ankara, le
milieu de terrain Charles-Édouard
Coridon, 32 ans, pourrait revenir en
France six mois après avoir quitté le
PSG. L’AS Nancy-Lorraine s’intéresse
en effet à lui.
Barbier (Reims), Yanovski
(Châteauroux), Lemaître (Caen).
NATIONAL (21e journée, match
avancé). – AUJOURD’HUI,
20 heures : GFCO Ajaccio (18) - Pau
(19).
BELGIQUE (19e journée, match
avancé). – AUJOURD’HUI : FC
Bruges (3) - FC Brussels (8).
ESPAGNE (Coupe). – 8e de
finale retour, MERCREDI,
SARAGOSSE - Atletico Madrid :
2-2 (aller : 1-0). Saragosse affrontera
le FC Barcelone en quarts de finale.
Quarts de finale aller, MERCREDI,
Cadix - Espanyol Barcelone : 0-2 ;
Betis Séville - Real Madrid : 0-1 ;
HIER, La Corogne - Valence CF : 1-0.
Les matches retour auront lieu
mercredi 25 janvier.
PAYS-BAS (20e journée, match
avancé). – AUJOURD’HUI, PSV
Eindhoven (1) - Waalwijk (7).
PORTUGAL (19e journée,
matches avancés). – HIER, Penafiel
(18) - Braga (4) : 0-0. À l’issue de ce
match, Penafiel est 18e avec 8 points
et Braga 3e avec 36 points.
AUJOURD’HUI, Gil Vicente (13) Benfica (2) (22 h 30, Canal + Sport).
AGENDA
DEMAIN
LIGUE 1
(23e journée, matches décalés)
18 HEURES
Lens - Monaco (Canal + Sport)
20 H 45
Lyon - Auxerre (Canal +)
COUPE DE LA LIGUE
(demi-finales, tirage au sort)
18 H 30
Dans l’émission « Stade 2 », sur France 2,
avec Le Mans, Monaco, Nancy et Nice
(matchesles mardi7 et mercredi 8 février).
LUNDI 23 JANVIER
LIGUE 2
(23e journée, match décalé)
Voir page 8.
MARDI 24 JANVIER
LIGUE 2
(21e journée, match en retard)
Voir page 8.
VENDREDI 27 JANVIER
CHAMPIONNAT D’EUROPE DES
NATIONS 2008 (qualifications,
tirage au sort)
À Montreux (SUI), tirage au sort des
groupes de qualifications pour l’Euro
2008, qui aura lieu en Autriche et en
Suisse.
COUPE DE FRANCE
(16es de finale, match avancé)
21 HEURES
Brest (L 2) - Amiens (L 2) (Eurosport)
LIGUE 2
(20e journée, match en retard)
Voir page 8.
VENDREDI 20 JANVIER 2006
PAGE 7
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
sur RMC pour avoir enfin la confirmation de l’opération de Roma (et
apprendre celle de Chevanton). Depuis
la mi-décembre, le gardien suit son
programme de rééducation (soins, piscine, footing) mais n’a toujours pas
repris l’entraînement spécifique avec
ballon. Le staff médical et le joueur restent muets, alors que le président de
Livourne, Aldo Spinelli, évoquait il y a
deux semaines l’intérêt que portait
l’ASM à son gardien, le prometteur
Marco Amelia. Intérêt ensuite démenti
par les dirigeants monégasques.
Selon différents spécialistes interrogés (2), l’opération subie par Roma
nécessite en moyenne deux à deux
mois et demi de délai avant rétablissement, ce qui conduisait Roma à une
rentrée vers la mi-février. Il y a une
semaine, Francesco Guidolin restait
LILLE
RENNES
Arribagé (talon droit) est très incertain
contre Lille. – N. S.
Bleu
d’enchaîner les efforts. C’est donc
Warmuz qui jouera face aux Verts, et
tous les autres matches ensuite.
Officiellement, tout va bien entre
Roma et son club. Mais aucune des
deux parties ne souhaite confirmer ni
infirmer l’intervention subie le
1er décembre à Munich par le gardien
italien, en présence du docteur Kuentz.
L’Équipe dévoile quelques jours plus
tard que Roma a été opéré d’une hernie inguinale. Vraisemblablement
effectuée par coelioscopie, cette intervention a permis de renforcer une zone
de fragilité au niveau de la paroi abdominale, là ou le canal inguinal est trop
large. En présence d’une forte hernie,
un joueur peut tout juste faire du footing, mais ni sauter ni accélérer.
Il faudra attendre le 3 janvier et une
interview du président Michel Pastor
O. Thomas (tendon d’Achille), Cerdan (mollet) et Matsui (dos) feront
un test lors du dernier entraînement
aujourd’hui. – Ch. L.
TOULOUSE
Jaune
Rouge
Jaune
Les semaines passent mais le flou
demeure. L’entourage du joueur
dément les bruits de fin de saison,
voire de fin de carrière, mais Roma,
31 ans, 3 sélections, s’inquiète légitimement pour son avenir. Warmuz
poursuit un intérim satisfaisant. Et
puis, au club, on se met à évoquer un
retour du gardien italien pour le
19 novembre, jour de Monaco - SaintÉtienne (1-0). Roma a alors bien repris
l’entraînement spécifique avec Warmuz et Biancarelli, le troisième gardien
de l’ASM, mais il est incapable
de notre envoyé spécial
permanent
Noir
Bleu
Noir
Une hernie inguinale
opérée en Allemagne
Blessé à la cuisse hier, le capitaine de l’OL ne sera pas rétabli
pour le déplacement en Ligue des champions à Eindhoven.
8
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
FOOTBALL LIGUE 2 (23 journée)
e
On joue déjà le podium
Sedan, Lorient, Valenciennes et Bastia se sont détachés en tête. La montée devrait se jouer entre eux. Et ils vont s’affronter…
LE FOSSÉ s’est élargi. Dans un Championnat jusque-là plutôt serré, les trois
premières journées de janvier ont
apporté un peu de clarté. Sedan et
Lorient ont pris 9 points, Valenciennes
et Bastia 7. Ces quatre équipes ont
conforté leur position en tête de la L 2
et creusé, avec leurs poursuivants, un
écart qui semble presque infranchissable. Créteil, cinquième, est à 8 points
de Bastia, quatrième. Derrière, il faut
s’éloigner encore pour trouver Châteauroux, à onze longueurs des
Corses.
Ces trois journées de reprise ont confirmé ce que l’on pressentait sur les
forces en présence. Plus le Championnat avance et plus Sedan apparaît
solide. À la peine avant la trêve, le leader est revenu avec « un peu plus de
fraîcheur mentale », selon Serge
Romano, son entraîneur. Lorient a profité du mercato pour recruter Tchiressoua Guel – « élément qui manquait à
notre milieu », dixit Christian Gourcuff – et Gaël Danic, peu utilisé à
Troyes mais considéré la saison dernière, à Grenoble, comme un des tous
meilleurs joueurs de L 2. Valenciennes
semble toujours plus enthousiaste et
combatif. Bastia étale toute la maîtrise
technique de ses joueurs clés, Camadini, Jau ou André.
Derrière, l’effectif un peu juste de Créteil a été ralenti par les blessures, Châteauroux est trop inconstant malgré
les promesses de son jeu, et les gros
bras sur le retour – Montpellier et
Caen – ont trébuché lors de la dernière
journée. « Aujourd’hui, la différence
est assez importante, reconnaît JeanFrançois Domergue, l’entraîneur de
Montpellier, huitième à 13 points du
podium. Nous avons réussi une bonne
série mais sans réussir à nous rapprocher. Ils ont une avance confortable. »
Les poursuivants mesurent bien
l’ampleur des dégâts et pas qu’au classement. « Ces quatre-là ont pris un
gros avantage mathématique et psychologique, analyse Didier OlléNicolle, l’entraîneur de Châteauroux.
On sait que c’est important d’être dans
une bonne spirale, avec un petit zeste
de réussite. » « L’aspect psychologique entre en ligne de compte,
concède Gourcuff. Valenciennes en est
l’illustration : c’est une équipe en
pleine bourre, qui nage dans le
bonheur. »
sible. Mais ça suppose un parcours
sans faute, et très vite. » « Ce n’est pas
impossible mais ce n’est pas simple
non plus, observe encore Huvert
Velud, l’entraîneur de Créteil. On a
encore un petit espoir, notamment
parce qu’on doit encore recevoir Sedan
et Lorient. On compte là-dessus. »
« Rien ne dit que ces équipes, qui n’ont
pas eu de problème jusqu’ici, n’auront
pas, à un moment donné, une période
délicate », espère enfin Domergue.
L’hypothèse d’une chute brutale n’est
pas à exclure. On rappellera l’exemple
du Beauvais de 2001-2002, deuxième
avec 41 points après 22 journées et
septième en fin de parcours. Mais il est
beaucoup plus probable que les trois
futurs promus soient dans les quatre
équipes de tête. D’ailleurs, le suspense
n’y perd pas grand-chose. Car il n’y a
que trois places.
LIONEL DANGOUMAU
Romano :
« Il suffit de perdre
deux fois… »
Mais, malgré les indicateurs, les
quatre meneurs ne partagent pas la
thèse de l’échappée, même si le Bastiais Bernard Casoni reconnaît que ces
équipes ont « marqué les esprits ».
« En L 2, on a tendance à entériner
tout de suite un écart important, tempère Gourcuff. On a pris une option
mais ça ne me semble pas définitif.
Quelques-uns ont le potentiel pour
revenir, comme Châteauroux ou
Caen. » « On a un petit avantage mais
c’est encore assez fragile, estime aussi
Romano. On est tous sur une bonne
dynamique mais ça peut aller vite. Il
suffit de perdre deux fois de suite pour
que l’écart se resserre. »
Laurent Dufresne, capitaine de Valenciennes, qui a connu la montée nancéienne la saison dernière, partage cet
avis : « Huit points, ce n’est rien. Il y a
encore tellement de points à prendre
que c’est encore tôt pour faire des calculs et tirer des conclusions. Il y a
encore, disons, huit journées et après
on pourra commencer à regarder les
résultats des autres. »
La 23e journée, qui va opposer les
quatre premiers (Lorient-Sedan, ce
soir, et Bastia-Valenciennes, lundi),
permettra peut-être d’espérer un
retour des poursuivants : par la force
des choses, au moins deux d’entre eux
vont y laisser des points. « Les quatre,
cinq équipes décrochées doivent en
profiter et enchaîner très vite derrière,
dit Ollé-Nicolle. Faire une très grosse
série dans les cinq matches qui viennent pour recoller à quatre ou cinq
points. Alors, tout redeviendrait pos-
AUJOURD’HUI
20 H 30
Caen - Laval
Châteauroux - Brest
Dijon - Sète
Grenoble - Guingamp
Gueugnon - Reims
Istres - Clermont
Le Havre - Amiens
Montpellier - Créteil
20 H 35
Lorient - Sedan (Eurosport)
LUNDI
1. Sedan
2. Lorient
3. Valenciennes
4. Bastia
5. Créteil
6. Châteauroux
7. Reims
8. Montpellier
9. Gueugnon
10. Caen
11. Le Havre
12. Amiens
13. Dijon
14. Grenoble
15. Brest
16. Guingamp
17. Istres
18. Laval
19. Clermont
20. Sète
21 HEURES
Bastia - Valenciennes
(Eurosport)
Classement
Pts J. G. N. P. p.
— — — — — —
44 22 12 8 2 33
41 22 11 8 3 30
41 22 11 8 3 31
40 22 11 7 4 32
32 22 8 8 6 31
29 22 7 8 7 29
28 21 6 10 5 20
28 22 7 7 8 21
28 22 6 10 6 16
27 22 6 9 7 27
27 22 6 9 7 27
27 22 6 9 7 23
27 21 6 9 6 21
27 21 7 6 8 20
25 22 6 7 9 22
24 22 5 9 8 17
23 22 5 8 9 19
22 21 6 4 11 19
21 22 5 6 11 17
14 22 2 8 12 18
c.
—
18
14
19
17
19
28
14
26
23
24
27
24
23
24
26
19
30
28
38
32
Diff.
—
+15
+16
+12
+15
+12
+1
+6
-5
-7
+3
0
-1
-2
-4
-4
-2
-11
-9
-21
-14
BUTEURS. – 1. Lesage (Le Havre), 12 buts. 2. A. M’Bodji (Créteil) ; K. Traoré
(Le Havre) ; Savidan (Valenciennes), 10 buts. 5. Heitzmann (Reims), 9 buts.
6. Meslin (Bastia) ; Buengo (Clermont) ; Bourhani (Lorient) ; Boutabout
(Sedan), 8 buts. 10. I. Dia (Amiens) ; Jau (Bastia) ; Compan, Samson (Caen) ;
Socrier (Châteauroux) ; Boulebda (Créteil) ; Akrour (Grenoble) ; Kharbouchi
(Sète), 7 buts. 18. André (Bastia) ; Malm, Sahnoun (Brest) ; Kermorgant
(Grenoble) ; Fauré (Istres) ; Audel (Lorient), 6 buts. 24. Casartelli (Amiens) ;
Fouret (Clermont) ; Esteves, Ibisevic (Dijon) ; Mauricio (Laval) ; Dufresne
(Valenciennes), 5 buts.
MATCHES EN RETARD. – Mardi 24 janvier, 20 heures : Dijon - Laval
(21e journée) ; vendredi 27 janvier, 20 heures : Reims - Grenoble
(20e journée).
PROCHAINE JOURNÉE. – Vendredi 3 février, 20 h 30 : Amiens - Gueugnon, Clermont - Brest, Créteil - Châteauroux, Laval - Montpellier, Reims Bastia, Sedan - Dijon, Sète - Grenoble ; 20 h 45 : Guingamp - Caen (Eurosport) ; dimanche 5 février, 15 h 30 : Valenciennes - Le Havre (Eurosport) ;
lundi 6 février, 20 h 30 : Istres - Lorient (Eurosport).
LORIENT - SEDAN
Les Sedanais de Stéphane Noro (à gauche) et les Lorientais de Guillaume Moullec s’affrontent dans un duel au
sommet. Il y sera évidemment question de suprématie mais les deux équipes chercheront aussi à se détacher
encore plus de leurs poursuivants.
(Photo Jackie Delorme)
AUJOURD’HUI, 20 H 35, STADE DU MOUSTOIR (Eurosport)
LORIENT : Audard (cap.) – Boutruche, Marchal, Genton, Moullec – K. Ziani, Ewolo,
Guel, Danic– Bourhani, Audel. Remplaçants: Salin(g.), Recorbet,Marveaux,Pédron,
Macé. Entraîneur : C. Gourcuff.
SEDAN : Regnault – Ciani,Henin, Sartre – Ducourtioux,Noro (cap.), Bastien,Belhadj
–Marin,Boutabout,Gagnier.Remplaçants: Fabre(g.),Neumann,Mokaké,L.Mendy,
Amalfitano. Entraîneur : S. Romano.
Arbitre : M. Ledentu.
LE HAVRE - AMIENS
AUJOURD’HUI, 20 H 30, STADE JULES-DESCHASEAUX
LE HAVRE : Mandanda – Baca, Soumaré, Ducrocq (cap.), Cordeiro – Aït Ben Idir,
A. Bertin, Digard, Davidas – Lesage, K. Traoré. Remplaçants : Blondel (g.), Gauvin,
Martot, A. Devaux, Hoarau. Entraîneur : T. Uvenard.
AMIENS : Tangara – Levrat (cap.), Hernandez, Sami, D. Vairelles – Buron, De Freitas,
Colleau, Celdran – A. Baldé, T. Camara. Remplaçants : Merville (g.), Casartelli, Diaw,
Fayolle, Traoré. A. Dupont.
Arbitre : M. Bonnin.
DIJON - SÈTE
GRENOBLE - GUINGAMP
ISTRES - CLERMONT
AUJOURD’HUI, 20 H 30, STADE GASTON-GÉRARD
DIJON : Mouko – Tacalfred, Grégoire (cap.), Ab. Ba, Vosahlo – Laurent, Livramento,
Larcier ou Linarès, Masson ou Asuar – Estevès, Mangione. Remplaçants : Ponge,
Benon, Linarès ou Larcier, Asuar ou Masson, Makriev. Entraîneur : R. Garcia.
SÈTE : La Bruna – Léoni, Kharrazi, F. Silvestre (cap.), Vallar – Calabuig ou Cami, Gervais, Aulanier, Rankovic – Ouejdide ou Rouve, Raynier. Remplaçants : Cerrato (g.),
Cami ou Calabuig, Rouve ou Ouejdide, Congio, Oroque ou Dufrennes. Entraîneur :
L. Batelli.
Arbitre : M. Falcone.
AUJOURD’HUI, 20 H 30, STADE LESDIGUIÈRES
GRENOBLE : Bayiha – J. Stinat, Kamissoko, Matheus, N’Ganga – Da. Coulibaly,
J. François (cap.), Koutouan, Caillas – Akrour, Kermorgant. Remplaçants : Armanet
(g.), Neva, Menassel, T. N’Diaye, Oguro. Entraîneur : T. Goudet.
GUINGAMP : Debès (cap.) – Bridonneau, Martini, Sikimic, Le Lan – Abriel, Pinto
Borges, Shereni, Jouffre – Gonzalez ou Sitruk, Suarez. Remplaçants : Gauclin (g.),
Sitruk ou Gonzalez, Hazem, Watier, Haquin ou Koscielny ou Racon. Entraîneur :
A. Ravera.
Arbitre : M. Viléo.
AUJOURD’HUI, 20 H 30, STADE PARSEMAIN
ISTRES : Riou ou Legrand – Leugueun, Gnohéré, Cid ou Savry, Dumolin (cap.) – Maurel, Yahiaoui, Cavalli, Mohellebi – M’Futi, Viale. Remplaçants : Legrand (g.) ou
Aureille (g.), Savry ou Cid, Hamed ou Bakour, L. Malouda ou Aboub, C. Gimenez ou
Bochu. Entraîneur : J.-L. Gasset.
CLERMONT : J. Gavanon – Abdoulaye, S. Bah, Loties, Ab. Coulibaly – Brando (cap.),
Gourvennec, Grauss – Tabet, De Assis, Fouret. Remplaçants : Enjolras (g.), Perrinelle
ou Chevrier, Rodolfo, T. Marchal, Reuperné. Entraîneur : M. Collat.
Arbitre : M. Lamarre.
TOUS SPORTS DOPAGE
« Au CIO et à l’AMA
d’assurer les contrôles »
BIATHLON
Bailly, si près
Pour un peu plus de deux secondes, l’Allemande Wilhelm a privé la Française d’une deuxième victoire cette saison.
GIANNI PETRUCCI, président du CONI, souhaite, à la différence du ministre
italien de la Santé, que le CIO gère les contrôles antidopage durant les Jeux.
ROME –
de notre envoyé spécial
« LES JEUX démarrent dans moins
d’un mois et la question des
contrôles antidopage n’est toujours pas réglée. Vous êtes sur ce
sujet en plein désaccord avec
Francesco Storace, le ministre de
la Santé italien. Pourquoi ?
– J’ai de l’estime pour Francesco
Storace. Nous avons toujours eu de
bons rapports mais, cette fois, nous ne
sommes pas en phase sur cette question.
– M. Storace a fait passer un
décret, le 5 janvier, qui prévoit
que la stratégie antidopage
durant les JO sera sous la responsabilité de ses services.
– Et j’ai moi-même déposé mardi
matin un recours au TAR (Tribunal
administratif régional) du Latium afin
que ce décret soit retiré. Il n’est pas
envisageable que les contrôles soient
diligentés et effectués par la Commission de vigilance sur la loi antidopage,
qui fait partie du ministère de la Santé.
C’est au CIO et à l’AMA d’assurer les
contrôles. Quand Turin a obtenu les JO,
en 1999, les organisateurs avaient
assuré qu’ils laisseraient le CIO maître
d’œuvre sur ce terrain. Des documents
ont été signés en ce sens, y compris par
le CONI. De plus, ce décret va à
l’encontre d’accords internationaux
pris par l’Italie. En déposant ce recours,
je n’ai fait que mon devoir.
– Le CONI est en effet l’émanation nationale italienne du CIO.
– Je me dois, en effet, de faire respecter
les prérogatives du CIO. De plus, le
décret de Storace va à l’encontre même
de l’avis de l’Avvocatura dello Stato (le
barreau d’État). En 2004, le ministère
de la Santé a demandé à l’Avvocatura
dello Stato quel organisme devait
s’occuper des contrôles antidopage
pendant des événements internationaux. La réponse fut : " Les organismes
internationaux priment sur les instances nationales. " C’est-à-dire que le
CIO passe avant le ministère de la Santé
italien. Selon le Conseil de l’Europe, si
les contrôles sont effectués pendant
les JO par le ministère de la Santé italien, les athlètes non italiens auront le
droit de refuser de s’y soumettre…
– Avez-vous discuté avec
Storace ?
– Non ! Nous communiquons par courrier et le CONI a découvert d’un coup
COUPE DU MONDE-SPRINT
l’existence de ce décret, comme tout le
monde. Nous n’avons pas été alertés de
son élaboration.
– Hier, une réunion capitale s’est
tenue au ministère de la Santé sur
cette affaire. Vous n’étiez pas
convié à la table des négociations...
– Je n’ai pas d’états d’âme à avoir. Je
ne suis pas opprimé. On a d’abord été
invités, puis plus de nouvelles...
L’essentiel, c’est qu’une solution soit
trouvée. Je reste très optimiste.
– Souhaitez-vous, parallèlement
à la prise en charge des contrôles
par le CIO, que la loi italienne sur
ce sujet, qui pénalise la consommation, soit également appliquée ?
– Complètement ! Je suis un homme
de sport. Et le dopage est la négation du
sport. Le monde doit regarder avec
admiration ce qu’a fait l’Italie depuis
quelques années pour combattre le
dopage. J’imagine que certains, à
l’étranger, ironisent sur ce qui se passe
actuellement en Italie sur ce débat.
Mais je répète que l’Italie n’a de leçons à
recevoir de personne concernant la
lutte antidopage. »
YOANN RIOU
ANTERSELVA – (ITA)
de notre envoyée spéciale
À L’ARRIVÉE, Sandrine Bailly s’agenouille dans la neige pour récupérer
de ces 7,5 km au sprint. Puis opine du
chef. Comme si elle était déçue de sa
deuxième place derrière Kati Wilhelm, l’Allemande aux cheveux
rouges et à la vie en rose en cet hiver
avec désormais huit podiums en
douze courses dont trois victoires.
C’est la patronne incontestable du
circuit avec désormais plus de
100 points d’avance au classement
général sur la Suédoise Olofsson.
« J’avais les boules car je croyais être
deuxième pour une seconde, s’expliquera après coup la jeune femme de
l’Ain. Mais quand j’ai vu que c’était
2’’8, même si c’est presque pareil, je
me suis dit que ce n’était pas si mal.
J’ai tout donné, je ne pouvais pas
faire mieux. »
Hier à Anterselva en Italie, dernière
étape sur la route menant aux JO à
Turin (10-26 février), Sandrine Bailly
s’est invitée pour la deuxième fois de
la saison sur un podium. Vainqueur le
13 janvier du sprint à Ruhpolding
(ALL), « Sansan » confirme une
constance retrouvée, elle qui, en
début de saison, loupait de peu les
cérémonies protocolaires. « On est
dans la bonne configuration pour
“performer” dans quinze jours (aux
JO) », résume Pascal Étienne,
l’entraîneur de Françaises excellentes au tir puisque quatre sur six
ont réalisé l’exercice parfait.
Restant sur un tir complètement loupé dimanche dernier dans la poursuite (4 fautes), Bailly s’est parfaitement reprise. Et quand la Miss,
naturellement rapide à skis, vise dans
le mille, sa place sur la « caisse » est
presque assurée. « Anterselva est un
endroit que j’adore, dit Sandrine, lauréate sur cette même piste de son
premier succès en Coupe du monde
en décembre 2000. En tir, j’avais fait
de super essais et j’étais sûre de
faire le dix sur dix. D’habitude avec ce
score, je peux gagner. » Mais, hier,
Bailly n’avait pas sa forme habituelle
sur les planches bien qu’elle réalise le
troisième temps général. Après sept
courses depuis début janvier, elle est
à bout de souffle. « Mon corps est
fatigué », dit Bailly qui a encore deux
épreuves ce week-end avant de partir
se reposer quelques jours, chez elle à
Ruffieu, puis d’attaquer à Bessans
(Savoie), le 30 janvier, le stage de
préparation terminale aux JO.
Comme Kati Wilhelm, Frode Andresen s’est offert hier son troisième succès de l’hiver. Le Norvégien de trentedeux ans prend du grade au sein de
son équipe nationale déjà si riche en
cracks. Depuis qu’il est papa et, surtout, qu’il a réussi à maîtriser sa stabilité visuelle grâce à de la rééducation oculaire, Andresen
domine de mieux en mieux les cibles.
Voilà donc un Norvégien de plus parmi les favoris aux JO.
Son compatriote Ole Einar Björndalen sera, lui, le favori. Absent du
circuit depuis mi-décembre, d’abord
en raison d’un stage en altitude puis
d’un problème de sinus, le Norvégien
a effectué, hier, un retour très prometteur en se classant 5e du sprint.
Sans deux fautes au tir debout, il était
même à coup sûr sur le podium.
Aujourd’hui, Björndalen aura
d’autres ambitions dans la poursuite
à laquelle Vincent Defrasne, émoussé physiquement et mentalement, ne
participera pas. Le Doubiste espère
se préserver pour le départ en ligne,
dimanche.
Hier, les deux leaders français, Poirée
et Defrasne, respectivement 17e et
PROFITEZ DE NOTRE
PRIX TOTAL
DES NOS 45,10 €*
général huit jours pour m’adapter à
l’altitude. » Perchée à 1 600 m, la
piste d’Anterselva est à la même altitude que celle des Jeux. Elle constitue
le début de la préparation olympique
du Français qui, ce matin en poursuite, essaiera de se familiariser un
peu plus avec l’air des sommets.
ANNE LADOUCE
RÉSULTATS
COUPE DU MONDE (Anterselva [ITA], 19 janvier). – HOMMES. Sprint (10 km) : 1. Andresen
(NOR), 26’11’’2 (0 tour de pénalité) ; 2. Gross (ALL), à 33’’8 (0) ; 3. Tchoudov (RUS), à 39’’2 (1) ;
4. Hanevold (NOR), à 42’’4 (2) ; 5. Björndalen (NOR), à 48’’4 (2) ; 6. Greis (ALL), à 49’’1 (2) ;
7. Mesotitsch (AUT), à 52’’7 (0) ; 8. Sikora (POL), à 55’’ (1) ; 9. Birnbacher (ALL), à 1’ (0) ;
10. Gredler (AUT), 1’19’’ (1) ; 12. Robert, à 1’22’’1 (0) ; 17. Poirée, à 1’31’’1 (2) ; … 23. Fourcade, à 1’46’’ (1) ; 24. Defrasne, à 1’46’’9 (3) ; 28. Grebot, à 1’55’’4 (1) ; 36. Cannard, à
2’14’’6 (2) ; 37. Aubert, 2’15’’ (2).
Coupe du monde 2006 (après 12 épreuves) : 1. Poirée, 358 pts ; 2. Greis (ALL), 329 ; 3. Rösch
(ALL), 326 ; 4. Fischer (ALL), à 317 ; 5. Wolf (ALL), à 292 ; … 7. Defrasne, 226 ; 32. Robert,
75 ; 40. Fourcade, 46 ; 58. Aubert, 20 ; 62. Grebot, 13 ; 73. Cannard, 5.
FEMMES. Sprint (7,5 km) : 1. Wilhelm (NOR), 21’45’’ (0 tour de pénalité) ; 2. Bailly, à 2’’8 (0) ;
3. Akhatova (RUS), à 25’’4 (0) ; 4. Disl (ALL), à 34’’8 (1) ; 5. Tjörhom (NOR), à 39’’3 (0) ;
6. Henkel (ALL), à 44’’3 (1) ; 7. Zaitseva (RUS), à 54’’4 (0) ; 8. Denkinger (ALL), à 57’’5 (1) ;
9. Hou Yuxia (CHN), à 1’3’’9 (2) ; 10. Poirée (NOR), à 1’8’’7 (2) ; 13. Bécaert, à 1’16’’3 (0) ;
21. Baverel, à 1’46’’5 (1) ; 23. Jacquin, à 1’52’’8 (0) ; 37. Peretto, à 2’26’’5 (0) ; 47. Gros, à
2’48’’6 (4).
Coupe du monde 2006 (après 12 épreuves) : 1. Wilhelm (ALL), 483 pts ; 2. Olofsson (SUE),
375 ; 3. Disl (ALL), 345 ; 4. Ishmouratova (RUS), 328 ; 5. Zaitseva (RUS), 301 ; 6. Bailly, 299 ;
21. Baverel, 120 ; 23. Bécaert, 107 ; 32. Gros, 74 ; 51. Peretto, 21 ; 52. Jacquin, 20.
AUJOURD’HUI : A Anterselva (ITA), poursuite HOMMES, à 15 heures.
Français engagés : Poirée, Robert, Fourcade, Grebot, Cannard, Aubert.
BULLETIN D’ABONNEMENT
OFFRE DÉCOUVERTE
FRANCE FOOTBALL (MARDI + VENDREDI)
13 SEMAINES SOIT 26 NUMÉROS
24e, n’ont pas été à la fête sur le pas
de tir. Dix-huitième temps à ski, Poirée était à la peine physiquement, et
pas seulement parce que la veille il
s’était fait mal au cou en jouant avec
sa petite fille. Cela ne l’empêcha pas
de prendre le départ, comme il l’avait
craint un moment : « J’étais complètement cramé. Mais il me faut en
OUI, je m'abonne à FRANCE FOOTBALL pour 13 semaines
(mardi + vendredi) au tarif de 27 €. Je joins mon règlement par chèque ou
mandat à l'ordre de FRANCE FOOTBALL.
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FRANCE FOOTBALL - Libre Réponse 9650 - 75482 PARIS cedex 10.
CETTE OFFRE EST VALABLE UNIQUEMENT POUR LES NOUVEAUX ABONNÉS,
EN FRANCE MÉTROPOLITAINE, JUSQU’AU 3 FÉVRIER 2006.
SEULEMENT
Conformément à la législation en vigueur, vous disposez d’un droit d’accès et de rectification pour toute information
vous concernant.
*Prix de vente au numéro.
ANEQ
PAGE 8
RCS Nanterre B 332 978 485
VENDREDI 20 JANVIER 2006
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
CAEN - LAVAL
AUJOURD’HUI, 20 H 30, STADE MICHEL-D’ORNANO
CAEN:Planté–Hengbart,Sorbon,Thiam, Seube–Zubar–Gouffran,Matic, Florentin
– Compan, Grandin. Remplaçants : Costil (g.), G. Leca, Grougi, Lesoimier, Valéro.
Entraîneur : F. Dumas.
LAVAL : Catherine – Buzaré (cap.), Mienniel, Chaussidière, Nattes – Ben Khalfallah,
Gomis, M. Leroy, Momha – Mauricio, Zoko. Remplaçants : Hiaumet (g.), Lebrun,
De Magalhaes, Aït Alia, S. Diarra. Entraîneur : D. Troch.
Arbitre : M. Castro.
Bleu
Rouge
GUEUGNON - REIMS
AUJOURD’HUI, 20 H 30, STADE JEAN-LAVILLE
GUEUGNON : Liébus – Rodrigues, Zarabi, Morestin, Ph. Correia (cap.) – Marty,
Le Frapper ou Mo. Diarra, Tsoumou, Hauw – Gueï, Ramdani. Remplaçants : Bouysse
(g.), Aubriot, A. Sylla, Mo. Diarra ou Le Frapper, Niflore. Entraîneur : V. Zvunka.
REIMS : Weber – Truchet, Jeannel ou Barbier, Delmotte (cap.),Giraudon – Bonnal ou
Nzigou, L. Bah, Ielsch, S. Didot – Heitzmann, Feret. Remplaçants : Balijon (g.), Nzigou
ou Bonnal, Barbier ou Jeannel, Baleguhé, Lundblad. Entraîneur : T. Froger.
Arbitre : M. Lecellier.
Jaune
Bleu
Jaune
CHÂTEAUROUX - BREST
AUJOURD’HUI, 20 H 30, STADE GASTON-PETIT
CHÂTEAUROUX : Fernandez – Moutaouakil, T. Bertin (cap.), Allegro, Ramos – Boukari, Mansouri, Sidibé, Hima – Socrier, Vandenbossche.Remplaçants: Inthasane(g.),
A. Ferreira, Yanovski, El Jadeyaoui, Agrain. Entraîneur : D. Ollé-Nicolle.
BREST: Elana – Bourgis, Oliveira, Tokéné,Charpenet,Elzéard ou Bernardet– Auriac,
Guégan (cap.), Aliaj ou Elzéard – Malm, Liabeuf. Remplaçants : J. Lachuer (g.),
Massot, Bernardet ou Elzéard ou Aliaj, Tomou, N’Gal. Entraîneur : A. Rust.
Arbitre : M. Lhermite.
Noir
Noir
MONTPELLIER - CRÉTEIL
AUJOURD’HUI, 20 H 30, STADE DE LA MOSSON
MONTPELLIER: Pionnier–Mainfroi,F.Mendy,Carotti(cap.) ouNgambi,Chakouri–
Michalowski, Taouil, Delaye, Atik ou Yachir – Montaño ou Ab. Cissé, Bugnet.
Remplaçants : Jourdren (g.), Ab. Cissé ou Montaño, Yachir ou Atik, Lafon, Ngambi ou
Assoumani. Entraîneur : J.-F. Domergue.
CRÉTEIL: Trivino – Kimbembe,Amirèche,Ekobo(cap.), J.Pérez – Sessègnon,Terrier,
Gregori, Aubanel – A. M’Bodji, L. Leroy. Remplaçants : Levaux (g.), L. N’Diaye,
Sanches Leal, Boulebda, Citony. Entraîneur : H. Velud.
Arbitre : M. Moulin.
9
RUGBY COUPE D’EUROPE (6 journée)
e
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
STADE FRANÇAIS - NEATH-SWANSEA
Quatre essais puis attendre…
Paris n’est plus maître de son destin. Son espoir passe par un premier objectif : une victoire avec bonus.
AUJOURD’HUI, 20 H 30, STADE JEAN-BOUIN
(en duplex sur Sport +)
STADE FRANÇAIS : 15 Hernandez – 11 Dominici, 13 Messina, 12 Skrela, 14 Corleto
– 10 Penaud, 9 Fillol – 7 Martin, 8 Sowerby, 6 Rabadan – 5 James, 4 Auradou (cap.)
– 3 De Villiers, 2 Kayser, 1 Marconnet. Entraîneurs : F. Galthié, F. Landreau et
S. Meehan. Remplaçants : 16 Blin, 17 Montes, 18 Marchois, 19 Parisse,
20 Williams, 21 Sarramea, 21 Mir. Bergamasco.
NEATH-SWANSEA: 15 Cashmore– 14 Terblanche,13 Parker,12 Davies,11 Mustoe
– 10 Connor, 9 Rees – 7 Pugh, 8 Bater, 6 J. Thomas – 5 Bateman, 4 Newman –
3 A. Jones, 2 Hibbard, 1 D. Jones (cap.). Entraîneur : L. Jones. Remplaçants :
16 Bennett, 17 Millward, 18 Griffiths, 19 Tandy, 20 Wells, 21 M. Jones, 22 Bishop.
Arbitre : M. White (ANG).
C’EST JIM DAVIDSON, l’ancien
troisième ligne puis entraîneur de
l’Irlande qui le répétait : « Une
équipe doit se persuader qu’elle
peut toujours gagner les causes les
plus perdues. » Ce soir, avant que le
Stade Français ne s’attaque à
Neath-Swansea, Fabien Galthié
pourrait rappeler ce mot à ses
joueurs et souhaiter que, dans le
même temps, Clermont fasse chuter
Leicester. Incertain quant à son avenir européen, Paris n’a plus le choix
LE STADE FRANÇAIS
1er
et doit absolument s’imposer en inscrivant au moins quatre essais aux
Gallois. Marqués par la douloureuse
défaite de dimanche dernier à Leicester (29-22), les Stadistes sont au
pied du mur et savent donc qu’ils ne
sont plus maîtres de leur destin. Ce
soir, au coup d’envoi, leur état psychologique ne sera pas idéal,
comme l’indique lui-même l’entraîneur parisien. « Le traumatisme ne
sera pas évacué, lance Galthié. Ils
l’ont en tête. Dorénavant, il faut se
servir de cet échec pour grandir,
pour nous remotiver. C’est pour cela
que, pendant toute la semaine, nous
avons privilégié la récupération. »
Avant le dernier acte européen
de l’hiver, la semaine de travail a
donc été allégée. Lundi et mardi,
les joueurs sont restés aux soins,
ont rencontré leur président, Max
Guazzini, et fait de la vidéo. Mercredi matin, Alex Marco, le préparateur
physique, a supprimé la séance de
sprints. Pendant ce temps, Alexis
Savigny, le docteur, activait les
passages des éléments les plus
meurtris. Tel Sergio Parisse, équipé
de bottes de presso-thérapie qui
servent à drainer au maximum les
veines des jambes et éliminer au
mieux la fatigue.
Voilà pour les jambes et le corps en
général, tous les joueurs s’accordant à reconnaître que le match à
Leicester fut l’un des matches de
club les plus engagés de leur carrière. « Physiquement, ce fut très,
très dur, dit Mike James. On a
chargé. » Lundi matin, au lever du
lit, il fut particulièrement difficile
pour Rémy Martin de déplier son
1,96 m. Sorti en fin de match, saoulé
de coups, le troisième-ligne de
l’équipe de France avait l’impression que ses 106 kilos pesaient une
tonne : « J’étais cassé. J’avais les
épaules et les muscles du dos raides.
Toute la semaine, je n’ai pas traîné
devant la télé, le soir. »
Fillol :
« Pas à rougir
de notre défaite »
Dimitri Szarzewski, auteur d’un
match énorme à Leicester, et qui ne
jouera pas ce soir en raison d’une
bursite à la cheville droite, renvoie le
même écho que tous ses coéquipiers : « Quand on perd, le réveil est
encore plus difficile. Le rythme, ça
allait, mais, sur le plan du défi physique, ce fut très engagé. Je pense
toujours qu’on mérite de continuer
plus loin dans la compétition. »
Pour se donner tous les moyens
d’arracher ce dernier espoir de qualification, Fabien Galthié a donc
ménagé les organismes avec
notamment un seul entraînement
de rugby, mercredi. Dans l’humidité
ambiante du stade Marcel-Bec, au
cœur de la forêt de Meudon, sur une
pelouse lourde, qui collait aux crampons, ce fut un travail de précision
sur les touches, sur les attaques de
trois-quarts, de repositionnement
en défense, avec Ignacio Corleto en
position d’ailier et Juan Hernandez
à l’arrière. Aucune allusion à Clermont, mais quelques références
de la part de l’entraîneur au match
aller perdu à Swansea (13-8), qu’ils
traînent comme un boulet. « Il ne
faut rien attendre des autres,
explique-t-il. Nous ne devons compter que sur nous. Au-delà de notre
défaite dans un combat très dur,
face à une très forte équipe anglaise,
il y a eu des choses positives. Il n’y a
pas beaucoup de choses à remettre
en question. Comment a-t-on pu
perdre ce match après avoir bousculé, mis à l’agonie une telle équipe ?
Quelle leçon ! »
Connaissant le professionnalisme
des Parisiens, on peut penser qu’elle
aura été retenue. « On sait qu’il faut
mettre quatre essais à ces Ospreys,
résume Jérôme Fillol. Mais on sait
aussi qu’on a perdu chez eux, là où
Leicester n’a gagné qu’à la
85e minute. Ce qui est une indication
sur la valeur de cette équipe. Nous
n’avons pas à rougir de notre défaite
de dimanche. Par le passé, nous
avons remporté des matches que
nous ne méritions pas de gagner.
C’est pour cela que nous ne sommes
pas abattus. Il reste ce match. Et qui
sait, avec un peu de chance… »
Avec un peu de chance, effectivement, Leicester n’est pas à l’abri
d’une sortie de route à Clermont.
FRANCIS DELTÉRAL
ET QUALIFIÉ DIRECT SI…
– Il bat Neath-Swansea avec le point de bonus offensif et
que, dans le même temps, Leicester perd à Clermont, sans
marquer le point de bonus défensif. Dans ce cas-là, avec
20 points, Paris aurait une possibilité infime de disputer le
quart de finale à domicile, à condition que le premier de la
poule 2 (Perpignan, Cardiff ou Leeds) ne totalise pas plus de
20 points au classement et que Toulouse (1er de la poule 6)
perde sans bonus à Llanelli. Et, à égalité de points, il faudra
en plus que le Stade Français devance ces deux premiers au
total des essais inscrits.
– Il s’impose ce soir, avec ou sans bonus. Avec 19 ou
20 points, Paris pourrait en effet s’attribuer l’un des deux
tickets qualificatifs attribués aux deux meilleurs deuxièmes.
Mais, pour cela, il devra attendre les résultats des autres
matches programmés samedi et dimanche.
N.
—
0
0
0
0
P.
—
0
1
4
5
p.
—
150
155
73
71
c.
—
53
78
167
151
Nombre d’essais inscrits :
Sale (17) ; Munster (18)
1. Biarritz ..................
2. Saracens ................
3. Ulster .......................
4. Trévise.....................
Classement
Pts B. J. G.
— — — —
19 3 5 4
17 1 5 4
9 1 5 2
2 2 5 0
N.
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0
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1
1
3
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—
139
115
83
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c.
—
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86
85
164
p.
—
143
179
74
81
c.
—
76
101
145
155
p.
—
139
104
110
120
c.
—
82
133
157
101
Nombre d’essais inscrits :
Biarritz (18) ; Saracens (11).
POULE 2
POULE 5
DIMANCHE
DIMANCHE
14 HEURES
16 HEURES
Bath - Leinster
Glasgow - Bourgoin
Perpignan - Calvisano
Leeds - Cardiff
1. Perpignan...........
2. Cardiff .................
3. Leeds .......................
4. Calvisano................
Classement
Pts B. J. G.
— — — —
18 2 5 4
15 3 5 3
15 3 5 3
0 0 5 0
N.
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0
0
P.
—
1
2
2
5
p.
—
115
125
95
48
c.
—
52
97
88
126
1. Bath .........................
2. Leinster...................
3. Bourgoin ..............
4. Glasgow .................
Classement
Pts B. J. G.
— — — —
23 3 5 5
17 5 5 3
8 0 5 2
1 1 5 0
N.
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0
0
0
0
P.
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0
2
3
5
Nombre d’essais inscrits :
Perpignan (14) ; Cardiff (16) ; Leeds (12).
Nombre d’essais inscrits :
Bath (16) ; Leinster (23).
POULE 3
POULE 6
DEMAIN
14 HEURES
Llanelli -Toulouse
(en direct sur Sport +)
Wasps - Édimbourg
Classement
Pts B. J. G.
— — — —
19 3 5 4
15 3 5 3
9 1 5 2
6 2 5 1
N.
—
0
0
0
0
P.
—
1
2
3
4
p.
—
139
105
80
109
c.
—
84
88
101
160
1. Toulouse...............
2. Edimbourg .............
3. Llanelli.....................
4. Wasps......................
Classement
Pts B. J. G.
— — — —
20 2 5 4
11 3 5 2
10 2 5 2
9 3 5 1
N.
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1
0
0
1
P.
—
0
3
3
3
Nombre d’essais inscrits :
Toulouse (20).
LA FORMULE
Arbitres et revanchards
Largement battus à l’aller, déjà éliminés, les Auvergnats veulent honorer leur rôle d’arbitre.
AUJOURD’HUI, 20 H 30, STADE MICHELIN
(en duplex sur Sport +)
CLERMONT : 15 Floch – 14 Paulse, 13 Canale, 12 Marsh, 11 Malzieu – 10 Jones,
9Mignoni(cap.)– 7Dieudé,8Vermeulen,6Broomhall–5Privat,4Cudmore–3Scelzo,
2 Ledesma, 1 Emmanuelli. Entraîneurs : Ph. Agostini et J.-P. Laparra. Remplaçants: 16 Miguel, 17 Schvelidzeou Zirakashvili,18 Barrier, 19 Longo, 20 Audebert,21
McMullen, 22 Garcia ou Chanal.
LEICESTER : 15 Vesty – 14 Varndell, 13 Smith, 12 Hipkiss, 11 Murphy – 10 Goode,
9Ellis–7 Abraham,8Corry(cap),6B. Deacon– 5Key,4L. Deacon– 3 White,2Chuter,1
Rowntree. Entraîneurs : P. Howard, R. Cockerill et N. Back. Remplaçants : 16 Buckland, 17 Morris, 18 Cullen, 19 W. Johnson, 20 Healey, 21 Broadfoot, 22 A. Tuilagi.
Arbitre : M. Rolland (IRL).
équipes d’Europe. Évidemment que
nous allons tout faire pour les
battre. »
De plus, les Clermontois ont tout intérêt à ce que les Parisiens, plutôt que
Leicester, décrochent le fameux
sésame. « Il y a aussi, c’est vrai, des
intérêts collatéraux, admet Lhermet.
Plus il y aura de clubs français en
quarts de finale, plus il y aura de
chances que l’un d’entre eux remporte l’épreuve. » La fibre patriotique
s’exprime, mais, surtout, un nouveau
succès tricolore en finale permettrait
au septième du Top 14 d’obtenir un
ticket supplémentaire pour l’Europe.
Comme ce fut d’ailleurs déjà le cas la
saison dernière au profit de… Clermont justement.
Actuellement à la 7e place du classement, les Auvergnats savent mieux
que quiconque ce que cela représente. Mais leurs dernières prestations n’incitent pas franchement à
l’optimisme. Peu convaincants face à
Bayonne (37-15) avant Noël, laborieux lors de la venue de Pau (27-13),
début janvier, et battus à Swansea
(26-12) le week-end dernier, les Clermontois semblent en perte de vitesse.
« On ne peut pas dire qu’on a été bons
ces derniers temps, reconnaît Lhermet. Il y a, c’est vrai, un problème de
blocs entre avants et trois-quarts, et il
faut bien reconnaître que, lorsque
nous sommes privés de trois ou
quatre pièces maîtresses, notre jeu
n’est plus le même. » En attendant,
quelques voix se sont élevées dans les
tribunes, et au sein même du groupe.
« Nous avons eu des discussions positives, avec le staff, avec les autres
joueurs d’expérience de l’équipe pour
essayer d’avancer, indique Breyton
Paulse. Ces derniers jours, j’ai vu tout
le monde très concerné, très appliqué
à l’entraînement et puis ce match,
c’est quand même les Français contre
les Anglais », poursuit l’ailier sudafricain de Clermont, qui connaît ses
classiques.
auvergnat qui explique : « Nous n’avons pas
fait de cas particulier pour Breyton, car
Bromhall, les Argentins et d’autres avaient
également fait la même demande. » Paulse a
indiqué qu’il prendra sa décision avant la fin
du mois de février, « mais les premiers à qui
j’en parlerai seront les dirigeants
clermontois. » – J.-P. M.
BIARRITZ : DELMAS COURTISÉ. – Une
information parue hier dans les colonnes du
journal Sud-Ouest fait état de contacts entre
Clermont et Jacques Delmas, l’entraîneur des
avants biarrots, en fin de contrat au terme de
la saison. L’intéressé, s’il ne dément pas,
affirme que d’autres clubs, Narbonne
notamment, se sont manifestés. « Ma priorité
est et reste le BO, convient-il. Nous avons un
titre à défendre et j’ai trouvé dans ce club un
groupe d’hommes attachant. » Toutefois,
pour l’heure, il est toujours dans
l’expectative. Du côté de Clermont, le
manager général Jean-Marc Lhermet
reconnaît : « L’an passé nous avons discuté
avec lui, mais pas cette saison. Et puis je suis
sûr que Biarritz ne voudra pas le lâcher,
alors... » – G. N.
Il reste que l’avenir des Auvergnats se
jouera plus dans huit jours à Montpellier en Top 14 que ce soir contre Leicester. N’en déplaise aux Parisiens,
comme le souligne Laurent Emmanuelli. « Qualifier le Stade Français,
ce n’est franchement pas mon problème, il faut maintenant que l’on soit
égoïste, insiste le pilier de Clermont,
ancien joueur du Stade Français. Si on
peut faire leur jeu, tant mieux, mais
l’important, c’est notre match à
Montpellier samedi prochain. » Et
c’est aussi pour cette raison que le
capitaine, Aurélien Rougerie, insuffisamment remis d’une fracture d’un
doigt à la main gauche, ne prendra
pas le risque de reprendre ce soir et
attendra le voyage dans l’Hérault.
Clermont jouera le jeu, mais dans sa
position, le plus important reste le
Top 14. Malgré tout, avec le retour du
demi de mêlée Pierre Mignoni et de
l’ouvreur gallois Stephen Jones,
dépositaires du jeu clermontois, les
Auvergnats posséderont de sérieux
atouts. Sans eux, lors du match aller à
Leicester, ils avaient été sévèrement
battus, 57-23. Il y a quand même de la
revanche dans l’air.
JEAN-PIERRE MOREL
PRO D 2 : LANTA AU LOU, C’EST FAIT. –
Le Lyon OU, douzième de Pro D 2, a officialisé
hier l’arrivée pour trois ans de Christian Lanta
(53 ans), l’actuel manager d’Agen, au poste
de directeur de rugby : « Je n’ai pas quitté
Agen pour aller au LOU, a cependant précisé
ce dernier. J’étais prêt à prendre une année
sabbatique mais cette opportunité s’est
présentée à moi. J’ai encore du mal à me dire
que je ne serai plus Agenais la saison
prochaine. Simplement, ce qui m’intéresse,
c’est de construire, et il y a un vrai projet à
Lyon. Le recrutement sera axé sur des joueurs
du Top 14 et la montée en Top 14 sera
programmée dès la fin de saison
2006-2007. »
– C. C. et Ch. D.
AGEN : FONUA ET AHOTAEILOA
AGENAIS JUSQU’EN 2009. – Déjà courtisés
par de nombreux clubs, les deux jeunes
Tonguiens d’Agen, le centre Manu Ahotaeiloa
(20 ans, 1,85 m, 95 kg) et le troisième-ligne
centre Opeti Fonua (19 ans, 1,96 m, 115 kg)
ont signé un contrat professionnel de trois
ans. Arrivés au centre de formation du club
lot-et-garonnais en décembre 2004, les deux
EN DIRECT DE L’EUROPE
LLANELLI - TOULOUSE
Jouer le quart de finale à domicile représente
aussi un gros avantage financier.
PARTICIPER aux quarts de finale de
la coupe d’Europe est l’ambition de
tous les clubs à dimension européenne. Et si le disputer à domicile
constitue un avantage sur le terrain, il
représente également un apport
financier substantiel avec le taux de
répartition financière suivant : 50 %
de la recette nette pour le club qui
reçoit, 50 % pour l’équipe visiteuse.
Ou, et la variante est importante :
65 % pour l’équipe organisatrice, si le
match est programmé dans un stade
destiné à promouvoir et à favoriser
l’image du rugby, 35 % pour l’équipe
visiteuse. D’où l’intérêt d’organiser le
quart de finale dans une enceinte pouvant accueillir un nombre élevé de
spectateurs.
Ainsi, le Stade Toulousain en jouant
au Stadium (35 000 spectateurs) plutôt qu’au stade Ernest-Wallon (19 000
spectateurs) peut espérer obtenir une
recette nette de 300 000 euros environ. Ce montant résulte de la différence entre la recette guichets et les
frais d’organisation, qui sont variables
dans la limite de 20 % de la recette
totale. « C’est une somme à peu près
constante que l’on récupère à chaque
quart de finale disputé au Stadium,
précise René Bouscatel, le président
toulousain. Il convient d’ajouter la
recette des 2 000 repas VIP d’avant
match et des 2 500 cocktails d’après
match. Ce qui fait environ un gain,
tout compris, de 450 000 à 500 000
euros. » Sans parler de l’accélération
de la vente de produits dérivés qui est
difficilement quantifiable.
Pour le Stade Français qui ne dispose
pas des mêmes structures d’accueil
que Toulouse, le quart de finale joué
au Parc des Princes (49 000 spectateurs) l’an dernier contre Newcastle a
laissé apparaître un bénéfice net de
270 000 euros.
À Perpignan, la perspective de jouer à
Montjuich dans l’enceinte olympique
de Barcelone, dans un stade à configuration maximale de 52 000 spectateurs, laisse entrevoir un bénéfice
d’un peu moins de 600 000 euros.
Soit, près du double qu’à Aimé-Giral
(18 000 spectateurs), l’antre des
Catalans.
Et Biarritz, en jouant aussi l’an dernier
son quart de finale en Espagne contre
le Munster à Anoeta (Saint-Sébastien,
32 000 spectateurs) avait enregistré
un bénéfice d’un peu moins de
400 000 euros.
Un profit indéniable pour les clubs
hôtes qui ne sont pas les seuls bénéficiaires. Car les équipes en voyage
récupèrent aussi une somme plus
importante.
SERGE TYNELSKI
À TOULOUSE, Baby, Jeanjean et Servat toujours indisponibles. McFarland et
Kunavore non qualifiés. Heymans (ischio-jambier) encore juste. Retour de
Lamboley (main) et Millo-Chluski (dos) à la place de Finau Maka (face) et McCullen
(choix). Fiorini vingt-troisième homme et Médard vingt-quatrième. Les Toulousains s’envolent tôt ce matin vers le pays de Galles, la mise en place à Stradey Park
est programmée à 16 h 30. – J. L.
BIARRITZ - SARACENS
À BIARRITZ, malade et sous antibiotiques depuis mercredi matin, le pilier gauche
du BO, Petru Balan, effectuera un test cet après-midi au cours de la mise en place
au stade Aguilera. Le groupe vainqueur en Ulster (8-24) est reconduit. Olivier
Olibeau, privé du déplacement en Irlande à cause d’une gastro-entérite, remplace
Ockert Booyse. – N. B.
NEWPORT - CASTRES
À CASTRES, Kees Meeuws (lésion tibia-péroné) indisponible encore quatre
semaines. Giorgadze (fracture de côtes), Ropati (nerf d’une épaule), Marticorena
(ménagé) sont absents. Froment (genou) passera des examens aujourd’hui. Possible intégration de Federico Capo Ortega en pilier. – K. B.
AGENDA
AUJOURD’HUI
COUPE D’EUROPE (6e journée). –
Clermont-Leicester ; Stade Français Neath-Swansea (en duplex sur Sport +)
(20 h 30).
CHALLENGE EUROPÉEN (6e journée). – Montpellier-Worcester
(19 h 30).
SAMEDI 21 JANVIER
COUPE D’EUROPE (6e journée,
suite). – Llanelli-Toulouse (en direct sur
Sport +), Wasps-Édimbourg (14 heures) ;
Biarritz-Saracens (en direct sur France
2), Trévise-Ulster (16 heures) ; MunsterSale, Newport-Castres (18 h 15).
CHALLENGE EUROPÉEN (6e journée, suite). – Gloucester-Bayonne ;
London Irish - Pau ; Brive-Newcastle ;
Agen - Overmach Parma ; Toulon-Bucarest (15 heures).
PRO D 2 (17e journée). – Albi-Dax ;
Tarbes-Auch ; Montauban-Colomiers ;
Pays d’Aix - Racing-Métro 92 ; Lyon OU La Rochelle ; Aurillac - Stade Bordelais ;
Mont-de-Marsan - Oyonnax (18 h 30).
DIMANCHE 22 JANVIER
COUPE D’EUROPE (6e journée,
suite). – Perpignan-Calvisano, LeedsCardiff (14 heures) ; Bath-Leinster, Glasgow-Bourgoin (16 heures).
CHALLENGE EUROPÉEN (6e journée, suite). – Bristol-Narbonne
(15 heures).
PRO D 2 (17e journée, suite). –
Tyrosse-Béziers.
compères avaient signé l’été dernier un
contrat Espoir. Ils seront donc agenais
jusqu’en juin 2009. – Ch. D.
ARGENTINE : LOFFREDA REMPILE
JUSQU’À LA COUPE DU MONDE 2007. –
Marcello Loffreda, le sélectionneur argentin
depuis 2000, a confirmé qu’il poursuivrait sa
mission à la tête des Pumas jusqu’à la Coupe
du monde 2007. En juin, les Argentins
affronteront le pays de Galles (deux fois) et la
Nouvelle-Zélande et, en novembre, ils se
rendront en Europe pour y jouer contre
l’Angleterre, la France et l’Italie.
AFRIQUE DU SUD : UN QUOTA POUR LES
JOUEURS NOIRS. – La Fédération
sud-africaine (SARU) a imposé un quota de
huit joueurs noirs (dont quatre titulaires et
deux sur le banc) pour chacune des cinq
équipes sud-africaines en lice dans le Super
14 cette saison. La SARU a justifié cette
décision par la volonté d’aider Jake White, le
sélectionneur des Springboks, dans sa
politique de formation au plus haut niveau
des joueurs de couleur.
VENDREDI 20 JANVIER 2006
RETROUVEZ
L’INFO DE
L’EQUIPE.FR
FOOTBALL :
LES MATCHES
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PAGE 9
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
Le juste prix
points à l’issue des deux matches.
2. Si l’égalité persiste, ou si les équipes à
égalité n’évoluent pas dans la même
poule, le qualifié, ou le mieux classé, sera :
a) le club ayant inscrit le plus d’essais à
l’issue de tous les matches de poules ;
b) le club avec la meilleure différence de
points ;
c) le club comptant le moins de joueurs
expulsés ;
d) le club ayant remportéle tirage au sort,
à pile ou face.
Bleu
Rouge
Contrairement à son maillot, l’avenir européen du Stade Français n’est pas rose. Au moment d’accueillir les Gallois
de Neath-Swansea, Rémy Martin, ici balle en mains lors du match aller, et ses partenaires tentent encore d’évacuer la
douloureuse défaite du week-end dernier à Leicester.
(Photo Didier Fèvre)
1. Si des clubs comptentle même nombre
de points et qu’ils figurent dans la même
poule, la qualification ou le classement
dépendra des deux matches les ayant
opposés. Le qualifié, ou le mieux classé,
sera :
a) le club comptant le plus grand nombre
de points à l’issue des deux matches ;
b) le club qui a inscrit le plus grand
nombre d’essais à l’issue des deux
matches ;
c) le club avec la meilleure différence de
Jaune
Bleu
Jaune
LE RÈGLEMENT
Noir
Noir
PREMIÈRE PHASE : vingt-quatre équipes réparties en six poules de quatre. Le premier
de chaque poule (six équipes) et les deux meilleurs deuxièmes qualifiés pour les quarts de
finale.
LE DÉCOMPTE: quatre points pour une victoire, deux points pourun nul, zéro point pour
une défaite. Un point de bonus à toute équipe ayant inscrit au moins quatre essais et/ou
été battue par un écart inférieur ou égal à 7 points.
LES QUARTS DE FINALE (1er, 2 et 3 avril 2006) : à l’issue de la première phase, les
équipes seront classées de 1 à 8. Les quarts de finale opposeront le club classé n° 1 à celui
classé n° 8, le n° 2 au n° 7, le n° 3 au n° 6 et le n° 4 au n° 5. Les clubs classés de 1 à 4
joueront à domicile. Les demi-finales seront jouées sur un terrain désigné par l’ERC.
CLERMONT - LEICESTER
CLERMONT : PAULSE S’INTERROGE. –
Sous contrat avec Clermont jusqu’à la fin de
la saison avec une année supplémentaire en
option, l’ailier sud-africain Breyton Paulse, qui
avait sollicité une semaine de vacances
supplémentaire à Noël, s’interroge sur son
avenir. « Mon agent m’a dit que des clubs
s’étaient manifestés, reconnaît-il, mais je n’ai
encore rien décidé. J’ai beaucoup joué depuis
douze mois, il faut que je fasse attention ces
prochains semaines. » Sa demande a été
rejetée par Jean-Marc Lhermet, le manager
1. Sale ..........................
2. Munster...................
3. Castres .................
4. Newport .................
Classement
Pts B. J. G.
— — — —
23 3 5 5
18 2 5 4
6 2 5 1
1 1 5 0
Nombre d’essais inscrits :
Leicester (14) ; Stade Français (9)
Leeds obtient 5 points
sur tapis vert
ÉQUIPE DE FRANCE : TESTS PHYSIQUES
AVANT ÉCOSSEFRANCE ET FRANCE-IRLANDE. – Comme
cela a déjà été le cas au cours du mois de
novembre dernier, les deux semaines de
stage précédant Écosse-France (5 février) et
France-Irlande (11 février) seront l’occasion
pour les joueurs sélectionnés de participer à
divers tests physiques et entretiens
psychologiques. Par ailleurs, la composition
de l’équipe qui entamera le Tournoi des Six
Nations à Murrayfield sera communiquée le
mardi 31 janvier en début de soirée, à
Marcoussis.
16 HEURES
Biarritz - Saracens
(en direct sur France 2)
Trévise - Ulster
Munster - Sale
Newport - Castres
1. Leicester ................
2. Stade Français.
3. Ospreys...................
4. Clermont ..............
LE STADE FRANÇAIS 2e ET QUALIFIÉ SI…
de notre correspondant
À LA CROISÉE des chemins, Clermont a raté sa campagne sur le vieux
continent et va maintenant se consacrer à son objectif principal, terminer
à l’une des six premières places du
Top 14. Mais avant, les Auvergnats
vont arbitrer la lutte pour la qualification que se livrent Leicester et Paris et
pèseront lourd dans la balance s’ils
battent les Anglais en les privant de
bonus. En ont-ils vraiment les
moyens ? Vont-ils vraiment jouer le
jeu ? « Je ne comprends pas que l’on
puisse en douter, coupe court le
manager clermontois, Jean-Marc
Lhermet. Le stade sera plein, et nous
affrontons l’une des meilleures
DEMAIN
18 h 15
20 H 30
(en duplex sur Sport +)
Stade Français - Neath-Swansea
Clermont - Leicester
– Il perd contre Neath-Swansea, même avec deux points de
bonus, compte tenu de son total d’essais inscrits très inférieur à ses principaux rivaux (Cardiff, Saracens, Leinster).
CLERMONT –
POULE 4
DEMAIN
AUJOURD’HUI
LE STADE FRANÇAIS ÉLIMINÉ SI…
REPORTÉ À DEUX REPRISES le week-end dernier (samedi
puis dimanche), en raison du terrain gelé, le match de la
poule 2 entre Calvisano et Leeds comptant pour la 5e journée
ne sera pas joué. L’European Rugby Cup (ERC), qui était obligée de prendre une décision avant le début de la sixième et
dernière journée, aujourd’hui, a donné hier soir match gagné
à Leeds sur tapis vert. Le club anglais s’est vu attribuer une
victoire sur le score de 20-0, avec 4 essais inscrits. Ce qui lui
permet d’engranger un point de bonus et de marquer
5 points au classement. L’ERC a déclaré que ce double report
incombait à Calvisano, qui avait refusé d’organiser et de disputer le match le mardi ou le mercredi suivant. Leeds est
maintenant à égalité de points avec Cardiff (15), qu’il reçoit
dimanche. Le vainqueur pourrait se qualifier directement
pour les quarts de finale, dans l’hypothèse où il devancerait
Perpignan pour la première place. En finissant deuxième et
en gagnant avec le bonus offensif, Leeds ou Cardiff pourraient accrocher une place de meilleur second, devenant de
la sorte des rivaux direct du Stade Français pour la qualification. – F. D.
POULE 1
10
TENNIS
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
OPEN D’AUSTRALIE (Grand Chelem, Rebound Ace)
Vite fait, bien fait
PROGRAMME
LA NUIT DERNIÈRE. – Rod Laver
Arena : SHARAPOVA (RUS) - Kostanic (CRO) ; Benneteau - RODDICK
(USA) ; DAVENPORT (USA) - KIRILENKO (RUS). Les matches des Français : Santoro - GAUDIO (ARG) ;
Razzano - HENIN (BEL) ; Simon - T.
JOHANSSON (SUE). AUJOURD’HUI.
– À partir de 9 h 30 (19 h 30, heure
locale). Rod Laver Arena : S. WILLIAMS (USA) - HANTUCHOVA (SLQ) ;
BLAKE (USA) - ROBREDO (ESP).
Paul-Henri Mathieu et Sébastien Grosjean se sont montrés expéditifs mais Pierce n’est plus là.
Les deux Français n’ont
pas fait de détail face
à Juan Monaco et
Alex Bogomolov Jr,
(respectivement battus
6-4, 6-3, 6-3, et 6-0, 7-6,
6-2). Mathieu et Grosjean
ont rejoint au troisième
tour Santoro, Benneteau
et Simon, qui jouaient la
nuit dernière. Mary
Pierce, hors du coup, a
cédé face à Iveta
Benesova (6-3, 7-5) et
Amélie Mauresmo a
souffert contre Émilie
Loit (7-6, 6-2).
MELBOURNE –
de notre envoyé spécial
Clijsters boite,
Hewitt saute
Qualifié pour le troisième tour, le Français n’a pas perdu un set.
MELBOURNE –
de notre envoyé spécial
PAUL-HENRI MATHIEU semble très à l’aise dans ce maillot de l’équipe de France de football, tendance Coupe du
monde 2006, qu’il arbore quand il gagne. Très décontracté, il
donne l’impression de s’être régénéré. « Durant l’intersaison, on a fait le point sur sa première partie de carrière,
racontait hier son entraîneur Thierry Tulasne. Il fallait qu’il
fasse une croix sur tout ce qui s’était passé. » Joueur cyclothymique, le Strasbourgeois cumulait les défauts plutôt
incompatibles de manquer de confiance et de pécher par surcroît d’estime. « Paulo s’est cru plus fort que son vrai niveau,
ajoutait Tulasne. Moi, je lui dis qu’il doit être fier d’être
45e mondial. Il doit sentir qu’il est très bon, tout en gardant
beaucoup d’humilité. »
« Tout dans la tête »
Parallèlement au rafraîchissement technique (nouvelle
raquette, mouvement épuré au service, réajustement des
épaules vers l’avant sur les frappes en coup droit), le Français
a entrepris un travail sur le mental avec une connaissance de
longue date.
Il développe à l’entraînement des gammes plus offensives
qui lui donnent aussi l’impression « d’être un joueur plus
complet ». Fort de toutes ces mutations, il réalise de bons
débuts à Melbourne. Il a aisément bousculé hier le qualifié
Bogomolov, juste moins bon que lui dans cette filière du jeu
cadencé. « C’est le genre de match qu’il est difficile d’aborder et que j’ai su négocier en allant au bout de moi-même »,
racontait le Strasbourgeois qui avait su sauver une balle de
seconde manche. « Je m’étais dit que, même si je perdais ce
set, ce n’était pas grave parce que je me sentais bien. En fait,
ces deux tours, je les ai gagnés dans la tête. Tout est dans la
tête au tennis. Même le physique… Et ces deux matches
m’apporteront plus de confiance que des victoires acquises
en jouant un tennis de folie. »
Au prochain tour, il affrontera le Péruvien Luis Horna, vainqueur expéditif de Monfils et de l’Allemand Phau. « Gaël
l’avait joué en étant trop loin de la ligne et en le laissant
avancer. Il faudra ne pas le laisser s’installer, anticipait
Mathieu. Il est souvent chaud dans les Grands Chelems et
aime cette surface lente pour ajuster ses frappes lourdes. »
Il lui faudra aussi se souvenir des bonnes résolutions prises
durant l’intersaison avec Thierry Tulasne. Elles sont simples
pour ce joueur complexe : ne plus être inquiet et positiver.
FRANCK RAMELLA
« Chaque point à fond »
SÉBASTIEN GROSJEAN, vainqueur de Monaco, se sent bien ancré
dans le tournoi.
MELBOURNE –
de notre envoyé spécial
« DEUX FOIS, vous avez repris
immédiatement un break de
retard…
– Ça montre que j’étais bien dans le
match. Je jouais chaque point à fond.
Je suis vraiment " dans " le tournoi. Je
frappe plus fort en coup droit de
manière constante, je varie au maximum et je vais vite. Monaco a senti
qu’il lui fallait prendre des risques s’il
voulait me déborder. C’est pour ça
qu’il a forcé et commis pas mal de
fautes.
– On vous sent très impliqué et
très détendu dans ce tournoi…
– J’aime bien l’atmosphère de
Melbourne. On joue sur des grands
courts, avec beaucoup de public et
d’ambiance. Il y a des drapeaux, des
cris, les gens sont enthousiastes, ça
donne envie de se livrer à fond.
– Et maintenant, Guillermo
Coria…
– Contre lui, j’avais mené d’un set et
d’un break à Indian Wells, il y a deux
ans (défaite 6-3, 6-7, 2-6). C’est un
matcheur, un joueur qui aime le combat, très bon en revers et qui aime
prendre le jeu à son compte avec son
coup droit. Il se déplace très vite. Son
point faible, c’est le service. Il faudra
que je l’agresse vite dans l’échange. »
– V. C.
iffre
Le ch
8
Il faut remonter huit ans en arrière
pour trouver trace d’au moins cinq
joueurs français au troisième tour
comme cette année. Ils étaient
même six, en 1998 (Escudé, Raoux,
Roux, Pioline, Santoro, Golmard).
Les quatre premiers s’étaient qualifiés pour les huitièmes de finale.
RÉSULTATS
MELBOURNE. – Paul-Henri Mathieu se retrouve au troisième tour d’un tournoi du Grand Chelem pour la
quatrième fois de sa carrière. La première à Melbourne, où il n’avait jamais gagné un match. (Photo Nicolas Luttiau)
1/32
SIM
SI
MPLE HOM
HOM
MMES
I omin (OOUZ, 195, w.c..) FEDERER, 6-2,
Isto
6 2, 66-3,
3, 66-22
L e H..-TT. (CDSS, 112)
Lee
Mayer, 6-4,
6 4, 66-1,
1, 4-6,
4 6, 6-4
64
Maayeer (ALLL, 69)
9
A aktuusssoon (SSUE, 265, q.) Sanguinetti, 77-66 (7-5),
Ada
(7 5), 6-3,
6 3, 66-22
Sangguinettti (ITTAA, 444))
AAscione
i (93)
MIRNYI, 66-3,
3, 33-6,
6, 6-1,
6 1, 6-7
6 7 (4-7),
(4 7), 6-0
60
30 MIR
MIRNYI
NYI (BLR,
(BLR
BLR 34)
Llodra (141, w.c.)
O. ROCHUS, 6-4, 6-2, 6-2
24 O. ROCHUS (BEL, 29)
Luczak (AUS, 139, w.c.) Luczak, 7-6 (7-4), 7-6 (7-5), 6-4
I. Minar (RTC, 102)
Djokovic (SEM, 76)
Goldstein, 6-2, 1-6, 6-3, 6-2
Goldstein (USA, 68)
Haas (ALL, 41)
Haas, 6-2, 7-5, 6-2
14 GASQUET (16)
Marach (AUT, 125, q.) HRBATY, 3-6, 4-6, 6-2, 6-1, 6-3
12 HRBATY (SLQ, 15)
Fleishman (USA, 236, q.) Norman, 6-4, 7-6 (8-6), 5-7, 0-6, 6-3
Norman (BEL, 104)
Snobel (RTC, 217, q.)
Sluiter, 6-4, 2-6, 6-2, 6-4
Sluiter (HOL, 103)
Almagro (ESP, 111)
ANDREEV, 7-5, 6-4, 6-3
23 ANDREEV (RUS, 26)
Healey (AUS, 240, w.c.) Healey, 6-2, 6-3 abandon
29 VOLANDRI (ITA, 32)
Delic (USA, 173, w.c.)
Delic, 7-5, 6-7 (3-7), 6-3, 3-6, 6-3
Starace (ITA, 105)
Levy (ISR, 218, q.)
K. Kim, 6-4, 6-4, 6-0
K. Kim (USA, 99)
Karlovic (CRO, 67)
DAVYDENKO, 7-5, 4-6, 3-6, 7-5, 6-3
5 DAVYDENKO (RUS, 5)
Vik (RTC, 58)
HEWITT, 6-4, 2-6, 5-7, 7-6 (7-4), 6-3
3 HEWITT (AUS, 6)
Murray (GBR, 62)
Chela, 6-1, 6-3, 6-3
Chela (ARG, 51)
Vliegen (BEL, 84)
Vliegen, 6-3, 6-1, 6-4
C. Rochus (BEL, 43)
Carlsen (DAN, 63)
VERDASCO, 7-6 (7-5), 6-4, 6-4
28 VERDASCO (ESP, 30)
Srichaphan (THA, 50)
KIEFER, 6-7 (5-7), 4-6, 7-6 (7-5), 6-1, 6-2
21 KIEFER (ALL, 25)
Arthurs (AUS, 100)
Pashanski, 6-3, 6-4, 4-6, 7-6 (7-2)
Pashanski (SEM, 77)
Tipsarevic (SEM, 137, q.) Tipsarevic, 1-6, 6-4, 4-6, 6-2, 6-4
Seppi (ITA, 56)
Zib (RTC, 70)
FERRERO, 7-5, 6-0, 6-2
15 FERRERO (ESP, 17)
Bogomolov Jr (USA, 202, q.) Bogomolov Jr, 4-6, 7-6 (8-6), 6-3, 6-7 (3-7), 7-5
9 GONZALEZ (CHL, 12)
Clément (64)
Mathieu, 6-3, 7-6 (7-4), 6-3
Mathieu (48)
Phau (ALL, 91)
Phau, 6-4, 7-6 (7-3), 2-6, 7-6 (7-4)
Berlocq (ARG, 75)
Horna (PER, 81)
Horna, 6-4, 7-5, 6-1
22 MONFILS (27)
Philippoussis (AUS, 165, w.c.) GROSJEAN, 6-4, 6-2, 6-3
25 GROSJEAN (28)
Lisnard (MCO, 109)
Monaco, 4-6, 6-2, 6-4, 6-3
Monaco (ARG, 85)
Marin (CRI, 108)
Luzzi, 6-1, 6-4, 7-5
Luzzi (ITA, 186, l.l.)
Hanescu (ROU, 38)
CORIA, 6-4, 1-6, 4-6, 6-2, 6-1
6 CORIA (ARG, 9)
Sabau (ROU, 107)
GAUDIO, 6-2, 5-0 abandon
8 GAUDIO (ARG, 10)
Burgsmüller (ALL, 143, q.) Burgsmüller, 3-6, 6-3, 7-6 (7-2), 6-3
Schüttler (ALL, 87)
Spadea (USA, 73)
Santoro, 3-6, 6-0, 6-2, 6-3
Santoro (65)
Pavel (ROU, 82)
Pavel, 6-4, 7-6 (7-5), 4-6, 3-6, 6-4
32 MOYA (ESP, 35)
Calleri (ARG, 52)
ANCIC, 6-4, 4-6, 6-3, 6-4
18 ANCIC (CRO, 21)
Vicente (ESP, 106)
Hernych, 2-6, 6-3, 7-6 (7-5), 6-2
Hernych (RTC, 90)
Lu Yen-hsun (TAI, 161, q.) Bracciali, 6-1, 7-6 (7-4), 6-2
Bracciali (ITA, 80)
Serra (37)
FERRER, 4-6, 6-3, 6-1, 6-4
11 FERRER (ESP, 14)
Vanek (RTC, 97)
ROBREDO, 6-4, 7-6 (8-6), 6-3
16 ROBREDO (ESP, 19)
Tursunov (RUS, 53)
Tursunov, 5-7, 6-3, 6-4, 7-5
Henman (GBR, 36)
Faurel (203, q.)
Faurel, 7-6 (7-5), 6-3, 7-6 (7-2)
Waske (ALL, 122)
Acasuso (ARG, 45)
BLAKE, 6-2, 6-3, 4-6, 7-6 (7-4)
20 BLAKE (USA, 22)
Kimmich (AUS, 313, w.c.) NIEMINEN, 6-2, 6-3, 6-1
26 NIEMINEN (FIN, 24)
Wang Yeu-tzuoo (TAI, 98) Wang Yeu-tzuoo, 6-2, 7-5, 4-1 abandon
Zabaleta (ARG, 83)
Montanes (ESP, 72)
Wawrinka, 4-6, 6-2, 6-3, 6-0
Wawrinka (SUI, 46)
4 NALBANDIAN (ARG, 4) Udomchoke (THA, 121, q.) NALBANDIAN, 6-2, 6-2, 1-6, 6-7 (4-7), 6-1
Guccione (AUS, 148, w.c.) LJUBICIC, 7-6 (7-5), 6-4, 7-6 (7-3)
7 LJUBICIC (CRO, 8)
Kohlschreiber, 7-5, 6-2, 6-4
Kohlschreiber (ALL, 79) Dlouhy (RTC, 96)
Mello (BRE, 131)
Müller, 5-7, 6-2, 6-7 (4-7), 7-6 (7-4), 6-0
Müller (LUX, 71)
Behrend (ALL, 88)
F. LOPEZ, 6-2, 7-5, 6-3
31 F. LOPEZ (ESP, 33)
Reynolds (USA, 92)
BERDYCH, 7-5, 6-3, 6-7 (2-7), 6-1
19 BERDYCH (RTC, 23)
Simon (123, q.)
Simon, 7-6 (8-6), 6-2, 3-6, 4-6, 6-3
Massu (CHL, 61)
Youzhny (RUS, 42)
Malisse, 7-5, 5-7, 6-4, 6-2
Malisse (BEL, 39)
T. JOHANSSON, 6-1, 7-6 (7-3), 6-4
10 T. JOHANSSON (SUE, 13) Saulnier (89)
Melzer (AUT, 55)
GINEPRI, 6-1, 6-4, 6-2
13 GINEPRI (USA, 18)
Gremelmayr (ALL, 177, q.) Gremelmayr, 3-6, 6-2, 6-0, 6-1
Björkman (SUE, 66)
Gimelstob (USA, 115)
Baghdatis, 7-6 (8-6), 7-5, 6-0
Baghdatis (CHY, 54)
Rehnquist (SUE, 368, q.) STEPANEK, 6-1, 6-2, 6-2
17 STEPANEK (RTC, 20)
Garcia-Lopez (ESP, 110) Garcia-Lopez, 7-6 (7-4), 6-3, 7-6 (7-4)
27 DENT (USA, 31)
Benneteau (162, q.)
Benneteau, 6-2, 6-1, 3-0 abandon
Daniel (BRE, 95)
Hernandez (ESP, 113)
Moodie, 3-6, 7-6 (7-5), 6-4, 6-2
Moodie (AFS, 60)
Lammer (SUI, 220, q.) RODDICK, 6-4, 6-2, 6-2
2 RODDICK (USA, 3)
(entre parenthèses, le classement ATP ; q. : qualifié ; l.l. : lucky loser ; w.c. : wild-card)
1 FEED ERERR (SUUII, 1))
1/16
FEDERER,,
6-1, 6-4, 6-0
MIRNYI,, 7-5,,
66-3,
3 4-6,
4 6 7-6
7 6 (10-8)
(10 8)
Luczak, 6-7 (4-7), 6-4,
6-1, 6-7 (1-7), 6-1
Haas,
6-0, 6-1, 6-2
HRBATY, 6-2,
7-5, 5-7, 4-6, 10-8
ANDREEV, 3-6, 6-3,
7-6 (7-4), 2-6, 6-2
Healey, 6-4,
6-7 (4-7), 6-3, 6-4
DAVYDENKO,
4-6, 6-0, 6-3, 6-2
Chela, 6-4,
6-4, 6-7 (8-10), 6-2
Vliegen, 3-6,
6-2, 7-6 (7-4), 7-5
KIEFER,
4-6, 6-1, 6-4, 6-1
FERRERO,
6-3, 3-6, 5-7, 6-3, 6-2
Mathieu,
6-0, 7-6 (7-5), 6-2
Horna,
6-3, 6-2, 6-1
GROSJEAN,
6-4, 6-3, 6-3
CORIA,
7-6 (12-10), 6-4, 6-3
GAUDIO,
6-3, 6-2, 6-3
Santoro,
6-4, 6-1, 6-4
ANCIC,
6-1, 6-4, 6-4
FERRER, 6-4,
6-4, 6-7 (5-7), 6-2
ROBREDO, 7-6 (7-4),
3-6, 7-6 (7-5), 6-3
BLAKE,
2-6, 6-1, 6-4, 6-3
NIEMINEN,
6-2, 7-6 (7-3), 6-2
NALBANDIAN,
6-4, 3-6, 6-4, 6-2
LJUBICIC,
7-5, 6-2, 6-1
F. LOPEZ, 6-2,
6-4, 6-7 (6-8), 6-4
Simon,
6-3, 6-2, 4-6, 6-2
T. JOHANSSON,
6-3, 3-6, 7-5, 4-6, 6-3
Gremelmayr,
2-6, 5-7, 6-4, 6-3, 6-3
Baghdatis,
6-4, 6-3, 3-6, 0-6, 7-5
Benneteau,
6-4, 7-6 (7-3), 6-1
RODDICK,
7-5, 6-3, 6-2
SIM
SI
MPLE FFEM
EM
MM
MEESS
DOUBLE HOMMES. – Premier tour : Ferrer-Vicente (ESP) b. Benneteau-Mahut, 4-6,
6-3, 7-6 (7-1) ; Berdych-Suk (RTC) b.
Ascione-Serra, 6-0, 3-6, 6-3 ; SantoroZimonjic (SEM) b. Djokovic-Murray (SEMGBR), 7-6 (7-5), 6-3.
DOUBLE FEMMES. – Premier tour :
Dechy-Golovin b. Jankovic-Talaja (SEMCRO), 1-6, 6-3, 6-3 ; Asagoe-Srebotnik (JAPSLV) b. Razzano-Chladkova (RTC), 6-2, 6-2 ;
Mauresmo-Kuznetsova (RUS) b. Mirza-Morariu (IND-USA), 6-2, 6-1 ; Loit-Pratt (AUS) b.
Chakvetadze-Vesnina (RUS), 6-3, 0-6, 6-1.
1/32
1/
D acquua (AAUS, 180, ww.c.) DAVENPORT, 6-2,
Della
6 2, 6-1
61
B daareenko (UKR, 1332) Sprem, 66-4,
Bond
4, 6-2
62
Spreem (CRO,
CR 666))
V kobbooeva (RUS, 1055) Voskoboeva, 66-4,
Vosk
4, 6-3
63
Gagliaardi (SSUI, 83)
LiLinetskaya
t k (R
(RUS,
RUS, 62)
KIRILENKO, 66-1,
1, 3-1
3 1 abandon
aaband
bandon
25 KIRIL
25
KIRILENKO
ENKO
KOO (RU
(RUS
(RUS, 25)
Santangelo (ITA, 73)
Santangelo, 6-4, 4-6, 6-4
24 GOLOVIN (24)
Foretz (87)
Srebotnik, 6-4, 6-3
Srebotnik (SLV, 35)
Parra Santonja, 4-6, 7-5, 6-1
Parra Santonja (ESP, 102) Panova (RUS, 112)
Breadmore (AUS, 254, w.c.) KUZNETSOVA, 6-1, 6-3
14 KUZNETSOVA (RUS, 11)
Pironkova (BUL, 94)
Pironkova, 2-6, 6-0, 9-7
10 V. WILLIAMS (USA, 10)
Wörle (ALL, 169, q.)
Granville, 5-7, 6-2, 6-0
Granville (USA, 57)
Dominguez Lino (ESP, 64) Ruano Pascual (ESP, 104) Ruano Pascual, 6-2, 7-6 (7-1)
Raymond (USA, 70)
LIKHOVTSEVA, 7-6 (7-4), 7-6 (7-5)
18 LIKHOVTSEVA (RUS, 18)
Martinez Granados (ESP, 106) Martinez Granados, 6-4, 6-3
26 SUGIYAMA (JAP, 27)
Dokic (AUS, 370, w.c.) Razzano, 3-6, 7-6 (8-6), 6-1
Razzano (54)
Sromova (RTC, 92)
Sromova, 3-0 abandon
Morigami (JAP, 45)
Domachowska (POL, 60) HENIN, 6-2, 6-1
8 HENIN (BEL, 6)
Klösel (ALL, 91)
SHARAPOVA, 6-2, 6-1
4 SHARAPOVA (RUS, 4)
Harkleroad (USA, 107, q.) Harkleroad, 6-4, 6-1
Peng Shuai (CHN, 53)
Kostanic (CRO, 71)
Kostanic, 6-1, 6-2
Washington (USA, 78)
28 MEDINA GARRIGUES (ESP, 26) Ondraskova (RTC, 79) Ondraskova, 6-3, 6-4
Obata (JAP, 101)
HANTUCHOVA, 3-6, 6-3, 6-0
17 HANTUCHOVA (SLQ, 17)
D. Randriantefy (MAD, 68) Amanmuradova (OUZ, 185, w.c.) Amanmuradova, 6-3, 2-6, 6-1
Pin (130)
Pin, 2-6, 7-5, 6-4
Diaz-Oliva (ARG, 50)
Li Na (CHN, 52)
S. WILLIAMS, 6-3, 6-7 (1-7), 6-2
13 S. WILLIAMS (USA, 15)
Schruff (ALL, 80)
Schruff, 7-5, 6-2
9 DEMENTIEVA (RUS, 9)
Li Ting (CHN, 195, q.) Vesnina, 6-2, 6-3
Vesnina (RUS, 100)
Savchuk (UKR, 188, q.) Savchuk, 6-1, 3-6, 6-4
Obziler (ISR, 116, q.)
Craybas (USA, 51)
JANKOVIC, 6-2, 4-6, 6-4
23 JANKOVIC (SEM, 23)
Bychkova (RUS, 74)
Bychkova, 6-1, 5-7, 6-2
29 KOUKALOVA (RTC, 31)
Meusburger (AUT, 124, q.) Camerin, 6-4, 6-2
Camerin (ITA, 113)
Gajdosova (SLQ, 131, q.) Muller, 1-6, 6-2, 6-3
Muller (ALL, 109)
Ferguson (AUS, 222, w.c.) PETROVA, 6-2, 6-1
6 PETROVA (RUS, 7)
Daniilidou (GRE, 99)
SCHNYDER, 6-4, 6-3
7 SCHNYDER (SUI, 8)
Asagoe (JAP, 39)
Asagoe, 3-6, 6-1, 6-4
Peer (ISR, 41)
Cornet (330, w.c.)
Nakamura, 6-2, 4-6, 6-2
Nakamura (JAP, 59)
Ani (EST, 86)
DULKO, 6-0, 7-6 (9-7)
31 DULKO (ARG, 33)
Garbin (ITA, 77)
SAFINA, 6-0, 6-1
19 SAFINA (RUS, 19)
Vento (VEN, 69)
Arvidsson, 6-1, 6-2
Arvidsson (SUE, 58)
Tanasugarn (THA, 137, q.) Jackson, 7-6 (7-5), 6-2
Jackson (USA, 89)
Fedak (UKR, 117)
MYSKINA, 7-6 (8-6), 6-1
12 MYSKINA (RUS, 14)
Yakimova (BLR, 110, q.) VAIDISOVA, 6-1, 6-3
16 VAIDISOVA (RTC, 16)
Zheng Jie (CHN, 55)
Chakvetadze, 5-7, 6-2, 6-4
Chakvetadze (RUS, 36)
Sucha (SLQ, 96)
Sucha, 3-6, 6-3, 6-4
Smashnova (ISR, 40)
Black (ZIM, 202, q.)
PENNETTA, 6-2, 2-6, 6-3
20 PENNETTA (ITA, 20)
Azarenka (BLR, 156, q.) MIRZA, 7-6 (8-6), 6-2
32 MIRZA (IND, 32)
Brandi (PRI, 75)
Krajicek, 6-4, 7-6 (7-1)
Krajicek (HOL, 43)
Kutuzova (UKR, 81)
Loit, 6-2, 6-0
Loit (76)
Sun Tiantian (CHN, 103) MAURESMO, 4-6, 6-2, 6-2
3 MAURESMO (3)
Pratt (AUS, 119, w.c.)
PIERCE, 6-1, 6-1
5 PIERCE (5)
Fujiwara (JAP, 108)
Benesova, 2-6, 6-1, 7-5
Benesova (RTC, 42)
Laine, 6-1, 6-1
Llagostera Vives (ESP, 48) Laine (FIN, 85)
Hingis (SUI, 349, w.c.) Hingis, 6-1, 6-2
30 ZVONAREVA (RUS, 29)
Perry (USA, 127)
IVANOVIC, 6-4, 6-4
21 IVANOVIC (SEM, 22)
Brémond (95)
Stosur, 6-3, 6-4
Stosur (AUS, 98)
Birnerova (RTC, 111)
Bammer, 7-5, 6-4
Bammer (AUT, 72)
Yan Zi (CHN, 88)
Yan Zi, 6-7 (5-7), 6-2, 6-3
11 DECHY (13)
An. Serra Zanetti (ITA, 65) SCHIAVONE, 6-2, 7-5
15 SCHIAVONE (ITA, 12)
Castaño (COL, 44)
Castaño, 5-7, 6-3, 6-1
Douchevina (RUS, 38)
Sanchez Lorenzo (ESP, 93) Sanchez Lorenzo, 6-4, 6-3
Safarova (RTC, 34)
Pous Tio (ESP, 84)
GRÖNEFELD, 2-6, 6-4, 7-5
22 GRÖNEFELD (ALL, 21)
Frazier (USA, 47)
BARTOLI, 6-3, 6-2
27 BARTOLI (28)
Shaughnessy (USA, 63) Vinci, 7-5, 6-4
Vinci (ITA, 49)
Yuan Meng (CHN, 152, q.) Yuan Meng, 6-4, 6-2
Czink (HON, 114)
Cho Yoon-jeong (CDS, 61) CLIJSTERS, 6-3, 6-0
2 CLIJSTERS (BEL, 2)
(entre parenthèses, le classement WTA ; q. : qualifiée ; w.c. : wild-card)
1 DAVVENPORT
OR (UUSSA, 1)
1/8
DAVVENPORT,,
7-66 (7-4), 6-3
KIRRILENKO,,
77-66 (7-1),
(7 1) 6-4
64
Santangelo,
7-6 (7-5), 5-7, 6-3
KUZNETSOVA,
6-2, 6-7 (3-7), 6-2
Granville,
7-5, 6-2
Ruano Pascual,
6-4, 6-4
Razzano,
7-6 (7-3), 6-3
HENIN,
7-6 (7-2), 6-1
SHARAPOVA,
6-1, 7-5
Kostanic,
6-2, 6-1
HANTUCHOVA,
6-4, 6-1
S. WILLIAMS,
6-3, 6-1
Vesnina,
6-0, 7-5
Savchuk,
6-3, 6-4
Camerin,
4-6, 7-6 (9-7), 6-2
PETROVA,
6-4, 6-1
SCHNYDER,
6-1, 7-6 (11-9)
Nakamura,
6-1, 6-1
Arvidsson,
6-4, 6-0
MYSKINA,
7-6 (7-4), 0-6, 6-3
VAIDISOVA,
6-2, 6-1
PENNETTA,
6-3, 6-0
Krajicek,
6-3, 7-5
MAURESMO,
7-6 (7-1), 6-2
Benesova,
6-3, 7-5
Hingis,
6-1, 6-1
Stosur,
6-3, 7-5
Bammer,
6-3, 6-4
SCHIAVONE,
6-1, 4-6, 6-3
Sanchez Lorenzo,
4-6, 6-4, 6-1
Vinci,
6-4, 3-6, 6-3
CLIJSTERS,
6-4, 6-2
Demain
« À L’OM, TRICHER ÉTAIT UNE SECONDE NATURE »
Mensonges, argent, dopage… Douze ans après l’affaire VA-OM, Jean-Jacques Eydelie, l’ex-milieu de terrain marseillais,
lâché par tous et réduit au chômage, a décidé de tout raconter. Pour la première fois.
Et aussi : handball. Quand Claude Onesta rencontre Olivier Krumbholz. Boxe. On a retrouvé Fabrice Benichou.
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VENDREDI 20 JANVIER 2006
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
Rouge
Jaune
Simple comme Mathieu
« C’est même plus lent qu’à RolandGarros… »
De LleytonHewitt – battu par Juan Ignacio
Chela – qui a peu apprécié la vitesse du
Rebound Ace hier.
Bleu
PHILIPPE BOUIN
«
La phrase
Jaune
Les interrogations planant sur la
Française valent pour nombre de
joueuses dans la moitié inférieure du
tableau d’où ont disparu Safina,
Ivanovic et Grönefeld.
Tête de série majeure de cette moitié, Kim Clijsters a gagné contre la
Chinoise Yuan Meng (6-4, 6-2) mais,
en plus de sa douleur à une hanche,
elle souffre aussi des lombaires et
avoue ne pas savoir d’un jour sur
l’autre si elle pourra rejouer. En
revanche, délivrée de la menace
Pierce, Martina Hingis paraît plus
fringante que jamais après sa victoire en souriant sur la Finlandaise
Emma Laine, 85e WTA (6-1, 6-1). Les
qualifications de Sébastien Grosjean
et de Paul-Henri Mathieu ne constituent pas des exploits. Leurs adversaires, l’Argentin Juan Monaco
(85e ATP) et l’Américain Alex Bogomolov Jr (202e), leur étaient théoriquement inférieurs. Mais ils ajoutèrent la manière à leurs victoires en
trois sets. Grosjean, aussi vif qu’au
premier tour, garda d’un bout à
l’autre le contrôle de la partie face à
un adversaire agressif mais irrégulier. Mathieu domina un rival pratiquant un jeu semblable au sien mais
un cran en dessous. Une balle de
deuxième set sauvée lui ouvrit la
voie du succès.
Il affrontera au troisième tour le tombeur de Gaël Monfils, Luis Horna, qui
a poursuivi sa route avec autant
d’aisance que le vainqueur de
Richard Gasquet, Tommy Haas. Avec
l’espoir de retrouver en huitième de
finale Grosjean, qui s’attaquera lui à
la tête de série no 6, Guillermo Coria.
L’Argentin a gagné leur seule rencontre, sur dur à Indian Wells en
2004. Mais la balance pourrait pencher en faveur du Français car Coria a
perdu toute confiance en son service : 17 doubles fautes au premier
tour, 9 au deuxième et des engagements dont la vitesse dépasse rarement les 150 km/h.
Juan Ignacio Chela, à l’inverse, doit
en partie à son service d’avoir éliminé le héros local et finaliste de l’an
dernier, Lleyton Hewitt, stoppé ici
avant les quarts de finale pour la
neuvième fois en dix participations
(6-4, 6-4, 6-7, 6-2). Chela avait été
battu par l’Australien l’an passé
dans un huitième de finale à haute
tension où il avait craché vers son
adversaire. Hier, après que Roger
Federer se fut promené contre
Florian Mayer (6-1, 6-4, 6-0), Chela
savoura une victoire indiscutable
contre un Hewitt en petite forme qui
se blessa en outre à la cheville
gauche en milieu de match. Le dernier titre masculin australien à
Melbourne remonte à trente ans.
Malgré Nathan Healey et Peter
Luczak, encore en course, l’attente
durera sans doute un an de plus.
Noir
Bleu
Noir
ON CONNAISSAIT la Berezina ;
l’Open d’Australie 2006 a révélé
« La » Benesova. Pour Mary Pierce,
ces deux noms sont synonymes. La
Française a disputé son plus mauvais
match des six derniers mois et a
perdu sans gloire au deuxième tour
contre cette gauchère tchèque de
vingt-deux ans à la stature de topmodèle et 42e WTA (6-3, 7-5). Sa
défaite a fait l’effet d’une douche
glacée sur un tournoi pourtant plongé hier dans une vraie fournaise à
l’australienne : 33o à l’ombre et plus
de 40o sur les courts.
Accompagnée vers la sortie par
Marion Bartoli, Mary Pierce laissait
seules au troisième tour une Amélie
Mauresmo très poussive contre
Émilie Loit (7-6, 6-2) et Virginie
Razzano, qui affrontait Justine Henin
la nuit dernière. Le résultat n’est pas
plus à la hauteur des espérances que
celui du tandem Gasquet-Monfils,
mais il est compensé chez les
hommes par la résurgence du duo
Grosjean-Mathieu. Ils ont imité hier
le trio Santoro-Benneteau-Simon et
porté à cinq le nombre d’hommes
encore en course au troisième tour,
deuxième performance française
après les six qualifiés de 1998. Plus
que la défaite, c’est la pauvreté du
jeu de Mary Pierce qui a déçu. Le
début de match ressembla à une
noyade : cinq jeux perdus sans rien
tenter. Faute sur faute, mauvais
choix sur mauvais choix et une incapacité à lire les coups, certes parfois
déroutants, d’une joueuse qu’elle
avait déjà battue deux fois. Par la
suite, la Française retrouva un peu
d’espoir mais bien peu de son jeu.
Elle réussit à se procurer deux balles
de deuxième set à 5-3, mais deux
mauvais deuxièmes services permirent à la Tchèque de les sauver sans
mal. Cet échec ne ruine pas les
espoirs de Pierce de conquérir la première place mondiale avant le printemps, mais il rend sa tâche plus problématique.
La victoire d’Amélie Mauresmo sur
Émilie Loit n’annonce pas pour
autant que l’autre vedette nationale
atteindra son propre but : gagner ici
son premier Grand Chelem. Même si
Loit réussit une excellente partie jusqu’au moment où la chaleur eut raison d’elle, rien dans le jeu de
Mauresmo n’enthousiasma. Hormis
le tie-break du premier set, sa passivité fut crispante.
Heureusement pour elle, son tableau
ne se durcit que progressivement. Sa
prochaine adversaire, la jeune Néerlandaise Michaella Krajicek (17 ans),
récente gagnante du tournoi de
Hobart, est dotée d’une grosse
frappe qui lui a permis de surprendre
Sania Mirza mais elle manque
encore d’expérience.
11
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
TENNIS OPEN D’AUSTRALIE (Grand Chelem, Rebound Ace)
Chute et tâtonnements
Pierce battue, Mauresmo qualifiée sans convaincre : on espérait mieux des deux Françaises.
MELBOURNE –
concentrée, je l’ai vu dès le premier
jeu. » La perspective d’avoir à affronter Hingis au troisième tour auraitelle perturbé la placide Mary ? Le
frère était sûr du contraire et la sœur,
elle, répondait : « Tout le monde parlait de ce match, mais, moi, je n’y
pensais même pas. »
de notre envoyée spéciale
MALGRÉ DEUX BALLES de set en
sa faveur à 5-3 au deuxième, Mary
Pierce est passée à côté de son sujet
(6-3, 7-5), hier, dans la fournaise,
face à Iveta Benesova, une gauchère
tchèque (42e mondiale) qui avouait :
« Mary m’a donné ma chance dès le
début ! » Un peu plus tôt, Amélie
Mauresmo avait souffert des conditions (chaleur, vent), mais surtout
d’un manque de contrôle de balle et
d’audace face à Émilie Loit (7-6, 6-1).
Des questions se posent.
POURQUOI MAURESMO
NE SE LIBÈRE-T-ELLE PAS ?
Ce n’est jamais facile de jouer contre
une copine, mais Amélie Mauresmo
n’a vraiment pas convaincu face à
Émilie Loit. « Je l’ai trouvée tendue,
hésitante. Elle a fait des erreurs »,
commenta cette dernière, tandis que
Loïc Courteau, l’entraîneur de Mauresmo, ne cachait pas sa déception :
« C’était une partie de m… ! Nul !
Amélie n’a rien fait ! Comme d’habitude, elle cherche à se rassurer en
reculant. On avait élaboré un plan de
jeu agressif et elle s’est contentée de
distribuer, tranquille. Heureusement,
à chaque fois qu’elle en a eu besoin,
elle a su se faire violence. »
Ce jugement fut repris en tous points
par l’intéressée après une victoire en
double avec Kuznetsova : « Encore
une fois, comme j’ai mal commencé,
j’ai reculé pour essayer de trouver de
la sécurité. Je suis loin de mon meilleur niveau, mais c’était la solution
du jour. La bonne nouvelle, c’est que
j’arrive à gagner sans jouer mon meilleur tennis, et que physiquement,
j’étais bien là, malgré des conditions
difficiles : la chaleur – un vrai four – et
le vent. »
POURQUOI PIERCE
A-T-ELLE PERDU ?
TCHÈQUES SCOTCHÉS. – Le contingent tchèque en Australie a fondu
comme neige au soleil après deux
tours. Sur les neuf engagés du tableau
masculin (un record), tous sont déjà
rentrés au pays. Chez les femmes, il ne
reste que deux survivantes (sur sept) :
le prodige Nicole Vaidisova (16 ans,
16e mondiale, tête de série numéro 16
– ça ne s’invente pas !) et Iveta
Benesova, tombeuse de Mary Pierce.
HRBATY SUR DU ROC. – En deux
matches, Dominik Hrbaty (tête de série
n° 12) a déjà disputé dix sets dont le
dernier, face au Belge Dick Norman, se
conclut sur le score de 10-8 (il n’y sauva aucune balle de match).
Le Slovaque a déjà passé six heures et
cinquante-quatre minutes
(3 h 3’ + 3 h 51’) sur le court.
VINCENT COGNET (avec F. Ra.)
ELLES ONT DIT
Martina HINGIS (victorieuse d’Emma Laine, 6-1, 6-1) : « Je suis satisfaite de
mon service : 85 % de premières balles. J’ai très bien joué, surtout à la fin où j’ai
pris beaucoup de risques qui ont payé. Je ne considère pas que mon tableau est
dégagé parce que Mary (Pierce) a perdu. Benesova est une joueuse dangereuse, à
qui il ne faut pas donner sa chance car elle n’a pas peur de conclure. »
Marion BARTOLI (battue par Roberta Vinci, 6-4, 3-6, 6-3) : « En pénétrant sur
le court, j’ai été désemparée par la chaleur qu’il faisait. Elle m’a tassée et je suis
très mal entrée dans le match, étant menée 4-0. Mon adversaire s’est bien servie
du vent, elle arrivait mieux à contrôler la balle avec son slice. Elle a pris sa chance
en m’agressant dès qu’elle le pouvait, utilisant souvent les volées amorties. Il n’y a
rien à dire. Je pense accuser une certaine fatigue, surtout mentale, après mon titre
à Auckland. Ce n’est pas la catastrophe. »
Émilie LOIT (battue par Amélie Mauresmo, 7-6, 6-2) : « J’avais une petite
appréhension avant le match mais ça s’est finalement plutôt bien passé. C’est
dommage d’avoir eu un petit coup de mou dans ce tie-break, qu’Amélie a bien
négocié. Mais, dans l’ensemble, j’ai pris beaucoup de plaisir à disputer cette
rencontre. Ça ne m’était plus arrivé depuis au moins un an ! »
tour, Amélie Mauresmo a intérêt à
élever son niveau de jeu, car la
« petite », si elle est encore très
inconstante, possède un tennis très
agressif : « Elle n’a pas froid aux
yeux », reconnaissait Mauresmo.
« Elle sert comme son frère (Richard,
vainqueur à Wimbledon en 1996) »,
lança un journaliste hollandais à la
Française : « Mauvaise nouvelle ! »,
répondit celle-ci sans se démonter.
« Vous n’avez pas peur ? », reprit le
curieux : « Non, rétorqua Mauresmo
en riant, pas encore… »
Si la Française n’est pas encore en
mesure de reproduire le niveau de jeu
qui était le sien à Los Angeles, où elle
remporta le Masters, elle ne s’affole
pas pour autant : « Je cours après les
bonnes sensations, dit-elle. Deux
mois se sont écoulés. J’ai fait une préparation indoor. Ici, les conditions
sont largement plus difficiles. C’est
une question d’adaptation. Je bloque
un petit peu, mais j’ai quarante-huit
heures pour essayer de monter crescendo. » « Sinon, elle sera en danger », prédit Courteau.
DOMINIQUE BONNOT
MELBOURNE. – Alors
que les conditions
de jeu sont censées
lui plaire beaucoup,
Mary Pierce n’a plus
dépassé le
deuxième tour de
l’Open d’Australie
depuis cinq ans.
(Photo Nicolas Luttiau)
GASQUET À ZAGREB. – Éliminé dès le premier tour,
Richard Gasquet a sollicité une wild-card pour le tournoi de
Zagreb, qui se dispute la semaine suivant l’Open d’Australie. La
première des trois invitations étant réservée au jeune Marin
Cilic (17 ans, numéro 2 mondial juniors), les deux restantes
devraient se disputer entre le Français, Andy Murray et Albert
Costa. Autant dire que Gasquet possède de bonnes chances de
se roder à une semaine du premier tour de Coupe Davis, contre
l’Allemagne. – V. C.
DE VILLIERS VEUT ACCÉLÉRER LES DOSSIERS
DOPAGE. – Le nouveau président de l’ATP, le Sud-Africain
Étienne De Villiers, cumulera les rôles de président et de directeur exécutif alors qu’il ne devait être initialement qu’un président à temps partiel. Interrogé hier sur la lenteur du traitement
des cas récents de dopage en tennis, il a été très clair : « La
lenteur du processus est due à son caractère extrêmement
démocratique : les joueurs sont supposés être innocents avant
les jugements et on leur donne tout le temps pour se défendre.
Mais il est clair que le processus doit être plus transparent et
plus rapide. » – Ph. B.
DAMIR DOKIC DISJONCTE. – Célèbre pour ses frasques
orageuses, Damir Dokic, le père de Jelena, a annoncé dans un
quotidien serbe qu’il voulait kidnapper sa fille et tuer un Australien en représailles de « sa trahison » – Jelena ayant décidé
de retourner vivre en Australie. « Avec l’aide de la Croatie et du
Vatican, l’Australie a lavé le cerveau de ma fille, a-t-il déclaré.
Je vais faire tomber une bombe atomique sur Sydney ! L’Australie est responsable de la défaite au premier tour de Jelena. »
Il y a quelques jours, la joueuse de vingt-deux ans avait déclaré
avoir donné 1 million de dollars à son père pour lui « acheter »
sa liberté et retourner vivre en Australie. – V. C.
ÉQUIPE DE FRANCE HOMMES (match amical)
ISLANDE - FRANCE : 27-31
Guigou fer de lance
Dans le sillage de son virevoltant ailier, l’équipe de France a remporté
la première manche face aux Islandais.
REYKJAVIK –
En attaque, notamment, et surtout sur
le jeu rapide, dada du sélectionneur.
Dans ce contexte, les deux ailiers
gauches ont donc rivalisé d’audace.
Gudjonsson, d’abord, meilleur buteur
de Bundesliga, toujours prompt à profiter à Gummersbach des caviars délivrés
par Daniel Narcisse. Mais, hier soir, le
Réunionnais servait Guigou, qui se
régalait à son tour des offrandes.
Quatre buts chacun en première
période. Neuf au final pour l’Islandais.
Un de mieux pour le Montpelliérain.
Dix buts, son meilleur total depuis la
World Cup en Allemagne, il y a près de
deux ans (12/12), face à l’Allemagne
justement.
Un Michaël Guigou heureux, évidemment. Rassuré aussi. Ces derniers
temps, un léger malentendu l’opposait
à son coach. Alors, avant-hier matin,
de notre envoyé spécial
COMME LA FRANCE et l’Islande, ils
sont longtemps restés au coude-àcoude. Aussi diaboliques l’un que
l’autre, habiles sur leur aile, rapides sur
la montée de balle, culottés aussi. Et
puis, dans l’emballage final, comme
l’équipe de France, Michaël Guigou a
fini par prendre le dessus sur Gudjon
Sigurdsson.
Oui, à une semaine du coup d’envoi de
l’Euro en Suisse, les joueurs de Claude
Onesta ont à nouveau marqué leur territoire en tenant le choc devant des
Islandais longtemps accrocheurs, puis
dépassés par les accélérations tricolores. En tenant le choc et en affichant,
comme toujours depuis l’entame de la
préparation, des vertus intéressantes.
ISLANDE
Svavarsson
Eggertsson
S. Sigurdsson
Arnason
Atlason
G. Sigurdsson
Gudjonsson
Stefansson (c)
Holmgeirsson
Olafsson
Petersson
Gunnarsson
27(12) FRANCE
Buts
2
2
9
2
3
4
2
3
Tirs Pen. P.déc. Exc.
2/3 30e
2/4 3
7/11 2/2 2/4 4
55e
1/5 2/2 2
4/9 1
2/3 41e
3/3 1
-
e
Tirs
6/8
1/1
2/2
1/3
0/1
3/8
4/7
3/6
7/8
27/44
Pen. P.dèc. Exc.
3
39e
25e
1
43e
3
2
1
1/2 3/3 3
4/5 13
3
Fernandez
Dinart
Krantz
G. Gille
B. Gille
Narcisse
Mongin
Girault (c)
Karabatic
Kempe
Abati
Abalo
Guigou
TOTAL
Gardiens : Karaboué (30 min., 8 arrêts dt 0/2 pen.) ;
Omeyer (30 min., 9 arrêts dt 0/2 pen.)
Entraîneur : C. Onesta
Interceptions : 6
Balles Perdues : 14
TOTAL
27 23/42 4/4 11
3
Gardiens : B. Gudmundsson (51 min., 13 arrêts dt 1/4
pen.) ; H. Gudmundsson (9 min., 2 arrêts dt 0/1 pen.)
Entraîneur : V. Sigurdsson
Interception : 1
Balles Perdues : 15
e
31(13)
Buts
6
1
2
1
0
3
5
3
10
31
e
e
e
e
e
Evolution du score : 1-0 (1re) ; 1-3 (4 ) ; 4-6 (11 ) ; 6-6 (15 ) ; 6-8 (17 ) ; 9-9 (23 ) ; 10-12 (26 ) ; 13-13 (31 ) ; 13-15
(33e) ; 15-16 (34e) ; 17-16 (36e) ; 19-18 (39e) ; 19-20 (39e) ; 22-23 (50e) ; 22-25 (51e) ; 26-30 (58e).
Spectateurs : 2500 Arbitres : MM. Hansen et Gjeding (DAN)
BILBIJA À SÉLESTAT . – Pour remplacer Marian Tallo, parti en D 2
allemande, Sélestat vient d’enrôler Goran Bilbija, un arrière gauche slovène
(30 ans) qui évoluait jusqu’alors à Saragosse.
COUPE D’AFRIQUE DES NATIONS. – MERCREDI. Demi-finales.
HOMMES : Égypte-Maroc, 32-23 ; Tunisie-Angola, 36-21. FEMMES : Angola Côte d’Ivoire, 29-28 (après 3 prolongations) ; Tunisie-Congo, 24-21.
AUJOURD’HUI (à Radès). – Finales. FEMMES : Tunisie-Angola (18 h 30).
HOMMES : Tunisie-Égypte (20 h 30).
LIGUE DES CHAMPIONS FEMMES (1er tour, 3e journée). – GROUPE C.
AUJOURD’HUI : Niederösterreich (AUT) - Valence (ESP). DEMAIN : Podgorica
(SEM) - Trondheim (NOR). Classement : 1. Niederösterreich, 4 pts ; 2.
Trondheim et Valence, 2 ; 4. Buducnost, 0. Les deux premiers de chaque
groupe accèdent aux quarts de finale.
DIVISION 2 HOMMES (15e journée, match avancé). – AUJOURD’HUI :
Ajaccio-Nancy (20 heures). Avant ce match, Nancy est 7e (29 pts) et Ajaccio
est 14e (23 pts).
ESPAGNE : HOMBRADOS A REPRIS. – Le gardien espagnol José
Hombrados, champion du monde en titre, a repris le chemin de
l’entraînement avec sa sélection quelques semaines après s’être blessé à un
pouce, ont annoncé les organisateurs de l’Euro (26 janvier-5 février, en
Suisse). Après une IRM, l’encadrement médical espagnol a estimé qu’une
opération n’était pas nécessaire. L’Espagne est un des adversaires de la
France au tour préliminaire de l’Euro.
les deux hommes ont longuement discuté. « En fait, et c’est aussi valable
pour Zozo (Girault), je ne savais pas
trop ce qu’il attendait du poste d’ailier,
explique le Montpelliérain. Je ne savais
pas s’il souhaitait un finisseur, ou plutôt un joueur qui déborde un peu de son
rôle. J’avais besoin de savoir s’il était
d’accord pour que j’en fasse un peu
plus. » Comme à Montpellier, où
l’ailier se mue volontiers en agitateur
du jeu, en meneur aussi. « Le problème
s’est réellement posé aux Jeux à
Athènes, enchaîne-t-il. Il s’était déjà
réglé au Mondial en Tunisie. Et cette
fois, on s’est vraiment mis d’accord. »
« Le talent individuel
fait la différence »
D’accord pour laisser le talent s’exprimer. « Le talent individuel, à certains
moments du match, permet de faire la
différence, assure Claude Onesta. Et je
ne vais certainement pas refuser à
Michaël ce que l’on a toujours autorisé
à Greg (Anquetil). Maintenant, il doit
d’abord tenir son rôle spécifique, en
attaque placé et sur le jeu rapide. Et
ensuite se laisser aller. »
Comme hier. Comme demain sans
doute. Michaël Guigou sait faire beau-
coup de choses, dynamiser, oser
notamment. Et le fait d’avoir crevé
l’abcès avant le départ pour Bâle est
plutôt une bonne chose. « Dans sa tête,
enchaîne le sélectionneur, il n’avait pas
envie d’oser parce que je ne le lui avait
jamais vraiment demandé. Les choses
sont plus claires aujourd’hui. »
Pour tout le monde. Car Michaël Guigou est un joueur entraînant. Un joueur
que l’on a envie de suivre. « C’est vrai,
je voulais savoir si l’on avait envie que
j’en fasse un peu plus que ce que je faisais précédemment. Par rapport au jeu,
par rapport aux joueurs. Pour qu’il n’y
ait aucun malentendu. »
Le gamin d’Apt n’aura sans doute pas
tout de suite la liberté dont il jouit dans
l’Hérault. Il n’empêche. Son profil correspond exactement à la philosophie
que Claude Onesta souhaite mettre en
place. Et sa vitesse, son culot, son assurance aussi sont des atouts dont
l’équipe de France ne devrait pas tarder
à profiter. Si possible dès la semaine
prochaine à l’Euro. Et même samedi à
Asvellir pour la revanche face à des
Islandais dé sormais pr évenus.
La revanche, aussi, de Gudjon Sigurdsson…
PHILIPPE PAILHORIES
VOLLEY-BALL
PRO A (15e journée)
Ndaki Mboulet hospitalisé
AJACCIO SERA PRIVÉ, ce soir à Nice, de son deuxième passeur, Yves-Marcel
Ndaki Mboulet, hospitalisé en raison de soucis gastriques. L’habituel titulaire du
poste, le Portoricain Carlos Lopez, tiendra sa place. Le club azuréen, au complet, a
lui bien récupéré « dans la tête », selon son coach Mladen Kasic, de la gifle reçue à
Toulouse (0-3), « un match abordé avec trop de stress ». – J.-P. Ca. et J. Gia.
AUJOURD’HUI (20 heures) : Nice-Ajaccio. DEMAIN (20 heures) : Poitiers-Cannes ; TourcoingMontpellier ; Rennes-Avignon ; Tours-Paris ; Sète-Beauvais ; Toulouse-Narbonne.
Classement : 1. Tours, 38 pts ; 2. Poitiers, 33 ; 3. Paris, 32 ; 4. Tourcoing, 29 ; 5. Nice, 27 ; 6. Sète,
27 ; 7. Toulouse, 26 ; 8. Cannes, 22 ; 9. Beauvais, 17 ; 10. Montpellier, 15 ; 11. Avignon, 10 ; 12.
Narbonne, 9 ; 13. Rennes, 6 ; 14. Ajaccio, 3.
UN CUBAIN À RENNES. – Rennes a recruté, comme joker médical, le
réceptionneur-attaquant cubain (ex-international) Ivan Benito (1,95 m ;
28 ans), qui jouait jusque-là à Ferrara (Serie A 2 italienne). – M. Se.
TOP TEAMS CUP HOMMES : DEUX FRANÇAIS AU FINAL FOUR. – Le
capitaine de l’équipe de France, Stéphane Antiga, et le Franco-Canadien
Sébastien Ruette disputeront le Final Four de la Top Teams Cup sous les
couleurs espagnoles de Palma de Majorque. Le club des Baléares a en effet
éliminé mercredi, en quart de finale, les Portugais de Lisbonne (3-0, 3-1). Les
organisateurs des deux Final Four hommes et femmes de l’épreuve
(11-12 mars) seront désignés le samedi 28 janvier.
COUPE DE LA CEV HOMMES ET FEMMES. – Les organisateurs des deux
Final Four hommes et femmes de la Coupe de la CEV (4-5 mars) seront
désignés le samedi 28 janvier. Paris, seul club français rescapé, affrontera les
Italiens de Macerata dans l’épreuve masculine.
TOP TEAMS CUP FEMMES (quarts de finale retour). – HIER :
Lichtenvoorde (HOL) - Zurich (SUI), 2-3 (25-27, 25-22, 25-22, 24-26, 10-15)
(aller, 3-2). Les deux équipes, à égalité de sets et de points, jouent ce soir un
match d’appui pour la qualification au Final Four.
VENDREDI 20 JANVIER 2006
Ces étoiles ont à elles seules signé les plus belles pages du football européen. Les 38 lauréats
du Ballon d’Or France Football reviennent sur leur parcours, analysent leur carrière et le football
d’aujourd’hui. Des témoignages rares pour un ouvrage exceptionnel.
50 ANS DE BALLON D’OR. 424 PAGES. 45 €. EN LIBRAIRIE.
PAGE 11
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
HANDBALL
SURPASSÉ PAR CHELA (6-4, 6-4,
6-7, 6-2), Lleyton Hewitt , blessé à un
pied en fin de match, n’arrive plus à
camoufler les lacunes d’un jeu trop
conventionnel. Hier, la tête de série
numéro 3 avait même l’impression de
ne plus jouer à domicile, tant sa rancœur semblait grande envers sa fédération et les organisateurs, coupables
selon lui d’avoir encore ralenti la surface. « Même si je sentais que je frappais de mieux en mieux dans la balle, je
suis déçu parce que j’ai l’impression de
devoir me battre contre des gens avec
lesquels on devrait pourtant collaborer. Tous les joueurs australiens pensent ça. Et je me demande quand ces
gens vont finir par se réveiller. C’est
encore plus lent que la saison dernière.
C’est même plus lent qu’à Roland-Garros !… » Un habile alibi ?
troisième tour. Honneur aux lauréates,
par ordre au classement WTA :
Francesca Schiavone (12e mondiale),
Flavia Pennetta (20 e ), Roberta
Vinci (49e), Mara Santangelo (73e) et
Maria-Elena Camerin (113e), qui a sauvé six balles de match au deuxième
tour dans le tie-break du deuxième set,
face à la Russe Bychkova.
Bleu
Jaune
Rouge
Si elle veut battre Michaella Krajicek
(17 ans, 43e mondiale) au troisième
de notre envoyé spécial
Jaune
QUELLE SUITE
POUR MAURESMO ?
MELBOURNE –
RECORD À L’ITALIENNE. – Les
joueuses italiennes encore présentes à
Melbourne sont d’ores et déjà entrées
dans l’histoire de leur pays : c’est la
première fois, tous Grands Chelems
confondus, qu’on en retrouve cinq au
QUEL AVENIR
POUR PIERCE ?
Sur le coup, Mary Pierce cherchait à
classer cette défaite au rayon des
pertes et profits. Son frère estimait
qu’une réflexion s’imposait :
« L’objectif “numéro 1 mondiale”,
c’est ce qui la motive. C’est pour ça
qu’elle se lève le matin avec entrain.
Nous savons qu’elle peut y arriver,
mais il est essentiel qu’elle se sente
bien. Si ce n’est pas le cas, ce n’est
pas la peine de jouer en compétition. » Du coup, le tournoi parisien
du Gaz de France, en février, est
assorti d’un point d’interrogation.
Hewitt gronde
Noir
Bleu
Noir
« Ce n’était pas mon jour, résumait
Mary Pierce à la sortie du court. Un
jour sans, ça peut arriver. La dernière
fois, c’était au mois d’avril. Si ça
m’arrive tous les neuf mois, ça va ! »
Aucun signe ne pouvait laisser présupposer que la Française allait commettre quarante et une fautes
directes : « Je me sentais très bien,
confiante, détendue… » Normal
puisqu’elle avait étrillé cette adversaire en février dernier : « J’avais l’air
d’une ramasseuse de balle ! », se
souvenait la Tchèque. « Les conditions climatiques étaient difficiles,
reprenait Mary Pierce. Je n’ai pas
souffert de la chaleur, mais surtout
du vent qui a asséché mes lentilles.
Parfois, j’avais du mal à voir la
balle ! » Ajoutez le fait qu’elle a
attendu en vain une raquette donnée
à recorder en fonction de la température, plus (selon une remarque
d’Amélie Mauresmo) des « balles
très vives, différentes des autres
années », et on tenait le début d’une
explication. Ou plutôt on croyait le
détenir, car, en fait, David Pierce
réfutait ces paramètres : « Mary a
touché ses yeux sans arrêt. Elle a aussi fait du stretching sur le court
comme aux plus mauvais jours. Je
n’aime pas ça. Il faut casser ces ticslà, ce sont des aveux de faiblesse. »
Le cadet de Mary établissait ensuite
un constat technique éloquent :
« Au lieu de frapper ses balles jambes
fléchies et vers l’avant, Mary les a
frappées toutes en arrière et par en
dessous. Elle n’a fait qu’une seule
volée à mi-court alors que c’est son
meilleur coup, elle n’a pas servi de
“kick” directement sur la fille comme
on l’avait prévu. Enfin, elle n’était pas
À LA LOUPE
12
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
PROLONGATIONS
LE HAND BALLOTTÉ
REPORTAGE
Entraîneur et internationaux du handball français demandent à la Fédération de revoir son mode de fonctionnement. Gare, haute tension !
Alors que l’équipe de France de handball prépare en
Islande le Championnat d’Europe (du 26 janvier au
5 février en Suisse), la révolte gronde dans ses rangs.
Les joueurs et leur entraîneur, Claude Onesta,
veulent que la Fédération revoie sa copie concernant
le fonctionnement du hand français. Ce qu’André
Amiel, président de la Fédération, ne voit pas d’un
bon œil.
EN ÉVOQUANT, publiquement,
l’immobilisme et l’attentisme de
sa Fédération, à l’occasion de la
Super Coupe en Allemagne début
novembre, Claude Onesta, le sélectionneur, a lancé un sacré pavé dans
la mare. Ses commentaires concernant le manque de projet global et
un climat « cour de récréation » ont,
surtout, mis en perspective le paysage actuel du handball français.
Derrière une façade embellie de trois
titres mondiaux sur les onze dernières années (1995 et 2001 pour les
hommes, 2003 pour les femmes), la
réserve présente un aspect poussiéreux. « C’est toujours pareil,
s’étonne aujourd’hui encore le sélectionneur, nommé début 2001. Dès
qu’une compétition se présente, nos
dirigeants parlent de titre et de
podium à conquérir. On se réveille,
en général, au début de la préparation, soit quinze jours avant
l’échéance. En amont, malheureusement, rien n’a été fait, rien n’a été
dit. Pourtant, depuis le retour
d’Athènes, j’ai insisté pour que les
choses évoluent. Aujourd’hui, je ne
vois toujours rien venir. »
Grandir, donc, et ne plus se contenter du coup par coup. Se développer,
anticiper les événements, définir une
politique à long terme, tels sont les
thèmes que Claude Onesta souhaite
explorer. Les joueurs eux-mêmes se
sont rangés derrière leur entraîneur,
conscients, selon l’un de leurs
porte-parole, Bertrand Gille, que
« nous disposons d’un outil dont
beaucoup rêveraient, mais qui reste
encore, en l’état actuel des choses,
sous-exploité ». C’est aussi la raison
pour laquelle les internationaux ont
FOOTBALL
TENNIS
Onesta-Amiel : le grand froid
Ce n’est plus le grand amour entre le sélectionneur, Claude Onesta, et le président
de la Fédération, André Amiel. Leurs mots sont durs.
ANDRÉ AMIEL N’A TOUJOURS PAS digéré que
Claude Onesta ait évoqué, en novembre dernier,
l’immobilisme de la Fédération française. « C’est
injuste », souffle-t-il. Depuis, les relations entre les
deux hommes se sont très nettement refroidies.
Claude Onesta ne cache pas aujourd’hui qu’il est
isolé, alors que son président a décidé d’être beaucoup plus exigeant. « Ce ne sera plus comme
avant, explique-t-il. On a accepté beaucoup de
choses jusqu’à présent, c’est fini dorénavant. » Et
d’étayer son point de vue. « Claude parle d’un projet et il m’a effectivement présenté, après Athènes,
son cahier des charges. Depuis, je dois constater
qu’il n’a pas fait tous les efforts souhaités. On ne le
voit pas beaucoup dans les pôles. De la même
manière, il ne fait rien pour se rendre indiscutable
auprès de nos clubs. Dans la vie, il faut parfois se
montrer consensuel. Quand on est sélectionneur, il
convient d’entretenir des relations avec les présidents de club, qui restent les employeurs de nos
internationaux. Il n’a pas respecté cet engagement. »
La remarque agace le sélectionneur, qui se montre
tout aussi catégorique. « Il faut savoir que,
quelque part, nous sommes en situation concurrentielle avec les clubs. J’ai toujours été à disposition et je n’ai jamais eu un discours négatif concernant les clubs. Maintenant, il faut arrêter la
démagogie. Faire la tournée des popotes n’est pas
dans mes attributions. »
Sévère, le président appuie sur le trait. « À l’Euro,
un résultat serait le bienvenu. Si tel n’est pas le cas,
je le convoquerai et on avisera. Je crois l’avoir
beaucoup défendu et soutenu lors du Mondial,
l’année dernière, en Tunisie (*). Par moments, on a
eu l’impression qu’il n’était pas l’homme de la
LUGE
situation. Je ne l’ai jamais abandonné. Contre
vents et marées. »
Le lien affectif s’est, à l’évidence, distendu entre
les deux hommes. « J’ai toujours la même estime
pour le président, affirme, sincère, Onesta. Mais
cela ne m’empêche pas de poser les problèmes.
C’est de mon devoir, d’ailleurs, pour l’avenir de
notre activité. J’ai l’impression que l’on me
regarde comme quelqu’un de dangereux, mais,
pourtant, je ne vise personne. »
La cohabitation semble devenue difficile et la pression lors de l’Euro, qui débute jeudi prochain, sera
bel et bien sur les épaules du sélectionneur. En cas
de dérapage de son équipe, on doute que la Fédération lui fasse le moindre cadeau. – L. M.
(*) La France avait terminé troisième du Championnat du monde.
BOBSLEIGH
PATINAGE ARTISTIQUE
BIATHLON
FOOTBALL
22.25
Eurosport 2 60 min
D 1 Portugal. 19 e journée.
Gil Vicente - Benfica.
Sport + 90 min
Championnats d’Europe 2006.
À Lyon.
Eurosport 90 min
Open d’Australie 2006. 6 e jour.
À Melbourne (AUS).
Canal + Sport 120 min
PATINAGE ARTISTIQUE
13.00
22.35
Eurosport 60 min
TENNIS
13.00
01.00
Eurosport 510 min
Rediff. demain à 9 h
PATINAGE ARTISTIQUE
14.15
Eurosport 2 60 min
01.10
France 3 65 min
Championnats d’Europe 2006.
À Lyon.
BASKET
14.30
Eurosport 30 min
02.05
Canal + 120 min
NBA.
Miami Heat - San Antonio Spurs.
Rediff. à 15 h 45
Rediff. demain à 14 h 10 Canal+ sport
BASKET
15.00
15.45
Eurosport 90 min
04.30
NBA.
Golden State Warriors - Cleveland Cavaliers.
Eurosport 45 min
À voir.
NBA + 120 min
Rediff. demain à 7 h 30
ZAP
Intéressant.
17.45
Coupe d’Afrique des Nations. Groupe A.
Égypte-Libye. Au Caire (EGY).
Sport + 105 min
FOOTBALL
12.00
Championnats d’Europe 2006.
Programme court H. À Lyon.
22.15
NHL.
Vancouver Canucks - Buffalo Sabres.
Rediff. vendredi 20 à 18 h 30
Sport + 120 min
Rediff. demain à 9 h 15
HOCKEY SUR GLACE
Sport + 90 min
Coupe du monde.
12,5 km poursuite H. À Antholz (ITA).
PATINAGE ARTISTIQUE
Stade Français - Neath-Swansea (GAL).
11.30
Championnats d’Europe 2006.
Programme court H. À Lyon.
20.15
Coupe d’Europe. 6 e et dernière journée. Poule 3.
Eurosport 2 30 min
Coupe du monde.
Bob à 2 F. 1 re manche. À Saint-Moritz (SUI).
Eurosport 135 min
RUGBY
11.00
Coupe du monde.
Super-G F. À Saint-Moritz (SUI).
20.15
Ligue 2. 23 e journée.
Lorient-Sedan.
Eurosport 210 min
Circuit européen.
Open d’Abu Dhabi (EAU). 2 e jour.
SKI ALPIN
FOOTBALL
09.30
Coupe du monde. 2 e manche F.
À Saint-Moritz (SUI).
GOLF
France 3 5 min
Rediff. à 17 h 30
Coupe du monde.
Super-G H. À Kitzbühel (AUT).
SKELETON
20.10
Eurosport 2 120 min
Championnats d’Europe.
Épreuve par équipes. À Winterberg (ALL).
SKI ALPIN
TOUT LE SPORT
09.00
Open d’Australie 2006. 5 e jour.
À Melbourne (AUS).
« Jour de sport »
matière médiatique et financière.
C’est aussi une manière de leur faire
comprendre que la sélection est l’un
des enjeux de leur carrière. »
Le sujet a, bien entendu, été évoqué
par les joueurs eux-mêmes. S’ils ont
déjà entamé des négociations
concernant les primes et les indemnités journalières, ils ont bien
conscience d’avoir à travailler sur ce
point. « Aujourd’hui, on ne peut plus
marcher qu’à l’affectif, reconnaît
Bertrand Gille. Là, on vient pour le
maillot, pour les copains, et la Fédé-
ration peut s’en féliciter. Mais
n’oublions pas les impératifs de nos
clubs, les charges lourdes des calendriers. Il va vraiment falloir se pencher sur la question et arrêter un
nouveau cadre à
notre activité en
é q u i p e n a t i onale. » L’épineux
problème hérisse
encore un peu plus
le président de la
Fédération :
« Mais que peuton faire de plus ?
On ne peut pas
donner ce qu’on
n’a pas. On les
traite plus que
bien. Les staffs ont
été élargis et renforcés. Désormais,
il y a une dizaine de personnes pour
entourer les joueurs et les placer
dans les meilleures conditions.
Veulent-ils davantage de confort ?
Je ne vois pas ce qu’on peut amener
de plus, on leur a déjà tout donné. »
André Amiel n’est évidemment pas
au bout de ses surprises, puisque les
questions annexes concerneront
aussi les projets de reconversion.
« En la matière, insiste Bertrand
Gille, il y a une grande avancée à parcourir. Nous avons conscience de
nos obligations qui sont, d’abord,
d’ordre sportif, mais nous sommes
aussi de la maison et, plus tard,
quand l’outil aura été développé,
pourquoi ne pas envisager notre
concours ? »
''
Nous ne devons pas
manquer le virage
qui se présente.
Le changement est
nécessaire et, s’il ne
vient pas, peut- être
reverrons- nous
notre engagement
(Olivier Girault,
capitaine des Bleus)
''
réduirait son emprise sur l’équipe de
France ? Pas sûr, même si André
Amiel se montre consensuel pour
l’instant. « Mais si la neutralité
continue à être de mise, conclut
l’entraîneur, je ne me sentirai pas
l’envie de continuer. »
Chantage, mise en garde, peu
importe. Il est simplement clair
aujourd’hui, et quoi qu’il arrive
pendant et après l’Euro (26janvier 5 février) que la révolution est en
marche. La preuve : dès le 6 février,
au retour même de la compétition
continentale, Olivier Girault ira faire
le point à la Fédération sur le brûlant
dossier.
LAURENT MOISSET
LA SÉLECTION DE « L’ÉQUIPE »
Coupe des 4 Nations F.
Chine-Norvège. En Chine.
MAGAZINE
ment d’un nouveau statut du joueur
international. Il y a quelques
semaines, Claude Onesta, avec les
cas Fernandez et Bertrand Gille,
déplorait le rôle grandissant des
clubs, qui se montrent de plus en plus
réticents à l’idée de libérer leurs
joueurs. « Si l’on n’y prend pas
garde, assure le sélectionneur,
les joueurs viendront désormais
quand bon leur semblera. Il faut les
rendre dépendants de l’équipe de
France. Cela passe nécessairement
par une révision de leur statut en
Eurosport 135 min
Rediff. à 22 h Eurosport 2
19.45
Canal + Sport 70 min
À ne pas rater.
Les cases vertes
correspondent aux
retransmissions
en direct.
Ce soir 18: 30
INFORMATION
> LA GRANDE ÉDITION
David Moncoutié sur le plateau d’Olivier Ménard
> CYCLISME
Du punch, SVP !
TPS STAR. Samedi, 20 h 50. Film. Dans les cordes (2004). 107’.
« CE GARS-LÀ, il me rappelle un peu
Marvin Hagler », lâche la pimpante
Jackie Kallen (Meg Ryan), après avoir
assisté en clair à un obscur combat
entre junkies dans un sombre bâtiment. En revanche, ce film-là, il nous
rappelle beaucoup trop d’autres comédies hollywoodiennes. On y retrouve
pêle-mêle de subtiles réflexions métaphysiques qui font mouche (le futur
champion : « J’ai un potentiel ? La
vache, j’étais pas au courant ! »),
quelques répliques coup de poing (le
méchant véreux : « Va jouer à la Barbie
plutôt que de t’occuper de boxe ! »),
sans oublier l’omniprésence du rêve
américain ou plutôt de l’utopie étatsunienne. Que l’univers de la boxe soit
au centre des débats, au fond, ne
change rien à l’affaire. La comédie de
Charles S. Dutton (Against the Ropes
en v.o.) peine franchement à s’extirper
de la catégorie poids plume.
Tout juste notera-t-on que ce scénario
insipide et prévisible est inspiré de la
biographie de la manager Jackie Kallen, qui emmena James Toney décrocher la ceinture IBF des super-moyens
Pékins sans moyens
GUILLAUME DEGOULET
L’ÉQUIPE TV
M 6. Dimanche, 18 h 20. Jeu d’aventure. Pékin Express. 90’.
LARGUÉES DANS LA NATURE à la frontière occidentale russe, dix équipes de
deux routards doivent rallier Pékin en stop avec, pour seul viatique, un euro par
jour d’argent de poche et un petit mot en russe expliquant leur situation aux
autochtones. Le casting est bigarré, comprenant deux frères corses sexagénaires,
un couple BCBG de Saint-Tropez, ou encore deux jeunes femmes qui ne se connaissaient pas avant le départ et qui ont remplacé au pied levé un couple pour cause de
blessure : un candidat avait réussi à se casser le pied à… Paris, en courant pour
rejoindre le bus qui emmenait les concurrents à l’aéroport ! Sac sur le dos, tous
sont unis par le même but : empocher les 50 000 promis aux vainqueurs.
Tel est le principe du jeu Pékin Express, lancé par M 6 dimanche dernier, qui voit, au
terme de chaque étape, le binôme arrivé dernier être éliminé. Cette semaine, les
neuf équipes rescapées (chacune flanquée d’un cameraman) doivent rallier
Kazan, au Tatarstan, depuis Saint-Pétersbourg. Soit 820 km de galère à lever le
pouce au bord de la route. Autant avertir tout de suite les téléspectateurs téméraires que le voyage paraît vite longuet. Enfin, si les routiers russes apparaissent
plutôt sympa, on n’en dira pas autant de tous nos routards. Loin de là…
JOCELYN LERMUSIEAUX
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en 1993. Alors, si, pour le grand art, on
repassera, il suffira simplement de…
patienter pour le noble art. Car, dans le
rendez-vous habituel qui suit (le magazine Le Film et on en parle à 22 h 40),
TPS Star a choisi de réunir en plateau
son poulain Jean-Marc Mormeck,
Dominique Nato (DTN de l’équipe de
France de boxe), mais aussi l’acteur
Bruno Putzulu, pour évoquer la discipline sportive. Moins sexy que Meg
Ryan, mais bien plus efficace.
6. Édition du matin. 10. Édition de la journée.
11. La Page Rugby (rediff. à 14. et 16.).
18.30 La Grande Édition. 19. Match après
match (rediff. toutes les heures jusqu’à 22. et
à 0.15). 22.30 Édition de la nuit.
INFOSPORT
6. La Matinale Sport. 10. Le Journal en continu. 18. La Grande Heure.
LE COIN DES RADIOS
Toute la journée. France Info. À .8 et à .38 de
chaque heure, chronique sportive. 6.40 et
7.40 France Inter. 6.45 RTL. Le Journal des
sports. 7.40 Europe 1. Sports. 10. BFM. Les
Grands Débats : « Jusqu’où va le sport business ? » 16. RMC. DKP. 18. RMC. Larqué
Foot. 18. Sud Radio. Rugby & Compagnie.
18.53 RTL Mégasport. 19.30 RMC. Global
Sport. 20. Europe 1. Multiplex. 20. RMC. Viril
mais correct. 20. RTL. RTL Foot. 20.30 France
Inter. Interfootball. 21. RMC. Intégrale Sport.
VENDREDI 20 JANVIER 2006
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
TÉLÉVISION
''
partenaires, admet Gille, mais
agrandir le réseau devient vital.
Dans cette perspective, l’action des
joueurs peut être déterminante, à
condition qu’on installe une politique de proximité avec les investisseurs. Nous pouvons être une clé.
Encore faut-il qu’en haut lieu on partage la même conviction. »
S’il est évidemment question, dans
l’esprit des joueurs, de développer,
de rentabiliser le produit, le chantier
reste ouvert sur d’autres horizons.
Comme, par exemple, l’établisse-
Bleu
remis à la Fédération, courant
décembre, une sorte de cahier de
doléances. « En vérité, toujours
d’après le pivot, des revendications,
mais également des propositions de
perspectives de travail. »
Une vraie révolution, unique,
puisque les acteurs principaux semblent bel et bien remettre en cause le
pouvoir central, tout en s’affirmant
comme une force de proposition
bien concrète. On imagine aisément
qu’à la Fédération l’initiative a été
diversement appréciée, André
Amiel, son président, ayant d’ailleurs anticipé lorsqu’il nous expliquait, le mois dernier : « Tout le
monde a la mémoire courte.
En matière de droits télé et de communication, le handball français a
évolué avec son temps. Quand j’ai
d’inventer, lancer une vaste réforme
à laquelle les joueurs comptent bien
participer, tout en donnant du
volume et un nouveau souffle à leur
activité. « Je vois comment cela se
passe à Hambourg, note encore
Bertrand Gille. En matière de marketing, d’image, tous les efforts ont été
faits. Il ne me semble pas que nous
soyons dans ce cas de figure en
équipe de France. » Parmi les points
de discorde vont fatalement apparaître toutes ces questions commerciales. « La Fédération a ses propres
Jaune
Rouge
Jaune
On ne peut pas donner
ce que l’on n’a pas.
Je ne vois pas
ce que l’on peut
amener de plus,
on leur a déjà
tout donné
(André Amiel, président
de la Fédération
française)
Jadis sur la même longueur d’onde, Claude Onesta (à gauche) et André Amiel (à droite) ont vu, année après année, monter leurs divergences. Au point qu’aujourd’hui l’adjoint d’Onesta, Silvain Nouet (au centre), ne peut que constater les dégâts.
(Photo Bruno Fablet)
Noir
Bleu
Noir
''
pris la présidence, en 1996, le montant de notre partenariat était estimé
à 100 000 euros, il est aujourd’hui de
deux millions. Je rappelle encore
qu’un international nous coûte environ 30 000 euros par an, entre les
primes et les indemnités journalières. Les Allemands et les Espagnols, nations phares et fortes du
handball européen, ne jouissent pas
de tels avantages. Mais c’est toujours comme ça : plus on donne, plus
on vous demande. »
Calé derrière les chiffres, le président
défend évidemment son action, rappelant qu’avec « un budget annuel
de 10 M, dont 1,5 sont dégagés
pour l’équipe nationale, on ne peut
pas faire de folies ». Il dit encore ne
pas comprendre les revendications,
soulignant toujours la qualité du système français : « Entre la formation
entreprise dans nos clubs, le regroupement de nos élites dans 22 pôles
Espoirs établis dans toute la France,
le réservoir reste riche. »
L’état des lieux n’est pas contestable, mais André Amiel parle-t-il de
la même chose que les joueurs ?
Quand il évoque le bilan dans sa globalité, les internationaux, eux,
entrent plutôt dans le détail. « Nous
ne sommes pas des donneurs de
leçon, explique Bertrand Gille, et si
nous avons entrepris cette
démarche, c’est uniquement dans le
but de faire avancer les choses, de
participer. On peut aussi avoir un
avis et se demander si la Fédération
vise juste. »
De quoi s’agit-il, alors ? Simplement
d’améliorer. De rénover. D’inventer
surtout, si l’on en croit Onesta, toujours aussi ferme sur ses positions.
« N ot re s por t
n’est plus un
jouet en promotion à chaque
grande compétition. Il répond
désormais à des
r è g l e s f i n a ncières, médiatiques, et il s’agit
d e l e ve n d r e
comme une
aventure. Le rugby, par exemple,
a su le faire. En la
matière, nous,
nous restons sur
nos po s iti ons
d’hier : il ne faut
pas que cela bouge. Voilà pourquoi
la création d’une cellule autonome,
bien que sous l’autorité de la Fédération, s’avère aujourd’hui indispensable. Une structure de réflexion et
d’action capable de générer des
idées, mais également des revenus
nouveaux. J’ai beaucoup de respect
pour le travail fourni par la Fédération en matière d’organisation et de
structuration. Maintenant, le paysage du haut niveau a évolué depuis
1995 et il faut donc adapter un nouveau mode de fonctionnement. Le
but n’est pas de créer un contre-pouvoir, simplement d’installer une
organisation efficace et en osmose
avec la réalité des choses. Ce ne sera
que bénéfice pour l’équipe de
France. »
Créer ce qu’on n’a pas été capables
Il est difficile de croire que la Fédération puisse répondre à toutes les
interrogations. Peut-être même illusoire de croire qu’elle en ait seulement l’intention et la volonté.
« Notre démarche, rappelle Gille,
vise seulement à faire avancer notre
sport. Nous ne cherchons pas à
prendre la place de qui que ce soit.
Nous ne visons personne. L’intérêt
de la chose est que le handball
trouve la place et l’image qu’il
mérite. Celles dont il ne jouit pas
encore aujourd’hui, malgré ses
excellents résultats sur la dernière
décennie. »
C’est, en tout cas, un sérieux rappel à
l’ordre pour l’instance dirigeante. Un
vrai problème également puisque, si
le dialogue ne s’installe pas, le clash
ne sera pas loin. Claude Onesta le
redoute-t-il ? « J’ai mis en évidence
certaines choses il y a trois mois.
Il me semble avoir posé le problème
de manière raisonnable. J’ai également voulu anticiper pour qu’on
reste dynamique. À la Fédération,
on a essayé d’éteindre le feu et on a
dit que j’étais fou. »
Depuis, André Amiel a rencontré
Olivier Girault, le capitaine, et sept
autres cadres de l’équipe, lors du
challenge Marrane début janvier.
Il a, bien entendu, été question du
projet. « On nous a écoutés,
explique le capitaine. La Fédération
a bien compris nos doutes. Nous
sommes déterminés parce que nous
ne devons pas manquer le virage qui
se présente. Le changement est
nécessaire et, s’il ne vient pas, peutêtre reverrons-nous notre engagement. » « Nous sommes à l’écoute,
insiste, de son côté, le président.
D’ailleurs, nous avons d’ores et déjà
installé un rendez-vous tous les deux
mois avec le sélectionneur, le directeur technique national, le capitaine
de l’équipe de France et moi-même.
C’est la démonstration que nous ne
fermons aucune porte. »
Contrainte et forcée, la Fédération
est donc condamnée à se remettre en
cause et à accepter la nouvelle
donne. Saura-t-elle y faire face et
accepter un nouveau découpage qui
13
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ATHLÉTISME
Dovy en garde à vue
Le relayeur du 4 x 100 m champion du monde est en garde à vue à Niort, dans le cadre d’une enquête sur un trafic de stupéfiants.
SPRINTER ATYPIQUE, ornithologue à ses heures, Lueyi Dovy avait
connu la gloire planétaire, aussi
subite qu’inattendue, à vingt-neuf
ans, le 13 août dernier, en bouclant
victorieusement le 4 × 100 m français des Mondiaux d’Helsinki. Parfaitement lancé par Ladji Doucouré,
Ronald Pognon et Eddy de Lépine,
Dovy coupait la ligne d’arrivée l’index
levé au ciel, aussi heureux que surpris.
Aussi surpris que son coach, Christopher Morrissey, à qui on apprenait
hier par téléphone le placement de
l’athlète en garde à vue, à Niort,
dans le cadre d’une enquête sur un
trafic de stupéfiants et de produits
dopants. « C’est incroyable, lâchait
l’entraîneur basé en Avignon. Ça fait
SKI ALPIN
plus de quatre ans que je m’occupe de
lui et ce que vous me dites me surprend beaucoup. Lueyi est quelqu’un
de très équilibré dans sa vie privée,
quelqu’un de très pro, de très appliqué. J’attends de le joindre avec
impatience pour comprendre de quoi
il s’agit. »
sûreté départementale des PyrénéesOrientales, venus tout spécialement
dans les Deux-Sèvres à cet effet.
Hier, le coach ne pouvait néanmoins
que prendre son mal en patience
puisque la garde à vue de vingtquatre heures de Lueyi Dovy, entamée mercredi à 16 heures au commissariat de Niort, où il réside, a été
prolongée de vingt-quatre heures
supplémentaires. Interpellé sur commission rogatoire d’un juge d’instruction de Perpignan, le sprinter a été
entendu par trois enquêteurs de la
« À mon avis, il ne s’agit pas d’une
enquête sportive mais d’une affaire
globale dans laquelle son nom a été
cité, mais qui ne le concerne pas, nous
expliquait hier soir son avocat niortais, Me Jérôme Meranda. Ça fait juste
beaucoup de bruit parce que c’est
quelqu’un de très connu. » Hier soir,
l’avocat disait ne pas en savoir beaucoup plus : « Son domicile a été perquisitionné et je pense qu’il y a eu des
Son avocat : « Ça fait
juste beaucoup
de bruit parce que
c’est quelqu’un
de très connu »
examens médicaux pratiqués sur lui.
Mais je l’ai vu à deux reprises et il m’a
paru très serein, précisait néanmoins
Me Meranda. Lueyi souhaite d’ailleurs
s’exprimer demain (aujourd’hui), à sa
sortie, pour rassurer tout le monde. »
Le fait que sa garde à vue ait été prolongée de vingt-quatre heures
n’inquiète pas l’avocat : « Si les
enquêteurs, qui viennent de loin, souhaitent par exemple recouper des
informations, ils ne peuvent pas la
prolonger de seulement une ou deux
heures mais, comme le veut la loi, de
vi ngt - q u a t re he ur e s . » Sel o n
l’Agence France Presse, qui cite « une
source proche de l’enquête », le nom
de Dovy aurait été cité au cours de sa
garde à vue par un « gérant de hammam de Perpignan », « interpellé fin
décembre 2005 », « à la suite d’une
enquête sur l’importation de produits
illicites ».
Le DTN : « Pour
l’instant, on n’a pas
de raison de penser
Lueyi coupable »
Né à Marseille il y a trente ans, Dovy
a effectivement passé une partie de
sa vie dans la cité catalane, où il
s’entraîna un temps avec Daniel
Lallemand, le coach de Christophe
Cheval, jadis suspendu deux ans pour
dopage. Depuis plusieurs années, il
est coaché à distance par Morrissey,
basé en Avignon. Un entraîneur sous
le choc qui s’inquiète forcément du
battage fait autour de cette affaire.
D’autant plus, d’ailleurs, qu’il a pu en
mesurer les effets sur le miler Mounir
Yemmouni, son protégé depuis l’été
dernier, lui-même mis en garde à vue
le 29 mars dernier à Rouen, dans le
cadre d’une autre affaire, en compagnie de Kader Chekhemani. « J’ai vu
avec Mounir à quel point c’était malsain, comment ça a pu salir un jeune
talentueux, raconte Morrissey. Dans
son cas, ce n’était pas justifié et on va
peut-être se retrouver dans le même
genre de situation avec Lueyi. Je me
demande parfois à quoi jouent certains et si on part dans ces enquêtes
avec des bases suffisamment
solides. »
Les gardes à vue de Yemmouni et
Chekhemani puis, le 18 octobre dernier à Marseille, du corecordman
d’Europe du marathon Benoît Zwier-
schiewski, sont effectivement jusqu’ici restées sans suite. Hier, le DTN
de l’athlétisme français, Franck Chevallier, se montrait donc très prudent.
« C’est toujours embêtant car ce
n’est évidemment pas de la publicité
positive pour l’athlétisme, mais cela
veut aussi dire que la police et la
justice essaient de faire le ménage,
commentait-il. On ne peut donc que
les laisser travailler. Pour l’instant, on
n’a pas de raison de penser Lueyi
coupable de quoi que ce soit. » Et
Chevallier de rappeler lui aussi :
« Jusqu’ici, les deux gardes à vue
précédentes (de Yemmouni, Chekhemani et « Z ») n’avaient débouché
sur rien. »
Lueyi DOVY
30 ans,, né le
10 novembre 1975
à Marseille.
1,73 m ; 65 kg.
Entraîneur :
Christopher Morrissey.
JO : remplaçant (4 x 100 m, 2004).
CM :1er (4 x 100 m, 2005).
CE : aucune participation.
CF : 1er (100 m, 2005) ; 2e (200 m,
2005 ; 100 m, 2004).
CF indoor : 1er (60 m, 2004).
Records : 10”24 sur 100 m (2005) ;
20”68 sur 200 m (2005).
NICOLAS HERBELOT
COUPE DU MONDE – SUPER-G HOMMES
L’heure de Maier ?
Et si l’Autrichien profitait du super-G de Kitzbühel,
si cher à son cœur, pour s’offrir sa première victoire de l’hiver en vitesse ?
SUPER-G FEMMES
Pétroleuses
et
descendeuses
!
Kostelic et Paerson gagnent désormais en super-G et en descente.
Sont-elles spécialistes de la vitesse ?
SAINT-MORITZ – (SUI)
de notre envoyé spécial
Paerson :
« Encore apprendre »
de notre envoyé spécial
KITZBÜHEL. – Réticent à ses débuts, l’Autrichien Hermann Maier a appris à apprécier la Streif. C’est sur cette piste qu’il remporta, en 2003,
son premier succès après son terrible accident de moto, deux ans plus tôt. C’était un super-G.
(Photo Michael Leckel/Reuters)
KITZBÜHEL – (AUT)
de notre envoyé spécial
IL A TRAVERSÉ ce début d’hiver
dans une inhabituelle discrétion.
Depuis son coup d’éclat lors de
l’ouverture à Sölden, fin octobre, un
géant de maître pour sa cinquante et
unième victoire, Hermann Maier se
serait même presque fait oublier.
Laissant d’autres grimper les trois
marches tant convoitées de la gloire
au pied des courses. Pour se contenter de deux maigres quatrièmes
places – en descente – en seize
départs. Laissant d’autres nourrir
l’actualité et les gazettes. Bode
Miller, autant pour son inconstance
sur la piste que pour ses provocations verbales à la ville, Daron
Rahlves, pour ses récitals de BeaverCreek, Bormio et Wengen, ou encore
ses compatriotes Strobl, Raich et
Walchhofer ont ainsi occupé
l’espace et la lumière. Hermann, lui,
a plutôt marché à l’ombre…
Pourtant, le voilà qui re-déboule
comme par enchantement. Il est partout ou presque ces jours-ci. Parce
que, évidemment, les Jeux approchent (10-26 février) et qu’il en sera
l’une des têtes d’affiche, qu’il ne
cesse répéter vivre et avancer pour
profiter à plein de ce rendez-vous
olympique. Parce que, surtout, la
Coupe du monde s’arrête cette
semaine à Kitzbühel, temple de
l’alpin. Et si « Kitz », par son histoire,
grâce à sa Streif, n’a pas attendu
l’avènement de Maier pour forger sa
réputation et sa légende, Hermann y
suscite toujours une attention particulière. Et lui entretient avec la station tyrolienne des liens forts,
uniques qui nourrissent une relation
passionnelle entre ces deux monuments du ski.
Les débuts furent d’ailleurs chaotiques, Maier osant même bouder ce
voyage en « Terre Sainte » en 1998 à
cause d’un mystérieux mal de dos,
osant même bafouer le mythe en se
demandant pourquoi « on fait un tel
foin autour de cette course ? ». Mais
depuis, ce sont les mots de l’amour
qu’il utilise pour évoquer la Streif et
ses atours : « Kitzbühel m’a tellement donné. » C’est en effet là, le
29 janvier 2003, un lundi, que
Hermann a ressuscité au ski. À peine
remis de son accident de moto, en
août 2001, il y signa le premier succès de sa seconde carrière. C’était un
super-G.
Le super-G qui n’avait pas sa place à
« Kitz », que les organisateurs autrichiens ont ajouté à leur programme
en 2000 pour mieux séduire
PROGRAMME
AUJOURD’HUI. – Super-G à 11 h 30. Piste : Streif. Départ : 1 388 m. Arrivée :
805 m. Dénivelée : 583 m. Longueur : 2 280 m.
Trois derniers vainqueurs : Maier (AUT), 2004-2005 ; Rahlves (USA),
2003-2004 ; Maier (AUT), 2002-2003.
Favoris : Rahlves (USA, dossard 28) ; Maier (AUT, 29), Miller (USA, 30) ; Walchhofer
(AUT, 25) ; Guay (CAN, 24).
Principauxdossards: Dénériaz(1) ; Solbakken(NOR,3) ;Fill (ITA, 7) ; Kjus(NOR,
8) ; Cuche (SUI, 10) ; Schifferer (AUT, 13) ; Kernen (SUI, 14) ; Gruber (AUT, 15) ; F.
Strobl (AUT, 17) ; Reichelt (AUT, 18) ; Görgl (AUT, 19) ; Hoffmann (SUI, 20) ; Buechel
(LIE, 21) ; Aamodt (NOR, 22) ; Défago (SUI, 23) ; Raich (AUT, 26) ; Svindal (NOR, 27) ;
Bertrand (38) ; Vieux (39) ; Dalcin (40) ; Théaux (55).
DEMAIN. – Descente (comptant pour le combiné du Hahnenkamm) à 11 h30.
DIMANCHE. – Slalom (comptant pour le combiné du Hahnenkamm) à 10 h 30
(1re manche) et 13 h 15 (2e manche).
Monsieur Maier, maître incontesté
de la discipline. Hermann s’est montré à la hauteur de cet honneur. Sur
les six super-G organisés dans le
cadre du Hahnnenkamm, il en a loupé un (en 2002), a terminé une fois
deuxième à 0’’03 seulement de
Rahlves (en 200) et a raflé les quatre
autres dont le dernier, encore un lundi, l’an passé. Impressionnant carnet
de bal tyrolien.
Aller flirter
avec la limite
Pas étonnant, donc, de retrouver
Maier à toutes les sauces quand se
profile ce matin le… super-G. Avec,
pour pimenter l’attente, ces pointes
d’interrogation nées de son parcours
plutôt discret jusque-là. Mais il en
faut visiblement plus pour inquiéter
le bonhomme. D’abord, il rassure à
propos d’un corps – particulièrement
le dos – maltraité par d’impressionnantes cabrioles ces derniers mois, à
l’entraînement cet été puis en
décembre en géant en Slovénie. « Si
tout n’est pas totalement rétabli, ça
ne me pose aucun problème pour
skier, a-t-il confié mercredi à la
presse. Et, vous savez, les blessures
je connais ! »
Pour le reste, si Maier convient ne
pas particulièrement briller, il affiche
moral et optimisme : « Je suis très
satisfait, dit-il à propos de sa forme
et de son matériel. L’an passé, j’étais
constamment à la recherche de
quelque chose. Là, même si je n’ai
jamais réussi à m’exprimer pleinement j’ai une certaine constance. Et
j’ai beaucoup essayé, beaucoup
testé durant toutes ces courses, avec
l’objectif de pouvoir donner mon
maximum à Sestrières. » Comme
pour rappeler, même s’il a certifié
qu’il continuerait encore une saison
au moins, qu’il a un compte à régler
avec les Jeux, pas tout à fait satisfait
de ses premiers à Nagano en 1998
puisque ses deux médailles d’or
(géant et super-G) n’ont pas effacé la
déception de sa chute en descente,
carrément affecté d’avoir loupé ceux
de 2002 à cause de son crash sur la
route.
Alors l’ancien maçon de Flachau
veut consacrer les vingt et un jours
qui l’emmèneront jusqu’à la cérémonie d’ouverture à peaufiner sa montée en puissance. « J’espère trouver
les bonnes sensations au plus tard à
Chamonix (dernier rendez-vous
avant Turin, les 3 et 4 février), lâchet-il. Jusque-là, je vais essayer de me
rapprocher de la limite, mais sans
jamais la dépasser. » La Streif, son
super-G aujourd’hui, est un bel
endroit pour flirter avec cette frontière. Pour s’extraire de son inhabituelle discrétion et retrouver la
lumière.
BENOÎT LALLEMENT
Coupe du monde
2005-2006 Hommes
- GGéénéral -
(après 21 / 38)
1.
706
2. Walchhofer (AUT)
600
3. Rahlves (USA)
589
4. Miller (USA)
545
5. Rocca (ITA)
536
6. Svindal (NOR)
529
7. Aamodt (NOR)
498
8. Maier (AUT)
477
9. F. Strobl (AUT)
473
10. Palander (FIN)
430
… 28. Vidal, 158 ; 39. Tissot, 110 ;
Dénériaz, 108 ; 49. Bourgeat, 81.
COMME c’est pas mal « rentré » sur
une piste qui ne bougeait pas sous le
froid soleil d’Engadine, Carole Montillet n’aura pas pu profiter, numériquement parlant, de ses bonnes sensations hier, lors du seul entraînement à
la descente que la facile Corviglia aura
pu accueillir. Parmi les gros dossards
au rendez-vous, ceux de Nicole Hosp
ou Allison Forsyth, dont il faudra se
méfier aujourd’hui dans un super-G
dont Janica Kostelic est la grande favorite. « Mon grand but est de faire le
trou en tête de la Coupe du monde », a
avoué la Croate, déjà nantie de plus de
250 points d’avance, à la veille d’une
série de trois courses parfaitement
dans ses cordes. – P. Laf.
PROGRAMME
AUJOURD’HUI. – Super-G à 13 heures. Piste : Corviglia. Départ : 2 590 m. Arrivée : 2 040 m. Dénivelée : 550 m. Longueur : 2 358 m.
Trois dernières vainqueurs : H. Gerg (ALL), 2004-2005 ; Dorfmeister (AUT),
2002-2003 (championnats du monde) et 1998-1999 ; Putzer (ITA), 2001-2002 et
1999-2000.
Favorites : Kostelic (dossard 26, CRO) ; Paerson (27, SUE) ; Dorfmeister (30, AUT) ;
Meissnitzer (29, AUT) ; Styger (24, SUI).
Principaux dossards : Forsyth (2, CAN) ; Lalive (4, USA) ; Haltmayr (5, ALL) ; Aufdenblatten(6,SUI) ; N.Fanchini(9,ITA) ; Montillet(12) ;Schild(14,AUT) ; Jacquemod (15) ; Görgl (16, AUT) ; Mancuso (17, USA) ; Ertl (19, ALL) ; Recchia (20, ITA) ;
Fischbacher (21, AUT) ; Mazé (22, SLV) ; Clark (23, USA) ; Götschl (25, AUT) ; Kildow
(28, USA) ; Hosp (31, AUT) ; Ceccarelli (37, ITA) ; Rolland (46) ; Duvillard (48) ;
Marchand-Arvier (58).
Absente : Berthod (SUI), hernie discale.
DEMAIN : descente à 13 h 15. DIMANCHE : super-combiné, descente à 11 h 45,
slalom à 14 h 30.
PATRICK LAFAYETTE
Coupe du monde
Femmes
2005-2006
- GGéénéral -
982
1.
730
2. Dorfmeister (AUT)
685
3. Paerson (SUE)
565
4. Schild (AUT)
554
5. Meissnitzer (AUT)
520
6. Kildow (USA)
470
7. Zettel (AUT)
382
8. Hosp (AUT)
318
9. Styger (SUI)
298
10. Fischbacher (AUT)
… 24. Jacquemod, 165 ; 26. Pequegnot,
155 ; 33. Montillet, 127.
Aujourd’hui
’h : super-G, à Saint-Moritz (SUI).
- Super-G
Super
p GRÉSULTATS
COUPE DU MONDE FEMMES (Saint-Moritz [SUI], 19 janvier). Descente. Premier et unique
entraînement. – 1. Hosp (AUT), 1’45’’12 ; 2. Dorfmeister (AUT), 1’45’’76 ; 3. Aufdenblatten
(SUI), 1’45’’78 ; 4. Styger (SUI), 1’45’’97 ; 5. Forsyth (CAN), 1’45’’99 ; 6. Mendes (USA) et
Haltmayr (ALL), 1’46’’01 ; 8. Obermoser (AUT), 1’46’’04 ; 9. Götschl (AUT), 1’46’’06 ; 10. Alpiger
(SUI), 1’46’’12 ; … 13. Kostelic (CRO), 1’46’’18 ; 18. Montillet, 1’46’’54 ; 32. Paerson (SUE),
1’47’’15 ; 41. Jacquemod, 1’47’’47 ; 47. Rolland, 1’47’’59 ; 53. Marchand-Arvier, 1’47’’96 ;
58. Weyrich, 1’48’’19 ; 65. Duvillard, 1’48’’32 ; 70. Barthet, 1’48’’52.
(après 18 / 36)
(après 4 / 8)
1. DORFMEISTER (AUT), 320 ; 2.
Meissnitzer (AUT), 310 ; 3. Styger (SUI),
202 ; 4. Clark (USA), 163 ; 5. Fischbacher
(AUT), 156 ; 6. Kostelic (CRO), 132 ; …
16. Montillet, 63 ; 19. Jacquemod, 59.
Sixième super-G : vendredi 27 janvier,
à Cortina d’Ampezzo (ITA).
’h : super-G, à Kitzbühel (AUT).
Aujourd’hui
- Super-G
Super
p G-
(après 3 / 5)
1. SVINDAL (NOR), 195 ; 2. Guay (CAN),
184 ; 3. Grugger (AUT), 133 ; 4. Reichelt
(AUT), 132 ; 5. Aamodt (NOR), 131 ; …
31. Dénériaz, 14 ; 42. De Tessières, 1.
Cinquième super-G : dimanche 29 janvier,
à Garmisch-Partenkirchen (ALL).
À l’occasion des 60 ans de L’Équipe, élisez le super
Champion des champions parmi les sportifs français
récompensés par L’Équipe depuis 1946.
Votez jusqu’au 26 janvier 2006 sur www.lequipe.fr
DESCENTE
Entraînement encore annulé
IL FAISAIT GRAND BEAU sur Kitzbühel hier. Et pourtant, le troisième et dernier entraînement avant la descente, demain, a été annulé dès l’aube ou presque. La
faute à la neige tombée drue la veille et déjà à l’origine de
l’annulation du second test. Les soixante-dix centimètres
de fraîche venus se poser jusqu’au milieu de la nuit ont eu
raison de la bonne volonté des organisateurs.
D’autant qu’à cause du vent des congères s’étaient formées et il a fallu par endroit démonter les filets pour avoir
une piste digne d’une course.
Du coup, chacun a géré cette nouvelle journée de repos à
sa guise. Les Français sont allés s’entraîner sur la piste
d’échauffement pour quelques passages en ski libre.
Daron Rahlves et Didier Cuche ont, eux, emmené leurs
compagnes pour quelques heures de poudreuse partagées. Et, si la météo n’inspirait, hier, aucune inquiétude
pour le super-G du jour, elle se révélait plus inquiétante
pour la suite du week-end, particulièrement pour la
descente… – B. L.
VENDREDI 20 JANVIER 2006
Rendez-vous le 28 février dans L’Équipe.
PAGE 13
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
SAINT-MORITZ –
Bleu
Rouge
Kostelic veut scorer
Jaune
Bleu
Jaune
Anja Paerson ne fait pas mystère de ses
faiblesses en la matière : « Je suis très
concentrée, bien en courbe, il me faudrait plus de qualités de glisse et un
meilleur dosage dans l’attaque. Je dois
encore apprendre…» Vainqueur de la
première descente à Bad Kleinkirchheim la semaine dernière, la Suédoise
a pourtant déjà le niveau. « En puissance, elle se sert de son physique pour
passer en force, direct, constate Xavier
Fournier, entraîneur des Françaises.
Janica est plus coulée, plus en glisse,
elle ne rate jamais un passage où elle
peut prendre de la vitesse. Pour moi,
elles font exploser le concept de
“vraies” descendeuses : ce sont des
skieuses totales, et les meilleures
skieuses totales. »
Michaela Dorfmeister, collection-
neuse de globes et actuelle leader des
classements des deux spécialités,
tenante de l’ancienne génération, est
impressionnée sans pour autant partir
battue : « On a eu des courses, surtout
à Bad Kleinkirchheim, qui étaient tellement serrées ! Nous sommes très
proches les unes des autres en ce
moment, et quand Janica ou Anja ne
commettent pas de faute, elles peuvent nous battre. Elles ont trouvé un
feeling particulier avec la vitesse. D’ici
aux Jeux, les choses peuvent encore
évoluer.» Jamais battue, l’Autrichienne, toujours battante.
Mais Nadia Styger, la Suissesse, est
impressionnée : « À la base, j’étais
plutôt géantiste. J’ai su pousser vers la
descente, mais je ne serais jamais parvenue à m’adapter au slalom. Ce que
font ces deux-là, même si ce n’est pas
toujours orthodoxe dans le style,
m’épate ! » Jean-Philippe Vulliet, un
des entraîneurs de l’équipe helvétique
justement, les met dans le lot des spécialistes : « Elles ont perdu leur petit
charme d’ex-slalomeuses. Elles sont
des descendeuses à part entière désormais, surtout Janica, pour qui ce n’est
pas nouveau. Anja termine son “installation”. » Et pour appuyer son propos, Vulliet sort les temps intermédiaires de l’entraînement du jour :
« Sur le haut, la partie de glisse pure,
elles sont respectivement sixième et
onzième, et sans être dans un grand
jour, sans avoir la gnaque des jours de
compétition… »
Aujourd’hui, il y a super-G. Et demain
descente. Sur une piste où la Croate a
laissé son premier genou, le droit, fin
1999. Et où la blonde de Tarnaby faillit
gagner sa première descente, il y a
deux ans, avant d’exploser dans le
schuss d’arrivée. Désir de revanche
plus talent en vitesse : ces pétroleuses,
ex-slalomeuses devenues supergéantes, risquent d’encore affoler les
compteurs.
Noir
Noir
L’UNE, JANICA, la veut absolument.
Et l’autre, Anja, n’y croit plus : « C’est
fichu ! Avec près de trois cents points
de retard au général, je n’ai plus
aucune chance. » La Coupe du monde
a donc décidé de sourire à l’une plus
qu’à l’autre, cet hiver. Mais Kostelic la
Croate et Paerson la Suédoise ont, ce
matin, de grandes chances en super-G.
Idem demain en descente. Et compteront également, dans les deux disciplines, parmi les favorites des Jeux.
Une transformation, aboutissement
d’une évolution voulue par ces deux
ex-slalomeuses, venues de pays aux
faibles dénivelées, où la descente
n’existe pas, et qui ont naturellement
commencé par le slalom.
« Ce sont des skieuses avec un
grand S », s’exclame Florence Masnada, la consultante d’Eurosport, exmédaillée olympique et mondiale en
descente et combiné, ex-gagnante de
super-G en Coupe du monde après
avoir connu ses premiers émois et
podiums en slalom et géant. « Elles
ont commencé par les petits virages et
elles sont ensuite progressivement
passées aux grands. Quand on maîtrise la technique et qu’on n’a pas
peur, c’est possible. Plus que
l’inverse… »
Gilles Mazzega, responsable courses
chez Salomon, qui équipe les deux
championnes, abonde en ce sens :
« Monter en vitesse quand on a les
bases techniques, c’est réalisable. J’ai
douté un instant qu’elles puissent
garder leurs qualités de slalomeuses
en passant à la descente. Mais elles
m’ont vite rassuré : elles ont envie de
tout, elles peuvent tout. Et n’ont
aucune vraie lacune en descente, elles
sont juste encore irrégulières. »
Une inconstance dans la performance
consécutive à un manque d’entraînement ou d’expérience. « Janica n’a pas
chaussé les skis de descente de l’été,
elle progresse doucement en cours de
saison, confirme Mazzega. Quant à
Anja, elle en a fait un peu plus, mais
elle ne connaît pas encore très bien les
pistes. »
14
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
BASKET PRO A
La bannière sans les étoiles
Arrivés en masse avec le nouveau règlement, les joueurs US de Pro A présentent un bilan mitigé.
DEMAIN SOIR, LA PRO A virera à
mi-parcours. C’est l’occasion de faire
un premier bilan de la libéralisation du
marché qui permet aux clubs de recruter quatre joueurs US. Si le jeu a changé
et si le Championnat est plus ouvert, le
niveau ne s’est pas nécessairement
élevé.
PLUS JEUNES,
MOINS DE RÉFÉRENCES
NBA
Pour évaluer la valeur de la promotion
US 2005-2006, nous avons voulu l’étalonner par rapport à celle d’il y a dix
ans. La comparaison est parlante et
cruelle. Les joueurs américains évoluant en Pro A sont globalement plus
jeunes et donc moins expérimentés
que leur prédécesseurs (voir infographie ci-contre). Ils sont quatre à débuter leur carrière professionnelle, contre
deux en 1995-1996, mais si l’on va
plus loin, on constate que neuf d’entre
eux disputent leur deuxième saison
pro, soit treize joueurs avec moins de
deux saisons d’expérience.
Leurs cursus sont aussi beaucoup
moins glorieux. Aujourd’hui, seul le
Dijonnais Mario Bennett a un vécu
NBA notable (68 matches) et certains
comme Tyson Wheeler n’y ont fait
qu’une apparition symbolique
(3 minutes avec Denver). Pas grandchose en comparaison des 556 rencontres disputées par le seul Michael
Ray Richardson, l’ancien Antibois. « Il
y a beaucoup plus de pays qui entrent
en concurrence avec nous qu’il y a dix
ans, explique Jacques Monclar,
l’entraîneur de Dijon qui a coaché des
joueurs comme Richardson ou David
Rivers. Pour des raisons financières,
l’accès aux joueurs référencés nous est
impossible. La France est devenue un
endroit où l’on s’expose et il est très
difficile de garder les bons joueurs.
Donc, forcément ceux qui débarquent
sont moins formés et il y a plus de travail à faire. »
La provenance des joueurs a aussi
changé. Il y a dix ans, la Pro A pouvait
recruter dans les grands Championnats européens. Aujourd’hui, elle
regarde plutôt vers des compétitions
mineures (Serie A 2, Amérique du Sud,
Allemagne voire même Islande). Cette
tendance n’est pas nouvelle puisqu’elle tient au recul économique des
clubs français. Mais elle ne devrait pas
s’inverser dans les années à venir,
chaque club cherchant la bonne pioche
avec des joueurs méconnus et peu
chers. « Avec quatre Américains à
recruter, on peut prendre plus de
risques. On n’est pas obligé d’avoir
quatre superstars », confirme JeanDenys Choulet l’entraîneur de Roanne.
UN CHAMPIONNAT
PLUS OUVERT
Avec potentiellement huit Américains
sur le parquet, les formes de jeu ont
beaucoup changé en Pro A cette saison. « On voit beaucoup plus de pick’n
roll et le jeu est plus créatif et plus
athlétique. On a plus de joueurs qui
“drive” et moins de bons shooteurs »,
avance Choulet. Pour Jacques Monclar, le jeu a changé aussi à cause de la
mentalité des nouveaux arrivants.
« On coache des joueurs de passage,
explique-t-il. Il n’y a plus beaucoup
d’Américains qui viennent avec
l’intention de jouer pour l’équipe.
Donc, on a des shoots pris plus rapidement et un manque de discipline. En
revanche, les bancs sont plus profonds
et on a plus de joueurs capables de
prendre le jeu à leur compte. » Le plus
gros avantage de l’arrivée massive
d’Américains est d’avoir redistribué les
cartes.
Le Championnat est plus serré et plus
ouvert que jamais. « Il y a dix ans, on
savait à l’avance qui allait gagner,
explique Choulet. Aujourd’hui, on
peut voir Pau perdre à Clermont, ce qui
était totalement impossible. » Ainsi,
Bourg-en-Bresse (7e) ou Roanne (9e)
viennent titiller les meilleurs.
Mais ces clubs peuvent-ils s’inscrire
dans la durée ? « L’incertitude, c’est
bien, souligne Monclar. Mais que vont
devenir ces équipes en fin de saison ?
Le problème c’est la pérennité.
L’année prochaine elles vont devoir
repartir à la pêche aux bonnes pioches
sans aucune assurance de rester à ce
niveau. On ne développe plus de projet
de club et c’est frustrant pour un
coach. » Même si elle pose des questions sur l’avenir, cette incertitude du
Championnat n’est pas sans plaire au
public. Alors que l’on pouvait
LES BONNES PIOCHES
s’attendre à une certaine désaffection
devant des équipes a priori moins bien
identifiées, le taux de remplissage des
salles, que la Ligue devrait communiquer la semaine prochaine, ne bougera
pas par rapport à la saison dernière
(74 %).
Les Bressans Gay et, à un degré
moindre, Torbert et Bassette. Les
Roannais Harper, Spencer et Bauer. Le
Manceau Gregory et le Palois Cooper
(ex-Serie A 2), le Choletais Wilson (exAllemagne) se sont hissés au niveau,
tout comme Gaines, de l’ASVEL, ainsi
que Wheeler et Johnson, de Gravelines, et le scoreur dijonnais Baxter.
STAGNATION
ET RISQUE DE DÉRIVE
« C’est plus faible qu’il y a dix ans et
d’abord parce que toute l’équipe de
France était là », avance Monclar. Plus
faible qu’il y a dix ans mais sûrement
pas moins fort que la saison dernière.
« Si l’on compare à la saison dernière,
j’ai une équipe trois ou quatre fois plus
forte, souligne Choulet. Globalement,
les équipes moyennes ont élevées leur
niveau et la compétition est beaucoup
plus dense. Par contre, les gros clubs
ont un peu stagné. Les meilleurs Américains du Championnat ne sont pas
chez eux et ils ne sortent plus de
joueurs vraiment dominants parce
qu’ils ne peuvent pas rivaliser avec les
clubs européens. »
S’il n’a pas régressé, le Championnat
n’a pas beaucoup progressé non plus.
Voulue pour combler le retard sur la
scène européenne, la libéralisation n’a
pas encore eu tous les effets escomptés. Même s’ils font mieux que la saison passée, les clubs français sont toujours à la peine en Euroligue. En Coupe
ULEB, quel que soit le nombre d’Américains, Le Mans bute toujours sur la dernière marche avant les huitièmes de
finale. Seule l’ASVEL a réussi à s’extirper des phases de poule, mais c’est
l’équipe qui a utilisé… le moins de
joueurs US. Enfin, en Eurocoupe, la
comparaison n’a pas beaucoup de
sens puisque le règlement de la FIBA
n’est pas le même qu’en ULEB, mais les
trois clubs français sont tombés dès le
premier tour. « On a fait ça pour
l’Europe, mais je ne suis pas sûr que
cela réussisse, avoue Monclar, sceptique. C’est un peu mieux, mais ça n’a
pas changé grand-chose. On n’a pas
assez préparé cette réforme et il va falloir réfléchir. Parce que je n’ai pas
envie que le Championnat de France
devienne une Ligue de développement. Et c’est la dérive actuelle. »
ENTRE-DEUX
Deuxième rebondeur de Lega en 2005,
le Palois Sales n’est pas vraiment une
déception même si l’on pouvait
attendre mieux, surtout en Euroligue.
DANS LE COLLECTIF
T u c k e r ( C l er m o n t ) , C am p b el l
(Le Mans), Wethers (Hyères-Toulon),
Bradford (Reims), Jackson (Paris),
M. Williams (Le Havre), D. Harrison
(Le Havre, puis Rouen), Stevenson
(Rouen, puis Paris), Cox (Chalon-surSaône) illustrent la nouvelle Pro A où
les joueurs US ne sont plus les stars des
équipes mais un élément parmi
d’autres.
EN ÉCHEC
Drevo (Brest), Pinkney (Clermont) et
Hoover (Nancy), pour des performances insuffisantes, et Young (Strasbourg), pour son comportement, sont
déjà repartis. – M. Ba.
COUPE ULEB : L’ASVEL FIXÉE
AUJOURD’HUI. – Qualifiée pour
les huitièmes de finale de la Coupe
ULEB, l’ASVEL connaîtra son
adversaire aujourd’hui lors du tirage
au sort effectué à midi. Troisième
du groupe B, Villeurbanne peut
rencontrer les deuxièmes des
groupes A, C ou D, soit Sofia,
Zeleznik Belgrade ou Hapoël
Jérusalem.
MATTHIEU BARBEROUSSE
EUROLIGUE HOMMES (1er tour, 11e journée)
82
68
Min Pts Tirs 3pts Lf Ro-Rd Pd
D. Johnson
28 9 3/5 - 3/4 0-9 Szewczyk
11 3 1/2 1/1 - 0-3 1
Rannikko
36 16 5/10 3/8 3/3 - 1
Morovic
12 9 4/6 1/1 - 0-2 Markoishvili 22 10 3/5 3/5 1/2 2-0 1
D. Drobjnak 31 15 5/7 - 5/5 1-3 1
Van der Hare 10 3 1/2 - 1/1 0-1 Halperin
30 6 3/7 0/3 - 0-5 4
Oliver
20 11 5/7 1/2 - - 3
TOTAL
200 82 30/51 9/20 13/15 3-23 11
Min Pts Tirs 3pts Lf Ro-Rd Pd
Wesson
21 11 5/10 0/1 1/1 4-2 3
Hatton
19 2 1/4 - - 1-1 1
R. Greer
26 18 8/15 0/1 2/3 3-3 2
J. Greer
26 6 1/5 0/3 4/8 1-3 Jeanneau
21 0 0/4 0/2 - 0-2 3
Mccord
19 4 1/5 - 2/8 2-1 Palmer
17 6 2/6 - 2/2 0-3 S. Jackson
18 4 2/6 0/1 - 1-1 Giffa
20 9 3/4 3/3 - 1-0 Starosta
13 8 3/5 - 2/2 3-0 TOTAL
200 68 26/64 3/11 13/24 16-16 9
82-68 ( 21-12, 30-15, 19-20, 12-21)
Écart.- LJU : +27 (23e, 25e, 30e, 33e).
Arb. : Pitsilkas (GRE), Zamojski (POL), Chiari (ITA).
TRÉVISE - KAUNAS : 82-76 (16-18 ; 21-20 ; 21-18 ; 24-20)
TRÉVISE : Siskauskas (21), Kalve, Mordente (12), Slokar (6), Bargnani (17), Nicholas (15), Goree
(7), P. Popovic (4). Entraîneur : D. Blatt.
KAUNAS : Ginevicius (8), Freeman (24), T. Beard (12), D. Lavrinovic (9), Maciulis (3), Jankunas
(9), Serapinas (11). Entraîneur : A. Sireika.
GROUPE B
MERCREDI. – Olympiakos (GRE) - LR
Vilnius (LIT), 65-63 ; Milan (ITA) - C.
Zagreb (CRO), 84-64. HIER. – M. Tel
Aviv (ISR) - EP Istanbul (TUR), 88-81 ;
Barcelone (ESP) - Sopot (POL), 99-80.
Classement : 1. Tel-Aviv, 19 pts ;
2. EP Istanbul, 18 ; Vilnius, 18 ; 4. Barcelone, 17 ; 5. Olympiakos, 16 ;
Zagreb, 16 ; 7. Milan, 14 ; Sopot, 14.
GROUPE C
MERCREDI. – CSKA Moscou (RUS) Pau-Orthez, 95-74 ; Ü. Istanbul
(TUR) - Real Madrid (ESP), 75-79.
HIER. – Sienne (ITA) - Malaga (ESP),
70-82 ; P. Belgrade (SEM) - Panathinaïkos (GRE), 93-94.
Classement : 1. Panathinaïkos,
21 pts ; 2. Malaga, 20 ; 3. CSKA Moscou, 18 ; R. Madrid, 18 ; 5. PauOrthez, 14 ; Sienne, 14 ; Ü. Istanbul,
14 ; 8. P. Belgrade, 13.
Les cinq premiers de chaque poule et le
meilleur sixième qualifiés pour le
Top 16.
M. TEL-AVIV - E.P. ISTANBUL : 88-81 (25-20 ; 16-25 ; 27-16 ; 20-20)
M. TEL-AVIV : Baston (25), Sharp, Vujcic (16), A. Parker (11), Burstein (12), Shason, Caspi,
Solomon (22), Arnold (2), Green. Entraîneur : P. Gershon.
EP ISTANBUL : Arslan (2), Domercant (16), Prkacin (14), Akyol (5), Gonlum (8), Granger (7),
Peker (15), M. Popovic (14). Entraîneur : O. Mahmuti.
BARCELONE - SOPOT : 99-80 (23-16 ; 28-19 ; 27-24 ; 21-21)
BARCELONE : Basile (5), Fucka (2), Trias (9), Marconato (14), S. Williams (3), Navarro (26),
Kakiouzis (15), Thornton (8), Sada (4), M. Gasol (5), R. Grimau (8). Entraîneur : D. Ivanovic.
SOPOT : Nemeth (6), Bouziane (7), Masiulis (4), Dylewicz, Wojcik (20), Jagodnik (9), M. Andersen (2), Pacesas (14), Nordgaard (18). Entraîneur : E. Kijewski.
SIENNE - MALAGA : 70-82 (17-22 ; 20-15 ; 12-30 ; 21-15)
SIENNE : Nicola (5), M. Zukauskas (11), Boisa, Eze (2), Pecile (24), J. Hamilton (2), Kaukenas
(6), Chiacig (4), Woodward, Stonerook (3), J. Thomas (13). Entraîneur : C. Recalcati.
MALAGA : Sanchez (6), B. Rodriguez (15), Risacher (8), Cabezas (4), F. Pietrus (2), Garbajosa
(13), Santiago (20), M. Brown (14). Entraîneur : S. Scariolo.
P. BELGRADE - PANATHINAÏKOS : 93-94 (27-27 ; 19-21 ; 18-18 ; 29-28)
P. BELGRADE : Tripkovic (24), Bogdanovic (17), Perovic (10), Suput, Stefanovic (6), Velickovic
(2), Milojevic (23), Pekovic (4), Bozic (3), Smiljanic (4). Entraîneur : D. Vujosevic.
PANATHINAÏKOS : Papanikolaou (5), Lakovic (23), Batiste (20), Hatzivrettas (10), Spanoulis
(14), Tsartsaris (7), Diamantidis (3), Scepanovic (9), Sakota (3). Entraîneur : Z. Obradovic.
PRO B : MATCHES AVANCÉS
(17e journée). – Aujourd’hui à
20 heures : Châlons-en-champagne Quimper ; Évreux-Boulazac et
Nanterre-Orléans. Avant ces
matches, Orléans est leader avec
28 pts, Évreux, Boulazac et Quimper
sont troisièmes ex aequo avec (26),
Châlons sixième ex aequo (25) et
Nanterre quinzième ex aequo (22).
EUROCOUPE FEMMES
(8es de finale retour). – HIER :
Ruzomberok (SLQ) - MADDALONI
(ITA), 66-80 (61-64) ; BESIKTAS (TUR)
- Villeneuve-d’Ascq 73-44 (77-79) ;
Gosic (CRO) - AIX-EN-PROVENCE,
69-67 (62-65) ; SALAMANQUE (ESP) Mersin (TUR), 66-43 (77-73) ; RAMAT
HASHARON (ISR) - Parme (ITA),
89-75 (86-61) ; ORENBOURG (RUS) Sibenik (CRO), 62-65 (65-61) ;
SPARTAK MOSCOU (RUS) Fenerbahce (TUR), 78-62 (66-74) ;
Ribera (ITA) - VOLOGDA (RUS),
77-66 (61-86).
NBA EXPRESS
LES RÉSULTATS
Atlanta-Detroit, 89-117 ; Indiana- Charlotte, 98-92 ; Orlando-Washington,
106-98 ; Philadelphie - New Jersey,
90-101 ; Boston-Minnesota, 103-96 ; New
Orleans/Oklahoma City - Memphis, 87-79 ; HoustonDallas, 76-103 ; Chicago - New York, 106-104 (a.p.) ; San
Antonio - Milwaukee, 95-92 ; Denver-Cleveland, 90-89 ;
Portland-Toronto, 96-94 ; LA Clippers - Phoenix,
102-112.
LES FRANÇAIS
Petit match de Boris DIAW (6 pts à 3/8 aux tirs,
4 p.d., 2 b.p. en 22’), mais victoire des Suns aux
Clippers. Sous les yeux de son jeune frère Pierre,
nouvelle recrue de l’université locale de UTSA,
TonyPARKER (18pts, 6 rbds, 7 p.d., 4 b.p., 1 contre, 1 int. en 37’)
a livré un match très complet face à Milwaukee. Mitch Kupchak, le
général manager des Lakers, a déjà précisé que la franchise ne
s’opposeraitpas à une éventuelle présence de RonnyTURIAF en
équipe de France l’été prochain.
LE FAIT DU JOUR
Antonio Davis n’est pas Ron Artest. À trentesept ans, l’intérieur des New York Knicks est
même le président de l’Union des Joueurs. Il
connaît par cœur la règle interdisant aux joueurs
de se rendre dans une tribune. Pourtant, à une minute de la fin de
la prolongation à Chicago, il a escaladé une dizaine de rangs pour
venir en aide à sa femme, aux prises avec un fan en état d’ébriété
avancée. « J’ai vu ma femme menacée par un homme. Il l’a poussée et je sais que je n’aurais pas dû réagir ainsi, mais je me serais
senti honteux si je ne l’avais pas fait, a-t-il précisé dans un communiqué. Il n’y avait pas le temps d’appeler la sécurité. Tout est
allé trop vite. » Aucun acte de violence n’a été enregistré, mais le
joueur des Knicks risque fort d’être suspendu.
LES NEWS
APRÈS 31 VICTOIRES DES PISTONS en
36 matches, Flip S aunde rs a mat hématiquement gagné sa place au prochain
All-Star Game. L’entraîneur de Detroit
dirigera la sélection de l’Est.
CYCLISME
Fidèle à elle-même
L’équipe de la Française des Jeux a été présentée hier. Avec, toujours, une prime à la jeunesse.
NEUF ANS que cela dure. Neuf ans
que la Française des Jeux a foi en
Marc Madiot, mise sur ses convictions. À l’entame de la dixième saison, l’état d’esprit demeure intact :
la patte Madiot, cette fameuse
« philosophie maison » – comme
dirait l’ardent Mayennais –, n’a
jamais cessé, en effet, d’imprégner
ses troupes au fil des années.
Quatre mots-clés pour la résumer :
émotion, panache, fidélité et
éthique, qui ont guidé, hier, la présentation officielle de l’équipe,
organisée au sein du très chic pavillon d’Armenonville, au cœur du
bois de Boulogne, à Paris. L’occasion, une nouvelle fois, pour les dirigeants de la Française des Jeux, à
commencer par son président
engagé, Christophe BlanchardDignac, de réaffirmer les grands
axes fondateurs de ce « parrainage
de proximité », particulièrement au
niveau éthique (voir par ailleurs).
Sur le plan purement sportif, pas
question non plus de déroger au
principe en vigueur depuis 1997 :
donner une chance aux jeunes
(avec 26,33 ans de moyenne d’âge,
la FDJ est d’ailleurs toujours la plus
jeune des Pro Teams). « Notre politique a toujours été axée autour des
jeunes, a répété Madiot. On fait
l’effort de les conserver. Du coup, il
y a peu de changements dans notre
effectif. J’ai ce qui me convient. »
Ainsi, vingt-sept coureurs composent la cuvée 2006, contre vingt-six
en 2005, cinq recrues (Joly et Leblacher, en provenance de Crédit Agricole ; deux néo-pros, Ladagnous et
Patanchon, ainsi que le Suédois
Larsson) venant compenser les
quatre départs (Sanchez et les trois
Australiens Cooke, Renshaw, Wilson). « On a semé en 2005, j’espère
récolter en 2006, a confié Madiot.
Casar :
« Cette saison sera
cruciale pour moi »
Casar et McGee restent mes deux
leaders de référence ; Gilbert et
Lövkvist le seront sur certaines
courses. Je crois que j’aurai ainsi les
plus jeunes leaders du peloton. »
L’objectif fixé par le patron est
simple : « Que les coureurs s’éclatent, qu’ils prennent du plaisir ! J’ai
aussi envie de sentir une progression
chez les jeunes et de voir que les
vieux sont toujours au niveau. »
Qu’en pensent les jeunes justement ? Et particulièrement Thomas
Lövkvist (21 ans), promu leader
cette saison, une première pour le
timide Suédois, présenté par
Madiot comme « la bête à rouler du
groupe, celui qui s’entraîne le
plus » : « J’ai déjà progressé en
2005 et j’espère franchir un nouveau palier en 2006. Paris-Nice sera
mon premier objectif. Ensuite, le
Tour de France. » Sandy Casar
(25 ans), une autre tête d’affiche,
qu’on ne présente plus comme un
jeune, à son grand dam – « les
années passent trop vite », déplorait-il hier –, a conscience, lui, de se
trouver à un tournant de sa carrière.
« Cette saison sera cruciale pour
moi, a confié Casar. J’ai d’abord
une revanche à prendre sur le Tour
de France (il s’est classé deux fois
deuxième d’une étape en 2005),
mais, au-delà de ça, il faut montrer
qu’on est vraiment les acteurs
d’une course, qu’il y ait victoire ou
pas à l’arrivée. »
Même discours d’engagement du
côté de Bradley McGee, « le baron
de l’équipe, le fils qui revient d’Australie », dixit Madiot, qui empruntait là la parabole du fils prodigue,
une allusion aux tensions survenues à l’intersaison pendant la
période des transferts. « Les rela-
Un permis à points pour les équipes ?
CHRISTOPHE BLANCHARD DIGNAC, le président de
la Française des Jeux, n’a pas mâché ses mots, hier, à propos des problèmes que traverse actuellement le cyclisme.
Au sujet de l’éthique, il a rappelé la nécessité de
« contrôles inopinés tout au long de l’année, hors compétition et notamment pendant l’intersaison, période propice aux préparations dans les paradis médicaux, et aussi
au départ des courses ». Il a émis par ailleurs l’idée d’instaurer une « licence d’équipes à points ». Concrètement,
chaque équipe disposerait en fait d’une sorte de permis à
points et en perdrait régulièrement en cas de manquement à l’éthique sportive et médicale (à l’image de ce qui
fait pour le permis de conduire).
Par ailleurs, le patron de la société des jeux de hasard a
évoqué la querelle UCI-Grands Tours. Choqué que le Pro
Tour se « focalise sur la répartition des richesses générées
par le système et non sur le sport, le respect des règles et
de l’éthique », il estime que « les sponsors ont leur mot à
dire, qu’ils ont le droit de se mêler de ce qui les regarde ».
Considérant que « le cyclisme reste un milieu fermé, où la
parole n’est pas suffisamment libre et, en tout cas, souvent monopolisée par quelques-uns, où la langue pratiquée fut souvent la langue de bois », il réclame donc la
création d’une « structure de représentation et de proposition » des sponsors, au même titre qu’existent
aujourd’hui l’association des organisateurs (AIOOC) et
celles des équipes (AIGCP). L’idée fera-t-elle son chemin ? – F. G.
PISTE – COUPE DU MONDE
PAGE 14
JÉRÉMIE ARBONA
L’EFFECTIF 2006
Manager général : Marc Madiot.
Directeurs sportifs : Yvon Madiot,
Martial Gayant, Frank Pineau, Thierry
Bricaud.
Le s vi n g t- s e p t co u r e u r s :
L. Auger, Bichot, Casar, Da Cruz,
Delage, Detilloux (BEL), Di Gregorio, Eisel (AUT), Finot, Gérard,
Gilbert (BEL), Guesdon, Jégou,
Joly, Ladagnous, Larsson (SUE),
Leblacher, Lövkvist (SUE), McGee
(AUS), McLeod (AFS), Mengin,
Monnerais, Mourey, Patanchon,
Roy, Vaugrenard, Veikkanen (FIN).
RÉSULTATS
Baugé, le retour
DRÔLE D’ENDROIT pour une rentrée. En tout cas, pour Grégory Baugé. Parce que c’est là, à l’ADT Event
Center de Los Angeles, où débute ce
soir la troisième manche de la Coupe
du monde (jusqu’à dimanche), que le
jeune sprinteur français a disputé sa
dernière compétition internationale,
les Championnats du monde, fin
mars 2005. Un souvenir douloureux :
cette chute prodigieuse (due à l’éclatement d’un boyau) dans la troisième manche de la demi-finale de la
vitesse contre Mickaël Bourgain,
alors que les deux Français étaient à
égalité. Et Baugé, devenu un bloc de
douleur, qui avait tenu coûte que
coûte à participer à la petite finale
face à l’Australien Dajka. Héroïque,
en vain. « Dans les jours qui ont suivi, j’avais envie de gueuler fort :
tions sont toujours bonnes entre
Marc et moi, assurait hier McGee.
Mais c’est comme ça entre un fils et
son papa, il peut y avoir des conflits
parfois. En tout cas, il a raison de
me faire confiance en tant que leader, parce que je suis beaucoup plus
efficace et motivé dans ce rôle.
Après neuf ans de collaboration, on
a mis les choses à plat et redéfini les
objectifs. Je peux l’avouer : je ne me
suis jamais senti aussi prêt en début
de saison. » Il ne fait à nouveau
aucun doute : avec McGee, mais
aussi avec le capitaine Da Cruz et
les vétérans Mengin et Guesdon,
les jeunes seront encore bien coachés cette saison. Madiot n’avait
d’ailleurs qu’un souhait hier :
« J’espère que les meilleurs souvenirs sont encore à venir. »
pourquoi est-ce arrivé à moi ?,
raconte Baugé. Puis la famille, les
amis, le public te convainquent que
tu as fait quelque chose de bien.
Quatrième de la vitesse à vingt ans,
ce n’est pas si mal. Un mois après, j’ai
regardé vers l’avant. »
Depuis, il n’a cessé de s’entraîner.
Une longue période de travail, sur le
vélo et sous la fonte, entrecoupée de
rares épreuves nationales. Jusqu’à
ce dernier stage de quinze jours en
Guadeloupe (avec Bourgain, Pervis,
Tournant, Sanchez et Nivert), qui
s’est terminé lundi. « Fin décembre,
je suis sorti cramé du dernier cycle
d’entraînement. Puis, avec ce stage
en Guadeloupe (dont il est originaire), j’ai fait le plein d’énergie, ça
AUJOURD’HUI
Début de la réunion à 10 heures (19 heures, heure française). Finales. HOMMES :
scratch, poursuite, kilomètre, keirin. FEMMES : course aux points, vitesse.
Principaux engagés. – HOMMES : Bayley, Kelly, Kersten (AUS) ; Mulder (HOL) ;
Van Eijden (ALL) ; Staff (GBR). FEMMES : A. et K. Meares (AUS) ; Tsylinskaya (BLR) ;
Hijgenaar (HOL) ; Carrara (ITA).
Équipe de France. – HOMMES. Vitesse : Baugé, Bourgain ; keirin : Bourgain ;
kilomètre : Pervis ; vitesse par équipes : Baugé, Bourgain, Pervis ; poursuite :
F. Sanchez ; course aux points : Mouchel ; scratch : Neuville ; américaine :
Neuville, Mouchel. FEMMES. Vitesse, 500 m, keirin : C. Sanchez.
me motive. Le but n’étant pas d’être
au top de ma forme maintenant. Ce
serait mauvais signe en vue des
Mondiaux de Bordeaux
(13-16 avril). » Un rendez-vous
majeur qu’il évoque à peine pour le
moment. « J’ai du mal à imaginer
comment ça va être en France,
devant mes proches. »
L’entraîneur national, Florian
Rousseau, se montre pour sa part
beaucoup plus pragmatique : « Greg
n’a encore rien gagné au niveau
mondial. Il a bien figuré en Coupe du
monde l’an dernier, mais ce ne sont
que des manches de Coupe du
monde. À l’entraînement, les tests
sont bons. Mais, maintenant, il va
falloir qu’il passe un cran supérieur
et qu’il accède aux podiums mondiaux. » – J. A.
TOUR DOWN UNDER (2.H.C, AUS, 17-22
janvier). – 2e étape, Stirling-Hahndorf : 1.
Davis (AUS, Liberty Seguros), les 146 km en
3 h 27’21’’ (moy. : 42,2 km/h) ; 2. Crake
(AUS, UniSA-Australia) ; 3. E. Sanchez (ESP,
Lsw), à 38’’ ; 4. Clarke (AUS, Navigators), à
54’’ ; 5. Martias (Bouygues Telecom), m.t. ;
6. Renshaw (Crédit Agricole), à 2’ ; 7. Goss
(AUS, South Australia.com-AIS) ; 8. Sabatini
(ITA, Milram) ; 9. Da Dalto (ITA, Liquigas) ;
10. Renders (BEL, Chocolat Jacques),
t.m.t. ; … 33. Gerrans (AUS, AG2R Prévoyance), à 7’10’’.
Classement général : 1. Gerrans (AUS,
AG2R Prévoyance), en 7 h 12’55’’ ; 2. L. Sanchez (ESP, Liberty Seguros), à 7’’ ; 3. McEwen (AUS, Davitamon-Lotto), à 18’’ ; 4. Walker (AUS, United Water-Australia U/23), à
46’’ ; 5. Bates (AUS, UniSA), à 1’45’’ ; 6.
Dumoulin (Ag2), à 1’48’’ ; 7. Jongewaard
(AUS, UniSA), à 3’19’’ ; 8. Clarke (AUS,
South Australia.com-AIS), m.t. ; 9. Séb.
Chavanel (Bouygues Telecom), à 3’41’’ ;
10. Visconti (ITA, Milram), à 4’18’’.
AUJOURD’HUI. – 3e étape : StrathalbynYankalilla (154 km).
VENDREDI 20 JANVIER 2006
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
LA CHANCE infime qu’il restait à
Strasbourg d’atteindre le Top 16 s’est
envolée hier soir à Ljubljana. Face au
dernier de la poule, les joueurs d’Éric
Girard n’ont jamais été dans le coup et
ont même concédé leur plus grosse
défaite en Euroligue. Apathiques, ils
ont été mis dans les cordes sur une
accélération de Morovic (30-12, 13e,
puis 40-18, 16e). La deuxième période
fut un peu plus consistante, Giffa à
trois points puis Wesson secouant
leurs partenaires. Passé un moment à
– 27 (59-32, 25e), les Strasbourgeois
ont réussi à réduire un peu l’écart
(74-60, 36e). Mais l’espoir de rester en
course pour le top 16 s’était envolé
depuis longtemps. Dans ces conditions, il est difficile de juger de la
performance du néo-strasbourgeois
Bobby Joe Hatton (2 pts à 1/4, 2 int.
3 b.p.). Lui aussi attendra des jours
meilleurs. – M. Ba.
LJUBJANA
STRASBOURG
MERCREDI. – Bamberg (ALL) F. Bologne (ITA), 67-76 ; AEK Athènes
(GRE) - Vitoria (ESP), 60-87. HIER. –
Ljubljana (SLV) - Strasbourg, 82-68 ;
Trevise (ITA) - Kaunas (LIT), 82-76.
Classement : 1. Vitoria, 19 pts ;
2. F. Bologne, 18 ; Kaunas, 18 ; Trévise, 18 ; 5. Bamberg, 17 ; 6. AEK
Athènes, 14 ; Ljubljana, 14 ; Strasbourg, 14.
Bleu
Rouge
Jaune
Strasbourg
la tête basse
GROUPE A
Jaune
LJUBLJANA - STRASBOURG : 82-68
Noir
Bleu
Noir
ILS ARRIVENT. – Châlonsen-Champagne a mis à l’essai
Jarvis Kelley Sanni, un intérieur
américano-nigérian (30 ans, 2,05 m)
déjà vu en Pro B à Bourg
(1998-1999) et à Poissy (2000-2001),
et qui évoluait ces dernières années
en Belgique. Nantes, de son côté,
doit pallier l’absence de son
intérieur Gilles Sylvain jusqu’au
15 avril (fracture scaphoïde)
et a engagé pour cette durée l’ailier
fort Alex N’Kembé (26 ans ; 1,97 m).
L’ex-joueur de Quimper l’an passé
(5,8 pts en 18 min) ne sera
cependant pas qualifié ce soir contre
Aix-Maurienne. – Y. Do. et O. Cha.
15
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
PATINAGE ARTISTIQUE CHAMPIONNATS D’EUROPE
Joubert l’Européen
Brian Joubert entame aujourd’hui la compétition qui l’a révélé en 2002. Depuis, il est toujours monté sur le podium. Souvenirs.
2003 :
LA CONFIRMATION
LYON –
de notre envoyé spécial
SURPRENANTE REMARQUE.
« Pour moi, c’est aussi important
que des Championnats du monde. »
Brian Joubert parle des Championnats d’Europe. Sûr ? Cette épreuve
n’a pourtant pas le lustre de son
homologue planétaire. Encore
moins celui des Jeux que propose
aussi 2006. Et alors ? Le lien est
étroit entre le patineur de Poitiers et
le premier grand raout de la saison.
Chaque année, quand janvier se
profile, celui qui se définit comme un
« diesel » en raison de débuts
d’exercices laborieux retrouve la
mine des meilleurs jours. Lorsque
tout à l’heure, à 16 h 15, il se glissera
dans la peau de 007 pour son programme court, Joubert aura bien sûr
la tête à sa combinaison quadrupletriple et à ses pirouettes. Mais avant,
rien ne l’empêche de faire remonter
à la surface les plus doux de ses souvenirs.
Vainqueur du Skate America trois
mois plus tôt, Joubert n’atterrit pas à
Malmö incognito. Invité aujourd’hui
à évoquer l’édition suédoise, l’interprète des Incorruptibles se remémore ses « premiers Championnats
d’Europe avec Plushenko ». « À
cette époque-là, il était vraiment
intouchable. Je voulais une deuxième place et je ne pouvais pas
faire mieux. » Objectif atteint grâce
à un libre riche d’un « quad » et de
sept triples. « Pourtant, j’avais fait
six minutes d’échauffement catastrophiques ! » Le show Joubert
continue devant la presse : « J’ai dit
que je voulais faire du couple pour
remporter le titre olympique en
2010. » À une condition, détaille-t-il
alors : « Je dois trouver une fille
assez douée ! Je ne supporterais pas
de perdre à cause d’une de ses
erreurs. »
Impossible de reprocher à Joubert
d’avoir pris ses adversaires par surprise. « Le titre l’an prochain »,
avait-il annoncé en 2003. Budapest
sera le théâtre de ses rêves. « J’avais
deux très bons programmes (Time
pour le court et Matrix pour le long),
je me sentais confiant. » Deuxième
derrière Plushenko à l’issue du court
en étant le seul à vriller la combinaison quad-triple, le Poitevin réussit
ensuite à faire dégoupiller le Russe
au prix d’une savoureuse guerre des
nerfs le jour du libre. Sous les yeux
de Plushenko, qui attend son tour,
Joubert « plante » sa combinaison
quad-triple après 2’40’’ de programme ! « C’est ce qui a marqué
les gens et ce qui a achevé mes
adversaires. » Plushenko le premier,
qui ira deux fois au tapis. Brian Joubert est le premier Français champion d’Europe depuis Alain Calmat
en 1964.
2005 : LA DÉLIVRANCE
de notre envoyé spécial
CHAMPIONNATS D’EUROPE. – C’est à Winterberg, en Allemagne, que
se dérouleront en cette fin de semaine les Championnats d’Europe. Au programme, la compétition par équipes aujourd’hui, la luge biplace hommes et la
monoplace femmes demain, puis la monoplace hommes dimanche. On attend
une domination allemande chez les femmes et un nouveau match entre l’Italien Zöggeler et le Russe Demtschenko chez les hommes.
TIR À L’ARC
CHANGEMENTS DE RÈGLES. –
La Fédération internationale de tir à
l’arc a édicté de nouvelles règles applicables pour toutes les compétitions
(Jeux Olympiques, Championnats de
France, d’Europe, du monde, Grand
Prix, etc.), tant en tir en salle qu’en distance olympique. Désormais, tous les
matches seront disputés sur douze
flèches (quatre volées de trois flèches),
comme cela avait déjà été le cas de
1991 à 1993. D’autre part, les compéti-
tions internationales (à l’exception des
Jeux Olympiques) débuteront en soixante-quatrièmes de finale, et non
plus en trente-deuxièmes. Quant aux
épreuves par équipes (disputées maintenant avec vingt-quatre flèches, et
non plus vingt-sept), elles ne compteront plus que des équipe de trois
archers, et non plus quatre, comme
c’était déjà le cas aux Jeux Olympiques.
BOXE
SKELETON
CAVORET RECULE. – Troisième
la semaine dernière à Königssee, le
Français n’a pas confirmé hier à SaintMoritz, en Suisse, à l’occasion de la
sixième épreuve de Coupe du monde,
qui fait également office de Championnats d’Europe. L’athlète d’Aix-lesBains a pris la vingtième et dernière
place des qualifiés pour la seconde
manche, lors de laquelle il a réalisé une
nouvelle fois le moins bon temps. Il termine à 3’’69 du vainqueur, le Canadien
Jeff Pain, auteur du record de la piste
lors des deux descentes. Le Suisse
Stähli, deuxième, est sacré champion
d’Europe, compétition pour laquelle
Cavoret prend la dixième place.
COUPE DU MONDE – CHAMPIONNATS
D’EUROPE (Saint-Moritz [SUI], 19 janvier). –
HOMMES : 1 . Pa in ( CAN), 2 ’18 ’’01
(1’9’’38 + 1’8’’63) ; 2. Stähli (SUI), 2’18’’40
(1’9’’39 + 1’9’’01) (champion d’Europe) ;
3. Rommel (ALL), 2’18’’77 (1’9’’66 + 1’9’’11) ;
4. Ellis (USA), 2’18’’83 (1’9’’86 + 1’8’’97) ; 5. Bernotas (USA), 2’18’’88 (1’9’’73 + 1’9’’15) ; …
20. Cavoret, 2’21’’70 (1’10’’56 + 1’11’’14) ; 31.
Saint-Geniès, 1’11’’56. Coupe du monde 2006
(après 6 épreuves) : 1. Pain (CAN), 470 pts ; 2.
Stähli (SUI), 425 ; 3. Bernotas (USA), 343 ; …
12. Cavoret, 204 ; 32. Saint-Geniès, 39.
Prochaine épreuve : Altenberg (ALL), 26 janvier.
préparation. À l’entraînement,
c’était la catastrophe ! »
« J’ai l’impression qu’avant chaque
Championnat d’Europe, j’ai une
“couille” qui m’arrive : les années
précédentes, j’avais eu des problèmes de lames et une gastro, sourit maintenant Joubert. Cette année,
j’ai eu des soucis de dos et de bassin
mais je finis par me dire que ça me
porte chance… » Qu’importe le
scénario, pourvu que l’épilogue du
chapitre 2006 soit aussi heureux
que les précédents.
JEAN-BAPTISTE RENET
PENDANT CE TEMPS, CONTESTI… – Samuel Contesti s’entraîne tous les
jours sur la glace d’Annecy. Privé de Championnats d’Europe, l’élève de Didier
Lucine patine « très bien, comme depuis le début de la saison ! » « J’ai digéré,
ce sera une source de motivation pour les prochaines compétitions », avouait-il
hier. Jeux Olympiques ? Impossible. Championnats du monde ? Pourquoi pas.
En attendant, Contesti va regarder l’Euro de Lyon. Devant sa télé. – J.-B. R.
GOLF
CHAMPIONNATS D’EUROPE
BRITISH OPEN
Chataignier a tout d’un grand
Le Français de dix-sept ans, en lice aux Championnats d’Europe, est l’une de nos meilleures
chances de médaille à Turin.
À LA BOULANGERIE-pâtisserie
Chataignier, place des Grésilles à
Dijon, on est sportifs de père en fils.
Papa Joël pratiquait le handball à
Besançon avant de s’établir en Bourgogne et de se consacrer au pétrin.
L’aîné Baptiste, lui aussi patineur de
haut niveau, découvre le short-track
(patinage de vitesse sur piste courte)
dès l’école primaire et, à cinq ans, le
petit Maxime, par mimétisme plus
encore que par atavisme, se lance à
son tour sur la glace. Christian Liabot
et Sabina Torre, entraîneurs de toujours au Speedy on Ice Dijon Bourgogne (SIDB), un des clubs phares du
short-track labélisé pôle espoirs, lui
enseignent les rudiments de la poussée, de la prise de carres et du pas croisé. Puis très vite détectent en lui le
champion en herbe : « Ce qui m’a frappé dès ses premières années à l’école
de vitesse, se souvient Christian
Liabot, c’est son sérieux à l’entraînement et son intelligence en course. Il a
rapidement collectionné titres et
records chez les jeunes. Ensuite, pendant deux ou trois ans, il s’est retrouvé
un peu en retrait par rapport à d’autres
espoirs comme Xavier Charpentier. Il a
travaillé deux fois plus et a vraiment
explosé l’an dernier. » Et pour sa deuxième saison de Coupe du monde à
dix-sept ans, Maxime Chataignier
patine dans la cour des grands, des
Apolo Anton Ohno et Hyun-Soo Ahn,
qu’il retrouvera aux Jeux à Turin.
« Je les côtoie depuis deux ans sur le
circuit. Au début, ils ne me prenaient
pas vraiment au sérieux, puis je me suis
mis à les battre en séries. Maintenant,
leur attitude a changé, ils me connaissent et me surveillent si je suis
devant… » Son passeport olympique,
le Dijonnais l’a obtenu en novembre,
sur 1 000 m et sur 1 500 m, lors des
deux épreuves de Coupe du monde
qualificatives de Bormio en Italie puis
en Hollande à La Haye. « Il est vrai que
j’ai progressé assez vite. Il y a deux ans,
BADMINTON
ALL ENGLAND : PI EXPÉDITIVE.
– Numéro 4 mondiale, la Française
Hongyan Pi s’est imposée hier à
Birmingham, en deux sets secs (11-1,
11-0), à la Malaisienne Sutheaswari
Mudukasan (no 29) puis, aisément
(11-6, 11-4), à la Chinoise Lu lan
(no 52). Aujourd’hui, en quart de finale,
elle affrontera la Taïwanaise Cheng
Shao-chieh (no 14). En double mixte,
Lefort-Rahmawati ont cédé (9-15,
3-15) au deuxième tour face à la paire
chinoise Zhang Jun-Gao Ling. En
double femmes, enfin, Eymard Rahmawati se sont inclinées (7-15,
2-15) au premier tour contre les Malaisiennes Mooi-Ooi.
Annika Sörenstam
renonce
Les changements de règle édictés
par les instances du British Open, qui
permettent à partir de cette année
aux femmes de participer aux préqualifications du plus vieux tournoi
du monde, n’auront pas convaincu
Annika Sörenstam. « Je pense que je
ne prendrai pas part à ces qualifications », a confié la numéro 1 mon-
diale depuis Sun City (Afrique du
Sud), où elle participe à la Coupe du
monde. « J’ai eu l’occasion de jouer
avec les hommes, au Colonial il y a
quelques années (en 2003 elle avait
manqué le cut). Je sais comment
c’est et j’ai apprécié cette expérience, mais je ne veux pas y retourner. »
BOB HOPE CLASSIC (La Quinta Country Club, Californie, circuit américain hommes,
4 150 000 , 18-22 janvier). – Premier tour (par 72) : 1. Perez, 60 ; 2. C. Campbell, 63 ; 3.
Elkington (AUS), 64 ; 4. Browne, Huston et Pernice, 65 ; 7. Glover, Mickelson, Ogilvie et Sheehan,
66 ; etc.
Tous américains sauf mention.
OPEN D’ABU DHABI (EAU, Abu Dhabi Golf Club, circuit européen hommes, 1 652 452 ,
19-22 janvier). – Premier tour (par 72) : 1. Horne (AFS), 66 ; 2. V. Singh (FIJ), Gonzalez
(ARG) et Jaidee (THA), 68 ; … 10. Garcia (ESP) et Havret, 70 ; … 22. Delamontagne, Lucquin et DiMarco (USA), 71 ; 34. Montgomerie (ECO), 72 ; 48. Bourdy et Remésy, 73 ; 72. Jacquelin, 74 ; 108. Cévaër, 77.
HOCKEY SUR GAZON
Maxime Chataignier, un des plus jeunes espoirs français titulaires aux Jeux, sera l’un des favoris de l’Euro sur sa distance de prédilection, le 1 500 m.
(Photo Iconsport)
je rêvais des JO en tant que remplaçant
des relayeurs. Alors, être sélectionné
pour Turin en individuel, c’est une
énorme satisfaction. » Et puisqu’il
n’est toujours que junior, il a étoffé son
palmarès, au début du mois en Roumanie, avec les titres du kilomètre et du
relais aux Mondiaux juniors, où il a terminé deuxième du classement général. Après les Jeux, Maxime devra ranger un temps les patins pour passer son
BEP Carrières sanitaires et sociales, car
il veut devenir sapeur-pompier, « un
métier qui me permettrait de continuer
à faire du sport ». Pour l’heure, il dis-
pute, ainsi que trois autres membres
du SIDB (Thibaut Fauconnet, Matthieu
de Boisset, Stéphanie Bouvier), les
Championnats d’Europe à KrynicaZdroj en Pologne, dernière compétition avant Turin. Quant à la boulangerie, elle sera fermée pendant les
TENNIS
DE TABLE
SQUASH
épreuves olympiques de short-track,
car Joël et Florence Chataignier seront
au bord de l’ovale du Palavela turinois,
« quatre jours seulement, parce qu’il
faut ouvrir le dimanche… ».
ROBIN RIOU
PROGRAMME
A Krynica-Zdroj (POL).
AUJOURD’HUI : 1 500 m HOMMES et FEMMES.
DEMAIN : 500 m HOMMES et FEMMES.
DIMANCHE : 1 000 m, 3 000 m, relais HOMMES et FEMMES.
Français engagés.– HOMMES : Chataignier,Fauconnet,De Boisset,Matteï,Masson. FEMMES : Bouvier, Choi, Gollin, Lecompère, Pierron.
OPEN DE CHICAGO
DIX RESCAPÉS. – Sur les vingtquatre Français présents à Velenje, à
l’Open Pro Tour de Slovénie, dix sont
encore en lice en simple et débuteront
dans le tableau principal aujourd’hui.
Éloi et Legoût, qualifiés d’office pour
les trente-deuxièmes de finale, ont été
rejoint hier par Jover, Lo, Bobillier,
Bertin, Phung et Martinez, sortis des
qualifications. Chez les femmes, Fang
Xian Yi et Grundisch se sont également
qualifiées pour les trente-deuxièmes
de finale du simple dames.
VENDREDI 20 JANVIER 2006
Lavigne et Elriani éliminés
Respectivement battus, au dernier tour des qualifications, par l’Espagnol Borja Golan (no 47 mondial) (11-6, 11-4, 11-5) et l’Irlandais Liam Kenny (no 41)
(11-8, 11-10, 11-10), les Français Renan Lavigne (no 33) et Laurent Elriani
(no 68) n’ont pu se qualifier pour le tableau final, qui a débuté hier soir. À cette
occasion, Thierry Lincou (no 5) entamait la compétition face à l’Écossais Mark
Chaloner (no 36), et Grégory Gaultier (no 12) affrontait Golan. En raison du
décalage horaire, vous trouverez les résultats de ces rencontres dans notre
édition de demain.
OPEN DE GREENWICH : STOEHR EN LICE. – Alignée à Greenwich
(USA), la Française Isabelle Stoehr (no 14 mondiale) était opposée, la nuit dernière, lors de la première journée de l’épreuve, à l’Écossaise Pamela Nimmo
(no 18) dans un tableau où l’Anglaise Linda Elriani (no 6) est la tête de série
no 1.
CHAMPIONNAT D’EUROPE
EN SALLE. – Les Françaises participent à partir d’aujourd’hui à Eindhoven au Championnat d’Europe en
salle. Troisièmes de la première édition de la Coupe du monde, il y a trois
ans à Leipzig, quatrièmes du Championnat d’Europe il y a deux ans, déjà
à Eindhoven (troisièmes en 2002),
elles obtiennent en salle des résultats bien supérieurs à ceux obtenus
en extérieur (huitième du dernier
Championnat d’Europe). « Nous
avons en France une vraie culture de
la salle, explique la capitaine, Muriel
Lazennec. Vu notre petit nombre de
licenciées (1 000 environ), il est plus
facile de trouver douze bonnes
joueuses de niveau homogène pour
la salle que vingt-cinq pour le gazon
(six joueuses en salle contre onze en
extérieur). » Dans ce tournoi, qui
sera aussi la dernière sortie de
l’entraîneur Pascal Poulenc, arrivé à
la tête de l’équipe de France en 1990,
les Bleues chercheront à terminer
dans le « top 6 », synonyme de qualification pour la Coupe du monde,
l’an prochain à Vienne. Au-delà de
cette vision indoor, cet Euro permettra également de travailler en vue du
Tournoi de Rome (25 avril-6 mai),
qualificatif à la Coupe du monde,
cette fois sur gazon.
AUJOURD’HUI. – À Eindhoven (Pays-Bas), Championnat d’Europe en salle. France-Autriche
(13 heures) et France-Écosse (16 h 30).
DEMAIN : France-Allemagne (9 heures) et demi-finales.
DIMANCHE : finale et matches de classement.
Équipe de France. – Gardiennes : Rhéby, Chevallier. Arrières : Altayrac, Bergère,
Delloye-Durachta. Milieux : Lafaury, Lazennec, Leman, Llobet, Morin. Avants : Dutel, Minet.
Entraîneur : P. Poulenc.
ESCRIME
REPRISE EN DOUCEUR. – Laura Flessel, Hajnalka Kiraly, Maureen
Nisima, Sara Daninthe et l’équipe de France d’épée féminine renouent avec la
compétition à l’occasion de la première étape de la Coupe du monde, qui
débute aujourd’hui à Budapest. Pour les quatre championnes du monde par
équipes (qui n’entreront en lice que demain), il ne s’agira que d’une simple
reprise de contact : la compétition hongroise ne fait en effet pas partie des cinq
épreuves entrant en ligne de compte pour la sélection en vue des Championnats du monde (29 septembre-7 octobre à Turin). En la matière, c’est SaintMaur qui ouvrira le bal dans quinze jours.
AUJOURD’HUI : qualification individuelle, à partir de 13 heures.
DEMAIN : tableau d’élimination directe, à partir de 9 heures ; finale, à partir de 14 heures.
Françaises engagées : Flessel, Kiraly, Nisima, Daninthe, Descouts, Baradji, Belviso, Colignon,
Dumoulin, Galantine, Geneviève, Soiron.
Les compétitions sélectives. – 3-5 février : Saint-Maur ; 4-5 mars : Tauberbischofscheim
(ALL) ; 25-26 mars : Luxembourg ; 12-14 mai : Barcelone (ESP) ; 19-21 mai : Nankin (CHN).
HOCKEY SUR GLACE
NHL (saison régulière). – MERCREDI : Columbus-Detroit, 0-4 ; Minnesota-Toronto, 5-3 ; Dallas-Atlanta, 2-5.
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Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
mière pour lui. Le lendemain, son
Christophe Colomb ne lui permet
pas de conserver l’or, repris par
Plushenko. « Ça s’est vraiment joué
à très peu (moins de trois points),
analyse-t-il. Et je méritais autant l’or
que lui. Mais je suis très fier parce
que j’avais eu seulement dix jours de
Bleu
patinoire olympique. Bye-bye Laurent Depouilly, (re)bonjour Véronique Guyon. Pas l’idéal, d’autant
que le début de saison a inquiété.
« Un contexte très difficile », soupire aujourd’hui Joubert. Mais il
bluffe son monde en remportant le
court devant Plushenko, une pre-
POUR AVOIR ATTEINT un âge
presque canonique dans le patinage
« solo », Frédéric Dambier, vingt-huit
ans, a appris les vertus de la sagesse. Au
curieux qui lui demande s’il se sait
attendu au tournant à ces Championnats d’Europe, il répond : « Vous savez,
ça fait quinze ans… Ça ne me fait pas
peur. » À l’heure de se frotter au programme court cet après-midi, l’aîné des
Bleus aura tout intérêt à avoir fait des
provisions d’énergie et de sérénité. Et
d’avoir les épaules très larges. Car il
n’affrontera pas seulement trentequatre autres concurrents mais aussi le
poids d’un interminable feuilleton dont
il fut l’un des protagonistes et dont le
mot « fin » s’est écrit il y a seulement
deux semaines.
Le 3 janvier, le ministère des Sports
confirmait la décision du tribunal administratif de Cergy-Pontoise (saisi par
Dambier), qui avait prononcé la nullité
du résultat du test de sélection organisé
dans la foulée des Championnats de
France et remporté à ses dépens par
Samuel Contesti. Trois semaines après
la compétition de Besançon, on en revenait donc à la sélection initiale : Joubert,
Préaubert, Dambier, selon les critères
de sélection établis en début de saison.
Si Contesti rumine d’avoir été écarté
d’une compétition qualificative pour les
Jeux de Turin (les deux meilleurs Fran-
çais empocheront leur billet), Dambier,
lui, aurait pu rêver meilleures conditions pour l’entamer. « J’ai super mal
vécu tout ça parce que je ne m’étais
jamais préparé à ce genre de situation,
confiait-il mardi à la sortie d’un premier
entraînement encore hésitant. J’ai
entendu des choses pas très agréables,
on m’a sali. J’ai eu une impression
d’acharnement. Normalement, après
les Championnats de France, on prend
une semaine de vacances, on fête Noël
en famille et on change de patins. Là, ç’a
été super dur d’aller s’entraîner (pour le
test de sélection organisé le 20
décembre). »
Vindicatif, Frédéric Dambier ? Sans
doute. Requinqué ? Il l’affirme en
disant : « Je suis content et fier d’être là.
Je me suissuffisamment pris la tête avec
des batailles autres que le sport. J’ai
envie de ne penser qu’à moi, d’être
égoïste. » S’il jure ne pas prêter attention au duel qu’il livre à distance à son
cadet Alban Préaubert, vingt ans et lui
aussi élève d’Annick Dumont, d’autres
se chargeront de le lui rappeler. Car
c’est bien le deuxième billet olympique
qui se joue, le premier semblant – sauf
accident – réservé à Brian Joubert.
« C’est une bataille contre moimême », rectifiait Dambier, qui n’est
peut-être pas sur une pente ascendante
mais qui jouit encore d’un certain statut
dans le patinage européen. À lui de se
servir au mieux de ses atouts. – J.-B. R.
Jaune
Rouge
Jaune
poignée de milles et ne semble plus en
mesure de combler désormais son
retard. S’ils terminent à ces rangs
enviables, les deux voiliers de cette
équipe prendront largement la tête du
général, établi aux points. En effet,
deuxième de ce classement avant le
départ du Cap, Brasil 1 navigue désormais sous gréement de fortune suite à
son démâtage de mercredi. Il ferme la
marche, croisant encore hier après
midi à plus de 1 200 milles de la pointe
sud-ouest de l’Australie.
LUGE
JUNIORS À SAINT-NAZAIRE.
– L’équipe de France juniors (deux
filles, neuf garçons) affronte la
Suède ce soir à Saint-Nazaire. Les
deux vedettes, le plume Imad Mansri, quart-finaliste à l’Euro, et le léger
Romain Jacob, seront respectivement opposés aux Suédois Jack Dam
et Akil Adnan. Les Tricolores préparent les Mondiaux juniors en septembre à Agadir (Maroc).
LYON –
SHORT-TRACK
VOLVO OCEAN RACE. – 2e étape (Le Cap [AFS]-Melbourne [AUS], 6 100 milles, départ le 2 janvier). – Positions hier à 17 heures : 1. ABN-AMRO ONE (HOL, Sanderson [NZL]), à 353 milles
de l’arrivée ; 2. ABN-AMRO TWO (HOL, Josse) à 49 milles du leader ; 3. Movistar (ESP, Bekking
[HOL]), à 159 m. ; 4. Pirates-of-the-Caribbean (USA, Cayard), à 519 m. ; 5. ING-Real-Estate-Brunel (AUS, Wharington), à 989 m. ; 6.Brasil 1 (BRE, Grael), à 2 204 m.
Abandon : Ericsson (SUE, McDonald [GBR]).
TAKOUCHT EN PLUME.
– Champion de France amateurs des
mouche l’an dernier – Jérôme Thomas, souffrant, n’avait pas disputé la
finale –, Sofiane Takoucht disputera
la prochaine compétition nationale
en plume. Ne s’étant pas entraîné
durant plusieurs mois, il a pris du
poids. Il entrera donc le 27 ou le
28 janvier en huitièmes de finale,
alors que les autres membres de
l’équipe de France sont directement
qualifiés pour les quarts de finale.
Ainsi, le 3 ou le 4 février, Thomas
affrontera en mouche le vainqueur
d’Azaouagh-San Eusebio.
Le Tourangeau, qualifié après un recours
devant un tribunal administratif, aborde
la compétition sans certitude.
Noir
Bleu
Noir
Il a préparé ses Championnats
d’Europe en changeant d’entraîneur dix jours avant la compétition
organisée à Turin sur la future
BATEAUX
VOLVO OCEAN RACE :
DERNIÈRE LIGNE DROITE. – C’est
ce soir que sont attendus à Melbourne
les deux premiers équipages, au terme
de la deuxième étape du tour du
monde en équipage. Et il faudrait un
très improbable retournement de
situation pour que ABN-AMRO One
n’emporte pas cette nouvelle manche
océanique, après avoir déjà gagné la
première entre l’Espagne et l’Afrique
du Sud. Son frère ennemi, ABNAMRO Two, skippé par le Français
Sébastien Josse, a encore concédé une
Dambier,
après l’orage
2004 :
LA CONSÉCRATION
2002 : LA RÉVÉLATION
À Lausanne, un gamin de dix-sept
ans est en Mission, thème de son
programme libre. Le natif de Poitiers
n’existe pas sur la planète patinage,
il débarque à ses tout premiers
Championnats d’Europe mais termine les qualifications à la…
deuxième place. « C’était déjà une
grosse surprise », commente
Joubert. Son entraîneur Véronique
Guyon décrit alors un athlète
« solide, techniquement fiable et
fort dans sa tête ». Troisième après
un court sans faute, il défend le
bronze tant bien que mal dans le
libre : « C’était ma première compétition avec trois programmes, sur le
dernier, j’étais fatigué et j’ai fait ce
que j’ai pu… » Assez pour partager
le podium avec les Russes Alexeï
Yagudin et Alexandre Abt. « Quand
j’ai vu cette médaille, je n’y croyais
pas. Oui, j’ai pleuré… En plus je
décrochais ma qualification pour les
Jeux. » Les médias fraient avec un
futur as du micro qui clame son
ambition de tout gagner : Championnats d’Europe, du monde et
Jeux Olympiques. Il en sourit : « J’ai
dû faire peur à pas mal de monde ! »
LYON. – Préparé au mieux par sa triplette technique
(entraîneur, chorégraphe et chargée des pirouettes),
Brian Joubert se lance confiant pour ses cinquièmes
Championnats d’Europe.
(Photo Richard Martin)
16
Bleu
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Noir
Jaune
PATINAGE ARTISTIQUE CHAMPIONNATS D’EUROPE
Vendredi 20 janvier 2006
Rencontre au sommet
Le match Joubert-Plushenko-Lambiel commence cet après-midi. Hier, Irina Slutskaïa a été sacrée reine d’Europe.
En obtenant son
septième titre de
championne d’Europe,
Irina Slutskaïa a dépassé
deux légendes, Katarina
Witt et Sonja Henie.
Ce soir, Isabelle Delobel
et Olivier Schoenfelder,
quatrièmes après la
danse originale, peuvent
se battre lors du libre
pour une place
sur le podium.
Mais auparavant,
dans l’après-midi,
le programme court
hommes promet
une compétition
haute tension.
''
LYON –
à guichets fermés. Tension maximale
pour Isabelle Delobel et Olivier Schœnfelder qui, grâce à leur mambo tout en
virtuosité, sont revenus à 0,65 point
de la médaille de bronze, provisoirement détenue par les revenants lituaniens Drobiazko-Vanagas, et à
3 points de la médaille d’argent,
actuellement entre les mains des
Ukrainiens Grushina-Goncharov.
Le très beau libre du couple français,
invitation au carnaval de Venise, va
enflammer Gerland mais « leur »
arène va aussi serrer les dents en espérant que cette fois, cette fois surtout,
ils ne tombent pas.
Irina Slutskaïa, en tout cas, n’est pas
tombée, alors qu’elle s’élançait hier
soir la dernière à la conquête de l’histoire. Malgré ses années d’expérience
et son palmarès impressionnant, la
Russe n’était pas tout à fait à l’abri
après le sans-faute bien balancé de sa
compatriote Elena Sokolova. Mais suffisamment sûre d’elle pour ne pas tenter de combinaison triple-triple,
contrairement à l’Italienne Carolina
Kostner, très jolie troisième, de retour
au top avant ses Jeux à domicile.
« Ira » s’est donc
livrée, dans un flamenco gagnant.
Olé ! Elle est désorma is se pt f ois
championne
d’Europe, seule
devant Sonja Henie
et Katarina Witt. La
belle Allemande,
qui était hier soir à
Berlin, pas vraiment au courant
que la finale dames se jouait à Lyon,
salua le sept d’or de Slutskaïa, elle
dont le compteur s’est arrêté à six : « Je
l’adore pour les hauts et les bas qu’elle
a connus dans sa carrière, admirait
Witt. Remporter sept titres sur dix ans,
c’est remarquable. Je préfère des carrières comme la sienne ou celle de
Kwan, qui ressemblent à la mienne de
par leur régularité, à celles des dernières championnes olympiques qui
débarquent avec l’inconscience de la
jeunesse mais disparaissent aussitôt.
Cela dit, ce n’est qu’un record
d’Europe… »
Irina le sait, elle n’est pas encore
l’égale de Katarina, ni de Sonja. Slutskaïa le veut, pour terminer en beauté,
ce titre olympique qui manque à son
palmarès. Elle ne pense même qu’à ça.
Je l’adore pour
les hauts et les
bas qu’elle a
connus dans
sa carrière
(Katarina Witt)
de notre envoyée spéciale
NOUS Y SOMMES. Enfin. L’heure des
retrouvailles au sommet de trois garçons réunis pour la première fois cette
saison. L’heure d’en finir, provisoirement, avec les intox glacées, la chantilly des partisans, les champions du
monde à l’entraînement. Plus de blabla, des résultats ! Le JPL est au départ.
Brian Joubert, Evgueni Plushenko, Stéphane Lambiel, soit, dans l’ordre, le
champion d’Europe 2004, le champion
d’Europe 2005 et le champion du
monde 2005.
Et c’est paradoxalement ce dernier qui
a produit la moins bonne impression
depuis son arrivée à Lyon. Lambiel est
nerveux, enfermé dans sa bulle, il fuit
les journalistes et son triple axel lui
échappe. À vrai dire, ce saut de trois
Slutskaïa : « Trop cool »
« SEPT ! SEPT TITRES ! C’est trop cool. Vous vous rendez compte : je bats le
record de Katarina Witt et Sonja Henie. Ça a été très difficile de durer toutes ces
années. Dur aussi avant le programme libre. Mais j’étais sûre de bien patiner.
Je savais que les autres avaient réussi, je ne les avais pas vues, mais j’avais
entendu le public. Mais je savais aussi ce que j’avais à faire. J’aime la pression.
La compétition quand on est dos au mur. Je fais une erreur sur le flip, je ne sais
pas pourquoi. Mais tant pis. Je me suis battue. Quand je vois toutes ses petites
jeunes qui arrivent alors que moi, je suis là depuis dix ans ! Maintenant, je vais
me concentrer sur les Jeux. Mes troisièmes Jeux. C’est le seul titre qui me
manque. Comme à Michelle Kwan. Je suis heureuse qu’elle soit qualifiée. On
est amies, on se respecte. Ça va être magnifique à Turin. » – C. L.
DANSE SUR GLACE
Opération commando
Toujours quatrièmes après la danse originale, Delobel-Schoenfelder
vont prendre tous les risques dans le libre d’aujourd’hui.
LYON –
de notre envoyé spécial
« Y ALLER PLEIN POT », « mettre
le turbo »… Non, Muriel Zazoui n’est
pas subitement devenue patronne
d’une écurie de Formule 1. L’entraîneur d’Isabelle Delobel et d’Olivier
Schoenfelder pose simplement l’impératif auquel devront se tenir ses deux
disciples aujourd’hui lors du programme libre. Comment s’inviter sur
un podium européen quand on est
quatrièmes à 0,65 point de la médaille
de bronze après la danse originale ?
Certainement pas en modifiant les
éléments d’une chorégraphie qui se
prépare dès l’été qui précède les
échéances hivernales. Pas davantage
en espérant une chute des adversaires,
même si l’on ne jurerait pas que le
public lyonnais soit très chagriné d’un
gadin des Lituaniens DrobiazkoVanagas, pour l’instant locataires de la
troisième marche.
Non, il faut simplement élever le curseur en termes de qualité de patinage.
Coach Zazoui appelle ça « mettre plus
d’intensité ». Expression carrément
obscure pour le béotien de la danse sur
glace. « Ça veut dire que les prises
d’élan vont être plus sèches, que les
carres (appuis pris avec les lames)
seront plus prononcées et qu’il faudra
augmenter la vitesse de patinage »,
enseigne l’ancien entraîneur des
champions olympiques AnissinaPeizerat.
Cela veut dire aussi que le risque
d’erreur augmente. Même si le mot
chute est devenu presque imprononçable depuis que Schœnfelder s’est
pris les pieds dans son pantalon, mardi, lors de l’imposée, il n’est exclu pour
aucun couple. Oui mais les médaillés
de bronze 2005 sont censés avoir des
aptitudes techniques supérieures à la
très grande majorité des autres
couples. S’ils ont pris hier la deuxième
place de l’originale derrière les leaders
Navka-Kostomarov, c’est d’ailleurs en
bonne partie grâce à leur score technique (29,46 contre 30,63 aux Russes,
les seuls à les devancer dans ce
domaine). « C’est leur grande force,
insiste Zazoui, au même titre que la
vitesse. Les autres sont plus lents. »
« On ne va pas jouer petit bras, renché-
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
rissait Isabelle Delobel. Émotion,
glisse fluidité : il va falloir vraiment
tout donner. » Et puis, ces Championnats d’Europe seront une bonne occasion de voir l’accueil réservé par les
juges à un libre monté de toutes
pièces, à commencer par une musique
spécialement créée par un jeune
compositeur autour du carnaval de
Venise. C’est peu dire que le Vol de la
colombe tranche avec le battu et
rebattu Carmen choisi par Navka-
Kostomarov... « Et sur le plan technique, les risques qu’on prend avec
certains de nos éléments peuvent
payer », veut espérer Olivier Schoenfelder, adepte avec sa partenaire de
portés audacieux. Depuis que la danse
sur glace est danse sur glace, les
innovations n’ont pas toujours été
récompensées mais la donne pourrait
bien être différente à domicile…
JEAN-BAPTISTE RENET
RÉSULTATS
FEMMES. Classement final : 1. Slutskaïa (RUS), 193,24 pts (court : 66,43 + libre : 126,81) ;
2. Sokolova (RUS), 177,81 (60,88 + 116,93) ; 3. Kostner (ITA), 172,45 (60,04 + 112,41) ; 4.
Meier (SUI), 167,16 (60,87 + 106,29) ; 5. Gedevanishvili (GEO), 153,27 (60,19 + 93,08) ; 6. Korpi
(FIN), 146,37 (47,74 + 98,63) ; 7. Pöykiö (FIN), 144,75 (56,05 + 88,70) ; 8. Drei (FIN), 141,55
(49,76 + 91,79) ; 9. Volchkova (RUS), 131,88 (57,08 + 74,08) ; 10. Dytrt (ALL), 131,11
(47,39 + 83,72) ; 11. Hegel (CRO), 127,15 (48,63 + 78,52) ; 12. Pavuk (HON), 126,88
(50,70 76,18) ; 13. Karademir (TUR), 124,72 (41,42 + 83,30) ; 14. Sebestyen (HON), 121,90
(46,61 + 75,29) ; 15. Glebova (EST), 116,59 (42,32 + 74,27) ; 16. Radeva (BUL), 114,24
(39,29 + 74,95) ; 17. Bobillier, 112,88 (41,89 + 70,99) ; 18. Kreuzer (AUT), 111,95
(39,92 + 72,03) ; 19. Marchei (ITA), 111,66 (40,31 + 71,35) ; 20. Postic (SLV), 111,15
(41,15 + 70) ; 21. Zuiderwijk (HOL), 104,77 (41,69 + 63,08) ; 22. Proyda (UKR), 96,47
(37,17 + 59,47) ; 23. Belenyesiova (SLQ), 94,93 (37,27 + 57,66) ; 24. Johansson (SUE), 90,61
(38,09 + 52,52).
DANSE. Originale (combo latine) : 1. Navka-Kostomarov (RUS), 99 pts (imposée : 38,21 +
originale : 60,79) ; 2. Grushina-Goncharov (UKR), 97,61 (38,82 + 58,79) ; 3. Drobiazko-Vanagas
(LIT), 95,29 (38,34 + 56,95) ; 4. Delobel-Schoenfelder, 94,68 (35,66 + 59,02) ; 5. Chait-Sakhnovski (ISR), 91,82 (34,79 + 57,03) ; 6. Domnina-Shabalin (RUS), 86 (32,69 + 53,31) ; 7. FaiellaScali (ITA), 84,75 (33,21 + 51,54) ; 8. S. Kerr-J. Kerr (GBR), 82,96 (31,96 + 51) ; 9. FraserLukanin (AZE), 81,58 (30,06 + 51,52) ; 10. Khokhlova-Novitski (RUS), 78,43 (28,64 + 49,79) ;
11. Péchalat-Bourzat, 76,24 (28,63 + 47,61) ; 12. C. Beier-W. Beier (ALL), 74,03
(28,62 + 45,41) ; 13. Hoffmann-Elek (HON), 72,72 (27,08 + 45,64) ; 14. Grebenkina-Azrojan
(ARM), 70,34 (26,25 + 44,09) ; 15. Golovina-Voiko (UKR), 65,95 (24,53 + 41,42) ; 16. A. Zaretski-R. Zaretski (ISR), 65,09 (22,70 + 42,39) ; 17. Kauc-Zych (POL), 62,94 (23,74 + 39,20) ; 18.
Aureli-Vaturi (ITA), 60,01 (20,89 + 39,12) ; 19. Hajkova-Vincour (RTC), 60,01 (22,31 + 37,70) ;
20. Towler-Green-Poole (GBR), 59,87 (20,84 + 39,03) ; 21. Nagy-Elek (HON), 54,31
(18,91 + 35,40) ; 22. Krail-Peter (SUI), 51,72 (17,80 + 33,92).
PROGRAMME
AUJOURD’HUI. – Au palais des sports de Gerland, à Lyon : programme court
hommes à partir de 12 h 15 ; libre danse à partir de 18 h 30.
ORDRE DE PASSAGE. – HOMMES : Préaubert (12 h 49) ; Klimkin (RUS, 13 h 9) ;
Lambiel (SUI, 13 h 29) ; Plushenko (RUS, 14 h 39) ; Lindemann (ALL, 15 h 19) ; Joubert (16 h 15) ; Dambier (16 h 56) ; Van Der Perren (BEL, 17 h 9).
DANSE: Péchalat-Bourzat(20h 14) ; Chait-Sakhnovski(ISR, 21 h 44) ; Navka-Kostomarov (RUS, 21 h 52) ; Drobiazko-Vanagas (LIT, 22 heures) ; Delobel-Schœnfelder (22 h 8) ; Grushina-Goncharov (UKR, 22 h 16).
PROGRAMME TV. – Eurosport : en direct de 14 h 15 à 15 heures et de 16 h 45 à
18 heures. En différé : de 22 h 35 à 0 h 30.
France 3 : en différé de 1 h 20 à 2 h20.
LE PATINAGE ARTISTIQUE
CONTINUE EN PAGE 15
Rouge
Bleu
Irina SLUTSKAÏA
(Russie)
26 ans, née le 9 février 1979 à Moscou
1,60 m ; 50 kg
Entraîneur : Zhanna Gromova
JO : 2e (2002) ; 5e (1998)
CM : 1re (2002 et 2005) ; 2e (1998,
2000 et 2001) ; 3e (1996) ; 4e (1997) ;
7e (1995) ; 9e (2004)
CE : 1re (1996, 1997, 2000, 2001,
2003, 2005 et 2006) ; 2e (1998 et
2002) ; 5e (1995)
SOPHIE TUTKOVICS
Jaune
Rouge
Jaune
''
Noir
LYON. – Intouchable,
Irina Slutskaïa n’a laissé
aucune chance à ses
adversaires pour
s’offrir, dix ans après
son tout premier, un
septième titre
européen. Un record.
(Photo Richard Martin)
Bleu
Noir
rotations et demie n’est vraiment pas
son meilleur ami. Il lui avait déjà joué
des tours, lors du court, l’an dernier,
aux Championnats d’Europe. Il ne l’a
réussi qu’une seule fois sans faute
cette saison, à l’entame de la finale du
Grand Prix où il allait ensuite s’imposer… malgré une chute sur le triple
axel lors du libre !
L’artiste suisse peut donc ce matin sortir sa machine à calculer. Un double
axel très bien réalisé lui a rapporté jusqu’à 4,30 points. Un triple axel chuté
compte pour 3,5 dans le score final.
Alors, pour interpréter pleinement son
éblouissant « Once upon a time in
Mexico », Lambiel aurait finalement
tout à gagner en jouant « petit bras »,
lui dont, comme le dit si joliment un
confrère helvète, « les pirouettes tournent tellement vite qu’un jour il va faire
un trou dans la glace ».
« Je vais jouer sur quelque chose de
très classe », annonçait Stéphane
Lambiel la dernière fois qu’il a consenti
à s’exprimer devant la presse, le
10 janvier (!). De la classe, le 007 de
Joubert n’en manque pas. Le séducteur
de Poitiers a désormais ce « James
Bond » dans
l a p ea u , i l
l’aime, il le
maîtrise. Et il
pourrait, s i
tout se passe
bien cet aprèsmidi, lui faire
franchir pour
la première
fois la barre
des 80 points.
Plushenko, sa
vraie-fausse grippe et sa « Tosca » de
supermarché ont intérêt à assurer.
Il n’est pas le seul car, en marge de ce
gros match, un autre duel va commencer. Celui qui oppose les deux gars de
Champigny, Frédéric Dambier et Alban
Préaubert pour le deuxième billet
olympique. À n’en pas douter, Samuel
Contesti, de chez lui, suivra avec attention les résultats de Dambier, celui qui
l’a remplacé sur décision d’un tribunal
administratif.
D’autres juges, ceux de la danse, ont,
comme il fallait s’y attendre, repris
leurs vieilles habitudes et remis, à la
faveur de l’originale, Navka-Kostomarov à leur place, c’est-à-dire la première. Toujours pas convaincants, les
Russes n’ont pour l’instant qu’une
toute petite marge de manœuvre
avant le libre de ce soir qui se déroulera

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