Del Potro, le court-circuit

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Del Potro, le court-circuit
11
FOOTBALL
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
ATHLÉTISME
LIGUE 2 (36e journée)
GUINGAMP - STRASBOURG
« Il faut
savoir arrêter »
2-0
Ils peuvent stresser
EUNICE BARBER, auteur d’un prometteur 6,64 m
il y a trois semaines, a démarré la saison
en trombe. Mais ce sera sa dernière.
Malgré une victoire qui met plus que jamais Strasbourg sous pression, Guingamp reste relégable.
GUINGAMP –
(Côtes-d’Armor)
de notre envoyé spécial
ON PEUT DONC se relancer sans
avancer. Guingamp en a fait
l’amère expérience hier soir. Dixneuvième au coup d’envoi hier soir,
En Avant l’est encore ce matin...
Une belle réaction et un succès face
à Strasbourg, plus que jamais
concerné par cette lutte pour la survie en Ligue 2, n’y ont rien changé.
Avant leur déplacement à Clermont
et une ultime réception d’Ajaccio,
les Bretons espéraient reprendre
leur destin en main. Leurs concurrents pour le maintien les en ont
empêchés. Enfin quasiment tous, à
l’exception des Alsaciens, leurs
hôtes du soir, qui n’ont jamais rien
entrepris pour tenter de décrocher
enfin une première victoire à l’extérieur. C’est d’ailleurs Guingamp qui
a fait mentir les mauvais chiffres.
Plombée toute cette saison par un
manque d’efficacité chronique,
l’une des pires attaques de L 2 n’a
finalement eu besoin que de deux
occasions pour ouvrir le score.
Après un beau mouvement impli-
quant Giresse, Grax puis ElJadeyaoui, Hamroun n’accrochait
pas le cadre (14e). Quatre minutes
plus tard, El-Jadeyaoui profitait
d’un contrôle malvenu de Lacour
dans sa surface pour ouvrir le score.
La concrétisation logique d’une rencontre à sens unique qu’un coup
franc de Grax, dévié par Baning
dans son but, scellait sans la
moindre contestation alsacienne
(68e). Cela n’enlève rien à la belle
performance d’ensemble des Guingampais, volontaires et entreprenants, mais ces derniers ont été bien
aidés par la passivité confondante
des Strasbourgeois qui confine à
l’inconscience. C’était peut-être là
toute la différence entre des concurrents prévenus et d’autres manifestement pas.
La cote d’alerte est pourtant plus
qu’atteinte pour les Alsaciens. Le
Racing ne doit sa place à la surface
(17e) qu’à la faveur d’une meilleure
différence de buts par rapport à
Istres, avant d’accueillir Le Havre et
de se déplacer à Châteauroux, qui
ne po ss èd e é ga l eme nt q u e
41 points... Les Alsaciens ne se sont
créé qu’une seule occasion franche
2-0 (1-0)
STRASBOURG
######
--------------------------------------------------------------------
GUINGAMP
Temps froid et venteux. Pelouse en bon état. 10 350 spectateurs. Arbitre : M. Chat.
Lacour
Felipe
El-Jadeyaoui
Brahmia
cap., 4
5
7
non noté
Bassila Bellugou
Baning Maire
cap., 7
7
5 Cassard
Giresse Grax Ledy Marcos 5
Gauclin
5
6
4
6
3
6
Rodrigo Sikimic
B. Koné Mathis
6
4
6
5
Othon
Deroff
Hamroun
J.-A. Fanchone
4
6
6
4
Remplacements
GUINGAMP, STADE
DU ROUDOUROU,
HIER.– Alharbi ElJadeyaoui, le milieu
de Guingamp (à
droite), a souvent
survolé les débats.
Il a aussi ouvert le
score dès la
18e minute et
contrarié les
Strasbourgeois de
Jean-Alain Fanchone.
L’équipe bretonne est
revenue à un point de
Strasbourg, toujours
sous la menace d’une
relégation.
(Photo Fouquet/OuestFrance/PQR)
SYLVAIN LE DUIGOU
L’HOMME CLÉ :
EL-JADEYAOUI (Guingamp), 7
Sur son côté
gauche, l’ailier a
encore fait l’étalage de sa vitesse
et de son sens du
dribble. Mais sa
plus grosse différence, il l’a finalement faite en ouvrant le score avec
opportunisme, pour inscrire au passage son deuxième but de la saison
(18e).
RÉACTIONS
LES BUTS
1-0 : EL-JADEYAOUI (19e). – Sur un centre d’Hamroun
venu de la droite, Lacour, à la lutte avec El-Jadeyaoui,
tente de contrôler le ballon à l’entrée des six mètres au
second poteau. L’attaquant guingampais le contre, récupère et trompe de près Cassard.
2-0 : BANING (68e c.s.c.). – Coup franc excentré côté
gauche, près du poteau de corner, et frappé rentrant du
pied droit par Grax. Sous la pression de Bassila, Baning
dévie le ballon dans son propre but.
3
Comme le nombre très faible de victoires obtenues par les Guingampais lors des matches
retour. Avant leur succès d’hier soir, les Bretons
s’étaient seulement imposés face à Metz (2-1, 29e journée) et Nantes (2-0, 32e j.).
1 avertissement : Lacour (45e, tacle
par-derrière sur Giresse).
JEAN-CHRISTOPHE BASSIGNAC
(1) Le 2 décembre 2008, elle avait été
condamnée à une amende de
5 000 euros pour « outrage » et
« rébellion », mais un des policiers
avait interjeté appel, demandant des
dommages et intérêts plus élevés.
(2) Au JO, sous le maillot de la Sierra
Leone, elle avait participé au 100 m
haies (séries), à la longueur (qualifications) et à l’heptathlon (26 e ).
TENNIS
Del Potro, le court-circuit
Opéré hier au poignet droit, le numéro 5 mondial, déjà invisible depuis trois mois,
manquera Roland-Garros et Wimbledon. Au moins…
BUENOS AIRES –
de notre correspondant
« QU’EST-CE QU’IL T’ARRIVE, Del
Potro?» C’est la question que posent
les Argentins, cent jours après la dernière apparition du joueur en compétition. Ce qui devait être la saison de la
confirmation pour le vainqueur du dernier US Open s’est transformé en calvaire. Juan Martin Del Potro n’a pas
joué une seule minute sur le circuit
depuis le 24 janvier et sa défaite en
huitièmes de finale de l’Open d’Australie contre le Croate Marin Cilic. La
faute à une maudite blessure au poignet droit, qui le gêne chaque fois qu’il
accélère le rythme de ses entraînements. Début avril, le professeur américain Richard Berger, spécialiste de la
main, lui a diagnostiqué une tendinite
résiduelle… alors que tous les examens réalisés en Argentine auparavant n’avaient rien détecté.
Après trois semaines de repos, le
joueur a finalement décidé de se
rendre de nouveau aux États-Unis
samedi dernier. Et hier, Del Potro a subi
une intervention chirurgicale au sein
de la Mayo Clinic de Rochester, dans le
Minnesota. Un mal pour un bien, selon
le joueur. « Depuis le début de l’année,
j’ai tenté d’éviter la chirurgie à travers
divers traitements, mais la blessure
était plus grave (que prévu). » Cette
opération du tendon extenseur ulnaire
du carpe du poignet droit devrait le
tenir éloigné du circuit plusieurs mois,
même s’il est encore difficile de dire
précisément combien de temps.
« À l’heure actuelle, nous ne savons
pas quand il pourra revenir. Tout
dépendra du déroulement de la phase
de récupération », nous a confié Franco Davin, son entraîneur. Le joueur
passera les prochains jours aux ÉtatsUnis, avant de retrouver l’Argentine.
Mais Roland-Garros et Wimbledon
MELBOURNE
(Australie), 15
JANVIER 2010.
– Juan Martin
Del Potro sans
raquette, c’est
l’image qui
pourrait bien
résumer son
année 2010, si
son opération
du poignet
devait
nécessiter une
convalescence
de longue
durée.
(Photo
Nicolas Luttiau/
L’Équipe)
sont d’ores et déjà hors de portée pour
le géant sud-américain.
En Argentine, les reports successifs de
son retour à la compétition, combinés
à l’hermétisme de son entourage,
n’avaient pas manqué d’alimenter les
rumeurs sur son état de santé, les
médias percevant chez le joueur un
souci davantage d’ordre psychologique que physique.
Panique scénique ?
À l’instar du quotidien la Nacion, la
presse s’est interrogée sur le « mysté-
rieux cas Del Potro ». Élevé au rang de
vedette internationale et de porte-drapeau de son pays à l’issue de sa victoire
sur Roger Federer en finale de l’US
Open, la « Tour de Tandil » n’était-elle
pas victime de « panique scénique »,
cette peur de revenir en haut de
l’affiche après avoir accompli le rêve
d’une vie à New York ? « Il est bien
dans sa tête, il ne faut pas chercher
plus loin. Rien de tout cela n’est vrai »,
a contredit en début de semaine Rafael
Groppo, l’un de ses représentants.
Certains ont voulu voir dans les incerti-
L’expert Dr Fabrice BRYAND*
Trois mois au minimum
« LE POIGNET, qui génère l’effet des balles, est
évidemment une articulation primordiale pour le
tennisman, un peu comme le sont les chevilles pour
un footballeur. C’est dire l’importance de la décision prise par Del Potro. Les tendons extenseurs
sont ceux qui vont donner les mouvements de rotation à la balle et sont, en tennis, souvent inflammés.
Au cours du temps, il arrive que les fibres soient
moins élastiques. La fibrose se met dedans, et il n’y
a parfois malheureusement pas d’autre solution
que l’opération. Car le simple repos peut ne pas suffire sur des tendons qui ne sont plus d’aussi bonnes
qualités.
Dans le cas Del Potro, l’opération semble être mûrement réfléchie, après une longue période de repos
évitant toute décision dans l’urgence. Mais il y a évidemment un risque. On n’est jamais sûr de l’après à
la suite d’un geste chirurgical. Ce n’est jamais
comme avant. Le risque est de modifier la dynamique du poignet, qui peut perdre de sa souplesse.
Les tendons sont soumis à des contraintes nouvelles. Le joueur va en avoir au minimum pour trois
mois avant d’espérer retrouver les terrains, avant de
se réhabituer à ce nouveau poignet. »
* Fabrice Bryand, ancien médecin du FC Nantes, est
le consultant de L’Équipe pour tout sujet médical.
tudes qui planent autour du numéro 5
mondial les signes annonciateur d’un
« syndrome Coria » qui, après sa finale
de Roland Garros en 2004, enchaîna
les contre-performances, les forfaits et
n’en finit plus de dégringoler au classement, jusqu’à lâcher prise totalement
l’an dernier. Mais « Delpo » dément :
« De fausses et malicieuses histoires
ont circulé sur mon état psychologique
et ma condition physique. Je ne vais
pas me justifier sur ce qui n’existe pas.
Ces mauvaises informations ont affecté ma famille, mon staff et ceux qui se
préoccupent pour moi. » Reste que le
prodige de vingt et un ans suscite énormément d’attente en Argentine, où les
exploits sans lendemain de Gaston
Gaudio et de Guillermo Coria, la longue convalescence de David Nalbandian et la défaite à domicile en finale
de la Coupe Davis 2008 face à
l’Espagne (1-3) ont laissé un goût amer
à tous les amoureux du tennis, qui
espèrent désormais le voir défendre
son titre de l’US Open à la fin de l’été.
FLORENT TORCHUT
RÉSULTATS
I MUNICH (ALL, ATP 250, terre battue, 450 000 /,
3-9 mai).- Premier tour : Hajek (RTC) b. Sidorenko
6-1, 6-2 ; Chiudinelli (SUI) b. Ascione 6-0, 6-4 ; Greul
(ALL) b. Kiefer (ALL) 7-5, 6-2 ; Baghdatis (CHY) b.
Gojowczyk (ALL) 3-6, 6-1, 6-2 ; Köllerer (AUT) b. Ancic
(CRO) 7-6 (9-7), 7-5 ; Riba (ESP) b. Lacko (SLQ) 5-7,
6-1, 6-2.
I BELGRADE (SER, ATP 250, terre battue, 424 950 /,
3-9 mai).- Premier tour : Troicki (SER) b. Navarro
(ESP) 6-4, 6-0 ; Fognini (ITA) b. Skugor (CRO) 6-3,
6-1 ; Krajinovic (SER) b. Donskoy (RUS) 5-7, 7-6 (9-7),
6-1 ; Di Mauro (ITA) b. M. Djokovic (SER) 6-7 (5-7), 7-5,
6-0 ; Seppi (ITA) b. Mayer (ARG) 2-6, 6-1, 6-4 ; Gasquet b. O. Rochus (BEL) 6-0, 6-1 ; Ouanna b. Cipolla
(ITA) 6-3, 6-1.
I ESTORIL (POR, ATP 250 et WTA, terre battue,
450 000 / et 165 000 /, 3-9 mai).- TOURNOI
HOMMES. Premier tour : Gil (POR) b. Mayer (ALL)
6-2, 6-7 (5-7), 6-3 ; Giraldo (COL) b. Darcis (BEL) 6-4,
ab. ; Phau (ALL) b. M. Lopez (ESP) 6-4, 4-6, 6-1 ; Gimeno Traver (ESP) b. N. Lapentti (EQU) 6-3, 3-1, ab. ; Cuevas (URU) b. Andujar (ESP) 1-6, 7-5, 6-0 ; Garcia Lopez
(ESP) b. Malisse (BEL) 6-2, 7-6 (9-7) ; Martin (ESP) b.
Del Bonis (ARG) 7-6 (8-6), 6-1 ; Machado (POR) b.
Massu (CHL) 6-2, 6-4. TOURNOI FEMMES. Premier
tour : Sevastova (LET) b. Szavay (HON) 3-6, 6-3, 6-3 ;
Rodionova (AUS) b. Meusburger (AUT) 4-6, 6-2, 6-1 ;
Vögele (SUI) b. Czink (HON) 6-4, 6-3 ; Medina Garrigues
(ESP) b. De Lattre (POR) 6-0, 6-0 ; Makarova (RUS) b.
Bratchikova (RUS) 6-2, 5-7, 6-2 ; Groth (AUS) b. Rybarikova (SLQ) 6-4, 6-3 ; Barrois (ALL) b. Craybas (USA)
6-0, 6-2 ; Parra Santonja (ESP) b. Evtimova (BUL) 2-6,
6-2, 6-4 ; Rus (HOL) b. Koehler (POR) 6-3, 3-6, 7-5 ;
Larcher de Brito (POR) b. Cornet 6-3, 4-6, 6-3 ; Cirstea
(ROU) b. Olaru (ROU) 6-3, 3-6, 6-1.
MERCREDI 5 MAI 2010
ROME (WTA, terre battue)
Le désert
des Tartares
En dépit d’un programme d’enfer avec huit membres du top 10
et trois Italiennes, il n’y avait personne pour l’apprécier…
ROME –
Brianti (6-3, 6-4 contre Cibulkova),
puis Camerin (6-0, 6-1 face à Wozniacki) ont sonné le glas.
de notre envoyée spéciale
C’ÉTAIT LA PROGRAMMATION
la plus dense qui puisse exister sur un
tournoi, mais il pleuviotait, il y avait
du vent et le public était rassasié par
la semaine romaine des hommes,
bouclée sur un succès sans faste de
Rafael Nadal dimanche dernier.
Gianni Clerici, un confrère italien des
plus illustres, témoignait de l’insuccès d’un jour (?) du tennis féminin :
« Quand le tournoi féminin avait lieu
avant les hommes, le public était
plus nombreux, poussé par l’impatience de voir du tennis. Mais, là,
c’est le désastre parce que les gens
n’ont plus envie de voir du tennis,
alors que les trois derniers jours du
tournoi hommes, les billets se vendaient au marché noir. »
« C’est le désert des Tartares, mais
sans les Tartares, ironisait Ubaldo
Scanagata, journaliste sarcastique,
car eux non plus ne sont pas venus !
Ça ira mieux en fin de semaine si des
Italiennes arrivent en demi-finales.
Sinon, il faudra attendre l’année prochaine, où les tournois hommes et
femmes se disputeront simultanément. » Il faudra donc patienter car,
à elles trois, les vedettes du cru – Vinci, Schiavone et Pennetta – n’ont
marqué qu’un total de huit jeux ! Et
On a revu Serena,
on a déjà perdu Safina
« On regrette Amélie (Mauresmo),
ajoutait Scanagata, elle a disputé
quatre finales ici (deux victoires),
c’était la plus aimée depuis les
années Sabatini. » Heureusement, le
choix reste digne d’un roi même si
Dinara Safina, face à la Roumaine
Alexandra Dulgheru, a vainement
tenté de retrouver le rythme. La
Russe, ex-numéro 1 mondiale, est
totalement court-circuitée avec une
seule victoire, obtenue la semaine
dernière à Stuttgart face à Szavay
pour son retour. Cruellement touchée au dos, elle avait quitté l’Open
d’Australie sur abandon en huitièmes de finale et n’avait plus rien
fait (« deux mois sans toucher la
raquette ni courir ») jusqu’au 3 avril,
où elle a recommencé pianissimo,
« à raison de quarante-cinq minutes
par jour ».
« C’est plus un test pour mon dos
que je viens passer ici », déclarait la
tenante du titre avant son premier
tour. Après 2 h 40 de lutte décousue,
battue 6-4, 6-7 (7-5), 6-1, Safina
ajoutait : « La seule chose positive,
c’est que mon dos ne m’a pas causé
RÉSULTATS
Dotation : 1 504 000 /
Deuxième tour : Jankovic (SER) b. Mattek (USA) 6-3, 3-6, 6-1 ; Dementieva (RUS) b. Shvedova
(KAZ) 6-4, 7-5 ; Wickmayer (BEL) b. Rezaï 6-3, 6-7 (2-7), 7-5 ; Peer (ISR) b. Hercog (SLV) 2-6,
7-5, 6-3 ; S. Williams (USA) b. Bacsinszky (SUI) 7-6 (7-2), 6-1 ; Petkovic (ALL) b. Kvitova (RTC)
6-3, 6-4 ; V. Williams (USA) b. Schnyder (SUI) 6-2, 6-2 ; Petrova (RUS) b. Srebotnik (SLV) 6-4,
6-4 ; Dulgheru (ROU) b. Safina (RUS) 6-4, 6-7 (5-7), 6-1 ;
Safarova (RTC) b. Pennetta (ITA) 6-1, 6-2 ; Martinez Sanchez (ESP) b. Schiavone (ITA) 6-2, 6-2 ;
A. Radwanska (POL) b. Vinci (ITA) 6-1, 6-0 ; Cibulkova (SLQ) b. Brianti (ITA) 6-3, 6-4 ; Ivanovic
(SER) b. Azarenka (BLR) 6-4, 6-4. Wozniacki (DAN) b. Camerin (ITA) 6-0, 6-1.
I CORNET VEUT Y CROIRE. – Éliminée dès le premier
tour d’Estoril par Michelle Larcher de Brito
(116e mondiale) au terme d’un combat de deux heures
quarante-six (6-3, 4-6, 6-3), Alizé Cornet n’avait pas
l’impression d’avoir subi un coup d’arrêt. Victorieuse du
double décisif en Fed Cup aux côtés de Julie Coin, la
Française (aujourd’hui 71e à la WTA) avait enchaîné par
trois succès à Fès, où elle ne s’était inclinée qu’en
demi-finales contre Benesova. Hier, malgré la défaite,
elle préférait positiver. « Hormis mon entame de match,
où je me retrouve menée 3-0 en quelques minutes, je
pense avoir retrouvé de la constance, aussi bien au
niveau du jeu que de l’attitude. La Fed Cup m’a fait
de problèmes. » Les temps forts de la
journée nous vinrent de la réapparition des sœurs Williams, toutes les
deux opposées à des Suisses : victoire aérienne de Venus (qui n’avait
pas joué depuis un mois) face à
Schnyder, et de Serena qui, n’ayant
pas disputé le moindre match depuis
sa victoire à l’Open d’Australie
(quatre mois d’indisponibilité en raison d’un genou douloureux), éprouva quelques difficultés à se mettre en
route face à Baczinscky. Mais Serena
l’a répété : « J’ai des ambitions sur
terre battue. » Elle le prouva en
s’imposant 7-6, 6-1.
Le match le plus solide et émouvant
de la journée opposa Aravane Rezaï
à Yanina Wickmayer, la première
entraînée, la seconde supervisée par
Patrick Mouratoglou. Il se termina à
l’avantage de la Belge (6-3, 6-7, 7-5
en 2 h 20), au détriment de la Française, très marquée : « Je me suis
réveillée trop tard (à 6-3, 3-0), je me
suis battue jusqu’à la fin », murmurait Rezai après un long break où elle
resta introuvable. « J’avais prévenu
Aravane : celle qui gagnera sera celle
qui exprimera le mieux son envie,
confiait Patrick Mouratoglou, touché lui aussi. Chez Yanina, l’envie
s’est transformée en action, chez
Aravane, en attentisme. »
En fin de journée, Ana Ivanovic (exnuméro 1 , 58e WTA), qui restait sur
dix défaites face à des top 10 depuis
octobre 2008, a enfin réussi ce challenge avec le concours de son adversaire Victoria Azarenka, qui se comporte en vraie peste depuis qu’elle ne
gagne plus un match. Pour clore ce
spectacle de reines sans public,
Caroline Wozniacki (numéro 2 mondiale) a fermé le stade en partant.
DOMINIQUE BONNOT
beaucoup de bien, je sens plein d’ondes positives. » Le
retour sur terre battue y contribue évidemment. « Hormis
un début de contracture à la cuisse, ça va. Je vais jouer
les qualifs de Madrid, puis Strasbourg, pour emmagasiner
des points et de la confiance avant Roland-Garros. »
– V. C.
I MONTPELLIER : C’EST OFFICIEL. – L’ATP a entériné
hier la naissance du tournoi ATP 250 de Montpellier, qui
remplacera dès cette année la ville de Lyon pour
organiser cette épreuve, du 25 au 31 octobre, dans la
toute nouvelle Arena. Cette salle d’une capacité de
7 500 places en configuration tennis sera inaugurée en
septembre.
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Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
Les cartons
1 avertissement : Deroff (64e, jeu dur
sur De Carvalho).
– Vous allez donc arrêter ?
– Cela fait quelques années que j’y
pense. Je ne voulais pas arrêter comme
ça, sans l’avoir décidé, j’avais encore à
donner. Mais il faut savoir arrêter. Là,
je suis en forme, je touche du bois, c’est
bien. À trente-cinq ans, c’est un bon
âge.
– Et l’heptathlon ?
– C’est terminé. L’heptathlon, j’aime
beaucoup, mais c’est contraignant. Et
pour cette dernière année, il fallait
faire un choix, je suis très bien à la longueur.
– Jusqu’où pensez-vous qu’il
faudra aller pour une nouvelle
médaille ?
– Je ne pense pas encore à ça. Si quelqu’un fait 7,26 m, il faudra faire 7,30 m
(rire) ! »
Bleu
42e : Brahmia par DE CARVALHO (note : 3).
63e : Marcos par ZENKE.
72e : Othon par M. GUEYE.
Non utilisés : Sommer (g.), N’Djama.
Entraîneur : P. Janin.
(Photo Lionel Hahn/L’Équipe)
Jaune
Rouge
Jaune
G Victor ZVUNKA (entraîneur de Guingamp): « On a
gagné avec la manière. C’est
mérité, il n’y a rien à dire. On a
bien fait notre boulot. Mais les
résultats des autres ne sont
pas conformes à ce qu’on
espérait. Il va falloir 44 points
pour sauver sa peau et ce ne
sera peut-être même pas suffisant. On est très contents de
cette victoire malgré tout. On
va se concentrer sur nous car
si on compte sur les autres, on
ne s’en sortira pas. »
G Pascal JANIN (entraîneur
de Strasbourg): « C’est une
sale soirée. Les résultats sont
contraires. Mais, au-delà des
autres scores, c’est notre comportement qui compte et cela
fait deux fois à l’extérieur que
j’ai un sentiment d’impuissance. C’est ce qui m’inquiète
le plus. On n’a plus le droit à
l’erreur. On a grillé notre dernier joker et on se retrouve
dans le panier de crabes. On a
encore notre destin entre les
mains. Je ne peux pas compter
sur les défaillances de nos
adversaires. Il faut garder la
main et battre Le Havre. Mais
en cas de victoire, on ne sera
pas forcément sauvés. » – S.
L. D.
« LA PROCÉDURE est terminée. Vous êtes soulagée ?
– C’est un peu une surprise, je
ne m’attendais pas à ce que
cette procédure se termine
comme cela. Déjà, je ne comprenais pas pourquoi il faisait
appel de ses indemnisations,
alors... Mais tant mieux. Mon
image a été entachée par cette
affaire, ma carrière a été ralentie et je n’oublierai jamais.
– Il y a trois semaines à
Walnut, vous avez réalisé
un bon 6,64 m. Cela vous a
surprise aussi ?
– Pas trop. J’espère que je vais
aller plus loin. Dans ce concours, j’ai
mordu de très peu quatre essais vraiment bons. Aujourd’hui, ma tête est
libérée et ça me donne une envie
énorme de réaliser des performances.
Je suis satisfaite de mes courses, je sais
que je suis sur la bonne voie.
– Pourtant, votre dernière saison avait été plus laborieuse. On
vous voyait difficilement revenir
aussi vite à ce niveau...
– L’an dernier, c’était difficile. J’avais
eu juste avant deux opérations au
genou et je n’avais pas encore entièrement récupéré. Là, ce n’est pas encore
parfait. J’essaie de retrouver des automatismes de “ramené”, ça se met en
place petit à petit, donc je m’exprime
mieux. Mais je n’ai jamais été inquiète,
je savais où je voulais aller.
– Vous disiez aussi, l’an passé,
que votre objectif principal était
de battre votre record de France
(7,05 m). Et aujourd’hui ?
– L’objectif, c’est quand même toujours d’aller plus loin. Mais une
médaille, c’est toujours un plus, ça me
ferait très plaisir. Et puis, j’ai commencé ma carrière internationale à Barcelone en 1992 (2), et cette année, il y a
des Championnats d’Europe là-bas.
Comme ça, je bouclerai la boucle.
Noir
Bleu
Noir
57e : Giresse par COLLEAU.
77e : Hamroun par OGOUNBIYI.
84e : Grax par SCARPELLI.
Non utilisés : Trévisan (g.), Mo. Diallo.
Entraîneur : V. Zvunka.
sur une frappe de Lédy, que De Carvalho contrait involontairement
(79e ). Quand à l’impuissance
s’ajoute la malchance, l’inquiétude
grandit.
« C’est l’aboutissement d’une belle
saison, reconnaissait ironiquement
Jean-Claude Plessis, le président de
Strasbourg. On est vraiment très,
très mal. Le National, je ne l’imaginais pas, mais là, il ne faut plus
beaucoup d’imagination pour y
penser. » Il en fallait effectivement
beaucoup plus pour envisager en
début de saison la chute de ces deux
candidats déclarés à la Ligue 1.
Hier après-midi, Eunice Barber (notre photo) a beaucoup couru. Pensant que l’audience d’appel de son procès (1) avait lieu à Bobigny
comme en première instance, l’athlète a dû brusquement mettre le
cap vers le palais de justice de Paris, au centre de la capitale. Elle
n’aura pas assisté à cette courte audience : le policier, qui avait interjeté appel, s’est finalement désisté. Affaire close. Une page se tourne
et la double championne dumonde peutse re-concentrersur cette saison qui a commencé par une performance prometteuse à la longueur
(6,64 m à Walnut le 17 avril). Mais elle le dit, cette saison sera sa dernière avec, en point d’orgue, les Championnats d’Europe de Barcelone (27 juillet-1er août).