Les marchés de l`esthétique séduisent un nombre croissant

COMMUNIQUE DE PRESSE – 14 mars 2013
Les marchés de l’esthétique séduisent un nombre croissant de consommateurs et d’opérateurs
XERFI vient de publier une étude approfondie, après plusieurs semaines d’enquêtes et d’analyses, sous le titre :
« Le marché de la médecine et de la chirurgie esthétiques à l’horizon 2015 – Perspectives du marché, nouveaux enjeux réglementaires
et analyse du paysage concurrentiel».
Auteur de l’étude : Cathy Alegria.
Voici quelques-uns des principaux enseignements de cette analyse de 145 pages :
Estimé à 1 milliard d’euros par Xerfi en 2011, le marché français de
l’esthétique semble hermétique à la crise et aux scandales. Les actes de
chirurgie (lifting, liposuccion, …) et de médecine esthétiques (injections de
produits de comblement des rides, peelings, épilations au laser…)
représentent 90% du chiffre d’affaires généré, le solde revenant aux ventes
d’équipements (appareils de liposuccion, laser) et de consommables (produits
injectables et cosméceutiques). Et les experts de Xerfi pronostiquent une
croissance annuelle moyenne de l’ordre de 2% des actes chirurgicaux et de
12% des traitements non invasifs entre 2012 et 2015. Un dynamisme qui
tranche dans un contexte de pressions sur le pouvoir d’achat et d’atonie de la
consommation.
Véritables phénomènes de société, les interventions esthétiques concernent
désormais toutes les classes sociales et tous les âges. L’ampleur des
techniques non invasives, à base de toxine botulique et autres injectables de
comblement des rides, est à l’origine de la démocratisation du marché.
Actes de chirurgie esthétique en France
unité : nombre d’actes
Actes de médecine esthétique en France
unité : nombre d’actes
Prévision Xerfi / Source : enquête internationale sur l’esthétique de l’ISAPS (International Society of Aesthetic
Plastic Surgeons)
Principales atouts de ces techniques ? Elles ne nécessitent pas
d’hospitalisation, ont peu d’effets secondaires et permettent d’obtenir des
résultats satisfaisants. Surtout, elles sont bien moins coûteuses que les
opérations chirurgicales.
Les conditions d’exercice se durcissent
Prévision Xerfi / Source : enquête internationale sur l’esthétique de l’ISAPS (International Society of Aesthetic
Plastic Surgeons)
Pourtant, ce cadre idyllique pourrait bien s’assombrir. Les fabricants risquent
notamment de se heurter au durcissement des autorisations de délivrance du
marquage CE des dispositifs médicaux après l’affaire des prothèses PIP. Quant
à la réforme du médicament, adoptée fin 2011 après l’affaire Mediator, elle a
drastiquement renforcé la sécurité sanitaire des produits de santé avec des
dossiers de demande d’AMM plus exigeants et un développement accru de
la pharmaco-épidémiologie. Cette évolution devrait rendre plus difficile la
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mise sur le marché européen de nouvelles toxines botuliques, au nombre de
trois pour l’heure dans l’Hexagone. L’instauration de la TVA depuis le 1er
octobre 2012 sur l’ensemble des interventions esthétiques va inévitablement
se traduire par des revalorisations tarifaires et renforcer la compétitivité prix
des actes réalisés à l’étranger, en particulier dans les pays d’Europe de l’Est et
du Maghreb. Dans ces conditions, l’activité des cliniques progressera de 4%
par an d’ici à 2015, soit en léger ralentissement par rapport à la période
2007-2012, selon les experts de Xerfi.
de prothèses ont augmenté de près de 30% entre 2008 et 2012, malgré le
scandale PIP. Parmi la dizaine de fabricants mondiaux figurent ainsi quatre
Français dont les sites de production sont principalement implantés dans
l’Hexagone. Il s’agit des Laboratoires Sebbin, Arion, Cereplas et Pérouse.
La concurrence s’intensifie et l’offre se structure
Attirés par une réglementation jusqu’ici peu contraignante, de nombreux
opérateurs ont décidé de prendre pied sur le marché florissant de l’esthétique.
Autrefois pré carré des chirurgiens plastiques, les actes esthétiques sont
désormais exercés tant par les dermatologues ou les ophtalmologistes que
les médecins spécialisés en médecine esthétique. Médecins généralistes ou
spécialistes y trouvent un bon moyen de compléter leurs honoraires et
d’échapper aux tarifs réglementés de l’Assurance-maladie.
Confrontés à la baisse du remboursement des médicaments remboursables,
les laboratoires pharmaceutiques ont également investi ce marché. C’est le
cas de l’Américain Allergan qui, spécialisé dans l’ophtalmique, a commercialisé
dès 2003 à des fins esthétiques sa toxine botulique, initialement développée
comme traitement des affections neurologiques.
Les laboratoires de cosmétologie et groupes cosmétiques sont également
actifs dans le domaine de l’esthétique, et en particulier sur le segment des
cosméceutiques et produits injectables. C’est ce qu’illustre L’Oréal avec sa
joint-venture Galderma, codétenue par Nestlé.
Si la fabrication de matériels esthétiques est investie par de grands groupes
internationaux, elle compte aussi quelques opérateurs français d’envergure.
Ces derniers interviennent principalement dans la production d’implants
mammaires. Un segment stratégique dans la mesure où les ventes mondiales
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