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MÉDECINS DU MONDE R A P P O R T M O R A L 2 0 0 5 2mdmrap005_01_couv_baf 26/04/06 15:07 Page 1 Siège : 62 rue Marcadet 75018 Paris – Tél. 01 44 92 15 15 – Fax : 01 44 92 99 99 – www.medecinsdumonde.org – Directrice de la publication : Dr. Françoise Jeanson – Rédactrice en chef : Giselda Gargano – Comité éditorial : Dr. Michel Brugière, Martine Mikolajczyk, Stéphanie Senet – Rédaction : Raluca Gheorlan, Emmanuelle Harang, Germain Richard, Mame-Seynabou Sall Remerciements : à tous ceux qui ont collaboré à l’édition 2005 – Recherche iconographique : Aurore Voet – Conception et réalisation : Tél. 01 55 34 46 00 (réf. 2MDMRAP005) Copyright : toute reproduction doit faire l’objet d’une demande écrite préalable. 05 MÉDECINS DU MONDE R A P P O R T M O R A L 2 0 0 5 02/03 Je ne te demande pas quelle est ta race ou ta religion, je te demande quelle est ta douleur. ” Louis Pasteur ,, 04/05 > Composition du Conseil d’administration et du bureau de Médecins du Monde Assemblée générale et Conseil d’administration des 14 et 15 mai 2005 Présidente Trésorier adjoint Dr Pierre MICHELETTI, Membres suppléants du Conseil d’administration médecin généraliste, Bordeaux médecin santé publique, Grenoble Dr Arnaud BOURDÉ, Vice-présidents Délégué aux missions internationales auprès du président > > Dr Françoise JEANSON, Dr Olivier BERNARD, médecin pédiatre, Marseille > Dr Patrick DAVID, médecin anesthésiste-réanimateur, Reims > > Joseph DATO, infirmier, professeur associé à l’université de Grenoble Dr Bernard JUAN, Membres titulaires du Conseil d’administration chef d’entreprise, Montpellier Dr Thierry BRIGAUD, Secrétaire général > > médecin généraliste, Paris Secrétaire général adjoint > Dr Fabrice Giraux médecin généraliste, Paris > Dr Frédérique DROGOUL, médecin psychiatre, Paris > Dr Pascale ESTECAHANDY, médecin hospitalier, Toulouse Trésorier > Pierre KEMPF, directeur adjoint de centre hospitalier, Vichy > > médecin anesthésiste-réanimateur, Saint-Denis de la Réunion > Dr Laurence BOURGEOIS-GENET, médecin hospitalier, Château-Thierry > Anciens présidents Dr Bernard GRANJON, médecin gastro-entérologue, Marseille > Dr Jacky MAMOU, médecin pédiatre, Paris > 03 04 06 Dr Claude MONCORGÉ, médecin anesthésiste-réanimateur, Paris LE POSITIONNEMENT POLITIQUE NOTRE PROJET 17 2005 EN CHIFFRES LE TÉMOIGNAGE 19 MÉDECINS DU MONDE EN IMAGES LES MISSIONS 35 36 38 104 104 105 107 116 Dr Françoise SIVIGNON, médecin radiologue, Paris, Amsterdam MOT D’ACCUEIL MEMBRES DU CONSEIL D’ADMINISTRATION REMERCIEMENTS 07 Dr Régis GARRIGUE, médecin urgentiste, Lille > > Sommaire ATLAS DES MISSIONS INTERNATIONALES Planisphère des missions internationales Fiches pays ATLAS DES MISSIONS FRANCE Carte des actions en France Introduction aux missions France Fiches actions Annuaire L’APPUI AUX MISSIONS 119 NOTRE MOBILISATION 129 130 139 LE RÉSEAU DE REPRÉSENTATION LES DÉLÉGATIONS RÉGIONALES LES BUREAUX INTERNATIONAUX LE FONCTIONNEMENT 143 144 146 147 148 150 152 L’ORGANISATION La vie associative L’actualité des services Le réseau international de Médecins du Monde Les associations sœurs et les partenaires locaux Médecins du Monde et la société civile en France Médecins du Monde et les institutions internationales > Nous remercions : Nos partenaires privés : A 13, A2P et associés, Adonix application et services, A Novo, Abbaye de Pradines, ACB Xerox, ADCS, Affival, Aladin, AMCM, Amicale cardiologue de Paris, Amicale des sapeurs-pompiers de Poitiers, Amitiés loisirs Gouvernes, Antin résidences, Arasim, Arche promotion groupe Arcade, Assurances médicales Ales, Arrfliv, Aubry artistepeintre, Axalto international SAS, Beat SA, Beaulieu sports, Begon Bonneau, Herbert Bouchard SCP, BHV, bibliothèque scolaire Peep Ass, Bretagne Enchères, Brossard - Saveurs de France, Camif solidarité, Capa télévision, Carrefour DMG, Carte et Services, CGMI, chambre départementale des huissiers de la Nièvre, Champion, Charpentier travaux publics, Chercheminippes, chorale Risle-Gospel, Club Méditerranée, Club Soroptimist, CMP, Codara SA, Cofiroute, Comanaging SAS, Comité des œuvres sociales de Meyzieu, Comptoir des voyages, Consort Netcom, Construction mécanique de l’Isère, Crédit coopératif, Decobat SARL, Desmarez SA, Diager SA, Divers et Imprévus, Eberle SA, Echanges & Solidarités, En apparence, Entraide majolane, Equus SA, Eric Bompard SA, Euro Assurance, Euro information service, Eurofeu SA, Factum finance, Fermod, Finaler Friedrich, Football breton solidaire, Heilbronn Fiszer FHF, Geste, GFS SA, Go Voyages, Goéland productions, Grands Moulins de Strasbourg, groupe SNPE, Hammerson France, Hilti France, Hydrosystem, ING fixations, Ifcic, Impact Immo, Intermed exportation, Iveco France, JP Chaussures, Kahn et associés, Keyrus, la Baguetterie, la Boutik, la Mimetaine, la Ronde des âges, le Canard enchaîné, Leclerc Siplec, Leo Pharma, l’Esprit de sel, librairie le Coin du feu, Logicacmg SAS, Lowendal Group, Marc Orian, Marie Marchand multimédia SARL, MBP France, Mc Racing, Medi-Science, Mohn Media, Mondial Assistance, Monsieur et Madame Peters, Munch Sa, Nec, New Deal HBC, New Deal Sarl, Oddo, Olives Arnaud Sa, Opera Paris, Orange Réunion, Optimege, Ouest Affiche, Peugeot Citroën automobile, Pierson Meunier export SA, Polypore Europe SA, Prima Solutions, Production La Prade SARL, Renzo Piano Building Workshop, Sélection du Readers Digest, Reuters, Rotary Club de Gordes, de Toulouse Ouest, de Papeete-Tahiti, Rousseau, RS Com SA, SACD, SAFI, SA IFB, Sagone SA, Saulnier Blache SARL, See Velado, Sers, SFR, Sham, Smith And Nephew SAS, Sodang, Sofisol, Solutys, Sonia Rykiel SA, Sopag Maine Parking, Stade rennais FC, Stratégie investissement, Suzuki France, TAP Services, Taxi Jocelyne Perree, TBWA, Techmo Systems SA, Techni Alarme, Tele2 France, Temex, Tennis club de Croissy-sur-Seine, TF1, Théâtre de La Michaudière, Théâtre de la Tête noire, Top Famille, TV5 monde, UFG, ULIF, UNIM, Vialtis Fournisseurs, Vivendi, Voyageurs du monde, Wargny Katz (SCP), Wegener DM. Les Fondations : Annenberg Foundation, Florindon Stiftung, Fondation Arradon, Fondation Bois Brillou, Fondation Club Méditerranée, Fondation Drosos, Fondation de France, Fondation de Lille, Fondation Deniber, Fondation GlaxoSmithKlein, Fondation Johaniter, Fondation Mantegna Stiftung, Fondation Niarchos, Fondation Sancta Devota, Fondation Seviajer, Fondation Sternstunden, Fondation Vinci, Union des blessés de la face et de la tête. Les comités d’entreprise et les salariés de : Agefi, Banque de France, Caisse d’épargne Ile-de-France Paris, CCSO social, Cetim Senlis, clinique Georges Dumas, CPAM Sélestat, CPR, Crédit agricole Centre France, Crédit coopératif, Crédit foncier de France, Galeries Lafayette, GlaxoSmithKlein, IBM Eurocoordination, Marsh, Natexis Banques populaires, Nestlé Waters, Vosges Prolabo, PTC Nestlé, Réel, Thalès, UES LCF, UFG, Screg Sud-Ouest, Wyeth Pharmaceuticals. Les partenaires publics : De nos missions internationales : académie de Lille, Administration des biens et des majeurs protégés, Agence canadienne de développement international (ACDI), ambassade du Canada, Association des régions de France, Banque mondiale, Center For Disease Control And Prevention, Chaîne du bonheur (Suisse), chambre de commerce et d’industrie de Rouen, Columbia University, Cordaid, communauté d’agglomération du bassin d’Aurillac, Department For International Development, direction du Développement et de la Coopération suisse, ECHO, Europeaid, Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire, Joint United Nations Programme On HIV/Aids, ministères des Affaires étrangères allemand, français et japonais, ministère néerlandais de la Coopération au développement, OIM, PACT, PNUD, Population services international, région PACA, région Rhône-Alpes, Safer de l’Ile-de-France, UNHCR, UNFPA, Unicef, Unocha, United Nations Office on Drugs and Crime, Usaid, Villes unies contre la pauvreté. Les mairies : Aigremont, Audincourt, Bassens, Behren-lès-Forbach, Bonnelles, Bourg-lès-Valence, Brioux-sur-Boutonne, Chilly-Mazarin, Drancy, Garlin, Goussainville, Lacroix-Falgarde, Le Croisty, Le Crouesty, Lormont, Paray-Vieille-Poste, Paris, Paris 17e, Petrosella, Saint-Estève, Saint-Jean-de-Gonville, Saint-Sylvestre-sur-Lot, Sucy-en-Brie, Toulouse, Tréport, Val-d’Isère. De nos missions internationales régionales : conseils généraux : Bouches-du-Rhône, Alpes-de-Haute-Provence, Gironde, Charente-Maritime, Vosges, Doubs, La Réunion, Midi-Pyrénées, PACA ; conseils régionaux : Provence-Alpes-Côte d’Azur et Rhône-Alpes ; présidence des régions, préfecture de la région Guadeloupe. De nos missions France : Armée de terre, Caisse nationale d’assurance maladie des travailleurs salariés (CNAM), caisses d’allocations familiales (CAF), caisses maladie régionales (CMR), caisses primaires d’assurance maladie (CPAM), caisses régionales d’assurance maladie (CRAM), centres communaux d’action sociale (CCAS), CDAG du CHU de Rouen, PASS, CDAG, CISIH, CHU et CHRS de Nantes, conseils généraux, conseils régionaux d’éducation et d’information en santé (FNPEIS), délégation interministérielle à la Ville (DIV), Direction générale de la santé (DGS), Direction générale de l’action sociale (DGAS), directions départementales du travail, de l’emploi et de la formation professionnelle (DDTEFP), directions régionales et départementales des affaires sociales et sanitaires (Drass et Ddass), Fonds national de prévention, mairies, ministères, Mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie (MILDT), Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT), préfectures, le relais accueil gens du voyage de Rouen, réseau ville hôpital de Poitiers, unions régionales des caisses d’assurance maladie (Urcam). Nos partenaires associatifs : Aides, ALC Nice, Amnesty International, ANEF, Association de communication et d’action pour l’accès aux traitements, Association des régions de France, Association française pour la réduction des risques, Association d’auto-support et réduction des risques des usagers de drogues, Association des gens du voyage, association la Santé sans frontières, association les Mondes solidaires, association des Inadaptés des Po, Association des médecins du Pays de Retz, association le Foyer, association Sanatatea, ATD Quart-Monde, Avenir et Coopération, Banque humanitaire, centre de planification Pays de la Loire, Collectif des médecins psychiatres, des généralistes sur l’exclusion des soins de Strasbourg, Collectif Alsace d’associations intervenant auprès des personnes se prostituant, collectif Alerte, Collectif de soutien aux victimes de Bam, Comité des amis d’Emmaüs, Communauté mariste, Congrégation des sœurs augustines, la Croix-Rouge, CSF, Coordination française pour le droit d’asile, Coordination nationale des réseaux (CNR), DAL, D’une rive à l’autre, DHL Liens, Emmaüs, Entraide majolane, Equipe mobile Rimbaud, Fédération des associations pour la promotion et l’insertion par le logement (Fapil), FIDH, Fédération nationale des associations d’accueil et de réinsertion sociale (Fnars), foyer Sonacotra, foyer St-Benoît, Gisti, International Harm Reduction Association (IHRA), les Amis du bus des femmes, les Mondes solidaires, les Restos du Cœur, le Stade rennais FC, Ligue de Bretagne de football (et les clubs de Bretagne), LDH, Max Havelaar, Mouvement du Nid, Observatoire du droit à la santé des étrangers (ODSE), Observatoire international des prisons (OIP), Passerelle la santé sans frontières, Pharmacie humanitaire internationale, Plateforme contre la traite des êtres humains, Secours catholique, Sid’espoir, SOS Drogue internationale (SOS DI), SOS Femmes, Rasko, Techno Plus, Uniopss, Veille sociale, Vialtis. Et tous nos autres partenaires qui nous ont soutenus dans nos actions en France et à l’étranger au cours de l’année 2005, ainsi que nos donateurs particuliers. > Notre projet 07/16 08/09 Après vingt-cinq ans de soins portés aux populations les plus vulnérables, de lutte contre la dictature de la violence, de l’inhumanité et de l’abandon, l’année 2005 a été l’occasion de placer l’anniversaire de Médecins du Monde sous le double signe de l’engagement et des crises oubliées. En changeant notre signature pour remettre au premier plan notre objectif de sortir de l’oubli les populations auxquelles nous apportons notre soutien, nous marquons notre spécificité dans la confusion qui guette aujourd’hui l’action humanitaire internationale. > Tenir compte d’un contexte… Réforme de l’ONU Nous sommes particulièrement attentifs au remplacement de la Commission des droits de l’homme, impuissante et décrédibilisée, par un Conseil des droits de l’homme qui siégerait de manière permanente. Contextes post-crises Parmi ces régions, MdM mène des actions en RDC, au Liberia, en Angola, en Afghanistan, au Kosovo et en Serbie. Dans un contexte de lutte mondiale contre le terrorisme, de poursuite de conflits meurtriers, comme au Darfour ou en Tchétchénie, de crises politiques durables comme en Haïti, les 60 ans de l’ONU ont dressé le bilan mitigé d’une politique multilatérale indispensable mais dont la crédibilité et l’impact réel passent par une réforme que les Etats ont été dans l’incapacité d’adopter dans sa totalité. Dix ans après le massacre de Srebrenica, la lente reconstruction des Balkans illustre combien est fragile l’apaisement entre les peuples, préalable indispensable à une reconstruction stable et pérenne. Ce constat vaut pour de nombreuses régions du monde où la tentation de la communauté internationale d’accélérer les processus de réconciliation est grande. Or, aucune paix n’est durablement viable si elle n’est partagée et ancrée dans les communautés impliquées. L’annulation de la dette multilatérale des pays les plus pauvres par les Etats du G8 s’est accompagnée en juillet d’une promesse de doublement de l’aide à l’Afrique d’ici à 2010. A cette bonne nouvelle, il faut toutefois opposer le bilan désolant, à cinq ans, des objectifs du millénaire pour le développement (OMD). Partout, la fracture entre riches et pauvres s’accroît, obérant l’avenir de plus d’un milliard de personnes dans le monde, alors que c’est aux sources de la pauvreté et de l’injustice, avérée ou ressentie, que s’alimentent les radicalismes de toute nature. En octobre, le Human Security Center indiquait, contre toute idée reçue, la baisse du nombre de conflits dans le monde depuis la fin de la guerre froide, mentionnant toutefois que les violences subies par les civils relevaient désormais davantage de conflits internes, d’exactions d’Etat ou de mauvaise gouvernance, phénomènes qui accentuent la pauvreté, la faim, le non-accès aux soins. Médecins du Monde, de par sa spécificité médicale, doit répondre aux violences de cette nature. > ... Y répondre par les soins ,, > Combattre l’oubli C’est à travers l’action médicale, et grâce à elle, que nous pouvons dénoncer et témoigner des injustices, dont nous essayons de traiter les conséquences tout autant que les causes. ” et le témoignage Dans les catastrophes Le début de l’année a été marqué par le tsunami qui a ravagé le Sud-Est asiatique en décembre 2004. Présents dès les premiers jours en Indonésie et au Sri Lanka, nous avons soigné les victimes et rescapés, puis soutenu la reconstruction des systèmes de santé. Face à la multitude et à la confusion des interventions, face à la compétition acharnée de certains acteurs, à des fins de visibilité plus que de soutien rationnel et qualitatif aux populations, nous avons veillé à construire notre action dans le respect de nos principes, en fonction des besoins des rescapés et non des fonds dont nous disposions. Ainsi, la mission à Mallavi dont l’objectif était, outre de remédier aux conséquences du tsunami, de se prépositionner en cas de reprise des conflits entre rebelles et armée gouvernementale, est prolongée a minima, ce qui nous permet d’être sur place si la situation se dégrade. Ces principes clairement présentés, nos donateurs, informés, ont autorisé la réaffectation de leurs dons sur d’autres missions, ce qui nous a permis d’ouvrir des programmes sur des terrains tout aussi légitimes, oubliés des médias, comme les faubourgs de Jakarta ou les prisons de Madagascar. C’est en vertu de ces principes que nous avons massivement répondu aux conséquences du violent séisme qui a ravagé le Pakistan. L’accès de l’aide aux populations de vallées encaissées et isolées a été particulièrement complexe et a d’abord privé de nombreuses victimes de toute aide. Présentes dès les premiers jours, nos équipes chirurgicales et médicales ont fait face Tsunami impartialité, proximité et partenariat Nous avons choisi, en Indonésie et au Sri Lanka, d’intervenir dans des zones qui risquaient d’échapper à l’aide internationale, soit en raison de leur difficulté d’accès (Calang à Aceh) soit en raison des troubles politiques qui y régnaient (Mallavi au Sri Lanka) ; c’est en soutien aux acteurs locaux que nous avons monté nos projets. 10/11 Pakistan A Mansehra, plus de 2 000 opérations ont été réalisées dans des conditions précaires ; à Thakot, notre poste de santé accueillait de 50 à 100 patients par jour ; à Kaghan, nos cliniques mobiles ont vu entre 40 et 70 personnes par jour. ,, Au Pakistan, les conditions de vie et de travail des équipes ont été particulièrement difficiles, avec un travail ininterrompu, un logement sous tente et de longues marches en altitude afin d’atteindre les villages isolés. ” Loi Poutine S’opposant ouvertement à cette loi liberticide, MdM a initié une mobilisation collective réunissant les associations médicales travaillant en Russie ainsi que les associations de défense des droits de l’homme. En liaison avec les partenaires de la société civile russe, cette coalition a entrepris un travail de lobbying auprès des autorités européennes pour obtenir du président Poutine le retrait du texte. à l’afflux de blessés dont l’état de santé était aggravé par l’absence antérieure d’accès aux soins dans ces zones délaissées. Passée la première phase d’urgence, nous avons suivi les victimes dans les camps installés en périphérie des grandes villes, puis dans les camps spontanés éloignés, privés de toute aide. Aujourd’hui, nous sommes particulièrement vigilants aux conditions de retour des rescapés, qui doivent respecter les droits et les choix des personnes. Notre inquiétude porte notamment sur la situation des femmes, rendues plus vulnérables encore dans un pays où leurs droits sont bafoués au quotidien et où règne l’impunité à l’égard des auteurs des violences qu’elles subissent. Dans les Dar-ul-Aman, notre prise en charge des femmes victimes de violences conjugales vise aussi à lutter pour leur protection et leurs droits. Dans les conflits Si 2005 a été marquée par ces catastrophes, notre rôle d’ONG est légitime dans les conflits et doit y être renforcé, en particulier au Darfour, où notre programme de Kalma a été complété par des cliniques mobiles auprès de villages isolés des différentes ethnies au conflit. Devant ce désastre humain qui s’enlise et dont nul ne voit l’issue, nous avons dénoncé, seuls ou en partenariat, les crimes commis par les Jenjawids, les violences faites aux femmes, et les pressions exercées contre les acteurs humanitaires qui mettent en péril nos actions et le personnel local engagé à nos côtés. Au-delà de l’aide humanitaire, seul l’engagement politique massif de la communauté internationale, dépassant les intérêts propres de chaque Etat, et des résolutions fortes du Conseil de sécurité pourront mettre fin à cette guerre négligée. En Tchétchénie, la normalisation affichée est totalement fictive. Afin que nul ne la conteste, une loi promulguée par le président Poutine au nom de la sécurité nationale russe condamne les associations locales et expulse les ONG internationales «coupables» de liberté de parole. En Irak, la guerre civile fait suite à l’échec de l’intervention américano-britannique. Alors que les droits de l’homme au nom desquels les armées étaient intervenues sont bafoués par ceux censés les défendre et les protéger, le terrorisme tue chaque jour davantage et la situation humanitaire est maintenant catastrophique. Dans ce contexte, où une présence expatriée est impossible, Médecins du Monde veut trouver une réponse adaptée aux besoins de santé sans mettre les intervenants en danger. Notre passé dans la région permet d’envisager une action pilotée hors du pays, en nous appuyant sur un réseau local de confiance. Possible sur le plan opérationnel, l’appui à distance doit, entre autres, nous permettre de répondre à la demande principale des médecins restés en Irak : témoigner de la catastrophe humanitaire que vit la population irakienne aujourd’hui. Malgré le processus de reconstruction amorcé, la fin de la guerre en RDC s’accompagne encore de dizaines de morts quotidiens victimes de la crise humanitaire persistante, des bandes armées qui continuent à sévir dans l’Est du pays, et de la déstructuration sociale. Nous avons renforcé notre présence dans des zones abandonnées, en intervenant à Kalémie, où nous traitons, entre autres, les innombrables femmes victimes de viols. De la mort d’Arafat à l’élection du Hamas, de la construction du Mur à l’évacuation des Colonies de Gaza, la vie de la population palestinienne relève de l’urgence permanente. Là où nous soutenions une médecine de pointe, nous soignons aujourd’hui des pathologies de la pauvreté. Nous appuyons un système de santé exsangue pour une population qui subit durement, et malgré une résilience étonnante, les conséquences sanitaires de la situation politique. C’est de l’état de santé des populations, du non-accès aux soins, de la pénurie des structures et des personnels soignants qu’il nous faut témoigner. Dans les crises durables L’urgence d’intervenir au Niger a divisé l’association, opposant les tenants d’une analyse conjoncturelle de la famine à ceux d’une analyse structurelle. Un emballement médiatique et humanitaire a suivi la «révélation» de cette crise nutritionnelle qui retombe aujourd’hui dans l’oubli. Fin 2005, nous avons lancé une action médicale pédiatrique, en partenariat avec Action contre la faim, unissant nos compétences propres pour une prise en charge globale et qualitative des enfants. Le principe de duplication de ce partenariat sur d’autres programmes est lancé dans l’association. D’autres terrains, moins exposés dans l’actualité, ont mobilisé notre attention. Le Liberia, l’Angola, l’Afghanistan ou la RDC sont des pays ravagés par de longs Irak Dans le cadre de son soutien à la journaliste Florence Aubenas, enlevée avec son équipier en décembre 2004, MdM a initié une prise de parole des humanitaires qui, avec les journalistes, sont amenés à intervenir dans des contextes d’autant plus dangereux que leurs activités souffrent de la confusion avec les opérations civilo-militaires. Territoires palestiniens MdM intervient dans les domaines de la santé primaire, de la préparation aux situations d’urgence et de la santé mentale. Liberia MdM intervient dans les domaines des soins de santé primaire, de la santé mentale, de la pénurie de personnels soignants. 12/13 MdM intervient dans les domaines des soins de santé primaire, de la santé materno-infantile, et auprès des minorités. Le People’s Health Movement Réseau mondial de soignants et d’associations (essentiellement de pays du Sud) en lutte pour l’accès de tous aux soins. La proximité avec les populations vulnérables et l’expérience quotidienne de l’accès aux soins sont à la base de ce mouvement, qui vise à faire reconnaître le droit à la santé comme une priorité des politiques de santé, aux niveaux local, national et international. Soutien aux mobilisations du Sud C’est dans cette dynamique que nous participons aujourd’hui à la campagne «Personnels de santé au Sud : pénurie mortelle» pour demander à l’Etat français de renforcer son soutien aux politiques de santé. Au-delà du geste médical et dans un objectif de plaidoyer, Médecins du Monde étudie l’accès réel aux soins dont bénéficieront les populations les plus vulnérables dans ces reconstructions planifiées par les bailleurs internationaux et les entreprises privées. La dynamique d’ouverture des missions, missions internationales régionales (Guatemala, Burkina Faso, Algérie, Bulgarie) ou programmes de plus grande ampleur (Mongolie, Borneo, Pérou…), continue à s’amplifier. Si chacune touche une population spécifique, la problématique d’exclusion financière des soins y est systématiquement présente. Dans ce domaine, la mobilisation des soignants du Sud en faveur d’un accès aux soins pour tous est indispensable. Notre présence à l’Assemblée mondiale pour la santé des peuples, organisée par le People’s Health Movement à Cuenca, a permis aux médecins du Sud de nous identifier comme un partenaire engagé auprès des plus vulnérables, en appui aux initiatives existantes. La nature de notre action nous inscrit clairement dans une médecine engagée auprès des plus précaires et dans un soutien aux mobilisations en faveur des acteurs sanitaires du Sud. Ces réseaux favorisent les partenariats facilitateurs d’interventions dans de nouvelles régions. Dans la lutte contre les maladies infectieuses 2005 aura été marquée par le retrait de Birmanie du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, du fait des contraintes que la junte militaire au pouvoir impose aux organisations humanitaires, symbolisant tristement la subordination de la santé à des enjeux politiques. Toute une population précaire, bénéficiant d’une prise en charge psychologique et thérapeutique de long terme, est abandonnée, et des acteurs locaux, formés dans la perspective d’un désengagement, sont esseulés. Nous avons condamné cette décision et demandé au Fonds global de reconsidérer sa position ou de mettre en place des mécanismes de financements alternatifs. Nous avons interpellé le ministre français des Affaires étrangères pour qu’il fasse entendre avec véhémence les protestations de la France à l’égard des violations des droits humains dont souffre la population birmane. Brevets pharmaceutiques en Inde Autre déconvenue sur le front du sida, l’intégration dans la loi indienne de la contrainte imposée par l’OMC d’une législation garantissant la préservation des brevets pour les produits pharmaceutiques. Malgré les amendements qui assouplissent le texte, la possibilité de fournir aux pays du Sud des traitements efficaces à des prix abordables reste un enjeu vital. Des amendements prévoient que les génériques déjà produits dans le pays soient exemptés de cette loi, en échange du versement de «royalties raisonnables» aux détenteurs des licences. Les nouveaux médicaments qui ne sont pas encore copiés seront protégés mais soumis, en cas de crise sanitaire, à la «licence obligatoire». En Asie, comme en Afrique, quinze ans d’expérience auprès de populations touchées par le VIH/sida constituent une expérience de diversités mais aussi de contraintes surmontées sur les plans de la faisabilité, de la déclinaison opérationnelle et de l’approche socio-anthropologique. Après le combat mené pour l’accès aux médicaments et la mise en place de programmes de référence clinique et technique, devant l’extension de l’épidémie, nous devons désormais inventer et appliquer des modalités de prise en charge du sida dans les soins de santé primaire, et renforcer en ce sens le témoignage du réseau international de MdM. Dans l’accès aux soins des migrants Alors que les drames de Ceuta et de Melilla ont été révélés par les médias occidentaux, les conditions identiques que vivent les migrants à la frontière mexicano-américaine sont passées sous silence. Présents depuis un an à Tijuana dans un centre d’accueil pour migrants expulsés, nous recueillons des témoignages qui font écho à ceux collectés en France et en Europe. Les barrières physiques ou réglementaires s’érigent partout pour protéger une opulence qui n’a jamais été aussi mal répartie dans le monde. Cette question majeure doit interroger davantage l’association du Nord que nous sommes, et nous engager à protéger ces personnes dont le seul crime est de chercher une vie meilleure. Le lobbying pour un amendement à la directive européenne «relative au retour des étrangers en situation irrégulière» condamnant à une mort certaine les étrangers ,, Colombie conflits, des Etats totalement déstructurés, aux systèmes de santé inexistants pour la majorité d’une population qui ne peut s’offrir de soins privés. Les ONG y assurent le plus gros de la prise en charge sanitaire faute de personnels et de structures sanitaires. En Colombie, dernier pays en conflit d’Amérique latine, les populations civiles les plus précaires sont otages des violences mais aussi totalement délaissées par un système de santé privatisé qui offre peu d’accès aux plus pauvres. Au Maroc, une mission de soins auprès des migrants africains verra le jour dans les semaines à venir. ” 14/15 L’objectif est de construire un réseau d’associations médicales de terrain couvrant les 25 Etats de l’Union européenne demandant, entre autres, à l’ensemble des Etats signataires de la convention européenne d’assurer un accès aux soins et à la prévention à l’ensemble des résidents étrangers, indépendamment du caractère régulier ou irrégulier de leur séjour, dans les mêmes conditions – à niveau de ressources identiques – que celles qui sont proposées aux nationaux. Plaidoyer Lancé cette année, le service plaidoyer nous permettra de colliger nos constats et nos propositions pour renforcer notre capacité de pression. malades expulsés sans garanties de soins dans leur pays d’origine, la mise en place du projet Averroès, les avancées des observatoires français, et depuis peu européen, sur l’accès aux soins sont autant d’initiatives qui incarnent la réalité de la migration, trop souvent réduite à un phénomène statistique manipulé à outrance par des politiques en mal de bouc émissaire. Nous poursuivrons dans les années à venir ce travail en faveur des droits de l’homme. Accès aux soins, reconstruction, santé des migrants, violences faites aux femmes, aujourd’hui ; enfants des rues, peuples autochtones, santé en prison, demain… De notre activité internationale émergent des thématiques communes à celles qui nous mobilisent ici en France et en Europe. Les appréhender de manière transversale nous permet d’en analyser les multiples aspects et d’étayer un plaidoyer précis, plus convaincant, et donc plus efficace pour modifier durablement les scandales dont nous sommes témoins. > En France aussi La politique de santé à l’égard des populations les plus précaires n’a cessé de reculer cette année. Si la loi de santé publique pérennise les programmes de réduction des risques, elle les ligote sur le plan financier et supprime le testing, seule approche individuelle permettant de créer efficacement du lien. Si la réforme de l’assurance maladie favorise l’accès aux mutuelles des personnes vivant juste au-dessus du seuil de la CMU, nous voyons maintenant combien elle complique le parcours santé des exclus et augmente pour eux le coût financier des soins et de l’hospitalisation. Si la circulaire «accès aux soins urgents» amoindrit à peine les conséquences sanitaires et humaines des décrets limitant l’accès à l’AME des personnes sans titre de séjour, elle devient inutile quand un nouveau texte incite la police à pourchasser ces personnes jusque dans les hôpitaux et les lieux de soins et d’accueil. Enfin, si la loi Ceseda conserve la régularisation pour soins, elle obère de façon majeure l’accès à la santé des étrangers. Que ce soit par la voie des médias ou par des recours juridiques, nous continuons à lutter contre ces lois du soupçon et de l’inhumanité qui pèsent sur les plus vulnérables. Nos centres d’accueil, de soins et d’orientation, comme nos missions hors centres, mesurent au quotidien les effets du recul à l’accès aux soins. Avec la mise en place de la CISP (Classification internationale des soins primaires), nous souhaitons mieux témoigner de l’impact sur la santé de l’exclusion et de la pauvreté. Observateurs attentifs, c’est cependant en préservant notre vocation à disparaître que nous saurons éviter les pièges de l’institutionnalisation de nos actions. L’autonomie des «bus méthadone» et des missions de réduction des risques dans des conditions leur permettant de poursuivre leur action a été acquise de haute lutte en 2005. Une fédération regroupant les associations nées de ces actions permet à Médecins du Monde de poursuivre un engagement militant et précurseur, en observant, notamment, l’évolution de la consommation de produits et en luttant pour la santé des usagers et pour leur reconnaissance, en France comme à l’international. La vie dans la rue est une torture. Privation de sommeil et insuffisance alimentaire ruinent la santé. Malgré la tardive reconnaissance par la loi des lits-halte santé cet été, malgré de magnifiques initiatives associatives, toutes nos équipes constatent combien augmente le nombre de personnes vivant dans la rue et se détériore leur état de santé. Les expulsions sans relogement de l’été dernier ne font qu’aggraver cette situation. C’est pour s’opposer à une politique qui gère la misère au lieu de la combattre que la mission SDF Paris a interpellé l’opinion et le gouvernement, en rendant visibles les sans-logis par la distribution de tentes, symboles des carences dont ils sont les victimes. Pas de santé sans toit, pas de santé sous un toit insalubre ou dans des murs plombés. C’est aussi ce qui motive notre engagement dans la lutte pour un droit au logement opposable. Notre présence auprès des squatters, qui organisent une vie parallèle à la société dans les lieux alternatifs, marque encore une fois la capacité d’adaptation de Médecins du Monde et notre volonté de ne laisser personne à la marge. ,, Projet Averroès Cette politique à la fois répressive, complexe et incohérente se fait indubitablement aux dépens de la santé des plus pauvres. Notre pays ne faisant pas le choix du soin pour tous, nous ne cesserons de lutter contre cette injustice, indigne du pays des droits de l’homme. ” Initiatives associatives La Halte de nuit à Bordeaux, par exemple, accueille depuis trois ans, sans conditions, ceux qui n’ont pas d’autre toit. ,, En écho aux vingt-cinq années d’engagement mises en lumière par l’exposition Rondeau, le thème des crises oubliées, signature de notre nouvelle campagne, a été incarné lors de présentations faites par les acteurs locaux à cette occasion. ” Enfin, entre ici et là-bas, le service adoption de Médecins du Monde a permis cette année à 315 enfants de trouver une famille. Parmi eux, 28 sont atteints de pathologies curables, et seule la spécificité médicale de Médecins du Monde permet de les sortir des orphelinats. C’est une volonté affichée de l’association de favoriser l’adoption de ces enfants aux besoins spécifiques qui n’ont pu être adoptés dans leur pays d’origine. > L’association C’est dans une ambiance très chaleureuse que nous avons célébré nos 25 ans. Temps de fête, cette assemblée générale a aussi été un temps de réflexion à travers la proposition de réforme des statuts, qui, bien que non retenue, a donné lieu à des nombreuses discussions, centrées sur notre action de soins et l’importance du bénévolat, sur notre identité médicale et sur les perspectives dans lesquelles nous souhaitions engager une association née à la fois dans l’action humanitaire et le débat politique. Je remercie tous ceux qui par leur action de terrain ou d’appui, ici et là-bas, apportent des soins, protègent les populations et plaident la cause des victimes. C’est l’engagement de chacun de nous qui fait de Médecins du Monde une ONG crédible, indépendante et innovante. Dr Françoise Jeanson Présidente de Médecins du Monde Le 21 avril 2006 2005 en chiffres • La structure de MdM 16/17 • Le réalisé de MdM : (au 31/12/2005, en ETP) : 415 départs de volontaires 150 expatriés (équivalent temps plein) sur le terrain 1 300 bénévoles au siège et en province et dans les missions France 16 délégations régionales 4 bureaux de représentation internationale 1 556 adhérents 153 salariés (équivalent temps plein) au siège et 17 salariés terrain 13 salariés dans les délégations régionales 66 salariés sur les missions France et Réduction des Risques 48,2 millions d’euros en 2005 Répartition des dépenses par service (hors éléments exceptionnels) : 1,0% 7,1% 18,2% 73,1% 0,2% 0,4% Frais de communication et d’information Frais de gestion/siège Frais d’appel à générosité Missions internationales et domestiques Frais de recherche mécénat Frais liés aux autres formes d’appel Soit 249 salariés au total Origine des ressources • Le réseau international de MdM : 12 délégations internationales Argentine, Belgique, Canada, Chypre, Espagne, Etats-Unis, France, Grèce, Italie, Portugal, Suède, Suisse 73 millions d’euros de budget en 2004 (budget N-2) (hors éléments exceptionnels) : 62% 35% 2% 1% Générosité publique Subventions publiques Subventions privées Autres 2005 en chiffres • France : • International : 93 40 039 missions internationales, dans 51 pays (hors bases et missions d’implantation, et hors adoption) 5 744 783 consultations au total dans 21 Centres d’Accueil, de Soins et d’Orientation 85 38 18 13 12 4 4 missions mobiles de proximité dans 23 villes, menées par 761 bénévoles 14 programmes Réduction des Risques Plus de 70 000 contacts de RdR 10 000 contacts auprès de personnes se prostituant, à travers 6 missions Répartition géographique des dépenses des missions internationales : Afrique Asie Amérique latine Europe de l’Est Moyen-Orient Asie centrale consultations dentaires réalisées dans 10 villes pour 2 576 patients soit 45 Répartition géographique des programmes de MdM : Afrique Amérique latine Asie Europe de l’Est Moyen-Orient Asie centrale consultations médicales dans les CASO pour 20 324 patients Répartition des dépenses des missions France en 2005 : 43 24 12 10 6 5 41% 39% 11% 8% 1% Réduction des Risques CASO Hors centre Coordination missions France Parrainage hôpitaux > MdM en images HENK VISSCHER 19/34 20/21 Asie du Sud-Est Pakistan Reconstruire après le tsunami S’adapter au jour le jour Six mois après le raz de marée qui a touché l’Indonésie et le Sri Lanka en décembre 2004, les équipes de MdM ont progressivement mis fin à la mission d’urgence. «Notre volonté n’est pas de nous substituer dans la durée au personnel de santé mais au contraire de l’aider à remettre en route les hôpitaux, les centres et postes de santé», précise Frédéric Penard, responsable des programmes en Asie du Sud-Est pour le desk Urgence. Les structures de santé indonésiennes et sri lankaises sont en cours de réhabilitation. Suite au séisme qui a frappé le Pakistan le 8 octobre 2005, une mission d’urgence a été mise en place pour venir en aide aux victimes. «Les trois premières semaines ont été consacrées aux soins des blessés, dans des conditions particulièrement difficiles», explique José Luis, médecin généraliste. L’action a ensuite été prolongée par la mise en place de consultations fixes dans plusieurs camps de déplacés, à la périphérie d’Islamabad pour les déplacés du Cachemire, et autour de Mansehra pour les déplacés de la vallée du Kaghan. Les femmes prises pour cibles MDM MDM HENK VISSCHER MDM «Je suis docteur à Tijuana, où l’association mène un programme d’accès à la santé auprès de la population migrante, explique Jorge Arellano Estrada, médecin local. Je fais de la prévention auprès des migrants. Je me rends chaque après-midi à la Casa del Migrante, la plus grande auberge pour migrants de la ville, et à la Casa Madre Assunta, pour les femmes et leurs enfants. Je les reçois en consultation et je réponds à leurs questions. Comme je suis en contact avec eux au quotidien, un noyau d’amitié s’est créé. Chaque semaine, je donne aussi une conférence de sensibilisation et de prévention sur le sida. J’essaye d’identifier les migrants qui ont eu des comportements à risque et je les informe sur les différents modes de transmission du VIH. Je tente aussi de faire tomber les tabous et d’aider les mentalités à évoluer autour de cette maladie.» MICHEL REDONDO En transit, en danger MDM Mexique En plus de la mission postséisme, MdM gère une mission pour aider les femmes qui viennent chercher de l’aide dans des refuges appelés Dar-ul-Aman. Chaque année, dans la seule région du Punjab, des centaines de femmes sont en effet brûlées par le feu ou l’acide. Le programme prévoit une prise en charge globale de ces femmes au sein de trois refuges. Il comprend de l’aide médicale, des sessions de sensibilisation à l’hygiène, du soutien psychologique et de l’aide juridique. Des formations pratiques aident également à la réinsertion socio-économique. L’association organise par exemple des séances de théâtre thérapeutique au cours desquelles les femmes jouent leur propre histoire devant les autres résidentes et le personnel pakistanais des refuges. 22/23 Visages oubliés Russie, Nénètses ,, Avant d’intervenir, nous avons cherché à comprendre les codes, les interdits et les marques de respect induits par cette société, ainsi que la représentation du corps et de la maladie. Les Nénètses sont aussi à l’aise au lasso pour capturer les rennes qu’au clavier d’un ordinateur. Ils savent que leur survie passe par cette ouverture à la modernité. Il était donc essentiel d’appré- FRANCK DESPLANQUES REINER SPRUIT/MDM hender toute cette culture. Pour un éleveur, quitter son troupeau six mois pour aller à l’hôpital se faire soigner n’est pas envisageable. Ce serait mettre en danger la survie de toute sa famille. Nous devons garder ces éléments à l’esprit pour envisager des traitements longs comme celui de la tuberculose. En terme de formation, nous avons élaboré une approche pédagogique très pragmatique. Nous avons formé des techniciens de santé dans les coins les plus isolés de la région. Certains ont bien continué, d’autres pas. Cela dépend beaucoup de l’implication des médecins de chaque district. Sans le soutien des autorités locales, ce travail n’aurait pas été efficace. Aujourd’hui, FRANCK DESPLANQUES les Russes ont repris le programme et nous DAVID DELAPORTE Longtemps protégés par leur isolement, les peuples autochtones sont aujourd’hui victimes de leur confrontation au monde moderne. Leur habitat, leur environnement et leur culture sont menacés. Et ils sont désormais touchés par une multitude d’infections ou de pathologies liées à l’ethnostress (alcool ou drogue). L’association a pour objectif d’accompagner ces peuples peu connus, qui sont le plus souvent oubliés des instances internationales. Les missions qui leur sont destinées s’organisent généralement dans des conditions difficiles et nécessitent une adaptation à des modes de vie très spécifiques. «Pour mener une mission, nous devons auparavant bien connaître l’environnement socioculturel. Cette approche est spécifique au groupe minorité ethnique de MdM», explique Franck Desplanques, responsable de ce groupe. «Cela nous conduit à commencer nos actions médicales par l’envoi d’un ethnologue ou d’un anthropologue afin d’étudier les particularités de ces communautés», poursuit-il. En Indonésie par exemple, des missions se sont construites autour de deux peuples autochtones : la tribu dani, vivant en Papouasie-Occidentale, qui représente 1% de la population mais totalise plus de 42% des cas de sida à l’échelle nationale, et les Punan de l’île de Bornéo, qui sont privés de tout soin au cœur des forêts, et qui s’exposent à de nombreuses maladies lorsqu’ils émigrent vers les villes. cherchons à développer cette expérience dans d’autres régions de Sibérie. ,, ARMELLE DESPLANQUES-LEPERRE, responsable de mission 24/25 Rétablir l’accès aux soins Chaque année, une trentaine de missions de courte durée parcourent l’Afrique et l’Asie pour redonner le sourire à des enfants. Chirurgiens, infirmières et anesthésistes bénévoles réalisent des opérations pour guérir les malformations congénitales, les becs-de-lièvre, les brûlures ou encore les séquelles de traumatismes de guerre. L’opération Sourire vient de fêter ses 15 ans. En 2005, les équipes sont intervenues dans 12 pays : Bénin, Cambodge, Erythrée, Ethiopie, Laos, Madagascar, Mali, Mongolie, Pakistan, Niger, Rwanda, et Tchad. «Dans les pays où nous intervenons, la chirurgie n’est souvent qu’un recours d’urgence, explique le Dr François Foussadier, responsable de la mission. Faire une opération chirurgicale pour des motifs fonctionnels et morphologiques était parfois considéré comme futile par nos collègues locaux. C’est seulement après en avoir vu les résultats qu’ils ont compris à quel point ces interventions transformaient la vie des patients.» Les bénévoles de l’opération Sourire mettent aussi en place des formations auprès des équipes locales. «Quand les chirurgiens de l’opération Sourire sont arrivés au Niger en 1996, ils m’ont sensibilisé à la chirurgie réparatrice car ils savaient que j’étais intéressé, raconte Issa, un jeune chirurgien nigérien de 29 ans. Ils m’ont appris à faire les greffes de peau et, aujourd’hui, je suis le seul à Niamey à pouvoir en faire.» En 2005, 80% des actions menées en France étaient des programmes mobiles qui ont permis aux équipes d’aller à la rencontre des plus démunis, et notamment des sans-abri. «Nous avons rencontré Béatrice à la gare, lors d’une tournée, raconte Marie-Thérèse Raymond, psychologue, responsable de la mission auprès des SDF à Poitiers. Elle était enceinte, mais elle ne savait pas exactement de combien et n’avait jamais été suivie. Ce qui m’a frappée, c’est qu’elle avait les bras tout griffés. Notre médecin a pensé qu’il s’agissait d’une malade mentale. En discutant avec Béatrice, je me suis rendu compte que c’était simplement sa façon d’exprimer son angoisse. Elle venait d’arriver à Poitiers, ne connaissait personne, n’avait pas de logement, pas de revenu, pas de papiers, et elle attendait un bébé. Qui ne serait pas angoissé dans une telle situation ? C’est l’une des pires situations de détresse que j’ai jamais rencontrées. J’ai orienté Béatrice vers notre centre de soins. Avec la sage-femme et l’assistante sociale de la mission, nous l’avons remise d’aplomb. Récemment, elle est venue pour nous remercier. Elle avait un logement, un travail, des papiers, et elle tenait dans les bras un magnifique bébé. C’est avec des personnes comme elle que je mesure à quel point notre mission auprès des SDF est précieuse.» MDM CÉDRIC HELSLY MDM Sans-abri Chirurgie réparatrice CATHERINE HENRIETTE Opération Sourire 26/27 Soudan, Darfour Tchétchénie Crise oubliée ,, Notre pays est dévasté et il est occupé par une armée qui multiplie les exactions contre les civils. Les maisons sont pillées, les personnes sont confrontées à de multiples violences, humiliations, arrestations, voire disparitions totales. Les traumatismes psychologiques touchent petits et grands. En tant que psychologue, mon travail consiste à former des médecins de l’hôpital de Grozny afin qu’ils puissent en déceler SÉBASTIEN GEORGES THIERRY DUDOIT/L’EXPRESS Alors que le conflit opposant les mouvements rebelles au gouvernement ne cesse de s’intensifier, la situation sanitaire se détériore au Darfour. Les réfugiés, en majorité des femmes et des enfants, fuient les combats et se dirigent vers des camps où les conditions de vie restent extrêmement précaires. Dans le camp de Kalma, le centre de soins de MdM comprend une unité d’hospitalisation, une salle d’accouchement, 4 postes de consultations curatives, des services de vaccination… «Le Soudan s’installe dans une crise durable. Le Sud s’efface de nos mémoires, le Darfour à l’ouest est violemment secoué tandis que des tensions sont apparues à l’est», s’inquiète Laurent Joseph, responsable de mission. L’association dénonce aussi l’aggravation des conditions de sécurité et les entraves à l’accès aux soins de la population. les symptômes chez leurs patients. Ils m’envoient ensuite ces personnes pour que nous puissions débuter un travail personnalisé. Ce premier contact permet parfois de toucher d’autres membres de la famille qui n’auraient pas fait le déplacement Afghanistan jusqu’à l’hôpital, mais qui souffrent pourtant L’espoir des sages-femmes de troubles profonds. Le dessin est mon support principal de mise en parole et de médiation des représentations traumatiques des enfants, souvent hantés par des scènes tragiques. Des scènes qui resurgissent fréquemment au travers de leur comportement : cauchemars, agressivité, repli sur soi, troubles de la mémoire. Nous arrivons ainsi à reconstruire l’histoire de chaque enfant. KHAPTA, psychologue tchétchène de la mission à l’hôpital de Grozny DR / MDM JANE BIRMANT «Le rôle des ONG est d’impulser une autonomie suffisante aux Afghans pour qu’ils n’aient plus besoin de nous, explique Florence Maurin, coordinatrice médicale de la mission de soutien des centres de santé maternoinfantile à Kaboul et à Herat. D’ailleurs, quand je vois les étudiantes sages-femmes se former dans nos cliniques, je suis pleine d’espoir. Je suis persuadée qu’il faut bâtir avec ces générations-là. C’est grâce à elles, selon moi, que se fera le vrai processus de reconstruction de ce pays qui est devenu un peu le mien.» ,, 28/29 L’espoir d’un traitement Le sida fait toutes les six semaines autant de victimes que le tsunami. En 2005, l’association a mené une étude auprès de 20 pays où le réseau international de MdM intervient. Cette étude a révélé que l’indisponibilité des médicaments n’était pas le seul obstacle à l’accès aux traitements antirétroviraux (ARV). Certains pays sont incapables de faire face à l’épidémie alors même qu’ils disposent d’ARV. En réalité, le nombre de professionnels de santé formés à la thématique du sida est très insuffisant, et les traitements proposés dans les hôpitaux sont généralement très éloignés des centres de santé primaire. Prévention, soins et formation constituent donc les trois objectifs principaux de ces missions, présentes dans une dizaine de pays dans le monde. L’implantation de programmes de lutte contre le sida n’est pas toujours chose aisée. La Birmanie, par exemple, ne consacre que 2,2% de son budget à la santé alors que 45% sont destinés à l’armée. Comment réduire ce fossé ? «Notre objectif est de renforcer la prise de conscience de la société civile face à cette épidémie», explique Françoise Sivignon, responsable de la mission en Birmanie. Treize ans après le début de la mission, les mentalités ont commencé à changer, puisque l’épidémie est désormais considérée comme la 3e priorité de santé publique au niveau national. Vida a 35 ans et trois enfants de 11, 13 et 17 ans. C’est son mari, décédé en 1998, qui lui a transmis le virus. Ses premiers symptômes sont apparus en 2001. A l’époque, elle travaillait comme femme de ménage chez une famille d’expatriés. C’est son employeuse qui, en quittant le Cambodge, l’a poussée à venir se faire soigner auprès de l’équipe de Médecins du Monde. Atteinte de tuberculose et souffrant de problèmes hépatiques, Vida ne pesait plus que 37 kg au début de son traitement ARV, en mai 2002. De plus, elle s’était ruinée chez des médecins de campagne peu scrupuleux qui lui avaient promis de la guérir. «Si j’avais continué à voir ces médecins comme ils me le demandaient, je serais morte aujourd’hui, explique-t-elle. Je n’avais plus d’espoir de vivre, je ne voulais même plus être hospitalisée.» Depuis ce jour, elle a repris plus de 10 kg et travaille à nouveau, dans une autre famille. «J’ai beaucoup de chance par rapport aux autres. C’est comme une nouvelle vie», conclut-elle. Les antirétroviraux ont été introduits en 2001 alors que de nombreuses personnes prétendaient que les plus pauvres ne prendraient pas ces traitements longs et contraignants. Les résultats observés au sein du centre prouvent aujourd’hui le contraire. A Phnom Penh, sur 990 consultations, 5 seulement montrent une mauvaise observance. LAHCÈNE ABIB / VOUS ÊTES ICI BRUNO FERT MDM LAHCÈNE ABIB Cambodge Prévention, soins et formation LAHCÈNE ABIB Sida 30/31 Soigner les maux invisibles Les Rroms, qui représentent plus de 2 millions de personnes dans toute l’Union européenne, connaissent une histoire lourde de nombreuses discriminations depuis leur arrivée aux XIVe et XVe siècles. Simple méconnaissance de cette population ou racisme ? En France, leur espérance de vie est 15 à 20 fois inférieure à celle de la population française tandis que la mortalité infantile est 5 fois plus importante. Chaque année, de nombreuses familles se font expulser des terrains sur lesquels elles étaient installées. Leurs pathologies sont liées aux mauvaises conditions de vie et à un accès difficile aux soins en France. L’association poursuit ses actions sanitaires de proximité sur les terrains, avec une attention particulière pour les enfants et la santé materno-infantile, et touche plus de 3 000 personnes dans l’Hexagone. Plus de 400 millions de personnes souffrent à travers le monde de troubles mentaux, neurologiques ou psychosociaux. Ces maux invisibles ont de multiples causes : les conflits armés, les violences politiques, les déplacements forcés, l’exclusion du système de soins, etc. Ces situations complexes ne facilitent pas la prise en charge, d’autant que ces souffrances sont souvent stigmatisées. «En raison d’un poids culturel très fort, on a honte de parler des troubles psychiques», résume Emmanuel Digonnet, responsable du programme de santé mentale dans les territoires palestiniens. A Naplouse, les conditions de vie se sont fortement détériorées. «Les check points, les incursions répétées, les occupations et les destructions de maisons constituent autant d’événements traumatisants.» Dans cette zone sensible, les équipes ont mis sur pied des campagnes d’information, des formations et des projets de théâtre dans les écoles, en vue de briser l’isolement. Au Liberia, autre pays meurtri par quatorze années de guerre, l’ouverture d’un programme de santé mentale s’imposait. «Le corps ne peut aller bien si le mental va mal, d’autant plus qu’il s’agit d’enfants traumatisés par une guerre», résume Akemoh Maroe, agent de santé mentale. Des garçons ont assisté à des scènes où des proches ont été tués, des filles ont servi d’esclaves sexuelles… Aujourd’hui, ces jeunes bénéficient d’un traitement psychologique. VALÉRIE DUPONT Santé mentale Discriminations tenaces JULIEN DE WECK Rroms RDC VALÉRIE DUPONT SÉBASTIEN GEORGES BRUNO FERT Guerre, pauvreté, malnutrition, et absence de soins ont causé la mort et le déplacement de millions de personnes en République démocratique du Congo. De nombreuses actions sont menées dans le pays afin de remettre sur pied le système sanitaire, notamment dans le Nord Katanga, en vue de lutter contre le VIH. A Goma, des consultations spécialisées, des dépistages anonymes et gratuits et des traitements ARV sont désormais disponibles. A Kinshasa, un programme d’aide à la réinsertion est mis en place pour les enfants des rues. / VOUS ÊTES ICI Santé à reconstruire 32/33 Haïti Parrainage d’enfants Escalade de violence Transfusion d’énergie Depuis 1988, une mission est destinée aux enfants isolés dans les hôpitaux de Paris et de la région parisienne. Elle est animée par des bénévoles qui apportent un soutien affectif à ces enfants fragilisés, séparés de leur famille le temps de l’hospitalisation. «Un jour, une marraine s’est aperçue que l’enfant ne répondait pas à son prénom, se souvient Catherine Peterman, responsable de la mission. Une longue conversation téléphonique avec les parents lui a permis de se rendre compte que le prénom du passeport utilisé à l’hôpital n’était pas son prénom d’usage. Le lendemain, le visage de l’enfant s’est enfin éclairé. Ce soutien est d’autant plus utile qu’une infirmière n’est pas toujours disponible pour faire ce travail.» Plus de 1 500 enfants provenant d’un pays étranger, de province ou de la Ddass ont d’ores et déjà pu en bénéficier. Saturnisme Maladie de la pauvreté Népal SOPHIE BRANDSTROM MDM STÉPHANE LEHR / L’OEIL PUBLIC Lutter contre le VIH Près de la moitié de la population népalaise vit audessous du seuil de pauvreté. C’est le premier chiffre d’une longue liste d’indicateurs alarmants (espérance de vie, mortalité infantile, illettrisme). Depuis dix ans, MdM mène un programme de lutte contre les IST et le VIH. PASCAL DELOCHE Depuis la fin de la guerre civile, MdM apporte un soutien médical aux populations les plus fragiles de la province de Huambo et à Lobito. «Ouvrir un programme d’accès à l’hygiène et aux soins pour les enfants des rues devenait urgent, explique Luc Jarrige, responsable de la mission. Les bénéficiaires, âgés de 7 à 15 ans, forment une population totalement oubliée des autorités sanitaires et des principaux bailleurs.» Dans la province de Huambo, un programme s’adresse également aux enfants victimes de malnutrition. PASCAL DELOCHE Enfants des rues VÉRONIQUE BURGER Angola / PHANIE «Comme tout être humain, nous sommes des êtres de rêve. Celui qui cesse de rêver peut sombrer dans la violence», résume le professeur Toussaint, sociologue haïtien. Actuellement, le pays connaît une escalade de violence, aux niveaux politique et social. C’est pourquoi, à Port-au-Prince notamment, l’association prend en charge les victimes de ces violences en leur apportant un soutien médical, psychologique et juridique, mais aussi en formant les personnels locaux. Le saturnisme infantile est un fléau méconnu. Pourtant, 150 000 à 300 000 enfants sont potentiellement exposés à ce risque en France. Cette intoxication par le plomb, due à l’absorption ou à l’inhalation de poussières de peintures provenant de logements vétustes ou insalubres, provoque des désastres. Elle bloque définitivement le développement psychomoteur d’un enfant. Depuis 1993, une mission spécifique s’est donné pour objectif de lutter contre cette maladie en repérant et en protégeant ces enfants. Colombie Ici, la guerre ne se voit pas toujours. Pourtant, il y a bien une guérilla entre les FARC et les Autodéfenses unies de Colombie (AUC). Ces groupes armés recourent au narcotrafic à grande échelle. Les uns prétendent protéger les petits producteurs de coca contre le grand capital, les autres profitent de cette manne pour développer leur présence hors des zones urbanisées qu’ils contrôlent. son camp. Elle s’y soumet ! Aux exécutions sélectives s’ajoutent les exactions des uns et les attentats et les attaques de postes MICHEL REDONDO La population n’a pas le loisir de choisir de police des autres, qui laissent la plupart du temps les populations civiles sans défense et victimes de cette guerre. Dans l’équipe, les mesures de sécurité sont drastiques : les bateaux sont clairement identifiés, des drapeaux flottent sur les lieux d’hébergement, les tee-shirts et les gilets à l’effigie de la colombe de Médecins du Monde sont portés en permanence. Aucun déplacement n’est autorisé hors des villages, ni aucun mouvement la nuit. L’autosuffisance est totale du point de vue ,, il se sent, il est permanent. CHRISTIAN RAGGIOLI, responsable de la mission MICHEL REDONDO logistique. Le danger ne se voit pas, ,, 2mdmrap005_35a43_baf 11/05/06 15:39 Page 35 > Atlas des missions 35/118 2mdmrap005_35a43_baf 11/05/06 15:39 Page 36 Les Lesmissions missionsinternationales internationales de Urgence : situation où le pronostic vital des personnes est en danger immédiat (catastrophe naturelle, conflit armé…). x * Réponse : intervention de substitution. Crise : situation où les besoins fondamentaux des personnes ne sont pas satisfaits de façon durable (guerre civile, conflit oublié, x * pandémie de VIH). Réponse : intervention d’assistance technique et de mobilisation des ressources locales. Développement : appui à la réalisation de besoins ou de politiques exprimés par les partenaires locaux, x * communauté ou administration, dans le contexte d’insuffisance de moyens. Réponse : intervention de partenariat et de transfert de compétence. * X : nombre de missions par pays. de Médecins du Monde Médecins du Monde 42/37 36/37 2mdmrap005_35a43_baf 11/05/06 15:39 Page 38 Adoption Pays d’intervention et pays associés en 2005 Albanie Brésil Bulgarie Chine Colombie Russie Vietnam Afghanistan 38/39 L’activité d’adoption est assurée en 2005 par 212 intervenants au siège et 14 délé- Les tentatives de normalisation et de sécurisation se poursuivent en Afghanistan. Une nouvelle gations régionales. En tant que premier organisme autorisé pour l’adoption (OAA) phase du processus de reconstruction politique a été achevée avec les élections parlementaires en France et seul OAA intégré à une ONG médicale, la mission adoption de Médecins de septembre 2005, mais de nombreux défis perdurent. Les enjeux de la reconstruction insti- du Monde a pour objectifs d’affirmer sa logique humanitaire en défendant la popula- tutionnelle et socio-économique restent un véritable défi, tant pour les autorités afghanes que tion la plus vulnérable (les enfants, premières victimes en cas de crise économique et pour la communauté internationale. Par ailleurs, la reconstruction du système de santé, telle environnementale, de précarité ou de conflit géopolitique), de défendre leurs droits qu’elle est conçue par les bailleurs, prévoit de sous-traiter aux ONG l’offre des soins de santé fondamentaux (droit à une famille pour grandir, accès aux soins et droit à l’éduca- primaire. Après une étude soulignant la non-responsabilisation et la non-valorisation du per- tion), de trouver des familles pour des enfants qui n’ont pu être adoptés dans leur sonnel médical afghan, MdM a décidé de ne pas participer à cette forme de privatisation. Responsables > mission : M. Brugière, F. Giraud > siège : G. André-Trevennec Sources de financement > familles adoptantes, MAI, MdM Budget > 2005 : 374 000 euros enfants, c’est-à-dire 37,7% des enfants adoptés en 2005). Assurer aux femmes l’accès aux soins Kaboul Des familles pour des enfants Activités : 1 634 lettres reçues au siège, les dossiers ont été Perspectives : examinés au cours des 30 commissions. 459 candidatures ont été retenues, mais il faudra tenir compte du ratio de désistements habituel, qui se situe entre 27 et 30%, pour donner des valeurs prévisionnelles pour 2006. Les enfants arrivés en France grâce à l’accompagnement de Médecins du Monde sont suivis au sein de leur famille pendant deux ans à travers 6 contacts programmés. Certains de ces contacts avec compte rendu sont demandés par les pays d’origine. • En 2005, 1 441 suivis post-adoption ont été effectués au domicile des familles, soit + 35% d’évolution. • 315 enfants ont été adoptés par 281 familles. • 27 enfants provenaient de pays européens (Russie, Bulgarie, Albanie). • 222 enfants étaient issus d’Asie (Chine, Vietnam). • 66 enfants venaient d’Amérique latine (Colombie, Brésil). • Des blocages administratifs avec l’Europe de l’Est et des difficultés sur le Vietnam ont limité le nombre des enfants originaires de ces pays. En 2005, 3 axes majeurs ont été travaillés et mis en œuvre : • refonte ou réactualisation des procédures administratives : création de référentiels pays et création de tableaux de bord pour suivre l’activité ; • formation continue accrue et création d’une journée d’intégration dans l’adoption ; • développement des adoptions complexes : fratries, grands enfants, enfants à besoins médicaux spécifiques. Développer les spécificités de l’OAA Médecins du Monde : les adoptions complexes et son professionnalisme. Activités : MdM soutient 2 centres de protection maternelle Perspectives : et infantile à Kaboul. Deux des quatre centres ouverts en 1995 ont été préalablement transférés à une autre ONG (MSF Suisse). Le programme comprend 3 axes : • assurer l’accès des femmes aux soins (consultations médicales en pédiatrie, gynécologie et obstétrique, campagnes de vaccination, éducation à la santé de base et à l’hygiène) ; • former le personnel soignant local ; • assurer la réhabilitation, l’approvisionnement en médicaments et l’équipement en matériel des infrastructures de santé. Les femmes médecins, les infirmières et les sages-femmes travaillent sans inquiétude depuis le départ des talibans. Assurer une passation des deux MCH restantes à une ONG locale qui soit à même de maintenir le niveau et la qualité des services actuels. Lancement, en avril 2005, d’une mission d’implantation dans le domaine de la réduction des risques auprès des toxicomanes à Kaboul. Organisation d’une mission exploratoire sur la santé mentale à Kaboul en juin 2006. Baromètre au 31/12/2005 1995 2006 > Avancement de la mission La protection maternelle et infantile Hérat Activités : MdM mène un programme de protection maternelle Perspectives : et infantile dans 3 cliniques de la ville d’Hérat autour de 4 axes : • l’intervention directe auprès des populations (consultations en pédiatrie, gynécologie, obstétrique, médecine générale, campagnes de vaccination, éducation à la santé de base et à l’hygiène) ; • la formation du personnel soignant local (dont femmes médecins, infirmières, sage-femmes) ; • la réhabilitation, l’approvisionnement en médicaments et l’équipement en matériel des infrastructures de santé ; • le partenariat constant avec les autorités sanitaires locales. Le processus de désengagement de MdM et un transfert à une ONG locale (Coordination of Humanitarian Assistance) qui reprend la gestion de nos 3 structures en partenariat avec le ministère de la Santé ont été concrétisés. 2005 a ainsi marqué la fin de treize années de présence en soins de santé primaire et santé maternoinfantile de MdM sur Hérat. Baromètre au 31/12/2005 1992 04/2006 > Avancement de la mission Sources : Rapport sur le développement humain 2005 ; MICS-UNICEF 2003 ; L’état du Monde en 2006 (p. 238), «Securing Afghanistan future» pays d’origine, de faciliter l’adoption d’enfants à besoins spécifiques (soit 119 Mortalité > infantile : 115‰ > maternelle : 1 600/100 000 Espérance de vie > à la naissance : 46 ans IDH > nc PIB réel/habitant ($) > 206 Délégation internationale > MdM Canada Population bénéficiaire > directe projet 1 : 36 000 > directe projet 2 : 415 000 Personnel > local projet 1 : 18 > expatrié projet 1 : 2 > local projet 2 : 30 > expatrié projet 2 : 2 Responsables > mission projet 1 : G. Causse > terrain projet 1 : F. Maurin M. Otambekova > mission projet 2 : G. Causse > terrain projet 2 : F. Maurin M. Otambekova > siège : N. Bréchet Sources de financement > projet 1 : MdM, Florindon Foundation, Santa Devota, île de Man > projet 2 : MdM, SDC et Florindon Foundation Budget > 2005 projet 1 : 216 309 euros > 2005 projet 2 : 270 642 euros 11/05/06 15:39 Page 40 Algérie Argentine Un climat social instable, un chômage toujours très important et un manque de transparence La fragile reprise de l’économie argentine ne fait pas oublier que 38 millions d’Argentins dans l’utilisation des ressources pétrolières font de l’Algérie un pays fragile où les inégalités sont considérés comme pauvres et sont souvent écartés du système de couverture sociale sont nombreuses. Malgré le lancement d’un programme destiné à juguler, entre autres, la par la recrudescence du travail au noir. Les revendications populaires sont nombreuses crise du logement et des infrastructures, quantité d’Algériens continuent de vivre dans des en matière de santé, d’éducation et d’augmentation du pouvoir d’achat. Les populations conditions difficiles. Les problèmes d’accès aux soins sont une réalité, en particulier pour ce rurales sont particulièrement concernées par les problèmes d’accès aux soins. Argentine Espérance de vie > à la naissance : 71,1 IDH > 0,722 ; rang 103/177 PIB/habitant ($) > 2 090 Population bénéficiaire > directe : 1 200 > indirecte : 15 000 Responsables > mission : R. Allemand > suivi : DR Rhône-Alpes - Grenoble Sources de financement > municipalité de Grenoble, conseil général de l’Isère, MdM, concerts, dons dédiés Budget > 2005 : 36 446 euros Rapport sur le développement humain 2005, PNUD qui concerne les pathologies chroniques. Mortalité > infantile : 35‰ 40/41 Projet de santé communautaire Améliorer l’accès à la santé pour les femmes et les enfants Constantine (quartier El Gamas) Activités : La mission consiste en une aide à deux structures locales : la cellule de proximité de Constantine de l’agence du développement social (ADS) et l’association des habitants du quartier El Gamas. Après consultation de la population, des acteurs de la santé du quartier et une enquête épidémiologique, la demande qui est apparue est le traitement de l’asthme, négligé pour des raisons essentiellement économiques. L’année 2005 a donc vu les réalisations suivantes : • février 2005 : signature d’une convention entre MdM et l’ADS de la République algérienne à Constantine ; • juin 2005 : formation sur l’asthme de deux médecins des cellules de proximité à Grenoble ; • fourniture d’un spirographe pour la polyclinique du quartier ; • travail de deux éducateurs de santé auprès de la population ; • fabrication d’une plaquette expliquant l’asthme ; • achat et fourniture de médicaments de base de l’asthme chronique ; • organisation de séances de sport en piscine pour les enfants asthmatiques ; • en octobre 2005 : organisation à Constantine d’un colloque sur la santé communautaire. Baromètre au 31/12/2005 02/2005 12/2007 > Avancement de la mission Perspectives : Le projet va fonctionner pendant deux ans en ne nécessitant qu’un suivi, ce qui permettra de porter nos efforts dans 3 directions : • la prise en charge à 100% de l’asthme chronique par les autorités sanitaires et politiques afin d’assurer la pérennité de l’action ; • la prévention de l’asthme et l’amélioration de l’habitat dans le quartier ; • le travail avec l’observatoire de santé de Constantine pour des campagnes de prévention des risques, de lutte contre le tabagisme, mais aussi de prévention du VIH/sida. Abra Pampa, Puna Jujeña, province de Jujuy Activités : Ce projet contribue à améliorer l’accès aux Perspectives : soins de la population rurale à travers : • la prise en charge, la protection et le suivi materno-infantile ; • le suivi des femmes pour la réduction des cancers du col utérin et les infections sexuellement transmissibles ; • le renforcement de la prévention et la promotion de la santé. MdM cible en particulier la santé communautaire avec l’ONG indienne WARMI et poursuit le projet de construction d’une nouvelle maternité à Abra Pampa. Baromètre au 31/12/2005 01/04/2003 31/08/2006 > Avancement de la mission Mortalité > infantile : 17‰ Rapport sur le développement humain 2005, PNUD 2mdmrap005_35a43_baf Espérance de vie > à la naissance : 74,5 IDH > 0,863 ; rang 34/177 PIB/habitant ($) > 3 524 Délégations internationales > MdM Argentine - missions locales Population bénéficiaire > directe : femmes et enfants > indirecte : population générale, promoteurs de santé et personnel soignant (hôpitaux et postes de santé) Personnel > local : 5 > expatrié : 1 Responsables > mission : B. Koepcke > terrain : M. Idiart > siège : F. Stea (MdM France) et R. Timpano (Buenos Aires) Sources de financement > UE, MdM Budget > 2005 : 195 751 euros 2mdmrap005_35a43_baf 11/05/06 15:39 Page 42 Angola 42/43 La guerre civile, qui a duré vingt-sept ans, rend délicat le déroulement du processus Santé materno-infantile démocratique, même si la signature des accords de paix et la cessation des hostili- Nord, province de Huambo (municipalités de Mungo et de Bailundo) tés ont ouvert de meilleures perspectives pour l’aide internationale, notamment celle Activités : Le développement du programme intégré de santé Perspectives : dirigée vers les enfants. 52% d’entre eux présentent des signes de malnutrition et le materno-infantile (SMI) est en cours, en partenariat avec le réseau local des sages-femmes traditionnelles, des infirmières PMI dans les structures de santé périphériques du nord de la province et sur l’hôpital de référence de Baïlundo. L’année 2005 voit la poursuite des activités mises en place par MdM depuis le début du projet : • suivi du réseau d’infirmières PMI supervisant l’ensemble des sagesfemmes traditionnelles ; • supervision des consultations pédiatriques et du programme de vaccination ; • formation à la prévention et au traitement des principales IST ; • planning familial ; • appui structurel et recyclage du personnel de la maternité à l’hôpital de référence de Bailundo ; • réhabilitation d’un bloc opératoire, formation d’une équipe médicale de bloc, formation de médecins aux techniques de chirurgie d’urgence. Continuer à renforcer graduellement la qualité des actions en périphérie et assurer à terme leur pérennité. La formation et le compagnonnage avec les soignants angolais, restent des éléments importants qui leur permettront, à terme, d’évoluer vers une autonomie efficace. taux d’analphabétisme (58%) est l’un des plus élevés d’Afrique. Les séquelles de la guerre et la sécheresse, notamment dans la province de Huambo et une partie de Espérance de vie > à la naissance : 40,8 IDH > 0,445 ; rang 160/177 PIB réel/habitant ($) > 975 Délégation internationale > MdM Espagne Population bénéficiaire > directe : 3 500 > indirecte : 20 000 Personnel > local : 30 > expatrié : 4 Responsables > mission : L. Jarrige > coordinateur général : D. Chappaz > siège : O. Mouzay Sources de financement > FSD, MdM Budget > 2005 : inclus dans le budget du projet de santé materno-infantile (voir ci-contre). celle de Bié, n’aident pas à améliorer une situation des plus difficiles. Rapport sur le développement humain 2005, PNUD. Mortalité > infantile : 154‰ Prendre en charge la malnutrition modérée Nord, province de Huambo (municipalités de Mungo et de Bailundo) Activités : Dans la municipalité de Mungo, comme en 2004, Perspectives : l’opération concerne : • la gestion, en collaboration avec le PAM, d’un centre nutritionnel de supplémentation fixe et deux centres mobiles (soins curatifs, vaccinations, apport nutritionnel) ; • l’appui aux structures de soins de santé primaire de la municipalité (gestion du personnel, approvisionnement en médicaments, vaccins et consommables). Dans la municipalité de Baïlundo, la mission reste principalement axée sur : • l’appui au CNS fixe du ministère de la Santé de Baïlundo ; • la formation des personnels ; • les soins curatifs. Les perspectives pour 2006 restent en partie identiques à celles de 2005. En effet, MdM poursuit le transfert des structures spécifiques de renutrition au Ministère de la Santé en les intégrant aux structures de santé existantes. L’évaluation mensuelle des activités sur les structures de santé de Mungo par l’intervention des infirmières de PMI du programme de santé materno-infantile de la province de Huambo fait également partie des activités pour 2006. Baromètre au 31/12/2005 06/2003 12/2005 > Avancement de la mission Population bénéficiaire > directe : 80 000 > indirecte : 325 000 Personnel > local : 15 > expatrié : 6 Responsables > mission : L. Jarrige > coordinateur général : D. Chappaz > siège : O. Mouzay Sources de financement > FSD, MAE D Budget > 2005 : 379 772 euros Baromètre au 31/12/2005 01/12/2003 31/12/2006 > Avancement de la mission Soins pour les enfants des rues Municipalité de Lobito, province de Benguela Activités : Afin de renforcer l’efficacité des soins apportés aux enfants des rues et leur accès, MdM poursuit ses activités qui comprennent : • la construction, l’équipement et l’approvisionnement en médicaments d’un poste de santé en collaboration avec les autorités locales ; • des accords avec les hôpitaux locaux ont été passés pour la prise en charge des pathologies plus lourdes, l’objectif étant de permettre aux EdR d’accéder par eux-mêmes au système de santé angolais ; • six éducateurs des rues sont en charge de répertorier l’ensemble des EdR, de créer des liens sur leurs lieux de vie et de réaliser des enquêtes permettant de planifier des activités communes avec les partenaires œuvrant plus spécifiquement dans les domaines de l’éducation et de la formation professionnelle des EdR. La possibilité d’envisager un processus de réintégration familiale est à réévaluer avec chaque enfant. Baromètre au 31/12/2005 06/2004 12/2006 > Avancement de la mission Perspectives : Poursuite du processus d’autonomie complète du poste de santé, et prise en charge optimale de tous les soins pour les enfants des rues au poste de santé ou dans les hôpitaux. Population bénéficiaire > directe : 65 000 > indirecte : 2 000 Personnel > local : 10 > expatrié : 1 Responsables > mission : L. Jarrige > coordinateur général : D. Chappaz > siège : O. Mouzay Source de financement > UBS Budget > 2005 : 124 196 euros 2mdmrap005_44a55_baf 11/05/06 15:39 Page 44 Bénin Biélorussie 44/45 Le Bénin est l’un des dix-huit pays les plus pauvres qui ont bénéficié de l’annulation Le régime d’Aleksander Loukachenko se durcit de plus en plus : les libertés indivi- de la dette décidée par les pays du G8 en 2005. L’économie béninoise reste morose. duelles sont limitées et les réformes structurelles nécessaires n’ont pas été réalisées. La filière du coton (principale ressource du pays) est déficitaire. On assiste à la triste En outre, les conséquences sanitaires de la catastrophe nucléaire de Tchernobyl progression de l’épidémie de VIH/sida. Ce sont 68 000 personnes, dont 5 700 enfants, sont relativisées par le gouvernement, alors que le nombre de cancers et autres mal- qui vivent aujourd’hui avec l’infection. 34 000 enfants sont orphelins. formations congénitales dues aux radiations ne cesse d’augmenter. La population Espérance de vie > à la naissance : 54,0 IDH > 0,431 ; rang 162/177 PIB réel/habitant ($) > 517 Population bénéficiaire > directe : 600 Personnel > local : 5 > expatrié : 3 (1 coordinateur médical) Responsables > mission : P. Beze Beyrie > siège : A. Belaïd Sources de financement > Mairie de Paris, MAE français, MAE hollandais Budget > 2005 : 366 157 euros Soigner les grandes épidémies VIH/sida par la radioactivité continuant d’être cultivés, elle subit une contamination chronique par le biais de l’alimentation. Ouidah et Comé Activités : Les actions visent à répondre à l’épidémie de Perspectives : sida dans des villes du Bénin particulièrement touchées. Nous poursuivons ainsi les démarches préventives de lutte contre le VIH/sida à travers des actions d’éducation, de sensibilisation (des femmes notamment) et de soutien aux malades, avec notre partenaire local Africare, compétent dans la mobilisation communautaire. Nous maintenons les activités de dépistage volontaire, anonyme et gratuit et de traitement des patients atteints du sida. Pour ce faire, MdM forme le personnel béninois et réhabilite les centres de santé afin de renforcer les capacités locales et de se diriger vers une autonomie du personnel béninois. En janvier 2006, le programme de formation du personnel s’est terminé, la réhabilitation est en cours d’achèvement, et les premiers patients traités par ARV seront inclus dans la file active. Baromètre au 31/12/2005 01/2005 31/12/2006 > Avancement de la mission Prévenir la radiocontamination District de Chechersk Activités : L’activité de MdM porte sur l’amélioration de Perspectives : la santé des femmes et des enfants vivant en zones radiocontaminées. Le programme CORE (Cooperation for Rehabilitation), auquel l’Union européenne participe, a été mis en place dans le but d’améliorer les conditions de vie des habitants des districts contaminés. Ce projet, mis en œuvre par trois partenaires (IRSN, ACRO, Médecins du Monde) et coordonné par Médecins du Monde, s’articule sur trois volets : • réalisation d’un bilan sanitaire de 2 800 enfants du district de Chechersk en partenariat avec l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaires (IRSN) ; • amélioration de la qualité radiologique, en partenariat avec l’Association pour le contrôle de la radioactivité dans l’Ouest, et sensibilisation aux risques de contamination par la radioactivité ; • soins maternels, actions pour et avec les femmes (fourniture de compléments nutritifs, sensibilisation aux risques de complications pendant la grossesse…). La population commence à se prendre en charge, et les échanges ont permis une modification notable des pratiques alimentaires à risque. La mise en œuvre du programme devrait permettre des améliorations en ce sens. Baromètre au 31/12/2005 13/08/2005 12/08/2007 > Avancement de la mission Rapport sur le développement humain 2005, PNUD Mortalité > infantile : 91‰ Rapport mondial sur le développement humain 2005, PNUD. habitant dans les zones à risques n’a pas été évacuée. De plus, les sols touchés Mortalité > infantile : 13‰ Espérance de vie > à la naissance : 68,1 IDH > 0,786 ; rang 67/177 PIB réel/habitant ($) > 1 770 Population bénéficiaire > directe : 2 800 enfants entre 3 et 15 ans et 400 femmes enceintes et nouveau-nés > indirecte : professionnels de santé locaux, l’ensemble de la population du district Personnel > local : 1 coordinatrice à mi-temps Responsables > mission : M. Costa, C. Georgescauld (RT) > terrain : T. Gloukhova > siège : A. Landaes Sources de financement > Tacis (UE), IRSN, DGSNR, MdM Budget > 2005 : 10 221 euros 2mdmrap005_44a55_baf 11/05/06 15:39 Page 46 Birmanie 46/47 Bolivie La Birmanie connaît une importante crise socio-économique et les dépenses de santé Les régions andines, toujours frappées par la misère, ont salué l’arrivée au pouvoir sont réduites au minimum par le gouvernement (0,4% du PIB). Or, le VIH fait des rava- du Mouvement pour le socialisme d’Evo Morales, premier président indien de la ges dans un pays où la prostitution et l’usage de drogues injectables sont très répan- Bolivie. Outre la réforme agraire et la redistribution des ressources naturelles, le dus : plus de 680 000 personnes seraient porteuses du virus. La criminalisation des travail des enfants est un chantier important dans un pays qui figure parmi les plus consommateurs de drogues et des prostituées rend difficile l’action de MdM. En outre, pauvres du continent. Espérance de vie > à la naissance : 60,2 IDH > 0,578 ; rang 129/177 PIB réel/habitant ($) > nc Population bénéficiaire > directe : 9 000 > indirecte : 50 000 Personnel > local : 100 > expatrié : 6 Responsables > mission : F. Sivignon > terrain : A. de Suremain > siège : V. Pardessus Sources de financement > MdM, Novib, UNODC/UE, PSI/Usaid Budget > 2005 : 577 703 euros dollars sur cinq ans) aggrave la situation actuelle. Aujourd’hui, le taux de prévalence du VIH atteint 43% chez les prostituées et jusqu’à 90% chez les usagers de drogues. Protéger la santé des enfants au travail Potosí, quartier de San Cristobal Prévenir la transmission du VIH Myitkyina (Kachin) et Yangoon Activités : L’action de MdM porte sur la prévention de la transmission du VIH et des IST à Myitkyina et Yangoon afin de réduire la transmission du VIH/sida et des IST dans la population et chez les personnes à risque – prostitué(e)s et usagers de drogues par voie intraveineuse – et d’offrir un accès aux soins de santé et au traitement des maladies opportunistes. Les activités se sont concentrées auprès des personnes se prostituant (sessions de prévention du VIH/sida, soins gratuits pour les IST et les IO, ateliers dans les drop-in centers et distribution de préservatifs) et des toxicomanes (promotion des méthodes de réduction des risques dans les shooting galleries, distribution de seringues et sessions de prévention/éducation dans les drop-in centers). En outre, MdM poursuit ses actions de support social et d’éducation/prévention sida dans les prisons, où se retrouvent souvent les personnes se prostituant et les toxicomanes, dans un pays où la législation est très répressive envers ces populations. L’administration des ARV a été initiée à Yangoon en mai 2005. A la fin de décembre, 43 prostituées étaient sous traitement. MdM souhaite poursuivre l’administration des ARV pour les prostituées sur Yangoon et démarrer la substitution par la méthadone dans l’Etat du Kachin. Il faut en outre resserrer les liens avec les groupes vulnérables, et continuer à recueillir des témoignages. Perspectives : minière de la cordillère des Andes, pour assurer l’accès aux soins et la prévention des risques liés au travail chez les enfants. Plusieurs actions sont menées : • éducation à la santé : ateliers auprès d’enfants travailleurs et d’éducateurs de garderies du quartier de San Cristobal ; • accès aux structures de soins : soutien matériel et sensibilisation de leur personnel au respect de la médecine traditionnelle ; • accidents dans la mine : formation aux gestes vitaux et à la prise en charge des blessés ; • dépression des adolescents : création d’une structure d’accompagnement des adolescents en difficulté ; • travail infantile précoce : sensibilisation des institutions et de la population aux conséquences du travail sur les 6-8 ans. La pérennité du projet, au-delà de la présence de MdM, est une préoccupation majeure de l’équipe. Elle implique un travail en partenariat, qui sera un enjeu majeur en 2006 : formation des professeurs des collèges aux ateliers d’éducation à la santé, partenariat avec la mairie pour le travail réalisé auprès des adolescents, partenariat avec les structures de santé pour le renouvellement des trousses de premiers soins, partenariat avec une ONG italienne pour le projet de sécurité dans la mine, etc. Enfin, en partenariat avec une association lyonnaise, MdM accompagne un groupe de jeunes du quartier dans ses projets. L’objectif est, à terme, la création d’une structure du type maison des jeunes, qui proposerait des activités récréatives, alternatives au travail infantile. Baromètre au 31/12/2005 2002 12/2007 > Baromètre au 31/12/2005 01/01/2002 Perspectives : Activités : Depuis 2002, MdM intervient à Potosí, ville 30/06/2010 > Avancement de la mission Avancement de la mission Rapport sur le développement humain 2005, PNUD Mortalité > infantile : 76‰ Rapport sur le développement humain 2005, PNUD le retrait du Fonds global d’investissement (qui s’était engagé à verser 98 millions de Mortalité > infantile : 53‰ Espérance de vie > à la naissance : 64,1 IDH > 0,687 ; rang 113/177 PIB réel/habitant ($) > 892 Délégation internationale > MdM Espagne Population bénéficiaire > directe : 1 100 > indirecte : 9 000 Personnel > local : 5 > expatrié : 0 Responsables > mission : L. Liron, D. Masson > terrain : I. Tapia > suivi : DR Rhône-Alpes Bourgogne (S. Bret) Sources de financement > partenariats privés, communes de Rhône-Alpes, MdM Budget > 2005 : 25 309 euros 2mdmrap005_44a55_baf 11/05/06 15:39 Page 48 Bulgarie 48/49 La situation économique de la Bulgarie s’améliore peu à peu avec l’arrivée du nouveau Aide à l’enfance gouvernement de Sergueï Stanichev mais les inégalités sociales persistent : sur une Sofia population totale de 8 millions d’habitants, 1,1 million de Bulgares vivent sous le seuil de pauvreté. La situation sanitaire est précaire, et la vie dans les institutions spécialisées (instituts pour personnes handicapées, orphelinats, prisons) est particulièrement difficile. Mortalité > infantile : 14‰ Espérance de vie > à la naissance : 72,2 IDH > 0,808 ; rang 55/177 PIB/habitant ($) > 2 539 Population bénéficiaire > directe : : mères et enfants rroms > indirecte : familles rroms Personnel > local : 4 > expatrié : 1 Responsables > mission : P. Contois > terrain : L. Lamarque (jusqu’à fin 2005) > suivi : MIR DR Corse (jusqu’à fin 2005, puis mission nationale) Sources de financement > collectivité régionale de Corse, MdM Budget > 2005 : 78 089 euros Rapport sur le développement humain 2005, PNUD En outre, la situation de la communauté rrom demeure préoccupante, l’adhésion de la Bulgarie à l’UE pouvant bien être retardée si des efforts ne sont pas réalisés en ce sens. Protection maternelle et infantile Quartier rrom de Nadezhda, à Sliven Activités : Le programme est installé dans un ancien ghetto, Perspectives : devenu quartier rrom, où vivent environ 20 000 personnes. L’état sanitaire de la population est déplorable (absence quasi générale d’eau, d’assainissement, et d’électricité dans le quartier). Les Rroms sont victimes de ségrégation et connaissent un taux d’inactivité et d’analphabétisme très largement supérieur à la moyenne bulgare. Un dispensaire de Protection maternelle et infantile a été créé par la délégation régionale de Corse de MdM. Il porte le nom du Dr Edouard Delahayes, responsable de mission décédé dans un accident de la route en se rendant sur place. L’équipe est constituée d’un coordinateur expatrié, et de personnel bulgare : un médecin pédiatre, une sage-femme, une infirmière, et un travailleur social. Des consultations mère/enfant sont organisées, afin de repérer les grossesses à risque et les pathologies infantiles, et de référer les patients le nécessitant vers le dispositif général de santé bulgare. Des séances d’information et de formation à la santé sont organisées pour les mères et les enfants, avec en particulier le développement d’une école des mamans. Une enquête de santé publique est menée dans la partie la plus pauvre du quartier, dite «quartier des nus», pour repérer les personnes les plus fragiles, et les accompagner. Compte tenu de l’importance de la problématique de cette population, le programme devient national en 2006, et bénéficie du soutien du desk Europe de l’Est. Des financements internationaux seront sollicités pour doter le dispensaire de moyens plus conformes à la situation : renforcement de l’équipe, envoi d’un coordinateur médical expatrié pour 18 à 24 mois, recherche de locaux permettant l’organisation de campagnes de vaccination des enfants par les médecins locaux, l’organisation de réunions de formation et de coordination, la création d’un point d’hygiène de pré-hospitalisation… Baromètre au 31/12/2005 03/2004 12/2009 > Avancement de la mission Personnel > local : secrétaire mi-temps Activités : L’activité de MdM comporte deux volets : • contact avec les institutions bulgares et les ONG qui sont concernées par l’enfance, pour la diffusion de l’information sur notre programme. • soutien de l’activité de la mission «L’Enfant et ses symptômes». MdM soutient la Fondation «développement pour l’enfant et la famille» qui finance les 6 modules de formation du personnel des instituts pédiatriques. Après sélection des institutions qui vont suivre cette formation, la Fondation apporte une aide à l’organisation de ces modules. Les conférences et études de cas abordées lors des différents modules sont ensuite publiées pour chaque année de formation, en français et en bulgare. Responsables > mission : F. Parrot > suivi : DR Aquitaine Source de financement > Fonds propres MdM Budget > 2005 : 12 763 euros Baromètre au 31/12/2005 03/2004 12/2009 > Avancement de la mission Formation du personnel des instituts pédiatriques Population bénéficiaire > directe : 150 professionnels > indirecte : 396 spécialistes de l’éducation ou centres de jour, 360 familles et 1 220 enfants Dans l’ensemble du pays (+ formations à Sofia) Activités : Le projet «L’Enfant et ses symptômes» se déroule Perspectives : selon deux modalités : • chaque année : six modules de formation sont organisés à Sofia pour les personnels de 8 institutions et 4 centres pour enfants handicapés. Ils sont assurés conjointement par des formateurs bénévoles français du CIEN (Centre interdisciplinaire de l’enfant) pédopsychiatres ou psychologues, et les membres de l’association bulgare «Enfant et Espace». Cette formation est suivie et évaluée par un programme spécifique écrit et mis en œuvre par le Social Activities and Practice Institute de Sofia ; • deux visites par an sont assurées dans les institutions et les centres, par les «supporters» désignés par le responsable bulgare du projet. Ils organisent des réunions d’équipe afin de préparer les modules en lien avec elles. Ces visites constituent une formation spécifique pour l’ensemble du personnel de chaque établissement. En quatre ans et demi, les personnels de la majorité des institutions pour enfants handicapés de Bulgarie seront formés. Baromètre au 31/12/2005 01/01/2005 30/06/2009 > Avancement de la mission Personnel > local : coordinatrice projets 1/2 ETP, secrétaire 1/4 ETP Responsables > mission : : F. Parrot > suivi : DR Aquitaine Sources de financement > Conseil régional Aquitaine, dons divers. Budget > 2005 : 13 806 euros 11/05/06 15:39 Page 50 Brésil Espérance de vie > à la naissance : 70,5 IDH > 0,792 ; rang 63/177 PIB/habitant ($) > 2 788 Population bénéficiaire > directe : 5 000 Personnel > local : 3 > expatrié : 1 Responsables > mission : J. Achouline, J. Guerrini > terrain : G. Sekhniashvili > siège : M.-Y. de Penanster-Rosny, Y. Le Corgne Sources de financement > Conseil régional Aquitaine, dons divers, MdM Budget > 2005 : 144 201 euros Rapport sur le développement humain 2005, PNUD Mortalité > infantile : 33‰ Burkina Faso 50/51 Les affaires de corruption qui ont fait vaciller le gouvernement du président Luiz Inácio Malgré son accession pour la première fois au premier rang de la production de coton Lula da Silva ont retardé d’autant l’aboutissement des grandes réformes qui pré- en Afrique, le pays, dirigé par le même homme depuis dix-huit ans (réélu en novem- voyaient, entre autres, de redistribuer les terres cultivables au profit des paysans bre 2005), reste très pauvre. En plus d’un bilan économique décevant, la situation sani- «sans terre». Malgré les efforts consentis dans le cadre du programme «Bourse taire est catastrophique. La faiblesse du suivi de l’enfant par sa mère (méconnaissance famille», le Nordeste continue d’être une région particulièrement défavorisée et sensi- partielle ou totale des maladies infantiles et des mesures d’hygiène pour les éviter), ble en matière de santé. conjuguée à l’accès difficile aux centres de santé, est à l’origine du taux élevé de la mortalité infantile dans ce pays. Former des agents de santé Par ailleurs, il est à noter que l’expansion du VIH, dans toutes les couches sociales, et l’absence de prévention et de dépistage aggravent une situation déjà préoccupante. Etat du Ceará Activités : Le programme est mené auprès de paysans Perspectives : sans terre dans les communes rurales de Tururu, Itapipoca, Amontada, Trairi et Itarema de l’Etat du Ceará afin de diminuer les taux de morbidité et de mortalité des pathologies les plus fréquentes au sein de cette population. En plus de la formation d’agents de santé, l’ensemble de la population de la zone a été sensibilisé et éduqué à la santé, à l’hygiène et à la prévention et a bénéficié, parallèlement, de consultations. De plus, la reconnaissance des paysans sans terre par les structures de santé locales a progressé. Par cette action, MdM a conclu un cycle de projets qui visait à améliorer la santé globale dans les communautés de la réforme agraire, en formant des agents communautaires de santé (ACS), principaux acteurs de la prévention dans les communautés rurales isolées du Ceará. Le partenaire local, le Mouvement des sansterre (MST), poursuivra les activités dans les directions suivantes : • favoriser l’intégration des ACS aux services de santé des municipalités ; • permettre aux 4 ACS multiplicateurs de poursuivre la formation dans les autres communautés paysannes avec le MST au niveau de l’Etat du Ceará et au niveau national ; • élaborer un cycle de séminaires sur la santé, avec les multiplicateurs formés, sous la supervision des deux médecins brésiliennes du MST, formées à Cuba. Baromètre au 31/12/2005 12/2004 12/2005 > Avancement de la mission Programme d’accès aux soins bucco-dentaires Rapport sur le développement humain 2005, PNUD 2mdmrap005_44a55_baf Mortalité > infantile : 107‰ Espérance de vie > à la naissance : 47,5 IDH > 0,317 ; rang 175/177 PIB/habitant ($) > 345 Diébougou (Sud-Ouest) Activités : Suite au constat de l’absence de prise en Perspectives : charge de soins bucco-dentaires dans la région, MdM a mis en place certaines activités. Celles-ci comprennent : • l’installation d’un cabinet dentaire (aménagement du local) ; • la formation du personnel (formation du dentiste à l’université) ; • le développement d’un programme de prévention des affections bucco-dentaires dans les écoles et villages de la province de Diébougou. L’objectif est d’améliorer l’état de santé bucco-dentaire de la population de cette région. La gestion du cabinet dentaire et la poursuite de la formation du personnel soignant. Dès mars 2006, un dentiste a débuté l’activité du cabinet dentaire en attendant que la formation d’un second dentiste s’achève. 2007 (ensemble de la province) Personnel > local : 1 (dentiste en formation) Responsables > mission : F. Ben Soussan > terrain : Abbé Séverin Dabbiré > pays : P. De Botton > suivi : DR PACA (M. Semat) Sources de financement > MdM et partenaires privés Baromètre au 31/12/2005 2005 Population bénéficiaire > directe : 60 000 > indirecte : 180 000 > Avancement de la mission Budget > 2005 : 1 116 euros 11/05/06 15:39 Page 52 Mortalité > infantile : 97‰ Espérance de vie > à la naissance : 56,2 IDH > 0,571 ; rang 130/177 PIB/habitant ($) > 315 Population bénéficiaire > directe : 120 000 > indirecte : 400 000 Personnel > local : 59 > Expatrié : 4 Responsables > mission : E. Peterman > terrain : P.-R. Martin > siège : V. Pardessus Sources de financement > projet : Fonds global, Elton John Aids Foundation, MdM Budget > 2005 : 596 389 euros Rapport sur le développement humain 2005, PNUD Cambodge Chine 52/53 Avec une croissance de 6,3%, la situation économique du Cambodge s’améliore peu La Chine connaît une forte croissance économique, mais le pays reste très inégalitaire à peu depuis la fin de la guerre civile. Mais l’endémie de sida est considérable, et le sur le plan social, et l’année 2005 a connu de nombreux mouvements de protestation : gouvernement en a fait une priorité de santé publique. Le taux de prévalence du VIH les conditions de vie dans les campagnes sont très précaires. Par ailleurs, plus d’un au Cambodge (2%) est le plus important de la région. Tourisme international, migra- million de Chinois seraient touchés par le virus du sida qui se propage rapidement à tra- tions internes de populations, pauvreté, trafic humain et prostitution sont autant de vers le pays. La stigmatisation et la discrimination dont souffrent les personnes vivant facteurs de propagation du VIH/sida dans le pays. avec le VIH, ainsi que l’insuffisance de la sensibilisation à l’épidémie, constituent les deux principaux freins à la lutte contre le sida. Les usagers de drogues, particulièrement touchés par le VIH ainsi que par l’hépatite C, font l’objet d’une politique de répression Priorité au VIH et la réduction des risques est encore très peu développée dans le pays. Phnom Penh Activités : Le projet de MdM porte sur la réduction de la Perspectives : transmission IST/VIH et la prise en charge des patients infectés, offrant un soutien médico-social aux patients indigents atteints par le VIH, sensibilisant la population et formant le personnel médical. En 2005, le projet s’est focalisé sur : • la consultation spécialisée pour le traitement des patients atteints du sida (IO et ARV) ; • la formation de médecins (ARV et IO) ; • l’information des patients sur la maladie et les soins et services disponibles ; • le traitement hospitalier des infections opportunistes ; • le développement du continuum of care, de réseaux d’aide et de soutien pour les personnes vivant avec le VIH/sida ; • le soutien à des ONG cambodgiennes créées par des personnes séropositives. Le traitement des infections opportunistes et l’accès aux ARV ont pour objectif de diminuer la morbidité et la mortalité liées au sida, et ainsi d’apporter une meilleure qualité de vie aux patients : vie sociale active plus longue, lutte contre l’exclusion, diminution de l’impact économique (familial et social) de la maladie. D’ici à décembre 2006, 2 000 patients seront suivis régulièrement dans le centre de consultation. Parmi eux, 521 patients recevront des ARV. Une collaboration avec Pharmaciens sans frontières devrait nous permettre de donner accès aux ARV à 450 personnes supplémentaires. Baromètre au 31/12/2005 01/04/1999 30/08/2010 > Avancement de la mission Prévenir l’épidémie de VIH/sida et réduire les risques auprès des usagers de drogues Chengdu (Sichuan) Activités : Démarrée fin 2002, en partenariat avec le Centre Perspectives : of Diseases Control (CDC) de Chengdu, la première phase a mis en œuvre, dans trois centres de sevrage volontaire, des actions de sensibilisation, d’information et d’éducation sur la prévention du VIH/sida et de l’hépatite C et la réduction des risques, à l’intention des usagers de drogues et du personnel des centres, mais aussi des autorités médicales, administratives et politiques. Le nouveau projet, lancé début novembre 2005, prévoit l’ouverture progressive de trois boutiques dans différents quartiers. Chacune offrira l’accueil, l’information, des services d’hygiène de base et un programme d’échange de seringues (à la boutique et par un travail de rue avec des pairs). Conjointement, des actions de sensibilisation, d’information, de prévention et d’éducation seront menées auprès du personnel, des bénévoles des boutiques et des autorités médicales, administratives et politiques. Ces actions doivent permettre de mettre en place, dans les quartiers concernés, un réseau axé sur la réduction des risques auprès des usagers de drogue, et de changer l’image des usagers dans l’esprit de la population et des autorités. Le contexte politique actuel est propice à la mise en place de projets expérimentaux de prise en charge des toxicomanes (les premières expériences d’échanges de seringues et de traitement par méthadone ont été autorisées). Les enjeux de 2006 : • mise en place de 2 boutiques drop-in centers dans les quartiers identifiés pour permettre aux usagers de drogues d’avoir accès à l’information et à la prévention des différents modes de transmission du VIH/sida et de l’hépatite C ; • mise en place d’un travail de rue avec l’identification de pairs ; • formation de personnel médical, de bénévoles et information auprès de la sécurité publique des quartiers concernés pour assurer la pérennité du dispositif. Baromètre au 31/12/2005 01/12/2002 31/12/2008 > Avancement de la mission Rapport sur le développement humain 2005, PNUD 2mdmrap005_44a55_baf Mortalité > infantile : 32/43‰ (hommes/femmes) Espérance de vie > 70,0/73,0 (hommes/femmes) IDH > 0,755 ; rang 85/177 PIB/habitant ($) > 1 100 Population bénéficiaire > directe : 500 (phase 1), 1 500 (phase 2) nouveau projet > indirecte : 30 000 Personnel > local : 1 > expatrié : 2 Responsables > mission : B. Luminet, R. Baglioni > terrain : D. Chamla puis C. Montigny, N. Rennes > siège : V. Pardessus, E. Martinon Source de financement > MdM Budget > 2005 : 79 936 euros 2mdmrap005_44a55_baf 11/05/06 15:39 Page 54 Colombie 54/55 Les FARC et les organisations paramilitaires conservent des appuis solides dans les provinces, bien que la sécurité intérieure soit la préoccupation première du gouvernement d’Alvaro Uribe. Au cœur des zones de combats, les populations civiles sont bien souvent les premières à souffrir de l’évolution des rapports de force et subissent de plein fouet la violence du conflit ainsi que ses retombées sociales et économiques. Dans ce contexte, l’incertitude et les inégalités sont tenaces, notamment en matière d’accès aux soins, les transformations du système de santé colombien ayant de sur- Mortalité > infantile : 18‰ IDH > 0,785 ; rang 69/177 PIB/habitant ($) > 1 764 Délégation internationale > MdM Espagne Population bénéficiaire > directe : femmes et enfants de moins de 5 ans > indirecte : population civile victime du conflit Personnel > local : 7 > personnel expatrié : 3 Responsables > mission : C. Raggioli, S. Sisco > terrain : C. Escobar > siège : M. Ethvignot Sources de financement > MAE français, MdM Budget > 2005 : 298 373 euros Rapport sur le développement humain, 2005, PNUD Espérance de vie > à la naissance : 72,4 croît des conséquences encore difficiles à évaluer. Accès aux soins des populations civiles Département du Meta Activités : La population rurale de cette région est stigma- Perspectives : tisée par le simple fait de vivre dans une zone en conflit, ce qui complique, pour des raisons de sécurité, l’accès aux postes de santé. MdM a pour objectif de faciliter ou de renouer l’accès aux soins des plus vulnérables grâce à des brigades de santé mobiles vers la population materno-infantile et des formations auprès des instituteurs sur la santé sexuelle et reproductive. Le Sud du pays, où se concentrent les intérêts économiques et militaires des FARC, est l’objet d’une vaste offensive gouvernementale qui a pour objectif notamment de pénétrer dans les zones historiques des FARC et d’éradiquer les cultures de coca. On peut s’attendre à des mouvements de populations civiles quittant ces zones où la tension risque de s’aggraver. De surcroît, les échéances électorales du printemps 2006 font craindre une escalade dans le conflit. La capacité d’adaptation de l’équipe à l’évolution du contexte conditionne la réponse sanitaire de MdM à une situation de plus en plus instable. Baromètre au 31/12/2005 01/11/2005 31/12/2006 > Avancement de la mission Accès aux soins des victimes de conflits armés Région du rio Medio Atrato Activités : Dans cette région stratégique, où se joue le Perspectives : contrôle des couloirs d’accès au Pacifique, au Panama et à l’intérieur du pays, l’avancée des paramilitaires, la présence de plus en plus prégnante de la marine colombienne et la résistance des FARC poussent de nouveau les populations noires et indiennes, victimes de blocus permanents, à se déplacer afin d’éviter une nouvelle répression pour une supposée collaboration avec l’un des acteurs armés. Médecins du Monde apporte une assistance médicale directe aux communautés indigènes Emberas qui, se trouvant au cœur de la confrontation armée, accèdent difficilement aux soins, en particulier les femmes et les enfants. L’accélération du conflit dont est victime la population colombienne dans son ensemble provoque d’ores et déjà de nouveaux déplacements des communautés qui vivent le long des différents affluents de l’Atrato. La présence permanente de MdM auprès de ces minorités doublement stigmatisées est la garantie d’une réponse humanitaire adaptée. Baromètre au 31/12/2005 01/05/2005 30/04/2006 > Avancement de la mission Promouvoir le droit à la santé Baromètre au 31/12/2005 01/09/2004 28/02/2005 > Avancement de la mission Emberas, en particulier les femmes et les enfants Personnel > local : 13 > expatrié : 4 Responsables > mission : C. Raggioli, S. Sisco > terrain : V. Gavidia > siège : M. Ethvignot Sources de financement > ECHO, MdM Budget > 2005 : 475 003 euros Personnel > expatrié : 1 Bogotá Activités : Dans le cadre du projet «Accès aux soins», MdM a réalisé une étude, à partir des pratiques de terrain, qui porte sur les conséquences de la privatisation du système de santé colombien sur l’accès aux soins des populations suivies par MdM. Population bénéficiaire > directe : population indienne Perspectives : Présentation du rapport en 2005. Responsables > mission : C. Raggioli > terrain : L. Muller, S. Zambrano > siège : F. Stea, M. Ethvignot Sources de financement > ECHO, MdM Budget > 2005 : 10 810 euros 2mdmrap005_56a67_baf 11/05/06 15:40 Page 56 Côte d’Ivoire 56/57 L’annonce de la nomination de Charles Konan Banny, jusque-là gouverneur de la Banque centrale des Etats d’Afrique de l’Ouest, au poste de Premier ministre, et le maintien du Permettre l’accès aux soins cessez-le-feu par un important dispositif militaire international laissaient espérer une amé- Seguéla lioration de la situation globale du pays. Mais celui-ci reste divisé en deux : le Nord, sous contrôle des Forces nouvelles, et le Sud, contrôlé par les Forces loyalistes. Le contexte Mortalité > infantile : 117‰ Espérance de vie > à la naissance : 45,9 IDH > 0,420 ; rang 163/177 PIB/habitant ($) > 816 Population bénéficiaire > directe : 2 500 enfants des rues > indirecte : 25 000 enfants et jeunes en grande difficulté Personnel > local : 15 salariés et 6 bénévoles Responsables > mission : J. Martin > terrain : K. Kouassi > siège : C. Courtin Source de financement > MdM Budget > 2005 : 81 422 euros Rapport sur le développement humain, 2005, PNUD social et économique engendre une paupérisation de la population. A Abidjan, depuis le départ d’une partie des Européens, les activités économiques ont périclité, entraînant un chômage dramatique et des conditions de vie tout aussi dramatiques pour les enfants mineurs vivant dans les rues. Activités : Ce programme de post-urgence vise à assurer un soutien à l’hôpital régional de Seguéla, en «zone rebelle». Cette région souffre d’une rupture de l’approvisionnement en médicaments, d’autant plus que la majorité des cadres médicaux sont partis dans le Sud. Grâce à la dotation en médicaments, en petit matériel médical et à l’envoi d’équipes chirurgicales expatriées (chirurgiens et anesthésistes), le CHR a pu reprendre ses activités. Baromètre au 31/12/2005 Protection des enfants des rues 12/2002 05/2005 > Avancement de la mission Abidjan Activités : Présente depuis 1996 auprès des mineurs, la mission actuelle comporte un triple objectif : - la protection et la resocialisation des enfants des rues et des mineurs en prison ; - l’accès aux soins de santé primaire ; - le soutien à une ONG locale : MESAD, Mouvement pour l’Education, la Santé et le Développement. Les activités concernent : • un processus de resocialisation des enfants avec un travail de rue, un hébergement en centre d’accueil, un suivi psychosocial, un appui à l’insertion professionnelle et à la scolarisation, au rétablissement d’un lien familial ; • une offre de soins de santé primaire aux enfants dans la rue et un appui à la prise en charge médicale au centre de santé de Treichville ; • une intervention auprès des mineurs de la prison d’Abidjan dans l’objectif d’améliorer leurs conditions de vie, d’assurer une protection physique, psychique et juridique des mineurs privés de liberté ; la facilitation de leur réinsertion à leur sortie du COM ; • des actions spécifiques de prévention IST/VIH. Baromètre au 31/12/2005 Depuis juillet 2003 > Avancement de la mission Perspectives : Avec une aide financière de Médecins du Monde, l’ONG locale Mesad poursuit les actions développées par MdM de décembre 1996 à juin 2003. Depuis juillet 2003, l’ONG locale est à la recherche de financements pour assurer l’intégralité du programme. L’instabilité du pays n’encourage pas les bailleurs à financer de tels programmes. Population bénéficiaire > directe : 120 000 > indirecte : 300 000 Perspectives : Une nouvelle action sur un autre centre hospitalier est en cours d’élaboration mais dépendra de l’évolution de la crise et de la stabilisation politique, conditions indispensables à une reprise des activités générales sur l’ensemble du pays, et plus particulièrement à l’approvisionnement en médicaments et au retour du personnel médical à son poste. Accès aux soins chirurgicaux et obstétricaux Touba Activités : Ce programme de post-urgence vise à assurer Perspectives : un soutien chirurgical à l’hôpital de Touba, en «zone rebelle», coupé du reste du pays depuis les troubles de septembre 2002. La prise en charge des urgences traumatiques et obstétricales est inexistante et la majorité des cadres médicaux diplômés sont partis dans la zone Sud. L’intervention de MdM, par la dotation en médicaments spécifiques et petit matériel médical, par la réhabilitation du bloc opératoire et du service de chirurgie, doit permettre aux acteurs locaux encore en place de travailler dans de bonnes conditions. La présence d’une équipe expatriée composée d’un anesthésiste, d’un médecin, d’un logisticien et d’une administratrice a permis au CHR de reprendre a minima ses activités interrompues pendant le conflit. En collaboration avec les acteurs locaux et institutionnels, les activités devaient permettre d’améliorer la prise en charge des femmes enceintes et des blessés, au CHR ainsi que dans les centres de santé soutenus. Les conditions de fonctionnement minimales requises n’étant pas réunies à cause de l’absence de collaboration entre le médecin chef et les infirmières, l’arrêt de la mission est effectif au 31 décembre 2005. Baromètre au 31/12/2005 14/09/2005 31/12/2005 > Avancement de la mission Personnel > local : 49 > expatrié : 3 Responsables > mission : A.-J. Pocheron > terrain : Luc Malingreau > siège : C. Courtin Source de financement > ECHO Budget > 2005 : 154 806 euros Population bénéficiaire > directe : 4 500 > indirecte : 192 000 Personnel > local : 10 > expatrié : 5 Responsables > mission : A.-J. Pocheron > terrain : L. Malingreau > siège : C. Courtin Source de financement > Fonds propres MdM Budget > 2005 : 117 090 euros 11/05/06 15:40 Page 58 Egypte Cuba Espérance de vie > à la naissance : 77,3 IDH > 0,817 ; rang 52/177 PIB réel/habitant ($) > nc Délégation internationale > MdM Espagne Population bénéficiaire > directe : 13 673 jeunes entre 15 et 25 ans Personnel > expatrié : 1 Responsables > mission : G. Robert > terrain : I. Raud > siège : F. Stea, Y. Le Corgne Sources de financement > MAE, MdM, partenaires cubains Un rapprochement stratégique avec le Venezuela et une économie touristique tou- Saluée par la Banque mondiale, la politique économique du gouvernement égyptien jours plus lucrative ont permis à Cuba de préserver une relative stabilité malgré les ne masque pas les fractures sociales du pays. Malgré la prise de conscience grandis- pénuries et les tempêtes tropicales. En revanche, le système de prévention de la sante des autorités et de la société civile, un grand nombre de femmes et d’enfants, transmission du VIH/sida, qui faisait de Cuba l’Etat caribéen le moins touché par souvent livrés à la rue, sont en effet privés d’un accès aux soins pour des raisons l’épidémie, se trouve de plus en plus mis à mal par le creusement des inégalités et sociales, économiques ou culturelles. Le nombre des enfants des rues au Caire est l’explosion de la prostitution. encore mal connu et le phénomène des jeunes mères vivant dans la rue avec leurs bébés se développe de façon inquiétante, sans que les structures d’accueil soient Rapport sur le développement humain, 2005, PNUD Mortalité > infantile : 6‰ Café Salud - Prévention du VIH/sida suffisantes pour assurer un suivi permanent de ces personnes. Municipalité de Centro Habana, La Havane Promouvoir la santé reproductive Activités : Le projet Café Salud vise la prévention du VIH/ Perspectives : sida et des maladies sexuellement transmissibles (MST) dans les quartiers populaires de la municipalité de Centro Habana. Il cible essentiellement les jeunes de 15 à 25 ans, population la plus touchée par l’épidémie à Cuba. Le projet forme parmi les jeunes des promoteurs de santé qui diffusent des messages de sensibilisation, d’information et de prévention des MST dans les différents quartiers de la municipalité. Il s’appuie sur un local d’accueil et d’animation, le Café Salud, qui organise des activités (théâtre, karaoké…) de prévention dynamique de l’épidémie et réalise également des sorties dans divers quartiers afin de sensibiliser l’ensemble de la population de Centro Habana. Les partenaires de santé publique cubains associés au projet sont impliqués dans le programme afin de le pérenniser sur le long terme. • Consolidation des activités d’information, d’éducation et de communication dans le Café Salud par le renforcement de la formation des promoteurs. • Pérennisation du projet par l’accompagnement des partenaires cubains qui participent déjà au fonctionnement du Café Salud. • Tentative de reproduction du projet dans d’autres provinces du pays en partenariat avec les autorités sanitaires. Baromètre au 31/12/2005 01/02/2004 31/03/2005 > Avancement de la mission Le Caire Activités : Projet en soutien à l’ONG égyptienne Hope Village pour la création d’un centre d’accueil et de réinsertion ainsi que d’une unité mobile pour les jeunes filles enceintes et les mères adolescentes vivant dans la rue. Les activités visent à organiser et assurer : • des sessions de formation en santé reproductive ; • un soutien psychologique pour le personnel Hope Village et pour les jeunes filles accueillies dans le centre pilote ; • des partenariats avec des hôpitaux publics ; • des sessions d’information éducation communication (IEC) en santé reproductive pour les filles et les garçons accueillis dans les centres, ainsi que pour les enfants leaders dans la rue, les organisations travaillant avec les enfants des rues et les accoucheuses traditionnelles ; • l’intégration de MdM au réseau Enfants des rues pour partager et communiquer avec les ONG du réseau Enfants des rues. Baromètre au 31/12/2005 01/08/2005 Budget > 2005 : 51 687 euros 58/59 31/07/2008 > Avancement de la mission Perspectives : Continuité du projet, qui a réellement démarré en août 2005, après six mois de mission d’implantation. Rapport sur le développement humain, 2005 PNUD 2mdmrap005_56a67_baf Mortalité > infantile : 33‰ Espérance de vie > à la naissance : 69,8 IDH > 0,659 ; rang 119/177 PIB réel/habitant ($) > 1 220 Population bénéficiaire > directe : 800 jeunes filles et 3 600 enfants, 150 soignants, travailleurs sociaux et psychologues. > indirecte : 10 000 jeunes filles et 3 000 enfants Personnel > expatrié : 2 > local : 6 Responsables > mission : R. Heimann, M.-A. Silicani > terrain : I. Bruand > siège : S. Alary Sources de financement > Fondation Drosos, MdM Budget > 2005 : 35 625 euros 2mdmrap005_56a67_baf 11/05/06 15:40 Page 60 Géorgie Ethiopie 60/61 Les indicateurs sanitaires de l’Ethiopie, dont la population atteint 70 millions d’habitants, Deux ans après la «Révolution des roses», le gouvernement de Mikhaïl Saakachvili se situent loin derrière la moyenne de l’Afrique sub-saharienne. Le manque de médecins peine à tenir ses promesses de changement : la Géorgie est un Etat pauvre, dépourvu spécialisés et de chirurgiens en dehors de la capitale rend l’accès aux soins chirurgicaux de ressources énergétiques et, malgré une croissance économique notable due à une extrêmement faible dans les zones rurales du pays, qui comptent pourtant 85% de la popu- lutte énergique contre la corruption, 52% de la population vit encore en dessous lation totale du pays. Une part importante de la mortalité maternelle est due à cette carence. du seuil de pauvreté. Une réforme du système de santé a été lancée, mais elle reste Espérance de vie > à la naissance : 47,6 IDH > 0,367 ; rang 170/177 PIB réel/habitant ($) > 97 Population bénéficiaire > directe projet 1 : 179 000 > directe projet 2 : 200 paires mère-enfant séropositives, 4 000 femmes enceintes > indirecte projet 1 : 4 000 000 > indirecte projet 2 : 140 000 Personnel > local projet 1 : 4 > local projet 2 : 6 > expatrié projet 1 : 5 > expatrié projet 2 : 1 Responsables > mission projet 1 : G. Pascal > mission projet 2 : M. Saada > terrain projet 1 : O. Evreux > terrain projet 2 : M. Gatumo, O. Evreux > siège projets 1 et 2 : O. Mouzay Sources de financement > projet 1 : UNFPA > projet 2 : MAE, MdM, Fondation GSK, Felissimo, Sternstunden Budget > 2005 projet 1 : 330 545 euros > 2005 projet 2 : 176 808 euros Chirurgie Aide à la santé reproductive Tigray/Axum Activités : Après avoir formé une équipe de bloc opératoire, Perspectives : Région de Mingrélie un health officer et un infirmier anesthésiste assurant la chirurgie d’urgence, nous transférons nos activités de formation à Axum, où les besoins sont plus importants. Nous avons 3 axes de travail : • transfert des connaissances en chirurgie et en obstétrique ; • formation des équipes complètes de bloc opératoire pour pourvoir les centres de santé périphériques ; • accès aux soins pour les populations les plus démunies. Cette activité est essentiellement orientée sur la chirurgie générale d’urgence et la césarienne, pour réduire la mortalité materno-infantile et les traumatismes obstétricaux. La 1re session de formation (3 équipes) s’est achevée fin février 2006. La formation d’équipes, en coopération avec les formateurs du Tigray, doit être poursuivie pendant deux ans. Une nouvelle session a débuté en mars 2006 pour neuf mois. L’intégration de la première session dans trois centres de santé se déroulera avec l’accompagnement de MdM. MdM étudiera cette année la possibilité, pour une équipe éthiopienne qu’elle a formée, de devenir à son tour formatrice. Activités : Après avoir répertorié les besoins, MdM a choisi Perspectives : de mener son programme d’aide à la santé reproductive sur quatre districts de la région de Mingrélie. Ce projet comporte plusieurs volets : • réhabilitation des structures de santé ; • dotation en matériel médical, médicaments et consommables ; • mise en place d’outils de gestion des stocks ; • formation du personnel soignant : surveillance de la grossesse, réanimation néonatale, pathologies liées à la grossesse… ; • amélioration du recueil de données et suivi épidémiologique ; • amélioration des protocoles thérapeutiques et du système de référence. MdM poursuit ses activités dans la région de Mingrélie et envisage d’étendre son projet à la région de l’Abkhazie. Baromètre au 31/12/2005 01/10/2004 30/09/2007 > Avancement de la mission Baromètre au 31/12/2005 09/04 Prévenir la transmission du VIH mère-enfant Mekele Activités : Ce projet s’articule autour de sept pivots : Perspectives : • prévention de la transmission mère-enfant ; • formation des conseillers pour les centres de dépistage, transfert de compétences au personnel soignant de Mekele (un hôpital et trois centres de santé) ; • mise en place d’une unité intégrée de dépistage volontaire du VIH au sein des consultations prénatales ; • sensibilisation au sein de la communauté concernant l’infection VIH, la transmission mère-enfant, et sa prévention ; • reconstruction progressive de la maternité ; • fourniture de médicaments, consommables et matériel ; • conseils et pratiques d’alimentation des enfants. L’évolution de la politique de santé en Ethiopie autorise désormais l’utilisation des traitements ARV, qui sont maintenant disponibles gratuitement à l’hôpital de Mekele. La prolongation des activités de sensibilisation, de formation et de monitoring est prévue dans la suite de cette première phase. Baromètre au 31/12/2005 01/08/2003 31/07/2006 > Avancement de la mission 08/2006 > Avancement de la mission Rapport sur le développement humain, 2005, PNUD Mortalité > infantile : 112‰ Rapport sur le développement humain, 2005, PNUD relativement confuse. Mortalité > infantile : 41‰ Espérance de vie > à la naissance : 70,5 IDH > 0,732 ; rang 100/177 PIB réel/habitant ($) > 778 Population bénéficiaire > directe : 4 414 > indirecte : 50 000 Personnel > local : 17 > MCH : 1 > expatrié : 2 Responsables > mission : H. Lepoivre, I. Hermant > terrain : S. Rogic > siège : A. Landaes Sources de financement > ECHO, MdM Budget > 2005 : 453 244 euros 2mdmrap005_56a67_baf 11/05/06 15:40 Page 62 Guatemala Guinée 62/63 Pays qui se caractérise par l’instabilité politique, la crise économique et la violence sociale Bien que très malade, le président Conté persiste à commander l’échiquier politique. et ethnique, le Guatemala a choisi depuis la fin des années 1980 un mode de développe- En mars 2005, il a procédé à un remaniement ministériel phénoménal, et le contexte ment économique intégré au processus de globalisation au sein de la nouvelle division économique général reste dominé par l’hyperinflation et la paupérisation de la population. internationale du travail, dont une des caractéristiques principales est la mise au travail d’un Le non-respect des droits de l’homme et des libertés fondamentales est une réalité. nombre de plus en plus important de femmes, en particulier dans le secteur maquilador. Les conditions de vie sont des plus difficiles, à plus forte raison dans le milieu carcéral, Espérance de vie > à la naissance : 67,3 IDH > 0,663 ; rang 117/177 PIB réel/habitant ($) > 2 009 Population bénéficiaire > directe : femmes de Chimaltenango > indirecte : femmes guatémaltèques Personnel > expatrié : 1 médecin, 1 infirmière et 1 administrateur ponctuellement Responsables > mission : A. Baas > terrain : C. Cipolla > suivi : DR PACA (I. Malaval) Sources de financement > conseil régional PACA, MdM Budget > 2005 : 36 860 euros Diagnostiquer la santé des femmes au travail à répétition. Le nombre de décès quotidiens ne cesse ainsi d’augmenter. Chimaltenango Améliorer la santé carcérale Activités : Réalisation d’un diagnostic de la santé des femmes Perspectives : travaillant dans les maquillas et les entreprises agro exportatrices du municipio de Chimaltenango : • enquêtes de terrain, visites des lieux de travail, contacts institutionnels ; • réalisation d’une consultation médicale orientée sur le thème santé/travail des femmes ; • partenariats avec les associations guatémaltèques œuvrant dans le secteur des droits économiques et sociaux lors d’actions de prévention sur la santé de la femme et sur les droits du travail. A l’issue de ce travail de diagnostic, mise en place en 2006 d’un projet d’intervention de trois ans sur «l’accessibilité aux soins de la femme dans le contexte de la globalisation» à Chimaltenango. Baromètre au 31/12/2005 24/01/2005 31/07/2005 > Avancement de la mission Kindia Activités : La maison centrale de Kindia regroupe environ Perspectives : 200 détenus vivant dans des conditions très difficiles. Depuis 2001, MdM soutient la Kindianaise d’assistance aux détenus (KAD), une association guinéenne composée de bénévoles qui interviennent directement dans la prison pour améliorer l’hygiène et la santé. Les activités comprennent plusieurs volets : • formation d’un détenu aux soins infirmiers et gestion d’une pharmacie au sein de la prison ; • partenariat avec les autorités sanitaires pour la prise en charge des cas les plus graves à l’hôpital de Kindia ; • soutien alimentaire aux malnutris ; • réhabilitation des infrastructures sanitaires ; • alphabétisation des détenus ; • activités génératrices de revenus (couture, tissage). Ces activités sont fondamentales pour l’amélioration des conditions de détention. Outre les revenus qu’elles génèrent, elles sont pour les détenus synonymes d’une occupation régulière, de l’acquisition d’un savoir-faire, et plus simplement d’une sortie régulière de la cellule. Un enjeu majeur de 2006 consiste à renforcer les activités génératrices de revenus, initiées en 2005. Leur objectif est double : favoriser l’autonomie financière de la KAD (en dégageant des ressources locales) et faciliter la réinsertion des détenus à leur sortie de prison. Baromètre au 31/12/2005 2000 fin 2006 > Avancement de la mission En 2006, MdM appuiera la KAD pour le lancement de nouvelles activités, comme la fabrication de meubles en rotin, étant donné que les activités de couture et de tissage ouvrent des perspectives encourageantes. Rapport sur le développement humain, 2005, PNUD Mortalité > infantile : 35‰ Rapport sur le développement humain, 2005, PNUD où s’accumulent non-respect des mesures sanitaires et d’hygiène et mauvais traitements Mortalité > infantile : 104‰ Espérance de vie > à la naissance : 53,7 IDH > 0,466 ; rang 156/177 PIB réel/habitant ($) > 459 Population bénéficiaire > directe : environ 200 détenus (hommes, femmes et mineurs confondus) Personnel > local : une association guinéenne (la Kindianaise d’assistance aux détenus) Responsables > mission : P. Boucourt et T. Comte > suivi : DR Rhône-Alpes Bourgogne (S. Bret) Sources de financement > partenariats privés, MdM Budget > 2005 : 17 919 euros 2mdmrap005_56a67_baf 11/05/06 15:40 Page 64 Haïti 64/65 Le report des élections présidentielles et législatives à janvier 2006 a prolongé le climat d’incertitude et d’insécurité qui empoisonne la vie politique, économique et sociale du pays Promouvoir la santé par l’hygiène depuis le départ du président Aristide, en mars 2004. Sur fond de violences, Haïti continue Département de Grande-Anse de faire face à une très grande pauvreté. Les risques sanitaires liés au manque d’accès aux Activités : L’objectif général est de réduire les taux de mor- Perspectives : talité et de morbidité dus aux maladies liées au péril fécal sur la commune de Roseaux et de porter de 0 à 28% la couverture en latrines sur dix-huit mois. Divers objectifs et actions sont menés par MdM : mobilisation et sensibilisation communautaire, formation des familles bénéficiaires aux techniques d’utilisation et d’entretien, accompagnement des comités de santé, construction de latrines et réalisation de visites domiciliaires. Enfin, MdM sensibilise les familles à la problématique du déboisement en replantant avec elles des arbres pour chaque latrine construite dans la zone d’habitation. L’importante participation communautaire permet une bonne pérennité du projet. Au bout de trois ans, le constat est que 99% des latrines sont utilisées et entretenues. Les demandes émanant d’autres communes limitrophes ou d’autres communautés pas encore couvertes dans la commune de Roseaux laissent penser qu’il existe de réelles perspectives de reproduction de cette action localement. soins et au dénuement des populations y sont encore très importants. Espérance de vie > à la naissance : 51,6 IDH > 0,475; rang 153/177 PIB réel/habitant ($) > 346 Délégations internationales > MdM Canada, MdM Suisse Population bénéficiaire > directe projet 1 : 512 professionnels haïtiens > directe projet 2 : 15 000 > indirecte projet 1 : les victimes de violences Prise en charge des victimes de violences Rapport sur le développement humain, 2005, PNUD Mortalité > infantile : 76‰ Port-au-Prince Activités : Le programme vise à réduire l’impact de la Perspectives : violence sur l’individu et à promouvoir la prise en charge pluridisciplinaire des victimes par les acteurs haïtiens (santé, justice, communautés). Il repose sur : • la formation du personnel soignant dans 20 structures de santé à Port-au-Prince, formation assurée par l’équipe de formateurs MdM agissant au sein du centre d’intervention, de réhabilitation, de recherche et d’expertise pour les victimes de violences ; • la formation des médecins et des juristes à l’expertise médicolégale pour contribuer à la reconnaissance juridique des victimes de violences ; • le soutien à l’Uramel, association haïtienne partenaire de MdM qui lutte contre l’impunité et pour la construction d’un Etat de droit ; • le renforcement de la capacité à prendre en charge les victimes et à collecter des données fiables d’au moins 20 structures de santé. MdM souhaite renforcer la capacité et la qualité de la prise en charge effective des victimes de violences en intervenant plus précisément dans sept structures sanitaires situées au sein ou en périphérie des principaux bidonvilles de Portau-Prince. Cette intervention s’appuie sur les acquis du présent programme et sur une collaboration étroite avec les autorités sanitaires et les acteurs de la société civile engagés dans la promotion d’un véritable Etat de droit en Haïti. Baromètre au 31/12/2005 Personnel > local projet 1 : 15 > local projet 2 : 15 > expatrié projet 1 : 2 > expatrié projet 2 : 1 01/12/2003 Responsables > mission projet 1 : A. Urtubia > mission projet 2 : S. Lasserre > terrain projet 1 : M. Desmousseaux > terrain projet 2 : B. Deveaux > siège 1 et 2 : M.-Y. de Penanster- Département de Grande-Anse Rosny, Y. Le Corgne Sources de financement > projet 1 : MAE, MdM > projet 2 : PNUD, MdM Budget > 2005 projet 1 : 301 359 euros > 2005 projet 2 : 242 182 euros 31/12/2005 > Avancement de la mission Redynamiser le système de santé Activités : Réhabiliter et redynamiser cinq dispensaires Perspectives : et un poste de santé afin d’améliorer l’accessibilité, la qualité des soins et la gestion des structures : • formation du personnel soignant ; • mobilisation et formation des communautés à la participation au système de santé ; • dotation en médicaments et matériel médical ; • amélioration du système d’information sanitaire ; • réhabilitation des structures de santé ; • appui aux autorités sanitaires. Le projet correspond à des besoins précis de remise à jour de centres de santé qui fonctionnent de façon disparate. La demande de formation est pressante et concerne l’ensemble des structures de santé de la zone. Cette action sera élargie aux autres centres de santé afin d’assurer une véritable cohérence sanitaire dans la zone. Baromètre au 31/12/2005 01/06/2004 01/04/2006 > Avancement de la mission Baromètre au 31/12/2005 01/07/2004 31/12/2005 > Avancement de la mission Former le personnel soignant Activités : Mission de soutien à l’hôpital de Pilate, structure semi- Perspectives : privée dirigée par des sœurs canadiennes implantées sur cette zone depuis de nombreuses années. L’action de MdM conjugue : • une mission chirurgicale par l’envoi sur place d’une équipe complète sur quinze jours effectuant une centaine d’interventions sur des patients sélectionnés par les sœurs tout au long de l’année ; • une mission mère-enfant via un programme de dépistage et de prise en charge de la malnutrition par le biais d’agents de santé supervisés par les sœurs, et par la formation des agents, des matrones et des mères ; • une mission psychiatrique de formation des soignants (sœurs et infirmières) au diagnostic et au traitement des pathologies psychiatriques. Trois missions sont prévues en 2006 : • en chirurgie ; • en psychiatrie, pour une extension au cap Haïtien ; • en vue d’adapter la mission mère-enfant à l’augmentation de la malnutrition. Depuis 1980 > Avancement de la mission Personnel > local : 8 Responsables > mission : S. Lasserre > terrain : O. Naval > siège : M.-Y. de Penanster-Rosny, Y. Le Corgne Sources de financement > UE, MdM Budget > 2005 : 113 686 euros Population bénéficiaire > indirecte : 60 000 habitants Pilate Baromètre au 31/12/2005 Population bénéficiaire > directe : 8 400 (1 400 familles) de Pilate répartis sur 157 km2 en 8 sections rurales Personnel > local : 31 > expatrié : 7 Responsables > mission : C. Castaing, P. Carbonnier > suivi : DR Aquitaine Sources de financement > MdM, Association des amis de sœur Madeleine, dons privés Budget > 2005 : 12 907 euros 2mdmrap005_56a67_baf 11/05/06 15:40 Page 66 Indonésie 66/67 En Indonésie, 240 000 personnes sont mortes ou portées disparues lors du tsunami du 26 décembre 2004. C’est le pays le plus touché par la catastrophe, et l’ensemble de la province d’Aceh a été durement frappé : infrastructures médicales détruites, carence en personnel soignant, déplacements importants des populations, souffrances psychologiques. Tout le système local de santé est en cours de reconstruction. L’économie indonésienne a été fragilisée et 16 millions de foyers vivent encore sous le seuil de pauvreté. En outre, l’endémie de sida empire rapidement, par le biais, surtout, de la consommation de drogues Mortalité > infantile : 31‰ IDH > 0,697; rang 110/177 PIB réel/habitant ($) > 970 Délégations internationales > MdM Espagne, MdM Canada, MdM Grèce Population bénéficiaire > directe projet 1 : 20 000 > directe projet 2 : 12 000 > indirecte projet 1 : 40 000 > indirecte projet 2 : 90 000 Personnel > local projet 1 : 9 > local projet 2 : 12 > expatrié projet 1 : 4 > expatrié projet 2 : 2 Responsables > mission projet 1 : P. GaillardOlokose > mission projet 2 : A. Bourdé > terrain projet 1 : A. Le Garnec > terrain projet 2 : V. Cauche > siège 1 et 2 : V. Pardessus Sources de financement > projet 1 Cordaid, MdM > projet 2 : MdM Budget > 2005 projet 1 : 172 824 euros > 2005 projet 2 : 19 498 euros Rapport sur le développement humain, 2005, PNUD Espérance de vie > à la naissance : 66,8 injectables et de la prostitution, pratiques très répandues en Indonésie. Prévenir le VIH/sida et les IST Mulia, district de Puncak Jaya, Papouasie-Occidentale Activités : La première phase du projet vise à diminuer la prévalence des IST et l’incidence du VIH/sida en améliorant la prise en charge thérapeutique des IST et la prévention de la transmission IST/VIH dans ce district. L’année 2005 a été marquée par des actions de prévention et de mobilisation sociale (lutte contre la discrimination et la stigmatisation dont les patients font l’objet). Une évaluation du programme menée en septembre 2005 a mis en avant une dégradation de l’accès aux soins, qui est principalement due à la décentralisation entreprise depuis 2002 par le gouvernement et aux conflits entre indépendantistes et armée, qui interdisent l’accès aux villages et empêchent les soignants de s’y rendre. Perspectives : La première phase s’est achevée fin février. Durant la seconde phase, nous allons réorienter notre programme sur des soins de santé primaire et la prévention des pathologies infectieuses et étendre notre champ d’intervention au sous-district voisin de Sinak. Baromètre au 31/12/2005 01/08/2004 15/04/2009 > Avancement de la mission Soigner la population marginalisée Jakarta Activités : L’action de MdM porte sur l’aide aux personnes Perspectives : marginalisées de Jakarta. Cette action comporte quatre volets : • consultations médicales hebdomadaires en partenariat avec l’ONG locale Aulia ; • formation des travailleurs sociaux d’Aulia et des agents de santé communautaire ; • mise en place d’un système de référence adéquat pour cette population ; • assistance technique en logistique, recherche de fonds et gestion de l’ONG partenaire Aulia. • Poursuite de l’accès aux soins de santé primaire (notamment pour les femmes et les enfants de moins de 5 ans) dans les bidonvilles du nord de Jakarta. • Sensibilisation de la population à la prévention des pathologies prédominantes. • Renforcement des capacités d’Aulia afin qu’elle soit autonome dans la gestion de ses programmes. Baromètre au 31/12/2005 05/2005 31/12/2008 > Avancement de la mission Soigner les Punan Population bénéficiaire > directe : 800 > indirecte : 9 000 Kalimantan Activités : Les Punan, peuple autochtone indonésien, sont rattachés au district de Malinau, dont le chef-lieu connaît un développement économique important (exploitation forestière) avec des conséquences négatives sur les plans écologique, social et sanitaire. Ils ne bénéficient d’aucun accès aux soins de santé primaire. Paludisme, pathologies respiratoires, mortalité infantile élevée constituent les principaux problèmes de santé identifiés. Nos interventions : • cliniques mobiles d’un mois (3 fois/an) dans 4 emplacements ; • formation de 5 agents de santé de la communauté Punan une semaine avant chaque mission médicale, avec application sur le terrain durant la mission médicale ; • soutien à l’association Adat Punan, qui représente les intérêts des Punan de Kalimantan. Baromètre au 31/12/2005 05/2004 31/12/2008 > Avancement de la mission Perspectives : • Poursuite des consultations médicales, afin de contribuer en trois ans à améliorer l’état de santé des Punan. Objectif : réduire la mortalité des moins de 5 ans de 20% : elle est estimée à 500‰. • Formation prévue, théorique et pratique, des matrones traditionnelles par une sage-femme expérimentée et des agents de santé communautaires (prévention des pathologies prédominantes). • Reconnaissance et protection des droits des Punan par le biais de l’association Adat Punan. Aider les victimes du tsunami Districts d’Aceh Besar et Aceh Jaya (province d’Aceh / Sumatra) Activités : Après une intervention d’urgence de trois mois suite Perspectives : au tsunami, pendant laquelle MdM s’est attaché à rétablir l’accès aux soins de santé primaire pour la population (cliniques fixes et mobiles, vaccinations, surveillance nutritionnelle et épidémiologique), le programme s’est développé autour des axes suivants : • assurer le redémarrage du système public de soins de santé primaire dans les districts d’Aceh Besar et d’Aceh Jaya ; • reconstruire les structures de santé : un hôpital de district (Lhoknga), deux dispensaires (Seulimeum et Jantho) et des maisons de santé ; • contribuer au redémarrage du service de médecine interne de l’hôpital Abidin de Banda Aceh (fourniture d’équipements et formation des équipes d’infirmières) ; • développer la prise en charge des troubles psychologiques et psychiatriques (sensibilisation et formation du personnel médical à ces problématiques) ; • réagir aux urgences (épidémies, catastrophes naturelles…) se produisant à Sumatra (intervention de trois semaines en urgence à Nias, lors du tremblement de terre de mars 2005). Au-delà d’une action en substitution dans la première phase d’urgence des premiers mois, la réorganisation, l’accompagnement et le soutien des structures sanitaires locales et du personnel de santé dans le redémarrage de leurs activités à moyen terme sont essentiels. En parallèle à la reconstruction physique des bâtiments, MdM s’implique dans la formation et l’accompagnement du personnel médical, afin de garantir un accès à des soins de santé primaire de qualité. Baromètre au 31/12/2005 28/12/2004 09/2006 > Avancement de la mission Personnel > local : 12 > expatrié 1 : 2 (basés à Jakarta) + 2 médecins (missions ponctuelles) Responsables > mission : R. Garrigue > terrain : M.-L. Bry > siège : V. Pardessus Sources de financement > MdM Budget > 2005 : 11 822 euros Population bénéficiaire > directe : 30 000 Personnel > local : 20 > expatrié : 24 Responsables > mission : P. Foldès > terrain : V. Cauche > siège : desk Urgence puis E. Martinon Sources de financement > MdM, ECHO, collectivités territoriales Budget > 2005 : 1 783 940 euros 11/05/06 15:40 Page 68 Kosovo Mortalité Espérance de vie IDH PIB réel/habitant ($) > Pas de données propres au Kosovo Délégation internationale > MdM Etats-Unis Population bénéficiaire > directe projet 1 : +/- 250 000 jeunes > directe projet 2 : entre 70 et 100 personnes/jour > indirecte projet 1 : +/- 1 million de jeunes de moins de 24 ans vivant dans la province du Kosovo Personnel > local projet 1 : 8 > local projet 2 : 2 Responsables > mission : M. A. Chaud > mission projet 2 : P. Dupin > terrain : G. Alliu > suivi projet 1 : DR PACA > suivi projet 2 : DR PACA Sources de financement > projet 1 : collectivités territoriales PACA, MdM Etats-Unis > projet 2 : MdM Budget > 2005 projet 1 : 49 706 euros > 2005 projet 2 : 2 057 euros Liban 68/69 Les négociations sur le statut final du Kosovo, qui demeure à ce jour une province de la Secoué par l’assassinat, en février 2005, de l’ancien Premier ministre Rafic Hariri, entraî- Serbie-et-Monténégro sous administration internationale, n’en finissent pas d’être repor- nant le retrait précipité des troupes syriennes, le Liban reste une zone de tensions. tées, alors que les tensions interethniques restent vives. Serbes et Albanais ont toujours des Véritable carrefour, le pays compte des centaines de milliers de travailleurs étrangers et vues diamétralement opposées sur le statut futur du Kosovo, les premiers n’étant disposés constitue un lieu de transit pour les populations fuyant la guerre et les régimes dictatoriaux à accepter qu’une large autonomie pour cette province, alors que les seconds, qui repré- du Proche-Orient. Non signataire de la convention de Genève de 1951, le Liban refuse sentent plus de 90% de la population, réclament l’indépendance. Sur le plan social, le taux pourtant d’être un pays d’accueil. Fortement discriminés et souvent emprisonnés de de chômage atteint 60% et 65% de la population vit en dessous du seuil de pauvreté. manière arbitraire, les travailleurs migrants, les réfugiés et les demandeurs d’asile souffrent de conditions de vie extrêmement précaires. Ecouter les jeunes Prishtina Activités : Le projet de MdM porte sur la prévention de santé Perspectives : auprès des jeunes de 13 à 24 ans. Mené en partenariat avec le ministère de la Culture, de la Jeunesse et des Sports du Kosovo et une ONG locale (Vita Kosova), ce projet a pour but la mise en place d’un lieu d’accueil, d’écoute, d’information, de consultation et d’orientation pour les jeunes. Une aide directe (soutien psychologique individuel, intégration dans un réseau de prise en charge…) et indirecte (formation des organisations de jeunesse sur les thèmes de santé identifiés, et la formation continue de l’équipe du Point écoute jeunes) y est apportée. Depuis 2004, la mission est parrainée par l’Espace santé jeunes de Salon-de-Provence. Tout en accompagnant le ministère dans sa première année d’engagement financier sur le programme, MdM compte, d’une part, développer les activités hors centre et promouvoir le centre Dëgjo Rininë, et, d’autre part, structurer l’ONG locale Vita Kosova dans sa fonction de gestionnaire de programmes. Baromètre au 31/12/2005 2003 2006 > Avancement de la mission Améliorer la santé bucco-dentaire Gllogovc Activités : Le projet de MdM vise à améliorer la santé buccodentaire dans cette région par : • l’installation complète de deux cabinets dentaires à la maison de santé de Gllogovc ; • la formation des praticiens locaux aux nouvelles techniques de soins dentaires. La mission s’est terminée en 2005 avec une action d’information dans les écoles avoisinantes sur l’hygiène bucco-dentaire. Baromètre au 31/12/2005 2004 2005 > Avancement de la mission Perspectives : Action équivalente dans l’enclave serbe de Hocë e Madne. Accès aux soins des migrants incarcérés Beyrouth Activités : MdM a démarré début 2005 des activités à la pri- Perspectives : son centrale de Roumieh, en partenariat avec l’ONG libanaise Ajem. Ces activités se déclinent de la manière suivante : • accueil des nouveaux détenus étrangers entrants par une assistance sociale, orientation vers l’équipe médicale et les associations de prise en charge socio-juridique (dont Ajem) ; • tri médical dans les bâtiments ; • consultations médicales trois fois par semaine et suivi des patients ; • suivi social et juridique ; • réhabilitation et fourniture d’équipements sur le plan sanitaire, distribution de couvertures et de produits d’hygiène ; • sessions d’information à l’intention des détenus relais sur les programmes/sessions d’IEC (Information éducation communication) sur la gale et l’hygiène. Poursuite du programme en 2006 : démarrage d’activités centrées sur les formations et l’éducation à la santé dans les autres prisons libanaises ; mise en place d’activités d’information et de sensibilisation à l’accès au droit des migrants incarcérés, auprès des autorités libanaises et du grand public. Rapport sur le développement humain 2005, PNUD 2mdmrap005_68a77_baf Mortalité > infantile : 27‰ Espérance de vie > à la naissance : 72 IDH > 0,759 ; rang 81/177 PIB réel/habitant ($) > 4 224 Population bénéficiaire > directe : au moins 4 000 personnes (déjà incarcérées ou nouvellement entrées en prison) à la prison centrale de Roumieh. > indirecte : environ 5 500 détenus libanais incarcérés à Roumieh, le personnel carcéral médical et non médical de la prison de Roumieh, les équipes locales partenaires du projet Personnel > local : 8 > expatrié : 2 Baromètre au 31/12/2005 10/01/2005 31/12/2008 > Avancement de la mission Responsables > mission : B. Lambert > terrain : F. Mawazini puis B. Martin > siège : S. Alary Sources de financement > MAE, HCR, MdM Budget > 2005 : 170 763 euros 11/05/06 15:40 Page 70 Mali Mortalité > infantile : 152‰ Espérance de vie > à la naissance : 46,8 IDH > nc PIB réel/habitant ($) > 192 Population bénéficiaire > directe : 124 678 > indirecte : 200 506 Personnel > expatrié : 10 Responsables > mission : P. Hirtz > terrain : S. Pont Turco > siège : desk Urgence puis mission transférée au desk Afrique : B. Contamin, A. Belaid Sources de financement > Echo, MAE allemand, MAE hollandais Budget > 2005 : 1 065 691 euros Source : Rapport de la Banque Mondiale 2003 Liberia 70/71 Le Liberia sort d’un conflit de quatorze ans, qui a coûté la vie à 250 000 personnes, pro- Le Mali est l’un des pays de transit des populations migrantes d’origine subsaharienne voqué le déplacement de la moitié de la population, et complètement dévasté tant la vie à destination de l’Europe. Sa politique en matière d’immigration permet aux ressortis- culturelle et sociale que les infrastructures et l’économie. L’accord de cessez-le-feu, signé sants des autres pays d’Afrique d’entrer dans le pays sans visa. C’est aussi au Mali que en 2003 entre les différentes factions, et le déploiement d’une mission civile et militaire des les autorités algériennes refoulent les migrants clandestins appréhendés sur leur terri- Nations unies ont engagé le pays dans un effort de paix et de reconstruction, consolidé toire. Les femmes subissent de plein fouet les mauvaises conditions sanitaires et la dif- par un programme national de démobilisation et de désarmement des ex-combattants. ficulté d’accéder aux soins. Ainsi, le fort taux de mortalité maternelle (580‰) s’explique Les élections présidentielles d’octobre 2005 constituent une étape cruciale vers une sta- par des séquelles de fistules de type vésico-vaginales. Mortalité > infantile : 122‰ bilisation politique du pays et, pour la communauté internationale, un défi important pour réussir cette transition vers une autonomie complète et pérenne. Veille sanitaire auprès des migrants Tinzaouatène, puis Gao Soins de santé primaire, communautaire et de santé mentale Gbarnga, province du Bong Activités : Dans le comté du Bong, MdM forme et accom- Perspectives : pagne le personnel national de santé de 9 centres de santé dans les activités suivantes : • des consultations en soins de santé primaire et de santé reproductive incluant la prévention des IST ; • une surveillance épidémiologique (paludisme, choléra…) et nutritionnelle en particulier pour les enfants de moins de 5 ans ; • des services de vaccination ; • un transfert des urgences vers des structures hospitalières référentielles. MdM met également en place des services de soutien psychologique et psychiatrique pour les femmes et les jeunes femmes victimes de violences sexuelles. En 2006, MdM prévoit l’ouverture d’un 10e centre de santé, Jorwah, situé à la frontière guinéenne et offrant les mêmes services de soins de santé primaire. MdM souhaite également s’impliquer plus activement dans la problématique des violences sexuelles faites aux femmes (SGBV, sexual gender based violence) au Liberia. Baromètre au 31/12/2005 09/2003 poursuite du programme en 2006 > Avancement de la mission Activités : Démarrée en septembre 2005, la mission d’im- Perspectives : plantation vise à mettre en place un projet destiné à améliorer les conditions sanitaires et sociales des populations migrantes en transit par le Mali et à témoigner des violations de leurs droits en : • observant les conditions de vie et les trajectoires suivies par les populations migrantes en transit ; • évaluant les conditions d’accès aux soins des populations migrantes dans les régions de Tinzaouatène et de Gao ; • développant un réseau d’information et en recueillant des témoignages sur les violations dont sont victimes les populations migrantes. Terminer la mission d’implantation afin de définir un projet à long terme adapté. IDH > 0,333 ; rang 174/177 PIB réel/habitant ($) > 371 Délégation internationale > MdM Belgique puisque mission d’implantation > directe projet 2 : femmes victimes de fistules vésico-vaginales 02/2006 > Personnel > local projet 1 : 1 > expatrié projet 1 : 1 > local projet 2 : 7 > expatrié projet 2 : 1 Avancement de la mission La chirurgie de l’exclusion Région de Mopti Activités : MdM poursuit son programme de prévention et Perspectives : de prise en charge des fistules vésico-vaginales. Celui-ci tourne autour de 4 pôles : • traitement chirurgical des femmes ; • formation de chirurgiens locaux ainsi que de l’équipe du bloc ; • diffusion de messages de prévention (radios locales, représentations théâtrales) ; • sessions d’alphabétisation pour les malades qui le souhaitent. Poursuivre la formation de chirurgiens et d’un gynécologue à la chirurgie des fistules et mettre en place un projet national de prise en charge des fistules vésico-vaginales intégrant l’action menée par l’hôpital de Mopti. Accompagner l’autonomisation de l’hôpital de Mopti jusqu’à la construction du nouvel hôpital de Sévaré. Baromètre au 31/12/2005 12/1999 Espérance de vie > à la naissance : 47,9 Population bénéficiaire > directe projet 1 : pas définie Baromètre au 31/12/2005 09/2005 Rapport sur le développement humain, 2005, PNUD 2mdmrap005_68a77_baf 06/2006 > Avancement de la mission Responsables > mission projet 1 : D. Guerroudj > mission projet 2 : J.-M. Colas > terrain projet 1 : A. Grousset > terrain projet 2 : J.-M. Zino > siège projet 1 : O. Mouzay > siège projet 2 : O. Mouzay Sources de financement > projet 1 : MdM > projet 2 : MdM, Eglise norvégienne, AED Budget > 2005 projet 1 : 4 495 euros > 2005 projet 2 : 109 160 euros 2mdmrap005_68a77_baf 11/05/06 15:40 Page 72 Madagascar 72/73 La grande pauvreté reste le lot d’une large majorité de Malgaches. Malgré une crois- Appui à la santé en milieu carcéral sance économique annuelle de 6% et une annulation de la dette en juin 2005 par le Ambanja et Antsiranana G8, les Malgaches continuent de lutter pour leur survie. Les connaissances spécifiques Activités : Ce programme est considéré comme un projet pilote, MdM intervenant pour la première fois en milieu carcéral à Madagascar. Le plan de référence se décline en six volets complémentaires afin d’agir sur les multiples facteurs à l’origine des mauvaises conditions de détention : • volet médical ; • volet nutritionnel ; • volet réhabilitation ; • volet sanitation (en partenariat avec l’ONG suisse Medair, avec laquelle MdM a déjà collaboré sur le cyclone Gafilo) ; • volets social et juridique ; • volet coordination et pérennisation des activités en s’assurant de l’efficacité des volets précédents. sur le VIH sont encore insuffisantes, et le nombre de personnes atteintes ne cesse d’augmenter. L’insuffisance patente des soins médicaux et chirurgicaux et la difficulté Mortalité > infantile : 78‰ Espérance de vie > à la naissance : 55,4 IDH > 0,499 ; rang 146/177 PIB réel/habitant ($) > 324 Population bénéficiaire > directe projet 1 : équipe locale de l’ONG Sisal (7 personnes) > directe projet 2 : groupes à risque (1 200 travailleurs du sexe, prospecteurs miniers, jeunes scolarisés ou non et les consultants au centre Salfa) > indirecte projet 1 : les groupes à risque pour les IST/VIH/sida et la population générale de Tuléar > indirecte projet 2 : 25 000 personnes Personnel > local projet 1 : équipe de Sisal > local projet 2 : 6 > expatrié projet 1 : 1 > expatrié projet 2 : 1 Responsables > mission projet 1 : C. Ottenwaelder, C. Vichatzky > mission projet 2 : C. Vichatzky > terrain projet 1 : X. Joubert > terrain projet 2 : Ben Aboubacar > siège projet 1 et 2 : O. Mouzay Sources de financement > projet 1 : MdM > projet 2 : MdM, AFD Budget > 2005 projet 1 : 9 429 euros > 2005 projet 2 : 92 644 euros Rapport sur le développement humain, 2005, PNUD pour y accéder aggravent une situation déjà alarmante. Prévention et éducation sur les IST/sida Tuléar Activités : La collaboration entre Sisal et MdM se traduit par Perspectives : un appui technique qui se définit par les activités suivantes : • évaluer et soutenir les ressources humaines et suivre l’évolution du centre de Tuléar. Des formations ont été également dispensées ; • appuyer et accompagner les cadres de Sisal (coordinateur national, responsable technique, responsable administratif et financier) ; • assurer la formation groupée et le recyclage du personnel ; • donner un appui au renforcement institutionnel de Sisal ; • renforcer les capacités en gestion. L’équipe de Sisal à Tuléar s’est bien approprié le centre et a bien fait évoluer le programme prévu. MdM se désengage début 2006 de cet appui et laisse donc Sisal confirmer son autonomie. Il n’en restera pas moins que MdM et Sisal continueront à collaborer comme partenaires privilégiés dans la lutte contre les IST/VIH à Madagascar. Baromètre au 31/12/2005 02/2004 02/2006 > Avancement de la mission Projet intégré de lutte contre les IST/VIH/sida Ilakaka Activités : Après une enquête CAP et la formation préalable Perspectives : de l’équipe de la Salfa (ONG malgache), les activités seront les suivantes : • IEC (Information, éducation, communication) et travail de proximité auprès des populations à risque ; • prévention, dépistage et prise en charge des IST ; • dépistage volontaire, anonyme et gratuit du VIH et prise en charge des personnes vivant avec le VIH ; • renforcement des capacités locales de lutte contre les IST/VIH/sida. L’appui technique de MdM est prévu pour vingt-quatre mois, après quoi MdM devrait se désengager du projet. Baromètre au 31/12/2005 12/2004 > Avancement de la mission Extension du projet pilote sur un programme à dimension régionale, en initiant et développant ce projet dans d’autres prisons. Personnel > expatrié : 1 coordinateur national Responsables > mission : S. de Carheil > terrain : O. Bouron > siège : O. Mouzay Sources de financement > MdM, ambassade de France Budget > 2005 : 91 114 euros Baromètre au 31/12/2005 09/2005 08/2006 > Avancement de la mission Action Enfance, cardiopathie infantile Antananarivo Activités : Une équipe en provenance de la Réunion compo- Perspectives : sée de 2 chirurgiens cardiaques, 2 cardio-pédiatres, 1 anesthésisteréanimateur effectuent 2 missions par an au centre hospitalier de Soavinadriana à Antananarivo. Chaque mission dure une semaine. Les activités de l’équipe comportent 3 volets : • un volet consultation, qui a concerné, en 2005, 454 patients, dont 191 nouveaux cas, 15 cas à opérer à cœur fermé et 74 cas à opérer à cœur ouvert (évacuation sanitaire). • un volet chirurgical, où les chirurgiens MdM, en collaboration avec l’équipe locale du professeur Hubert Razafindramboa, effectuent des interventions à cœur fermé. 20 interventions ont ainsi été réalisées à Antananarivo et 11 au centre hospitalier départemental Félix Guyon de Saint-Denis de la Réunion pour les interventions à cœur ouvert ; • un volet transfert de compétences, qui se traduit par la formation d’un chirurgien cardiaque malgache à la Réunion et du compagnonnage effectué lors de chaque mission auprès de l’équipe de locale. MdM prévoit de poursuivre son action en 2006 et envisage un éventuel consortium avec d’autres partenaires œuvrant dans la cardiopathie afin de pérenniser cette action. Baromètre au 31/12/2005 1996 12/2006 Perspectives : Population bénéficiaire > directe : 800 détenus en prison > Avancement de la mission Population bénéficiaire > directe : 600 > indirecte : familles des enfants et personnel médical malgache Personnel > local : 4 > expatrié : chirurgiens cardiaques pédiatriques, cardiologues pédiatriques, anesthésistes-réanimateurs, infirmières (4 ou 5 personnes pour chaque mission médico-chirugicale) Responsables > mission : J.-F. Delambre > terrain : N. Ramamonjisoa > suivi : DR océan Indien Sources de financement > conseil général de la Réunion, donateurs MdM océan Indien Budget > 2005 : 71 902 euros 11/05/06 15:40 Page 74 Moldavie Mortalité > infantile : 36‰ Espérance de vie > à la naissance : 69,7 IDH > 0,631 ; rang 124/177 PIB réel/habitant ($) > 1 452 Population bénéficiaire > directe : une trentaine de participants aux formations > indirecte : 29 000 victimes des geôles marocaines Personnel > expatrié : 2 psychiatres, 1 médecin et 1 psychologue suivent le projet et assurent les formations Responsables > mission : J. Beckouche > siège : S. Alary Source de financement > MdM Budget > 2005 : 7 889 euros Rapport sur le développement humain 2005, PNUD Maroc 74/75 La société marocaine a été durablement marquée par la répression de masse des «années La Moldavie est aujourd’hui l’un des pays les plus pauvres d’Europe. La situation éco- de plomb». L’Instance équité et réconciliation (IER), mise en place le 1er janvier 2004 par nomique très fragile et l’inflation grandissante poussent les Moldaves à émigrer en le souverain actuel, Mohamed VI, a constitué un nombre important de dossiers en vue de masse vers des pays plus prospères. Malheureusement, nombreux sont ceux qui réhabiliter et d’indemniser les victimes du régime d’Hassan II. La plupart des personnes tombent entre les mains de trafiquants d’êtres humains, qui profitent insidieusement ayant subi la torture et ayant témoigné à cette occasion ont réclamé avec force une prise du désespoir et du manque de perspectives des jeunes Moldaves pour alimenter en charge médicale ainsi qu’un soutien juridique et moral. leurs réseaux. Accompagner les victimes de la torture Casablanca, Marrakech Activités : A la demande d’associations et du Centre d’ac- Perspectives : cueil et d’orientation des victimes de la torture (CAOVT), l’action de MdM consiste en l’organisation de deux sessions de formation au psychotraumatisme pour une équipe pluridisciplinaire de médecins, psychologues, assistantes sociales et accueillants, impliqués auprès de différentes associations marocaines dans la prise en charge physique et mentale des victimes de la torture. Ces formations doivent permettre aux acteurs marocains d’échanger sur leurs pratiques et d’impulser la mise en place d’un réseau de prise en charge des victimes sur l’ensemble du Maroc. Une première formation a été réalisée en juin 2005. Deux psychiatres iront évaluer cette première formation auprès des participants en mars 2006, puis la deuxième formation aura lieu durant le deuxième trimestre 2006. Baromètre au 31/12/2005 01/01/2005 fin 2006 > Avancement de la mission Prévenir la traite et prendre en charge les victimes Région de Balti, nord de la Moldavie Activités : L’activité de MdM comprend deux volets : • augmenter l’accès aux services de prévention et à une prise en charge globale des jeunes en général et des jeunes victimes de la traite ou appartenant à des groupes à risque, en particulier dans le cadre d’un partenariat avec le centre de santé Ami des jeunes ATIS, animé par l’association TDV; • favoriser la pérennisation du centre de santé Ami des jeunes par son intégration dans le système de santé national et le renforcement de la collaboration avec des réseaux régionaux et nationaux de lutte contre la traite des êtres humains. Baromètre au 31/12/2005 04/2005 12/2007 > Avancement de la mission Perspectives : Poursuite des activités. Rapport sur le développement humain, 2005, PNUD 2mdmrap005_68a77_baf Mortalité > infantile : 26‰ Espérance de vie > à la naissance : 67,7 IDH > 0,671 ; rang 115/177 PIB réel/habitant ($) > 463 Délégation internationale > MdM Grèce Population bénéficiaire > directe : près de 8 000 jeunes sur deux ans, dont environ 1 500 issus des couches de la population les plus vulnérables, et les bénéficiaires de la formation (équipe du centre ATIS de Balti – 8 personnes –, membres du réseau d’identification des victimes – environ 60 personnes) > indirecte : les parents des jeunes fréquentant le centre et l’ensemble de la population moldave potentiellement touchée par la traite Personnel > local : 10 > expatrié : 1 Responsables > mission : F. Parrot > terrain : L. Ilie > siège : A. Landaes Source de financement > MdM Budget > 2005 : 82 038 euros 2mdmrap005_68a77_baf 11/05/06 15:40 Page 76 Mexique 76/77 Les inégalités sociales perdurent au Mexique, malgré une bonne santé économique Accès aux soins de la population migrante et le fait que ce pays représente une véritable puissance commerciale. Au sud, les Tijuana, Mexicali ouragans Stan et Wilma ont durement frappé les régions où les populations indiennes Activités : MdM met en œuvre un projet visant à améliorer l’accès aux soins et le respect du droit à la santé des populations migrantes à la frontière nord du Mexique dans les villes de Tijuana et Mexicali. Les objectifs sont les suivants : • faciliter la prise en charge sanitaire des populations migrantes à Tijuana et Mexicali ; • prévenir la transmission des VIH/sida/MST auprès de la population migrante ; • promouvoir et favoriser le respect du droit à la santé des populations migrantes à la frontière nord. marginalisées vivent déjà en situation d’extrême pauvreté. Au nord, la linea, que franchissent chaque jour les candidats à l’émigration clandestine aux Etats-Unis, reste une zone à risque et de grande précarité. Espérance de vie > à la naissance : 75,1 IDH > 0,814 ; rang 53/177 PIB réel/habitant ($) > 6 121 Délégations internationales > MdM Espagne, MdM Suisse Population bénéficiaire > directe : population indienne Rapport sur le développement humain, 2005, PNUD Mortalité > infantile : 23‰ Améliorer le système de santé communautaire Région du Chiapas Activités : Dans la région du Chiapas, le programme actuel Perspectives : de MdM, présent au Mexique depuis 1998, vise à améliorer l’état de santé de la population tzotzile. Avec l’appui des communautés, MdM travaille à la formation de promoteurs de santé et à la mise en place de quatre micro-cliniques pour permettre l’accès aux soins de ces populations. Organisant leur travail autour de trois micro-cliniques de référence, ce sont plus de 500 promoteurs qui sont en charge de la santé de leurs communautés. La mise en place du système de santé autogéré est la promesse d’une plus grande autonomie pour les Indiens, tandis que de réelles négociations entre le gouvernement et le mouvement zapatiste dans le sud du Chiapas permettraient de trouver des solutions plus pérennes quant à la prise en charge de leur santé. Baromètre au 31/12/2005 01/01/2003 Personnel > expatrié : 2 Responsables > mission : T. Brigaud > terrain : C. Martin > siège : M. Ethvignot Sources de financement > UE, MdM Budget > 2005 : 236 005 euros 31/06/2006 > Avancement de la mission Perspectives : Le projet sera poursuivi selon les mêmes termes en 2006. 03/2008 et F. Giraud > terrain : B. Ponçon > siège : M. Ethvignot Sources de financement > MdM, MAE Budget > 2005 : 100 091 euros > Avancement de la mission Urgence ouragan Population bénéficiaire > directe : 18 865 personnes Chiapas (Escuintla, Mapastepec, Huixtla et Tapachula) Activités : L’ouragan Stan a frappé le sud du Mexique le Perspectives : 4 octobre. Les inondations, les débordements de fleuves et les éboulements qui ont suivi son passage sont à l’origine, au Chiapas, d’importants dégâts. Après une évaluation du 7 au 13 octobre des zones affectées ainsi qu’une prise de contact avec les autorités sanitaires, l’action s’est portée sur la municipalité de Escuintla, où 84% de la population a été affectée par l’ouragan. Les activités ont concerné : • le rétablissement de l’accès aux soins des populations sinistrées de la Sierra Madre Mediana et Alta d’Escuintla ; • la prise en charge et la vigilance des pathologies à potentiel épidémique. Fin du programme de prise en charge médicale d’urgence en décembre 2005. Baromètre au 31/12/2005 07/10/2005 15/12/2005 Personnel > local : 1 > expatrié : 1 Responsables > mission : M.-D. Aguillon Baromètre au 31/12/2005 04/2005 Population bénéficiaire > directe : migrants > Avancement de la mission Personnel > local : 2 > expatrié : 1 Responsables > mission : T. Brigaud > terrain : C. Martin > siège : F. Stea Sources de financement > chambre de Commerce mexicaine (Banamex) ; ambassade de France, MdM Budget > 2005 : 106 207 euros 11/05/06 15:41 Page 78 Mortalité > infantile : 56‰ Espérance de vie > à la naissance : 64 IDH > 0,679 ; rang 114/177 PIB réel/habitant ($) > 514 Population bénéficiaire > directe : 1 500 000 > indirecte : 1 500 000 Personnel > local : 3 > expatrié : 2 Responsables > mission : G. Lacaze et P. Guibé > terrain : O. Delclos (non-méd.) et C. Durot (méd.) > siège : E. Martinon Sources de financement > MdM, demandes en cours (BAD, UE, JICA, etc.) Budget > 2005 : 13 915 euros Rapport sur le développement humain 2005, PNUD Mongolie Népal 78/79 Jeune démocratie d’Asie, la Mongolie prend peu à peu son envol économique mais un Le coup d’Etat du 1er février 2005 a aggravé une situation militaire et politique déjà très tiers de la population y vit sous le seuil de pauvreté et la corruption y est endémique. fragile, et la plupart des programmes d’aide ont été suspendus face aux incertitudes sur Dans un pays où le mode de vie est resté centré sur le pastoralisme nomade tradi- le futur du pays. Le Népal est aujourd’hui l’un des 10 pays les plus pauvres du monde, et tionnel, l’alcoolisme est devenu un grave fléau. Les femmes et les enfants sont les aucun développement effectif n’est envisageable dans un contexte politique aussi conflic- premières victimes de la violence engendrée par l’alcool. tuel. En outre, le sida et la tuberculose continuent à se propager à travers tout le pays. Lutter contre l’alcoolisme et prendre en charge la tuberculose Lutter contre la tuberculose et le VIH Oulan-Bator Activités : La mission de MdM porte sur la mise en œuvre Perspectives : d’un programme de prévention et de prise en charge de l’alcoolisme et de la tuberculose auprès d’une population de quartier des yourtes (bidonvilles d’Oulan-Bator), exclue de l’accès aux soins pour des raisons administratives. La Mongolie souffre d’un manque de coordination et de diversité concernant les modèles thérapeutiques de l’alcoolisme, ainsi que de problèmes structurels quant au traitement de la tuberculose. Une équipe locale, constituée d’un médecin, d’une infirmière et d’un travailleur social, a été constituée. Par ailleurs, un partenariat a été signé avec le centre de narcologie d’Oulan-Bator. En janvier 2006 est prévu un séminaire de formation de quinze jours, en présence de trois alcoologues. Nos objectifs pour l’année en cours sont les suivants : • prise en charge du dépistage et de l’orientation des personnes vivant dans les quartiers de yourtes cibles et qui sont touchées par l’alcoolisme et la tuberculose vers les structures adaptées, avec des équipes médicales mobiles MdM ; • soutien des populations cibles en situation irrégulière afin qu’elles retrouvent leur droit à la santé (travail en lien avec des associations) ; • formation et programmes de sensibilisation auprès des personnels de santé et des populations cibles ; • lobbying auprès des autorités sanitaires, policières et politiques avec la création d’une plateforme de coordination. Baromètre au 31/12/2005 10/2005 2006 > Avancement de la mission Régions de l’Ouest Activités : MdM est présent depuis 1995 au Népal. Le programme commencé en 2002 vise à prévenir et contrôler la progression de la tuberculose et du sida dans quatre districts dans l’ouest du Népal : Palpa, Syangja, Gulmi et Argha Kanchi. Durant l’année 2005, l’action a été recentrée sur la lutte contre le sida, en se focalisant sur les populations cibles uniquement : injecteurs de drogues par voie intraveineuse, migrants, prisonniers, prostituées et leur clientèle. Les activités de sensibilisation et d’information ont été développées via des éducateurs à la santé, à la fois dans les villages, les centres de consultation et de test volontaire (VCT), les prisons et les hôtels, et en collaboration avec les partenaires locaux, Naulo Gumti et Friends of Hope. En 2006, MdM compte finaliser son projet de prévention VIH et explorer les zones du Far West en vue d’une mission de type urgence sur l’accès aux soins des populations en zone maoïste, mais aussi développer une mission auprès des populations migrantes. Espérance de vie > à la naissance : 61,6 IDH > 0,526 ; rang 136/177 PIB réel/habitant ($) > 237 Délégations internationales > MdM Etats-Unis, MdM Suisse Population bénéficiaire > directe : 1 150 et 50% des prostituées du district de Syangja > indirecte : 1 200 000 (population de 4 districts) Baromètre au 31/12/2005 01/01/2002 Perspectives : Mortalité > infantile : 61‰ Rapport sur le développement humain 2005, PNUD 2mdmrap005_78a88_baf 28/02/2006 > Avancement de la mission Personnel > local : 25 > expatrié : 3 Responsables > mission : P. Baguet et O. Lermet > terrain : M. Piasecki > siège : E. Martinon Sources de financement > UE, ICCO, MdM Budget > 2005 : 198 980 euros 11/05/06 15:41 Page 80 Opération Sourire Pays d’intervention en 2005 Bénin Cambodge Erythrée Madagascar Mali Mongolie Niger Pakistan Rwanda Ouganda 80/81 L’opération Sourire a pour ambition de rendre un visage à ceux que la guerre, la maladie, Dès le début des ravages de l’épidémie VIH, l’Ouganda a mis en place des programmes et la malnutrition ont défigurés, et de permettre à des personnes exclues par leur handi- de prévention. Cependant, même si la prévalence de la séropositivité semble avoir cap de retrouver une vie sociale. diminué, plus de deux millions d’Ougandais, selon les estimations, sont infectés par le La chirurgie réparatrice reste une fonction inexistante du système de santé de nombreux virus VIH, soit 10% de la population. Il est vrai que de nombreux efforts ont été faits pour pays par manque de ressources humaines qualifiées, de matériel et d’infrastructures. faire reculer l’épidémie, mais l’espérance de vie (47 ans) témoigne encore aujourd’hui Face à l’importante demande en chirurgie réparatrice et à l’absence complète de prise des préjudices causés par cette maladie. Le pays maintient malgré tout une croissance en charge des patients, les médecins de l’opération Sourire interviennent auprès de étonnante de 7% par an, aidé par un important allégement de sa dette. cette population oubliée. Responsables > mission : F. Foussadier ; F. Lauwers > siège : A. Segard Sources de financement > fonds privés, entreprises, fondations Budget > 2005 : 324 324 euros Activités et points marquants en 2005 Activités : L’année 2005 a vu se confirmer la pérenni- Perspectives : sation des missions de l’opération Sourire, de plus en plus indispensables et intégrées localement. Ces missions renforcent particulièrement les actions de formation des équipes locales. L’activité de l’opération Sourire passe ainsi progressivement d’une démarche de substitution à une démarche de renforcement des compétences des équipes de soins locales. Les missions de l’opération Sourire perdurent, en particulier sur leur axe de formation, afin d’assurer une intégration de leurs nouvelles compétences par les équipes locales. Dans ce cadre, l’opération Sourire souhaite participer au développement et à la création de centres locaux, dotés de capacités accrues en termes de recrutement des patients et de surveillance postopératoire. Le recrutement de personnel local et le renforcement des capacités de gestion devraient contribuer à la réalisation de cet objectif. Des projets de construction de centres de chirurgie réparatrice, avec la participation de l’opération Sourire, sont en cours d’étude au Bénin, au Cambodge et au Niger. Appui à l’ONG locale CIPA dans sa lutte contre le VIH Comté de Kooki, district de Rakaï Activités : Une collaboration avec l’ONG locale CIPA est Perspectives : mise en place pour assurer la continuité des activités de prévention telles que des actions d’éducation, de sensibilisation des leaders de la communauté et des femmes, des sessions de formation sur les IST/sida. Il s’agit de promouvoir les changements de comportement et l’usage du préservatif en milieu rural, d’améliorer les soins aux patients atteints du sida, d’établir un système de référence pour le dépistage et la prise en charge de personnes séropositives. Avec l’appui financier de MdM en 2005, l’ONG CIPA devrait être autonome opérationnellement et techniquement pour 2006. Baromètre au 31/12/2005 04/2001 31/12/2005 > Avancement de la mission Rapport sur le développement humain 2005, PNUD 2mdmrap005_78a88_baf Mortalité > infantile : 81‰ Espérance de vie > à la naissance : 47,3 IDH > 0,508 ; rang 144/177 PIB réel/habitant ($) > 249 Population bénéficiaire > indirecte : 172 000 Personnel > local : 4 (dotation des 46 autres à l’ONG locale) Responsables > mission : D. Sevelinge > terrain : C. Gulyetonda > siège : O. Mouzay Source de financement > MdM Budget > 2005 : 48 676 euros 11/05/06 15:41 Page 82 Pakistan PIB réel/habitant ($) > 304 Délégations internationales > MdM Grèce, MdM Chypre Cette mission est menée en partenariat avec MdM Espagne Population bénéficiaire > directe projet 1 : 50 000 > directe projet 2 : 4 500 femmes et 360 enfants > indirecte projet 2 : 300 000 Personnel > local projet 1 : 20 > local projet 2 : 10 > expatrié projet 1 : 16 > expatrié projet 2 : 2 Responsables > missions 1 et 2 : B. Ten Kate > terrain 1 : D. Defrade > terrain 2 : M. Jactat / C. Buffet > siège 1 : desk Urgence > siège 2 : N. Bréchet Sources de financement > projet 1 : ministère néerlandais des Affaires étrangères, Memisa Belgique, MdM > projet 2 : MdM Budget > 2005 projet 1 : 490 736 euros > 2005 projet 2 : 100 310 euros Rapport sur le développement humain 2005, PNUD IDH > 0,527 ; rang : 173/177 Pérou Le plus violent séisme en Asie centrale depuis 1947 a frappé le Pakistan le 8 octobre 2005 A l’aube des échéances électorales de 2006, le gouvernement d’Alejandro Toledo et a fait 73 000 morts et 70 000 blessés, dont de nombreux enfants et jeunes. Près de 70% tente désespérément d’apaiser le mécontentement et les mouvements sociaux, dont des habitations au Cachemire ont été détruites, et seuls les secours par voie aérienne étaient les principales revendications ont été, en 2005, la hausse des salaires, la remise en réalisables, en attendant le dégagement et la réparation des routes. Dans ce contexte cause de la politique agricole et l’amélioration des conditions de vie. Cependant, le d’urgence, les femmes continuent d’être, au quotidien, privées de leurs droits humains les chômage et la grande pauvreté continuent de susciter un profond malaise dans la plus élémentaires, et sont violentées et tuées, souvent pour des questions d’honneur. société péruvienne, notamment à Lima, où plus d’un tiers de la population vit avec moins de deux dollars par jour. Mortalité > infantile : 81‰ Espérance de vie > à la naissance : 63 82/83 Aide d’urgence à la population victime du tremblement de terre Lima Province de NWFP et Islamabad Activités : Au lendemain du tremblement de terre, les activités se sont organisées autour de trois sites : • Mansehra (NWFP), où une équipe chirurgicale est venue épauler les équipes pakistanaises pour l’opération des victimes du séisme ; • Thakot et Balakot (NWFP), où ont opéré des équipes fixes et mobiles de soins de santé primaire, assurant ainsi un premier contact avec les secours pour la population des deux zones. L’urgence immédiate passée, MdM s’est engagé en accompagnement des personnes sans-abri et déplacées au long de l’hiver, par une intervention en soins de santé primaire à Islamabad, où un dispensaire (consultations générales, santé reproductive, santé communautaire…) a été ouvert au camp de H11, et à Mansehra, où un dispositif similaire a été mis en place dans le camp de Jabba. Baromètre au 31/12/2005 09/10/2005 Perspectives : MdM cherchera en 2006 à élargir son dispositif en intervenant via des consultations mobiles dans les camps spontanés de moindre importance, tant dans le NWFP qu’à Islamabad. La nécessité d’un accompagnement au retour des personnes dans leurs zones d’origine sera évaluée, ainsi que le besoin d’un appui à plus long terme pour la reconstruction et la réactivation des services de santé. > Avancement de la mission Aider les femmes victimes de violences familiales Sargodha, Lahore, Faisalabad et Gujranwala Activités : Un projet pilote de 9 mois ayant pour but d’apporter une aide médicale, psychologique et juridique aux femmes victimes de violences familiales a été mis en place dans le Dar-ul-Aman de Sargodha (Punjab). Cette activité s’est progressivement étendue à trois nouveaux refuges : Lahore, Faisalabad et Gujranwala. Ce programme met l’accent sur la mobilisation de la société civile et des instances gouvernementales, et sur la formation du personnel des Dar-ul-Aman, garantie de viabilité des actions. Baromètre au 31/12/2005 2004 2008 Promouvoir la santé sexuelle et reproductive > Avancement de la mission Perspectives : Poursuite des activités et extension sur les 8 Dar-ul-Aman du Punjab. Le projet comporte 7 volets dont l’aide médicale, le soutien psychologique, l’aide juridique et la formation du personnel des Dar-ul-Aman et autres institutions du Punjab, et des cadres gouvernementaux… Activités : Le projet vise à améliorer l’accès aux soins Perspectives : préventifs et curatifs en matière de santé sexuelle et reproductive pour les adolescents de 10 à 19 ans. Il est mis en œuvre dans trois districts du cône sud de Lima, autour de 9 structures sanitaires existantes et à travers : • la sensibilisation communautaire par le biais de promotrices formées et agissant au sein des quartiers pour le repérage des jeunes mères et des adolescentes enceintes isolées et n’ayant pas accès aux structures de santé ; une campagne de sensibilisation massive en plus de deux campagnes par district ; l’appui aux structures de santé locales avec réhabilitation et équipement, et avec formation du personnel de santé ; un travail en lien avec les établissements scolaires ; • l’identification de lieux d’accueil et de rencontre exclusivement pour les adolescents. Fournis par les municipalités, ce sont des lieux d’écoute et de sensibilisation qui assurent le relais avec les professionnels locaux de la santé ; • la mise en réseau localement des acteurs intéressés à une prise en charge des mères-adolescentes : les gouvernements locaux (mairies), les organisations sociales de base, les institutions publiques et privées de la société civile. Les activités suivantes seront mises en œuvre : • une campagne de sensibilisation de masse (type concert pour les jeunes) ; • deux campagnes de sensibilisation par district (six au total) ; • formation de 45 adolescentes paires ; • ouverture de neuf centres pour les jeunes ; • réhabilitation et équipement de neuf structures sanitaires ; • activation de la mise en réseau des acteurs clés. Baromètre au 31/12/2005 01/10/2005 Rapport sur le développement humain 2005, PNUD 2mdmrap005_78a88_baf Mortalité > infantile : 26‰ Espérance de vie > à la naissance : 70 IDH > 0,762 ; rang 79/177 PIB réel/habitant ($) > 2 231 Délégation internationale > MdM Espagne Population bénéficiaire > directe : 47 246 adolescents entre 10 et 19 ans Personnel > local : 5 > expatrié : 1 Responsables > missions : M. Boscaméric, C. Batard > terrain : N. Gravier > siège : Y. Le Corgne Sources de financement > Fondation Annenberg (Etats-Unis), MdM 30/09/2008 > Avancement de la mission Budget > 2005 : 7 956 euros 2mdmrap005_78a88_baf 11/05/06 15:41 Page 84 Territoires palestiniens 84/85 L’urgence perdure dans les territoires palestiniens malgré le calme relatif de l’année 2005. Bien que des colonies aient été démantelées et que l’armée israélienne n’entende plus District de Naplouse en Cisjordanie soumis à des restrictions importantes et à des raids aériens. En Cisjordanie, l’Autorité Activités : Parmi tous les districts palestiniens, le district Perspectives : de Naplouse est soumis au bouclage le plus strict. MdM s’est attaché à y améliorer la prise en charge des problèmes de santé mentale à travers : • une campagne de déstigmatisation auprès de la population palestinienne à travers des brochures, des posters, des spots TV et des émissions de radio ; • des formations à la santé mentale pour le personnel médical et paramédical des centres de santé primaire et pour les professionnels de la santé mentale ; • le soutien à une activité «théâtre dans les écoles», transférée à une association locale ; • des séminaires sur la santé mentale ; • l’animation de deux cafés littéraires pour les hommes, dans le centre-ville de Naplouse et dans le camp de réfugiés de Balata ; • la mise en place d’une consultation mobile de santé mentale dans huit villages du district de Naplouse, assurant également des séances de sensibilisation et la formation des personnels de santé primaire des dispensaires concernés. MdM va poursuivre les activités engagées en 2005, démarrer trois points écoute (lieux d’accueil à visée thérapeutique) et surtout participer à la mise en place de deux centres communautaires médicaux psychologiques (un à Naplouse et un à Jénine) en partenariat avec le ministère de la Santé palestinien. La consultation est quant à elle reprise par le Croissant-Rouge palestinien. solutions en matière de santé et de lutte contre la pauvreté, entre autres, compte tenu de IDH > 0,729 ; rang 102/177 PIB réel/habitant ($) > 1 026 Délégations internationales > MdM Chypre, MdM Suisse Population bénéficiaire > directe : 1 300 formateurs, enseignants, écoliers et personnels hospitaliers > indirecte : 1 400 000 personnes habitant la bande de Gaza Personnel > local : 8 > expatrié : 3 permanents et des médecins sur des périodes courtes Responsables > mission : R. Garrigue, M. Rajablat > terrain : V. Miollanay puis D. Trani > pays : P. Villedieu > siège : S. Alary Sources de financement > DAH, MdM Budget > 2005 : 320 219 euros la pression sécuritaire israélienne et de l’impact de la construction du mur de séparation Rapport sur le développement humain 2005, PNUD Espérance de vie > à la naissance : 72,5 Population bénéficiaire > directe : 3 000 > indirecte : 3 000 pénétrer à l’intérieur de la bande de Gaza, celle-ci reste un territoire hermétiquement clos, palestinienne, qui s’enlise dans une gestion difficile de l’après-Arafat, peine à trouver des Mortalité > infantile : 22‰ Santé mentale sur l’accès aux soins des populations. Améliorer la prise en charge des urgences Bande de Gaza Activités : Ce programme comporte trois volets : • amélioration des connaissances en secourisme et de la prise en charge des urgences par la population civile avant l’arrivée des secours dans la bande de Gaza d’ici à fin 2006 (formation de formateurs auprès de 74 paramédicaux des centres de santé de l’UNRWA, de 56 professeurs, puis formation de 1 200 écoliers des camps de réfugiés de l’UNRWA) ; intégration du BLS dans le cursus scolaire de l’UNRWA à partir de la rentrée 2005-2006 ; • programme de formation de formateurs des Emergency Medical Technicians (EMT des ambulances d’urgence) dans les deux instituts de formation du Croissant-Rouge palestinien à Gaza et à Ramallah, et mise en place d’un nouveau programme de formation initiale et continue ; • élaboration et mise en place d’un référentiel «Plan d’afflux de blessés ou de malades» au sein du service des urgences de l’hôpital Shiffa (ville de Gaza). Baromètre au 31/12/2005 01/01/2005 fin 2007 > Avancement de la mission Perspectives : MdM poursuivra l’ensemble de ses activités sur l’année 2006. Personnel > local : 11 > expatrié : 2 Responsables > mission : R. Garrigue, M. Rajablat > terrain : T. Groh, puis L. Robin, puis C. Thévenot > pays : P. Villedieu > siège : S. Alary Sources de financement > MAE, MdM Budget > 2005 : 333 058 euros Baromètre au 31/12/2005 01/01/2005 fin 2007 > Avancement de la mission Accès aux soins et Mur Cisjordanie Activités : Depuis mai 2004, MdM développe des activi- Perspectives : tés visant à apporter un soutien médical aux populations affectées par le Mur et témoigner de son impact sur la santé : • mise en place d’une station d’ambulances dans l’enclave d’Aizaria, à l’est de Jérusalem, en partenariat avec le CroissantRouge palestinien ; formation d’ambulanciers ; • amélioration de la prise en charge du suivi pré et postnatal pour les femmes ayant des grossesses à risque ; prise en charge des enfants de moins de 5 ans dans 10 villages autour de Jénine et de Bethléem ; • équipement d’un laboratoire dans le village de Rantis, zone enclavée au nord-est de Ramallah. Le programme Mur s’est terminé en avril 2005. Baromètre au 31/12/2005 01/04/2004 Population bénéficiaire > directe : 13 000 (cliniques mobiles), 39 000 (station d’Aizaria) Personnel > local : 3 > expatrié : 2 Responsables > mission : R. Garrigue, M. Rajablat > terrain : K. Peters et L. Weisgerber pour l’advocacy > pays : P. Villedieu > siège : S. Alary Sources de financement > MdM, consulat de France à Jérusalem 30/04/2005 > Avancement de la mission Budget > 2005 : 109 587 euros 2mdmrap005_78a88_baf 11/05/06 15:41 Page 86 86/87 RDC Après les pillages de 1992, qui ont entraîné l’effondrement de toutes les structures Accompagner les enfants des rues publiques, cet immense pays aux impressionnantes richesses minières a été traversé Kinshasa depuis 1996 par deux guerres. Il s’agit de la plus grande crise humanitaire depuis la Activités : Le programme poursuit ses objectifs qui sont de réinsérer et resocialiser les enfants des rues à travers : • un accueil de qualité au sein d’un centre spécialisé : Pekabo ; • un soutien psychosocial, des activités éducatives (théâtre éducatif : Tam-tam), la réintégration de l’enfant en famille, SSP. MdM prolonge le programme auprès des enfants vulnérables face aux IST/sida et en particulier les filles des rues, à travers le traitement des IST et la prévention du VIH. Nous renforçons le travail en réseau avec toutes les associations de réinsertion de l’enfant œuvrant simultanément dans la lutte contre le VIH/sida. Seconde Guerre mondiale : près de 4 millions de Congolais sont morts de maladies courantes (paludisme, maladies diarrhéiques, rougeole…) par le non-accès aux soins Mortalité > infantile : 129‰ Espérance de vie > à la naissance : 43,1 IDH > 0,385 ; rang : 167/177 PIB réel/habitant ($) > 107 Population bénéficiaire > directe : 43 200 > indirecte : 480 000 Personnel > local projet 1 : 46 > expatrié : 1 > expatrié base arrière : 3 Responsables > mission : F. Jacquet > terrain : P. Sallah > pays : A. Talibo > siège : C. Courtin Sources de financement > Fonds global/PNUD, MAE PaysBas, MdM Budget > 2005 : 494 149 euros Rapport sur le développement humain 2005, PNUD dans ce climat d’insécurité généralisée ; 20 millions sont sous-alimentés. Après trois années d’atermoiements, la communauté internationale s’est fortement mobilisée pour accompagner la transition politique à travers la plus grande mission de maintien de la paix des Nations unies, et ainsi sécuriser les prochaines élections. Programme de lutte intégrée contre le VIH Baromètre au 31/12/2005 01/01/2004 31/12/2006 Goma Activités : L’action vise à répondre de manière intégrée à l’épidémie de sida dans la région de l’est de la République démocratique du Congo, particulièrement affectée par la guerre. Les activités sont les suivantes : • renforcement des capacités des acteurs locaux institutionnels et de la société civile qui luttent contre le VIH, renforcement de la coordination entre les différents acteurs ; • soutien à la mobilisation sociale et aux dispositifs de prévention ; • gestion de trois services de prise en charge des infections sexuellement transmissibles ; • gestion d’un centre de dépistage volontaire anonyme et gratuit ; • gestion d’un service de prise en charge de patients séropositifs ; suivi médical et psychosocial, prévention et traitement des maladies opportunistes, accès aux médicaments antirétroviraux. Baromètre au 31/12/2005 01/08/2003 31/07/2006 > Avancement de la mission > Avancement de la mission Perspectives : Poursuite des activités initiées et développées en vue de leur consolidation. Perspectives : En plus de la poursuite des activités en cours, organisation des sorties des éducateurs la nuit, extension du programme IST/sida auprès des enfants des rues, autonomisation du centre d’accueil Pekabo, renforcement du partenariat avec Africare (dynamisation du réseau, conception d’outils de travail pour une meilleure prise en charge des enfants des rues en RDC dans le soin et la réinsertion). Lutter contre les épidémies Kalémie et Kongolo - Province du Nord Katanga, district du Tanganyka Activités : La réactivité aux urgences épidémiques (choléra, rougeole, méningite et shigellose) est effective avec notamment pour le choléra : le volet préventif dont les mesures de chloration des points d'approvisionnement en eau sur la ville de Kongolo et Kalémie, grâce à une production locale de chlore ; cette activité originale a pu voir le jour suite à la collaboration avec une société suisse en charge de fournir les appareils pour cette production. Le procédé a pu être étendu sur Kalémie avec succès. Le système d'alerte précoce est fonctionnel. La prise en charge curative des cas est assurée dans les centres de traitement du choléra de Kongolo et Kalémie et dans les centres de santé de la zone de santé de Kalémie, notamment grâce à la formation des personnels et la dotation régulière en intrants nécessaires. Baromètre au 31/12/2005 01/01/2005 31/12/2005 > Avancement de la mission Perspectives : A terme, la poursuite et le développement des activités préventives et curatives devraient permettre d'obtenir, pour les maladies épidémiques sous surveillance, des indicateurs de morbimortalité améliorés grâce notamment au maintien des supervisions rapprochées et des dotations en intrants nécessaires. Population bénéficiaire > directe : 2 500 Personnel > local : 35 > expatrié : 1 Responsables > mission : D. Cannet > terrain : N. Beaulieu > pays : X. Joubert, A. Talibo > siège : C. Courtin Sources de financement > mairie de Paris, MAE français Budget > 2005 : 405 606 euros Partenariat > Africare Population bénéficiaire > directe : 258 537 > indirecte : 561 182 Personnel > local : 359 > expatrié : 9 Responsables > mission : A. Thiriat > terrain : K. Touré (Kongolo puis Kalémie), G. Kouplo (Kongolo) > pays : X. Joubert, puis A. Talibo > siège : C. Courtin Sources de financement > MdM fonds propres (Kongolo : riposte contre les épidémies) et ECHO (Kalémie : programme «épidémies» intégré aux SSP) Budget > global 2005 : 1 745 007 euros (Programme SSP Kalémie et Amélioration de la situation sanitaire Kongolo). 2mdmrap005_78a88_baf 11/05/06 15:41 Page 88 RDC Population bénéficiaire > directe : 180 000 > indirecte : 350 000 Personnel > local : 175 > expatrié : 4 Responsables > mission : A. Thiriat > terrain : K. Touré > pays : X. Joubert > siège : C. Courtin Source de financement > ECHO 100% Budget > 2005 : 849 457 euros + 53 748 euros affectés à la lutte contre les épidémies Fournir un accès aux soins de qualité Kongolo (Nord Katanga) Activités : Dans le cadre d’une participation communau- Perspectives : taire, le projet vise à fournir un accès aux soins de qualité dans 25 centres de santé et 5 postes de santé avancés dans la zone de Kongolo. Cinq volets sont développés : • mise en place d’un paquet minimum d’activités dans les formations sanitaires répondant aux normes nationales en matière de SSP ; • dotation en médicaments essentiels, consommables et matériels ; • renforcement des capacités du bureau central de la zone ; • formation du personnel des centres de santé ; • surveillance épidémiologique et lutte contre les épidémies dont le choléra. Développement des activités en cours à travers un renforcement des acquis et dans un contexte de riposte épidémique renforcée et prise en charge des IST (infections sexuellement transmissibles). Baromètre au 31/12/2005 01/01/2005 Population bénéficiaire > directe : 78 537 > indirecte : 211 182 Personnel > local : 44 salariés et 140 personnels primés > expatrié : 5 Responsables > mission : A. Thiriat > terrain : K. Touré > pays : X. Joubert et A. Talibo > siège : C. Courtin Source de financement > ECHO 100% Budget > 2005 : 878 309 euros 31/12/2005 > Avancement de la mission Développer les services médicaux Kalémie (Nord Katanga) Activités : Dans le cadre de ce projet, MdM organise : • la signature et mise en œuvre d’un protocole d’accord avec les autorités sanitaires ; • la réhabilitation légère/équipement et remise à niveau du plateau technique des structures sanitaires fonctionnelles ; • la construction et équipement de deux centres de santé avec la participation de la population dans les villages de Mulange et de Fatuma (zone de santé de Kalémie) ; • une dotation mensuelle en moustiquaires imprégnées d’insecticides et en médicaments ; • le renouvellement des kits des accoucheuses traditionnelles ; • la supervision des activités pour permettre de suivre la qualité des soins, les performances des centres de santé, l’évolution du personnel par rapport aux prescriptions rationnelles et à la prise en charge des cas ; • un atelier de monitorage des activités de santé des deux zones de santé chaque trimestre ; • l’approvisionnement en tests de dépistage, en matériel consommable pour la transfusion et matériel pour les mesures de lutte contre le VIH. Baromètre au 31/12/2005 01/02/2005 31/12/2005 > Avancement de la mission Perspectives : Développement des activités en cours à travers un renforcement des acquis et dans un contexte de riposte épidémique renforcée. 2mdmrap005_89a102_baf 11/05/06 15:41 Page 89 République dominicaine 88/89 La situation économique en République dominicaine reste contrastée et, si les indicateurs sont globalement encourageants, la reprise n’a pas les effets escomptés sur les conditions de vie dans le pays. Sur le plan politique, la grave crise du voisin haïtien continue de nourrir le flux de clandestins, qui trouvent refuge dans les montagnes dominicaines, le plus souvent en situation d’urgence sanitaire et sous le regard parfois hostile des popu- Promouvoir les droits fondamentaux Bahoruco Activités : Le programme vise à donner un accès aux Perspectives : soins de santé primaire à la population haïtienne isolée, vivant et travaillant dans les zones de production de café de Bahoruco. Il s’agit de former des techniciens de santé communautaires (TSC), d’éduquer à la santé des leaders au sein des groupes de coupeurs de canne à sucre, de réaliser des consultations médicales et enfin de former et développer un groupe de théâtre juvénile dans le cadre de la prévention du VIH/sida. Désengagement de MdM en lien avec plusieurs institutions locales, dont l’Eglise catholique et les autorités sanitaires dominicaines. Baromètre au 31/12/2005 01/2005 Rapport sur le développement humain 2005, PNUD lations locales. Mortalité > infantile : 29 ‰ Espérance de vie > à la naissance : 67,2 IDH > 0,749 ; rang 95/177 PIB réel/habitant ($) > 1 893 Délégation internationale > MdM Espagne Population bénéficiaire > directe : 12 000 à 20 000 12/2005 > Avancement de la mission Personnel > local : 4 > expatrié : 1 Responsables > mission : S. Châlons > terrain : A. Nombela > siège : F. Stea, Y. Le Corgne Sources de financement > Eglise catholique et Actmon localement, MdM Budget > 2005 : 77 322 euros 11/05/06 15:41 Page 90 Russie Salvador populations autochtones du Yamal) IDH > 0,795, rang 62/177 PIB réel/habitant ($) > 3 018 Délégation internationale > MdM Etats-Unis Population bénéficiaire > indirecte : 100 000 Personnel > local : 3 > expatrié : 2 Responsables > mission : F. et A. Desplanques > terrain : P. Baril > siège : A. Landaes Source de financement > MdM Budget > 2005 : 21 609 euros Les dommages provoqués par le passage de l’ouragan Stan et la violence des maras sur la société civile, le régime de Vladimir Poutine jouit d’une certaine popularité et ce, (bandes organisées dont les revenus proviennent essentiellement du racket et du trafic en raison de la prospérité de l’économie russe. Cependant, la situation des populations de drogue) rendent difficile le développement des systèmes d’éducation, de logement autochtones est de plus en plus critique, et l’arrivée de milliers de migrants dans ces et d’accès aux soins, encore insuffisants, notamment dans les régions qui ont été les plus régions reculées (suite à l’intensification de l’exploitation du gaz) a entraîné un déséqui- touchées par la guerre civile. MdM concentre son action sur l’aide sanitaire aux popula- libre démographique et une aggravation du stress ethnoculturel. Le manque d’accès aux tions particulièrement vulnérables du Morazán. endiguées réapparaissent, comme la tuberculose et la diphtérie, et leur espérance de vie Rapport sur le développement humain 2005, PNUD Espérance de vie > à la naissance : 65,3 (48 pour les Malgré le durcissement de sa politique et une volonté affichée de renforcer le contrôle soins de ces populations autochtones isolées est alarmant : certaines maladies autrefois Mortalité > infantile : 16‰ (40,9‰ chez les populations autochtones du Yamal) 90/91 est nettement inférieure à celle des Russes. Région du Morazán Aider les populations autochtones isolées Moscou Activités : Soucieux d’améliorer l’état de santé primaire des Perspectives : populations autochtones sans perturber leur mode de vie souvent basé sur le nomadisme, MdM a souhaité favoriser la formation d’agents de santé autochtones nomades, qui interviendraient en appui des structures déjà existantes (dispensaires et sanaviation). MdM a donc organisé un séminaire de santé publique, ayant pour objectif de former des médecins russes à la conduite et à l’évaluation des programmes d’agents de santé communautaires (ADS) pour ces populations autochtones. S’appuyant sur l’expertise et l’expérience de MdM, qui a mené entre 1994 et 2001 des programmes d’ADS auprès des nomades nénètses dans l’arrondissement autonome Yamal-Nenets, ce séminaire de formation a accueilli 18 médecins représentant 6 régions. Il a été articulé en trois grandes parties : • présentation des caractéristiques des programmes d’ADS ; • révision complète du contenu des livrets élaboré pour les programmes d’ADS menés précédemment, avec ajout de deux volets sur l’alcoolisme et la tuberculose ; • sensibilisation autour de la gestion de projet et de l’évaluation des programmes par l’écriture avec l’équipe pédagogique de MdM d’un guide pratique assorti de «recommandations». Les 6 régions participantes doivent mettre en œuvre les programmes d’ADS sur 2006-2007, programmes pour lesquels MdM fournira le livret de formation et de travail des ADS et accompagnera les différentes étapes en tant que référent expert. Baromètre au 31/12/2005 12/2005 2007 > Avancement de la mission Un programme de santé communautaire Activités : La mission consiste à apporter un soutien au Perspectives : partenaire local, Médecins pour le droit à la santé, pour la mise en œuvre de programmes de services de base de santé, d’assainissement environnemental, de sécurité alimentaire, de nutrition, de soins intégraux à l’enfance et de formation de promoteurs. Le soutien comporte : • la formation en gestion de tout le personnel de MDS ; • le développement du système de communication de l’association ; • le renouvellement du matériel informatique et la formation aux logiciels ; • la désinfection, la formation et la prévention dans 20 regroupements de maisons, dans le cadre des campagnes d’assainissement environnemental ; • la construction d’un puits et d’une fosse septique pour le lieu de vie du personnel, à côté du centre de soins d’El Tablon, au Morazán. La mission a été perturbée en octobre 2005 par l’ouragan Stan, qui a fait des dégâts considérables et plus de 72 000 victimes dans le pays. L’association Médecins pour le droit à la santé s’est beaucoup investie sur cette urgence et a pu soigner 572 personnes. En 2006, l’impact des formations en gestion et en informatique du personnel de MDS sera évalué, pour déterminer d’éventuels ajustements. Ces formations doivent permettre une meilleure gestion et organisation de l’association. Le développement du système de communication de l’association permettra de mieux valoriser les actions de MDS et ainsi de rechercher de nouveaux bailleurs de fonds. Baromètre au 31/12/2005 10/2004 10/2007 > Avancement de la mission Rapport sur le développement humain 2005, PNUD 2mdmrap005_89a102_baf Mortalité > infantile : 32 ‰ Espérance de vie > à la naissance : 70,9 IDH > 0,722 ; rang 104/177 PIB réel/habitant ($) > 2 277 Délégation internationale > MdM Espagne Population bénéficiaire > directe : 7 000 > indirecte : 42 000 Responsables > mission : J.-L. Pesle > suivi : DR Rhône-Alpes-Grenoble Source de financement > MdM Budget > 2005 : 14 203 euros 11/05/06 15:41 Page 92 Serbie Soudan Mortalité > infantile : 14‰ IDH > nc PIB réel/habitant ($) > nc Population bénéficiaire > directe : 568 > indirecte : 1 704 Personnel > local : 7 > expatrié : 1 Responsables > mission : P. Beauverie > terrain : C. Debeaulieu > siège : A. Landaes Sources de financement > MAE, MdM Budget > 2005 : 232 418 euros Appui Veza : 45 673 euros Rapport de l’OMS, 2005 Espérance de vie > à la naissance : 73 92/93 L’union de Serbie-et-Monténégro est politiquement instable en raison d’incertitudes quant Suite aux Accords de paix signés en janvier 2005 au Sud Soudan, des mouvements de au statut des régions voisines – Bosnie-Herzégovine, Monténégro – et de certaines régions population sont intervenus dans la région. Il s’agit de personnes ayant fui les combats serbes comme la Voïvodine et le Kosovo. Suite aux conflits et aux bouleversements socio- du Sud Soudan pendant les 20 années qui ont ravagé ces provinces, qui sont de retour économiques qui ont secoué cette région dans les années 1990 et à l’absence manifeste sur leur site d’origine. Les conséquences de la guerre sont désastreuses tant au niveau de coopération internationale significative, la Serbie-et-Monténégro connaît, de surcroît, social que sanitaire et nutritionnel. La détérioration de la qualité des soins est toujours une situation économique difficile. L’offre de soins s’est clairement détériorée et l’épidémie d’actualité. Par ailleurs, même si la recomposition sociale et politique du Sud Soudan de VIH progresse, en particulier parmi les usagers de drogues injectables, sans qu’il soit est une évolution plutôt positive, celle-ci ne va pas sans provoquer des tensions loca- possible d’obtenir une information claire sur le plan épidémiologique. les entre les différentes communautés en place. Réduire les risques Soins médicaux d’urgence Belgrade Kalma, Dereij, Nyala - Sud Darfour Activités : L’activité de MdM auprès des usagers de drogues intraveineuses comporte plusieurs volets : • travail de rue auprès des usagers de drogues via une unité mobile ; ce volet s’est traduit par l’échange de matériel stérile et la diffusion de messages de prévention destinés aux usagers de drogues, près de leur habitat, tout en respectant leur mode de vie (travail de rue par des pairs et par des professionnels) ; • mise en place d’un centre d’accueil et de soins des usagers de drogues intraveineuses (drop-in center) ; • sensibilisation aux risques sanitaires liés à l’usage des drogues et actions de prévention ; • formation des intervenants auprès des usagers de drogues. Perspectives : Activités : MdM a installé sur le camp de Kalma un centre SSP Perspectives : Appui à l’association locale VEZA dans le cadre du transfert du programme échange de seringues amorcé depuis octobre 2005. Mise en place d’un programme méthadone. équipé d’une unité d’hospitalisation et d’une salle d’accouchement, en coordination avec les acteurs de la santé présents, dont ACF, qui prend en charge la malnutrition. Il accueille 4 postes de consultations curatives, des consultations en soins de santé pré et postnatales, des services de vaccination, un laboratoire d’analyses médicales, des tests rapides pour la malaria et une pharmacie. Au-delà de ce camp, MdM intervient également en cliniques mobiles sur le camp de Dereij, auprès des regroupements de déplacés autour de Nyala. Poursuite des activités de soins de santé communautaire, des interventions d’appui ponctuel (distribution d’eau, installation de centres de traitement contre la diarrhée, dépistage nutritionnel, vaccination), de l’appui logistique et en ressources humaines et mise en place d’un camp d’isolation en cas d’épidémie de choléra. Baromètre au 31/12/2005 14/07/2004 indéfini > Avancement de la mission Baromètre au 31/12/2005 10/2003 2009 > Avancement de la mission Soins de santé primaire et chirurgie Malakal Activités : Le projet vise à améliorer la qualité des soins de Perspectives : l’unité de chirurgie de l’hôpital général de la ville de Malakal, et à en garantir l’accès au plus grand nombre, autour de 4 axes : • réhabilitation puis équipement de l’unité de chirurgie ; • formation du personnel impliqué dans la prise en charge chirurgicale ; • mise en place d’outils de gestion des consommables chirurgicaux ; • mise en place d’un système de recueil et de transmission de données. Poursuite des formations entamées en novembre 2005 et des travaux de réhabilitation démarrés en septembre 2005. Baromètre au 31/12/2005 25/11/2004 indéfini > Avancement de la mission Mortalité > infantile : 63‰ Rapport sur le développement humain 2005, PNUD 2mdmrap005_89a102_baf Espérance de vie > à la naissance : 56,4 IDH > 0,512 ; rang 139/177 PIB réel/habitant ($) > 412 Délégations internationales > MdM Grèce, MdM Canada Population bénéficiaire > directe projet 1 : 50 000 > directe projet 2 : 50 000 (ville) > indirecte projet 1 : 100 000 > Indirecte projet 2 : 150 000 (région) Personnel > local projet 1 : 100 > local projet 2 : 1 > expatrié projet 1 : 17 > expatrié projet 2 : 1 + équipes chirurgicales Responsables > mission projets 1 et 2 : L. Joseph, J. Larché (+ projet 2 : G. Isserlis) > terrain projet 1 : M. Pomarel, N. Seris > terrain projet 2 : F. Makpolo, N. Pilet > siège projet 1 : desk Urgence, B. Contamin > siège projet 2 : O. Mouzay, B. Contamin Sources de financement > projet 1 : DAH, MAE allemand, DFID, ECHO > projet 2 : ambassade de France, MdM Budget > 2005 projet 1 : 1 615 861 euros > 2005 projet 2 : 204 952 euros 11/05/06 15:41 Page 94 Tchad Sri Lanka Officiellement, une trêve est en vigueur entre le gouvernement et les Tigres de libération Dans ce pays où l’économie locale reste extrêmement dépendante de l’aide exté- de l’Eelam tamoul (LTTE), mais le processus de paix est toujours bloqué et les violences rieure, la pauvreté a atteint des niveaux insoupçonnés. Même si le produit intérieur brut se multiplient. Le tsunami de 2004 a affaibli l’économie du pays, et la population, déjà demeure parmi les plus élevés du continent, le gouvernement ne parvient plus à régler fragile, en subit de plein fouet les conséquences. Le système de santé sri lankais est les arriérés de salaires ni les pensions des retraités. La prévalence de certaines maladies pourtant toujours considéré comme un modèle pour les pays en développement, mal- comme le paludisme est due non seulement à l’insuffisance d’infrastructures de soins gré la réduction de ses dépenses. Mais les indicateurs sanitaires ne prennent pas en mais également au manque d’hygiène et à la consommation permanente de produits compte la zone sous contrôle du LTTE, qui manque cruellement de personnel soignant. contaminés, deux risques auxquels les enfants sont les plus exposés (5 000 jeunes Mortalité > infantile : 13 ‰ IDH > 0,751 ; rang 93/177 PIB réel/habitant ($) > 948 Délégations internationales > MdM Espagne, MdM Portugal, MdM Chypre, MdM Grèce, MdM USA, MdM Belgique, MdM Argentine Population bénéficiaire > directe projet 1 : 35 900 > directe projet 2 : 80 000 Personnel > local projet 1 : 20 > local projet 2 : 10 > expatrié projet 1 : 7 Responsables > mission 1 : C. Giboin, A. Cavey > mission 2 : P. Foldès > terrain 1 : S. Brignano > terrain 2 : C. Giboin > siège 1 : desk Urgence puis V. Pardessus > siège 2 : desk Urgence Source de financement > projets 1 et 2 : MdM Budget > 2005 projets 1 et 2 : 631 944 euros abandonnés survivent au milieu des décharges). L’instabilité politique persiste et, à l’est Rapport sur le développement humain 2005, PNUD Espérance de vie > à la naissance : 74 94/95 Réhabiliter les structures de santé du pays, l’afflux massif de réfugiés soudanais participe à l’insécurité. Mallavi, Tunukkai et Naadankandal - district de Mullaitivu Santé primaire des enfants des rues Activités : MdM est chargé de la réhabilitation et du sou- Perspectives : tien des structures de santé, dans les divisions de Manthal East et de Tunukkai (district de Mullaitivu). Les activités dans la zone de Mallavi s’articulent autour de 4 axes : • réhabiliter et rééquiper l’hôpital de Mallavi (ouverture d’un nouveau bloc opératoire et d’un centre d’urgences, réaménagement du service de consultation externe, de la pharmacie, de la maternité…) ; • réorganiser et former le personnel médical local ; • fournir en médicaments et en matériel médical l’hôpital et deux centres de santé ; • sensibiliser les autorités aux problèmes rencontrés par l’hôpital (financement, ressources humaines et matérielles). Plusieurs missions exploratoires ont été menées sur la zone nord et ont montré que les besoins en santé étaient couverts. Les activités sur l’hôpital de Mallavi seront suspendues une fois les réhabilitations achevées. Une veille se fera depuis le siège (collaboration d’un coordinateur sri lankais pour toute urgence éventuelle), le souhait étant d’envisager une mission à plus long terme. Baromètre au 31/12/2005 15/01/2005 30/03/2006 > Avancement de la mission Aide d’urgence aux victimes du tsunami Division de Kinnya - district de Trincomalee Activités : L’hôpital de Kinnya, structure de référence pour quelque Perspectives : 80 000 personnes, a été détruit par le tsunami de décembre 2004. En collaboration avec MdM Espagne, les activités ont consisté à rétablir en urgence l’accès aux soins de santé primaire pour la population de Kinnya vivant dans un camp de déplacés, par le biais de consultations mobiles. Plus de 2 000 consultations ont ainsi été réalisées par nos équipes pendant les premières semaines d’urgence auprès des victimes du tsunami, tandis que la surveillance épidémiologique était rétablie. La reconstruction de l’hôpital et le rétablissement par les autorités sri lankaises des soins de santé primaire ont conduit au désengagement progressif de MdM en février 2005. La base logistique et administrative de Colombo a été conservée afin de servir de support aux équipes du nord du Sri Lanka, à Mallavi. Baromètre au 31/12/2005 28/12/2004 20/02/2005 > Avancement de la mission N’Djamena Activités : Prise en charge médicale des plaies et des Perspectives : traumatismes des enfants vivant dans une situation de précarité et repérés dans la rue. La mission de MdM a permis de former des acteurs sociaux et d’éduquer des enfants à l’hygiène et la santé : • 64 acteurs issus de 20 structures locales ont été formés ; • 2 800 enfants ont assisté à des séances à but éducatif ; • un outil pédagogique adapté a été réalisé par MdM et mis à la disposition des structures de terrain. En 2005, un circuit d’accompagnement médico-social, basé sur un système de tiers payant reposant sur des bailleurs locaux, a été définitivement mis en place. Il a permis l’accès aux soins de santé primaire de plus de 3 000 enfants, particulièrement affectés par des violences. En partenariat avec l’Unicef Tchad, une action de formation et de prévention de 40 pairs a permis de réduire l’incidence du VIH/sida chez les jeunes de la rue. MdM se désengage fin 2005 et s’assure de la pérennisation du programme via une convention signée avec une structurerelais, l’ITS (Institut tropical suisse). MdM apportera son soutien à l’ITS (évaluation, aide à la gestion du circuit) et aidera à la recherche de nouveaux bailleurs pour 2007. La mission doit prendre fin en novembre 2006. Baromètre au 31/12/2005 01/12/2001 12/2005 > Avancement de la mission Rapport sur le développement humain 2005, PNUD 2mdmrap005_89a102_baf Mortalité > infantile : 117‰ Espérance de vie > à la naissance : 43,6 IDH > 0,341 ; rang 173/177 PIB réel/habitant ($) > 304 Population bénéficiaire > directe : 5 000 enfants dont 30 leaders > indirecte : 30 acteurs sociaux et 20 acteurs de santé Personnel > local : 5 > expatrié : 1 Responsables > mission : P. Estecahandy, J. Boncompain > terrain : R. Lange > suivi : DR Midi-Pyrénées Sources de financement > MdM, FSD, partenaires privés régionaux et locaux (à N’Djamena, et en Midi-Pyrénées) Budget > 2005 : 123 483 euros 2mdmrap005_89a102_baf 11/05/06 15:41 Page 96 Tanzanie 96/97 Il s’agit du pays d’Afrique de l’Est à la plus forte croissance (6,9% en 2005), mais, Prendre en charge les maladies opportunistes à l’instar d’un certain nombre de pays africains, la pauvreté ne parvient pas à recu- Bukoba ler. Le taux de prévalence du VIH est l’un des facteurs responsables de cet échec. Activités : MdM poursuit son programme de prévention du VIH et de prise en charge des maladies opportunistes en apportant son soutien à Tadepa. Trois aspects sont développés : • prévention (formation des pairs, éducation par les pairs, accès aux préservatifs) ; • psychomédical (counselling, traitements des maladies opportunistes) ; • transfert de compétences. Environ 7% de la population adulte continentale vit avec le VIH et des consultations prénatales ont révélé des taux de prévalence allant de 5% à 15% dans certaines régions, même si ces taux ont sensiblement diminué depuis dix ans. Le nombre Espérance de vie > à la naissance : 46 IDH > 0,418 ; rang 164/177 PIB réel/habitant ($) > 287 Délégation internationale > MdM Belgique d’orphelins du sida s’élève aujourd’hui à presque 2 millions. Rapport sur le développement humain 2005, PNUD Mortalité > infantile : 104‰ Prévenir la transmission mère-enfant du VIH 01/08/2004 Bukoba Activités : Le programme de prévention de la transmission Perspectives : materno-fœtale du VIH tourne autour de 3 axes : • la formation du personnel hospitalier ; • le suivi des femmes pendant leur grossesse : dépistage, prescription de l’AZT, information sur la transmission par l’allaitement ; • le suivi des femmes et de leurs bébés après l’accouchement. Poursuivre le transfert de toutes les activités à l’hôpital régional de Bukoba. Renforcer l’aide destinée aux mères séropositives afin qu’elles puissent continuer à bénéficier des traitements ARV. Baromètre au 31/12/2005 Population bénéficiaire > directe projet 1 : 3 350 > directe projet 2 : personnel de l’hôpital et sa famille, femmes enceintes séropositives et leur famille, patients présentant une infection VIH évoluée > indirecte projet 1 : 510 230 > indirecte projet 2 : éducateurs, infirmiers Personnel > local projet 1 : 10 > local projet 2 : 10 > expatrié projet 1 : 1 > expatrié projet 2 : 2 Responsables > mission projets 1 et 2 : P. Tattevin > coord. générale projets 1 et 2 : S. Davies > siège 1 et 2 : C. Courtin 01/08/2002 30/06/2005 > Avancement de la mission Accès aux combinaisons efficaces d’antirétroviraux Bukoba Activités : L’objectif est de permettre aux femmes enceintes séropositives et à leur famille, aux patients présentant une infection VIH évoluée, et au personnel de l’hôpital et à leur famille d’accéder aux antirétroviraux. Pour faciliter l’accès à ces soins, MdM s’appuie sur le programme HAART (Highly Active Antiretroviral Therapy). Ce programme de thérapie est destiné à réduire l’incidence de la transmission, notamment mère-enfant. Baromètre au 31/12/2005 Sources de financement > projet 1 : fondation MARC, AIDS Fund > projet 2 : Columbia University Budget > 2005 projet 1 : 181 047 euros > 2005 projet 2 : 179 878 euros 01/10/2004 Baromètre au 31/12/2005 2009 > Avancement de la mission Perspectives : Poursuite de toutes ces activités en 2006. 30/04/2005 > Avancement de la mission Perspectives : Poursuite du processus d’autonomisation de l’ONG locale Tadepa et désengagement progressif de MdM. Population bénéficiaire > directe : 500 > indirecte : 510 430 Personnel > local : 20 > expatrié : 1 Responsables > mission : P. Tattevin > coord. générale : S. Davies > siège : C. Courtin Source de financement > MdM, MAE Budget > 2005 : 53 317 euros 11/05/06 15:41 Page 98 Tchétchénie Mortalité Espérance de vie IDH PIB réel/habitant ($) Délégation internationale > pas de données propres à la Tchétchénie Population bénéficiaire > directe : population générale : 85 592 de février à octobre 2005 Personnel > local : 14 > expatrié : 2 Responsables > mission projet 1 : J. Dato > terrain projet 1 : P. Baril > siège : A. Landaes Source de financement > ECHO Budget > 2005 : 971 912 euros Turquie 98/99 XX/99 2005 a été une année particulièrement violente pour la Tchétchénie : les exactions Le début des négociations concernant l’adhésion de la Turquie à l’Union européenne relance contre les civils demeurent quotidiennes, et ce au nom de la lutte de la Russie contre la question du respect des droits de l’homme dans un pays où les minorités, les détenus, les le terrorisme. En réponse à cela, plusieurs attentats meurtriers ont été commis par la opposants politiques et les défenseurs des droits humains sont souvent victimes de mauvais guérilla tchétchène. La population vit dans la peur et la pauvreté, les structures hospi- traitements. Malgré un réel effort législatif et des engagements concernant le traitement judi- talières sont obsolètes et nombreux sont ceux qui n’ont toujours pas accès aux soins ciaire des actes de torture, la persistance de certaines pratiques demeure préoccupante. de santé primaire. De surcroît, le regain d’agitation kurde fait craindre de nouvelles tensions à l’intérieur du pays. Soutenir les victimes du conflit Prendre en charge les plus démunis Grozny, Gudermes, Urus-Martan, Argun, Kurchaloy Districts de Nozhay-Iurt et Vedeno Bidonville d’Ayasma Activités : En 1999, pour des raisons de sécurité, MdM a Perspectives : dû adopter un système de «pilotage à distance» de la mission depuis sa base de Moscou. L’activité de MdM porte sur l’amélioration des soins en chirurgie, des soins de santé primaire et secondaire et la mise en place d’une assistance en santé mentale. Plus précisément, notre travail comprend : • la coordination et l’approvisionnement de 7 structures hospitalières des villes principales de Tchétchénie (matériel médical et chirurgical) ; • la coordination et l’approvisionnement de 3 hôpitaux ruraux en médicaments essentiels et consommables médicaux ; • l’approvisionnement de 11 centres médicaux et obstétricaux en médicaments essentiels et consommables médicaux ; • la sensibilisation et la formation du personnel soignant des structures de Grozny en santé mentale. Il est prévu pour 2006 une extension des activités SSP sur le district de Vedeno, ainsi que la mise en place d’un cabinet de consultation de psychologie dans une polyclinique de Grozny à compter de janvier 2006. En outre, MdM prépare un ouvrage, Paroles tchétchènes, recueil de témoignages sur le parcours de Tchétchènes depuis le début de la guerre. Nous avons également ouvert fin 2005 un programme similaire au Daghestan (district de Khassaviourt). Baromètre au 31/12/2005 1995 > Avancement de la mission Activités : Prise en charge médico-sociale des habitants, essentiellement des déplacés kurdes, du quartier d’Ayasma : • prise en charge sanitaire des femmes et des enfants ; • activités socio-éducatives en direction des enfants, des adolescents et des femmes. En partenariat avec Solidarité et Liberté (association marseillaise) : • partenariat local et mise en œuvre d’un projet médico-social associant le soin, l’éducation et la formation (préscolarisation, alphabétisation) ; • contrôle du respect des droits, en particulier le droit à la santé. Perspectives : Effectuer une veille sanitaire, poursuivre les activités en cours et préparer la fermeture du centre prévue fin 2006. Etudier l’opportunité d’un transfert du projet sur un autre quartier périphérique d’Istanbul accueillant essentiellement une population de déplacés kurdes. Baromètre au 31/12/2005 2004 2006 Rapport sur le développement humain 2005, PNUD 2mdmrap005_89a102_baf Mortalité > infantile : 33‰ Espérance de vie > à la naissance : 68,7 IDH > 0,750 ; rang 94/177 PIB réel/habitant ($) > 3 399 Population bénéficiaire > directe projet 1 : femmes enceintes et enfants en bas âge > directe projet 2 : défenseurs des droits de l’homme et prisonniers victimes de violences d’Etat > indirecte projet 1 : 4 000 > Avancement de la mission Personnel > local projet 1 : 5 salariés et intervenants bénévoles Soutenir les victimes de violences politiques > expatrié projet 1 : 2 en mission Istanbul > expatrié projet 2 : 6 en mission Activités : MdM apporte une assistance médicale et psycho- Perspectives : sociale aux défenseurs des droits humains luttant contre la répression turque, à travers : • le soutien aux défenseurs des droits de l’homme dans trois associations (IHD, Goc’Der, Tuhad) ; • l’assistance aux procès des défenseurs des droits humains ; • le témoignage ; une contre-expertise de patients dont l’état de santé avait été jugé compatible avec leur réincarcération par des médecins proches du pouvoir a été envoyée à la Cour européenne des droits de l’homme, et a entraîné des mesures suspensives et des sanctions à l’encontre des médecins dévoyés. Suivre l’évolution du contexte et adapter les actions de MdM. Baromètre au 31/12/2005 2002 2006 > Avancement de la mission ponctuelle en raison de l’illégalité officielle d’une aide permanente. ponctuelle Responsables > mission projet 1 : G. de Castelnau > mission projet 2 : B. Granjon > suivi projets 1 et 2 : DR PACA Source de financement > projets 1 et 2 : conseil général des Bouches-du-Rhône Budget > 2005 projet 1 : 13 627 euros > 2005 projet 2 : 7 534 euros 2mdmrap005_89a102_baf 11/05/06 15:41 Page 100 Vietnam 100/101 L’économie vietnamienne est en plein essor, affichant une croissance de 8%. Cependant, 8% de la population, soit 1,4 million de foyers, vit encore sous le seuil de la pauvreté. De plus, 263 000 personnes sont porteuses du VIH dans un pays où l’usage de drogues injectables et la prostitution sont des pratiques courantes. Or, la politique du gouvernement à leur égard est répressive, ce qui ne facilite pas les Mortalité > infantile : 19‰ Espérance de vie > à la naissance : 70,5 IDH > 0,704 ; rang 108/177 PIB réel/habitant ($) > 482 Délégation internationale > MdM Canada Population bénéficiaire > directe : 10 000 > indirecte : 275 000 Personnel > local : 14 > expatrié : 1 Responsables > mission : F. Novel > terrain : A. Pinon > siège : V. Pardessus Sources de financement > UE, AESN, MdM Budget > 2005 : 283 424 euros Rapport sur le développement humain 2005, PNUD interventions auprès de ces populations à risque. Développer les services médicaux Provinces de Bac Kan et Thai Nguyen Activités : La libéralisation des années 1980 a profondé- Perspectives : ment affecté le système de soins de santé primaire vietnamien. Les stations de santé communales se trouvent privées de leurs financements publics traditionnels, ce qui se répercute sur la qualité du service et l’accès aux soins des populations vulnérables. Dans ce contexte, la promotion d’une santé préventive par des agents de santé villageois auprès des groupes les plus défavorisés (femmes, enfants et ethnies minoritaires) apparaît comme prioritaire. En 2005, ce programme de santé préventive a développé les activités suivantes : • soins de santé materno-infantile (éducation à la santé, intégration du programme national à l’échelon local) ; • renforcement des capacités des personnels de santé ; • accès à l’eau et à l’assainissement pour les foyers de trois communes (construction de réseaux de distribution d’eau, de puits de latrines, organisation et maintenance, éducation…) ; • nutrition et prévention des maladies infantiles (développement communautaire au travers de groupes de mères). • développement institutionnel de l’université de médecine de Hanoi (HMU). Ce projet s’est achevé en octobre 2005 et a atteint les objectifs fixés. La collaboration avec l’université de médecine de Hanoi se poursuit à travers un programme d’accès aux soins de santé à base communautaire pour les populations vulnérables (incluant les usagers de drogue et les prostitués) du district de Tay Ho à Hanoi. Baromètre au 31/12/2005 01/11/2000 31/10/2005 > Avancement de la mission Accès aux soins à base communautaire Hanoi Activités : Ce programme d’accès aux soins de santé à base Perspectives : communautaire pour les personnes vulnérables (incluant les usagers de drogue et les prostitués vivant avec le VIH/sida), mené dans les districts de Tay Ho et environnants, résulte d’une collaboration entre l’université de médecine de Hanoi (HMU), le comité populaire et les services de santé du district de Tay Ho, le sous-département des Affaires sociales pour la prévention des maux sociaux (HSSEP) et MdM. Sollicités par le HSSEP, le HMU et MdM ont proposé de modéliser, à l’échelon d’un district, les soins, les traitements et l’assistance des personnes vivant avec le VIH/sida dans le cadre des services publics de santé et d’action sociale. Fin 2005, ont été mises en place les activités suivantes : • ouverture d’un centre de soins de jour dans le cadre d’un centre de soins de quartier (tests VIH, consultation santé primaire, IST, infections opportunistes, traitement ARV) ; • mise en place de 2 équipes mobiles (prévention, échange de seringues, distribution de préservatifs, soins à domicile) ; • mise en place de groupes de solidarité ; • formations pour les personnels soignants et d’action sociale. D’ici à fin 2006, 300 patients seront dépistés VIH/sida, 50 patients recevront des antirétroviraux et 25 000 personnes seront contactées par les équipes mobiles et les clubs. Population bénéficiaire > directe : 4 000 > indirecte : 25 000 Personnel > local : 7 > expatrié : 2 Responsables > mission : K. Lacombe > terrain : A. Pinon > siège : V. Pardessus Source de financement > Usaid (PACT) Budget > 2005 : 15 496 euros Baromètre au 31/12/2005 08/2005 08/2008 > Avancement de la mission Prévenir et soigner le VIH Hô Chi Minh-Ville Activités : Ce nouveau programme d’une durée de trois ans s’appuie sur le programme précédent (SSP pour les sansabri dont prostituées et usagers de drogues) et la structure existante (centre de soins de jour et équipes mobiles) s’adresse à la même population. La première année du projet s’est concentrée sur : • la prise en charge de tous les cas d’IST dépistés dans le centre de soins de jour ; • la formation du personnel local à la prévention du VIH et au dépistage de l’infection par le VIH ; • la mise en place d’un centre de dépistage du VIH au sein du centre de soins de jour. Baromètre au 31/12/2004 20/12/2004 19/12/2007 > Avancement de la mission Perspectives : Poursuivre les activités de dépistage des IST et du VIH/sida, renforcer l’accès aux traitements des infections opportunistes et des IST. Poursuivre la formation du personnel à la prévention du VIH, au diagnostic et au traitement des maladies liées au VIH et à l’administration des ARV. Augmenter le nombre de patients sous ARV (53 patients au 31/12/05 ; 150 prévus au 31/12/06). Population bénéficiaire > directe : 6 500 > indirecte : 266 000 Personnel > local : 6 > expatrié : 3 Responsables > mission : K. Lacombe > terrain : V. Trias > siège : V. Pardessus Source de financement > Usaid (PACT) Budget > 2005 : 526 990 euros 2mdmrap005_89a102_baf 11/05/06 15:41 Page 102 Zimbabwe La situation économique est catastrophique dans ce pays d’Afrique australe. Les conditions de vie sont de plus en plus difficiles et l’impact de la pandémie du VIH/sida est dévastateur. 26% de la population est séropositive. Depuis l’explosion de l’épidémie du VIH/sida, l’espérance de vie est passée de 52 ans en 1990 à 36 ans en 2005. Un tiers de la population adulte est séropositive et chaque jour une centaine de nouveau-nés deviennent séropositifs. Espérance de vie > à la naissance : 36,9 IDH > 0,505 ; rang 145/177 PIB réel/habitant ($) > 639 Délégations internationales > MdM Espagne et MdM Canada Population bénéficiaire > directe projet 1 : 350 000 habitants du district de Chipinge > indirecte projet 1 : 30 agents de santé communautaires de Chipinge Personnel > local : 30 > expatrié : 5 Responsables > mission : C. Moncorgé > terrain : F. Azam > siège : N. Bréchet Sources de financement > MdM, UE, Hivos Budget > 2005 : 486 932 euros Sur une population totale de 12 millions d’habitants, on dénombre environ 800 000 enfants Rapport sur le développement humain 2005, PNUD Mortalité > infantile : 78‰ orphelins. On peut estimer que près de 20% de ces derniers sont séropositifs. De plus, 90% des Zimbabwéens affectés par le virus et nécessitant des soins antirétroviraux n’y ont pas accès. Réduire l’impact du VIH/sida Chipinge Activités : Perspectives : Après une phase pilote d’information et de prévention sur le VIH/sida démarrée en mai 2004, MdM France développe aujourd’hui, en partenariat avec MdM Canada, MdM Espagne et FACT (ONG locale), une approche globale sur l’ensemble du district de Chipinge alliant : • l’information et la sensibilisation communautaire ; • la gestion de centres d’information et de dépistage ; • la gestion de services d’aide à domicile pour patients séropositifs immobilisés ; • le soutien psychosocial et thérapeutique aux orphelins et enfants vulnérables ; • le soutien aux activités préventives et curatives de 4 hôpitaux et 44 dispensaires du district (prévention de la transmission mère-enfant, réduction de l’incidence des IST, prévention et traitement des maladies opportunistes, mise en place et suivi des traitements ARV) ; • la formation de personnels et agents de santé communautaires ; • l’analyse opérationnelle d’un tel modèle conçu globalement, à base communautaire, en vue de l’élargir et le dupliquer dans d’autres districts, provinces et pays. En 2006, nos équipes travailleront à la consolidation de nos activités et à la mise en place des antirétroviraux dans l’hôpital de Chipinge afin de rapprocher les capacités de traitement au plus près des communautés. Baromètre au 31/12/2005 05/2004 12/2007 > Avancement de la mission 2mdmrap005_103a118_baf 26/04/06 15:31 Page 104 L’action en France Introduction aux missions France 104/105 > Beaucoup de reculs, peu d’avancées Des réponses sur le terrain de l’exclusion Pour sa 19e année, la Mission France a largement contribué à réduire, sur le terrain de l’exclusion des soins, les dommages induits par les législateurs. En 2005, en effet, les plus faibles ont continué à être stigmatisés, les sans-papiers sont devenus les boucs émissaires du gouvernement et les plus pauvres sont dorénavant perçus comme des profiteurs voire des fraudeurs. La multiplication des contrôles, la suspicion, les arrestations renforcent une dégradation sociale profonde : hausse continue du nombre de RMIstes, hausse continue des expulsions locatives. Face à cette détérioration des rapports sociaux, la Mission France de Médecins du Monde a apporté plusieurs réponses. • Les migrants du Calaisis ne sont pas demandeurs d’asile mais veulent migrer au Royaume-Uni. Dans l’attente de la possibilité de traverser le Channel, ils sont contraints de se réfugier dans les bois ou des abris de fortune. Traqués par les «forces de l’ordre», ils sont parfois forcés à abandonner duvets et habits obtenus difficilement. Une action de soins et de témoignage est en cours, un forum a été organisé à Paris, et une interpellation forte lancée vis-à-vis des autorités sanitaires locales pour que l’hôpital soit enfin doté d’une PASS. • En Guyane, les lois sont ignorées, réinterprétées, non appliquées. La pénurie de personnel médical ravage le système d’accès aux soins. La CMU et l’AME sont largement refusées par les professionnels. La Mission France de MdM a mis en place un centre de soins et porte une attention particulière aux adolescentes enceintes. • Dans la crise du logement, le strictement inacceptable est devenu quotidien. Nous rencontrons des familles avec enfants à la rue, qui y restent ! L’espace urbain est remodelé pour que l’on ne puisse plus s’allonger ni se réfugier. Rendre visible l’inacceptable, c’est ce qu’a fait la mission SDF Paris en procurant des tentes aux SDF : on ne peut plus ignorer ce qui avant n’était qu’une ombre sous un porche. Nous continuons sans relâche à solliciter une réaction des pouvoirs publics. • Pour les SDF malades, nous avons grandement contribué à la pérennisation des lits halte soins santé. Le groupe de travail piloté par la Direction générale de l’action sociale a rédigé un cahier des charges précis et éthique. Une avancée définitive. 2mdmrap005_103a118_baf 26/04/06 15:31 Page 106 Introduction aux missions France • L’aide médicale d’Etat aura une fois de plus mobilisé le gouvernement en plein été… Des décrets rendant l’accès aux soins des sans-papiers encore plus difficile sont sortis fin juillet. Des heures de discussion entre les associations et le ministère seront nécessaires pour obtenir la rédaction d’une circulaire limitant les dégâts. • La réforme de l’assurance maladie enlève la possibilité aux centres de soins associatifs d’orienter les patients vers des examens complémentaires. A l’initiative de MdM, un collectif interpelle le ministère de la Santé à travers dix questions sur les conséquences de cette réforme pour les personnes plus précaires. Au bout de sept mois, la réponse nous parvient et invite en substance les personnes en difficulté à surmonter leurs problèmes… • Les Médecins du Monde en Europe décident de témoigner des difficultés d’accès aux soins des sans-papiers et de lutter contre les expulsions d’étrangers gravement malades vers des pays où ils ne pourront être soignés ; lutter, donc, contre une peine capitale certes administrative mais réellement mortelle ! C’est l’objet de l’Observatoire de l’accès aux soins en Europe, monté en 2005. Quelque 900 courriers, 50 rencontres avec des eurodéputés et une enquête transversale dans 5 pays… SDF et mal-logés • Les usagers de drogues sont encadrés par de nouveaux dispositifs institutionnels à double tranchant. Si des avancées positives existent, les politiques de RdR sont peu financées et limitées par un carcan administratif lourd. La majorité des acteurs de la RdR de MdM sera contrainte de créer des associations autonomes pour répondre à ces nouvelles exigences, mais se retrouvera dans une fédération destinée à témoigner sur les nécessaires avancées en matière de réduction des risques liés aux usages de substances psychoactives. Ces savoir-faire, nos missions les portent avec une dynamique toujours renouvelée. Les rencontres bisannuelles des acteurs de la Mission France ont permis, en 2005, l’enrichissement des 212 participants de cette édition et une réflexion sur l’amélioration de la qualité de nos pratiques, sur les défis à relever en matière de prévention, de prise en compte des troubles mentaux comme des souffrances dues aux conditions de vie et au passé traumatique. Nathalie Simonnot, coordination Mission France. 106/107 Le logement est un droit fondamental, et pourtant nombreux sont ceux qui n’y ont pas accès : on compte aujourd’hui en France environ 100 000 sans-abri et plus de 3 millions de mal-logés. Les incendies des hôtels parisiens vétustes (près de 50 morts, pour la plupart des enfants) et la révolte des banlieues ont replacé la crise du logement au cœur du débat public. Environ 61% des patients vus par la Mission France sont sans abri ou vivent dans des logements précaires. > Le logement, un droit fondamental Depuis 1993 Activités : Face aux difficultés des personnes vivant dans la Perspectives : rue, trop marginalisées et fragilisées pour se rendre d'elles-mêmes dans les structures de droit commun, MdM développe des actions mobiles. L’objectif est double : • informer les personnes sur leurs droits à l’accès aux soins, les orienter et les accompagner vers les structures de droit commun ; • accueillir dans les centres de soins ceux qui n’ont pas de couverture maladie en attendant qu’ils recouvrent leurs droits. Tous les ans, MdM mène des actions, en hiver comme en été, afin de demander des places d’hébergement et des logements durables. A partir de son expérience de terrain, MdM continue à témoigner des conséquences néfastes sur la santé du nonlogement comme du mal-logement. La discontinuité et l’inadaptation des structures d’hébergement aggravent l’état de santé des personnes les plus fragilisées. Les équipes en France se mobilisent toute l’année pour assurer des veilles sociales dans le cadre de «maraudes», des consultations médicales dans des centres d’hébergement, des lits infirmiers… En 2005, MdM a été sollicité par la DGAS pour participer à la réflexion et à la rédaction d’un cahier des charges formalisant les structures «lits halte soins santé», qui a donné lieu à une circulaire sur le fonctionnement et les principes de financement de ces lits. En décembre 2005, la mission SDF de Paris s’est fortement mobilisée pour distribuer des tentes «igloos» aux sans-abri et alerter les pouvoirs publics sur l’urgence à refondre le dispositif d’hébergement. Poursuite de l’action terrain auprès des personnes les plus fragilisées (tournées de rues, prises en charge socio-médicales, consultations médicales et soins infirmiers dans les foyers d’hébergement, travail de partenariat avec les structures sanitaires et d’hébergement, participation au «plan grand froid») et de l’action politique (témoignage, lobbying auprès des institutions pour la mise en place de structures d’hébergement durables et adaptées aux besoins de la population sans abri). Types d’interventions > Consultations médico-sociales, maraudes : Le Havre, Marseille, Metz, Nice, Paris, Strasbourg, Toulouse, Valenciennes. > Consultations médicales auprès des SDF accueillis dans une structure «lits halte soins santé» : Bordeaux, Grenoble, Lyon, Strasbourg, Toulouse. > Ecoute santé : Angoulême. > Consultations dans d’autres associations (Restos du cœur, Armée du salut, boutiques Abbé Pierre, Secours catholique, Aides, Point écoute santé jeunes…) : Grenoble, Le Havre, Lyon, Metz, Nancy, Nantes, La Réunion, Toulouse, Valenciennes. > Consultations dans des centres d’hébergement d’urgence : Lyon, Metz, Nice, Toulouse. > Interventions socio-sanitaires dans les squats : Bordeaux, Paris. Nombre de sans-abri en France > 86 500 personnes (source Insee) Nombre de mal-logés > 3,2 millions (source Fondation Abbé Pierre) Pathologies les plus fréquentes > dermatologie, traumatologie, problèmes psychiatriques, souffrance psychique, infections ORL et respiratoires Nombre de missions > 16 Nombre de bénévoles > 182 Contacts avec les SDF > environ 10 000 > 17,8% des personnes vues dans les CASO sont des SDF et 43,4% vivent dans des logements précaires Caractéristiques des SDF reçus dans les CASO : > 26% sont des femmes > 60% ont moins de 35 ans > 8,6% sont mineurs > 75% n’ont pas de droits ouverts à la couverture maladie Sources de financement > Ddass, mairies, conseils généraux… Partenaires principaux > Fondation Abbé Pierre, Secours catholique, Emmaüs, Croix-Rouge, Restos du cœur, Samu social, le DAL, associations locales (la Péniche, les Amis de la rue, le Fournil, le GAF, Enfants du monde, Droit de l’homme EMDH)… 2mdmrap005_103a118_baf 26/04/06 15:31 Page 108 Enfants Migrants Toutes les missions (centres de soins, missions mobiles) accueillent dans leur programme des populations immigrées (dans les centres de soins, 30% sont demandeurs d’asile). Bénéficiaires > 89% des patients reçus la première fois sont étrangers > 60% d’entre eux sont sans titre de séjour, et 30% d’entre eux sont concernés par une demande d’asile Pays d’origine > Algérie, Roumanie, Maroc, Cameroun, Tunisie… (selon les centres, d’autres nationalités émergent) Principales pathologies > ostéo-articulaire, ORL, gastro-entérologie, psychiatrie, dermatologie, gynéco-obstétrique, souffrance psychique > 88% des étrangers reçus n’ont pas de droits ouverts à la couverture maladie lorsqu’ils viennent la première fois consulter dans un centre de soins Nombre de missions > l’ensemble des programmes (centres, actions mobiles et programmes de réduction des risques) Nombre de bénévoles > près de 2 000 Sources de financement > Drass, Ddass, conseils généraux, conseils régionaux, municipalités, CRAM, CPAM… Partenaires > CASP, Cimade, Gisti, LDH, Anafé (Association nationale d’assistance aux frontières pour les étrangers), Coordination française pour le droit d’asile, Comede, participation à l’Observatoire du droit à la santé des étrangers (ODSE), coordinations associatives locales ou régionales… 108/109 Si les lois de 2003 sur l’immigration et de 2004 sur l’asile avaient déjà durci les conditions Les enfants sont plus fragiles face à l’exclusion, la pauvreté et la maladie. Selon le rapport d’obtention d’une carte de séjour et du statut de réfugié, le projet de réforme du code du CERC, en France, 2 millions d’enfants vivent au-dessous du seuil de pauvreté et le d’entrée et de séjour des étrangers et du droit d’asile risque d’aggraver la situation déjà nombre de mineurs isolés est estimé à 40 000. En outre, une enquête de l’Insee montre difficile des candidats à l’immigration, des demandeurs d’asile et des étrangers malades. que 16 000 enfants sont sans abri. En plus du suivi pédiatrique dispensé dans les centres La réforme de l’aide médicale d’Etat en 2004, puis en juillet 2005, freine encore plus l’accès de soins, Médecins du Monde a initié des missions de lutte contre le saturnisme, visant à aux soins des étrangers résidant en France en situation irrégulière. La réforme de l’assurance repérer et protéger les enfants victimes d’une intoxication au plomb. La mission Parrainage maladie imposant le choix d’un médecin traitant pénalise également les personnes sans apporte un soutien aux enfants isolés de leur famille par l’hospitalisation. domicile fixe parmi lesquelles les migrants. Plus de 89% des patients des centres de soins de Médecins du Monde sont des étrangers : ils ont plus de difficultés à l’ouverture d’une couverture maladie car ils ne connaissent ni leurs droits, ni les démarches à faire. ont été reçus dans les centres de soins en 2005 > Protéger les victimes isolées Mission Parrainage 1988 >… / mission Saturnisme 1993 >… > Faciliter l’accès aux soins Depuis 1986… Activités : Perspectives : • Centres de soins : En 2005, les 21 centres de soins ont reçu 89% d’étrangers et effectué 45 783 consultations médicales. Parmi les principaux obstacles à l’accès aux soins et aux droits, les personnes citent le non-accès à une domiciliation, les difficultés financières, la méconnaissance des droits et des structures, les difficultés administratives et la barrière linguistique. MdM joue un rôle de passerelle et réoriente dès que possible les personnes vers les structures socio-sanitaires de droit commun. Les parcours d’exil, souvent source d’importantes souffrances psychiques et physiques, sont pris en compte, et les actions de soutien psychologique se développent. Les CASO de Paris et Marseille ont mis en place une action spécifique de prévention et de dépistage du VIH/hépatites/IST. • Mission Coordination d’accueil des familles demandeuses d’asile (Cafda) : MdM a mis en place une consultation d’accueil sanitaire et d’orientation auprès des familles demandeuses d’asile primo-arrivantes, chez un partenaire, la Cafda. Pour l’année 2005, la Cafda a reçu et hébergé plus de 5 000 personnes de 79 nationalités. 1 298 personnes (de 51 nationalités différentes) primoarrivantes à la Cafda ont été vues en consultation par l’équipe MdM en 2005, soit 462 familles. MdM continue à se mobiliser pour que chaque personne, quel que soit son statut administratif, ait un accès immédiat à une couverture maladie et soit orientée vers les structures sanitaires existantes. La Mission France poursuit le développement de programmes de prévention, dépistage du VIH, hépatites, IST, ainsi que des programmes de prise en charge de la souffrance psychique auprès des migrants. L’Observatoire européen de l’accès aux soins (démarré en 2004) mène des actions de lobbying auprès des institutions de l’Union européenne et témoigne sur les difficultés d’accès aux soins des personnes vivant dans la précarité, à partir des données collectées sur le terrain (MdM est présent dans 11 pays de l’Union européenne). Types d’interventions > Toutes les missions assurent des consultations, dispensent des messages de prévention et orientent les migrants vers des partenaires et systèmes de santé de droit commun. Les témoignages sur les conditions de vie précaires liées au statut administratif, à la longueur des procédures et aux difficultés d’hébergement sont la base d’une action déterminée à limiter les reculs des droits des migrants. Activités : Perspectives : • Parrainage dans les hôpitaux : «une transfusion d’énergie». Les parrains/marraines font trois visites par semaine à l’enfant qu’ils parrainent, dont une visite pendant le week-end. Ces visites permettent de soutenir et d’accompagner un enfant isolé pendant la durée de son hospitalisation. Elles permettent aussi de briser sa solitude, d’être à l’écoute de ses besoins et de donner la force de lutter. Le bénévole fait le lien avec l’équipe soignante, et facilite le maintien des relations avec la famille de l’enfant dans le respect de son identité et de sa culture. Les parrainages sont suivis par des coordinateurs expérimentés, toujours en complémentarité avec l’équipe soignante. Fin 2005, la mission a été mise en place à l’hôpital de Cayenne. • Saturnisme :le saturnisme est une intoxication au plomb qui atteint le système nerveux central. Les conséquences sont irréversibles ; il n’existe aucun traitement curatif. Les petites filles intoxiquées transmettent le plomb à leur bébé, vingt ans plus tard. L’intervention de MdM repose sur le repérage des habitats insalubres pour la prévention et l’information des familles, et la protection des enfants intoxiqués. Les actions de dépistage et de protection des enfants sont faites en lien avec les services de l’Etat, les acteurs de santé, PMI, pédiatres, médecins scolaires et services d’hygiène des villes. MdM demande à ce qu’une politique volontariste soit enfin menée pour lutter contre le saturnisme infantile. • Parrainage : implanter la mission en province dans les délégations régionales de MdM à Marseille et Lyon. Créer un lien avec l’hôpital de Saint-Denis de la Réunion. Développer les formations à l’attention des bénévoles et des coordinateurs pour améliorer la qualité d’écoute et de présence auprès des enfants hospitalisés. • Saturnisme : désengagée fin 2004, la Mission France de Bordeaux reste en contact avec les familles suivies depuis quatre ans. La mission Banlieue de MdM souhaite consolider le réseau mis en place afin que la lutte contre le saturnisme infantile se pérennise sans l’action de MdM, qui pourra s’investir dans d’autres villes de la banlieue parisienne. L’équipe de Poitiers poursuit son activité. Types d’interventions > Mission Saturnisme : sept villes des Hauts-de-Seine, Poitiers. Repérage, dépistage, protection des enfants, mobilisation des institutions et du corps médical. > Parrainage d’enfants dans les hôpitaux : Paris et région parisienne ; Guyane. Suivi personnalisé des enfants hospitalisés et isolés de leur famille. > Centres de soins : consultations pédiatriques, orientations vers les PMI. > Tous les centres de soins accueillent des enfants. Bénéficiaires > 1 693 enfants (moins de 15 ans) Principales pathologies > ORL, pneumologie, saturnisme, pathologies lourdes nécessitant de longues hospitalisations Sources de financement > Ddass, CPAM, conseils généraux… Parrainage > nombre d’enfants parrainés en 2005 : 111 > nombre de bénévoles : 92 à Paris, 14 en Guyane > partenaires parrainage : 6 hôpitaux AP-HP, 6 centres de long séjour en région parisienne, hôpital de Cayenne en Guyane Saturnisme > nombre d’enfants touchés : 85 000 intoxiqués, dont seulement 5% dépistés (chiffres Inserm 1999) > nombre de missions : 2 > nombre de bénévoles : 21 > partenaires saturnisme : Association des familles victimes du saturnisme, Pact Arim, Ddass, services d’hygiène des villes, PMI, médecins, hôpitaux… 2mdmrap005_103a118_baf 26/04/06 15:31 Page 110 Gens du voyage Rroms Victimes de discrimination raciale et de pauvreté dans leurs pays d’origine, les Rroms Alors que la loi Besson n’est pas respectée, dans la mesure où seulement 15% des communes vivent dans des conditions déplorables en France, en bidonvilles ou en squats. Les de plus de 5 000 habitants se sont acquittées de leurs obligations concernant les aires d’accueil expulsions répétées les fragilisent toujours un peu plus et rendent leur vie encore plus destinées aux gens du voyage, d’autres projets menacent les gens du voyage. précaire. Souvent contraints à la clandestinité, les Rroms se voient refuser l’accès aux En décembre 2005, un député a réussi à faire voter un amendement dans le budget de l’Etat, soins et, de manière générale, l’accès aux droits fondamentaux. instaurant une taxe sur les caravanes. Cette taxe d’Etat (plusieurs dizaines d’euros par m2), qui 110/111 n’est en aucun cas une taxe d’habitation, ne donne aucun droit social relatif au logement. Les Principales pathologies > pathologies liées aux conditions de vie, au retard pris dans l’accès aux soins (en France et dans le pays d’origine), et aux traumatismes psychologiques engendrés par les expulsions répétées Caractéristiques épidémiologiques > mortalité néonatale (0-1 mois) précoce neuf fois supérieure, mortalité infantile (0-1 an) cinq fois plus importante, espérance de vie de 15 à 20 ans inférieure à celle de la population française (données Romeurope, 1998) Nombre de missions >4 Nombre de bénéficiaires > environ 3 500 dont plus de 2 000 en Ile-de-France (estimation) Nombre de bénévoles > 76 Sources de financement > Ddass, conseils généraux… Partenaires > Alpil, ASAV, ATD Quart-Monde, LDH, MRAP, collectifs de soutien aux familles rroms, Romeurope, PMI des secteurs, municipalités, PASS… > Soutenir les familles expulsées 1992, mission Banlieue : 1er associations de défense des droits des GdV demandent l’annulation de cette taxe, qui n’est ni programme auprès des Rroms migrants Activités : MdM continue à se rendre sur les lieux de vie Perspectives : des Rroms dans l’objectif de leur faciliter l’accès aux soins et aux droits (CMU et AME). Cette veille sanitaire vise notamment l’éducation et la promotion de la santé, la scolarisation des enfants, l’aide à l’accès à l’eau potable et à la santé materno-infantile. La mission mobile auprès des Rroms à Lyon s’est rendue sur 17 lieux en 2005 et a rencontré près de 1 000 personnes, dont 56% de femmes. La politique d’expulsion dont les Rroms sont l’objet aggrave d’autant plus leurs conditions de vie déjà très précaires : toutes leurs affaires sont alors bien souvent détruites, les liens avec les structures de soins et les écoles brisés… L’errance subie les pousse à s’installer dans des bidonvilles, aggravant leur accès aux droits fondamentaux et retardant ou mettant en échec le travail des équipes médico-sociales intervenant auprès d’eux. Poursuivre les actions sanitaires de proximité sur les terrains, en accentuant l’attention sur les enfants, les droits à la santé, et poursuivre le développement des actions de santé materno-infantile. Dans le cadre du collectif Romeurope, MdM continuera à se mobiliser aux côtés des autres associations membres contre les discriminations et violations des droits de l’homme dont les Rroms sont victimes en France (expulsions des lieux de vie, harcèlement policier, arrestations, renvois de territoire…), et pour améliorer l’accès aux droits fondamentaux des Rroms migrants sur le territoire français (le droit à la protection de la santé, au logement, au travail et à l’éducation). Types d’interventions > Prévention, éducation à la santé, soins de santé primaires, aide à la scolarisation des enfants, accès à l’eau potable, mise en œuvre de mesures d’assainissement… > Actions relatives à la prénatalité : prévention des IVG, suivi des grossesses, information sur la contraception, vaccination des enfants, accompagnements en PMI et aux centres de planning. > Témoignages sur les conditions de vie, expulsions répétitives, obstacles dans l’accès aux soins et aux droits. > Mobilisation des comités de soutien aux familles rroms, acteurs de santé, municipalités, services de l’Etat. légitime ni équitable. Elles réaffirment la priorité à faire reconnaître l’habitat caravane avec tous les droits sociaux afférents au logement, et demandent à participer aux instances prévues par la loi, à savoir la Commission nationale consultative, pour tous les sujets concernant les gens du voyage et la Halde (Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l’égalité). > Faciliter l’accès aux droits fondamentaux Depuis 1997… Activités : L’objectif des équipes mobiles de MdM est double : rencontrer les gens du voyage sur leurs lieux de vie et les aider à faire reconnaître leurs droits. Dans les faits, les aires d’accueil sont peu nombreuses et, lorsqu’elles existent, les conditions d’existence sur ces terrains sont des plus précaires : pas d’écoulement des eaux usées, accès difficile à l’eau courante et à l’électricité, présence de rats, absence de toilettes. MdM mène les activités suivantes : • actions de soutien, d’écoute et d’orientation ; • actions visant à faciliter l’accès aux soins, aux droits et à la scolarisation des enfants ; • actions de lobbying menées auprès des administrations publiques afin de demander la création d’aires d’accueil pour les gens du voyage. Types d’interventions > Ecoute, soutien psychologique, messages de prévention et d’information. > Soins primaires, aides à la scolarisation et à l’accès à un logement, orientations vers les structures socio-sanitaires de droit commun. > Lobbying auprès des mairies, institutions et professionnels de la santé pour l’amélioration des conditions d’hygiène de vie et de santé ; actions pour la reconnaissance de la citoyenneté. > Participation aux commissions consultatives départementales pour le schéma d’accueil des gens du voyage. Nombre de bénéficiaires > environ 100 familles Principales pathologies > dépressions, insomnies, maladies cardio-vasculaires, problèmes d’addiction liés aux conditions et aux modes de vie Caractéristiques sociales > isolement, déscolarisation, désocialisation Perspectives : Poursuivre les actions visant à améliorer les conditions d’hygiène de vie et de santé des gens du voyage, faciliter leur accès aux structures socio-sanitaires de droit commun et plus généralement à la citoyenneté. Le statut d’expert acquis par l’équipe de MdM Bordeaux lui a permis, en lien avec les associations et personnalités tsiganes travaillant avec la communauté des gens du voyage, de créer une coordination dont l’objectif est de contribuer à la mise en place de conditions dignes pour la communauté des gens du voyage. Les équipes de MdM sont présentes dans plusieurs instances dont les commissions consultatives départementales pour le schéma d’accueil des gens du voyage. Nombre de missions >2 Nombre de bénévoles >7 Sources de financement > Drass, Urcam… Partenaires > Relais accueil gens du voyage, coordination d’actions auprès des gens du voyage, centre social des Alliers, LDH, CCAS, écoles, municipalités… 2mdmrap005_103a118_baf 26/04/06 15:31 Page 112 Personnes se prostituant RdR & Echange de seringues La loi de sécurité intérieure, qui a créé le délit de racolage passif, et la présence policière Le décret du 14 avril 2005 confère une reconnaissance législative à la politique de réduction massive contribuent au contexte répressif qui restreint l’accès aux soins et au matériel de des risques. Il est aujourd’hui démontré que les programmes d’échange de seringues sont prévention des personnes se prostituant. Exposées aux risques d’infections sexuellement efficaces : ils réduisent le partage de seringues et de pailles et, donc, le risque de trans- transmissibles, parfois toxicomanes, et dans certains cas victimes de trafics, ces personnes mission du sida ou de l’hépatite C. Ils limitent considérablement les risques d’overdose, se trouvent dans une situation de grande vulnérabilité, renforcée par leur criminalisation. ils permettent l’orientation des usagers de drogues vers les structures sanitaires et sociales. 112/113 Cette approche en terme de santé publique permet aux usagers marginalisés d’avoir accès Caractéristiques > population majoritairement originaire d’Europe de l’Est, d’Afrique subsaharienne et de Chine populaire, soit détentrice de visas de tourisme, soit en demande d’asile, soit en situation irrégulière, parfois victime de trafic Sexe, âge > très majoritairement des femmes de 20 à 40 ans, des transgenres, des hommes et parfois des mineurs Principales pathologies > gynécologiques ; pathologies liées aux conditions de la rue ; troubles psychiques liés au stress, à l’isolement et aux maltraitances ; addictions Nombre de missions > 6 équipes mobiles/missions intervenant auprès de personnes se prostituant, dans la rue, en lien souvent étroit avec les CASO et es programmes de réduction des risques liés à l’usage de drogues Nombre de bénéficiaires > données très difficiles à obtenir, sans doute près de 1 000 Nombre de bénévoles > 117 Partenaires > Cabiria, les Amis du bus des femmes, Aides, Ddass, Gasprom, Plate-forme de lutte contre la traite des êtres humains, CDAG, CPAM, mairies, planning familial, urgences psychiatriques, Samu social > Un soutien par la prévention et l’information à des structures sociales, de soins, d’information, d’orientation et d’accompagnement. Depuis 1999 en tant que thématique à part entière Activités : Dans un climat marqué par un net renforcement de la Perspectives : violence à leur encontre, les personnes se prostituant se trouvent en situation de grande vulnérabilité avec un accès plus difficile aux associations et au matériel de prévention. Les difficultés d’hébergement et la lenteur de l’ouverture des droits sont des obstacles supplémentaires à l’accès aux soins. L’action de Médecins du Monde se traduit notamment par des actions mobiles, de promotion de la santé et de réduction des risques liés aux pratiques prostitutionnelles, avec un accompagnement social, médical, administratif et juridique. Les équipes s’attachent à donner une information adaptée et traduite si nécessaire sur les risques liés aux IST, VIH, hépatites, et sur les droits. • Au Havre, MdM a dû cesser son activité, l’omniprésence policière ayant eu pour effet de faire complètement disparaître de la rue les personnes se prostituant. • A Poitiers, MdM, au sein du collectif l’Abri, a démarré une activité auprès de personnes se prostituant en septembre 2005. • A Rennes, la mission exploratoire menée en 2005 n’a pas débouché sur la mise en place d’un programme spécifique. Les missions souhaitent travailler et développer le volet témoignage, notamment sur les conséquences de la loi de sécurité intérieure pour les personnes se prostituant, aux plans sanitaire et social. Types d’interventions > Tous nos programmes proposent des orientations vers des dépistages (VIH, VHB, VHC), distribuent du matériel de prévention, font de l’écoute, de la promotion des droits de la personne, informent et orientent vers les structures de droit commun. > Metz : mise en place d’une structure itinérante avec Aides. > Montpellier : en plus des interventions en soirée dans le centre-ville, une sortie hebdomadaire, en journée, est organisée sur les routes nationales. > Nantes : accompagnement physique vers l’hôpital et pour toutes démarches de soins, d’accès aux droits, de dépôts de plainte, et dans les tribunaux pour les procès pour racolage. Aide à l’inscription à des cours d’alphabétisation. Mise en place d’ateliers santé thématiques. > Paris : information adaptée et traduite en chinois, accompagnement et orientation avec interprètes. > Poitiers : mise en place de maraudes au sein d’un collectif. > Rouen : mise en place d’un système d’alternance des sorties du bus, grâce à une synchronisation avec les actions de l’association Aides, et d’une mission de dépistage des maladies infectieuses. > Aller vers une population marginalisée 1996, cession de la licence du kit accès prévention au ministère de la Santé Activités : La distribution de matériel stérile, fonda- Perspectives : mentale pour réduire les risques liés à l’usage de produits, permet d’établir un contact avec une population souvent marginalisée qui, sans ces programmes, n’aurait pas accès à l’information et aux structures de prise en charge de droit commun. Le contact créé, les équipes peuvent alors transmettre de messages de prévention, écouter et orienter les usagers de drogues pour des questions d’ordre médical, social ou juridique : hébergement, ouverture de droits, régularisation des situations juridiques, sevrages, post-cures, traitements de substitution. A Paris, des tests salivaires de dépistage de l’hépatite C sont proposés et permettent, outre la prise en charge médicale en cas de résultat positif, de dialoguer avec la personne et de lui apporter une aide plus complète. D’autres outils sont utilisés dans cette démarche de réduction des risques en lien avec le contexte : pailles d’inhalation à destination des «sniffeurs», embouts de pipes à crack évitant les brûlures et les contaminations par le VHC, Sterifilt permettant de filtrer au bout de la seringue les substances non injectables. Les équipes de terrain effectuent constamment un travail de recherches et d’enquête sur les outils et les messages de prévention afin d’améliorer leur efficacité. Le travail de rue est souvent complémentaire du travail effectué dans les antennes mobiles. Favoriser les dispositifs facilitant les échanges avec les usagers sur le modèle des tests salivaires de dépistage de l’hépatite C. Le développement des polyconsommations nécessite la création de nouveaux outils, notamment liés à la consommation de crack. Depuis janvier 2006, les programmes d’échange de seringues sont reconnus comme établissements médico-sociaux et sont financés par l’assurance maladie, en tant que Caarud (Centre d’accueil et d’accompagnement de réduction des risques pour les usagers de drogues), sous condition de remplir les missions (accueil, orientation, accompagnement…). Dans le cadre du passage en Caarud, les programmes de Paris, Bordeaux et Marseille devraient quitter MdM en 2006 et s’autonomiser en associations créées par les équipes de terrain soutenues par MdM. Types d’interventions > 4 structures mobiles : bus, camionnettes et équipes allant à pied au-devant des usagers de drogues dans la rue ou les squats. > 1 lieu fixe d’accueil de jour à Bordeaux, 1 lieu fixe pour l’échange de seringues à Paris et Marseille. > Mise à disposition de matériel d’injection stérile : tous les CASO. > 236 808 seringues données, 36% de seringues usagées rapportées. Pathologies les plus fréquentes > risques infectieux liés à l’usage de drogues par voie intraveineuse (VHC, VIH, VHB), abcès, comorbidités psychiatriques, problèmes dentaires, souffrance psychique liée à l’exclusion > risques de marginalisation, discrimination et dommages sociaux Constat de nos programmes > nette évolution vers une polyconsommation de produits injectés ou non. Persistance d’une forte prévalence de l’hépatite C chez les usagers injecteurs Nombre de bénéficiaires > file active de près de 2 600 UDVI pour plus de 12 500 passages sur les antennes mobiles et en lieux fixes. Plus de 19 000 autres passages (informations, orientations et demandes autres que du matériel) Nombre de bénévoles > 35 au sein d’équipes pluridisciplinaires Sources de financement > principalement l’Etat via la Ddass, les collectivités territoriales, les CPAM, le FNPEIS, les mairies, la Cramif Partenaires > ministère de la Santé (Direction générale de la santé), Mildt (Mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie), OFDT et toutes les structures de RdR des villes où nous sommes présents 2mdmrap005_103a118_baf 26/04/06 15:31 Page 114 Evénements festifs techno Bus méthadone La substitution par la méthadone, ayant comme effet le soulagement de la sensation Les drogues de synthèse sont de plus en plus consommées par les jeunes. Mais l’interdiction de manque, permet la réduction des risques liés à l’usage des drogues, ainsi que la des raves contraint les participants à la clandestinité, avec tous les risques afférents : réinsertion sociale et sanitaire des usagers de drogues, particulièrement vulnérables conditions de sécurité précaires, pas d’encadrement médical, pas de présence des acteurs et souvent marginalisés. associatifs ou institutionnels porteurs de messages de prévention. Le décret du 14 avril 2005 114/115 interdisant la pratique du testing ou RPP (reconnaissance présomptive des produits) > Un travail de proximité au quotidien Usagers de drogues > 200 000 injecteurs estimés Principales pathologies > contamination VIH, VHB, VHC chez les injecteurs, comorbidité psychiatrique, souffrance psychique liée à l’exclusion Nombre de missions > 2 bus méthadone Nombre de bénéficiaires > file active : 767 sur les 2 villes Nombre de passages > une moyenne de 100 passages par jour sur Paris et de 30 sur Marseille Nombre de bénévoles > 23 Sources de financement > CPAM, Ddass, Solidarité sida, Sidaction ; Mildt, collectivités locales et territoriales Partenaires > ASUD, le TIPI, Aides Provence, Sleep’in, HAS, foyers d’hébergement d’urgence, autres CSST des villes de Marseille et de Paris (notamment Fernand-Vidal et Marmottan), structures hospitalières, établissements de cure ou de postcure, etc. constitue un réel frein dans l’approche des publics. En effet, c’était un outil essentiel pour initier des discours de prévention et de responsabilisation des usagers quant à leur consommation. Depuis 1998 Activités : Les programmes s’adressent à des usagers particulièrement marginalisés qu’aucune autre structure n’intègre, et offrent des services à seuil d’exigence adapté à la situation de l’usager. Une dose de méthadone est délivrée quotidiennement aux patients inclus. L’inclusion se fait le jour même à la demande du sujet, au lieu fixe, après un entretien médical. Les programmes visent la prise en charge de la dépendance aux opiacés par l’initialisation et le suivi d’un traitement de substitution par la méthadone. Le suivi des usagers les plus problématiques est inclus dans le programme ; l’objectif est d’orienter les patients vers d’autres structures : les bus agissent en tant que passerelle vers des structures plus pérennes de prise en charge. Ils stationnent à proximité des lieux de consommation et assurent un rôle d’accueil et d’orientation médico-psycho-sociale. Types d’interventions > Unité mobile de soins assurant des permanences 7 jours sur 7. > Equipes mobiles de proximité. > Accueil en lieu fixe. Perspectives : Sur Paris, l’équipe a mené un travail de réflexion, avec l’aide d’un philosophe, sur les pratiques thérapeutiques innovantes, qui doit aboutir à un travail écrit en 2006. Sur Marseille, l’équipe a constitué une plate-forme RdR qui propose, en liaison avec les services du bus méthadone, plusieurs types d’interventions adaptées aux publics rencontrés dans les squats, en milieux festifs, dans le cadre du travail de rue, etc., en proposant des outils adaptés. Ces activités sont menées avec des partenaires opérationnels (ASUD, TIPI, etc.). D’autre part, courant 2006, les 2 bus méthadone (ainsi que les PES) vont quitter MdM. La gestion du CSST parisien sera reprise par l’association GAÏA Paris et celle du CSST marseillais sera reprise par l’association BUS 31/32. Ces 2 associations ont été spécialement créées à cet effet par les équipes de terrain et continueront de maintenir des liens très forts avec MdM. et autres hallucinogènes, amphétamines, héroïne, substances anesthésiques (GHB, kétamine) > Informer sur les risques Depuis 1997 Activités : Action de réduction des risques liés à l’usage de Perspectives : produits psychoactifs, les missions Raves de MdM s’articulent autour de deux axes : • sanitaire et préventif : proposer des espaces médicaux, d’écoute et d’accueil. Les équipes gèrent la «bobologie» et les situations d’urgence. Des messages de prévention sont donnés : risques liés à la consommation de produits, aux pratiques culturelles (tatouage, piercing…), à la transmission des IST, VIH, hépatites… ; • pôle d’analyse, sur site via la CCM (chromatographie couche mince) et le testing (jusqu’en avril 2005, date d’interdiction du testing), et en laboratoire, des composants contenus dans les produits en circulation afin d’adapter au mieux les messages de prévention. Depuis 1999, MdM participe au projet Sintes (Système d’identification national sur les toxiques et les substances). En 2005, la mission Raves Paris a réorienté ses activités vers les squats. L’équipe met en place des stands de RdR chaque vendredi soir, visite environ trois squats par semaine et pratique la CCM, une analyse de produits permettant l’identification des substances contenues dans les produits consommés. 120 visites de squats et 36 sessions de RdR pour Paris (au total, plus de 3 400 contacts RdR). La mission RdR de Marseille a elle aussi étendu en 2005 ses activités dans les squats. Adapter les modes d’intervention des missions à un contexte de plus en plus difficile, dispersant les jeunes et les rendant de moins en moins accessibles. Développer les outils de prévention et les flyers, en adéquation avec un contexte de polyconsommation en développement. Types d’interventions > Toutes les missions pratiquent les premiers soins, l’information et l’analyse des produits dans une approche de réduction des risques liés à l’usage de drogues. > Interventions dans les lieux ou espaces de rassemblement des jeunes : free, teknivals, discothèques, clubs, squats… > En 2005, 78 échantillons de drogues de synthèse, collectés, documentés et analysés dans le cadre de la participation au programme Sintes coordonné par l’OFDT. Types de produits > alcool, ecstasy, cocaïne, LSD Problèmes de santé rencontrés > maux de tête, vomissements, malaises, troubles psychiques, angoisses Risques les plus fréquents > déshydratation, bad trips, hyperthermie, hypoglycémie Bénéficiaires > 40 000 environ Sexe, âge > majoritairement des hommes, moyenne d’âge : 24 ans Nombre d’interventions > 75 dont 3 teknivals intermissions Nombre de bénévoles > 180 Sources de financement > DGS, Ddass, Mildt, OFDT, collectivités territoriales Partenaires > Techno Plus, Aides, l’Orange bleue, ASUD, le TIPI, Act Up, l’Acothé, la maison d’accueil de jour de Nantes, Espace indépendance, Sida paroles, la Fratrie 2mdmrap005_103a118_baf 26/04/06 15:31 Page 116 116/117 > Contacts > AIX-EN-PROVENCE Philippe ROQUEJEOFFRE Médecins du Monde Maison de la Solidarité Rue Philippe-Solari 13100 Aix-en-Provence Tél. : 04 42 21 45 84 Fax : 04 42 21 62 48 [email protected] > GUYANE Sylvie CREGUT Médecins du Monde 32, rue Vermont-Polycarpe 97300 Cayenne Guyane Tél./Fax : 05 94 28 36 77 [email protected] > GRENOBLE > AJACCIO François PERNIN Médecins du Monde c/o Secours catholique 6, bd Casanova 20000 Ajaccio Tél. : 04 95 51 28 93 Fax : 04 95 21 17 13 Tout courrier : F. Pernin La Gravona 20000 Ajaccio Tél. : 04 95 29 90 75 Fax : 04 95 29 94 24 [email protected] > ANGERS Isabelle SALAUN, Frédéric VIE Médecins du Monde 62, boulevard Saint-Michel 49100 Angers Tél. : 02 41 43 65 66 Fax : 02 41 43 01 49 [email protected] > BESANÇON Violaine LLORCA Médecins du Monde Appartement 168003 7, rue du Languedoc 25000 Besançon Tél. : 03 81 51 26 47 Fax : 03 81 52 70 28 [email protected] Patrick BAGUET Médecins du Monde 19, rue René-Thomas 38000 Grenoble Tél. : 04 76 84 17 21 Fax : 04 76 84 17 58 [email protected] > LA PLAINE-SAINT-DENIS Florence SUZAN Médecins du Monde 8-10, rue des Blés 93210 La Plaine-Saint-Denis Tél. : 01 55 93 19 29 Fax : 01 55 93 19 30 [email protected] > MONTPELLIER Tony DA SILVA, Marie-Bernadette CADILHAC, Margarita GONZALEZ Médecins du Monde 18, rue Henri-Dunant 34090 Montpellier Tél. : 04 99 23 27 17 [email protected] > NANCY Jean-Marie GILGENKRANTZ Médecins du Monde 5, rue de l’Armée-Patton 54000 Nancy Tél. : 03 83 27 87 84 Fax : 03 83 28 42 55 [email protected] > NANTES Philippe JARROUSSE, Jean Pierre CLAUZEL Médecins du Monde 33, rue Fouré 44000 Nantes Tél. : 02 40 47 36 99 Fax : 02 51 82 38 09 [email protected] > LYON Marc CUCHE, Karen FINSTERLE Médecins du Monde 10, rue de Sévigné 69003 Lyon Tél. : 04 78 89 99 99 Fax : 04 78 71 75 72 [email protected] Arlette SEIFFERT Médecins du Monde 28, rue J.-B.-Eyriès 76000 Le Havre Tél. : 02 35 21 68 66 Fax : 02 35 22 67 33 [email protected] Bernard AUBIN Médecins du Monde 34, rue Rossini 06000 Nice Tél. : 04 93 16 59 60 Fax : 04 93 16 59 61 [email protected] > PARIS Denis HERMAN, Marc LERICHE Médecins du Monde 62 bis, avenue Parmentier 75011 Paris Tél. : 01 43 14 81 81 Fax : 01 47 00 75 53 [email protected] > MARSEILLE Xavier CARRARD, Georgia COUFFIN et Florence LARMAT Médecins du Monde 4, avenue Rostand 13003 Marseille Tél. : 04 95 04 56 00 Fax : 04 95 04 56 04 [email protected] > ROUEN Agathe BONMARCHAND Médecins du Monde 5, rue d’Elbeuf 76100 Rouen Tél. : 02 35 72 56 66 Fax : 02 35 73 05 64 [email protected] > STRASBOURG Jean-Maurice SALEN Médecins du Monde 24, rue du Maréchal-Foch 67000 Strasbourg Tél. : 03 88 14 01 00/01 Fax : 03 88 14 01 02 [email protected] > TOULOUSE Geneviève MOLINA Médecins du Monde 5, boulevard de Bonrepos 31000 Toulouse Tél. : 05 61 63 78 78 Fax : 05 61 62 04 15 [email protected] > VALENCIENNES > NICE > LE HAVRE > BORDEAUX Christophe ADAM Médecins du Monde 2, rue Charlevoix-de-Villiers 33000 Bordeaux Tél. : 05 56 79 13 82 Fax : 05 56 52 77 69 [email protected] > (centres d’accueil, de soins et d’orientation) > PAU Robert LAFOURCADE Médecins du Monde 12 bis, place de la Monnaie 64000 Pau Tél. : 05 59 83 74 28 Fax : 05 59 27 22 32 [email protected] Eliane LAMORISSE Médecins du Monde 10-12, rue du Grand-Fossart 59300 Valenciennes Tél. : 03 27 47 40 08 Fax : 03 27 30 19 16 [email protected] Contacts (actions mobiles) – Médecine de proximité MISSIONS MOBILES ACTIONS DE RUE > LYON Françoise MICHAUD Médecins du Monde 1, place du Griffon 69001 Lyon Tél. : 04 78 29 59 14 Fax : 04 78 29 55 91 [email protected] > METZ René MOUTIER Médecins du Monde 11, rue Saint-Pierre 57000 Metz Tél. : 03 87 63 55 91 Fax : 03 87 66 60 93 [email protected] > POITIERS La Caravane Marie-Thérèse RAYMOND Médecins du Monde 21, rue Boncenne 86000 Poitiers Tél. : 05 49 01 77 77 Fax : 05 49 60 28 93 Relais / Tél. : 05 49 38 45 10 Fax : 05 49 38 45 11 > SAINT-DENIS DE LA RÉUNION Médecins du Monde 250 bis, rue Général-Rolland - bât. K SHLMR Bouvet - BP 964 97479 Saint-Denis de la Réunion Cedex Tél. : 02 62 21 71 66 Fax : 02 62 41 19 46 medecinsdumonde.reunion @wanadoo.fr PRÉVENTION PROSTITUTION > LE HAVRE Arlette SEIFFERT Médecins du Monde 28, rue J.-B.-Eyriès 76000 Le Havre Tél. : 02 35 21 68 66 Fax : 02 35 22 67 33 [email protected] > METZ René MOUTIER, Frédérique CARRIE Médecins du Monde 11, rue Saint-Pierre 57000 Metz Tél. : 03 87 63 55 91 Fax : 03 87 66 60 93 [email protected] MISSIONS GENS DU VOYAGE > STRASBOURG Catherine FRAPARD Médecins du Monde 24, rue du Maréchal-Foch 67000 Strasbourg Tél. : 03 88 14 01 01 Fax : 03 88 14 01 02 [email protected] > MONTPELLIER Damien CHERET, Clélia VENTURINI Médecins du Monde 18, rue Henri-Dunant 34090 Montpellier Tél. : 04 99 23 27 17 Fax : 04 99 23 27 18 [email protected] > NANTES Funambus Paul BOLO Médecins du Monde 33, rue Fouré 44000 Nantes Tél. : 02 40 47 36 99 Fax : 02 51 82 38 09 [email protected] > PARIS Lotus Bus Chloé CATTELAIN, Marie DEBRUS Médecins du Monde 62 bis, avenue Parmentier 75011 Paris Tél. : 01 43 14 81 61 Fax : 01 47 00 80 70 [email protected] > ROUEN Bus prévention Jean-Jacques PREY Médecins du Monde 5, rue d’Elbeuf 76100 Rouen Tél. : 02 35 72 56 66 Fax : 02 35 73 05 64 [email protected] MISSIONS ENFANCE Saturnisme infantile > LA PLAINE-SAINT-DENIS Claude CHAUDIERES Mission Banlieue Médecins du Monde 8-10, rue des Blés 93210 La Plaine-Saint-Denis Tél. : 01 55 93 19 29 Fax : 01 55 93 19 30 [email protected] Parrainage dans les hôpitaux > PARIS Catherine PETERMAN c/o coordination Mission France Médecins du Monde 62, rue Marcadet 75018 Paris Tél. : 01 44 92 13 10 Fax : 01 44 92 99 92 [email protected] MISSION RROMS-TSIGANES > LA PLAINE-SAINT-DENIS Sylvie MONIN Médecins du Monde 8-10, rue des Blés 93210 La Plaine-Saint-Denis Tél. : 01 55 93 19 38 Fax : 01 55 93 19 30 [email protected] MISSIONS MAL-LOGÉS Mission Squats > BORDEAUX Liane et Guy MAYER Médecins du Monde 2, rue Charlevoix-de-Villiers 33000 Bordeaux Tél. : 05 56 79 13 82 Fax : 05 56 52 77 69 [email protected] > TOULOUSE Marie-Pierre BUTTIGIEG Médecins du Monde 5, boulevard de Bonrepos 31000 Toulouse Tél. : 05 61 63 78 78 Fax : 05 61 62 04 15 [email protected] Mission sans-domicile-fixe > MARSEILLE Denise CLÉMENT Médecins du Monde 4, avenue Rostand 13003 Marseille Tél. : 04 95 04 56 03 Fax : 04 95 04 56 04 [email protected] > PARIS Graciela ROBERT, Paul ZYLBERBERG Médecins du Monde 62 bis, avenue Parmentier 75011 Paris Tél. (en journée pour mess.) : 01 44 92 14 98 Tél. (de 21 h à 23 h) : 01 43 14 81 74 Fax : 01 43 14 81 51 [email protected] Mission Cafda > PARIS Fabrice GIRAUX, Marc LERICHE Médecins du Monde 44, rue Planchat 75020 Paris Tél./ Fax : 01 45 49 03 80 [email protected] MISSIONS ACCOMPAGNEMENT SOCIAL > BORDEAUX Arnaud WIEHN Médecins du Monde 2, rue Charlevoix-de-Villiers 33000 Bordeaux Tél. : 05 56 79 13 82 Fax : 05 56 52 77 69 [email protected] 2mdmrap005_103a118_baf 26/04/06 15:31 Page 118 > Contacts (réduction des risques) BUS ÉCHANGE DE SERINGUES > ANGOULÊME Valérie PATRIER Médecins du Monde 22, allée du Champ-Brun 16000 Angoulême Tél. : 05 45 65 11 82 (antenne) Tél. : 05 45 65 07 47 (délégation) Fax : 05 45 61 18 85 (antenne et délégation) [email protected] BUS ÉCOUTE SANTÉ > ANGOULÊME Marie-Laure FERRARI Médecins du Monde 22, allée du Champ-Brun 16000 Angoulême Tél. : 05 45 65 11 82 (antenne) Tél. : 05 45 65 07 47 (délégation) Fax : 05 45 61 18 85 (antenne et délégation) RÉDUCTION DES RISQUES > MARSEILLE Béatrice STAMBUL Médecins du Monde 4, avenue Rostand 13003 Marseille Tél. : 04 95 04 56 06/08 Fax : 04 95 04 56 07 [email protected] BUS ÉCHANGE DE SERINGUES BUS MÉTHADONE > PARIS Jean-Pierre LHOMME Médecins du Monde 62 bis, avenue Parmentier 75011 Paris Tél. : 01 43 14 81 61 Fax : 01 47 00 80 70 secrpes.parmentier @medecinsdumonde.net bus.methadone @medecinsdumonde.net BUS ÉCHANGE DE SERINGUES > BORDEAUX Jean-Pierre DAULOUEDE, Guy MAYER Médecins du Monde 2, rue des Etables 33800 Bordeaux Tél. : 05 56 92 51 89 Fax : 05 56 92 03 59 [email protected] RAVES > BAYONNE Jean-Pierre DALOUEDE Médecins du Monde - Bizia (centre méthadone) Centre hospitalier Côte basque BP 8 64106 Bayonne Tél. Bizia : 05 59 44 31 00 Raves port. : 06 03 21 21 05 Tél. Raves : 05 59 44 31 05 Fax : 05 59 44 31 03 [email protected] > NANTES Anne-Lise GUEGUEN Médecins du Monde 33, rue Fouré 44000 Nantes Tél. : 02 40 47 36 99 Fax : 02 51 82 38 09 [email protected] > NICE Philippe de BOTTON Médecins du Monde 34, rue Rossini 06000 Nice Tél. : 06 08 27 20 94 [email protected] > PARIS Valère ROGISSART Médecins du Monde 62 bis, avenue Parmentier 75011 Paris Tél./ Fax : 01 43 14 81 69 [email protected] > TOULOUSE Olivier DROUAULT, Julien SANCHEZ Médecins du Monde 5, boulevard de Bonrepos 31000 Toulouse Tél. : 05 61 63 78 78 Fax : 05 61 62 04 15 [email protected] MISSION XBT Coordination nationale de Sintes > PARIS Stéphane LE VU Médecins du Monde 62 bis, avenue Parmentier 75011 Paris Tél./ Fax : 01 43 14 81 69 [email protected] [email protected] > Notre mobilisation CÉDRIC HELSLY 119/128 120/121 Janvier-Février VALÉRIE DUPONT JOËL ROBINE GÉRARD RONDEAU VALÉRIE DUPONT CÉDRIC HELSLY VALÉRIE DUPONT > Le tsunami a frappé l’Asie du Sud-Est le 26 décembre 2004. Colloque «Enfants et guerre» au Sénat. Mobilisation suite à la construction du Mur en Palestine. ment des enfants et les atteintes à leurs droits les plus fondamentaux,afin que soient enfin reconnus leurs souffrances, leurs besoins et leurs droits. Plus de quarante intervenants (humanitaires, juristes, sociologues, psychologues…) ont participé à ce colloque, venant échanger avec un public de plus de 210 personnes, et tentant d’interpeller les pouvoirs publics en plaidant en faveur d’une meilleure protection de l’enfant dans les conflits armés. mouvement des populations civiles et pour le respect des conventions de Genève. Simultanément, quatorze artistes israéliens et palestiniens ont sensibilisé l’opinion publique israélienne et palestinienne par leurs toiles sur la barrière de sécurité et ses conséquences. La campagne a été relayée au niveau local par le magazine israélien Ha’ir et le quotidien palestinien Al Quds ; le rapport a été diffusé aux autorités d’Israël et des territoires palestiniens. MDM JULIEN DE WECK CATHERINE HENRIETTE > Temps forts Tsunami : lors de cette catastrophe humanitaire sans précédent, MdM s’est mobilisé à travers son réseau international pour apporter une aide médicale d’urgence aux victimes du tsunami, réactiver les systèmes de soins dans les zones sinistrées et faire face aux risques d’épidémie. Parallèlement, au siège, les portes ont été ouvertes deux dimanches de suite, pour accueillir les personnes concernées par ce drame, afin de leur apporter réconfort et soutien. MDM LAHCÈNE ABIB MICHEL REDONDO 11 et 12 février : colloque «Enfants et guerre, violences, traumatismes et réhabilitation»au Sénat. La guerre est la première cause de mortalité infantile dans le monde. Les guerres impliquent quasiment toujours la population de façon directe, et les enfants sont alors tués, blessés ou déplacés. Ils sont témoins de violences abominables ou contraints d’y participer en tant que soldats, domestiques ou esclaves sexuels. Organisé en coopération avec la Défenseure des enfants, Enfants réfugiés du monde et le Centre de recherches sur la paix, ce colloque a été l’occasion de dénoncer les entraves au développe- 14 et 15 février : campagne sur le Mur et la santé en Palestine. Deux conférences de presse, à Tel Aviv et à Ramallah, en association avec Physicians for Human Rights (organisation médicale israélienne) et la Société du Croissant-Rouge palestinien, ont dénoncé les effets destructeurs de la construction du Mur de séparation en Cisjordanie sur l’accès aux soins des Palestiniens et les conditions de vie dans les territoires. La publication du rapport «L’ultime barrière : impact du Mur sur le système de santé palestinien» réaffirme le combat de MdM pour la défense du droit aux soins, du droit à la santé physique et mentale, de la liberté de > Et aussi Février : Sortie du livre du docteur Jacqueline Ferreira, «Soigner les mal soignés - Ethnologie d’un centre de soins gratuits», qui décortique avec attention la prise en charge sociale et médicale des patients par les équipes de Médecins du Monde. Une exposition de photos illustrant les conditions de vie des Rroms en Roumanie tourne depuis un an sur toute la France et continue sa tournée en 2005. 122/123 > > Mars toire, à moins qu’il soit prouvé que ces personnes ont un accès effectif aux traitements et soins médicaux appropriés dans leur pays d’origine. > Et aussi Mission auprès des femmes se prostituant. Journée de rencontres sur la chirurgie humanitaire. > Temps forts 15 mars : lettre ouverte au président de la République sur les conséquences néfastes de la loi sur la sécurité intérieure pour les personnes se prostituant. La loi de sécurité intérieure, qui réprime le racolage, même passif, engendre une pression importante sur les personnes se prostituant, qui doivent désormais se cacher afin d’éviter la répression policière. Ces personnes, exposées aux violences et aux risques d’IST et souffrant d’un sentiment d’insécurité grandissant, sont de fait encore plus vulnérables depuis la promulgation de cette loi, et le travail des associations est devenu très difficile, tant l’accès aux personnes se prostituant est désormais limité. 20 mars : MdM entame une action de lobbying auprès des députés européens afin que soit ajouté un amendement à la proposition de directive européenne encadrant les procédures d’expulsion des personnes en situation irrégulière, qui sera votée courant 2006. Ce texte ne prend pas en compte l’état de santé des personnes concernées par les expulsions, si ce n’est pour éviter qu’elles ne meurent durant le temps de transport nécessaire à leur expulsion. MdM, constatant le très mauvais état de santé d’un nombre important de migrants, demande l’ajout d’un amendement interdisant l’expulsion des personnes gravement malades et garantissant un accès aux soins sur le terri- 19 mars : rencontres chirurgicales de MdM. Le chirurgien en mission humanitaire est appelé à agir vite, en s’adaptant aux circonstances et en utilisant les «moyens du bord» existants. Cette journée de rencontres a été l’occasion de confronter les expériences de terrain de chacun, d’échanger paroles et techniques et de tenter de trouver ensemble des réponses à toutes les questions qui assaillent le chirurgien en mission. PASCAL DELOCHE 11 mars : Médecins du Monde, MSF et AMI interpellent le Conseil national de l’ordre des médecins sur le cas du docteur Michele d’Auria, médecin de la Fondation Abbé Pierre et ancien expatrié de MdM, afin qu’il puisse exercer en France en tant que médecin. Recherché en Italie pour des faits dont il a depuis été innocenté, le docteur d’Auria avait dû s’inscrire au Conseil de l’ordre sous un faux nom pour pouvoir continuer à exercer son métier auprès des plus démunis. MDM DR SAMUEL BOLLENDORFF / L’OEIL PUBLIC 7 mars : participation de MdM à une journée de réflexion sur la situation des droits de l’homme dans le Sud-Est kurde. Le colloque «Les droits de l’homme en Turquie : une réalité en construction ?» était organisé par le Collectif pour les droits de l’homme en Turquie avec le soutien de la FIDH. Tchétchénie : MdM apporte son soutien aux victimes d’une crise politique et militaire constante. Revue Humanitaire n° 12 : «La question kurde et les humanitaires». 5 avril : forum «Regards croisés - Tchétchénie, Caucase du Nord : le calcul du Kremlin dans la région». Organisée au siège de MdM, cette réunion a été l’occasion de discussions et de réflexions sur l’avenir politique et humanitaire de la Tchétchénie après l’assassinat du président tchétchène Maskhadov. 19 avril : organisation d’une réunion de soutien à Florence Aubenas et Hussein Hanoun, en coopération avec toutes les organisations de solidarité internationale françaises. Les acteurs de solidarité internationale, eux aussi témoins indépendants, eux aussi menacés sur certains terrains, ne peuvent qu’être solidaires des otages et se mobiliser pour leur libération, qui interviendra le 12 juin 2005. Personnes déplacées au Rwanda. 28 avril : documentaire «Tuez-les tous» sur le génocide rwandais (réalisé par R. Glucksman, D. Hazan et P. Mezerette). Soirée projectiondébat sur le Rwanda organisée par MdM au Cinéma des Cinéastes. La revue trimestrielle Humanitaire. Avril 124/125 > Mai-Juin Adolescent au Liberia. > Temps forts 19 mai : lancement de la nouvelle campagne de MdM en faveur des populations oubliées. Au cours d’une conférence de presse, MdM a lancé sa nouvelle campagne, qui met en avant la réalité de ses actions auprès des populations oubliées. Plutôt que de chercher à culpabiliser, elle favorise une prise de conscience collective selon laquelle nous sommes tous responsables de l’oubli. Volontairement vieillie, la photo du Rwanda qui illustre ce thème symbolise la dégradation de la mémoire collective. Cette campagne a obtenu le premier prix dans la catégorie presse du Grand Prix de la communication solidaire. 13 mai : la tenue de l’assemblée générale de MdM a été l’occasion de relancer la mobilisation pour le Darfour, en raison des pressions accrues sur les déplacés du camp de Kalma. Les autorités soudanaises poussent les déplacés à quitter leur camp contre leur gré, en tentant de l'«asphyxier». Les échanges commerciaux sont entravés, et la liberté de cir- culation des déplacés est fortement restreinte. La population de Kalma devient peu à peu complètement dépendante de l’aide internationale, notamment alimentaire, alors même que les organisations humanitaires connaissent des difficultés d’approvisionnement. Parallèlement, les alentours du camp où intervient MdM deviennent particulièrement dangereux : des milices rôdent, multipliant les violences, les pillages et les viols. L’insécurité règne, le camp est de moins en moins viable, et tout est mis en œuvre pour forcer les déplacés à partir, les exposant à des dangers encore plus grands que dans cette «prison à ciel ouvert» qu’est le camp de Kalma. > Et aussi 19 mai : mise en place du nouveau site Internet de MdM. Le site www.medecinsdumonde.org fait peau neuve, permettant ainsi une meilleure information du grand public sur les missions menées par MdM. 18 juin : Journée migrants Lyon, rencontres, échanges et dialogues entre les Lyonnais et les populations migrantes. 23 juin : MdM a cosigné la déclaration interpellant les dirigeants des pays du G8, pour amplifier rapidement les mesures en faveur de l’éradication de la pauvreté, de l’accès aux soins et à l’éducation et du développement durable dans les pays en développement. 24-25 juin : Journée internationale de soutien aux victimes de la torture : participation de MdM au colloque organisé par l’association Primo Levi, intitulé «Errances et solitudes, effets de la torture et de la violence politique». Depuis dix ans, Médecins du Monde participe à l’action de l’association Primo Levi, dont la vocation première est d’offrir des soins et un soutien aux personnes victimes de la torture et de la violence politique en exil en France. AME-CMU : MdM se mobilise contre les réformes restreignant l’accès aux soins des personnes à revenus faibles et des étrangers en situation irrégulière et dénonce, lors d’une conférence de presse collective, l’aberration de cette situation qui consiste à demander des pièces justificatives d’identité et de résidence à des sans-papiers pour être soignés, ce qui a comme résultat l’exclusion des soins des plus démunis. En effet, deux décrets qui compliquent toujours plus l’accès à l’AME ont été pris par le gouvernement le 28 juillet 2005 : désormais, les étrangers en situation irrégulière devront fournir des preuves de trois mois de résidence en France, ce qui rend l’accès aux soins de ces populations en situation de grande précarité et vulnérabilité quasi impossible. Un recours en annulation de ces décrets a été formé devant le Conseil d’Etat par MdM, Aides, la LDH, le MRAP et Gisti. En outre, la France a été condamnée par le Comité des droits MDM DR La nouvelle campagne de MdM. Juillet > Temps forts Action mondiale contre la pauvreté : dans le cadre de la plate-forme «2005 : plus d’excuses !», MdM a participé à l’Action mondiale contre la pauvreté ; cette campagne internationale vise à faire pression sur les gouvernements du Nord et du Sud pour qu’ils prennent des mesures concrètes et ambitieuses afin d’atteindre les OMD (objectifs du millénaire pour le développement) adoptés par les Nations unies en 2000 pour faire reculer l’extrême pauvreté. Tout au long de l’année 2005, une mobilisation a eu lieu pour interpeller les décideurs politiques en relation avec l’agenda international, notamment le 1er juillet 2005, Journée mondiale du bandeau blanc, à la veille du G8 ; ce jour-là, des citoyens de plus de 100 pays ont arboré ce bandeau blanc et répondu ainsi présents à notre appel. Des rassemblements ont été également organisés dans toute la France. DR En marge du Salon national de l’humanitaire, MdM a organisé, en partenariat avec le Cinéma des Cinéastes, une exposition sur le thème : «Victimes et/ou bourreaux ? Les enfants guerriers du Liberia». Valérie Dupont y a exposé ses photos et François Margolin y a présenté «Les petits soldats», le documentaire qu’il a réalisé sur la situation dramatique des enfants enrôlés dans l’armée libérienne. Depuis janvier 2005, Médecins du Monde, au travers de son programme de santé mentale, s’emploie à aider ces enfants soldats à se reconstruire et à se réintégrer. VALÉRIE DUPONT > La campagne pour la Journée du bandeau blanc. Centre d’accueil, de soins et d’orientation (CASO). sociaux du Conseil de l’Europe, qui, dans sa décision du 3 novembre 2004, rappelle que les sans-papiers et leurs enfants doivent bénéficier d’une assistance médicale effective conformément à la Charte sociale européenne. 11 juillet : tribune de Françoise Jeanson et Bernard Granjon dans le journal Libération : «11 juillet 1995 : jour de honte», pour les dix ans du massacre de Srebrenica. > Et aussi Revue Humanitaire, hors-série n° 2 «Quelle santé pour les migrants en Europe ?», qui reprend les actes des Ateliers migrants qui se sont tenus en décembre 2004 au siège de MdM, avec la participation de Didier Fassin et Louis Mermaz. Assemblée pour la santé des peuples : Médecins du Monde a participé à la IIe Assemblée des peuples pour la santé, qui s’est déroulée à Cuenca (Equateur). Les enjeux de l’accès à la santé dans le monde, et principalement dans les pays pauvres, ont été présentés et discutés dans leur diversité par des professionnels de santé et des bénéficiaires du monde entier (1 500 personnes venues de 82 pays) : droit à la santé, VIH-sida, genre et santé des femmes, santé environnementale, militarisation et occupations de territoires, réformes des systèmes de santé, médecine traditionnelle… MdM s’associe à la plate-forme «Contrôlez les armes», section française de la campagne mondiale «Control Arms» (lancée par Amnesty International), qui plaide pour l’adoption d’un traité international sur le commerce des armes. Chaque année, plus de 500 000 personnes dans le monde sont tuées par balle, et aucun contrôle effectif n’est exercé sur le commerce des armes : on considère que 80 à 90% des armes légères en circulation proviennent à l’origine du commerce légal. 126/127 > Temps forts Tournée «Chill Août Tour» : organisée par le projet squats de Paris, cette tournée a démarré le 8 août 2005, avec plusieurs objectifs, dont le renforcement du dispositif existant des différents projets squats de MdM (Paris, Poitiers, Marseille…) et l’initiation de projets squats dans d’autres villes, la mise en commun et le transfert du savoir réduction des risques, l’organisation de séances de travail sur l’analyse des drogues et la distribution de matériel RdR, et des témoignages. Cette tournée s’est achevée avec le teknival organisé du 25 au 29 août, qui a réuni 45 000 personnes. 6 septembre : appel urgent pour que soient apportées de vraies solutions au problème du mal-logement. Devant l’insuffisance des politiques de logement > > Août-Septembre proposées, MdM interpelle à nouveau le gouvernement en adressant une lettre ouverte au ministre de l’Intérieur, Nicolas Sarkozy. En réaction à de nouvelles expulsions qui ont jeté dans la rue des familles déjà démunies, MdM dénonce une nouvelle fois les conditions de vie précaires de milliers de personnes sans abri ou occupant des logements insalubres et peu sûrs. MdM s’est également associé au collectif Pour un droit au logement opposable, afin que les personnes souffrant du mal-logement puissent faire valoir effectivement un droit au logement devant les autorités compétentes. Territoires palestiniens : lors du désengagement de la bande de Gaza, Florence Traullé, journaliste de Nord Eclair, a suivi pendant deux semaines les équipes de MdM à Gaza, narrant dans des chroniques quotidiennes leurs actions auprès des plus démunis, dans un journal de bord publié sur le site de MdM. 15 août : parallèlement à une forte mobilisation associative courant 2005, F. Jeanson dénonce dans une tribune parue dans L’Express, «Sauver l’aide médicale d’Etat», les nouvelles réformes du système de l’AME qui restreignent l’accès aux soins des personnes en situation de grande précarité. 16 août : tribune de F. Jeanson et D. Cannet parue dans le journal La Croix : «Les mamans pleurent leurs enfants», sur le report d’élections à haut risque en République démocratique du Congo. 26 août : tribune de P. Micheletti «La fin des sans frontières», parue dans le journal Libération. 21 octobre : MdM dénonce le retrait du Fonds global, engagé en Birmanie depuis avril 2005. Ce mécanisme de financement multilatéral coordonné de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme devait financer plusieurs programmes à hauteur de 98 M$ sur cinq ans. Mais, pour la première fois, le Fonds global a décidé de se retirer d’un pays où il s’était engagé, justifiant ce retournement de situation par le poids des contraintes imposées par la junte militaire sur les organisations humanitaires. En réalité, les dirigeants du Fonds semblent avoir cédé sous la pression d’un des principaux bailleurs, les Etats-Unis, dont le Congrès critiquait depuis plusieurs mois les financements du Fonds. Or MdM, engagé depuis quinze ans en Birmanie, a constaté que son activité (notamment auprès des prostituées et des toxicomanes), alliée à celle d’autres ONG, avait un impact significatif sur l’épidémie du VIH. En cessant tout financement, le Fonds global empêche de répondre activement à une endémie qui fait des ravages dans ce pays, et annihile toutes les initiatives des acteurs locaux. 7 octobre : première étape de l’anniversaire des 25 ans de MdM, l’exposition de photos de Gérard Rondeau a été présentée en avant-première nationale par la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur, à Marseille. > Et aussi Octobre Intitulée «Mission médecins [jusqu’au bout] du monde», celle-ci met en lumière le travail au quotidien des équipes de MdM à travers le monde. Apportant un regard subjectif sur l’action et l’histoire de MdM, G. Rondeau a suivi pendant des années des équipes de french doctors, du Niger à la Russie, du Kurdistan irakien à Sarajevo assiégée, de New York (siège de Doctors of the World USA) à Paris, et leur rend hommage dans cette exposition. Un livre rassemblant ces photographies a également été publié. > Et aussi Parties au Pakistan après le séisme qui a ravagé le nord du pays, les équipes de MdM font partager leur expérience dans un blog publié sur le site du journal Le Monde. Après la première phase d’urgence, dédiée au secours des blessés dans des zones reculées du nord d’Islamabad, MdM prolonge son action en intervenant auprès des déplacés regroupés dans des camps de fortune. > Temps forts 17 octobre : à l’occasion de la Journée internationale de refus de la misère, la Mission France de MdM a organisé sa journée de témoignage. Cet événement est d’abord l’occasion de faire entendre les difficultés auxquelles doivent faire face les patients aidés par MdM (extrême pauvreté, non-accès au logement et aux soins…) et leurs répercussions indiscutables sur leur état de santé. C’est aussi l’occasion de militer en faveur d’un accès aux soins pour tous, entravé par des modifications législatives restrictives qui empêchent les plus fragiles d’être soignés correctement. Aujourd’hui, le droit fondamental qu’est le droit d’accès aux soins est bafoué, et ce, au détriment des plus faibles. > Octobre (suite) Le livre de photographies de Gérard Rondeau : «Missions : médecins [jusqu’au bout] du monde». Novembre > Temps forts MdM fête ses 25 ans ! Les 25 ans de MdM ont été l’occasion pour l’ensemble des salariés et des bénévoles de l’organisation de revenir sur un quart de siècle d’expérience humanitaire et de renouveler l’engagement de tous en faveur des populations oubliées et meurtries. Les interventions dans des crises non ou peu médiatisées représentent en effet une grande partie des activités de MdM. En plaçant son anniversaire sous le signe des crises oubliées et de l’engagement, MdM souhaite rappeler que les crises humanitaires perdurent bien au-delà de leur visibilité médiatique et que le rôle de notre ONG est de les faire sortir de cet oubli souvent criminel. Or la mobilisation civile est essentielle pour arriver à terme au traitement politique de ces crises. A travers des forums, des journées portes ouvertes, des expositions et des projections de films, l’ensemble du réseau s’est mobilisé pour témoigner, proposer et réfléchir à de nouvelles perspectives, sans oublier de rendre hommage aux acteurs de terrain et aux efforts réalisés. Les 4 et 5 novembre, humanitaires, sociologues, universitaires et professionnels de la santé se sont réunis au siège de MdM pour échanger sur le sens et les enjeux de l’humanitaire. Trois forums ont été organisés : «Les aides humanitaires : regards venus d’ailleurs», animé par Didier Fassin, «L’humanitaire en catastrophes», en présence de Rony Brauman et Jean-François Mattéi, et «Perspectives pour l’humanitaire de demain», en présence d’Olivier Weber. 5 novembre : lancement du premier rapport de l’Observatoire global de la santé. Médecins du Monde a organisé le lancement en France du Global Health Watch 2005-2006. Ce rapport alternatif à celui publié chaque année par l’OMS est le fruit d’une vaste col- CÉDRIC HELSLY > La fête des 25 ans de MdM. laboration internationale entre plus de 120 experts de santé publique, travailleurs de santé, universitaires et plus de 70 ONG et groupes communautaires. Plus qu’un état des lieux des inégalités en matière de santé, il propose une évaluation par la société civile des actions et des politiques menées par les principales institutions qui influencent la santé au niveau mondial. Ce rapport est complété par l’Action globale pour la santé, un document de plaidoyer qui propose un agenda d’actions que les associations de défense de la santé peuvent développer dès maintenant. > Et aussi 25 novembre : l’opération Sourire fête ses 15 ans à Phnom Penh. 200 personnes, dont d’anciens patients et les chirurgiens de la première heure, se sont réunies pour cet anniversaire, rappelant l’importance de la chirurgie réparatrice pour des enfants qui retrouvent ainsi une vie normale et l’envie de sourire. Décembre CÉDRIC HELSLY > Opération coup de poing le 21 décembre à Paris. > Temps forts 15 décembre : bilan de l’aide apportée aux victimes du tsunami. A la demande du Comité de la charte, MdM a fait un compte rendu de ses activités en Asie du Sud-Est après le tsunami. Après l’urgence des premières semaines, MdM s’est inscrit dans le moyen terme, en participant à la réorganisation des structures sanitaires locales et à l’accompagnement du personnel de santé, en Indonésie et au Sri Lanka. Au total, plus de 9,75 millions d’euros ont été versés à MdM sous forme de dons en faveur des victimes du tsunami. 21 décembre : à défaut d’un toit, une tente. Vivre dans la rue, c’est être en danger de mort. Réagissant à l’inaction des pouvoirs publics en matière d’hébergement d’urgence, alors que plusieurs sans-abri sont morts de froid au début de l’hiver, MdM s’est mobilisé en réclamant des mesures concrètes pour qu’un hébergement durable permette de sortir les sans-abri de la rue. L’association a demandé l’interdiction de remettre à la rue toute personne à qui un hébergement a été proposé. Depuis le 21 décembre au matin, jour où MdM a lancé l’opération «Coup de poing», des équipes sillonnent Paris afin d’offrir une tente aux personnes vivant dans la rue. Ces tentes sont des balises de détresse et symbolisent le toit que la société devrait être en mesure de fournir à chacun. Ce ne sont pas des solutions au problème des sans-abri : elles représentent, au contraire, l’absence actuelle de solution concrète. C’est pourquoi MdM a interpellé les parlementaires en envoyant le dossier de presse à chacun d’entre eux. Le 31 décembre, MdM et les Restos du cœur ont organisé conjointement une maraude dans Paris. Quatre bus ont sillonné la capitale afin de proposer aux personnes sans abri des repas, des cadeaux ainsi que des tentes igloos. 9 décembre : création du Collectif français de soutien à l’adoption d’un protocole additionnel facultatif au Pacte des Nations unies relatif aux droits économiques, sociaux et culturels (1966) auquel MdM participe, pour que ces droits (dont le droit à la santé) puissent faire l’objet de recours judiciaires, y compris au niveau international. Le Collectif appelle à l’adoption prochaine d’un texte qui, en prévoyant un droit de recours international indérogeable, offre de véritables garanties aux victimes. > 1er Et aussi décembre : «La communauté internationale doit tenir ses promesses !» A l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre le sida, le réseau international de MdM a de nouveau lancé un appel, constatant l’écart considérable entre les engagements pris par les Etats en matière de lutte contre le sida et la situation sur le terrain, et l’impact majeur du déficit de médecins et d’infirmiers sur la prise en charge des malades. 9 décembre : appel international pour le droit à la santé. MdM soutient l’initiative de Mary Robinson (ancienne commissaire des Nations unies aux droits de l’homme) et Paul Hunt (rapporteur spécial des Nations unies sur le droit à la santé), qui ont lancé un appel pour le droit à la santé, signé par plus de 30 anciens chefs d’Etat et de gouvernement puis ouvert à la signature des ONG. Ce texte demande notamment aux gouvernements d’agir pour promouvoir l’accès de tous aux soins de santé, à l’eau, à l’alimentation, de renforcer les systèmes de santé et d’abolir les user fees pour les soins de base. 10 décembre : organisation d’une exposition de photos au siège de MdM, intitulée «Calais ou l’inhumanitaire au quotidien», accompagnée d’un forum témoignant de la situation des migrants en transit à Calais. 13 décembre : la tribune de Françoise Sivignon dénonçant le retrait du Fonds global d’investissement en Birmanie est publiée dans le journal La Croix. Revue Humanitaire n° 13 : «L’humanitaire en catastrophes». Forum «Violences contre les femmes, ici et là-bas». A l’occasion de la Journée des droits de l’homme du 10 décembre, MdM a organisé un forum pour dénoncer les violences contre les femmes, illustrées plus particulièrement par la crise du Darfour, au Soudan, où le viol est couramment utilisé comme arme de guerre. > Le réseau de représentation 129/142 130/131 > > Alsace Coordonnées > Délégation : 24, rue du Maréchal Foch 67000 Strasbourg Tél. : 03 88 14 01 00 Fax : 03 88 14 01 02 Mission France : 03 88 14 01 01 [email protected] http://medecinsdumondealsace.org/ Composition du collège > Déléguée : Dr Maryvonne Le Gac > Secrétaire : Dr Paul-André Befort > Trésorier : > Faits marquants Evénements et actions de communication • Site Internet local : présentation de la délégation et de ses actions. • Information auprès d’étudiants, de lycéens et de collégiens. • Concert par le club-service Soroptimist pour une collecte de produits d’hygiène et de couvertures. • Projection du film Caravane 55 au cinéma Odyssée. • Présentation du livre de Gérard Rondeau, 25 ans de Mission, à la FNAC. • Concert de la chorale Obernai chante au profit de MdM. Jean Litzler > Autres membres : Aloyse Kriegel Catherine Frapard Dr Pierre Rosenstiel Dr Jean-Maurice Salen > Secrétaire de la délégation : Brigitte Fanteguzzi > Section Adoption : Colette Minard-Rosenstiel > Nombre d’adhérents : 71 Partenariats • Collectif de médecins psychiatres et généralistes sur l’exclusion des soins et les restrictions AME, CMU. • Collectif d’associations intervenant auprès des personnes se prostituant. • 115 et ses partenaires : Maraude Ville, Restos du Cœur… • Ville d’Illkirch. • Collectif Alerte. > Aquitaine Coordonnées > Délégation : 2, rue Charlevoix-de-Villers 33300 Bordeaux Tél. : 05 56 79 13 82 Fax : 05 56 52 77 69 medecinsdumonde.bx @wanadoo.fr Composition du collège > Déléguée : Françoise Parrot > Secrétaire : Savine Baudet > Trésorier : Marc Denise > Autres membres : Patrice Billecocq François Cougoul Jean-Pierre Daulouède Marie-Germaine Mazeran > Secrétaire de la délégation : Marie-Christine Chauveau > Nombre d’adhérents : 133 Autres actions • Adoption : 8 enfants sont arrivés en Alsace ; travail en commun avec l’ASE pour mieux informer les couples en demande d’agrément. • Mise en place d’un projet de mission exploratoire à Gamadji Saré, au Sénégal, initialisé dans le cadre des rencontres avec la Ville d’Illkirch. > Antenne de Pau : Responsable : Robert Lafourcade Tél. : 05 59 83 74 28 > Faits marquants Evénements et actions de communication • Participation aux assises régionales de la coopération décentralisée et du développement solidaire du conseil régional d’Aquitaine. • Forum social local avec stand MdM. • Exposition-vente de tableaux au profit de MdM. • Réunion avec le Réseau Santé Solidarité et le Secours catholique sur le thème «les nouveaux pauvres en France». • Action mondiale «2005 plus d’excuses» : opération rubans blancs. MdM organisateur à Bordeaux avec la participation d’autres associations. • Organisation des Journées nationales des Missions France les 7, 8 et 9 octobre (environ 220 participants). • Journée mondiale du refus de la misère. • Journée de rencontre avec toutes les familles adoptantes ou en cours d’adoption. • Conférence-débat «TsunamiPakistan» avec invitation des donateurs de la Gironde : une centaine de participants à l’université Bordeaux 2. Coordonnées > Délégation : 19, rue Balzac 56270 Ploemeur Tél. : 02 97 86 27 50 [email protected] Composition du collège > Déléguée : Marie-Elizabeth Hochet > Secrétaire : Valérie Bergeron > Trésorier : Christophe Perron > Autres membres : Xavier Guillery, Jean Godefroy > Nombre d’adhérents : 37 > Bretagne > Faits marquants Evénements et actions de communication • Présentation de MdM dans les centres de documentation : Lorient, Vannes. • Travail en partenariat avec les autres associations bretonnes pour collecter des fonds pour le Sud-Est asiatique lors du tsunami. • Participation aux forums des associations. • Mobilisation pour la Journée mondiale contre la pauvreté et signature de pétitions. • Travail de communication pour mettre en place la nouvelle campagne de presse : «Nous soignons ceux que le monde oublie peu à peu». Autres actions • Adoption : trois équipes en Ille-et-Vilaine et dans le Morbihan. • Réduction des risques : quatre interventions dans les milieux festifs. • Mise en place de la Mission Internationale Régionale au Mali. • Mission exploratoire en Roumanie. • Mission exploratoire précarité dans les villes de Lorient et de Vannes. Corse Coordonnées > Délégation : Résidence «La Gravona» bât. A Rue des Romarins 20090 Ajaccio Tél. : 08 75 33 18 99 Tél./Fax : 04 95 10 25 49 [email protected] http://perso.wanadoo.fr/ mdmcorse Composition du collège > Délégué : François Pernin > Secrétaire : Catherine Contois > Trésorière : Corinne Girardin > Autres membres : Anne Galeani, Denise Giacomoni Michèle Iborra, Jean-Pierre Lucciani, Isabelle Serain, Myrtha de Tollenaere > Nombre d’adhérents : 30 > Faits marquants Evénements et actions de communication • Participation à la journée «Infirmière». • Participation au forum des associations. • Participation, avec témoignage, sur la Mission Internationale Régionale en Bulgarie et collecte de dons, au marché des Jeunes. Partenariats • Avec le CCAS de la mairie d’Ajaccio, la PMI et l’Inspection de l’Education nationale dans le cadre de la Mission Internationale Régionale en Bulgarie. • Cofondateur d’une plate-forme interassociative, mise en place d’un abri de nuit hivernal avec consultations médicales et psychologiques. Projet d’une structure de jour pérenne en cours d’élaboration. 132/133 > Franche-Comté Coordonnées > Délégation : 7, rue du Languedoc Appt 168 003 25000 Besançon Tél. : 03 81 51 26 47 Fax : 03 81 52 70 28 [email protected] Composition du collège > Délégué : Jacques Guitard > Secrétaire : Violaine Llorca > Trésorier : Bernard Badey > Autres membres : Philippe Boulhaut Marie-Claire Tisserand Jean-François Viel > Faits marquants Evénements et actions de communication • Réunion avec Franche-Comté Solidarité pour évaluer la position de chaque participant dans l’association créée pour les victimes du tsunami. • Participation à une conférence de presse régionale pour la défense d’une mère d’origine iranienne, à qui ses deux enfants ont été retirés. • Invitation par FR3 Franche-Comté pour parler des 25 ans de MdM. • Présence à l’anniversaire des 25 ans de MdM à Paris et débat sur la possibilité de créer une Mission Internationale Régionale en FrancheComté. > Ile-de-France Coordonnées > Délégation : 62 bis, avenue Parmentier 75011 Paris Tél. : 01 43 14 81 99 Fax : 01 48 06 68 54 [email protected] Composition du collège > Délégué : Philippe Pluvinage > Secrétaire : Karen Segas > Trésorier : Claude Martine > Autres membres : Maria Melchior Marie Debrus Catherine Peterman > Secrétaire de la délégation : Anne Le Guelec > Nombre d’adhérents : 400 > Faits marquants Evénements et actions de communication • Interventions dans des lycées et des écoles de formation pour infirmiers et autres professions paramédicales. • Stands lors d’événements nationaux à Paris, en collaboration avec le service communication du siège, et sur des événements communaux d’Ile-de-France. • Intervention à la mairie de Paris pour la Journée du refus de la misère. • Organisation d’un forum sur «Calais ou l’Inhumanitaire au quotidien». • Participation au forum «Un droit égal à la santé pour les résidents étrangers ?», à la mairie du XIXe arrondissement. Editions et publications • Trois publications du journal Le Fil à 600 exemplaires. Partenariats • Délégation Nord-Pas-de-Calais de MdM pour la mission Calais. Autres actions • Gestion et animation du recrutement des nouveaux bénévoles pour les missions franciliennes. • Mission exploratoire au Maroc sur l’accès aux soins des migrants subsahariens dans le cadre d’une Mission Internationale Régionale. > Languedoc-Roussillon Coordonnées > Délégation : 18, rue Henri Dunant 34090 Montpellier Tél. : 04 99 23 27 17 Fax : 04 99 23 27 18 [email protected] Composition du collège > Déléguée : Mady Mercier > Secrétaire : Claude Aiguesvives > Trésorière : Françoise Jourdan > Autres membres : Antonio Da Silva Delphine Peronne Mansoureh Yaghmaie-Astruc > Secrétaire de la délégation : Magali Ibanez > Nombre d’adhérents : 87 > Faits marquants Evénements et actions de communication • Participation à la Journée du refus de la misère à Montpellier. • Présentation de MdM et de ses missions auprès de l’école préparatoire au concours d’infirmiers à l’école Croix-Rouge (Grabels). • Participation à une soirée organisée par une chorale d’enfants à Castries au profit des sinistrés du tsunami. • Journée de mobilisation «2005, plus d’excuses» contre la pauvreté à Montpellier auprès des automobilistes. • Stand lors de la foire aux associations à Montpellier. Partenariats • Projet de partenariat avec l’Ecole d’odontologie de Montpellier, auprès d’étudiants dentaires de 5e et 6e années. Autres actions • Présentation des missions ici et là-bas : les formations pour partir en mission, le recrutement pour les IDE sur les missions internationales, les profils de poste. > Lorraine Coordonnées > Délégation : 5, rue de l’Armée Patton 54000 Nancy Tél. : 03 83 27 87 84 Fax : 03 83 28 42 55 [email protected] Composition du collège > Déléguée : Anne-Marie Worms > Secrétaire : Monique Ulrich > Trésorière : Anne-Marie Marchetto > Autres membres : Lucien Gbetro Véronique Gorsic Marie-Pascale Verdenal Jean-Marie Gilgenkrantz > Missions de la région Lorraine : Nancy RM : Jean-Marie Gilgenkrantz Metz RM : René Moutier Mission Adoption RM : René Moutier > Faits marquants Evénements et actions de communication • Soirée d’information des donateurs. • Participation à des rencontres sur les sujets suivants : - Mission Santé Ville dans le quartier du Haut du Lièvre à Nancy ; - Santé étudiants : rencontres avec le service de santé universitaire et les travailleurs sociaux ; - projet d’intervention dans les foyers Sonacotra en partenariat avec le centre de médecine préventive de Nancy. • Rencontre avec la délégation de Strasbourg le 9 décembre. • Interview télévisée sur M6 en octobre 2005. • Article dans L’Est républicain (Est Magazine) le 12 décembre 2005. Partenariats • Médecine universitaire (plusieurs rencontres). • Mairie de Nancy (réflexion sur Atelier Ville Santé). • Foyers Sonacotra Nancy (prévention). • Centre de médecine préventive de Nancy. Autres actions • Projet d’une Mission Internationale Régionale au Burkina Faso : mission exploratoire en janvier 2005. Le projet, modifié en cours de route, reste à l’étude. 134/135 > > Midi-Pyrénées Coordonnées > Délégation : 5, boulevard de Bonrepos 31000 Toulouse Tél. : 05 61 63 78 78 Fax : 05 61 62 04 15 mdmmidipy.delegation @laposte.net Composition du collège > Déléguée : Dr Florence Rigal > Secrétaire : Marie-Pierre Buttigieg > Trésorier : Luis Garcia > Autres membres : Dr Pascale Estecahandy Monique Drevon Dr Frédéric Sananes > Chargé de mission : Tom Wingefeld > Secrétaire de la délégation : Isabelle Malet > Faits marquants Evénements et actions de communication • Diverses interventions dans les collèges, lycées, IFSI, écoles… ; réception des étudiants IFSI à la délégation. • Organisation d’une réunion publique «Urgence Asie». • Tenue de stands : Journée des associations. • Organisation avec Amnesty d’une conférence sur les violences faites aux femmes. • Participation à une action de théâtre, forum sur le quartier du Mirail pour la Journée de la femme. • Participation à un déjeuner-débat dans une maison des chômeurs. Nord-Pas-de-Calais Coordonnées • Participation à «2005, plus d’excuses» et à la Journée mondiale du refus de la misère. • Réunions internes : opération Sourire, réunion de travail sur «l’amélioration des pratiques du CASO», réunion sur les statuts, réunion sur le Pakistan. Editions et publications • Journal trimestriel Lettre et débats. Expositions • Expo photo Tchad et opération Sourire Cambodge. Autres actions • Manifestations diverses organisées au profit de MdM : cross (Foulée pour la Vie, Solidarité en pays de Save), théâtre, concert, gala, tournoi de tennis, vente aux enchères, expo-vente d’artisanat, défilé de mode… • Organisation de «6 heures pour la Tchétchénie» par l’antenne d’Albi. • Adoption : permanence les lundis de 14 heures à 18 heures. • Tri de médicaments : 14 tonnes de MNU collectées. > Délégation : 10-12, rue du Grand Fossart 59300 Valenciennes Tél. : 03 27 47 40 08 Fax : 03 27 30 19 16 [email protected] Composition du collège > Délégué : Guy Dehaut > Responsable de mission : Eliane Lamorisse > Secrétaire : Fabienne Ducatez > Trésorière : Christiane Ficheroulle > Autres membres : Elisabeth Dusart Charles Lejeune Claudine Leleu > Nombre d’adhérents : 33 > Faits marquants Evénements et actions de communication • Journée du refus de la misère, en partenariat avec les associations locales. • Participation au programme territorial de santé à Valenciennes. • Intervention dans les écoles d’infirmières. • Participation au forum des associations du Valenciennois. Partenariats • Associations d’hébergement d’urgence, CHRS, structures d’accueil de jour : AJAR, APE, Midi-Partage, la POSE, etc. • Equipe mobile Rimbaud. • PASS (espace Baudelaire). • Boutique Solidarité. • SOS Bébé - aide aux familles en difficulté financière. • Avenir et Coopération - logistique humanitaire. > Normandie Coordonnées > Délégation : 5, rue d’Elbeuf 76100 Rouen Tél. : 02 35 72 56 66 Fax : 02 35 73 05 64 [email protected] Composition du collège > Délégué : Christian Cartier > Secrétaire : Agathe Bonmarchand > Trésorier : Michel Joly > Autres membres : Arlette Seiffert Jean-Jacques Prey Mireille Vache-Picat > Secrétaire de la délégation : Claudie Hauduc Autres actions • Aide aux réfugiés de Calais (médicaments, sacs de couchage, consultations médicales). • Récupération de lunettes remises en état par un opticien. • Récupération et tri des médicaments (dans le cadre de Cyclamed) pour le fonctionnement de notre centre. Excédent acheminé par l’intermédiaire d’Avenir et Coopération en Afrique suivant la demande. > Antenne d’Albi : Responsable : Nicole Cany Tél. : 05 63 45 08 15 > Antenne du Havre : Responsable : Arlette Seiffert Tél. : 02 35 21 68 66 [email protected] > Faits marquants Evénements et actions de communication • Journée régionale Rouen-Le Havre le 19 novembre 2005. Actions nouvelles • Mise en place à Rouen de l’espace Médiation-Santé sur les hauts de Rouen. 136/137 > Océan Indien Coordonnées > Délégation : 250 bis, rue du Général Rolland Bât. K - SHLMR Bouvet BP 964 97479 Saint-Denis Cedex Réunion Tél. : 02 62 21 71 66 Fax : 02 62 41 19 46 medecinsdumonde.reunion @wanadoo.fr Composition du collège > Délégué : Gilbert Potier > Secrétaire : Mireille Beaufils > Trésorière : Agnès Rovere > Autres membres : Blandine Megroian Gilles Bourdiol Christophe Ottenwaelder (RM Tuléar) > Secrétaire de la délégation : Claudie Pante > Autres membres actifs : Philippe de Chazournes Marie-Claude Castex Sophie Agbaglo Mélanie Maillot Pascale Lehoucq Frédéric Le Bot Jean-Luc Michel Dominique Rabouille Jean-François Delambre (RM Action Enfance) Philippe Jeu (RM Indonésie) Arnaud Bourde (RM Tsunami) Sylvie de Carheil (RM Prisons) Claudia Vichatzky (RM Ilakaka) > Nombre d’adhérents : 36 > Faits marquants Evénements et actions de communication • Mailing pour l’Action Enfance : communiqués de presse, appel aux dons. • Mission France : organisation d’un réveillon de Noël pour les SDF. Editions et publications • Journal Mission n° 38. Formation • Formation au poste d’administrateur de la secrétaire de Tananarive. • DU «Prise en charge de l’infection à VIH et des hépatites B et C» obtenu par le Dr C. Ralaivao, salarié de la mission à Ilakaka. Autres actions • Mission France : consultations médicales et sociales à la Boutique Solidarité (Fondation Abbé-Pierre) à Saint-Denis et à Saint-Pierre. > PACA (Provence-Alpes-Côte d’Azur) Coordonnées > Délégation : 4, avenue Rostand 13003 Marseille Tél. : 04 95 04 59 60 Fax : 04 95 04 59 61 mdmpaca@medecinsdu monde.net Composition du collège > Déléguée : Ariane Junca > Secrétaire générale : Simone Varenne Blanc > Trésorier : Philippe Dupin > Autres membres : Denise Clément Marie-Agnès Chaud Olivier Bernard Pierre-François Pernet > Chargée de mission : Isabelle Bouju Malaval > Comptabilité : Ghislaine Vincenti > Secrétaires de la délégation : Anne-Marie Combe Martine Semat Daniel Imbert > Nombre d’adhérents : 158 > Faits marquants Evénements et actions de communication • Organisation de conférences mensuelles autour de l’action internationale et nationale de MdM : - Les missions internationales : Colombie, Burkina Faso ; - Urgence tsunami ; - La santé pour tous les Africains, en Afrique comme en France ; - Le tsunami, un an après. • Conférence-débat pour la paix Israël-Palestine avec Stéphane Hessel, ancien ambassadeur de France auprès des Nations unies, Maître François Roux, avocat au barreau de Montpellier, et Blandine Chelini-Pont, historienne. • Participation à une table ronde sur une radio locale : «Le tsunami un an après». • 25 ans de Médecins du Monde : exposition des photographies de Gérard Rondeau au conseil régional, conférence de presse, table ronde et animation pendant deux mois de 5 «cafés citoyens» autour des Missions nationales et internationales, pour un public de scolaires et d’étudiants. > Pays de la Loire Coordonnées > Délégation : 33, rue Fouré 44000 Nantes Tél. : 02 40 47 36 99 Fax : 02 51 82 38 09 [email protected] Composition du collège > Délégué : Paul Bolo > Secrétaire : Anne-Lise Guéguen > Trésorière : Nicole Neyrat > Autres membres : Philippe Jarrousse Hélène Lepoivre Jean-Pierre Clauzel Marion Gassiot > Secrétaire de la délégation : Corinne Lepert > Nombre d’adhérents : 80 > Faits marquants Evénements et actions de communication • Interventions dans des collèges, lycées, écoles d’infirmières et à l’IFSI de Nantes et de Lorient. • Intervention au colloque organisé par l’ASTI Paris sur la prostitution. • Participation au Congrès national des notaires à Nantes (stand). • Organisation des Petites Universités de printemps à Nantes. • Présentation de MdM à l’Institut de formation de santé dans l’Ouest (IFSO). • Portes ouvertes de la délégation et des unités mobiles de Nantes à l’occasion de la Journée du refus de la misère. • Intervention lors d’une réunion de la coordination mise en place à Rennes autour de la prostitution. • Journée d’action dans le cadre de la Journée mondiale de lutte contre le sida. • Accueil de deux membres du Comité des donateurs, durant deux jours, par la mission Prostitution. Autres actions • Nombreuses participations à divers colloques, en France, sur la prostitution, la traite et la violence faite aux femmes. 138/139 > Poitou-Charentes Coordonnées > Délégation : 22, allée du Champ Brun 16000 Angoulême Tél. : 05 45 65 07 47 Fax : 05 45 61 18 85 [email protected] Composition du collège > Déléguée : Marie-Laure Ferrari > Secrétaire et adjoint à la déléguée : Daniel Reiss > Trésorier : Hubert Lacombe > Adjoint au trésorier : Philippe Boulanger > Chargés des missions internationales + CCN : Fabienne Drieu, Patrick Bouet (représentant au CCN) > Faits marquants Evénements et actions de communication • «Musiques métisses» : présence du bus. • Partenariat avec le lycée Marguerite. • Représentation de la pièce Ils s’aiment au profit de MdM à Angoulême soutenue par une émission radiophonique avec Radio Attitude. • Goûter du 31 décembre 2005 pour les plus démunis. • Concert au profit de MdM à Poitiers. • Emission radiophonique avec Radio Accord à Angoulême à l’occasion de la Journée de la précarité. • Stand MdM à Poitiers durant la Semaine de la solidarité. • Exposition de dessins d’enfants victimes du tsunami, à Poitiers. > Autre membre : Myriam Massé > Secrétaire de la délégation : Paule de Sède > Rhône-Alpes–Bourgogne Coordonnées > Délégation : 1, place du Griffon 69001 Lyon Tél. : 04 78 29 59 14 Fax : 04 78 29 55 91 [email protected] Composition du collège > Déléguée : Michèle Roelens > Secrétaire : Isabelle Hermant > Trésorier : Pierre Micheletti > Autres membres : André-Jean Pocheron Robert Allemand Félicie Monneret Edith Chabal > Secrétaire de la délégation : Clothilde Guillerm > Chargée de mission : Partenariats A Angoulême : • association Les gens du voyage ; • Omega (mairie-CCAS) ; • PASS Angoulême et EMAPASS Ruffec. A Poitiers : • Restos du Cœur ; • CRI ; • Réseau Ville Hôpital. Sophie Bret > Nombre d’adhérents : environ 160 > Antenne d’Angoulême (mission hors centre) : Responsable : Marie-Laure Ferrari Tél. : 05 45 65 11 82 Responsable du programme échange de seringues : Valérie Patrier > Antenne de Poitiers : Responsable : Patrick Bouet Tél. : 05 49 01 77 77 > Antenne de Grenoble : Responsable : Jean-Pierre Vidal Tél. : 04 76 84 17 31 [email protected] Coordinateur : Pierre Bourgey > Faits marquants Evénements et actions de communication • A Grenoble, organisation et participation à la Journée internationale du refus de la misère. • A Lyon, organisation d’une journée de témoignage sur la santé des populations migrantes. • Témoignages et interventions diverses sur les difficultés d’accès aux soins des personnes en grande précarité. • Conférences sur l’action humanitaire, les missions d’urgence, le développement, les médias et l’humanitaire. • Rencontres avec des écoliers et collégiens de Villeurbanne : témoignage sur l’enfance dans la guerre, en partenariat avec la Maison du livre, de l’image et du son de Villeurbanne. • A Grenoble, relais de la campagne de communication nationale «Nous soignons ceux que le monde oublie peu à peu» (plus de 500 espaces d’affichage offerts). • Compétitions de golf, concerts, vente de tableaux, partenariats entreprises locales. Expositions • Exposition photo itinérante sur la mission Bolivie : «Les enfants travailleurs de Potosí». • Exposition photo itinérante sur la santé des populations migrantes. • Expositions photo itinérantes sur l’Afghanistan, la Tchétchénie et sur les «Gens de la rue à Grenoble», sur l’Asie du Sud-Est «Indonésie-Tsunami : au-delà de la mort… la vie». > Allemagne Coordonnées > Bureau international Aerzte der Welt Thalkirchner Str 81 Kontorhaus 1 81371 München Allemagne Tél. : 00 49 89 62 42 09 55 Fax : 00 49 89 65 30 99 72 [email protected] www.aerztederwelt.org Contacts : Dr Lecia Feszczak, Monika Kleck, Gertrud Wimmer Association de droit allemand, constituée le 19 mars 1999 Conseil d’administration > Président : Pr Wilfried Schilli > Vice-président : Dr Pierre Rosenstiel > Trésorier : Rolf-Michael Schlegtendal > Autres membres : > Faits marquants Soutien financier aux missions • Afghanistan : programme de protection maternelle et infantile. • Angola : programme de santé materno-infantile dans la province de Huambo Nord. • Ethiopie : programme de prévention de la transmission du VIH mère-enfant à Mekele. • Pakistan : programmes de soutien aux refuges gouvernementaux pour femmes victimes de violences familiales et d’aide d’urgence à la population victime du tremblement de terre. • Niger : mission opération Sourire. Soutien en ressources humaines aux missions • 10 départs d’expatriés allemands sur les missions internationales. Evénements et actions de communication • Célébration des 5 ans de Aerzte der Welt en Allemagne et collecte de deux chèques de Sternstunden pour le Cambodge et l’Ethiopie. • «23 artistes pour Médecins du Monde» – vente de lithographies au profit de MDMF, organisée par la banque Oppenheim à Munich. • Trois lettres d’information mises à disposition sur Internet et envoyées aux donateurs, volontaires et partenaires. • Articles dans des journaux nationaux et régionaux sur les projets au Cambodge et au Sri Lanka. • Sternstunden TV sur Bavarian TV (court film sur le projet à Batticaloa au Sri Lanka). Missions : • Deux missions opération Sourire au Cambodge (Kampong Cham et Phnom Penh). • Préparation du projet de mission locale à Munich (soins de santé primaire pour les personnes sans assurance maladie tels les migrants et les sans-papiers) : - redéfinition du concept ; - début de constitution d’un réseau de volontaires ; - coopération avec les autres partenaires du champ. • Trois missions exploratoires à Batticaloa au Sri Lanka : évaluation d’un concept d’amélioration des structures chirurgicales de l’hôpital local, à travers la formation de spécialistes de la chirurgie des os au respect des normes hygiéniques et aux techniques d’intervention chirurgicale. Dr Klaus Wieners Dr Béatrice Stambul Dr François Scheffer Pr Albrecht Pfleiderer Pr Norbert Schwenzer Andreas Jungk > Remerciements : Le ministre allemand des Affaires étrangères, la Ville de Munich, Johanniter, Université de Fribourg, Université de Tübingen, The Munich European Patent Office, Martin Medizintechnik, mibeg Verlag, Sueddeutsche Zeitung, Stethosglobe, Eine-Welt-Zentrum de Munich, Nord-Sued-Forum de Munich, Bayerischer Rundfunk, Sternstunden e.V., M-Net Munich, Sofa-lx-systems, Sonja Schultes & Hersberger, www.helpdirect.org, www.malinet.de, www.zdf.de/zdfde/inhalt (ZDF Spendenforum), Ansell Healthcare Europe, Ansell GmbH, Excognito Agentur für Public Realtions, Internationale Spedition Heinz Huber, O.D.C. Fruchthandels GmbH ; Alter Hof, Gastronomie Firma Paul Hartmann AG ; Euro RSCG LIFE Munich ; Neumeister - Kunstauktionshaus München ; Banque Oppenheim jr. & Cie. KGaA ; Vermop - Professional Cleaning Systems ; Vogtland Philharmonie Greiz Reichenbach, Tagesheimschule an der Hochstraße Munich 140/141 > > Grande-Bretagne Coordonnées > Bureau international : Médecins du Monde UK 34th Floor One Canada Square Londres E14 5AA Royaume-Uni Tél. : 020 7516 9103 Fax : 020 7516 9104 [email protected] www.medecinsdumonde.org.uk Contacts : Karen McColl, Michelle Hawkins, Isabelle Raymond, Claire Loussouarn, Dorothy Muthuri, Elinor Middleton (salariés). Association de droit anglais, constituée le 13 janvier 1998 Composition du collège > Conseil d’administration : Dr David Barnes Dr Laurence Bioteau Janice Hughes Robert Lion Dr Sarah Pickworth Lord Rogers of Riverside Roo Rogers > Remerciements : > Faits marquants Soutien financier aux missions • Cambodge : programme de thérapie antirétrovirale à Phnom Penh. • Soudan Darfour : programme d’aide médicale aux déplacés. • Soudan : programme de chirurgie à Malakal. • Afghanistan : programme de santé maternelle et infantile à Kaboul. • Tsunami : programme d’urgence. • Cuba : programme Café Salud à La Havane. Soutien en ressources humaines aux missions • 21 départs d’expatriés britanniques sur les missions internationales. Japon Coordonnées • Réception chez l’ambassadeur de France en Grande-Bretagne pour fêter les 25 ans de Médecins du Monde et sensibiliser la communauté française à Londres sur le travail de Médecins du Monde Grande-Bretagne. • Lancement du site www.medecinsdumonde.org.uk • Publication de News, bulletin d’information sur les activités de l’association, diffusé auprès des donateurs, volontaires et bénévoles. • Communication : préparation d’un dossier de presse pour le lancement d’une mission nationale : «Project London», et organisation de la conférence de presse de janvier 2006. Missions • Développement d’une mission nationale pour améliorer l’accès aux soins des populations vulnérables dans l’est de Londres : enregistrement auprès de la Healthcare Commission (regulatory body), recrutement et formation d’une équipe de 33 bénévoles, réhabilitation des locaux pour créer deux salles médicales, création d’un réseau de partenaires locaux, recherche de fonds pour financer la mission. • Participation à l’enquête européenne sur l’accès aux soins pour les migrants en situation irrégulière en Europe. Evénements et actions de communication • Interviews de volontaires MdM Grande-Bretagne par les médias britanniques et publication d’articles sur Médecins du Monde (presse écrite, magazines, radio, TV). Department For International Development (DFID), the Elton John AIDS Foundation, Isle of Man Overseas Aid Committee, Alliance Pharmacy, Canary Wharf Group, Clifford Chance, Chubb Insurance, Cubana, Ambassade de France en Grande-Bretagne, Frontline Club, Lonely Planet, MEDSIN, Nomad Travel Stores, Richard Rogers Settlement, SS Robin, the Sahara Trekkers, Sylvan Technical Services, Thames Wharf Charity, Tower Hamlets Primary Care Trust and all our volunteers and donors. > Bureau international : Médecins du Monde Japon PMC Building 6F 1-23-5 Higashi-Azabu, Minato-ku, Tokyo 106, Japon Tél. : 00 81 3 35 85 64 36 Fax : 00 81 3 35 85 11 34 [email protected] http://www.mdm.or.jp Contacts : Prune Helfter, Kehko Takayama, Nao Kuroyanagi, Tatsuya Kishi (salariés) Association de droit japonais, constituée le 10 octobre 2000 Composition du collège > Conseil d’administration Président : Gaël Austin > Autres membres : Yasuko Arai Dr Arnaud Bourde Dr Patrick David Dr François Foussadier Masako Harada Akitane Kiuchi Dr Norihiko Oura Dr Satoshi Yoza > Remerciements : > Faits marquants Soutien financier aux missions • Bolivie : mission Santé et travail des enfants à Potosí. • Cambodge : mission opération Sourire à Phnom Penh. • Chine : mission Chengu Du - prévention sida. • Ethiopie : programme de prévention de la transmission mère-enfant du VIH. • Indonésie : programme d’urgence et de reconstruction post-tsunami. • Madagascar : mission opération Sourire à Antananarivo. • Pakistan : programme d’urgence. • RDC : programme d’accompagnement des enfants des rues. • Soudan : programme d’urgence dans la province du Darfour. • Sri Lanka : programme d’urgence et de reconstruction post-tsunami. Soutien en ressources humaines aux missions • 12 départs d’expatriés japonais sur les missions internationales. Evénements et actions de communication • Organisation d’expositions photo présentant les missions VIH de MdM et les programmes d’urgence en Indonésie et au Pakistan dans des lieux très fréquentés tels que les couloirs du métro de Tokyo. • Présentation des missions VIH de MdM sur un stand individuel lors de la Conférence internationale sur le sida de Kobe. • Organisation d’un dîner de charité à l’ambassade de France rassemblant plus de 200 personnes, avec la participation bénévole de chefs réputés et d’artistes. • Parution d’articles sur Médecins du Monde et l’opération Sourire dans les quotidiens nationaux et régionaux, dans des hebdomadaires à fort tirage, et brève dans un programme de la station de radio publique NHK. • Publication d’une newsletter diffusée auprès des donateurs, des volontaires et des partenaires. Air France, Air Tahiti Nui, Akebono Brake, Alsok, Aman Resorts, Ambassade de France au Japon, Asahi Pretec, Bristol Meyers Squibb Group, Chanel, Chambre de commerce et d’industrie française au Japon, Cn-Intervoice, Felissimo Corporation, Festival du film français a Yokohama, Flos, French Blue Meeting, French Food Culture Center, Ginza Gallery (Circle Club), Global Tank, Greeting life, Hyogo International Association, Impresario, JANIC, JICA, Membres de l’Ordre du mérite agricole au Japon, Å@Mitsui Sumitomo Insurance, Nippon Koa Insurance, NTT Data, Sanyu Network, Shibaura Institute of Technology, Shiseido, Sompo Japan Insurance, Sonia Rykiel, Tanabé Seiyaku, The TIE Corp., Tout le monde vœux, Université Ferris. > Pays-Bas Coordonnées > Bureau international : Dokters van de Wereld Rijswijkstraat 141 A 1062 ES Amsterdam Pays-Bas Tél. : 00 31 20 465 2866 Fax : 00 31 20 463 1775 [email protected] www.doktersvandewereld.org Contacts : Nadjehda BrouwerRichardson, Reinier Spruit, Resy Arts, Anna Miranda Scholten, Arianne de Jong, Sacha Godschalk, Corinne Eisma (salariés). Marian van Keuk, Gerd Beckers (coordinateurs) Association de droit néerlandais, constituée le 28 avril 1997 Conseil d’administration > Président : Dr Barbara ten Kate > Secrétaire : Dr Dirkjan Pot > Trésorier : Casper van Rijn > Faits marquants Soutien financier à 10 programmes (par le marketing direct) et aux missions suivantes, par les bailleurs de projets : • Birmanie : programme de réduction des risques liés à la toxicomanie. • Indonésie (Papouasie occidentale) : programme d’accès aux soins des minorités. • Tanzanie : programme AZT. • Bénin : programme AIDS. • RDC Goma : programme AIDS. • Madagascar : programme de prévention du VIH/sida. • Zimbabwe : appui financier à FACT pour la prévention du VIH/sida. • Indonésie (Papua Paniai) : programme de prévention du VIH/sida à Primari. • Pakistan : programmes d’urgence. • Liberia : programme de soins de santé primaire. Soutien en ressources humaines aux missions • 10 départs d’expatriés hollandais sur les missions internationales. Evénements et actions de communication • Interviews de volontaires néerlandais par les médias néerlandais (radios, journaux, magazines). • Organisation d’un voyage de presse en Papouasie, Indonésie et publication d’articles dans quatre magazines. • Prix de la Transparence obtenu pour la publication du rapport annuel 2004 de Dokters van de Wereld. • Trois publications sur les activités internationales de Dokters van de Wereld, destinées aux donateurs, aux bailleurs et aux bénévoles. • Les sans-papiers : programme pilote pour améliorer l’accès aux soins des sans-papiers à Amsterdam. Distribution de documents médicaux aux sans-papiers (Medoc) et campagne d’information auprès des sans-papiers et des professionnels de la santé sur l’accès aux soins. Projets nationaux • Les Rroms et Sinti : programme de santé pour les Rroms et les Sinti, en particulier les femmes. Formation et éducation à la santé dans les communautés rrom et sinti des Pays-Bas. Partenariats avec le LSRO et d’autres organisations. > Autres membres : Howard Teunisse Bernard Juan Françoise Sivignon > Remerciements : Aids Fund, Cordaid, ICCO, Oxfam Novib, Ministère néerlandais de la Coopération au développement, NCDO, Nora Tol Virtual Publishing, Stichting Lions, STOP AIDS NOW, Zicht nieuwe media ontwerpers, Sandra van Noord - Bureau voor tekst en redactie, Ordina, Haute Finance, Paradiso, Tom van der Leij, Capi Lux Vak, et tous nos volontaires, stagiaires et milliers de donateurs privés. > L’organisation 143/153 144/145 > Vie associative et direction de l’association > Le Comité L’organisation de Médecins du Monde repose sur des cadres associatifs, des bénévoles en France et des volontaires La DG gestion comprend la direction les dirigeants associatifs et salariés, pour les opérations internationales, et une structure permanente salariée. Le soutien de centaines de milliers des ressources humaines, la direction et passe au crible les décisions de donateurs assure l’indépendance financière de l’association. Grâce à cette diversité, le fonctionnement de du développement, la direction financière stratégiques concernant les missions, Composé d’une douzaine de membres et des systèmes d’information, et la le témoignage, le lobbying politique cooptés, le Comité des donateurs direction juridique. Les décisions et la communication. Egalement mène une réflexion constructive, opérationnelles sans caractère straté- paritaires, les réunions du groupe critique et consensuelle à l’égard parmi les grandes ONG. gique sont prises chaque semaine ressources humaines et du groupe de l’association, tant sur les missions, > Les instances au cours du «staff des missions», gestion définissent mensuellement que sur les ratios ou la communication. l’association allie en permanence questionnement, résonance de la société civile et efficacité opérationnelle des programmes au service des bénéficiaires. Il en découle une organisation originale qui est une force et une spécificité des donateurs Pour mener à bien sa mission, le CA lisation des missions. L’association sur l’aspect mission, et du «staff de les politiques ressources humaines Des moyens lui sont alloués pour aller s’appuie sur : comprend cinq groupes continentaux, direction» pour les autres aspects. et gestion, finalisées et validées évaluer les missions en France et à Les adhérents de MdM, 1 562 en 2005, • une structure associative consultative ; huit groupes thématiques et un groupe La gestion des programmes inter- par le CA. l’étranger. Il dispose, par l’intermédiaire sont réunis une fois par an, en assem- • une structure opérationnelle permanente ; France, regroupant les comités de nationaux est confiée au coordinateur • des instances de décision paritaire entre pilotage Mission France et Réduction médical d’un programme, sous la > Les délégations de son président, de la possibilité blée générale (AG), organe suprême de décision, seul à même de modifier la structure permanente et associative ; des risques. Les membres des groupes responsabilité d’un responsable de les statuts de l’association. L’AG élit • des délégations régionales. consultatifs sont élus dans le cadre mission associatif qui intervient sur Dans les régions, MdM a mis en place Cette organisation spécifique favorise > La structure associative du règlement intérieur. les aspects politiques ou d’expertise des délégations régionales. les débats à tous les niveaux. Elle permet > La structure opéra- spécifique, et en liaison opérationnelle Elus tous les deux ans, les collèges à MdM d’être une association militante, avec le responsable de desk au siège régionaux représentent la vie associative indépendante tant sur le plan politique, ou du chargé de mission dans certaines régionale. Les délégations mènent que sur le plan financier. Elle favorise décisionnelles pour trois ans les membres du Conseil d’administration (CA), au nombre de douze, auxquels consultative tionnelle permanente de s’exprimer au CA et à l’AG. régionales s’ajoutent trois suppléants. Le CA élit Elle comprend les groupes continentaux en son sein, pour un an, le président et les groupes thématiques. Chacun Elle est animée par deux directions délégations régionales. Les responsa- des missions internationales ou l’engagement bénévole d’acteurs de la et le bureau de l’association : les vice- de ces groupes, composé de cadres générales (DG). bles de mission sont proposés par les régionales, dans des cadres définis santé au service des populations les plus présidents, le trésorier, le trésorier adjoint, associatifs bénévoles engagés sur La DG à l’action humanitaire différentes instances associatives et par le CA. L’ensemble des cadres démunies et vulnérables, dans un souci le secrétaire général et le secrétaire des missions, propose ou émet un avis comprend la direction des opérations validés par le Conseil d’administration. associatifs, des responsables de permanent de qualité et d’efficacité de général adjoint, un délégué. sur le continent ou la thématique dont internationales, la coordination des ses missions internationales ou locales. Le CA, organe exécutif de l’association, il est chargé. Leur rôle est primordial missions France, la logistique mission, > Les instances paritaires mission, des responsables de groupe, se réunit mensuellement et prend toutes en matière d’analyse des contextes, le département de l’adoption Elles comprennent le Comité se réunit trois fois par an, au cours les décisions de direction de l’association. des modes d’intervention, et de capita- et la direction de la communication. de direction, qui réunit chaque semaine d’un Conseil consultatif national. des délégués régionaux et du CA 146/147 > L’actualité des services L’ensemble des services du siège apporte un appui aux programmes menés par l’association auprès des populations les plus > Le réseau international de Médecins du Monde vulnérables en France et à l’étranger. L’organisation de ces services doit garantir une efficacité propice à un soutien institutionnel, humain, logistique, financier et budgétaire des missions, mais aussi rendre compte de leurs activités auprès de nos bailleurs Douze délégations, neuf européennes (Belgique, Chypre, Espagne, France, Grèce, Italie, Portugal, Suède et et de nos donateurs. En 2005, les actions se sont développées sur les pôles humanitaire, ressources humaines et gestion. Suisse) et trois américaines (Argentine, Canada et Etats-Unis), étaient en 2005 membres du réseau international > Le pôle humanitaire de Médecins du Monde. > La coordination la poursuite de la construction de l’Observatoire missions de l’association a été achevée en 2005. • L’année a été marquée par les interventions européen, et le lancement de missions nationa- • Les bureaux internationaux ont poursuivi Le Conseil d’administration international 2005 a été celle du lancement du processus d’urgence et de reconstruction lors du séisme les au Royaume-Uni et aux Pays-Bas. leur développement au Royaume-Uni et aux (CAI), qui a pour mandat de fixer les grandes d’évaluation des délégations internationales. en Asie et au Pakistan. MdM a montré la réacti- orientations politiques du réseau, s’est réuni Ce processus équitable, standardisé et planifié, Le réseau international s’est mobilisé de façon opérationnelle > Le pôle RH Pays-Bas, et leur réorganisation au Japon et en Allemagne. Par ailleurs, la relation entre deux fois en 2005. Les présidents ou vice- permettra au réseau international de disposer concertée pour apporter une aide aux victimes parmi les premières équipes à intervenir sur La réponse aux urgences en Asie et au MdM France et le secrétariat international présidents de onze des douze délégations inter- d’ici fin 2006 d’une vision globale et exhaustive du tsunami puis aux victimes du tremblement plusieurs sites, réactivité favorisée par la présen- Pakistan s’est traduite par une hausse s’est renforcée au cours de cette année. nationales du réseau ont pris part aux débats. des délégations et de leurs activités. de terre qui a frappé le Pakistan. La coordination ce de missions long terme en Indonésie et au de 50% des expatriés envoyés en mission Les présidents : des opérations mises en œuvre par les différen- Pakistan au moment des catastrophes. internationale en 2005. Par ailleurs, le nombre >Direction au 31/12/2005 Le Bureau exécutif international (BEI), chargé d’élaborer, à partir des orientations politiques Argentine : Dr Silvana Reinoso tes délégations internationales a dans les deux • Dans ce cadre, la direction générale à l’action des salariés sur les missions internationales Dir. générale de l’action humanitaire : du CAI, un plan d’action annuel et d’en assurer puis Dr Alicia Luna cas été assurée par le Secrétariat international. humanitaire et la direction des opérations interna- a significativement augmenté. Dr Michel Brugière le suivi opérationnel, s’est réuni cinq fois en 2005. Belgique : Dr Michel Degueldre Le programme pilote conjoint au Zimbabwe tionales ont poursuivi le développement des > Le pôle gestion Dir. générale de la gestion et des RH : Le Secrétariat international (SI), à la tête Canada : Dr Réjean Thomas qui vise à «réduire l’impact de l’épidémie de François Dupré duquel un nouveau directeur a pris ses fonc- Chypre : Dr Elias Papadopoulos VIH/sida sur les orphelins et les enfants vulné- et en volume financier (volume d’activité supérieur • Le début de l’année a été marqué par un afflux Dir. des opérations internationales : tions en janvier 2005, a continué d’assurer Etats-Unis : Dr Victoria L. Sharp rables» dans le district de Chipinge, mis en à celui de l’association en 2000, ce qui finan- de dons important (tsunami en Asie). Par ailleurs, Dr Gilles Raguin (jusqu’au 1er août 2005) l’animation du réseau, et de coordonner Espagne : Dr Teresa Gonzalez œuvre dans le cadre d’un partenariat entre cièrement représente une croissance supérieure le plan de réduction des sollicitations, testé Coordination des missions France : les actions des délégations. Composé d’une France : Dr Françoise Jeanson MdM Canada, MdM Espagne et MdM France, à 30% par rapport à 2004). en 2004, a donné des résultats significatifs, Nathalie Simonnot équipe de cinq personnes, le SI a en outre Grèce : Dr Socrates Mitsiadis est entré dans sa phase opérationnelle. • Le service du développement institutionnel a de même que la mise en avant systématique du Dir. financière et des systèmes informatiques : travaillé à l’amélioration de l’organisation du puis Dr Eleftheria Parthenopoulou augmenté et diversifié les ressources financières prélèvement automatique en tant que meilleure Catherine Duffau réseau, en particulier en poursuivant le travail Italie : Dr Faustino Boioli > Les priorités 2005 des programmes à travers les bureaux de forme de soutien donateur à l’association. Direction administrative et juridique : entrepris dans le cadre de la coordination Portugal : Dr Mario de Sousa Conformément aux décisions prises en 2004 représentation et les actions menées sur le • La politique de partenariat avec les entreprises François Rubio opérationnelle des missions d’urgence et de (interim Mme Claudia Amaral) par le Conseil d’administration international, terrain. Ces ressources ont augmenté de 50% a été renforcée. Dir. de la communication et du développement : l’harmonisation des outils et règles de sécurité. puis Dr Rui Portugal les thématiques du VIH/sida et des migrants entre 2004 et 2005. • La mise en place d’un outil de suivi financier et Isabelle Finkelstein Conformément aux décisions prises en 2004 par Suède : Dr Anders Bjorkman ont, à l’échelle du réseau, fait l’objet d’un • Le projet MdM Europe a pris de l’ampleur avec d’un plan budgétaire commun sur l’ensemble des Dir. de l’adoption : Dr Geneviève André-Trevennec le Conseil d’administration international, l’année Suisse : Dr Nago Humbert important travail de partage et de concertation. vité de son pôle d’urgence en étant présent missions internationales qui ont crû en nombre 148/149 > Associations sœurs et partenaires locaux > En Afrique • Rwanda, Kigali • Liban, Antélias Ibuka (Mémoire et Justice) Ajem (Association justice et miséricorde) Créée en 1995. Créée en janvier 1998. Activités : défense des droits des victimes [email protected] du génocide. Activités : aide aux réfugiés, demandeurs • RDC, Kinshasa d’asile et migrants incarcérés. AED (Aide à l’enfance défavorisée) • Maroc, Casablanca Créée en 1966. Association médicale de réhabilitation Activités : aide à l’adolescence. des victimes de la torture. • Zimbabwe, Chipinge Créée en janvier 2001. FACT (Family Aids Caring Trust). [email protected] Créée en 1987. Activités : aide aux victimes de la torture. Activités : lutte contre le sida. • Madagascar, Antananarivo, Ilakaka > En Europe Salfa (Malagasy Lutherian Church) • Moldavie, Balti Créée en juillet 1987. TDV (Tinerii Pentru Dreptul la Viata) Activités : soins de santé primaire. [email protected] > En Amérique latine Activités : aide à l’enfance. • Haïti, Port-au-Prince Fondation pour la santé du peuple Uramel (Unité de recherche rrom. Créée en 1999. et d’action médico-légale). [email protected] Créée en juillet 2002. Activités : soins de santé primaire. www.uramel.net Activités : promotion de la justice en parte- > En Asie nariat avec les professionnels de santé. • Indonésie, Jakarta > Au Moyen-Orient Yayasan Aulia. Créée en 1984. • Egypte, Le Caire Activités : droit à la santé et à l’éducation • Guinée, Kindia Hope Village. et organisation communautaire. KAD (Kindianaise d’assistance Créée en 1988. aux détenus). Créée en 2000. www.egyhopevillage.com Activités : aide aux détenus. Activités : aide à l’enfance. • Tanzanie, Bukoba Tadepa (Tanzania Development and Prevention of Aids). Créée en 2001. Activités : lutte contre le sida. Médecins du Monde appuie ses interventions sur des partenaires locaux afin de mettre en place des relais qui assureront la pérennisation des actions menées. Si ces partenaires sont inexistants, MdM soutient la création d’associations relais ou associations sœurs souvent constituées à l’initiative et autour de l’équipe locale de MdM. • Côte d’Ivoire, Abidjan Mesad (Mouvement pour l’éducation, la santé et le développement). Créée en 2001. L’autonomisation est progressive et fait l’objet d’un accompagnement qui dure en moyenne un à deux ans. Les [email protected] structures ainsi créées restent les partenaires naturels de MdM dans la région. Activités : aide à l’enfance, lutte contre le sida. > En Europe • Russie, Saint-Pétersbourg Activités : lutte contre le sida, réduction • Bosnie-Herzégovine, Sarajevo Fondation Action humanitaire des risques. DUGA (centre d’accueil et de Créée en 1993, autonome sur le volet • Ouganda, Kyotera soutien psychologique pour enfants enfants des rues depuis 2003 et depuis CIPA (Community Initiative for et adolescents). Créé en 1994, 2005 sur le volet réduction des risques. the Prevention of HIVAIDS/STIs). autonome depuis 2002. www.humanitarianaction.org Créée en octobre 2003, [email protected] Activités : aide à l’enfance, lutte autonome depuis décembre 2005. Activités : aide à l’enfance, lutte contre le sida, réduction des risques. [email protected] • Pologne, Varsovie > En Afrique Activités : lutte contre le sida. Fondation les Enfants de personne • Mozambique, Maputo Créée en 1990, autonome depuis 2003. Meninos de Moçambique www.fdn.pl (Enfants du Mozambique) Activités : aide à l’enfance. Créée en 2000, autonome depuis 2001. • Roumanie, Bucarest Fax : + 258 30 41 16 FICF (Fondation internationale pour Activités : Aide à l’enfance. l’enfant et la famille). Créée en 1993, • Madagascar, Tuléar autonome depuis 2003. Association Sisal (Médecins pour Fax : + 40 21 311 19 15 / 23 05 le droit à la santé). Créée en 2002, Activités : aide à l’enfance. autonome depuis 2005. contre le sida. ASSOCIATIONS NÉCESSITANT UN SOUTIEN DE MDM > En Amérique latine • Salvador MDS (Médecins pour le droit à la santé). Créée en 1998. www.mds.org.sv Activités : promotion du droit à la santé. > En Europe • Bulgarie, Sofia Association Enfant et Espace. Créée en juillet 2005. Activités : aide à l’enfance. [email protected] • Serbie, Belgrade VEZA. Créée en juin 2005. [email protected] Activités : lutte contre le sida, réduction des risques. ASSOCIATIONS PARTENAIRES DU SUD > En Afrique • Bulgarie, Sliven [email protected] 150/151 > Médecins du Monde et la société civile en France MdM Collectifs d’animation et de coordination > Coordination SUD - CCD > CNVA > Fonjep > Comité de la charte > Unogep > Collectifs d’animation Plates-formes thématiques > Affaires sanitaires et sociales • Uniopss - Collectif Alerte • CNLE • Observatoire du droit à la santé des étrangers • Plate-forme de lutte contre le trafic humain • Coordination française pour le droit d’asile • Romeurope • International Harm Reduction Association > Financement • Afta > Droits de l’homme • CNCDH > Action internationale • URD • Clong Volontariat Plates-formes géographiques > Commissions mixtes > Plate-forme Palestine (observateur) l’emploi associatif. MdM suit la question ment de toute mesure concernant la • Comité de liaison des ONG des volontaires. lutte contre l’exclusion sociale. de volontariat (effectif à partir de 2004). Le Comité de la charte Création par MdM d’un groupe de suivi Comité regroupant les associations CMU, interpellation sur la question > Plates-formes faisant appel à la générosité du de l’accueil des demandeurs d’asile public, dans le respect d’une charte et des réfugiés. • Commissions mixtes : et de recommandations préalablement • Observatoire du droit à la santé instance paritaire ONG pouvoirs édictées. des étrangers. publics. Echange sur les modalités Union nationale des organismes • Plate-forme de lutte contre le trafic d’action dans un pays. faisant appel à la générosité humain. • La plate-forme Palestine : du public (Unogep). • Coordination française pour le droit Collectif d’associations. MdM > Plates-formes d’asile. y a un statut d’observateur. thématiques • Romeurope. • International Harm Reduction Sanitaires et sociales Association. • Union nationale interfédérale Financement des œuvres et des organismes privés • Association française des trésoriers sanitaires et sociaux (Uniopss). d’associations (Afta). Œuvre auprès des institutions Droits de l’homme pour la reconnaissance du secteur • Commission nationale consultative MdM représente le collectif auprès Premier ministre, relais de l’ensemble associatif sanitaire et social au niveau des droits de l’homme (CNCDH). de la Commission coopération des associations françaises auprès de la politique sociale européenne. Formule au Premier ministre des avis Coordination solidarité urgence développement (CCD). Instance du Premier ministre. MdM suit les MdM appartient à la commission et des recommandations concernant développement (SUD) paritaire d’information des ONG questions liées à l’humanitaire. pauvreté et exclusion des groupes les droits de l’homme. Coordination d’ONG françaises sur la politique de coopération Fonds de coopération de la jeunesse santé et Europe. Lien avec le collectif Action internationale humanitaires et de développement des pouvoirs publics et de l’éducation populaire (Fonjep) Alerte. • Groupe urgence réhabilitation déve- qu’elle représente en France et à Conseil national Association de cogestion réunissant • Le Conseil national des politiques loppement (URD) : collectif d’associations l’international. Interface avec les de la vie associative (CNVA) administrations publiques et associations. de lutte contre l’exclusion (CNLE). d’urgence travaillant via le processus pouvoirs publics. Membre du CA, Autorité indépendante rattachée au Aide la vie associative en facilitant Vérifie l’application par le gouverne- qualité de l’action humanitaire. et de coordination géographiques 152/153 > Médecins du Monde et les institutions internationales bénéficie du statut consultatif auprès unies (OCHA). Cette représentation et militaires ou la protection des civils du COE et fait partie d’OING Service, d’ordre politique est complétée par un dans les conflits armés. Les ONG actives dans le domaine humanitaire ne peuvent ignorer les institutions internationales, à la fois bailleurs une plate-forme de liaison et d’anima- accord de partenariat opérationnel importants et instances politiques de premier plan. De nombreuses décisions dépassent aujourd’hui le cadre national tion des ONG ayant ce statut. que MdM entretient avec le HCR. Entre > Banque mondiale (BM) La Banque mondiale (BM) compte du Monde participe à différents collectifs facilitant l’accès aux instances internationales de décision. Parallèlement, l’as- > Nations unies (ONU) OCHA et MdM existe un partenariat d’échange d’informations et une veille parmi les plus importantes sources • Le Conseil économique et social opérationnelle via le Reliefweb. d’aide au développement, notamment sociation développe des partenariats avec d’autres organisations internationales et maintient des statuts spécifiques lui (Ecosoc) est l’organe principal de coordina- • Certaines missions MdM sont en pour la problématique du sida. permettant une intervention immédiate. tion des activités économiques et sociales contact avec le Programme des Nations Elle est active auprès de 100 pays clients > Union européenne (UE) de l’ONU et de ses organismes et institutions unies pour le développement (PNUD) dans le but d’aider les populations et les • MdM intervient auprès d’EuropeAid par du contrat-cadre de partenariat (CCP) spécialisés. Le réseau international MdM via une collaboration opérationnelle pays les plus pauvres. • Le mandat d’ECHO (Office d’aide l’intermédiaire de Concord (Confédération d’ECHO dans le cadre du groupe dispose du statut consultatif de rang I et une politique, notamment sur humanitaire de la Commission euro- européenne des ONG d’urgence et de de suivi du CCP mis en place par Voice. lui permettant de mener des actions le thème des enfants dans les conflits. péenne) consiste à porter assistance développement), qui assure un lobbying • MdM France et d’autres délégations de lobbying, notamment auprès de la Il en est de même avec le Fonds des et secours d’urgence aux victimes collectif auprès des institutions de l’Union membres du réseau international parti- Commission des droits de l’homme. Nations unies pour l’enfance (Unicef), de catastrophes naturelles ou de conflits et participe à l’élaboration de positions cipent régulièrement aux réunions de Il a le statut d’observateur dans cet organe avec lequel MdM collabore sur en dehors de l’UE. ECHO est intervenu communes sur la politique de développe- planification de la stratégie d’interven- subsidiaire de l’Ecosoc et est une des rares plusieurs projets. depuis 1982 dans plus de 85 pays ment européenne et les grands enjeux tion d’ECHO. ONG médicales présentes dans cet espace • MdM est membre du Conseil et gère un budget annuel de plus des relations Nord-Sud. international des agences bénévoles de 500 millions d’euros. • Depuis plusieurs années, et encore > Conseil de l’Europe de qualification publique des violations des droits de l’homme. Lors de la session (ICVA), réseau d’ONG impliquées dans • EuropeAid (Office de coopération) plus en 2005, MdM a surtout été active annuelle de cette commission, MdM peut le domaine des droits de l’homme, qui a pour mission de mettre en œuvre au sein de Voice, interface entre le milieu • Le Conseil de l’Europe regroupe intervenir à chaque point de l’ordre du jour concentre ses efforts sur les questions les instruments d’aide extérieure associatif et ECHO, qui regroupe 90 ONG 46 Etats européens. Créé en 1949 et soumettre des textes. humanitaires relatives aux réfugiés. de la Commission européenne, européennes d’urgence. MdM France pour défendre les droits de l’homme, • Le réseau international de MdM assure ICVA regroupe plus de 80 ONG interna- un des principaux contributeurs en est membre de la «Task Force» en charge sa mission particulière depuis 1989 une représentation au sein du Haut- tionales. Le Conseil intervient auprès matière d’aide publique au développe- de négocier avec ECHO au nom des est d’aider les pays d’Europe centrale commissariat aux réfugiés (HCR), des instances onusiennes, notamment ment. Plus de 150 pays, territoires ONG partenaires membres de Voice. et orientale (PECO) à mettre en œuvre de l’Organisation mondiale de la santé en tant qu’interface avec le HCR, en ou organisations bénéficient de l’aide Ainsi, au cours des dernières années, et à consolider les réformes politiques. (OMS) et du Bureau de la coordination abordant différents dossiers thématiques dont l’Office assure la gestion. MdM a fortement contribué à la révision • Le réseau international de MdM des affaires humanitaires des Nations tels que l’articulation entre humanitaires et relèvent désormais de décisions de niveau européen ou mondial. Pour appréhender cette réalité complexe, Médecins (COE) MÉDECINS DU MONDE R A P P O R T M O R A L 2 0 0 5 2mdmrap005_01_couv_baf 26/04/06 15:07 Page 1 Siège : 62 rue Marcadet 75018 Paris – Tél. 01 44 92 15 15 – Fax : 01 44 92 99 99 – www.medecinsdumonde.org – Directrice de la publication : Dr. Françoise Jeanson – Rédactrice en chef : Giselda Gargano – Comité éditorial : Dr. Michel Brugière, Martine Mikolajczyk, Stéphanie Senet – Rédaction : Raluca Gheorlan, Emmanuelle Harang, Germain Richard, Mame-Seynabou Sall Remerciements : à tous ceux qui ont collaboré à l’édition 2005 – Recherche iconographique : Aurore Voet – Conception et réalisation : Tél. 01 55 34 46 00 (réf. 2MDMRAP005) Copyright : toute reproduction doit faire l’objet d’une demande écrite préalable. 05 MÉDECINS DU MONDE R A P P O R T M O R A L 2 0 0 5