médecins du monde

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médecins du monde
MÉDECINS DU MONDE
R A P P O R T
M O R A L
2 0 0 5
2mdmrap005_01_couv_baf 26/04/06 15:07 Page 1
Siège : 62 rue Marcadet 75018 Paris – Tél. 01 44 92 15 15 – Fax : 01 44 92 99 99 – www.medecinsdumonde.org – Directrice de la publication : Dr. Françoise Jeanson – Rédactrice en chef :
Giselda Gargano – Comité éditorial : Dr. Michel Brugière, Martine Mikolajczyk, Stéphanie Senet – Rédaction : Raluca Gheorlan, Emmanuelle Harang, Germain Richard, Mame-Seynabou Sall
Remerciements : à tous ceux qui ont collaboré à l’édition 2005 – Recherche iconographique : Aurore Voet – Conception et réalisation :
Tél. 01 55 34 46 00 (réf. 2MDMRAP005)
Copyright : toute reproduction doit faire l’objet d’une demande écrite préalable.
05
MÉDECINS DU MONDE
R
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P
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O
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T
M
O
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A
L
2 0 0 5
02/03
Je ne te demande pas
quelle est ta race ou ta religion,
je te demande quelle est
ta douleur.
”
Louis Pasteur
,,
04/05
> Composition du Conseil d’administration
et du bureau de Médecins du Monde
Assemblée générale et Conseil d’administration des 14 et 15 mai 2005
Présidente
Trésorier adjoint
Dr Pierre MICHELETTI,
Membres suppléants
du Conseil d’administration
médecin généraliste, Bordeaux
médecin santé publique, Grenoble
Dr Arnaud BOURDÉ,
Vice-présidents
Délégué aux missions internationales
auprès du président
>
>
Dr Françoise JEANSON,
Dr Olivier BERNARD,
médecin pédiatre, Marseille
>
Dr Patrick DAVID,
médecin anesthésiste-réanimateur, Reims
>
>
Joseph DATO,
infirmier, professeur associé à l’université
de Grenoble
Dr Bernard JUAN,
Membres titulaires
du Conseil d’administration
chef d’entreprise, Montpellier
Dr Thierry BRIGAUD,
Secrétaire général
>
>
médecin généraliste, Paris
Secrétaire général adjoint
>
Dr Fabrice Giraux
médecin généraliste, Paris
>
Dr Frédérique DROGOUL,
médecin psychiatre, Paris
>
Dr Pascale ESTECAHANDY,
médecin hospitalier, Toulouse
Trésorier
>
Pierre KEMPF,
directeur adjoint de centre hospitalier, Vichy
>
>
médecin anesthésiste-réanimateur,
Saint-Denis de la Réunion
>
Dr Laurence BOURGEOIS-GENET,
médecin hospitalier, Château-Thierry
>
Anciens présidents
Dr Bernard GRANJON,
médecin gastro-entérologue, Marseille
>
Dr Jacky MAMOU,
médecin pédiatre, Paris
>
03
04
06
Dr Claude MONCORGÉ,
médecin anesthésiste-réanimateur, Paris
LE POSITIONNEMENT POLITIQUE
NOTRE PROJET
17
2005 EN CHIFFRES
LE TÉMOIGNAGE
19
MÉDECINS DU MONDE EN IMAGES
LES MISSIONS
35
36
38
104
104
105
107
116
Dr Françoise SIVIGNON,
médecin radiologue, Paris, Amsterdam
MOT D’ACCUEIL
MEMBRES DU CONSEIL D’ADMINISTRATION
REMERCIEMENTS
07
Dr Régis GARRIGUE,
médecin urgentiste, Lille
>
> Sommaire
ATLAS DES MISSIONS INTERNATIONALES
Planisphère des missions internationales
Fiches pays
ATLAS DES MISSIONS FRANCE
Carte des actions en France
Introduction aux missions France
Fiches actions
Annuaire
L’APPUI AUX MISSIONS
119
NOTRE MOBILISATION
129
130
139
LE RÉSEAU DE REPRÉSENTATION
LES DÉLÉGATIONS RÉGIONALES
LES BUREAUX INTERNATIONAUX
LE FONCTIONNEMENT
143
144
146
147
148
150
152
L’ORGANISATION
La vie associative
L’actualité des services
Le réseau international de Médecins du Monde
Les associations sœurs et les partenaires locaux
Médecins du Monde et la société civile en France
Médecins du Monde et les institutions internationales
> Nous remercions :
Nos partenaires privés : A 13, A2P et associés, Adonix application et services, A Novo, Abbaye de Pradines, ACB Xerox, ADCS, Affival, Aladin, AMCM, Amicale cardiologue de
Paris, Amicale des sapeurs-pompiers de Poitiers, Amitiés loisirs Gouvernes, Antin résidences, Arasim, Arche promotion groupe Arcade, Assurances médicales Ales, Arrfliv, Aubry artistepeintre, Axalto international SAS, Beat SA, Beaulieu sports, Begon Bonneau, Herbert Bouchard SCP, BHV, bibliothèque scolaire Peep Ass, Bretagne Enchères, Brossard - Saveurs de
France, Camif solidarité, Capa télévision, Carrefour DMG, Carte et Services, CGMI, chambre départementale des huissiers de la Nièvre, Champion, Charpentier travaux publics,
Chercheminippes, chorale Risle-Gospel, Club Méditerranée, Club Soroptimist, CMP, Codara SA, Cofiroute, Comanaging SAS, Comité des œuvres sociales de Meyzieu, Comptoir des
voyages, Consort Netcom, Construction mécanique de l’Isère, Crédit coopératif, Decobat SARL, Desmarez SA, Diager SA, Divers et Imprévus, Eberle SA, Echanges & Solidarités, En
apparence, Entraide majolane, Equus SA, Eric Bompard SA, Euro Assurance, Euro information service, Eurofeu SA, Factum finance, Fermod, Finaler Friedrich, Football breton solidaire,
Heilbronn Fiszer FHF, Geste, GFS SA, Go Voyages, Goéland productions, Grands Moulins de Strasbourg, groupe SNPE, Hammerson France, Hilti France, Hydrosystem, ING fixations,
Ifcic, Impact Immo, Intermed exportation, Iveco France, JP Chaussures, Kahn et associés, Keyrus, la Baguetterie, la Boutik, la Mimetaine, la Ronde des âges, le Canard enchaîné, Leclerc
Siplec, Leo Pharma, l’Esprit de sel, librairie le Coin du feu, Logicacmg SAS, Lowendal Group, Marc Orian, Marie Marchand multimédia SARL, MBP France, Mc Racing, Medi-Science,
Mohn Media, Mondial Assistance, Monsieur et Madame Peters, Munch Sa, Nec, New Deal HBC, New Deal Sarl, Oddo, Olives Arnaud Sa, Opera Paris, Orange Réunion, Optimege,
Ouest Affiche, Peugeot Citroën automobile, Pierson Meunier export SA, Polypore Europe SA, Prima Solutions, Production La Prade SARL, Renzo Piano Building Workshop, Sélection
du Readers Digest, Reuters, Rotary Club de Gordes, de Toulouse Ouest, de Papeete-Tahiti, Rousseau, RS Com SA, SACD, SAFI, SA IFB, Sagone SA, Saulnier Blache SARL, See Velado,
Sers, SFR, Sham, Smith And Nephew SAS, Sodang, Sofisol, Solutys, Sonia Rykiel SA, Sopag Maine Parking, Stade rennais FC, Stratégie investissement, Suzuki France, TAP Services,
Taxi Jocelyne Perree, TBWA, Techmo Systems SA, Techni Alarme, Tele2 France, Temex, Tennis club de Croissy-sur-Seine, TF1, Théâtre de La Michaudière, Théâtre de la Tête noire, Top
Famille, TV5 monde, UFG, ULIF, UNIM, Vialtis Fournisseurs, Vivendi, Voyageurs du monde, Wargny Katz (SCP), Wegener DM.
Les Fondations : Annenberg Foundation, Florindon Stiftung, Fondation Arradon, Fondation Bois Brillou, Fondation Club Méditerranée, Fondation Drosos, Fondation de France, Fondation
de Lille, Fondation Deniber, Fondation GlaxoSmithKlein, Fondation Johaniter, Fondation Mantegna Stiftung, Fondation Niarchos, Fondation Sancta Devota, Fondation Seviajer, Fondation
Sternstunden, Fondation Vinci, Union des blessés de la face et de la tête.
Les comités d’entreprise et les salariés de : Agefi, Banque de France, Caisse d’épargne Ile-de-France Paris, CCSO social, Cetim Senlis, clinique Georges Dumas, CPAM Sélestat, CPR,
Crédit agricole Centre France, Crédit coopératif, Crédit foncier de France, Galeries Lafayette, GlaxoSmithKlein, IBM Eurocoordination, Marsh, Natexis Banques populaires, Nestlé Waters,
Vosges Prolabo, PTC Nestlé, Réel, Thalès, UES LCF, UFG, Screg Sud-Ouest, Wyeth Pharmaceuticals.
Les partenaires publics :
De nos missions internationales : académie de Lille, Administration des biens et des majeurs protégés, Agence canadienne de développement international (ACDI), ambassade du
Canada, Association des régions de France, Banque mondiale, Center For Disease Control And Prevention, Chaîne du bonheur (Suisse), chambre de commerce et d’industrie de Rouen,
Columbia University, Cordaid, communauté d’agglomération du bassin d’Aurillac, Department For International Development, direction du Développement et de la Coopération suisse,
ECHO, Europeaid, Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire, Joint United Nations Programme On HIV/Aids,
ministères des Affaires étrangères allemand, français et japonais, ministère néerlandais de la Coopération au développement, OIM, PACT, PNUD, Population services international, région
PACA, région Rhône-Alpes, Safer de l’Ile-de-France, UNHCR, UNFPA, Unicef, Unocha, United Nations Office on Drugs and Crime, Usaid, Villes unies contre la pauvreté.
Les mairies : Aigremont, Audincourt, Bassens, Behren-lès-Forbach, Bonnelles, Bourg-lès-Valence, Brioux-sur-Boutonne, Chilly-Mazarin, Drancy, Garlin, Goussainville, Lacroix-Falgarde, Le
Croisty, Le Crouesty, Lormont, Paray-Vieille-Poste, Paris, Paris 17e, Petrosella, Saint-Estève, Saint-Jean-de-Gonville, Saint-Sylvestre-sur-Lot, Sucy-en-Brie, Toulouse, Tréport, Val-d’Isère.
De nos missions internationales régionales : conseils généraux : Bouches-du-Rhône, Alpes-de-Haute-Provence, Gironde, Charente-Maritime, Vosges, Doubs, La Réunion,
Midi-Pyrénées, PACA ; conseils régionaux : Provence-Alpes-Côte d’Azur et Rhône-Alpes ; présidence des régions, préfecture de la région Guadeloupe.
De nos missions France : Armée de terre, Caisse nationale d’assurance maladie des travailleurs salariés (CNAM), caisses d’allocations familiales (CAF), caisses maladie régionales
(CMR), caisses primaires d’assurance maladie (CPAM), caisses régionales d’assurance maladie (CRAM), centres communaux d’action sociale (CCAS), CDAG du CHU de Rouen, PASS,
CDAG, CISIH, CHU et CHRS de Nantes, conseils généraux, conseils régionaux d’éducation et d’information en santé (FNPEIS), délégation interministérielle à la Ville (DIV), Direction
générale de la santé (DGS), Direction générale de l’action sociale (DGAS), directions départementales du travail, de l’emploi et de la formation professionnelle (DDTEFP),
directions régionales et départementales des affaires sociales et sanitaires (Drass et Ddass), Fonds national de prévention, mairies, ministères, Mission interministérielle de lutte contre
la drogue et la toxicomanie (MILDT), Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT), préfectures, le relais accueil gens du voyage de Rouen, réseau ville hôpital de
Poitiers, unions régionales des caisses d’assurance maladie (Urcam).
Nos partenaires associatifs : Aides, ALC Nice, Amnesty International, ANEF, Association de communication et d’action pour l’accès aux traitements, Association des régions de
France, Association française pour la réduction des risques, Association d’auto-support et réduction des risques des usagers de drogues, Association des gens du voyage, association la
Santé sans frontières, association les Mondes solidaires, association des Inadaptés des Po, Association des médecins du Pays de Retz, association le Foyer, association Sanatatea, ATD
Quart-Monde, Avenir et Coopération, Banque humanitaire, centre de planification Pays de la Loire, Collectif des médecins psychiatres, des généralistes sur l’exclusion des soins de
Strasbourg, Collectif Alsace d’associations intervenant auprès des personnes se prostituant, collectif Alerte, Collectif de soutien aux victimes de Bam, Comité des amis d’Emmaüs,
Communauté mariste, Congrégation des sœurs augustines, la Croix-Rouge, CSF, Coordination française pour le droit d’asile, Coordination nationale des réseaux (CNR), DAL, D’une rive à
l’autre, DHL Liens, Emmaüs, Entraide majolane, Equipe mobile Rimbaud, Fédération des associations pour la promotion et l’insertion par le logement (Fapil), FIDH, Fédération nationale des
associations d’accueil et de réinsertion sociale (Fnars), foyer Sonacotra, foyer St-Benoît, Gisti, International Harm Reduction Association (IHRA), les Amis du bus des femmes, les Mondes
solidaires, les Restos du Cœur, le Stade rennais FC, Ligue de Bretagne de football (et les clubs de Bretagne), LDH, Max Havelaar, Mouvement du Nid, Observatoire du droit à la santé des
étrangers (ODSE), Observatoire international des prisons (OIP), Passerelle la santé sans frontières, Pharmacie humanitaire internationale, Plateforme contre la traite des êtres humains,
Secours catholique, Sid’espoir, SOS Drogue internationale (SOS DI), SOS Femmes, Rasko, Techno Plus, Uniopss, Veille sociale, Vialtis.
Et tous nos autres partenaires qui nous ont soutenus dans nos actions en France et à l’étranger au cours de l’année 2005, ainsi que nos
donateurs particuliers.
> Notre projet
07/16
08/09
Après vingt-cinq ans de soins portés aux populations les plus vulnérables, de lutte contre la dictature de la violence,
de l’inhumanité et de l’abandon, l’année 2005 a été l’occasion de placer l’anniversaire de Médecins du Monde
sous le double signe de l’engagement et des crises oubliées. En changeant notre signature pour remettre au
premier plan notre objectif de sortir de l’oubli les populations auxquelles nous apportons notre soutien, nous
marquons notre spécificité dans la confusion qui guette aujourd’hui l’action humanitaire internationale.
> Tenir compte d’un contexte…
Réforme de l’ONU
Nous sommes
particulièrement attentifs
au remplacement de la
Commission des droits
de l’homme, impuissante
et décrédibilisée, par
un Conseil des droits
de l’homme qui siégerait
de manière permanente.
Contextes
post-crises
Parmi ces régions,
MdM mène des actions
en RDC, au Liberia, en
Angola, en Afghanistan,
au Kosovo et en Serbie.
Dans un contexte de lutte mondiale contre le terrorisme, de poursuite de conflits
meurtriers, comme au Darfour ou en Tchétchénie, de crises politiques durables comme
en Haïti, les 60 ans de l’ONU ont dressé le bilan mitigé d’une politique multilatérale
indispensable mais dont la crédibilité et l’impact réel passent par une réforme
que les Etats ont été dans l’incapacité d’adopter dans sa totalité.
Dix ans après le massacre de Srebrenica, la lente reconstruction des Balkans illustre
combien est fragile l’apaisement entre les peuples, préalable indispensable
à une reconstruction stable et pérenne. Ce constat vaut pour de nombreuses
régions du monde où la tentation de la communauté internationale d’accélérer
les processus de réconciliation est grande. Or, aucune paix n’est durablement viable
si elle n’est partagée et ancrée dans les communautés impliquées.
L’annulation de la dette multilatérale des pays les plus pauvres par les Etats du G8
s’est accompagnée en juillet d’une promesse de doublement de l’aide à l’Afrique
d’ici à 2010. A cette bonne nouvelle, il faut toutefois opposer le bilan désolant,
à cinq ans, des objectifs du millénaire pour le développement (OMD). Partout,
la fracture entre riches et pauvres s’accroît, obérant l’avenir de plus d’un milliard
de personnes dans le monde, alors que c’est aux sources de la pauvreté et de l’injustice,
avérée ou ressentie, que s’alimentent les radicalismes de toute nature.
En octobre, le Human Security Center indiquait, contre toute idée reçue, la baisse
du nombre de conflits dans le monde depuis la fin de la guerre froide, mentionnant
toutefois que les violences subies par les civils relevaient désormais davantage de
conflits internes, d’exactions d’Etat ou de mauvaise gouvernance, phénomènes
qui accentuent la pauvreté, la faim, le non-accès aux soins. Médecins du Monde,
de par sa spécificité médicale, doit répondre aux violences de cette nature.
> ... Y répondre par les soins
,,
> Combattre l’oubli
C’est à travers l’action
médicale, et grâce à elle,
que nous pouvons dénoncer
et témoigner des injustices,
dont nous essayons de
traiter les conséquences tout
autant que les causes.
”
et le témoignage
Dans les catastrophes
Le début de l’année a été marqué par le tsunami qui a ravagé le Sud-Est asiatique
en décembre 2004. Présents dès les premiers jours en Indonésie et au Sri Lanka,
nous avons soigné les victimes et rescapés, puis soutenu la reconstruction des systèmes
de santé. Face à la multitude et à la confusion des interventions, face à la compétition
acharnée de certains acteurs, à des fins de visibilité plus que de soutien rationnel
et qualitatif aux populations, nous avons veillé à construire notre action dans le respect
de nos principes, en fonction des besoins des rescapés et non des fonds dont
nous disposions. Ainsi, la mission à Mallavi dont l’objectif était, outre de remédier
aux conséquences du tsunami, de se prépositionner en cas de reprise des conflits
entre rebelles et armée gouvernementale, est prolongée a minima, ce qui nous permet
d’être sur place si la situation se dégrade. Ces principes clairement présentés, nos
donateurs, informés, ont autorisé la réaffectation de leurs dons sur d’autres missions,
ce qui nous a permis d’ouvrir des programmes sur des terrains tout aussi légitimes,
oubliés des médias, comme les faubourgs de Jakarta ou les prisons de Madagascar.
C’est en vertu de ces principes que nous avons massivement répondu
aux conséquences du violent séisme qui a ravagé le Pakistan. L’accès
de l’aide aux populations de vallées encaissées et isolées a été particulièrement
complexe et a d’abord privé de nombreuses victimes de toute aide. Présentes
dès les premiers jours, nos équipes chirurgicales et médicales ont fait face
Tsunami
impartialité,
proximité
et partenariat
Nous avons choisi,
en Indonésie et au Sri Lanka,
d’intervenir dans des zones
qui risquaient d’échapper
à l’aide internationale, soit
en raison de leur difficulté
d’accès (Calang à Aceh)
soit en raison des troubles
politiques qui y régnaient
(Mallavi au Sri Lanka) ;
c’est en soutien aux acteurs
locaux que nous avons
monté nos projets.
10/11
Pakistan
A Mansehra, plus de
2 000 opérations ont été réalisées dans des conditions
précaires ; à Thakot, notre
poste de santé accueillait
de 50 à 100 patients par jour ;
à Kaghan, nos cliniques
mobiles ont vu entre
40 et 70 personnes par jour.
,,
Au Pakistan,
les conditions de vie
et de travail des équipes
ont été particulièrement
difficiles, avec un travail
ininterrompu, un logement
sous tente et de longues
marches en altitude
afin d’atteindre
les villages isolés.
”
Loi Poutine
S’opposant ouvertement
à cette loi liberticide, MdM
a initié une mobilisation
collective réunissant
les associations médicales
travaillant en Russie ainsi que
les associations de défense
des droits de l’homme.
En liaison avec les partenaires
de la société civile russe,
cette coalition a entrepris
un travail de lobbying auprès
des autorités européennes
pour obtenir du président
Poutine le retrait du texte.
à l’afflux de blessés dont l’état de santé était aggravé par l’absence antérieure
d’accès aux soins dans ces zones délaissées. Passée la première phase d’urgence,
nous avons suivi les victimes dans les camps installés en périphérie des grandes villes,
puis dans les camps spontanés éloignés, privés de toute aide.
Aujourd’hui, nous sommes particulièrement vigilants aux conditions de retour des rescapés,
qui doivent respecter les droits et les choix des personnes. Notre inquiétude porte
notamment sur la situation des femmes, rendues plus vulnérables encore dans un
pays où leurs droits sont bafoués au quotidien et où règne l’impunité à l’égard des auteurs
des violences qu’elles subissent. Dans les Dar-ul-Aman, notre prise en charge des femmes
victimes de violences conjugales vise aussi à lutter pour leur protection et leurs droits.
Dans les conflits
Si 2005 a été marquée par ces catastrophes, notre rôle d’ONG est légitime dans
les conflits et doit y être renforcé, en particulier au Darfour, où notre programme
de Kalma a été complété par des cliniques mobiles auprès de villages isolés
des différentes ethnies au conflit. Devant ce désastre humain qui s’enlise et dont
nul ne voit l’issue, nous avons dénoncé, seuls ou en partenariat, les crimes commis
par les Jenjawids, les violences faites aux femmes, et les pressions exercées contre
les acteurs humanitaires qui mettent en péril nos actions et le personnel local engagé
à nos côtés. Au-delà de l’aide humanitaire, seul l’engagement politique massif
de la communauté internationale, dépassant les intérêts propres de chaque Etat,
et des résolutions fortes du Conseil de sécurité pourront mettre fin à cette guerre négligée.
En Tchétchénie, la normalisation affichée est totalement fictive. Afin que nul
ne la conteste, une loi promulguée par le président Poutine au nom de la sécurité
nationale russe condamne les associations locales et expulse les ONG internationales
«coupables» de liberté de parole.
En Irak, la guerre civile fait suite à l’échec de l’intervention américano-britannique.
Alors que les droits de l’homme au nom desquels les armées étaient intervenues sont
bafoués par ceux censés les défendre et les protéger, le terrorisme tue chaque jour
davantage et la situation humanitaire est maintenant catastrophique. Dans ce contexte,
où une présence expatriée est impossible, Médecins du Monde veut trouver une réponse
adaptée aux besoins de santé sans mettre les intervenants en danger. Notre passé
dans la région permet d’envisager une action pilotée hors du pays, en nous appuyant
sur un réseau local de confiance. Possible sur le plan opérationnel, l’appui
à distance doit, entre autres, nous permettre de répondre à la demande
principale des médecins restés en Irak : témoigner de la catastrophe
humanitaire que vit la population irakienne aujourd’hui.
Malgré le processus de reconstruction amorcé, la fin de la guerre en RDC
s’accompagne encore de dizaines de morts quotidiens victimes de la crise humanitaire
persistante, des bandes armées qui continuent à sévir dans l’Est du pays,
et de la déstructuration sociale. Nous avons renforcé notre présence dans des zones
abandonnées, en intervenant à Kalémie, où nous traitons, entre autres, les innombrables
femmes victimes de viols.
De la mort d’Arafat à l’élection du Hamas, de la construction du Mur à l’évacuation
des Colonies de Gaza, la vie de la population palestinienne relève de l’urgence
permanente. Là où nous soutenions une médecine de pointe, nous soignons
aujourd’hui des pathologies de la pauvreté. Nous appuyons un système de santé
exsangue pour une population qui subit durement, et malgré une résilience étonnante,
les conséquences sanitaires de la situation politique. C’est de l’état de santé
des populations, du non-accès aux soins, de la pénurie des structures
et des personnels soignants qu’il nous faut témoigner.
Dans les crises durables
L’urgence d’intervenir au Niger a divisé l’association, opposant les tenants d’une analyse
conjoncturelle de la famine à ceux d’une analyse structurelle. Un emballement
médiatique et humanitaire a suivi la «révélation» de cette crise nutritionnelle qui retombe
aujourd’hui dans l’oubli. Fin 2005, nous avons lancé une action médicale pédiatrique,
en partenariat avec Action contre la faim, unissant nos compétences propres pour
une prise en charge globale et qualitative des enfants. Le principe de duplication
de ce partenariat sur d’autres programmes est lancé dans l’association.
D’autres terrains, moins exposés dans l’actualité, ont mobilisé notre attention.
Le Liberia, l’Angola, l’Afghanistan ou la RDC sont des pays ravagés par de longs
Irak
Dans le cadre de son soutien
à la journaliste Florence
Aubenas, enlevée avec son
équipier en décembre 2004,
MdM a initié une prise
de parole des humanitaires
qui, avec les journalistes,
sont amenés à intervenir
dans des contextes
d’autant plus dangereux
que leurs activités souffrent
de la confusion avec les
opérations civilo-militaires.
Territoires
palestiniens
MdM intervient dans
les domaines de la santé
primaire, de la préparation
aux situations d’urgence
et de la santé mentale.
Liberia
MdM intervient dans
les domaines des soins
de santé primaire, de la
santé mentale, de la pénurie
de personnels soignants.
12/13
MdM intervient dans
les domaines des soins
de santé primaire,
de la santé materno-infantile,
et auprès des minorités.
Le People’s
Health Movement
Réseau mondial de soignants
et d’associations (essentiellement de pays du Sud) en
lutte pour l’accès de tous
aux soins. La proximité avec
les populations vulnérables
et l’expérience quotidienne
de l’accès aux soins sont
à la base de ce mouvement,
qui vise à faire reconnaître
le droit à la santé comme
une priorité des politiques
de santé, aux niveaux local,
national et international.
Soutien
aux mobilisations
du Sud
C’est dans cette dynamique
que nous participons
aujourd’hui à la campagne
«Personnels de santé au
Sud : pénurie mortelle» pour
demander à l’Etat français
de renforcer son soutien
aux politiques de santé.
Au-delà du geste médical et dans un objectif de plaidoyer, Médecins
du Monde étudie l’accès réel aux soins dont bénéficieront les populations
les plus vulnérables dans ces reconstructions planifiées par les bailleurs
internationaux et les entreprises privées.
La dynamique d’ouverture des missions, missions internationales régionales
(Guatemala, Burkina Faso, Algérie, Bulgarie) ou programmes de plus grande ampleur
(Mongolie, Borneo, Pérou…), continue à s’amplifier. Si chacune touche une population
spécifique, la problématique d’exclusion financière des soins y est systématiquement présente. Dans ce domaine, la mobilisation des soignants du Sud en faveur d’un
accès aux soins pour tous est indispensable. Notre présence à l’Assemblée mondiale
pour la santé des peuples, organisée par le People’s Health Movement à Cuenca, a
permis aux médecins du Sud de nous identifier comme un partenaire engagé auprès
des plus vulnérables, en appui aux initiatives existantes. La nature de notre action nous
inscrit clairement dans une médecine engagée auprès des plus précaires et dans un
soutien aux mobilisations en faveur des acteurs sanitaires du Sud. Ces réseaux favorisent les partenariats facilitateurs d’interventions dans de nouvelles régions.
Dans la lutte contre les maladies infectieuses
2005 aura été marquée par le retrait de Birmanie du Fonds mondial
de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, du fait des contraintes
que la junte militaire au pouvoir impose aux organisations humanitaires, symbolisant
tristement la subordination de la santé à des enjeux politiques. Toute une population
précaire, bénéficiant d’une prise en charge psychologique et thérapeutique de long
terme, est abandonnée, et des acteurs locaux, formés dans la perspective d’un
désengagement, sont esseulés. Nous avons condamné cette décision et demandé
au Fonds global de reconsidérer sa position ou de mettre en place des mécanismes
de financements alternatifs. Nous avons interpellé le ministre français des Affaires
étrangères pour qu’il fasse entendre avec véhémence les protestations de la France
à l’égard des violations des droits humains dont souffre la population birmane.
Brevets
pharmaceutiques
en Inde
Autre déconvenue sur le front du sida, l’intégration dans la loi indienne de la contrainte
imposée par l’OMC d’une législation garantissant la préservation des brevets pour
les produits pharmaceutiques. Malgré les amendements qui assouplissent le texte,
la possibilité de fournir aux pays du Sud des traitements efficaces à des prix abordables
reste un enjeu vital.
Des amendements prévoient
que les génériques déjà
produits dans le pays soient
exemptés de cette loi,
en échange du versement
de «royalties raisonnables»
aux détenteurs des licences.
Les nouveaux médicaments
qui ne sont pas encore copiés
seront protégés mais soumis,
en cas de crise sanitaire,
à la «licence obligatoire».
En Asie, comme en Afrique, quinze ans d’expérience auprès de populations
touchées par le VIH/sida constituent une expérience de diversités mais
aussi de contraintes surmontées sur les plans de la faisabilité, de la déclinaison
opérationnelle et de l’approche socio-anthropologique. Après le combat mené pour
l’accès aux médicaments et la mise en place de programmes de référence clinique
et technique, devant l’extension de l’épidémie, nous devons désormais inventer
et appliquer des modalités de prise en charge du sida dans les soins de santé
primaire, et renforcer en ce sens le témoignage du réseau international de MdM.
Dans l’accès aux soins des migrants
Alors que les drames de Ceuta et de Melilla ont été révélés par les médias
occidentaux, les conditions identiques que vivent les migrants à la frontière
mexicano-américaine sont passées sous silence. Présents depuis un an à Tijuana
dans un centre d’accueil pour migrants expulsés, nous recueillons des témoignages
qui font écho à ceux collectés en France et en Europe. Les barrières physiques ou
réglementaires s’érigent partout pour protéger une opulence qui n’a jamais été aussi
mal répartie dans le monde. Cette question majeure doit interroger davantage
l’association du Nord que nous sommes, et nous engager à protéger
ces personnes dont le seul crime est de chercher une vie meilleure.
Le lobbying pour un amendement à la directive européenne «relative au retour
des étrangers en situation irrégulière» condamnant à une mort certaine les étrangers
,,
Colombie
conflits, des Etats totalement déstructurés, aux systèmes de santé inexistants pour
la majorité d’une population qui ne peut s’offrir de soins privés. Les ONG y assurent
le plus gros de la prise en charge sanitaire faute de personnels et de structures sanitaires.
En Colombie, dernier pays en conflit d’Amérique latine, les populations civiles les plus
précaires sont otages des violences mais aussi totalement délaissées par un système
de santé privatisé qui offre peu d’accès aux plus pauvres.
Au Maroc, une mission
de soins auprès des
migrants africains verra
le jour dans les semaines
à venir.
”
14/15
L’objectif est de construire
un réseau d’associations
médicales de terrain couvrant
les 25 Etats de l’Union européenne demandant, entre
autres, à l’ensemble des Etats
signataires de la convention
européenne d’assurer un accès
aux soins et à la prévention
à l’ensemble des résidents
étrangers, indépendamment
du caractère régulier ou
irrégulier de leur séjour,
dans les mêmes conditions
– à niveau de ressources
identiques – que celles qui sont
proposées aux nationaux.
Plaidoyer
Lancé cette année, le service
plaidoyer nous permettra
de colliger nos constats
et nos propositions pour
renforcer notre capacité
de pression.
malades expulsés sans garanties de soins dans leur pays d’origine, la mise en place
du projet Averroès, les avancées des observatoires français, et depuis peu européen,
sur l’accès aux soins sont autant d’initiatives qui incarnent la réalité de la migration,
trop souvent réduite à un phénomène statistique manipulé à outrance par des politiques
en mal de bouc émissaire. Nous poursuivrons dans les années à venir ce travail en
faveur des droits de l’homme.
Accès aux soins, reconstruction, santé des migrants, violences faites
aux femmes, aujourd’hui ; enfants des rues, peuples autochtones, santé en
prison, demain… De notre activité internationale émergent des thématiques
communes à celles qui nous mobilisent ici en France et en Europe.
Les appréhender de manière transversale nous permet d’en analyser les multiples
aspects et d’étayer un plaidoyer précis, plus convaincant, et donc plus efficace
pour modifier durablement les scandales dont nous sommes témoins.
> En France aussi
La politique de santé à l’égard des populations les plus précaires n’a cessé
de reculer cette année. Si la loi de santé publique pérennise les programmes
de réduction des risques, elle les ligote sur le plan financier et supprime le testing, seule
approche individuelle permettant de créer efficacement du lien. Si la réforme de l’assurance
maladie favorise l’accès aux mutuelles des personnes vivant juste au-dessus du seuil
de la CMU, nous voyons maintenant combien elle complique le parcours santé des exclus
et augmente pour eux le coût financier des soins et de l’hospitalisation. Si la circulaire
«accès aux soins urgents» amoindrit à peine les conséquences sanitaires et humaines
des décrets limitant l’accès à l’AME des personnes sans titre de séjour, elle devient
inutile quand un nouveau texte incite la police à pourchasser ces personnes jusque
dans les hôpitaux et les lieux de soins et d’accueil. Enfin, si la loi Ceseda conserve
la régularisation pour soins, elle obère de façon majeure l’accès à la santé des étrangers.
Que ce soit par la voie des médias ou par des recours juridiques, nous continuons
à lutter contre ces lois du soupçon et de l’inhumanité qui pèsent sur les plus vulnérables.
Nos centres d’accueil, de soins et d’orientation, comme nos missions
hors centres, mesurent au quotidien les effets du recul à l’accès
aux soins. Avec la mise en place de la CISP (Classification internationale
des soins primaires), nous souhaitons mieux témoigner de l’impact sur la santé
de l’exclusion et de la pauvreté. Observateurs attentifs, c’est cependant en
préservant notre vocation à disparaître que nous saurons éviter les pièges
de l’institutionnalisation de nos actions.
L’autonomie des «bus méthadone» et des missions de réduction des risques
dans des conditions leur permettant de poursuivre leur action a été
acquise de haute lutte en 2005. Une fédération regroupant les associations nées
de ces actions permet à Médecins du Monde de poursuivre un engagement militant
et précurseur, en observant, notamment, l’évolution de la consommation de produits
et en luttant pour la santé des usagers et pour leur reconnaissance, en France
comme à l’international.
La vie dans la rue est une torture. Privation de sommeil et insuffisance alimentaire
ruinent la santé. Malgré la tardive reconnaissance par la loi des lits-halte santé
cet été, malgré de magnifiques initiatives associatives, toutes nos équipes constatent
combien augmente le nombre de personnes vivant dans la rue et se détériore leur
état de santé. Les expulsions sans relogement de l’été dernier ne font qu’aggraver
cette situation. C’est pour s’opposer à une politique qui gère la misère
au lieu de la combattre que la mission SDF Paris a interpellé l’opinion
et le gouvernement, en rendant visibles les sans-logis par la distribution
de tentes, symboles des carences dont ils sont les victimes.
Pas de santé sans toit, pas de santé sous un toit insalubre ou dans des murs
plombés. C’est aussi ce qui motive notre engagement dans la lutte pour un droit
au logement opposable. Notre présence auprès des squatters, qui organisent
une vie parallèle à la société dans les lieux alternatifs, marque encore une fois
la capacité d’adaptation de Médecins du Monde et notre volonté de ne laisser
personne à la marge.
,,
Projet Averroès
Cette politique à la fois
répressive, complexe
et incohérente se fait
indubitablement aux dépens
de la santé des plus pauvres.
Notre pays ne faisant pas
le choix du soin pour tous,
nous ne cesserons de lutter
contre cette injustice,
indigne du pays des droits
de l’homme.
”
Initiatives
associatives
La Halte de nuit à Bordeaux,
par exemple, accueille
depuis trois ans,
sans conditions, ceux qui
n’ont pas d’autre toit.
,,
En écho aux vingt-cinq
années d’engagement
mises en lumière par
l’exposition Rondeau,
le thème des crises
oubliées, signature de
notre nouvelle campagne,
a été incarné lors
de présentations faites
par les acteurs locaux
à cette occasion.
”
Enfin, entre ici et là-bas, le service adoption de Médecins du Monde a
permis cette année à 315 enfants de trouver une famille. Parmi eux, 28 sont
atteints de pathologies curables, et seule la spécificité médicale de Médecins du Monde
permet de les sortir des orphelinats. C’est une volonté affichée de l’association de
favoriser l’adoption de ces enfants aux besoins spécifiques qui n’ont pu être adoptés
dans leur pays d’origine.
> L’association
C’est dans une ambiance très chaleureuse que nous avons célébré nos 25 ans.
Temps de fête, cette assemblée générale a aussi été un temps de réflexion à travers
la proposition de réforme des statuts, qui, bien que non retenue, a donné lieu
à des nombreuses discussions, centrées sur notre action de soins et l’importance
du bénévolat, sur notre identité médicale et sur les perspectives dans lesquelles nous
souhaitions engager une association née à la fois dans l’action humanitaire et le débat
politique.
Je remercie tous ceux qui par leur action de terrain ou d’appui, ici et là-bas,
apportent des soins, protègent les populations et plaident la cause des victimes.
C’est l’engagement de chacun de nous qui fait de Médecins du Monde une ONG
crédible, indépendante et innovante.
Dr Françoise Jeanson
Présidente de Médecins du Monde
Le 21 avril 2006
2005 en chiffres
• La structure de MdM
16/17
• Le réalisé de MdM :
(au 31/12/2005, en ETP) :
415 départs de volontaires
150 expatriés (équivalent temps plein) sur le terrain
1 300 bénévoles au siège et en province et dans les missions France
16 délégations régionales
4 bureaux de représentation internationale
1 556 adhérents
153 salariés (équivalent temps plein) au siège et 17 salariés terrain
13 salariés dans les délégations régionales
66 salariés sur les missions France et Réduction des Risques
48,2
millions d’euros
en 2005
Répartition des dépenses
par service (hors éléments exceptionnels) :
1,0%
7,1%
18,2%
73,1%
0,2%
0,4%
Frais de communication
et d’information
Frais de gestion/siège
Frais d’appel à générosité
Missions internationales
et domestiques
Frais de recherche mécénat
Frais liés aux autres formes d’appel
Soit 249
salariés
au total
Origine des ressources
• Le réseau international
de MdM :
12 délégations internationales
Argentine, Belgique, Canada, Chypre, Espagne, Etats-Unis, France,
Grèce, Italie, Portugal, Suède, Suisse
73
millions d’euros de budget
en 2004
(budget N-2)
(hors éléments exceptionnels) :
62%
35%
2%
1%
Générosité publique
Subventions publiques
Subventions privées
Autres
2005 en chiffres
• France :
• International :
93
40 039
missions internationales,
dans 51 pays (hors bases
et missions d’implantation,
et hors adoption)
5 744
783
consultations au total dans 21 Centres
d’Accueil, de Soins et d’Orientation
85
38
18
13
12
4
4
missions mobiles
de proximité dans 23 villes,
menées par 761 bénévoles
14 programmes Réduction des Risques
Plus de 70 000 contacts de RdR
10 000 contacts auprès de personnes
se prostituant, à travers 6 missions
Répartition géographique
des dépenses des missions
internationales :
Afrique
Asie
Amérique latine
Europe de l’Est
Moyen-Orient
Asie centrale
consultations dentaires réalisées
dans 10 villes pour 2 576 patients
soit 45
Répartition géographique
des programmes de MdM :
Afrique
Amérique latine
Asie
Europe de l’Est
Moyen-Orient
Asie centrale
consultations médicales dans
les CASO pour 20 324 patients
Répartition des dépenses
des missions France en 2005 :
43
24
12
10
6
5
41%
39%
11%
8%
1%
Réduction des Risques
CASO
Hors centre
Coordination missions France
Parrainage hôpitaux
> MdM en images
HENK VISSCHER
19/34
20/21
Asie du Sud-Est
Pakistan
Reconstruire
après le tsunami
S’adapter
au jour le jour
Six mois après le raz de marée
qui a touché l’Indonésie
et le Sri Lanka en décembre
2004, les équipes de MdM
ont progressivement mis fin
à la mission d’urgence.
«Notre volonté n’est pas
de nous substituer dans
la durée au personnel de santé
mais au contraire de l’aider à
remettre en route les hôpitaux,
les centres et postes de santé»,
précise Frédéric Penard,
responsable des programmes
en Asie du Sud-Est pour le
desk Urgence. Les structures
de santé indonésiennes
et sri lankaises sont en cours
de réhabilitation.
Suite au séisme qui a frappé
le Pakistan le 8 octobre 2005,
une mission d’urgence a été
mise en place pour venir
en aide aux victimes. «Les trois
premières semaines ont été
consacrées aux soins des
blessés, dans des conditions
particulièrement difficiles»,
explique José Luis, médecin
généraliste. L’action a ensuite
été prolongée par la mise
en place de consultations
fixes dans plusieurs camps
de déplacés, à la périphérie
d’Islamabad pour les déplacés
du Cachemire, et autour de
Mansehra pour les déplacés
de la vallée du Kaghan.
Les femmes
prises pour cibles
MDM
MDM
HENK VISSCHER
MDM
«Je suis docteur à Tijuana,
où l’association mène un
programme d’accès à la
santé auprès de la population
migrante, explique Jorge
Arellano Estrada, médecin
local. Je fais de la prévention
auprès des migrants. Je me
rends chaque après-midi
à la Casa del Migrante, la plus
grande auberge pour migrants
de la ville, et à la Casa Madre
Assunta, pour les femmes
et leurs enfants. Je les reçois
en consultation et je réponds
à leurs questions. Comme je
suis en contact avec eux au
quotidien, un noyau d’amitié
s’est créé. Chaque semaine,
je donne aussi une conférence
de sensibilisation et de prévention sur le sida. J’essaye
d’identifier les migrants qui
ont eu des comportements
à risque et je les informe sur
les différents modes de transmission du VIH. Je tente aussi
de faire tomber les tabous et
d’aider les mentalités à évoluer
autour de cette maladie.»
MICHEL REDONDO
En transit,
en danger
MDM
Mexique
En plus de la mission postséisme, MdM gère une
mission pour aider les femmes
qui viennent chercher de l’aide
dans des refuges appelés
Dar-ul-Aman. Chaque année,
dans la seule région du
Punjab, des centaines de
femmes sont en effet brûlées
par le feu ou l’acide.
Le programme prévoit une
prise en charge globale de
ces femmes au sein de trois
refuges. Il comprend de l’aide
médicale, des sessions de
sensibilisation à l’hygiène,
du soutien psychologique
et de l’aide juridique. Des
formations pratiques aident
également à la réinsertion
socio-économique.
L’association organise par
exemple des séances de
théâtre thérapeutique au
cours desquelles les femmes
jouent leur propre histoire
devant les autres résidentes
et le personnel pakistanais
des refuges.
22/23
Visages oubliés
Russie, Nénètses
,,
Avant d’intervenir,
nous avons cherché
à comprendre les codes, les interdits
et les marques de respect induits par cette
société, ainsi que la représentation du corps
et de la maladie. Les Nénètses sont aussi
à l’aise au lasso pour capturer les rennes
qu’au clavier d’un ordinateur. Ils savent que
leur survie passe par cette ouverture à la
modernité. Il était donc essentiel d’appré-
FRANCK DESPLANQUES
REINER SPRUIT/MDM
hender toute cette culture. Pour un éleveur,
quitter son troupeau six mois pour aller
à l’hôpital se faire soigner n’est pas envisageable. Ce serait mettre en danger la survie
de toute sa famille. Nous devons garder
ces éléments à l’esprit pour envisager
des traitements longs comme celui de la
tuberculose. En terme de formation, nous
avons élaboré une approche pédagogique
très pragmatique. Nous avons formé des
techniciens de santé dans les coins les plus
isolés de la région. Certains ont bien continué,
d’autres pas. Cela dépend beaucoup de
l’implication des médecins de chaque district.
Sans le soutien des autorités locales, ce travail
n’aurait pas été efficace. Aujourd’hui,
FRANCK DESPLANQUES
les Russes ont repris le programme et nous
DAVID DELAPORTE
Longtemps protégés
par leur isolement,
les peuples autochtones
sont aujourd’hui victimes
de leur confrontation
au monde moderne. Leur
habitat, leur environnement
et leur culture sont menacés.
Et ils sont désormais touchés
par une multitude d’infections
ou de pathologies liées
à l’ethnostress (alcool
ou drogue). L’association
a pour objectif d’accompagner ces peuples peu
connus, qui sont le plus
souvent oubliés des
instances internationales.
Les missions qui leur sont
destinées s’organisent
généralement dans
des conditions difficiles
et nécessitent une adaptation
à des modes de vie très
spécifiques. «Pour mener
une mission, nous devons
auparavant bien connaître
l’environnement socioculturel.
Cette approche est
spécifique au groupe
minorité ethnique de MdM»,
explique Franck Desplanques,
responsable de ce groupe.
«Cela nous conduit
à commencer nos actions
médicales par l’envoi d’un
ethnologue ou d’un anthropologue afin d’étudier
les particularités de ces
communautés», poursuit-il.
En Indonésie par exemple,
des missions se sont
construites autour de deux
peuples autochtones :
la tribu dani, vivant en
Papouasie-Occidentale,
qui représente 1% de la
population mais totalise
plus de 42% des cas de
sida à l’échelle nationale,
et les Punan de l’île de
Bornéo, qui sont privés
de tout soin au cœur
des forêts, et qui s’exposent
à de nombreuses maladies
lorsqu’ils émigrent vers
les villes.
cherchons à développer cette expérience
dans d’autres régions de Sibérie.
,,
ARMELLE DESPLANQUES-LEPERRE,
responsable de mission
24/25
Rétablir
l’accès aux soins
Chaque année, une trentaine
de missions de courte durée
parcourent l’Afrique et l’Asie
pour redonner le sourire
à des enfants. Chirurgiens,
infirmières et anesthésistes
bénévoles réalisent des
opérations pour guérir les
malformations congénitales,
les becs-de-lièvre, les brûlures ou encore les séquelles
de traumatismes de guerre.
L’opération Sourire vient
de fêter ses 15 ans.
En 2005, les équipes sont
intervenues dans 12 pays :
Bénin, Cambodge, Erythrée,
Ethiopie, Laos, Madagascar,
Mali, Mongolie, Pakistan,
Niger, Rwanda, et Tchad.
«Dans les pays où nous
intervenons, la chirurgie
n’est souvent qu’un recours
d’urgence, explique le
Dr François Foussadier,
responsable de la mission.
Faire une opération
chirurgicale pour des
motifs fonctionnels et
morphologiques était parfois
considéré comme futile
par nos collègues locaux.
C’est seulement après en
avoir vu les résultats qu’ils
ont compris à quel point ces
interventions transformaient
la vie des patients.» Les
bénévoles de l’opération
Sourire mettent aussi en
place des formations
auprès des équipes locales.
«Quand les chirurgiens
de l’opération Sourire sont
arrivés au Niger en 1996,
ils m’ont sensibilisé à la
chirurgie réparatrice car ils
savaient que j’étais intéressé,
raconte Issa, un jeune
chirurgien nigérien de 29 ans.
Ils m’ont appris à faire
les greffes de peau et,
aujourd’hui, je suis le seul
à Niamey à pouvoir en faire.»
En 2005, 80% des actions
menées en France étaient
des programmes mobiles
qui ont permis aux équipes
d’aller à la rencontre des
plus démunis, et notamment
des sans-abri. «Nous avons
rencontré Béatrice à la gare,
lors d’une tournée, raconte
Marie-Thérèse Raymond,
psychologue, responsable
de la mission auprès des
SDF à Poitiers. Elle était
enceinte, mais elle ne savait
pas exactement de combien
et n’avait jamais été suivie.
Ce qui m’a frappée, c’est
qu’elle avait les bras tout
griffés. Notre médecin
a pensé qu’il s’agissait
d’une malade mentale.
En discutant avec Béatrice,
je me suis rendu compte
que c’était simplement
sa façon d’exprimer son
angoisse. Elle venait d’arriver
à Poitiers, ne connaissait
personne, n’avait pas de
logement, pas de revenu,
pas de papiers, et elle
attendait un bébé.
Qui ne serait pas angoissé
dans une telle situation ?
C’est l’une des pires
situations de détresse
que j’ai jamais rencontrées.
J’ai orienté Béatrice vers
notre centre de soins.
Avec la sage-femme
et l’assistante sociale
de la mission, nous l’avons
remise d’aplomb.
Récemment, elle est venue
pour nous remercier.
Elle avait un logement,
un travail, des papiers,
et elle tenait dans les bras
un magnifique bébé. C’est
avec des personnes comme
elle que je mesure à quel
point notre mission auprès
des SDF est précieuse.»
MDM
CÉDRIC HELSLY
MDM
Sans-abri
Chirurgie
réparatrice
CATHERINE HENRIETTE
Opération Sourire
26/27
Soudan, Darfour
Tchétchénie
Crise oubliée
,,
Notre pays est dévasté
et il est occupé
par une armée qui multiplie les exactions
contre les civils. Les maisons sont pillées,
les personnes sont confrontées à de multiples
violences, humiliations, arrestations, voire
disparitions totales. Les traumatismes
psychologiques touchent petits et grands.
En tant que psychologue, mon travail
consiste à former des médecins de l’hôpital
de Grozny afin qu’ils puissent en déceler
SÉBASTIEN GEORGES
THIERRY DUDOIT/L’EXPRESS
Alors que le conflit opposant
les mouvements rebelles au
gouvernement ne cesse de
s’intensifier, la situation sanitaire
se détériore au Darfour.
Les réfugiés, en majorité des
femmes et des enfants, fuient
les combats et se dirigent vers
des camps où les conditions
de vie restent extrêmement
précaires. Dans le camp
de Kalma, le centre de soins
de MdM comprend une unité
d’hospitalisation, une salle
d’accouchement, 4 postes
de consultations curatives,
des services de vaccination…
«Le Soudan s’installe dans une
crise durable. Le Sud s’efface
de nos mémoires, le Darfour à
l’ouest est violemment secoué
tandis que des tensions sont
apparues à l’est», s’inquiète
Laurent Joseph, responsable
de mission. L’association
dénonce aussi l’aggravation
des conditions de sécurité
et les entraves à l’accès
aux soins de la population.
les symptômes chez leurs patients.
Ils m’envoient ensuite ces personnes
pour que nous puissions débuter un travail
personnalisé. Ce premier contact permet
parfois de toucher d’autres membres de la
famille qui n’auraient pas fait le déplacement
Afghanistan
jusqu’à l’hôpital, mais qui souffrent pourtant
L’espoir des
sages-femmes
de troubles profonds. Le dessin est mon
support principal de mise en parole et de
médiation des représentations traumatiques
des enfants, souvent hantés par des scènes
tragiques. Des scènes qui resurgissent
fréquemment au travers de leur comportement : cauchemars, agressivité, repli sur soi,
troubles de la mémoire. Nous arrivons ainsi
à reconstruire l’histoire de chaque enfant.
KHAPTA, psychologue tchétchène
de la mission à l’hôpital de Grozny
DR
/ MDM
JANE BIRMANT
«Le rôle des ONG est
d’impulser une autonomie
suffisante aux Afghans pour
qu’ils n’aient plus besoin
de nous, explique Florence
Maurin, coordinatrice médicale
de la mission de soutien des
centres de santé maternoinfantile à Kaboul et à Herat.
D’ailleurs, quand je vois les
étudiantes sages-femmes
se former dans nos cliniques,
je suis pleine d’espoir. Je suis
persuadée qu’il faut bâtir
avec ces générations-là.
C’est grâce à elles, selon moi,
que se fera le vrai processus
de reconstruction de ce pays
qui est devenu un peu
le mien.»
,,
28/29
L’espoir
d’un traitement
Le sida fait toutes les six
semaines autant de victimes
que le tsunami. En 2005,
l’association a mené une
étude auprès de 20 pays
où le réseau international
de MdM intervient. Cette
étude a révélé que l’indisponibilité des médicaments
n’était pas le seul obstacle
à l’accès aux traitements
antirétroviraux (ARV).
Certains pays sont
incapables de faire face
à l’épidémie alors même
qu’ils disposent d’ARV.
En réalité, le nombre de
professionnels de santé
formés à la thématique
du sida est très insuffisant,
et les traitements proposés
dans les hôpitaux sont
généralement très éloignés
des centres de santé primaire.
Prévention, soins et formation
constituent donc les trois
objectifs principaux de
ces missions, présentes
dans une dizaine de pays
dans le monde.
L’implantation de programmes
de lutte contre le sida n’est
pas toujours chose aisée.
La Birmanie, par exemple,
ne consacre que 2,2% de
son budget à la santé alors
que 45% sont destinés
à l’armée. Comment réduire
ce fossé ? «Notre objectif
est de renforcer la prise de
conscience de la société
civile face à cette épidémie»,
explique Françoise Sivignon,
responsable de la mission
en Birmanie. Treize ans
après le début de la mission,
les mentalités ont commencé
à changer, puisque l’épidémie
est désormais considérée
comme la 3e priorité de santé
publique au niveau national.
Vida a 35 ans et trois
enfants de 11, 13 et 17 ans.
C’est son mari, décédé
en 1998, qui lui a transmis
le virus. Ses premiers
symptômes sont apparus
en 2001. A l’époque, elle
travaillait comme femme
de ménage chez une famille
d’expatriés. C’est son
employeuse qui, en quittant
le Cambodge, l’a poussée à
venir se faire soigner auprès
de l’équipe de Médecins
du Monde. Atteinte de
tuberculose et souffrant
de problèmes hépatiques,
Vida ne pesait plus que
37 kg au début de son
traitement ARV, en mai 2002.
De plus, elle s’était ruinée
chez des médecins de
campagne peu scrupuleux
qui lui avaient promis de la
guérir. «Si j’avais continué
à voir ces médecins comme
ils me le demandaient, je
serais morte aujourd’hui,
explique-t-elle. Je n’avais
plus d’espoir de vivre,
je ne voulais même plus
être hospitalisée.» Depuis
ce jour, elle a repris plus de
10 kg et travaille à nouveau,
dans une autre famille.
«J’ai beaucoup de chance
par rapport aux autres.
C’est comme une nouvelle
vie», conclut-elle.
Les antirétroviraux ont été
introduits en 2001 alors que
de nombreuses personnes
prétendaient que les plus
pauvres ne prendraient
pas ces traitements longs
et contraignants. Les résultats
observés au sein du centre
prouvent aujourd’hui le
contraire. A Phnom Penh,
sur 990 consultations,
5 seulement montrent
une mauvaise observance.
LAHCÈNE ABIB
/ VOUS ÊTES ICI
BRUNO FERT
MDM
LAHCÈNE ABIB
Cambodge
Prévention,
soins et formation
LAHCÈNE ABIB
Sida
30/31
Soigner les maux
invisibles
Les Rroms, qui représentent
plus de 2 millions de personnes
dans toute l’Union européenne,
connaissent une histoire lourde
de nombreuses discriminations
depuis leur arrivée aux XIVe et
XVe siècles. Simple méconnaissance de cette population
ou racisme ? En France, leur
espérance de vie est 15 à
20 fois inférieure à celle de la
population française tandis que
la mortalité infantile est 5 fois
plus importante. Chaque année,
de nombreuses familles se
font expulser des terrains sur
lesquels elles étaient installées.
Leurs pathologies sont liées
aux mauvaises conditions de
vie et à un accès difficile aux
soins en France. L’association
poursuit ses actions sanitaires
de proximité sur les terrains,
avec une attention particulière
pour les enfants et la santé
materno-infantile, et touche
plus de 3 000 personnes
dans l’Hexagone.
Plus de 400 millions de
personnes souffrent à travers
le monde de troubles mentaux,
neurologiques ou psychosociaux. Ces maux invisibles
ont de multiples causes :
les conflits armés, les violences
politiques, les déplacements
forcés, l’exclusion du système
de soins, etc. Ces situations
complexes ne facilitent pas la
prise en charge, d’autant que
ces souffrances sont souvent
stigmatisées. «En raison
d’un poids culturel très fort,
on a honte de parler des
troubles psychiques», résume
Emmanuel Digonnet, responsable du programme de santé
mentale dans les territoires
palestiniens. A Naplouse,
les conditions de vie se sont
fortement détériorées. «Les
check points, les incursions
répétées, les occupations
et les destructions de
maisons constituent autant
d’événements traumatisants.»
Dans cette zone sensible,
les équipes ont mis sur pied
des campagnes d’information,
des formations et des projets
de théâtre dans les écoles,
en vue de briser l’isolement.
Au Liberia, autre pays meurtri
par quatorze années de guerre,
l’ouverture d’un programme
de santé mentale s’imposait.
«Le corps ne peut aller bien
si le mental va mal, d’autant
plus qu’il s’agit d’enfants
traumatisés par une guerre»,
résume Akemoh Maroe,
agent de santé mentale.
Des garçons ont assisté
à des scènes où des proches
ont été tués, des filles ont
servi d’esclaves sexuelles…
Aujourd’hui, ces jeunes
bénéficient d’un traitement
psychologique.
VALÉRIE DUPONT
Santé mentale
Discriminations
tenaces
JULIEN DE WECK
Rroms
RDC
VALÉRIE DUPONT
SÉBASTIEN GEORGES
BRUNO FERT
Guerre, pauvreté, malnutrition,
et absence de soins ont causé
la mort et le déplacement
de millions de personnes
en République démocratique
du Congo. De nombreuses
actions sont menées dans
le pays afin de remettre sur
pied le système sanitaire,
notamment dans le Nord
Katanga, en vue de lutter
contre le VIH. A Goma, des
consultations spécialisées,
des dépistages anonymes
et gratuits et des traitements
ARV sont désormais
disponibles. A Kinshasa,
un programme d’aide à la
réinsertion est mis en place
pour les enfants des rues.
/ VOUS ÊTES ICI
Santé
à reconstruire
32/33
Haïti
Parrainage d’enfants
Escalade
de violence
Transfusion
d’énergie
Depuis 1988, une mission est
destinée aux enfants isolés
dans les hôpitaux de Paris
et de la région parisienne. Elle
est animée par des bénévoles
qui apportent un soutien
affectif à ces enfants fragilisés,
séparés de leur famille le temps
de l’hospitalisation. «Un jour,
une marraine s’est aperçue
que l’enfant ne répondait pas
à son prénom, se souvient
Catherine Peterman,
responsable de la mission.
Une longue conversation
téléphonique avec les parents
lui a permis de se rendre
compte que le prénom du
passeport utilisé à l’hôpital
n’était pas son prénom d’usage.
Le lendemain, le visage de
l’enfant s’est enfin éclairé.
Ce soutien est d’autant
plus utile qu’une infirmière
n’est pas toujours disponible
pour faire ce travail.» Plus de
1 500 enfants provenant d’un
pays étranger, de province
ou de la Ddass ont d’ores
et déjà pu en bénéficier.
Saturnisme
Maladie
de la pauvreté
Népal
SOPHIE BRANDSTROM
MDM
STÉPHANE LEHR
/ L’OEIL PUBLIC
Lutter contre le VIH
Près de la moitié de la
population népalaise vit audessous du seuil de pauvreté.
C’est le premier chiffre d’une
longue liste d’indicateurs
alarmants (espérance de vie,
mortalité infantile, illettrisme).
Depuis dix ans, MdM mène
un programme de lutte contre
les IST et le VIH.
PASCAL DELOCHE
Depuis la fin de la guerre civile,
MdM apporte un soutien
médical aux populations
les plus fragiles de la province
de Huambo et à Lobito.
«Ouvrir un programme d’accès
à l’hygiène et aux soins pour
les enfants des rues devenait
urgent, explique Luc Jarrige,
responsable de la mission.
Les bénéficiaires, âgés
de 7 à 15 ans, forment
une population totalement
oubliée des autorités sanitaires
et des principaux bailleurs.»
Dans la province de Huambo,
un programme s’adresse
également aux enfants
victimes de malnutrition.
PASCAL DELOCHE
Enfants des rues
VÉRONIQUE BURGER
Angola
/ PHANIE
«Comme tout être humain,
nous sommes des êtres
de rêve. Celui qui cesse
de rêver peut sombrer
dans la violence», résume
le professeur Toussaint,
sociologue haïtien. Actuellement, le pays connaît une
escalade de violence, aux
niveaux politique et social.
C’est pourquoi, à Port-au-Prince
notamment, l’association
prend en charge les victimes
de ces violences en leur
apportant un soutien médical,
psychologique et juridique,
mais aussi en formant les
personnels locaux.
Le saturnisme infantile est
un fléau méconnu. Pourtant,
150 000 à 300 000 enfants
sont potentiellement exposés
à ce risque en France. Cette
intoxication par le plomb, due
à l’absorption ou à l’inhalation
de poussières de peintures
provenant de logements
vétustes ou insalubres,
provoque des désastres.
Elle bloque définitivement
le développement
psychomoteur d’un enfant.
Depuis 1993, une mission
spécifique s’est donné
pour objectif de lutter contre
cette maladie en repérant
et en protégeant ces enfants.
Colombie
Ici, la guerre ne se voit
pas toujours.
Pourtant, il y a bien une guérilla entre les FARC
et les Autodéfenses unies de Colombie (AUC).
Ces groupes armés recourent au narcotrafic
à grande échelle. Les uns prétendent protéger
les petits producteurs de coca contre
le grand capital, les autres profitent de
cette manne pour développer leur présence
hors des zones urbanisées qu’ils contrôlent.
son camp. Elle s’y soumet ! Aux exécutions
sélectives s’ajoutent les exactions des uns
et les attentats et les attaques de postes
MICHEL REDONDO
La population n’a pas le loisir de choisir
de police des autres, qui laissent la plupart
du temps les populations civiles sans
défense et victimes de cette guerre.
Dans l’équipe, les mesures de sécurité
sont drastiques : les bateaux sont clairement
identifiés, des drapeaux flottent sur les lieux
d’hébergement, les tee-shirts et les gilets
à l’effigie de la colombe de Médecins
du Monde sont portés en permanence.
Aucun déplacement n’est autorisé hors
des villages, ni aucun mouvement la nuit.
L’autosuffisance est totale du point de vue
,,
il se sent, il est permanent.
CHRISTIAN RAGGIOLI,
responsable de la mission
MICHEL REDONDO
logistique. Le danger ne se voit pas,
,,
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Page 35
> Atlas des missions
35/118
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Page 36
Les
Lesmissions
missionsinternationales
internationales de
Urgence : situation où le pronostic vital
des personnes est en danger immédiat
(catastrophe
naturelle, conflit armé…).
x * Réponse : intervention de substitution.
Crise : situation où les besoins fondamentaux
des personnes ne sont pas satisfaits
de façon durable (guerre civile, conflit oublié,
x * pandémie de VIH).
Réponse : intervention d’assistance technique
et de mobilisation des ressources locales.
Développement : appui à la réalisation de besoins
ou de politiques exprimés par les partenaires locaux,
x * communauté ou administration, dans le contexte
d’insuffisance de moyens.
Réponse : intervention de partenariat et de transfert
de compétence.
* X : nombre de missions par pays.
de Médecins
du Monde
Médecins
du Monde
42/37
36/37
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Page 38
Adoption
Pays d’intervention
et pays associés en 2005
Albanie
Brésil
Bulgarie
Chine
Colombie
Russie
Vietnam
Afghanistan
38/39
L’activité d’adoption est assurée en 2005 par 212 intervenants au siège et 14 délé-
Les tentatives de normalisation et de sécurisation se poursuivent en Afghanistan. Une nouvelle
gations régionales. En tant que premier organisme autorisé pour l’adoption (OAA)
phase du processus de reconstruction politique a été achevée avec les élections parlementaires
en France et seul OAA intégré à une ONG médicale, la mission adoption de Médecins
de septembre 2005, mais de nombreux défis perdurent. Les enjeux de la reconstruction insti-
du Monde a pour objectifs d’affirmer sa logique humanitaire en défendant la popula-
tutionnelle et socio-économique restent un véritable défi, tant pour les autorités afghanes que
tion la plus vulnérable (les enfants, premières victimes en cas de crise économique et
pour la communauté internationale. Par ailleurs, la reconstruction du système de santé, telle
environnementale, de précarité ou de conflit géopolitique), de défendre leurs droits
qu’elle est conçue par les bailleurs, prévoit de sous-traiter aux ONG l’offre des soins de santé
fondamentaux (droit à une famille pour grandir, accès aux soins et droit à l’éduca-
primaire. Après une étude soulignant la non-responsabilisation et la non-valorisation du per-
tion), de trouver des familles pour des enfants qui n’ont pu être adoptés dans leur
sonnel médical afghan, MdM a décidé de ne pas participer à cette forme de privatisation.
Responsables
> mission : M. Brugière, F. Giraud
> siège : G. André-Trevennec
Sources de financement
> familles adoptantes, MAI, MdM
Budget
> 2005 : 374 000 euros
enfants, c’est-à-dire 37,7% des enfants adoptés en 2005).
Assurer aux femmes l’accès aux soins
Kaboul
Des familles pour des enfants
Activités : 1 634 lettres reçues au siège, les dossiers ont été
Perspectives :
examinés au cours des 30 commissions.
459 candidatures ont été retenues, mais il faudra tenir compte
du ratio de désistements habituel, qui se situe entre 27 et 30%,
pour donner des valeurs prévisionnelles pour 2006.
Les enfants arrivés en France grâce à l’accompagnement de
Médecins du Monde sont suivis au sein de leur famille pendant
deux ans à travers 6 contacts programmés. Certains de ces contacts
avec compte rendu sont demandés par les pays d’origine.
• En 2005, 1 441 suivis post-adoption ont été effectués au domicile des familles, soit + 35% d’évolution.
• 315 enfants ont été adoptés par 281 familles.
• 27 enfants provenaient de pays européens (Russie, Bulgarie,
Albanie).
• 222 enfants étaient issus d’Asie (Chine, Vietnam).
• 66 enfants venaient d’Amérique latine (Colombie, Brésil).
• Des blocages administratifs avec l’Europe de l’Est et des difficultés sur le Vietnam ont limité le nombre des enfants originaires
de ces pays.
En 2005, 3 axes majeurs ont été travaillés et mis en œuvre :
• refonte ou réactualisation des procédures administratives :
création de référentiels pays et création de tableaux de bord
pour suivre l’activité ;
• formation continue accrue et création d’une journée d’intégration
dans l’adoption ;
• développement des adoptions complexes : fratries, grands
enfants, enfants à besoins médicaux spécifiques.
Développer les spécificités
de l’OAA Médecins
du Monde : les adoptions
complexes et son
professionnalisme.
Activités : MdM soutient 2 centres de protection maternelle
Perspectives :
et infantile à Kaboul. Deux des quatre centres ouverts en 1995
ont été préalablement transférés à une autre ONG (MSF Suisse).
Le programme comprend 3 axes :
• assurer l’accès des femmes aux soins (consultations médicales
en pédiatrie, gynécologie et obstétrique, campagnes de vaccination,
éducation à la santé de base et à l’hygiène) ;
• former le personnel soignant local ;
• assurer la réhabilitation, l’approvisionnement en médicaments et
l’équipement en matériel des infrastructures de santé.
Les femmes médecins, les infirmières et les sages-femmes travaillent sans inquiétude depuis le départ des talibans.
Assurer une passation des
deux MCH restantes à une
ONG locale qui soit à même
de maintenir le niveau et
la qualité des services actuels.
Lancement, en avril 2005,
d’une mission d’implantation
dans le domaine de la
réduction des risques auprès
des toxicomanes à Kaboul.
Organisation d’une mission
exploratoire sur la santé
mentale à Kaboul en juin 2006.
Baromètre au 31/12/2005
1995
2006
> Avancement
de la mission
La protection maternelle et infantile
Hérat
Activités : MdM mène un programme de protection maternelle
Perspectives :
et infantile dans 3 cliniques de la ville d’Hérat autour de 4 axes :
• l’intervention directe auprès des populations (consultations en
pédiatrie, gynécologie, obstétrique, médecine générale, campagnes de vaccination, éducation à la santé de base et à l’hygiène) ;
• la formation du personnel soignant local (dont femmes médecins, infirmières, sage-femmes) ;
• la réhabilitation, l’approvisionnement en médicaments et l’équipement en matériel des infrastructures de santé ;
• le partenariat constant avec les autorités sanitaires locales.
Le processus de désengagement de MdM et un transfert à
une ONG locale (Coordination
of Humanitarian Assistance)
qui reprend la gestion de nos
3 structures en partenariat
avec le ministère de la Santé
ont été concrétisés. 2005 a ainsi
marqué la fin de treize années
de présence en soins de santé
primaire et santé maternoinfantile de MdM sur Hérat.
Baromètre au 31/12/2005
1992
04/2006
> Avancement
de la mission
Sources : Rapport sur le développement humain 2005 ;
MICS-UNICEF 2003 ; L’état du Monde en 2006 (p. 238),
«Securing Afghanistan future»
pays d’origine, de faciliter l’adoption d’enfants à besoins spécifiques (soit 119
Mortalité
> infantile : 115‰
> maternelle : 1 600/100 000
Espérance de vie
> à la naissance : 46 ans
IDH
> nc
PIB réel/habitant ($)
> 206
Délégation internationale
> MdM Canada
Population bénéficiaire
> directe projet 1 : 36 000
> directe projet 2 : 415 000
Personnel
> local projet 1 : 18
> expatrié projet 1 : 2
> local projet 2 : 30
> expatrié projet 2 : 2
Responsables
> mission projet 1 : G. Causse
> terrain projet 1 : F. Maurin
M. Otambekova
> mission projet 2 : G. Causse
> terrain projet 2 : F. Maurin
M. Otambekova
> siège : N. Bréchet
Sources de financement
> projet 1 : MdM, Florindon Foundation,
Santa Devota, île de Man
> projet 2 : MdM, SDC et Florindon
Foundation
Budget
> 2005 projet 1 : 216 309 euros
> 2005 projet 2 : 270 642 euros
11/05/06
15:39
Page 40
Algérie
Argentine
Un climat social instable, un chômage toujours très important et un manque de transparence
La fragile reprise de l’économie argentine ne fait pas oublier que 38 millions d’Argentins
dans l’utilisation des ressources pétrolières font de l’Algérie un pays fragile où les inégalités
sont considérés comme pauvres et sont souvent écartés du système de couverture sociale
sont nombreuses. Malgré le lancement d’un programme destiné à juguler, entre autres, la
par la recrudescence du travail au noir. Les revendications populaires sont nombreuses
crise du logement et des infrastructures, quantité d’Algériens continuent de vivre dans des
en matière de santé, d’éducation et d’augmentation du pouvoir d’achat. Les populations
conditions difficiles. Les problèmes d’accès aux soins sont une réalité, en particulier pour ce
rurales sont particulièrement concernées par les problèmes d’accès aux soins.
Argentine
Espérance de vie
> à la naissance : 71,1
IDH
> 0,722 ; rang 103/177
PIB/habitant ($)
> 2 090
Population bénéficiaire
> directe : 1 200
> indirecte : 15 000
Responsables
> mission : R. Allemand
> suivi : DR Rhône-Alpes - Grenoble
Sources de financement
> municipalité de Grenoble,
conseil général de l’Isère, MdM,
concerts, dons dédiés
Budget
> 2005 : 36 446 euros
Rapport sur le développement humain 2005, PNUD
qui concerne les pathologies chroniques.
Mortalité
> infantile : 35‰
40/41
Projet de santé communautaire
Améliorer l’accès à la santé pour les femmes
et les enfants
Constantine (quartier El Gamas)
Activités : La mission consiste en une aide à deux structures locales : la cellule de proximité de Constantine de
l’agence du développement social (ADS) et l’association
des habitants du quartier El Gamas. Après consultation
de la population, des acteurs de la santé du quartier et une
enquête épidémiologique, la demande qui est apparue est le
traitement de l’asthme, négligé pour des raisons essentiellement économiques.
L’année 2005 a donc vu les réalisations suivantes :
• février 2005 : signature d’une convention entre MdM et
l’ADS de la République algérienne à Constantine ;
• juin 2005 : formation sur l’asthme de deux médecins des
cellules de proximité à Grenoble ;
• fourniture d’un spirographe pour la polyclinique du quartier ;
• travail de deux éducateurs de santé auprès de la population ;
• fabrication d’une plaquette expliquant l’asthme ;
• achat et fourniture de médicaments de base de l’asthme
chronique ;
• organisation de séances de sport en piscine pour les
enfants asthmatiques ;
• en octobre 2005 : organisation à Constantine d’un colloque
sur la santé communautaire.
Baromètre au 31/12/2005
02/2005
12/2007
> Avancement
de la mission
Perspectives :
Le projet va fonctionner
pendant deux ans en
ne nécessitant qu’un suivi,
ce qui permettra de porter
nos efforts dans 3 directions :
• la prise en charge à 100%
de l’asthme chronique
par les autorités sanitaires
et politiques afin d’assurer
la pérennité de l’action ;
• la prévention de l’asthme
et l’amélioration de l’habitat
dans le quartier ;
• le travail avec l’observatoire
de santé de Constantine
pour des campagnes
de prévention des risques,
de lutte contre le tabagisme,
mais aussi de prévention
du VIH/sida.
Abra Pampa, Puna Jujeña, province de Jujuy
Activités : Ce projet contribue à améliorer l’accès aux
Perspectives :
soins de la population rurale à travers :
• la prise en charge, la protection et le suivi materno-infantile ;
• le suivi des femmes pour la réduction des cancers du col
utérin et les infections sexuellement transmissibles ;
• le renforcement de la prévention et la promotion de la santé.
MdM cible en particulier la
santé communautaire avec
l’ONG indienne WARMI
et poursuit le projet de
construction d’une nouvelle
maternité à Abra Pampa.
Baromètre au 31/12/2005
01/04/2003
31/08/2006
> Avancement
de la mission
Mortalité
> infantile : 17‰
Rapport sur le développement humain 2005, PNUD
2mdmrap005_35a43_baf
Espérance de vie
> à la naissance : 74,5
IDH
> 0,863 ; rang 34/177
PIB/habitant ($)
> 3 524
Délégations internationales
> MdM Argentine - missions locales
Population bénéficiaire
> directe : femmes et enfants
> indirecte : population générale,
promoteurs de santé et
personnel soignant (hôpitaux
et postes de santé)
Personnel
> local : 5
> expatrié : 1
Responsables
> mission : B. Koepcke
> terrain : M. Idiart
> siège : F. Stea (MdM France)
et R. Timpano (Buenos Aires)
Sources de financement
> UE, MdM
Budget
> 2005 : 195 751 euros
2mdmrap005_35a43_baf
11/05/06
15:39
Page 42
Angola
42/43
La guerre civile, qui a duré vingt-sept ans, rend délicat le déroulement du processus
Santé materno-infantile
démocratique, même si la signature des accords de paix et la cessation des hostili-
Nord, province de Huambo (municipalités de Mungo et de Bailundo)
tés ont ouvert de meilleures perspectives pour l’aide internationale, notamment celle
Activités : Le développement du programme intégré de santé
Perspectives :
dirigée vers les enfants. 52% d’entre eux présentent des signes de malnutrition et le
materno-infantile (SMI) est en cours, en partenariat avec le réseau
local des sages-femmes traditionnelles, des infirmières PMI dans
les structures de santé périphériques du nord de la province et sur
l’hôpital de référence de Baïlundo. L’année 2005 voit la poursuite
des activités mises en place par MdM depuis le début du projet :
• suivi du réseau d’infirmières PMI supervisant l’ensemble des sagesfemmes traditionnelles ;
• supervision des consultations pédiatriques et du programme
de vaccination ;
• formation à la prévention et au traitement des principales IST ;
• planning familial ;
• appui structurel et recyclage du personnel de la maternité à
l’hôpital de référence de Bailundo ;
• réhabilitation d’un bloc opératoire, formation d’une équipe médicale de bloc, formation de médecins aux techniques de chirurgie
d’urgence.
Continuer à renforcer
graduellement la qualité
des actions en périphérie
et assurer à terme leur
pérennité. La formation
et le compagnonnage avec
les soignants angolais, restent
des éléments importants
qui leur permettront,
à terme, d’évoluer vers
une autonomie efficace.
taux d’analphabétisme (58%) est l’un des plus élevés d’Afrique. Les séquelles de la
guerre et la sécheresse, notamment dans la province de Huambo et une partie de
Espérance de vie
> à la naissance : 40,8
IDH
> 0,445 ; rang 160/177
PIB réel/habitant ($)
> 975
Délégation internationale
> MdM Espagne
Population bénéficiaire
> directe : 3 500
> indirecte : 20 000
Personnel
> local : 30
> expatrié : 4
Responsables
> mission : L. Jarrige
> coordinateur général : D. Chappaz
> siège : O. Mouzay
Sources de financement
> FSD, MdM
Budget
> 2005 : inclus dans le budget du
projet de santé materno-infantile
(voir ci-contre).
celle de Bié, n’aident pas à améliorer une situation des plus difficiles.
Rapport sur le développement humain 2005, PNUD.
Mortalité
> infantile : 154‰
Prendre en charge la malnutrition modérée
Nord, province de Huambo (municipalités de Mungo et de Bailundo)
Activités : Dans la municipalité de Mungo, comme en 2004,
Perspectives :
l’opération concerne :
• la gestion, en collaboration avec le PAM, d’un centre nutritionnel de supplémentation fixe et deux centres mobiles
(soins curatifs, vaccinations, apport nutritionnel) ;
• l’appui aux structures de soins de santé primaire de
la municipalité (gestion du personnel, approvisionnement en
médicaments, vaccins et consommables).
Dans la municipalité de Baïlundo, la mission reste principalement axée sur :
• l’appui au CNS fixe du ministère de la Santé de Baïlundo ;
• la formation des personnels ;
• les soins curatifs.
Les perspectives pour 2006
restent en partie identiques
à celles de 2005. En effet,
MdM poursuit le transfert
des structures spécifiques
de renutrition au Ministère
de la Santé en les intégrant
aux structures de santé
existantes. L’évaluation
mensuelle des activités
sur les structures de santé
de Mungo par l’intervention
des infirmières de PMI
du programme de santé
materno-infantile de
la province de Huambo
fait également partie
des activités pour 2006.
Baromètre au 31/12/2005
06/2003
12/2005
>
Avancement
de la mission
Population bénéficiaire
> directe : 80 000
> indirecte : 325 000
Personnel
> local : 15
> expatrié : 6
Responsables
> mission : L. Jarrige
> coordinateur général : D. Chappaz
> siège : O. Mouzay
Sources de financement
> FSD, MAE D
Budget
> 2005 : 379 772 euros
Baromètre au 31/12/2005
01/12/2003
31/12/2006
> Avancement
de la mission
Soins pour les enfants des rues
Municipalité de Lobito, province de Benguela
Activités : Afin de renforcer l’efficacité des soins apportés
aux enfants des rues et leur accès, MdM poursuit ses activités
qui comprennent :
• la construction, l’équipement et l’approvisionnement en médicaments d’un poste de santé en collaboration avec les autorités
locales ;
• des accords avec les hôpitaux locaux ont été passés pour la prise
en charge des pathologies plus lourdes, l’objectif étant de permettre
aux EdR d’accéder par eux-mêmes au système de santé angolais ;
• six éducateurs des rues sont en charge de répertorier l’ensemble des EdR, de créer des liens sur leurs lieux de vie et de réaliser
des enquêtes permettant de planifier des activités communes avec
les partenaires œuvrant plus spécifiquement dans les domaines
de l’éducation et de la formation professionnelle des EdR. La possibilité d’envisager un processus de réintégration familiale est à
réévaluer avec chaque enfant.
Baromètre au 31/12/2005
06/2004
12/2006
> Avancement
de la mission
Perspectives :
Poursuite du processus
d’autonomie complète
du poste de santé,
et prise en charge
optimale de tous les soins
pour les enfants des
rues au poste de santé
ou dans les hôpitaux.
Population bénéficiaire
> directe : 65 000
> indirecte : 2 000
Personnel
> local : 10
> expatrié : 1
Responsables
> mission : L. Jarrige
> coordinateur général : D. Chappaz
> siège : O. Mouzay
Source de financement
> UBS
Budget
> 2005 : 124 196 euros
2mdmrap005_44a55_baf
11/05/06
15:39
Page 44
Bénin
Biélorussie
44/45
Le Bénin est l’un des dix-huit pays les plus pauvres qui ont bénéficié de l’annulation
Le régime d’Aleksander Loukachenko se durcit de plus en plus : les libertés indivi-
de la dette décidée par les pays du G8 en 2005. L’économie béninoise reste morose.
duelles sont limitées et les réformes structurelles nécessaires n’ont pas été réalisées.
La filière du coton (principale ressource du pays) est déficitaire. On assiste à la triste
En outre, les conséquences sanitaires de la catastrophe nucléaire de Tchernobyl
progression de l’épidémie de VIH/sida. Ce sont 68 000 personnes, dont 5 700 enfants,
sont relativisées par le gouvernement, alors que le nombre de cancers et autres mal-
qui vivent aujourd’hui avec l’infection. 34 000 enfants sont orphelins.
formations congénitales dues aux radiations ne cesse d’augmenter. La population
Espérance de vie
> à la naissance : 54,0
IDH
> 0,431 ; rang 162/177
PIB réel/habitant ($)
> 517
Population bénéficiaire
> directe : 600
Personnel
> local : 5
> expatrié : 3
(1 coordinateur médical)
Responsables
> mission : P. Beze Beyrie
> siège : A. Belaïd
Sources de financement
> Mairie de Paris, MAE français,
MAE hollandais
Budget
> 2005 : 366 157 euros
Soigner les grandes épidémies VIH/sida
par la radioactivité continuant d’être cultivés, elle subit une contamination chronique
par le biais de l’alimentation.
Ouidah et Comé
Activités : Les actions visent à répondre à l’épidémie de
Perspectives :
sida dans des villes du Bénin particulièrement touchées. Nous
poursuivons ainsi les démarches préventives de lutte contre
le VIH/sida à travers des actions d’éducation, de sensibilisation (des femmes notamment) et de soutien aux malades, avec
notre partenaire local Africare, compétent dans la mobilisation communautaire. Nous maintenons les activités de dépistage volontaire, anonyme et gratuit et de traitement des patients
atteints du sida. Pour ce faire, MdM forme le personnel béninois et réhabilite les centres de santé afin de renforcer les
capacités locales et de se diriger vers une autonomie du personnel béninois.
En janvier 2006, le programme
de formation du personnel
s’est terminé, la réhabilitation
est en cours d’achèvement,
et les premiers patients traités
par ARV seront inclus dans
la file active.
Baromètre au 31/12/2005
01/2005
31/12/2006
> Avancement
de la mission
Prévenir la radiocontamination
District de Chechersk
Activités : L’activité de MdM porte sur l’amélioration de
Perspectives :
la santé des femmes et des enfants vivant en zones
radiocontaminées. Le programme CORE (Cooperation for
Rehabilitation), auquel l’Union européenne participe, a été
mis en place dans le but d’améliorer les conditions de vie des
habitants des districts contaminés. Ce projet, mis en œuvre
par trois partenaires (IRSN, ACRO, Médecins du Monde) et
coordonné par Médecins du Monde, s’articule sur trois volets :
• réalisation d’un bilan sanitaire de 2 800 enfants du district
de Chechersk en partenariat avec l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaires (IRSN) ;
• amélioration de la qualité radiologique, en partenariat avec
l’Association pour le contrôle de la radioactivité dans l’Ouest,
et sensibilisation aux risques de contamination par la radioactivité ;
• soins maternels, actions pour et avec les femmes (fourniture de compléments nutritifs, sensibilisation aux risques de
complications pendant la grossesse…).
La population commence
à se prendre en charge,
et les échanges ont permis
une modification notable
des pratiques alimentaires
à risque. La mise en œuvre
du programme devrait
permettre des améliorations
en ce sens.
Baromètre au 31/12/2005
13/08/2005
12/08/2007
> Avancement
de la mission
Rapport sur le développement humain 2005, PNUD
Mortalité
> infantile : 91‰
Rapport mondial sur le développement humain 2005,
PNUD.
habitant dans les zones à risques n’a pas été évacuée. De plus, les sols touchés
Mortalité
> infantile : 13‰
Espérance de vie
> à la naissance : 68,1
IDH
> 0,786 ; rang 67/177
PIB réel/habitant ($)
> 1 770
Population bénéficiaire
> directe : 2 800 enfants entre
3 et 15 ans et 400 femmes
enceintes et nouveau-nés
> indirecte : professionnels
de santé locaux, l’ensemble
de la population du district
Personnel
> local : 1 coordinatrice à mi-temps
Responsables
> mission : M. Costa,
C. Georgescauld (RT)
> terrain : T. Gloukhova
> siège : A. Landaes
Sources de financement
> Tacis (UE), IRSN, DGSNR, MdM
Budget
> 2005 : 10 221 euros
2mdmrap005_44a55_baf
11/05/06
15:39
Page 46
Birmanie
46/47
Bolivie
La Birmanie connaît une importante crise socio-économique et les dépenses de santé
Les régions andines, toujours frappées par la misère, ont salué l’arrivée au pouvoir
sont réduites au minimum par le gouvernement (0,4% du PIB). Or, le VIH fait des rava-
du Mouvement pour le socialisme d’Evo Morales, premier président indien de la
ges dans un pays où la prostitution et l’usage de drogues injectables sont très répan-
Bolivie. Outre la réforme agraire et la redistribution des ressources naturelles, le
dus : plus de 680 000 personnes seraient porteuses du virus. La criminalisation des
travail des enfants est un chantier important dans un pays qui figure parmi les plus
consommateurs de drogues et des prostituées rend difficile l’action de MdM. En outre,
pauvres du continent.
Espérance de vie
> à la naissance : 60,2
IDH
> 0,578 ; rang 129/177
PIB réel/habitant ($)
> nc
Population bénéficiaire
> directe : 9 000
> indirecte : 50 000
Personnel
> local : 100
> expatrié : 6
Responsables
> mission : F. Sivignon
> terrain : A. de Suremain
> siège : V. Pardessus
Sources de financement
> MdM, Novib, UNODC/UE,
PSI/Usaid
Budget
> 2005 : 577 703 euros
dollars sur cinq ans) aggrave la situation actuelle. Aujourd’hui, le taux de prévalence du
VIH atteint 43% chez les prostituées et jusqu’à 90% chez les usagers de drogues.
Protéger la santé des enfants au travail
Potosí, quartier de San Cristobal
Prévenir la transmission du VIH
Myitkyina (Kachin) et Yangoon
Activités : L’action de MdM porte sur la prévention de la
transmission du VIH et des IST à Myitkyina et Yangoon
afin de réduire la transmission du VIH/sida et des IST dans la
population et chez les personnes à risque – prostitué(e)s et usagers de drogues par voie intraveineuse – et d’offrir un accès aux
soins de santé et au traitement des maladies opportunistes.
Les activités se sont concentrées auprès des personnes se
prostituant (sessions de prévention du VIH/sida, soins gratuits
pour les IST et les IO, ateliers dans les drop-in centers et distribution de préservatifs) et des toxicomanes (promotion des
méthodes de réduction des risques dans les shooting
galleries, distribution de seringues et sessions de prévention/éducation dans les drop-in centers).
En outre, MdM poursuit ses actions de support social et d’éducation/prévention sida dans les prisons, où se retrouvent souvent
les personnes se prostituant et les toxicomanes, dans un pays où
la législation est très répressive envers ces populations.
L’administration des ARV a été initiée à Yangoon en mai 2005.
A la fin de décembre, 43 prostituées étaient sous traitement.
MdM souhaite poursuivre
l’administration des ARV
pour les prostituées
sur Yangoon et démarrer
la substitution par la méthadone dans l’Etat du Kachin.
Il faut en outre resserrer
les liens avec les groupes
vulnérables, et continuer
à recueillir des témoignages.
Perspectives :
minière de la cordillère des Andes, pour assurer l’accès aux
soins et la prévention des risques liés au travail chez les enfants.
Plusieurs actions sont menées :
• éducation à la santé : ateliers auprès d’enfants travailleurs
et d’éducateurs de garderies du quartier de San Cristobal ;
• accès aux structures de soins : soutien matériel et
sensibilisation de leur personnel au respect de la médecine
traditionnelle ;
• accidents dans la mine : formation aux gestes vitaux
et à la prise en charge des blessés ;
• dépression des adolescents : création d’une structure
d’accompagnement des adolescents en difficulté ;
• travail infantile précoce : sensibilisation des institutions et
de la population aux conséquences du travail sur les 6-8 ans.
La pérennité du projet,
au-delà de la présence
de MdM, est une préoccupation majeure de l’équipe.
Elle implique un travail
en partenariat, qui sera
un enjeu majeur en 2006 :
formation des professeurs
des collèges aux ateliers
d’éducation à la santé,
partenariat avec la mairie
pour le travail réalisé auprès
des adolescents, partenariat
avec les structures de santé
pour le renouvellement des
trousses de premiers soins,
partenariat avec une ONG
italienne pour le projet de
sécurité dans la mine, etc.
Enfin, en partenariat avec une association lyonnaise, MdM
accompagne un groupe de jeunes du quartier dans ses
projets. L’objectif est, à terme, la création d’une structure du
type maison des jeunes, qui proposerait des activités récréatives, alternatives au travail infantile.
Baromètre au 31/12/2005
2002
12/2007
>
Baromètre au 31/12/2005
01/01/2002
Perspectives :
Activités : Depuis 2002, MdM intervient à Potosí, ville
30/06/2010
>
Avancement
de la mission
Avancement
de la mission
Rapport sur le développement humain 2005, PNUD
Mortalité
> infantile : 76‰
Rapport sur le développement humain 2005, PNUD
le retrait du Fonds global d’investissement (qui s’était engagé à verser 98 millions de
Mortalité
> infantile : 53‰
Espérance de vie
> à la naissance : 64,1
IDH
> 0,687 ; rang 113/177
PIB réel/habitant ($)
> 892
Délégation internationale
> MdM Espagne
Population bénéficiaire
> directe : 1 100
> indirecte : 9 000
Personnel
> local : 5
> expatrié : 0
Responsables
> mission : L. Liron, D. Masson
> terrain : I. Tapia
> suivi : DR Rhône-Alpes
Bourgogne (S. Bret)
Sources de financement
> partenariats privés, communes
de Rhône-Alpes, MdM
Budget
> 2005 : 25 309 euros
2mdmrap005_44a55_baf
11/05/06
15:39
Page 48
Bulgarie
48/49
La situation économique de la Bulgarie s’améliore peu à peu avec l’arrivée du nouveau
Aide à l’enfance
gouvernement de Sergueï Stanichev mais les inégalités sociales persistent : sur une
Sofia
population totale de 8 millions d’habitants, 1,1 million de Bulgares vivent sous le seuil de
pauvreté. La situation sanitaire est précaire, et la vie dans les institutions spécialisées
(instituts pour personnes handicapées, orphelinats, prisons) est particulièrement difficile.
Mortalité
> infantile : 14‰
Espérance de vie
> à la naissance : 72,2
IDH
> 0,808 ; rang 55/177
PIB/habitant ($)
> 2 539
Population bénéficiaire
> directe : : mères et enfants rroms
> indirecte : familles rroms
Personnel
> local : 4
> expatrié : 1
Responsables
> mission : P. Contois
> terrain : L. Lamarque
(jusqu’à fin 2005)
> suivi : MIR DR Corse
(jusqu’à fin 2005,
puis mission nationale)
Sources de financement
> collectivité régionale de Corse,
MdM
Budget
> 2005 : 78 089 euros
Rapport sur le développement humain 2005, PNUD
En outre, la situation de la communauté rrom demeure préoccupante, l’adhésion de la
Bulgarie à l’UE pouvant bien être retardée si des efforts ne sont pas réalisés en ce sens.
Protection maternelle et infantile
Quartier rrom de Nadezhda, à Sliven
Activités : Le programme est installé dans un ancien ghetto,
Perspectives :
devenu quartier rrom, où vivent environ 20 000 personnes.
L’état sanitaire de la population est déplorable (absence quasi
générale d’eau, d’assainissement, et d’électricité dans le
quartier). Les Rroms sont victimes de ségrégation et connaissent un taux d’inactivité et d’analphabétisme très largement
supérieur à la moyenne bulgare.
Un dispensaire de Protection maternelle et infantile a
été créé par la délégation régionale de Corse de MdM. Il porte
le nom du Dr Edouard Delahayes, responsable de mission
décédé dans un accident de la route en se rendant sur place.
L’équipe est constituée d’un coordinateur expatrié, et de
personnel bulgare : un médecin pédiatre, une sage-femme,
une infirmière, et un travailleur social.
Des consultations mère/enfant sont organisées, afin de
repérer les grossesses à risque et les pathologies infantiles, et
de référer les patients le nécessitant vers le dispositif général
de santé bulgare. Des séances d’information et de formation
à la santé sont organisées pour les mères et les enfants, avec
en particulier le développement d’une école des mamans.
Une enquête de santé publique est menée dans la partie la
plus pauvre du quartier, dite «quartier des nus», pour repérer
les personnes les plus fragiles, et les accompagner.
Compte tenu de l’importance
de la problématique de cette
population, le programme
devient national en 2006,
et bénéficie du soutien
du desk Europe de l’Est.
Des financements internationaux seront sollicités pour
doter le dispensaire de
moyens plus conformes
à la situation : renforcement
de l’équipe, envoi d’un
coordinateur médical
expatrié pour 18 à 24 mois,
recherche de locaux
permettant l’organisation
de campagnes de vaccination
des enfants par les médecins
locaux, l’organisation
de réunions de formation
et de coordination, la création
d’un point d’hygiène de
pré-hospitalisation…
Baromètre au 31/12/2005
03/2004
12/2009
> Avancement
de la mission
Personnel
> local : secrétaire mi-temps
Activités : L’activité de MdM comporte deux volets :
• contact avec les institutions bulgares et les ONG qui
sont concernées par l’enfance, pour la diffusion de l’information sur notre programme.
• soutien de l’activité de la mission «L’Enfant et ses
symptômes». MdM soutient la Fondation «développement pour l’enfant et la famille» qui finance les 6 modules
de formation du personnel des instituts pédiatriques. Après
sélection des institutions qui vont suivre cette formation,
la Fondation apporte une aide à l’organisation de ces
modules. Les conférences et études de cas abordées lors
des différents modules sont ensuite publiées pour chaque
année de formation, en français et en bulgare.
Responsables
> mission : F. Parrot
> suivi : DR Aquitaine
Source de financement
> Fonds propres MdM
Budget
> 2005 : 12 763 euros
Baromètre au 31/12/2005
03/2004
12/2009
> Avancement
de la mission
Formation du personnel
des instituts pédiatriques
Population bénéficiaire
> directe : 150 professionnels
> indirecte : 396 spécialistes
de l’éducation ou centres de jour,
360 familles et 1 220 enfants
Dans l’ensemble du pays (+ formations à Sofia)
Activités : Le projet «L’Enfant et ses symptômes» se déroule
Perspectives :
selon deux modalités :
• chaque année : six modules de formation sont organisés
à Sofia pour les personnels de 8 institutions et 4 centres pour
enfants handicapés. Ils sont assurés conjointement par des formateurs bénévoles français du CIEN (Centre interdisciplinaire de
l’enfant) pédopsychiatres ou psychologues, et les membres de
l’association bulgare «Enfant et Espace». Cette formation est
suivie et évaluée par un programme spécifique écrit et mis en
œuvre par le Social Activities and Practice Institute de Sofia ;
• deux visites par an sont assurées dans les institutions
et les centres, par les «supporters» désignés par le responsable bulgare du projet. Ils organisent des réunions d’équipe
afin de préparer les modules en lien avec elles. Ces visites
constituent une formation spécifique pour l’ensemble du personnel de chaque établissement.
En quatre ans et demi,
les personnels de
la majorité des institutions
pour enfants handicapés
de Bulgarie seront formés.
Baromètre au 31/12/2005
01/01/2005
30/06/2009
> Avancement
de la mission
Personnel
> local : coordinatrice projets
1/2 ETP, secrétaire 1/4 ETP
Responsables
> mission : : F. Parrot
> suivi : DR Aquitaine
Sources de financement
> Conseil régional Aquitaine,
dons divers.
Budget
> 2005 : 13 806 euros
11/05/06
15:39
Page 50
Brésil
Espérance de vie
> à la naissance : 70,5
IDH
> 0,792 ; rang 63/177
PIB/habitant ($)
> 2 788
Population bénéficiaire
> directe : 5 000
Personnel
> local : 3
> expatrié : 1
Responsables
> mission : J. Achouline, J. Guerrini
> terrain : G. Sekhniashvili
> siège : M.-Y. de Penanster-Rosny,
Y. Le Corgne
Sources de financement
> Conseil régional Aquitaine,
dons divers, MdM
Budget
> 2005 : 144 201 euros
Rapport sur le développement humain 2005, PNUD
Mortalité
> infantile : 33‰
Burkina Faso
50/51
Les affaires de corruption qui ont fait vaciller le gouvernement du président Luiz Inácio
Malgré son accession pour la première fois au premier rang de la production de coton
Lula da Silva ont retardé d’autant l’aboutissement des grandes réformes qui pré-
en Afrique, le pays, dirigé par le même homme depuis dix-huit ans (réélu en novem-
voyaient, entre autres, de redistribuer les terres cultivables au profit des paysans
bre 2005), reste très pauvre. En plus d’un bilan économique décevant, la situation sani-
«sans terre». Malgré les efforts consentis dans le cadre du programme «Bourse
taire est catastrophique. La faiblesse du suivi de l’enfant par sa mère (méconnaissance
famille», le Nordeste continue d’être une région particulièrement défavorisée et sensi-
partielle ou totale des maladies infantiles et des mesures d’hygiène pour les éviter),
ble en matière de santé.
conjuguée à l’accès difficile aux centres de santé, est à l’origine du taux élevé de la mortalité infantile dans ce pays.
Former des agents de santé
Par ailleurs, il est à noter que l’expansion du VIH, dans toutes les couches sociales, et
l’absence de prévention et de dépistage aggravent une situation déjà préoccupante.
Etat du Ceará
Activités : Le programme est mené auprès de paysans
Perspectives :
sans terre dans les communes rurales de Tururu, Itapipoca,
Amontada, Trairi et Itarema de l’Etat du Ceará afin de diminuer
les taux de morbidité et de mortalité des pathologies les
plus fréquentes au sein de cette population. En plus de la formation d’agents de santé, l’ensemble de la population de la
zone a été sensibilisé et éduqué à la santé, à l’hygiène et à la
prévention et a bénéficié, parallèlement, de consultations. De
plus, la reconnaissance des paysans sans terre par les structures de santé locales a progressé.
Par cette action, MdM a conclu un cycle de projets qui visait
à améliorer la santé globale dans les communautés de la réforme
agraire, en formant des agents communautaires de santé (ACS),
principaux acteurs de la prévention dans les communautés
rurales isolées du Ceará.
Le partenaire local,
le Mouvement des sansterre (MST), poursuivra
les activités dans les
directions suivantes :
• favoriser l’intégration
des ACS aux services de
santé des municipalités ;
• permettre aux 4 ACS
multiplicateurs de poursuivre
la formation dans les autres
communautés paysannes
avec le MST au niveau
de l’Etat du Ceará et
au niveau national ;
• élaborer un cycle de
séminaires sur la santé,
avec les multiplicateurs
formés, sous la supervision
des deux médecins
brésiliennes du MST,
formées à Cuba.
Baromètre au 31/12/2005
12/2004
12/2005
> Avancement
de la mission
Programme d’accès
aux soins bucco-dentaires
Rapport sur le développement humain 2005, PNUD
2mdmrap005_44a55_baf
Mortalité
> infantile : 107‰
Espérance de vie
> à la naissance : 47,5
IDH
> 0,317 ; rang 175/177
PIB/habitant ($)
> 345
Diébougou (Sud-Ouest)
Activités : Suite au constat de l’absence de prise en
Perspectives :
charge de soins bucco-dentaires dans la région, MdM a
mis en place certaines activités. Celles-ci comprennent :
• l’installation d’un cabinet dentaire (aménagement du
local) ;
• la formation du personnel (formation du dentiste à l’université) ;
• le développement d’un programme de prévention des
affections bucco-dentaires dans les écoles et villages
de la province de Diébougou. L’objectif est d’améliorer l’état
de santé bucco-dentaire de la population de cette région.
La gestion du cabinet
dentaire et la poursuite
de la formation du personnel
soignant. Dès mars 2006,
un dentiste a débuté l’activité
du cabinet dentaire en
attendant que la formation
d’un second dentiste
s’achève.
2007
(ensemble de la province)
Personnel
> local : 1 (dentiste en formation)
Responsables
> mission : F. Ben Soussan
> terrain : Abbé Séverin Dabbiré
> pays : P. De Botton
> suivi : DR PACA (M. Semat)
Sources de financement
> MdM et partenaires privés
Baromètre au 31/12/2005
2005
Population bénéficiaire
> directe : 60 000
> indirecte : 180 000
> Avancement
de la mission
Budget
> 2005 : 1 116 euros
11/05/06
15:39
Page 52
Mortalité
> infantile : 97‰
Espérance de vie
> à la naissance : 56,2
IDH
> 0,571 ; rang 130/177
PIB/habitant ($)
> 315
Population bénéficiaire
> directe : 120 000
> indirecte : 400 000
Personnel
> local : 59
> Expatrié : 4
Responsables
> mission : E. Peterman
> terrain : P.-R. Martin
> siège : V. Pardessus
Sources de financement
> projet : Fonds global, Elton John
Aids Foundation, MdM
Budget
> 2005 : 596 389 euros
Rapport sur le développement humain 2005, PNUD
Cambodge
Chine
52/53
Avec une croissance de 6,3%, la situation économique du Cambodge s’améliore peu
La Chine connaît une forte croissance économique, mais le pays reste très inégalitaire
à peu depuis la fin de la guerre civile. Mais l’endémie de sida est considérable, et le
sur le plan social, et l’année 2005 a connu de nombreux mouvements de protestation :
gouvernement en a fait une priorité de santé publique. Le taux de prévalence du VIH
les conditions de vie dans les campagnes sont très précaires. Par ailleurs, plus d’un
au Cambodge (2%) est le plus important de la région. Tourisme international, migra-
million de Chinois seraient touchés par le virus du sida qui se propage rapidement à tra-
tions internes de populations, pauvreté, trafic humain et prostitution sont autant de
vers le pays. La stigmatisation et la discrimination dont souffrent les personnes vivant
facteurs de propagation du VIH/sida dans le pays.
avec le VIH, ainsi que l’insuffisance de la sensibilisation à l’épidémie, constituent les
deux principaux freins à la lutte contre le sida. Les usagers de drogues, particulièrement
touchés par le VIH ainsi que par l’hépatite C, font l’objet d’une politique de répression
Priorité au VIH
et la réduction des risques est encore très peu développée dans le pays.
Phnom Penh
Activités : Le projet de MdM porte sur la réduction de la
Perspectives :
transmission IST/VIH et la prise en charge des patients
infectés, offrant un soutien médico-social aux patients indigents atteints par le VIH, sensibilisant la population et formant
le personnel médical.
En 2005, le projet s’est focalisé sur :
• la consultation spécialisée pour le traitement des patients atteints
du sida (IO et ARV) ;
• la formation de médecins (ARV et IO) ;
• l’information des patients sur la maladie et les soins et services
disponibles ;
• le traitement hospitalier des infections opportunistes ;
• le développement du continuum of care, de réseaux d’aide et
de soutien pour les personnes vivant avec le VIH/sida ;
• le soutien à des ONG cambodgiennes créées par des personnes séropositives.
Le traitement des infections opportunistes et l’accès aux ARV ont
pour objectif de diminuer la morbidité et la mortalité liées au sida,
et ainsi d’apporter une meilleure qualité de vie aux patients : vie
sociale active plus longue, lutte contre l’exclusion, diminution de
l’impact économique (familial et social) de la maladie.
D’ici à décembre 2006,
2 000 patients seront suivis
régulièrement dans le centre
de consultation. Parmi eux,
521 patients recevront
des ARV. Une collaboration
avec Pharmaciens sans
frontières devrait nous
permettre de donner accès
aux ARV à 450 personnes
supplémentaires.
Baromètre au 31/12/2005
01/04/1999
30/08/2010
> Avancement
de la mission
Prévenir l’épidémie de VIH/sida et réduire
les risques auprès des usagers de drogues
Chengdu (Sichuan)
Activités : Démarrée fin 2002, en partenariat avec le Centre
Perspectives :
of Diseases Control (CDC) de Chengdu, la première phase a
mis en œuvre, dans trois centres de sevrage volontaire, des
actions de sensibilisation, d’information et d’éducation
sur la prévention du VIH/sida et de l’hépatite C et la réduction des risques, à l’intention des usagers de drogues et du
personnel des centres, mais aussi des autorités médicales,
administratives et politiques. Le nouveau projet, lancé début
novembre 2005, prévoit l’ouverture progressive de trois
boutiques dans différents quartiers. Chacune offrira l’accueil,
l’information, des services d’hygiène de base et un programme
d’échange de seringues (à la boutique et par un travail de rue
avec des pairs). Conjointement, des actions de sensibilisation, d’information, de prévention et d’éducation seront menées
auprès du personnel, des bénévoles des boutiques et des autorités médicales, administratives et politiques. Ces actions doivent permettre de mettre en place, dans les quartiers
concernés, un réseau axé sur la réduction des risques auprès
des usagers de drogue, et de changer l’image des usagers
dans l’esprit de la population et des autorités.
Le contexte politique actuel
est propice à la mise en place
de projets expérimentaux de
prise en charge des toxicomanes (les premières expériences
d’échanges de seringues et
de traitement par méthadone
ont été autorisées).
Les enjeux de 2006 :
• mise en place de 2 boutiques
drop-in centers dans les quartiers identifiés pour permettre
aux usagers de drogues d’avoir
accès à l’information
et à la prévention des différents
modes de transmission du
VIH/sida et de l’hépatite C ;
• mise en place d’un travail de
rue avec l’identification de pairs ;
• formation de personnel
médical, de bénévoles
et information auprès de la
sécurité publique des quartiers concernés pour assurer
la pérennité du dispositif.
Baromètre au 31/12/2005
01/12/2002
31/12/2008
> Avancement
de la mission
Rapport sur le développement humain 2005, PNUD
2mdmrap005_44a55_baf
Mortalité
> infantile : 32/43‰
(hommes/femmes)
Espérance de vie
> 70,0/73,0 (hommes/femmes)
IDH
> 0,755 ; rang 85/177
PIB/habitant ($)
> 1 100
Population bénéficiaire
> directe : 500 (phase 1),
1 500 (phase 2) nouveau projet
> indirecte : 30 000
Personnel
> local : 1
> expatrié : 2
Responsables
> mission : B. Luminet, R. Baglioni
> terrain : D. Chamla puis
C. Montigny, N. Rennes
> siège : V. Pardessus, E. Martinon
Source de financement
> MdM
Budget
> 2005 : 79 936 euros
2mdmrap005_44a55_baf
11/05/06
15:39
Page 54
Colombie
54/55
Les FARC et les organisations paramilitaires conservent des appuis solides dans les
provinces, bien que la sécurité intérieure soit la préoccupation première du gouvernement d’Alvaro Uribe. Au cœur des zones de combats, les populations civiles sont
bien souvent les premières à souffrir de l’évolution des rapports de force et subissent
de plein fouet la violence du conflit ainsi que ses retombées sociales et économiques.
Dans ce contexte, l’incertitude et les inégalités sont tenaces, notamment en matière
d’accès aux soins, les transformations du système de santé colombien ayant de sur-
Mortalité
> infantile : 18‰
IDH
> 0,785 ; rang 69/177
PIB/habitant ($)
> 1 764
Délégation internationale
> MdM Espagne
Population bénéficiaire
> directe : femmes et enfants
de moins de 5 ans
> indirecte : population civile
victime du conflit
Personnel
> local : 7
> personnel expatrié : 3
Responsables
> mission : C. Raggioli, S. Sisco
> terrain : C. Escobar
> siège : M. Ethvignot
Sources de financement
> MAE français, MdM
Budget
> 2005 : 298 373 euros
Rapport sur le développement humain, 2005, PNUD
Espérance de vie
> à la naissance : 72,4
croît des conséquences encore difficiles à évaluer.
Accès aux soins des populations civiles
Département du Meta
Activités : La population rurale de cette région est stigma-
Perspectives :
tisée par le simple fait de vivre dans une zone en conflit, ce qui
complique, pour des raisons de sécurité, l’accès aux postes de
santé. MdM a pour objectif de faciliter ou de renouer l’accès
aux soins des plus vulnérables grâce à des brigades de santé
mobiles vers la population materno-infantile et des formations
auprès des instituteurs sur la santé sexuelle et reproductive.
Le Sud du pays, où se
concentrent les intérêts
économiques et militaires
des FARC, est l’objet
d’une vaste offensive
gouvernementale qui a
pour objectif notamment
de pénétrer dans les zones
historiques des FARC
et d’éradiquer les cultures
de coca. On peut s’attendre
à des mouvements de
populations civiles quittant
ces zones où la tension
risque de s’aggraver.
De surcroît, les échéances
électorales du printemps
2006 font craindre
une escalade dans le conflit.
La capacité d’adaptation
de l’équipe à l’évolution
du contexte conditionne
la réponse sanitaire de
MdM à une situation
de plus en plus instable.
Baromètre au 31/12/2005
01/11/2005
31/12/2006
> Avancement
de la mission
Accès aux soins des victimes de conflits armés
Région du rio Medio Atrato
Activités : Dans cette région stratégique, où se joue le
Perspectives :
contrôle des couloirs d’accès au Pacifique, au Panama et
à l’intérieur du pays, l’avancée des paramilitaires, la présence de plus en plus prégnante de la marine colombienne
et la résistance des FARC poussent de nouveau les populations noires et indiennes, victimes de blocus permanents,
à se déplacer afin d’éviter une nouvelle répression pour une
supposée collaboration avec l’un des acteurs armés.
Médecins du Monde apporte une assistance médicale
directe aux communautés indigènes Emberas qui, se
trouvant au cœur de la confrontation armée, accèdent difficilement aux soins, en particulier les femmes et les enfants.
L’accélération du conflit
dont est victime la population
colombienne dans son
ensemble provoque d’ores
et déjà de nouveaux déplacements des communautés
qui vivent le long des différents
affluents de l’Atrato.
La présence permanente
de MdM auprès de ces
minorités doublement
stigmatisées est la garantie
d’une réponse humanitaire
adaptée.
Baromètre au 31/12/2005
01/05/2005
30/04/2006
> Avancement
de la mission
Promouvoir le droit à la santé
Baromètre au 31/12/2005
01/09/2004
28/02/2005
> Avancement
de la mission
Emberas, en particulier les
femmes et les enfants
Personnel
> local : 13
> expatrié : 4
Responsables
> mission : C. Raggioli, S. Sisco
> terrain : V. Gavidia
> siège : M. Ethvignot
Sources de financement
> ECHO, MdM
Budget
> 2005 : 475 003 euros
Personnel
> expatrié : 1
Bogotá
Activités : Dans le cadre du projet «Accès aux soins»,
MdM a réalisé une étude, à partir des pratiques de terrain, qui
porte sur les conséquences de la privatisation du système de
santé colombien sur l’accès aux soins des populations suivies par MdM.
Population bénéficiaire
> directe : population indienne
Perspectives :
Présentation du rapport
en 2005.
Responsables
> mission : C. Raggioli
> terrain : L. Muller, S. Zambrano
> siège : F. Stea, M. Ethvignot
Sources de financement
> ECHO, MdM
Budget
> 2005 : 10 810 euros
2mdmrap005_56a67_baf
11/05/06
15:40
Page 56
Côte d’Ivoire
56/57
L’annonce de la nomination de Charles Konan Banny, jusque-là gouverneur de la Banque
centrale des Etats d’Afrique de l’Ouest, au poste de Premier ministre, et le maintien du
Permettre l’accès aux soins
cessez-le-feu par un important dispositif militaire international laissaient espérer une amé-
Seguéla
lioration de la situation globale du pays. Mais celui-ci reste divisé en deux : le Nord, sous
contrôle des Forces nouvelles, et le Sud, contrôlé par les Forces loyalistes. Le contexte
Mortalité
> infantile : 117‰
Espérance de vie
> à la naissance : 45,9
IDH
> 0,420 ; rang 163/177
PIB/habitant ($)
> 816
Population bénéficiaire
> directe : 2 500 enfants des rues
> indirecte : 25 000 enfants
et jeunes en grande difficulté
Personnel
> local : 15 salariés et 6 bénévoles
Responsables
> mission : J. Martin
> terrain : K. Kouassi
> siège : C. Courtin
Source de financement
> MdM
Budget
> 2005 : 81 422 euros
Rapport sur le développement humain, 2005, PNUD
social et économique engendre une paupérisation de la population. A Abidjan, depuis le
départ d’une partie des Européens, les activités économiques ont périclité, entraînant un
chômage dramatique et des conditions de vie tout aussi dramatiques pour les enfants
mineurs vivant dans les rues.
Activités : Ce programme de post-urgence vise à assurer
un soutien à l’hôpital régional de Seguéla, en «zone rebelle».
Cette région souffre d’une rupture de l’approvisionnement en
médicaments, d’autant plus que la majorité des cadres médicaux sont partis dans le Sud. Grâce à la dotation en médicaments, en petit matériel médical et à l’envoi d’équipes chirurgicales
expatriées (chirurgiens et anesthésistes), le CHR a pu reprendre
ses activités.
Baromètre au 31/12/2005
Protection des enfants des rues
12/2002
05/2005
> Avancement
de la mission
Abidjan
Activités : Présente depuis 1996 auprès des mineurs, la
mission actuelle comporte un triple objectif :
- la protection et la resocialisation des enfants des rues
et des mineurs en prison ;
- l’accès aux soins de santé primaire ;
- le soutien à une ONG locale : MESAD, Mouvement pour
l’Education, la Santé et le Développement.
Les activités concernent :
• un processus de resocialisation des enfants avec un travail de
rue, un hébergement en centre d’accueil, un suivi psychosocial,
un appui à l’insertion professionnelle et à la scolarisation, au
rétablissement d’un lien familial ;
• une offre de soins de santé primaire aux enfants dans la rue
et un appui à la prise en charge médicale au centre de santé
de Treichville ;
• une intervention auprès des mineurs de la prison d’Abidjan
dans l’objectif d’améliorer leurs conditions de vie, d’assurer une
protection physique, psychique et juridique des mineurs privés
de liberté ; la facilitation de leur réinsertion à leur sortie du COM ;
• des actions spécifiques de prévention IST/VIH.
Baromètre au 31/12/2005
Depuis juillet 2003
> Avancement
de la mission
Perspectives :
Avec une aide financière
de Médecins du Monde,
l’ONG locale Mesad poursuit
les actions développées
par MdM de décembre 1996
à juin 2003.
Depuis juillet 2003, l’ONG
locale est à la recherche
de financements pour
assurer l’intégralité du
programme. L’instabilité
du pays n’encourage pas
les bailleurs à financer
de tels programmes.
Population bénéficiaire
> directe : 120 000
> indirecte : 300 000
Perspectives :
Une nouvelle action sur
un autre centre hospitalier
est en cours d’élaboration
mais dépendra de l’évolution
de la crise et de la stabilisation politique, conditions
indispensables à une reprise
des activités générales sur
l’ensemble du pays, et plus
particulièrement à l’approvisionnement en médicaments
et au retour du personnel
médical à son poste.
Accès aux soins chirurgicaux et obstétricaux
Touba
Activités : Ce programme de post-urgence vise à assurer
Perspectives :
un soutien chirurgical à l’hôpital de Touba, en «zone rebelle»,
coupé du reste du pays depuis les troubles de septembre
2002. La prise en charge des urgences traumatiques et obstétricales est inexistante et la majorité des cadres médicaux
diplômés sont partis dans la zone Sud.
L’intervention de MdM, par la dotation en médicaments spécifiques et petit matériel médical, par la réhabilitation du bloc opératoire et du service de chirurgie, doit permettre aux acteurs locaux
encore en place de travailler dans de bonnes conditions. La présence d’une équipe expatriée composée d’un anesthésiste,
d’un médecin, d’un logisticien et d’une administratrice a permis au CHR de reprendre a minima ses activités interrompues
pendant le conflit. En collaboration avec les acteurs locaux et
institutionnels, les activités devaient permettre d’améliorer la prise
en charge des femmes enceintes et des blessés, au CHR ainsi
que dans les centres de santé soutenus.
Les conditions de fonctionnement minimales requises
n’étant pas réunies à cause
de l’absence de collaboration entre le médecin chef
et les infirmières, l’arrêt
de la mission est effectif
au 31 décembre 2005.
Baromètre au 31/12/2005
14/09/2005
31/12/2005
> Avancement
de la mission
Personnel
> local : 49
> expatrié : 3
Responsables
> mission : A.-J. Pocheron
> terrain : Luc Malingreau
> siège : C. Courtin
Source de financement
> ECHO
Budget
> 2005 : 154 806 euros
Population bénéficiaire
> directe : 4 500
> indirecte : 192 000
Personnel
> local : 10
> expatrié : 5
Responsables
> mission : A.-J. Pocheron
> terrain : L. Malingreau
> siège : C. Courtin
Source de financement
> Fonds propres MdM
Budget
> 2005 : 117 090 euros
11/05/06
15:40
Page 58
Egypte
Cuba
Espérance de vie
> à la naissance : 77,3
IDH
> 0,817 ; rang 52/177
PIB réel/habitant ($)
> nc
Délégation internationale
> MdM Espagne
Population bénéficiaire
> directe : 13 673 jeunes
entre 15 et 25 ans
Personnel
> expatrié : 1
Responsables
> mission : G. Robert
> terrain : I. Raud
> siège : F. Stea, Y. Le Corgne
Sources de financement
> MAE, MdM, partenaires cubains
Un rapprochement stratégique avec le Venezuela et une économie touristique tou-
Saluée par la Banque mondiale, la politique économique du gouvernement égyptien
jours plus lucrative ont permis à Cuba de préserver une relative stabilité malgré les
ne masque pas les fractures sociales du pays. Malgré la prise de conscience grandis-
pénuries et les tempêtes tropicales. En revanche, le système de prévention de la
sante des autorités et de la société civile, un grand nombre de femmes et d’enfants,
transmission du VIH/sida, qui faisait de Cuba l’Etat caribéen le moins touché par
souvent livrés à la rue, sont en effet privés d’un accès aux soins pour des raisons
l’épidémie, se trouve de plus en plus mis à mal par le creusement des inégalités et
sociales, économiques ou culturelles. Le nombre des enfants des rues au Caire est
l’explosion de la prostitution.
encore mal connu et le phénomène des jeunes mères vivant dans la rue avec leurs
bébés se développe de façon inquiétante, sans que les structures d’accueil soient
Rapport sur le développement humain, 2005, PNUD
Mortalité
> infantile : 6‰
Café Salud - Prévention du VIH/sida
suffisantes pour assurer un suivi permanent de ces personnes.
Municipalité de Centro Habana, La Havane
Promouvoir la santé reproductive
Activités : Le projet Café Salud vise la prévention du VIH/
Perspectives :
sida et des maladies sexuellement transmissibles (MST) dans
les quartiers populaires de la municipalité de Centro Habana.
Il cible essentiellement les jeunes de 15 à 25 ans, population
la plus touchée par l’épidémie à Cuba. Le projet forme parmi
les jeunes des promoteurs de santé qui diffusent des messages de sensibilisation, d’information et de prévention des MST
dans les différents quartiers de la municipalité. Il s’appuie sur
un local d’accueil et d’animation, le Café Salud, qui organise
des activités (théâtre, karaoké…) de prévention dynamique de
l’épidémie et réalise également des sorties dans divers quartiers
afin de sensibiliser l’ensemble de la population de Centro Habana.
Les partenaires de santé publique cubains associés au projet
sont impliqués dans le programme afin de le pérenniser sur le
long terme.
• Consolidation des activités
d’information, d’éducation
et de communication dans
le Café Salud par le renforcement de la formation
des promoteurs.
• Pérennisation du projet
par l’accompagnement
des partenaires cubains
qui participent déjà au
fonctionnement du Café
Salud.
• Tentative de reproduction
du projet dans d’autres
provinces du pays en
partenariat avec les autorités
sanitaires.
Baromètre au 31/12/2005
01/02/2004
31/03/2005
> Avancement
de la mission
Le Caire
Activités :
Projet en soutien à l’ONG égyptienne Hope
Village pour la création d’un centre d’accueil et de réinsertion
ainsi que d’une unité mobile pour les jeunes filles enceintes
et les mères adolescentes vivant dans la rue.
Les activités visent à organiser et assurer :
• des sessions de formation en santé reproductive ;
• un soutien psychologique pour le personnel Hope Village et
pour les jeunes filles accueillies dans le centre pilote ;
• des partenariats avec des hôpitaux publics ;
• des sessions d’information éducation communication (IEC)
en santé reproductive pour les filles et les garçons accueillis
dans les centres, ainsi que pour les enfants leaders dans la
rue, les organisations travaillant avec les enfants des rues et
les accoucheuses traditionnelles ;
• l’intégration de MdM au réseau Enfants des rues pour
partager et communiquer avec les ONG du réseau Enfants
des rues.
Baromètre au 31/12/2005
01/08/2005
Budget
> 2005 : 51 687 euros
58/59
31/07/2008
> Avancement
de la mission
Perspectives :
Continuité du projet, qui
a réellement démarré en
août 2005, après six mois
de mission d’implantation.
Rapport sur le développement humain, 2005 PNUD
2mdmrap005_56a67_baf
Mortalité
> infantile : 33‰
Espérance de vie
> à la naissance : 69,8
IDH
> 0,659 ; rang 119/177
PIB réel/habitant ($)
> 1 220
Population bénéficiaire
> directe : 800 jeunes filles
et 3 600 enfants, 150 soignants,
travailleurs sociaux
et psychologues.
> indirecte : 10 000 jeunes filles
et 3 000 enfants
Personnel
> expatrié : 2
> local : 6
Responsables
> mission : R. Heimann,
M.-A. Silicani
> terrain : I. Bruand
> siège : S. Alary
Sources de financement
> Fondation Drosos, MdM
Budget
> 2005 : 35 625 euros
2mdmrap005_56a67_baf
11/05/06
15:40
Page 60
Géorgie
Ethiopie
60/61
Les indicateurs sanitaires de l’Ethiopie, dont la population atteint 70 millions d’habitants,
Deux ans après la «Révolution des roses», le gouvernement de Mikhaïl Saakachvili
se situent loin derrière la moyenne de l’Afrique sub-saharienne. Le manque de médecins
peine à tenir ses promesses de changement : la Géorgie est un Etat pauvre, dépourvu
spécialisés et de chirurgiens en dehors de la capitale rend l’accès aux soins chirurgicaux
de ressources énergétiques et, malgré une croissance économique notable due à une
extrêmement faible dans les zones rurales du pays, qui comptent pourtant 85% de la popu-
lutte énergique contre la corruption, 52% de la population vit encore en dessous
lation totale du pays. Une part importante de la mortalité maternelle est due à cette carence.
du seuil de pauvreté. Une réforme du système de santé a été lancée, mais elle reste
Espérance de vie
> à la naissance : 47,6
IDH
> 0,367 ; rang 170/177
PIB réel/habitant ($)
> 97
Population bénéficiaire
> directe projet 1 : 179 000
> directe projet 2 : 200 paires
mère-enfant séropositives,
4 000 femmes enceintes
> indirecte projet 1 : 4 000 000
> indirecte projet 2 : 140 000
Personnel
> local projet 1 : 4
> local projet 2 : 6
> expatrié projet 1 : 5
> expatrié projet 2 : 1
Responsables
> mission projet 1 : G. Pascal
> mission projet 2 : M. Saada
> terrain projet 1 : O. Evreux
> terrain projet 2 : M. Gatumo,
O. Evreux
> siège projets 1 et 2 : O. Mouzay
Sources de financement
> projet 1 : UNFPA
> projet 2 : MAE, MdM, Fondation
GSK, Felissimo, Sternstunden
Budget
> 2005 projet 1 : 330 545 euros
> 2005 projet 2 : 176 808 euros
Chirurgie
Aide à la santé reproductive
Tigray/Axum
Activités : Après avoir formé une équipe de bloc opératoire,
Perspectives :
Région de Mingrélie
un health officer et un infirmier anesthésiste assurant la chirurgie
d’urgence, nous transférons nos activités de formation à Axum,
où les besoins sont plus importants. Nous avons 3 axes de travail :
• transfert des connaissances en chirurgie et en obstétrique ;
• formation des équipes complètes de bloc opératoire pour pourvoir les centres de santé périphériques ;
• accès aux soins pour les populations les plus démunies. Cette
activité est essentiellement orientée sur la chirurgie générale d’urgence et la césarienne, pour réduire la mortalité materno-infantile et
les traumatismes obstétricaux.
La 1re session de formation (3 équipes) s’est achevée fin février 2006.
La formation d’équipes,
en coopération avec les
formateurs du Tigray, doit être
poursuivie pendant deux ans.
Une nouvelle session a débuté
en mars 2006 pour neuf mois.
L’intégration de la première
session dans trois centres
de santé se déroulera avec
l’accompagnement de MdM.
MdM étudiera cette année la
possibilité, pour une équipe
éthiopienne qu’elle a formée, de
devenir à son tour formatrice.
Activités : Après avoir répertorié les besoins, MdM a choisi
Perspectives :
de mener son programme d’aide à la santé reproductive sur
quatre districts de la région de Mingrélie. Ce projet comporte
plusieurs volets :
• réhabilitation des structures de santé ;
• dotation en matériel médical, médicaments et consommables ;
• mise en place d’outils de gestion des stocks ;
• formation du personnel soignant : surveillance de la grossesse, réanimation néonatale, pathologies liées à la grossesse… ;
• amélioration du recueil de données et suivi épidémiologique ;
• amélioration des protocoles thérapeutiques et du système de
référence.
MdM poursuit ses activités
dans la région de Mingrélie et
envisage d’étendre son projet
à la région de l’Abkhazie.
Baromètre au 31/12/2005
01/10/2004
30/09/2007
> Avancement
de la mission
Baromètre au 31/12/2005
09/04
Prévenir la transmission du VIH mère-enfant
Mekele
Activités : Ce projet s’articule autour de sept pivots :
Perspectives :
• prévention de la transmission mère-enfant ;
• formation des conseillers pour les centres de dépistage, transfert de compétences au personnel soignant de Mekele (un hôpital et trois centres de santé) ;
• mise en place d’une unité intégrée de dépistage volontaire du
VIH au sein des consultations prénatales ;
• sensibilisation au sein de la communauté concernant l’infection
VIH, la transmission mère-enfant, et sa prévention ;
• reconstruction progressive de la maternité ;
• fourniture de médicaments, consommables et matériel ;
• conseils et pratiques d’alimentation des enfants.
L’évolution de la politique
de santé en Ethiopie autorise
désormais l’utilisation des
traitements ARV, qui sont
maintenant disponibles
gratuitement à l’hôpital
de Mekele.
La prolongation des
activités de sensibilisation,
de formation et de monitoring est prévue dans la suite
de cette première phase.
Baromètre au 31/12/2005
01/08/2003
31/07/2006
> Avancement
de la mission
08/2006
> Avancement
de la mission
Rapport sur le développement humain, 2005, PNUD
Mortalité
> infantile : 112‰
Rapport sur le développement humain, 2005, PNUD
relativement confuse.
Mortalité
> infantile : 41‰
Espérance de vie
> à la naissance : 70,5
IDH
> 0,732 ; rang 100/177
PIB réel/habitant ($)
> 778
Population bénéficiaire
> directe : 4 414
> indirecte : 50 000
Personnel
> local : 17
> MCH : 1
> expatrié : 2
Responsables
> mission : H. Lepoivre, I. Hermant
> terrain : S. Rogic
> siège : A. Landaes
Sources de financement
> ECHO, MdM
Budget
> 2005 : 453 244 euros
2mdmrap005_56a67_baf
11/05/06
15:40
Page 62
Guatemala
Guinée
62/63
Pays qui se caractérise par l’instabilité politique, la crise économique et la violence sociale
Bien que très malade, le président Conté persiste à commander l’échiquier politique.
et ethnique, le Guatemala a choisi depuis la fin des années 1980 un mode de développe-
En mars 2005, il a procédé à un remaniement ministériel phénoménal, et le contexte
ment économique intégré au processus de globalisation au sein de la nouvelle division
économique général reste dominé par l’hyperinflation et la paupérisation de la population.
internationale du travail, dont une des caractéristiques principales est la mise au travail d’un
Le non-respect des droits de l’homme et des libertés fondamentales est une réalité.
nombre de plus en plus important de femmes, en particulier dans le secteur maquilador.
Les conditions de vie sont des plus difficiles, à plus forte raison dans le milieu carcéral,
Espérance de vie
> à la naissance : 67,3
IDH
> 0,663 ; rang 117/177
PIB réel/habitant ($)
> 2 009
Population bénéficiaire
> directe : femmes de Chimaltenango
> indirecte : femmes guatémaltèques
Personnel
> expatrié : 1 médecin, 1 infirmière
et 1 administrateur ponctuellement
Responsables
> mission : A. Baas
> terrain : C. Cipolla
> suivi : DR PACA (I. Malaval)
Sources de financement
> conseil régional PACA, MdM
Budget
> 2005 : 36 860 euros
Diagnostiquer la santé des femmes au travail
à répétition. Le nombre de décès quotidiens ne cesse ainsi d’augmenter.
Chimaltenango
Améliorer la santé carcérale
Activités : Réalisation d’un diagnostic de la santé des femmes
Perspectives :
travaillant dans les maquillas et les entreprises agro exportatrices
du municipio de Chimaltenango :
• enquêtes de terrain, visites des lieux de travail, contacts
institutionnels ;
• réalisation d’une consultation médicale orientée sur le thème
santé/travail des femmes ;
• partenariats avec les associations guatémaltèques œuvrant
dans le secteur des droits économiques et sociaux lors d’actions de prévention sur la santé de la femme et sur les droits
du travail.
A l’issue de ce travail de
diagnostic, mise en place en
2006 d’un projet d’intervention
de trois ans sur «l’accessibilité
aux soins de la femme dans
le contexte de la globalisation»
à Chimaltenango.
Baromètre au 31/12/2005
24/01/2005
31/07/2005
>
Avancement
de la mission
Kindia
Activités : La maison centrale de Kindia regroupe environ
Perspectives :
200 détenus vivant dans des conditions très difficiles.
Depuis 2001, MdM soutient la Kindianaise d’assistance aux détenus (KAD), une association guinéenne composée de bénévoles qui
interviennent directement dans la prison pour améliorer l’hygiène
et la santé. Les activités comprennent plusieurs volets :
• formation d’un détenu aux soins infirmiers et gestion d’une
pharmacie au sein de la prison ;
• partenariat avec les autorités sanitaires pour la prise en charge
des cas les plus graves à l’hôpital de Kindia ;
• soutien alimentaire aux malnutris ;
• réhabilitation des infrastructures sanitaires ;
• alphabétisation des détenus ;
• activités génératrices de revenus (couture, tissage).
Ces activités sont fondamentales pour l’amélioration des conditions de détention. Outre les revenus qu’elles génèrent, elles sont
pour les détenus synonymes d’une occupation régulière, de l’acquisition d’un savoir-faire, et plus simplement d’une sortie régulière
de la cellule.
Un enjeu majeur de 2006
consiste à renforcer les
activités génératrices
de revenus, initiées en 2005.
Leur objectif est double :
favoriser l’autonomie financière
de la KAD (en dégageant des
ressources locales) et faciliter
la réinsertion des détenus
à leur sortie de prison.
Baromètre au 31/12/2005
2000
fin 2006
>
Avancement
de la mission
En 2006, MdM appuiera
la KAD pour le lancement
de nouvelles activités, comme
la fabrication de meubles
en rotin, étant donné que
les activités de couture et
de tissage ouvrent des
perspectives encourageantes.
Rapport sur le développement humain, 2005, PNUD
Mortalité
> infantile : 35‰
Rapport sur le développement humain, 2005, PNUD
où s’accumulent non-respect des mesures sanitaires et d’hygiène et mauvais traitements
Mortalité
> infantile : 104‰
Espérance de vie
> à la naissance : 53,7
IDH
> 0,466 ; rang 156/177
PIB réel/habitant ($)
> 459
Population bénéficiaire
> directe : environ 200 détenus
(hommes, femmes et mineurs
confondus)
Personnel
> local : une association guinéenne
(la Kindianaise d’assistance
aux détenus)
Responsables
> mission : P. Boucourt et T. Comte
> suivi : DR Rhône-Alpes Bourgogne
(S. Bret)
Sources de financement
> partenariats privés, MdM
Budget
> 2005 : 17 919 euros
2mdmrap005_56a67_baf
11/05/06
15:40
Page 64
Haïti
64/65
Le report des élections présidentielles et législatives à janvier 2006 a prolongé le climat
d’incertitude et d’insécurité qui empoisonne la vie politique, économique et sociale du pays
Promouvoir la santé par l’hygiène
depuis le départ du président Aristide, en mars 2004. Sur fond de violences, Haïti continue
Département de Grande-Anse
de faire face à une très grande pauvreté. Les risques sanitaires liés au manque d’accès aux
Activités : L’objectif général est de réduire les taux de mor-
Perspectives :
talité et de morbidité dus aux maladies liées au péril fécal sur
la commune de Roseaux et de porter de 0 à 28% la couverture en
latrines sur dix-huit mois. Divers objectifs et actions sont menés par
MdM : mobilisation et sensibilisation communautaire, formation des
familles bénéficiaires aux techniques d’utilisation et d’entretien,
accompagnement des comités de santé, construction de latrines
et réalisation de visites domiciliaires. Enfin, MdM sensibilise les familles
à la problématique du déboisement en replantant avec elles des
arbres pour chaque latrine construite dans la zone d’habitation.
L’importante participation
communautaire permet une
bonne pérennité du projet.
Au bout de trois ans, le constat
est que 99% des latrines
sont utilisées et entretenues.
Les demandes émanant
d’autres communes limitrophes
ou d’autres communautés
pas encore couvertes dans la
commune de Roseaux laissent
penser qu’il existe de réelles
perspectives de reproduction
de cette action localement.
soins et au dénuement des populations y sont encore très importants.
Espérance de vie
> à la naissance : 51,6
IDH
> 0,475; rang 153/177
PIB réel/habitant ($)
> 346
Délégations internationales
> MdM Canada, MdM Suisse
Population bénéficiaire
> directe projet 1 : 512 professionnels
haïtiens
> directe projet 2 : 15 000
> indirecte projet 1 : les victimes
de violences
Prise en charge des victimes de violences
Rapport sur le développement humain, 2005, PNUD
Mortalité
> infantile : 76‰
Port-au-Prince
Activités : Le programme vise à réduire l’impact de la
Perspectives :
violence sur l’individu et à promouvoir la prise en charge
pluridisciplinaire des victimes par les acteurs haïtiens (santé,
justice, communautés). Il repose sur :
• la formation du personnel soignant dans 20 structures de santé
à Port-au-Prince, formation assurée par l’équipe de formateurs MdM
agissant au sein du centre d’intervention, de réhabilitation, de recherche et d’expertise pour les victimes de violences ;
• la formation des médecins et des juristes à l’expertise médicolégale pour contribuer à la reconnaissance juridique des victimes de
violences ;
• le soutien à l’Uramel, association haïtienne partenaire de MdM qui
lutte contre l’impunité et pour la construction d’un Etat de droit ;
• le renforcement de la capacité à prendre en charge les victimes
et à collecter des données fiables d’au moins 20 structures de santé.
MdM souhaite renforcer
la capacité et la qualité de la
prise en charge effective des
victimes de violences en intervenant plus précisément dans
sept structures sanitaires situées
au sein ou en périphérie des
principaux bidonvilles de Portau-Prince. Cette intervention
s’appuie sur les acquis du
présent programme et sur une
collaboration étroite avec les
autorités sanitaires et les acteurs
de la société civile engagés
dans la promotion d’un véritable
Etat de droit en Haïti.
Baromètre au 31/12/2005
Personnel
> local projet 1 : 15
> local projet 2 : 15
> expatrié projet 1 : 2
> expatrié projet 2 : 1
01/12/2003
Responsables
> mission projet 1 : A. Urtubia
> mission projet 2 : S. Lasserre
> terrain projet 1 : M. Desmousseaux
> terrain projet 2 : B. Deveaux
> siège 1 et 2 : M.-Y. de Penanster-
Département de Grande-Anse
Rosny, Y. Le Corgne
Sources de financement
> projet 1 : MAE, MdM
> projet 2 : PNUD, MdM
Budget
> 2005 projet 1 : 301 359 euros
> 2005 projet 2 : 242 182 euros
31/12/2005
> Avancement
de la mission
Redynamiser le système de santé
Activités : Réhabiliter et redynamiser cinq dispensaires
Perspectives :
et un poste de santé afin d’améliorer l’accessibilité, la qualité
des soins et la gestion des structures :
• formation du personnel soignant ;
• mobilisation et formation des communautés à la participation au
système de santé ;
• dotation en médicaments et matériel médical ;
• amélioration du système d’information sanitaire ;
• réhabilitation des structures de santé ;
• appui aux autorités sanitaires.
Le projet correspond à des
besoins précis de remise à jour
de centres de santé qui fonctionnent de façon disparate.
La demande de formation
est pressante et concerne
l’ensemble des structures
de santé de la zone.
Cette action sera élargie aux
autres centres de santé afin
d’assurer une véritable cohérence sanitaire dans la zone.
Baromètre au 31/12/2005
01/06/2004
01/04/2006
> Avancement
de la mission
Baromètre au 31/12/2005
01/07/2004
31/12/2005
> Avancement
de la mission
Former le personnel soignant
Activités : Mission de soutien à l’hôpital de Pilate, structure semi-
Perspectives :
privée dirigée par des sœurs canadiennes implantées sur cette zone
depuis de nombreuses années. L’action de MdM conjugue :
• une mission chirurgicale par l’envoi sur place d’une équipe
complète sur quinze jours effectuant une centaine d’interventions sur
des patients sélectionnés par les sœurs tout au long de l’année ;
• une mission mère-enfant via un programme de dépistage et
de prise en charge de la malnutrition par le biais d’agents de santé
supervisés par les sœurs, et par la formation des agents, des
matrones et des mères ;
• une mission psychiatrique de formation des soignants (sœurs
et infirmières) au diagnostic et au traitement des pathologies psychiatriques.
Trois missions sont prévues
en 2006 :
• en chirurgie ;
• en psychiatrie, pour une
extension au cap Haïtien ;
• en vue d’adapter la mission
mère-enfant à l’augmentation
de la malnutrition.
Depuis 1980
> Avancement
de la mission
Personnel
> local : 8
Responsables
> mission : S. Lasserre
> terrain : O. Naval
> siège : M.-Y. de Penanster-Rosny,
Y. Le Corgne
Sources de financement
> UE, MdM
Budget
> 2005 : 113 686 euros
Population bénéficiaire
> indirecte : 60 000 habitants
Pilate
Baromètre au 31/12/2005
Population bénéficiaire
> directe : 8 400 (1 400 familles)
de Pilate répartis sur 157 km2
en 8 sections rurales
Personnel
> local : 31
> expatrié : 7
Responsables
> mission : C. Castaing,
P. Carbonnier
> suivi : DR Aquitaine
Sources de financement
> MdM, Association des amis
de sœur Madeleine, dons privés
Budget
> 2005 : 12 907 euros
2mdmrap005_56a67_baf
11/05/06
15:40
Page 66
Indonésie
66/67
En Indonésie, 240 000 personnes sont mortes ou portées disparues lors du tsunami du
26 décembre 2004. C’est le pays le plus touché par la catastrophe, et l’ensemble de la province d’Aceh a été durement frappé : infrastructures médicales détruites, carence en personnel soignant, déplacements importants des populations, souffrances psychologiques.
Tout le système local de santé est en cours de reconstruction. L’économie indonésienne a
été fragilisée et 16 millions de foyers vivent encore sous le seuil de pauvreté. En outre, l’endémie de sida empire rapidement, par le biais, surtout, de la consommation de drogues
Mortalité
> infantile : 31‰
IDH
> 0,697; rang 110/177
PIB réel/habitant ($)
> 970
Délégations internationales
> MdM Espagne, MdM Canada,
MdM Grèce
Population bénéficiaire
> directe projet 1 : 20 000
> directe projet 2 : 12 000
> indirecte projet 1 : 40 000
> indirecte projet 2 : 90 000
Personnel
> local projet 1 : 9
> local projet 2 : 12
> expatrié projet 1 : 4
> expatrié projet 2 : 2
Responsables
> mission projet 1 : P. GaillardOlokose
> mission projet 2 : A. Bourdé
> terrain projet 1 : A. Le Garnec
> terrain projet 2 : V. Cauche
> siège 1 et 2 : V. Pardessus
Sources de financement
> projet 1 Cordaid, MdM
> projet 2 : MdM
Budget
> 2005 projet 1 : 172 824 euros
> 2005 projet 2 : 19 498 euros
Rapport sur le développement humain, 2005, PNUD
Espérance de vie
> à la naissance : 66,8
injectables et de la prostitution, pratiques très répandues en Indonésie.
Prévenir le VIH/sida et les IST
Mulia, district de Puncak Jaya, Papouasie-Occidentale
Activités : La première phase du projet vise à diminuer la prévalence des IST et l’incidence du VIH/sida en améliorant la prise
en charge thérapeutique des IST et la prévention de la transmission
IST/VIH dans ce district. L’année 2005 a été marquée par des actions
de prévention et de mobilisation sociale (lutte contre la discrimination
et la stigmatisation dont les patients font l’objet). Une évaluation du
programme menée en septembre 2005 a mis en avant une dégradation de l’accès aux soins, qui est principalement due à la décentralisation entreprise depuis 2002 par le gouvernement et aux conflits
entre indépendantistes et armée, qui interdisent l’accès aux villages
et empêchent les soignants de s’y rendre.
Perspectives :
La première phase s’est
achevée fin février. Durant la
seconde phase, nous allons
réorienter notre programme
sur des soins de santé primaire et la prévention des pathologies infectieuses et étendre
notre champ d’intervention
au sous-district voisin de Sinak.
Baromètre au 31/12/2005
01/08/2004
15/04/2009
> Avancement
de la mission
Soigner la population marginalisée
Jakarta
Activités : L’action de MdM porte sur l’aide aux personnes
Perspectives :
marginalisées de Jakarta. Cette action comporte quatre volets :
• consultations médicales hebdomadaires en partenariat avec
l’ONG locale Aulia ;
• formation des travailleurs sociaux d’Aulia et des agents de
santé communautaire ;
• mise en place d’un système de référence adéquat pour
cette population ;
• assistance technique en logistique, recherche de fonds et
gestion de l’ONG partenaire Aulia.
• Poursuite de l’accès aux soins
de santé primaire (notamment
pour les femmes et les enfants
de moins de 5 ans) dans les
bidonvilles du nord de Jakarta.
• Sensibilisation de la
population à la prévention des
pathologies prédominantes.
• Renforcement des capacités
d’Aulia afin qu’elle soit
autonome dans la gestion
de ses programmes.
Baromètre au 31/12/2005
05/2005
31/12/2008
> Avancement
de la mission
Soigner les Punan
Population bénéficiaire
> directe : 800
> indirecte : 9 000
Kalimantan
Activités : Les Punan, peuple autochtone indonésien, sont rattachés au district de Malinau, dont le chef-lieu connaît un développement économique important (exploitation forestière) avec des
conséquences négatives sur les plans écologique, social et sanitaire.
Ils ne bénéficient d’aucun accès aux soins de santé primaire.
Paludisme, pathologies respiratoires, mortalité infantile élevée
constituent les principaux problèmes de santé identifiés.
Nos interventions :
• cliniques mobiles d’un mois (3 fois/an) dans 4 emplacements ;
• formation de 5 agents de santé de la communauté Punan
une semaine avant chaque mission médicale, avec application
sur le terrain durant la mission médicale ;
• soutien à l’association Adat Punan, qui représente les intérêts des Punan de Kalimantan.
Baromètre au 31/12/2005
05/2004
31/12/2008
> Avancement
de la mission
Perspectives :
• Poursuite des consultations
médicales, afin de contribuer
en trois ans à améliorer l’état
de santé des Punan.
Objectif : réduire la mortalité
des moins de 5 ans de 20% :
elle est estimée à 500‰.
• Formation prévue, théorique
et pratique, des matrones
traditionnelles par une
sage-femme expérimentée
et des agents de santé
communautaires (prévention
des pathologies prédominantes).
• Reconnaissance et protection
des droits des Punan par le biais
de l’association Adat Punan.
Aider les victimes du tsunami
Districts d’Aceh Besar et Aceh Jaya (province d’Aceh / Sumatra)
Activités : Après une intervention d’urgence de trois mois suite
Perspectives :
au tsunami, pendant laquelle MdM s’est attaché à rétablir l’accès
aux soins de santé primaire pour la population (cliniques fixes et
mobiles, vaccinations, surveillance nutritionnelle et épidémiologique),
le programme s’est développé autour des axes suivants :
• assurer le redémarrage du système public de soins de
santé primaire dans les districts d’Aceh Besar et d’Aceh Jaya ;
• reconstruire les structures de santé : un hôpital de district
(Lhoknga), deux dispensaires (Seulimeum et Jantho) et des maisons de santé ;
• contribuer au redémarrage du service de médecine interne
de l’hôpital Abidin de Banda Aceh (fourniture d’équipements et
formation des équipes d’infirmières) ;
• développer la prise en charge des troubles psychologiques
et psychiatriques (sensibilisation et formation du personnel médical à ces problématiques) ;
• réagir aux urgences (épidémies, catastrophes naturelles…) se
produisant à Sumatra (intervention de trois semaines en urgence
à Nias, lors du tremblement de terre de mars 2005).
Au-delà d’une action en
substitution dans la première
phase d’urgence des premiers
mois, la réorganisation,
l’accompagnement
et le soutien des structures
sanitaires locales et du
personnel de santé dans
le redémarrage de leurs
activités à moyen terme
sont essentiels. En parallèle
à la reconstruction physique
des bâtiments, MdM
s’implique dans la formation
et l’accompagnement
du personnel médical,
afin de garantir un accès
à des soins de santé primaire
de qualité.
Baromètre au 31/12/2005
28/12/2004
09/2006
> Avancement
de la mission
Personnel
> local : 12
> expatrié 1 : 2 (basés à Jakarta)
+ 2 médecins (missions ponctuelles)
Responsables
> mission : R. Garrigue
> terrain : M.-L. Bry
> siège : V. Pardessus
Sources de financement
> MdM
Budget
> 2005 : 11 822 euros
Population bénéficiaire
> directe : 30 000
Personnel
> local : 20
> expatrié : 24
Responsables
> mission : P. Foldès
> terrain : V. Cauche
> siège : desk Urgence
puis E. Martinon
Sources de financement
> MdM, ECHO, collectivités
territoriales
Budget
> 2005 : 1 783 940 euros
11/05/06
15:40
Page 68
Kosovo
Mortalité
Espérance de vie
IDH
PIB réel/habitant ($)
> Pas de données propres au Kosovo
Délégation internationale
> MdM Etats-Unis
Population bénéficiaire
> directe projet 1 :
+/- 250 000 jeunes
> directe projet 2 :
entre 70 et 100 personnes/jour
> indirecte projet 1 : +/- 1 million
de jeunes de moins de 24 ans
vivant dans la province du Kosovo
Personnel
> local projet 1 : 8
> local projet 2 : 2
Responsables
> mission : M. A. Chaud
> mission projet 2 : P. Dupin
> terrain : G. Alliu
> suivi projet 1 : DR PACA
> suivi projet 2 : DR PACA
Sources de financement
> projet 1 : collectivités territoriales
PACA, MdM Etats-Unis
> projet 2 : MdM
Budget
> 2005 projet 1 : 49 706 euros
> 2005 projet 2 : 2 057 euros
Liban
68/69
Les négociations sur le statut final du Kosovo, qui demeure à ce jour une province de la
Secoué par l’assassinat, en février 2005, de l’ancien Premier ministre Rafic Hariri, entraî-
Serbie-et-Monténégro sous administration internationale, n’en finissent pas d’être repor-
nant le retrait précipité des troupes syriennes, le Liban reste une zone de tensions.
tées, alors que les tensions interethniques restent vives. Serbes et Albanais ont toujours des
Véritable carrefour, le pays compte des centaines de milliers de travailleurs étrangers et
vues diamétralement opposées sur le statut futur du Kosovo, les premiers n’étant disposés
constitue un lieu de transit pour les populations fuyant la guerre et les régimes dictatoriaux
à accepter qu’une large autonomie pour cette province, alors que les seconds, qui repré-
du Proche-Orient. Non signataire de la convention de Genève de 1951, le Liban refuse
sentent plus de 90% de la population, réclament l’indépendance. Sur le plan social, le taux
pourtant d’être un pays d’accueil. Fortement discriminés et souvent emprisonnés de
de chômage atteint 60% et 65% de la population vit en dessous du seuil de pauvreté.
manière arbitraire, les travailleurs migrants, les réfugiés et les demandeurs d’asile souffrent
de conditions de vie extrêmement précaires.
Ecouter les jeunes
Prishtina
Activités : Le projet de MdM porte sur la prévention de santé
Perspectives :
auprès des jeunes de 13 à 24 ans. Mené en partenariat avec
le ministère de la Culture, de la Jeunesse et des Sports du Kosovo
et une ONG locale (Vita Kosova), ce projet a pour but la mise en
place d’un lieu d’accueil, d’écoute, d’information, de consultation et d’orientation pour les jeunes. Une aide directe (soutien
psychologique individuel, intégration dans un réseau de prise en
charge…) et indirecte (formation des organisations de jeunesse
sur les thèmes de santé identifiés, et la formation continue de
l’équipe du Point écoute jeunes) y est apportée.
Depuis 2004, la mission est parrainée par l’Espace santé jeunes
de Salon-de-Provence.
Tout en accompagnant
le ministère dans sa première
année d’engagement
financier sur le programme,
MdM compte, d’une part,
développer les activités
hors centre et promouvoir
le centre Dëgjo Rininë,
et, d’autre part, structurer
l’ONG locale Vita Kosova
dans sa fonction de gestionnaire de programmes.
Baromètre au 31/12/2005
2003
2006
> Avancement
de la mission
Améliorer la santé bucco-dentaire
Gllogovc
Activités : Le projet de MdM vise à améliorer la santé buccodentaire dans cette région par :
• l’installation complète de deux cabinets dentaires à la maison
de santé de Gllogovc ;
• la formation des praticiens locaux aux nouvelles techniques
de soins dentaires.
La mission s’est terminée en 2005 avec une action d’information
dans les écoles avoisinantes sur l’hygiène bucco-dentaire.
Baromètre au 31/12/2005
2004
2005
> Avancement
de la mission
Perspectives :
Action équivalente
dans l’enclave serbe
de Hocë e Madne.
Accès aux soins des migrants incarcérés
Beyrouth
Activités : MdM a démarré début 2005 des activités à la pri-
Perspectives :
son centrale de Roumieh, en partenariat avec l’ONG libanaise
Ajem. Ces activités se déclinent de la manière suivante :
• accueil des nouveaux détenus étrangers entrants par une
assistance sociale, orientation vers l’équipe médicale et les associations de prise en charge socio-juridique (dont Ajem) ;
• tri médical dans les bâtiments ;
• consultations médicales trois fois par semaine et suivi des
patients ;
• suivi social et juridique ;
• réhabilitation et fourniture d’équipements sur le plan sanitaire, distribution de couvertures et de produits d’hygiène ;
• sessions d’information à l’intention des détenus relais sur
les programmes/sessions d’IEC (Information éducation communication) sur la gale et l’hygiène.
Poursuite du programme en
2006 : démarrage d’activités
centrées sur les formations
et l’éducation à la santé
dans les autres prisons
libanaises ; mise en place
d’activités d’information
et de sensibilisation à l’accès
au droit des migrants incarcérés, auprès des autorités
libanaises et du grand public.
Rapport sur le développement humain 2005, PNUD
2mdmrap005_68a77_baf
Mortalité
> infantile : 27‰
Espérance de vie
> à la naissance : 72
IDH
> 0,759 ; rang 81/177
PIB réel/habitant ($)
> 4 224
Population bénéficiaire
> directe : au moins 4 000 personnes
(déjà incarcérées ou nouvellement
entrées en prison) à la prison
centrale de Roumieh.
> indirecte : environ 5 500 détenus
libanais incarcérés à Roumieh,
le personnel carcéral médical
et non médical de la prison
de Roumieh, les équipes locales
partenaires du projet
Personnel
> local : 8
> expatrié : 2
Baromètre au 31/12/2005
10/01/2005
31/12/2008
> Avancement
de la mission
Responsables
> mission : B. Lambert
> terrain : F. Mawazini puis B. Martin
> siège : S. Alary
Sources de financement
> MAE, HCR, MdM
Budget
> 2005 : 170 763 euros
11/05/06
15:40
Page 70
Mali
Mortalité
> infantile : 152‰
Espérance de vie
> à la naissance : 46,8
IDH
> nc
PIB réel/habitant ($)
> 192
Population bénéficiaire
> directe : 124 678
> indirecte : 200 506
Personnel
> expatrié : 10
Responsables
> mission : P. Hirtz
> terrain : S. Pont Turco
> siège : desk Urgence puis mission transférée au desk Afrique :
B. Contamin, A. Belaid
Sources de financement
> Echo, MAE allemand,
MAE hollandais
Budget
> 2005 : 1 065 691 euros
Source : Rapport de la Banque Mondiale 2003
Liberia
70/71
Le Liberia sort d’un conflit de quatorze ans, qui a coûté la vie à 250 000 personnes, pro-
Le Mali est l’un des pays de transit des populations migrantes d’origine subsaharienne
voqué le déplacement de la moitié de la population, et complètement dévasté tant la vie
à destination de l’Europe. Sa politique en matière d’immigration permet aux ressortis-
culturelle et sociale que les infrastructures et l’économie. L’accord de cessez-le-feu, signé
sants des autres pays d’Afrique d’entrer dans le pays sans visa. C’est aussi au Mali que
en 2003 entre les différentes factions, et le déploiement d’une mission civile et militaire des
les autorités algériennes refoulent les migrants clandestins appréhendés sur leur terri-
Nations unies ont engagé le pays dans un effort de paix et de reconstruction, consolidé
toire. Les femmes subissent de plein fouet les mauvaises conditions sanitaires et la dif-
par un programme national de démobilisation et de désarmement des ex-combattants.
ficulté d’accéder aux soins. Ainsi, le fort taux de mortalité maternelle (580‰) s’explique
Les élections présidentielles d’octobre 2005 constituent une étape cruciale vers une sta-
par des séquelles de fistules de type vésico-vaginales.
Mortalité
> infantile : 122‰
bilisation politique du pays et, pour la communauté internationale, un défi important pour
réussir cette transition vers une autonomie complète et pérenne.
Veille sanitaire auprès des migrants
Tinzaouatène, puis Gao
Soins de santé primaire, communautaire
et de santé mentale
Gbarnga, province du Bong
Activités : Dans le comté du Bong, MdM forme et accom-
Perspectives :
pagne le personnel national de santé de 9 centres de santé
dans les activités suivantes :
• des consultations en soins de santé primaire et de santé reproductive incluant la prévention des IST ;
• une surveillance épidémiologique (paludisme, choléra…) et
nutritionnelle en particulier pour les enfants de moins de 5 ans ;
• des services de vaccination ;
• un transfert des urgences vers des structures hospitalières
référentielles.
MdM met également en place des services de soutien psychologique et psychiatrique pour les femmes et les jeunes femmes
victimes de violences sexuelles.
En 2006, MdM prévoit
l’ouverture d’un 10e centre
de santé, Jorwah, situé
à la frontière guinéenne
et offrant les mêmes services
de soins de santé primaire.
MdM souhaite également
s’impliquer plus activement
dans la problématique
des violences sexuelles
faites aux femmes (SGBV,
sexual gender based
violence) au Liberia.
Baromètre au 31/12/2005
09/2003
poursuite du programme en 2006
> Avancement
de la mission
Activités : Démarrée en septembre 2005, la mission d’im-
Perspectives :
plantation vise à mettre en place un projet destiné à améliorer les
conditions sanitaires et sociales des populations migrantes en
transit par le Mali et à témoigner des violations de leurs droits en :
• observant les conditions de vie et les trajectoires suivies par les
populations migrantes en transit ;
• évaluant les conditions d’accès aux soins des populations
migrantes dans les régions de Tinzaouatène et de Gao ;
• développant un réseau d’information et en recueillant des
témoignages sur les violations dont sont victimes les populations migrantes.
Terminer la mission
d’implantation afin
de définir un projet
à long terme adapté.
IDH
> 0,333 ; rang 174/177
PIB réel/habitant ($)
> 371
Délégation internationale
> MdM Belgique
puisque mission d’implantation
> directe projet 2 : femmes victimes
de fistules vésico-vaginales
02/2006
>
Personnel
> local projet 1 : 1
> expatrié projet 1 : 1
> local projet 2 : 7
> expatrié projet 2 : 1
Avancement
de la mission
La chirurgie de l’exclusion
Région de Mopti
Activités : MdM poursuit son programme de prévention et
Perspectives :
de prise en charge des fistules vésico-vaginales. Celui-ci tourne
autour de 4 pôles :
• traitement chirurgical des femmes ;
• formation de chirurgiens locaux ainsi que de l’équipe du bloc ;
• diffusion de messages de prévention (radios locales, représentations théâtrales) ;
• sessions d’alphabétisation pour les malades qui le souhaitent.
Poursuivre la formation de
chirurgiens et d’un gynécologue
à la chirurgie des fistules
et mettre en place un projet
national de prise en charge
des fistules vésico-vaginales
intégrant l’action menée par
l’hôpital de Mopti.
Accompagner l’autonomisation
de l’hôpital de Mopti jusqu’à la
construction du nouvel hôpital
de Sévaré.
Baromètre au 31/12/2005
12/1999
Espérance de vie
> à la naissance : 47,9
Population bénéficiaire
> directe projet 1 : pas définie
Baromètre au 31/12/2005
09/2005
Rapport sur le développement humain, 2005, PNUD
2mdmrap005_68a77_baf
06/2006
>
Avancement
de la mission
Responsables
> mission projet 1 : D. Guerroudj
> mission projet 2 : J.-M. Colas
> terrain projet 1 : A. Grousset
> terrain projet 2 : J.-M. Zino
> siège projet 1 : O. Mouzay
> siège projet 2 : O. Mouzay
Sources de financement
> projet 1 : MdM
> projet 2 : MdM, Eglise norvégienne,
AED
Budget
> 2005 projet 1 : 4 495 euros
> 2005 projet 2 : 109 160 euros
2mdmrap005_68a77_baf
11/05/06
15:40
Page 72
Madagascar
72/73
La grande pauvreté reste le lot d’une large majorité de Malgaches. Malgré une crois-
Appui à la santé en milieu carcéral
sance économique annuelle de 6% et une annulation de la dette en juin 2005 par le
Ambanja et Antsiranana
G8, les Malgaches continuent de lutter pour leur survie. Les connaissances spécifiques
Activités : Ce programme est considéré comme un projet
pilote, MdM intervenant pour la première fois en milieu carcéral
à Madagascar. Le plan de référence se décline en six volets
complémentaires afin d’agir sur les multiples facteurs à l’origine
des mauvaises conditions de détention :
• volet médical ;
• volet nutritionnel ;
• volet réhabilitation ;
• volet sanitation (en partenariat avec l’ONG suisse Medair,
avec laquelle MdM a déjà collaboré sur le cyclone Gafilo) ;
• volets social et juridique ;
• volet coordination et pérennisation des activités en s’assurant de l’efficacité des volets précédents.
sur le VIH sont encore insuffisantes, et le nombre de personnes atteintes ne cesse
d’augmenter. L’insuffisance patente des soins médicaux et chirurgicaux et la difficulté
Mortalité
> infantile : 78‰
Espérance de vie
> à la naissance : 55,4
IDH
> 0,499 ; rang 146/177
PIB réel/habitant ($)
> 324
Population bénéficiaire
> directe projet 1 : équipe locale
de l’ONG Sisal (7 personnes)
> directe projet 2 : groupes à risque
(1 200 travailleurs du sexe, prospecteurs miniers, jeunes scolarisés ou
non et les consultants au centre Salfa)
> indirecte projet 1 : les groupes
à risque pour les IST/VIH/sida et
la population générale de Tuléar
> indirecte projet 2 : 25 000 personnes
Personnel
> local projet 1 : équipe de Sisal
> local projet 2 : 6
> expatrié projet 1 : 1
> expatrié projet 2 : 1
Responsables
> mission projet 1 : C. Ottenwaelder,
C. Vichatzky
> mission projet 2 : C. Vichatzky
> terrain projet 1 : X. Joubert
> terrain projet 2 : Ben Aboubacar
> siège projet 1 et 2 : O. Mouzay
Sources de financement
> projet 1 : MdM
> projet 2 : MdM, AFD
Budget
> 2005 projet 1 : 9 429 euros
> 2005 projet 2 : 92 644 euros
Rapport sur le développement humain, 2005, PNUD
pour y accéder aggravent une situation déjà alarmante.
Prévention et éducation sur les IST/sida
Tuléar
Activités : La collaboration entre Sisal et MdM se traduit par
Perspectives :
un appui technique qui se définit par les activités suivantes :
• évaluer et soutenir les ressources humaines et suivre l’évolution
du centre de Tuléar. Des formations ont été également dispensées ;
• appuyer et accompagner les cadres de Sisal (coordinateur
national, responsable technique, responsable administratif et
financier) ;
• assurer la formation groupée et le recyclage du personnel ;
• donner un appui au renforcement institutionnel de Sisal ;
• renforcer les capacités en gestion.
L’équipe de Sisal à Tuléar
s’est bien approprié le centre
et a bien fait évoluer le
programme prévu. MdM
se désengage début 2006
de cet appui et laisse donc
Sisal confirmer son autonomie.
Il n’en restera pas moins que
MdM et Sisal continueront à
collaborer comme partenaires
privilégiés dans la lutte contre
les IST/VIH à Madagascar.
Baromètre au 31/12/2005
02/2004
02/2006
> Avancement
de la mission
Projet intégré de lutte contre les IST/VIH/sida
Ilakaka
Activités : Après une enquête CAP et la formation préalable
Perspectives :
de l’équipe de la Salfa (ONG malgache), les activités seront les
suivantes :
• IEC (Information, éducation, communication) et travail
de proximité auprès des populations à risque ;
• prévention, dépistage et prise en charge des IST ;
• dépistage volontaire, anonyme et gratuit du VIH et prise en
charge des personnes vivant avec le VIH ;
• renforcement des capacités locales de lutte contre les
IST/VIH/sida.
L’appui technique
de MdM est prévu
pour vingt-quatre mois,
après quoi MdM devrait
se désengager du projet.
Baromètre au 31/12/2005
12/2004
>
Avancement
de la mission
Extension du projet pilote
sur un programme
à dimension régionale,
en initiant et développant ce
projet dans d’autres prisons.
Personnel
> expatrié : 1 coordinateur national
Responsables
> mission : S. de Carheil
> terrain : O. Bouron
> siège : O. Mouzay
Sources de financement
> MdM, ambassade
de France
Budget
> 2005 : 91 114 euros
Baromètre au 31/12/2005
09/2005
08/2006
> Avancement
de la mission
Action Enfance, cardiopathie infantile
Antananarivo
Activités : Une équipe en provenance de la Réunion compo-
Perspectives :
sée de 2 chirurgiens cardiaques, 2 cardio-pédiatres, 1 anesthésisteréanimateur effectuent 2 missions par an au centre hospitalier de
Soavinadriana à Antananarivo. Chaque mission dure une semaine.
Les activités de l’équipe comportent 3 volets :
• un volet consultation, qui a concerné, en 2005, 454 patients,
dont 191 nouveaux cas, 15 cas à opérer à cœur fermé et 74 cas
à opérer à cœur ouvert (évacuation sanitaire).
• un volet chirurgical, où les chirurgiens MdM, en collaboration
avec l’équipe locale du professeur Hubert Razafindramboa,
effectuent des interventions à cœur fermé. 20 interventions ont
ainsi été réalisées à Antananarivo et 11 au centre hospitalier
départemental Félix Guyon de Saint-Denis de la Réunion pour
les interventions à cœur ouvert ;
• un volet transfert de compétences, qui se traduit par la formation d’un chirurgien cardiaque malgache à la Réunion et du
compagnonnage effectué lors de chaque mission auprès de
l’équipe de locale.
MdM prévoit de poursuivre
son action en 2006
et envisage un éventuel
consortium avec d’autres
partenaires œuvrant
dans la cardiopathie afin
de pérenniser cette action.
Baromètre au 31/12/2005
1996
12/2006
Perspectives :
Population bénéficiaire
> directe : 800 détenus en prison
> Avancement
de la mission
Population bénéficiaire
> directe : 600
> indirecte : familles des enfants
et personnel médical malgache
Personnel
> local : 4
> expatrié : chirurgiens cardiaques
pédiatriques, cardiologues pédiatriques, anesthésistes-réanimateurs,
infirmières (4 ou 5 personnes pour
chaque mission médico-chirugicale)
Responsables
> mission : J.-F. Delambre
> terrain : N. Ramamonjisoa
> suivi : DR océan Indien
Sources de financement
> conseil général de la Réunion,
donateurs MdM océan Indien
Budget
> 2005 : 71 902 euros
11/05/06
15:40
Page 74
Moldavie
Mortalité
> infantile : 36‰
Espérance de vie
> à la naissance : 69,7
IDH
> 0,631 ; rang 124/177
PIB réel/habitant ($)
> 1 452
Population bénéficiaire
> directe : une trentaine
de participants aux formations
> indirecte : 29 000 victimes
des geôles marocaines
Personnel
> expatrié : 2 psychiatres, 1 médecin
et 1 psychologue suivent le projet
et assurent les formations
Responsables
> mission : J. Beckouche
> siège : S. Alary
Source de financement
> MdM
Budget
> 2005 : 7 889 euros
Rapport sur le développement humain 2005, PNUD
Maroc
74/75
La société marocaine a été durablement marquée par la répression de masse des «années
La Moldavie est aujourd’hui l’un des pays les plus pauvres d’Europe. La situation éco-
de plomb». L’Instance équité et réconciliation (IER), mise en place le 1er janvier 2004 par
nomique très fragile et l’inflation grandissante poussent les Moldaves à émigrer en
le souverain actuel, Mohamed VI, a constitué un nombre important de dossiers en vue de
masse vers des pays plus prospères. Malheureusement, nombreux sont ceux qui
réhabiliter et d’indemniser les victimes du régime d’Hassan II. La plupart des personnes
tombent entre les mains de trafiquants d’êtres humains, qui profitent insidieusement
ayant subi la torture et ayant témoigné à cette occasion ont réclamé avec force une prise
du désespoir et du manque de perspectives des jeunes Moldaves pour alimenter
en charge médicale ainsi qu’un soutien juridique et moral.
leurs réseaux.
Accompagner les victimes de la torture
Casablanca, Marrakech
Activités : A la demande d’associations et du Centre d’ac-
Perspectives :
cueil et d’orientation des victimes de la torture (CAOVT), l’action de MdM consiste en l’organisation de deux sessions de
formation au psychotraumatisme pour une équipe pluridisciplinaire de médecins, psychologues, assistantes sociales et
accueillants, impliqués auprès de différentes associations
marocaines dans la prise en charge physique et mentale des
victimes de la torture. Ces formations doivent permettre aux
acteurs marocains d’échanger sur leurs pratiques et d’impulser
la mise en place d’un réseau de prise en charge des victimes
sur l’ensemble du Maroc.
Une première formation
a été réalisée en juin 2005.
Deux psychiatres iront
évaluer cette première
formation auprès des
participants en mars 2006,
puis la deuxième formation
aura lieu durant le deuxième
trimestre 2006.
Baromètre au 31/12/2005
01/01/2005
fin 2006
> Avancement
de la mission
Prévenir la traite et prendre en charge
les victimes
Région de Balti, nord de la Moldavie
Activités : L’activité de MdM comprend deux volets :
• augmenter l’accès aux services de prévention et à une
prise en charge globale des jeunes en général et des jeunes victimes de la traite ou appartenant à des groupes à risque,
en particulier dans le cadre d’un partenariat avec le centre de
santé Ami des jeunes ATIS, animé par l’association TDV;
• favoriser la pérennisation du centre de santé Ami des
jeunes par son intégration dans le système de santé national et le renforcement de la collaboration avec des réseaux
régionaux et nationaux de lutte contre la traite des êtres
humains.
Baromètre au 31/12/2005
04/2005
12/2007
> Avancement
de la mission
Perspectives :
Poursuite des activités.
Rapport sur le développement humain, 2005, PNUD
2mdmrap005_68a77_baf
Mortalité
> infantile : 26‰
Espérance de vie
> à la naissance : 67,7
IDH
> 0,671 ; rang 115/177
PIB réel/habitant ($)
> 463
Délégation internationale
> MdM Grèce
Population bénéficiaire
> directe : près de 8 000 jeunes sur
deux ans, dont environ 1 500 issus
des couches de la population les
plus vulnérables, et les bénéficiaires
de la formation (équipe du centre
ATIS de Balti – 8 personnes –,
membres du réseau d’identification
des victimes – environ 60 personnes)
> indirecte : les parents des jeunes
fréquentant le centre et l’ensemble
de la population moldave
potentiellement touchée par la traite
Personnel
> local : 10
> expatrié : 1
Responsables
> mission : F. Parrot
> terrain : L. Ilie
> siège : A. Landaes
Source de financement
> MdM
Budget
> 2005 : 82 038 euros
2mdmrap005_68a77_baf
11/05/06
15:40
Page 76
Mexique
76/77
Les inégalités sociales perdurent au Mexique, malgré une bonne santé économique
Accès aux soins de la population migrante
et le fait que ce pays représente une véritable puissance commerciale. Au sud, les
Tijuana, Mexicali
ouragans Stan et Wilma ont durement frappé les régions où les populations indiennes
Activités : MdM met en œuvre un projet visant à améliorer
l’accès aux soins et le respect du droit à la santé des populations migrantes à la frontière nord du Mexique dans les villes
de Tijuana et Mexicali.
Les objectifs sont les suivants :
• faciliter la prise en charge sanitaire des populations migrantes
à Tijuana et Mexicali ;
• prévenir la transmission des VIH/sida/MST auprès de la population migrante ;
• promouvoir et favoriser le respect du droit à la santé des
populations migrantes à la frontière nord.
marginalisées vivent déjà en situation d’extrême pauvreté. Au nord, la linea, que franchissent chaque jour les candidats à l’émigration clandestine aux Etats-Unis, reste
une zone à risque et de grande précarité.
Espérance de vie
> à la naissance : 75,1
IDH
> 0,814 ; rang 53/177
PIB réel/habitant ($)
> 6 121
Délégations internationales
> MdM Espagne, MdM Suisse
Population bénéficiaire
> directe : population indienne
Rapport sur le développement humain, 2005, PNUD
Mortalité
> infantile : 23‰
Améliorer le système de santé communautaire
Région du Chiapas
Activités : Dans la région du Chiapas, le programme actuel
Perspectives :
de MdM, présent au Mexique depuis 1998, vise à améliorer
l’état de santé de la population tzotzile. Avec l’appui des
communautés, MdM travaille à la formation de promoteurs de
santé et à la mise en place de quatre micro-cliniques pour permettre l’accès aux soins de ces populations.
Organisant leur travail autour de trois micro-cliniques de référence, ce sont plus de 500 promoteurs qui sont en charge de
la santé de leurs communautés.
La mise en place du système
de santé autogéré est la
promesse d’une plus grande
autonomie pour les Indiens,
tandis que de réelles négociations entre le gouvernement
et le mouvement zapatiste
dans le sud du Chiapas
permettraient de trouver
des solutions plus pérennes
quant à la prise en charge
de leur santé.
Baromètre au 31/12/2005
01/01/2003
Personnel
> expatrié : 2
Responsables
> mission : T. Brigaud
> terrain : C. Martin
> siège : M. Ethvignot
Sources de financement
> UE, MdM
Budget
> 2005 : 236 005 euros
31/06/2006
> Avancement
de la mission
Perspectives :
Le projet sera poursuivi selon
les mêmes termes en 2006.
03/2008
et F. Giraud
> terrain : B. Ponçon
> siège : M. Ethvignot
Sources de financement
> MdM, MAE
Budget
> 2005 : 100 091 euros
> Avancement
de la mission
Urgence ouragan
Population bénéficiaire
> directe : 18 865 personnes
Chiapas (Escuintla, Mapastepec, Huixtla et Tapachula)
Activités : L’ouragan Stan a frappé le sud du Mexique le
Perspectives :
4 octobre. Les inondations, les débordements de fleuves et
les éboulements qui ont suivi son passage sont à l’origine, au
Chiapas, d’importants dégâts. Après une évaluation du 7 au
13 octobre des zones affectées ainsi qu’une prise de contact
avec les autorités sanitaires, l’action s’est portée sur la municipalité de Escuintla, où 84% de la population a été affectée
par l’ouragan.
Les activités ont concerné :
• le rétablissement de l’accès aux soins des populations sinistrées de la Sierra Madre Mediana et Alta d’Escuintla ;
• la prise en charge et la vigilance des pathologies à potentiel
épidémique.
Fin du programme de prise
en charge médicale d’urgence
en décembre 2005.
Baromètre au 31/12/2005
07/10/2005
15/12/2005
Personnel
> local : 1
> expatrié : 1
Responsables
> mission : M.-D. Aguillon
Baromètre au 31/12/2005
04/2005
Population bénéficiaire
> directe : migrants
> Avancement
de la mission
Personnel
> local : 2
> expatrié : 1
Responsables
> mission : T. Brigaud
> terrain : C. Martin
> siège : F. Stea
Sources de financement
> chambre de Commerce mexicaine
(Banamex) ; ambassade de France,
MdM
Budget
> 2005 : 106 207 euros
11/05/06
15:41
Page 78
Mortalité
> infantile : 56‰
Espérance de vie
> à la naissance : 64
IDH
> 0,679 ; rang 114/177
PIB réel/habitant ($)
> 514
Population bénéficiaire
> directe : 1 500 000
> indirecte : 1 500 000
Personnel
> local : 3
> expatrié : 2
Responsables
> mission : G. Lacaze et P. Guibé
> terrain : O. Delclos (non-méd.)
et C. Durot (méd.)
> siège : E. Martinon
Sources de financement
> MdM, demandes en cours (BAD,
UE, JICA, etc.)
Budget
> 2005 : 13 915 euros
Rapport sur le développement humain 2005, PNUD
Mongolie
Népal
78/79
Jeune démocratie d’Asie, la Mongolie prend peu à peu son envol économique mais un
Le coup d’Etat du 1er février 2005 a aggravé une situation militaire et politique déjà très
tiers de la population y vit sous le seuil de pauvreté et la corruption y est endémique.
fragile, et la plupart des programmes d’aide ont été suspendus face aux incertitudes sur
Dans un pays où le mode de vie est resté centré sur le pastoralisme nomade tradi-
le futur du pays. Le Népal est aujourd’hui l’un des 10 pays les plus pauvres du monde, et
tionnel, l’alcoolisme est devenu un grave fléau. Les femmes et les enfants sont les
aucun développement effectif n’est envisageable dans un contexte politique aussi conflic-
premières victimes de la violence engendrée par l’alcool.
tuel. En outre, le sida et la tuberculose continuent à se propager à travers tout le pays.
Lutter contre l’alcoolisme
et prendre en charge la tuberculose
Lutter contre la tuberculose et le VIH
Oulan-Bator
Activités : La mission de MdM porte sur la mise en œuvre
Perspectives :
d’un programme de prévention et de prise en charge de
l’alcoolisme et de la tuberculose auprès d’une population de quartier des yourtes (bidonvilles d’Oulan-Bator), exclue
de l’accès aux soins pour des raisons administratives.
La Mongolie souffre d’un manque de coordination et de diversité
concernant les modèles thérapeutiques de l’alcoolisme, ainsi que
de problèmes structurels quant au traitement de la tuberculose.
Une équipe locale, constituée d’un médecin, d’une infirmière et
d’un travailleur social, a été constituée. Par ailleurs, un partenariat
a été signé avec le centre de narcologie d’Oulan-Bator.
En janvier 2006 est prévu
un séminaire de formation
de quinze jours, en présence
de trois alcoologues.
Nos objectifs pour l’année
en cours sont les suivants :
• prise en charge du
dépistage et de l’orientation
des personnes vivant dans
les quartiers de yourtes cibles
et qui sont touchées par
l’alcoolisme et la tuberculose
vers les structures adaptées,
avec des équipes médicales
mobiles MdM ;
• soutien des populations
cibles en situation irrégulière
afin qu’elles retrouvent leur
droit à la santé (travail en lien
avec des associations) ;
• formation et programmes
de sensibilisation auprès
des personnels de santé
et des populations cibles ;
• lobbying auprès
des autorités sanitaires,
policières et politiques
avec la création d’une plateforme de coordination.
Baromètre au 31/12/2005
10/2005
2006
> Avancement
de la mission
Régions de l’Ouest
Activités :
MdM est présent depuis 1995 au Népal. Le
programme commencé en 2002 vise à prévenir et contrôler
la progression de la tuberculose et du sida dans quatre
districts dans l’ouest du Népal : Palpa, Syangja, Gulmi et
Argha Kanchi.
Durant l’année 2005, l’action a été recentrée sur la lutte contre
le sida, en se focalisant sur les populations cibles uniquement : injecteurs de drogues par voie intraveineuse, migrants,
prisonniers, prostituées et leur clientèle.
Les activités de sensibilisation et d’information ont été développées via des éducateurs à la santé, à la fois dans les villages,
les centres de consultation et de test volontaire (VCT), les prisons
et les hôtels, et en collaboration avec les partenaires locaux,
Naulo Gumti et Friends of Hope.
En 2006, MdM compte
finaliser son projet de
prévention VIH et explorer
les zones du Far West
en vue d’une mission
de type urgence sur
l’accès aux soins des
populations en zone
maoïste, mais aussi
développer une mission
auprès des populations
migrantes.
Espérance de vie
> à la naissance : 61,6
IDH
> 0,526 ; rang 136/177
PIB réel/habitant ($)
> 237
Délégations internationales
> MdM Etats-Unis, MdM Suisse
Population bénéficiaire
> directe : 1 150 et 50% des prostituées du district de Syangja
> indirecte : 1 200 000 (population
de 4 districts)
Baromètre au 31/12/2005
01/01/2002
Perspectives :
Mortalité
> infantile : 61‰
Rapport sur le développement humain 2005, PNUD
2mdmrap005_78a88_baf
28/02/2006
> Avancement
de la mission
Personnel
> local : 25
> expatrié : 3
Responsables
> mission : P. Baguet et O. Lermet
> terrain : M. Piasecki
> siège : E. Martinon
Sources de financement
> UE, ICCO, MdM
Budget
> 2005 : 198 980 euros
11/05/06
15:41
Page 80
Opération Sourire
Pays d’intervention
en 2005
Bénin
Cambodge
Erythrée
Madagascar
Mali
Mongolie
Niger
Pakistan
Rwanda
Ouganda
80/81
L’opération Sourire a pour ambition de rendre un visage à ceux que la guerre, la maladie,
Dès le début des ravages de l’épidémie VIH, l’Ouganda a mis en place des programmes
et la malnutrition ont défigurés, et de permettre à des personnes exclues par leur handi-
de prévention. Cependant, même si la prévalence de la séropositivité semble avoir
cap de retrouver une vie sociale.
diminué, plus de deux millions d’Ougandais, selon les estimations, sont infectés par le
La chirurgie réparatrice reste une fonction inexistante du système de santé de nombreux
virus VIH, soit 10% de la population. Il est vrai que de nombreux efforts ont été faits pour
pays par manque de ressources humaines qualifiées, de matériel et d’infrastructures.
faire reculer l’épidémie, mais l’espérance de vie (47 ans) témoigne encore aujourd’hui
Face à l’importante demande en chirurgie réparatrice et à l’absence complète de prise
des préjudices causés par cette maladie. Le pays maintient malgré tout une croissance
en charge des patients, les médecins de l’opération Sourire interviennent auprès de
étonnante de 7% par an, aidé par un important allégement de sa dette.
cette population oubliée.
Responsables
> mission : F. Foussadier ;
F. Lauwers
> siège : A. Segard
Sources de financement
> fonds privés, entreprises,
fondations
Budget
> 2005 : 324 324 euros
Activités et points marquants en 2005
Activités : L’année 2005 a vu se confirmer la pérenni-
Perspectives :
sation des missions de l’opération Sourire, de plus en
plus indispensables et intégrées localement. Ces missions
renforcent particulièrement les actions de formation des
équipes locales. L’activité de l’opération Sourire passe ainsi
progressivement d’une démarche de substitution à une
démarche de renforcement des compétences des équipes
de soins locales.
Les missions de l’opération
Sourire perdurent,
en particulier sur leur axe
de formation, afin d’assurer
une intégration de leurs
nouvelles compétences
par les équipes locales.
Dans ce cadre, l’opération
Sourire souhaite participer
au développement et à la
création de centres locaux,
dotés de capacités accrues
en termes de recrutement
des patients et de
surveillance postopératoire.
Le recrutement de personnel
local et le renforcement
des capacités de gestion
devraient contribuer à la
réalisation de cet objectif.
Des projets de construction
de centres de chirurgie
réparatrice, avec la
participation de l’opération
Sourire, sont en cours
d’étude au Bénin, au
Cambodge et au Niger.
Appui à l’ONG locale CIPA dans sa lutte
contre le VIH
Comté de Kooki, district de Rakaï
Activités : Une collaboration avec l’ONG locale CIPA est
Perspectives :
mise en place pour assurer la continuité des activités de prévention telles que des actions d’éducation, de sensibilisation
des leaders de la communauté et des femmes, des sessions
de formation sur les IST/sida. Il s’agit de promouvoir les changements de comportement et l’usage du préservatif en milieu
rural, d’améliorer les soins aux patients atteints du sida, d’établir
un système de référence pour le dépistage et la prise
en charge de personnes séropositives.
Avec l’appui financier
de MdM en 2005,
l’ONG CIPA devrait
être autonome
opérationnellement
et techniquement
pour 2006.
Baromètre au 31/12/2005
04/2001
31/12/2005
> Avancement
de la mission
Rapport sur le développement humain 2005, PNUD
2mdmrap005_78a88_baf
Mortalité
> infantile : 81‰
Espérance de vie
> à la naissance : 47,3
IDH
> 0,508 ; rang 144/177
PIB réel/habitant ($)
> 249
Population bénéficiaire
> indirecte : 172 000
Personnel
> local : 4 (dotation des 46 autres
à l’ONG locale)
Responsables
> mission : D. Sevelinge
> terrain : C. Gulyetonda
> siège : O. Mouzay
Source de financement
> MdM
Budget
> 2005 : 48 676 euros
11/05/06
15:41
Page 82
Pakistan
PIB réel/habitant ($)
> 304
Délégations internationales
> MdM Grèce, MdM Chypre
Cette mission est menée en
partenariat avec MdM Espagne
Population bénéficiaire
> directe projet 1 : 50 000
> directe projet 2 : 4 500 femmes
et 360 enfants
> indirecte projet 2 : 300 000
Personnel
> local projet 1 : 20
> local projet 2 : 10
> expatrié projet 1 : 16
> expatrié projet 2 : 2
Responsables
> missions 1 et 2 : B. Ten Kate
> terrain 1 : D. Defrade
> terrain 2 : M. Jactat / C. Buffet
> siège 1 : desk Urgence
> siège 2 : N. Bréchet
Sources de financement
> projet 1 : ministère néerlandais
des Affaires étrangères, Memisa
Belgique, MdM
> projet 2 : MdM
Budget
> 2005 projet 1 : 490 736 euros
> 2005 projet 2 : 100 310 euros
Rapport sur le développement humain 2005, PNUD
IDH
> 0,527 ; rang : 173/177
Pérou
Le plus violent séisme en Asie centrale depuis 1947 a frappé le Pakistan le 8 octobre 2005
A l’aube des échéances électorales de 2006, le gouvernement d’Alejandro Toledo
et a fait 73 000 morts et 70 000 blessés, dont de nombreux enfants et jeunes. Près de 70%
tente désespérément d’apaiser le mécontentement et les mouvements sociaux, dont
des habitations au Cachemire ont été détruites, et seuls les secours par voie aérienne étaient
les principales revendications ont été, en 2005, la hausse des salaires, la remise en
réalisables, en attendant le dégagement et la réparation des routes. Dans ce contexte
cause de la politique agricole et l’amélioration des conditions de vie. Cependant, le
d’urgence, les femmes continuent d’être, au quotidien, privées de leurs droits humains les
chômage et la grande pauvreté continuent de susciter un profond malaise dans la
plus élémentaires, et sont violentées et tuées, souvent pour des questions d’honneur.
société péruvienne, notamment à Lima, où plus d’un tiers de la population vit avec
moins de deux dollars par jour.
Mortalité
> infantile : 81‰
Espérance de vie
> à la naissance : 63
82/83
Aide d’urgence à la population victime
du tremblement de terre
Lima
Province de NWFP et Islamabad
Activités : Au lendemain du tremblement de terre, les activités
se sont organisées autour de trois sites :
• Mansehra (NWFP), où une équipe chirurgicale est venue épauler
les équipes pakistanaises pour l’opération des victimes du séisme ;
• Thakot et Balakot (NWFP), où ont opéré des équipes fixes et
mobiles de soins de santé primaire, assurant ainsi un premier contact
avec les secours pour la population des deux zones.
L’urgence immédiate passée, MdM s’est engagé en accompagnement des personnes sans-abri et déplacées au long de l’hiver,
par une intervention en soins de santé primaire à Islamabad, où un
dispensaire (consultations générales, santé reproductive, santé
communautaire…) a été ouvert au camp de H11, et à Mansehra,
où un dispositif similaire a été mis en place dans le camp de Jabba.
Baromètre au 31/12/2005
09/10/2005
Perspectives :
MdM cherchera en 2006
à élargir son dispositif en intervenant via des consultations
mobiles dans les camps spontanés de moindre importance,
tant dans le NWFP qu’à
Islamabad. La nécessité d’un
accompagnement au retour
des personnes dans leurs
zones d’origine sera évaluée,
ainsi que le besoin d’un appui
à plus long terme pour la
reconstruction et la réactivation
des services de santé.
> Avancement
de la mission
Aider les femmes victimes de violences familiales
Sargodha, Lahore, Faisalabad et Gujranwala
Activités : Un projet pilote de 9 mois ayant pour but d’apporter une aide médicale, psychologique et juridique aux femmes victimes de violences familiales a été mis en place dans
le Dar-ul-Aman de Sargodha (Punjab). Cette activité s’est progressivement étendue à trois nouveaux refuges : Lahore, Faisalabad et
Gujranwala. Ce programme met l’accent sur la mobilisation de la
société civile et des instances gouvernementales, et sur la formation du personnel des Dar-ul-Aman, garantie de viabilité des actions.
Baromètre au 31/12/2005
2004
2008
Promouvoir la santé sexuelle et reproductive
> Avancement
de la mission
Perspectives :
Poursuite des activités et extension sur les 8 Dar-ul-Aman
du Punjab. Le projet comporte
7 volets dont l’aide médicale,
le soutien psychologique, l’aide
juridique et la formation du
personnel des Dar-ul-Aman
et autres institutions du Punjab,
et des cadres gouvernementaux…
Activités : Le projet vise à améliorer l’accès aux soins
Perspectives :
préventifs et curatifs en matière de santé sexuelle et
reproductive pour les adolescents de 10 à 19 ans. Il est
mis en œuvre dans trois districts du cône sud de Lima, autour
de 9 structures sanitaires existantes et à travers :
• la sensibilisation communautaire par le biais de promotrices
formées et agissant au sein des quartiers pour le repérage des
jeunes mères et des adolescentes enceintes isolées et n’ayant
pas accès aux structures de santé ; une campagne de sensibilisation massive en plus de deux campagnes par district ;
l’appui aux structures de santé locales avec réhabilitation
et équipement, et avec formation du personnel de santé ; un
travail en lien avec les établissements scolaires ;
• l’identification de lieux d’accueil et de rencontre exclusivement pour les adolescents. Fournis par les municipalités, ce
sont des lieux d’écoute et de sensibilisation qui assurent le relais
avec les professionnels locaux de la santé ;
• la mise en réseau localement des acteurs intéressés à une
prise en charge des mères-adolescentes : les gouvernements
locaux (mairies), les organisations sociales de base, les institutions publiques et privées de la société civile.
Les activités suivantes
seront mises en œuvre :
• une campagne de
sensibilisation de masse
(type concert pour les jeunes) ;
• deux campagnes de
sensibilisation par district
(six au total) ;
• formation de
45 adolescentes paires ;
• ouverture de neuf centres
pour les jeunes ;
• réhabilitation et équipement
de neuf structures sanitaires ;
• activation de la mise en
réseau des acteurs clés.
Baromètre au 31/12/2005
01/10/2005
Rapport sur le développement humain 2005, PNUD
2mdmrap005_78a88_baf
Mortalité
> infantile : 26‰
Espérance de vie
> à la naissance : 70
IDH
> 0,762 ; rang 79/177
PIB réel/habitant ($)
> 2 231
Délégation internationale
> MdM Espagne
Population bénéficiaire
> directe : 47 246 adolescents
entre 10 et 19 ans
Personnel
> local : 5
> expatrié : 1
Responsables
> missions : M. Boscaméric,
C. Batard
> terrain : N. Gravier
> siège : Y. Le Corgne
Sources de financement
> Fondation Annenberg
(Etats-Unis), MdM
30/09/2008
>
Avancement
de la mission
Budget
> 2005 : 7 956 euros
2mdmrap005_78a88_baf
11/05/06
15:41
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Territoires palestiniens
84/85
L’urgence perdure dans les territoires palestiniens malgré le calme relatif de l’année 2005.
Bien que des colonies aient été démantelées et que l’armée israélienne n’entende plus
District de Naplouse en Cisjordanie
soumis à des restrictions importantes et à des raids aériens. En Cisjordanie, l’Autorité
Activités : Parmi tous les districts palestiniens, le district
Perspectives :
de Naplouse est soumis au bouclage le plus strict. MdM s’est
attaché à y améliorer la prise en charge des problèmes de
santé mentale à travers :
• une campagne de déstigmatisation auprès de la population
palestinienne à travers des brochures, des posters, des spots
TV et des émissions de radio ;
• des formations à la santé mentale pour le personnel médical
et paramédical des centres de santé primaire et pour les professionnels de la santé mentale ;
• le soutien à une activité «théâtre dans les écoles», transférée
à une association locale ;
• des séminaires sur la santé mentale ;
• l’animation de deux cafés littéraires pour les hommes, dans le
centre-ville de Naplouse et dans le camp de réfugiés de Balata ;
• la mise en place d’une consultation mobile de santé mentale
dans huit villages du district de Naplouse, assurant également
des séances de sensibilisation et la formation des personnels
de santé primaire des dispensaires concernés.
MdM va poursuivre
les activités engagées
en 2005, démarrer
trois points écoute
(lieux d’accueil à visée
thérapeutique) et surtout
participer à la mise
en place de deux centres
communautaires médicaux
psychologiques (un à
Naplouse et un à Jénine)
en partenariat avec
le ministère de la Santé
palestinien. La consultation
est quant à elle reprise
par le Croissant-Rouge
palestinien.
solutions en matière de santé et de lutte contre la pauvreté, entre autres, compte tenu de
IDH
> 0,729 ; rang 102/177
PIB réel/habitant ($)
> 1 026
Délégations internationales
> MdM Chypre, MdM Suisse
Population bénéficiaire
> directe : 1 300 formateurs,
enseignants, écoliers et
personnels hospitaliers
> indirecte : 1 400 000 personnes
habitant la bande de Gaza
Personnel
> local : 8
> expatrié : 3 permanents
et des médecins sur
des périodes courtes
Responsables
> mission : R. Garrigue, M. Rajablat
> terrain : V. Miollanay puis D. Trani
> pays : P. Villedieu
> siège : S. Alary
Sources de financement
> DAH, MdM
Budget
> 2005 : 320 219 euros
la pression sécuritaire israélienne et de l’impact de la construction du mur de séparation
Rapport sur le développement humain 2005, PNUD
Espérance de vie
> à la naissance : 72,5
Population bénéficiaire
> directe : 3 000
> indirecte : 3 000
pénétrer à l’intérieur de la bande de Gaza, celle-ci reste un territoire hermétiquement clos,
palestinienne, qui s’enlise dans une gestion difficile de l’après-Arafat, peine à trouver des
Mortalité
> infantile : 22‰
Santé mentale
sur l’accès aux soins des populations.
Améliorer la prise en charge des urgences
Bande de Gaza
Activités : Ce programme comporte trois volets :
• amélioration des connaissances en secourisme et de
la prise en charge des urgences par la population civile avant
l’arrivée des secours dans la bande de Gaza d’ici à fin 2006
(formation de formateurs auprès de 74 paramédicaux des
centres de santé de l’UNRWA, de 56 professeurs, puis formation de 1 200 écoliers des camps de réfugiés de l’UNRWA) ;
intégration du BLS dans le cursus scolaire de l’UNRWA à
partir de la rentrée 2005-2006 ;
• programme de formation de formateurs des Emergency
Medical Technicians (EMT des ambulances d’urgence)
dans les deux instituts de formation du Croissant-Rouge palestinien à Gaza et à Ramallah, et mise en place d’un nouveau
programme de formation initiale et continue ;
• élaboration et mise en place d’un référentiel «Plan d’afflux de blessés ou de malades» au sein du service des
urgences de l’hôpital Shiffa (ville de Gaza).
Baromètre au 31/12/2005
01/01/2005
fin 2007
> Avancement
de la mission
Perspectives :
MdM poursuivra l’ensemble
de ses activités sur l’année
2006.
Personnel
> local : 11
> expatrié : 2
Responsables
> mission : R. Garrigue, M. Rajablat
> terrain : T. Groh, puis
L. Robin, puis C. Thévenot
> pays : P. Villedieu
> siège : S. Alary
Sources de financement
> MAE, MdM
Budget
> 2005 : 333 058 euros
Baromètre au 31/12/2005
01/01/2005
fin 2007
> Avancement
de la mission
Accès aux soins et Mur
Cisjordanie
Activités : Depuis mai 2004, MdM développe des activi-
Perspectives :
tés visant à apporter un soutien médical aux populations
affectées par le Mur et témoigner de son impact sur la santé :
• mise en place d’une station d’ambulances dans l’enclave
d’Aizaria, à l’est de Jérusalem, en partenariat avec le CroissantRouge palestinien ; formation d’ambulanciers ;
• amélioration de la prise en charge du suivi pré et postnatal pour
les femmes ayant des grossesses à risque ; prise en charge des
enfants de moins de 5 ans dans 10 villages autour de Jénine et
de Bethléem ;
• équipement d’un laboratoire dans le village de Rantis, zone
enclavée au nord-est de Ramallah.
Le programme Mur
s’est terminé en avril 2005.
Baromètre au 31/12/2005
01/04/2004
Population bénéficiaire
> directe : 13 000 (cliniques mobiles),
39 000 (station d’Aizaria)
Personnel
> local : 3
> expatrié : 2
Responsables
> mission : R. Garrigue, M. Rajablat
> terrain : K. Peters et L. Weisgerber
pour l’advocacy
> pays : P. Villedieu
> siège : S. Alary
Sources de financement
> MdM, consulat de France
à Jérusalem
30/04/2005
>
Avancement
de la mission
Budget
> 2005 : 109 587 euros
2mdmrap005_78a88_baf
11/05/06
15:41
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86/87
RDC
Après les pillages de 1992, qui ont entraîné l’effondrement de toutes les structures
Accompagner les enfants des rues
publiques, cet immense pays aux impressionnantes richesses minières a été traversé
Kinshasa
depuis 1996 par deux guerres. Il s’agit de la plus grande crise humanitaire depuis la
Activités : Le programme poursuit ses objectifs qui sont de
réinsérer et resocialiser les enfants des rues à travers :
• un accueil de qualité au sein d’un centre spécialisé : Pekabo ;
• un soutien psychosocial, des activités éducatives (théâtre
éducatif : Tam-tam), la réintégration de l’enfant en famille, SSP.
MdM prolonge le programme auprès des enfants vulnérables
face aux IST/sida et en particulier les filles des rues, à travers
le traitement des IST et la prévention du VIH. Nous renforçons
le travail en réseau avec toutes les associations de réinsertion
de l’enfant œuvrant simultanément dans la lutte contre le
VIH/sida.
Seconde Guerre mondiale : près de 4 millions de Congolais sont morts de maladies
courantes (paludisme, maladies diarrhéiques, rougeole…) par le non-accès aux soins
Mortalité
> infantile : 129‰
Espérance de vie
> à la naissance : 43,1
IDH
> 0,385 ; rang : 167/177
PIB réel/habitant ($)
> 107
Population bénéficiaire
> directe : 43 200
> indirecte : 480 000
Personnel
> local projet 1 : 46
> expatrié : 1
> expatrié base arrière : 3
Responsables
> mission : F. Jacquet
> terrain : P. Sallah
> pays : A. Talibo
> siège : C. Courtin
Sources de financement
> Fonds global/PNUD, MAE PaysBas, MdM
Budget
> 2005 : 494 149 euros
Rapport sur le développement humain 2005,
PNUD
dans ce climat d’insécurité généralisée ; 20 millions sont sous-alimentés. Après trois
années d’atermoiements, la communauté internationale s’est fortement mobilisée pour
accompagner la transition politique à travers la plus grande mission de maintien de la
paix des Nations unies, et ainsi sécuriser les prochaines élections.
Programme de lutte intégrée contre le VIH
Baromètre au 31/12/2005
01/01/2004
31/12/2006
Goma
Activités : L’action vise à répondre de manière intégrée
à l’épidémie de sida dans la région de l’est de la République
démocratique du Congo, particulièrement affectée par la guerre.
Les activités sont les suivantes :
• renforcement des capacités des acteurs locaux institutionnels
et de la société civile qui luttent contre le VIH, renforcement de la
coordination entre les différents acteurs ;
• soutien à la mobilisation sociale et aux dispositifs de prévention ;
• gestion de trois services de prise en charge des infections
sexuellement transmissibles ;
• gestion d’un centre de dépistage volontaire anonyme et gratuit ;
• gestion d’un service de prise en charge de patients séropositifs ;
suivi médical et psychosocial, prévention et traitement des maladies
opportunistes, accès aux médicaments antirétroviraux.
Baromètre au 31/12/2005
01/08/2003
31/07/2006
> Avancement
de la mission
> Avancement
de la mission
Perspectives :
Poursuite des activités
initiées et développées en
vue de leur consolidation.
Perspectives :
En plus de la poursuite des
activités en cours, organisation
des sorties des éducateurs la
nuit, extension du programme
IST/sida auprès des enfants
des rues, autonomisation
du centre d’accueil Pekabo,
renforcement du partenariat
avec Africare (dynamisation
du réseau, conception d’outils
de travail pour une meilleure
prise en charge des enfants
des rues en RDC dans le soin
et la réinsertion).
Lutter contre les épidémies
Kalémie et Kongolo - Province du Nord Katanga, district du Tanganyka
Activités : La réactivité aux urgences épidémiques (choléra,
rougeole, méningite et shigellose) est effective avec notamment
pour le choléra : le volet préventif dont les mesures de chloration
des points d'approvisionnement en eau sur la ville de Kongolo et
Kalémie, grâce à une production locale de chlore ; cette activité
originale a pu voir le jour suite à la collaboration avec une société
suisse en charge de fournir les appareils pour cette production.
Le procédé a pu être étendu sur Kalémie avec succès.
Le système d'alerte précoce est fonctionnel.
La prise en charge curative des cas est assurée dans les centres de traitement du choléra de Kongolo et Kalémie et dans les
centres de santé de la zone de santé de Kalémie, notamment
grâce à la formation des personnels et la dotation régulière en
intrants nécessaires.
Baromètre au 31/12/2005
01/01/2005
31/12/2005
> Avancement
de la mission
Perspectives :
A terme, la poursuite
et le développement
des activités préventives
et curatives devraient
permettre d'obtenir, pour
les maladies épidémiques
sous surveillance,
des indicateurs de morbimortalité améliorés grâce
notamment au maintien
des supervisions rapprochées et des dotations
en intrants nécessaires.
Population bénéficiaire
> directe : 2 500
Personnel
> local : 35
> expatrié : 1
Responsables
> mission : D. Cannet
> terrain : N. Beaulieu
> pays : X. Joubert, A. Talibo
> siège : C. Courtin
Sources de financement
> mairie de Paris, MAE français
Budget
> 2005 : 405 606 euros
Partenariat
> Africare
Population bénéficiaire
> directe : 258 537
> indirecte : 561 182
Personnel
> local : 359
> expatrié : 9
Responsables
> mission : A. Thiriat
> terrain : K. Touré (Kongolo puis
Kalémie), G. Kouplo (Kongolo)
> pays : X. Joubert, puis A. Talibo
> siège : C. Courtin
Sources de financement
> MdM fonds propres (Kongolo :
riposte contre les épidémies)
et ECHO (Kalémie : programme
«épidémies» intégré aux SSP)
Budget
> global 2005 : 1 745 007 euros
(Programme SSP Kalémie
et Amélioration de la situation
sanitaire Kongolo).
2mdmrap005_78a88_baf
11/05/06
15:41
Page 88
RDC
Population bénéficiaire
> directe : 180 000
> indirecte : 350 000
Personnel
> local : 175
> expatrié : 4
Responsables
> mission : A. Thiriat
> terrain : K. Touré
> pays : X. Joubert
> siège : C. Courtin
Source de financement
> ECHO 100%
Budget
> 2005 : 849 457 euros
+ 53 748 euros affectés
à la lutte contre les épidémies
Fournir un accès aux soins de qualité
Kongolo (Nord Katanga)
Activités : Dans le cadre d’une participation communau-
Perspectives :
taire, le projet vise à fournir un accès aux soins de qualité
dans 25 centres de santé et 5 postes de santé avancés dans
la zone de Kongolo. Cinq volets sont développés :
• mise en place d’un paquet minimum d’activités dans les
formations sanitaires répondant aux normes nationales en
matière de SSP ;
• dotation en médicaments essentiels, consommables et
matériels ;
• renforcement des capacités du bureau central de la zone ;
• formation du personnel des centres de santé ;
• surveillance épidémiologique et lutte contre les épidémies
dont le choléra.
Développement
des activités en cours
à travers un renforcement
des acquis et dans
un contexte de riposte
épidémique renforcée et
prise en charge des IST
(infections sexuellement
transmissibles).
Baromètre au 31/12/2005
01/01/2005
Population bénéficiaire
> directe : 78 537
> indirecte : 211 182
Personnel
> local : 44 salariés
et 140 personnels primés
> expatrié : 5
Responsables
> mission : A. Thiriat
> terrain : K. Touré
> pays : X. Joubert et A. Talibo
> siège : C. Courtin
Source de financement
> ECHO 100%
Budget
> 2005 : 878 309 euros
31/12/2005
> Avancement
de la mission
Développer les services médicaux
Kalémie (Nord Katanga)
Activités : Dans le cadre de ce projet, MdM organise :
• la signature et mise en œuvre d’un protocole d’accord avec
les autorités sanitaires ;
• la réhabilitation légère/équipement et remise à niveau du plateau technique des structures sanitaires fonctionnelles ;
• la construction et équipement de deux centres de santé avec
la participation de la population dans les villages de Mulange et
de Fatuma (zone de santé de Kalémie) ;
• une dotation mensuelle en moustiquaires imprégnées d’insecticides et en médicaments ;
• le renouvellement des kits des accoucheuses traditionnelles ;
• la supervision des activités pour permettre de suivre la qualité des soins, les performances des centres de santé, l’évolution du personnel par rapport aux prescriptions rationnelles et
à la prise en charge des cas ;
• un atelier de monitorage des activités de santé des deux zones
de santé chaque trimestre ;
• l’approvisionnement en tests de dépistage, en matériel consommable pour la transfusion et matériel pour les mesures de lutte
contre le VIH.
Baromètre au 31/12/2005
01/02/2005
31/12/2005
> Avancement
de la mission
Perspectives :
Développement
des activités en cours
à travers un renforcement
des acquis et dans
un contexte de riposte
épidémique renforcée.
2mdmrap005_89a102_baf
11/05/06
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Page 89
République dominicaine
88/89
La situation économique en République dominicaine reste contrastée et, si les indicateurs
sont globalement encourageants, la reprise n’a pas les effets escomptés sur les conditions
de vie dans le pays. Sur le plan politique, la grave crise du voisin haïtien continue de
nourrir le flux de clandestins, qui trouvent refuge dans les montagnes dominicaines, le
plus souvent en situation d’urgence sanitaire et sous le regard parfois hostile des popu-
Promouvoir les droits fondamentaux
Bahoruco
Activités : Le programme vise à donner un accès aux
Perspectives :
soins de santé primaire à la population haïtienne isolée,
vivant et travaillant dans les zones de production de café de
Bahoruco. Il s’agit de former des techniciens de santé communautaires (TSC), d’éduquer à la santé des leaders au sein
des groupes de coupeurs de canne à sucre, de réaliser des
consultations médicales et enfin de former et développer un
groupe de théâtre juvénile dans le cadre de la prévention du
VIH/sida.
Désengagement
de MdM en lien avec
plusieurs institutions
locales, dont l’Eglise
catholique et les autorités
sanitaires dominicaines.
Baromètre au 31/12/2005
01/2005
Rapport sur le développement humain 2005, PNUD
lations locales.
Mortalité
> infantile : 29 ‰
Espérance de vie
> à la naissance : 67,2
IDH
> 0,749 ; rang 95/177
PIB réel/habitant ($)
> 1 893
Délégation internationale
> MdM Espagne
Population bénéficiaire
> directe : 12 000 à 20 000
12/2005
>
Avancement
de la mission
Personnel
> local : 4
> expatrié : 1
Responsables
> mission : S. Châlons
> terrain : A. Nombela
> siège : F. Stea, Y. Le Corgne
Sources de financement
> Eglise catholique et Actmon
localement, MdM
Budget
> 2005 : 77 322 euros
11/05/06
15:41
Page 90
Russie
Salvador
populations autochtones du Yamal)
IDH
> 0,795, rang 62/177
PIB réel/habitant ($)
> 3 018
Délégation internationale
> MdM Etats-Unis
Population bénéficiaire
> indirecte : 100 000
Personnel
> local : 3
> expatrié : 2
Responsables
> mission : F. et A. Desplanques
> terrain : P. Baril
> siège : A. Landaes
Source de financement
> MdM
Budget
> 2005 : 21 609 euros
Les dommages provoqués par le passage de l’ouragan Stan et la violence des maras
sur la société civile, le régime de Vladimir Poutine jouit d’une certaine popularité et ce,
(bandes organisées dont les revenus proviennent essentiellement du racket et du trafic
en raison de la prospérité de l’économie russe. Cependant, la situation des populations
de drogue) rendent difficile le développement des systèmes d’éducation, de logement
autochtones est de plus en plus critique, et l’arrivée de milliers de migrants dans ces
et d’accès aux soins, encore insuffisants, notamment dans les régions qui ont été les plus
régions reculées (suite à l’intensification de l’exploitation du gaz) a entraîné un déséqui-
touchées par la guerre civile. MdM concentre son action sur l’aide sanitaire aux popula-
libre démographique et une aggravation du stress ethnoculturel. Le manque d’accès aux
tions particulièrement vulnérables du Morazán.
endiguées réapparaissent, comme la tuberculose et la diphtérie, et leur espérance de vie
Rapport sur le développement humain 2005, PNUD
Espérance de vie
> à la naissance : 65,3 (48 pour les
Malgré le durcissement de sa politique et une volonté affichée de renforcer le contrôle
soins de ces populations autochtones isolées est alarmant : certaines maladies autrefois
Mortalité
> infantile : 16‰ (40,9‰ chez les
populations autochtones du Yamal)
90/91
est nettement inférieure à celle des Russes.
Région du Morazán
Aider les populations autochtones isolées
Moscou
Activités : Soucieux d’améliorer l’état de santé primaire des
Perspectives :
populations autochtones sans perturber leur mode de vie souvent basé sur le nomadisme, MdM a souhaité favoriser la formation d’agents de santé autochtones nomades, qui
interviendraient en appui des structures déjà existantes (dispensaires et sanaviation).
MdM a donc organisé un séminaire de santé publique, ayant
pour objectif de former des médecins russes à la conduite et à
l’évaluation des programmes d’agents de santé communautaires (ADS) pour ces populations autochtones.
S’appuyant sur l’expertise et l’expérience de MdM, qui a mené entre
1994 et 2001 des programmes d’ADS auprès des nomades nénètses dans l’arrondissement autonome Yamal-Nenets, ce séminaire
de formation a accueilli 18 médecins représentant 6 régions.
Il a été articulé en trois grandes parties :
• présentation des caractéristiques des programmes d’ADS ;
• révision complète du contenu des livrets élaboré pour les programmes d’ADS menés précédemment, avec ajout de deux
volets sur l’alcoolisme et la tuberculose ;
• sensibilisation autour de la gestion de projet et de l’évaluation des programmes par l’écriture avec l’équipe pédagogique
de MdM d’un guide pratique assorti de «recommandations».
Les 6 régions participantes
doivent mettre en œuvre
les programmes d’ADS sur
2006-2007, programmes
pour lesquels MdM fournira
le livret de formation
et de travail des ADS
et accompagnera les
différentes étapes en
tant que référent expert.
Baromètre au 31/12/2005
12/2005
2007
> Avancement
de la mission
Un programme de santé communautaire
Activités : La mission consiste à apporter un soutien au
Perspectives :
partenaire local, Médecins pour le droit à la santé, pour
la mise en œuvre de programmes de services de base de santé,
d’assainissement environnemental, de sécurité alimentaire, de
nutrition, de soins intégraux à l’enfance et de formation de promoteurs. Le soutien comporte :
• la formation en gestion de tout le personnel de MDS ;
• le développement du système de communication de l’association ;
• le renouvellement du matériel informatique et la formation
aux logiciels ;
• la désinfection, la formation et la prévention dans 20 regroupements de maisons, dans le cadre des campagnes d’assainissement environnemental ;
• la construction d’un puits et d’une fosse septique pour le lieu
de vie du personnel, à côté du centre de soins d’El Tablon, au
Morazán.
La mission a été perturbée en octobre 2005 par l’ouragan Stan,
qui a fait des dégâts considérables et plus de 72 000 victimes
dans le pays. L’association Médecins pour le droit à la santé
s’est beaucoup investie sur cette urgence et a pu soigner
572 personnes.
En 2006, l’impact des
formations en gestion et en
informatique du personnel
de MDS sera évalué,
pour déterminer d’éventuels
ajustements. Ces formations
doivent permettre une
meilleure gestion et organisation de l’association.
Le développement du
système de communication
de l’association permettra
de mieux valoriser les actions
de MDS et ainsi de rechercher
de nouveaux bailleurs
de fonds.
Baromètre au 31/12/2005
10/2004
10/2007
> Avancement
de la mission
Rapport sur le développement humain 2005, PNUD
2mdmrap005_89a102_baf
Mortalité
> infantile : 32 ‰
Espérance de vie
> à la naissance : 70,9
IDH
> 0,722 ; rang 104/177
PIB réel/habitant ($)
> 2 277
Délégation internationale
> MdM Espagne
Population bénéficiaire
> directe : 7 000
> indirecte : 42 000
Responsables
> mission : J.-L. Pesle
> suivi : DR Rhône-Alpes-Grenoble
Source de financement
> MdM
Budget
> 2005 : 14 203 euros
11/05/06
15:41
Page 92
Serbie
Soudan
Mortalité
> infantile : 14‰
IDH
> nc
PIB réel/habitant ($)
> nc
Population bénéficiaire
> directe : 568
> indirecte : 1 704
Personnel
> local : 7
> expatrié : 1
Responsables
> mission : P. Beauverie
> terrain : C. Debeaulieu
> siège : A. Landaes
Sources de financement
> MAE, MdM
Budget
> 2005 : 232 418 euros
Appui Veza : 45 673 euros
Rapport de l’OMS, 2005
Espérance de vie
> à la naissance : 73
92/93
L’union de Serbie-et-Monténégro est politiquement instable en raison d’incertitudes quant
Suite aux Accords de paix signés en janvier 2005 au Sud Soudan, des mouvements de
au statut des régions voisines – Bosnie-Herzégovine, Monténégro – et de certaines régions
population sont intervenus dans la région. Il s’agit de personnes ayant fui les combats
serbes comme la Voïvodine et le Kosovo. Suite aux conflits et aux bouleversements socio-
du Sud Soudan pendant les 20 années qui ont ravagé ces provinces, qui sont de retour
économiques qui ont secoué cette région dans les années 1990 et à l’absence manifeste
sur leur site d’origine. Les conséquences de la guerre sont désastreuses tant au niveau
de coopération internationale significative, la Serbie-et-Monténégro connaît, de surcroît,
social que sanitaire et nutritionnel. La détérioration de la qualité des soins est toujours
une situation économique difficile. L’offre de soins s’est clairement détériorée et l’épidémie
d’actualité. Par ailleurs, même si la recomposition sociale et politique du Sud Soudan
de VIH progresse, en particulier parmi les usagers de drogues injectables, sans qu’il soit
est une évolution plutôt positive, celle-ci ne va pas sans provoquer des tensions loca-
possible d’obtenir une information claire sur le plan épidémiologique.
les entre les différentes communautés en place.
Réduire les risques
Soins médicaux d’urgence
Belgrade
Kalma, Dereij, Nyala - Sud Darfour
Activités : L’activité de MdM auprès des usagers de drogues
intraveineuses comporte plusieurs volets :
• travail de rue auprès des usagers de drogues via une
unité mobile ; ce volet s’est traduit par l’échange de matériel
stérile et la diffusion de messages de prévention destinés aux
usagers de drogues, près de leur habitat, tout en respectant
leur mode de vie (travail de rue par des pairs et par des professionnels) ;
• mise en place d’un centre d’accueil et de soins des usagers de drogues intraveineuses (drop-in center) ;
• sensibilisation aux risques sanitaires liés à l’usage des
drogues et actions de prévention ;
• formation des intervenants auprès des usagers de drogues.
Perspectives :
Activités : MdM a installé sur le camp de Kalma un centre SSP
Perspectives :
Appui à l’association
locale VEZA dans le cadre
du transfert du programme
échange de seringues
amorcé depuis octobre
2005. Mise en place
d’un programme
méthadone.
équipé d’une unité d’hospitalisation et d’une salle d’accouchement,
en coordination avec les acteurs de la santé présents, dont ACF,
qui prend en charge la malnutrition. Il accueille 4 postes de consultations curatives, des consultations en soins de santé pré et postnatales, des services de vaccination, un laboratoire d’analyses
médicales, des tests rapides pour la malaria et une pharmacie.
Au-delà de ce camp, MdM intervient également en cliniques mobiles sur le camp de Dereij, auprès des regroupements de déplacés
autour de Nyala.
Poursuite des activités de soins
de santé communautaire, des
interventions d’appui ponctuel
(distribution d’eau, installation
de centres de traitement contre
la diarrhée, dépistage nutritionnel, vaccination), de l’appui
logistique et en ressources
humaines et mise en place
d’un camp d’isolation en cas
d’épidémie de choléra.
Baromètre au 31/12/2005
14/07/2004
indéfini
> Avancement
de la mission
Baromètre au 31/12/2005
10/2003
2009
> Avancement
de la mission
Soins de santé primaire et chirurgie
Malakal
Activités : Le projet vise à améliorer la qualité des soins de
Perspectives :
l’unité de chirurgie de l’hôpital général de la ville de Malakal,
et à en garantir l’accès au plus grand nombre, autour de 4 axes :
• réhabilitation puis équipement de l’unité de chirurgie ;
• formation du personnel impliqué dans la prise en charge chirurgicale ;
• mise en place d’outils de gestion des consommables chirurgicaux ;
• mise en place d’un système de recueil et de transmission de
données.
Poursuite des formations
entamées en novembre
2005 et des travaux de
réhabilitation démarrés
en septembre 2005.
Baromètre au 31/12/2005
25/11/2004
indéfini
>
Avancement
de la mission
Mortalité
> infantile : 63‰
Rapport sur le développement humain 2005, PNUD
2mdmrap005_89a102_baf
Espérance de vie
> à la naissance : 56,4
IDH
> 0,512 ; rang 139/177
PIB réel/habitant ($)
> 412
Délégations internationales
> MdM Grèce, MdM Canada
Population bénéficiaire
> directe projet 1 : 50 000
> directe projet 2 : 50 000 (ville)
> indirecte projet 1 : 100 000
> Indirecte projet 2 : 150 000 (région)
Personnel
> local projet 1 : 100
> local projet 2 : 1
> expatrié projet 1 : 17
> expatrié projet 2 : 1 + équipes
chirurgicales
Responsables
> mission projets 1 et 2 : L. Joseph,
J. Larché (+ projet 2 : G. Isserlis)
> terrain projet 1 : M. Pomarel, N. Seris
> terrain projet 2 : F. Makpolo, N. Pilet
> siège projet 1 : desk Urgence,
B. Contamin
> siège projet 2 : O. Mouzay, B. Contamin
Sources de financement
> projet 1 : DAH, MAE allemand, DFID,
ECHO
> projet 2 : ambassade de France, MdM
Budget
> 2005 projet 1 : 1 615 861 euros
> 2005 projet 2 : 204 952 euros
11/05/06
15:41
Page 94
Tchad
Sri Lanka
Officiellement, une trêve est en vigueur entre le gouvernement et les Tigres de libération
Dans ce pays où l’économie locale reste extrêmement dépendante de l’aide exté-
de l’Eelam tamoul (LTTE), mais le processus de paix est toujours bloqué et les violences
rieure, la pauvreté a atteint des niveaux insoupçonnés. Même si le produit intérieur brut
se multiplient. Le tsunami de 2004 a affaibli l’économie du pays, et la population, déjà
demeure parmi les plus élevés du continent, le gouvernement ne parvient plus à régler
fragile, en subit de plein fouet les conséquences. Le système de santé sri lankais est
les arriérés de salaires ni les pensions des retraités. La prévalence de certaines maladies
pourtant toujours considéré comme un modèle pour les pays en développement, mal-
comme le paludisme est due non seulement à l’insuffisance d’infrastructures de soins
gré la réduction de ses dépenses. Mais les indicateurs sanitaires ne prennent pas en
mais également au manque d’hygiène et à la consommation permanente de produits
compte la zone sous contrôle du LTTE, qui manque cruellement de personnel soignant.
contaminés, deux risques auxquels les enfants sont les plus exposés (5 000 jeunes
Mortalité
> infantile : 13 ‰
IDH
> 0,751 ; rang 93/177
PIB réel/habitant ($)
> 948
Délégations internationales
> MdM Espagne, MdM Portugal,
MdM Chypre, MdM Grèce,
MdM USA, MdM Belgique,
MdM Argentine
Population bénéficiaire
> directe projet 1 : 35 900
> directe projet 2 : 80 000
Personnel
> local projet 1 : 20
> local projet 2 : 10
> expatrié projet 1 : 7
Responsables
> mission 1 : C. Giboin, A. Cavey
> mission 2 : P. Foldès
> terrain 1 : S. Brignano
> terrain 2 : C. Giboin
> siège 1 : desk Urgence
puis V. Pardessus
> siège 2 : desk Urgence
Source de financement
> projets 1 et 2 : MdM
Budget
> 2005 projets 1 et 2 : 631 944 euros
abandonnés survivent au milieu des décharges). L’instabilité politique persiste et, à l’est
Rapport sur le développement humain 2005, PNUD
Espérance de vie
> à la naissance : 74
94/95
Réhabiliter les structures de santé
du pays, l’afflux massif de réfugiés soudanais participe à l’insécurité.
Mallavi, Tunukkai et Naadankandal - district de Mullaitivu
Santé primaire des enfants des rues
Activités : MdM est chargé de la réhabilitation et du sou-
Perspectives :
tien des structures de santé, dans les divisions de Manthal
East et de Tunukkai (district de Mullaitivu).
Les activités dans la zone de Mallavi s’articulent autour de 4 axes :
• réhabiliter et rééquiper l’hôpital de Mallavi (ouverture d’un nouveau
bloc opératoire et d’un centre d’urgences, réaménagement du service de consultation externe, de la pharmacie, de la maternité…) ;
• réorganiser et former le personnel médical local ;
• fournir en médicaments et en matériel médical l’hôpital et deux
centres de santé ;
• sensibiliser les autorités aux problèmes rencontrés par l’hôpital
(financement, ressources humaines et matérielles).
Plusieurs missions exploratoires
ont été menées sur la zone
nord et ont montré que
les besoins en santé étaient
couverts. Les activités sur
l’hôpital de Mallavi seront
suspendues une fois les
réhabilitations achevées.
Une veille se fera depuis
le siège (collaboration d’un
coordinateur sri lankais pour
toute urgence éventuelle),
le souhait étant d’envisager
une mission à plus long terme.
Baromètre au 31/12/2005
15/01/2005
30/03/2006
> Avancement
de la mission
Aide d’urgence aux victimes du tsunami
Division de Kinnya - district de Trincomalee
Activités : L’hôpital de Kinnya, structure de référence pour quelque
Perspectives :
80 000 personnes, a été détruit par le tsunami de décembre 2004.
En collaboration avec MdM Espagne, les activités ont consisté à
rétablir en urgence l’accès aux soins de santé primaire pour
la population de Kinnya vivant dans un camp de déplacés, par
le biais de consultations mobiles. Plus de 2 000 consultations
ont ainsi été réalisées par nos équipes pendant les premières
semaines d’urgence auprès des victimes du tsunami, tandis que
la surveillance épidémiologique était rétablie.
La reconstruction de l’hôpital
et le rétablissement par les
autorités sri lankaises des
soins de santé primaire ont
conduit au désengagement
progressif de MdM en février
2005. La base logistique et
administrative de Colombo
a été conservée afin de servir
de support aux équipes du
nord du Sri Lanka, à Mallavi.
Baromètre au 31/12/2005
28/12/2004
20/02/2005
> Avancement
de la mission
N’Djamena
Activités : Prise en charge médicale des plaies et des
Perspectives :
traumatismes des enfants vivant dans une situation de
précarité et repérés dans la rue. La mission de MdM a
permis de former des acteurs sociaux et d’éduquer des enfants
à l’hygiène et la santé :
• 64 acteurs issus de 20 structures locales ont été formés ;
• 2 800 enfants ont assisté à des séances à but éducatif ;
• un outil pédagogique adapté a été réalisé par MdM et mis
à la disposition des structures de terrain.
En 2005, un circuit d’accompagnement médico-social, basé
sur un système de tiers payant reposant sur des bailleurs
locaux, a été définitivement mis en place. Il a permis l’accès
aux soins de santé primaire de plus de 3 000 enfants, particulièrement affectés par des violences.
En partenariat avec l’Unicef Tchad, une action de formation
et de prévention de 40 pairs a permis de réduire l’incidence
du VIH/sida chez les jeunes de la rue.
MdM se désengage fin 2005 et s’assure de la pérennisation
du programme via une convention signée avec une structurerelais, l’ITS (Institut tropical suisse).
MdM apportera son soutien
à l’ITS (évaluation, aide à la
gestion du circuit) et aidera
à la recherche de nouveaux
bailleurs pour 2007.
La mission doit prendre fin
en novembre 2006.
Baromètre au 31/12/2005
01/12/2001
12/2005
> Avancement
de la mission
Rapport sur le développement humain 2005, PNUD
2mdmrap005_89a102_baf
Mortalité
> infantile : 117‰
Espérance de vie
> à la naissance : 43,6
IDH
> 0,341 ; rang 173/177
PIB réel/habitant ($)
> 304
Population bénéficiaire
> directe : 5 000 enfants
dont 30 leaders
> indirecte : 30 acteurs sociaux
et 20 acteurs de santé
Personnel
> local : 5
> expatrié : 1
Responsables
> mission : P. Estecahandy,
J. Boncompain
> terrain : R. Lange
> suivi : DR Midi-Pyrénées
Sources de financement
> MdM, FSD, partenaires privés
régionaux et locaux (à N’Djamena,
et en Midi-Pyrénées)
Budget
> 2005 : 123 483 euros
2mdmrap005_89a102_baf
11/05/06
15:41
Page 96
Tanzanie
96/97
Il s’agit du pays d’Afrique de l’Est à la plus forte croissance (6,9% en 2005), mais,
Prendre en charge les maladies opportunistes
à l’instar d’un certain nombre de pays africains, la pauvreté ne parvient pas à recu-
Bukoba
ler. Le taux de prévalence du VIH est l’un des facteurs responsables de cet échec.
Activités : MdM poursuit son programme de prévention
du VIH et de prise en charge des maladies opportunistes
en apportant son soutien à Tadepa.
Trois aspects sont développés :
• prévention (formation des pairs, éducation par les pairs, accès
aux préservatifs) ;
• psychomédical (counselling, traitements des maladies opportunistes) ;
• transfert de compétences.
Environ 7% de la population adulte continentale vit avec le VIH et des consultations
prénatales ont révélé des taux de prévalence allant de 5% à 15% dans certaines
régions, même si ces taux ont sensiblement diminué depuis dix ans. Le nombre
Espérance de vie
> à la naissance : 46
IDH
> 0,418 ; rang 164/177
PIB réel/habitant ($)
> 287
Délégation internationale
> MdM Belgique
d’orphelins du sida s’élève aujourd’hui à presque 2 millions.
Rapport sur le développement humain 2005, PNUD
Mortalité
> infantile : 104‰
Prévenir la transmission mère-enfant du VIH
01/08/2004
Bukoba
Activités : Le programme de prévention de la transmission
Perspectives :
materno-fœtale du VIH tourne autour de 3 axes :
• la formation du personnel hospitalier ;
• le suivi des femmes pendant leur grossesse : dépistage, prescription de l’AZT, information sur la transmission par l’allaitement ;
• le suivi des femmes et de leurs bébés après l’accouchement.
Poursuivre le transfert de
toutes les activités à l’hôpital
régional de Bukoba.
Renforcer l’aide destinée
aux mères séropositives afin
qu’elles puissent continuer
à bénéficier des traitements
ARV.
Baromètre au 31/12/2005
Population bénéficiaire
> directe projet 1 : 3 350
> directe projet 2 : personnel de l’hôpital et sa famille, femmes enceintes
séropositives et leur famille, patients
présentant une infection VIH évoluée
> indirecte projet 1 : 510 230
> indirecte projet 2 : éducateurs,
infirmiers
Personnel
> local projet 1 : 10
> local projet 2 : 10
> expatrié projet 1 : 1
> expatrié projet 2 : 2
Responsables
> mission projets 1 et 2 : P. Tattevin
> coord. générale projets 1 et 2 :
S. Davies
> siège 1 et 2 : C. Courtin
01/08/2002
30/06/2005
> Avancement
de la mission
Accès aux combinaisons efficaces
d’antirétroviraux
Bukoba
Activités : L’objectif est de permettre aux femmes enceintes séropositives et à leur famille, aux patients présentant une infection
VIH évoluée, et au personnel de l’hôpital et à leur famille d’accéder aux antirétroviraux. Pour faciliter l’accès à ces soins, MdM
s’appuie sur le programme HAART (Highly Active Antiretroviral
Therapy). Ce programme de thérapie est destiné à réduire l’incidence de la transmission, notamment mère-enfant.
Baromètre au 31/12/2005
Sources de financement
> projet 1 : fondation MARC,
AIDS Fund
> projet 2 : Columbia University
Budget
> 2005 projet 1 : 181 047 euros
> 2005 projet 2 : 179 878 euros
01/10/2004
Baromètre au 31/12/2005
2009
> Avancement
de la mission
Perspectives :
Poursuite de toutes
ces activités en 2006.
30/04/2005
> Avancement
de la mission
Perspectives :
Poursuite du processus
d’autonomisation
de l’ONG locale Tadepa
et désengagement
progressif de MdM.
Population bénéficiaire
> directe : 500
> indirecte : 510 430
Personnel
> local : 20
> expatrié : 1
Responsables
> mission : P. Tattevin
> coord. générale : S. Davies
> siège : C. Courtin
Source de financement
> MdM, MAE
Budget
> 2005 : 53 317 euros
11/05/06
15:41
Page 98
Tchétchénie
Mortalité
Espérance de vie
IDH
PIB réel/habitant ($)
Délégation internationale
> pas de données propres
à la Tchétchénie
Population bénéficiaire
> directe : population générale :
85 592 de février à octobre 2005
Personnel
> local : 14
> expatrié : 2
Responsables
> mission projet 1 : J. Dato
> terrain projet 1 : P. Baril
> siège : A. Landaes
Source de financement
> ECHO
Budget
> 2005 : 971 912 euros
Turquie
98/99
XX/99
2005 a été une année particulièrement violente pour la Tchétchénie : les exactions
Le début des négociations concernant l’adhésion de la Turquie à l’Union européenne relance
contre les civils demeurent quotidiennes, et ce au nom de la lutte de la Russie contre
la question du respect des droits de l’homme dans un pays où les minorités, les détenus, les
le terrorisme. En réponse à cela, plusieurs attentats meurtriers ont été commis par la
opposants politiques et les défenseurs des droits humains sont souvent victimes de mauvais
guérilla tchétchène. La population vit dans la peur et la pauvreté, les structures hospi-
traitements. Malgré un réel effort législatif et des engagements concernant le traitement judi-
talières sont obsolètes et nombreux sont ceux qui n’ont toujours pas accès aux soins
ciaire des actes de torture, la persistance de certaines pratiques demeure préoccupante.
de santé primaire.
De surcroît, le regain d’agitation kurde fait craindre de nouvelles tensions à l’intérieur du pays.
Soutenir les victimes du conflit
Prendre en charge les plus démunis
Grozny, Gudermes, Urus-Martan, Argun, Kurchaloy
Districts de Nozhay-Iurt et Vedeno
Bidonville d’Ayasma
Activités : En 1999, pour des raisons de sécurité, MdM a
Perspectives :
dû adopter un système de «pilotage à distance» de la mission
depuis sa base de Moscou.
L’activité de MdM porte sur l’amélioration des soins en
chirurgie, des soins de santé primaire et secondaire et
la mise en place d’une assistance en santé mentale.
Plus précisément, notre travail comprend :
• la coordination et l’approvisionnement de 7 structures hospitalières des villes principales de Tchétchénie (matériel médical
et chirurgical) ;
• la coordination et l’approvisionnement de 3 hôpitaux ruraux
en médicaments essentiels et consommables médicaux ;
• l’approvisionnement de 11 centres médicaux et obstétricaux
en médicaments essentiels et consommables médicaux ;
• la sensibilisation et la formation du personnel soignant des
structures de Grozny en santé mentale.
Il est prévu pour 2006 une
extension des activités SSP
sur le district de Vedeno,
ainsi que la mise en place
d’un cabinet de consultation
de psychologie dans une
polyclinique de Grozny
à compter de janvier 2006.
En outre, MdM prépare
un ouvrage, Paroles
tchétchènes, recueil de
témoignages sur le parcours
de Tchétchènes depuis
le début de la guerre.
Nous avons également ouvert
fin 2005 un programme
similaire au Daghestan
(district de Khassaviourt).
Baromètre au 31/12/2005
1995
> Avancement
de la mission
Activités : Prise en charge médico-sociale des habitants,
essentiellement des déplacés kurdes, du quartier d’Ayasma :
• prise en charge sanitaire des femmes et des enfants ;
• activités socio-éducatives en direction des enfants, des adolescents et des femmes.
En partenariat avec Solidarité et Liberté (association marseillaise) :
• partenariat local et mise en œuvre d’un projet médico-social
associant le soin, l’éducation et la formation (préscolarisation,
alphabétisation) ;
• contrôle du respect des droits, en particulier le droit à la santé.
Perspectives :
Effectuer une veille sanitaire,
poursuivre les activités en
cours et préparer la fermeture
du centre prévue fin 2006.
Etudier l’opportunité
d’un transfert du projet sur
un autre quartier périphérique
d’Istanbul accueillant essentiellement une population
de déplacés kurdes.
Baromètre au 31/12/2005
2004
2006
Rapport sur le développement humain 2005, PNUD
2mdmrap005_89a102_baf
Mortalité
> infantile : 33‰
Espérance de vie
> à la naissance : 68,7
IDH
> 0,750 ; rang 94/177
PIB réel/habitant ($)
> 3 399
Population bénéficiaire
> directe projet 1 : femmes enceintes
et enfants en bas âge
> directe projet 2 : défenseurs des
droits de l’homme et prisonniers
victimes de violences d’Etat
> indirecte projet 1 : 4 000
> Avancement
de la mission
Personnel
> local projet 1 : 5 salariés
et intervenants bénévoles
Soutenir les victimes de violences politiques
> expatrié projet 1 : 2 en mission
Istanbul
> expatrié projet 2 : 6 en mission
Activités : MdM apporte une assistance médicale et psycho-
Perspectives :
sociale aux défenseurs des droits humains luttant contre la
répression turque, à travers :
• le soutien aux défenseurs des droits de l’homme dans trois
associations (IHD, Goc’Der, Tuhad) ;
• l’assistance aux procès des défenseurs des droits humains ;
• le témoignage ; une contre-expertise de patients dont l’état de
santé avait été jugé compatible avec leur réincarcération par des
médecins proches du pouvoir a été envoyée à la Cour européenne des droits de l’homme, et a entraîné des mesures suspensives et des sanctions à l’encontre des médecins dévoyés.
Suivre l’évolution du contexte
et adapter les actions de MdM.
Baromètre au 31/12/2005
2002
2006
> Avancement
de la mission
ponctuelle en raison de l’illégalité
officielle d’une aide permanente.
ponctuelle
Responsables
> mission projet 1 : G. de Castelnau
> mission projet 2 : B. Granjon
> suivi projets 1 et 2 : DR PACA
Source de financement
> projets 1 et 2 : conseil général
des Bouches-du-Rhône
Budget
> 2005 projet 1 : 13 627 euros
> 2005 projet 2 : 7 534 euros
2mdmrap005_89a102_baf
11/05/06
15:41
Page 100
Vietnam
100/101
L’économie vietnamienne est en plein essor, affichant une croissance de 8%.
Cependant, 8% de la population, soit 1,4 million de foyers, vit encore sous le seuil
de la pauvreté. De plus, 263 000 personnes sont porteuses du VIH dans un pays où
l’usage de drogues injectables et la prostitution sont des pratiques courantes. Or, la
politique du gouvernement à leur égard est répressive, ce qui ne facilite pas les
Mortalité
> infantile : 19‰
Espérance de vie
> à la naissance : 70,5
IDH
> 0,704 ; rang 108/177
PIB réel/habitant ($)
> 482
Délégation internationale
> MdM Canada
Population bénéficiaire
> directe : 10 000
> indirecte : 275 000
Personnel
> local : 14
> expatrié : 1
Responsables
> mission : F. Novel
> terrain : A. Pinon
> siège : V. Pardessus
Sources de financement
> UE, AESN, MdM
Budget
> 2005 : 283 424 euros
Rapport sur le développement humain 2005, PNUD
interventions auprès de ces populations à risque.
Développer les services médicaux
Provinces de Bac Kan et Thai Nguyen
Activités : La libéralisation des années 1980 a profondé-
Perspectives :
ment affecté le système de soins de santé primaire vietnamien. Les stations de santé communales se trouvent privées
de leurs financements publics traditionnels, ce qui se répercute sur la qualité du service et l’accès aux soins des populations vulnérables. Dans ce contexte, la promotion d’une
santé préventive par des agents de santé villageois auprès
des groupes les plus défavorisés (femmes, enfants et ethnies
minoritaires) apparaît comme prioritaire.
En 2005, ce programme de santé préventive a développé les
activités suivantes :
• soins de santé materno-infantile (éducation à la santé,
intégration du programme national à l’échelon local) ;
• renforcement des capacités des personnels de santé ;
• accès à l’eau et à l’assainissement pour les foyers de
trois communes (construction de réseaux de distribution d’eau,
de puits de latrines, organisation et maintenance, éducation…) ;
• nutrition et prévention des maladies infantiles (développement communautaire au travers de groupes de mères).
• développement institutionnel de l’université de médecine de Hanoi (HMU).
Ce projet s’est achevé en
octobre 2005 et a atteint
les objectifs fixés. La collaboration avec l’université de
médecine de Hanoi se poursuit
à travers un programme
d’accès aux soins de santé
à base communautaire pour
les populations vulnérables
(incluant les usagers de
drogue et les prostitués) du
district de Tay Ho à Hanoi.
Baromètre au 31/12/2005
01/11/2000
31/10/2005
> Avancement
de la mission
Accès aux soins à base communautaire
Hanoi
Activités : Ce programme d’accès aux soins de santé à base
Perspectives :
communautaire pour les personnes vulnérables (incluant les
usagers de drogue et les prostitués vivant avec le VIH/sida),
mené dans les districts de Tay Ho et environnants, résulte d’une
collaboration entre l’université de médecine de Hanoi (HMU), le
comité populaire et les services de santé du district de Tay Ho,
le sous-département des Affaires sociales pour la prévention
des maux sociaux (HSSEP) et MdM.
Sollicités par le HSSEP, le HMU et MdM ont proposé de modéliser, à l’échelon d’un district, les soins, les traitements et l’assistance des personnes vivant avec le VIH/sida dans le cadre
des services publics de santé et d’action sociale.
Fin 2005, ont été mises en place les activités suivantes :
• ouverture d’un centre de soins de jour dans le cadre d’un
centre de soins de quartier (tests VIH, consultation santé primaire, IST, infections opportunistes, traitement ARV) ;
• mise en place de 2 équipes mobiles (prévention, échange
de seringues, distribution de préservatifs, soins à domicile) ;
• mise en place de groupes de solidarité ;
• formations pour les personnels soignants et d’action sociale.
D’ici à fin 2006, 300 patients
seront dépistés VIH/sida,
50 patients recevront des
antirétroviraux et 25 000
personnes seront contactées
par les équipes mobiles
et les clubs.
Population bénéficiaire
> directe : 4 000
> indirecte : 25 000
Personnel
> local : 7
> expatrié : 2
Responsables
> mission : K. Lacombe
> terrain : A. Pinon
> siège : V. Pardessus
Source de financement
> Usaid (PACT)
Budget
> 2005 : 15 496 euros
Baromètre au 31/12/2005
08/2005
08/2008
> Avancement
de la mission
Prévenir et soigner le VIH
Hô Chi Minh-Ville
Activités : Ce nouveau programme d’une durée de trois ans
s’appuie sur le programme précédent (SSP pour les sansabri dont prostituées et usagers de drogues) et la structure existante (centre de soins de jour et équipes mobiles)
s’adresse à la même population.
La première année du projet s’est concentrée sur :
• la prise en charge de tous les cas d’IST dépistés dans le
centre de soins de jour ;
• la formation du personnel local à la prévention du VIH et au
dépistage de l’infection par le VIH ;
• la mise en place d’un centre de dépistage du VIH au sein du
centre de soins de jour.
Baromètre au 31/12/2004
20/12/2004
19/12/2007
> Avancement
de la mission
Perspectives :
Poursuivre les activités
de dépistage des IST et du
VIH/sida, renforcer l’accès
aux traitements des infections
opportunistes et des IST.
Poursuivre la formation du
personnel à la prévention du
VIH, au diagnostic et au traitement des maladies liées au VIH
et à l’administration des ARV.
Augmenter le nombre de
patients sous ARV (53 patients
au 31/12/05 ; 150 prévus
au 31/12/06).
Population bénéficiaire
> directe : 6 500
> indirecte : 266 000
Personnel
> local : 6
> expatrié : 3
Responsables
> mission : K. Lacombe
> terrain : V. Trias
> siège : V. Pardessus
Source de financement
> Usaid (PACT)
Budget
> 2005 : 526 990 euros
2mdmrap005_89a102_baf
11/05/06
15:41
Page 102
Zimbabwe
La situation économique est catastrophique dans ce pays d’Afrique australe. Les conditions de vie sont de plus en plus difficiles et l’impact de la pandémie du VIH/sida est
dévastateur. 26% de la population est séropositive. Depuis l’explosion de l’épidémie du
VIH/sida, l’espérance de vie est passée de 52 ans en 1990 à 36 ans en 2005. Un tiers
de la population adulte est séropositive et chaque jour une centaine de nouveau-nés
deviennent séropositifs.
Espérance de vie
> à la naissance : 36,9
IDH
> 0,505 ; rang 145/177
PIB réel/habitant ($)
> 639
Délégations internationales
> MdM Espagne et MdM Canada
Population bénéficiaire
> directe projet 1 : 350 000 habitants du district de Chipinge
> indirecte projet 1 : 30 agents
de santé communautaires
de Chipinge
Personnel
> local : 30
> expatrié : 5
Responsables
> mission : C. Moncorgé
> terrain : F. Azam
> siège : N. Bréchet
Sources de financement
> MdM, UE, Hivos
Budget
> 2005 : 486 932 euros
Sur une population totale de 12 millions d’habitants, on dénombre environ 800 000 enfants
Rapport sur le développement humain 2005, PNUD
Mortalité
> infantile : 78‰
orphelins. On peut estimer que près de 20% de ces derniers sont séropositifs. De plus,
90% des Zimbabwéens affectés par le virus et nécessitant des soins antirétroviraux n’y ont
pas accès.
Réduire l’impact du VIH/sida
Chipinge
Activités :
Perspectives :
Après une phase pilote d’information et de prévention sur le
VIH/sida démarrée en mai 2004, MdM France développe
aujourd’hui, en partenariat avec MdM Canada, MdM Espagne
et FACT (ONG locale), une approche globale sur l’ensemble
du district de Chipinge alliant :
• l’information et la sensibilisation communautaire ;
• la gestion de centres d’information et de dépistage ;
• la gestion de services d’aide à domicile pour patients séropositifs immobilisés ;
• le soutien psychosocial et thérapeutique aux orphelins et
enfants vulnérables ;
• le soutien aux activités préventives et curatives de 4 hôpitaux et 44 dispensaires du district (prévention de la transmission mère-enfant, réduction de l’incidence des IST,
prévention et traitement des maladies opportunistes, mise en
place et suivi des traitements ARV) ;
• la formation de personnels et agents de santé communautaires ;
• l’analyse opérationnelle d’un tel modèle conçu globalement,
à base communautaire, en vue de l’élargir et le dupliquer dans
d’autres districts, provinces et pays.
En 2006, nos équipes
travailleront à la consolidation
de nos activités et à la mise
en place des antirétroviraux
dans l’hôpital de Chipinge
afin de rapprocher les capacités de traitement au plus près
des communautés.
Baromètre au 31/12/2005
05/2004
12/2007
> Avancement
de la mission
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L’action en France
Introduction aux missions France
104/105
> Beaucoup de reculs, peu d’avancées
Des réponses sur le terrain de l’exclusion
Pour sa 19e année, la Mission France a largement
contribué à réduire, sur le terrain de l’exclusion
des soins, les dommages induits par les législateurs. En 2005, en effet, les plus faibles ont
continué à être stigmatisés, les sans-papiers sont
devenus les boucs émissaires du gouvernement et
les plus pauvres sont dorénavant perçus comme
des profiteurs voire des fraudeurs. La multiplication
des contrôles, la suspicion, les arrestations renforcent une dégradation sociale profonde : hausse
continue du nombre de RMIstes, hausse continue
des expulsions locatives.
Face à cette détérioration des rapports sociaux,
la Mission France de Médecins du Monde a
apporté plusieurs réponses.
• Les migrants du Calaisis ne sont pas demandeurs d’asile mais veulent migrer au Royaume-Uni.
Dans l’attente de la possibilité de traverser le Channel,
ils sont contraints de se réfugier dans les bois ou des
abris de fortune. Traqués par les «forces de l’ordre»,
ils sont parfois forcés à abandonner duvets et habits
obtenus difficilement. Une action de soins et de
témoignage est en cours, un forum a été organisé
à Paris, et une interpellation forte lancée vis-à-vis
des autorités sanitaires locales pour que l’hôpital
soit enfin doté d’une PASS.
• En Guyane, les lois sont ignorées, réinterprétées,
non appliquées. La pénurie de personnel médical
ravage le système d’accès aux soins. La CMU et
l’AME sont largement refusées par les professionnels. La Mission France de MdM a mis en place un
centre de soins et porte une attention particulière
aux adolescentes enceintes.
• Dans la crise du logement, le strictement inacceptable est devenu quotidien. Nous rencontrons
des familles avec enfants à la rue, qui y restent !
L’espace urbain est remodelé pour que l’on
ne puisse plus s’allonger ni se réfugier. Rendre
visible l’inacceptable, c’est ce qu’a fait la mission
SDF Paris en procurant des tentes aux SDF : on
ne peut plus ignorer ce qui avant n’était qu’une
ombre sous un porche. Nous continuons sans
relâche à solliciter une réaction des pouvoirs
publics.
• Pour les SDF malades, nous avons grandement
contribué à la pérennisation des lits halte soins
santé. Le groupe de travail piloté par la Direction
générale de l’action sociale a rédigé un cahier des
charges précis et éthique. Une avancée définitive.
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Introduction aux missions France
• L’aide médicale d’Etat aura une fois de plus
mobilisé le gouvernement en plein été… Des décrets rendant l’accès aux soins des sans-papiers
encore plus difficile sont sortis fin juillet. Des heures de discussion entre les associations et le
ministère seront nécessaires pour obtenir la
rédaction d’une circulaire limitant les dégâts.
• La réforme de l’assurance maladie enlève la
possibilité aux centres de soins associatifs
d’orienter les patients vers des examens
complémentaires. A l’initiative de MdM, un collectif interpelle le ministère de la Santé à travers dix
questions sur les conséquences de cette réforme
pour les personnes plus précaires. Au bout de sept
mois, la réponse nous parvient et invite en substance les personnes en difficulté à surmonter
leurs problèmes…
• Les Médecins du Monde en Europe décident de
témoigner des difficultés d’accès aux soins des
sans-papiers et de lutter contre les expulsions
d’étrangers gravement malades vers des pays
où ils ne pourront être soignés ; lutter, donc, contre
une peine capitale certes administrative mais réellement mortelle ! C’est l’objet de l’Observatoire de
l’accès aux soins en Europe, monté en 2005.
Quelque 900 courriers, 50 rencontres avec des
eurodéputés et une enquête transversale dans 5
pays…
SDF et mal-logés
• Les usagers de drogues sont encadrés par
de nouveaux dispositifs institutionnels à double
tranchant. Si des avancées positives existent, les
politiques de RdR sont peu financées et limitées
par un carcan administratif lourd. La majorité des
acteurs de la RdR de MdM sera contrainte de
créer des associations autonomes pour répondre
à ces nouvelles exigences, mais se retrouvera
dans une fédération destinée à témoigner sur les
nécessaires avancées en matière de réduction
des risques liés aux usages de substances
psychoactives.
Ces savoir-faire, nos missions les portent avec une
dynamique toujours renouvelée. Les rencontres
bisannuelles des acteurs de la Mission France
ont permis, en 2005, l’enrichissement des
212 participants de cette édition et une réflexion
sur l’amélioration de la qualité de nos pratiques,
sur les défis à relever en matière de prévention,
de prise en compte des troubles mentaux comme
des souffrances dues aux conditions de vie et au
passé traumatique.
Nathalie Simonnot,
coordination Mission France.
106/107
Le logement est un droit fondamental, et pourtant nombreux sont ceux qui n’y ont pas accès :
on compte aujourd’hui en France environ 100 000 sans-abri et plus de 3 millions de mal-logés.
Les incendies des hôtels parisiens vétustes (près de 50 morts, pour la plupart des enfants) et la
révolte des banlieues ont replacé la crise du logement au cœur du débat public. Environ 61%
des patients vus par la Mission France sont sans abri ou vivent dans des logements précaires.
> Le logement, un droit fondamental
Depuis 1993
Activités : Face aux difficultés des personnes vivant dans la
Perspectives :
rue, trop marginalisées et fragilisées pour se rendre d'elles-mêmes
dans les structures de droit commun, MdM développe des actions
mobiles. L’objectif est double :
• informer les personnes sur leurs droits à l’accès aux soins, les
orienter et les accompagner vers les structures de droit commun ;
• accueillir dans les centres de soins ceux qui n’ont pas de
couverture maladie en attendant qu’ils recouvrent leurs droits.
Tous les ans, MdM mène des actions, en hiver comme en été,
afin de demander des places d’hébergement et des logements
durables. A partir de son expérience de terrain, MdM continue à
témoigner des conséquences néfastes sur la santé du nonlogement comme du mal-logement. La discontinuité et l’inadaptation des structures d’hébergement aggravent l’état de santé
des personnes les plus fragilisées. Les équipes en France se mobilisent toute l’année pour assurer des veilles sociales dans le cadre
de «maraudes», des consultations médicales dans des centres
d’hébergement, des lits infirmiers… En 2005, MdM a été sollicité
par la DGAS pour participer à la réflexion et à la rédaction d’un
cahier des charges formalisant les structures «lits halte soins santé»,
qui a donné lieu à une circulaire sur le fonctionnement et les principes de financement de ces lits. En décembre 2005, la mission
SDF de Paris s’est fortement mobilisée pour distribuer des tentes
«igloos» aux sans-abri et alerter les pouvoirs publics sur l’urgence
à refondre le dispositif d’hébergement.
Poursuite de l’action terrain
auprès des personnes
les plus fragilisées
(tournées de rues, prises
en charge socio-médicales,
consultations médicales et
soins infirmiers dans les foyers
d’hébergement, travail de
partenariat avec les structures
sanitaires et d’hébergement,
participation au «plan grand
froid») et de l’action politique
(témoignage, lobbying
auprès des institutions pour
la mise en place de structures
d’hébergement durables
et adaptées aux besoins
de la population sans abri).
Types d’interventions
> Consultations médico-sociales, maraudes : Le Havre, Marseille,
Metz, Nice, Paris, Strasbourg, Toulouse, Valenciennes.
> Consultations médicales auprès des SDF accueillis dans
une structure «lits halte soins santé» : Bordeaux, Grenoble, Lyon,
Strasbourg, Toulouse.
> Ecoute santé : Angoulême.
> Consultations dans d’autres associations (Restos du cœur,
Armée du salut, boutiques Abbé Pierre, Secours catholique, Aides,
Point écoute santé jeunes…) : Grenoble, Le Havre, Lyon, Metz,
Nancy, Nantes, La Réunion, Toulouse, Valenciennes.
> Consultations dans des centres d’hébergement d’urgence :
Lyon, Metz, Nice, Toulouse.
> Interventions socio-sanitaires dans les squats : Bordeaux, Paris.
Nombre de sans-abri
en France
> 86 500 personnes (source Insee)
Nombre de mal-logés
> 3,2 millions (source Fondation Abbé Pierre)
Pathologies les plus
fréquentes
> dermatologie, traumatologie, problèmes
psychiatriques, souffrance psychique,
infections ORL et respiratoires
Nombre de missions
> 16
Nombre de bénévoles
> 182
Contacts avec les SDF
> environ 10 000
> 17,8% des personnes vues
dans les CASO sont des SDF
et 43,4% vivent dans des
logements précaires
Caractéristiques
des SDF reçus dans les CASO :
> 26% sont des femmes
> 60% ont moins de 35 ans
> 8,6% sont mineurs
> 75% n’ont pas de droits ouverts
à la couverture maladie
Sources de financement
> Ddass, mairies, conseils généraux…
Partenaires principaux
> Fondation Abbé Pierre, Secours
catholique, Emmaüs, Croix-Rouge,
Restos du cœur, Samu social, le DAL,
associations locales (la Péniche,
les Amis de la rue, le Fournil, le GAF,
Enfants du monde, Droit de l’homme
EMDH)…
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Enfants
Migrants
Toutes les missions
(centres de soins,
missions mobiles)
accueillent dans leur
programme des populations
immigrées (dans les centres
de soins, 30% sont
demandeurs d’asile).
Bénéficiaires
> 89% des patients reçus la première
fois sont étrangers
> 60% d’entre eux sont sans titre
de séjour, et 30% d’entre eux sont
concernés par une demande d’asile
Pays d’origine
> Algérie, Roumanie, Maroc, Cameroun,
Tunisie… (selon les centres, d’autres
nationalités émergent)
Principales pathologies
> ostéo-articulaire, ORL,
gastro-entérologie, psychiatrie,
dermatologie, gynéco-obstétrique,
souffrance psychique
> 88% des étrangers reçus
n’ont pas de droits ouverts
à la couverture maladie
lorsqu’ils viennent la première fois
consulter dans un centre de soins
Nombre de missions
> l’ensemble des programmes
(centres, actions mobiles
et programmes de réduction
des risques)
Nombre de bénévoles
> près de 2 000
Sources de financement
> Drass, Ddass, conseils généraux,
conseils régionaux, municipalités,
CRAM, CPAM…
Partenaires
> CASP, Cimade, Gisti, LDH, Anafé
(Association nationale d’assistance
aux frontières pour les étrangers),
Coordination française pour le droit
d’asile, Comede, participation à
l’Observatoire du droit à la santé des
étrangers (ODSE), coordinations
associatives locales ou régionales…
108/109
Si les lois de 2003 sur l’immigration et de 2004 sur l’asile avaient déjà durci les conditions
Les enfants sont plus fragiles face à l’exclusion, la pauvreté et la maladie. Selon le rapport
d’obtention d’une carte de séjour et du statut de réfugié, le projet de réforme du code
du CERC, en France, 2 millions d’enfants vivent au-dessous du seuil de pauvreté et le
d’entrée et de séjour des étrangers et du droit d’asile risque d’aggraver la situation déjà
nombre de mineurs isolés est estimé à 40 000. En outre, une enquête de l’Insee montre
difficile des candidats à l’immigration, des demandeurs d’asile et des étrangers malades.
que 16 000 enfants sont sans abri. En plus du suivi pédiatrique dispensé dans les centres
La réforme de l’aide médicale d’Etat en 2004, puis en juillet 2005, freine encore plus l’accès
de soins, Médecins du Monde a initié des missions de lutte contre le saturnisme, visant à
aux soins des étrangers résidant en France en situation irrégulière. La réforme de l’assurance
repérer et protéger les enfants victimes d’une intoxication au plomb. La mission Parrainage
maladie imposant le choix d’un médecin traitant pénalise également les personnes sans
apporte un soutien aux enfants isolés de leur famille par l’hospitalisation.
domicile fixe parmi lesquelles les migrants. Plus de 89% des patients des centres de soins
de Médecins du Monde sont des étrangers : ils ont plus de difficultés à l’ouverture d’une
couverture maladie car ils ne connaissent ni leurs droits, ni les démarches à faire.
ont été reçus dans les centres
de soins en 2005
> Protéger les victimes isolées
Mission Parrainage 1988 >… / mission Saturnisme 1993 >…
> Faciliter l’accès aux soins
Depuis 1986…
Activités :
Perspectives :
• Centres de soins : En 2005, les 21 centres de soins ont reçu
89% d’étrangers et effectué 45 783 consultations médicales. Parmi
les principaux obstacles à l’accès aux soins et aux droits, les personnes citent le non-accès à une domiciliation, les difficultés financières, la méconnaissance des droits et des structures, les difficultés
administratives et la barrière linguistique. MdM joue un rôle de passerelle et réoriente dès que possible les personnes vers les structures socio-sanitaires de droit commun. Les parcours d’exil, souvent
source d’importantes souffrances psychiques et physiques, sont
pris en compte, et les actions de soutien psychologique se développent. Les CASO de Paris et Marseille ont mis en place une action
spécifique de prévention et de dépistage du VIH/hépatites/IST.
• Mission Coordination d’accueil des familles demandeuses
d’asile (Cafda) : MdM a mis en place une consultation d’accueil
sanitaire et d’orientation auprès des familles demandeuses d’asile
primo-arrivantes, chez un partenaire, la Cafda. Pour l’année 2005,
la Cafda a reçu et hébergé plus de 5 000 personnes de 79 nationalités. 1 298 personnes (de 51 nationalités différentes) primoarrivantes à la Cafda ont été vues en consultation par l’équipe
MdM en 2005, soit 462 familles.
MdM continue à se mobiliser
pour que chaque personne,
quel que soit son statut
administratif, ait un accès
immédiat à une couverture
maladie et soit orientée
vers les structures sanitaires
existantes. La Mission France
poursuit le développement
de programmes de prévention,
dépistage du VIH, hépatites,
IST, ainsi que des programmes
de prise en charge de la
souffrance psychique auprès
des migrants.
L’Observatoire européen
de l’accès aux soins (démarré
en 2004) mène des actions de
lobbying auprès des institutions
de l’Union européenne et témoigne sur les difficultés d’accès
aux soins des personnes vivant
dans la précarité, à partir des
données collectées sur le terrain
(MdM est présent dans 11 pays
de l’Union européenne).
Types d’interventions
> Toutes les missions assurent des consultations, dispensent des messages
de prévention et orientent les migrants vers des partenaires et systèmes de
santé de droit commun. Les témoignages sur les conditions de vie précaires
liées au statut administratif, à la longueur des procédures et aux difficultés
d’hébergement sont la base d’une action déterminée à limiter les reculs
des droits des migrants.
Activités :
Perspectives :
• Parrainage dans les hôpitaux : «une transfusion d’énergie». Les
parrains/marraines font trois visites par semaine à l’enfant qu’ils parrainent, dont une visite pendant le week-end. Ces visites permettent
de soutenir et d’accompagner un enfant isolé pendant la durée
de son hospitalisation. Elles permettent aussi de briser sa solitude,
d’être à l’écoute de ses besoins et de donner la force de lutter. Le
bénévole fait le lien avec l’équipe soignante, et facilite le maintien des
relations avec la famille de l’enfant dans le respect de son identité et
de sa culture. Les parrainages sont suivis par des coordinateurs
expérimentés, toujours en complémentarité avec l’équipe soignante.
Fin 2005, la mission a été mise en place à l’hôpital de Cayenne.
• Saturnisme :le saturnisme est une intoxication au plomb qui atteint
le système nerveux central. Les conséquences sont irréversibles ; il
n’existe aucun traitement curatif. Les petites filles intoxiquées transmettent le plomb à leur bébé, vingt ans plus tard.
L’intervention de MdM repose sur le repérage des habitats insalubres
pour la prévention et l’information des familles, et la protection des enfants
intoxiqués. Les actions de dépistage et de protection des enfants
sont faites en lien avec les services de l’Etat, les acteurs de santé,
PMI, pédiatres, médecins scolaires et services d’hygiène des villes.
MdM demande à ce qu’une politique volontariste soit enfin menée
pour lutter contre le saturnisme infantile.
• Parrainage :
implanter la mission en province
dans les délégations régionales
de MdM à Marseille et Lyon.
Créer un lien avec l’hôpital
de Saint-Denis de la Réunion.
Développer les formations à
l’attention des bénévoles et des
coordinateurs pour améliorer la
qualité d’écoute et de présence
auprès des enfants hospitalisés.
• Saturnisme :
désengagée fin 2004, la Mission
France de Bordeaux reste en
contact avec les familles suivies
depuis quatre ans. La mission
Banlieue de MdM souhaite
consolider le réseau mis en
place afin que la lutte contre le
saturnisme infantile se pérennise
sans l’action de MdM, qui
pourra s’investir dans d’autres
villes de la banlieue parisienne.
L’équipe de Poitiers poursuit
son activité.
Types d’interventions
> Mission Saturnisme : sept villes des Hauts-de-Seine, Poitiers.
Repérage, dépistage, protection des enfants, mobilisation des
institutions et du corps médical.
> Parrainage d’enfants dans les hôpitaux : Paris et région parisienne ;
Guyane.
Suivi personnalisé des enfants hospitalisés et isolés de leur famille.
> Centres de soins : consultations pédiatriques, orientations
vers les PMI.
> Tous les centres de soins accueillent des enfants.
Bénéficiaires
> 1 693 enfants (moins de 15 ans)
Principales pathologies
> ORL, pneumologie, saturnisme,
pathologies lourdes nécessitant de
longues hospitalisations
Sources de financement
> Ddass, CPAM, conseils
généraux…
Parrainage
> nombre d’enfants parrainés
en 2005 : 111
> nombre de bénévoles :
92 à Paris, 14 en Guyane
> partenaires parrainage :
6 hôpitaux AP-HP, 6 centres
de long séjour en région parisienne,
hôpital de Cayenne en Guyane
Saturnisme
> nombre d’enfants touchés :
85 000 intoxiqués, dont seulement
5% dépistés (chiffres Inserm 1999)
> nombre de missions : 2
> nombre de bénévoles : 21
> partenaires saturnisme :
Association des familles victimes
du saturnisme, Pact Arim,
Ddass, services d’hygiène
des villes, PMI, médecins,
hôpitaux…
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Gens du voyage
Rroms
Victimes de discrimination raciale et de pauvreté dans leurs pays d’origine, les Rroms
Alors que la loi Besson n’est pas respectée, dans la mesure où seulement 15% des communes
vivent dans des conditions déplorables en France, en bidonvilles ou en squats. Les
de plus de 5 000 habitants se sont acquittées de leurs obligations concernant les aires d’accueil
expulsions répétées les fragilisent toujours un peu plus et rendent leur vie encore plus
destinées aux gens du voyage, d’autres projets menacent les gens du voyage.
précaire. Souvent contraints à la clandestinité, les Rroms se voient refuser l’accès aux
En décembre 2005, un député a réussi à faire voter un amendement dans le budget de l’Etat,
soins et, de manière générale, l’accès aux droits fondamentaux.
instaurant une taxe sur les caravanes. Cette taxe d’Etat (plusieurs dizaines d’euros par m2), qui
110/111
n’est en aucun cas une taxe d’habitation, ne donne aucun droit social relatif au logement. Les
Principales pathologies
> pathologies liées aux conditions
de vie, au retard pris dans l’accès
aux soins (en France et dans le pays
d’origine), et aux traumatismes
psychologiques engendrés
par les expulsions répétées
Caractéristiques
épidémiologiques
> mortalité néonatale (0-1 mois)
précoce neuf fois supérieure,
mortalité infantile (0-1 an) cinq fois
plus importante, espérance
de vie de 15 à 20 ans inférieure
à celle de la population française
(données Romeurope, 1998)
Nombre de missions
>4
Nombre de bénéficiaires
> environ 3 500 dont plus de 2 000
en Ile-de-France (estimation)
Nombre de bénévoles
> 76
Sources de financement
> Ddass, conseils généraux…
Partenaires
> Alpil, ASAV, ATD Quart-Monde,
LDH, MRAP, collectifs de soutien
aux familles rroms, Romeurope,
PMI des secteurs, municipalités,
PASS…
> Soutenir les familles expulsées
1992, mission Banlieue :
1er
associations de défense des droits des GdV demandent l’annulation de cette taxe, qui n’est ni
programme auprès des Rroms migrants
Activités : MdM continue à se rendre sur les lieux de vie
Perspectives :
des Rroms dans l’objectif de leur faciliter l’accès aux soins
et aux droits (CMU et AME). Cette veille sanitaire vise notamment l’éducation et la promotion de la santé, la scolarisation des enfants, l’aide à l’accès à l’eau potable et à la santé
materno-infantile. La mission mobile auprès des Rroms à
Lyon s’est rendue sur 17 lieux en 2005 et a rencontré près
de 1 000 personnes, dont 56% de femmes. La politique
d’expulsion dont les Rroms sont l’objet aggrave d’autant
plus leurs conditions de vie déjà très précaires : toutes leurs
affaires sont alors bien souvent détruites, les liens avec les
structures de soins et les écoles brisés…
L’errance subie les pousse à s’installer dans des bidonvilles,
aggravant leur accès aux droits fondamentaux et retardant
ou mettant en échec le travail des équipes médico-sociales
intervenant auprès d’eux.
Poursuivre les actions
sanitaires de proximité sur
les terrains, en accentuant
l’attention sur les enfants,
les droits à la santé, et
poursuivre le développement
des actions de santé
materno-infantile.
Dans le cadre du collectif
Romeurope, MdM continuera
à se mobiliser aux côtés
des autres associations
membres contre les
discriminations et violations
des droits de l’homme
dont les Rroms sont victimes
en France (expulsions des
lieux de vie, harcèlement
policier, arrestations, renvois
de territoire…), et pour
améliorer l’accès aux droits
fondamentaux des Rroms
migrants sur le territoire
français (le droit à la protection
de la santé, au logement,
au travail et à l’éducation).
Types d’interventions
> Prévention, éducation à la santé, soins de santé primaires, aide
à la scolarisation des enfants, accès à l’eau potable, mise en œuvre
de mesures d’assainissement…
> Actions relatives à la prénatalité : prévention des IVG, suivi
des grossesses, information sur la contraception, vaccination
des enfants, accompagnements en PMI et aux centres de planning.
> Témoignages sur les conditions de vie, expulsions répétitives,
obstacles dans l’accès aux soins et aux droits.
> Mobilisation des comités de soutien aux familles rroms, acteurs
de santé, municipalités, services de l’Etat.
légitime ni équitable. Elles réaffirment la priorité à faire reconnaître l’habitat caravane avec tous
les droits sociaux afférents au logement, et demandent à participer aux instances prévues par
la loi, à savoir la Commission nationale consultative, pour tous les sujets concernant les gens
du voyage et la Halde (Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l’égalité).
> Faciliter l’accès aux droits fondamentaux
Depuis 1997…
Activités : L’objectif des équipes mobiles de MdM est double : rencontrer les gens du voyage sur leurs lieux de vie et les
aider à faire reconnaître leurs droits.
Dans les faits, les aires d’accueil sont peu nombreuses et, lorsqu’elles existent, les conditions d’existence sur ces terrains sont
des plus précaires : pas d’écoulement des eaux usées, accès
difficile à l’eau courante et à l’électricité, présence de rats,
absence de toilettes. MdM mène les activités suivantes :
• actions de soutien, d’écoute et d’orientation ;
• actions visant à faciliter l’accès aux soins, aux droits et
à la scolarisation des enfants ;
• actions de lobbying menées auprès des administrations
publiques afin de demander la création d’aires d’accueil pour
les gens du voyage.
Types d’interventions
> Ecoute, soutien psychologique, messages de prévention et
d’information.
> Soins primaires, aides à la scolarisation et à l’accès à un logement,
orientations vers les structures socio-sanitaires de droit commun.
> Lobbying auprès des mairies, institutions et professionnels
de la santé pour l’amélioration des conditions d’hygiène de vie
et de santé ; actions pour la reconnaissance de la citoyenneté.
> Participation aux commissions consultatives départementales
pour le schéma d’accueil des gens du voyage.
Nombre de bénéficiaires
> environ 100 familles
Principales pathologies
> dépressions, insomnies, maladies
cardio-vasculaires, problèmes
d’addiction liés aux conditions
et aux modes de vie
Caractéristiques sociales
> isolement, déscolarisation,
désocialisation
Perspectives :
Poursuivre les actions visant à
améliorer les conditions d’hygiène de vie et de santé des gens
du voyage, faciliter leur accès
aux structures socio-sanitaires
de droit commun et plus
généralement à la citoyenneté.
Le statut d’expert acquis par
l’équipe de MdM Bordeaux lui a
permis, en lien avec les associations et personnalités tsiganes
travaillant avec la communauté
des gens du voyage, de créer
une coordination dont l’objectif
est de contribuer à la mise en
place de conditions dignes pour
la communauté des gens du
voyage. Les équipes de MdM
sont présentes dans plusieurs
instances dont les commissions
consultatives départementales
pour le schéma d’accueil des
gens du voyage.
Nombre de missions
>2
Nombre de bénévoles
>7
Sources de financement
> Drass, Urcam…
Partenaires
> Relais accueil gens du voyage,
coordination d’actions auprès
des gens du voyage, centre
social des Alliers, LDH, CCAS,
écoles, municipalités…
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Personnes se prostituant
RdR & Echange de seringues
La loi de sécurité intérieure, qui a créé le délit de racolage passif, et la présence policière
Le décret du 14 avril 2005 confère une reconnaissance législative à la politique de réduction
massive contribuent au contexte répressif qui restreint l’accès aux soins et au matériel de
des risques. Il est aujourd’hui démontré que les programmes d’échange de seringues sont
prévention des personnes se prostituant. Exposées aux risques d’infections sexuellement
efficaces : ils réduisent le partage de seringues et de pailles et, donc, le risque de trans-
transmissibles, parfois toxicomanes, et dans certains cas victimes de trafics, ces personnes
mission du sida ou de l’hépatite C. Ils limitent considérablement les risques d’overdose,
se trouvent dans une situation de grande vulnérabilité, renforcée par leur criminalisation.
ils permettent l’orientation des usagers de drogues vers les structures sanitaires et sociales.
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Cette approche en terme de santé publique permet aux usagers marginalisés d’avoir accès
Caractéristiques
> population majoritairement originaire
d’Europe de l’Est, d’Afrique
subsaharienne et de Chine
populaire, soit détentrice de visas
de tourisme, soit en demande
d’asile, soit en situation irrégulière,
parfois victime de trafic
Sexe, âge
> très majoritairement des femmes
de 20 à 40 ans, des transgenres,
des hommes et parfois des mineurs
Principales pathologies
> gynécologiques ; pathologies
liées aux conditions de la rue ;
troubles psychiques liés au stress,
à l’isolement et aux maltraitances ;
addictions
Nombre de missions
> 6 équipes mobiles/missions
intervenant auprès de personnes
se prostituant, dans la rue, en lien
souvent étroit avec les CASO et
es programmes de réduction des
risques liés à l’usage de drogues
Nombre de bénéficiaires
> données très difficiles à obtenir,
sans doute près de 1 000
Nombre de bénévoles
> 117
Partenaires
> Cabiria, les Amis du bus
des femmes, Aides, Ddass,
Gasprom, Plate-forme de
lutte contre la traite des êtres
humains, CDAG, CPAM, mairies,
planning familial, urgences
psychiatriques, Samu social
> Un soutien par la prévention et l’information
à des structures sociales, de soins, d’information, d’orientation et d’accompagnement.
Depuis 1999 en tant que thématique à part entière
Activités : Dans un climat marqué par un net renforcement de la
Perspectives :
violence à leur encontre, les personnes se prostituant se trouvent
en situation de grande vulnérabilité avec un accès plus difficile aux
associations et au matériel de prévention. Les difficultés d’hébergement et la lenteur de l’ouverture des droits sont des obstacles
supplémentaires à l’accès aux soins. L’action de Médecins du
Monde se traduit notamment par des actions mobiles, de
promotion de la santé et de réduction des risques liés aux
pratiques prostitutionnelles, avec un accompagnement
social, médical, administratif et juridique. Les équipes s’attachent à donner une information adaptée et traduite si nécessaire
sur les risques liés aux IST, VIH, hépatites, et sur les droits.
• Au Havre, MdM a dû cesser son activité, l’omniprésence policière ayant eu pour effet de faire complètement disparaître de la
rue les personnes se prostituant.
• A Poitiers, MdM, au sein du collectif l’Abri, a démarré une
activité auprès de personnes se prostituant en septembre 2005.
• A Rennes, la mission exploratoire menée en 2005 n’a pas
débouché sur la mise en place d’un programme spécifique.
Les missions souhaitent
travailler et développer
le volet témoignage,
notamment sur les
conséquences de la loi
de sécurité intérieure
pour les personnes
se prostituant, aux plans
sanitaire et social.
Types d’interventions
> Tous nos programmes proposent des orientations vers des dépistages
(VIH, VHB, VHC), distribuent du matériel de prévention, font de l’écoute,
de la promotion des droits de la personne, informent et orientent vers
les structures de droit commun.
> Metz : mise en place d’une structure itinérante avec Aides.
> Montpellier : en plus des interventions en soirée dans le centre-ville,
une sortie hebdomadaire, en journée, est organisée sur les routes nationales.
> Nantes : accompagnement physique vers l’hôpital et pour toutes
démarches de soins, d’accès aux droits, de dépôts de plainte, et dans
les tribunaux pour les procès pour racolage. Aide à l’inscription à des
cours d’alphabétisation. Mise en place d’ateliers santé thématiques.
> Paris : information adaptée et traduite en chinois, accompagnement
et orientation avec interprètes.
> Poitiers : mise en place de maraudes au sein d’un collectif.
> Rouen : mise en place d’un système d’alternance des sorties du bus,
grâce à une synchronisation avec les actions de l’association Aides,
et d’une mission de dépistage des maladies infectieuses.
> Aller vers une population marginalisée
1996, cession de la licence du kit accès prévention au ministère de la Santé
Activités : La distribution de matériel stérile, fonda-
Perspectives :
mentale pour réduire les risques liés à l’usage de produits,
permet d’établir un contact avec une population souvent
marginalisée qui, sans ces programmes, n’aurait pas accès
à l’information et aux structures de prise en charge de droit
commun. Le contact créé, les équipes peuvent alors transmettre
de messages de prévention, écouter et orienter les usagers de drogues pour des questions d’ordre médical, social ou juridique : hébergement, ouverture de droits, régularisation des situations juridiques,
sevrages, post-cures, traitements de substitution. A Paris, des tests
salivaires de dépistage de l’hépatite C sont proposés et permettent,
outre la prise en charge médicale en cas de résultat positif, de dialoguer avec la personne et de lui apporter une aide plus complète.
D’autres outils sont utilisés dans cette démarche de réduction des
risques en lien avec le contexte : pailles d’inhalation à destination
des «sniffeurs», embouts de pipes à crack évitant les brûlures et les
contaminations par le VHC, Sterifilt permettant de filtrer au bout de
la seringue les substances non injectables. Les équipes de terrain
effectuent constamment un travail de recherches et d’enquête sur les
outils et les messages de prévention afin d’améliorer leur efficacité.
Le travail de rue est souvent complémentaire du travail effectué dans
les antennes mobiles.
Favoriser les dispositifs facilitant
les échanges avec les usagers
sur le modèle des tests
salivaires de dépistage de
l’hépatite C. Le développement
des polyconsommations
nécessite la création de
nouveaux outils, notamment
liés à la consommation
de crack. Depuis janvier 2006,
les programmes d’échange
de seringues sont reconnus
comme établissements
médico-sociaux et sont financés
par l’assurance maladie,
en tant que Caarud (Centre
d’accueil et d’accompagnement
de réduction des risques
pour les usagers de drogues),
sous condition de remplir les
missions (accueil, orientation,
accompagnement…).
Dans le cadre du passage
en Caarud, les programmes de
Paris, Bordeaux et Marseille
devraient quitter MdM en 2006
et s’autonomiser en associations
créées par les équipes de
terrain soutenues par MdM.
Types d’interventions
> 4 structures mobiles : bus, camionnettes et équipes allant à pied
au-devant des usagers de drogues dans la rue ou les squats.
> 1 lieu fixe d’accueil de jour à Bordeaux, 1 lieu fixe pour l’échange
de seringues à Paris et Marseille.
> Mise à disposition de matériel d’injection stérile : tous les CASO.
> 236 808 seringues données, 36% de seringues usagées rapportées.
Pathologies
les plus fréquentes
> risques infectieux liés à l’usage
de drogues par voie intraveineuse
(VHC, VIH, VHB), abcès,
comorbidités psychiatriques,
problèmes dentaires, souffrance
psychique liée à l’exclusion
> risques de marginalisation, discrimination et dommages sociaux
Constat de nos programmes
> nette évolution vers une polyconsommation de produits injectés
ou non. Persistance d’une forte
prévalence de l’hépatite C chez
les usagers injecteurs
Nombre de bénéficiaires
> file active de près de 2 600 UDVI
pour plus de 12 500 passages sur
les antennes mobiles et en lieux
fixes. Plus de 19 000 autres
passages (informations, orientations
et demandes autres que du matériel)
Nombre de bénévoles
> 35 au sein d’équipes
pluridisciplinaires
Sources de financement
> principalement l’Etat via la Ddass,
les collectivités territoriales,
les CPAM, le FNPEIS, les mairies,
la Cramif
Partenaires
> ministère de la Santé (Direction
générale de la santé), Mildt (Mission
interministérielle de lutte contre
la drogue et la toxicomanie), OFDT
et toutes les structures de RdR
des villes où nous sommes présents
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Evénements festifs techno
Bus méthadone
La substitution par la méthadone, ayant comme effet le soulagement de la sensation
Les drogues de synthèse sont de plus en plus consommées par les jeunes. Mais l’interdiction
de manque, permet la réduction des risques liés à l’usage des drogues, ainsi que la
des raves contraint les participants à la clandestinité, avec tous les risques afférents :
réinsertion sociale et sanitaire des usagers de drogues, particulièrement vulnérables
conditions de sécurité précaires, pas d’encadrement médical, pas de présence des acteurs
et souvent marginalisés.
associatifs ou institutionnels porteurs de messages de prévention. Le décret du 14 avril 2005
114/115
interdisant la pratique du testing ou RPP (reconnaissance présomptive des produits)
> Un travail de proximité au quotidien
Usagers de drogues
> 200 000 injecteurs estimés
Principales pathologies
> contamination VIH, VHB, VHC
chez les injecteurs, comorbidité
psychiatrique, souffrance
psychique liée à l’exclusion
Nombre de missions
> 2 bus méthadone
Nombre de bénéficiaires
> file active : 767 sur les 2 villes
Nombre de passages
> une moyenne de 100 passages
par jour sur Paris et de 30 sur
Marseille
Nombre de bénévoles
> 23
Sources de financement
> CPAM, Ddass, Solidarité sida,
Sidaction ; Mildt, collectivités
locales et territoriales
Partenaires
> ASUD, le TIPI, Aides Provence,
Sleep’in, HAS, foyers d’hébergement d’urgence, autres CSST
des villes de Marseille et de Paris
(notamment Fernand-Vidal
et Marmottan), structures
hospitalières, établissements
de cure ou de postcure, etc.
constitue un réel frein dans l’approche des publics. En effet, c’était un outil essentiel pour initier
des discours de prévention et de responsabilisation des usagers quant à leur consommation.
Depuis 1998
Activités : Les programmes s’adressent à des usagers particulièrement marginalisés qu’aucune autre structure n’intègre, et
offrent des services à seuil d’exigence adapté à la situation de
l’usager. Une dose de méthadone est délivrée quotidiennement
aux patients inclus. L’inclusion se fait le jour même à la demande
du sujet, au lieu fixe, après un entretien médical. Les programmes
visent la prise en charge de la dépendance aux opiacés par
l’initialisation et le suivi d’un traitement de substitution par la
méthadone.
Le suivi des usagers les plus problématiques est inclus dans le
programme ; l’objectif est d’orienter les patients vers d’autres
structures : les bus agissent en tant que passerelle vers des
structures plus pérennes de prise en charge. Ils stationnent
à proximité des lieux de consommation et assurent un rôle
d’accueil et d’orientation médico-psycho-sociale.
Types d’interventions
> Unité mobile de soins assurant des permanences 7 jours sur 7.
> Equipes mobiles de proximité.
> Accueil en lieu fixe.
Perspectives :
Sur Paris, l’équipe a mené
un travail de réflexion, avec
l’aide d’un philosophe, sur
les pratiques thérapeutiques
innovantes, qui doit aboutir
à un travail écrit en 2006.
Sur Marseille, l’équipe a
constitué une plate-forme
RdR qui propose, en liaison
avec les services du bus
méthadone, plusieurs types
d’interventions adaptées
aux publics rencontrés dans
les squats, en milieux festifs,
dans le cadre du travail de
rue, etc., en proposant des
outils adaptés. Ces activités
sont menées avec des
partenaires opérationnels
(ASUD, TIPI, etc.).
D’autre part, courant 2006,
les 2 bus méthadone (ainsi
que les PES) vont quitter
MdM. La gestion du CSST
parisien sera reprise par
l’association GAÏA Paris et
celle du CSST marseillais
sera reprise par l’association
BUS 31/32. Ces 2 associations ont été spécialement
créées à cet effet par les
équipes de terrain et continueront de maintenir des
liens très forts avec MdM.
et autres hallucinogènes, amphétamines, héroïne, substances
anesthésiques (GHB, kétamine)
> Informer sur les risques
Depuis 1997
Activités : Action de réduction des risques liés à l’usage de
Perspectives :
produits psychoactifs, les missions Raves de MdM s’articulent
autour de deux axes :
• sanitaire et préventif : proposer des espaces médicaux, d’écoute et d’accueil. Les équipes gèrent la «bobologie» et les situations
d’urgence. Des messages de prévention sont donnés : risques
liés à la consommation de produits, aux pratiques culturelles
(tatouage, piercing…), à la transmission des IST, VIH, hépatites… ;
• pôle d’analyse, sur site via la CCM (chromatographie
couche mince) et le testing (jusqu’en avril 2005, date d’interdiction du testing), et en laboratoire, des composants
contenus dans les produits en circulation afin d’adapter
au mieux les messages de prévention. Depuis 1999, MdM
participe au projet Sintes (Système d’identification national sur les
toxiques et les substances).
En 2005, la mission Raves Paris a réorienté ses activités vers
les squats. L’équipe met en place des stands de RdR chaque
vendredi soir, visite environ trois squats par semaine et pratique
la CCM, une analyse de produits permettant l’identification des
substances contenues dans les produits consommés. 120 visites de squats et 36 sessions de RdR pour Paris (au total, plus de
3 400 contacts RdR). La mission RdR de Marseille a elle aussi
étendu en 2005 ses activités dans les squats.
Adapter les modes
d’intervention des missions
à un contexte de plus
en plus difficile, dispersant
les jeunes et les rendant de
moins en moins accessibles.
Développer les outils de
prévention et les flyers, en
adéquation avec un contexte
de polyconsommation
en développement.
Types d’interventions
> Toutes les missions pratiquent les premiers soins, l’information
et l’analyse des produits dans une approche de réduction des risques
liés à l’usage de drogues.
> Interventions dans les lieux ou espaces de rassemblement
des jeunes : free, teknivals, discothèques, clubs, squats…
> En 2005, 78 échantillons de drogues de synthèse, collectés,
documentés et analysés dans le cadre de la participation
au programme Sintes coordonné par l’OFDT.
Types de produits
> alcool, ecstasy, cocaïne, LSD
Problèmes de santé
rencontrés
> maux de tête, vomissements,
malaises, troubles psychiques,
angoisses
Risques les plus fréquents
> déshydratation, bad trips,
hyperthermie, hypoglycémie
Bénéficiaires
> 40 000 environ
Sexe, âge
> majoritairement des hommes,
moyenne d’âge : 24 ans
Nombre d’interventions
> 75 dont 3 teknivals intermissions
Nombre de bénévoles
> 180
Sources de financement
> DGS, Ddass, Mildt, OFDT,
collectivités territoriales
Partenaires
> Techno Plus, Aides, l’Orange
bleue, ASUD, le TIPI, Act Up,
l’Acothé, la maison d’accueil
de jour de Nantes, Espace
indépendance, Sida paroles,
la Fratrie
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116/117
>
Contacts
> AIX-EN-PROVENCE
Philippe ROQUEJEOFFRE
Médecins du Monde
Maison de la Solidarité
Rue Philippe-Solari
13100 Aix-en-Provence
Tél. : 04 42 21 45 84
Fax : 04 42 21 62 48
[email protected]
> GUYANE
Sylvie CREGUT
Médecins du Monde
32, rue Vermont-Polycarpe
97300 Cayenne
Guyane
Tél./Fax : 05 94 28 36 77
[email protected]
> GRENOBLE
> AJACCIO
François PERNIN
Médecins du Monde
c/o Secours catholique
6, bd Casanova
20000 Ajaccio
Tél. : 04 95 51 28 93
Fax : 04 95 21 17 13
Tout courrier : F. Pernin
La Gravona
20000 Ajaccio
Tél. : 04 95 29 90 75
Fax : 04 95 29 94 24
[email protected]
> ANGERS
Isabelle SALAUN, Frédéric VIE
Médecins du Monde
62, boulevard Saint-Michel
49100 Angers
Tél. : 02 41 43 65 66
Fax : 02 41 43 01 49
[email protected]
> BESANÇON
Violaine LLORCA
Médecins du Monde
Appartement 168003
7, rue du Languedoc
25000 Besançon
Tél. : 03 81 51 26 47
Fax : 03 81 52 70 28
[email protected]
Patrick BAGUET
Médecins du Monde
19, rue René-Thomas
38000 Grenoble
Tél. : 04 76 84 17 21
Fax : 04 76 84 17 58
[email protected]
> LA PLAINE-SAINT-DENIS
Florence SUZAN
Médecins du Monde
8-10, rue des Blés
93210 La Plaine-Saint-Denis
Tél. : 01 55 93 19 29
Fax : 01 55 93 19 30
[email protected]
> MONTPELLIER
Tony DA SILVA, Marie-Bernadette
CADILHAC, Margarita GONZALEZ
Médecins du Monde
18, rue Henri-Dunant
34090 Montpellier
Tél. : 04 99 23 27 17
[email protected]
> NANCY
Jean-Marie GILGENKRANTZ
Médecins du Monde
5, rue de l’Armée-Patton
54000 Nancy
Tél. : 03 83 27 87 84
Fax : 03 83 28 42 55
[email protected]
> NANTES
Philippe JARROUSSE,
Jean Pierre CLAUZEL
Médecins du Monde
33, rue Fouré
44000 Nantes
Tél. : 02 40 47 36 99
Fax : 02 51 82 38 09
[email protected]
> LYON
Marc CUCHE, Karen FINSTERLE
Médecins du Monde
10, rue de Sévigné
69003 Lyon
Tél. : 04 78 89 99 99
Fax : 04 78 71 75 72
[email protected]
Arlette SEIFFERT
Médecins du Monde
28, rue J.-B.-Eyriès
76000 Le Havre
Tél. : 02 35 21 68 66
Fax : 02 35 22 67 33
[email protected]
Bernard AUBIN
Médecins du Monde
34, rue Rossini
06000 Nice
Tél. : 04 93 16 59 60
Fax : 04 93 16 59 61
[email protected]
> PARIS
Denis HERMAN, Marc LERICHE
Médecins du Monde
62 bis, avenue Parmentier
75011 Paris
Tél. : 01 43 14 81 81
Fax : 01 47 00 75 53
[email protected]
> MARSEILLE
Xavier CARRARD, Georgia COUFFIN
et Florence LARMAT
Médecins du Monde
4, avenue Rostand
13003 Marseille
Tél. : 04 95 04 56 00
Fax : 04 95 04 56 04
[email protected]
> ROUEN
Agathe BONMARCHAND
Médecins du Monde
5, rue d’Elbeuf
76100 Rouen
Tél. : 02 35 72 56 66
Fax : 02 35 73 05 64
[email protected]
> STRASBOURG
Jean-Maurice SALEN
Médecins du Monde
24, rue du Maréchal-Foch
67000 Strasbourg
Tél. : 03 88 14 01 00/01
Fax : 03 88 14 01 02
[email protected]
> TOULOUSE
Geneviève MOLINA
Médecins du Monde
5, boulevard de Bonrepos
31000 Toulouse
Tél. : 05 61 63 78 78
Fax : 05 61 62 04 15
[email protected]
> VALENCIENNES
> NICE
> LE HAVRE
> BORDEAUX
Christophe ADAM
Médecins du Monde
2, rue Charlevoix-de-Villiers
33000 Bordeaux
Tél. : 05 56 79 13 82
Fax : 05 56 52 77 69
[email protected]
>
(centres d’accueil, de soins et d’orientation)
> PAU
Robert LAFOURCADE
Médecins du Monde
12 bis, place de la Monnaie
64000 Pau
Tél. : 05 59 83 74 28
Fax : 05 59 27 22 32
[email protected]
Eliane LAMORISSE
Médecins du Monde
10-12, rue du Grand-Fossart
59300 Valenciennes
Tél. : 03 27 47 40 08
Fax : 03 27 30 19 16
[email protected]
Contacts
(actions mobiles) – Médecine de proximité
MISSIONS MOBILES
ACTIONS DE RUE
> LYON
Françoise MICHAUD
Médecins du Monde
1, place du Griffon
69001 Lyon
Tél. : 04 78 29 59 14
Fax : 04 78 29 55 91
[email protected]
> METZ
René MOUTIER
Médecins du Monde
11, rue Saint-Pierre
57000 Metz
Tél. : 03 87 63 55 91
Fax : 03 87 66 60 93
[email protected]
> POITIERS
La Caravane
Marie-Thérèse RAYMOND
Médecins du Monde
21, rue Boncenne
86000 Poitiers
Tél. : 05 49 01 77 77
Fax : 05 49 60 28 93
Relais / Tél. : 05 49 38 45 10
Fax : 05 49 38 45 11
> SAINT-DENIS DE LA RÉUNION
Médecins du Monde
250 bis, rue Général-Rolland - bât. K
SHLMR Bouvet - BP 964
97479 Saint-Denis de la Réunion
Cedex
Tél. : 02 62 21 71 66
Fax : 02 62 41 19 46
medecinsdumonde.reunion
@wanadoo.fr
PRÉVENTION PROSTITUTION
> LE HAVRE
Arlette SEIFFERT
Médecins du Monde
28, rue J.-B.-Eyriès
76000 Le Havre
Tél. : 02 35 21 68 66
Fax : 02 35 22 67 33
[email protected]
> METZ
René MOUTIER, Frédérique CARRIE
Médecins du Monde
11, rue Saint-Pierre
57000 Metz
Tél. : 03 87 63 55 91
Fax : 03 87 66 60 93
[email protected]
MISSIONS GENS DU VOYAGE
> STRASBOURG
Catherine FRAPARD
Médecins du Monde
24, rue du Maréchal-Foch
67000 Strasbourg
Tél. : 03 88 14 01 01
Fax : 03 88 14 01 02
[email protected]
> MONTPELLIER
Damien CHERET, Clélia VENTURINI
Médecins du Monde
18, rue Henri-Dunant
34090 Montpellier
Tél. : 04 99 23 27 17
Fax : 04 99 23 27 18
[email protected]
> NANTES
Funambus
Paul BOLO
Médecins du Monde
33, rue Fouré
44000 Nantes
Tél. : 02 40 47 36 99
Fax : 02 51 82 38 09
[email protected]
> PARIS
Lotus Bus
Chloé CATTELAIN, Marie DEBRUS
Médecins du Monde
62 bis, avenue Parmentier
75011 Paris
Tél. : 01 43 14 81 61
Fax : 01 47 00 80 70
[email protected]
> ROUEN
Bus prévention
Jean-Jacques PREY
Médecins du Monde
5, rue d’Elbeuf
76100 Rouen
Tél. : 02 35 72 56 66
Fax : 02 35 73 05 64
[email protected]
MISSIONS ENFANCE
Saturnisme infantile
> LA PLAINE-SAINT-DENIS
Claude CHAUDIERES
Mission Banlieue
Médecins du Monde
8-10, rue des Blés
93210 La Plaine-Saint-Denis
Tél. : 01 55 93 19 29
Fax : 01 55 93 19 30
[email protected]
Parrainage dans les hôpitaux
> PARIS
Catherine PETERMAN
c/o coordination Mission France
Médecins du Monde
62, rue Marcadet
75018 Paris
Tél. : 01 44 92 13 10
Fax : 01 44 92 99 92
[email protected]
MISSION RROMS-TSIGANES
> LA PLAINE-SAINT-DENIS
Sylvie MONIN
Médecins du Monde
8-10, rue des Blés
93210 La Plaine-Saint-Denis
Tél. : 01 55 93 19 38
Fax : 01 55 93 19 30
[email protected]
MISSIONS MAL-LOGÉS
Mission Squats
> BORDEAUX
Liane et Guy MAYER
Médecins du Monde
2, rue Charlevoix-de-Villiers
33000 Bordeaux
Tél. : 05 56 79 13 82
Fax : 05 56 52 77 69
[email protected]
> TOULOUSE
Marie-Pierre BUTTIGIEG
Médecins du Monde
5, boulevard de Bonrepos
31000 Toulouse
Tél. : 05 61 63 78 78
Fax : 05 61 62 04 15
[email protected]
Mission sans-domicile-fixe
> MARSEILLE
Denise CLÉMENT
Médecins du Monde
4, avenue Rostand
13003 Marseille
Tél. : 04 95 04 56 03
Fax : 04 95 04 56 04
[email protected]
> PARIS
Graciela ROBERT,
Paul ZYLBERBERG
Médecins du Monde
62 bis, avenue Parmentier
75011 Paris
Tél. (en journée pour mess.) :
01 44 92 14 98
Tél. (de 21 h à 23 h) :
01 43 14 81 74
Fax : 01 43 14 81 51
[email protected]
Mission Cafda
> PARIS
Fabrice GIRAUX, Marc LERICHE
Médecins du Monde
44, rue Planchat
75020 Paris
Tél./ Fax : 01 45 49 03 80
[email protected]
MISSIONS
ACCOMPAGNEMENT SOCIAL
> BORDEAUX
Arnaud WIEHN
Médecins du Monde
2, rue Charlevoix-de-Villiers
33000 Bordeaux
Tél. : 05 56 79 13 82
Fax : 05 56 52 77 69
[email protected]
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>
Contacts
(réduction des risques)
BUS ÉCHANGE
DE SERINGUES
> ANGOULÊME
Valérie PATRIER
Médecins du Monde
22, allée du Champ-Brun
16000 Angoulême
Tél. : 05 45 65 11 82 (antenne)
Tél. : 05 45 65 07 47 (délégation)
Fax : 05 45 61 18 85
(antenne et délégation)
[email protected]
BUS ÉCOUTE SANTÉ
> ANGOULÊME
Marie-Laure FERRARI
Médecins du Monde
22, allée du Champ-Brun
16000 Angoulême
Tél. : 05 45 65 11 82 (antenne)
Tél. : 05 45 65 07 47 (délégation)
Fax : 05 45 61 18 85
(antenne et délégation)
RÉDUCTION DES RISQUES
> MARSEILLE
Béatrice STAMBUL
Médecins du Monde
4, avenue Rostand
13003 Marseille
Tél. : 04 95 04 56 06/08
Fax : 04 95 04 56 07
[email protected]
BUS ÉCHANGE DE SERINGUES
BUS MÉTHADONE
> PARIS
Jean-Pierre LHOMME
Médecins du Monde
62 bis, avenue Parmentier
75011 Paris
Tél. : 01 43 14 81 61
Fax : 01 47 00 80 70
secrpes.parmentier
@medecinsdumonde.net
bus.methadone
@medecinsdumonde.net
BUS ÉCHANGE
DE SERINGUES
> BORDEAUX
Jean-Pierre DAULOUEDE,
Guy MAYER
Médecins du Monde
2, rue des Etables
33800 Bordeaux
Tél. : 05 56 92 51 89
Fax : 05 56 92 03 59
[email protected]
RAVES
> BAYONNE
Jean-Pierre DALOUEDE
Médecins du Monde - Bizia
(centre méthadone)
Centre hospitalier Côte basque BP 8
64106 Bayonne
Tél. Bizia : 05 59 44 31 00
Raves port. : 06 03 21 21 05
Tél. Raves : 05 59 44 31 05
Fax : 05 59 44 31 03
[email protected]
> NANTES
Anne-Lise GUEGUEN
Médecins du Monde
33, rue Fouré
44000 Nantes
Tél. : 02 40 47 36 99
Fax : 02 51 82 38 09
[email protected]
> NICE
Philippe de BOTTON
Médecins du Monde
34, rue Rossini
06000 Nice
Tél. : 06 08 27 20 94
[email protected]
> PARIS
Valère ROGISSART
Médecins du Monde
62 bis, avenue Parmentier
75011 Paris
Tél./ Fax : 01 43 14 81 69
[email protected]
> TOULOUSE
Olivier DROUAULT, Julien SANCHEZ
Médecins du Monde
5, boulevard de Bonrepos
31000 Toulouse
Tél. : 05 61 63 78 78
Fax : 05 61 62 04 15
[email protected]
MISSION XBT
Coordination nationale
de Sintes
> PARIS
Stéphane LE VU
Médecins du Monde
62 bis, avenue Parmentier
75011 Paris
Tél./ Fax : 01 43 14 81 69
[email protected]
[email protected]
> Notre mobilisation
CÉDRIC HELSLY
119/128
120/121
Janvier-Février
VALÉRIE DUPONT
JOËL ROBINE
GÉRARD RONDEAU
VALÉRIE DUPONT
CÉDRIC HELSLY
VALÉRIE DUPONT
>
Le tsunami a frappé l’Asie du Sud-Est le 26 décembre 2004.
Colloque «Enfants et guerre» au Sénat.
Mobilisation suite à la construction du Mur en Palestine.
ment des enfants et les atteintes à leurs droits
les plus fondamentaux,afin que soient enfin reconnus leurs souffrances, leurs besoins et leurs droits.
Plus de quarante intervenants (humanitaires, juristes, sociologues, psychologues…) ont participé à
ce colloque, venant échanger avec un public de
plus de 210 personnes, et tentant d’interpeller les
pouvoirs publics en plaidant en faveur d’une meilleure
protection de l’enfant dans les conflits armés.
mouvement des populations civiles et pour le respect
des conventions de Genève. Simultanément,
quatorze artistes israéliens et palestiniens ont sensibilisé l’opinion publique israélienne et palestinienne
par leurs toiles sur la barrière de sécurité et ses conséquences. La campagne a été relayée au niveau
local par le magazine israélien Ha’ir et le quotidien
palestinien Al Quds ; le rapport a été diffusé aux
autorités d’Israël et des territoires palestiniens.
MDM
JULIEN DE WECK
CATHERINE HENRIETTE
> Temps forts
Tsunami : lors de cette catastrophe humanitaire
sans précédent, MdM s’est mobilisé à travers son
réseau international pour apporter une aide médicale d’urgence aux victimes du tsunami, réactiver les systèmes de soins dans les zones
sinistrées et faire face aux risques d’épidémie.
Parallèlement, au siège, les portes ont été ouvertes
deux dimanches de suite, pour accueillir les personnes concernées par ce drame, afin de leur
apporter réconfort et soutien.
MDM
LAHCÈNE ABIB
MICHEL REDONDO
11 et 12 février : colloque «Enfants et guerre, violences, traumatismes et réhabilitation»au Sénat.
La guerre est la première cause de mortalité infantile
dans le monde. Les guerres impliquent quasiment
toujours la population de façon directe, et les enfants
sont alors tués, blessés ou déplacés. Ils sont témoins
de violences abominables ou contraints d’y participer en tant que soldats, domestiques ou esclaves
sexuels. Organisé en coopération avec la Défenseure
des enfants, Enfants réfugiés du monde et le Centre
de recherches sur la paix, ce colloque a été l’occasion de dénoncer les entraves au développe-
14 et 15 février : campagne sur le Mur et la
santé en Palestine. Deux conférences de presse,
à Tel Aviv et à Ramallah, en association avec Physicians
for Human Rights (organisation médicale israélienne)
et la Société du Croissant-Rouge palestinien, ont
dénoncé les effets destructeurs de la construction du Mur de séparation en Cisjordanie sur
l’accès aux soins des Palestiniens et les conditions de vie dans les territoires. La publication
du rapport «L’ultime barrière : impact du Mur sur le
système de santé palestinien» réaffirme le combat
de MdM pour la défense du droit aux soins, du
droit à la santé physique et mentale, de la liberté de
> Et aussi
Février : Sortie du livre du docteur Jacqueline Ferreira,
«Soigner les mal soignés - Ethnologie d’un centre de soins gratuits», qui décortique avec attention la prise en charge sociale et médicale des patients
par les équipes de Médecins du Monde.
Une exposition de photos illustrant les conditions de vie des Rroms en Roumanie tourne
depuis un an sur toute la France et continue sa
tournée en 2005.
122/123
>
>
Mars
toire, à moins qu’il soit prouvé que ces personnes ont un accès effectif aux traitements et soins
médicaux appropriés dans leur pays d’origine.
>
Et aussi
Mission auprès des femmes se prostituant.
Journée de rencontres sur la chirurgie humanitaire.
> Temps forts
15 mars : lettre ouverte au président de la
République sur les conséquences néfastes
de la loi sur la sécurité intérieure pour les
personnes se prostituant.
La loi de sécurité intérieure, qui réprime le racolage, même passif, engendre une pression importante sur les personnes se prostituant, qui
doivent désormais se cacher afin d’éviter la répression policière. Ces personnes, exposées aux
violences et aux risques d’IST et souffrant d’un
sentiment d’insécurité grandissant, sont de fait
encore plus vulnérables depuis la promulgation
de cette loi, et le travail des associations est
devenu très difficile, tant l’accès aux personnes
se prostituant est désormais limité.
20 mars : MdM entame une action de lobbying
auprès des députés européens afin que soit
ajouté un amendement à la proposition de directive européenne encadrant les procédures d’expulsion des personnes en situation irrégulière,
qui sera votée courant 2006. Ce texte ne prend
pas en compte l’état de santé des personnes
concernées par les expulsions, si ce n’est pour
éviter qu’elles ne meurent durant le temps de
transport nécessaire à leur expulsion. MdM,
constatant le très mauvais état de santé d’un
nombre important de migrants, demande
l’ajout d’un amendement interdisant l’expulsion des personnes gravement malades
et garantissant un accès aux soins sur le terri-
19 mars : rencontres chirurgicales de MdM.
Le chirurgien en mission humanitaire est appelé
à agir vite, en s’adaptant aux circonstances et
en utilisant les «moyens du bord» existants. Cette
journée de rencontres a été l’occasion de confronter les expériences de terrain de chacun, d’échanger paroles et techniques et de tenter de trouver
ensemble des réponses à toutes les questions
qui assaillent le chirurgien en mission.
PASCAL DELOCHE
11 mars : Médecins du Monde, MSF et AMI
interpellent le Conseil national de l’ordre des médecins sur le cas du docteur Michele d’Auria,
médecin de la Fondation Abbé Pierre et ancien
expatrié de MdM, afin qu’il puisse exercer en
France en tant que médecin. Recherché en Italie
pour des faits dont il a depuis été innocenté, le
docteur d’Auria avait dû s’inscrire au Conseil de
l’ordre sous un faux nom pour pouvoir continuer
à exercer son métier auprès des plus démunis.
MDM
DR
SAMUEL BOLLENDORFF
/ L’OEIL PUBLIC
7 mars : participation de MdM à une journée
de réflexion sur la situation des droits de
l’homme dans le Sud-Est kurde. Le colloque
«Les droits de l’homme en Turquie : une réalité
en construction ?» était organisé par le Collectif
pour les droits de l’homme en Turquie avec le
soutien de la FIDH.
Tchétchénie : MdM apporte son soutien aux victimes
d’une crise politique et militaire constante.
Revue Humanitaire n° 12 : «La question
kurde et les humanitaires».
5 avril : forum «Regards croisés - Tchétchénie,
Caucase du Nord : le calcul du Kremlin
dans la région». Organisée au siège de MdM,
cette réunion a été l’occasion de discussions
et de réflexions sur l’avenir politique et humanitaire de la Tchétchénie après l’assassinat du
président tchétchène Maskhadov.
19 avril : organisation d’une réunion de
soutien à Florence Aubenas et Hussein
Hanoun, en coopération avec toutes les organisations de solidarité internationale françaises. Les acteurs de solidarité internationale,
eux aussi témoins indépendants, eux aussi
menacés sur certains terrains, ne peuvent
qu’être solidaires des otages et se mobiliser
pour leur libération, qui interviendra le 12 juin
2005.
Personnes déplacées au Rwanda.
28 avril : documentaire «Tuez-les tous» sur
le génocide rwandais (réalisé par R. Glucksman,
D. Hazan et P. Mezerette). Soirée projectiondébat sur le Rwanda organisée par MdM au
Cinéma des Cinéastes.
La revue trimestrielle Humanitaire.
Avril
124/125
>
Mai-Juin
Adolescent au Liberia.
> Temps forts
19 mai : lancement de la nouvelle campagne de MdM en faveur des populations
oubliées. Au cours d’une conférence de presse,
MdM a lancé sa nouvelle campagne, qui met
en avant la réalité de ses actions auprès des
populations oubliées. Plutôt que de chercher à
culpabiliser, elle favorise une prise de conscience collective selon laquelle nous sommes
tous responsables de l’oubli. Volontairement
vieillie, la photo du Rwanda qui illustre ce thème
symbolise la dégradation de la mémoire collective. Cette campagne a obtenu le premier
prix dans la catégorie presse du Grand Prix de
la communication solidaire.
13 mai : la tenue de l’assemblée générale de
MdM a été l’occasion de relancer la mobilisation pour le Darfour, en raison des pressions accrues sur les déplacés du camp
de Kalma. Les autorités soudanaises poussent les déplacés à quitter leur camp contre leur
gré, en tentant de l'«asphyxier». Les échanges
commerciaux sont entravés, et la liberté de cir-
culation des déplacés est fortement restreinte.
La population de Kalma devient peu à peu
complètement dépendante de l’aide internationale, notamment alimentaire, alors même
que les organisations humanitaires connaissent
des difficultés d’approvisionnement.
Parallèlement, les alentours du camp où intervient
MdM deviennent particulièrement dangereux :
des milices rôdent, multipliant les violences, les
pillages et les viols. L’insécurité règne, le camp
est de moins en moins viable, et tout est mis en
œuvre pour forcer les déplacés à partir, les exposant à des dangers encore plus grands que dans
cette «prison à ciel ouvert» qu’est le camp de
Kalma.
>
Et aussi
19 mai : mise en place du nouveau site
Internet de MdM. Le site www.medecinsdumonde.org fait peau neuve, permettant ainsi
une meilleure information du grand public sur
les missions menées par MdM.
18 juin : Journée migrants Lyon, rencontres,
échanges et dialogues entre les Lyonnais et les
populations migrantes.
23 juin : MdM a cosigné la déclaration interpellant les dirigeants des pays du G8, pour
amplifier rapidement les mesures en faveur de
l’éradication de la pauvreté, de l’accès aux soins
et à l’éducation et du développement durable
dans les pays en développement.
24-25 juin : Journée internationale de soutien
aux victimes de la torture : participation de MdM
au colloque organisé par l’association Primo
Levi, intitulé «Errances et solitudes, effets
de la torture et de la violence politique».
Depuis dix ans, Médecins du Monde participe
à l’action de l’association Primo Levi, dont la
vocation première est d’offrir des soins et un
soutien aux personnes victimes de la torture
et de la violence politique en exil en France.
AME-CMU : MdM se mobilise contre les réformes restreignant l’accès aux soins des
personnes à revenus faibles et des étrangers
en situation irrégulière et dénonce, lors d’une
conférence de presse collective, l’aberration de
cette situation qui consiste à demander des pièces justificatives d’identité et de résidence à des
sans-papiers pour être soignés, ce qui a comme
résultat l’exclusion des soins des plus démunis.
En effet, deux décrets qui compliquent toujours
plus l’accès à l’AME ont été pris par le gouvernement le 28 juillet 2005 : désormais, les étrangers en situation irrégulière devront fournir des
preuves de trois mois de résidence en France, ce
qui rend l’accès aux soins de ces populations en
situation de grande précarité et vulnérabilité quasi
impossible. Un recours en annulation de ces décrets a été formé devant le Conseil d’Etat par MdM,
Aides, la LDH, le MRAP et Gisti. En outre, la
France a été condamnée par le Comité des droits
MDM
DR
La nouvelle campagne de MdM.
Juillet
> Temps forts
Action mondiale contre la pauvreté : dans
le cadre de la plate-forme «2005 : plus d’excuses !», MdM a participé à l’Action mondiale contre
la pauvreté ; cette campagne internationale vise
à faire pression sur les gouvernements du Nord
et du Sud pour qu’ils prennent des mesures
concrètes et ambitieuses afin d’atteindre les OMD
(objectifs du millénaire pour le développement)
adoptés par les Nations unies en 2000 pour faire
reculer l’extrême pauvreté. Tout au long de l’année 2005, une mobilisation a eu lieu pour interpeller les décideurs politiques en relation avec
l’agenda international, notamment le 1er juillet
2005, Journée mondiale du bandeau blanc,
à la veille du G8 ; ce jour-là, des citoyens de plus
de 100 pays ont arboré ce bandeau blanc et
répondu ainsi présents à notre appel. Des rassemblements ont été également organisés dans
toute la France.
DR
En marge du Salon national de l’humanitaire,
MdM a organisé, en partenariat avec le Cinéma
des Cinéastes, une exposition sur le thème :
«Victimes et/ou bourreaux ? Les enfants
guerriers du Liberia». Valérie Dupont y a
exposé ses photos et François Margolin y a
présenté «Les petits soldats», le documentaire qu’il a réalisé sur la situation dramatique
des enfants enrôlés dans l’armée libérienne.
Depuis janvier 2005, Médecins du Monde, au
travers de son programme de santé mentale,
s’emploie à aider ces enfants soldats à se
reconstruire et à se réintégrer.
VALÉRIE DUPONT
>
La campagne pour la Journée du bandeau blanc.
Centre d’accueil, de soins et d’orientation (CASO).
sociaux du Conseil de l’Europe, qui, dans sa
décision du 3 novembre 2004, rappelle que les
sans-papiers et leurs enfants doivent bénéficier
d’une assistance médicale effective conformément à la Charte sociale européenne.
11 juillet : tribune de Françoise Jeanson et
Bernard Granjon dans le journal Libération :
«11 juillet 1995 : jour de honte», pour les dix
ans du massacre de Srebrenica.
> Et aussi
Revue Humanitaire, hors-série n° 2 «Quelle
santé pour les migrants en Europe ?», qui
reprend les actes des Ateliers migrants qui se
sont tenus en décembre 2004 au siège de MdM,
avec la participation de Didier Fassin et Louis
Mermaz.
Assemblée pour la santé des peuples :
Médecins du Monde a participé à la IIe Assemblée des peuples pour la santé, qui s’est
déroulée à Cuenca (Equateur). Les enjeux de
l’accès à la santé dans le monde, et principalement dans les pays pauvres, ont été présentés et discutés dans leur diversité par des
professionnels de santé et des bénéficiaires du
monde entier (1 500 personnes venues de 82
pays) : droit à la santé, VIH-sida, genre et santé
des femmes, santé environnementale, militarisation et occupations de territoires, réformes
des systèmes de santé, médecine traditionnelle…
MdM s’associe à la plate-forme «Contrôlez les
armes», section française de la campagne mondiale «Control Arms» (lancée par Amnesty
International), qui plaide pour l’adoption d’un
traité international sur le commerce des
armes. Chaque année, plus de 500 000 personnes dans le monde sont tuées par balle, et
aucun contrôle effectif n’est exercé sur le commerce des armes : on considère que 80 à 90%
des armes légères en circulation proviennent à
l’origine du commerce légal.
126/127
> Temps forts
Tournée «Chill Août Tour» : organisée par le
projet squats de Paris, cette tournée a démarré
le 8 août 2005, avec plusieurs objectifs, dont le
renforcement du dispositif existant des différents projets squats de MdM (Paris, Poitiers,
Marseille…) et l’initiation de projets squats dans
d’autres villes, la mise en commun et le transfert du savoir réduction des risques, l’organisation de séances de travail sur l’analyse des
drogues et la distribution de matériel RdR, et
des témoignages.
Cette tournée s’est achevée avec le teknival organisé du 25 au 29 août, qui a réuni 45 000 personnes.
6 septembre : appel urgent pour que soient
apportées de vraies solutions au problème
du mal-logement.
Devant l’insuffisance des politiques de logement
>
>
Août-Septembre
proposées, MdM interpelle à nouveau le gouvernement en adressant une lettre ouverte au
ministre de l’Intérieur, Nicolas Sarkozy.
En réaction à de nouvelles expulsions qui ont
jeté dans la rue des familles déjà démunies, MdM
dénonce une nouvelle fois les conditions de vie
précaires de milliers de personnes sans abri ou
occupant des logements insalubres et peu sûrs.
MdM s’est également associé au collectif Pour
un droit au logement opposable, afin que les
personnes souffrant du mal-logement puissent
faire valoir effectivement un droit au logement
devant les autorités compétentes.
Territoires palestiniens : lors du désengagement de la bande de Gaza, Florence Traullé,
journaliste de Nord Eclair, a suivi pendant deux
semaines les équipes de MdM à Gaza, narrant dans des chroniques quotidiennes leurs
actions auprès des plus démunis, dans un
journal de bord publié sur le site de MdM.
15 août : parallèlement à une forte mobilisation associative courant 2005, F. Jeanson
dénonce dans une tribune parue dans
L’Express, «Sauver l’aide médicale d’Etat»,
les nouvelles réformes du système de l’AME
qui restreignent l’accès aux soins des personnes en situation de grande précarité.
16 août : tribune de F. Jeanson et D. Cannet
parue dans le journal La Croix : «Les mamans
pleurent leurs enfants», sur le report d’élections à haut risque en République démocratique du Congo.
26 août : tribune de P. Micheletti «La fin des
sans frontières», parue dans le journal
Libération.
21 octobre : MdM dénonce le retrait du
Fonds global, engagé en Birmanie depuis
avril 2005. Ce mécanisme de financement
multilatéral coordonné de lutte contre le sida,
la tuberculose et le paludisme devait financer
plusieurs programmes à hauteur de 98 M$
sur cinq ans. Mais, pour la première fois, le
Fonds global a décidé de se retirer d’un pays
où il s’était engagé, justifiant ce retournement
de situation par le poids des contraintes imposées par la junte militaire sur les organisations
humanitaires. En réalité, les dirigeants du
Fonds semblent avoir cédé sous la pression
d’un des principaux bailleurs, les Etats-Unis,
dont le Congrès critiquait depuis plusieurs
mois les financements du Fonds. Or MdM,
engagé depuis quinze ans en Birmanie, a
constaté que son activité (notamment auprès
des prostituées et des toxicomanes), alliée à
celle d’autres ONG, avait un impact significatif sur l’épidémie du VIH. En cessant tout
financement, le Fonds global empêche de
répondre activement à une endémie qui fait
des ravages dans ce pays, et annihile toutes
les initiatives des acteurs locaux.
7 octobre : première étape de l’anniversaire
des 25 ans de MdM, l’exposition de photos
de Gérard Rondeau a été présentée en
avant-première nationale par la Région
Provence-Alpes-Côte d’Azur, à Marseille.
> Et aussi
Octobre
Intitulée «Mission médecins [jusqu’au bout]
du monde», celle-ci met en lumière le travail
au quotidien des équipes de MdM à travers
le monde. Apportant un regard subjectif sur
l’action et l’histoire de MdM, G. Rondeau a
suivi pendant des années des équipes de
french doctors, du Niger à la Russie, du
Kurdistan irakien à Sarajevo assiégée, de New
York (siège de Doctors of the World USA) à
Paris, et leur rend hommage dans cette exposition. Un livre rassemblant ces photographies a également été publié.
> Et aussi
Parties au Pakistan après le séisme qui a ravagé le nord du pays, les équipes de MdM font
partager leur expérience dans un blog publié
sur le site du journal Le Monde.
Après la première phase d’urgence, dédiée au
secours des blessés dans des zones reculées
du nord d’Islamabad, MdM prolonge son action
en intervenant auprès des déplacés regroupés
dans des camps de fortune.
> Temps forts
17 octobre : à l’occasion de la Journée internationale de refus de la misère, la Mission
France de MdM a organisé sa journée de
témoignage. Cet événement est d’abord l’occasion de faire entendre les difficultés auxquelles doivent faire face les patients aidés par MdM
(extrême pauvreté, non-accès au logement et
aux soins…) et leurs répercussions indiscutables
sur leur état de santé. C’est aussi l’occasion de
militer en faveur d’un accès aux soins pour tous,
entravé par des modifications législatives restrictives qui empêchent les plus fragiles d’être
soignés correctement. Aujourd’hui, le droit fondamental qu’est le droit d’accès aux soins est
bafoué, et ce, au détriment des plus faibles.
>
Octobre (suite)
Le livre
de photographies
de Gérard Rondeau :
«Missions :
médecins [jusqu’au
bout] du monde».
Novembre
> Temps forts
MdM fête ses 25 ans !
Les 25 ans de MdM ont été l’occasion pour
l’ensemble des salariés et des bénévoles de
l’organisation de revenir sur un quart de siècle
d’expérience humanitaire et de renouveler l’engagement de tous en faveur des populations
oubliées et meurtries. Les interventions dans des
crises non ou peu médiatisées représentent en
effet une grande partie des activités de MdM.
En plaçant son anniversaire sous le signe
des crises oubliées et de l’engagement,
MdM souhaite rappeler que les crises humanitaires perdurent bien au-delà de leur visibilité
médiatique et que le rôle de notre ONG est de
les faire sortir de cet oubli souvent criminel. Or
la mobilisation civile est essentielle pour arriver
à terme au traitement politique de ces crises.
A travers des forums, des journées portes ouvertes, des expositions et des projections de
films, l’ensemble du réseau s’est mobilisé
pour témoigner, proposer et réfléchir à de
nouvelles perspectives, sans oublier de rendre
hommage aux acteurs de terrain et aux efforts
réalisés.
Les 4 et 5 novembre, humanitaires, sociologues, universitaires et professionnels de la santé
se sont réunis au siège de MdM pour échanger
sur le sens et les enjeux de l’humanitaire. Trois
forums ont été organisés : «Les aides humanitaires : regards venus d’ailleurs», animé par Didier
Fassin, «L’humanitaire en catastrophes», en présence de Rony Brauman et Jean-François Mattéi,
et «Perspectives pour l’humanitaire de demain»,
en présence d’Olivier Weber.
5 novembre : lancement du premier rapport de l’Observatoire global de la santé.
Médecins du Monde a organisé le lancement
en France du Global Health Watch 2005-2006.
Ce rapport alternatif à celui publié chaque
année par l’OMS est le fruit d’une vaste col-
CÉDRIC HELSLY
>
La fête des 25 ans de MdM.
laboration internationale entre plus de 120
experts de santé publique, travailleurs de santé,
universitaires et plus de 70 ONG et groupes
communautaires. Plus qu’un état des lieux
des inégalités en matière de santé, il propose
une évaluation par la société civile des
actions et des politiques menées par les
principales institutions qui influencent la
santé au niveau mondial. Ce rapport est
complété par l’Action globale pour la santé,
un document de plaidoyer qui propose un
agenda d’actions que les associations de
défense de la santé peuvent développer dès
maintenant.
> Et aussi
25 novembre : l’opération Sourire fête ses
15 ans à Phnom Penh. 200 personnes, dont
d’anciens patients et les chirurgiens de la première heure, se sont réunies pour cet anniversaire, rappelant l’importance de la chirurgie
réparatrice pour des enfants qui retrouvent ainsi
une vie normale et l’envie de sourire.
Décembre
CÉDRIC HELSLY
>
Opération coup de poing le 21 décembre à Paris.
> Temps forts
15 décembre : bilan de l’aide apportée aux
victimes du tsunami. A la demande du Comité
de la charte, MdM a fait un compte rendu de
ses activités en Asie du Sud-Est après le tsunami. Après l’urgence des premières semaines,
MdM s’est inscrit dans le moyen terme, en participant à la réorganisation des structures
sanitaires locales et à l’accompagnement
du personnel de santé, en Indonésie et au Sri
Lanka. Au total, plus de 9,75 millions d’euros
ont été versés à MdM sous forme de dons en
faveur des victimes du tsunami.
21 décembre : à défaut d’un toit, une tente.
Vivre dans la rue, c’est être en danger de mort.
Réagissant à l’inaction des pouvoirs publics en
matière d’hébergement d’urgence, alors que
plusieurs sans-abri sont morts de froid au début
de l’hiver, MdM s’est mobilisé en réclamant des
mesures concrètes pour qu’un hébergement
durable permette de sortir les sans-abri de la rue.
L’association a demandé l’interdiction de remettre à la rue toute personne à qui un hébergement
a été proposé. Depuis le 21 décembre au
matin, jour où MdM a lancé l’opération «Coup
de poing», des équipes sillonnent Paris afin
d’offrir une tente aux personnes vivant dans
la rue. Ces tentes sont des balises de détresse
et symbolisent le toit que la société devrait être
en mesure de fournir à chacun. Ce ne sont pas
des solutions au problème des sans-abri : elles
représentent, au contraire, l’absence actuelle de
solution concrète. C’est pourquoi MdM a interpellé les parlementaires en envoyant le dossier de
presse à chacun d’entre eux. Le 31 décembre,
MdM et les Restos du cœur ont organisé conjointement une maraude dans Paris. Quatre bus
ont sillonné la capitale afin de proposer aux personnes sans abri des repas, des cadeaux ainsi
que des tentes igloos.
9 décembre : création du Collectif français
de soutien à l’adoption d’un protocole additionnel facultatif au Pacte des Nations unies
relatif aux droits économiques, sociaux et
culturels (1966) auquel MdM participe, pour que
ces droits (dont le droit à la santé) puissent faire
l’objet de recours judiciaires, y compris au niveau
international. Le Collectif appelle à l’adoption prochaine d’un texte qui, en prévoyant un droit de
recours international indérogeable, offre de véritables garanties aux victimes.
>
1er
Et aussi
décembre : «La communauté internationale doit tenir ses promesses !» A l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre
le sida, le réseau international de MdM a de nouveau lancé un appel, constatant l’écart considérable entre les engagements pris par les Etats
en matière de lutte contre le sida et la situation
sur le terrain, et l’impact majeur du déficit de
médecins et d’infirmiers sur la prise en charge
des malades.
9 décembre : appel international pour le
droit à la santé. MdM soutient l’initiative de
Mary Robinson (ancienne commissaire des
Nations unies aux droits de l’homme) et Paul
Hunt (rapporteur spécial des Nations unies sur
le droit à la santé), qui ont lancé un appel pour
le droit à la santé, signé par plus de 30 anciens
chefs d’Etat et de gouvernement puis ouvert à
la signature des ONG. Ce texte demande notamment aux gouvernements d’agir pour promouvoir l’accès de tous aux soins de santé,
à l’eau, à l’alimentation, de renforcer les
systèmes de santé et d’abolir les user fees
pour les soins de base.
10 décembre : organisation d’une exposition
de photos au siège de MdM, intitulée «Calais
ou l’inhumanitaire au quotidien», accompagnée d’un forum témoignant de la situation des
migrants en transit à Calais.
13 décembre : la tribune de Françoise Sivignon
dénonçant le retrait du Fonds global d’investissement en Birmanie est publiée dans le journal
La Croix.
Revue Humanitaire n° 13 : «L’humanitaire
en catastrophes».
Forum «Violences contre les femmes, ici et
là-bas». A l’occasion de la Journée des droits
de l’homme du 10 décembre, MdM a organisé
un forum pour dénoncer les violences contre les
femmes, illustrées plus particulièrement par la
crise du Darfour, au Soudan, où le viol est couramment utilisé comme arme de guerre.
> Le réseau de représentation
129/142
130/131
>
>
Alsace
Coordonnées
> Délégation :
24, rue du Maréchal Foch
67000 Strasbourg
Tél. : 03 88 14 01 00
Fax : 03 88 14 01 02
Mission France :
03 88 14 01 01
[email protected]
http://medecinsdumondealsace.org/
Composition du collège
> Déléguée :
Dr Maryvonne Le Gac
> Secrétaire :
Dr Paul-André Befort
> Trésorier :
> Faits marquants
Evénements et actions
de communication
• Site Internet local : présentation
de la délégation et de ses actions.
• Information auprès d’étudiants,
de lycéens et de collégiens.
• Concert par le club-service
Soroptimist pour une collecte de
produits d’hygiène et de couvertures.
• Projection du film Caravane 55
au cinéma Odyssée.
• Présentation du livre
de Gérard Rondeau, 25 ans
de Mission, à la FNAC.
• Concert de la chorale Obernai
chante au profit de MdM.
Jean Litzler
> Autres membres :
Aloyse Kriegel
Catherine Frapard
Dr Pierre Rosenstiel
Dr Jean-Maurice Salen
> Secrétaire de la délégation :
Brigitte Fanteguzzi
> Section Adoption :
Colette Minard-Rosenstiel
> Nombre d’adhérents :
71
Partenariats
• Collectif de médecins psychiatres
et généralistes sur l’exclusion des
soins et les restrictions AME, CMU.
• Collectif d’associations intervenant
auprès des personnes se prostituant.
• 115 et ses partenaires : Maraude
Ville, Restos du Cœur…
• Ville d’Illkirch.
• Collectif Alerte.
>
Aquitaine
Coordonnées
> Délégation :
2, rue Charlevoix-de-Villers
33300 Bordeaux
Tél. : 05 56 79 13 82
Fax : 05 56 52 77 69
medecinsdumonde.bx
@wanadoo.fr
Composition du collège
> Déléguée :
Françoise Parrot
> Secrétaire :
Savine Baudet
> Trésorier :
Marc Denise
> Autres membres :
Patrice Billecocq
François Cougoul
Jean-Pierre Daulouède
Marie-Germaine Mazeran
> Secrétaire de la délégation :
Marie-Christine Chauveau
> Nombre d’adhérents :
133
Autres actions
• Adoption : 8 enfants sont arrivés
en Alsace ; travail en commun
avec l’ASE pour mieux informer
les couples en demande d’agrément.
• Mise en place d’un projet
de mission exploratoire à Gamadji
Saré, au Sénégal, initialisé
dans le cadre des rencontres
avec la Ville d’Illkirch.
> Antenne de Pau :
Responsable :
Robert Lafourcade
Tél. : 05 59 83 74 28
> Faits marquants
Evénements et actions
de communication
• Participation aux assises régionales
de la coopération décentralisée et du
développement solidaire du conseil
régional d’Aquitaine.
• Forum social local avec stand MdM.
• Exposition-vente de tableaux
au profit de MdM.
• Réunion avec le Réseau Santé
Solidarité et le Secours catholique
sur le thème «les nouveaux pauvres
en France».
• Action mondiale «2005 plus
d’excuses» : opération rubans
blancs. MdM organisateur
à Bordeaux avec la participation
d’autres associations.
• Organisation des Journées nationales
des Missions France les 7, 8 et
9 octobre (environ 220 participants).
• Journée mondiale du refus
de la misère.
• Journée de rencontre avec toutes
les familles adoptantes ou en cours
d’adoption.
• Conférence-débat «TsunamiPakistan» avec invitation
des donateurs de la Gironde :
une centaine de participants
à l’université Bordeaux 2.
Coordonnées
> Délégation :
19, rue Balzac
56270 Ploemeur
Tél. : 02 97 86 27 50
[email protected]
Composition du collège
> Déléguée :
Marie-Elizabeth Hochet
> Secrétaire :
Valérie Bergeron
> Trésorier :
Christophe Perron
> Autres membres :
Xavier Guillery,
Jean Godefroy
> Nombre d’adhérents :
37
>
Bretagne
> Faits marquants
Evénements et actions
de communication
• Présentation de MdM dans
les centres de documentation :
Lorient, Vannes.
• Travail en partenariat avec les
autres associations bretonnes
pour collecter des fonds pour
le Sud-Est asiatique lors du tsunami.
• Participation aux forums
des associations.
• Mobilisation pour la Journée
mondiale contre la pauvreté
et signature de pétitions.
• Travail de communication pour
mettre en place la nouvelle campagne
de presse : «Nous soignons ceux
que le monde oublie peu à peu».
Autres actions
• Adoption : trois équipes
en Ille-et-Vilaine et dans le Morbihan.
• Réduction des risques : quatre
interventions dans les milieux festifs.
• Mise en place de la Mission
Internationale Régionale au Mali.
• Mission exploratoire en Roumanie.
• Mission exploratoire précarité dans
les villes de Lorient et de Vannes.
Corse
Coordonnées
> Délégation :
Résidence «La Gravona» bât. A
Rue des Romarins
20090 Ajaccio
Tél. : 08 75 33 18 99
Tél./Fax : 04 95 10 25 49
[email protected]
http://perso.wanadoo.fr/
mdmcorse
Composition du collège
> Délégué :
François Pernin
> Secrétaire :
Catherine Contois
> Trésorière :
Corinne Girardin
> Autres membres :
Anne Galeani,
Denise Giacomoni
Michèle Iborra,
Jean-Pierre Lucciani,
Isabelle Serain,
Myrtha de Tollenaere
> Nombre d’adhérents :
30
> Faits marquants
Evénements et actions
de communication
• Participation à la journée «Infirmière».
• Participation au forum
des associations.
• Participation, avec témoignage,
sur la Mission Internationale
Régionale en Bulgarie et collecte
de dons, au marché des Jeunes.
Partenariats
• Avec le CCAS de la mairie
d’Ajaccio, la PMI et l’Inspection
de l’Education nationale dans
le cadre de la Mission Internationale
Régionale en Bulgarie.
• Cofondateur d’une plate-forme
interassociative, mise en place
d’un abri de nuit hivernal
avec consultations médicales
et psychologiques. Projet
d’une structure de jour pérenne
en cours d’élaboration.
132/133
>
Franche-Comté
Coordonnées
> Délégation :
7, rue du Languedoc
Appt 168 003
25000 Besançon
Tél. : 03 81 51 26 47
Fax : 03 81 52 70 28
[email protected]
Composition du collège
> Délégué :
Jacques Guitard
> Secrétaire :
Violaine Llorca
> Trésorier :
Bernard Badey
> Autres membres :
Philippe Boulhaut
Marie-Claire Tisserand
Jean-François Viel
> Faits marquants
Evénements et actions
de communication
• Réunion avec Franche-Comté
Solidarité pour évaluer la position de
chaque participant dans l’association
créée pour les victimes du tsunami.
• Participation à une conférence
de presse régionale pour la défense
d’une mère d’origine iranienne,
à qui ses deux enfants ont été retirés.
• Invitation par FR3 Franche-Comté
pour parler des 25 ans de MdM.
• Présence à l’anniversaire des
25 ans de MdM à Paris et débat sur
la possibilité de créer une Mission
Internationale Régionale en FrancheComté.
>
Ile-de-France
Coordonnées
> Délégation :
62 bis, avenue Parmentier
75011 Paris
Tél. : 01 43 14 81 99
Fax : 01 48 06 68 54
[email protected]
Composition du collège
> Délégué :
Philippe Pluvinage
> Secrétaire :
Karen Segas
> Trésorier :
Claude Martine
> Autres membres :
Maria Melchior
Marie Debrus
Catherine Peterman
> Secrétaire
de la délégation :
Anne Le Guelec
> Nombre d’adhérents :
400
> Faits marquants
Evénements et actions
de communication
• Interventions dans des lycées et des
écoles de formation pour infirmiers
et autres professions paramédicales.
• Stands lors d’événements
nationaux à Paris, en collaboration
avec le service communication
du siège, et sur des événements
communaux d’Ile-de-France.
• Intervention à la mairie de Paris
pour la Journée du refus de la misère.
• Organisation d’un forum sur «Calais
ou l’Inhumanitaire au quotidien».
• Participation au forum
«Un droit égal à la santé
pour les résidents étrangers ?»,
à la mairie du XIXe arrondissement.
Editions et publications
• Trois publications du journal
Le Fil à 600 exemplaires.
Partenariats
• Délégation Nord-Pas-de-Calais
de MdM pour la mission Calais.
Autres actions
• Gestion et animation du recrutement des nouveaux bénévoles
pour les missions franciliennes.
• Mission exploratoire au Maroc
sur l’accès aux soins des migrants
subsahariens dans le cadre d’une
Mission Internationale Régionale.
>
Languedoc-Roussillon
Coordonnées
> Délégation :
18, rue Henri Dunant
34090 Montpellier
Tél. : 04 99 23 27 17
Fax : 04 99 23 27 18
[email protected]
Composition du collège
> Déléguée :
Mady Mercier
> Secrétaire :
Claude Aiguesvives
> Trésorière :
Françoise Jourdan
> Autres membres :
Antonio Da Silva
Delphine Peronne
Mansoureh Yaghmaie-Astruc
> Secrétaire
de la délégation :
Magali Ibanez
> Nombre d’adhérents :
87
> Faits marquants
Evénements et actions
de communication
• Participation à la Journée du refus
de la misère à Montpellier.
• Présentation de MdM et de
ses missions auprès de l’école
préparatoire au concours d’infirmiers
à l’école Croix-Rouge (Grabels).
• Participation à une soirée organisée
par une chorale d’enfants à Castries
au profit des sinistrés du tsunami.
• Journée de mobilisation «2005,
plus d’excuses» contre la pauvreté à
Montpellier auprès des automobilistes.
• Stand lors de la foire aux
associations à Montpellier.
Partenariats
• Projet de partenariat avec l’Ecole
d’odontologie de Montpellier,
auprès d’étudiants dentaires de
5e et 6e années.
Autres actions
• Présentation des missions ici
et là-bas : les formations pour partir
en mission, le recrutement pour les
IDE sur les missions internationales,
les profils de poste.
>
Lorraine
Coordonnées
> Délégation :
5, rue de l’Armée Patton
54000 Nancy
Tél. : 03 83 27 87 84
Fax : 03 83 28 42 55
[email protected]
Composition du collège
> Déléguée :
Anne-Marie Worms
> Secrétaire :
Monique Ulrich
> Trésorière :
Anne-Marie Marchetto
> Autres membres :
Lucien Gbetro
Véronique Gorsic
Marie-Pascale Verdenal
Jean-Marie Gilgenkrantz
> Missions de la région
Lorraine :
Nancy RM :
Jean-Marie Gilgenkrantz
Metz RM :
René Moutier
Mission Adoption RM :
René Moutier
> Faits marquants
Evénements et actions
de communication
• Soirée d’information des donateurs.
• Participation à des rencontres
sur les sujets suivants :
- Mission Santé Ville dans le quartier
du Haut du Lièvre à Nancy ;
- Santé étudiants : rencontres avec
le service de santé universitaire
et les travailleurs sociaux ;
- projet d’intervention dans les foyers
Sonacotra en partenariat avec
le centre de médecine préventive
de Nancy.
• Rencontre avec la délégation
de Strasbourg le 9 décembre.
• Interview télévisée sur M6
en octobre 2005.
• Article dans L’Est républicain
(Est Magazine) le 12 décembre 2005.
Partenariats
• Médecine universitaire (plusieurs
rencontres).
• Mairie de Nancy (réflexion sur Atelier
Ville Santé).
• Foyers Sonacotra Nancy (prévention).
• Centre de médecine préventive de
Nancy.
Autres actions
• Projet d’une Mission Internationale
Régionale au Burkina Faso :
mission exploratoire en janvier 2005.
Le projet, modifié en cours de route,
reste à l’étude.
134/135
>
>
Midi-Pyrénées
Coordonnées
> Délégation :
5, boulevard de Bonrepos
31000 Toulouse
Tél. : 05 61 63 78 78
Fax : 05 61 62 04 15
mdmmidipy.delegation
@laposte.net
Composition du collège
> Déléguée :
Dr Florence Rigal
> Secrétaire :
Marie-Pierre Buttigieg
> Trésorier :
Luis Garcia
> Autres membres :
Dr Pascale Estecahandy
Monique Drevon
Dr Frédéric Sananes
> Chargé de mission :
Tom Wingefeld
> Secrétaire
de la délégation :
Isabelle Malet
> Faits marquants
Evénements et actions
de communication
• Diverses interventions dans
les collèges, lycées, IFSI,
écoles… ; réception des étudiants
IFSI à la délégation.
• Organisation d’une réunion
publique «Urgence Asie».
• Tenue de stands : Journée
des associations.
• Organisation avec Amnesty
d’une conférence sur les violences
faites aux femmes.
• Participation à une action de
théâtre, forum sur le quartier du
Mirail pour la Journée de la femme.
• Participation à un déjeuner-débat
dans une maison des chômeurs.
Nord-Pas-de-Calais
Coordonnées
• Participation à «2005,
plus d’excuses» et à la Journée
mondiale du refus de la misère.
• Réunions internes : opération
Sourire, réunion de travail
sur «l’amélioration des pratiques
du CASO», réunion sur les statuts,
réunion sur le Pakistan.
Editions et publications
• Journal trimestriel Lettre et débats.
Expositions
• Expo photo Tchad
et opération Sourire Cambodge.
Autres actions
• Manifestations diverses
organisées au profit de MdM :
cross (Foulée pour la Vie, Solidarité
en pays de Save), théâtre, concert,
gala, tournoi de tennis, vente aux
enchères, expo-vente d’artisanat,
défilé de mode…
• Organisation de «6 heures pour
la Tchétchénie» par l’antenne d’Albi.
• Adoption : permanence les lundis
de 14 heures à 18 heures.
• Tri de médicaments : 14 tonnes
de MNU collectées.
> Délégation :
10-12, rue du Grand Fossart
59300 Valenciennes
Tél. : 03 27 47 40 08
Fax : 03 27 30 19 16
[email protected]
Composition du collège
> Délégué :
Guy Dehaut
> Responsable de mission :
Eliane Lamorisse
> Secrétaire :
Fabienne Ducatez
> Trésorière :
Christiane Ficheroulle
> Autres membres :
Elisabeth Dusart
Charles Lejeune
Claudine Leleu
> Nombre d’adhérents :
33
> Faits marquants
Evénements et actions
de communication
• Journée du refus de la misère,
en partenariat avec les associations
locales.
• Participation au programme
territorial de santé à Valenciennes.
• Intervention dans les écoles
d’infirmières.
• Participation au forum des
associations du Valenciennois.
Partenariats
• Associations d’hébergement
d’urgence, CHRS, structures d’accueil
de jour : AJAR, APE, Midi-Partage,
la POSE, etc.
• Equipe mobile Rimbaud.
• PASS (espace Baudelaire).
• Boutique Solidarité.
• SOS Bébé - aide aux familles
en difficulté financière.
• Avenir et Coopération - logistique
humanitaire.
>
Normandie
Coordonnées
> Délégation :
5, rue d’Elbeuf
76100 Rouen
Tél. : 02 35 72 56 66
Fax : 02 35 73 05 64
[email protected]
Composition du collège
> Délégué :
Christian Cartier
> Secrétaire :
Agathe Bonmarchand
> Trésorier :
Michel Joly
> Autres membres :
Arlette Seiffert
Jean-Jacques Prey
Mireille Vache-Picat
> Secrétaire
de la délégation :
Claudie Hauduc
Autres actions
• Aide aux réfugiés de Calais
(médicaments, sacs de couchage,
consultations médicales).
• Récupération de lunettes remises
en état par un opticien.
• Récupération et tri des médicaments
(dans le cadre de Cyclamed) pour
le fonctionnement de notre centre.
Excédent acheminé par l’intermédiaire d’Avenir et Coopération
en Afrique suivant la demande.
> Antenne d’Albi :
Responsable : Nicole Cany
Tél. : 05 63 45 08 15
> Antenne du Havre :
Responsable : Arlette Seiffert
Tél. : 02 35 21 68 66
[email protected]
> Faits marquants
Evénements et actions
de communication
• Journée régionale Rouen-Le Havre
le 19 novembre 2005.
Actions nouvelles
• Mise en place à Rouen
de l’espace Médiation-Santé
sur les hauts de Rouen.
136/137
>
Océan Indien
Coordonnées
> Délégation :
250 bis, rue du Général Rolland
Bât. K - SHLMR Bouvet
BP 964
97479 Saint-Denis Cedex
Réunion
Tél. : 02 62 21 71 66
Fax : 02 62 41 19 46
medecinsdumonde.reunion
@wanadoo.fr
Composition du collège
> Délégué :
Gilbert Potier
> Secrétaire :
Mireille Beaufils
> Trésorière :
Agnès Rovere
> Autres membres :
Blandine Megroian
Gilles Bourdiol
Christophe Ottenwaelder
(RM Tuléar)
> Secrétaire
de la délégation :
Claudie Pante
> Autres membres actifs :
Philippe de Chazournes
Marie-Claude Castex
Sophie Agbaglo
Mélanie Maillot
Pascale Lehoucq
Frédéric Le Bot
Jean-Luc Michel
Dominique Rabouille
Jean-François Delambre
(RM Action Enfance)
Philippe Jeu (RM Indonésie)
Arnaud Bourde (RM Tsunami)
Sylvie de Carheil (RM Prisons)
Claudia Vichatzky
(RM Ilakaka)
> Nombre d’adhérents :
36
> Faits marquants
Evénements et actions
de communication
• Mailing pour l’Action Enfance :
communiqués de presse, appel
aux dons.
• Mission France : organisation
d’un réveillon de Noël pour les SDF.
Editions et publications
• Journal Mission n° 38.
Formation
• Formation au poste d’administrateur
de la secrétaire de Tananarive.
• DU «Prise en charge de l’infection
à VIH et des hépatites B et C»
obtenu par le Dr C. Ralaivao,
salarié de la mission à Ilakaka.
Autres actions
• Mission France : consultations
médicales et sociales à la Boutique
Solidarité (Fondation Abbé-Pierre)
à Saint-Denis et à Saint-Pierre.
>
PACA (Provence-Alpes-Côte d’Azur)
Coordonnées
> Délégation :
4, avenue Rostand
13003 Marseille
Tél. : 04 95 04 59 60
Fax : 04 95 04 59 61
mdmpaca@medecinsdu
monde.net
Composition du collège
> Déléguée :
Ariane Junca
> Secrétaire générale :
Simone Varenne Blanc
> Trésorier :
Philippe Dupin
> Autres membres :
Denise Clément
Marie-Agnès Chaud
Olivier Bernard
Pierre-François Pernet
> Chargée de mission :
Isabelle Bouju Malaval
> Comptabilité :
Ghislaine Vincenti
> Secrétaires
de la délégation :
Anne-Marie Combe
Martine Semat
Daniel Imbert
> Nombre d’adhérents :
158
> Faits marquants
Evénements et actions
de communication
• Organisation de conférences
mensuelles autour de l’action
internationale et nationale de MdM :
- Les missions internationales :
Colombie, Burkina Faso ;
- Urgence tsunami ;
- La santé pour tous les Africains,
en Afrique comme en France ;
- Le tsunami, un an après.
• Conférence-débat pour la paix
Israël-Palestine avec Stéphane
Hessel, ancien ambassadeur de
France auprès des Nations unies,
Maître François Roux, avocat
au barreau de Montpellier,
et Blandine Chelini-Pont, historienne.
• Participation à une table ronde
sur une radio locale : «Le tsunami
un an après».
• 25 ans de Médecins du Monde :
exposition des photographies
de Gérard Rondeau au conseil
régional, conférence de presse,
table ronde et animation pendant
deux mois de 5 «cafés citoyens»
autour des Missions nationales
et internationales, pour un public
de scolaires et d’étudiants.
>
Pays de la Loire
Coordonnées
> Délégation :
33, rue Fouré
44000 Nantes
Tél. : 02 40 47 36 99
Fax : 02 51 82 38 09
[email protected]
Composition du collège
> Délégué :
Paul Bolo
> Secrétaire :
Anne-Lise Guéguen
> Trésorière :
Nicole Neyrat
> Autres membres :
Philippe Jarrousse
Hélène Lepoivre
Jean-Pierre Clauzel
Marion Gassiot
> Secrétaire
de la délégation :
Corinne Lepert
> Nombre d’adhérents :
80
> Faits marquants
Evénements et actions
de communication
• Interventions dans des collèges,
lycées, écoles d’infirmières et à l’IFSI
de Nantes et de Lorient.
• Intervention au colloque organisé
par l’ASTI Paris sur la prostitution.
• Participation au Congrès national
des notaires à Nantes (stand).
• Organisation des Petites
Universités de printemps à Nantes.
• Présentation de MdM à l’Institut
de formation de santé dans l’Ouest
(IFSO).
• Portes ouvertes de la délégation
et des unités mobiles de Nantes
à l’occasion de la Journée
du refus de la misère.
• Intervention lors d’une réunion
de la coordination mise en place
à Rennes autour de la prostitution.
• Journée d’action dans le cadre
de la Journée mondiale de lutte
contre le sida.
• Accueil de deux membres
du Comité des donateurs,
durant deux jours, par la mission
Prostitution.
Autres actions
• Nombreuses participations
à divers colloques, en France,
sur la prostitution, la traite
et la violence faite aux femmes.
138/139
>
Poitou-Charentes
Coordonnées
> Délégation :
22, allée du Champ Brun
16000 Angoulême
Tél. : 05 45 65 07 47
Fax : 05 45 61 18 85
[email protected]
Composition du collège
> Déléguée :
Marie-Laure Ferrari
> Secrétaire
et adjoint à la déléguée :
Daniel Reiss
> Trésorier :
Hubert Lacombe
> Adjoint au trésorier :
Philippe Boulanger
> Chargés des missions
internationales + CCN :
Fabienne Drieu,
Patrick Bouet
(représentant au CCN)
> Faits marquants
Evénements et actions
de communication
• «Musiques métisses» :
présence du bus.
• Partenariat avec le lycée Marguerite.
• Représentation de la pièce
Ils s’aiment au profit de MdM
à Angoulême soutenue par
une émission radiophonique
avec Radio Attitude.
• Goûter du 31 décembre 2005
pour les plus démunis.
• Concert au profit de MdM
à Poitiers.
• Emission radiophonique
avec Radio Accord à Angoulême
à l’occasion de la Journée de la
précarité.
• Stand MdM à Poitiers durant
la Semaine de la solidarité.
• Exposition de dessins d’enfants
victimes du tsunami, à Poitiers.
> Autre membre :
Myriam Massé
> Secrétaire
de la délégation :
Paule de Sède
>
Rhône-Alpes–Bourgogne
Coordonnées
> Délégation :
1, place du Griffon
69001 Lyon
Tél. : 04 78 29 59 14
Fax : 04 78 29 55 91
[email protected]
Composition du collège
> Déléguée :
Michèle Roelens
> Secrétaire :
Isabelle Hermant
> Trésorier :
Pierre Micheletti
> Autres membres :
André-Jean Pocheron
Robert Allemand
Félicie Monneret
Edith Chabal
> Secrétaire
de la délégation :
Clothilde Guillerm
> Chargée de mission :
Partenariats
A Angoulême :
• association Les gens du voyage ;
• Omega (mairie-CCAS) ;
• PASS Angoulême
et EMAPASS Ruffec.
A Poitiers :
• Restos du Cœur ;
• CRI ;
• Réseau Ville Hôpital.
Sophie Bret
> Nombre d’adhérents :
environ 160
> Antenne d’Angoulême
(mission hors centre) :
Responsable : Marie-Laure Ferrari
Tél. : 05 45 65 11 82
Responsable du programme
échange de seringues :
Valérie Patrier
> Antenne de Poitiers :
Responsable : Patrick Bouet
Tél. : 05 49 01 77 77
> Antenne de Grenoble :
Responsable : Jean-Pierre Vidal
Tél. : 04 76 84 17 31
[email protected]
Coordinateur : Pierre Bourgey
> Faits marquants
Evénements et actions
de communication
• A Grenoble, organisation et participation à la Journée internationale du
refus de la misère.
• A Lyon, organisation d’une journée
de témoignage sur la santé des
populations migrantes.
• Témoignages et interventions
diverses sur les difficultés d’accès
aux soins des personnes en grande
précarité.
• Conférences sur l’action humanitaire, les missions d’urgence, le développement, les médias et l’humanitaire.
• Rencontres avec des écoliers
et collégiens de Villeurbanne : témoignage sur l’enfance dans la guerre,
en partenariat avec la Maison du livre,
de l’image et du son de Villeurbanne.
• A Grenoble, relais de la campagne
de communication nationale «Nous
soignons ceux que le monde oublie
peu à peu» (plus de 500 espaces
d’affichage offerts).
• Compétitions de golf, concerts,
vente de tableaux, partenariats
entreprises locales.
Expositions
• Exposition photo itinérante sur
la mission Bolivie : «Les enfants
travailleurs de Potosí».
• Exposition photo itinérante sur
la santé des populations migrantes.
• Expositions photo itinérantes
sur l’Afghanistan, la Tchétchénie et sur
les «Gens de la rue à Grenoble», sur
l’Asie du Sud-Est «Indonésie-Tsunami :
au-delà de la mort… la vie».
>
Allemagne
Coordonnées
> Bureau international
Aerzte der Welt
Thalkirchner Str 81
Kontorhaus 1
81371 München
Allemagne
Tél. : 00 49 89 62 42 09 55
Fax : 00 49 89 65 30 99 72
[email protected]
www.aerztederwelt.org
Contacts :
Dr Lecia Feszczak, Monika
Kleck, Gertrud Wimmer
Association de droit allemand,
constituée le 19 mars 1999
Conseil d’administration
> Président :
Pr Wilfried Schilli
> Vice-président :
Dr Pierre Rosenstiel
> Trésorier :
Rolf-Michael Schlegtendal
> Autres membres :
> Faits marquants
Soutien financier aux missions
• Afghanistan : programme de
protection maternelle et infantile.
• Angola : programme de santé
materno-infantile dans la province
de Huambo Nord.
• Ethiopie : programme de
prévention de la transmission
du VIH mère-enfant à Mekele.
• Pakistan : programmes de soutien
aux refuges gouvernementaux
pour femmes victimes de violences
familiales et d’aide d’urgence à la
population victime du tremblement
de terre.
• Niger : mission opération Sourire.
Soutien en ressources
humaines aux missions
• 10 départs d’expatriés allemands
sur les missions internationales.
Evénements et actions
de communication
• Célébration des 5 ans de Aerzte
der Welt en Allemagne et collecte
de deux chèques de Sternstunden
pour le Cambodge et l’Ethiopie.
• «23 artistes pour Médecins du
Monde» – vente de lithographies
au profit de MDMF, organisée par
la banque Oppenheim à Munich.
• Trois lettres d’information
mises à disposition sur Internet
et envoyées aux donateurs,
volontaires et partenaires.
• Articles dans des journaux
nationaux et régionaux sur
les projets au Cambodge
et au Sri Lanka.
• Sternstunden TV sur Bavarian TV
(court film sur le projet à Batticaloa
au Sri Lanka).
Missions :
• Deux missions opération Sourire
au Cambodge (Kampong Cham
et Phnom Penh).
• Préparation du projet de mission
locale à Munich (soins de santé
primaire pour les personnes
sans assurance maladie tels
les migrants et les sans-papiers) :
- redéfinition du concept ;
- début de constitution
d’un réseau de volontaires ;
- coopération avec les autres
partenaires du champ.
• Trois missions exploratoires
à Batticaloa au Sri Lanka :
évaluation d’un concept
d’amélioration des structures
chirurgicales de l’hôpital local,
à travers la formation de
spécialistes de la chirurgie
des os au respect des normes
hygiéniques et aux techniques
d’intervention chirurgicale.
Dr Klaus Wieners
Dr Béatrice Stambul
Dr François Scheffer
Pr Albrecht Pfleiderer
Pr Norbert Schwenzer
Andreas Jungk
> Remerciements :
Le ministre allemand des Affaires étrangères, la Ville de Munich, Johanniter, Université de Fribourg, Université de Tübingen, The Munich European
Patent Office, Martin Medizintechnik, mibeg Verlag, Sueddeutsche Zeitung, Stethosglobe, Eine-Welt-Zentrum de Munich, Nord-Sued-Forum de Munich, Bayerischer Rundfunk,
Sternstunden e.V., M-Net Munich, Sofa-lx-systems, Sonja Schultes & Hersberger, www.helpdirect.org, www.malinet.de, www.zdf.de/zdfde/inhalt (ZDF Spendenforum), Ansell
Healthcare Europe, Ansell GmbH, Excognito Agentur für Public Realtions, Internationale Spedition Heinz Huber, O.D.C. Fruchthandels GmbH ; Alter Hof, Gastronomie Firma
Paul Hartmann AG ; Euro RSCG LIFE Munich ; Neumeister - Kunstauktionshaus München ; Banque Oppenheim jr. & Cie. KGaA ; Vermop - Professional Cleaning Systems ;
Vogtland Philharmonie Greiz Reichenbach, Tagesheimschule an der Hochstraße Munich
140/141
>
>
Grande-Bretagne
Coordonnées
> Bureau international :
Médecins du Monde UK
34th Floor
One Canada Square
Londres E14 5AA
Royaume-Uni
Tél. : 020 7516 9103
Fax : 020 7516 9104
[email protected]
www.medecinsdumonde.org.uk
Contacts :
Karen McColl, Michelle
Hawkins, Isabelle Raymond,
Claire Loussouarn,
Dorothy Muthuri,
Elinor Middleton (salariés).
Association de droit anglais,
constituée le 13 janvier 1998
Composition du collège
> Conseil d’administration :
Dr David Barnes
Dr Laurence Bioteau
Janice Hughes
Robert Lion
Dr Sarah Pickworth
Lord Rogers of Riverside
Roo Rogers
> Remerciements :
> Faits marquants
Soutien financier aux missions
• Cambodge : programme
de thérapie antirétrovirale
à Phnom Penh.
• Soudan Darfour : programme
d’aide médicale aux déplacés.
• Soudan : programme
de chirurgie à Malakal.
• Afghanistan : programme
de santé maternelle et infantile
à Kaboul.
• Tsunami : programme d’urgence.
• Cuba : programme Café Salud
à La Havane.
Soutien en ressources
humaines aux missions
• 21 départs d’expatriés britanniques
sur les missions internationales.
Japon
Coordonnées
• Réception chez l’ambassadeur
de France en Grande-Bretagne
pour fêter les 25 ans de Médecins
du Monde et sensibiliser
la communauté française à
Londres sur le travail de Médecins
du Monde Grande-Bretagne.
• Lancement du site
www.medecinsdumonde.org.uk
• Publication de News, bulletin
d’information sur les activités
de l’association, diffusé auprès
des donateurs, volontaires
et bénévoles.
• Communication : préparation
d’un dossier de presse pour le
lancement d’une mission nationale :
«Project London», et organisation
de la conférence de presse
de janvier 2006.
Missions
• Développement d’une mission
nationale pour améliorer l’accès aux
soins des populations vulnérables
dans l’est de Londres : enregistrement auprès de la Healthcare
Commission (regulatory body),
recrutement et formation
d’une équipe de 33 bénévoles,
réhabilitation des locaux pour créer
deux salles médicales, création
d’un réseau de partenaires locaux,
recherche de fonds pour financer
la mission.
• Participation à l’enquête
européenne sur l’accès
aux soins pour les migrants
en situation irrégulière en Europe.
Evénements et actions
de communication
• Interviews de volontaires MdM
Grande-Bretagne par les médias
britanniques et publication
d’articles sur Médecins du Monde
(presse écrite, magazines, radio, TV).
Department For International Development (DFID), the Elton John AIDS Foundation, Isle of Man Overseas Aid Committee, Alliance Pharmacy,
Canary Wharf Group, Clifford Chance, Chubb Insurance, Cubana, Ambassade de France en Grande-Bretagne, Frontline Club, Lonely Planet, MEDSIN, Nomad Travel Stores,
Richard Rogers Settlement, SS Robin, the Sahara Trekkers, Sylvan Technical Services, Thames Wharf Charity, Tower Hamlets Primary Care Trust and all our volunteers
and donors.
> Bureau international :
Médecins du Monde Japon
PMC Building 6F
1-23-5 Higashi-Azabu,
Minato-ku, Tokyo 106, Japon
Tél. : 00 81 3 35 85 64 36
Fax : 00 81 3 35 85 11 34
[email protected]
http://www.mdm.or.jp
Contacts :
Prune Helfter, Kehko
Takayama, Nao Kuroyanagi,
Tatsuya Kishi (salariés)
Association de droit japonais,
constituée le 10 octobre 2000
Composition du collège
> Conseil d’administration
Président :
Gaël Austin
> Autres membres :
Yasuko Arai
Dr Arnaud Bourde
Dr Patrick David
Dr François Foussadier
Masako Harada
Akitane Kiuchi
Dr Norihiko Oura
Dr Satoshi Yoza
> Remerciements :
> Faits marquants
Soutien financier aux missions
• Bolivie : mission Santé et travail
des enfants à Potosí.
• Cambodge : mission opération
Sourire à Phnom Penh.
• Chine : mission Chengu Du
- prévention sida.
• Ethiopie : programme de
prévention de la transmission
mère-enfant du VIH.
• Indonésie : programme d’urgence
et de reconstruction post-tsunami.
• Madagascar : mission opération
Sourire à Antananarivo.
• Pakistan : programme d’urgence.
• RDC : programme d’accompagnement des enfants des rues.
• Soudan : programme d’urgence
dans la province du Darfour.
• Sri Lanka : programme
d’urgence et de reconstruction
post-tsunami.
Soutien en ressources
humaines aux missions
• 12 départs d’expatriés japonais
sur les missions internationales.
Evénements et actions
de communication
• Organisation d’expositions photo
présentant les missions VIH de
MdM et les programmes d’urgence
en Indonésie et au Pakistan dans
des lieux très fréquentés tels que
les couloirs du métro de Tokyo.
• Présentation des missions VIH
de MdM sur un stand individuel
lors de la Conférence internationale
sur le sida de Kobe.
• Organisation d’un dîner de
charité à l’ambassade de France
rassemblant plus de 200 personnes, avec la participation bénévole
de chefs réputés et d’artistes.
• Parution d’articles sur Médecins
du Monde et l’opération Sourire
dans les quotidiens nationaux
et régionaux, dans des hebdomadaires à fort tirage, et brève
dans un programme de la station
de radio publique NHK.
• Publication d’une newsletter
diffusée auprès des donateurs,
des volontaires et des partenaires.
Air France, Air Tahiti Nui, Akebono Brake, Alsok, Aman Resorts, Ambassade de France au Japon, Asahi Pretec, Bristol Meyers Squibb Group, Chanel,
Chambre de commerce et d’industrie française au Japon, Cn-Intervoice, Felissimo Corporation, Festival du film français a Yokohama, Flos, French Blue Meeting, French Food
Culture Center, Ginza Gallery (Circle Club), Global Tank, Greeting life, Hyogo International Association, Impresario, JANIC, JICA, Membres de l’Ordre du mérite agricole au Japon,
Å@Mitsui Sumitomo Insurance, Nippon Koa Insurance, NTT Data, Sanyu Network, Shibaura Institute of Technology, Shiseido, Sompo Japan Insurance, Sonia Rykiel, Tanabé
Seiyaku, The TIE Corp., Tout le monde vœux, Université Ferris.
>
Pays-Bas
Coordonnées
> Bureau international :
Dokters van de Wereld
Rijswijkstraat 141 A
1062 ES Amsterdam
Pays-Bas
Tél. : 00 31 20 465 2866
Fax : 00 31 20 463 1775
[email protected]
www.doktersvandewereld.org
Contacts :
Nadjehda BrouwerRichardson, Reinier Spruit,
Resy Arts, Anna Miranda
Scholten, Arianne de Jong,
Sacha Godschalk,
Corinne Eisma (salariés).
Marian van Keuk, Gerd
Beckers (coordinateurs)
Association de droit néerlandais,
constituée le 28 avril 1997
Conseil d’administration
> Président :
Dr Barbara ten Kate
> Secrétaire :
Dr Dirkjan Pot
> Trésorier :
Casper van Rijn
> Faits marquants
Soutien financier à 10 programmes
(par le marketing direct) et aux missions
suivantes, par les bailleurs de projets :
• Birmanie : programme de réduction des risques liés à la toxicomanie.
• Indonésie (Papouasie
occidentale) : programme d’accès
aux soins des minorités.
• Tanzanie : programme AZT.
• Bénin : programme AIDS.
• RDC Goma : programme AIDS.
• Madagascar : programme
de prévention du VIH/sida.
• Zimbabwe : appui financier
à FACT pour la prévention du
VIH/sida.
• Indonésie (Papua Paniai) :
programme de prévention
du VIH/sida à Primari.
• Pakistan : programmes d’urgence.
• Liberia : programme de soins
de santé primaire.
Soutien en ressources humaines
aux missions
• 10 départs d’expatriés hollandais
sur les missions internationales.
Evénements et actions
de communication
• Interviews de volontaires néerlandais par les médias néerlandais
(radios, journaux, magazines).
• Organisation d’un voyage de
presse en Papouasie, Indonésie
et publication d’articles dans
quatre magazines.
• Prix de la Transparence obtenu
pour la publication du rapport
annuel 2004 de Dokters van de
Wereld.
• Trois publications sur les activités
internationales de Dokters van de
Wereld, destinées aux donateurs,
aux bailleurs et aux bénévoles.
• Les sans-papiers : programme
pilote pour améliorer l’accès
aux soins des sans-papiers
à Amsterdam. Distribution
de documents médicaux
aux sans-papiers (Medoc)
et campagne d’information
auprès des sans-papiers
et des professionnels de la santé
sur l’accès aux soins.
Projets nationaux
• Les Rroms et Sinti : programme
de santé pour les Rroms et
les Sinti, en particulier les femmes.
Formation et éducation à la santé
dans les communautés rrom
et sinti des Pays-Bas.
Partenariats avec le LSRO
et d’autres organisations.
> Autres membres :
Howard Teunisse
Bernard Juan
Françoise Sivignon
> Remerciements :
Aids Fund, Cordaid, ICCO, Oxfam Novib, Ministère néerlandais de la Coopération au développement, NCDO, Nora Tol Virtual Publishing,
Stichting Lions, STOP AIDS NOW, Zicht nieuwe media ontwerpers, Sandra van Noord - Bureau voor tekst en redactie, Ordina, Haute Finance, Paradiso, Tom van der Leij,
Capi Lux Vak, et tous nos volontaires, stagiaires et milliers de donateurs privés.
> L’organisation
143/153
144/145
> Vie associative
et direction de l’association
> Le Comité
L’organisation de Médecins du Monde repose sur des cadres associatifs, des bénévoles en France et des volontaires
La DG gestion comprend la direction
les dirigeants associatifs et salariés,
pour les opérations internationales, et une structure permanente salariée. Le soutien de centaines de milliers
des ressources humaines, la direction
et passe au crible les décisions
de donateurs assure l’indépendance financière de l’association. Grâce à cette diversité, le fonctionnement de
du développement, la direction financière
stratégiques concernant les missions,
Composé d’une douzaine de membres
et des systèmes d’information, et la
le témoignage, le lobbying politique
cooptés, le Comité des donateurs
direction juridique. Les décisions
et la communication. Egalement
mène une réflexion constructive,
opérationnelles sans caractère straté-
paritaires, les réunions du groupe
critique et consensuelle à l’égard
parmi les grandes ONG.
gique sont prises chaque semaine
ressources humaines et du groupe
de l’association, tant sur les missions,
> Les instances
au cours du «staff des missions»,
gestion définissent mensuellement
que sur les ratios ou la communication.
l’association allie en permanence questionnement, résonance de la société civile et efficacité opérationnelle des
programmes au service des bénéficiaires. Il en découle une organisation originale qui est une force et une spécificité
des donateurs
Pour mener à bien sa mission, le CA
lisation des missions. L’association
sur l’aspect mission, et du «staff de
les politiques ressources humaines
Des moyens lui sont alloués pour aller
s’appuie sur :
comprend cinq groupes continentaux,
direction» pour les autres aspects.
et gestion, finalisées et validées
évaluer les missions en France et à
Les adhérents de MdM, 1 562 en 2005,
• une structure associative consultative ;
huit groupes thématiques et un groupe
La gestion des programmes inter-
par le CA.
l’étranger. Il dispose, par l’intermédiaire
sont réunis une fois par an, en assem-
• une structure opérationnelle permanente ;
France, regroupant les comités de
nationaux est confiée au coordinateur
• des instances de décision paritaire entre
pilotage Mission France et Réduction
médical d’un programme, sous la
> Les délégations
de son président, de la possibilité
blée générale (AG), organe suprême
de décision, seul à même de modifier
la structure permanente et associative ;
des risques. Les membres des groupes
responsabilité d’un responsable de
les statuts de l’association. L’AG élit
• des délégations régionales.
consultatifs sont élus dans le cadre
mission associatif qui intervient sur
Dans les régions, MdM a mis en place
Cette organisation spécifique favorise
> La structure associative
du règlement intérieur.
les aspects politiques ou d’expertise
des délégations régionales.
les débats à tous les niveaux. Elle permet
> La structure opéra-
spécifique, et en liaison opérationnelle
Elus tous les deux ans, les collèges
à MdM d’être une association militante,
avec le responsable de desk au siège
régionaux représentent la vie associative
indépendante tant sur le plan politique,
ou du chargé de mission dans certaines
régionale. Les délégations mènent
que sur le plan financier. Elle favorise
décisionnelles
pour trois ans les membres
du Conseil d’administration (CA),
au nombre de douze, auxquels
consultative
tionnelle permanente
de s’exprimer au CA et à l’AG.
régionales
s’ajoutent trois suppléants. Le CA élit
Elle comprend les groupes continentaux
en son sein, pour un an, le président
et les groupes thématiques. Chacun
Elle est animée par deux directions
délégations régionales. Les responsa-
des missions internationales ou
l’engagement bénévole d’acteurs de la
et le bureau de l’association : les vice-
de ces groupes, composé de cadres
générales (DG).
bles de mission sont proposés par les
régionales, dans des cadres définis
santé au service des populations les plus
présidents, le trésorier, le trésorier adjoint,
associatifs bénévoles engagés sur
La DG à l’action humanitaire
différentes instances associatives et
par le CA. L’ensemble des cadres
démunies et vulnérables, dans un souci
le secrétaire général et le secrétaire
des missions, propose ou émet un avis
comprend la direction des opérations
validés par le Conseil d’administration.
associatifs, des responsables de
permanent de qualité et d’efficacité de
général adjoint, un délégué.
sur le continent ou la thématique dont
internationales, la coordination des
ses missions internationales ou locales.
Le CA, organe exécutif de l’association,
il est chargé. Leur rôle est primordial
missions France, la logistique mission,
> Les instances paritaires
mission, des responsables de groupe,
se réunit mensuellement et prend toutes
en matière d’analyse des contextes,
le département de l’adoption
Elles comprennent le Comité
se réunit trois fois par an, au cours
les décisions de direction de l’association.
des modes d’intervention, et de capita-
et la direction de la communication.
de direction, qui réunit chaque semaine
d’un Conseil consultatif national.
des délégués régionaux et du CA
146/147
> L’actualité des services
L’ensemble des services du siège apporte un appui aux programmes menés par l’association auprès des populations les plus
> Le réseau international
de Médecins du Monde
vulnérables en France et à l’étranger. L’organisation de ces services doit garantir une efficacité propice à un soutien institutionnel,
humain, logistique, financier et budgétaire des missions, mais aussi rendre compte de leurs activités auprès de nos bailleurs
Douze délégations, neuf européennes (Belgique, Chypre, Espagne, France, Grèce, Italie, Portugal, Suède et
et de nos donateurs. En 2005, les actions se sont développées sur les pôles humanitaire, ressources humaines et gestion.
Suisse) et trois américaines (Argentine, Canada et Etats-Unis), étaient en 2005 membres du réseau international
> Le pôle humanitaire
de Médecins du Monde.
> La coordination
la poursuite de la construction de l’Observatoire
missions de l’association a été achevée en 2005.
• L’année a été marquée par les interventions
européen, et le lancement de missions nationa-
• Les bureaux internationaux ont poursuivi
Le Conseil d’administration international
2005 a été celle du lancement du processus
d’urgence et de reconstruction lors du séisme
les au Royaume-Uni et aux Pays-Bas.
leur développement au Royaume-Uni et aux
(CAI), qui a pour mandat de fixer les grandes
d’évaluation des délégations internationales.
en Asie et au Pakistan. MdM a montré la réacti-
orientations politiques du réseau, s’est réuni
Ce processus équitable, standardisé et planifié,
Le réseau international s’est mobilisé de façon
opérationnelle
> Le pôle RH
Pays-Bas, et leur réorganisation au Japon
et en Allemagne. Par ailleurs, la relation entre
deux fois en 2005. Les présidents ou vice-
permettra au réseau international de disposer
concertée pour apporter une aide aux victimes
parmi les premières équipes à intervenir sur
La réponse aux urgences en Asie et au
MdM France et le secrétariat international
présidents de onze des douze délégations inter-
d’ici fin 2006 d’une vision globale et exhaustive
du tsunami puis aux victimes du tremblement
plusieurs sites, réactivité favorisée par la présen-
Pakistan s’est traduite par une hausse
s’est renforcée au cours de cette année.
nationales du réseau ont pris part aux débats.
des délégations et de leurs activités.
de terre qui a frappé le Pakistan. La coordination
ce de missions long terme en Indonésie et au
de 50% des expatriés envoyés en mission
Les présidents :
des opérations mises en œuvre par les différen-
Pakistan au moment des catastrophes.
internationale en 2005. Par ailleurs, le nombre
>Direction au 31/12/2005
Le Bureau exécutif international (BEI), chargé
d’élaborer, à partir des orientations politiques
Argentine : Dr Silvana Reinoso
tes délégations internationales a dans les deux
• Dans ce cadre, la direction générale à l’action
des salariés sur les missions internationales
Dir. générale de l’action humanitaire :
du CAI, un plan d’action annuel et d’en assurer
puis Dr Alicia Luna
cas été assurée par le Secrétariat international.
humanitaire et la direction des opérations interna-
a significativement augmenté.
Dr Michel Brugière
le suivi opérationnel, s’est réuni cinq fois en 2005.
Belgique : Dr Michel Degueldre
Le programme pilote conjoint au Zimbabwe
tionales ont poursuivi le développement des
> Le pôle gestion
Dir. générale de la gestion et des RH :
Le Secrétariat international (SI), à la tête
Canada : Dr Réjean Thomas
qui vise à «réduire l’impact de l’épidémie de
François Dupré
duquel un nouveau directeur a pris ses fonc-
Chypre : Dr Elias Papadopoulos
VIH/sida sur les orphelins et les enfants vulné-
et en volume financier (volume d’activité supérieur
• Le début de l’année a été marqué par un afflux
Dir. des opérations internationales :
tions en janvier 2005, a continué d’assurer
Etats-Unis : Dr Victoria L. Sharp
rables» dans le district de Chipinge, mis en
à celui de l’association en 2000, ce qui finan-
de dons important (tsunami en Asie). Par ailleurs,
Dr Gilles Raguin (jusqu’au 1er août 2005)
l’animation du réseau, et de coordonner
Espagne : Dr Teresa Gonzalez
œuvre dans le cadre d’un partenariat entre
cièrement représente une croissance supérieure
le plan de réduction des sollicitations, testé
Coordination des missions France :
les actions des délégations. Composé d’une
France : Dr Françoise Jeanson
MdM Canada, MdM Espagne et MdM France,
à 30% par rapport à 2004).
en 2004, a donné des résultats significatifs,
Nathalie Simonnot
équipe de cinq personnes, le SI a en outre
Grèce : Dr Socrates Mitsiadis
est entré dans sa phase opérationnelle.
• Le service du développement institutionnel a
de même que la mise en avant systématique du
Dir. financière et des systèmes informatiques :
travaillé à l’amélioration de l’organisation du
puis Dr Eleftheria Parthenopoulou
augmenté et diversifié les ressources financières
prélèvement automatique en tant que meilleure
Catherine Duffau
réseau, en particulier en poursuivant le travail
Italie : Dr Faustino Boioli
> Les priorités 2005
des programmes à travers les bureaux de
forme de soutien donateur à l’association.
Direction administrative et juridique :
entrepris dans le cadre de la coordination
Portugal : Dr Mario de Sousa
Conformément aux décisions prises en 2004
représentation et les actions menées sur le
• La politique de partenariat avec les entreprises
François Rubio
opérationnelle des missions d’urgence et de
(interim Mme Claudia Amaral)
par le Conseil d’administration international,
terrain. Ces ressources ont augmenté de 50%
a été renforcée.
Dir. de la communication et du développement :
l’harmonisation des outils et règles de sécurité.
puis Dr Rui Portugal
les thématiques du VIH/sida et des migrants
entre 2004 et 2005.
• La mise en place d’un outil de suivi financier et
Isabelle Finkelstein
Conformément aux décisions prises en 2004 par
Suède : Dr Anders Bjorkman
ont, à l’échelle du réseau, fait l’objet d’un
• Le projet MdM Europe a pris de l’ampleur avec
d’un plan budgétaire commun sur l’ensemble des
Dir. de l’adoption : Dr Geneviève André-Trevennec
le Conseil d’administration international, l’année
Suisse : Dr Nago Humbert
important travail de partage et de concertation.
vité de son pôle d’urgence en étant présent
missions internationales qui ont crû en nombre
148/149
> Associations sœurs
et partenaires locaux
> En Afrique
• Rwanda, Kigali
• Liban, Antélias
Ibuka (Mémoire et Justice)
Ajem (Association justice et miséricorde)
Créée en 1995.
Créée en janvier 1998.
Activités : défense des droits des victimes
[email protected]
du génocide.
Activités : aide aux réfugiés, demandeurs
• RDC, Kinshasa
d’asile et migrants incarcérés.
AED (Aide à l’enfance défavorisée)
• Maroc, Casablanca
Créée en 1966.
Association médicale de réhabilitation
Activités : aide à l’adolescence.
des victimes de la torture.
• Zimbabwe, Chipinge
Créée en janvier 2001.
FACT (Family Aids Caring Trust).
[email protected]
Créée en 1987.
Activités : aide aux victimes de la torture.
Activités : lutte contre le sida.
• Madagascar, Antananarivo, Ilakaka
> En Europe
Salfa (Malagasy Lutherian Church)
• Moldavie, Balti
Créée en juillet 1987.
TDV (Tinerii Pentru Dreptul la Viata)
Activités : soins de santé primaire.
[email protected]
> En Amérique latine
Activités : aide à l’enfance.
• Haïti, Port-au-Prince
Fondation pour la santé du peuple
Uramel (Unité de recherche
rrom. Créée en 1999.
et d’action médico-légale).
[email protected]
Créée en juillet 2002.
Activités : soins de santé primaire.
www.uramel.net
Activités : promotion de la justice en parte-
> En Asie
nariat avec les professionnels de santé.
• Indonésie, Jakarta
> Au Moyen-Orient
Yayasan Aulia. Créée en 1984.
• Egypte, Le Caire
Activités : droit à la santé et à l’éducation
• Guinée, Kindia
Hope Village.
et organisation communautaire.
KAD (Kindianaise d’assistance
Créée en 1988.
aux détenus). Créée en 2000.
www.egyhopevillage.com
Activités : aide aux détenus.
Activités : aide à l’enfance.
• Tanzanie, Bukoba
Tadepa (Tanzania Development
and Prevention of Aids). Créée en 2001.
Activités : lutte contre le sida.
Médecins du Monde appuie ses interventions sur des partenaires locaux afin de mettre en place des relais qui
assureront la pérennisation des actions menées. Si ces partenaires sont inexistants, MdM soutient la création
d’associations relais ou associations sœurs souvent constituées à l’initiative et autour de l’équipe locale de MdM.
• Côte d’Ivoire, Abidjan
Mesad (Mouvement pour l’éducation,
la santé et le développement).
Créée en 2001.
L’autonomisation est progressive et fait l’objet d’un accompagnement qui dure en moyenne un à deux ans. Les
[email protected]
structures ainsi créées restent les partenaires naturels de MdM dans la région.
Activités : aide à l’enfance, lutte
contre le sida.
> En Europe
• Russie, Saint-Pétersbourg
Activités : lutte contre le sida, réduction
• Bosnie-Herzégovine, Sarajevo
Fondation Action humanitaire
des risques.
DUGA (centre d’accueil et de
Créée en 1993, autonome sur le volet
• Ouganda, Kyotera
soutien psychologique pour enfants
enfants des rues depuis 2003 et depuis
CIPA (Community Initiative for
et adolescents). Créé en 1994,
2005 sur le volet réduction des risques.
the Prevention of HIVAIDS/STIs).
autonome depuis 2002.
www.humanitarianaction.org
Créée en octobre 2003,
[email protected]
Activités : aide à l’enfance, lutte
autonome depuis décembre 2005.
Activités : aide à l’enfance, lutte
contre le sida, réduction des risques.
[email protected]
• Pologne, Varsovie
> En Afrique
Activités : lutte contre le sida.
Fondation les Enfants de personne
• Mozambique, Maputo
Créée en 1990, autonome depuis 2003.
Meninos de Moçambique
www.fdn.pl
(Enfants du Mozambique)
Activités : aide à l’enfance.
Créée en 2000, autonome depuis 2001.
• Roumanie, Bucarest
Fax : + 258 30 41 16
FICF (Fondation internationale pour
Activités : Aide à l’enfance.
l’enfant et la famille). Créée en 1993,
• Madagascar, Tuléar
autonome depuis 2003.
Association Sisal (Médecins pour
Fax : + 40 21 311 19 15 / 23 05
le droit à la santé). Créée en 2002,
Activités : aide à l’enfance.
autonome depuis 2005.
contre le sida.
ASSOCIATIONS NÉCESSITANT
UN SOUTIEN DE MDM
> En Amérique latine
• Salvador
MDS (Médecins pour le droit à la santé).
Créée en 1998.
www.mds.org.sv
Activités : promotion du droit à la santé.
> En Europe
• Bulgarie, Sofia
Association Enfant et Espace.
Créée en juillet 2005.
Activités : aide à l’enfance.
[email protected]
• Serbie, Belgrade
VEZA. Créée en juin 2005.
[email protected]
Activités : lutte contre le sida,
réduction des risques.
ASSOCIATIONS
PARTENAIRES DU SUD
> En Afrique
• Bulgarie, Sliven
[email protected]
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> Médecins du Monde
et la société civile en France
MdM
Collectifs d’animation
et de coordination
> Coordination SUD - CCD
> CNVA
> Fonjep
> Comité de la charte
> Unogep
> Collectifs d’animation
Plates-formes thématiques
> Affaires sanitaires et sociales
• Uniopss - Collectif Alerte
• CNLE
• Observatoire du droit à la santé des étrangers
• Plate-forme de lutte contre le trafic humain
• Coordination française pour le droit d’asile
• Romeurope
• International Harm Reduction Association
> Financement
• Afta
> Droits de l’homme
• CNCDH
> Action internationale
• URD
• Clong Volontariat
Plates-formes géographiques
> Commissions mixtes
> Plate-forme Palestine (observateur)
l’emploi associatif. MdM suit la question
ment de toute mesure concernant la
• Comité de liaison des ONG
des volontaires.
lutte contre l’exclusion sociale.
de volontariat (effectif à partir de 2004).
Le Comité de la charte
Création par MdM d’un groupe de suivi
Comité regroupant les associations
CMU, interpellation sur la question
> Plates-formes
faisant appel à la générosité du
de l’accueil des demandeurs d’asile
public, dans le respect d’une charte
et des réfugiés.
• Commissions mixtes :
et de recommandations préalablement
• Observatoire du droit à la santé
instance paritaire ONG pouvoirs
édictées.
des étrangers.
publics. Echange sur les modalités
Union nationale des organismes
• Plate-forme de lutte contre le trafic
d’action dans un pays.
faisant appel à la générosité
humain.
• La plate-forme Palestine :
du public (Unogep).
• Coordination française pour le droit
Collectif d’associations. MdM
> Plates-formes
d’asile.
y a un statut d’observateur.
thématiques
• Romeurope.
• International Harm Reduction
Sanitaires et sociales
Association.
• Union nationale interfédérale
Financement
des œuvres et des organismes privés
• Association française des trésoriers
sanitaires et sociaux (Uniopss).
d’associations (Afta).
Œuvre auprès des institutions
Droits de l’homme
pour la reconnaissance du secteur
• Commission nationale consultative
MdM représente le collectif auprès
Premier ministre, relais de l’ensemble
associatif sanitaire et social au niveau
des droits de l’homme (CNCDH).
de la Commission coopération
des associations françaises auprès
de la politique sociale européenne.
Formule au Premier ministre des avis
Coordination solidarité urgence
développement (CCD). Instance
du Premier ministre. MdM suit les
MdM appartient à la commission
et des recommandations concernant
développement (SUD)
paritaire d’information des ONG
questions liées à l’humanitaire.
pauvreté et exclusion des groupes
les droits de l’homme.
Coordination d’ONG françaises
sur la politique de coopération
Fonds de coopération de la jeunesse
santé et Europe. Lien avec le collectif
Action internationale
humanitaires et de développement
des pouvoirs publics
et de l’éducation populaire (Fonjep)
Alerte.
• Groupe urgence réhabilitation déve-
qu’elle représente en France et à
Conseil national
Association de cogestion réunissant
• Le Conseil national des politiques
loppement (URD) : collectif d’associations
l’international. Interface avec les
de la vie associative (CNVA)
administrations publiques et associations.
de lutte contre l’exclusion (CNLE).
d’urgence travaillant via le processus
pouvoirs publics. Membre du CA,
Autorité indépendante rattachée au
Aide la vie associative en facilitant
Vérifie l’application par le gouverne-
qualité de l’action humanitaire.
et de coordination
géographiques
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> Médecins du Monde et
les institutions internationales
bénéficie du statut consultatif auprès
unies (OCHA). Cette représentation
et militaires ou la protection des civils
du COE et fait partie d’OING Service,
d’ordre politique est complétée par un
dans les conflits armés.
Les ONG actives dans le domaine humanitaire ne peuvent ignorer les institutions internationales, à la fois bailleurs
une plate-forme de liaison et d’anima-
accord de partenariat opérationnel
importants et instances politiques de premier plan. De nombreuses décisions dépassent aujourd’hui le cadre national
tion des ONG ayant ce statut.
que MdM entretient avec le HCR. Entre
> Banque mondiale (BM)
La Banque mondiale (BM) compte
du Monde participe à différents collectifs facilitant l’accès aux instances internationales de décision. Parallèlement, l’as-
> Nations unies (ONU)
OCHA et MdM existe un partenariat
d’échange d’informations et une veille
parmi les plus importantes sources
• Le Conseil économique et social
opérationnelle via le Reliefweb.
d’aide au développement, notamment
sociation développe des partenariats avec d’autres organisations internationales et maintient des statuts spécifiques lui
(Ecosoc) est l’organe principal de coordina-
• Certaines missions MdM sont en
pour la problématique du sida.
permettant une intervention immédiate.
tion des activités économiques et sociales
contact avec le Programme des Nations
Elle est active auprès de 100 pays clients
> Union européenne (UE)
de l’ONU et de ses organismes et institutions
unies pour le développement (PNUD)
dans le but d’aider les populations et les
• MdM intervient auprès d’EuropeAid par
du contrat-cadre de partenariat (CCP)
spécialisés. Le réseau international MdM
via une collaboration opérationnelle
pays les plus pauvres.
• Le mandat d’ECHO (Office d’aide
l’intermédiaire de Concord (Confédération
d’ECHO dans le cadre du groupe
dispose du statut consultatif de rang I
et une politique, notamment sur
humanitaire de la Commission euro-
européenne des ONG d’urgence et de
de suivi du CCP mis en place par Voice.
lui permettant de mener des actions
le thème des enfants dans les conflits.
péenne) consiste à porter assistance
développement), qui assure un lobbying
• MdM France et d’autres délégations
de lobbying, notamment auprès de la
Il en est de même avec le Fonds des
et secours d’urgence aux victimes
collectif auprès des institutions de l’Union
membres du réseau international parti-
Commission des droits de l’homme.
Nations unies pour l’enfance (Unicef),
de catastrophes naturelles ou de conflits
et participe à l’élaboration de positions
cipent régulièrement aux réunions de
Il a le statut d’observateur dans cet organe
avec lequel MdM collabore sur
en dehors de l’UE. ECHO est intervenu
communes sur la politique de développe-
planification de la stratégie d’interven-
subsidiaire de l’Ecosoc et est une des rares
plusieurs projets.
depuis 1982 dans plus de 85 pays
ment européenne et les grands enjeux
tion d’ECHO.
ONG médicales présentes dans cet espace
• MdM est membre du Conseil
et gère un budget annuel de plus
des relations Nord-Sud.
international des agences bénévoles
de 500 millions d’euros.
• Depuis plusieurs années, et encore
> Conseil de l’Europe
de qualification publique des violations
des droits de l’homme. Lors de la session
(ICVA), réseau d’ONG impliquées dans
• EuropeAid (Office de coopération)
plus en 2005, MdM a surtout été active
annuelle de cette commission, MdM peut
le domaine des droits de l’homme, qui
a pour mission de mettre en œuvre
au sein de Voice, interface entre le milieu
• Le Conseil de l’Europe regroupe
intervenir à chaque point de l’ordre du jour
concentre ses efforts sur les questions
les instruments d’aide extérieure
associatif et ECHO, qui regroupe 90 ONG
46 Etats européens. Créé en 1949
et soumettre des textes.
humanitaires relatives aux réfugiés.
de la Commission européenne,
européennes d’urgence. MdM France
pour défendre les droits de l’homme,
• Le réseau international de MdM assure
ICVA regroupe plus de 80 ONG interna-
un des principaux contributeurs en
est membre de la «Task Force» en charge
sa mission particulière depuis 1989
une représentation au sein du Haut-
tionales. Le Conseil intervient auprès
matière d’aide publique au développe-
de négocier avec ECHO au nom des
est d’aider les pays d’Europe centrale
commissariat aux réfugiés (HCR),
des instances onusiennes, notamment
ment. Plus de 150 pays, territoires
ONG partenaires membres de Voice.
et orientale (PECO) à mettre en œuvre
de l’Organisation mondiale de la santé
en tant qu’interface avec le HCR, en
ou organisations bénéficient de l’aide
Ainsi, au cours des dernières années,
et à consolider les réformes politiques.
(OMS) et du Bureau de la coordination
abordant différents dossiers thématiques
dont l’Office assure la gestion.
MdM a fortement contribué à la révision
• Le réseau international de MdM
des affaires humanitaires des Nations
tels que l’articulation entre humanitaires
et relèvent désormais de décisions de niveau européen ou mondial. Pour appréhender cette réalité complexe, Médecins
(COE)
MÉDECINS DU MONDE
R A P P O R T
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Siège : 62 rue Marcadet 75018 Paris – Tél. 01 44 92 15 15 – Fax : 01 44 92 99 99 – www.medecinsdumonde.org – Directrice de la publication : Dr. Françoise Jeanson – Rédactrice en chef :
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Remerciements : à tous ceux qui ont collaboré à l’édition 2005 – Recherche iconographique : Aurore Voet – Conception et réalisation :
Tél. 01 55 34 46 00 (réf. 2MDMRAP005)
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