L`atelier monétaire en 3è. - Collège Wenceslas Cobergher

Transcription

L`atelier monétaire en 3è. - Collège Wenceslas Cobergher
L’atelier monétaire en 3è.
Les élèves de 3è latinistes ont participé à un atelier présentant la frappe de la monnaie chez
les Gaulois et les Romains.
L’apparition de la monnaie.
La première monnaie est apparue dans le royaume de Lydie (en Turquie actuelle),
créée par le roi Crésus. Celui-ci trouva de l’or dans le fleuve Pactole, et pour s’en vanter,
transforma les paillettes en monnaie. La première monnaie n’avait donc aucun but
commercial. Crésus inventa la monnaie pour montrer qu’il avait de l’or !
Du côté des Romains, ils pratiquèrent le troc pendant longtemps. Puis, vers le IIIè S av J.C,
sont apparus les lingots pesant près de 1.4 kg.
Les premières pièces arriveront au début de la 2è guerre punique ( 212 avt J.C) pour faciliter
l’échange commercial.
Pour fabriquer une pièce, on broyait différents minerais qu’on chauffait à haute
température ; une fois en fusion, on coulait des lingots.
Des minerais aux lingots.
Pour couler une pièce, on mélangeait différents métaux (y compris l’or et l’argent).
Les élèves ont pu alors assister à la réalisation de flans en étain : ce sont des pièces sans
inscription qui ne sont parfaitement rondes. Les inscriptions n’avaient aucune valeur, elles
servaient seulement à la propagande, à la publicité. Seuls entraient en compte le poids de la
pièce et les métaux utilisés.
Les flans coulés en train de refroidir
Les inscriptions.
Pour graver une inscription, on frappait les pièces. Dans l’Antiquité, chaque poste
était occupé par un esclave : celui qui tenait le coin, celui qui posait la pièce, celui qui tenait
le deuxième coin, celui qui frappait. Un atelier pouvait produire jusqu’à 5000 pièces par jour.
Chaque pièce était pesée grâce à des balances réservées à cet usage.
Différentes balances monétaires.
Avant de leur remettre une pièce frappée devant eux, les élèves ont pu choisir une
représentation : l’éléphant de César, le denier d’Hadrien, un statère Nervien, Vercingétorix
ou la Vestale.
Le flan est posé sur le coin dormant.
On vient positionner l’autre coin (au
sol) sur le flan avant de frapper.
Les porte-monnaie.
Pour transporter les pièces, les Romains et les Gaulois disposaient de bourse en cuir,
des porte-monnaie en bronze dont certains étaient portés sur le bras.
porte-monnaie en cuir et en bronze
Les élèves archéologues.
Les élèves se sont ensuite mis à la place du numismate (celui qui étudie les pièces). Il
leur a fallu retrouver la titulature (les titres) d’une pièce et le nom de l’empereur, ici
Hadrien.
L’avers de la pièce avec la titulature
le revers de la pièce.
Puis ils ont dessiné l’avers et le revers d’une pièce gauloise et déterminé sa tribu d’origine. Il
s’agissait d’un statère d’or de Philippe II de Macédoine, qui avait servi à payer des
mercenaires gaulois.
Les pièces gauloises sont un héritage du statère d’or de Macédoine, car les chefs gaulois ont
aussi voulu des pièces gravées (comme celles ramenées par les mercenaires), mais au fil des
ans et des talents des graveurs, la représentation s’est déformée.
Le système monétaire romain.
Aureus : pièce d’or = 200 € - Denier : en argent = 8 €- Sesterce : en bronze = 2 € - Dupondus : en
cuivre= 1 € - As : en bronze = 0.50 Cts
Quelques exemples du coût de la vie à Pompéi
Un pain de 500 g : 1 as
Un repas dans un thermopolium ( fast food de l’époque): 1 as
5 œufs au marché : 1 as
Un rouget au marché : 32000 as
Lavage de vêtement dans une foulerie : 4 sesterces.
Achat d’un esclave : 2000 sesterces