Surprenante victoire de Donald Trump sur sa rivale Hillary Clinton

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Surprenante victoire de Donald Trump sur sa rivale Hillary Clinton
CONSTANTINE
COUPS
DE FEU
DANS
LA CITÉ
Lire en page 24 l’article
de Ikram Ghioua
Le Quotidien
Jeudi 10 Novembre 2016 - N°4894 - Prix : Algérie 15 DA — http://www.lexpressiondz.com — ISSN 1112-3397 — Directeur Fondateur : AHMED FATTANI
Surprenante victoire de Donald Trump
sur sa rivale Hillary Clinton
LA NUIT OÙ TOUT
A BASCULÉ...
Lire notre dossier en pages 2, 3, 4, 6 et 7
LES EAUX ONT INONDÉ
LES PLACES PUBLIQUES,
LES ROUTES ET LES TROTTOIRS
Tizi Ouzou
dans
la gadoue
Le spectacle était désolant à
travers toutes les villes et villages
de Tizi Ouzou, jusqu’au chef-lieu
de wilaya.
Lire en page 24 l’article
de Kamel Boudjadi
DÉPART DE L’EN
AU NIGERIA AUJOURD’HUI
LES VERTS
TRÈS
DIMINUÉS
Cette élection n’est certainement pas comme les autres.
Pareille à un film bien de chez eux, elle a été pleine
de rebondissements jusqu’à la fin. À la sauce américaine !
Quatre éléments importants de
l’effectif des Verts sont annoncés
out pour blessures, au
rendez-vous d’Uyo, ce qui
compliquera davantage la tâche
du coach de l’EN pour sa
première mission.
Lire en page 13 l’article
de Saïd Mekki
LA RÉALISATRICE, RAYHANA,
À L’EXPRESSION
«Mon film
parlera aux
Algériens»
Lire en page 21 l’entretien
réalisé par O. Hind
L’Actualité
SURPRENANTE
VICTOIRE DE
DONALD TRUMP
LES CAUSES VISIBLES
JEUDI 10 NOVEMBRE 2016
SUR SA RIVALE
ET INVISIBLES D’UN
HILLARY CLINTON
SÉISME ELECTORAL
Pourquoi les Américains l’ont choisi
UNE DIVINE SURPRISE, que seules peuvent expliquer les désillusions après deux mandats de Barack Obama, incapable
de tenir les promesses qui leur ont été faites pour un avenir meilleur.
! CHAABANE BENSACI
V
erdict incroyable d’une campagne
électorale qui aura mis les nerfs des
candidats à rude épreuve, l’élection de
Donald Trump, devenu hier le 45e président
des Etats-Unis, appelle des explications sur
les causes et les conséquences de ce suffrage.
C’est bien grâce à l’apport de voix totalement
surprenant des femmes, des Noirs et des
Latinos, notamment, que le candidat républicain a non seulement rattrapé son retard
volontiers souligné dans les sondages, mais
qu’il a au final devancé sa rivale
démocrate. CNN avait tenté une radioscopie
intéressante de l’électorat potentiel de l’un
comme de l’autre candidat, sur la base d’un
échantillon représentatif de 25 000
Américains.
Avec son verbe acidulé et son côté bad boy
un tantinet Far West, Trump a tout d’abord
séduit l’électeur masculin de plus de 45 ans
quand Hillary Clinton ciblait les jeunes,
pourtant hostiles durant la primaire tant
leur faveur allait massivement à Bernie
Sanders. Et ce sont les Blancs qui lui étaient
favorables à 58% contre 37% pour la concurrente. L’écart est même monté à 32 points
chez les hommes blancs et 10 points chez les
femmes blanches au plus fort des attaques
contre Trump accusé d’agressions sexuelles
et de propos sexistes maintes fois agités au
cours de la campagne. Qui plus est, un tiers
des femmes interrogées affirme que ce débat
ne les a en rien influencées.
Plus grave, les prévisions erronées pour
les électeurs noirs et latinos qui ont été bien
plus nombreux à se prononcer en faveur de
Donald Trump ! Une divine surprise, que
seules peuvent expliquer les désillusions
après deux mandats de Barack Obama, incapable de tenir les promesses qui leur ont été
faites pour un avenir meilleur. Certes,
Trump est loin derrière Hillary Clinton –
94% de femmes et 80% d’hommes noirs favorables, 68% de femmes et 62% d’hommes
chez les latinos – mais il a malgré tout bénéficié de 30% environ de leurs suffrages, une
vague que personne ne semble avoir vu venir.
L’erreur de Hillary Clinton qui a mobilisé les
artistes et les personnalités en vue de ces
franges déterminantes, lors du vote en faveur
de Barack Obama, aura été de « capitaliser »
77% de tout l’électorat, y compris les jeunes
de moins de 35 ans. On a vu que ceux-ci
avaient massivement accompagné Bernie
Sanders dans la primaire démocrate et qu’ils
se sont crus « volés », avec le résultat négatif
de « leur » candidat qui a eu, lui-même, beaucoup de mal à digérer la défaite. Il semble
incontestable que cela ait laissé des traces
indélébiles et que, partant de là, l’électorat
jeune du camp démocrate ait délibérément
choisi de ne pas soutenir Hillary Clinton.
Les paramètres des diplômes et des engagements partisans auront ainsi joué un rôle
minime dans la détermination du succès, les
deux candidats ayant, peu ou prou, le même
pourcentage d’universitaires, hommes et
femmes, en leur faveur.
En affinant les données, on s’aperçoit
que Donald Trump est bien plus prisé par
ceux qui ont les revenus les plus élevés, les
catholiques (52%), les protestants (58%),
les anciens militaires (61%) et les couples
mariés (52%). Mais le facteur décisif en sa
faveur concerne les questions de l’immigration (64% contre 32% pour Clinton) et la
lutte contre le terrorisme (57% contre 39%)
– avec une prédilection sur le cas précis de
Daesh -. Sans surprise, les partisans d’une
« bonne » politique étrangère (60% contre
34% pour Trump) et l’économie (52% contre
42%) ont plébiscité la candidate démocrate.
Last but not least, on compte 83% d’électeurs qui ont réclamé du changement sans
autre forme de procès. Preuve que Donald
Trump a mené une campagne sans doute peu
reluisante, mais fort productive et il ne reste
plus qu’à attendre la nouvelle donne selon
laquelle les grands évènements auront lieu,
C. B.
désormais, intra muros.
QUI EST DONALD TRUMP ?
C’EST UN HOMME capable de faire prospérer une boutique de glaces au pôle Nord.
Un homme d’affaires racé.
! BRAHIM TAKHEROUBT
«M
ystère
Donald »,
n’existe que pour les
politiques et l’élite
intellectuelle new yorkaise qui
n’ont rien vu venir. Car pour les
hommes rompus au monde du business, des affaires et du fric, la définition est toute simple : Donald
Trump est quelqu’un qui est capable de faire prospérer une boutique
de glaces au pôle Nord. Un homme
d’affaires racé. C’est lui qui en
1987 a créé un concept qui s’appelle
«l’hyperbole véridique ». «Je
joue avec les fantasmes des
gens. J’appelle ça l’hyperbole
véridique. C’est une forme
innocente d’exagération et une
technique de promotion très
efficace.». Né en juin 1946 dans le
Queens, à New York, d’une famille
d’origine
allemande,
Donald
Trump est le fils d’un riche promoteur immobilier. Au début des
années 1970, son père lui met le
pied à l’étrier en lui accordant un
prêt d’un million de dollars pour le
lancer dans les affaires. Une
somme que Donald a rapidement
fait fructifier. Il grandit dans le
mythe d’un monde binaire à la
limite du manichéisme : il y a d’un
côté les winers ( les gagnants ) et de
l’autre les loosers ( les perdants). Il
a choisi de faire partie des premiers. Il érige en 1983 au cœur de
Manhattann la Trump Tower de
58 étages avec 202 mètres de hauteur. Grisé par la réussite, la force
de l’argent, il épousera Ivana, une
skieuse de haut niveau et au passé
de top modèle, notamment pour
des sociétés de fourrure, elle est
originaire de la République tchèque
et elle a eu trois enfants avec
Donald. En tout, ce dernier a eu
cinq enfants de trois femmes différentes, le dernier, Barron William
Trump est âgé de 10 ans.
Ses frasques sentimentales et
sexuelles s’étalent dans la presse,
au grand bonheur de Trump. Il n’a
jamais été effrayé par les flashs des
médias. De même qu’il n’a pas
peur de diversifier ses affaires. De
promoteur immobilier, la courbe en
dents de scie, oscillant entre succès
et faillite, il passe à l’ homme-ssandwich aux hôtels, aux pizzas, aux
steaks qui portent son nom. Il
rachète des compagnies aériennes,
sponsorise des concours de beauté
comme Miss Univers, et s’essaie
dans la télé-rréalité, un émission
regardée par quelque 50 millions de
téléspectateurs aux USA. Avant de
faire incursion dans le monde politique : pourquoi pas président des
Etats-U
Unis? Après tout, il faut bien
fructifier les affaires et la présidence en est une ?. «Je serai le
meilleur président pour l’emploi que Dieu ait jamais créé»,
lâche-tt-iil dans son premier discours
de candidat, donnant au ton de sa
campagne emphases et insultes.
«Un clown candidat à la présidence». «Make America Great
Again!»: C’est avec ce slogan que
Trump lance sa campagne, en juin
2015. Il évoque cette nostalgie
d’une Amérique fantasmée, et
prône l’autarcie, voire même l’iso-
lationnisme pour redorer un blason
terni par le politiquement correct
et la dictature de l’establishment.
Effarouché par cette effraction, le
monde politique s’offusque : depuis
que Caligula a décidé de faire de
son cheval consul de Rome, on n’a
jamais assisté à une campagne présidentielle aussi farfelue. Mais
Trump n’est pas Caligula et Rome
n’est pas Washington. Trump est
un mélange de vantardise, d’échecs
commerciaux et de succès réels, il
véhicule une image d’un battant
qui ne s’avoue jamais vaincu.
Il n’est pas seulement un marchand de pierres ou une icône, de la
démesure, une star de télé-rréalité
ou un Tartuffe incarnant tous les
clichés de la bouffonnerie américaine.
Il sait également à quel type
d’Américains il fait les yeux doux.
Ce sont ces Américains qui l’ont
porté à la Maison -B
Blanche pour
devenir le 45ème président des
Etats-U
Unis d’Amérique. Ainsi va
l’Amérique, des rêves, des surprises, du « tout est possible » et de
l’aventure…
B. T.
LE CHOC A GAGNÉ TOUTE L’AMÉRIQUE
Celui qui fait craindre le pire
ALORS QUE TOUT LE MONDE était presque certain de la victoire de la candidate des démocrates,
Hillary Clinton, Trump a créé la surprise ou plutôt le cauchemar.
! NADIA BENAKLI
N
ul ne croyait à un tel scénario. Les
Américains ont l’impression d’assister à une véritable séquence d’hollywood. Au lendemain de la victoire du candidat des républicains, Ronald Trump, les
Américains sont toujours sous le choc. Cris,
sanglots, indignation et désespoir, se lisaient
sur les visages de la population américaine.
Au regard des images rapportées par les télévisions du monde entier l’on croirait qu’il s’agissait là d’une catastrophe naturelle, ou
d’un ouragan qui a frappé encore l’Amérique,
mais ce n’est pas le cas.
La victoire de Trump aurait provoqué un
séisme politique dans les annales de la première force mondiale. La célèbre citation
une réalisatrice de films de 32 ans. « Nous
autres, en tant que moitié du pays qui croit en
l’amour, l’unité et l’équité, nous devons unir
nos forces pour lutter contre cet homme qui ne
représente que haine, intolérance et xénophobie», lance une enseignante. «Trump est dingue, il dit tout et n’importe quoi», dit Anne
Shaw, avocate spécialisée dans les droits
civiques à Chicago. « Le vrai danger,
prévient-elle, est le vice-président de
Donald Trump, Mike Pence, héraut de la
droite conservatrice anti-avortement. Pence
est fou !».
Personne ne s’attendait à une pareille
claque. Certains se disaient anxieux en arrivant... mais qui aurait imaginé que la fête se
transformerait en enterrement? A l’annonce
des résultats, les gens s’affalaient, tout en
pleurant. Deux femmes regardaient dans le
«Yes, we can» du désormais ex-président des
Etats-unis, s’applique également à Trump.
Alors que tout le monde était presque certain
de la victoire de la candidate des démocrates
Hillary Clinton à la présidentielle, confortée
par les sondages, Trump a créé la surprise ou
plutôt le cauchemar.
Les dernières révélations faites par le FBI
contre le candidat des Républicains et ses
propos déplacés envers les femmes n’ont pas
laissé l’ombre d’un
doute chez les
Américains qui voyaient déjà Hillary à la
Maison-Blanche. Or, ces derniers se sont
réveillés sur un président milliardaire après
huit ans de mandat de Barack Obama. Ce qui
leur fait craindre le pire. «Nous avons honte,
nous sommes désolés au nom de notre pays,
que les hommes blancs sans éducation aient
parlé aujourd’hui», rage Célia Rowlson-Hall,
2
vide, la main sur le front, en silence. «C’est
irréel », dit Margarita, jeune fonctionnaire.
Elle craint une nouvelle ère, pas seulement
politique. Elle craint cette partie de
l’Amérique qui a voté pour le populiste. « Nos
vies ne sont plus en sécurité, en tant que
femmes de couleur», affirme-t-elle, cherchant
ses mots, sans trop savoir quoi dire.
Certains citoyens se projettent déjà dans
la prochaine élection. « Après un shot de
tequila, je vais reprendre mes esprits et faire
tout ce qui est en mon pouvoir pour qu’il ne
soit pas réélu, car c’est ça, la démocratie»,
fulmine Elmy Bermejo, venue exprès de San
Francisco. Hier, le choc a gagné toute
l’Amérique pour laisser place à l’incertitude
et l’inquiétude. Les Américains se disent de
plus en plus inquiets sur leur avenir.
N. B.
L’Actualité
SURPRENANTE
VICTOIRE DE
DONALD TRUMP
JEUDI 10 NOVEMBRE 2016
SUR SA RIVALE
HILLARY CLINTON
LA NUIT OÙ TOUT A BASCULÉ…
CETTE ÉLECTION AMÉRICAINE n’est certainement pas comme les autres. Comme un véritable film bien de chez eux,
elle a été pleine de rebondissements jusqu’à la fin, à la sauce américaine quoi ! On vous fait vivre cette soirée historique
au cœur de l’événement. Appréciez plutôt !
! WALID AÏT SAÏD
M
ardi 8 novembre 2016,
des pluies torrentielles
s’abattent sur Alger
depuis deux jours alors qu’en
début de semaine on avait
encore droit à un temps caniculaire ! Un temps capricieux qui
a régné toute la journée jusqu’à
21h où le déluge s’est arrêté
soudainement ! C’était l’heure à
laquelle l’ambassade des EtatsUnis a choisi de commencer son
« US élection night day ». Le
hasard ou les prémices d’une
nuit historique pour une élection américaine pas comme les
autres ? En tout cas, Dame
Nature avait déjà mis l’ambiance de cette soirée électorale.
Le chemin Bachir El Ibrahimi
(Hydra) a, lui, pris l’accent américain.
Plusieurs
dizaines
d’hommes politiques, d’acteurs
associatifs, « d’influenceurs »,
d’étudiants et de journalistes y
affluaient pour assister à cette
traditionnelle soirée électorale.
Du beau monde qui laissait
entrevoir une belle soirée. A
leur accueil, ils ont trouvé le
staff de l’ambassade dont certains se sont mis aux couleurs
de leur pays pour ce jour de fête,
avec la tenue complète de
l’Oncle Sam, chapeau compris.
L’ambassadrice,
Joan
A
Polaschik, était également
accompagnée de deux invités de
marque, à savoir les deux…candidats à la magistrature
suprême américaine. Ce n’était
bien sûr pas les vrais Donald
Trump et Hillary Clinton, mais
deux mannequins en carton et
de tailles réelles. Un beau
cadeau de bienvenue qui a tout
de suite mis tout le monde dans
le bain de cette joute électorale.
Certains ont salué les deux
« hôtes », d’autres ont pris avec
eux des photos souvenirs. Bref,
une ambiance bon enfant qui a
mis tout le monde à l’aise avant
de rejoindre la salle du banquet,
décorée aux couleurs américaines, où une réception les attendait. Mais pas seulement !
Adeptes de la perfection, ils ont
tout mis aux couleurs de leur
bannière étoilée. Gobelets en
plastique, serviettes, tables
…étaient rouge, blanc et bleu.
Hillary remporte
la vraie fausse élection
Les invités n’étaient pas au
bout de leur étonnement ! Les
Américains ont préparé une
autre surprise à leurs invités.
Eux aussi vont voter ! Une urne
a été confectionnée pour la circonstance, avec de vrais bulletins de vote. çLes votants
devaient le faire de façon anonyme avant d’aller récupérer un
petit drapeau américain, un
pin’s de leur favori et un éventail à double mouture où chacune d’elle représente un candidat que l’on peut retourner
selon le vainqueur…Cette élection était agrémentée d’une
musique bien américaine, un
fond de blues joué admirablement par le jeune et talentueux
saxophoniste Arezki Bouzid et
son groupe.Le temps que tout le
Une élection en live à l’ambassade américaine à Alger
monde vote et soit bien installé,
l’ambassadrice prend la parole
pour souhaiter la bienvenue aux
invités et faire un petit speech
sur le déroulement de l’élection.
Elle profite de l’occasion pour
réaffirmer la bonne « santé »
des relations algéro-américaines
et leur consolidation, quelle que
soit l’issue du résultat.
« Les relations bilatérales
entre l’Algérie et les Etats-Unis
ont parcouru les siècles», a-telle souligné.
« Les relations bilatérales
entre l’Algérie et les États-Unis
sont demeurées fortes, fondées
sur des valeurs partagées et sur
le respect mutuel, et je reste
convaincue qu’elles vont même
se renforcer davantage dans l’avenir », a-t-elle poursuivi avec
beaucoup d’espoir. Le discours
de Mme Polaschik fini, c’est la
responsable
des
relations
publiques qui prend la parole.
La très sympathique Ana
Escrogima s’est reconvertie en
maître de cérémonie. Elle
annonce la suite du programme
et surtout appelle l’attaché militaire de l’ambassade pour donner les résultats de l’élection
improvisée qui s’est faite sous
ses yeux bien vigilants. Elle
commence avec une touche
d’humour en donnant les noms
de certains invités pour qui certains ont voté. Elle les appelle
sur la scène pour un petit mot
d’« investiture » avant de donner les vrais résultats de cette
fausse élection, C’est Hillary
Clinton qui l’emporte avec 108
voix loin devant Donald Trump
avec seulement 17 voix. Il n’en
fallait pas plus pour faire monter d’un cran la pression des
résultats. Surtout qu’il était
minuit à Alger et les premiers
sondages sortis des urnes commençaient à être présentés par
les chaînes américaines et qui
étaient diffusés sur les nombreux écrans installés pour la circonstance, donnaient des résultats contradictoires. C’est la
panique dans les deux camps !
Alors chacun essaye de passer le
temps comme il pouvait.
Certains se sont adonnés à
des parties de scrabble auxquelles l’ambassadrice s’est jointe
volontiers entre deux discussions avec ses invités. Il y avait
aussi ceux qui déstressaient
avec une partie de baby-foot ou
de tennis de table. Les amoureux de la lecture étaient également du rendez-vous avec des
livres mis à leur disposition. Ils
se sont régalés avec un quiz sur
les élections aux États-Unis
préparé pour la circonstance.
Les présents se sont prêtés au
jeu dans une ambiance bon
enfant où tout le monde voulait
sortir vainqueur du quiz. Ils
essayaient d’oublier comme on
pouvait, le stress, même s’ils ne
pouvaient s’empêcher de jeter
un coup d’œil sur les écrans TV.
Et la prédiction des
Simpson se réalisa !
Plus la soirée avançait, plus
la panique commençait à se
faire ressentir. Quelques-uns en
profitaient pour poursuivre la
campagne en débattant sur les
qualités et défauts des deux
candidats. Les pro-Trump qui se
faisaient discrets en début de
soirée ont commencé à sortir de
leur « tanière » quand on
annonçait que c’était très serré
et qu’il allait peut-être créer la
surprise. On pouvait entendre
les « il a tous les médias contre
lui » ou encore : « C’est un révolutionnaire, même Fidel Castro
l’a dit. Il va amorcer un vrai
changement en Amérique. On
lui a collé une mauvaise image
»…Les pro-Hillary qui étaient
en début de soirée sereins, voire
certains de la victoire se faisaient plus discrets. Il y en a par
contre qui ont préféré rester
neutres choisissant une touche
d’humour en rappelant que «
c’était sûr que c’est Trump qui
allait gagner, les Simpson l’ont
prédit en 2000 dans un épisode.
Et ce qui n’était que de l’humour se confirma à l’aube. Tout
a basculé cette nuit ! Donald
que tous les sondages annonçaient comme largement perdant a « Trumpé » tout le
monde. Il remporte cette élection pour devenir le 45e président des Etats-Unis, au grand
bonheur de ses quelques partisans présents qui ont laissé
éclater leur joie, alors que les
« Hillarystes » étaient déçus, à
la limite de sombrer en larmes.
Malgré cela, ils sont restés bons
joueurs : « Le peuple l’a choisi,
c’est cela la démocratie… ».
W. A. S.
3
E
L’ DITORIAL
Un néophyte
à la Maison-B
Blanche
! KARIM MOHSEN
G
eda et Chanakya II avaient prévu la victoire du candidat populiste étatsunien Donald Trump. « Geda » est un singe chinois et « Chanakya II » un
poisson indien, tous deux avaient désigné sans hésiter le très controversé milliardaire, mettant en échec les sondages et les analystes les plus expérimentés, qui ne donnaient pas un kopeck pour la victoire de l’entrepreneur newyorkais. Or, Donald Trump a gagné haut la main – une victoire large et incontestable - démentant tous les pronostics en faveur de la démocrate, Hillary Clinton.
D’ailleurs, cette dernière, très fair-play, avait reconnu sa défaite et félicité le nouveau président des Etats-Unis, quarante-cinquième du nom. De fait, malgré tous
les handicaps qu’il accumulait, dont les moindres ne sont pas son franc-parler
ou sa méconnaissance « crasse » de la politique internationale, Donald Trump a
mis tout le monde d’accord, en remportant contre toute attente le duel pour la
Maison-Blanche. Il faut admettre que la première qualité du futur président est
d’abord sa pugnacité, ce dernier ne lâchant rien. Il a, d’ailleurs, été le candidat
républicain par défaut, étant prêt à se présenter en candidat indépendant. Lors
de primaires républicaines épiques, il a défait 16 concurrents parmi lesquels
Jebb Bush fils et frère de présidents des Etats-Unis. De fait, l’establishment républicain était dans tous ses états, après l’émergence d’un personnage haut en
couleur, brutal, dépourvu du « vernis » qui fait les grands leaders politiques.
Cette ténacité, M. Trump la fit encore valoir lors de la campagne contre son
adversaire démocrate. Outre ces qualités du républicain, il faut aussi noter que
les Etats-Unis n’étaient pas prêts à élire une femme à la tête de l’Etat. Le score
final du scrutin (218 délégués pour Mme Clinton et 279 pour Donald Trump)
reflète bien ce fait, ne donne pas raison à l’acharnement qui marqua une bataille
électorale sans précédent aux Etats-Unis. Analystes et experts prédisaient un
résultat très serré entre les deux postulants à la présidence des Etats-Unis. Ils
ont fait tout faux ! La victoire d’un amateur quasi inconnu au plan politique - qui
n’a jamais eu de mandat d’élu, mais a laminé une pléiade de professionnels de
la politique états-unienne – semble être d’abord celle d’un électorat fatigué par
une noria qui accapara le pouvoir états-unien depuis des décennies. Mme
Clinton est dans les affaires depuis plus de 25 ans. Elle a été Première Dame des
Etats-Unis [épouse du président Bill Clinton], sénatrice, secrétaire d’Etat lors du
premier mandat d’Obama. Ce sont donc les électeurs qui ont formaté Donald
Trump, ce sont eux qui l’ont encouragé dans cette descente aberrante dans le
trivial que le candidat républicain ne s’est pas fait faute d’accentuer, affirmant :
« C’est ce que veut le peuple. » Donald Trump a d’ailleurs fortement joué sur ce
rejet par le « peuple » d’un monde politique washingtonien corrompu, selon lui,
promettant de « nettoyer le marigot ». Reste maintenant l’inconnu Trump ! Le
voici à la Maison-Blanche [il sera investi le 20 janvier 2017] que va-t-il faire ?
Comment va-t-il réagir à la réalité de l’exercice du pouvoir ? Ses déclarations à
l’emporte-pièce tous azimuts contre tout et tous, resteront-elles un fait de campagne anecdotique ou constitueront-elles la base de son itinéraire ? Toutefois,
ce qu’il faut relever est qu’hier matin - après confirmation de sa victoire – le nouveau président conciliant s’est empressé d’assurer qu’il sera le « président » de
tous les Etats-Uniens et qu’il aura des « relations loyales » avec les autres pays
du monde. C’est peut-être de bon augure que le nouveau président mette un peu
d’eau dans son vin. Toutefois, ce sont ses actions futures et, en filigrane, la désignation de l’équipe qui va l’assister, qui dessineront ce que sera le mandat du
successeur de Barack Obama. Il sera surtout attendu sur la politique officielle
qu’il va étrenner en tant que président des Etats-Unis. Son prédécesseur va lui
laisser un lourd héritage : détérioration des relations avec la Fédération de
Russie, des conflits où les Etats-Unis prennent une part prépondérante, singulièrement en Syrie, en Libye et au Yémen [par Arabie saoudite interposée], qui
ont induit une course aux armes effrénée. Cependant, étant donné que le pouvoir aux Etats-Unis n’appartient pas au seul président, il est patent que le nouveau locataire de la Maison-Blanche, très encadré et ‘‘recadré’’, n’aura pas les
mains aussi libres qu’il l’aurait souhaité. Cela, tout nouveau arrivant au Bureau
ovale, l’apprend très rapidement. L’exemple de Barack Obama est édifiant. Un
fossé insurmontable s’est creusé entre le candidat Obama et le président
Obama, qui a renié toute la fraîcheur et tous les serments d’une autre manière de
gouverner qu’il promettait en 2008. Attendons donc les premiers pas de Donald
Trump pour apprécier quel président il sera, et quelles seront ses priorités au
regard d’un monde très malade impacté par la politique étrangère des Etats-Unis.
K. M.
L’Actualité
SURPRENANTE
VICTOIRE DE
DONALD TRUMP
JEUDI 10 NOVEMBRE 2016
SUR SA RIVALE
HILLARY CLINTON
ABDELAZIZ BOUTEFLIKA FÉLICITE LE NOUVEAU PRÉSIDENT AMÉRICAIN
«Un rôle au serviice de la paiix et de la sécuriité internatiionales»
L
e
président
de
la
République, M. Abdelaziz
Bouteflika, a adressé un
à
message
de
félicitations
M. Donald J. Trump pour son élection en tant que nouveau président
des Etats-U
Unis d’Amérique, relevant la qualité des relations d’amitié et de coopération qui unissent
les deux pays. «Le peuple américain vient, à travers l’élection présidentielle du 8 novembre 2016, de
vous accorder son suffrage, pour
présider à ses destinées», a écrit le
chef de l’Etat dans son message au
président américain élu. «Votre
brillante élection m’offre le plaisir
de vous adresser, au nom du peuple et du gouvernement algériens
ainsi qu’en mon nom personnel,
nos plus vives et chaleureuses félicitations, accompagnées de mes
voeux sincères de pleine réussite
dans l’accomplissement de votre
noble mission au service de votre
grand pays», a ajouté le président
Bouteflika. «La confiance ainsi placée en vous constitue assurément
un témoignage de reconnaissance
de vos capacités à mettre votre
engagement, votre énergie et votre
talent, au service des aspirations
du peuple américain ami à davantage de progrès, de justice et de
bien-êêtre, dans l’attachement
renouvelé aux valeurs qui distinguent votre noble Nation», a souligné le président de la République.
«Le
poids
des
Etats-U
Unis
d’Amérique sur la scène mondiale
font que votre brillante élection
suscite également des attentes à
travers le monde, notamment celle
de vous voir jouer, et j’en suis
convaincu, un grand rôle au ser-
vice de la paix et de la sécurité
internationales, du dialogue et de
l’entente entre les peuples ainsi
que de la coopération internationale», a-tt-iil affirmé. Le président
Bouteflika a saisi cette «agréable
opportunité pour me féliciter de la
qualité des relations d’amitié et de
coopération qui existent si heureusement déjà entre nos deux pays, et
pour vous assurer de mon entière
disponibilité et de toute ma volonté
à oeuvrer avec vous à leur raffermissement et à leur diversification,
au bénéfice de nos deux peuples».
TRUMP ALLUMERA-T-IL LA MÈCHE DE LA POUDRIÈRE ?
Le wait and see du Moyen-O
Orient
LE GRAND AMI D’ISRAËL est mis en garde par le gouvernement iranien qui l’a interpellé sur l’accord irano-américain sur le nucléaire.
! SAÏD BOUCETTA
L
a victoire inattendue de Donald
Trump à l’élection présidentielle américaine a fait l’effet d’un séisme dans
le monde islamique. Les propos tenus par le
désormais président américain concernant
les musulmans ont de quoi inquiéter. Plus
que cela, son amitié assumée avec l’Etat hébreu est de nature à compliquer la situation
de la cause palestinienne, principal litige
pour le milliard de musulmans que compte
la planète. Aussi, l’élection de Trump a fait
réagir les principaux acteurs de la région
moyen-orientale. Le mouvement islamiste
palestinien Hamas, présent à Ghaza, ne se
fait pas d’illusion. Il dit s’attendre à la perpétuation du statu quo. «Le peuple palestinien ne compte pas beaucoup sur un changement de politique de la part de la Présidence
américaine, la politique américaine sur la
question palestinienne ayant été constamment caractérisée par le parti pris», a déclaré
Sami Abou Zouhri, porte-parole du mouve-
Abbas
ment. Moins radicale, la Présidence palestinienne a fait montre de sens diplomatique.
«Nous sommes prêts à travailler avec le président élu sur la base d’une solution à deux
Etats afin d’établir un Etat palestinien sur
les frontières de 1967», a souligné le porteparole de la présidence de l’Autorité, dans
une réaction à chaud. Le vœu de l’Autorité
présidée par Mahmoud Abbas a très peu de
chances de se matérialiser, eu égard aux rapports privilégiés qu’entretient Trump avec
Israël, dont les responsables étaient, hier,
euphoriques. Même acquise à leur cause,
Hillary Clinton est très loin derrière le nouveau président US dans l’échelle de la préférence israélienne. La victoire de Trump est
ce qui pouvait arriver de mieux pour l’Etat
sioniste. «Le président élu est un véritable
ami de l’Etat d’Israël et je suis impatient de
travailler avec lui en faveur de la sécurité, la
stabilité et la paix dans notre région», a dit le
Premier ministre israélien, dans un communiqué. La grande satisfaction de Netanyahu
est explicitée par son ministre de
l’Education, Naftali Bennett, également chef
de file du lobby colon. «La victoire de Trump
offre à Israël la chance de renoncer immédiatement à l’idée de création d’un Etat
palestinien», a-t-il affirmé dans un communiqué.
C’est dire que les perspectives sont noires
Netanyahu
pour la question palestinienne, et partant
pour le processus de paix au Moyen-Orient.
Le grand ami d’Israël est mis en garde
par le gouvernement iranien qui l’a interpellé sur l’accord irano-américain sur le
nucléaire. Emboîtant le pas au président
Hassan Rohani, le ministre iranien des
Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif,
a souligné que «tout président des Etats-Unis
doit comprendre les réalités du monde d’aujourd’hui. Le plus important est que le futur
président des Etats-Unis respecte les accords,
les engagements pris non pas à un niveau
bilatéral, mais à un niveau multilatéral».
Mais, au vu de l’animosité d’Israël envers
l’Iran, il n’existe aucune garantie pour que
le nouveau locataire de la Maison-Blanche
ne revienne sur cet accord, d’autant que le
processus de sa mise en œuvre est toujours
en cours.
Le plus grand allié musulman des USA et
d’Israël dans la région, la Turquie, dit espérer par la voix de son Premier ministre
Binali Yildirim voir l’«alliance avec les EtatsUnis (..) se poursuivre et que notre partenariat et nos relations vont se développer».
Aucune allusion au discours islamophobe de
Trump, mais une demande express au nouveau président américain de livrer à la
Turquie «le plus rapidement possible» le prédicateur Fethullah Gülen, accusé d’avoir
Rohani
Erdogan
ourdi le putsch manqué en juillet et qui vit
en exil aux Etats-Unis. Ankara sacrifie donc
tous les principes de solidarité islamique et
avec la cause palestinienne pour parvenir à
ses fins. Une position qui ne déplairait pas
au nouvel homme fort des Etats-Unis qui
saura en faire bon usage.
L’Egypte de son côté, affaiblie par la crise
politico-économique, souhaite simplement
que «la présidence de Donald Trump apportera un nouveau souffle aux relations égyptoaméricaines», souligne un communiqué du
président Sissi. En froid avec l’administration Obama depuis la destitution par l’armée
du président islamiste Mohamed Morsi, en
2013, Le Caire nourrit beaucoup d’espoir de
voir le pragmatisme revendiqué par Trump
durant sa campagne électorale, se concrétiser pour ce qui le concerne.
Le pays arabe, victime de la politique
guerrière des Etats-Unis et actuellement
engagé dans une bataille féroce pour la
reprise de sa deuxième ville des mains de
Daesh, l’Irak dit attendre «un soutien
continu (…) des Etats-Unis (dans) sa lutte
contre le terrorisme qui ne menace pas seulement notre pays mais aussi le monde entier»,
a dit le président irakien Abadi, dans un
communiqué. L’Irak a véritablement du
souci à se faire dans le cas où Trump met ses
S. B.
promesses électorales à exécution.
Al-Sissi
Abadi
L’OCCIDENT PARTAGÉ
L’INCERTITUDE ET L’INQUIÉTUDE caractérisent la majorité des réactions des démocraties occidentales.
! MOHAMED BOUFATAH
L
e monde, notamment les
démocraties occidentales, a
régi à la retentissante victoire de Donald Trump, dont l’élection surprise à la présidence des
Etats-Unis a fait l’effet d’une
bombe. L’incertitude et l’inquiétude caractérisent la majorité des
réactions des Occidentaux qui s’attendent à des temps difficiles sur le
plan international.
« L’élection de Trump ouvre
une période d’incertitude », a
déclaré le président français,
François Hollande. Celui qui a pronostiqué, le mois dernier, la victoire
de Hillary Clinton, indiquera
qu’« il faut une Europe unie, capable de s’exprimer ». Pour Jean-
Marc Ayrault, ministre des Affaires
étrangères : « Il va falloir essayer
de savoir ce que veut faire ce nouveau président. Ce qu’il a dit jusqu’à présent provoque bien des
inquiétudes. » Plutôt favorable,
Nicolas Sarkozy indiquera que « le
message du peuple américain
exprime le refus d’une pensée
unique qui interdit tout débat sur
les dangers qui menacent nos
nations ».« La France est et sera
toujours l’amie des États-Unis, son
alliée, mais une amie libre », lance
l’ancien président de la République
française. « L’Europe et les ÉtatsUnis doivent travailler ensemble.
Pour cela, il faut une Europe puissante », ajoute-t-il.
Le candidat à la primaire des
Républicains, conclura : « Il n’y
aura pas de place pour l’impuis-
sance, pour la faiblesse et pour les
renoncements. (...) Le peuple américain a parlé. Sachons, nous aussi,
en tirer toutes les conséquences. »
Son rival, le favori de la primaire de
la droite et du centre, Alain Juppé,
a soutenu que « la réponse n’est pas
dans le populisme : le populisme,
c’est mentir au peuple », ajoutant
que les Français voulaient qu’on
leur dise la « vérité ».
« Félicitations au nouveau président des Etats-Unis Donald Trump
et au peuple américain, libre ! », a
écrit sur Twitter la présidente du
parti Front national, Marine Le
Pen, dont l’hypothèse de son élection à la tête de la France apparaît
soudain plus plausible. La chancelière allemande Angela Merkel a
quant à elle, averti Donald Trump
qu’une future « coopération
4
étroite» entre leurs deux pays
devrait se fonder sur les valeurs
communes démocratiques et rappelé au président élu sa « responsabilité » au niveau mondial.
« L’Allemagne et les Etats-Unis
sont liés par des valeurs, la démocratie, la liberté, le respect du
droit, de la dignité de l’homme
indépendamment de sa couleur de
peau, de sa religion, de son sexe, de
son orientation sexuelle ou de ses
convictions politiques », a déclaré
la chancelière à Berlin. Sans surprise, le président russe, Vladimir
Poutine qui a félicité le nouveau
président républicain des ÉtatsUnis a « exprimé l’espoir qu’ un
travail mutuel soit mené pour sortir les relations entre la Russie et
les États-Unis de leur situation critique ».
« Le leadership des Etats-Unis
est plus important que jamais »,
selon le secrétaire général de
l’Otan, Jens Stoltenberg. Par
ailleurs, la chef de la diplomatie
européenne Federica Mogherini
avait indiqué que l’Union européenne allait « continuer à travailler » avec les Etats-Unis après
la victoire de Donald Trump. En
fin, sur plusieurs continents, les
sentiments dominants sont la prudence et l’interrogation souvent
teintée d’inquiétude.
Le président mexicain Enrique
Peña Nieto s’est dit « prêt à travailler » avec Donald Trump, assurant sur Twitter que les deux pays
étaient « amis », malgré les tensions apparues pendant la campagne.
M. B.
De Quoi j’me Mêle
JEUDI 10 NOVEMBRE 2016
Le premier prix de la Fondation Abdelkrim Dali est né
LE CONCOURS NATIONAL de la
première édition du prix Cheikh
El Hadj Abdelkrim Dali,
récompensant le meilleur interprète
de chant andalou, est prévu du 16
au 19 novembre à Alger, a annoncé
la présidente de la fondation du
nom du maître de ce genre musical.
Huit chanteurs du répertoire
andalou, sélectionnés entre
septembre et octobre parmi trente
candidats, participent au concours
de ce prix qui sera décerné à la
salle Atlas (Bab el Oued), selon
Wahiba Dali, -petite-fille du
chanteur disparu en 1978-.
L’enregistrement d’un album,
produit par la Fondation Cheikh
El Hadj Abdelkrim Dali,
sanctionnera le premier prix de ce
concours qui prévoit deux autres
distinctions honorifiques. Les trois
lauréats seront désignés le dernier
jour de la compétition par un jury
composé de quatre membres et
présidé par le musicien et chef
d’orchestre, Smaïl Henni, a indiqué
la présidente de la fondation créée
en 2008.
LE SUSHI, UN METS
INDÉTRÔNABLE
LA GASTRONOMIE JAPONAISE fait partie du patrimoine
immatériel de l’humanité. Consacré par l’Unesco en
décembre 2013, l’art culinaire nippon mérite amplement
cette distinction. Les Japonais qui n’en sont pas peu fiers
cultivent leur art avec la délicatesse que l’humanité leur
reconnaît. Et l’ambassade du Japon à Alger se fait un
honneur de renouveler son rendez-vous gastronomique
annuel avec les Algériens. Aussi, la centaine de convives
qui ont été invités avant-hier à une soirée de dégustation
des mets japonais à la résidence de l’ambassadeur ont pu
eux aussi renouveler leur admiration pour une cuisine
particulière, tout en finesse. Bravo au Japon pour son
apport au patrimoine de l’humanité et un grand merci à
l’ambassadeur d’avoir eu la délicate attention de compter
L’Expression parmi ses invités. Notre représentant à la
soirée s’est régalé.
Dubaï inaugure
un canal
grandiose
Le groupe Ajinomoto distribuera le Berbère
LE GROUPE ALIMENTAIRE japonais
Ajinomoto a annoncé, mardi dernier,
l’acquisition d’une participation de 33%
dans la compagnie africaine
Promasidor, pour un montant de
532 millions de dollars, rapporte
Reuters. L’opération valorise
Promasidor à 1,6 milliard de dollars
environ. Promasidor fabrique
principalement des produits
alimentaires laitiers et boissons en
poudre, des céréales et des
assaisonnements, un marché dont il
prévoit une forte croissance dans les
années à venir. Les produits de
Promasidor sont distribués en Afrique,
en particulier en Algérie, avec des
marques comme le Berbère, Twisco ou
Loya, ainsi qu’au Nigeria, au Ghana, en
République démocratique du Congo et
en Angola. Le rachat permettra au
groupe japonais d’accéder au réseau
de distribution de Promasidor en
Afrique, marché qu’il considère comme
offrant d’immenses perspectives
commerciales avec la continuation de
la croissance, selon le communiqué de
presse.
RÉPUTÉE POUR SES PROJETS
grandioses, Dubaï a inauguré hier un
canal reliant son centre d’affaires aux
eaux du Golfe pour se doter d’un
nouveau pôle de développement
commercial et touristique.D’un coût de
2,7 millions de dirhams (663 millions
d’euros), Dubai Water Canal est long de
3,2 kilomètres et large de 80 à 120
mètres. Il prolonge la crique qui traverse
la ville jusqu’au Golfe et offre à la citéEtat une ouverture de 6,4 km
supplémentaires sur la mer.
Le canal crée « un autre site touristique
et commercial unique en son genre »,
s’est félicité Mattar al-Tayer, président de
l’Autorité des routes et du transport (RTA)
de l’Emirat, maître d’oeuvre du projet.
Sur les rives du canal, des hôtels, des
restaurants et des espaces récréatifs,
dont des pistes cyclables, seront
construits et le site pourra attirer jusqu’à
30 millions de visiteurs par an, prévoit la
RTA. Des médias locaux évoquent
l’ouverture d’un centre commercial, de
quatre hôtels et 450 restaurants.
Pas d’alcool
au Mondial
2022 au Qatar
LA CONSOMMATION de
l’alcool sera interdite lors du
Mondial 2022 qu’abritera le
Qatar. C’est ce qu’a déjà
décidé le comité
d’organisation de ce Mondial,
opposé aussi à la
consommation de l’alcool à
l’intérieur des stades.
«Il n’y aura pas de
consommation dans les rues,
dans les parcs et dans
l’espace public. Cette
décision est définitive. Nous
sommes contre
l’approvisionnement d’alcool
aux alentours et dans les
stades. Les supporters
pourront toutefois boire dans
des zones éloignées, prévues
à cet effet », a expliqué le
secrétaire général du comité
suprême d’organisation de la
Coupe du monde au Qatar,
Hassan Al-Thawadi, dans une
interview accordée au journal
Al-Sharq.
Le sentiment de Tebboune à Quito
! ZOUHIR MEBARKI
L’ENVERS
DU
DÉCOR
P
L’Equateur c’est pour nous le bout du monde. C’est ce pays qu’a choisi l’ONU pour réunir tous les pays
de la planète autour du logement facteur de développement humain. Après avoir représenté l’Algérie
à cette grande rencontre, Abdelmadjid Tebboune en a parlé au cours d’une émission télévisée.
Il l’a fait d’une telle manière…
ari tenu. L’émission était très
attendue par les Algériens. Et
pour cause, Farida Belkessam
de la Chaîne A3 avait invité sur son
plateau,
dimanche
dernier,
Abdelmadjid Tebboune, notre ministre de l’Habitat. Quand il est question
de logement, on peut, sans se tromper, dire que l’audimat ne pouvait que
« crever le plafond ». C’est un sujet, ô
combien sensible, dans notre pays qui
traînait un déficit estimé à 3 millions
de logements en 1999. Au cours de
l’émission, Tebboune a apporté des
clarifications pour tous les segments
qui composent le programme du président de la République et dont il a la
charge. Aadl 1 et 2, Aadl 2013, LPP,
logements sociaux, etc. Toutes les formules ont été passées en revue ainsi
que les prochaines échéances fixées
pour leur distribution. Le ministre a
expliqué les rythmes de réalisation
qui diffèrent d’une région à l’autre.
Des wilayas qui n’avaient pas de souscripteurs pour l’Aadl 1 ont permis de
passer directement aux bénéficiaires
de l’Aadl 2 dans ces mêmes wilayas.
Des wilayas qui avaient le moins de
souscripteurs dans les deux premiers
programmes de l’Aadl ont permis
même de passer aux bénéficiaires de
l’Aadl 2013. Le problème réside dans
la wilaya d’Alger qui concentre le plus
de demandes. Même là, Tebboune est
venu avec de bonnes nouvelles. Notre
propos, aujourd’hui, n’est pas de revenir en détail sur ce qu’il a dit au sujet
de l’avancement des travaux. Ou sur la
réalisation de la Grande mosquée Al
Djazaïr. Ceux qui n’auraient pas suivi
l’émission peuvent la revoir sur le site
Web de l’Entv. Ce qui a capté notre
attention c’est la politique globale du
logement et du développement
humain de notre pays que Tebboune a
exposée devant 120 pays réunis par
l’ONU à Quito en Equateur. Lorsqu’il a
abordé ce sujet, au cours de l’émission de dimanche dernier, on ressentait chez lui le même sentiment de
fierté que du haut de la tribune de
cette 3ème Conférence mondiale sur
le logement qui s’est tenue du 17 au
20 octobre dernier dans la capitale
équatorienne. C’est une réunion qui
n’a lieu que tous les 10 ans. La première s’était tenue à Vancouver au
Canada en 1976. La seconde a eu lieu
à Istanbul en 1996. C’est le président
Abdelaziz Bouteflika qui a désigné
Tebboune pour le représenter à cette
3ème rencontre mondiale qui vient de
se tenir à Quito. Pourquoi tous les dix
ans ? D’abord, parce que les programmes de logements ne peuvent être
5
tracés qu’à moyen et long terme.
Ensuite, cela donne le temps nécessaire aux pays et leur permet de présenter le bilan des engagements pris
lors de la précédente conférence.
Cette fois, il s’agissait des engagements pris par tous les pays à Istanbul
en 1996. En voici un extrait : « Nous
nous engageons à prendre des mesures … de façon à fournir à tous, à un
prix abordable, un logement convenable et accessible, offrant des conditions d’hygiène et de sécurité acceptables et doté des services, équipements et autres aménagements essentiels, et à permettre à tous de jouir,
sans discrimination, du droit au logement … ». De cet engagement « tous
les pays sont venus présenter des projets à mettre en œuvre…Seule
l’Algérie a présenté un bilan des réalisations déjà accomplies dans le
respect de l’engagement d’Istanbul »,
a précisé notre ministre de l’Habitat
lors de l’émission télévisée.
On imagine donc aisément la fierté
de Tebboune en annonçant devant les
représentants du monde entier que
son pays, l’Algérie, a réussi l’exploit
en moins d’une décennie d’éradiquer
les bidonvilles autour des villes et
notamment à Alger, qui devient ainsi
la première capitale d’Afrique et du
Monde arabe sans ces taudis. Pas seulement puisque même le déficit de
3 millions de logements est passé,
aujourd’hui, à près de 400 000 logements. Et que ce restant du déficit
sera résorbé avant la fin de l’année
2018. Ce n’est pas tout car la conférence avait également inscrit à son
ordre du jour, le développement
humain. Un développement dont la
première condition est, bien entendu,
de vivre dans un logement décent. Ce
n’est qu’ensuite que doivent s’enchaîner les autres conditions qui vont de
l’accès à l’eau potable, aux soins, à la
scolarisation de tous les enfants jusqu’à l’université et ce gratuitement y
compris les commodités qui vont avec
que sont le transport, l’hébergement,
la restauration, etc. Autant de défis
qui ont été relevés par l’Algérie, au
cours de la dernière décennie, et que
notre ministre de l’Habitat, s’est fait
un plaisir, non contenu, d’énumérer
devant tous les pays de la planète. Et
si ce passage de l’émission a capté
particulièrement notre attention,
c’est tout simplement parce que tous
les Algériens ne peuvent que partager
cette fierté avec notre ministre. Pas
de fausse modestie qui tienne!
Z.M.
([email protected])
L’Actualité
SURPRENANTE
VICTOIRE DE
DONALD TRUMP
JEUDI 10 NOVEMBRE 2016
SUR SA RIVALE
HILLARY CLINTON
MOHAMED-RÉDA MEZOUI, SPÉCIALISTE EN RELATIONS INTERNATIONALES
ET EN GÉOPOLITIQUE, À L’EXPRESSION
«Il représente une succes-sstory dont il incarne l’esprit»
ENTREIEN RÉALISÉ PAR
! AMAR INGRACHEN
C
ontrairement à sa rivale démocrate, le
candidat républicain a remporté l’élection parce qu’il a compris les préoccupations de la société américaine et il en
traduit l’essence dans son discours, selon
Mohamed-Reda Mezoui.
L’Expression : Trump, un républicain
qualifié de zélateur, de « porc », de « désastre national » d’ « inexpérimenté » par plusieurs observateurs, vient d’être élu président de la plus grande puissance mondiale.
Bonne ou mauvaise nouvelle ?
Mohamed-R
Réda Mezoui : Il ne faut pas
tomber dans la démagogie. Avant de céder à
ces supputations insensées, il faut savoir qui
est Donald Trump. Trump est d’abord un
homme qui a réussi. La société américaine
baigne dans une culture qui idéalise les
« money-makers » et le candidat républicain
en est un. Il représente une « succes-story »
et il en incarne l’esprit. Pour les Américains
moyens, les problèmes des Etats-Unis sont
essentiellement socio-économiques. Ces problèmes, qui touchent depuis quelque temps,
plusieurs franges de la société, y compris la
classe moyenne, sont induits par le capitalisme financier et ses déséquilibres. De ce
fait, parce qu’il est partisan d’un capitalisme
productif, Trump a pu mobiliser la société
autour de lui. Hillary Clinton par contre a
focalisé sa campagne sur d’autres questions
qui ne sont pas en phase avec les préoccupations sociales. Elle est déconnectée de la
réalité américaine. De plus, son manque de
discrétion dans ses connivences avec les lobbies juifs, la question des e-mails, son passé
politique et les erreurs qui l’ont jalonné, l’ont
mise dans une situation inconfortable. Elle
est dans la continuité de ce qui se faisait
jusque-là. Rien de nouveau dans sa démarche. Même les féministes n’ont pas voté pour
elle, suite au comportement permissif qu’elle
a eu avec son mari qui l’avait trompée en lui
pardonnant. Donc, la victoire de Trump est
une bonne nouvelle, notamment pour les
Américains.
Donald Trump a été présenté par Fidel
Castro comme «le candidat le plus révolutionnaire que les Etats-U
Unis aient connu
M. R. Mezoui
Donald Trump avec sa jeune épouse
depuis plus d’un demi-ssiècle», dans une
interview au Washington Post, dès le 31
mars 2016. Qu’en pensez-v
vous ?
Je suis content d’être du même avis que
Fidel
Castro,
un
homme
lucide.
Effectivement, Donald Trump est en rupture
avec la tradition politique américaine. Il peut
faire bien des choses d’autant plus qu’il a le
soutien d’une majorité aussi bien au Congrès
que dans la Chambre des Représentants. Il
est à préciser qu’il n’a pas été soutenu dans
sa campagne par les grandes multinationales
et les grosses boîtes financières, mais par les
petites gens et les petites entreprises qui se
sont mobilisées massivement pour financer
sa campagne. Ces éléments démontrent que
le 45e président des Etats-Unis bénéficie
d’une grande confiance de la part du peuple
américain.
Les sondages avaient donné Hillary
Clinton pour favorite et celle-cci a suscité des
soutiens massifs parmi les élites américaines.
La victoire de Donald Trump est-eelle, de ce
point de vue, une surprise ?
La victoire de Trump n’est pas une surprise. Il a très bien mené sa campagne électorale en proposant des solutions à toutes les
préoccupations majeures de la société américaine. Les agences de sondage et de communication qui ont mené des campagnes en
faveur de Clinton et qui ont cru avoir formaté l’opinion publique se sont trompées.
Les instituts de sondage ne disent généralement que ce qui les engage et veulent entendre. Le sondage est devenu plus un vecteur
de propagande qu’un instrument d’élabora-
tion de pronostics. La victoire de Trump, non
prévue par ces sondages, confirme mon propos. Les Etats-Unis retournent à la souveraineté citoyenne. C’est presque la même chose
que ce qui est arrivé avec le Brexit qu’aucun
sondage n’avait prévu. La bataille électorale
a été essentiellement communicationnelle et
c’est sur ce plan que Clinton a échoué.
Trump, lui, a été réaliste.
Le républicain Trump a promis ceci :
expulsion de 11 millions d’immigrés clandestins, fin du programme d’accueil des réfugiés
syriens, abrogation du droit du sol, construction d’un mur de 1600 km entre les EtatsUnis et le Mexique, augmentation par trois
du nombre d’agents de l’immigration, instauration d’une peine de prison fédérale de deux
ans minimum à tous les immigrants clandestins expulsés qui reviendraient aux EtatsUnis, lancement d’une opération militaire
pour récupérer les puits de pétrole aux mains
de Daesh en Syrie et en Irak, réinstauration
vous qu’il
de la menace nucléaire, etc. Pensez-v
est possible qu’il réalise tout ceci ? La politique américaine, notamment étrangère, ne
dépasse-tt-eelle pas les seules prérogatives du
président ?
Trump est réaliste et pragmatique en
même temps. Il a dit ce que les Américains
veulent entendre. Il a bien compris leurs préoccupations et il les a exprimées opportunément. C’est du populisme bien entendu, puisqu’il y a une énorme différence entre être
candidat et être président. Après son investiture, il réalisera deux ou trois promesses
phares pour contenter son électorat. Mais,
dans le fond et sur les questions stratégiques,
la politique américaine restera la même. Il
y a des règles financières, constitutionnelles,
économiques et politiques qu’il ne pourra
jamais enfreindre. C’est la nature du pouvoir
qui l’en empêchera. Kennedy a voulu mettre
fin à la guerre du Vietnam et affaiblir la CIA.
Il a été liquidé avant d’y parvenir. Les pouvoirs, dans l’absolu, n’aiment pas les hommes d’Etat forts. Ils aiment les hommes politiques simples pour pouvoir les mettre à
leurs services et le pouvoir américain ne fait
pas exception. Les hommes d’Etat forts, c’est
dans les grands moments de crises qu’on leur
fait appel et qu’on marche derrière eux.
Quel serait l’avenir des Etats-U
Unis et du
monde et, plus particulièrement, de notre
région, à l’aune de cette nouvelle ?
Tout empire, périt, dit-on. L’empire américain va périr. Pas tout de suite. Mais il va
progressivement perdre de son hégémonie.
Ceci a déjà commencé parce que les
Américains, plus que leurs dirigeants, ne
sont plus prêts à assumer les conséquences
des politiques, notamment étrangères, des
Etats-Unis. D’autres puissances sont en
train d’émerger, ce qui entraîne un nouvel
ordre mondial. Il faut faire avec et se tailler
une place de choix dans cette reconfiguration. Néanmoins, dans la situation où se
trouve notre région, la tâche est ardue. Il est
absolument nécessaire que le
Grand
Maghreb se construise pour que les pays de la
région, dont l’Algérie, puissent prendre part
souverainement à la marche du monde.
A. I.
LES MÉDIAS N’ARRIVENT PAS À ASSUMER LE CHOC
Une victoire « étourdissante »
C’EST CETTE FRACTURE entre des médias qui ne touchent plus qu’une infime partie de la population, et celle-ci davantage
branchée sur les pages partisanes des réseaux sociaux, qui explique l’effet boomerang de cette campagne.
! CHAABANE BENSACI
L
e mea culpa des médias américains a été exprimé à
minuit, heure américaine,
sur le plateau de CNN où les résultats ont eu l’effet d’une douche
froide. Le désarroi des instituts de
sondage le disputait aux mines
sombres des commentateurs, un
contraste frappant avec les visages
réjouis et l’ambiance bon enfant
qui régnait en début de soirée.
D’un coup, lorsque l’avance de
la candidate démocrate fut éteinte,
l’Amérique a plongé, au fur et à
mesure que ses Etats se drapaient
de rouge, dans une ambiance
Halloween. C’est cette même
atmosphère qui a caractérisé les
rédactions dans le monde, clouées
par la victoire sans appel de Donald
Trump.
Les sondages successifs avaient
fait entrevoir une dynamique lente,
mais inexorable du candidat républicain, mais nul n’en a voulu tenir
compte, exception faite du seul
sondage ABC-Washington Post
qui avait prédit le choc. Intéressant
à plus d’un titre, le commentaire
du prix Nobel d’économie en 2008
et éditorialiste au New York
Times, Paul Krugman, voit dans
cette erreur le signe d’un pays
divisé où les médias campent d’un
seul côté de la ligne de fracture.
« Les gens comme moi, et sans
doute la plupart des lecteurs du
New York Times, n’ont vraiment
pas compris le pays dans lequel
nous vivons, a-tt-iil écrit, dans un
billet
intitulé
‘’Notre
pays
inconnu’’. Nous pensions qu’une
large majorité d’Américains restait
attachée aux normes démocratiques. Mais il apparaît qu’un
grand nombre de gens – des Blancs,
vivant principalement dans les
zones rurales – ne partagent pas du
tout notre vision de l’Amérique. »
Or, c’est cette fracture entre des
médias qui ne touchent plus qu’une
infime partie de la population,
laquelle est davantage branchée
sur les pages partisanes des
réseaux sociaux, qui explique l’effet
boomerang de cette campagne.
Plus les médias se sont évertués à
diaboliser le candidat Trump, plus
sa cote de popularité, invisible à
leurs yeux mais au final bien réelle,
a monté. Il faut savoir que ce sont
pas moins de 200 titres américains
qui ont bataillé en faveur de Hillary
Clinton contre six uniquement
pour son rival.
A l’aube d’une nuit éprouvante,
le Huffington Post a sobrement
constaté « cauchemar : Trump président ! » alors que le Times paraissait encore groggy avec « Donald
Trump est élu président dans une
répudiation étourdissante de l’establishment
».
Quant
au
Washington Post, il constate la
mort dans l’âme « Le triomphe de
Trump : le businessman gagne la
présidence dans une déception
étourdissante envers Clinton ».
C’est aussi l’avis du Los Angeles
Times qui voit « Trump à la
Maison-B
Blanche gifle l’establish-
6
ment ». Au Daily Mail, en
Grande-B
Bretagne, on constate une
Amérique « Trumpland » quand
The Wall Street Journal estime
que la victoire du candidat républicain résulte d’une « vague populiste ». A Bruxelles, Le Soir a vu
« le choc Trump » et en Allemagne,
le Markische Allemeïne a coupé
la poire en deux dans sa Une consacrée aux deux possibles présidents !
Enfin, Le Monde se demande
« comment la victoire de Trump at-eelle pu échapper aux sondages et
aux médias ». Une question qui, au
lendemain du scrutin, paraît
quelque peu naïve.
C. B.
L’Actualité
SURPRENANTE
VICTOIRE DE
DONALD TRUMP
JEUDI 10 NOVEMBRE 2016
SUR SA RIVALE
HILLARY CLINTON
LE PARI PERDU DU MAROC
LA PROMESSE D’UN AVENIR radieux s’est transformée en un cauchemar pour le roi Mohammed VI.
! SAÏD BOUCETTA
S
’il existe un pays au monde
pour qui l’élection de Donald
Trump à la tête des EtatUnis est une véritable douche
froide, ce serait sans conteste le
Maroc. Le Royaume alaouite qui a
beaucoup investi dans ses relations
avec le pays de l’Oncle Sam a mis
tous ses œufs dans le panier
d’Hillary Clinton. Très proche du
Palais royal pour des raisons peutêtre subjectives, l’ancienne secrétaire d’Etat y a ses habitudes. Mme
Clinton ne fait aucun mystère de
son «admiration» pour le roi avec
lequel elle entretient une solide
amitié. Amoureuse des us et coutumes du royaume, elle s’y rend régulièrement pour des visites privées.
Lors de ses tournées au
Maghreb, elle ne manque jamais de
faire de Rabat son principal point
de chute. Elle a d’ailleurs joué un
rôle crucial dans l’attitude de son
pays au Conseil de sécurité, en rapport avec la question du Sahara
occidental. Le Maroc avait dans
Hillary Clinton une alliée de choix
dans l’administration Obama.
L’idée même de la savoir à la tête
de l’hyperpuissance américaine
comblait le roi Mohammed VI de
satisfaction. Suivant l’évolution de
la campagne des primaires démocrates, ensuite de la campagne pour
la présidentielle, le monarque
Hillary Clinton était un allié de taille de Mohammed VI
marocain, comme la grande majorité des décideurs de la planète a
certainement pensé que «l’affaire
était déjà dans le sac».
Il ne pouvait pas rêver
meilleure conjoncture. Et c’est en
toute amitié que le Palais royal
donnait un sens sonnant et trébu-
chant à son investissement américain. Plus de 12 millions de dollars
ont été versés par Rabat dans le
compte de la Fondation Clinton.
Venant d’un pays surendetté avec
des indices de développement
humain en berne, la généreuse
donation marocaine pouvait faire
jaser. Mais pour Mohammed VI,
c’était un gage d’amitié, mais surtout un placement sûr avec des
dividendes garantis à très court
terme. Jusqu’à avant-h
hier soir, le
retour sur investissement était
quasi garanti. Pour le Maroc, une
ère de grande prospérité était aux
portes. Avec une aussi puissante
alliée qu’est la présidente des
Etats-U
Unis d’Amérique, l’avenir du
royaume était entre de bonnes
mains, d’autant que la sœur de
Clinton a choisi ce pays pour y
vivre. Cela pour dire que tout plaidait pour une mise en orbite du
Maroc comme une véritable puissance régionale. L’activisme du roi
en faveur de l’adhésion de son pays
à l’Union africaine n’est certainement pas étranger à la perspective
d’un soutien clair de l’hyperpuissance. Cet avenir, qui était plus que
probable, s’est transformé en un
cauchemar
pour
le
roi
Mohammed VI. Les dégâts collatéraux de la défaite électorale de
Hillary Clinton sont donc ressentis
à plusieurs milliers de kilomètres
de Washington. Rabat doit tirer un
trait sur son ambition expansionniste au Sahara occidental. La nouvelle administration américaine
n’aura certainement pas la même
approche de la question sahraouie
qu’aurait eue celle de Clinton si elle
avait été élue.
Pensant jouer une carte maîtresse, le roi du Maroc se retrouve
avec un jeu sans «couleur» et
risque de perdre la partie du siècle.
En effet, si l’administration
Trump, pour une raison ou pour
une autre, choisit de lâcher le
Maroc, Mohamed VI sera passé à
côté de la chance de sa vie.
S. B.
RELATIONS ÉCONOMIQUES ALGÉRO-AMÉRICAINES
DEUX PATRONS ALGÉRIENS EN PARLENT...
«DIFFICILE DE PARLER ÉCONOMIE sans évoquer l’aspect diplomatique des relations entre ces deux pays qui ne partageaient
pas les mêmes visions sur certains dossiers.»
! ABDELLAH BOURIM
D
onald Trump élu, hier, 45ème président des Etats-U
Unis au terme d’une
longue campagne électorale qui l’a
propulsée à la plus haute fonction de
l’Exécutif américain s’est dit prêt à travailler
avec tous les pays qui seraient disposés afin
d’encourager et de privilégier le partenariat.
En effet, l’Algérie et les Etats-Unis qui ont
des rapports très solides en matière de lutte
contre le terrorisme et de la coopération
sécuritaire ont déjà exprimé leur aveu et leur
ambition d’aller vers le renforcement de la
coopération économique entre le deux pays,
ces dernières années dans le cadre du Conseil
des hommes d’affaires algéro-américain. La
question qui se pose: que va-t-il changer dans
la relation économique entre l’Algérie et les
Etats -unis après l’arrivée de Trump à la tête
de l’administration américaine ?
Pour le président de la Confédération
générale des entreprises algériennes (Cgea),
Habib Youcefi, « il est difficile de parler d’un
développement économique, sans évoquer
l’aspect politique et diplomatique dont ces
deux pays ne partageaient pas les mêmes
visions sur certains dossiers», a-t-il affirmé.
Pour ce dernier les questions diplomatiques
priment sur l’aspect économique dans les
relations internationales et c’est à l’Algérie
d’actionner son appareil diplomatique pour
atteindre cet objectif espéré qui nécessite des
innovations importantes, et une compréhension mutuelle pour que la relation économique entre les deux pays dépasse le stade
actuel. « Les possibilités d’un renforcement
de la coopération économique entre les deux
pays existent, mais elles doit être accompagnées d’un travail important sur le plan
diplomatique qui nécessite des innovations
importantes. L’Algérie et les Etats-Unis ne
partageaient pas les mêmes visions sur certains dossiers», a-t-il expliqué. Pour sa part,
Salah Eddine Abdessamade, vice-président
du Forum des chefs d’entreprise (FCE),
estime que l’arrivée de Trump à la tête de
l’administration américaine n’aura pas un
impact sur les relations économiques entre
les deux pays. Il affirme dans ce sens que des
contrats de partenariat ont été signés avec
des entreprises américaines, mais non avec le
gouvernement américain. «Le pouvoir politique a peu d’influence sur les chefs d’entreprise dont la majorité est constituée de multinationales, donc sur ce point il est encore
difficile», a-t-il souligné, avant d’ajouter : «
On n’a pas à s’inquiéter, au contraire il faut
saisir cette opportunité pour arriver au développement des relations économiques entre
les
Etats-Unis
et
l’Algérie.»
Pour
M. Abdessamed, l’Algérie doit saisir l’opportunité de ce bouleversement de l’économie
mondiale pour tenter d’occuper une place qui
lui permettra de développer son économie en
tentant des contrats de partenariat gagnantgagnant.
Salah Eddine Abdessamade
Habib Youcefi
Pour rappel, la coopération économique
entre l’Algérie et les Etats-Unis est encore
très loin des aspirations des deux pays qui
affichent des ambitions et veulent multiplier
les initiatives pour atteindre l’objectif visé.
La coopération entre l’Algérie et les
Etats-Unis s’est étendue ces derniers temps
vers d’autres secteurs d’activité dont l’agriculture, la santé, l’enseignement professionnel et d’autres, si changement il y a dans les
relations bilatérales entre les deux pays c’est
bien pour répondre aux aspirations et objectifs des deux pays dont les chefs d’entreprise
multiplient les initiatives pour booster les
relations économiques entre les deux pays.
Enfin, plusieurs projets de partenariat
OPÉRATION DON DU SANG
Le Personnel de Mobilis à SANG %
Perpétuant la traditionnelle
initiative humanitaire de « Don du
Sang », les employés de Mobilis
ont répondu favorablement à l’appel
de l’Agence Nationale du Sang, en
se mobilisant, encore une fois, ce
Mercredi 09 Novembre 2016, pour
une collecte de sang, organisée au
niveau du siège de la Direction
Générale de l’entreprise et en
simultané au niveau de toutes ses
Directions Régionales.
En présence du Directeur
Général
de
Mobilis
Monsieur Mohamed Habib et de
tous les employés, qui ont répondu
massivement à cet appel, Mobilis a
fait montre d’une grande mobilisation et un engagement indéfectible
en organisant cette action caritative
en donnant l’exemple d’une citoyenneté sincère, en s’impliquant dans
cette noble action humanitaire désormais ancrée dans les mœurs de
Mobilis. Durant cette journée de
solidarité, les employés de Mobilis,
ont illustré toute leur générosité en
soutenant cette démarche civique
et cette action de générosité, de
partage et de combat pour la vie.
7
C’est parce que
nous sommes plus
que
de
simples
employés,
des
citoyens impliqués et
soucieux d’aider leur
prochain.
MOBILISONSNOUS pour ce geste
humanitaire !
ont été lancés dans ce cadre, notamment de
l’agriculture comme des projets de fermes
pilotes s’étendant sur une superficie de
25 000 hectares, dont 5 000 ha réservés à l’élevage de vaches laitières et d’autres bovins.
Cette exploitation agricole produira du blé
dur, de l’orge, du fourrage, de la pomme de
terre et activera aussi dans l’ensilage du
maïs, sur une superficie globale de 20 000 ha.
Dans le secteur de la santé, les deux parties ont déjà signé un accord de partenariat
dans le domaine de la biotechnologie et de
l’industrie pharmaceutique, susceptible d’ouvrir la voie à l’Algérie pour qu’elle devienne à
terme un important pôle régional dans ce
A. B.
domaine.
L’Actualité
JEUDI 10 NOVEMBRE 2016
JEUX MÉDITERRANÉENS 2021
CE QUI VA CHANGER À ORAN
LA FRÉNÉSIE DE CONSTRUCTION risque de faire perdre à Oran son âme. Que fera-t-on de ces dizaines d’anciennes bâtisses
qui se distinguent par leur architecture?
! WAHIB AÏT OUAKLI
T
ous les préparatifs devant
aboutir à la programmation
de toutes les épreuves sportives prévues pour les Jeux méditerranéens de 2021, constituent le
casse-tête quotidien des autorités
locales d’Oran qui ont élu domicile,
pour l’occasion, dans l’ancien siège
de la daïra. Cette bâtisse, sise boulevard de l’ALN (ex-Front de mer)
a été vidée de ses occupants et ses
archives avant d’être réaménagée
et remise au Comité olympique
algérien, le COA. Son ouverture
officielle a été inaugurée par le
ministre de la Jeunesse et des
Sports, El Hadi Ould Ali. Ainsi, la
capitale de Sidi El Houari
accueillera les Jeux méditerranéens dans moins de quatre ans.
On attend une vingtaine de pays,
tous du Bassin méditerranéen.
Préparer un événement d’une
telle importance n’est pas chose
aisée. Les autorités sont sur le quivive. Mais le ministre de la
Jeunesse et des Sports a affiché son
assurance. «L’Algérie est apte à
abriter des événements d’envergure
internationale», a affirmé El Hadi
Ould Ali.
A Oran-ville, les autorités locales mettent le paquet dans le cadre
de ces préparatifs à travers la réalisation de nouvelles infrastructures
sportives et hôtelières, dont un
grand complexe olympique. Cette
ville sera-t-elle prête ? En tout cas,
les investissements dans le secteur
hôtelier battent hier plein.
Il reste que cette frénésie de
constructions risque de faire perdre
à Oran son âme. Que fera-t-on de
ces dizaines d’anciennes bâtisses
qui se distinguent par leur architecture? L’annonce de la démolition de 400 immeubles donne froid
dans le dos.
On avance que ces bâtiments
sont «irrécupérables vu leur
vétusté avancée». Bien avant que
l’engin démolissant ne se mette en
marche, la nature, qui a horreur du
vide, a bien fait les choses en amochant la façade principale de la ville
des Deux Lions.
Au jour d’aujourd’hui, la ville,
qui vit au rythme des effondrements de bâtisses, offre une image
hideuse. Si la place d’Armes est, à
la faveur de la réalisation du tramway d’Oran, ornée par toutes sortes de décorations, le contraire est,
de visu, perceptible un peu partout
dans les entrailles de la ville.
El Bahia s’apprête
à vivre un moment
historique
Une historicité
mal assumée
La rue Philippe, rue des
Jardins, Derb, Sidi El Houari,
Cavaignac, Saint-Pierre, la Bastille,
Gambetta, Plateau, El Hamri,
Mediouni en sont des exemples
concrets reflétant le laisser pour soi
d’une ville qui a totalement perdu
toutes ses couleurs chatoyantes
d’antan. Le quartier populaire de
Sidi El Houari, dont l’histoire
remonte à des siècles, recèle 90%
des sites historiques abandonnés,
alors qu’ils peuvent facilement
faire le bonheur des touristes et des
férus de la recherche en histoire.
«Des cités dortoirs naissent
comme des champignons un peu
partout», dira Mohamed, un jeune
étudiant à l’université d’Oran. En
un mot, El Bahia tourne le dos à
l’historicité et l’authenticité de son
histoire. Cette ville qui a été le carrefour de 1001 histoires héritées
des civilisations qui l’ont marquée.
Les forts, donjons, les portes espagnoles, le mur de Rozalcazar, les
palais ottomans et leurs tunnels, la
mosquée du Pacha sont en attente
de réhabilitation. La «bêtise
humaine» a atteint son apogée,
lorsque les «bétonnés-bétonneurs»
des années 1980 ont violemment
défloré la virginité du palais du Bey.
Ceux-là n’ont trouvé rien de mieux
à faire pour développer le tourisme
que
de
construire
l’hôtel
Châteauneuf à côté du palais.
Faute de crédit et à la faveur de
la chute libre des cours du pétrole
durant les années 1980, le projet a
été abandonné laissant une masse
de béton côtoyant de près le palais !
Jusqu’à ce jour, la masse de béton
de plusieurs niveaux continue à
faire suer les responsables hiérarchiques. La partie ouest de la ville
d’Oran étant infranchissable, vu le
relief rocheux la composant, l’investissement dans la ville s’étend
vers l’Est. Cette partie, très précisément à Belgaïd, le grand complexe olympique s’est dessiné
amplement prenant brusquement
sa forme. La société chinoise, ayant
raflé le projet, avance dans la réalisation dudit chantier. Ladite infrastructure est, du point de vue sportif
très important. Elle comprend
40 000 places, une salle omnisports,
un centre nautique et des cours de
tennis. Selon les promoteurs du
projet, le taux d’avancement est de
70%.
Et qu’en est-il du village olympique? Là encore, les promoteurs
du projet y mettent les bouchées
doubles. Dans le tas, ils avancent
que «le village olympique, qui
accueillera pas moins de quelque
6 000 athlètes, sera livré bien
Djezzy, Sponsor officiel
de l’édition ALGERIA
WEB AWARDS 2016
Djezzy, leader des technologies
de communications mobiles, est
fière d’accompagner la plus grande
compétition nationale web, Algeria
Web Awards pour promouvoir et
encourager la création d’un
contenu digital algérien.
Placé sous le haut patronage de
Madame la Ministre de la Poste, et
des Technologies de l’Information
et de la communication, Iman
Houda Feraoun et organisé par l’agence Creativinno, cet événement
vise à valoriser la création d’applications locales à travers une
concurrence saine entre développeurs, web designers et autres
acteurs de la scène digitale algérienne. Trois catégories sont
concernées par ce concours, à
savoir le site web, le média social et
l’application mobile et 36 prix sont
prévus pour récompenser le
meilleur produit en plus d’une distinction pour la personnalité web de
l’année, la meilleure pub de l’année
ainsi que le coup de cœur du jury.
L’inscription aux Algeria Web
Awards est ouverte jusqu’au 17
Novembre prochain.
A l’issue de cette phase, un jury
composé d’experts nationaux et
étrangers disposera de deux semaines pour sélectionner trois nominés pour chaque catégorie. Les
résultats seront annoncés le 5
Décembre sur le site de la compétition www.awa.dz. Les vainqueurs
seront primés lors d’une grande
cérémonie qui aura lieu le 18
Décembre prochain à l’hôtel El
Aurassi à Alger.
avant le lancement de la compétition rentrant dans le cadre des
Jeux méditerranéens. Cependant,
la date n’est pas encore fixée ! «Ce
sera fait en 2019 ou 2020», a-t-on
fini par dire, tout en trébuchant
avant d’évacuer rapidement une
telle question. «Ce projet, une fois
les JM 2021 clôturés, sera dédié
aux étudiants», a-t-on affirmé.
Le règne de la spéculation
Ces infrastructures sportives
toute neuves viennent conforter
d’autres complexes sportifs existants comme les piscines olympiques d’Oran. Toute cette armada
de projets est argumentée à partir
d’un seul fait ; faire face au pro-
blème d’hébergement des sportives
et sportifs devant prendre part aux
JM 2021. Quant aux capacités d’hébergement de la ville, elle sont de
l’ordre de 25 000 lits, dispatchés
sur une centaine d’hôtels, dont certains ouvriront leurs portes dans
les deux années à venir etc. dans le
lot, le secteur privé a bénéficié d’un
intérêt particulier. D’importantes
facilitations ont été accordées aux
investisseurs. D’ailleurs, les pouvoirs publics se félicitent d’avoir
accompagné le secteur privé dans
ses investissements. A Oran, deux
hôtels publics peuvent faire le bonheur des milliers de touristes nationaux et étrangers. Il s’agit du
Grand Hôtel, situé place du
Maghreb (ex-place de la Grande
Poste, et l’hôtel de la Gare, situé
boulevard Marceau.
Si le premier a été récupéré
après l’annulation de la transaction
douteuse conclue, le deuxième est
toujours squatté par des indus
occupants, ne versant aucun sou à
son propriétaire, l’APC d’Oran.
Force est de constater que les Jeux
méditerranéens de 2021 ne changeront pas d’un iota la vie sociale,
culturelle ou économique de la ville
d’Oran hormis l’orgueil de vouloir
organiser vaille que vaille une telle
rencontre d’envergure régionale et
arracher le maximum de titres.
C’est d’ailleurs cette extrapolation que l’on peut déduire des
déclarations faites par les responsables, aussi bien locaux que hiérarchiques. Nombreux sont les responsables locaux qui affirment que «la
wilaya d’Oran ainsi que ses habitants seront prêts à rendre heureux
le peuple algérien durant les JM».
Comment donc rendre cette joie à
un peuple et une ville frappés de
tous les maux sociaux ? Accueillir
les Jeux méditerranéens est pour
les responsables locaux, une victoire méritée.
W.A.O.
La date précise des JM d’Oran
connue en décembre
La date précise des 19èmes Jeux méditerranéens, prévus en 2021
à Oran, sera annoncée à la mi-décembre prochain, a déclaré hier le
président du Comité international des Jeux méditerranéens. « Lors
de la réunion du Cijm, tenue deux jours durant à Oran, nous nous
sommes donné un délai jusqu’à la mi-décembre pour arrêter définitivement la date (précise) de la tenue des JM 2021 à Oran », a indiqué Amar Addadi. « Cette décision a été prise pour nous permettre
de consulter les Fédérations sportives internationales, éviter le chevauchement des dates avec les grands événements sportifs internationaux et prendre en considération l’agenda olympique international, marqué par un grande nombre d’activités », a-t-il soutenu.
COMMUNIQUÉ DE PRESSE
DJEZZY LANCE LE MODEM 4G
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les membres de leurs familles ou leurs amis.
La promo Djezzy Modem 4G permet également
aux abonnés de partager leur connexion internet
avec jusqu’à 10 utilisateurs en simultané ; de profiter
de 20 Go de Data pendant deux mois ; et dans le cas
d’épuisement du volume data, le client aura le choix
de continuer à se connecter à une vitesse réduite
jusqu’à la fin de validité de l’offre. Les utilisateurs
peuvent aussi souscrire à un des forfaits internet de
Djezzy depuis la page internet Djezzy.dz, ou depuis
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A savoir :
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Il est à noter que le nouveau Djezzy Modem fonctionne aussi en 3G.
Cette offre est également disponible avec une clé
Djezzy Connect 4G offerte et 20 Go inclus au prix de
4 990 DA. L’offre Djezzy Modem est disponible dans
les boutiques Djezzy les wilayas 3G et 4G.
Avec cette nouvelle promotion, Djezzy confirme
l’orientation digitale de l’entreprise et invite les utilisateurs à profiter du monde numérique où qu’ils se
trouvent.
L’Actualité
JEUDI 10 NOVEMBRE 2016
AUGMENTATION ANNONCÉE DU PRIX DE L’ESSENCE
Les propriétaires de stations-sservice menacent
APRÈS LEUR ANNONCE dans la loi de finances 2017, les augmentations décidées risquent d’avoir de lourdes conséquences
sur plusieurs secteurs à l’est du pays.
! WAHIDA BAHRI
D
éjà mal perçue, la première augmentation de
2016 du prix de l’essence,
a fait des mécontents chez les
gérants des stations-service.
Celle décidée pour l’année 2017
vient de susciter la grogne des
propriétaires de ces stations, qui
menacent d’engager une grève
illimitée pour dénoncer cette
augmentation, qualifiée d’insensée, au vu de la chute de leur
marge bénéficiaire, occasionnée
par l’impact des dispositions de
la loi de finances 2016.
Ainsi, appréhendant cette
nouvelle augmentation, des
dizaines de propriétaires des stations d’essence, mettant en
garde contre une nouvelle
hausse des prix des carburants,
semblent s’être donné le mot
d’ordre, pour engager, le 1er
Janvier 2017, une grève illimitée, en guise de contestation
contre la décision de l’augmentation des prix des carburants,
retenue dans la loi de finances
2017. Ainsi, le spectre n’est pas
celui de la menace de voir toutes
les stations d’essence paralysées,
c’est plutôt, de voir les conducteurs de tous moyens de
transport confondus pénalisés
par l’impact de cette grève qui se
dessine de plus en plus à l’horizon.
L’impact redouté aura certainement des retombées sur plusieurs institutions, scolaires,
administratives et sanitaires
entre autres. Il faut dire que
Le plein coûtera plus cher
depuis l’application de l’augmentation des prix des carburants
l’année dernière, la demande a
nettement baissé depuis. Les
automobilistes ont réduit leur
approvisionnement en cette
matière à hauteur de 50%. Une
réduction qui a eu un effet sur
les marges bénéficiaires de la
majorité des stations d’essence.
Autre facteur de cette situation,
la diminution de la contrebande
du carburant, après le resserrement de l’étau, par des services
de sécurité autour des réseaux de
contrebandiers du carburant,
notamment au niveau des
régions frontalières, El Tarf,
Tébessa et Souk Ahras, notamment. Ces raisons et bien d’autres encore, sont à l’origine d’une
situation, qualifiée par plus
d’un, d’insoutenable.
La mise en application des
augmentations décidées dans la
nouvelle loi de finances 2017, a
déjà commencé à faire parler
d’elle, notamment au sein des
couches sociales moyennes, dont
le pouvoir d’achat n’est plus en
mesure de supporter d’autres
augmentations. Si aujourd’hui,
les propriétaires des stations
d’essence ont commencé à s’agiter, qu’en sera-t-il du simple
citoyen qui, depuis l’annonce des
augmentations, n’a pour sujet
que la nouvelle loi de finances.
Assumant déjà une austérité
aiguë, le pauvre Algérien est
tenu d’assurer bon gré mal gré,
des rentes au Trésor public.
Rappelons que la loi de finances
2016 avait prévu ces hausses en
révisant le taux de la TVA sur
les carburants qui est passé de
7% à 17%, et avait introduit une
taxe sur les produits pétroliers
(TPP) à hauteur de 2,91 dinars
par litre pour l’essence et de l’ordre de 2,66 dinars le litre pour le
gasoil.
Pour le gouvernement, ces
ajustements des prix des carburants ne mettaient nullement fin
aux subventions massives de ces
produits qui absorbaient plus de
600 milliards de dinars, soit plus
de 6 milliards de dollars en
2016. Autre vision du gouvernement dans l’adoption de la loi de
finances 2016 : rationaliser la
consommation et combattre la
contrebande. Ainsi , selon le gouvernement, les augmentations
des prix des carburants étaient
destinées à rationaliser la
consommation et faire des économies à cet effet, dont celle du
gasoil. Ce dernier carburant
représentait 67% de la consommation des produits pétroliers à
la pompe en 2014. Signalons que,
le solde cumulé des importations
de gasoil par l’Algérie en 2012,
2013 et 2014 a atteint 5,7
milliards de dollars.
Sonatrach avait annoncé
qu’elle cesserait d’en importer
avant la fin de 2015 après l’entrée en production des raffineries d’Alger, de Skikda et
d’Arzew à la suite de leur rénovation. Autre objectif recherché
par l’Etat, c’est aussi de combattre la contrebande du carburant,
les exportations illégales de carburants depuis les frontières Est
et Ouest, Tunisie et Maroc
principalement, évaluées à plusieurs milliards de dollars par
an.
W. B.
BÉJAÏA
L’échangeur des Quatre Chemins livré au mois d’avril 2017
LE PROJET D’AMÉNAGEMENT de la Route nationale 43 sur 11,5 km atteint un taux d’avancement de 98 %.
! AREZKI SLIMANI
L’
échangeur des Quatre Chemins
sera livré vers la fin du mois
d’avril 2017. C’est ce qu’a indiqué un communiqué de la wilaya de
Béjaïa qui précise que le taux d’avancement des travaux est de 40%. Ceci grâce
aux multiples visites d’inspections et
réunions au niveau du site avec tous les
intervenants, dont le projet a fait l’objet.
124 pieux prévus sur les 181 sont réalisés.
Huit semelles sur les 23 prévues sont
bétonnées et sept fûts ont été bétonnés
sur les 21 prévus. Au chapitre du secteur
des travaux publics, la wilaya de Béjaïa a
bénéficié de plusieurs projets structurants, dont le projet de l’évitement de la
ville de Kherrata, qui a atteint un taux
d’avancement des travaux estimé à 99 %.
Le projet d’aménagement de la Route
nationale 43 sur 11,5 km a atteint un taux
d’avancement de 98 %. Les secteurs de
l’hydraulique et des travaux publics
connaissent de grands projets structurants inscrits au profit de la wilaya,
indique le même communiqué portant sur
le dernier conseil de wilaya tenu avanthier avec le nouveau secrétaire général de
wilaya et les nouveaux chefs de daïras,
installés officiellement à l’occasion.
La wilaya possède des ressources
hydriques très importantes. Avec les deux
barrages : Ighil Emeda et Tichi Haff,
Béjaïa alimente 35 communes de la wilaya
de Béjaïa et 14 autres relevant des
wilayas de Sétif et de Bordj Bou Arréridj.
Béjaïa alimente également pour l’irrigation du plateau d’El Asnam et Sahel à
Bouira et Béjaïa sur 9 700 hectares. En
matière de programme de développement,
44 opérations sont inscrites au profit de la
wilaya. Pour l’année 2016, deux opérations sont inscrites dont la réalisation et
l’équipement de 500 ML de forage d’exploitation. Les travaux de forage sont en
cours, l’opération concerne la réhabilitation des réseaux d’AEP de Barbacha,
Timezrit et Boukhelifa. Ces trois marchés
ont déjà été confiés. D’ici la fin de l’année,
plusieurs opérations seront clôturées. Il
s’agit du renforcement en AEP des villages Kelaâ, Boni, Ouled Ahmed, Ouled
Saïd, Moka, au niveau de la commune
d’Ighil Ali, l’alimentation en eau potable
du village Ighil N’saïd et les environs de la
commune de Toudja, la réfection et la
réhabilitation de la conduite de refoulement de Tichy, la réfection et la réhabilitation de l’adduction de la station de pompage de Laânasser dans la commune d’Aït
Smaïl, la réalisation des réseaux de dis-
tribution de Tadergount à Darguina et Rif
à Taskriout, étude et réalisation de la
station d’épuration de Sid Ali Labhar, la
rénovation des chaînes de refoulement à
travers la wilaya, l’alimentation en eau
potable du pôle universitaire d’Amizour
et la réparation des dégâts causés par les
intempéries aux réseaux d’assainissement
et traitement d’oueds. Le déplacement
des réseaux est achevé, à l’exception du
réseau électrique 60 KV dont les travaux
sont à un taux de 80%. Il reste à réaliser
160 ml de tranchées dont 50 par forage
dirigé ainsi que le déroulement des câbles.
Le projet d’aménagement des gorges de
Kherrata sur 7,6 km connaît un taux d’avancement de 20%. Pour ce qui est du lot
tunnel sur 410 ml, il ne reste que le revêtement de la voûte sur un linéaire de 260
mètres. Son achèvement total est prévu
A. S.
pour la fin de l’année en cours.
IMPORTATIONS DE VÉHICULES
Les licences attribuées
! MASSIVA ZEHRAOUI
S
eulement 225 licences
d’importation de véhicules, ciment et rond à
béton, ont été octroyées pour
l’année 2016 par la commission
interministérielle,
selon
le
ministère du Commerce.
Une baisse significative d’importation de véhicules a été constatée par rapport notamment à
l’année 2015.
Avec le nouveau contingent,
le nombre de ces importations a
diminué de 63 % comparativement aux années précédentes.
Pour rappel, les concessionnaires automobiles ne devaient
pas dépasser un certain quota
fixé par le contingent initial dont
le plafond était de 152 000 unités
pour l’année 2016 avant d’être
réduit à 83 000 unités, suite à
quoi un recours a été introduit
par des opérateurs. Après l’aval
de la commission, le contingent a
été augmenté de 15 374 unités
supplémentaires pour le porter à
98 374 unités.
En 2015 le nombre des importations de véhicules était de
265 523 unités pour une valeur
de 3,14 milliards de dollars (contre 417 913 unités en 2014 d’une
valeur de 5,7 milliards de dollars). Selon le ministère du
Commerce, concernant les véhicules, 40 licences ont été délivrées, mais avec un relèvement
du contingent qui a été finale-
9
ment augmenté à 98 374 unités
pour
l’année
en
cours.
Concernant le ciment Portland
gris, 93 licences d’importation
ont été accordées pour un
contingent de 2,75 millions de
tonnes sur l’année 2016 alors
qu’il avait été fixé initialement à
1,5 million de tonnes.
Quant au rond à béton, 92
licences d’importation ont été
délivrées pour un contingent de
2,6 millions de tonnes alors que
le contingent avait été fixé à 2
millions de tonnes. Le contingent quantitatif concerne les
véhicules automobiles pour le
transport de 10 personnes ou
plus (chauffeur inclus), les véhicules de tourisme et autres véhicules automobiles principalement conçus pour le transport
des personnes (y compris les voitures de type « break » et les voitures de course) et les véhicules
automobiles pour le transport de
marchandises.
M. Z.
S ports
JEUDI 10 NOVEMBRE 2016
LIGUE 2 MOBILIS - 9e JOURNÉE
JSM BÉJAÏA-CAB BOU ARRÉRIDJ (DEMAIN-16H)
Les Vert et Rouge pour confirmer
Les joueurs semblent réceptifs au langage de leur coach et se déclarent plus que déterminés
à poursuivre leur dynamique en cette dernière ligne droite de la phase aller de la saison 2016-2017.
! BOUALEM CHOUALI
L
es gars de la Soummam
qui ont repris le chemin
des entraînements depuis
le dimanche dernier pour préparer le rendez-vous de demain à
domicile contre le CABBA, affichent un moral au beau fixe.
En effet, la brillante et importante victoire (3-0) réussie le
week-end dernier à domicile face
à l’équipe du CA Kouba, en coupe
d’Algérie, a placé les poulains
d’El Hadi Khezzar dans les
meilleures conditions psychologiques possibles.
Il règne, désormais, un bon
climat de travail dans la maison
des Vert et Rouge.
Un climat empreint de beaucoup de sérénité qui permet au
staff technique de mettre en
œuvre son plan d’action afin de
permettre à l’équipe d’être fin
prête demain vendredi.
Une rencontre sous le signe
de la confirmation pour les Vert
et Rouge de Yemma Gouraya, qui
affichent clairement leur intention cette année de reprendre
leur place en championnat d’élite
national.
Une mission qui s’annonce
difficile pour les Béjaouis devant
la coriace et imprévisible équipe
de Bordj. A cet effet, en entraî-
Les Béjaouis peuvent prétendre
à la place du dauphin s’ils enchaînent
avec une nouvelle victoire
neur averti, le coach de la JSMB,
El Hadi Khezzar n’a pas cessé de
mettre en garde ses poulains
contre tout excès de confiance.
Il leur a demandé d’oublier la
récente qualification de leur
équipe au prochain tour de Dame
Coupe, tout en les exhortant
aussi à maintenir cette dynamique de succès en championnat
dès ce vendredi face aux coriaces
Bordjis, en se montrant encore
une fois efficaces devant, comme
lors des deux précédentes ren-
contres face à l’ASO en
championnat et le CAK en coupe
d’Algérie : « J’ai demandé à mes
joueurs de rester concentrés sur
leur sujet de bout en bout et surtout de maintenir la dynamique
des victoires successives. Le par-
cours est encore long et rude car
nous ne sommes qu’à la moitié
de la première manche du
championnat.
Beaucoup de sacrifices attendent mes joueurs si nous voulons
vraiment
maintenir
cette
cadence et aller de l’avant », a
laissé dire le coach des Vert et
Rouge à ses poulains.
De leur côté, les joueurs semblent réceptifs au langage de leur
coach et se déclarent plus que
déterminés à poursuivre leur
dynamique en cette dernière
ligne droite de la phase aller de
l’exercice 2016-2017.
Quant aux dirigeants des Vert
et Rouge, qui veulent maintenir
cette bonne dynamique, ils ne
jurent que par leur disposition à
assurer tous les moyens qu’il
faut pour mettre l’équipe dans
les meilleures conditions de travail possibles.
De leur côté, les inconditionnels supporters des Vert et
Rouge qui croient en leur belle
étoile, plus que jamais, cette saison, ne jurent que par leur
apport pour donner du souffle à
l’équipe et la pousser à se surpasser et à se transcender pour
réaliser le rêve d’une grande
famille des Vert et Rouge.
B. C.
USMB-WAB
Huis clos pour le derby de la Mitidja
L
L’absence des deux galeries rendra probablement l’ambiance moins festive dans les gradins du stade Mustapha
Tchaker, certes, mais vu l’enjeu, les débats resteront certainement très chauds sur le terrain.
e derby de la Mitidja, entre l’USM
Blida (3e) qui reçoit et le
WA Boufarik (8e) sera à l’affiche de
la 9e journée de Ligue 2 Mobilis, prévue
demain et samedi, au moment où le leader
Paradou AC sera confronté à un sérieux
test en accueillant l’ASM Oran (10e), surtout que cet ancien pensionnaire de l’élite
se porte mieux depuis quelques semaines.
En football, les duels entre clubs voisins font souvent des étincelles et le derby
USMB-WAB ne fait pas exception, ce qui
promet un match au sommet samedi, au
stade Mustapha-Tchaker de Blida, malgré
le huis clos.
L’absence des deux galeries rendra
probablement l’ambiance moins festive
dans les gradins du stade Mustapha
Tchaker, certes, mais vu l’enjeu, les débats
resteront certainement très chauds sur le
terrain, entre deux ténors de la Ligue 2
Mobilis qui espèrent recoller au leader
pacisite, qui de son côté sera probablement soumis à rude épreuve face à l’ASM
Oran. Les débats devraient être, en effet,
tout aussi chauds à Dar El Beïda, entre le
Paradou AC et le club Asémiste, qui reste
sur une victoire (3-2) face au MC
El Eulma et qui cherchera probablement à
confirmer son réveil, après un début de
saison relativement difficile.
D’autres duels intéressants sont
inscrits au programme de cette 9e journée, particulièrement les chocs qui mettront aux prises la JSM Béjaïa au CA
Bordj Bou Arréridj et la JSM Skikda à
l’ASO Chlef, quatre anciens pensionnaires
de l’élite, qui visent la remontée en Ligue
1 Mobilis et qui devraient donc chercher à
profiter de ces duels directs, considérés
comme des matchs à six points, pour prendre une certaine option.
Les débats ne seront pas moins palpitants dans le bas du tableau, particulièrement pour le RC Arba (dernier) qui reçoit
le nouveau promu, l’US Biskra (12e), au
moment où le GC Mascara (avant-dernier)
jouera en déplacement chez le MC Saïda
(13e). Des matchs à six points, là encore,
entre mal classés, et qui permettront aux
vainqueurs de s’éloigner provisoirement
de la zone rouge.
De son côté, le CRB Aïn Fekroun (9e),
qui reste sur une précieuse victoire (1-0)
chez l’Amel Boussaâda recevra l’AS
Khroub (6e) et qui reste également sur
une courte victoire (1-0) face à la JSM
Skikda. Le dernier match inscrit au programme de cette 9e journée opposera le
MC El Eulma à l’Amel Boussaâda, qui restent l’un comme l’autre club sur une
défaite et chercheront donc probablement
à réagir, surtout qu’ils se trouvent en
plein dans la zone des turbulences.
MO BÉJAÏA
C’est la grande confusion
Au sein du club béjaoui, c’est la confusion totale qui règne. Cela déboucherait même sur la destitution de Zahir Attia
de la présidence du CA/SSPA/MOB.
L
e MO Béjaïa, le club le
plus populaire de la
Soummam qui a réussi un
parcours des plus honorables
pour une première participation
en coupe de la CAF est dans l’expectative. Mieux encore, il est
même à la croisée des chemins.
C’est le moins que l’on puisse
dire de la situation qui prévaut
dans le club phare de Yemma
Gouraya. Avec une crise financière des plus aiguës, une instabilité administrative, des joueurs
impayés depuis plusieurs mois et
l’incertitude qui entoure l’avenir
du staff technique, c’est dire que
le club est au bord de l’asphyxie.
C’est dans le but de désamorcer cette bombe qu’une assemblée générale extraordinaire des
actionnaires est prévue aujourd’hui, avec comme ordre du jour
l’assainissement de la situation
financière d’une part, et surtout
aborder la question de l’actuel,
président Zahir Attia qui gère le
club d’une manière unilatérale
depuis son arrivée à la tête du
club.
Il est même question de sa
destitution à la tête de la
SSPA/MOB, si jamais il ne se présentera pas à cette assemblée
générale avec un bilan financier
depuis son arrivée à la tête du
conseil d’administration.
D’ailleurs, on apprend de la
part des actionnaires que ce dernier a refusé de recevoir la
convocation que ces derniers lui
ont envoyée par le biais d’un
huissier de justice. Mais, comme
ils sont déterminés à mettre fin à
cette situation, on nous apprend
que cette assemblée générale se
tiendra avec ou sans lui, conformément à la réglementation en
11
vigueur régissant la gestion
d’une société par actions.
En outre, en plus de l’incertitude qui plane sur le staff technique, c’est le doute total qui
entoure la reprise des entraînements des joueurs pour la reprise
des matchs du championnat.
Les joueurs seraient en train
de se concerter pour un éventuel
boycott de la reprise d’hier
après-midi pour réclamer leur
dû. Malgré les assurances des
actionnaires qui veulent parer à
ces mauvaises surprises, c’est le
flou qui entoure la maison des
Vert et Noir. C’est dire
que cette assemblée générale
d’aujourd’hui s’annonce des plus
importantes, depuis la création
de la SSPA/MOB. Elle est même
capitale pour l’avenir du club.
Zahir Attia qui réussit à mettre
tout le monde contre lui, joueurs,
dirigeants et supporters, a tout
fait pour créer un vide autour de
lui. Il semble naviguer à vue,
sans plan de charge ni même un
planning pour sortir le club de
cette situation. Pis encore, la
situation a empiré depuis son
B. C.
arrivée.
S ports
FACE AUX ABSENCES
DE SOUDANI, GHEZZAL
ET BOUDEBOUZ
Hanni espère avoir
sa chance
Le nouvel attaquant de l’EN,
Sofiane Hanni, espère avoir
sa chance samedi face au
Nigeria après les forfaits de
Soudani, Boudebouz et
Ghezzal, sans oublier la petite
forme actuelle des deux
cadors, Feghouli et Brahimi.
Convoqué à la place du jeune
Adam Ounas, le capitaine
d’Anderlecht est bien connu
par le Belge Georges
Leekens. « Les cartes seront
sûrement redistribuées, c’est
comme ça quand un nouveau
coach arrive. En tant que
professionnel, je dois me
tenir prêt. Si le coach fait
appel à moi, je dois répondre
présent. Ce sont les meilleurs
qui jouent, le plus important
est qu’on soit uni sur le
terrain et que l’EN puisse
prendre des points au
Nigeria», dira Hanni en zone
mixte, tout en admettant que
la défaite est interdite face
aux Green Eagles. « On a
deux points de retard sur le
Nigeria, il ne faut pas en avoir
plus après ce match. C’est un
rendez-vous très important, il
nous faut un résultat là-bas »,
concède le meilleur joueur du
championnat belge la saison
passée.
LFP-CNAS
Signature d’un
protocole d’accord
le 20 novembre
à Alger
La Ligue de football
professionnel (LFP) et la
Caisse nationale des
assurances sociales (CNAS)
procéderont, le 20 novembre
à Alger, à la signature d’un
protocole d’accord portant
mise en œuvre des
dispositions du décret 16 153
fixant l’assiette, le taux de
cotisation et les prestations
auxquelles ouvrent droit
l’encadrement sportif et les
sportifs des clubs
professionnels, a indiqué la
LFP avant-hier.
La cérémonie se déroulera en
clôture de la rencontre qui
sera organisée sous le
parrainage de la Fédération
algérienne de football (FAF)
et la Ligue de football
professionnel, avec la
participation des cadres de la
Cnas et des présidents des
clubs de football de Ligue 1
et de Ligue 2. Ce rendez-vous
a pour objectif essentiel
d’assister les clubs
professionnels dans leur
démarche de régularisation
de leur situation financière
vis-à-vis de la Cnas, à la
lumière des dispositions de la
loi de finances
complémentaire de 2015 en la
matière (avantages,
exonérations des majorations
de retard, échéancier de
paiement), explique la LFP.
La rencontre sera rehaussée
par la présence du ministre
du Travail, de l’Emploi et de
la Sécurité sociale, Mohamed
Ghazi, du ministre de la
Jeunesse et des Sports,
El Hadi Ould Ali ainsi que du
président de la FAF,
Mohamed Raouraoua, du
patron de la LFP, Mahfoud
Kerbadj et du directeur
général de la Cnas, Tidjani
Hassan Heddam.
JEUDI 10 NOVEMBRE 2016
LIGUE 1 MOBILIS - 11e JOURNÉE
JS KABYLIE-DRB TADJENANET (AUJOURD’HUI-17H)
Les Canaris veulent gagner à Tizi Ouzou
La JSK n’a remporté aucune victoire au stade du 1er-Novembre de Tizi Ouzou
où les coéquipiers de Ali Rial ont concédé à ce jour cinq matchs nuls.
! BACHIR BOUTEBINA
E
n ouverture de la 11e journée de la Ligue 1 Mobilis, les
Canaris du Djurdjura que
drive désormais le Tunisien
Hidoussi, accueillent aujourd’hui
en fin d’après-midi le DRB
Tadjenanet, avec l’ambition clairement affichée par le ténor kabyle,
de mettre fin à la guigne qui le
poursuit à domicile. Pour cause,
depuis l’entame du championnat en
cours, le club phare des Genêts n’a
pas encore remporté la moindre victoire au stade du 1er-Novembre de
Tizi Ouzou, où les coéquipiers du
capitaine Ali Rial ont d’ailleurs
concédé à ce jour, la bagatelle de
cinq matchs nuls. Il n’en demeure
pas moins que dès sa prise en main
des Canaris kabyles, le coach
Hidoussi a glâné le week-end passé
au stade Hamlaoui de Constantine
son premier succès avec la JSK, aux
dépens des Sanafir du CSC (1-0).
Une dernière victoire kabyle dans
l’antique Cirta, notamment grâce à
Boulaouidet qui trouvait enfin le
chemin des filets. Qu’en sera-t-il ce
jeudi face à un autre ténor de l’Est,
qui aura lui aussi vécu chez lui un
dernier week-end des plus noirs, en
s’inclinant devant le MC Alger (01), et au terme d’un match des plus
houleux, sérieusement « faussé » en
fin de rencontre par l’arbitre
Zouaoui ? Le Difaâ qui s’est vu
infliger pas moins de quatre matchs
à huis clos, assortis d’une forte
amende financière, va-t-il être réellement en mesure de réagir aujourd’hui à Tizi Ouzou, contre un hôte
kabyle décidé de son côté à aligner
un autre succès d’affilée, et surtout
offrir à son public une première victoire à domicile ? Il est vrai que sur
le vu des données d’avant-match,
tout plaide aujourd’hui en faveur
des Canaris, le coach Hidoussi mise
désormais sur la confiance quelque
peu retrouvée des Redouani, Raïah,
et consorts, pour redonner enfin de
la joie aux milliers de fans qui espè-
rent un retour en force du club
numéro un de la Kabylie. La JSK
qui occupe désormais le 6ème rang
avec 12 pts, se voit donc offrir une
belle occasion pour augmenter son
capital-points, aux dépens d’un
DRB Tadjenanet qui aura certainement à cœur de mettre fin à une
longue série de contre-performances.
L i a m i n e
Bougherrara sait
parfaitement que
le Difaâ est capable
de se ressaisir,
quand bien même
les Guitoun, Aïb,
Bouteba, et autres
Haddad ont sérieusement marqué le
pas. Il est surtout
vrai que l’attaque
du DRBT a beaucoup perdu de sa
verve, et risque
fort de tomber cet
après-midi sur une
très solide défense
kabyle, au sein de
laquelle manquera
à l’appel le portier
Asselah,
pour
cause de sélection
avec les Verts. Le
keeper Boultif sera
donc de retour
dans
le
onze
kabyle qui aura
pour mission de
confirmer son dernier probant succès
en
date.
Cependant, attention à cette formation du Difaâ de
l’Est qui peut s’avérer
un
très
coriace adversaire,
face à des Canaris
plus que jamais
contraints de mettre fin à la poisse
et qui seront donc
sous pression chez
eux. La JSK ne
s’est plus imposée
devant son public
depuis mai 2016, et
cela commence à
agacer réellement
tous les inconditionnels des Canaris du Djurdjura.
Le ténor kabyle compte désormais
sur « l’effet » Hidoussi.
B. B.
MCO-USMA ET NAHD-CRB (DEMAIN-16H)
Deux belles affiches à ne pas rater
Les enjeux respectifs seront de taille, avec toutefois ce duel au sommet, prévu au stade Habib Bouakeul,
entre deux coleaders oranais et algérois, qui s’affrontent pour s’adjuger la tête du championnat.
D
emain, dans le cadre du déroulement de
la suite du programme du 11ème round,
et qui prendra fin samedi prochain avec
la rencontre USMBA-MOB (14h30), tous les
regards seront braqués ce week-end sur le stade
Habib Bouakeul d’Oran, et celui du 5-juillet, hôte
dans 24h d’un sacré derby algérois. Ainsi,
demain après-midi, le duel au sommet MC OranUSM Alger, et à un degré moindre le derby NA
Hussein Dey-CR Belouizdad, seront retransmis
sur le petit écran à partir de 16h, et certainement
suivis par des milliers de fans du ballon rond
national, et parmi eux les nombreux inconditionnels des Hamraoua, des gars de Soustara, du
Chabab de Laâqiba, et bien sûr ceux du Nasr
d’Hussein Dey.
Deux belles affiches à suivre ce vendredi, et
dont les enjeux respectifs seront de taille, avec
toutefois ce véritable duel au sommet, prévu au
stade Habib Bouakeul, entre deux actuels coleaders oranais et algérois, qui s’affrontent dans
24h pour l’octroi d’un match de choix en tête du
championnat.
Les Hamraoua qui n’ont jamais perdu à
Bouakeul contre les Rouge et Noir de Soustara,
joueront ce vendredi à Oran une très belle carte
contre un ténor algérois que drivera pour la première fois le Belge Paul Put.
Un très beau duel qui se déroulera à guichets
fermés, et retransmis en direct par l’Entv.
Le choc MCO-USMA, sera d’ailleurs précédé
à partir de 15h30 à El Harrach, par le non moins
important match USMH-ESS, et au cours duquel
les Harrachis comptent bien s’éloigner de la zone
rouge, alors que les Ententistes tenteront de
s’imposer demain, pour garder leur place qu’ils
partagent en tête avec le duo USMA-MCO.
Au stade du 5-Juillet, les retrouvailles entre
des Nahdistes complètement en rade, et des voisins belouizdadis pas du tout au mieux que leur
prestigieux hôte du jour, s’annoncent des plus
indécises.
Un duel fratricide sur la pelouse du stade
olympique, entre un Nasria qui n’a pas remporté
le moindre point au terme de ses quatre dernières sorties, et l’occasion duquel le coach Alain
Michel entend bien renouer demain avec la victoire, aux dépens de son ex club, en l’occurrence
un Chabab, désormais relégable en occupant le
15ème rang avec le RC Relizane.
Le CR Belouizdad qui joue gros ce vendredi
face au NAHD, sera en principe drivé pour la
première fois par le Marocain Zaki Badou, avec
l’espoir de remonter la pente, aux dépens d’un
ex-Milaha, de son côté plus que jamais en quête
d’un véritable sursaut d’orgueil, avant d’affronter l’USM Alger.
Quant au Chabab, ce derby, intervient à la
veille d’un autre prochain duel, prévu la semaine
prochaine face au MCA.
Le derby NAHD-CRB sera retransmis en
direct sur le petit écran à partir de 16h, et sera
12
précédé des rencontres CA Batna-JS Saoura
(15h), et O Médéa-RC Relizane (15h, 30 à huis
clos). Deux rencontres qui se joueront tant à
Sefouhi des Aurès que celui d’Imam Lyès du
Titteri, entre quatre ténors qui restent tous sur
un résultat probant, et qui vont certainement
tenter coûte que coûte d’engranger d’autres
points ce week-end.
Les Batnéens du CAB revigorés par leur dernière victoire en date aux dépens de l’USM Alger,
reçoivent demain une sacrée JS Saoura qui ne
perd plus, et qui entend bien récidiver devant son
hôte du jour et néo promu chaoui.
A Médéa où l’Olympique local sera privé de
son public attitré, le Rapid de Relizane se présentera demain face à son hôte médéen avec cette
même détermination qui a permis au RCR d’effectuer un retour en force sans précédent dans le
bas du classement. Mais l’O Médéa réalise depuis
plusieurs semaines de belles performances, et
peut stopper ce week-end le Rapid de la Mina.
Un face-à-face qui vaudra son pesant d’or
pour deux antagonistes qui pratiquent actuellement l’un des meilleurs footballs de la Ligue 1
Mobilis, mais plus que jamais en quête de points.
Slimani face au Tunisien Bouakez, soit un
duel entre deux techniciens actuellement en
réussite, à la veille d’un match qui s’annonce très
ouvert entre le néo promu phare du Titteri, et un
RC Relizane complètement « ressuscité ».
B. B.
S ports
JEUDI 10 NOVEMBRE 2016
QUALIFICATIONS AU MONDIAL 2018
DÉPART DE L’EN AU NIGERIA AUJOURD’HUI
FAOUZI GHOULAM OUT
Quelle solution
à gauche ?
Les choses se compliquent de
plus en plus pour la sélection
nationale à moins de trois jours
du match Nigeria-Algérie,
puisque en plus des blessés du
secteur offensif, le forfait de
Faouzi Ghoulam remet en cause
les positions tactiques
envisagées par le staff. Leekens
et son staff ont axé une partie de
leur travail sur des solutions
pour le flanc droit, envisageant
plusieurs solutions, comme
mettre Cadamuro-Mandi étant
une solution irremplaçable dans
l’axe - ou un une défense à trois
(Belkaroui-Medjani-Mandi) avec
Feghouli comme milieu droit. À
gauche quel que soit le système,
Faouzi Ghoulam était la solution
mais le joueur du Napoli souffre
lui aussi des adducteurs et a dû
déclarer forfait pour le match. Si
son remplaçant officiel depuis
quelques matchs est le jeune
international olympique Houari
Ferhani, il semble peu probable
qu’on prenne le risque de le
lancer dans un tel match. La
convocation hier de l’autre
Olympique Sofiane Bendebka
ouvre la porte à quelques
alternatives mais rien n’est
certain. Dans un schéma en 3-43, Nabil Bentaleb peut aussi
jouer à ce poste mais c’est aussi
une perte pour le cœur du jeu
aux côtés de Saphir Taïder.
Toujours est-il que la
composition du onze entrant
sera un vrai casse-tête.
CAN 2017
Quatre millions de
dollars pour le vainqueur
La Confédération africaine de
football a augmenté les primes
des sélections et des clubs qui
prennent part à ses
compétitions. La récompense
destinée au vainqueur de la
CAN a connu une sensible
revalorisation en passant de
1 500 000 à 4 millions de
dollars. C’est ce qu’a décidé le
Comité exécutif de la CAF lors
de sa réunion du 27 septembre
dernier au Caire. Le futur
finaliste de la CAN empochera
quant à lui 2 millions dollars
contre un million actuellement et
les demi-finalistes 1 500 000
contre 750 000 dollars. Pour le
vainqueur du CHAN
(championnat des joueurs
évoluant en Afrique), il aura une
récompense de 1 250 000
contre 750 000 dollars
actuellement. Quant au futur
vainqueur de la Ligue des
champions d’Afrique, il percevra
2 500 000 dollars contre
1 500 000 actuellement et le
finaliste 1 250 000 contre un
million dollars actuellement.
Concernant la coupe de la CAF,
le vainqueur aura désormais 1
250 000 contre 660 000 dollars
auparavant. Chez les femmes, le
vainqueur de la CAN
aura 80 000 dollars.
Nigeria-Algérie en
direct sur la chaîne
terrestre de l’ENTV
Voilà une bonne nouvelle pour
les fans de l’EN. Le match
capital que joueront les Verts,
samedi prochain à Uyo, face aux
Green Eagles du Nigeria, sera
retransmis en direct sur la
chaîne terrestre de l’ENTV. Ce
choc sera aussi diffusé sur
d’autres chaînes étrangères, à
savoir beIN Sports Max 4
(France), beIN Sports (MENA),
beIN Sports (USA), beIN Sports
(Canada), SuperSport
3 et 9 (Afrique du Sud).
Les Verts très diminués
Quatre éléments importants de l’effectif des Verts sont annoncés out pour blessures, au rendez-vous
d’Uyo, ce qui compliquera davantage la tâche du coach de l’EN pour sa première mission.
! SAÏD MEKKI
A
près cinq jours de stage au
Centre technique de Sidi
Moussa, la sélection nationale s’envolera aujourd’hui en
direction d’Uyo pour disputer son
match face au Nigeria samedi prochain à 17h30 (heure algérienne)
dans le cadre de la deuxième journée des éliminatoires du groupe «B»
du Mondial 2018. Le déplacement
se fera à bord d’un avion spécial de
la compagnie Air Algérie. Il s’agira
de la première sortie du nouvel
entraîneur
national,
Georges
Leekens (67 ans), qui s’est engagé
avec la FAF pour un contrat jusqu’en 2019. Le nouveau sélectionneur des Verts s’envolera donc vers
le Nigeria avec une équipe amoindrie de pas moins de quatre joueurs
blessés.
En effet, depuis le 1er novembre
dernier, date à laquelle il a convoqué d’abord 18 joueurs évoluant à
l’étranger, le staff technique des
Verts a connu une cascade de défections des joueurs. Quatre éléments
importants de l’effectif des Verts
sont annoncés out pour blessures,
au rendez-vous d’Uyo. Il s’agit de
Ryad Boudebouz (Montpellier),
Hilal Soudani (Dynamo Zagreb) et
Rachid
Ghezzal
(Olympique
Lyonnais), et probablement Faouzi
Ghoulam (Naples) qui est incertain.
Et pour ne pas prendre de risque, le
sélectionneur des Verts a fait appel
au milieu de terrain, capitaine
du NA Hussein-Dey, Sofiane
Bendebka, en renfort pour pallier
une éventuelle indisponibilité de
Ghoulam. Bendebka (25 ans) qui a
rejoint mardi soir le stage des Verts
est le quatrième joueur réserviste
auquel Leekens a fait appel après
Ferhani pourrait constituer
une solution pour remplacer
Ghoulam à gauche
Yassine Benzia (Lille), Ismail
Benacer (Arsenal) et Baghdad
Bounedjah (Al-Sadd). Le staff technique des Verts aura donc fort à
faire pour choisir le « onze » de
départ de ce match de samedi prochain contre la redoutable équipe
nigériane qui attend les Verts avec
impatience. Les Verts se sont donc
préparés avec l’arrivée des joueurs
d’une manière saccadée. Ce qui a
également créé quelques problèmes
pour la cohésion et la mise en place
tactique des éléments avant de
dégager le «onze» rentrant, ou pour
être plus large, les 18 rentrants,
dont
les
remplaçants.
Apparemment, à Uyo, les Verts
n’auront que deux séances. La première serait celle de la récupération
du voyage et la seconde demain à
partir de 17h30 (heure algérienne),
soit à l’heure du match sur la même
pelouse du stade d’Uyo. Là, il faut
rappeler que le séjour des Verts à
Uyo a été déjà préparé. Puisqu’en
effet, le membre du BF Djahid
Zefzef s’est déplacé dans la ville
d’Uyo pour assurer les conditions
nécessaires à la sélection. La sélection nationale séjournera à hôtel du
Méridien Ibom hôtel and Golf
Resort, situé à l’est de la ville, loin
du brouhaha du centre-ville. Ce
match contre le Nigeria est d’importance pour les Verts au vu de
leur situation dans leur groupe «B».
En effet, l’Algérie a fait match nul à
domicile contre le Cameroun (1-1),
tandis que le Nigeria l’avait
emporté en Zambie (2-1), lors de la
première journée des qualifications
(Gr, B) du Mondial russe. Et c’est
ainsi qu’à l’issue de la première
journée des qualifications du
Mondial 2018, l’Algérie occupe la
deuxième place de ce groupe B avec
le Cameroun, devancés par le
Nigeria, vainqueur en déplacement
contre la Zambie (2-1).
S. M.
NABIL BENTALEB
«Nous obtiendrons un bon résultat à Uyo»
Le joueur de Schalke 04 est revenu sur la cascade de blessures qui a frappé les rangs des Verts avant
le déplacement à Uyo (Nigeria), estimant que la richesse de l’effectif va pallier toutes les absences.
L
’international algérien, Nabil Bentaleb, a
assuré avant-h
hier à Alger, que la sélection nationale est « capable » de défier le
Nigeria à Uyo pour le compte d la 2e journée des
qualifications au Mondial 2018, en dépit de plusieurs absences dans les rangs des Verts, tout en
soulignant la « difficulté » de la tâche qui les
attend. « C’est un match très difficile face au
Nigeria qui possède des joueurs de grande qualité. Nous n’avons pas droit à l’erreur, il faut
être prêt le jour J et montrer de quoi nous sommes capables », a déclaré Bentaleb lors de la
zone mixte organisée avant-hier au Centre technique national de la FAF à Sidi Moussa, dans
des conditions lamentables et inacceptables et
sous une pluie battante, empêchant les journalistes de faire leur travail correctement. Le
joueur de Schalke 04, qui a inscrit son quatrième but dimanche en Bundesliga contre
Brême, est également revenu sur la cascade de
L
blessures qui a frappé les rangs des Verts avant
le déplacement à Uyo (Nigeria), estimant que la
richesse de l’effectif va pallier toutes les absences. « Au niveau de l’effectif, nous n’avons rien
à envier aux Nigérians, nous avons des joueurs
de grande qualité dans notre équipe, et malgré
les blessures nous sommes capables d’aller chercher un résultat au Nigeria », a-t-il souligné.
Interrogé sur les relations du groupe avec le
nouveau sélectionneur, Georges Leekens,
Bentaleb a indiqué qu’il y a eu des « échanges
constructifs » avec le nouveau coach sans pour
autant s’étaler sur le contenu des discussions.
Absent pour suspension lors du précédent
match de la sélection algérienne face au
Cameroun (1-1) de la 1ère journée des éliminatoires du Mondial 2018, Bentaleb est le joueur
algérien le plus en forme, avant la deuxième sortie des Verts le 12 novembre face au
Nigeria à Uyo.
Baghdad Bounedjah : «Les joueurs
sont motivés pour gagner»
«Nous sommes dans une situation difficile après le
match nul à domicile face au Cameroun et la cascade
de blessures qui a frappé notre effectif avant le déplacement au Nigeria, mais je peux vous assurer que tous
les joueurs sont motivés pour aller ramener les trois
points. Pour ma part, je suis à la disposition du coach
et je serai à 100% si on fera appel à moi. »
Aïssa Mandi : «On a un effectif large
pour pallier ces absences»
« Nous devons réagir
après le match nul face
au Cameroun, nous sommes confiants et motivés
pour obtenir un bon
résultat face au Nigeria.
Nous avons des absents,
certes, mais nous avons
un effectif assez large
pour pallier à ces absences. Ça va être compliqué
on ne connaît pas dans
quelles conditions va se
dérouler la rencontre,
mais il faudra être prêt à
toutes les éventualités. »
Les Super Eagles redoutables en attaque
a défense des Verts sera mise
à rude épreuve ce samedi
face au Nigeria et éviter de
sombrer à Uyo. Pour le coach des
Super Eagles, Gernot Rohr, il peut
compter sur une nouvelle génération d’attaquants surdoués, incarnée par le grand espoir de
Manchester City Kelechi
Iheanacho. Victor Moses de Chelsea
est une autre gâchette redoutable.
Sinon le technicien franco-allemand peut également miser sur le
baroudeur de Watford Odion
Ighalo, absent face à la Zambie.
Ahmed Musa coéquipier de Slimani
et de Mahrez à Leicester, ou encore
le Gunner Alex Iwobi, sont autant
d’armes offensives qui pourraient
faire mal à l’arrière-garde des
Verts. Ce sont eux qui ont fait la différence en Zambie, le mois dernier.
L’insouciance de leur jeunesse
constitue une force pour l’équipe
du Nigeria, dans le même temps
cela peut s’avérer une arme à dou-
13
ble tranchant, car leur manque
d’expérience dans ce genre de joutes, où la tension est à son extrême,
peut les inhiber. À condition toutefois de savoir les contenir et ne pas
leur donner l’occasion de s’illustrer.
Il est primordial dans ce contexte
de ne pas trop subir le jeu.
Il ne faut surtout pas laisser aux
Nigérians l’initiative pour mettre
en lumière leurs fers de lance.
La possession de la balle
devient, du coup, importante et
vitale. Un domaine dans lequel les
poulains de Georges Leekens peuvent rivaliser, car, hormis Mikel
John Obi, les Super Eagles ne possèdent pas vraiment des joueurs
créateurs de qualité dans l’entre
jeu, capables d’illuminer le jeu.
La tactique consistera, donc, à
couper leurs redoutables attaquants du reste de l’équipe. Une
mission à laquelle seront consignés
les Bentaleb, Medjani et autres
Guedioura.
S ports
JEUDI 10 NOVEMBRE 2016
QUALIFICATIONS AU MONDIAL 2018
ZONE D’AMÉRIQUE DU SUD
Clasico et suspense en haut du tableau
L
Les qualifications sud-américaines sont de nouveau à un tournant où chaque point, chaque but,
va valoir son pesant d’or.
a situation est serrée en haut
du tableau, avec cinq équipes en deux points entre la
troisième et la septième place. Le
site FIFA.com présente la onzième
journée des qualifications sud-américaines pour la Coupe du monde de
la FIFA, Russie 2018.
Brésil-A
Argentine : Une affiche
toujours aussi palpitante
C’est la huitième édition du
grand classique d’Amérique du Sud
dans les qualifications mondialistes. Les ingrédients de la partie
mettent l’eau à la bouche : le Brésil
a retrouvé une forme qu’il n’avait
plus connue depuis plusieurs
années, l’Argentine a besoin de
points et de confiance, et le duel
entre Neymar et Lionel Messi aura
bien lieu avec le retour du capitaine
albiceleste après trois matchs d’absence pour cause de blessures. Tite
a laissé de côté des joueurs comme
Lucas Moura ou David Luiz. Le
sélectionneur brésilien a de bonnes
raisons pour cela : il a gagné ses
quatre matchs en qualifications et
le Brésil est leader, avec 21 points.
Tite a donc de nouveau fait
confiance à l’une des stars du
moment, Gabriel Jesús, auteur de
trois buts. Son homologue Edgardo
Bauza a décidé de convoquer la
majorité des joueurs qui n’ont
pourtant obtenu que cinq points en
quatre matchs depuis qu’il a pris
les commandes de la sélection.
Messi et Neymar vont se retrouver sur
le terrain cette fois-ci comme adversaires
L’Argentine est sixième avec
16 points. Si les qualifications s’arrêtaient aujourd’hui, elle n’irait pas
au Mondial. Elle est descendue au
classement suite à la sanction infligée à la Bolivie. Mais Bauza a la
conviction que ses joueurs sauront
surmonter ce moment critique.
Les autres rencontres
À Barranquilla, la Colombie
(4ème) et le Chili (5ème) ont ren-
dez-vous pour un duel qui est d’habitude très attrayant. Un point seulement sépare les deux équipes, qui
comptent respectivement 17 et 16
unités au compteur. José Pekerman
enregistre le retour de Radamel
Falcao tandis que dans le camp chilien, Juan Antonio Pizzi devra
encore se passer de Gary Medel, qui
purgera là son quatrième et dernier
match de suspension. Au stade du
Centenario, l’Équateur (3ème) ten-
14
tera de battre l’Uruguay sur son
terrain pour la première fois de
l’histoire des qualifications mondialistes. La chose ne sera pas aisée
quand on sait que le Celeste,
deuxième au classement, a gagné à
ce jour ses cinq matchs à domicile,
avec 14 buts inscrits et aucun
encaissé.
Edinson
Cavani,
suspendu, et Abel Hernández,
blessé, seront absents côté uruguayen. L’Équateur se présentera
pour sa part au grand complet, avec
les cadres que sont Antonio
Valencia, Jefferson Montero, Ángel
Mena et Matías Oyola. Le Paraguay
(7ème) accueille le Pérou (8ème)
avec un œil tourné vers Belo
Horizonte
et
l’autre
vers
Barranquilla. Une victoire pourrait
lui permettre de grimper jusqu’aux
places directement qualificatives.
Mais l’Albirroja devra y parvenir
sans son buteur Darío Lezcano,
sans Lucas Barrios et sans son gardien Justo Villar. Le sélectionneur
péruvien Ricardo Gareca enregistre
quant à lui le retour de suspension
de Luis Advíncula. Dans le duel
entre les deux seules équipes décrochées à ce stade des qualifications,
le Venezuela (10ème) accueille la
Bolivie (9ème) à Maturín. La
Vinotinto devra se passer de
Salomón Rondón, d’Alejandro
Guerra et de Juan Pablo Añor. La
Verde cherchera elle à éviter de se
rapprocher d’un triste record. Cela
fait 51 matchs qu’elle n’a plus
gagné à l’extérieur en qualifications. Son dernier succès loin de ses
bases date de 1993, justement au
Venezuela.
PROGRAMME DE CE SOIR :
Colombie - Chili
Uruguay - Équateur
Paraguay - Pérou
Venezuela - Bolivie
Brésil – Argentine.
Analyse
JEUDI 10 NOVEMBRE 2016
COP 22
COMMENT ÉVITER L’APOCALYPSE
Le financement sera le grand
chantier de la COP 22
« Les espèces qui survivent ne sont
pas les espèces les plus fortes, ni les
plus intelligentes, mais celles qui
s’adaptent le mieux aux
changements. »
Charles Darwin
! PROFESSEUR
CHEMS EDDINE CHITOUR *
L
a COP 22 qui se déroule sur le continent
africain est passée, il faut le regretter,
pratiquement inaperçue. Il faut dire
que la COP 21 joue les prolongations et influe
de tout son poids, jusqu’à 3 jours, avant le
début de la COP 22. Les médias français n’ont
pas arrêté de présenter cela comme une
prouesse de la diplomatie française, voire un
miracle. Nous allons voir qu’il n’en n’est rien !
L’entrée en vigueur de l’accord sur le climat fut
un succès pour tous ceux qui y ont adhéré,
Ainsi, les obstacles furent nombreux et la bienveillance a prévalu sur les divisions Nord-Sud,
malgré les querelles intestines entre Européens,
incapables de s’entendre sur l’effort de chacun.
C’est aussi une victoire de la Chine et des EtatsUnis qui ont entraîné par l’exemple les autres,
l’Inde, le Brésil. La COP 22 étant l’affaire de
tous, il est regrettable que sur la quarantaine de
dirigeants nous comptons deux tiers d’africains,
pas d’américains, ni de chinois, ni d’indiens
encore moins de russes ; tout ce beau monde
aurait donné plus de poids à la COP 22. Le
Maroc ayant développé des efforts importants
pour abriter un évènement planétaire.
La consommation d’énergie : ceux
qui polluent et ceux qui en souffrent
Les réserves mondiales prouvées d’énergies
(fossiles et uranium) pouvaient être estimées en
2015 à 946 milliards de (tep), au rythme
actuel : la durée est de : 51 ans pour le
pétrole,
53
ans
pour
le
gaz
naturel, 114 ans pour le charbon. Un EtatsUnien consomme plus du double d’un
Européen: 8tep/hab/an. Ici encore, les combustibles fossiles représentent plus des trois quarts
de la consommation. L’Européen consomme en
moyenne 4tep/hab/an en énergie primaire. Pour
les trois quarts, cette énergie est d’origine fossile, pétrole, gaz ou charbon. Un Africain
consomme huit fois moins d’énergie qu’un
Européen, soit 0,5 tonne/tep/hab/an avec près
de 60 % de biomasse qui n’intervient pas dans
le bilan CO2. L’Allemagne consomme autant
que l’Afrique en énergie fossile. Un Chinois
consommait en 2000 environ quatre fois moins
qu’un Européen (1tep/hab/an), répartis en trois
quarts fossiles et un quart biomasse.
Un Indien consomme encore moins, notamment par l’utilisation des énergies non commerciales qui ne comptent pas dans le bilan carbone. Les trois quarts de l’énergie consommée
en Afrique est de la biomasse qui n’intervient
pas dans le bilan. En clair, sur les 38 milliards de
tonnes de CO2 prévisibles en 2016, l’Afrique
n’intervient que pour 250 millions de tonnes,
soit moins de 700 millions de tonnes de CO2
ou encore 2 % du bilan CO2 en termes de pollution-responsabilité, par contre en termes d’impact du changement climatique actuelle elle a la
part du lion ; elle aura les sept plaies d’Egypte.
Vers la sixième extinction ?
Nous avons dépassé l’overshoot day (le jour
du dépassement) courant août, depuis, nous
vivons à crédit, il nous faut 1,6 planète Terre :
« Selon le nouveau rapport «Planète Vivante
2016» produit par WWF et dévoilé ce jeudi
27 octobre, les espèces pourraient avoir perdu
67% de leurs effectifs d’ici à 2020, par rapport à
1970. Ce sera le cas si l’humanité continue à
surexploiter la Terre. Car entre 1970 et 2012,
l’effectif des populations de vertébrés a déjà
reculé de 58%. Dans son précédent rapport,
WWF rapportait que ce déclin était de 52%
entre 1970 et 2010. 2% d’animaux en moins
par an. «En d’autres termes, l’abondance des
populations de mammifères, d’oiseaux, de reptiles, d’amphibiens et de poissons a, en
moyenne, chuté de plus de moitié en l’espace
de 40 ans», écrit l’ONG. Avec une moyenne de
2% d’animaux en moins par an, en 2020, il y
aura donc 67% de vie en moins sur Terre. Les
principales menaces concernant les espèces terrestres et d’eau douce sont la perte et la dégradation des habitats ainsi que la surexploitation,
selon WWF. Pour les espèces marines, il s’agit
aussi de la dégradation des habitats et de la sur-
Les projections de l’ONU indiquent que la courbe actuelle des émissions mondiales
de gaz à effet de serre devrait se traduire par un réchauffement de l’ordre de 3 °C
exploitation, mais également du réchauffement
climatique. (1)
« Les Nations unies le soulignent dans un
rapport publié jeudi 3 novembre : au rythme
actuel,
le
budget
carbone
à
ne
pas dépasser pour limiter le réchauffement climatique à 1,5 0C, le seuil défendu par les Etats
les plus vulnérables, sera totalement consommé
bien avant 2030. Des décisions radicales
devront être prises sur la dépendance de la planète aux énergies fossiles : charbon, gaz,
pétrole, les trois plaies du climat, qui constituent le carburant de l’activité économique
depuis l’ère industrielle. Une transition énergétique s’impose. Elle passe par le développement
massif des énergies vertes, une révolution des
pratiques agricoles, une révision complète des
normes de construction et des moyens de transport, et une adaptation des modes de consommation. La lutte contre le dérèglement du climat
est le plus grand défi posé aux nations. Chaque
mois, la hausse des températures franchit des
records. L’année 2015, marquée par le phénomène El Niño, s’est traduite par une succession
de catastrophes : inondations, glissements de
terrain, sécheresse, incendies, dégradation des
récoltes. « Nous devons retrouver le sentiment
d’urgence que nous avions il y a un an. Avec
chaque jour qui passe, le défi du climat grandit », s’alarme Jim Yong Kim, le président de la
Banque mondiale. « L’accord de Paris, est avant
tout un point de départ. »
En 1972, nous étions en dessous de la capacité maximum de la Terre à supporter nos activités, à 85 % environ. Aujourd’hui, nous sommes à 150 %. La situation est confirmée par la
formule du Smithsonian Magazine, « The world
is on track for disaster... », autrement dit, « tout
se déroule comme prévu pour que survienne le
désastre ». Le modèle de développement actuel
s’avère inefficace et non viable, pas seulement
pour l’environnement, mais aussi pour les économies et les sociétés.
Les non-dits de la COP 21
Présenté comme l’accord du siècle, l’accord
de Paris n’a pas la même force que celui de
Kyoto. Adopté par consensus lors de la dernière
séance plénière de la COP21, l’accord de Paris
est le premier accord climat non contraignant à
portée universelle. Sa finalité est de contenir le
réchauffement « bien au-dessous de 2 °C
par rapport aux niveaux préindustriels ».
Cependant, les projections de l’ONU indiquent,
rapport après rapport, que la courbe actuelle
des émissions mondiales de gaz à effet de serre
devrait se traduire par un réchauffement de l’ordre de 3 °C. « L’accord de Paris est affaibli aussi
par l’absence d’objectifs chiffrés à long terme.
(…)En vertu des règles onusiennes, l’accord de
Paris est entré en vigueur un mois plus tard,
le 4 novembre 2016. »
Cette non-contrainte s’apparente à la liberté
du renard dans le poulailler. C’est au bon vouloir de chacun. Souvenons-nous : « Dans l’accord sur le climat, le mot le plus crucial est sans
doute shall [«doivent»]. Car dans ce
cadre,
shall
est
juridiquement
contraignant », écrivait dès le 5 décembre The
New York Times sur les négociations de
la COP21. (…) « Ces cinq lettres, apparues dans
la version finale de l’accord, ont affolé l’administration Obama (…) la phrase en l’état aurait
sans doute conduit le texte à passer devant le
Sénat, ce que voulait à tout prix éviter l’administration Obama.(…) Pékin a fait pression pour
15
que les autres nations valident l’utilisation du
« should ». Si les Etats-Unis n’étaient pas partie
prenante de l’accord, la Chine ne l’aurait pas
non plus signé. »
Tout reste à faire à Marrakech
Simon Roger Tout comprendre aux négociations de la COP22 Le Monde 07.11.2016.
Lundi 7 novembre s’est ouverte à
Marrakech, au Maroc, la 22e conférence des
Nations unies (ONU) sur les changements climatiques, ou COP22. Sur la quarantaine de
chefs d’État qui ont, pour le moment, confirmé
leur présence, on compte 26 présidents africains. Côté européen, seul François Hollande a
répondu présent pour le moment. Le secrétaire
d’État américain, John Kerry, Michelle Bachelet,
présidente du Chili, et le Premier ministre du
Québec. En clair les pays occidentaux se désintéressent d’un problème planétaire et s’ils l’ont
fait à Paris c’est plus dû au forcing de la France
qu’à un engouement pour une planète vivable.
La COP22 offre un cadre global de négociations sur le climat, reconnaît l’existence d’un
changement climatique d’origine humaine et
rend les pays industrialisés responsables
pour lutter contre ce phénomène qu’ils ont provoqué en polluant pendant un siècle, soit l’équivalent de 900 milliards de tonnes de CO2
dans l’atmosphère. Signé en 1997, le protocole
de Kyoto et entré en vigueur en 2005, ce traité
ne fixe des objectifs contraignants qu’à seulement 55 pays industrialisés, représentant 55 %
des émissions globales de CO2 en 1990. Si certains ont respecté leurs engagements, les gros
pollueurs n’ont pas rempli leurs objectifs : les
Etats-Unis ne l’ont jamais ratifié, le Canada et
la Russie s’en sont retirés et la Chine n’est pas
concernée par le protocole de Kyoto qui
doit expirer en 2020 et devrait être remplacé par
un nouveau texte. Ce sera la coquille vide de
la COP21 que l’on présente comme un miracle.
Que doit faire la COP 22 ?
Beaucoup de faits sont laissés en héritage
par la COP 21 : « Le gros sujet de la COP22 sera
de préciser les règles de mise en œuvre de l’accord de Paris et de se mettre d’accord sur la date
de finalisation de ces règles communes », (...).
L’autre enjeu de la COP22 est de faire le point
sur les engagements volontaires pris par les pays
pour réduire leurs émissions de gaz à effet de
serre
et
contrer
les
effets
du
réchauffement. Mises bout à bout, ces
189 « contributions nationales » développées
à l’horizon 2025-2030 ne permettent pas de
contenir le réchauffement sous le seuil de 2 °C.
La COP22 devrait inviter les Etats à engager des
actions additionnelles pour rehausser le niveau
de leurs ambitions. (…) Au Maroc, les délégations devraient évoquer la lancinante question
des financements. Les pays en développement
gardent notamment en tête la promesse faite à
leur égard, en 2009, par les nations industrialisées : mobiliser au moins 100 milliards de dollars (90 milliards d’euros) par an, d’ici à 2020,
de financement climat du Nord vers le Sud.
Rendue publique le 17 octobre, à la veille de la
pré-COP22, une expertise de l’Organisation de
coopération et de développement économiques
(Ocde) estime que le financement (public et
privé) pourrait atteindre entre 77 milliards
et 133 milliards de dollars suivant les
scénarios (2).
Comment la conférence de Marrakech s’organise-t-elle ?
Nous l’avons dit, les pays industrialisés polluent et ne veulent pas contribuer à réduire les
dégâts des changements climatiques qui impactent durement les pays du Sud : « Les trois
années à venir écrit Ludovic Dupin, vont
demander énormément de travail pour définir
quelles sont les manières de respecter l’accord
de Paris. (…) Durant les trois années à venir,
l’autre grand sujet sera celui du financement de
la transition énergétique et de l’adaptation au
changement climatique dans les pays pauvres.
La communauté internationale s’est engagée à
fournir 100 milliards d’euros par an à partir de
2020. Selon la dernière estimation de l’Ocde,
les fonds publics atteindraient à eux seuls
67 milliards de dollars en additionnant financements publics et privés. L’ajout du secteur privé
pourrait faire monter l’enveloppe entre 77 et
133 milliards d’euros, avec une somme
médiane à 92 milliards d’euros. » (3)
Pour l’instant, nul ne sait vraiment comment
chaque pays va réussir à tenir ses engagements.
Chaque Etat doit donc présenter son plan pour
arriver à réduire ses émissions de CO2 d’ici
2050. « Le problème, c’est que même si chaque
pays trouve un plan lui permettant de respecter
ses promesses, le compte n’y est pas. La somme
des engagements actuels met la planète sur une
trajectoire de +3°C, voire 3,4° selon un rapport de l’ONU paru jeudi 3 novembre, qui s’alarme de la hausse ininterrompue des émissions
mondiales. Il y a aussi la question de la transparence. Les pays se sont engagés à faire un inventaire de leurs efforts et à remettre à niveau régulièrement leurs objectifs. »(3)
Que peut faire un Maghreb uni ?
Nous avons plus que jamais besoin de
coopération intermaghrébine. Le Maghreb uni
sera un partenaire à part entière vis-à-vis des
grands regroupements mondiaux. Le Maghreb
c’est 100 millions de jeunes, un immense territoire, des ressources agricoles, minières, énergétiques et des savoir-faire. Divisés, nous n’arriverons à rien. Il est temps de penser aux générations futures en leur laissant un viatique à la
fois local et régional. La COP 22 pour le
Maghreb aurait dû être une formidable opportunité pour faire avancer des projets communs,
comme on le sait, l’avancée du désert touche
tous les pays du Maghreb et une initiative visant
à mutualiser les moyens pour un barrage vert
maghrébin – dans le même ordre que la grande
barrière verte qui va de Dakar à Djibouti et pour
laquelle la BAD a financé l’essentiel du projet –
aurait été une excellente initiative car elle permettrait de créer de la richesse et d’utiliser
d’une façon rationnelle l’immense nappe phréatique. Il nous faut penser à former le Maghrébin
de demain, favoriser les échanges universitaires
maghrébins en valorisant leurs recherches par le
partage. C’est ainsi que l’on préparera le
Maghreb de 2030.
Plus forts et plus unis nous pouvons coopérer avec le monde, notamment avec l’Europe.
Plusieurs opportunités de co-développement
sont permises : l’environnement, l’immigration,
le transfert des technologies, les techniques de
l’information. Saint Exupéry nous y invite :
« Amène-les à bâtir ensemble une tour et tu les
changeras en frère. » A nous d’oser la fraternité
pour un monde meilleur, pour nos enfants. Il
nous faut penser autrement le monde de
demain. Substituons au partage du monde, un
monde du partage.
Plus largement, la COP 22 ne débouchera
sur rien s’il n’y a pas une prise de conscience
planétaire. Sinon, c’est l’« Apocalypse » dernier
livre de la Bible qui révèle les grandes lignes des
prophéties de la fin des temps ? Les signes de
l’Apocalypse sont visibles et annoncent la
parousie du Christ, entre-temps, nous aurons
comme conséquence des changements climatiques. Les inondations (déluge), les famines, les
maladies (la peste) … et ce sont ceux qui en sont
responsables qui seront les derniers à en souffrir
Ainsi va le monde.
C. E. C.
* Ecole nationale polytechnique
1.Marine Le Breton
http://www.huffingtonpost.fr/2016/10/26/wwfanimaux-vertebres-disparition/?utm_hp_ref=frenvironnement
2.Simon Roger http://www.lemonde.fr/conferences-climat/article/2016/11/07/tout-comprendre-aux-negociations-de-lacop22_5026432_5024922.html#eYms8BRgfe1
Sjwjw.99
3.Ludovic Dupin
http://www.usinenouvelle.com/article/a-laveille-de-la-cop22-l-accord-de-paris-entre-envigueur-et-maintenant.N458662
Internationale
JEUDI 10 NOVEMBRE 2016
CONFLIT EN SYRIE
Des civils tués par une frappe de la coalition
VINGT CIVILS ont été tués par des frappes de la coalition internationale dirigée par Washington près de
Raqqa, bastion du groupe Etat islamique (EI) en Syrie vers lequel progressent des forces antijihadistes.
TUNISIE
Décès
de Mohamed
Masmoudi
L’une des icônes de la politique tunisienne post-indépendance, Mohamed Masmoudi est
mort lundi, à âge de 91 ans, à
Mahdia, ville qui le vit naître en
1925. Ancien ministre des
Affaires étrangères du président
Habib Bourguiba, Masmoudi a
formé un « terrible » tandem avec
Bourguiba. Il a été de tous les
combats pour l’indépendance de
la Tunisie. Il commença sa carrière politique en France en assumant la présidence de la
Fédération du Néo-Destour en
1949. Il a été l’un des compagnons
du
«
Combattant
suprême » Habib Bourguiba avec
lequel il esquissa le futur de la
Tunisie. Dès 1954, il intégra le
gouvernement de Tahar Ben
Ammar, en qualité de ministre
d’Etat, et participa activement
aux négociations pour l’autonomie interne de la Tunisie. Devenu
en 1955, ministre de l’Economie,
il fera partie de la délégation qui
négocia l’indépendance de la
Tunisie. Après l’indépendance,
Mohamed Masmoudi, appelé à
d’importants postes dans le jeune
Etat, sera membre du bureau
politique du Néo-Destour. Il est,
entre 1958 et 1960, secrétaire
d’Etat à l’Information puis secrétaire d’Etat à l’Information et au
Tourisme jusqu’en octobre. Ayant
un caractère bien trempé, ce qui
fit d’ailleurs sa réputation et ses
accrochages avec le « Combattant
suprême » qui ne le cède en rien.
D’ailleurs, c’est dans ce contexte
qu’il connaîtra son premier limogeage en 1961, en raison de son
rapprochement avec l’équipe du
journal Action, devenu Afrique
Action (puis Jeune Afrique) et ses
critiques quant au procès intenté
à l’ancien chef du gouvernement
Tahar Ben Ammar et, surtout, sa
dénonciation du « pouvoir personnel » de Bourguiba. Toutefois
cette première escarmouche entre
les deux hommes ne coupera pas
le fil entre eux. C’est ainsi que
Mohamed Masmoudi est nommé
en 1965, ambassadeur à Paris. Il
restera dans la capitale française
jusqu’au 12 juin 1970 date de sa
nomination comme ministre des
Affaires étrangères en remplacement de Habib Bourguiba Jr
muté à la Justice. Il demeure à ce
poste jusqu’à ce fameux 12 janvier 1974 date de la signature de
l’ « Accord de Jerba » entre
Bourguiba et El Gueddafi d’union
« tuniso-libyenne ». Considéré
comme l’un des instigateurs de
cette union, il est relevé de ses
fonctions le 14 janvier 1974. Ce
sera son dernier poste officiel
dans le gouvernement tunisien.
Le dernier épisode de ses difficiles
relations avec Habib Bourguiba,
est le fait que le président tunisien opposa son « veto » à la nomination de Mohamed Masmoudi au
poste d’ambassadeur représentant permanent de la Libye
auprès de l’ONU, proposé par le
colonel Maâmar El Gueddafi.
Après cette avanie, Mohamed
Masmoudi se retira définitivement de la vie publique, se réfugiant aux Emirat arabes unis, où
il a vécu plusieurs années avant
de revenir dans sa ville natale,
Mahdia où il mourut le 8 novemR. I.
bre dernier.
L’
offensive sur Raqqa est
menée simultanément à
une vaste attaque des
forces irakiennes, soutenues elles
aussi par la coalition internationale, pour reconquérir Mossoul,
deuxième ville d’Irak et autre place
forte de l’EI dans la région. Selon
l’OSDH (basé en Grande-Bretagne,
« 20 civils dont neuf femmes et
deux enfants ont été tués » dans des
frappes de la coalition mardi soir
sur le village d’al-Hicha, à environ
40 km au nord de Raqqa. Au moins
32 autres ont été blessées, selon
cette organisation. Le village,
contrôlé par l’EI, a aussi été la cible
d’un assaut des Forces démocratiques syriennes (FDS), l’alliance
dominée par les forces kurdes qui
mène la bataille pour Raqqa à terre.
Contactée par l’AFP, la coalition a
déclaré avoir mené des frappes dans
le secteur sans être en mesure dans
l’immédiat d’établir une quelconque responsabilité. « La coalition confirme qu’elle a mené des
frappes dans le secteur », a déclaré
le colonel américain John Dorrian,
un porte-parole de la coalition.
« Cependant, des informations spécifiques sont nécessaires pour
déterminer si la coalition est
responsable » des frappes ayant
conduit à la mort de civils. Une
porte-parole des FDS, Jihan Cheikh
Ahmad, a démenti pour sa part la
mort de civils, estimant que « ces
accusations sont le fait de l’EI ».
Depuis le matin, selon le correspondant de l’AFP présent au
front a entendu des bombardements incessants des avions de la
coalition frapper les positions ennemies. Les FDS ont en outre affirmé
que six jihadistes de l’EI avaient été
Nouvelle bavure en Syrie de la coalition internationale dirigée par les Etats-Unis
tués par les frappes de la coalition
sur al-Hicha précisant que le
groupe ultra-radical empêchait les
civils de quitter la localité pour
qu’ils
servent
de«boucliers
humains». Les civils fuyant alHicha ont affirmé mardi que les
combattants de l’EI avaient apporté
leurs armes lourdes au village au
début de l’offensive sur Raqqa, baptisée « Colère de l’Euphrate ». « Ils
se sont installés parmi nous. S’il y
avait une frappe, nous étions la
cible », explique Saada al-Aboud,
femme de 45 ans originaire
d’al-Hicha. Comme pour les autres
habitants, les jihadistes ont tenté
de l’empêcher de quitter le village.
« Nous avons dû fuir à travers
champs avec nos enfants et les personnes âgées. Que pouvions-nous
faire? Nous avons tout laissé derrière nous », raconte cette paysanne. D’après l’OSDH, le bilan
total de civils tués depuis septembre 2014 en Syrie par des frappes de
la coalition internationale s’élève
désormais à 680, dont 169 enfants.
La guerre en Syrie a fait plus de
300.000 morts depuis 2011. La
coalition, qui comprend outre les
Etats-Unis des pays comme la
France ou la Grande-Bretagne,
appuie des forces au sol en Irak et
en Syrie dans l’espoir de chasser
l’EI des deux dernières grandes
villes qu’il contrôle. Le groupe
ultraradical a perdu de larges territoires de son « califat » autoproclamé en 2014 dans les deux pays.
En Syrie, les FDS se trouvent désormais à près de 35 km de Raqqa.
En Irak, les peshmergas - combattants kurdes irakiens - viennent de
faire sauter l’un des derniers verrous de l’EI aux portes de Mossoul,
en prenant la ville de Bachiqa. Au
sud de Mossoul, d’autres unités se
rapprochent de la périphérie après
avoir pris lundi la ville de Hamam
al-Alil, à une quinzaine de km.
GOLAN SYRIEN OCCUPÉ
L’ONU réitère son refus de la décision d’Israël d’imposer son autorité
LA RÉSOLUTION APPELLE aussi Israël à « cesser d’imposer la nationalité et l’identité
israéliennes aux citoyens syriens du Golan occupé et dénoncé ses violations de la convention
de Genève sur la protection des civils ».
L’
ONU a appelé à nouveau l’entité de
l’occupation israélienne à obtempérer
aux résolutions internationales relatives au Golan syrien occupé, a rapporté hier l’agence de presse syrienne Sana. Lors d’une
réunion de la Commission spéciale des affaires
politiques (4è Commission) de l’ONU,
l’Assemblée générale a adopté à une majorité
écrasante la résolution baptisée « Le Golan
syrien occupé ». 153 Etats ont voté pour la résolution, alors que seul Israël a voté contre, et 13
Etats se sont abstenus, selon Sana. La résolution
appelle l’autorité de l’occupation israélienne à
annuler sa décision d’annexer le Golan, considérant « toutes les mesures législatives et administratives prises par Israël pour changer son aspect
et son statut juridique comme nulles et non avenues et une violation flagrante de la loi internationale et de la Convention de Genève sur la protection des civils ».
La résolution appelle aussi Israël à « cesser
d’imposer la nationalité et l’identité israéliennes
aux citoyens syriens du Golan occupé et dénoncé
ses violations de la convention de Genève sur la
protection des civiles ». L’ONU réaffirme par
ailleurs « les droits inaliénables du peuple palestinien et de la population du Golan syrien occupé
sur leurs ressources naturelles ». La deuxième
Commission de l’Assemblée générale de l’ONU,
chargée des affaires économiques, a adopté plusieurs résolutions ayant trait au Golan syrien
occupé et aux dégâts qu’avaient subi les deux littéraux, libanais et syrien, en raison d’Israël en
2006. Une résolution baptisée « La souveraineté
permanente du peuple palestinien sur le territoire palestinien occupé, dont al-Qods, et de la
population arabe au Golan syrien occupé sur
leurs ressources naturelles » a été adoptée. 155
Etat ont voté pour cette résolution, alors que
huit autres ont voté contre, dont les Etats-Unis
et le Canada. La résolution a insisté sur « les
droits inaliénables du peuple palestinien et de la
pollution du Golan syrien occupé à leurs ressources naturelles, dont la terre, les eaux et les
ressources d’énergie ». La résolution appelle
Israël à cesser d’utiliser les ressources naturelles
du territoire palestinien occupé, dont al QodsEst, et du Golan syrien occupé. Une autre résolution baptisée « La nappe de pétrole au littoral
libanais » a aussi été adoptée avec l’aval de 156
Etats. Cette résolution exprime « la vive préoccupation des membres des séquelles de la destruction par les forces aériennes israéliennes des
camions-citernes de pétrole dans la zone avoisinante de la centrale électrique libanaise de Jiya,
ce qui a causé une grande pollution au littoral
libanais et une pollution partielle au littoral
syrien et affecté l’économie et le développement
durable au Liban ». L’Assemblée a appelé à nouveau Israël à « assumer ses responsabilités et à
indemniser immédiatement le gouvernement
libanais et les autres pays endommagés directement, comme la Syrie ».
LE PRÉSIDENT DE LA COMMISSION DE L’UE DÉPLORE
La Turquie «chaque jour s’éloigne de l’Europe»
L
e président de la Commission
européenne
Jean-C
Claude
Juncker a indiqué mardi soir
avoir constaté « avec amertume »
que la Turquie « chaque jour s’éloigne de l’Europe ». Cette déclaration
intervient après l’appel lancé mardi
par les 28 pays membres de l’UE,
exhortant la Turquie à « sauvegarder sa démocratie parlementaire »,
au lendemain d’une protestation
officielle d’Ankara contre les critiques européennes. « Je constate
avec amertume, moi qui suis un ami
de la Turquie, que la Turquie
chaque jour s’éloigne de l’Europe »,
a déclaré M. Juncker lors d’un dis-
cours devant le Collège de Bruges,
un établissement d’enseignement
dédié aux matières européennes. Il
faut que « la Turquie nous dise si
oui ou non elle veut véritablement
devenir membre de l’UE », a-t-il
ajouté, car « tout ce que font les
autorités turques aujourd’hui me
fait croire que finalement la
Turquie ne veut pas » respecter les
conditions requises. « Si demain
nous refusions la libéralisation des
visas à la Turquie, la faute n’en
reviendrait pas à l’Europe mais aux
autorités turques », a-t-il aussi dit,
rappelant que le pays ne respectait
toujours pas les conditions de l’UE
17
pour obtenir cette mesure à court
terme. « L’UE et ses Etats membres
suivent les plus récents développements en Turquie avec une grave
inquiétude », ont indiqué plus tôt
mardi les 28 dans un texte publié
par la chef de la diplomatie de l’UE,
Federica Mogherini. Les Etats membres y mentionnent la réintroduction à nouveau envisagée de la peine
de mort, la « poursuite des restrictions à la liberté d’expression », « la
fermeture de médias et les mandats
d’arrêt contre les journalistes », les
arrestations de députés prokurdes.
Le Européens appellent la Turquie
au « retour à un processus politique
crédible et à un véritable dialogue
politique », le jugeant « essentiel
pour la démocratie du pays et la stabilité de la région ». Cette nouvelle
mise au point intervient au lendemain d’une protestation du gouvernement turc contre les critiques
récurrentes des Européens, transmise lundi aux ambassadeurs des 28
à Ankara, en raison notamment de
la purge inédite déclenchée par
Ankara après le coup d’Etat manqué du 15 juillet. La Commission
européenne devait publier hier un
nouveau rapport d’étape de l’UE sur
le processus d’adhésion de la
Turquie.
Culture
JEUDI 10 NOVEMBRE 2016
«LALLA ZOULEIKHA OUDAÏ, LA MÈRE DES RÉSISTANTS»
DE KAMEL BOUCHAMA
Une héroine d’envergure
nationale
“
“
P
rolifique qu’il est,
Kamel Bouchama,
termine cette année
2016 avec deux
ouvrages relatant le
courage, l’abnégation
et le sacrifice des combattants
durant la guerre de Libération
nationale. Les plaçant sous le signe
du 62ème anniversaire de la
glorieuse Révolution de Novembre
1954, il nous rappelle Zouleikha
Oudaï une Femme, une épouse et
une maman, qu’on situe aisément
dans le cadre de ces femmes
célèbres qui ont fait l’histoire de
l’Humanité. Il nous rappelle
également, tant la corrélation est
bien présente entre les deux
ouvrages, cette Équipe sportive, le
Mouloudia de Cherchell, qui est
devenue la légende du football
algérien.
Concernant Lalla Zouleikha,
cette héroïne du combat libérateur
– notre sujet principal,
présentement – nous avons posé
des questions à l’auteur et, comme
à l’accoutumée, détendu et sincère,
il nous répond avec l’honnêteté et
la vérité dans ses propos.
! ENTRETIEN RÉALISÉ PAR ABDENOUR BENYAHIA
! L’Expression : «Lalla Zouleikha, la mère
des résistants», le titre de votre livre qui vient
de paraître aux Éditions Juba, est-ce un retour
aux sources, puisque l’héroïne de votre nouvelle production est de Cherchell ?
Kamel Bouchama : Votre question est un
appel à une profonde explication. Pourquoi ?
Tout simplement, parce que d’une part, je ne me
suis pas enfermé dans le carcan de la localité et,
d’autre part, parce que je me suis donné cette
possibilité de décrire la combattante Lalla
Zouleikha, dans un espace national, voire plus
grand, dans le cadre de ces Femmes célèbres qui
ont fait l’histoire de l’Humanité. Il est vrai,
cependant, que j’ai eu du plaisir à la raconter
dans son environnement d’origine, d’abord chez
ses ancêtres, les Hadjoutes, où elle est née et
pétrie dans la glaise de cette fougueuse tribu de
la Mitidja, qui a été conduite dès 1830 par
Abdelmalek Sahraoui El Berkani, pour mener la
guerre contre le colonialisme français. Il est vrai
aussi qu’elle a parfait son éducation militante et
patriotique à Cherchell, cité millénaire et capitale antique. Son école se trouvait au sein de la
famille de son époux, El Hadj Ahmed Oudaï,
une famille de combattants et qui l’a prouvé sur
le terrain de la réalité et au contact du foisonnement nationaliste qui ne cessait de s’amplifier au
sein des militants et, principalement, après les
massacres du 8 mai 1945.
Toutefois, et indépendamment de ce coup
d’œil que je fais à une région qui a tant donné
et beaucoup souffert sous le régime colonial, je
me dois d’exprimer ma fierté et la fierté des
miens – sans esprit régionaliste –de mettre en
exergue le combat de notre héroïne nationale
Lalla Zouleikha. Héroïne nationale..., le mot est
lâché ! Et il n’est pas en surplus car, qui peut
contester cette magnifique qualité à une authentique combattante, qui est tombée en plein
maquis, les armes à la main ? Personne, je
pense, au regard de son parcours, de son
audace, de son dévouement, de son amour vrai,
sincère, de son honnêteté envers Dieu, le ToutPuissant, à qui elle ne demandait que la possibilité de mourir pour sa patrie... !
! Vous commencez votre ouvrage avec
une étonnante comparaison de Lalla Zouleikha
Oudaï à Noussayba Al Ansariya, pourquoi ce
détour par l’Histoire ?
C’est très clair dans mon esprit, et cette présente question me permet de continuer sur ma
lancée, en disant que Lalla Zouleikha n’est pas
racontée dans mon ouvrage en
tant que combattante de Cherchell
et de sa région ou simplement une
moudjahida de la Wilaya IV historique. Je la raconte en tant que
symbole du combat de la Femme
algérienne ; et ainsi, je réponds
directement à votre deuxième
question par le biais de cette comparaison juste, qui la situe dans un
espace plus large,
c’est-à-dire dans un
environnement
historique, autrement plus important.
En effet, je la
situe, dûment, dans le
combat éternel des
femmes dans notre
communauté islamique
et ailleurs, dans notre
continent et dans le
monde. Je la situe dans le
combat de Noussayba Al
Ansariya – que je cite dans mon
ouvrage, la fille de Kaâb, (qu’Allah
soit satisfait d’elle), de même que
dans celui de Lalla Fadhma
N’Soumer, l’héroïne nationale de
Haute Kabylie, celle qui a créé son
propre mouvement de libération
contre la colonisation française, et qui
s’est jetée dans des batailles sanglantes, pendant plus de sept ans, face aux
armées du maréchal Randon. Je la situe également, dans la lutte du continent africain et dont
nous faisons partie. En bref, je situe notre téméraire moudjahida dans le combat éternel des
femmes intrépides et vaillantes avec lesquelles
elle a eu aisément sa place et ainsi, notre «capital révolutionnaire», ne sera que renforcé par le
souvenir de ces vraies combattantes, qui ont su
construire le symbole nationaliste au féminin, en
produisant ce regard sensible et conscient sur
l’avenir de nos pays.
colonialisme n’avait pas cessé d’évoluer au fil
du temps, était omniprésente sur le terrain pour
œuvrer inlassablement au départ des impénitents colonialistes. Et sa présence lui exigeait des
décisions radicales, celles par exemple où elle
sommait son fils Lahbid de prendre le chemin
du maquis pour faire son devoir, de ne voir
qu’une seule alternative pour son époux, El
Hadj Larbi : prendre lui aussi le même chemin
que son fils et, un peu après, à son tour de décider de rejoindre l’ALN pour se consacrer à son
devoir.
C’est alors que le 21 mars 1957, à la suite
d’une dénonciation, et contrainte d’abandonner
sa clandestinité, sa maison et ses enfants – le
dernier Abdelhamid, était âgé de six ans et avait
la rougeole – elle a décidé de franchir le
Rubicon et rejoindre définitivement le maquis.
Cette décision lui a été commandée, encore, par
le fait que tout le réseau FLN de Cherchell a été
découvert et ses membres arrêtés.
! En rentrant dans le vif du sujet, vous
racontez Lalla Zouleikha et son engagement
dans le nationalisme, ensuite vous enchaînez
avec son adhésion spontanée à Novembre
1954. Donnez-nous plus de précisions pour que
nos lecteurs connaissent amplement cette
patriote dans son itinéraire de militante ?
En effet, il fallait dire aux jeunes et à ceux qui
ne la connaissaient pas, ce qu’elle était dans sa
vie militante, œuvrant pour la liberté de son
peuple. Occulter cette période importante d’une
femme aussi célèbre, c’est méconnaître les véritables potentialités patriotiques de notre pays,
celles qui ont été les moyens indispensables qui
nous ont permis de conforter et de réussir notre
démarche émancipatrice. Ainsi, en racontant
Lalla Zouleikha à travers son engagement dans
le nationalisme, ensuite à travers son adhésion
spontanée à Novembre 1954, c’est faire le bilan
d’un cheminement logique de la vie d’une combattante qui n’a jamais cru aux atermoiements,
ni même aux solutions pacifiques avec un
ennemi à l’ambition démesurée, de même au
verbalisme des réquisitoires dressés contre le
système colonialiste, et qui n’en finissaient pas
au sein de groupes et de formations vivant de
chimères. Et là, notre patriote a dit basta !
De Marengo, sa ville natale, aujourd’hui
Hadjout, elle prenait conscience de son statut de
colonisée. Elle refusait l’inacceptable et rentrait
dans la bataille politique d’abord, pour déborder, ensuite, sur des actions concrètes, celles où
elle devait s’investir dans la sensibilisation, la
formation et la mobilisation.
Plus tard, Lalla Zouleikha adhérait spontanément aux impératifs de Novembre 1954. «Et le
combat continue !», se rassérénait-elle. Elle ne
devait s’arrêter en aucune façon. Il fallait qu’elle
aille jusqu’au but final : la libération du pays.
Sinon pourquoi devait-elle veiller, constamment, à fleurir ce jardin de l’expression libre et
de l’action directe qui permettaient à tout
Algérien d’exprimer ses profondes aspirations, et
l’une des principales, étant son émancipation
sous sa forme la plus concrète et la plus civilisée…, par le recouvrement de sa souveraineté
nationale ?
Ainsi, Lalla Zouleikha, dont l’attitude face au
! Lalla Zouleikha, au maquis... Peut-on
connaître quelques hauts faits de cette grande
moudjahida que vous appelez «la mère des
résistants» ?
Les hauts faits ? Elle en a eus, assurément et...
beaucoup, dans sa carrière de patriote, encore
plus durant sa présence au maquis, parmi ses
frères les djounoud ! Alors, si l’on décide d’ouvrir ce registre la concernant, on ne peut qu’être
face à un inventaire élogieux de grandes et
incroyables actions que l’on peut appeler les
hauts faits, et traduire par «marques de fierté».
Mais est-ce que Lalla Zouleikha, de son vivant,
nous aurait permis d’en parler, dans le style
dithyrambique qu’affectionnent certains de
nos frères qui, malheureusement, n’ont rien à
montrer quand ils ouvrent leur boîte à souvenirs ? Respectons donc sa mémoire et celle des
moudjahidine et moudjahidate, modestes
comme elle et qui, jusqu’à l’heure, parce que
notre Seigneur leur a prêté vie, ne veulent faire
étalage, ostensiblement, de tout ce qu’ils ont fait
pendant les années dures de la révolution. Ils se
contentent de dire, en aparté et en bons
croyants, «nous avons entrepris des actions simples, mais toujours utiles ; nous les avons
accomplies selon la volonté de Dieu qui a guidé
nos pas». Ainsi, sans vouloir contrarier sa
mémoire, je vous dis que les nombreuses
actions qui, pour elle, paraissaient modestes et
normales, l’Histoire les inscrira en lettres indélébiles. Mais bien avant ce travail de mémoire, je
vous informe qu’un grand réalisateur de cinéma
algérien est en train de préparer un long court
métrage qui va mettre en valeur cette moudjahida, digne d’être bien connue dans son pays.
20
Entre-temps, les lecteurs auront ce privilège de
la connaître, amplement, en appréciant l’ouvrage qui lui est consacré et dont j’ose dire qu’il
sort de l’ordinaire, comme je l’ai signalé au
début de cet entretien.
! Parlez-nous, enfin, du martyre de la
moudjahida et expliquez-nous pourquoi la
romancière Assia Djebar a-t-elle intitulé le livre
qu’elle lui a dédié : «La femme sans sépulture» ?
Oui, mais tout d’abord, il faut parler de notre
combattante, après son arrestation lors d’un
imposant ratissage. Elle est restée elle-même,
une patriote, taillée dans le roc des BerbéroHadjoutis, qui ne savait pas ce que voulaient
dire certaines expressions, comme «regarder en
arrière» ou «passer à table» puisque, des mois
plus tôt, bien avant sa capture, elle déclarait à sa
famille : «Même si on doit me brûler comme
Jeanne d’Arc, je ne parlerai pas !». Et c’est ce
qu’elle a fait, en jetant aux pieds de ses bourreaux toute sa hargne, façonnée dans les idéaux
de Novembre. Pendant les dix jours qu’elle a
passés sous une guitoune, elle est restée sur sa
constance, intraitable, tenace, stoïque malgré le
calvaire des tortures et de l’humiliation de la
part d’exécuteurs de sinistres besognes. Dix
jours d’enfer à travers lesquels l’héroïne du
Dahra se comportait comme ces «géants» de
l’Histoire qui ont inscrit leurs noms en lettres
d’or, d’autres disent en lettres de feu. Et là, elle
présageait sa fin, clairvoyante et lucide, en toute
harmonie avec son esprit, comme si déjà elle
était habitée par cet ange de la mort qui remontera porteur de son âme. Le soldat qui rentrait
sous la tente, la trouvait lasse, mais impassible
sur les principes, jusqu’à son dernier souffle…
Oui, elle prononçait la «Chahada» et hurlait
de toutes ses forces, celles qui lui restaient après
dix jours d’affreux supplices : «Allaaaaaah
Akbar! Tahya El Djazaaaïr ! ». Après le silence,
un court instant de silence..., des coups de feu
qui transperçaient le calme de la vallée…, et
puis, plus rien ! Comme un film qui marque sa
fin. Maintenant, pourquoi la regrettée Assia
Djebar a-t-elle intitulé son roman «La femme
sans sépulture» ?
La réponse est simple. Parce qu’au moment
où elle l’écrivait, le corps de Lalla Zouleikha
Oudaï
n’était
pas
encore
retrouvé. Et ce n’est que 20 ans après, qu’un
paysan de la région du nom d’Ahmed Khodja a
montré sa tombe à ses enfants qui n’ont pas
cessé d’investir toute la région, à la recherche de
la sépulture de leur maman. «Elle avait toujours
ses menottes aux mains», leur confiait-il…
Aujourd’hui, Lalla Zouleikha est enterrée au
cimetière des chouhada de Ménaceur.
A. B.
Culture
JEUDI 10 NOVEMBRE 2016
LA RÉALISATRICE, RAYHANA, À L’EXPRESSION
IN
LIVE «Mon film parlera aux Algériens»
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FESTIVAL INTERNATIONAL
DU SAMAÂ SOUFI À SÉTIF
L’exposition «Des âmes
éprises du paradis»
éblouit le public
L’exposition de calligraphie
moderne intitulée «Edens de
l’extase, âmes éprises du paradis»
tenue en marge de la 6ème édition
du Festival culturel international
du samaâ soufi au hall de la
Maison de la culture HouariBoumediene de Sétif a transporté
les visiteurs vers l’univers de la
perfection vers lequel tend toute
mystique. L’exposition qui
regroupe 60 oeuvres étale la
profonde esthétique et spiritualité
propres aux arts visuels
islamiques, a noté l’animateur de
l’exposition et directeur de la
maison des arts plastiques de
Sétif, Abdelhafid Kadri.
L’exposition réunit des plasticiens
de plusieurs wilayas dont Yazid
Kheloufi de Meghnia, Mostefa
Boussena de Bordj Bou Arréridj,
Abdelhafid Djelab d’Oum El
Bouaghi et Abdelhafid Kadri de
Sétif. Toutes les expositions
organisées en marge du festival
ont toujours eu un rapport avec la
dimension et l’expérience soufies,
a souligné la même source qui a
relevé la présence lors de cette
édition du grand artiste
Abdelwahb Kheninif qui a
calligraphié plusieurs éditions du
Saint Coran ainsi que du célèbre
miniaturiste algérien Ahmed
Khelili.Une fresque collective a été
réalisée par les artistes exposant
et a été paraphée lors de la
cérémonie d’ouverture du festival
par le ministre de la Culture
Azzedine Mihoubi. La 6ème
édition du Festival culturel
international du samaâ soufi se
tient au hall de la Maison de la
culture Houari-Boumediene du
7 au 12 novembre.
CONSTANTINE
L’opérette «Enfants de la
paix» subjugue le public
L’opérette «Enfants de la paix»
interprétée par les élèves de l’école
«Adoui Bachir» de la ville de
Constantine a subjugué mardi aprèsmidi le public présent à la Maison de
la culture «Malek Haddad» par la
spontanéité émouvante de leur
interprétation. Initié conjointement
par les deux directions de la culture
et de l’éducation à l’occasion de la
Journée mondiale de la science au
service de la paix et du
développement (10 novembre), le
spectacle qui a remporté en mars
passé le 3ème Prix de la 13ème
édition du Festival national des
opérettes scolaires à Bordj Bou
Arréridj a été rehaussée par les
paroles chantant l’amour de la vie, la
paix, la patrie et sa défense.
L’assistance conquise s’est à
plusieurs fois levée pour applaudir
chaudement les 15 écoliers de cet
établissement de Aïn El Bey
(Constantine) conduits par Mouna
Grine et Didine Bendhib sur fond
d’une musique de violon et
synthétiseur. L’ensemble vocal a
également interprété durant la même
soirée plusieurs chants dont celui de
«Ya aziz el djazaïr» dédié au
président de la République Abdelaziz
Bouteflika, «Ana houlm saghir» (je
suis un petit rêve) et «Oui à la paix,
non à la guerre». Auteure des paroles
et de la composition musicale des
chants, l’enseignante à l’école «Adoui
Bachir», Nadia Bouzid a été ravie par
l’interprétation de ses élèves et la
réaction du public. Elle a également
considéré que cette opérette est un
cri de l’innocence en faveur de la paix
et de la sécurité dans le monde. Le
petit Mohamed Aymène âgé de 8 ans,
a déclaré à l’APS à la fin du spectacle
avoir insisté à assister à l’opérette de
ses camarades d’école dont il se sent
«fier». Son père Nacer a estimé de
son côté que ces écoliers ont un
talent et une fierté patriotique «dignes
des grands».
ENTRETIEN RÉALISÉ
HIND
! O.
PAR
E
lle n’a pas reçu de prix aux
JCC, mais a acquis dans sa
poche tout le public venu la
voir durant le festival qui s’est tenu
du 29 octobre au 6 novembre. Son
film A mon âge je fume encore en
cachette, projeté en compétition
officielle dans la catégorie première
œuvre, du nom de Tahar Chriâa, a
fait sensation, mieux encore, il a
séduit largement le public et particulièrement les femmes qui ont
trouvé là une véritable catharsis à
leurs maux et intimité. Un film
audacieux et plein d’humour, malgré le sujet bien dramatique qui se
noue au fur et à mesure. Ecrit d’après la pièce au titre éponyme du
même nom, ce long métrage porté
par une chorale de comédiennes a
apporté une certaine fraîcheur cette
année aux JCC. Aussi, un débat
s’est imposé par lui-même à l’issue
de cette projection, où nous avons
profité pour lui poser ces questions
en plus des spectateurs qui ont
encensé la réalisatrice. Un succès
amplement mérité. Une voix de
femme pour les hommes. Voilà ce
qu’est ce film.
L’Expression : Tout d’abord
pourquoi avoir adapté cette pièce de
théâtre au cinéma, qui vous a valu
beaucoup d’ennuis à sa sortie en
France ?
Rayhana : J’avais commencé à
écrire juste avant mon arrivée en
France. Cette idée avait germé en
Algérie, mais je savais déjà qu’en
Algérie je ne pouvais pas la faire et
la jouer en tant que pièce de théâtre, c’était impossible. J’ai quitté
l’Algérie en 2000 après y avoir vécu
toute la décennie noire. Il y a eu
après, la culpabilité. Tout ça a fait
que j’ai « pondu » presque cette
pièce de théâtre. En fait, pour le
film, je n’en avais jamais réalisé,
mais participé juste en tant que
comédienne. C’est Michelle et Costa
Gavras qui ont entendu parler de la
pièce et sont venus la voir, bien
avant qu’on m’agresse. On était
bien impressionné de la présence
d’ailleurs de Costa Gavras dans la
salle. Ils m’ont attendu jusqu’à la
fin et sont venus me voir et m’ont
proposé de l’adapter au cinéma en
me disant : « On veut en faire un
film. » J’ai accepté, mais seulement
pour écrire le scénario. Comme j’écris, ça été dur de l’adapter, mais on
m’a presque obligé de le réaliser en
me disant qu’il n’y a que toi qui
pourrait le faire.
Comment donc avez-v
vous fait
sachant que vous n’aviez jamais
réalisé de film dans votre vie ?
Je ne sais pas. J’ai lu plein de
choses sur le cinéma en tant qu’actrice sur le cinéma, mais ce qui a été
très dur pour moi au début du tournage c’est le vocabulaire. J’ai mis, je
ne sais combien de temps, pour
connaître les mots. C ’était à l’instinct. J’ai fait les beaux arts avant
de faire du théâtre. La peinture, j’y
tenais beaucoup et j’ai énormément
préparé le film avec des dessins. Le
texte a été respecté à la lettre. J’y
tenais. J’ai eu une aventure
extraordinaire.
Comment s’est opéré le choix
des acteurs. Avez-v
vous eu des difficultés d’autant que cela a nécessité
des scènes de nu ?
J’ai fait un casting. Mais ça a été
dur car je voulais des Algériennes.
Or, il n’y a pas beaucoup
d’Algériennes qui ont accepté de
jouer, surtout qu’elles vivaient en
Algérie. Ce que je comprends et je
respecte. J’ai donc fait un casting.
Ça a été difficile pour trouver des
actrices qui parlent couramment
l’arabe en France. J’ai eu la chance
d’avoir Hiam Abbas. Elle a appris
l’accent algérien. D’ailleurs, elle
avait beaucoup plus l’accent tunisien, car elle avait joué dans le film
Satin rouge de Raja Lamari. Sinon,
Nassima Benchicou, c’est la fille de
Benchicou et la dame qui a joué
Louisa qui a été violée à 11 ans et
qui parle de sa nuit de noces, elle
n’a jamais joué de sa vie. Elle est
incroyable. Elle est venue donner la
réplique.
Quelle est la signification de la
fin du film ?
J’aimerai bien que les foulards
noirs disparaissent un jour.
Il y a un côté théâtral qui prévaut dans certaines séquences du
film…
La pièce de théâtre, je l’ai écrite
en un mois. La première en langue
française. Par contre, la pièce a
duré car je n’arrivais pas à sortir du
théâtre et le tout, comme la pièce et
le film, est un huis clos aussi. Il fallait que je sorte du théâtre, il ne fallait pas que cela soit trop théâtral,
mais c’était dur de s’en détacher. Il
y a beaucoup de choses dans la pièce
qui dure deux heures et je vous promets que personne ne bouge. Il fallait que j’enlève des trucs. Ça a duré
deux ans. J’étais feintasse au fond
et comme j’ai été agressée, j’ai fait
une dépression, après ce qui s’était
passé. Par contre, la pièce a commencé en 2009 et elle se joue jusqu’à aujourd’hui, car il y a une
demande. Un jour, dans un théâtre
au XVIe, une certaine dame avec sa
canne et sa petite jupe est venue me
voir. Il s’agissait juste d’une lecture
et mise en espace. Elle monte sur
scène. Elle vient et devant le micro,
LE SÉMINAIRE INTERNATIONAL ABDELHAMID BENHADOUGA
«Il sera institutionnalisé»
L
e ministre de la Culture,
Azzedine Mihoubi, a assuré
mardi à Bordj Bou Arréridj
que le Séminaire international de
littérature
Abdelhamid
Benhadouga sera institutionnalisé
en tant que manifestation internationale annuelle. Eclipsée pendant
cinq années, cette rencontre, qui a
repris avec son actuelle 15ème édition, réunit des écrivains et romanciers algériens et arabes et doit être
institutionnalisée du fait qu’elle
s’intéresse à un patrimoine culturel et oeuvre à préserver le débat
sur la création romancière, a souligné le ministre.
L’Etat algérien parraine toute
initiative culturelle qui préserve et
valorise le patrimoine, a ajouté M.
Mihoubi, qui a relevé que le président de la République Abdelaziz
Bouteflika a consacré dans la nouvelle Constitution le droit à la culture comme étant un droit garanti
à tous les citoyens. Le retour de ce
séminaire international après plusieurs années d’éclipse est en soi
«une reconnaissance à la contribution du défunt Benhadouga au
théâtre, à la poésie, à la littérature
populaire, à la traduction et au
roman», a estimé le ministre pour
qui le défunt Benhadouga était un
des pionniers du roman algérien et
un chroniqueur fidèle des transformations de la société algérienne
durant les premières années de
l’indépendance.
De son côté, Dr Saïd Boutadjine,
commissaire du Séminaire international de littérature Abdelhamid
Behadouga, a souligné que l’actuelle édition se distingue par la
participation de plusieurs jeunes
universitaires et la tenue d’activités «collatérales» de théâtre, de
cinéma, en plus de l’instauration
du Prix du meilleur roman. Il a
annoncé l’organisation future d’un
21
Prix du meilleur roman en tamazight.
La cérémonie d’ouverture a
donné lieu à la distinction de la
famille du défunt Benhadouga et de
la romancière Hadjer Kouidi par le
ministre et le wali de Bordj Bou
Arréridj, Abdessami Saïdoune.
Placé sous le thème «le roman et
les arts entre expérimentation et
critique», le séminaire qui se tient
au complexe culturel «Aïcha
Haddad» réunit des chercheurs des
différentes universités nationales
ainsi que d’Egypte, Irak, Jordanie,
Maroc, Emirats arabes unis,
France et Espagne.
La rencontre organisée sous l’égide du président de la République
aborde plusieurs axes dont l’esthétique du roman algérien, études
sur les pionniers du roman algérien
et les auteurs de la nouvelle génération et le rôle du mouvement de
critique littéraire.
elle me dit : « Eh bien madame, je
pensais être venue voir des Arabes
eh bien je me suis vue ! » Pour moi
c’était le plus beau cadeau. Bien sûr
que je voulais parler des femmes
que je connais, des Maghrébines, ou
de culture musulmane, mais ces
propos m’ont vraiment enchantée.
Je suppose que vous souhaiteriez faire projeter votre film en
Algérie ?
Je ne sais pas si le film va passer
en Algérie. Mais je le souhaite de
tout mon cœur, car je sais que cela
parlera aux Algériens. Ce sera dans
le cadre d’un festival bien sûr. J’en
rêve. Ma pièce, je voulais absolument qu’elle aille en Algérie. J’ai
travaillé dans un théâtre quand j’étais en Algérie et pourtant, personne n’a voulu d’elle et pourtant,
dans ma pièce de théâtre il n’y a pas
de nudité. En Algérie, on s’autocensurait tout le temps et en France je
ne voulais pas. Nous, quand on se
retrouve entre femmes on se dit des
choses. Y compris vulgaires, entre
parenthèses, on parle de sexe, de
politique, de plein de choses. J’ai
travaillé six mois Le Cadavre encerclé de Kateb Yacine au théâtre à
Tunis. Je voulais qu’on parle
comme quand on se retrouve entre
copines. Là on se lâche, on est dans
un hammam, là où les hommes ne
peuvent pas y être. C’est comme
une catharsis, se purifier corps et
O. H.
âme.
Belaïd Abane,
samedi au Palais de
la culture de Kouba
La Fondation Slimane Amirat
organisera samedi prochain
( 12 novembre ) au Palais de la
culture une conférence qu’animera le professeur Belaïd
Abane à partir de 14 heures. Le
thème de la rencontre portera
sur « La primauté politique de
Abane Ramdane ». Le public
est cordialement invité et nul
doute que le débat sera particulièrement fructueux.
sur internet http://www.lexpressiondz.com
DERNIÈRE
HEURE
AHMED GAÏD SALAH
EN VISITE À BÉCHAR
LES EAUX ONT INONDÉ LES PLACES PUBLIQUES,
LES ROUTES ET LES TROTTOIRS
Tizi Ouzou dans la gadoue
LE SPECTACLE ÉTAIT DÉSOLANT à travers toutes les villes et villages de Tizi Ouzou, jusqu’au chef-lieu de wilaya.
! KAMEL BOUDJADI
L
es discussions sur les conditions météo de ces deux derniers jours tournant essentiellement sur les quantités et la
température, ignorent un fait
incontestablement important. Nos
centres urbains ne sont pas préparés
à recevoir la moindre quantité d’eau.
Durant ces deux derniers jours, les
premières pluies ont fait déborder
les trottoirs, les places et autres.
En effet, hier matin, le spectacle
était désolant à travers toutes les
villes de la wilaya, y compris le cheflieu de wilaya Tizi Ouzou et ses différentes artères et avenues. Au
niveau de la Nouvelle-Ville, à certains endroits comme celui plus
connu sous l’appellation de « fleuriste » ; la circulation a été carrément bloquée à cause de la géante
nappe d’eau qui s’était formée la
nuit. Les avaloirs et autres caniveaux étaient bouchés. C’est le
même scénario qui s’est répété au
niveau de la grand-rue où les automobilistes et les piétons ont dû souffrir pour traverser. Les eaux envahissaient les trottoirs à cause du
même problème.
En fait, l’état des lieux était hier
lamentable. Tous les travaux effectués ces dernières années n’ont pas
pris en charge ce volet appelé VRD
(Voies et réseaux divers). Même si
dans les enveloppes budgétaires ce
segment a eu une part conséquente,
il n’en demeure pas moins qu’au
niveau de la réalisation, le constat
est amer. Les chefs-lieux des communes ont été envahis par les flots
d’eau de pluie dès les premières heu-
Le général de corps d’armée
Ahmed Gaïd Salah, vice-ministre de la Défense nationale, chef
d’état-major de l’ANP, Ahmed
Gaïd Salah a entamé, hier, une
visite de travail et d’inspection à
la 3ème Région militaire (RM) à
Béchar. Cette visite vise à
« s’enquérir de la situation et de
la disponibilité opérationnelle
des unités et dans le cadre du
renforcement du contact direct
et permanent avec les personnels des forces armées », a indiqué un communiqué du ministère de la Défense nationale
(MDN).
Un spectacle désolant
res. C’est le même cas à travers les
routes qui deviennent impraticables
car elles ressemblaient toutes à des
rivières.
En fait, ce chapitre interpelle
surtout les élus locaux qui, mieux
que quiconque, connaissent les routes, les chefs-lieux, les villages et
surtout la traditionnelle tiwizi dans
les villages d’antan, en prévision des
premières pluies. Aujourd’hui, force
est de constater que ces derniers ne
connaissent plus leurs localités, une
fois élus. C’est le même constat du
côté des villageois qui ne se soucient
plus de ce volet. L’existence des
services de la voirie au niveau des
communes a éloigné les populations
de cette traditionnelle habitude.
Par ailleurs, ce chapitre, qui
relève plus du volet environnemental a été remarqué par le nouveau
wali qui était en visite à la daïra de
Boghni. Ce dernier a été stupéfait
par le spectacle lamentable de l’environnement. Les voies censées déboucher les eaux pluviales à travers les
routes ont toutes été submergées
par les amas de bouteilles et ordures
diverses. Le spectacle était désolant
et l’hôte de la région de Boghni ne
s’est pas privé de le signaler aux personnes concernées.
Enfin, notons que les communes
et autres localités qui souffrent
encore de ce problème environnemental ont devant elles des exemples concrets de villages transformés en merveilles par leurs populations. Le concours Rabah Aïssat a
justement le mérite de démentir
toute voix qui se risquerait à dire
que c’est un caractère inné que de
vivre entre les tas d’ordures. Bien au
contraire, le citoyen des villages de
Kabylie est capable de transformer
son village en cité exemplaire en
matière de propreté, à l’instar de
Boumessaoud, le village le plus propre de la wilaya.
K. B.
CONSTANTINE
COUPS DE FEU DANS LA CITÉ
UN SUSPECT A ÉTÉ ARRÊTÉ après avoir tenté de s’emparer de l’arme d’un policier.
! IKRAM GHIOUA
Q
ue se passe-tt-iil réellement à Constantine?
L’inquiétude gagne de plus en plus les
citoyens alors que les autorités officielles
ne communiquent pas. En alerte depuis plus d’un
mois, notamment après l’assassinat d’un policier
le 28 octobre dernier, à la cité Ziadia, la police
vient d’enregistrer un nouvel acte terroriste. En
effet, un individu qualifié de terroriste a tenté de
s’emparer de l’arme d’un policier au niveau du
12ème arrondissement de Ziadia, en usant d’une
arme blanche ; devant la résistance du policier, ce
présumé terroriste a dû prendre la fuite. Des
coups de feu ont été tirés sans l’atteindre. Dans sa
fuite folle il sera percuté par un véhicule d’un particulier, une 206, non loin d’un barrage dressé à
un rond-point entre la cité Ziadia et Djebel
El Ouhache.
Le présumé terroriste sera arrêté, confirment
des témoins oculaires. Des sources policières
confirment qu’il s’agit d’une affaire terroriste,
mais ne confirment pas ou infirment l’arrestation,
pour ainsi dire laissant le doute. Le présumé terroriste aurait, selon des sources concordantes,
laissé son véhicule de marque Hebil à plusieurs
mètres du 12ème arrondissement, avant de tenter
son acte. Un autre fait nous a été communiqué, ce
suspect aurait échappé au contrôle d’un barrage
en refusant de répondre aux injonctions des policiers. Mais à l’évidence, des coups de feu ont été
tirés et ce fut la panique totale à la cité Ziadia.
La zone a été bouclée et interdite aux automobilistes. La police scientifique a également été
dépêchée sur les lieux, au même titre qu’un renfort. Des informations font état de l’infiltration
d’un autre groupe de terroristes dans la ville
depuis une semaine, ce qui laisse supposer que les
réseaux terroristes tissent des liens avec des cellules dormantes et des complices au sein même de
la ville. Une ville ciblée depuis 2015. Pourquoi
Constantine? Dans quel but?
La ville s’est distinguée par sa nomination de
Constantine a peur
« capitale de la culture arabe » ; elle a été la destination de milliers de visiteurs étrangers et a
abrité des manifestations culturelles et scientifiques internationales. C’est exactement le lieu où
les criminels pouvaient enregistrer un écho
médiatique transnational, néanmoins le dispositif
sécuritaire appliqué durant tout une année a
contribué à faire avorter plusieurs tentatives.
Depuis la levée de certains points de contrôle, les
criminels ont, semble-t-il, réussi à trouver des
passages pour s’infiltrer. Les services de sécurité,
qui ont pris les devants pour tracer une stratégie
de prévention, s’attendaient plutôt à des actes
plus osés comme des tentatives d’attentat à la
bombe, des attaques d’infrastructures ou attaques
de kamikazes, mais l’idée des attaques individuelles était peu probable. S’agit-il de l’acte solitaire
comme l’avancent certains analystes?
Ce genre de terroriste est souvent sujet d’endoctrinement suite à un programme émis par certaines chaînes de télévision, livres et autres littératures subversives en provenance des pays du
Golfe. D’autres avancent que c’est le nouveau
mode opératoire des terroristes pour échapper à
la vigilance des forces de
sécurité. En tout état de
cause, la ville est sous
haute surveillance avec
un important effectif
mobilisé à travers toute la
wilaya.
Dans
ce
même
contexte, soit dans le
cadre de la lutte antiterroriste, un communiqué
du ministère de la
Défense nationale souligne l’arrestation de quatre éléments de soutien à
Batna. Des lots d’armes
ont également été saisis à
Adrar et Bordj Badji
I. G.
Mokhtar.
La police donne sa version
Dans un communiqué, la sûreté de la
wilaya de Constantine explique ce qui s’est
passé : « Aujourd’hui, vers 10h30, à la sortie
du tunnel situé au carrefour Daksi Abdeslam,
lors d’une opération de contrôle administrative et sécuritaire d’un véhicule, le conducteur
a refusé de fournir les documents et de se
soumettre au contrôle. Il a tenté d’agresser
les agents de police et a ensuite pris la fuite.
Le concerné a été arrêté par les éléments de la
police judiciaire au niveau d’un carrefour
dans le quartier de Ziadia. Il a opposé une
farouche résistance », précise la sûreté de
wilaya de Constantine, qui ne fait pas état de
coups de feu. « Après son arrestation, il a été
conduit à la 12e sûreté urbaine et l’arme blanche qui était en sa possession a été saisie »,
ajoute la même source qui précise qu’il s’agit
« bien d’un refus d’obtempérer » de la part
d’un conducteur de véhicule.
QUATRE ÉLÉMENTS DE SOUTIEN
AUX GROUPES TERRORISTES
ARRÊTÉS À BATNA
Quatre éléments de soutien aux groupes terroristes
ont été arrêtés mardi à Batna
par un détachement de
l’Armée nationale populaire
(ANP), a indiqué hier, un communiqué du ministère de la
Défense nationale. «Dans le
cadre de la lutte antiterroriste, un détachement de
l’ANP a arrêté à Batna/5°RM,
le 8 novembre 2016, quatre
éléments de soutien aux groupes terroristes», a précisé le
MDN.
YÉMEN: 30 MEMBRES
PRÉSUMÉS D’AL-QAÏDA
TUÉS
Une trentaine de membres
présumés du réseau terroriste
Al-Qaïda au Yémen ont été tués
dans une vaste opération de l’armée yéménite, soutenue par la
coalition militaire arabe, dans le
sud-est, selon un nouveau bilan
annoncé hier par l’armée.
Quatre militaires des forces d’élite, loyales au président Abd
Rabbo Mansour Hadi, ont également été tués et 12 autres blessés dans cette opération, menée
à l’ouest de Moukalla, chef-lieu
du Hadramout, ajoute un communiqué du commandement de
la
2e
Région
militaire.
L’opération a duré 24 heures et
s’est terminée hier matin près de
Moukalla, ville reprise en avril
aux membres du réseau extrémiste, selon le communiqué.
RECRUTE
!INGÉNIEUR
EN INFORMATIQUE
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À partir de 11 h.
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