Surprenante victoire de Donald Trump sur sa rivale Hillary Clinton
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Surprenante victoire de Donald Trump sur sa rivale Hillary Clinton
CONSTANTINE COUPS DE FEU DANS LA CITÉ Lire en page 24 l’article de Ikram Ghioua Le Quotidien Jeudi 10 Novembre 2016 - N°4894 - Prix : Algérie 15 DA — http://www.lexpressiondz.com — ISSN 1112-3397 — Directeur Fondateur : AHMED FATTANI Surprenante victoire de Donald Trump sur sa rivale Hillary Clinton LA NUIT OÙ TOUT A BASCULÉ... Lire notre dossier en pages 2, 3, 4, 6 et 7 LES EAUX ONT INONDÉ LES PLACES PUBLIQUES, LES ROUTES ET LES TROTTOIRS Tizi Ouzou dans la gadoue Le spectacle était désolant à travers toutes les villes et villages de Tizi Ouzou, jusqu’au chef-lieu de wilaya. Lire en page 24 l’article de Kamel Boudjadi DÉPART DE L’EN AU NIGERIA AUJOURD’HUI LES VERTS TRÈS DIMINUÉS Cette élection n’est certainement pas comme les autres. Pareille à un film bien de chez eux, elle a été pleine de rebondissements jusqu’à la fin. À la sauce américaine ! Quatre éléments importants de l’effectif des Verts sont annoncés out pour blessures, au rendez-vous d’Uyo, ce qui compliquera davantage la tâche du coach de l’EN pour sa première mission. Lire en page 13 l’article de Saïd Mekki LA RÉALISATRICE, RAYHANA, À L’EXPRESSION «Mon film parlera aux Algériens» Lire en page 21 l’entretien réalisé par O. Hind L’Actualité SURPRENANTE VICTOIRE DE DONALD TRUMP LES CAUSES VISIBLES JEUDI 10 NOVEMBRE 2016 SUR SA RIVALE ET INVISIBLES D’UN HILLARY CLINTON SÉISME ELECTORAL Pourquoi les Américains l’ont choisi UNE DIVINE SURPRISE, que seules peuvent expliquer les désillusions après deux mandats de Barack Obama, incapable de tenir les promesses qui leur ont été faites pour un avenir meilleur. ! CHAABANE BENSACI V erdict incroyable d’une campagne électorale qui aura mis les nerfs des candidats à rude épreuve, l’élection de Donald Trump, devenu hier le 45e président des Etats-Unis, appelle des explications sur les causes et les conséquences de ce suffrage. C’est bien grâce à l’apport de voix totalement surprenant des femmes, des Noirs et des Latinos, notamment, que le candidat républicain a non seulement rattrapé son retard volontiers souligné dans les sondages, mais qu’il a au final devancé sa rivale démocrate. CNN avait tenté une radioscopie intéressante de l’électorat potentiel de l’un comme de l’autre candidat, sur la base d’un échantillon représentatif de 25 000 Américains. Avec son verbe acidulé et son côté bad boy un tantinet Far West, Trump a tout d’abord séduit l’électeur masculin de plus de 45 ans quand Hillary Clinton ciblait les jeunes, pourtant hostiles durant la primaire tant leur faveur allait massivement à Bernie Sanders. Et ce sont les Blancs qui lui étaient favorables à 58% contre 37% pour la concurrente. L’écart est même monté à 32 points chez les hommes blancs et 10 points chez les femmes blanches au plus fort des attaques contre Trump accusé d’agressions sexuelles et de propos sexistes maintes fois agités au cours de la campagne. Qui plus est, un tiers des femmes interrogées affirme que ce débat ne les a en rien influencées. Plus grave, les prévisions erronées pour les électeurs noirs et latinos qui ont été bien plus nombreux à se prononcer en faveur de Donald Trump ! Une divine surprise, que seules peuvent expliquer les désillusions après deux mandats de Barack Obama, incapable de tenir les promesses qui leur ont été faites pour un avenir meilleur. Certes, Trump est loin derrière Hillary Clinton – 94% de femmes et 80% d’hommes noirs favorables, 68% de femmes et 62% d’hommes chez les latinos – mais il a malgré tout bénéficié de 30% environ de leurs suffrages, une vague que personne ne semble avoir vu venir. L’erreur de Hillary Clinton qui a mobilisé les artistes et les personnalités en vue de ces franges déterminantes, lors du vote en faveur de Barack Obama, aura été de « capitaliser » 77% de tout l’électorat, y compris les jeunes de moins de 35 ans. On a vu que ceux-ci avaient massivement accompagné Bernie Sanders dans la primaire démocrate et qu’ils se sont crus « volés », avec le résultat négatif de « leur » candidat qui a eu, lui-même, beaucoup de mal à digérer la défaite. Il semble incontestable que cela ait laissé des traces indélébiles et que, partant de là, l’électorat jeune du camp démocrate ait délibérément choisi de ne pas soutenir Hillary Clinton. Les paramètres des diplômes et des engagements partisans auront ainsi joué un rôle minime dans la détermination du succès, les deux candidats ayant, peu ou prou, le même pourcentage d’universitaires, hommes et femmes, en leur faveur. En affinant les données, on s’aperçoit que Donald Trump est bien plus prisé par ceux qui ont les revenus les plus élevés, les catholiques (52%), les protestants (58%), les anciens militaires (61%) et les couples mariés (52%). Mais le facteur décisif en sa faveur concerne les questions de l’immigration (64% contre 32% pour Clinton) et la lutte contre le terrorisme (57% contre 39%) – avec une prédilection sur le cas précis de Daesh -. Sans surprise, les partisans d’une « bonne » politique étrangère (60% contre 34% pour Trump) et l’économie (52% contre 42%) ont plébiscité la candidate démocrate. Last but not least, on compte 83% d’électeurs qui ont réclamé du changement sans autre forme de procès. Preuve que Donald Trump a mené une campagne sans doute peu reluisante, mais fort productive et il ne reste plus qu’à attendre la nouvelle donne selon laquelle les grands évènements auront lieu, C. B. désormais, intra muros. QUI EST DONALD TRUMP ? C’EST UN HOMME capable de faire prospérer une boutique de glaces au pôle Nord. Un homme d’affaires racé. ! BRAHIM TAKHEROUBT «M ystère Donald », n’existe que pour les politiques et l’élite intellectuelle new yorkaise qui n’ont rien vu venir. Car pour les hommes rompus au monde du business, des affaires et du fric, la définition est toute simple : Donald Trump est quelqu’un qui est capable de faire prospérer une boutique de glaces au pôle Nord. Un homme d’affaires racé. C’est lui qui en 1987 a créé un concept qui s’appelle «l’hyperbole véridique ». «Je joue avec les fantasmes des gens. J’appelle ça l’hyperbole véridique. C’est une forme innocente d’exagération et une technique de promotion très efficace.». Né en juin 1946 dans le Queens, à New York, d’une famille d’origine allemande, Donald Trump est le fils d’un riche promoteur immobilier. Au début des années 1970, son père lui met le pied à l’étrier en lui accordant un prêt d’un million de dollars pour le lancer dans les affaires. Une somme que Donald a rapidement fait fructifier. Il grandit dans le mythe d’un monde binaire à la limite du manichéisme : il y a d’un côté les winers ( les gagnants ) et de l’autre les loosers ( les perdants). Il a choisi de faire partie des premiers. Il érige en 1983 au cœur de Manhattann la Trump Tower de 58 étages avec 202 mètres de hauteur. Grisé par la réussite, la force de l’argent, il épousera Ivana, une skieuse de haut niveau et au passé de top modèle, notamment pour des sociétés de fourrure, elle est originaire de la République tchèque et elle a eu trois enfants avec Donald. En tout, ce dernier a eu cinq enfants de trois femmes différentes, le dernier, Barron William Trump est âgé de 10 ans. Ses frasques sentimentales et sexuelles s’étalent dans la presse, au grand bonheur de Trump. Il n’a jamais été effrayé par les flashs des médias. De même qu’il n’a pas peur de diversifier ses affaires. De promoteur immobilier, la courbe en dents de scie, oscillant entre succès et faillite, il passe à l’ homme-ssandwich aux hôtels, aux pizzas, aux steaks qui portent son nom. Il rachète des compagnies aériennes, sponsorise des concours de beauté comme Miss Univers, et s’essaie dans la télé-rréalité, un émission regardée par quelque 50 millions de téléspectateurs aux USA. Avant de faire incursion dans le monde politique : pourquoi pas président des Etats-U Unis? Après tout, il faut bien fructifier les affaires et la présidence en est une ?. «Je serai le meilleur président pour l’emploi que Dieu ait jamais créé», lâche-tt-iil dans son premier discours de candidat, donnant au ton de sa campagne emphases et insultes. «Un clown candidat à la présidence». «Make America Great Again!»: C’est avec ce slogan que Trump lance sa campagne, en juin 2015. Il évoque cette nostalgie d’une Amérique fantasmée, et prône l’autarcie, voire même l’iso- lationnisme pour redorer un blason terni par le politiquement correct et la dictature de l’establishment. Effarouché par cette effraction, le monde politique s’offusque : depuis que Caligula a décidé de faire de son cheval consul de Rome, on n’a jamais assisté à une campagne présidentielle aussi farfelue. Mais Trump n’est pas Caligula et Rome n’est pas Washington. Trump est un mélange de vantardise, d’échecs commerciaux et de succès réels, il véhicule une image d’un battant qui ne s’avoue jamais vaincu. Il n’est pas seulement un marchand de pierres ou une icône, de la démesure, une star de télé-rréalité ou un Tartuffe incarnant tous les clichés de la bouffonnerie américaine. Il sait également à quel type d’Américains il fait les yeux doux. Ce sont ces Américains qui l’ont porté à la Maison -B Blanche pour devenir le 45ème président des Etats-U Unis d’Amérique. Ainsi va l’Amérique, des rêves, des surprises, du « tout est possible » et de l’aventure… B. T. LE CHOC A GAGNÉ TOUTE L’AMÉRIQUE Celui qui fait craindre le pire ALORS QUE TOUT LE MONDE était presque certain de la victoire de la candidate des démocrates, Hillary Clinton, Trump a créé la surprise ou plutôt le cauchemar. ! NADIA BENAKLI N ul ne croyait à un tel scénario. Les Américains ont l’impression d’assister à une véritable séquence d’hollywood. Au lendemain de la victoire du candidat des républicains, Ronald Trump, les Américains sont toujours sous le choc. Cris, sanglots, indignation et désespoir, se lisaient sur les visages de la population américaine. Au regard des images rapportées par les télévisions du monde entier l’on croirait qu’il s’agissait là d’une catastrophe naturelle, ou d’un ouragan qui a frappé encore l’Amérique, mais ce n’est pas le cas. La victoire de Trump aurait provoqué un séisme politique dans les annales de la première force mondiale. La célèbre citation une réalisatrice de films de 32 ans. « Nous autres, en tant que moitié du pays qui croit en l’amour, l’unité et l’équité, nous devons unir nos forces pour lutter contre cet homme qui ne représente que haine, intolérance et xénophobie», lance une enseignante. «Trump est dingue, il dit tout et n’importe quoi», dit Anne Shaw, avocate spécialisée dans les droits civiques à Chicago. « Le vrai danger, prévient-elle, est le vice-président de Donald Trump, Mike Pence, héraut de la droite conservatrice anti-avortement. Pence est fou !». Personne ne s’attendait à une pareille claque. Certains se disaient anxieux en arrivant... mais qui aurait imaginé que la fête se transformerait en enterrement? A l’annonce des résultats, les gens s’affalaient, tout en pleurant. Deux femmes regardaient dans le «Yes, we can» du désormais ex-président des Etats-unis, s’applique également à Trump. Alors que tout le monde était presque certain de la victoire de la candidate des démocrates Hillary Clinton à la présidentielle, confortée par les sondages, Trump a créé la surprise ou plutôt le cauchemar. Les dernières révélations faites par le FBI contre le candidat des Républicains et ses propos déplacés envers les femmes n’ont pas laissé l’ombre d’un doute chez les Américains qui voyaient déjà Hillary à la Maison-Blanche. Or, ces derniers se sont réveillés sur un président milliardaire après huit ans de mandat de Barack Obama. Ce qui leur fait craindre le pire. «Nous avons honte, nous sommes désolés au nom de notre pays, que les hommes blancs sans éducation aient parlé aujourd’hui», rage Célia Rowlson-Hall, 2 vide, la main sur le front, en silence. «C’est irréel », dit Margarita, jeune fonctionnaire. Elle craint une nouvelle ère, pas seulement politique. Elle craint cette partie de l’Amérique qui a voté pour le populiste. « Nos vies ne sont plus en sécurité, en tant que femmes de couleur», affirme-t-elle, cherchant ses mots, sans trop savoir quoi dire. Certains citoyens se projettent déjà dans la prochaine élection. « Après un shot de tequila, je vais reprendre mes esprits et faire tout ce qui est en mon pouvoir pour qu’il ne soit pas réélu, car c’est ça, la démocratie», fulmine Elmy Bermejo, venue exprès de San Francisco. Hier, le choc a gagné toute l’Amérique pour laisser place à l’incertitude et l’inquiétude. Les Américains se disent de plus en plus inquiets sur leur avenir. N. B. L’Actualité SURPRENANTE VICTOIRE DE DONALD TRUMP JEUDI 10 NOVEMBRE 2016 SUR SA RIVALE HILLARY CLINTON LA NUIT OÙ TOUT A BASCULÉ… CETTE ÉLECTION AMÉRICAINE n’est certainement pas comme les autres. Comme un véritable film bien de chez eux, elle a été pleine de rebondissements jusqu’à la fin, à la sauce américaine quoi ! On vous fait vivre cette soirée historique au cœur de l’événement. Appréciez plutôt ! ! WALID AÏT SAÏD M ardi 8 novembre 2016, des pluies torrentielles s’abattent sur Alger depuis deux jours alors qu’en début de semaine on avait encore droit à un temps caniculaire ! Un temps capricieux qui a régné toute la journée jusqu’à 21h où le déluge s’est arrêté soudainement ! C’était l’heure à laquelle l’ambassade des EtatsUnis a choisi de commencer son « US élection night day ». Le hasard ou les prémices d’une nuit historique pour une élection américaine pas comme les autres ? En tout cas, Dame Nature avait déjà mis l’ambiance de cette soirée électorale. Le chemin Bachir El Ibrahimi (Hydra) a, lui, pris l’accent américain. Plusieurs dizaines d’hommes politiques, d’acteurs associatifs, « d’influenceurs », d’étudiants et de journalistes y affluaient pour assister à cette traditionnelle soirée électorale. Du beau monde qui laissait entrevoir une belle soirée. A leur accueil, ils ont trouvé le staff de l’ambassade dont certains se sont mis aux couleurs de leur pays pour ce jour de fête, avec la tenue complète de l’Oncle Sam, chapeau compris. L’ambassadrice, Joan A Polaschik, était également accompagnée de deux invités de marque, à savoir les deux…candidats à la magistrature suprême américaine. Ce n’était bien sûr pas les vrais Donald Trump et Hillary Clinton, mais deux mannequins en carton et de tailles réelles. Un beau cadeau de bienvenue qui a tout de suite mis tout le monde dans le bain de cette joute électorale. Certains ont salué les deux « hôtes », d’autres ont pris avec eux des photos souvenirs. Bref, une ambiance bon enfant qui a mis tout le monde à l’aise avant de rejoindre la salle du banquet, décorée aux couleurs américaines, où une réception les attendait. Mais pas seulement ! Adeptes de la perfection, ils ont tout mis aux couleurs de leur bannière étoilée. Gobelets en plastique, serviettes, tables …étaient rouge, blanc et bleu. Hillary remporte la vraie fausse élection Les invités n’étaient pas au bout de leur étonnement ! Les Américains ont préparé une autre surprise à leurs invités. Eux aussi vont voter ! Une urne a été confectionnée pour la circonstance, avec de vrais bulletins de vote. çLes votants devaient le faire de façon anonyme avant d’aller récupérer un petit drapeau américain, un pin’s de leur favori et un éventail à double mouture où chacune d’elle représente un candidat que l’on peut retourner selon le vainqueur…Cette élection était agrémentée d’une musique bien américaine, un fond de blues joué admirablement par le jeune et talentueux saxophoniste Arezki Bouzid et son groupe.Le temps que tout le Une élection en live à l’ambassade américaine à Alger monde vote et soit bien installé, l’ambassadrice prend la parole pour souhaiter la bienvenue aux invités et faire un petit speech sur le déroulement de l’élection. Elle profite de l’occasion pour réaffirmer la bonne « santé » des relations algéro-américaines et leur consolidation, quelle que soit l’issue du résultat. « Les relations bilatérales entre l’Algérie et les Etats-Unis ont parcouru les siècles», a-telle souligné. « Les relations bilatérales entre l’Algérie et les États-Unis sont demeurées fortes, fondées sur des valeurs partagées et sur le respect mutuel, et je reste convaincue qu’elles vont même se renforcer davantage dans l’avenir », a-t-elle poursuivi avec beaucoup d’espoir. Le discours de Mme Polaschik fini, c’est la responsable des relations publiques qui prend la parole. La très sympathique Ana Escrogima s’est reconvertie en maître de cérémonie. Elle annonce la suite du programme et surtout appelle l’attaché militaire de l’ambassade pour donner les résultats de l’élection improvisée qui s’est faite sous ses yeux bien vigilants. Elle commence avec une touche d’humour en donnant les noms de certains invités pour qui certains ont voté. Elle les appelle sur la scène pour un petit mot d’« investiture » avant de donner les vrais résultats de cette fausse élection, C’est Hillary Clinton qui l’emporte avec 108 voix loin devant Donald Trump avec seulement 17 voix. Il n’en fallait pas plus pour faire monter d’un cran la pression des résultats. Surtout qu’il était minuit à Alger et les premiers sondages sortis des urnes commençaient à être présentés par les chaînes américaines et qui étaient diffusés sur les nombreux écrans installés pour la circonstance, donnaient des résultats contradictoires. C’est la panique dans les deux camps ! Alors chacun essaye de passer le temps comme il pouvait. Certains se sont adonnés à des parties de scrabble auxquelles l’ambassadrice s’est jointe volontiers entre deux discussions avec ses invités. Il y avait aussi ceux qui déstressaient avec une partie de baby-foot ou de tennis de table. Les amoureux de la lecture étaient également du rendez-vous avec des livres mis à leur disposition. Ils se sont régalés avec un quiz sur les élections aux États-Unis préparé pour la circonstance. Les présents se sont prêtés au jeu dans une ambiance bon enfant où tout le monde voulait sortir vainqueur du quiz. Ils essayaient d’oublier comme on pouvait, le stress, même s’ils ne pouvaient s’empêcher de jeter un coup d’œil sur les écrans TV. Et la prédiction des Simpson se réalisa ! Plus la soirée avançait, plus la panique commençait à se faire ressentir. Quelques-uns en profitaient pour poursuivre la campagne en débattant sur les qualités et défauts des deux candidats. Les pro-Trump qui se faisaient discrets en début de soirée ont commencé à sortir de leur « tanière » quand on annonçait que c’était très serré et qu’il allait peut-être créer la surprise. On pouvait entendre les « il a tous les médias contre lui » ou encore : « C’est un révolutionnaire, même Fidel Castro l’a dit. Il va amorcer un vrai changement en Amérique. On lui a collé une mauvaise image »…Les pro-Hillary qui étaient en début de soirée sereins, voire certains de la victoire se faisaient plus discrets. Il y en a par contre qui ont préféré rester neutres choisissant une touche d’humour en rappelant que « c’était sûr que c’est Trump qui allait gagner, les Simpson l’ont prédit en 2000 dans un épisode. Et ce qui n’était que de l’humour se confirma à l’aube. Tout a basculé cette nuit ! Donald que tous les sondages annonçaient comme largement perdant a « Trumpé » tout le monde. Il remporte cette élection pour devenir le 45e président des Etats-Unis, au grand bonheur de ses quelques partisans présents qui ont laissé éclater leur joie, alors que les « Hillarystes » étaient déçus, à la limite de sombrer en larmes. Malgré cela, ils sont restés bons joueurs : « Le peuple l’a choisi, c’est cela la démocratie… ». W. A. S. 3 E L’ DITORIAL Un néophyte à la Maison-B Blanche ! KARIM MOHSEN G eda et Chanakya II avaient prévu la victoire du candidat populiste étatsunien Donald Trump. « Geda » est un singe chinois et « Chanakya II » un poisson indien, tous deux avaient désigné sans hésiter le très controversé milliardaire, mettant en échec les sondages et les analystes les plus expérimentés, qui ne donnaient pas un kopeck pour la victoire de l’entrepreneur newyorkais. Or, Donald Trump a gagné haut la main – une victoire large et incontestable - démentant tous les pronostics en faveur de la démocrate, Hillary Clinton. D’ailleurs, cette dernière, très fair-play, avait reconnu sa défaite et félicité le nouveau président des Etats-Unis, quarante-cinquième du nom. De fait, malgré tous les handicaps qu’il accumulait, dont les moindres ne sont pas son franc-parler ou sa méconnaissance « crasse » de la politique internationale, Donald Trump a mis tout le monde d’accord, en remportant contre toute attente le duel pour la Maison-Blanche. Il faut admettre que la première qualité du futur président est d’abord sa pugnacité, ce dernier ne lâchant rien. Il a, d’ailleurs, été le candidat républicain par défaut, étant prêt à se présenter en candidat indépendant. Lors de primaires républicaines épiques, il a défait 16 concurrents parmi lesquels Jebb Bush fils et frère de présidents des Etats-Unis. De fait, l’establishment républicain était dans tous ses états, après l’émergence d’un personnage haut en couleur, brutal, dépourvu du « vernis » qui fait les grands leaders politiques. Cette ténacité, M. Trump la fit encore valoir lors de la campagne contre son adversaire démocrate. Outre ces qualités du républicain, il faut aussi noter que les Etats-Unis n’étaient pas prêts à élire une femme à la tête de l’Etat. Le score final du scrutin (218 délégués pour Mme Clinton et 279 pour Donald Trump) reflète bien ce fait, ne donne pas raison à l’acharnement qui marqua une bataille électorale sans précédent aux Etats-Unis. Analystes et experts prédisaient un résultat très serré entre les deux postulants à la présidence des Etats-Unis. Ils ont fait tout faux ! La victoire d’un amateur quasi inconnu au plan politique - qui n’a jamais eu de mandat d’élu, mais a laminé une pléiade de professionnels de la politique états-unienne – semble être d’abord celle d’un électorat fatigué par une noria qui accapara le pouvoir états-unien depuis des décennies. Mme Clinton est dans les affaires depuis plus de 25 ans. Elle a été Première Dame des Etats-Unis [épouse du président Bill Clinton], sénatrice, secrétaire d’Etat lors du premier mandat d’Obama. Ce sont donc les électeurs qui ont formaté Donald Trump, ce sont eux qui l’ont encouragé dans cette descente aberrante dans le trivial que le candidat républicain ne s’est pas fait faute d’accentuer, affirmant : « C’est ce que veut le peuple. » Donald Trump a d’ailleurs fortement joué sur ce rejet par le « peuple » d’un monde politique washingtonien corrompu, selon lui, promettant de « nettoyer le marigot ». Reste maintenant l’inconnu Trump ! Le voici à la Maison-Blanche [il sera investi le 20 janvier 2017] que va-t-il faire ? Comment va-t-il réagir à la réalité de l’exercice du pouvoir ? Ses déclarations à l’emporte-pièce tous azimuts contre tout et tous, resteront-elles un fait de campagne anecdotique ou constitueront-elles la base de son itinéraire ? Toutefois, ce qu’il faut relever est qu’hier matin - après confirmation de sa victoire – le nouveau président conciliant s’est empressé d’assurer qu’il sera le « président » de tous les Etats-Uniens et qu’il aura des « relations loyales » avec les autres pays du monde. C’est peut-être de bon augure que le nouveau président mette un peu d’eau dans son vin. Toutefois, ce sont ses actions futures et, en filigrane, la désignation de l’équipe qui va l’assister, qui dessineront ce que sera le mandat du successeur de Barack Obama. Il sera surtout attendu sur la politique officielle qu’il va étrenner en tant que président des Etats-Unis. Son prédécesseur va lui laisser un lourd héritage : détérioration des relations avec la Fédération de Russie, des conflits où les Etats-Unis prennent une part prépondérante, singulièrement en Syrie, en Libye et au Yémen [par Arabie saoudite interposée], qui ont induit une course aux armes effrénée. Cependant, étant donné que le pouvoir aux Etats-Unis n’appartient pas au seul président, il est patent que le nouveau locataire de la Maison-Blanche, très encadré et ‘‘recadré’’, n’aura pas les mains aussi libres qu’il l’aurait souhaité. Cela, tout nouveau arrivant au Bureau ovale, l’apprend très rapidement. L’exemple de Barack Obama est édifiant. Un fossé insurmontable s’est creusé entre le candidat Obama et le président Obama, qui a renié toute la fraîcheur et tous les serments d’une autre manière de gouverner qu’il promettait en 2008. Attendons donc les premiers pas de Donald Trump pour apprécier quel président il sera, et quelles seront ses priorités au regard d’un monde très malade impacté par la politique étrangère des Etats-Unis. K. M. L’Actualité SURPRENANTE VICTOIRE DE DONALD TRUMP JEUDI 10 NOVEMBRE 2016 SUR SA RIVALE HILLARY CLINTON ABDELAZIZ BOUTEFLIKA FÉLICITE LE NOUVEAU PRÉSIDENT AMÉRICAIN «Un rôle au serviice de la paiix et de la sécuriité internatiionales» L e président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, a adressé un à message de félicitations M. Donald J. Trump pour son élection en tant que nouveau président des Etats-U Unis d’Amérique, relevant la qualité des relations d’amitié et de coopération qui unissent les deux pays. «Le peuple américain vient, à travers l’élection présidentielle du 8 novembre 2016, de vous accorder son suffrage, pour présider à ses destinées», a écrit le chef de l’Etat dans son message au président américain élu. «Votre brillante élection m’offre le plaisir de vous adresser, au nom du peuple et du gouvernement algériens ainsi qu’en mon nom personnel, nos plus vives et chaleureuses félicitations, accompagnées de mes voeux sincères de pleine réussite dans l’accomplissement de votre noble mission au service de votre grand pays», a ajouté le président Bouteflika. «La confiance ainsi placée en vous constitue assurément un témoignage de reconnaissance de vos capacités à mettre votre engagement, votre énergie et votre talent, au service des aspirations du peuple américain ami à davantage de progrès, de justice et de bien-êêtre, dans l’attachement renouvelé aux valeurs qui distinguent votre noble Nation», a souligné le président de la République. «Le poids des Etats-U Unis d’Amérique sur la scène mondiale font que votre brillante élection suscite également des attentes à travers le monde, notamment celle de vous voir jouer, et j’en suis convaincu, un grand rôle au ser- vice de la paix et de la sécurité internationales, du dialogue et de l’entente entre les peuples ainsi que de la coopération internationale», a-tt-iil affirmé. Le président Bouteflika a saisi cette «agréable opportunité pour me féliciter de la qualité des relations d’amitié et de coopération qui existent si heureusement déjà entre nos deux pays, et pour vous assurer de mon entière disponibilité et de toute ma volonté à oeuvrer avec vous à leur raffermissement et à leur diversification, au bénéfice de nos deux peuples». TRUMP ALLUMERA-T-IL LA MÈCHE DE LA POUDRIÈRE ? Le wait and see du Moyen-O Orient LE GRAND AMI D’ISRAËL est mis en garde par le gouvernement iranien qui l’a interpellé sur l’accord irano-américain sur le nucléaire. ! SAÏD BOUCETTA L a victoire inattendue de Donald Trump à l’élection présidentielle américaine a fait l’effet d’un séisme dans le monde islamique. Les propos tenus par le désormais président américain concernant les musulmans ont de quoi inquiéter. Plus que cela, son amitié assumée avec l’Etat hébreu est de nature à compliquer la situation de la cause palestinienne, principal litige pour le milliard de musulmans que compte la planète. Aussi, l’élection de Trump a fait réagir les principaux acteurs de la région moyen-orientale. Le mouvement islamiste palestinien Hamas, présent à Ghaza, ne se fait pas d’illusion. Il dit s’attendre à la perpétuation du statu quo. «Le peuple palestinien ne compte pas beaucoup sur un changement de politique de la part de la Présidence américaine, la politique américaine sur la question palestinienne ayant été constamment caractérisée par le parti pris», a déclaré Sami Abou Zouhri, porte-parole du mouve- Abbas ment. Moins radicale, la Présidence palestinienne a fait montre de sens diplomatique. «Nous sommes prêts à travailler avec le président élu sur la base d’une solution à deux Etats afin d’établir un Etat palestinien sur les frontières de 1967», a souligné le porteparole de la présidence de l’Autorité, dans une réaction à chaud. Le vœu de l’Autorité présidée par Mahmoud Abbas a très peu de chances de se matérialiser, eu égard aux rapports privilégiés qu’entretient Trump avec Israël, dont les responsables étaient, hier, euphoriques. Même acquise à leur cause, Hillary Clinton est très loin derrière le nouveau président US dans l’échelle de la préférence israélienne. La victoire de Trump est ce qui pouvait arriver de mieux pour l’Etat sioniste. «Le président élu est un véritable ami de l’Etat d’Israël et je suis impatient de travailler avec lui en faveur de la sécurité, la stabilité et la paix dans notre région», a dit le Premier ministre israélien, dans un communiqué. La grande satisfaction de Netanyahu est explicitée par son ministre de l’Education, Naftali Bennett, également chef de file du lobby colon. «La victoire de Trump offre à Israël la chance de renoncer immédiatement à l’idée de création d’un Etat palestinien», a-t-il affirmé dans un communiqué. C’est dire que les perspectives sont noires Netanyahu pour la question palestinienne, et partant pour le processus de paix au Moyen-Orient. Le grand ami d’Israël est mis en garde par le gouvernement iranien qui l’a interpellé sur l’accord irano-américain sur le nucléaire. Emboîtant le pas au président Hassan Rohani, le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, a souligné que «tout président des Etats-Unis doit comprendre les réalités du monde d’aujourd’hui. Le plus important est que le futur président des Etats-Unis respecte les accords, les engagements pris non pas à un niveau bilatéral, mais à un niveau multilatéral». Mais, au vu de l’animosité d’Israël envers l’Iran, il n’existe aucune garantie pour que le nouveau locataire de la Maison-Blanche ne revienne sur cet accord, d’autant que le processus de sa mise en œuvre est toujours en cours. Le plus grand allié musulman des USA et d’Israël dans la région, la Turquie, dit espérer par la voix de son Premier ministre Binali Yildirim voir l’«alliance avec les EtatsUnis (..) se poursuivre et que notre partenariat et nos relations vont se développer». Aucune allusion au discours islamophobe de Trump, mais une demande express au nouveau président américain de livrer à la Turquie «le plus rapidement possible» le prédicateur Fethullah Gülen, accusé d’avoir Rohani Erdogan ourdi le putsch manqué en juillet et qui vit en exil aux Etats-Unis. Ankara sacrifie donc tous les principes de solidarité islamique et avec la cause palestinienne pour parvenir à ses fins. Une position qui ne déplairait pas au nouvel homme fort des Etats-Unis qui saura en faire bon usage. L’Egypte de son côté, affaiblie par la crise politico-économique, souhaite simplement que «la présidence de Donald Trump apportera un nouveau souffle aux relations égyptoaméricaines», souligne un communiqué du président Sissi. En froid avec l’administration Obama depuis la destitution par l’armée du président islamiste Mohamed Morsi, en 2013, Le Caire nourrit beaucoup d’espoir de voir le pragmatisme revendiqué par Trump durant sa campagne électorale, se concrétiser pour ce qui le concerne. Le pays arabe, victime de la politique guerrière des Etats-Unis et actuellement engagé dans une bataille féroce pour la reprise de sa deuxième ville des mains de Daesh, l’Irak dit attendre «un soutien continu (…) des Etats-Unis (dans) sa lutte contre le terrorisme qui ne menace pas seulement notre pays mais aussi le monde entier», a dit le président irakien Abadi, dans un communiqué. L’Irak a véritablement du souci à se faire dans le cas où Trump met ses S. B. promesses électorales à exécution. Al-Sissi Abadi L’OCCIDENT PARTAGÉ L’INCERTITUDE ET L’INQUIÉTUDE caractérisent la majorité des réactions des démocraties occidentales. ! MOHAMED BOUFATAH L e monde, notamment les démocraties occidentales, a régi à la retentissante victoire de Donald Trump, dont l’élection surprise à la présidence des Etats-Unis a fait l’effet d’une bombe. L’incertitude et l’inquiétude caractérisent la majorité des réactions des Occidentaux qui s’attendent à des temps difficiles sur le plan international. « L’élection de Trump ouvre une période d’incertitude », a déclaré le président français, François Hollande. Celui qui a pronostiqué, le mois dernier, la victoire de Hillary Clinton, indiquera qu’« il faut une Europe unie, capable de s’exprimer ». Pour Jean- Marc Ayrault, ministre des Affaires étrangères : « Il va falloir essayer de savoir ce que veut faire ce nouveau président. Ce qu’il a dit jusqu’à présent provoque bien des inquiétudes. » Plutôt favorable, Nicolas Sarkozy indiquera que « le message du peuple américain exprime le refus d’une pensée unique qui interdit tout débat sur les dangers qui menacent nos nations ».« La France est et sera toujours l’amie des États-Unis, son alliée, mais une amie libre », lance l’ancien président de la République française. « L’Europe et les ÉtatsUnis doivent travailler ensemble. Pour cela, il faut une Europe puissante », ajoute-t-il. Le candidat à la primaire des Républicains, conclura : « Il n’y aura pas de place pour l’impuis- sance, pour la faiblesse et pour les renoncements. (...) Le peuple américain a parlé. Sachons, nous aussi, en tirer toutes les conséquences. » Son rival, le favori de la primaire de la droite et du centre, Alain Juppé, a soutenu que « la réponse n’est pas dans le populisme : le populisme, c’est mentir au peuple », ajoutant que les Français voulaient qu’on leur dise la « vérité ». « Félicitations au nouveau président des Etats-Unis Donald Trump et au peuple américain, libre ! », a écrit sur Twitter la présidente du parti Front national, Marine Le Pen, dont l’hypothèse de son élection à la tête de la France apparaît soudain plus plausible. La chancelière allemande Angela Merkel a quant à elle, averti Donald Trump qu’une future « coopération 4 étroite» entre leurs deux pays devrait se fonder sur les valeurs communes démocratiques et rappelé au président élu sa « responsabilité » au niveau mondial. « L’Allemagne et les Etats-Unis sont liés par des valeurs, la démocratie, la liberté, le respect du droit, de la dignité de l’homme indépendamment de sa couleur de peau, de sa religion, de son sexe, de son orientation sexuelle ou de ses convictions politiques », a déclaré la chancelière à Berlin. Sans surprise, le président russe, Vladimir Poutine qui a félicité le nouveau président républicain des ÉtatsUnis a « exprimé l’espoir qu’ un travail mutuel soit mené pour sortir les relations entre la Russie et les États-Unis de leur situation critique ». « Le leadership des Etats-Unis est plus important que jamais », selon le secrétaire général de l’Otan, Jens Stoltenberg. Par ailleurs, la chef de la diplomatie européenne Federica Mogherini avait indiqué que l’Union européenne allait « continuer à travailler » avec les Etats-Unis après la victoire de Donald Trump. En fin, sur plusieurs continents, les sentiments dominants sont la prudence et l’interrogation souvent teintée d’inquiétude. Le président mexicain Enrique Peña Nieto s’est dit « prêt à travailler » avec Donald Trump, assurant sur Twitter que les deux pays étaient « amis », malgré les tensions apparues pendant la campagne. M. B. De Quoi j’me Mêle JEUDI 10 NOVEMBRE 2016 Le premier prix de la Fondation Abdelkrim Dali est né LE CONCOURS NATIONAL de la première édition du prix Cheikh El Hadj Abdelkrim Dali, récompensant le meilleur interprète de chant andalou, est prévu du 16 au 19 novembre à Alger, a annoncé la présidente de la fondation du nom du maître de ce genre musical. Huit chanteurs du répertoire andalou, sélectionnés entre septembre et octobre parmi trente candidats, participent au concours de ce prix qui sera décerné à la salle Atlas (Bab el Oued), selon Wahiba Dali, -petite-fille du chanteur disparu en 1978-. L’enregistrement d’un album, produit par la Fondation Cheikh El Hadj Abdelkrim Dali, sanctionnera le premier prix de ce concours qui prévoit deux autres distinctions honorifiques. Les trois lauréats seront désignés le dernier jour de la compétition par un jury composé de quatre membres et présidé par le musicien et chef d’orchestre, Smaïl Henni, a indiqué la présidente de la fondation créée en 2008. LE SUSHI, UN METS INDÉTRÔNABLE LA GASTRONOMIE JAPONAISE fait partie du patrimoine immatériel de l’humanité. Consacré par l’Unesco en décembre 2013, l’art culinaire nippon mérite amplement cette distinction. Les Japonais qui n’en sont pas peu fiers cultivent leur art avec la délicatesse que l’humanité leur reconnaît. Et l’ambassade du Japon à Alger se fait un honneur de renouveler son rendez-vous gastronomique annuel avec les Algériens. Aussi, la centaine de convives qui ont été invités avant-hier à une soirée de dégustation des mets japonais à la résidence de l’ambassadeur ont pu eux aussi renouveler leur admiration pour une cuisine particulière, tout en finesse. Bravo au Japon pour son apport au patrimoine de l’humanité et un grand merci à l’ambassadeur d’avoir eu la délicate attention de compter L’Expression parmi ses invités. Notre représentant à la soirée s’est régalé. Dubaï inaugure un canal grandiose Le groupe Ajinomoto distribuera le Berbère LE GROUPE ALIMENTAIRE japonais Ajinomoto a annoncé, mardi dernier, l’acquisition d’une participation de 33% dans la compagnie africaine Promasidor, pour un montant de 532 millions de dollars, rapporte Reuters. L’opération valorise Promasidor à 1,6 milliard de dollars environ. Promasidor fabrique principalement des produits alimentaires laitiers et boissons en poudre, des céréales et des assaisonnements, un marché dont il prévoit une forte croissance dans les années à venir. Les produits de Promasidor sont distribués en Afrique, en particulier en Algérie, avec des marques comme le Berbère, Twisco ou Loya, ainsi qu’au Nigeria, au Ghana, en République démocratique du Congo et en Angola. Le rachat permettra au groupe japonais d’accéder au réseau de distribution de Promasidor en Afrique, marché qu’il considère comme offrant d’immenses perspectives commerciales avec la continuation de la croissance, selon le communiqué de presse. RÉPUTÉE POUR SES PROJETS grandioses, Dubaï a inauguré hier un canal reliant son centre d’affaires aux eaux du Golfe pour se doter d’un nouveau pôle de développement commercial et touristique.D’un coût de 2,7 millions de dirhams (663 millions d’euros), Dubai Water Canal est long de 3,2 kilomètres et large de 80 à 120 mètres. Il prolonge la crique qui traverse la ville jusqu’au Golfe et offre à la citéEtat une ouverture de 6,4 km supplémentaires sur la mer. Le canal crée « un autre site touristique et commercial unique en son genre », s’est félicité Mattar al-Tayer, président de l’Autorité des routes et du transport (RTA) de l’Emirat, maître d’oeuvre du projet. Sur les rives du canal, des hôtels, des restaurants et des espaces récréatifs, dont des pistes cyclables, seront construits et le site pourra attirer jusqu’à 30 millions de visiteurs par an, prévoit la RTA. Des médias locaux évoquent l’ouverture d’un centre commercial, de quatre hôtels et 450 restaurants. Pas d’alcool au Mondial 2022 au Qatar LA CONSOMMATION de l’alcool sera interdite lors du Mondial 2022 qu’abritera le Qatar. C’est ce qu’a déjà décidé le comité d’organisation de ce Mondial, opposé aussi à la consommation de l’alcool à l’intérieur des stades. «Il n’y aura pas de consommation dans les rues, dans les parcs et dans l’espace public. Cette décision est définitive. Nous sommes contre l’approvisionnement d’alcool aux alentours et dans les stades. Les supporters pourront toutefois boire dans des zones éloignées, prévues à cet effet », a expliqué le secrétaire général du comité suprême d’organisation de la Coupe du monde au Qatar, Hassan Al-Thawadi, dans une interview accordée au journal Al-Sharq. Le sentiment de Tebboune à Quito ! ZOUHIR MEBARKI L’ENVERS DU DÉCOR P L’Equateur c’est pour nous le bout du monde. C’est ce pays qu’a choisi l’ONU pour réunir tous les pays de la planète autour du logement facteur de développement humain. Après avoir représenté l’Algérie à cette grande rencontre, Abdelmadjid Tebboune en a parlé au cours d’une émission télévisée. Il l’a fait d’une telle manière… ari tenu. L’émission était très attendue par les Algériens. Et pour cause, Farida Belkessam de la Chaîne A3 avait invité sur son plateau, dimanche dernier, Abdelmadjid Tebboune, notre ministre de l’Habitat. Quand il est question de logement, on peut, sans se tromper, dire que l’audimat ne pouvait que « crever le plafond ». C’est un sujet, ô combien sensible, dans notre pays qui traînait un déficit estimé à 3 millions de logements en 1999. Au cours de l’émission, Tebboune a apporté des clarifications pour tous les segments qui composent le programme du président de la République et dont il a la charge. Aadl 1 et 2, Aadl 2013, LPP, logements sociaux, etc. Toutes les formules ont été passées en revue ainsi que les prochaines échéances fixées pour leur distribution. Le ministre a expliqué les rythmes de réalisation qui diffèrent d’une région à l’autre. Des wilayas qui n’avaient pas de souscripteurs pour l’Aadl 1 ont permis de passer directement aux bénéficiaires de l’Aadl 2 dans ces mêmes wilayas. Des wilayas qui avaient le moins de souscripteurs dans les deux premiers programmes de l’Aadl ont permis même de passer aux bénéficiaires de l’Aadl 2013. Le problème réside dans la wilaya d’Alger qui concentre le plus de demandes. Même là, Tebboune est venu avec de bonnes nouvelles. Notre propos, aujourd’hui, n’est pas de revenir en détail sur ce qu’il a dit au sujet de l’avancement des travaux. Ou sur la réalisation de la Grande mosquée Al Djazaïr. Ceux qui n’auraient pas suivi l’émission peuvent la revoir sur le site Web de l’Entv. Ce qui a capté notre attention c’est la politique globale du logement et du développement humain de notre pays que Tebboune a exposée devant 120 pays réunis par l’ONU à Quito en Equateur. Lorsqu’il a abordé ce sujet, au cours de l’émission de dimanche dernier, on ressentait chez lui le même sentiment de fierté que du haut de la tribune de cette 3ème Conférence mondiale sur le logement qui s’est tenue du 17 au 20 octobre dernier dans la capitale équatorienne. C’est une réunion qui n’a lieu que tous les 10 ans. La première s’était tenue à Vancouver au Canada en 1976. La seconde a eu lieu à Istanbul en 1996. C’est le président Abdelaziz Bouteflika qui a désigné Tebboune pour le représenter à cette 3ème rencontre mondiale qui vient de se tenir à Quito. Pourquoi tous les dix ans ? D’abord, parce que les programmes de logements ne peuvent être 5 tracés qu’à moyen et long terme. Ensuite, cela donne le temps nécessaire aux pays et leur permet de présenter le bilan des engagements pris lors de la précédente conférence. Cette fois, il s’agissait des engagements pris par tous les pays à Istanbul en 1996. En voici un extrait : « Nous nous engageons à prendre des mesures … de façon à fournir à tous, à un prix abordable, un logement convenable et accessible, offrant des conditions d’hygiène et de sécurité acceptables et doté des services, équipements et autres aménagements essentiels, et à permettre à tous de jouir, sans discrimination, du droit au logement … ». De cet engagement « tous les pays sont venus présenter des projets à mettre en œuvre…Seule l’Algérie a présenté un bilan des réalisations déjà accomplies dans le respect de l’engagement d’Istanbul », a précisé notre ministre de l’Habitat lors de l’émission télévisée. On imagine donc aisément la fierté de Tebboune en annonçant devant les représentants du monde entier que son pays, l’Algérie, a réussi l’exploit en moins d’une décennie d’éradiquer les bidonvilles autour des villes et notamment à Alger, qui devient ainsi la première capitale d’Afrique et du Monde arabe sans ces taudis. Pas seulement puisque même le déficit de 3 millions de logements est passé, aujourd’hui, à près de 400 000 logements. Et que ce restant du déficit sera résorbé avant la fin de l’année 2018. Ce n’est pas tout car la conférence avait également inscrit à son ordre du jour, le développement humain. Un développement dont la première condition est, bien entendu, de vivre dans un logement décent. Ce n’est qu’ensuite que doivent s’enchaîner les autres conditions qui vont de l’accès à l’eau potable, aux soins, à la scolarisation de tous les enfants jusqu’à l’université et ce gratuitement y compris les commodités qui vont avec que sont le transport, l’hébergement, la restauration, etc. Autant de défis qui ont été relevés par l’Algérie, au cours de la dernière décennie, et que notre ministre de l’Habitat, s’est fait un plaisir, non contenu, d’énumérer devant tous les pays de la planète. Et si ce passage de l’émission a capté particulièrement notre attention, c’est tout simplement parce que tous les Algériens ne peuvent que partager cette fierté avec notre ministre. Pas de fausse modestie qui tienne! Z.M. ([email protected]) L’Actualité SURPRENANTE VICTOIRE DE DONALD TRUMP JEUDI 10 NOVEMBRE 2016 SUR SA RIVALE HILLARY CLINTON MOHAMED-RÉDA MEZOUI, SPÉCIALISTE EN RELATIONS INTERNATIONALES ET EN GÉOPOLITIQUE, À L’EXPRESSION «Il représente une succes-sstory dont il incarne l’esprit» ENTREIEN RÉALISÉ PAR ! AMAR INGRACHEN C ontrairement à sa rivale démocrate, le candidat républicain a remporté l’élection parce qu’il a compris les préoccupations de la société américaine et il en traduit l’essence dans son discours, selon Mohamed-Reda Mezoui. L’Expression : Trump, un républicain qualifié de zélateur, de « porc », de « désastre national » d’ « inexpérimenté » par plusieurs observateurs, vient d’être élu président de la plus grande puissance mondiale. Bonne ou mauvaise nouvelle ? Mohamed-R Réda Mezoui : Il ne faut pas tomber dans la démagogie. Avant de céder à ces supputations insensées, il faut savoir qui est Donald Trump. Trump est d’abord un homme qui a réussi. La société américaine baigne dans une culture qui idéalise les « money-makers » et le candidat républicain en est un. Il représente une « succes-story » et il en incarne l’esprit. Pour les Américains moyens, les problèmes des Etats-Unis sont essentiellement socio-économiques. Ces problèmes, qui touchent depuis quelque temps, plusieurs franges de la société, y compris la classe moyenne, sont induits par le capitalisme financier et ses déséquilibres. De ce fait, parce qu’il est partisan d’un capitalisme productif, Trump a pu mobiliser la société autour de lui. Hillary Clinton par contre a focalisé sa campagne sur d’autres questions qui ne sont pas en phase avec les préoccupations sociales. Elle est déconnectée de la réalité américaine. De plus, son manque de discrétion dans ses connivences avec les lobbies juifs, la question des e-mails, son passé politique et les erreurs qui l’ont jalonné, l’ont mise dans une situation inconfortable. Elle est dans la continuité de ce qui se faisait jusque-là. Rien de nouveau dans sa démarche. Même les féministes n’ont pas voté pour elle, suite au comportement permissif qu’elle a eu avec son mari qui l’avait trompée en lui pardonnant. Donc, la victoire de Trump est une bonne nouvelle, notamment pour les Américains. Donald Trump a été présenté par Fidel Castro comme «le candidat le plus révolutionnaire que les Etats-U Unis aient connu M. R. Mezoui Donald Trump avec sa jeune épouse depuis plus d’un demi-ssiècle», dans une interview au Washington Post, dès le 31 mars 2016. Qu’en pensez-v vous ? Je suis content d’être du même avis que Fidel Castro, un homme lucide. Effectivement, Donald Trump est en rupture avec la tradition politique américaine. Il peut faire bien des choses d’autant plus qu’il a le soutien d’une majorité aussi bien au Congrès que dans la Chambre des Représentants. Il est à préciser qu’il n’a pas été soutenu dans sa campagne par les grandes multinationales et les grosses boîtes financières, mais par les petites gens et les petites entreprises qui se sont mobilisées massivement pour financer sa campagne. Ces éléments démontrent que le 45e président des Etats-Unis bénéficie d’une grande confiance de la part du peuple américain. Les sondages avaient donné Hillary Clinton pour favorite et celle-cci a suscité des soutiens massifs parmi les élites américaines. La victoire de Donald Trump est-eelle, de ce point de vue, une surprise ? La victoire de Trump n’est pas une surprise. Il a très bien mené sa campagne électorale en proposant des solutions à toutes les préoccupations majeures de la société américaine. Les agences de sondage et de communication qui ont mené des campagnes en faveur de Clinton et qui ont cru avoir formaté l’opinion publique se sont trompées. Les instituts de sondage ne disent généralement que ce qui les engage et veulent entendre. Le sondage est devenu plus un vecteur de propagande qu’un instrument d’élabora- tion de pronostics. La victoire de Trump, non prévue par ces sondages, confirme mon propos. Les Etats-Unis retournent à la souveraineté citoyenne. C’est presque la même chose que ce qui est arrivé avec le Brexit qu’aucun sondage n’avait prévu. La bataille électorale a été essentiellement communicationnelle et c’est sur ce plan que Clinton a échoué. Trump, lui, a été réaliste. Le républicain Trump a promis ceci : expulsion de 11 millions d’immigrés clandestins, fin du programme d’accueil des réfugiés syriens, abrogation du droit du sol, construction d’un mur de 1600 km entre les EtatsUnis et le Mexique, augmentation par trois du nombre d’agents de l’immigration, instauration d’une peine de prison fédérale de deux ans minimum à tous les immigrants clandestins expulsés qui reviendraient aux EtatsUnis, lancement d’une opération militaire pour récupérer les puits de pétrole aux mains de Daesh en Syrie et en Irak, réinstauration vous qu’il de la menace nucléaire, etc. Pensez-v est possible qu’il réalise tout ceci ? La politique américaine, notamment étrangère, ne dépasse-tt-eelle pas les seules prérogatives du président ? Trump est réaliste et pragmatique en même temps. Il a dit ce que les Américains veulent entendre. Il a bien compris leurs préoccupations et il les a exprimées opportunément. C’est du populisme bien entendu, puisqu’il y a une énorme différence entre être candidat et être président. Après son investiture, il réalisera deux ou trois promesses phares pour contenter son électorat. Mais, dans le fond et sur les questions stratégiques, la politique américaine restera la même. Il y a des règles financières, constitutionnelles, économiques et politiques qu’il ne pourra jamais enfreindre. C’est la nature du pouvoir qui l’en empêchera. Kennedy a voulu mettre fin à la guerre du Vietnam et affaiblir la CIA. Il a été liquidé avant d’y parvenir. Les pouvoirs, dans l’absolu, n’aiment pas les hommes d’Etat forts. Ils aiment les hommes politiques simples pour pouvoir les mettre à leurs services et le pouvoir américain ne fait pas exception. Les hommes d’Etat forts, c’est dans les grands moments de crises qu’on leur fait appel et qu’on marche derrière eux. Quel serait l’avenir des Etats-U Unis et du monde et, plus particulièrement, de notre région, à l’aune de cette nouvelle ? Tout empire, périt, dit-on. L’empire américain va périr. Pas tout de suite. Mais il va progressivement perdre de son hégémonie. Ceci a déjà commencé parce que les Américains, plus que leurs dirigeants, ne sont plus prêts à assumer les conséquences des politiques, notamment étrangères, des Etats-Unis. D’autres puissances sont en train d’émerger, ce qui entraîne un nouvel ordre mondial. Il faut faire avec et se tailler une place de choix dans cette reconfiguration. Néanmoins, dans la situation où se trouve notre région, la tâche est ardue. Il est absolument nécessaire que le Grand Maghreb se construise pour que les pays de la région, dont l’Algérie, puissent prendre part souverainement à la marche du monde. A. I. LES MÉDIAS N’ARRIVENT PAS À ASSUMER LE CHOC Une victoire « étourdissante » C’EST CETTE FRACTURE entre des médias qui ne touchent plus qu’une infime partie de la population, et celle-ci davantage branchée sur les pages partisanes des réseaux sociaux, qui explique l’effet boomerang de cette campagne. ! CHAABANE BENSACI L e mea culpa des médias américains a été exprimé à minuit, heure américaine, sur le plateau de CNN où les résultats ont eu l’effet d’une douche froide. Le désarroi des instituts de sondage le disputait aux mines sombres des commentateurs, un contraste frappant avec les visages réjouis et l’ambiance bon enfant qui régnait en début de soirée. D’un coup, lorsque l’avance de la candidate démocrate fut éteinte, l’Amérique a plongé, au fur et à mesure que ses Etats se drapaient de rouge, dans une ambiance Halloween. C’est cette même atmosphère qui a caractérisé les rédactions dans le monde, clouées par la victoire sans appel de Donald Trump. Les sondages successifs avaient fait entrevoir une dynamique lente, mais inexorable du candidat républicain, mais nul n’en a voulu tenir compte, exception faite du seul sondage ABC-Washington Post qui avait prédit le choc. Intéressant à plus d’un titre, le commentaire du prix Nobel d’économie en 2008 et éditorialiste au New York Times, Paul Krugman, voit dans cette erreur le signe d’un pays divisé où les médias campent d’un seul côté de la ligne de fracture. « Les gens comme moi, et sans doute la plupart des lecteurs du New York Times, n’ont vraiment pas compris le pays dans lequel nous vivons, a-tt-iil écrit, dans un billet intitulé ‘’Notre pays inconnu’’. Nous pensions qu’une large majorité d’Américains restait attachée aux normes démocratiques. Mais il apparaît qu’un grand nombre de gens – des Blancs, vivant principalement dans les zones rurales – ne partagent pas du tout notre vision de l’Amérique. » Or, c’est cette fracture entre des médias qui ne touchent plus qu’une infime partie de la population, laquelle est davantage branchée sur les pages partisanes des réseaux sociaux, qui explique l’effet boomerang de cette campagne. Plus les médias se sont évertués à diaboliser le candidat Trump, plus sa cote de popularité, invisible à leurs yeux mais au final bien réelle, a monté. Il faut savoir que ce sont pas moins de 200 titres américains qui ont bataillé en faveur de Hillary Clinton contre six uniquement pour son rival. A l’aube d’une nuit éprouvante, le Huffington Post a sobrement constaté « cauchemar : Trump président ! » alors que le Times paraissait encore groggy avec « Donald Trump est élu président dans une répudiation étourdissante de l’establishment ». Quant au Washington Post, il constate la mort dans l’âme « Le triomphe de Trump : le businessman gagne la présidence dans une déception étourdissante envers Clinton ». C’est aussi l’avis du Los Angeles Times qui voit « Trump à la Maison-B Blanche gifle l’establish- 6 ment ». Au Daily Mail, en Grande-B Bretagne, on constate une Amérique « Trumpland » quand The Wall Street Journal estime que la victoire du candidat républicain résulte d’une « vague populiste ». A Bruxelles, Le Soir a vu « le choc Trump » et en Allemagne, le Markische Allemeïne a coupé la poire en deux dans sa Une consacrée aux deux possibles présidents ! Enfin, Le Monde se demande « comment la victoire de Trump at-eelle pu échapper aux sondages et aux médias ». Une question qui, au lendemain du scrutin, paraît quelque peu naïve. C. B. L’Actualité SURPRENANTE VICTOIRE DE DONALD TRUMP JEUDI 10 NOVEMBRE 2016 SUR SA RIVALE HILLARY CLINTON LE PARI PERDU DU MAROC LA PROMESSE D’UN AVENIR radieux s’est transformée en un cauchemar pour le roi Mohammed VI. ! SAÏD BOUCETTA S ’il existe un pays au monde pour qui l’élection de Donald Trump à la tête des EtatUnis est une véritable douche froide, ce serait sans conteste le Maroc. Le Royaume alaouite qui a beaucoup investi dans ses relations avec le pays de l’Oncle Sam a mis tous ses œufs dans le panier d’Hillary Clinton. Très proche du Palais royal pour des raisons peutêtre subjectives, l’ancienne secrétaire d’Etat y a ses habitudes. Mme Clinton ne fait aucun mystère de son «admiration» pour le roi avec lequel elle entretient une solide amitié. Amoureuse des us et coutumes du royaume, elle s’y rend régulièrement pour des visites privées. Lors de ses tournées au Maghreb, elle ne manque jamais de faire de Rabat son principal point de chute. Elle a d’ailleurs joué un rôle crucial dans l’attitude de son pays au Conseil de sécurité, en rapport avec la question du Sahara occidental. Le Maroc avait dans Hillary Clinton une alliée de choix dans l’administration Obama. L’idée même de la savoir à la tête de l’hyperpuissance américaine comblait le roi Mohammed VI de satisfaction. Suivant l’évolution de la campagne des primaires démocrates, ensuite de la campagne pour la présidentielle, le monarque Hillary Clinton était un allié de taille de Mohammed VI marocain, comme la grande majorité des décideurs de la planète a certainement pensé que «l’affaire était déjà dans le sac». Il ne pouvait pas rêver meilleure conjoncture. Et c’est en toute amitié que le Palais royal donnait un sens sonnant et trébu- chant à son investissement américain. Plus de 12 millions de dollars ont été versés par Rabat dans le compte de la Fondation Clinton. Venant d’un pays surendetté avec des indices de développement humain en berne, la généreuse donation marocaine pouvait faire jaser. Mais pour Mohammed VI, c’était un gage d’amitié, mais surtout un placement sûr avec des dividendes garantis à très court terme. Jusqu’à avant-h hier soir, le retour sur investissement était quasi garanti. Pour le Maroc, une ère de grande prospérité était aux portes. Avec une aussi puissante alliée qu’est la présidente des Etats-U Unis d’Amérique, l’avenir du royaume était entre de bonnes mains, d’autant que la sœur de Clinton a choisi ce pays pour y vivre. Cela pour dire que tout plaidait pour une mise en orbite du Maroc comme une véritable puissance régionale. L’activisme du roi en faveur de l’adhésion de son pays à l’Union africaine n’est certainement pas étranger à la perspective d’un soutien clair de l’hyperpuissance. Cet avenir, qui était plus que probable, s’est transformé en un cauchemar pour le roi Mohammed VI. Les dégâts collatéraux de la défaite électorale de Hillary Clinton sont donc ressentis à plusieurs milliers de kilomètres de Washington. Rabat doit tirer un trait sur son ambition expansionniste au Sahara occidental. La nouvelle administration américaine n’aura certainement pas la même approche de la question sahraouie qu’aurait eue celle de Clinton si elle avait été élue. Pensant jouer une carte maîtresse, le roi du Maroc se retrouve avec un jeu sans «couleur» et risque de perdre la partie du siècle. En effet, si l’administration Trump, pour une raison ou pour une autre, choisit de lâcher le Maroc, Mohamed VI sera passé à côté de la chance de sa vie. S. B. RELATIONS ÉCONOMIQUES ALGÉRO-AMÉRICAINES DEUX PATRONS ALGÉRIENS EN PARLENT... «DIFFICILE DE PARLER ÉCONOMIE sans évoquer l’aspect diplomatique des relations entre ces deux pays qui ne partageaient pas les mêmes visions sur certains dossiers.» ! ABDELLAH BOURIM D onald Trump élu, hier, 45ème président des Etats-U Unis au terme d’une longue campagne électorale qui l’a propulsée à la plus haute fonction de l’Exécutif américain s’est dit prêt à travailler avec tous les pays qui seraient disposés afin d’encourager et de privilégier le partenariat. En effet, l’Algérie et les Etats-Unis qui ont des rapports très solides en matière de lutte contre le terrorisme et de la coopération sécuritaire ont déjà exprimé leur aveu et leur ambition d’aller vers le renforcement de la coopération économique entre le deux pays, ces dernières années dans le cadre du Conseil des hommes d’affaires algéro-américain. La question qui se pose: que va-t-il changer dans la relation économique entre l’Algérie et les Etats -unis après l’arrivée de Trump à la tête de l’administration américaine ? Pour le président de la Confédération générale des entreprises algériennes (Cgea), Habib Youcefi, « il est difficile de parler d’un développement économique, sans évoquer l’aspect politique et diplomatique dont ces deux pays ne partageaient pas les mêmes visions sur certains dossiers», a-t-il affirmé. Pour ce dernier les questions diplomatiques priment sur l’aspect économique dans les relations internationales et c’est à l’Algérie d’actionner son appareil diplomatique pour atteindre cet objectif espéré qui nécessite des innovations importantes, et une compréhension mutuelle pour que la relation économique entre les deux pays dépasse le stade actuel. « Les possibilités d’un renforcement de la coopération économique entre les deux pays existent, mais elles doit être accompagnées d’un travail important sur le plan diplomatique qui nécessite des innovations importantes. L’Algérie et les Etats-Unis ne partageaient pas les mêmes visions sur certains dossiers», a-t-il expliqué. Pour sa part, Salah Eddine Abdessamade, vice-président du Forum des chefs d’entreprise (FCE), estime que l’arrivée de Trump à la tête de l’administration américaine n’aura pas un impact sur les relations économiques entre les deux pays. Il affirme dans ce sens que des contrats de partenariat ont été signés avec des entreprises américaines, mais non avec le gouvernement américain. «Le pouvoir politique a peu d’influence sur les chefs d’entreprise dont la majorité est constituée de multinationales, donc sur ce point il est encore difficile», a-t-il souligné, avant d’ajouter : « On n’a pas à s’inquiéter, au contraire il faut saisir cette opportunité pour arriver au développement des relations économiques entre les Etats-Unis et l’Algérie.» Pour M. Abdessamed, l’Algérie doit saisir l’opportunité de ce bouleversement de l’économie mondiale pour tenter d’occuper une place qui lui permettra de développer son économie en tentant des contrats de partenariat gagnantgagnant. Salah Eddine Abdessamade Habib Youcefi Pour rappel, la coopération économique entre l’Algérie et les Etats-Unis est encore très loin des aspirations des deux pays qui affichent des ambitions et veulent multiplier les initiatives pour atteindre l’objectif visé. La coopération entre l’Algérie et les Etats-Unis s’est étendue ces derniers temps vers d’autres secteurs d’activité dont l’agriculture, la santé, l’enseignement professionnel et d’autres, si changement il y a dans les relations bilatérales entre les deux pays c’est bien pour répondre aux aspirations et objectifs des deux pays dont les chefs d’entreprise multiplient les initiatives pour booster les relations économiques entre les deux pays. Enfin, plusieurs projets de partenariat OPÉRATION DON DU SANG Le Personnel de Mobilis à SANG % Perpétuant la traditionnelle initiative humanitaire de « Don du Sang », les employés de Mobilis ont répondu favorablement à l’appel de l’Agence Nationale du Sang, en se mobilisant, encore une fois, ce Mercredi 09 Novembre 2016, pour une collecte de sang, organisée au niveau du siège de la Direction Générale de l’entreprise et en simultané au niveau de toutes ses Directions Régionales. En présence du Directeur Général de Mobilis Monsieur Mohamed Habib et de tous les employés, qui ont répondu massivement à cet appel, Mobilis a fait montre d’une grande mobilisation et un engagement indéfectible en organisant cette action caritative en donnant l’exemple d’une citoyenneté sincère, en s’impliquant dans cette noble action humanitaire désormais ancrée dans les mœurs de Mobilis. Durant cette journée de solidarité, les employés de Mobilis, ont illustré toute leur générosité en soutenant cette démarche civique et cette action de générosité, de partage et de combat pour la vie. 7 C’est parce que nous sommes plus que de simples employés, des citoyens impliqués et soucieux d’aider leur prochain. MOBILISONSNOUS pour ce geste humanitaire ! ont été lancés dans ce cadre, notamment de l’agriculture comme des projets de fermes pilotes s’étendant sur une superficie de 25 000 hectares, dont 5 000 ha réservés à l’élevage de vaches laitières et d’autres bovins. Cette exploitation agricole produira du blé dur, de l’orge, du fourrage, de la pomme de terre et activera aussi dans l’ensilage du maïs, sur une superficie globale de 20 000 ha. Dans le secteur de la santé, les deux parties ont déjà signé un accord de partenariat dans le domaine de la biotechnologie et de l’industrie pharmaceutique, susceptible d’ouvrir la voie à l’Algérie pour qu’elle devienne à terme un important pôle régional dans ce A. B. domaine. L’Actualité JEUDI 10 NOVEMBRE 2016 JEUX MÉDITERRANÉENS 2021 CE QUI VA CHANGER À ORAN LA FRÉNÉSIE DE CONSTRUCTION risque de faire perdre à Oran son âme. Que fera-t-on de ces dizaines d’anciennes bâtisses qui se distinguent par leur architecture? ! WAHIB AÏT OUAKLI T ous les préparatifs devant aboutir à la programmation de toutes les épreuves sportives prévues pour les Jeux méditerranéens de 2021, constituent le casse-tête quotidien des autorités locales d’Oran qui ont élu domicile, pour l’occasion, dans l’ancien siège de la daïra. Cette bâtisse, sise boulevard de l’ALN (ex-Front de mer) a été vidée de ses occupants et ses archives avant d’être réaménagée et remise au Comité olympique algérien, le COA. Son ouverture officielle a été inaugurée par le ministre de la Jeunesse et des Sports, El Hadi Ould Ali. Ainsi, la capitale de Sidi El Houari accueillera les Jeux méditerranéens dans moins de quatre ans. On attend une vingtaine de pays, tous du Bassin méditerranéen. Préparer un événement d’une telle importance n’est pas chose aisée. Les autorités sont sur le quivive. Mais le ministre de la Jeunesse et des Sports a affiché son assurance. «L’Algérie est apte à abriter des événements d’envergure internationale», a affirmé El Hadi Ould Ali. A Oran-ville, les autorités locales mettent le paquet dans le cadre de ces préparatifs à travers la réalisation de nouvelles infrastructures sportives et hôtelières, dont un grand complexe olympique. Cette ville sera-t-elle prête ? En tout cas, les investissements dans le secteur hôtelier battent hier plein. Il reste que cette frénésie de constructions risque de faire perdre à Oran son âme. Que fera-t-on de ces dizaines d’anciennes bâtisses qui se distinguent par leur architecture? L’annonce de la démolition de 400 immeubles donne froid dans le dos. On avance que ces bâtiments sont «irrécupérables vu leur vétusté avancée». Bien avant que l’engin démolissant ne se mette en marche, la nature, qui a horreur du vide, a bien fait les choses en amochant la façade principale de la ville des Deux Lions. Au jour d’aujourd’hui, la ville, qui vit au rythme des effondrements de bâtisses, offre une image hideuse. Si la place d’Armes est, à la faveur de la réalisation du tramway d’Oran, ornée par toutes sortes de décorations, le contraire est, de visu, perceptible un peu partout dans les entrailles de la ville. El Bahia s’apprête à vivre un moment historique Une historicité mal assumée La rue Philippe, rue des Jardins, Derb, Sidi El Houari, Cavaignac, Saint-Pierre, la Bastille, Gambetta, Plateau, El Hamri, Mediouni en sont des exemples concrets reflétant le laisser pour soi d’une ville qui a totalement perdu toutes ses couleurs chatoyantes d’antan. Le quartier populaire de Sidi El Houari, dont l’histoire remonte à des siècles, recèle 90% des sites historiques abandonnés, alors qu’ils peuvent facilement faire le bonheur des touristes et des férus de la recherche en histoire. «Des cités dortoirs naissent comme des champignons un peu partout», dira Mohamed, un jeune étudiant à l’université d’Oran. En un mot, El Bahia tourne le dos à l’historicité et l’authenticité de son histoire. Cette ville qui a été le carrefour de 1001 histoires héritées des civilisations qui l’ont marquée. Les forts, donjons, les portes espagnoles, le mur de Rozalcazar, les palais ottomans et leurs tunnels, la mosquée du Pacha sont en attente de réhabilitation. La «bêtise humaine» a atteint son apogée, lorsque les «bétonnés-bétonneurs» des années 1980 ont violemment défloré la virginité du palais du Bey. Ceux-là n’ont trouvé rien de mieux à faire pour développer le tourisme que de construire l’hôtel Châteauneuf à côté du palais. Faute de crédit et à la faveur de la chute libre des cours du pétrole durant les années 1980, le projet a été abandonné laissant une masse de béton côtoyant de près le palais ! Jusqu’à ce jour, la masse de béton de plusieurs niveaux continue à faire suer les responsables hiérarchiques. La partie ouest de la ville d’Oran étant infranchissable, vu le relief rocheux la composant, l’investissement dans la ville s’étend vers l’Est. Cette partie, très précisément à Belgaïd, le grand complexe olympique s’est dessiné amplement prenant brusquement sa forme. La société chinoise, ayant raflé le projet, avance dans la réalisation dudit chantier. Ladite infrastructure est, du point de vue sportif très important. Elle comprend 40 000 places, une salle omnisports, un centre nautique et des cours de tennis. Selon les promoteurs du projet, le taux d’avancement est de 70%. Et qu’en est-il du village olympique? Là encore, les promoteurs du projet y mettent les bouchées doubles. Dans le tas, ils avancent que «le village olympique, qui accueillera pas moins de quelque 6 000 athlètes, sera livré bien Djezzy, Sponsor officiel de l’édition ALGERIA WEB AWARDS 2016 Djezzy, leader des technologies de communications mobiles, est fière d’accompagner la plus grande compétition nationale web, Algeria Web Awards pour promouvoir et encourager la création d’un contenu digital algérien. Placé sous le haut patronage de Madame la Ministre de la Poste, et des Technologies de l’Information et de la communication, Iman Houda Feraoun et organisé par l’agence Creativinno, cet événement vise à valoriser la création d’applications locales à travers une concurrence saine entre développeurs, web designers et autres acteurs de la scène digitale algérienne. Trois catégories sont concernées par ce concours, à savoir le site web, le média social et l’application mobile et 36 prix sont prévus pour récompenser le meilleur produit en plus d’une distinction pour la personnalité web de l’année, la meilleure pub de l’année ainsi que le coup de cœur du jury. L’inscription aux Algeria Web Awards est ouverte jusqu’au 17 Novembre prochain. A l’issue de cette phase, un jury composé d’experts nationaux et étrangers disposera de deux semaines pour sélectionner trois nominés pour chaque catégorie. Les résultats seront annoncés le 5 Décembre sur le site de la compétition www.awa.dz. Les vainqueurs seront primés lors d’une grande cérémonie qui aura lieu le 18 Décembre prochain à l’hôtel El Aurassi à Alger. avant le lancement de la compétition rentrant dans le cadre des Jeux méditerranéens. Cependant, la date n’est pas encore fixée ! «Ce sera fait en 2019 ou 2020», a-t-on fini par dire, tout en trébuchant avant d’évacuer rapidement une telle question. «Ce projet, une fois les JM 2021 clôturés, sera dédié aux étudiants», a-t-on affirmé. Le règne de la spéculation Ces infrastructures sportives toute neuves viennent conforter d’autres complexes sportifs existants comme les piscines olympiques d’Oran. Toute cette armada de projets est argumentée à partir d’un seul fait ; faire face au pro- blème d’hébergement des sportives et sportifs devant prendre part aux JM 2021. Quant aux capacités d’hébergement de la ville, elle sont de l’ordre de 25 000 lits, dispatchés sur une centaine d’hôtels, dont certains ouvriront leurs portes dans les deux années à venir etc. dans le lot, le secteur privé a bénéficié d’un intérêt particulier. D’importantes facilitations ont été accordées aux investisseurs. D’ailleurs, les pouvoirs publics se félicitent d’avoir accompagné le secteur privé dans ses investissements. A Oran, deux hôtels publics peuvent faire le bonheur des milliers de touristes nationaux et étrangers. Il s’agit du Grand Hôtel, situé place du Maghreb (ex-place de la Grande Poste, et l’hôtel de la Gare, situé boulevard Marceau. Si le premier a été récupéré après l’annulation de la transaction douteuse conclue, le deuxième est toujours squatté par des indus occupants, ne versant aucun sou à son propriétaire, l’APC d’Oran. Force est de constater que les Jeux méditerranéens de 2021 ne changeront pas d’un iota la vie sociale, culturelle ou économique de la ville d’Oran hormis l’orgueil de vouloir organiser vaille que vaille une telle rencontre d’envergure régionale et arracher le maximum de titres. C’est d’ailleurs cette extrapolation que l’on peut déduire des déclarations faites par les responsables, aussi bien locaux que hiérarchiques. Nombreux sont les responsables locaux qui affirment que «la wilaya d’Oran ainsi que ses habitants seront prêts à rendre heureux le peuple algérien durant les JM». Comment donc rendre cette joie à un peuple et une ville frappés de tous les maux sociaux ? Accueillir les Jeux méditerranéens est pour les responsables locaux, une victoire méritée. W.A.O. La date précise des JM d’Oran connue en décembre La date précise des 19èmes Jeux méditerranéens, prévus en 2021 à Oran, sera annoncée à la mi-décembre prochain, a déclaré hier le président du Comité international des Jeux méditerranéens. « Lors de la réunion du Cijm, tenue deux jours durant à Oran, nous nous sommes donné un délai jusqu’à la mi-décembre pour arrêter définitivement la date (précise) de la tenue des JM 2021 à Oran », a indiqué Amar Addadi. « Cette décision a été prise pour nous permettre de consulter les Fédérations sportives internationales, éviter le chevauchement des dates avec les grands événements sportifs internationaux et prendre en considération l’agenda olympique international, marqué par un grande nombre d’activités », a-t-il soutenu. COMMUNIQUÉ DE PRESSE DJEZZY LANCE LE MODEM 4G Djezzy, leader des technologies de communications mobiles, poursuit sa stratégie visant la généralisation de la consommation des data avec le lancement de son nouveau Modem 4G. Cette offre au prix exceptionnel de 6 990 DA accompagnée d’un modem wifi 4G cédé gratuitement avec 20 Go d’internet pour une durée de deux mois, va permettre aux abonnés et futurs abonnés de Djezzy de se connecter partout et de partager leur connexion avec les membres de leurs familles ou leurs amis. La promo Djezzy Modem 4G permet également aux abonnés de partager leur connexion internet avec jusqu’à 10 utilisateurs en simultané ; de profiter de 20 Go de Data pendant deux mois ; et dans le cas d’épuisement du volume data, le client aura le choix de continuer à se connecter à une vitesse réduite jusqu’à la fin de validité de l’offre. Les utilisateurs peuvent aussi souscrire à un des forfaits internet de Djezzy depuis la page internet Djezzy.dz, ou depuis *707# en utilisant l’interface du Modem Djezzy. A savoir : - 1Go valable pendant 10 jours à 800 DA. - 5 Go valables pendant 30 jours à 3500 DA. 8 - 10 Go valables pendant 30 jours à 5000 DA. - 20 Go valables pendant 30 jours à 7000 DA. Il est à noter que le nouveau Djezzy Modem fonctionne aussi en 3G. Cette offre est également disponible avec une clé Djezzy Connect 4G offerte et 20 Go inclus au prix de 4 990 DA. L’offre Djezzy Modem est disponible dans les boutiques Djezzy les wilayas 3G et 4G. Avec cette nouvelle promotion, Djezzy confirme l’orientation digitale de l’entreprise et invite les utilisateurs à profiter du monde numérique où qu’ils se trouvent. L’Actualité JEUDI 10 NOVEMBRE 2016 AUGMENTATION ANNONCÉE DU PRIX DE L’ESSENCE Les propriétaires de stations-sservice menacent APRÈS LEUR ANNONCE dans la loi de finances 2017, les augmentations décidées risquent d’avoir de lourdes conséquences sur plusieurs secteurs à l’est du pays. ! WAHIDA BAHRI D éjà mal perçue, la première augmentation de 2016 du prix de l’essence, a fait des mécontents chez les gérants des stations-service. Celle décidée pour l’année 2017 vient de susciter la grogne des propriétaires de ces stations, qui menacent d’engager une grève illimitée pour dénoncer cette augmentation, qualifiée d’insensée, au vu de la chute de leur marge bénéficiaire, occasionnée par l’impact des dispositions de la loi de finances 2016. Ainsi, appréhendant cette nouvelle augmentation, des dizaines de propriétaires des stations d’essence, mettant en garde contre une nouvelle hausse des prix des carburants, semblent s’être donné le mot d’ordre, pour engager, le 1er Janvier 2017, une grève illimitée, en guise de contestation contre la décision de l’augmentation des prix des carburants, retenue dans la loi de finances 2017. Ainsi, le spectre n’est pas celui de la menace de voir toutes les stations d’essence paralysées, c’est plutôt, de voir les conducteurs de tous moyens de transport confondus pénalisés par l’impact de cette grève qui se dessine de plus en plus à l’horizon. L’impact redouté aura certainement des retombées sur plusieurs institutions, scolaires, administratives et sanitaires entre autres. Il faut dire que Le plein coûtera plus cher depuis l’application de l’augmentation des prix des carburants l’année dernière, la demande a nettement baissé depuis. Les automobilistes ont réduit leur approvisionnement en cette matière à hauteur de 50%. Une réduction qui a eu un effet sur les marges bénéficiaires de la majorité des stations d’essence. Autre facteur de cette situation, la diminution de la contrebande du carburant, après le resserrement de l’étau, par des services de sécurité autour des réseaux de contrebandiers du carburant, notamment au niveau des régions frontalières, El Tarf, Tébessa et Souk Ahras, notamment. Ces raisons et bien d’autres encore, sont à l’origine d’une situation, qualifiée par plus d’un, d’insoutenable. La mise en application des augmentations décidées dans la nouvelle loi de finances 2017, a déjà commencé à faire parler d’elle, notamment au sein des couches sociales moyennes, dont le pouvoir d’achat n’est plus en mesure de supporter d’autres augmentations. Si aujourd’hui, les propriétaires des stations d’essence ont commencé à s’agiter, qu’en sera-t-il du simple citoyen qui, depuis l’annonce des augmentations, n’a pour sujet que la nouvelle loi de finances. Assumant déjà une austérité aiguë, le pauvre Algérien est tenu d’assurer bon gré mal gré, des rentes au Trésor public. Rappelons que la loi de finances 2016 avait prévu ces hausses en révisant le taux de la TVA sur les carburants qui est passé de 7% à 17%, et avait introduit une taxe sur les produits pétroliers (TPP) à hauteur de 2,91 dinars par litre pour l’essence et de l’ordre de 2,66 dinars le litre pour le gasoil. Pour le gouvernement, ces ajustements des prix des carburants ne mettaient nullement fin aux subventions massives de ces produits qui absorbaient plus de 600 milliards de dinars, soit plus de 6 milliards de dollars en 2016. Autre vision du gouvernement dans l’adoption de la loi de finances 2016 : rationaliser la consommation et combattre la contrebande. Ainsi , selon le gouvernement, les augmentations des prix des carburants étaient destinées à rationaliser la consommation et faire des économies à cet effet, dont celle du gasoil. Ce dernier carburant représentait 67% de la consommation des produits pétroliers à la pompe en 2014. Signalons que, le solde cumulé des importations de gasoil par l’Algérie en 2012, 2013 et 2014 a atteint 5,7 milliards de dollars. Sonatrach avait annoncé qu’elle cesserait d’en importer avant la fin de 2015 après l’entrée en production des raffineries d’Alger, de Skikda et d’Arzew à la suite de leur rénovation. Autre objectif recherché par l’Etat, c’est aussi de combattre la contrebande du carburant, les exportations illégales de carburants depuis les frontières Est et Ouest, Tunisie et Maroc principalement, évaluées à plusieurs milliards de dollars par an. W. B. BÉJAÏA L’échangeur des Quatre Chemins livré au mois d’avril 2017 LE PROJET D’AMÉNAGEMENT de la Route nationale 43 sur 11,5 km atteint un taux d’avancement de 98 %. ! AREZKI SLIMANI L’ échangeur des Quatre Chemins sera livré vers la fin du mois d’avril 2017. C’est ce qu’a indiqué un communiqué de la wilaya de Béjaïa qui précise que le taux d’avancement des travaux est de 40%. Ceci grâce aux multiples visites d’inspections et réunions au niveau du site avec tous les intervenants, dont le projet a fait l’objet. 124 pieux prévus sur les 181 sont réalisés. Huit semelles sur les 23 prévues sont bétonnées et sept fûts ont été bétonnés sur les 21 prévus. Au chapitre du secteur des travaux publics, la wilaya de Béjaïa a bénéficié de plusieurs projets structurants, dont le projet de l’évitement de la ville de Kherrata, qui a atteint un taux d’avancement des travaux estimé à 99 %. Le projet d’aménagement de la Route nationale 43 sur 11,5 km a atteint un taux d’avancement de 98 %. Les secteurs de l’hydraulique et des travaux publics connaissent de grands projets structurants inscrits au profit de la wilaya, indique le même communiqué portant sur le dernier conseil de wilaya tenu avanthier avec le nouveau secrétaire général de wilaya et les nouveaux chefs de daïras, installés officiellement à l’occasion. La wilaya possède des ressources hydriques très importantes. Avec les deux barrages : Ighil Emeda et Tichi Haff, Béjaïa alimente 35 communes de la wilaya de Béjaïa et 14 autres relevant des wilayas de Sétif et de Bordj Bou Arréridj. Béjaïa alimente également pour l’irrigation du plateau d’El Asnam et Sahel à Bouira et Béjaïa sur 9 700 hectares. En matière de programme de développement, 44 opérations sont inscrites au profit de la wilaya. Pour l’année 2016, deux opérations sont inscrites dont la réalisation et l’équipement de 500 ML de forage d’exploitation. Les travaux de forage sont en cours, l’opération concerne la réhabilitation des réseaux d’AEP de Barbacha, Timezrit et Boukhelifa. Ces trois marchés ont déjà été confiés. D’ici la fin de l’année, plusieurs opérations seront clôturées. Il s’agit du renforcement en AEP des villages Kelaâ, Boni, Ouled Ahmed, Ouled Saïd, Moka, au niveau de la commune d’Ighil Ali, l’alimentation en eau potable du village Ighil N’saïd et les environs de la commune de Toudja, la réfection et la réhabilitation de la conduite de refoulement de Tichy, la réfection et la réhabilitation de l’adduction de la station de pompage de Laânasser dans la commune d’Aït Smaïl, la réalisation des réseaux de dis- tribution de Tadergount à Darguina et Rif à Taskriout, étude et réalisation de la station d’épuration de Sid Ali Labhar, la rénovation des chaînes de refoulement à travers la wilaya, l’alimentation en eau potable du pôle universitaire d’Amizour et la réparation des dégâts causés par les intempéries aux réseaux d’assainissement et traitement d’oueds. Le déplacement des réseaux est achevé, à l’exception du réseau électrique 60 KV dont les travaux sont à un taux de 80%. Il reste à réaliser 160 ml de tranchées dont 50 par forage dirigé ainsi que le déroulement des câbles. Le projet d’aménagement des gorges de Kherrata sur 7,6 km connaît un taux d’avancement de 20%. Pour ce qui est du lot tunnel sur 410 ml, il ne reste que le revêtement de la voûte sur un linéaire de 260 mètres. Son achèvement total est prévu A. S. pour la fin de l’année en cours. IMPORTATIONS DE VÉHICULES Les licences attribuées ! MASSIVA ZEHRAOUI S eulement 225 licences d’importation de véhicules, ciment et rond à béton, ont été octroyées pour l’année 2016 par la commission interministérielle, selon le ministère du Commerce. Une baisse significative d’importation de véhicules a été constatée par rapport notamment à l’année 2015. Avec le nouveau contingent, le nombre de ces importations a diminué de 63 % comparativement aux années précédentes. Pour rappel, les concessionnaires automobiles ne devaient pas dépasser un certain quota fixé par le contingent initial dont le plafond était de 152 000 unités pour l’année 2016 avant d’être réduit à 83 000 unités, suite à quoi un recours a été introduit par des opérateurs. Après l’aval de la commission, le contingent a été augmenté de 15 374 unités supplémentaires pour le porter à 98 374 unités. En 2015 le nombre des importations de véhicules était de 265 523 unités pour une valeur de 3,14 milliards de dollars (contre 417 913 unités en 2014 d’une valeur de 5,7 milliards de dollars). Selon le ministère du Commerce, concernant les véhicules, 40 licences ont été délivrées, mais avec un relèvement du contingent qui a été finale- 9 ment augmenté à 98 374 unités pour l’année en cours. Concernant le ciment Portland gris, 93 licences d’importation ont été accordées pour un contingent de 2,75 millions de tonnes sur l’année 2016 alors qu’il avait été fixé initialement à 1,5 million de tonnes. Quant au rond à béton, 92 licences d’importation ont été délivrées pour un contingent de 2,6 millions de tonnes alors que le contingent avait été fixé à 2 millions de tonnes. Le contingent quantitatif concerne les véhicules automobiles pour le transport de 10 personnes ou plus (chauffeur inclus), les véhicules de tourisme et autres véhicules automobiles principalement conçus pour le transport des personnes (y compris les voitures de type « break » et les voitures de course) et les véhicules automobiles pour le transport de marchandises. M. Z. S ports JEUDI 10 NOVEMBRE 2016 LIGUE 2 MOBILIS - 9e JOURNÉE JSM BÉJAÏA-CAB BOU ARRÉRIDJ (DEMAIN-16H) Les Vert et Rouge pour confirmer Les joueurs semblent réceptifs au langage de leur coach et se déclarent plus que déterminés à poursuivre leur dynamique en cette dernière ligne droite de la phase aller de la saison 2016-2017. ! BOUALEM CHOUALI L es gars de la Soummam qui ont repris le chemin des entraînements depuis le dimanche dernier pour préparer le rendez-vous de demain à domicile contre le CABBA, affichent un moral au beau fixe. En effet, la brillante et importante victoire (3-0) réussie le week-end dernier à domicile face à l’équipe du CA Kouba, en coupe d’Algérie, a placé les poulains d’El Hadi Khezzar dans les meilleures conditions psychologiques possibles. Il règne, désormais, un bon climat de travail dans la maison des Vert et Rouge. Un climat empreint de beaucoup de sérénité qui permet au staff technique de mettre en œuvre son plan d’action afin de permettre à l’équipe d’être fin prête demain vendredi. Une rencontre sous le signe de la confirmation pour les Vert et Rouge de Yemma Gouraya, qui affichent clairement leur intention cette année de reprendre leur place en championnat d’élite national. Une mission qui s’annonce difficile pour les Béjaouis devant la coriace et imprévisible équipe de Bordj. A cet effet, en entraî- Les Béjaouis peuvent prétendre à la place du dauphin s’ils enchaînent avec une nouvelle victoire neur averti, le coach de la JSMB, El Hadi Khezzar n’a pas cessé de mettre en garde ses poulains contre tout excès de confiance. Il leur a demandé d’oublier la récente qualification de leur équipe au prochain tour de Dame Coupe, tout en les exhortant aussi à maintenir cette dynamique de succès en championnat dès ce vendredi face aux coriaces Bordjis, en se montrant encore une fois efficaces devant, comme lors des deux précédentes ren- contres face à l’ASO en championnat et le CAK en coupe d’Algérie : « J’ai demandé à mes joueurs de rester concentrés sur leur sujet de bout en bout et surtout de maintenir la dynamique des victoires successives. Le par- cours est encore long et rude car nous ne sommes qu’à la moitié de la première manche du championnat. Beaucoup de sacrifices attendent mes joueurs si nous voulons vraiment maintenir cette cadence et aller de l’avant », a laissé dire le coach des Vert et Rouge à ses poulains. De leur côté, les joueurs semblent réceptifs au langage de leur coach et se déclarent plus que déterminés à poursuivre leur dynamique en cette dernière ligne droite de la phase aller de l’exercice 2016-2017. Quant aux dirigeants des Vert et Rouge, qui veulent maintenir cette bonne dynamique, ils ne jurent que par leur disposition à assurer tous les moyens qu’il faut pour mettre l’équipe dans les meilleures conditions de travail possibles. De leur côté, les inconditionnels supporters des Vert et Rouge qui croient en leur belle étoile, plus que jamais, cette saison, ne jurent que par leur apport pour donner du souffle à l’équipe et la pousser à se surpasser et à se transcender pour réaliser le rêve d’une grande famille des Vert et Rouge. B. C. USMB-WAB Huis clos pour le derby de la Mitidja L L’absence des deux galeries rendra probablement l’ambiance moins festive dans les gradins du stade Mustapha Tchaker, certes, mais vu l’enjeu, les débats resteront certainement très chauds sur le terrain. e derby de la Mitidja, entre l’USM Blida (3e) qui reçoit et le WA Boufarik (8e) sera à l’affiche de la 9e journée de Ligue 2 Mobilis, prévue demain et samedi, au moment où le leader Paradou AC sera confronté à un sérieux test en accueillant l’ASM Oran (10e), surtout que cet ancien pensionnaire de l’élite se porte mieux depuis quelques semaines. En football, les duels entre clubs voisins font souvent des étincelles et le derby USMB-WAB ne fait pas exception, ce qui promet un match au sommet samedi, au stade Mustapha-Tchaker de Blida, malgré le huis clos. L’absence des deux galeries rendra probablement l’ambiance moins festive dans les gradins du stade Mustapha Tchaker, certes, mais vu l’enjeu, les débats resteront certainement très chauds sur le terrain, entre deux ténors de la Ligue 2 Mobilis qui espèrent recoller au leader pacisite, qui de son côté sera probablement soumis à rude épreuve face à l’ASM Oran. Les débats devraient être, en effet, tout aussi chauds à Dar El Beïda, entre le Paradou AC et le club Asémiste, qui reste sur une victoire (3-2) face au MC El Eulma et qui cherchera probablement à confirmer son réveil, après un début de saison relativement difficile. D’autres duels intéressants sont inscrits au programme de cette 9e journée, particulièrement les chocs qui mettront aux prises la JSM Béjaïa au CA Bordj Bou Arréridj et la JSM Skikda à l’ASO Chlef, quatre anciens pensionnaires de l’élite, qui visent la remontée en Ligue 1 Mobilis et qui devraient donc chercher à profiter de ces duels directs, considérés comme des matchs à six points, pour prendre une certaine option. Les débats ne seront pas moins palpitants dans le bas du tableau, particulièrement pour le RC Arba (dernier) qui reçoit le nouveau promu, l’US Biskra (12e), au moment où le GC Mascara (avant-dernier) jouera en déplacement chez le MC Saïda (13e). Des matchs à six points, là encore, entre mal classés, et qui permettront aux vainqueurs de s’éloigner provisoirement de la zone rouge. De son côté, le CRB Aïn Fekroun (9e), qui reste sur une précieuse victoire (1-0) chez l’Amel Boussaâda recevra l’AS Khroub (6e) et qui reste également sur une courte victoire (1-0) face à la JSM Skikda. Le dernier match inscrit au programme de cette 9e journée opposera le MC El Eulma à l’Amel Boussaâda, qui restent l’un comme l’autre club sur une défaite et chercheront donc probablement à réagir, surtout qu’ils se trouvent en plein dans la zone des turbulences. MO BÉJAÏA C’est la grande confusion Au sein du club béjaoui, c’est la confusion totale qui règne. Cela déboucherait même sur la destitution de Zahir Attia de la présidence du CA/SSPA/MOB. L e MO Béjaïa, le club le plus populaire de la Soummam qui a réussi un parcours des plus honorables pour une première participation en coupe de la CAF est dans l’expectative. Mieux encore, il est même à la croisée des chemins. C’est le moins que l’on puisse dire de la situation qui prévaut dans le club phare de Yemma Gouraya. Avec une crise financière des plus aiguës, une instabilité administrative, des joueurs impayés depuis plusieurs mois et l’incertitude qui entoure l’avenir du staff technique, c’est dire que le club est au bord de l’asphyxie. C’est dans le but de désamorcer cette bombe qu’une assemblée générale extraordinaire des actionnaires est prévue aujourd’hui, avec comme ordre du jour l’assainissement de la situation financière d’une part, et surtout aborder la question de l’actuel, président Zahir Attia qui gère le club d’une manière unilatérale depuis son arrivée à la tête du club. Il est même question de sa destitution à la tête de la SSPA/MOB, si jamais il ne se présentera pas à cette assemblée générale avec un bilan financier depuis son arrivée à la tête du conseil d’administration. D’ailleurs, on apprend de la part des actionnaires que ce dernier a refusé de recevoir la convocation que ces derniers lui ont envoyée par le biais d’un huissier de justice. Mais, comme ils sont déterminés à mettre fin à cette situation, on nous apprend que cette assemblée générale se tiendra avec ou sans lui, conformément à la réglementation en 11 vigueur régissant la gestion d’une société par actions. En outre, en plus de l’incertitude qui plane sur le staff technique, c’est le doute total qui entoure la reprise des entraînements des joueurs pour la reprise des matchs du championnat. Les joueurs seraient en train de se concerter pour un éventuel boycott de la reprise d’hier après-midi pour réclamer leur dû. Malgré les assurances des actionnaires qui veulent parer à ces mauvaises surprises, c’est le flou qui entoure la maison des Vert et Noir. C’est dire que cette assemblée générale d’aujourd’hui s’annonce des plus importantes, depuis la création de la SSPA/MOB. Elle est même capitale pour l’avenir du club. Zahir Attia qui réussit à mettre tout le monde contre lui, joueurs, dirigeants et supporters, a tout fait pour créer un vide autour de lui. Il semble naviguer à vue, sans plan de charge ni même un planning pour sortir le club de cette situation. Pis encore, la situation a empiré depuis son B. C. arrivée. S ports FACE AUX ABSENCES DE SOUDANI, GHEZZAL ET BOUDEBOUZ Hanni espère avoir sa chance Le nouvel attaquant de l’EN, Sofiane Hanni, espère avoir sa chance samedi face au Nigeria après les forfaits de Soudani, Boudebouz et Ghezzal, sans oublier la petite forme actuelle des deux cadors, Feghouli et Brahimi. Convoqué à la place du jeune Adam Ounas, le capitaine d’Anderlecht est bien connu par le Belge Georges Leekens. « Les cartes seront sûrement redistribuées, c’est comme ça quand un nouveau coach arrive. En tant que professionnel, je dois me tenir prêt. Si le coach fait appel à moi, je dois répondre présent. Ce sont les meilleurs qui jouent, le plus important est qu’on soit uni sur le terrain et que l’EN puisse prendre des points au Nigeria», dira Hanni en zone mixte, tout en admettant que la défaite est interdite face aux Green Eagles. « On a deux points de retard sur le Nigeria, il ne faut pas en avoir plus après ce match. C’est un rendez-vous très important, il nous faut un résultat là-bas », concède le meilleur joueur du championnat belge la saison passée. LFP-CNAS Signature d’un protocole d’accord le 20 novembre à Alger La Ligue de football professionnel (LFP) et la Caisse nationale des assurances sociales (CNAS) procéderont, le 20 novembre à Alger, à la signature d’un protocole d’accord portant mise en œuvre des dispositions du décret 16 153 fixant l’assiette, le taux de cotisation et les prestations auxquelles ouvrent droit l’encadrement sportif et les sportifs des clubs professionnels, a indiqué la LFP avant-hier. La cérémonie se déroulera en clôture de la rencontre qui sera organisée sous le parrainage de la Fédération algérienne de football (FAF) et la Ligue de football professionnel, avec la participation des cadres de la Cnas et des présidents des clubs de football de Ligue 1 et de Ligue 2. Ce rendez-vous a pour objectif essentiel d’assister les clubs professionnels dans leur démarche de régularisation de leur situation financière vis-à-vis de la Cnas, à la lumière des dispositions de la loi de finances complémentaire de 2015 en la matière (avantages, exonérations des majorations de retard, échéancier de paiement), explique la LFP. La rencontre sera rehaussée par la présence du ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, Mohamed Ghazi, du ministre de la Jeunesse et des Sports, El Hadi Ould Ali ainsi que du président de la FAF, Mohamed Raouraoua, du patron de la LFP, Mahfoud Kerbadj et du directeur général de la Cnas, Tidjani Hassan Heddam. JEUDI 10 NOVEMBRE 2016 LIGUE 1 MOBILIS - 11e JOURNÉE JS KABYLIE-DRB TADJENANET (AUJOURD’HUI-17H) Les Canaris veulent gagner à Tizi Ouzou La JSK n’a remporté aucune victoire au stade du 1er-Novembre de Tizi Ouzou où les coéquipiers de Ali Rial ont concédé à ce jour cinq matchs nuls. ! BACHIR BOUTEBINA E n ouverture de la 11e journée de la Ligue 1 Mobilis, les Canaris du Djurdjura que drive désormais le Tunisien Hidoussi, accueillent aujourd’hui en fin d’après-midi le DRB Tadjenanet, avec l’ambition clairement affichée par le ténor kabyle, de mettre fin à la guigne qui le poursuit à domicile. Pour cause, depuis l’entame du championnat en cours, le club phare des Genêts n’a pas encore remporté la moindre victoire au stade du 1er-Novembre de Tizi Ouzou, où les coéquipiers du capitaine Ali Rial ont d’ailleurs concédé à ce jour, la bagatelle de cinq matchs nuls. Il n’en demeure pas moins que dès sa prise en main des Canaris kabyles, le coach Hidoussi a glâné le week-end passé au stade Hamlaoui de Constantine son premier succès avec la JSK, aux dépens des Sanafir du CSC (1-0). Une dernière victoire kabyle dans l’antique Cirta, notamment grâce à Boulaouidet qui trouvait enfin le chemin des filets. Qu’en sera-t-il ce jeudi face à un autre ténor de l’Est, qui aura lui aussi vécu chez lui un dernier week-end des plus noirs, en s’inclinant devant le MC Alger (01), et au terme d’un match des plus houleux, sérieusement « faussé » en fin de rencontre par l’arbitre Zouaoui ? Le Difaâ qui s’est vu infliger pas moins de quatre matchs à huis clos, assortis d’une forte amende financière, va-t-il être réellement en mesure de réagir aujourd’hui à Tizi Ouzou, contre un hôte kabyle décidé de son côté à aligner un autre succès d’affilée, et surtout offrir à son public une première victoire à domicile ? Il est vrai que sur le vu des données d’avant-match, tout plaide aujourd’hui en faveur des Canaris, le coach Hidoussi mise désormais sur la confiance quelque peu retrouvée des Redouani, Raïah, et consorts, pour redonner enfin de la joie aux milliers de fans qui espè- rent un retour en force du club numéro un de la Kabylie. La JSK qui occupe désormais le 6ème rang avec 12 pts, se voit donc offrir une belle occasion pour augmenter son capital-points, aux dépens d’un DRB Tadjenanet qui aura certainement à cœur de mettre fin à une longue série de contre-performances. L i a m i n e Bougherrara sait parfaitement que le Difaâ est capable de se ressaisir, quand bien même les Guitoun, Aïb, Bouteba, et autres Haddad ont sérieusement marqué le pas. Il est surtout vrai que l’attaque du DRBT a beaucoup perdu de sa verve, et risque fort de tomber cet après-midi sur une très solide défense kabyle, au sein de laquelle manquera à l’appel le portier Asselah, pour cause de sélection avec les Verts. Le keeper Boultif sera donc de retour dans le onze kabyle qui aura pour mission de confirmer son dernier probant succès en date. Cependant, attention à cette formation du Difaâ de l’Est qui peut s’avérer un très coriace adversaire, face à des Canaris plus que jamais contraints de mettre fin à la poisse et qui seront donc sous pression chez eux. La JSK ne s’est plus imposée devant son public depuis mai 2016, et cela commence à agacer réellement tous les inconditionnels des Canaris du Djurdjura. Le ténor kabyle compte désormais sur « l’effet » Hidoussi. B. B. MCO-USMA ET NAHD-CRB (DEMAIN-16H) Deux belles affiches à ne pas rater Les enjeux respectifs seront de taille, avec toutefois ce duel au sommet, prévu au stade Habib Bouakeul, entre deux coleaders oranais et algérois, qui s’affrontent pour s’adjuger la tête du championnat. D emain, dans le cadre du déroulement de la suite du programme du 11ème round, et qui prendra fin samedi prochain avec la rencontre USMBA-MOB (14h30), tous les regards seront braqués ce week-end sur le stade Habib Bouakeul d’Oran, et celui du 5-juillet, hôte dans 24h d’un sacré derby algérois. Ainsi, demain après-midi, le duel au sommet MC OranUSM Alger, et à un degré moindre le derby NA Hussein Dey-CR Belouizdad, seront retransmis sur le petit écran à partir de 16h, et certainement suivis par des milliers de fans du ballon rond national, et parmi eux les nombreux inconditionnels des Hamraoua, des gars de Soustara, du Chabab de Laâqiba, et bien sûr ceux du Nasr d’Hussein Dey. Deux belles affiches à suivre ce vendredi, et dont les enjeux respectifs seront de taille, avec toutefois ce véritable duel au sommet, prévu au stade Habib Bouakeul, entre deux actuels coleaders oranais et algérois, qui s’affrontent dans 24h pour l’octroi d’un match de choix en tête du championnat. Les Hamraoua qui n’ont jamais perdu à Bouakeul contre les Rouge et Noir de Soustara, joueront ce vendredi à Oran une très belle carte contre un ténor algérois que drivera pour la première fois le Belge Paul Put. Un très beau duel qui se déroulera à guichets fermés, et retransmis en direct par l’Entv. Le choc MCO-USMA, sera d’ailleurs précédé à partir de 15h30 à El Harrach, par le non moins important match USMH-ESS, et au cours duquel les Harrachis comptent bien s’éloigner de la zone rouge, alors que les Ententistes tenteront de s’imposer demain, pour garder leur place qu’ils partagent en tête avec le duo USMA-MCO. Au stade du 5-Juillet, les retrouvailles entre des Nahdistes complètement en rade, et des voisins belouizdadis pas du tout au mieux que leur prestigieux hôte du jour, s’annoncent des plus indécises. Un duel fratricide sur la pelouse du stade olympique, entre un Nasria qui n’a pas remporté le moindre point au terme de ses quatre dernières sorties, et l’occasion duquel le coach Alain Michel entend bien renouer demain avec la victoire, aux dépens de son ex club, en l’occurrence un Chabab, désormais relégable en occupant le 15ème rang avec le RC Relizane. Le CR Belouizdad qui joue gros ce vendredi face au NAHD, sera en principe drivé pour la première fois par le Marocain Zaki Badou, avec l’espoir de remonter la pente, aux dépens d’un ex-Milaha, de son côté plus que jamais en quête d’un véritable sursaut d’orgueil, avant d’affronter l’USM Alger. Quant au Chabab, ce derby, intervient à la veille d’un autre prochain duel, prévu la semaine prochaine face au MCA. Le derby NAHD-CRB sera retransmis en direct sur le petit écran à partir de 16h, et sera 12 précédé des rencontres CA Batna-JS Saoura (15h), et O Médéa-RC Relizane (15h, 30 à huis clos). Deux rencontres qui se joueront tant à Sefouhi des Aurès que celui d’Imam Lyès du Titteri, entre quatre ténors qui restent tous sur un résultat probant, et qui vont certainement tenter coûte que coûte d’engranger d’autres points ce week-end. Les Batnéens du CAB revigorés par leur dernière victoire en date aux dépens de l’USM Alger, reçoivent demain une sacrée JS Saoura qui ne perd plus, et qui entend bien récidiver devant son hôte du jour et néo promu chaoui. A Médéa où l’Olympique local sera privé de son public attitré, le Rapid de Relizane se présentera demain face à son hôte médéen avec cette même détermination qui a permis au RCR d’effectuer un retour en force sans précédent dans le bas du classement. Mais l’O Médéa réalise depuis plusieurs semaines de belles performances, et peut stopper ce week-end le Rapid de la Mina. Un face-à-face qui vaudra son pesant d’or pour deux antagonistes qui pratiquent actuellement l’un des meilleurs footballs de la Ligue 1 Mobilis, mais plus que jamais en quête de points. Slimani face au Tunisien Bouakez, soit un duel entre deux techniciens actuellement en réussite, à la veille d’un match qui s’annonce très ouvert entre le néo promu phare du Titteri, et un RC Relizane complètement « ressuscité ». B. B. S ports JEUDI 10 NOVEMBRE 2016 QUALIFICATIONS AU MONDIAL 2018 DÉPART DE L’EN AU NIGERIA AUJOURD’HUI FAOUZI GHOULAM OUT Quelle solution à gauche ? Les choses se compliquent de plus en plus pour la sélection nationale à moins de trois jours du match Nigeria-Algérie, puisque en plus des blessés du secteur offensif, le forfait de Faouzi Ghoulam remet en cause les positions tactiques envisagées par le staff. Leekens et son staff ont axé une partie de leur travail sur des solutions pour le flanc droit, envisageant plusieurs solutions, comme mettre Cadamuro-Mandi étant une solution irremplaçable dans l’axe - ou un une défense à trois (Belkaroui-Medjani-Mandi) avec Feghouli comme milieu droit. À gauche quel que soit le système, Faouzi Ghoulam était la solution mais le joueur du Napoli souffre lui aussi des adducteurs et a dû déclarer forfait pour le match. Si son remplaçant officiel depuis quelques matchs est le jeune international olympique Houari Ferhani, il semble peu probable qu’on prenne le risque de le lancer dans un tel match. La convocation hier de l’autre Olympique Sofiane Bendebka ouvre la porte à quelques alternatives mais rien n’est certain. Dans un schéma en 3-43, Nabil Bentaleb peut aussi jouer à ce poste mais c’est aussi une perte pour le cœur du jeu aux côtés de Saphir Taïder. Toujours est-il que la composition du onze entrant sera un vrai casse-tête. CAN 2017 Quatre millions de dollars pour le vainqueur La Confédération africaine de football a augmenté les primes des sélections et des clubs qui prennent part à ses compétitions. La récompense destinée au vainqueur de la CAN a connu une sensible revalorisation en passant de 1 500 000 à 4 millions de dollars. C’est ce qu’a décidé le Comité exécutif de la CAF lors de sa réunion du 27 septembre dernier au Caire. Le futur finaliste de la CAN empochera quant à lui 2 millions dollars contre un million actuellement et les demi-finalistes 1 500 000 contre 750 000 dollars. Pour le vainqueur du CHAN (championnat des joueurs évoluant en Afrique), il aura une récompense de 1 250 000 contre 750 000 dollars actuellement. Quant au futur vainqueur de la Ligue des champions d’Afrique, il percevra 2 500 000 dollars contre 1 500 000 actuellement et le finaliste 1 250 000 contre un million dollars actuellement. Concernant la coupe de la CAF, le vainqueur aura désormais 1 250 000 contre 660 000 dollars auparavant. Chez les femmes, le vainqueur de la CAN aura 80 000 dollars. Nigeria-Algérie en direct sur la chaîne terrestre de l’ENTV Voilà une bonne nouvelle pour les fans de l’EN. Le match capital que joueront les Verts, samedi prochain à Uyo, face aux Green Eagles du Nigeria, sera retransmis en direct sur la chaîne terrestre de l’ENTV. Ce choc sera aussi diffusé sur d’autres chaînes étrangères, à savoir beIN Sports Max 4 (France), beIN Sports (MENA), beIN Sports (USA), beIN Sports (Canada), SuperSport 3 et 9 (Afrique du Sud). Les Verts très diminués Quatre éléments importants de l’effectif des Verts sont annoncés out pour blessures, au rendez-vous d’Uyo, ce qui compliquera davantage la tâche du coach de l’EN pour sa première mission. ! SAÏD MEKKI A près cinq jours de stage au Centre technique de Sidi Moussa, la sélection nationale s’envolera aujourd’hui en direction d’Uyo pour disputer son match face au Nigeria samedi prochain à 17h30 (heure algérienne) dans le cadre de la deuxième journée des éliminatoires du groupe «B» du Mondial 2018. Le déplacement se fera à bord d’un avion spécial de la compagnie Air Algérie. Il s’agira de la première sortie du nouvel entraîneur national, Georges Leekens (67 ans), qui s’est engagé avec la FAF pour un contrat jusqu’en 2019. Le nouveau sélectionneur des Verts s’envolera donc vers le Nigeria avec une équipe amoindrie de pas moins de quatre joueurs blessés. En effet, depuis le 1er novembre dernier, date à laquelle il a convoqué d’abord 18 joueurs évoluant à l’étranger, le staff technique des Verts a connu une cascade de défections des joueurs. Quatre éléments importants de l’effectif des Verts sont annoncés out pour blessures, au rendez-vous d’Uyo. Il s’agit de Ryad Boudebouz (Montpellier), Hilal Soudani (Dynamo Zagreb) et Rachid Ghezzal (Olympique Lyonnais), et probablement Faouzi Ghoulam (Naples) qui est incertain. Et pour ne pas prendre de risque, le sélectionneur des Verts a fait appel au milieu de terrain, capitaine du NA Hussein-Dey, Sofiane Bendebka, en renfort pour pallier une éventuelle indisponibilité de Ghoulam. Bendebka (25 ans) qui a rejoint mardi soir le stage des Verts est le quatrième joueur réserviste auquel Leekens a fait appel après Ferhani pourrait constituer une solution pour remplacer Ghoulam à gauche Yassine Benzia (Lille), Ismail Benacer (Arsenal) et Baghdad Bounedjah (Al-Sadd). Le staff technique des Verts aura donc fort à faire pour choisir le « onze » de départ de ce match de samedi prochain contre la redoutable équipe nigériane qui attend les Verts avec impatience. Les Verts se sont donc préparés avec l’arrivée des joueurs d’une manière saccadée. Ce qui a également créé quelques problèmes pour la cohésion et la mise en place tactique des éléments avant de dégager le «onze» rentrant, ou pour être plus large, les 18 rentrants, dont les remplaçants. Apparemment, à Uyo, les Verts n’auront que deux séances. La première serait celle de la récupération du voyage et la seconde demain à partir de 17h30 (heure algérienne), soit à l’heure du match sur la même pelouse du stade d’Uyo. Là, il faut rappeler que le séjour des Verts à Uyo a été déjà préparé. Puisqu’en effet, le membre du BF Djahid Zefzef s’est déplacé dans la ville d’Uyo pour assurer les conditions nécessaires à la sélection. La sélection nationale séjournera à hôtel du Méridien Ibom hôtel and Golf Resort, situé à l’est de la ville, loin du brouhaha du centre-ville. Ce match contre le Nigeria est d’importance pour les Verts au vu de leur situation dans leur groupe «B». En effet, l’Algérie a fait match nul à domicile contre le Cameroun (1-1), tandis que le Nigeria l’avait emporté en Zambie (2-1), lors de la première journée des qualifications (Gr, B) du Mondial russe. Et c’est ainsi qu’à l’issue de la première journée des qualifications du Mondial 2018, l’Algérie occupe la deuxième place de ce groupe B avec le Cameroun, devancés par le Nigeria, vainqueur en déplacement contre la Zambie (2-1). S. M. NABIL BENTALEB «Nous obtiendrons un bon résultat à Uyo» Le joueur de Schalke 04 est revenu sur la cascade de blessures qui a frappé les rangs des Verts avant le déplacement à Uyo (Nigeria), estimant que la richesse de l’effectif va pallier toutes les absences. L ’international algérien, Nabil Bentaleb, a assuré avant-h hier à Alger, que la sélection nationale est « capable » de défier le Nigeria à Uyo pour le compte d la 2e journée des qualifications au Mondial 2018, en dépit de plusieurs absences dans les rangs des Verts, tout en soulignant la « difficulté » de la tâche qui les attend. « C’est un match très difficile face au Nigeria qui possède des joueurs de grande qualité. Nous n’avons pas droit à l’erreur, il faut être prêt le jour J et montrer de quoi nous sommes capables », a déclaré Bentaleb lors de la zone mixte organisée avant-hier au Centre technique national de la FAF à Sidi Moussa, dans des conditions lamentables et inacceptables et sous une pluie battante, empêchant les journalistes de faire leur travail correctement. Le joueur de Schalke 04, qui a inscrit son quatrième but dimanche en Bundesliga contre Brême, est également revenu sur la cascade de L blessures qui a frappé les rangs des Verts avant le déplacement à Uyo (Nigeria), estimant que la richesse de l’effectif va pallier toutes les absences. « Au niveau de l’effectif, nous n’avons rien à envier aux Nigérians, nous avons des joueurs de grande qualité dans notre équipe, et malgré les blessures nous sommes capables d’aller chercher un résultat au Nigeria », a-t-il souligné. Interrogé sur les relations du groupe avec le nouveau sélectionneur, Georges Leekens, Bentaleb a indiqué qu’il y a eu des « échanges constructifs » avec le nouveau coach sans pour autant s’étaler sur le contenu des discussions. Absent pour suspension lors du précédent match de la sélection algérienne face au Cameroun (1-1) de la 1ère journée des éliminatoires du Mondial 2018, Bentaleb est le joueur algérien le plus en forme, avant la deuxième sortie des Verts le 12 novembre face au Nigeria à Uyo. Baghdad Bounedjah : «Les joueurs sont motivés pour gagner» «Nous sommes dans une situation difficile après le match nul à domicile face au Cameroun et la cascade de blessures qui a frappé notre effectif avant le déplacement au Nigeria, mais je peux vous assurer que tous les joueurs sont motivés pour aller ramener les trois points. Pour ma part, je suis à la disposition du coach et je serai à 100% si on fera appel à moi. » Aïssa Mandi : «On a un effectif large pour pallier ces absences» « Nous devons réagir après le match nul face au Cameroun, nous sommes confiants et motivés pour obtenir un bon résultat face au Nigeria. Nous avons des absents, certes, mais nous avons un effectif assez large pour pallier à ces absences. Ça va être compliqué on ne connaît pas dans quelles conditions va se dérouler la rencontre, mais il faudra être prêt à toutes les éventualités. » Les Super Eagles redoutables en attaque a défense des Verts sera mise à rude épreuve ce samedi face au Nigeria et éviter de sombrer à Uyo. Pour le coach des Super Eagles, Gernot Rohr, il peut compter sur une nouvelle génération d’attaquants surdoués, incarnée par le grand espoir de Manchester City Kelechi Iheanacho. Victor Moses de Chelsea est une autre gâchette redoutable. Sinon le technicien franco-allemand peut également miser sur le baroudeur de Watford Odion Ighalo, absent face à la Zambie. Ahmed Musa coéquipier de Slimani et de Mahrez à Leicester, ou encore le Gunner Alex Iwobi, sont autant d’armes offensives qui pourraient faire mal à l’arrière-garde des Verts. Ce sont eux qui ont fait la différence en Zambie, le mois dernier. L’insouciance de leur jeunesse constitue une force pour l’équipe du Nigeria, dans le même temps cela peut s’avérer une arme à dou- 13 ble tranchant, car leur manque d’expérience dans ce genre de joutes, où la tension est à son extrême, peut les inhiber. À condition toutefois de savoir les contenir et ne pas leur donner l’occasion de s’illustrer. Il est primordial dans ce contexte de ne pas trop subir le jeu. Il ne faut surtout pas laisser aux Nigérians l’initiative pour mettre en lumière leurs fers de lance. La possession de la balle devient, du coup, importante et vitale. Un domaine dans lequel les poulains de Georges Leekens peuvent rivaliser, car, hormis Mikel John Obi, les Super Eagles ne possèdent pas vraiment des joueurs créateurs de qualité dans l’entre jeu, capables d’illuminer le jeu. La tactique consistera, donc, à couper leurs redoutables attaquants du reste de l’équipe. Une mission à laquelle seront consignés les Bentaleb, Medjani et autres Guedioura. S ports JEUDI 10 NOVEMBRE 2016 QUALIFICATIONS AU MONDIAL 2018 ZONE D’AMÉRIQUE DU SUD Clasico et suspense en haut du tableau L Les qualifications sud-américaines sont de nouveau à un tournant où chaque point, chaque but, va valoir son pesant d’or. a situation est serrée en haut du tableau, avec cinq équipes en deux points entre la troisième et la septième place. Le site FIFA.com présente la onzième journée des qualifications sud-américaines pour la Coupe du monde de la FIFA, Russie 2018. Brésil-A Argentine : Une affiche toujours aussi palpitante C’est la huitième édition du grand classique d’Amérique du Sud dans les qualifications mondialistes. Les ingrédients de la partie mettent l’eau à la bouche : le Brésil a retrouvé une forme qu’il n’avait plus connue depuis plusieurs années, l’Argentine a besoin de points et de confiance, et le duel entre Neymar et Lionel Messi aura bien lieu avec le retour du capitaine albiceleste après trois matchs d’absence pour cause de blessures. Tite a laissé de côté des joueurs comme Lucas Moura ou David Luiz. Le sélectionneur brésilien a de bonnes raisons pour cela : il a gagné ses quatre matchs en qualifications et le Brésil est leader, avec 21 points. Tite a donc de nouveau fait confiance à l’une des stars du moment, Gabriel Jesús, auteur de trois buts. Son homologue Edgardo Bauza a décidé de convoquer la majorité des joueurs qui n’ont pourtant obtenu que cinq points en quatre matchs depuis qu’il a pris les commandes de la sélection. Messi et Neymar vont se retrouver sur le terrain cette fois-ci comme adversaires L’Argentine est sixième avec 16 points. Si les qualifications s’arrêtaient aujourd’hui, elle n’irait pas au Mondial. Elle est descendue au classement suite à la sanction infligée à la Bolivie. Mais Bauza a la conviction que ses joueurs sauront surmonter ce moment critique. Les autres rencontres À Barranquilla, la Colombie (4ème) et le Chili (5ème) ont ren- dez-vous pour un duel qui est d’habitude très attrayant. Un point seulement sépare les deux équipes, qui comptent respectivement 17 et 16 unités au compteur. José Pekerman enregistre le retour de Radamel Falcao tandis que dans le camp chilien, Juan Antonio Pizzi devra encore se passer de Gary Medel, qui purgera là son quatrième et dernier match de suspension. Au stade du Centenario, l’Équateur (3ème) ten- 14 tera de battre l’Uruguay sur son terrain pour la première fois de l’histoire des qualifications mondialistes. La chose ne sera pas aisée quand on sait que le Celeste, deuxième au classement, a gagné à ce jour ses cinq matchs à domicile, avec 14 buts inscrits et aucun encaissé. Edinson Cavani, suspendu, et Abel Hernández, blessé, seront absents côté uruguayen. L’Équateur se présentera pour sa part au grand complet, avec les cadres que sont Antonio Valencia, Jefferson Montero, Ángel Mena et Matías Oyola. Le Paraguay (7ème) accueille le Pérou (8ème) avec un œil tourné vers Belo Horizonte et l’autre vers Barranquilla. Une victoire pourrait lui permettre de grimper jusqu’aux places directement qualificatives. Mais l’Albirroja devra y parvenir sans son buteur Darío Lezcano, sans Lucas Barrios et sans son gardien Justo Villar. Le sélectionneur péruvien Ricardo Gareca enregistre quant à lui le retour de suspension de Luis Advíncula. Dans le duel entre les deux seules équipes décrochées à ce stade des qualifications, le Venezuela (10ème) accueille la Bolivie (9ème) à Maturín. La Vinotinto devra se passer de Salomón Rondón, d’Alejandro Guerra et de Juan Pablo Añor. La Verde cherchera elle à éviter de se rapprocher d’un triste record. Cela fait 51 matchs qu’elle n’a plus gagné à l’extérieur en qualifications. Son dernier succès loin de ses bases date de 1993, justement au Venezuela. PROGRAMME DE CE SOIR : Colombie - Chili Uruguay - Équateur Paraguay - Pérou Venezuela - Bolivie Brésil – Argentine. Analyse JEUDI 10 NOVEMBRE 2016 COP 22 COMMENT ÉVITER L’APOCALYPSE Le financement sera le grand chantier de la COP 22 « Les espèces qui survivent ne sont pas les espèces les plus fortes, ni les plus intelligentes, mais celles qui s’adaptent le mieux aux changements. » Charles Darwin ! PROFESSEUR CHEMS EDDINE CHITOUR * L a COP 22 qui se déroule sur le continent africain est passée, il faut le regretter, pratiquement inaperçue. Il faut dire que la COP 21 joue les prolongations et influe de tout son poids, jusqu’à 3 jours, avant le début de la COP 22. Les médias français n’ont pas arrêté de présenter cela comme une prouesse de la diplomatie française, voire un miracle. Nous allons voir qu’il n’en n’est rien ! L’entrée en vigueur de l’accord sur le climat fut un succès pour tous ceux qui y ont adhéré, Ainsi, les obstacles furent nombreux et la bienveillance a prévalu sur les divisions Nord-Sud, malgré les querelles intestines entre Européens, incapables de s’entendre sur l’effort de chacun. C’est aussi une victoire de la Chine et des EtatsUnis qui ont entraîné par l’exemple les autres, l’Inde, le Brésil. La COP 22 étant l’affaire de tous, il est regrettable que sur la quarantaine de dirigeants nous comptons deux tiers d’africains, pas d’américains, ni de chinois, ni d’indiens encore moins de russes ; tout ce beau monde aurait donné plus de poids à la COP 22. Le Maroc ayant développé des efforts importants pour abriter un évènement planétaire. La consommation d’énergie : ceux qui polluent et ceux qui en souffrent Les réserves mondiales prouvées d’énergies (fossiles et uranium) pouvaient être estimées en 2015 à 946 milliards de (tep), au rythme actuel : la durée est de : 51 ans pour le pétrole, 53 ans pour le gaz naturel, 114 ans pour le charbon. Un EtatsUnien consomme plus du double d’un Européen: 8tep/hab/an. Ici encore, les combustibles fossiles représentent plus des trois quarts de la consommation. L’Européen consomme en moyenne 4tep/hab/an en énergie primaire. Pour les trois quarts, cette énergie est d’origine fossile, pétrole, gaz ou charbon. Un Africain consomme huit fois moins d’énergie qu’un Européen, soit 0,5 tonne/tep/hab/an avec près de 60 % de biomasse qui n’intervient pas dans le bilan CO2. L’Allemagne consomme autant que l’Afrique en énergie fossile. Un Chinois consommait en 2000 environ quatre fois moins qu’un Européen (1tep/hab/an), répartis en trois quarts fossiles et un quart biomasse. Un Indien consomme encore moins, notamment par l’utilisation des énergies non commerciales qui ne comptent pas dans le bilan carbone. Les trois quarts de l’énergie consommée en Afrique est de la biomasse qui n’intervient pas dans le bilan. En clair, sur les 38 milliards de tonnes de CO2 prévisibles en 2016, l’Afrique n’intervient que pour 250 millions de tonnes, soit moins de 700 millions de tonnes de CO2 ou encore 2 % du bilan CO2 en termes de pollution-responsabilité, par contre en termes d’impact du changement climatique actuelle elle a la part du lion ; elle aura les sept plaies d’Egypte. Vers la sixième extinction ? Nous avons dépassé l’overshoot day (le jour du dépassement) courant août, depuis, nous vivons à crédit, il nous faut 1,6 planète Terre : « Selon le nouveau rapport «Planète Vivante 2016» produit par WWF et dévoilé ce jeudi 27 octobre, les espèces pourraient avoir perdu 67% de leurs effectifs d’ici à 2020, par rapport à 1970. Ce sera le cas si l’humanité continue à surexploiter la Terre. Car entre 1970 et 2012, l’effectif des populations de vertébrés a déjà reculé de 58%. Dans son précédent rapport, WWF rapportait que ce déclin était de 52% entre 1970 et 2010. 2% d’animaux en moins par an. «En d’autres termes, l’abondance des populations de mammifères, d’oiseaux, de reptiles, d’amphibiens et de poissons a, en moyenne, chuté de plus de moitié en l’espace de 40 ans», écrit l’ONG. Avec une moyenne de 2% d’animaux en moins par an, en 2020, il y aura donc 67% de vie en moins sur Terre. Les principales menaces concernant les espèces terrestres et d’eau douce sont la perte et la dégradation des habitats ainsi que la surexploitation, selon WWF. Pour les espèces marines, il s’agit aussi de la dégradation des habitats et de la sur- Les projections de l’ONU indiquent que la courbe actuelle des émissions mondiales de gaz à effet de serre devrait se traduire par un réchauffement de l’ordre de 3 °C exploitation, mais également du réchauffement climatique. (1) « Les Nations unies le soulignent dans un rapport publié jeudi 3 novembre : au rythme actuel, le budget carbone à ne pas dépasser pour limiter le réchauffement climatique à 1,5 0C, le seuil défendu par les Etats les plus vulnérables, sera totalement consommé bien avant 2030. Des décisions radicales devront être prises sur la dépendance de la planète aux énergies fossiles : charbon, gaz, pétrole, les trois plaies du climat, qui constituent le carburant de l’activité économique depuis l’ère industrielle. Une transition énergétique s’impose. Elle passe par le développement massif des énergies vertes, une révolution des pratiques agricoles, une révision complète des normes de construction et des moyens de transport, et une adaptation des modes de consommation. La lutte contre le dérèglement du climat est le plus grand défi posé aux nations. Chaque mois, la hausse des températures franchit des records. L’année 2015, marquée par le phénomène El Niño, s’est traduite par une succession de catastrophes : inondations, glissements de terrain, sécheresse, incendies, dégradation des récoltes. « Nous devons retrouver le sentiment d’urgence que nous avions il y a un an. Avec chaque jour qui passe, le défi du climat grandit », s’alarme Jim Yong Kim, le président de la Banque mondiale. « L’accord de Paris, est avant tout un point de départ. » En 1972, nous étions en dessous de la capacité maximum de la Terre à supporter nos activités, à 85 % environ. Aujourd’hui, nous sommes à 150 %. La situation est confirmée par la formule du Smithsonian Magazine, « The world is on track for disaster... », autrement dit, « tout se déroule comme prévu pour que survienne le désastre ». Le modèle de développement actuel s’avère inefficace et non viable, pas seulement pour l’environnement, mais aussi pour les économies et les sociétés. Les non-dits de la COP 21 Présenté comme l’accord du siècle, l’accord de Paris n’a pas la même force que celui de Kyoto. Adopté par consensus lors de la dernière séance plénière de la COP21, l’accord de Paris est le premier accord climat non contraignant à portée universelle. Sa finalité est de contenir le réchauffement « bien au-dessous de 2 °C par rapport aux niveaux préindustriels ». Cependant, les projections de l’ONU indiquent, rapport après rapport, que la courbe actuelle des émissions mondiales de gaz à effet de serre devrait se traduire par un réchauffement de l’ordre de 3 °C. « L’accord de Paris est affaibli aussi par l’absence d’objectifs chiffrés à long terme. (…)En vertu des règles onusiennes, l’accord de Paris est entré en vigueur un mois plus tard, le 4 novembre 2016. » Cette non-contrainte s’apparente à la liberté du renard dans le poulailler. C’est au bon vouloir de chacun. Souvenons-nous : « Dans l’accord sur le climat, le mot le plus crucial est sans doute shall [«doivent»]. Car dans ce cadre, shall est juridiquement contraignant », écrivait dès le 5 décembre The New York Times sur les négociations de la COP21. (…) « Ces cinq lettres, apparues dans la version finale de l’accord, ont affolé l’administration Obama (…) la phrase en l’état aurait sans doute conduit le texte à passer devant le Sénat, ce que voulait à tout prix éviter l’administration Obama.(…) Pékin a fait pression pour 15 que les autres nations valident l’utilisation du « should ». Si les Etats-Unis n’étaient pas partie prenante de l’accord, la Chine ne l’aurait pas non plus signé. » Tout reste à faire à Marrakech Simon Roger Tout comprendre aux négociations de la COP22 Le Monde 07.11.2016. Lundi 7 novembre s’est ouverte à Marrakech, au Maroc, la 22e conférence des Nations unies (ONU) sur les changements climatiques, ou COP22. Sur la quarantaine de chefs d’État qui ont, pour le moment, confirmé leur présence, on compte 26 présidents africains. Côté européen, seul François Hollande a répondu présent pour le moment. Le secrétaire d’État américain, John Kerry, Michelle Bachelet, présidente du Chili, et le Premier ministre du Québec. En clair les pays occidentaux se désintéressent d’un problème planétaire et s’ils l’ont fait à Paris c’est plus dû au forcing de la France qu’à un engouement pour une planète vivable. La COP22 offre un cadre global de négociations sur le climat, reconnaît l’existence d’un changement climatique d’origine humaine et rend les pays industrialisés responsables pour lutter contre ce phénomène qu’ils ont provoqué en polluant pendant un siècle, soit l’équivalent de 900 milliards de tonnes de CO2 dans l’atmosphère. Signé en 1997, le protocole de Kyoto et entré en vigueur en 2005, ce traité ne fixe des objectifs contraignants qu’à seulement 55 pays industrialisés, représentant 55 % des émissions globales de CO2 en 1990. Si certains ont respecté leurs engagements, les gros pollueurs n’ont pas rempli leurs objectifs : les Etats-Unis ne l’ont jamais ratifié, le Canada et la Russie s’en sont retirés et la Chine n’est pas concernée par le protocole de Kyoto qui doit expirer en 2020 et devrait être remplacé par un nouveau texte. Ce sera la coquille vide de la COP21 que l’on présente comme un miracle. Que doit faire la COP 22 ? Beaucoup de faits sont laissés en héritage par la COP 21 : « Le gros sujet de la COP22 sera de préciser les règles de mise en œuvre de l’accord de Paris et de se mettre d’accord sur la date de finalisation de ces règles communes », (...). L’autre enjeu de la COP22 est de faire le point sur les engagements volontaires pris par les pays pour réduire leurs émissions de gaz à effet de serre et contrer les effets du réchauffement. Mises bout à bout, ces 189 « contributions nationales » développées à l’horizon 2025-2030 ne permettent pas de contenir le réchauffement sous le seuil de 2 °C. La COP22 devrait inviter les Etats à engager des actions additionnelles pour rehausser le niveau de leurs ambitions. (…) Au Maroc, les délégations devraient évoquer la lancinante question des financements. Les pays en développement gardent notamment en tête la promesse faite à leur égard, en 2009, par les nations industrialisées : mobiliser au moins 100 milliards de dollars (90 milliards d’euros) par an, d’ici à 2020, de financement climat du Nord vers le Sud. Rendue publique le 17 octobre, à la veille de la pré-COP22, une expertise de l’Organisation de coopération et de développement économiques (Ocde) estime que le financement (public et privé) pourrait atteindre entre 77 milliards et 133 milliards de dollars suivant les scénarios (2). Comment la conférence de Marrakech s’organise-t-elle ? Nous l’avons dit, les pays industrialisés polluent et ne veulent pas contribuer à réduire les dégâts des changements climatiques qui impactent durement les pays du Sud : « Les trois années à venir écrit Ludovic Dupin, vont demander énormément de travail pour définir quelles sont les manières de respecter l’accord de Paris. (…) Durant les trois années à venir, l’autre grand sujet sera celui du financement de la transition énergétique et de l’adaptation au changement climatique dans les pays pauvres. La communauté internationale s’est engagée à fournir 100 milliards d’euros par an à partir de 2020. Selon la dernière estimation de l’Ocde, les fonds publics atteindraient à eux seuls 67 milliards de dollars en additionnant financements publics et privés. L’ajout du secteur privé pourrait faire monter l’enveloppe entre 77 et 133 milliards d’euros, avec une somme médiane à 92 milliards d’euros. » (3) Pour l’instant, nul ne sait vraiment comment chaque pays va réussir à tenir ses engagements. Chaque Etat doit donc présenter son plan pour arriver à réduire ses émissions de CO2 d’ici 2050. « Le problème, c’est que même si chaque pays trouve un plan lui permettant de respecter ses promesses, le compte n’y est pas. La somme des engagements actuels met la planète sur une trajectoire de +3°C, voire 3,4° selon un rapport de l’ONU paru jeudi 3 novembre, qui s’alarme de la hausse ininterrompue des émissions mondiales. Il y a aussi la question de la transparence. Les pays se sont engagés à faire un inventaire de leurs efforts et à remettre à niveau régulièrement leurs objectifs. »(3) Que peut faire un Maghreb uni ? Nous avons plus que jamais besoin de coopération intermaghrébine. Le Maghreb uni sera un partenaire à part entière vis-à-vis des grands regroupements mondiaux. Le Maghreb c’est 100 millions de jeunes, un immense territoire, des ressources agricoles, minières, énergétiques et des savoir-faire. Divisés, nous n’arriverons à rien. Il est temps de penser aux générations futures en leur laissant un viatique à la fois local et régional. La COP 22 pour le Maghreb aurait dû être une formidable opportunité pour faire avancer des projets communs, comme on le sait, l’avancée du désert touche tous les pays du Maghreb et une initiative visant à mutualiser les moyens pour un barrage vert maghrébin – dans le même ordre que la grande barrière verte qui va de Dakar à Djibouti et pour laquelle la BAD a financé l’essentiel du projet – aurait été une excellente initiative car elle permettrait de créer de la richesse et d’utiliser d’une façon rationnelle l’immense nappe phréatique. Il nous faut penser à former le Maghrébin de demain, favoriser les échanges universitaires maghrébins en valorisant leurs recherches par le partage. C’est ainsi que l’on préparera le Maghreb de 2030. Plus forts et plus unis nous pouvons coopérer avec le monde, notamment avec l’Europe. Plusieurs opportunités de co-développement sont permises : l’environnement, l’immigration, le transfert des technologies, les techniques de l’information. Saint Exupéry nous y invite : « Amène-les à bâtir ensemble une tour et tu les changeras en frère. » A nous d’oser la fraternité pour un monde meilleur, pour nos enfants. Il nous faut penser autrement le monde de demain. Substituons au partage du monde, un monde du partage. Plus largement, la COP 22 ne débouchera sur rien s’il n’y a pas une prise de conscience planétaire. Sinon, c’est l’« Apocalypse » dernier livre de la Bible qui révèle les grandes lignes des prophéties de la fin des temps ? Les signes de l’Apocalypse sont visibles et annoncent la parousie du Christ, entre-temps, nous aurons comme conséquence des changements climatiques. Les inondations (déluge), les famines, les maladies (la peste) … et ce sont ceux qui en sont responsables qui seront les derniers à en souffrir Ainsi va le monde. C. E. C. * Ecole nationale polytechnique 1.Marine Le Breton http://www.huffingtonpost.fr/2016/10/26/wwfanimaux-vertebres-disparition/?utm_hp_ref=frenvironnement 2.Simon Roger http://www.lemonde.fr/conferences-climat/article/2016/11/07/tout-comprendre-aux-negociations-de-lacop22_5026432_5024922.html#eYms8BRgfe1 Sjwjw.99 3.Ludovic Dupin http://www.usinenouvelle.com/article/a-laveille-de-la-cop22-l-accord-de-paris-entre-envigueur-et-maintenant.N458662 Internationale JEUDI 10 NOVEMBRE 2016 CONFLIT EN SYRIE Des civils tués par une frappe de la coalition VINGT CIVILS ont été tués par des frappes de la coalition internationale dirigée par Washington près de Raqqa, bastion du groupe Etat islamique (EI) en Syrie vers lequel progressent des forces antijihadistes. TUNISIE Décès de Mohamed Masmoudi L’une des icônes de la politique tunisienne post-indépendance, Mohamed Masmoudi est mort lundi, à âge de 91 ans, à Mahdia, ville qui le vit naître en 1925. Ancien ministre des Affaires étrangères du président Habib Bourguiba, Masmoudi a formé un « terrible » tandem avec Bourguiba. Il a été de tous les combats pour l’indépendance de la Tunisie. Il commença sa carrière politique en France en assumant la présidence de la Fédération du Néo-Destour en 1949. Il a été l’un des compagnons du « Combattant suprême » Habib Bourguiba avec lequel il esquissa le futur de la Tunisie. Dès 1954, il intégra le gouvernement de Tahar Ben Ammar, en qualité de ministre d’Etat, et participa activement aux négociations pour l’autonomie interne de la Tunisie. Devenu en 1955, ministre de l’Economie, il fera partie de la délégation qui négocia l’indépendance de la Tunisie. Après l’indépendance, Mohamed Masmoudi, appelé à d’importants postes dans le jeune Etat, sera membre du bureau politique du Néo-Destour. Il est, entre 1958 et 1960, secrétaire d’Etat à l’Information puis secrétaire d’Etat à l’Information et au Tourisme jusqu’en octobre. Ayant un caractère bien trempé, ce qui fit d’ailleurs sa réputation et ses accrochages avec le « Combattant suprême » qui ne le cède en rien. D’ailleurs, c’est dans ce contexte qu’il connaîtra son premier limogeage en 1961, en raison de son rapprochement avec l’équipe du journal Action, devenu Afrique Action (puis Jeune Afrique) et ses critiques quant au procès intenté à l’ancien chef du gouvernement Tahar Ben Ammar et, surtout, sa dénonciation du « pouvoir personnel » de Bourguiba. Toutefois cette première escarmouche entre les deux hommes ne coupera pas le fil entre eux. C’est ainsi que Mohamed Masmoudi est nommé en 1965, ambassadeur à Paris. Il restera dans la capitale française jusqu’au 12 juin 1970 date de sa nomination comme ministre des Affaires étrangères en remplacement de Habib Bourguiba Jr muté à la Justice. Il demeure à ce poste jusqu’à ce fameux 12 janvier 1974 date de la signature de l’ « Accord de Jerba » entre Bourguiba et El Gueddafi d’union « tuniso-libyenne ». Considéré comme l’un des instigateurs de cette union, il est relevé de ses fonctions le 14 janvier 1974. Ce sera son dernier poste officiel dans le gouvernement tunisien. Le dernier épisode de ses difficiles relations avec Habib Bourguiba, est le fait que le président tunisien opposa son « veto » à la nomination de Mohamed Masmoudi au poste d’ambassadeur représentant permanent de la Libye auprès de l’ONU, proposé par le colonel Maâmar El Gueddafi. Après cette avanie, Mohamed Masmoudi se retira définitivement de la vie publique, se réfugiant aux Emirat arabes unis, où il a vécu plusieurs années avant de revenir dans sa ville natale, Mahdia où il mourut le 8 novemR. I. bre dernier. L’ offensive sur Raqqa est menée simultanément à une vaste attaque des forces irakiennes, soutenues elles aussi par la coalition internationale, pour reconquérir Mossoul, deuxième ville d’Irak et autre place forte de l’EI dans la région. Selon l’OSDH (basé en Grande-Bretagne, « 20 civils dont neuf femmes et deux enfants ont été tués » dans des frappes de la coalition mardi soir sur le village d’al-Hicha, à environ 40 km au nord de Raqqa. Au moins 32 autres ont été blessées, selon cette organisation. Le village, contrôlé par l’EI, a aussi été la cible d’un assaut des Forces démocratiques syriennes (FDS), l’alliance dominée par les forces kurdes qui mène la bataille pour Raqqa à terre. Contactée par l’AFP, la coalition a déclaré avoir mené des frappes dans le secteur sans être en mesure dans l’immédiat d’établir une quelconque responsabilité. « La coalition confirme qu’elle a mené des frappes dans le secteur », a déclaré le colonel américain John Dorrian, un porte-parole de la coalition. « Cependant, des informations spécifiques sont nécessaires pour déterminer si la coalition est responsable » des frappes ayant conduit à la mort de civils. Une porte-parole des FDS, Jihan Cheikh Ahmad, a démenti pour sa part la mort de civils, estimant que « ces accusations sont le fait de l’EI ». Depuis le matin, selon le correspondant de l’AFP présent au front a entendu des bombardements incessants des avions de la coalition frapper les positions ennemies. Les FDS ont en outre affirmé que six jihadistes de l’EI avaient été Nouvelle bavure en Syrie de la coalition internationale dirigée par les Etats-Unis tués par les frappes de la coalition sur al-Hicha précisant que le groupe ultra-radical empêchait les civils de quitter la localité pour qu’ils servent de«boucliers humains». Les civils fuyant alHicha ont affirmé mardi que les combattants de l’EI avaient apporté leurs armes lourdes au village au début de l’offensive sur Raqqa, baptisée « Colère de l’Euphrate ». « Ils se sont installés parmi nous. S’il y avait une frappe, nous étions la cible », explique Saada al-Aboud, femme de 45 ans originaire d’al-Hicha. Comme pour les autres habitants, les jihadistes ont tenté de l’empêcher de quitter le village. « Nous avons dû fuir à travers champs avec nos enfants et les personnes âgées. Que pouvions-nous faire? Nous avons tout laissé derrière nous », raconte cette paysanne. D’après l’OSDH, le bilan total de civils tués depuis septembre 2014 en Syrie par des frappes de la coalition internationale s’élève désormais à 680, dont 169 enfants. La guerre en Syrie a fait plus de 300.000 morts depuis 2011. La coalition, qui comprend outre les Etats-Unis des pays comme la France ou la Grande-Bretagne, appuie des forces au sol en Irak et en Syrie dans l’espoir de chasser l’EI des deux dernières grandes villes qu’il contrôle. Le groupe ultraradical a perdu de larges territoires de son « califat » autoproclamé en 2014 dans les deux pays. En Syrie, les FDS se trouvent désormais à près de 35 km de Raqqa. En Irak, les peshmergas - combattants kurdes irakiens - viennent de faire sauter l’un des derniers verrous de l’EI aux portes de Mossoul, en prenant la ville de Bachiqa. Au sud de Mossoul, d’autres unités se rapprochent de la périphérie après avoir pris lundi la ville de Hamam al-Alil, à une quinzaine de km. GOLAN SYRIEN OCCUPÉ L’ONU réitère son refus de la décision d’Israël d’imposer son autorité LA RÉSOLUTION APPELLE aussi Israël à « cesser d’imposer la nationalité et l’identité israéliennes aux citoyens syriens du Golan occupé et dénoncé ses violations de la convention de Genève sur la protection des civils ». L’ ONU a appelé à nouveau l’entité de l’occupation israélienne à obtempérer aux résolutions internationales relatives au Golan syrien occupé, a rapporté hier l’agence de presse syrienne Sana. Lors d’une réunion de la Commission spéciale des affaires politiques (4è Commission) de l’ONU, l’Assemblée générale a adopté à une majorité écrasante la résolution baptisée « Le Golan syrien occupé ». 153 Etats ont voté pour la résolution, alors que seul Israël a voté contre, et 13 Etats se sont abstenus, selon Sana. La résolution appelle l’autorité de l’occupation israélienne à annuler sa décision d’annexer le Golan, considérant « toutes les mesures législatives et administratives prises par Israël pour changer son aspect et son statut juridique comme nulles et non avenues et une violation flagrante de la loi internationale et de la Convention de Genève sur la protection des civils ». La résolution appelle aussi Israël à « cesser d’imposer la nationalité et l’identité israéliennes aux citoyens syriens du Golan occupé et dénoncé ses violations de la convention de Genève sur la protection des civiles ». L’ONU réaffirme par ailleurs « les droits inaliénables du peuple palestinien et de la population du Golan syrien occupé sur leurs ressources naturelles ». La deuxième Commission de l’Assemblée générale de l’ONU, chargée des affaires économiques, a adopté plusieurs résolutions ayant trait au Golan syrien occupé et aux dégâts qu’avaient subi les deux littéraux, libanais et syrien, en raison d’Israël en 2006. Une résolution baptisée « La souveraineté permanente du peuple palestinien sur le territoire palestinien occupé, dont al-Qods, et de la population arabe au Golan syrien occupé sur leurs ressources naturelles » a été adoptée. 155 Etat ont voté pour cette résolution, alors que huit autres ont voté contre, dont les Etats-Unis et le Canada. La résolution a insisté sur « les droits inaliénables du peuple palestinien et de la pollution du Golan syrien occupé à leurs ressources naturelles, dont la terre, les eaux et les ressources d’énergie ». La résolution appelle Israël à cesser d’utiliser les ressources naturelles du territoire palestinien occupé, dont al QodsEst, et du Golan syrien occupé. Une autre résolution baptisée « La nappe de pétrole au littoral libanais » a aussi été adoptée avec l’aval de 156 Etats. Cette résolution exprime « la vive préoccupation des membres des séquelles de la destruction par les forces aériennes israéliennes des camions-citernes de pétrole dans la zone avoisinante de la centrale électrique libanaise de Jiya, ce qui a causé une grande pollution au littoral libanais et une pollution partielle au littoral syrien et affecté l’économie et le développement durable au Liban ». L’Assemblée a appelé à nouveau Israël à « assumer ses responsabilités et à indemniser immédiatement le gouvernement libanais et les autres pays endommagés directement, comme la Syrie ». LE PRÉSIDENT DE LA COMMISSION DE L’UE DÉPLORE La Turquie «chaque jour s’éloigne de l’Europe» L e président de la Commission européenne Jean-C Claude Juncker a indiqué mardi soir avoir constaté « avec amertume » que la Turquie « chaque jour s’éloigne de l’Europe ». Cette déclaration intervient après l’appel lancé mardi par les 28 pays membres de l’UE, exhortant la Turquie à « sauvegarder sa démocratie parlementaire », au lendemain d’une protestation officielle d’Ankara contre les critiques européennes. « Je constate avec amertume, moi qui suis un ami de la Turquie, que la Turquie chaque jour s’éloigne de l’Europe », a déclaré M. Juncker lors d’un dis- cours devant le Collège de Bruges, un établissement d’enseignement dédié aux matières européennes. Il faut que « la Turquie nous dise si oui ou non elle veut véritablement devenir membre de l’UE », a-t-il ajouté, car « tout ce que font les autorités turques aujourd’hui me fait croire que finalement la Turquie ne veut pas » respecter les conditions requises. « Si demain nous refusions la libéralisation des visas à la Turquie, la faute n’en reviendrait pas à l’Europe mais aux autorités turques », a-t-il aussi dit, rappelant que le pays ne respectait toujours pas les conditions de l’UE 17 pour obtenir cette mesure à court terme. « L’UE et ses Etats membres suivent les plus récents développements en Turquie avec une grave inquiétude », ont indiqué plus tôt mardi les 28 dans un texte publié par la chef de la diplomatie de l’UE, Federica Mogherini. Les Etats membres y mentionnent la réintroduction à nouveau envisagée de la peine de mort, la « poursuite des restrictions à la liberté d’expression », « la fermeture de médias et les mandats d’arrêt contre les journalistes », les arrestations de députés prokurdes. Le Européens appellent la Turquie au « retour à un processus politique crédible et à un véritable dialogue politique », le jugeant « essentiel pour la démocratie du pays et la stabilité de la région ». Cette nouvelle mise au point intervient au lendemain d’une protestation du gouvernement turc contre les critiques récurrentes des Européens, transmise lundi aux ambassadeurs des 28 à Ankara, en raison notamment de la purge inédite déclenchée par Ankara après le coup d’Etat manqué du 15 juillet. La Commission européenne devait publier hier un nouveau rapport d’étape de l’UE sur le processus d’adhésion de la Turquie. Culture JEUDI 10 NOVEMBRE 2016 «LALLA ZOULEIKHA OUDAÏ, LA MÈRE DES RÉSISTANTS» DE KAMEL BOUCHAMA Une héroine d’envergure nationale “ “ P rolifique qu’il est, Kamel Bouchama, termine cette année 2016 avec deux ouvrages relatant le courage, l’abnégation et le sacrifice des combattants durant la guerre de Libération nationale. Les plaçant sous le signe du 62ème anniversaire de la glorieuse Révolution de Novembre 1954, il nous rappelle Zouleikha Oudaï une Femme, une épouse et une maman, qu’on situe aisément dans le cadre de ces femmes célèbres qui ont fait l’histoire de l’Humanité. Il nous rappelle également, tant la corrélation est bien présente entre les deux ouvrages, cette Équipe sportive, le Mouloudia de Cherchell, qui est devenue la légende du football algérien. Concernant Lalla Zouleikha, cette héroïne du combat libérateur – notre sujet principal, présentement – nous avons posé des questions à l’auteur et, comme à l’accoutumée, détendu et sincère, il nous répond avec l’honnêteté et la vérité dans ses propos. ! ENTRETIEN RÉALISÉ PAR ABDENOUR BENYAHIA ! L’Expression : «Lalla Zouleikha, la mère des résistants», le titre de votre livre qui vient de paraître aux Éditions Juba, est-ce un retour aux sources, puisque l’héroïne de votre nouvelle production est de Cherchell ? Kamel Bouchama : Votre question est un appel à une profonde explication. Pourquoi ? Tout simplement, parce que d’une part, je ne me suis pas enfermé dans le carcan de la localité et, d’autre part, parce que je me suis donné cette possibilité de décrire la combattante Lalla Zouleikha, dans un espace national, voire plus grand, dans le cadre de ces Femmes célèbres qui ont fait l’histoire de l’Humanité. Il est vrai, cependant, que j’ai eu du plaisir à la raconter dans son environnement d’origine, d’abord chez ses ancêtres, les Hadjoutes, où elle est née et pétrie dans la glaise de cette fougueuse tribu de la Mitidja, qui a été conduite dès 1830 par Abdelmalek Sahraoui El Berkani, pour mener la guerre contre le colonialisme français. Il est vrai aussi qu’elle a parfait son éducation militante et patriotique à Cherchell, cité millénaire et capitale antique. Son école se trouvait au sein de la famille de son époux, El Hadj Ahmed Oudaï, une famille de combattants et qui l’a prouvé sur le terrain de la réalité et au contact du foisonnement nationaliste qui ne cessait de s’amplifier au sein des militants et, principalement, après les massacres du 8 mai 1945. Toutefois, et indépendamment de ce coup d’œil que je fais à une région qui a tant donné et beaucoup souffert sous le régime colonial, je me dois d’exprimer ma fierté et la fierté des miens – sans esprit régionaliste –de mettre en exergue le combat de notre héroïne nationale Lalla Zouleikha. Héroïne nationale..., le mot est lâché ! Et il n’est pas en surplus car, qui peut contester cette magnifique qualité à une authentique combattante, qui est tombée en plein maquis, les armes à la main ? Personne, je pense, au regard de son parcours, de son audace, de son dévouement, de son amour vrai, sincère, de son honnêteté envers Dieu, le ToutPuissant, à qui elle ne demandait que la possibilité de mourir pour sa patrie... ! ! Vous commencez votre ouvrage avec une étonnante comparaison de Lalla Zouleikha Oudaï à Noussayba Al Ansariya, pourquoi ce détour par l’Histoire ? C’est très clair dans mon esprit, et cette présente question me permet de continuer sur ma lancée, en disant que Lalla Zouleikha n’est pas racontée dans mon ouvrage en tant que combattante de Cherchell et de sa région ou simplement une moudjahida de la Wilaya IV historique. Je la raconte en tant que symbole du combat de la Femme algérienne ; et ainsi, je réponds directement à votre deuxième question par le biais de cette comparaison juste, qui la situe dans un espace plus large, c’est-à-dire dans un environnement historique, autrement plus important. En effet, je la situe, dûment, dans le combat éternel des femmes dans notre communauté islamique et ailleurs, dans notre continent et dans le monde. Je la situe dans le combat de Noussayba Al Ansariya – que je cite dans mon ouvrage, la fille de Kaâb, (qu’Allah soit satisfait d’elle), de même que dans celui de Lalla Fadhma N’Soumer, l’héroïne nationale de Haute Kabylie, celle qui a créé son propre mouvement de libération contre la colonisation française, et qui s’est jetée dans des batailles sanglantes, pendant plus de sept ans, face aux armées du maréchal Randon. Je la situe également, dans la lutte du continent africain et dont nous faisons partie. En bref, je situe notre téméraire moudjahida dans le combat éternel des femmes intrépides et vaillantes avec lesquelles elle a eu aisément sa place et ainsi, notre «capital révolutionnaire», ne sera que renforcé par le souvenir de ces vraies combattantes, qui ont su construire le symbole nationaliste au féminin, en produisant ce regard sensible et conscient sur l’avenir de nos pays. colonialisme n’avait pas cessé d’évoluer au fil du temps, était omniprésente sur le terrain pour œuvrer inlassablement au départ des impénitents colonialistes. Et sa présence lui exigeait des décisions radicales, celles par exemple où elle sommait son fils Lahbid de prendre le chemin du maquis pour faire son devoir, de ne voir qu’une seule alternative pour son époux, El Hadj Larbi : prendre lui aussi le même chemin que son fils et, un peu après, à son tour de décider de rejoindre l’ALN pour se consacrer à son devoir. C’est alors que le 21 mars 1957, à la suite d’une dénonciation, et contrainte d’abandonner sa clandestinité, sa maison et ses enfants – le dernier Abdelhamid, était âgé de six ans et avait la rougeole – elle a décidé de franchir le Rubicon et rejoindre définitivement le maquis. Cette décision lui a été commandée, encore, par le fait que tout le réseau FLN de Cherchell a été découvert et ses membres arrêtés. ! En rentrant dans le vif du sujet, vous racontez Lalla Zouleikha et son engagement dans le nationalisme, ensuite vous enchaînez avec son adhésion spontanée à Novembre 1954. Donnez-nous plus de précisions pour que nos lecteurs connaissent amplement cette patriote dans son itinéraire de militante ? En effet, il fallait dire aux jeunes et à ceux qui ne la connaissaient pas, ce qu’elle était dans sa vie militante, œuvrant pour la liberté de son peuple. Occulter cette période importante d’une femme aussi célèbre, c’est méconnaître les véritables potentialités patriotiques de notre pays, celles qui ont été les moyens indispensables qui nous ont permis de conforter et de réussir notre démarche émancipatrice. Ainsi, en racontant Lalla Zouleikha à travers son engagement dans le nationalisme, ensuite à travers son adhésion spontanée à Novembre 1954, c’est faire le bilan d’un cheminement logique de la vie d’une combattante qui n’a jamais cru aux atermoiements, ni même aux solutions pacifiques avec un ennemi à l’ambition démesurée, de même au verbalisme des réquisitoires dressés contre le système colonialiste, et qui n’en finissaient pas au sein de groupes et de formations vivant de chimères. Et là, notre patriote a dit basta ! De Marengo, sa ville natale, aujourd’hui Hadjout, elle prenait conscience de son statut de colonisée. Elle refusait l’inacceptable et rentrait dans la bataille politique d’abord, pour déborder, ensuite, sur des actions concrètes, celles où elle devait s’investir dans la sensibilisation, la formation et la mobilisation. Plus tard, Lalla Zouleikha adhérait spontanément aux impératifs de Novembre 1954. «Et le combat continue !», se rassérénait-elle. Elle ne devait s’arrêter en aucune façon. Il fallait qu’elle aille jusqu’au but final : la libération du pays. Sinon pourquoi devait-elle veiller, constamment, à fleurir ce jardin de l’expression libre et de l’action directe qui permettaient à tout Algérien d’exprimer ses profondes aspirations, et l’une des principales, étant son émancipation sous sa forme la plus concrète et la plus civilisée…, par le recouvrement de sa souveraineté nationale ? Ainsi, Lalla Zouleikha, dont l’attitude face au ! Lalla Zouleikha, au maquis... Peut-on connaître quelques hauts faits de cette grande moudjahida que vous appelez «la mère des résistants» ? Les hauts faits ? Elle en a eus, assurément et... beaucoup, dans sa carrière de patriote, encore plus durant sa présence au maquis, parmi ses frères les djounoud ! Alors, si l’on décide d’ouvrir ce registre la concernant, on ne peut qu’être face à un inventaire élogieux de grandes et incroyables actions que l’on peut appeler les hauts faits, et traduire par «marques de fierté». Mais est-ce que Lalla Zouleikha, de son vivant, nous aurait permis d’en parler, dans le style dithyrambique qu’affectionnent certains de nos frères qui, malheureusement, n’ont rien à montrer quand ils ouvrent leur boîte à souvenirs ? Respectons donc sa mémoire et celle des moudjahidine et moudjahidate, modestes comme elle et qui, jusqu’à l’heure, parce que notre Seigneur leur a prêté vie, ne veulent faire étalage, ostensiblement, de tout ce qu’ils ont fait pendant les années dures de la révolution. Ils se contentent de dire, en aparté et en bons croyants, «nous avons entrepris des actions simples, mais toujours utiles ; nous les avons accomplies selon la volonté de Dieu qui a guidé nos pas». Ainsi, sans vouloir contrarier sa mémoire, je vous dis que les nombreuses actions qui, pour elle, paraissaient modestes et normales, l’Histoire les inscrira en lettres indélébiles. Mais bien avant ce travail de mémoire, je vous informe qu’un grand réalisateur de cinéma algérien est en train de préparer un long court métrage qui va mettre en valeur cette moudjahida, digne d’être bien connue dans son pays. 20 Entre-temps, les lecteurs auront ce privilège de la connaître, amplement, en appréciant l’ouvrage qui lui est consacré et dont j’ose dire qu’il sort de l’ordinaire, comme je l’ai signalé au début de cet entretien. ! Parlez-nous, enfin, du martyre de la moudjahida et expliquez-nous pourquoi la romancière Assia Djebar a-t-elle intitulé le livre qu’elle lui a dédié : «La femme sans sépulture» ? Oui, mais tout d’abord, il faut parler de notre combattante, après son arrestation lors d’un imposant ratissage. Elle est restée elle-même, une patriote, taillée dans le roc des BerbéroHadjoutis, qui ne savait pas ce que voulaient dire certaines expressions, comme «regarder en arrière» ou «passer à table» puisque, des mois plus tôt, bien avant sa capture, elle déclarait à sa famille : «Même si on doit me brûler comme Jeanne d’Arc, je ne parlerai pas !». Et c’est ce qu’elle a fait, en jetant aux pieds de ses bourreaux toute sa hargne, façonnée dans les idéaux de Novembre. Pendant les dix jours qu’elle a passés sous une guitoune, elle est restée sur sa constance, intraitable, tenace, stoïque malgré le calvaire des tortures et de l’humiliation de la part d’exécuteurs de sinistres besognes. Dix jours d’enfer à travers lesquels l’héroïne du Dahra se comportait comme ces «géants» de l’Histoire qui ont inscrit leurs noms en lettres d’or, d’autres disent en lettres de feu. Et là, elle présageait sa fin, clairvoyante et lucide, en toute harmonie avec son esprit, comme si déjà elle était habitée par cet ange de la mort qui remontera porteur de son âme. Le soldat qui rentrait sous la tente, la trouvait lasse, mais impassible sur les principes, jusqu’à son dernier souffle… Oui, elle prononçait la «Chahada» et hurlait de toutes ses forces, celles qui lui restaient après dix jours d’affreux supplices : «Allaaaaaah Akbar! Tahya El Djazaaaïr ! ». Après le silence, un court instant de silence..., des coups de feu qui transperçaient le calme de la vallée…, et puis, plus rien ! Comme un film qui marque sa fin. Maintenant, pourquoi la regrettée Assia Djebar a-t-elle intitulé son roman «La femme sans sépulture» ? La réponse est simple. Parce qu’au moment où elle l’écrivait, le corps de Lalla Zouleikha Oudaï n’était pas encore retrouvé. Et ce n’est que 20 ans après, qu’un paysan de la région du nom d’Ahmed Khodja a montré sa tombe à ses enfants qui n’ont pas cessé d’investir toute la région, à la recherche de la sépulture de leur maman. «Elle avait toujours ses menottes aux mains», leur confiait-il… Aujourd’hui, Lalla Zouleikha est enterrée au cimetière des chouhada de Ménaceur. A. B. Culture JEUDI 10 NOVEMBRE 2016 LA RÉALISATRICE, RAYHANA, À L’EXPRESSION IN LIVE «Mon film parlera aux Algériens» ! Ecouter ! Voir ! Lire FESTIVAL INTERNATIONAL DU SAMAÂ SOUFI À SÉTIF L’exposition «Des âmes éprises du paradis» éblouit le public L’exposition de calligraphie moderne intitulée «Edens de l’extase, âmes éprises du paradis» tenue en marge de la 6ème édition du Festival culturel international du samaâ soufi au hall de la Maison de la culture HouariBoumediene de Sétif a transporté les visiteurs vers l’univers de la perfection vers lequel tend toute mystique. L’exposition qui regroupe 60 oeuvres étale la profonde esthétique et spiritualité propres aux arts visuels islamiques, a noté l’animateur de l’exposition et directeur de la maison des arts plastiques de Sétif, Abdelhafid Kadri. L’exposition réunit des plasticiens de plusieurs wilayas dont Yazid Kheloufi de Meghnia, Mostefa Boussena de Bordj Bou Arréridj, Abdelhafid Djelab d’Oum El Bouaghi et Abdelhafid Kadri de Sétif. Toutes les expositions organisées en marge du festival ont toujours eu un rapport avec la dimension et l’expérience soufies, a souligné la même source qui a relevé la présence lors de cette édition du grand artiste Abdelwahb Kheninif qui a calligraphié plusieurs éditions du Saint Coran ainsi que du célèbre miniaturiste algérien Ahmed Khelili.Une fresque collective a été réalisée par les artistes exposant et a été paraphée lors de la cérémonie d’ouverture du festival par le ministre de la Culture Azzedine Mihoubi. La 6ème édition du Festival culturel international du samaâ soufi se tient au hall de la Maison de la culture Houari-Boumediene du 7 au 12 novembre. CONSTANTINE L’opérette «Enfants de la paix» subjugue le public L’opérette «Enfants de la paix» interprétée par les élèves de l’école «Adoui Bachir» de la ville de Constantine a subjugué mardi aprèsmidi le public présent à la Maison de la culture «Malek Haddad» par la spontanéité émouvante de leur interprétation. Initié conjointement par les deux directions de la culture et de l’éducation à l’occasion de la Journée mondiale de la science au service de la paix et du développement (10 novembre), le spectacle qui a remporté en mars passé le 3ème Prix de la 13ème édition du Festival national des opérettes scolaires à Bordj Bou Arréridj a été rehaussée par les paroles chantant l’amour de la vie, la paix, la patrie et sa défense. L’assistance conquise s’est à plusieurs fois levée pour applaudir chaudement les 15 écoliers de cet établissement de Aïn El Bey (Constantine) conduits par Mouna Grine et Didine Bendhib sur fond d’une musique de violon et synthétiseur. L’ensemble vocal a également interprété durant la même soirée plusieurs chants dont celui de «Ya aziz el djazaïr» dédié au président de la République Abdelaziz Bouteflika, «Ana houlm saghir» (je suis un petit rêve) et «Oui à la paix, non à la guerre». Auteure des paroles et de la composition musicale des chants, l’enseignante à l’école «Adoui Bachir», Nadia Bouzid a été ravie par l’interprétation de ses élèves et la réaction du public. Elle a également considéré que cette opérette est un cri de l’innocence en faveur de la paix et de la sécurité dans le monde. Le petit Mohamed Aymène âgé de 8 ans, a déclaré à l’APS à la fin du spectacle avoir insisté à assister à l’opérette de ses camarades d’école dont il se sent «fier». Son père Nacer a estimé de son côté que ces écoliers ont un talent et une fierté patriotique «dignes des grands». ENTRETIEN RÉALISÉ HIND ! O. PAR E lle n’a pas reçu de prix aux JCC, mais a acquis dans sa poche tout le public venu la voir durant le festival qui s’est tenu du 29 octobre au 6 novembre. Son film A mon âge je fume encore en cachette, projeté en compétition officielle dans la catégorie première œuvre, du nom de Tahar Chriâa, a fait sensation, mieux encore, il a séduit largement le public et particulièrement les femmes qui ont trouvé là une véritable catharsis à leurs maux et intimité. Un film audacieux et plein d’humour, malgré le sujet bien dramatique qui se noue au fur et à mesure. Ecrit d’après la pièce au titre éponyme du même nom, ce long métrage porté par une chorale de comédiennes a apporté une certaine fraîcheur cette année aux JCC. Aussi, un débat s’est imposé par lui-même à l’issue de cette projection, où nous avons profité pour lui poser ces questions en plus des spectateurs qui ont encensé la réalisatrice. Un succès amplement mérité. Une voix de femme pour les hommes. Voilà ce qu’est ce film. L’Expression : Tout d’abord pourquoi avoir adapté cette pièce de théâtre au cinéma, qui vous a valu beaucoup d’ennuis à sa sortie en France ? Rayhana : J’avais commencé à écrire juste avant mon arrivée en France. Cette idée avait germé en Algérie, mais je savais déjà qu’en Algérie je ne pouvais pas la faire et la jouer en tant que pièce de théâtre, c’était impossible. J’ai quitté l’Algérie en 2000 après y avoir vécu toute la décennie noire. Il y a eu après, la culpabilité. Tout ça a fait que j’ai « pondu » presque cette pièce de théâtre. En fait, pour le film, je n’en avais jamais réalisé, mais participé juste en tant que comédienne. C’est Michelle et Costa Gavras qui ont entendu parler de la pièce et sont venus la voir, bien avant qu’on m’agresse. On était bien impressionné de la présence d’ailleurs de Costa Gavras dans la salle. Ils m’ont attendu jusqu’à la fin et sont venus me voir et m’ont proposé de l’adapter au cinéma en me disant : « On veut en faire un film. » J’ai accepté, mais seulement pour écrire le scénario. Comme j’écris, ça été dur de l’adapter, mais on m’a presque obligé de le réaliser en me disant qu’il n’y a que toi qui pourrait le faire. Comment donc avez-v vous fait sachant que vous n’aviez jamais réalisé de film dans votre vie ? Je ne sais pas. J’ai lu plein de choses sur le cinéma en tant qu’actrice sur le cinéma, mais ce qui a été très dur pour moi au début du tournage c’est le vocabulaire. J’ai mis, je ne sais combien de temps, pour connaître les mots. C ’était à l’instinct. J’ai fait les beaux arts avant de faire du théâtre. La peinture, j’y tenais beaucoup et j’ai énormément préparé le film avec des dessins. Le texte a été respecté à la lettre. J’y tenais. J’ai eu une aventure extraordinaire. Comment s’est opéré le choix des acteurs. Avez-v vous eu des difficultés d’autant que cela a nécessité des scènes de nu ? J’ai fait un casting. Mais ça a été dur car je voulais des Algériennes. Or, il n’y a pas beaucoup d’Algériennes qui ont accepté de jouer, surtout qu’elles vivaient en Algérie. Ce que je comprends et je respecte. J’ai donc fait un casting. Ça a été difficile pour trouver des actrices qui parlent couramment l’arabe en France. J’ai eu la chance d’avoir Hiam Abbas. Elle a appris l’accent algérien. D’ailleurs, elle avait beaucoup plus l’accent tunisien, car elle avait joué dans le film Satin rouge de Raja Lamari. Sinon, Nassima Benchicou, c’est la fille de Benchicou et la dame qui a joué Louisa qui a été violée à 11 ans et qui parle de sa nuit de noces, elle n’a jamais joué de sa vie. Elle est incroyable. Elle est venue donner la réplique. Quelle est la signification de la fin du film ? J’aimerai bien que les foulards noirs disparaissent un jour. Il y a un côté théâtral qui prévaut dans certaines séquences du film… La pièce de théâtre, je l’ai écrite en un mois. La première en langue française. Par contre, la pièce a duré car je n’arrivais pas à sortir du théâtre et le tout, comme la pièce et le film, est un huis clos aussi. Il fallait que je sorte du théâtre, il ne fallait pas que cela soit trop théâtral, mais c’était dur de s’en détacher. Il y a beaucoup de choses dans la pièce qui dure deux heures et je vous promets que personne ne bouge. Il fallait que j’enlève des trucs. Ça a duré deux ans. J’étais feintasse au fond et comme j’ai été agressée, j’ai fait une dépression, après ce qui s’était passé. Par contre, la pièce a commencé en 2009 et elle se joue jusqu’à aujourd’hui, car il y a une demande. Un jour, dans un théâtre au XVIe, une certaine dame avec sa canne et sa petite jupe est venue me voir. Il s’agissait juste d’une lecture et mise en espace. Elle monte sur scène. Elle vient et devant le micro, LE SÉMINAIRE INTERNATIONAL ABDELHAMID BENHADOUGA «Il sera institutionnalisé» L e ministre de la Culture, Azzedine Mihoubi, a assuré mardi à Bordj Bou Arréridj que le Séminaire international de littérature Abdelhamid Benhadouga sera institutionnalisé en tant que manifestation internationale annuelle. Eclipsée pendant cinq années, cette rencontre, qui a repris avec son actuelle 15ème édition, réunit des écrivains et romanciers algériens et arabes et doit être institutionnalisée du fait qu’elle s’intéresse à un patrimoine culturel et oeuvre à préserver le débat sur la création romancière, a souligné le ministre. L’Etat algérien parraine toute initiative culturelle qui préserve et valorise le patrimoine, a ajouté M. Mihoubi, qui a relevé que le président de la République Abdelaziz Bouteflika a consacré dans la nouvelle Constitution le droit à la culture comme étant un droit garanti à tous les citoyens. Le retour de ce séminaire international après plusieurs années d’éclipse est en soi «une reconnaissance à la contribution du défunt Benhadouga au théâtre, à la poésie, à la littérature populaire, à la traduction et au roman», a estimé le ministre pour qui le défunt Benhadouga était un des pionniers du roman algérien et un chroniqueur fidèle des transformations de la société algérienne durant les premières années de l’indépendance. De son côté, Dr Saïd Boutadjine, commissaire du Séminaire international de littérature Abdelhamid Behadouga, a souligné que l’actuelle édition se distingue par la participation de plusieurs jeunes universitaires et la tenue d’activités «collatérales» de théâtre, de cinéma, en plus de l’instauration du Prix du meilleur roman. Il a annoncé l’organisation future d’un 21 Prix du meilleur roman en tamazight. La cérémonie d’ouverture a donné lieu à la distinction de la famille du défunt Benhadouga et de la romancière Hadjer Kouidi par le ministre et le wali de Bordj Bou Arréridj, Abdessami Saïdoune. Placé sous le thème «le roman et les arts entre expérimentation et critique», le séminaire qui se tient au complexe culturel «Aïcha Haddad» réunit des chercheurs des différentes universités nationales ainsi que d’Egypte, Irak, Jordanie, Maroc, Emirats arabes unis, France et Espagne. La rencontre organisée sous l’égide du président de la République aborde plusieurs axes dont l’esthétique du roman algérien, études sur les pionniers du roman algérien et les auteurs de la nouvelle génération et le rôle du mouvement de critique littéraire. elle me dit : « Eh bien madame, je pensais être venue voir des Arabes eh bien je me suis vue ! » Pour moi c’était le plus beau cadeau. Bien sûr que je voulais parler des femmes que je connais, des Maghrébines, ou de culture musulmane, mais ces propos m’ont vraiment enchantée. Je suppose que vous souhaiteriez faire projeter votre film en Algérie ? Je ne sais pas si le film va passer en Algérie. Mais je le souhaite de tout mon cœur, car je sais que cela parlera aux Algériens. Ce sera dans le cadre d’un festival bien sûr. J’en rêve. Ma pièce, je voulais absolument qu’elle aille en Algérie. J’ai travaillé dans un théâtre quand j’étais en Algérie et pourtant, personne n’a voulu d’elle et pourtant, dans ma pièce de théâtre il n’y a pas de nudité. En Algérie, on s’autocensurait tout le temps et en France je ne voulais pas. Nous, quand on se retrouve entre femmes on se dit des choses. Y compris vulgaires, entre parenthèses, on parle de sexe, de politique, de plein de choses. J’ai travaillé six mois Le Cadavre encerclé de Kateb Yacine au théâtre à Tunis. Je voulais qu’on parle comme quand on se retrouve entre copines. Là on se lâche, on est dans un hammam, là où les hommes ne peuvent pas y être. C’est comme une catharsis, se purifier corps et O. H. âme. Belaïd Abane, samedi au Palais de la culture de Kouba La Fondation Slimane Amirat organisera samedi prochain ( 12 novembre ) au Palais de la culture une conférence qu’animera le professeur Belaïd Abane à partir de 14 heures. Le thème de la rencontre portera sur « La primauté politique de Abane Ramdane ». Le public est cordialement invité et nul doute que le débat sera particulièrement fructueux. sur internet http://www.lexpressiondz.com DERNIÈRE HEURE AHMED GAÏD SALAH EN VISITE À BÉCHAR LES EAUX ONT INONDÉ LES PLACES PUBLIQUES, LES ROUTES ET LES TROTTOIRS Tizi Ouzou dans la gadoue LE SPECTACLE ÉTAIT DÉSOLANT à travers toutes les villes et villages de Tizi Ouzou, jusqu’au chef-lieu de wilaya. ! KAMEL BOUDJADI L es discussions sur les conditions météo de ces deux derniers jours tournant essentiellement sur les quantités et la température, ignorent un fait incontestablement important. Nos centres urbains ne sont pas préparés à recevoir la moindre quantité d’eau. Durant ces deux derniers jours, les premières pluies ont fait déborder les trottoirs, les places et autres. En effet, hier matin, le spectacle était désolant à travers toutes les villes de la wilaya, y compris le cheflieu de wilaya Tizi Ouzou et ses différentes artères et avenues. Au niveau de la Nouvelle-Ville, à certains endroits comme celui plus connu sous l’appellation de « fleuriste » ; la circulation a été carrément bloquée à cause de la géante nappe d’eau qui s’était formée la nuit. Les avaloirs et autres caniveaux étaient bouchés. C’est le même scénario qui s’est répété au niveau de la grand-rue où les automobilistes et les piétons ont dû souffrir pour traverser. Les eaux envahissaient les trottoirs à cause du même problème. En fait, l’état des lieux était hier lamentable. Tous les travaux effectués ces dernières années n’ont pas pris en charge ce volet appelé VRD (Voies et réseaux divers). Même si dans les enveloppes budgétaires ce segment a eu une part conséquente, il n’en demeure pas moins qu’au niveau de la réalisation, le constat est amer. Les chefs-lieux des communes ont été envahis par les flots d’eau de pluie dès les premières heu- Le général de corps d’armée Ahmed Gaïd Salah, vice-ministre de la Défense nationale, chef d’état-major de l’ANP, Ahmed Gaïd Salah a entamé, hier, une visite de travail et d’inspection à la 3ème Région militaire (RM) à Béchar. Cette visite vise à « s’enquérir de la situation et de la disponibilité opérationnelle des unités et dans le cadre du renforcement du contact direct et permanent avec les personnels des forces armées », a indiqué un communiqué du ministère de la Défense nationale (MDN). Un spectacle désolant res. C’est le même cas à travers les routes qui deviennent impraticables car elles ressemblaient toutes à des rivières. En fait, ce chapitre interpelle surtout les élus locaux qui, mieux que quiconque, connaissent les routes, les chefs-lieux, les villages et surtout la traditionnelle tiwizi dans les villages d’antan, en prévision des premières pluies. Aujourd’hui, force est de constater que ces derniers ne connaissent plus leurs localités, une fois élus. C’est le même constat du côté des villageois qui ne se soucient plus de ce volet. L’existence des services de la voirie au niveau des communes a éloigné les populations de cette traditionnelle habitude. Par ailleurs, ce chapitre, qui relève plus du volet environnemental a été remarqué par le nouveau wali qui était en visite à la daïra de Boghni. Ce dernier a été stupéfait par le spectacle lamentable de l’environnement. Les voies censées déboucher les eaux pluviales à travers les routes ont toutes été submergées par les amas de bouteilles et ordures diverses. Le spectacle était désolant et l’hôte de la région de Boghni ne s’est pas privé de le signaler aux personnes concernées. Enfin, notons que les communes et autres localités qui souffrent encore de ce problème environnemental ont devant elles des exemples concrets de villages transformés en merveilles par leurs populations. Le concours Rabah Aïssat a justement le mérite de démentir toute voix qui se risquerait à dire que c’est un caractère inné que de vivre entre les tas d’ordures. Bien au contraire, le citoyen des villages de Kabylie est capable de transformer son village en cité exemplaire en matière de propreté, à l’instar de Boumessaoud, le village le plus propre de la wilaya. K. B. CONSTANTINE COUPS DE FEU DANS LA CITÉ UN SUSPECT A ÉTÉ ARRÊTÉ après avoir tenté de s’emparer de l’arme d’un policier. ! IKRAM GHIOUA Q ue se passe-tt-iil réellement à Constantine? L’inquiétude gagne de plus en plus les citoyens alors que les autorités officielles ne communiquent pas. En alerte depuis plus d’un mois, notamment après l’assassinat d’un policier le 28 octobre dernier, à la cité Ziadia, la police vient d’enregistrer un nouvel acte terroriste. En effet, un individu qualifié de terroriste a tenté de s’emparer de l’arme d’un policier au niveau du 12ème arrondissement de Ziadia, en usant d’une arme blanche ; devant la résistance du policier, ce présumé terroriste a dû prendre la fuite. Des coups de feu ont été tirés sans l’atteindre. Dans sa fuite folle il sera percuté par un véhicule d’un particulier, une 206, non loin d’un barrage dressé à un rond-point entre la cité Ziadia et Djebel El Ouhache. Le présumé terroriste sera arrêté, confirment des témoins oculaires. Des sources policières confirment qu’il s’agit d’une affaire terroriste, mais ne confirment pas ou infirment l’arrestation, pour ainsi dire laissant le doute. Le présumé terroriste aurait, selon des sources concordantes, laissé son véhicule de marque Hebil à plusieurs mètres du 12ème arrondissement, avant de tenter son acte. Un autre fait nous a été communiqué, ce suspect aurait échappé au contrôle d’un barrage en refusant de répondre aux injonctions des policiers. Mais à l’évidence, des coups de feu ont été tirés et ce fut la panique totale à la cité Ziadia. La zone a été bouclée et interdite aux automobilistes. La police scientifique a également été dépêchée sur les lieux, au même titre qu’un renfort. Des informations font état de l’infiltration d’un autre groupe de terroristes dans la ville depuis une semaine, ce qui laisse supposer que les réseaux terroristes tissent des liens avec des cellules dormantes et des complices au sein même de la ville. Une ville ciblée depuis 2015. Pourquoi Constantine? Dans quel but? La ville s’est distinguée par sa nomination de Constantine a peur « capitale de la culture arabe » ; elle a été la destination de milliers de visiteurs étrangers et a abrité des manifestations culturelles et scientifiques internationales. C’est exactement le lieu où les criminels pouvaient enregistrer un écho médiatique transnational, néanmoins le dispositif sécuritaire appliqué durant tout une année a contribué à faire avorter plusieurs tentatives. Depuis la levée de certains points de contrôle, les criminels ont, semble-t-il, réussi à trouver des passages pour s’infiltrer. Les services de sécurité, qui ont pris les devants pour tracer une stratégie de prévention, s’attendaient plutôt à des actes plus osés comme des tentatives d’attentat à la bombe, des attaques d’infrastructures ou attaques de kamikazes, mais l’idée des attaques individuelles était peu probable. S’agit-il de l’acte solitaire comme l’avancent certains analystes? Ce genre de terroriste est souvent sujet d’endoctrinement suite à un programme émis par certaines chaînes de télévision, livres et autres littératures subversives en provenance des pays du Golfe. D’autres avancent que c’est le nouveau mode opératoire des terroristes pour échapper à la vigilance des forces de sécurité. En tout état de cause, la ville est sous haute surveillance avec un important effectif mobilisé à travers toute la wilaya. Dans ce même contexte, soit dans le cadre de la lutte antiterroriste, un communiqué du ministère de la Défense nationale souligne l’arrestation de quatre éléments de soutien à Batna. Des lots d’armes ont également été saisis à Adrar et Bordj Badji I. G. Mokhtar. La police donne sa version Dans un communiqué, la sûreté de la wilaya de Constantine explique ce qui s’est passé : « Aujourd’hui, vers 10h30, à la sortie du tunnel situé au carrefour Daksi Abdeslam, lors d’une opération de contrôle administrative et sécuritaire d’un véhicule, le conducteur a refusé de fournir les documents et de se soumettre au contrôle. Il a tenté d’agresser les agents de police et a ensuite pris la fuite. Le concerné a été arrêté par les éléments de la police judiciaire au niveau d’un carrefour dans le quartier de Ziadia. Il a opposé une farouche résistance », précise la sûreté de wilaya de Constantine, qui ne fait pas état de coups de feu. « Après son arrestation, il a été conduit à la 12e sûreté urbaine et l’arme blanche qui était en sa possession a été saisie », ajoute la même source qui précise qu’il s’agit « bien d’un refus d’obtempérer » de la part d’un conducteur de véhicule. QUATRE ÉLÉMENTS DE SOUTIEN AUX GROUPES TERRORISTES ARRÊTÉS À BATNA Quatre éléments de soutien aux groupes terroristes ont été arrêtés mardi à Batna par un détachement de l’Armée nationale populaire (ANP), a indiqué hier, un communiqué du ministère de la Défense nationale. «Dans le cadre de la lutte antiterroriste, un détachement de l’ANP a arrêté à Batna/5°RM, le 8 novembre 2016, quatre éléments de soutien aux groupes terroristes», a précisé le MDN. YÉMEN: 30 MEMBRES PRÉSUMÉS D’AL-QAÏDA TUÉS Une trentaine de membres présumés du réseau terroriste Al-Qaïda au Yémen ont été tués dans une vaste opération de l’armée yéménite, soutenue par la coalition militaire arabe, dans le sud-est, selon un nouveau bilan annoncé hier par l’armée. Quatre militaires des forces d’élite, loyales au président Abd Rabbo Mansour Hadi, ont également été tués et 12 autres blessés dans cette opération, menée à l’ouest de Moukalla, chef-lieu du Hadramout, ajoute un communiqué du commandement de la 2e Région militaire. L’opération a duré 24 heures et s’est terminée hier matin près de Moukalla, ville reprise en avril aux membres du réseau extrémiste, selon le communiqué. RECRUTE !INGÉNIEUR EN INFORMATIQUE Envoyer CV par fax au : 023 70 93 98 ! ! MONTEURS PAO CORRECTEURS Expérience exigée Téléphoner au : 0661 53 78 75 À partir de 11 h. - Expérience exigée - Habiter Alger