Infection persistante à papillomavirus humain (HPV) à haut risque
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Infection persistante à papillomavirus humain (HPV) à haut risque
CABINET Forum Med Suisse 2007;7:105–108 105 Infection persistante à papillomavirus humain (HPV) à haut risque après conisation lors de néoplasie cervicale intra-épithéliale (CIN) Barbara-Christina Padberga, Dieter Zimmermannb, Stéphane Weltic, Matthias Streichc a Institut für Pathologie und Rechtsmedizin, Kantonsspital Graubünden Chur Labor für Molekularbiologie, Institut für Klinische Pathologie, UniversitätsSpital Zürich c Klinik für Gynäkologie, UniversitätsSpital Zürich b Quintessence 쎲 L’un des groupes-cibles pour l’utilisation sélective du test combiné cytologie/ HPV est constitué par les patientes ayant subi une conisation. 쎲 La présente étude montre que la mise en évidence d’une infection à HPV au moment du premier contrôle suivant la conisation, indépendamment du fait que la résection ait été effectuée en tissu sain ou non, est corrélée de manière statistiquement significative à la présence d’une CIN (p <0,0001). 쎲 Il en résulte que les patientes avec une infection à HPV persistante après conisation d’une CIN 2 ou 3 nécessitent un suivi prolongé, vu le risque élevé de progression de la CIN. moléculaire. En Suisse, cette méthode visant à accroître la sensibilité du frottis Pap au moyen de la détection et de la typisation du papillomavirus humain est controversée [1]. Ce travail a pour but d’analyser l’utilisation sélective du test combiné HPV/cytologie dans le cadre d’une étude incluant 66 patientes ayant subi une conisation sur la base d’une CIN 2 ou 3, ou d’une CIN 1 persistant depuis plus d’un an. Risque, conisation thérapeutique, persistance du HPV Summary Persistent infection with high-risk human papillomavirus (HPV) following conisation in cervical intraepithelial neoplasia (CIN) 쎲 One of the target populations for selective administration of combined cytology/human papillomavirus (HPV) screening are patients following treatment by conisation. 쎲 The data presented here demonstrate that HPV infections detected at first follow-up after conisation correlate significantly with the presence of a cervical intraepithelial neoplasia (CIN) (p value <0.0001), irrespective of the status of the dissection margins. 쎲 Patients with persistent HPV infection after conisation of a CIN2 or 3 lesion should receive special attention in the follow-up since they are at high risk of developing disease recurrence. Introduction Le frottis de dépistage du cancer du col de l’utérus (ou frottis selon Pap), associé à la colposcopie, représente actuellement la meilleure méthode permettant de dépister un carcinome du col à un stade précurseur ou précoce (néoplasie cervicale intra-épitheliale [CIN] 1–3). Lors du test combiné associant cytologie et test HPV, on effectue sur le même matériel, en plus du diagnostic morphologique des modifications épithéliales liées au HPV, un examen virologique par biologie On sait désormais qu’une infection persistante par le même type de HPV à haut risque durant plus de six mois est un facteur nécessaire au développement d’une CIN 2 ou 3 [2–4]. En outre, les grandes études actuelles menées dans de nombreux pays confirment le fait qu’en cas de détection négative du HPV, le risque de CIN, ou celui de sa progression, est inexistant [2, 5, 6]. D’un avis unanime, seule une petite partie de toutes les lésions CIN 3 se transforment en carcinome invasif, une étude à long terme récemment publiée ayant mis en évidence un taux de progression de 20% [7]. Pour des raisons éthiques, il n’est cependant pas admissible d’attendre passivement le développement d’une CIN 3, puisqu’une invasion est possible à tout moment; mais cette stratégie représente en fait un traitement excessif pour 80% des patientes concernées [8]. L’un des groupes-cibles pour l’utilisation sélective du test combiné cytologie/HPV est constitué par les patientes ayant subi une conisation (excision chirurgicale de la CIN par résection cunéiforme). Il semblerait qu’une infection à HPV multifocale existante ou récidivante entraîne la progression d’une CIN après conisation incomplète avec résection en tissu pathologique, ou même entraîne le développement d’une CIN après conisation en tissu sain, c’est-à-dire avec des bords de résection dépourvus de CIN. La conisation élimine la Vous trouverez les questions à choix multiple concernant cet article à la page 95 ou sur internet sous www.smf-cme.ch. CABINET Forum Med Suisse 2007;7:105–108 106 Etude, discussion Examens cytologique et de pathologie moléculaire Méthode conventionnelle Méthode sur couche mince Frottis cytologique Examen microscopique Extraction de l’ADN Réaction de polymérase en chaîne Koïlocytes Cellules pavimenteuses normales Patiente – Contrôle + Contrôle Séquençage ADN Comparaison avec banque de données et typisation Figure 1 Au laboratoire de diagnostic moléculaire du Département de pathologie de l’USZ, on réalise l’identification du type de HPV au moyen de deux réactions en chaîne par polymérase indépendantes (PCR). CIN, mais peut-être pas tout l’épithélium infecté par le HPV. Le seul examen morphologique des tranches de section de la pièce de conisation ne permet guère de prévoir l’évolution possible d’une CIN. La typisation du HPV permet de distinguer, en sus du résultat morphologique, entre une infection persistante à HPV et une nouvelle infection survenue entre le moment de la conisation et celui du contrôle postopératoire, et de confirmer ainsi une éventuelle infection persistante – ce qui constitue une condition primordiale à la progression d’une CIN et donc au développement d’un carcinome du col. Dans le cadre d’une étude rétrospective, 66 patientes (âge médian 35 ans [entre 19 et 69 ans]) ont été traitées pour une CIN 1–3 entre janvier 2001 et juillet 2004 à la Clinique gynécologique de l’Hôpital universitaire de Zurich (USZ) par conisation (LEEP [loop electrosurgical excision procedure] n = 63, conisation au scalpel n = 3). Le département de Pathologie de l’USZ a procédé au diagnostic histologique/cytologique et le laboratoire de diagnostic moléculaire au diagnostic spécifique et à la typisation du HPV au moyen de deux réactions en chaîne par polymérase indépendantes (PCR; fig. 1 x) Le matériel tissulaire examiné, inclus en paraffine, a été obtenu à partir de la pièce de conisation (n = 21) ou de la biopsie excisionnelle du col (n = 45), prélevée 2 à 196 (médiane 55) jours avant la conisation. Ces analyses incluent tous les types de HPV nouveaux et connus à ce jour, et permettent donc de diagnostiquer des variantes du virus qui ne sont que mal ou pas du tout détectables au moyen des tests commerciaux vu le choix limité de sondes spécifiques. Chez toutes les patientes, le premier examen de follow-up a eu lieu jusqu’à 14 (médiane 4) mois après la conisation à la Clinique gynécologique de l’USZ; le contrôle postopératoire HPV-PCR a été effectué sur le frottis (n = 60) ou le matériel de biopsie (n = 6) obtenu à ce moment. Lors du contrôle postopératoire, le test HPV s’est avéré négatif chez 43 (65%) patientes et positif chez 23 (35%). Conformément aux résultats d’études comparables [9], une résection en tissu histologiquement positif (chez 18/66 [27%] patientes dans le domaine de l’endocol ou de l’exocol) n’est pas corrélée à un status HPV positif ou à la détection d’une CIN au moment du premier contrôle après conisation. Une relation s’est toutefois avérée statistiquement significative: dans le groupe des patientes HPV-positives lors des contrôles postopératoires, le nombre de CIN était plus élevé (87%) que dans le groupe de patientes avec résultat HPV postopératoire négatif (7%; p <0,0001, Fisher’s Exact Test; tab. 1 p); un résultat également documenté par des études comparables [10–12]. Le fait que, malgré des bords de résection histologiquement positifs, un test HPV postopératoire négatif permette d’exclure la présence d’une CIN, a pu être démontré lors d’une étude prospective récemment publiée de conisation par LEEP chez 205 femmes avec CIN 2–3 [13]. Lorsque les bords de résection étaient histologiquement positifs, on pourrait donc renoncer dans un premier temps à une nouvelle conisation, sachant que la guérison du lit de conisation favorise la guérison de la CIN [14]. La signification particulière du test cytologie/ HPV, à effectuer idéalement six à douze mois après la conisation, réside dans sa valeur prédic- CABINET Tableau 1. Comparaison entre des patientes HPV-positives en postopératoire (n = 23) et des patientes HPV-négatives en postopératoire (n = 43; 7%) au moment du premier contrôle après conisation. Diagnostic du cône CIN au premier contrôle Diagnostic lors de contrôle HPV-positif au premier contrôle n = 23 TS1 positives 6/23 (26%) (CIN 2: 2; CIN 3: 4) CIN 1: 6 CIN 2: 9 CIN 3: 8 20/23 (87%) CIN 1: 18 CIN 2: 1 CIN 3: 1 HPV-négatif au premier contrôle n = 43 TS1 positives 12/43 (28%) (CIN 3: 12) CIN 1: 16 CIN 2: 6 CIN 3: 21 3/43 (7%) p <0,0001 CIN 1: 3 1 Tranches de section de la pièce de conisation (endo- et/ou exocervicales) tive négative élevée [11]; en outre, un résultat HPV négatif peut augmenter la fiabilité du résultat d’un contrôle cytologique éventuellement suspect après conisation [2, 15–17]. Parmi les 23 patientes HPV-positives en postopératoire, cette étude a permis de diagnostiquer onze patientes ayant un type HPV identique, c’est-à-dire le même type HPV à haut risque que celui déjà détecté en préopératoire, et douze patientes avec un type HPV à haut risque différent. Dans une étude d’Elfgren et al. [18] incluant 109 patientes avec lésions CIN 1, 2 ou 3, six patientes (13%) présentaient, un an après la conisation, des lésions CIN avec type HPV identique; dans d’autres études comparatives, ce taux est situé entre 6% [9] et 19,6% [19]. Le taux des CIN détectables au premier contrôle après conisation était pratiquement le même dans les deux groupes de patientes HPV-positives de cette étude (100% versus 82%). Un test HPV positif lors du contrôle postopératoire permet d’identifier les patientes à haut risque de persistance ou de récidive de la CIN. Une des onze patientes de cette étude avec type HPV identique avant et après conisation d’une CIN 2 a développé une lésion progressant en CIN 3, un fait qui n’a été observé chez aucune des douze patientes avec un type HPV différent, ni parmi les 43 patientes avec status HPV négatif. Dans une étude prospective comparable incluant 58 patientes [19], cinq patientes sur onze (46%) ayant un test HPV postopératoire positif et une CIN persistante après conisation avaient un type HPV à haut risque identique, alors que toutes les patientes HPV-négatives ont eu une évolution postopératoire sans particularité. D’autres études prospectives avec un nombre de cas plus élevé devraient permettre de déterminer si la seule persistance d’un type HPV identique après conisation est une condition de base favorisant Forum Med Suisse 2007;7:105–108 107 la progression d’une CIN et donc le développement d’un carcinome du col. D’après le résultat d’une étude actuelle multivariante [20], il semble que – indépendamment du status positif ou négatif des tranches de section – un âge supérieur à 35 ans au moment de la conisation et le tabagisme représentent notamment d’autres cofacteurs décisifs pour la persistance du HPV après conisation. Cytologie sur couche mince (liquide) et test HPV L’avantage essentiel de la méthode sur couche mince, controversée en Suisse par rapport au frottis Pap conventionnel, réside dans la possibilité d’étudier sélectivement, par un test HPV, les cas morphologiquement positifs, c’est-àdire après le diagnostic cytologique; un frottis conventionnel n’offre pas cette possibilité sur le même matériel, de sorte qu’un nouvel examen de la patiente avec prélèvement de frottis serait nécessaire. En outre, la méthode sur couche mince minimise le risque de contamination du matériel pour la recherche par PCR: les frottis Pap conventionnels doivent être envoyés dans un récipient séparé pour une typisation HPV; une condition garantie dans tous les cas lors de méthode sur couche mince. Utilisation sélective du test HPV/ cytologique combiné D’autres groupes-cibles pour l’utilisation sélective du test HPV/cytologie combiné sont: – Les patientes avec un résultat cytologique suspect (par ex. lésion cervicale squameuse atypique de signification inconnue: ASCUS; la présence d’une lésion cervicale squameuse atypique de haut degré ne peut être exclue avec certitude: ASC-H): le test combiné HPV/ cytologie améliore la valeur prédictive lors d’un résultat cytologique suspect [2, 15–17] et pourrait ainsi entraîner une réduction des contrôles colposcopiques [21]. – Les patientes à haut risque de développer une CIN de degré élevé sont les patientes immunodéprimées, notamment lors d’infection à VIH ou de status après transplantation d’organe; ces femmes pourraient, elles aussi, représenter un groupe-cible pour l’utilisation sélective du test cytologie/HPV combiné [22–24]. Références 1 Arbeitsgruppe «Guideline Zervixabstrich». 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