L`Opéra de Pékin - Théâtre du Passage

Transcription

L`Opéra de Pékin - Théâtre du Passage
29 · 30 novembre 2011
© Elmar Stolpe
mardi · mercredi | 20h
L’Opéra de Pékin
Une féérie par l’Académie
Nationale de Tianjin
Saison 2011-2012 | Dossier de presse
Benoît Frachebourg · chargé de communication | [email protected] | +41 (0) 32 717 82 05
Théâtre du Passage | 4, passage Maximilien-de-Meuron · CP 3172 · 2000 Neuchâtel | www.theatredupassage.ch
Cultures du monde - Arts traditionnels
L’OPÉRA DE PÉKIN, UNE FÉERIE
SERPENT BLANC
SANCHAKU
ARRETER LE CHEVAL
VOL DU COQ
MONTAGNE VERTE
EN BARQUE SUR LE RIVIERE D’AUTOMNE
ADIEU MA CONCUBINE
LE ROI SINGE
Académie Nationale de Tianjin, Chine
avec 35 acteurs, dont
6 acteurs «Médailles d’Or» des Grands Prix Nationaux et
5 acteurs nationaux de 1ère catégorie
Mesdames
LI Hong
YAN Hongyu
WANG Yan
Médaille d’Or «Prix CCTV» 2008
Médaille d’Or «Prix CCTV» 2005
Médaille d’or «Prix CCTV» 2001
Messieurs
WANG Ping
WANG Pengfei
HUANG Qifeng
Médaille d’or «Fleur de Prunier»
Médaille d’or «Prix Mei Lanfang »
Médaille d’Or «Prix CCTV» 2005
et
Madame ZHANG Chanyu
Messieurs SI Ming, WANG Yi, HOU Peizhi, RUI Zhenqi
Production et diffusion
GRUBER BALLET OPÉRA
01 43 57 30 60
opéra de Pékin
Rien ne saurait donner une meilleure idée de la richesse et de
l’ancienneté de la culture chinoise que les arts traditionnels de la
scène. Fruit d’une tradition millénaire, savant amalgame où la fusion
des arts est totale, sans parler des costumes et des maquillages, ni du
complexe et fascinant jeu des acteurs dont chaque geste ou
mouvement sert à raconter l’histoire. Sa forme en fait un espace où les
rôles répondent à des codes précis. Alliant harmonieusement le
raffinement à la tradition, l’acrobatie aux arts martiaux, la littérature
aux épopées guerrières, ce théâtre chanté et dansé flatte l’œil et
l’oreille.
Art populaire en Chine, l’opéra chinois reste un art secret en Occident.
Chaque région de Chine a élaboré son propre modèle avec son dialecte
et ses airs populaires. On compte quelque trois cents formes de
théâtre selon les régions. Dans ce foisonnement, celui de l’Opéra de
Pékin est le plus récent (1790) et le plus réputé. Art populaire
(avec un répertoire riche de plus de 2000 pièces), il puise son
inspiration dans les histoires merveilleuses tirées de la littérature
chinoise, de biographies ou de légendes anciennes. Loin d’être désuet,
il conserve une grande modernité de ton.
Vieux de 200 ans, l’Opéra de Pékin, « trésor national vivant » est l’un
des plus importants patrimoines immortels de Chine.
2
opéra de Pékin
Académie
Nationale de Tianjin
Assister à une représentation de l’Opéra de Pékin, c’est vivre une
expérience aussi unique que dépaysante. À mille lieues de toutes les
formes d’expressions artistiques que l’on peut trouver en Occident, il
appelle bien des questions et suscite bien des émotions. Mais peut-on
vraiment en apprécier toute la saveur sans être un spécialiste de
l’histoire et des musiques traditionnelles de Chine ? Absolument. Et
c’est ce que nous prouve l’Académie Nationale de Tianjin.
À travers une présentation de 6 ouvrages, c’est une formation en
accéléré que ces artistes aux mille talents nous proposent.
Composé d’extraits de pièces avec mime, chant, musique, acrobaties,
arts martiaux, ... le programme, invite à un spectacle total dans un
décor d’une grande sobriété, car l’opéra chinois fait appel aux
mouvements soigneusement orchestrés de l’acteur et à l’imagination
du spectateur.
Certes, le public occidental ignore certainement tout des codes qui
régissent cette forme de spectacle. Mais rien n’empêche de déguster la
beauté d’un art qui mêle dans un ensemble coloré la littérature,
la peinture, le mime, le chant, la musique, le théâtre, l’acrobatie
et les arts martiaux. Portée par des acteurs, accompagnée de
musiciens et de chanteurs en nombre variable, chaque séquence nous
raconte une histoire. Celle d’un haut fonctionnaire dénoncé en public,
celle d’une nonne qui traverse un lac pour retrouver son amoureux,
celle d’un général qui perd la guerre et se suicide …..
Au son du luth ou d’une flûte de bambou défilent tour à tour des
généraux de l’armée chinoise, des petits diables mais aussi Sun
Wukong le roi des singes ou Zhang Fei le dieu du feu.
Tantôt graves, tantôt légers, ces récits anciens nous donnent l’occasion
d’admirer le travail d’interprètes qui maîtrisent
aussi bien la
déclamation que le chant, le geste ou le combat. Derrière ces sublimes
masques peints et sous ces riches costumes de soie se cachent des
athlètes autant que de grands artistes…
L’opéra de Pékin, une féérie ! des costumes chamarrés, des
maquillages époustouflants et des déplacements réglés au millimètre
que nous vous invitons à découvrir en version chinoise, sous-titrée.
3
opéra de Pékin
l’opéra chinois
L’opéra chinois - l’une des quatre formes majeures de théâtre au
monde - est un spectacle total et enchanteur où prédomine la
fusion des arts.
Cette forme théâtrale sans équivalent remonterait au deuxième
millénaire avant notre ère. Son évolution au fil de l’histoire fait
qu’aujourd’hui l’opéra chinois comprend des pièces littéraires et des
épopées guerrières. Dans les premières, le chant est à l’honneur. Avec
les secondes, ce sont la danse, l’acrobatie et les arts martiaux qui
priment. Mais quelle que soit la forme qu’elles adoptent, toutes ces
créations s’inspirent des légendes bouddhistes et taoïstes, des contes
populaires et des grands classiques de la littérature.
En fait, le terme « opéra chinois » peut induire en erreur car il est
souvent assimilé à l’opéra occidental qui ne repose principalement que
sur le chant, alors que cet art très complexe réunit littérature, histoire,
peinture, pantomime, chant, musique, théâtre, acrobatie, arts
martiaux. L’opéra chinois inclut aussi la danse dont chaque geste ou
mouvement sert à raconter l’histoire. Et il surpasse le théâtre
traditionnel qui recourt au langage parlé pour brosser les divers
personnages et promouvoir le déroulement de l’action.
L’opéra chinois est une forme unique de narration dramatique qui
associe musique, mouvement et dialogue au récit de merveilleuses et
touchantes histoires tirées de l’histoire de la Chine, de biographies, de
légendes folkloriques ou de la littérature. Non seulement ses
interprètes doivent-ils être d’excellents chanteurs et acteurs, mais
encore doivent-ils connaître la danse, l’acrobatie et les arts martiaux.
Pendant des milliers d’années, la société chinoise a subi l’influence du
célèbre philosophe Confucius (551 - 479 av. notre ère). L’impact du
confucianisme se retrouve dans la politique, le droit, l’histoire, la
religion, la philosophie et les phénomènes sociaux de la Chine.
Globalement, les canons de l’opéra chinois reflètent clairement
l’idéologie confucéenne au sujet de l’éthique et de la morale. « Le bien
et le mal recevront leur juste sanction », dit-on communément en
chinois, et cette vision des choses est fondamentale. Il n’existe pas de
tragédie ou de comédie pure dans l’opéra chinois, car ces deux aspects
de la vie sont inséparables, et la lutte entre le bien et le mal sert de
véhicule pour transporter chaque histoire vers sa conclusion morale
sans équivoque.
L’intérêt de l’opéra chinois réside non seulement dans la richesse du
spectacle, mais aussi dans la diversité de sa production. Auteurs,
compositeurs, metteurs en scène et acteurs sont nombreux. Le fond de
l’histoire est souvent le même, mais chaque spectacle est unique et
possède son scénario, sa structure, son expression vocale et son style
d’interprétation.
4
opéra de Pékin
les origines
« L’opéra de Pékin », qui a conquis une audience
internationale, n’est qu’une des nombreuses écoles
de théâtre chanté classique ou opéra chinois
dont l’origine remonterait au deuxième millénaire
avant notre ère.
Des fresques trouvées dans des tombes antiques
prouvent que, dès le XIe siècle avant notre ère, des
musiciens, des chanteurs et des danseurs étaient
attachés au palais royal des Zhou (1030-221 av.
J.C.). Acrobates, pitres, jongleurs et prestidigitateurs firent leur
apparition à la cour des Han (206 av. J.C. à 220 ap. J.C.).
Il fallut cependant attendre la dynastie Tang (618-907 ap. J.C.) pour
que tous ces arts fusionnent en un seul et donnent naissance au
théâtre classique ou opéra chinois. En effet, si cette forme d’expression
associe dialogues, pantomime, danse et acrobaties, la musique et le
chant ont joué un rôle primordial dans sa formation et son
développement.
C’est sous les Song (960-1279) que l’on utilisa pour la première fois
des textes écrits et que se forma le drame dit classique. C’est sous la
dynastie mongole des Yuan (1279-1368) que furent montées les
premières pièces en quatre actes, où alternaient des parties en vers
chantés par les principaux comédiens et des parties en prose
déclamées par les rôles secondaires. À la même période apparurent les
premiers sujets à thème historique.
Au XIe siècle, le répertoire comptait déjà plus de 150 pièces et, au
cours des six siècles suivants, plus de 260 opéras régionaux virent le
jour. À côté du théâtre chanté « savant », dont le livret et la musique
étaient l’œuvre de lettrés, se développèrent des formes plus
populaires, à caractère régional, opéras improvisés dans le dialecte de
leur lieu d’origine, tirés de chansons mimées.
Ces formes théâtrales, destinées au départ à un public villageois, se
raffinèrent peu à peu et conquirent le public des provinces voisines.
Les personnes aisées prirent l’habitude de faire venir des troupes à
domicile pour le nouvel an ou pour un anniversaire.
Au XVIe siècle, le chanteur et compositeur Wei Liangfu lança un genre,
le kungqu qui tire son nom de sa ville d’origine, Kunshan, province de
Jiangsu, et qui allait dominer la scène chinoise jusqu’au début du XIXe
siècle. Wei Liangfu combina les meilleurs éléments des styles
dramatiques antérieurs à ceux de ce théâtre populaire régional et
élabora des airs sophistiqués pour instruments à cordes, à vent et à
percussions, donnant une « mélodie polie par l’eau ».
S’éloignant de ses origines populaires, le kunqu produisit bientôt de
longues pièces d’un grand raffinement musical et littéraire. Sous la
dynastie des Ming, 330 dramaturges de renom écrivirent plus de 990
livrets de kunqu. Sous les règnes de Kangxi (1662 - 1722) et de
Qianlong (1736-1796), ce genre bénéficia des faveurs de la cour et
connut de nouveaux développements.
5
opéra de Pékin
les origines
Mais dès le XVIIe siècle, victime de sa trop grande
sophistication, le kunqu perdit l’estime du grand
public et se trouva concurrencé par différents
théâtres régionaux. Au début du XIXe siècle, la troupe de kunqu
attachée au palais impérial fut dissoute et ses membres s’intégrèrent à
d’autres ensembles. Le genre, quoique tombé en désuétude, continua
à influencer les écoles de Pékin, du Sichuan, de Canton, de l’Anhui,
ainsi que d’autres théâtres régionaux.
Dans le même temps, un nouveau genre, le jingqiang, « chant de
Pékin » prenait son essor, grâce au soutien de l’empereur Qianlong
(1736-1796). Cette forme théâtrale sut puiser dans différents styles
régionaux pour allier chant, dialogue, mime, danse et acrobatie. On lui
doit d’avoir développé les pièces à thème guerrier (épopées historiques
et aventures de brigands) et les ballets acrobatiques représentant les
combats, ainsi que d’avoir mis au point une musique plutôt martiale, le
pihuang. Ainsi naquit le jingxi, le véritable « Opéra de Pékin », élevé
par les Qing au rang de théâtre de cour.
MEI LANFANG (1894 – 1961)
Figure légendaire de l’opéra de Pékin
Mei Lanfang est le plus célèbre acteur d’Opéra de Pékin, spécialisé
dans les rôles féminins, qui a conquis le public tant chinois
qu’occidental.
Stanislavski, Eisenstein, Brecht ou encore Chaplin … ont dit leur
admiration pour ce grand acteur.
L’acteur chinois Mei Lanfang fut le premier à faire connaître hors de
son pays l’art de l’Opéra de Pékin. Issu d’une famille d’acteurs, il
commence son apprentissage dès l’âge de huit ans, comme le veut une
tradition qui se perpétue encore aujourd’hui. Apparu au dix-neuvième
siècle, l’Opéra de Pékin produisait des spectacles acrobatiques mettant
en vedette uniquement des hommes. Au début du vingtième siècle, le
maître Wang Yaoqing, qui forma Mei Lanfang, accorda une plus grande
importance aux rôles féminins et l’Opéra de Pékin monta de
nombreuses pièces avec une femme comme personnage principal (joué
par un homme). Plus tard, Mei Lanfang changea la tradition en formant
des femmes pour jouer ses rôles. Il se produisit sur scène dès l’âge de
douze ans et, pendant sa carrière, incarna une centaine de rôles fort
différents : guerrière redoutable, concubine du roi, paysanne, fée,
prisonnière des Tartares, favorite d’un empereur, jeune veuve, héroïne
commandant l’armée qui sauve la Chine… Sa renommée gagna les
États-Unis, le Japon et l’URSS où l’Opéra de Pékin présenta ses
spectacles dans les années trente.
6
l’opéra de Pékin
fiche technique
Composition de la troupe :
55 personnes en tournée
45 artistes (35 acteurs – 10 musiciens)
Technique et encadrement : 10 personnes
Composition de l’orchestre
1. - percussions : tambour, claquettes (quban), grand et petit gongs
(luo), cymbales (bo) grand tambour (dagu)
2. - cordes : vièle de Pékin (jinghu), vièle (ehru), luth en forme de
lune (yueqin), luth à trois cordes (sanxian), luthrond (ruan)
3. - vents : orgue à bouche (sheng), flute traversière (dizi), hautbois
(suona)
Période de tournée
Saison 2011/2012 : octobre – novembre et décembre 2011
Conditions techniques
Dimensions plateau : 13 x 11
Dimensions inférieures acceptées
Durée
1 heure 45 ( avec entracte )
Diffusion / Contact
Béatrice GRUBER
Gruber Ballet Opera
6, rue Rampon
75011 Paris
Tél. 01 43 57 30 60
Fax 01 43 57 73 65
Email [email protected]
Coordination
LIU Shen
7
Opéra de Pékin
principaux acteurs « médailles d’or »
YAN Hongyu
Interprète le rôle principal dans : « Arrêter le
Cheval » et « le Serpent Blanc »
. Actrice nationale – 1ère catégorie
. Membre de l’association nationale des dramaturges
de Chine
. Diplomée de l’Académie d’Opéra traditionnel de
Chine.
Interprète les rôles de Daomadan, jeune guerrière à la gestuelle
chorégraphiée, tout en privilégiant le chant. Diplômée en 1995, de
l’Ecole des Arts de Tianjin - département d’interprétation de l’institut
national des dramaturges de Chine – elle est admise en 1997 à
l’Académie Nationale de Tianjin. Formée par de grands maîtres, elle
interprète principalement des rôles d’héroïnes, notamment ceux des
pièces suivantes : « Arrêter le cheval », « Combat dans la Montagne
Yang Dan », « Vol d’ argent magique », « Les 8 immortels traversent la
mer » ….
Principales récompenses
- Premier Grand Prix au Concours national de l’Opéra de Pékin CCTV en 2005
- Médaille d’Or du Concours national « Jeunes Talents de l’Opéra de
Pékin »
- Nouvelle Etoile des Arts
WANG Ping,
interprète le rôle principal dans « Le roi des Singes »
. Acteur national – 1ère catégorie
. Membre de l’association nationale des dramaturges
chinois
Dès son plus jeune âge, il apprend l’Opéra de Pékin
auprès de son père, grand maître en la matière et
acteur lui-même. À 8 ans, il se produit pour la
première fois sur scène. À partir de 16 ans, formé par
les plus grands maîtres, il interprète des rôles
d’héroïnes dans un grand nombre de pièces de l’Opéra
de Pékin. En 1987, pour parfaire ses connaissances et poursuivre un
travail de recherches, il s’inscrit à l’Institut National des Dramaturges de
Chine, le meilleur établissement en Chine.
À noter chez cet acteur, l’excellence de son art tant dans les pièces
chantées que dans les pièces de combat. Il est exemplaire dans les rôles
de wusheng et de laosheng. Noble et distingué, doté d’une magnifique
voix de basse et d’une expression dramatique intense, il porte une
prédilection aux rôles de personnages âgés portant la barbe. En
revanche, dans les rôles guerriers, il manie parfaitement toutes les
armes et se joue de toutes les prouesses acrobatiques les plus difficiles.
L’un des acteurs le plus apprécié à l’échelon national.
Principales récompenses
- Meilleure interprétation au Concours national de l’Opéra de Pékin organisé par
CCTV
- Meilleure interprétation au Festival National de l’Opéra de Pékin
- Premier Grand prix au Concours national de dramaturgie organisé par le
Ministre de la culture de Chine.
- 2 Médailles d’Or – Fleur de Prunier, (la plus importante pour les acteurs de
l’Opéra de Pékin).
8
Opéra de Pékin
principaux acteurs « médailles d’or »
WANG Yan, interprète « Adieu ma concubine »
. Actrice nationale – 1ère catégorie,
. Membre de l’association nationale des dramaturges
chinois
Médaille d’Or « Prix Mei Lanfang »
Diplômée de l’Ecole des Arts de Tianjin, elle s’inscrit en
2005 à l’Institut national des dramaturges de Chine, pour
faire un travail de recherches. Formée auprès de grands
maîtres, elle a réussi à se composer un riche répertoire de
rôles d’héroïnes comme « le Serpent blanc », « Adieu ma
concubine », « Histoire des généraux de la Famille Yang », « La Princesse se
marie avec un roi nomade », « Haine de vie et de mort » etc.… Cette jeune actrice
excelle aussi bien dans les pièces chantées et jouées que dans les pièces de
combat et combine grâce et distinction avec une voix très pure. Dans la pièce
« Adieu ma concubine » (ou les adieux à la favorite), elle joue le rôle de YU Ji, la
favorite de l’Hégémon XIANG Yu. Elle interprète avec une grâce inouïe et une
maîtrise absolue, la fameuse danse des épées au rythme de la musique très
connue en Chine, La nuit profonde, et excelle tout autant dans son chant d’adieu.
WANG Yan est une des meilleures disciples qui perpétue la tradition du plus
célèbre acteur de l’Opéra de Pékin, MEI Lanfang, dont l’interprétation du rôle de la
favorite était très prisée en Chine.
WANG Yan est dans la troupe d’opéra de Pékin depuis 1999. Le public lui voue une
admiration toute particulière.
. HUANG Qifeng
interprète le rôle de Xiang Yu dans « Adieu ma concubine » et le rôle de
Sun Wukong dans « le Roi Singe »
. Acteur national – 1ère catégorie
Principale récompense :
Obtient la médaille d’or en 2005 lors du concours national CCTV
Diplomé de l’Académie d’Opéra de Chine, spécialisé dans les rôles de
wusheng dans les pièces de combat, il entre dans la troupe d’Opéra de
Pékin de Tianjin en 1997
. LI Hong spécialisée dans les rôles de femme âgée ( laodan )
. Actrice nationale – 1ère catégorie
Principale récompense :
Obtient la médaille d’or en 2008 lors du concours national CCTV
Etudie actuellement à l’Académie d’Opéra traditionnel de CHINE pour
l’obtention du diplôme.
. WANG Pengfei, Médaille d’or du Prix Mei Lanfang,
interprète « Arrêter le cheval » et « Sanchaku »
et
. RUI Zhenqui, interprète le rôle du vieux batelier dans « En barque sur
la rivière d’automne »
. SI Ming et WANG Yi interprètent en alternance le rôle de REN
Tanghui dans « Sanchaku »
. HOU Peizhi interprète le rôle de LIU Lihua dans « Sanchaku »
. ZHANG Chanyu interprète le rôle de CHEN Miaochang dans « Sur la
Rivière d’automne »
9
Opéra de Pékin
Académie Nationale de Tianjin
direction WANG PIN
L’Académie Nationale de l’Opéra de Pékin de TIANJIN est la
meilleure Académie Nationale de l’Opéra de Pékin, aux côtés de
celles de Pékin et de Shanghaï. Reconnue et soutenue par le
Ministère de la Culture en Chine, elle détient le plus grand
nombre d’artistes « stars ». Au total, 40 artistes de la troupe
sont « Médailles d’Or » ou « Premiers Grands Prix Nationaux ».
Après Pékin et Shanghaï, Tianjin, avec ses 12 millions
d’habitants, est l’une des plus importantes métropoles de Chine.
Ville historique et culturelle, berceau de l’Opéra de Pékin, elle a
vu naître de nombreux jeunes talents formés à l’Académie de
Tianjin ainsi qu’un grand nombre de célèbres et prestigieux
maîtres de l’Opéra de Pékin.
L’actuelle demeure de l’Académie est l’ancienne résidence
du dernier empereur chinois, Pu-Yi, durant les années
1920.
L’Académie Nationale de Tianjin doit sa réputation à la pluralité
des formations qu’elle confère aux arts propres à l’Opéra de
Pékin. En 2006, elle est nommée « National Key Opéra Théâtre »
par le Ministère de la Culture de la République Populaire de
Chine. Sa prestigieuse notoriété a traversé les frontières de la
Chine. Elle est invitée à se produire non seulement aux quatre
coins de la Chine faisant ainsi des démonstrations de son
immense talent dans des programmes artistiques variés et
passionnants, mais également dans de nombreux pays à
l’étranger : Etats-Unis, Canada, Brésil, Japon, Australie. Elle fut
la première troupe à se produire à Taiwan. Récemment, en
tournée à Hong Kong, elle crée un tel événement que toute la
presse en fait l’éloge soulignant non seulement la qualité des
échanges artistiques mais également « échanges d’estime et
d’amitié ».
L’Académie excelle dans différentes disciplines artistiques et,
selon des normes précises, forme les élèves aux métiers d’acteur,
de chanteur, aux arts martiaux mais aussi à ceux d’auteurs et de
compositeurs.
C’est
pourquoi,
elle
possède
un
vivier
impressionnant d’artistes de très haut niveau. Parmi eux, 8
artistes, successivement, ont été lauréats du Grand Prix d’Or de
«Mei Lanfang», et du Prix «Fleur de Prunier», récompenses
suprêmes décernées aux acteurs d’opéras sur le territoire
national.
Sa troupe expérimentale – promotion 1995 de l’Académie – avec
une moyenne d’âge de 26 ans est très prometteuse. Grâce aux
enseignements complets dispensés par de grands maîtres, ces
jeunes artistes ont acquis une maîtrise impressionnante de leur
art. Les nombreuses récompenses décernées par le ministère de
la Culture chinoise et la Télévision Centrale de Chine (CCTV) en
sont la consécration.
10
Opéra de Pékin
Programme
Classification des genres
1 – Histoires à contenu moral
2 – Histoires de loyauté
et devoir
3 – Pièces historiques
4 – Intrigues au palais
5 – Affaires légales
6 – Contes romanesques
7 – Légendes d’Immortels
Programme en tournée
saison 2011/2012
Traditionnellement, une représentation de l’Opéra de Pékin est composée de
plusieurs pièces, chacune d’entre elles mettant en évidence un acteur ou actrice
célèbre dans un type de rôle donné (sheng, dan, chou, jing).
Le programme proposé tient compte en outre du genre de l’histoire, du choix de la
spécificité (jeu scénique, acrobatie, arts martiaux, chant, récitatif) mais aussi d’un
choix de pièces accessibles pour un public non connaisseur de l’Opéra de Pékin.
Proposition de programme
Choix de 5 pièces parmi les suivantes
1/
SERPENT BLANC – Vol de l’argent
(genre : histoire de loyauté et devoirs – spécificité : arts martiaux et
acrobatie)
2/
VOL DU COQ
(genre : Pièce historique – spécificité : acrobatie et mime )
3/
ARRETER LE CHEVAL
(genre : pièce historique – spécificité : acrobatie et récitatif)
4/
SANCHAKU
(genre : Pièce historique – spécificité : acrobatie et arts martiaux)
5/
LA MONTAGNE VERTE
(genre : pièce historique – spécificité : acrobatie et arts martiaux)
6/
EN BARQUE SUR LE RIVIERE D’AUTOMNE
(genre : conte romanesque – spécificité : jeu scénique, gestuelle – travail
des longues manches)
7/
ADIEU MA CONCUBINE
(genre : pièce historique – spécificité : chant et gestuelle / danse des
épées)
8/
LE ROI SINGE
( genre : légende d’Immortel – spécificité : acrobatie et arts martiaux )
11
Opéra de Pékin
présentation des pièces
VOL DE L’ARGENT ENTREPOSÉ
Extrait de la pièce
LA LÉGENDE DU SERPENT BLANC
d’après le roman de LI Huang
Genre
Légende d’Immortels
Origine
Dynastie des Tang (618 – 907)
Époque
Temps anciens
Lieu
Province du Zhejiang
Durée
25 minutes
Artistes
15
XIAO Qing
YAN Hongyu
Médaille d’or « Prix CCTV »
Cette légende ancienne relate une histoire
romanesque. BAI Suzhen, un serpent blanc
immortel se transforme en jeune femme car elle
souhaite approcher le monde des humains. Au bord
du lac de l’Ouest à Hangzhou, elle rencontre XU Xian et en tombe amoureuse. Les
jeunes gens se marient. Un bonze révèle à XU Xian que sa femme est un serpent.
Inconsolable, il tombe gravement malade.
L’extrait présenté, intitulé Vol d’argent, met en scène le serpent vert immortel
transformé en fée, du nom de XIAO Qing. Pour venir en aide aux pauvres gens et
surtout à sa meilleure amie BAI Suzhen qui fut jadis un serpent blanc, XIAO Qing
pille la fortune des riches. Grâce à ses pouvoirs magiques, elle réussit lors des
combats à mettre en déroute les gardiens du dépôt d’argent. Elle distribue aux
plus démunis les pièces d’argent volées.
L’actrice principale, excellente dans les arts martiaux (sabres et épées) et les
acrobaties, contribue à produire des effets scéniques surprenants, allant jusqu’à
créer des sensations de vertige. L’aspect traditionnel et le charme de la culture
populaire orientale, ancienne et mystérieuse sont ainsi mis en évidence
Note : Le rôle moralisateur de l’héroïne utilisant toutes les ressources des arts
martiaux pour combattre au service des plus démunis est particulièrement
apprécié du public chinois. Artiste virtuose dans le chant et le récitatif YAN Rongyu
excelle aussi dans la multiplicité des techniques utilisées et démontre que le
combat est une assimilation des arts martiaux à la danse.
RETENIR LE CHEVAL
Dangma
Extrait de
l’HISTOIRE DES GÉNÉRAUX
DE LA FAMILLE YANG
Pièce chantée, parlée avec jeu acrobatique et
combat
Genre
Pièce historique
Durée
25 minutes
Artistes
2
YANG Bajie
YAN Hongyu,
médaille d’or «Prix CCTV»
JIAO Guangpu
WANG Pengfei, médaille d’or
«Prix Mei Lanfang»
12
Cette histoire est extraite de l’histoire des généraux de la famille Yang, saga qui
raconte les combats d'une famille de généraux contre les invasions barbares tout
au long de la dynastie des Song du Nord [960-1127]. Déguisée en homme, YANG
Bajie, huitième fille de la famille YANG, passe la frontière ennemie du nord et
s'arrête dans une auberge tenue par JIAO Guangpu.
Général des Song ayant autrefois combattu au côté de YANG Lingong, JIAO
Guangpu a été fait prisonnier par les barbares. Retenu en terre ennemie, il s'est
résigné à y tenir une petite auberge. Après une scène de quiproquos, les deux
individus réalisent leur appartenance à même pays. YANG Bajie décide de prendre
JIAO Guangpu comme palefrenier pour lui permettre de repasser incognito la
frontière.
Ces deux personnages joués par un emploi de wudan, femme guerrière, et un
emploi de wuchou, clown guerrier, présentent un numéro célèbre (acrobatie et
arts martiaux ) pour sa difficulté technique. À noter également, la maîtrise de
l’actrice dans le combat d’arts martiaux, malgré la lourdeur des chaussures et du
costume.
Note : Dans la Chine Féodale, où les femmes étaient cruellement opprimées,
l’image héroïque d’une femme chargée de mission secrète était d’un grand
réconfort pour le public chinois. L’histoire est pleine de rebondissements.
LE ROI SINGE
(Tappage au Palais Céleste)
Extrait du « VOYAGE A L’OUEST »
d’après le roman éponyme
Origine
Époque
Lieu
Genre
Durée
Artistes
SUN Wukong
Dynastie des Ming
(1368 – 1644)
Dynastie des Tang
(618 – 907)
Ouest de la Chine
Légende d’Immortels
Pièce de combat
25 minutes
28
WANG Ping,
2 fois médaille d’or
« Prix Fleur de Prunier »
ou HUANG Qifeng
La pièce intégrale se déroule en 3 épisodes : Combat sur terre - Combat en mer - Combat au paradis. Ce récit est tiré du
« Voyage à l’Ouest» de WU Cheng'en, dont le personnage principal SUN Wukong,
Roi des singes et héros légendaire, est l’un des plus populaires de la mythologie
chinoise.
SUN Wukong, à la recherche d'une arme magique rend visite au Roi Dragon dans
son palais du fond des océans. Ayant plus d'un tour dans son sac, le roi des singes
combat le Roi Dragon et ses troupes marines. Il réussit à s’emparer de son arme
fétiche : un bâton magique qui peut à loisir s'agrandir pour toucher les nuages,
figer la mer où se rétrécir pour se cacher derrière une oreille.
Doté d’une toute puissance magique, le Roi des singes est choisi par « QI Tian Da
Sheng », grand sage de l’Univers et Dieu du Ciel pour surveiller le jardin des
Pêchers. Pour célébrer
l’anniversaire de QI Tian, la déesse organise un
somptueux banquet de Pêches, mais le Roi des singes n’y est pas invité. Sous le
coup de la colère, il saccage le buffet pour anéantir ces festivités. Une armée
13
céleste est envoyée à ses trousses pour le capturer, mais Le Roi des Singes
parviendra à déjouer les manoeuvres des soldats.
Les différents combats que livre le Roi des Singes sont une démonstration de
courage et d’ingéniosité. L’acteur-vedette qui joue ce rôle excelle dans les jeux
d’acrobatie qui se succèdent...
Note – WANG Ping est à l’heure actuelle le meilleur acteur d’Opéra de Pékin
spécialisé dans les rôles de wushen (d’art martiaux) et de laoshen (vieil homme).
Son interprétation du ROI SINGE est considérée comme étant la meilleure dans
toute la Chine.
EN BARQUE SUR LA RIVIERE D’AUTOMNE
Théâtre parlé avec pantomime
Genre :
Histoire romanesque
Durée :
20 minutes
Artistes :
2
CHEN Miaochang
ZHANG Chanyu
Le vieux batelier
RUI Zhenqi
Sous la dynastie des Song, PAN Bizheng, jeune
lettré, habite avec sa tante, la mère supérieure de
l’abbaye taoïste. Il tombe amoureux de CHEN
Miaochang, jeune nonne mais la tante découvre
cet amour impossible et pour que son neveu quitte
momentanément les ieux, elle l’envoie passer
l’examen impérial à la capitale….
Le jeune homme n’a pas le temps de prévenir sa
bien-aimée. Désespérée, la jeune nonne se
précipite au bord de la rivière et supplie un vieil homme qu’elle rencontre de
l’emmener sur sa barque, à la recherche de son fiancé. Il accepte et ramera de
toutes ses forces pour que les deux amoureux se retrouvent.
Note : Enjoué et plein d’humour, le vieillard tout en naviguant, plaisante avec la
jeune fille. À noter, les expressions et états d’esprit différents véhiculés par les
deux personnages. Exprimés dans des circonstances particulières, ils mettent
l’accent sur les caractéristiques de l’Opéra de Pékin qui consistent à styliser et à
codifier le jeu et le distancier de la réalité.
L’actrice LU Yang est spécialiste du style de CHENG Jian Qiu (chant, jeu scénique
et travail des longues manches) – Cette pièce qui, ne manque pas d’humour, est
souvent présentée à l’étranger.
Nous assistons à 3 scènes principales :
. Monter dans la barque,
. Le canotage,
. Descendre de la barque
ADIEU MA CONCUBINE
Bawang bie Ji
Pièce chantée, jouée et dansée
Genre :
Pièce historique
Durée :
30 minutes
Durée complète :
2 heures
Artistes :
15
YU Ji
WANG Yan
médaille d’or «Prix CCTV»
XIANG Yu
HUANG Qifeng
L’histoire de cet opéra est retracée dans Les
Mémoires historiques rédigées par l'historien
Sima Qian un siècle avant J.-C. Le royaume de
Chu et le royaume de Han se font la guerre.
14
Durant la période des « Royaumes Combattants », l’Hégémon XIANG Yu, roi du
pays de Chu, valeureux mais non stratège, tombe dans l’embuscade tendue par
l’armée
ennemie du Royaume de Han. La cité est assiégée. XIANG Yu tente de fuir, mais
ne peut se résigner à abandonner YU Ji, sa favorite. Les chants du pays de Chu
qu’il entend au loin lui font croire à la capitulation de son armée. Dans ce contexte
douloureux de défaite, ils se disent adieu. YU Ji chante et exécute pour lui la
danse des épées avant de se suicider. Malgré sa souffrance, XIANG Yu parvient à
s’enfuir avec sa garde. Persuadé que tout espoir est vain, il se donne à son tour la
mort au bord de la rivière Hu.
Cette pièce tragique et légendaire, dont le rôle principal de YU Ji la favorite fut
créée par MEI Lanfang -le plus grand maître de l’Opéra de Pékin (1894–1961) -,
est très prisée en Chine. L’actrice (ou l’acteur) qui joue le rôle de la favorite, doit
non seulement manifester grâce et douceur et posséder une excellente maîtrise
du maniement des épées pour exécuter la fameuse « danse des épées », mais
également triompher dans le chant d’adieu. L’émotion qui se dégage tant de la
musique que du chant « La Nuit Profonde » aura ému plusieurs générations de
publics. L’actrice actuelle du rôle, héritière de l’enseignement de MEI Lanfang
excelle dans les différentes facettes du rôle. Celui de l'Hégémon est joué par un
"visage peint".
Note : l’actrice WANG Yan est spécialiste du style de MEI Lanfang et SANG
Xiouyun. Du vivant de MEI Lanfang, créateur du rôle, cette pièce avait été filmée.
Plus récemment en 1992, le cinéaste CHENG KAIGE a réalisé une autre version
qui a obtenu de nombreuses récompenses internationales.
À LA CROISÉE DES CHEMINS
Sanchakou
Dynastie des Song du Nord
Mise en scène : Académie Nationale d’opéra de
Pékin de Tianjin
Avec l’orchestre d’instruments traditionnels de
l’opéra de Pékin de Tianjin
durée : 20’
Rôles :
REN Tanghui, officier de garde joué par SI Ming
ou WANG Yi
LIU Lihua, l’aubergiste joué par WANG Pengfei
ou HOU Peizhi
Extrait de « l’Histoire des généraux de la
famille Yang », une saga qui raconte les
combats d’une famille de généraux contre les invasions barbares tout au long de
la dynastie des Song du Nord ( 960 – 1127 ).
Le général JIAO Zan est condamné injustement à l’exil. Accompagné de deux
gardes, il fait halte à Sanchakou, à la croisée des chemins, dans une auberge
tenue
par LIU Lihua. Comprenant que les gardes veulent tuer le général, Lihua et sa
femme décident de le sauver. C’est alors qu’arrive REN Tanghui, chargé de
protéger secrètement le général. Mais ses questions le rendent suspect aux yeux
de l’aubergiste. Il s’ensuit la scène principale de l’opéra : une scène de combat en
pleine nuit entre LIU Lihua et REN Tanghui qui finira par une réconciliation.
Ce grand classique des pièces d’action montre comment deux acteurs peuvent
nous faire comprendre grâce au mime que les personnages qu’ils incarnent se
battent dans un lieu plongé dans l’obscurité.
15

Documents pareils