L`Opéra de Pékin - Théâtre du Passage
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L`Opéra de Pékin - Théâtre du Passage
29 · 30 novembre 2011 © Elmar Stolpe mardi · mercredi | 20h L’Opéra de Pékin Une féérie par l’Académie Nationale de Tianjin Saison 2011-2012 | Dossier de presse Benoît Frachebourg · chargé de communication | [email protected] | +41 (0) 32 717 82 05 Théâtre du Passage | 4, passage Maximilien-de-Meuron · CP 3172 · 2000 Neuchâtel | www.theatredupassage.ch Cultures du monde - Arts traditionnels L’OPÉRA DE PÉKIN, UNE FÉERIE SERPENT BLANC SANCHAKU ARRETER LE CHEVAL VOL DU COQ MONTAGNE VERTE EN BARQUE SUR LE RIVIERE D’AUTOMNE ADIEU MA CONCUBINE LE ROI SINGE Académie Nationale de Tianjin, Chine avec 35 acteurs, dont 6 acteurs «Médailles d’Or» des Grands Prix Nationaux et 5 acteurs nationaux de 1ère catégorie Mesdames LI Hong YAN Hongyu WANG Yan Médaille d’Or «Prix CCTV» 2008 Médaille d’Or «Prix CCTV» 2005 Médaille d’or «Prix CCTV» 2001 Messieurs WANG Ping WANG Pengfei HUANG Qifeng Médaille d’or «Fleur de Prunier» Médaille d’or «Prix Mei Lanfang » Médaille d’Or «Prix CCTV» 2005 et Madame ZHANG Chanyu Messieurs SI Ming, WANG Yi, HOU Peizhi, RUI Zhenqi Production et diffusion GRUBER BALLET OPÉRA 01 43 57 30 60 opéra de Pékin Rien ne saurait donner une meilleure idée de la richesse et de l’ancienneté de la culture chinoise que les arts traditionnels de la scène. Fruit d’une tradition millénaire, savant amalgame où la fusion des arts est totale, sans parler des costumes et des maquillages, ni du complexe et fascinant jeu des acteurs dont chaque geste ou mouvement sert à raconter l’histoire. Sa forme en fait un espace où les rôles répondent à des codes précis. Alliant harmonieusement le raffinement à la tradition, l’acrobatie aux arts martiaux, la littérature aux épopées guerrières, ce théâtre chanté et dansé flatte l’œil et l’oreille. Art populaire en Chine, l’opéra chinois reste un art secret en Occident. Chaque région de Chine a élaboré son propre modèle avec son dialecte et ses airs populaires. On compte quelque trois cents formes de théâtre selon les régions. Dans ce foisonnement, celui de l’Opéra de Pékin est le plus récent (1790) et le plus réputé. Art populaire (avec un répertoire riche de plus de 2000 pièces), il puise son inspiration dans les histoires merveilleuses tirées de la littérature chinoise, de biographies ou de légendes anciennes. Loin d’être désuet, il conserve une grande modernité de ton. Vieux de 200 ans, l’Opéra de Pékin, « trésor national vivant » est l’un des plus importants patrimoines immortels de Chine. 2 opéra de Pékin Académie Nationale de Tianjin Assister à une représentation de l’Opéra de Pékin, c’est vivre une expérience aussi unique que dépaysante. À mille lieues de toutes les formes d’expressions artistiques que l’on peut trouver en Occident, il appelle bien des questions et suscite bien des émotions. Mais peut-on vraiment en apprécier toute la saveur sans être un spécialiste de l’histoire et des musiques traditionnelles de Chine ? Absolument. Et c’est ce que nous prouve l’Académie Nationale de Tianjin. À travers une présentation de 6 ouvrages, c’est une formation en accéléré que ces artistes aux mille talents nous proposent. Composé d’extraits de pièces avec mime, chant, musique, acrobaties, arts martiaux, ... le programme, invite à un spectacle total dans un décor d’une grande sobriété, car l’opéra chinois fait appel aux mouvements soigneusement orchestrés de l’acteur et à l’imagination du spectateur. Certes, le public occidental ignore certainement tout des codes qui régissent cette forme de spectacle. Mais rien n’empêche de déguster la beauté d’un art qui mêle dans un ensemble coloré la littérature, la peinture, le mime, le chant, la musique, le théâtre, l’acrobatie et les arts martiaux. Portée par des acteurs, accompagnée de musiciens et de chanteurs en nombre variable, chaque séquence nous raconte une histoire. Celle d’un haut fonctionnaire dénoncé en public, celle d’une nonne qui traverse un lac pour retrouver son amoureux, celle d’un général qui perd la guerre et se suicide ….. Au son du luth ou d’une flûte de bambou défilent tour à tour des généraux de l’armée chinoise, des petits diables mais aussi Sun Wukong le roi des singes ou Zhang Fei le dieu du feu. Tantôt graves, tantôt légers, ces récits anciens nous donnent l’occasion d’admirer le travail d’interprètes qui maîtrisent aussi bien la déclamation que le chant, le geste ou le combat. Derrière ces sublimes masques peints et sous ces riches costumes de soie se cachent des athlètes autant que de grands artistes… L’opéra de Pékin, une féérie ! des costumes chamarrés, des maquillages époustouflants et des déplacements réglés au millimètre que nous vous invitons à découvrir en version chinoise, sous-titrée. 3 opéra de Pékin l’opéra chinois L’opéra chinois - l’une des quatre formes majeures de théâtre au monde - est un spectacle total et enchanteur où prédomine la fusion des arts. Cette forme théâtrale sans équivalent remonterait au deuxième millénaire avant notre ère. Son évolution au fil de l’histoire fait qu’aujourd’hui l’opéra chinois comprend des pièces littéraires et des épopées guerrières. Dans les premières, le chant est à l’honneur. Avec les secondes, ce sont la danse, l’acrobatie et les arts martiaux qui priment. Mais quelle que soit la forme qu’elles adoptent, toutes ces créations s’inspirent des légendes bouddhistes et taoïstes, des contes populaires et des grands classiques de la littérature. En fait, le terme « opéra chinois » peut induire en erreur car il est souvent assimilé à l’opéra occidental qui ne repose principalement que sur le chant, alors que cet art très complexe réunit littérature, histoire, peinture, pantomime, chant, musique, théâtre, acrobatie, arts martiaux. L’opéra chinois inclut aussi la danse dont chaque geste ou mouvement sert à raconter l’histoire. Et il surpasse le théâtre traditionnel qui recourt au langage parlé pour brosser les divers personnages et promouvoir le déroulement de l’action. L’opéra chinois est une forme unique de narration dramatique qui associe musique, mouvement et dialogue au récit de merveilleuses et touchantes histoires tirées de l’histoire de la Chine, de biographies, de légendes folkloriques ou de la littérature. Non seulement ses interprètes doivent-ils être d’excellents chanteurs et acteurs, mais encore doivent-ils connaître la danse, l’acrobatie et les arts martiaux. Pendant des milliers d’années, la société chinoise a subi l’influence du célèbre philosophe Confucius (551 - 479 av. notre ère). L’impact du confucianisme se retrouve dans la politique, le droit, l’histoire, la religion, la philosophie et les phénomènes sociaux de la Chine. Globalement, les canons de l’opéra chinois reflètent clairement l’idéologie confucéenne au sujet de l’éthique et de la morale. « Le bien et le mal recevront leur juste sanction », dit-on communément en chinois, et cette vision des choses est fondamentale. Il n’existe pas de tragédie ou de comédie pure dans l’opéra chinois, car ces deux aspects de la vie sont inséparables, et la lutte entre le bien et le mal sert de véhicule pour transporter chaque histoire vers sa conclusion morale sans équivoque. L’intérêt de l’opéra chinois réside non seulement dans la richesse du spectacle, mais aussi dans la diversité de sa production. Auteurs, compositeurs, metteurs en scène et acteurs sont nombreux. Le fond de l’histoire est souvent le même, mais chaque spectacle est unique et possède son scénario, sa structure, son expression vocale et son style d’interprétation. 4 opéra de Pékin les origines « L’opéra de Pékin », qui a conquis une audience internationale, n’est qu’une des nombreuses écoles de théâtre chanté classique ou opéra chinois dont l’origine remonterait au deuxième millénaire avant notre ère. Des fresques trouvées dans des tombes antiques prouvent que, dès le XIe siècle avant notre ère, des musiciens, des chanteurs et des danseurs étaient attachés au palais royal des Zhou (1030-221 av. J.C.). Acrobates, pitres, jongleurs et prestidigitateurs firent leur apparition à la cour des Han (206 av. J.C. à 220 ap. J.C.). Il fallut cependant attendre la dynastie Tang (618-907 ap. J.C.) pour que tous ces arts fusionnent en un seul et donnent naissance au théâtre classique ou opéra chinois. En effet, si cette forme d’expression associe dialogues, pantomime, danse et acrobaties, la musique et le chant ont joué un rôle primordial dans sa formation et son développement. C’est sous les Song (960-1279) que l’on utilisa pour la première fois des textes écrits et que se forma le drame dit classique. C’est sous la dynastie mongole des Yuan (1279-1368) que furent montées les premières pièces en quatre actes, où alternaient des parties en vers chantés par les principaux comédiens et des parties en prose déclamées par les rôles secondaires. À la même période apparurent les premiers sujets à thème historique. Au XIe siècle, le répertoire comptait déjà plus de 150 pièces et, au cours des six siècles suivants, plus de 260 opéras régionaux virent le jour. À côté du théâtre chanté « savant », dont le livret et la musique étaient l’œuvre de lettrés, se développèrent des formes plus populaires, à caractère régional, opéras improvisés dans le dialecte de leur lieu d’origine, tirés de chansons mimées. Ces formes théâtrales, destinées au départ à un public villageois, se raffinèrent peu à peu et conquirent le public des provinces voisines. Les personnes aisées prirent l’habitude de faire venir des troupes à domicile pour le nouvel an ou pour un anniversaire. Au XVIe siècle, le chanteur et compositeur Wei Liangfu lança un genre, le kungqu qui tire son nom de sa ville d’origine, Kunshan, province de Jiangsu, et qui allait dominer la scène chinoise jusqu’au début du XIXe siècle. Wei Liangfu combina les meilleurs éléments des styles dramatiques antérieurs à ceux de ce théâtre populaire régional et élabora des airs sophistiqués pour instruments à cordes, à vent et à percussions, donnant une « mélodie polie par l’eau ». S’éloignant de ses origines populaires, le kunqu produisit bientôt de longues pièces d’un grand raffinement musical et littéraire. Sous la dynastie des Ming, 330 dramaturges de renom écrivirent plus de 990 livrets de kunqu. Sous les règnes de Kangxi (1662 - 1722) et de Qianlong (1736-1796), ce genre bénéficia des faveurs de la cour et connut de nouveaux développements. 5 opéra de Pékin les origines Mais dès le XVIIe siècle, victime de sa trop grande sophistication, le kunqu perdit l’estime du grand public et se trouva concurrencé par différents théâtres régionaux. Au début du XIXe siècle, la troupe de kunqu attachée au palais impérial fut dissoute et ses membres s’intégrèrent à d’autres ensembles. Le genre, quoique tombé en désuétude, continua à influencer les écoles de Pékin, du Sichuan, de Canton, de l’Anhui, ainsi que d’autres théâtres régionaux. Dans le même temps, un nouveau genre, le jingqiang, « chant de Pékin » prenait son essor, grâce au soutien de l’empereur Qianlong (1736-1796). Cette forme théâtrale sut puiser dans différents styles régionaux pour allier chant, dialogue, mime, danse et acrobatie. On lui doit d’avoir développé les pièces à thème guerrier (épopées historiques et aventures de brigands) et les ballets acrobatiques représentant les combats, ainsi que d’avoir mis au point une musique plutôt martiale, le pihuang. Ainsi naquit le jingxi, le véritable « Opéra de Pékin », élevé par les Qing au rang de théâtre de cour. MEI LANFANG (1894 – 1961) Figure légendaire de l’opéra de Pékin Mei Lanfang est le plus célèbre acteur d’Opéra de Pékin, spécialisé dans les rôles féminins, qui a conquis le public tant chinois qu’occidental. Stanislavski, Eisenstein, Brecht ou encore Chaplin … ont dit leur admiration pour ce grand acteur. L’acteur chinois Mei Lanfang fut le premier à faire connaître hors de son pays l’art de l’Opéra de Pékin. Issu d’une famille d’acteurs, il commence son apprentissage dès l’âge de huit ans, comme le veut une tradition qui se perpétue encore aujourd’hui. Apparu au dix-neuvième siècle, l’Opéra de Pékin produisait des spectacles acrobatiques mettant en vedette uniquement des hommes. Au début du vingtième siècle, le maître Wang Yaoqing, qui forma Mei Lanfang, accorda une plus grande importance aux rôles féminins et l’Opéra de Pékin monta de nombreuses pièces avec une femme comme personnage principal (joué par un homme). Plus tard, Mei Lanfang changea la tradition en formant des femmes pour jouer ses rôles. Il se produisit sur scène dès l’âge de douze ans et, pendant sa carrière, incarna une centaine de rôles fort différents : guerrière redoutable, concubine du roi, paysanne, fée, prisonnière des Tartares, favorite d’un empereur, jeune veuve, héroïne commandant l’armée qui sauve la Chine… Sa renommée gagna les États-Unis, le Japon et l’URSS où l’Opéra de Pékin présenta ses spectacles dans les années trente. 6 l’opéra de Pékin fiche technique Composition de la troupe : 55 personnes en tournée 45 artistes (35 acteurs – 10 musiciens) Technique et encadrement : 10 personnes Composition de l’orchestre 1. - percussions : tambour, claquettes (quban), grand et petit gongs (luo), cymbales (bo) grand tambour (dagu) 2. - cordes : vièle de Pékin (jinghu), vièle (ehru), luth en forme de lune (yueqin), luth à trois cordes (sanxian), luthrond (ruan) 3. - vents : orgue à bouche (sheng), flute traversière (dizi), hautbois (suona) Période de tournée Saison 2011/2012 : octobre – novembre et décembre 2011 Conditions techniques Dimensions plateau : 13 x 11 Dimensions inférieures acceptées Durée 1 heure 45 ( avec entracte ) Diffusion / Contact Béatrice GRUBER Gruber Ballet Opera 6, rue Rampon 75011 Paris Tél. 01 43 57 30 60 Fax 01 43 57 73 65 Email [email protected] Coordination LIU Shen 7 Opéra de Pékin principaux acteurs « médailles d’or » YAN Hongyu Interprète le rôle principal dans : « Arrêter le Cheval » et « le Serpent Blanc » . Actrice nationale – 1ère catégorie . Membre de l’association nationale des dramaturges de Chine . Diplomée de l’Académie d’Opéra traditionnel de Chine. Interprète les rôles de Daomadan, jeune guerrière à la gestuelle chorégraphiée, tout en privilégiant le chant. Diplômée en 1995, de l’Ecole des Arts de Tianjin - département d’interprétation de l’institut national des dramaturges de Chine – elle est admise en 1997 à l’Académie Nationale de Tianjin. Formée par de grands maîtres, elle interprète principalement des rôles d’héroïnes, notamment ceux des pièces suivantes : « Arrêter le cheval », « Combat dans la Montagne Yang Dan », « Vol d’ argent magique », « Les 8 immortels traversent la mer » …. Principales récompenses - Premier Grand Prix au Concours national de l’Opéra de Pékin CCTV en 2005 - Médaille d’Or du Concours national « Jeunes Talents de l’Opéra de Pékin » - Nouvelle Etoile des Arts WANG Ping, interprète le rôle principal dans « Le roi des Singes » . Acteur national – 1ère catégorie . Membre de l’association nationale des dramaturges chinois Dès son plus jeune âge, il apprend l’Opéra de Pékin auprès de son père, grand maître en la matière et acteur lui-même. À 8 ans, il se produit pour la première fois sur scène. À partir de 16 ans, formé par les plus grands maîtres, il interprète des rôles d’héroïnes dans un grand nombre de pièces de l’Opéra de Pékin. En 1987, pour parfaire ses connaissances et poursuivre un travail de recherches, il s’inscrit à l’Institut National des Dramaturges de Chine, le meilleur établissement en Chine. À noter chez cet acteur, l’excellence de son art tant dans les pièces chantées que dans les pièces de combat. Il est exemplaire dans les rôles de wusheng et de laosheng. Noble et distingué, doté d’une magnifique voix de basse et d’une expression dramatique intense, il porte une prédilection aux rôles de personnages âgés portant la barbe. En revanche, dans les rôles guerriers, il manie parfaitement toutes les armes et se joue de toutes les prouesses acrobatiques les plus difficiles. L’un des acteurs le plus apprécié à l’échelon national. Principales récompenses - Meilleure interprétation au Concours national de l’Opéra de Pékin organisé par CCTV - Meilleure interprétation au Festival National de l’Opéra de Pékin - Premier Grand prix au Concours national de dramaturgie organisé par le Ministre de la culture de Chine. - 2 Médailles d’Or – Fleur de Prunier, (la plus importante pour les acteurs de l’Opéra de Pékin). 8 Opéra de Pékin principaux acteurs « médailles d’or » WANG Yan, interprète « Adieu ma concubine » . Actrice nationale – 1ère catégorie, . Membre de l’association nationale des dramaturges chinois Médaille d’Or « Prix Mei Lanfang » Diplômée de l’Ecole des Arts de Tianjin, elle s’inscrit en 2005 à l’Institut national des dramaturges de Chine, pour faire un travail de recherches. Formée auprès de grands maîtres, elle a réussi à se composer un riche répertoire de rôles d’héroïnes comme « le Serpent blanc », « Adieu ma concubine », « Histoire des généraux de la Famille Yang », « La Princesse se marie avec un roi nomade », « Haine de vie et de mort » etc.… Cette jeune actrice excelle aussi bien dans les pièces chantées et jouées que dans les pièces de combat et combine grâce et distinction avec une voix très pure. Dans la pièce « Adieu ma concubine » (ou les adieux à la favorite), elle joue le rôle de YU Ji, la favorite de l’Hégémon XIANG Yu. Elle interprète avec une grâce inouïe et une maîtrise absolue, la fameuse danse des épées au rythme de la musique très connue en Chine, La nuit profonde, et excelle tout autant dans son chant d’adieu. WANG Yan est une des meilleures disciples qui perpétue la tradition du plus célèbre acteur de l’Opéra de Pékin, MEI Lanfang, dont l’interprétation du rôle de la favorite était très prisée en Chine. WANG Yan est dans la troupe d’opéra de Pékin depuis 1999. Le public lui voue une admiration toute particulière. . HUANG Qifeng interprète le rôle de Xiang Yu dans « Adieu ma concubine » et le rôle de Sun Wukong dans « le Roi Singe » . Acteur national – 1ère catégorie Principale récompense : Obtient la médaille d’or en 2005 lors du concours national CCTV Diplomé de l’Académie d’Opéra de Chine, spécialisé dans les rôles de wusheng dans les pièces de combat, il entre dans la troupe d’Opéra de Pékin de Tianjin en 1997 . LI Hong spécialisée dans les rôles de femme âgée ( laodan ) . Actrice nationale – 1ère catégorie Principale récompense : Obtient la médaille d’or en 2008 lors du concours national CCTV Etudie actuellement à l’Académie d’Opéra traditionnel de CHINE pour l’obtention du diplôme. . WANG Pengfei, Médaille d’or du Prix Mei Lanfang, interprète « Arrêter le cheval » et « Sanchaku » et . RUI Zhenqui, interprète le rôle du vieux batelier dans « En barque sur la rivière d’automne » . SI Ming et WANG Yi interprètent en alternance le rôle de REN Tanghui dans « Sanchaku » . HOU Peizhi interprète le rôle de LIU Lihua dans « Sanchaku » . ZHANG Chanyu interprète le rôle de CHEN Miaochang dans « Sur la Rivière d’automne » 9 Opéra de Pékin Académie Nationale de Tianjin direction WANG PIN L’Académie Nationale de l’Opéra de Pékin de TIANJIN est la meilleure Académie Nationale de l’Opéra de Pékin, aux côtés de celles de Pékin et de Shanghaï. Reconnue et soutenue par le Ministère de la Culture en Chine, elle détient le plus grand nombre d’artistes « stars ». Au total, 40 artistes de la troupe sont « Médailles d’Or » ou « Premiers Grands Prix Nationaux ». Après Pékin et Shanghaï, Tianjin, avec ses 12 millions d’habitants, est l’une des plus importantes métropoles de Chine. Ville historique et culturelle, berceau de l’Opéra de Pékin, elle a vu naître de nombreux jeunes talents formés à l’Académie de Tianjin ainsi qu’un grand nombre de célèbres et prestigieux maîtres de l’Opéra de Pékin. L’actuelle demeure de l’Académie est l’ancienne résidence du dernier empereur chinois, Pu-Yi, durant les années 1920. L’Académie Nationale de Tianjin doit sa réputation à la pluralité des formations qu’elle confère aux arts propres à l’Opéra de Pékin. En 2006, elle est nommée « National Key Opéra Théâtre » par le Ministère de la Culture de la République Populaire de Chine. Sa prestigieuse notoriété a traversé les frontières de la Chine. Elle est invitée à se produire non seulement aux quatre coins de la Chine faisant ainsi des démonstrations de son immense talent dans des programmes artistiques variés et passionnants, mais également dans de nombreux pays à l’étranger : Etats-Unis, Canada, Brésil, Japon, Australie. Elle fut la première troupe à se produire à Taiwan. Récemment, en tournée à Hong Kong, elle crée un tel événement que toute la presse en fait l’éloge soulignant non seulement la qualité des échanges artistiques mais également « échanges d’estime et d’amitié ». L’Académie excelle dans différentes disciplines artistiques et, selon des normes précises, forme les élèves aux métiers d’acteur, de chanteur, aux arts martiaux mais aussi à ceux d’auteurs et de compositeurs. C’est pourquoi, elle possède un vivier impressionnant d’artistes de très haut niveau. Parmi eux, 8 artistes, successivement, ont été lauréats du Grand Prix d’Or de «Mei Lanfang», et du Prix «Fleur de Prunier», récompenses suprêmes décernées aux acteurs d’opéras sur le territoire national. Sa troupe expérimentale – promotion 1995 de l’Académie – avec une moyenne d’âge de 26 ans est très prometteuse. Grâce aux enseignements complets dispensés par de grands maîtres, ces jeunes artistes ont acquis une maîtrise impressionnante de leur art. Les nombreuses récompenses décernées par le ministère de la Culture chinoise et la Télévision Centrale de Chine (CCTV) en sont la consécration. 10 Opéra de Pékin Programme Classification des genres 1 – Histoires à contenu moral 2 – Histoires de loyauté et devoir 3 – Pièces historiques 4 – Intrigues au palais 5 – Affaires légales 6 – Contes romanesques 7 – Légendes d’Immortels Programme en tournée saison 2011/2012 Traditionnellement, une représentation de l’Opéra de Pékin est composée de plusieurs pièces, chacune d’entre elles mettant en évidence un acteur ou actrice célèbre dans un type de rôle donné (sheng, dan, chou, jing). Le programme proposé tient compte en outre du genre de l’histoire, du choix de la spécificité (jeu scénique, acrobatie, arts martiaux, chant, récitatif) mais aussi d’un choix de pièces accessibles pour un public non connaisseur de l’Opéra de Pékin. Proposition de programme Choix de 5 pièces parmi les suivantes 1/ SERPENT BLANC – Vol de l’argent (genre : histoire de loyauté et devoirs – spécificité : arts martiaux et acrobatie) 2/ VOL DU COQ (genre : Pièce historique – spécificité : acrobatie et mime ) 3/ ARRETER LE CHEVAL (genre : pièce historique – spécificité : acrobatie et récitatif) 4/ SANCHAKU (genre : Pièce historique – spécificité : acrobatie et arts martiaux) 5/ LA MONTAGNE VERTE (genre : pièce historique – spécificité : acrobatie et arts martiaux) 6/ EN BARQUE SUR LE RIVIERE D’AUTOMNE (genre : conte romanesque – spécificité : jeu scénique, gestuelle – travail des longues manches) 7/ ADIEU MA CONCUBINE (genre : pièce historique – spécificité : chant et gestuelle / danse des épées) 8/ LE ROI SINGE ( genre : légende d’Immortel – spécificité : acrobatie et arts martiaux ) 11 Opéra de Pékin présentation des pièces VOL DE L’ARGENT ENTREPOSÉ Extrait de la pièce LA LÉGENDE DU SERPENT BLANC d’après le roman de LI Huang Genre Légende d’Immortels Origine Dynastie des Tang (618 – 907) Époque Temps anciens Lieu Province du Zhejiang Durée 25 minutes Artistes 15 XIAO Qing YAN Hongyu Médaille d’or « Prix CCTV » Cette légende ancienne relate une histoire romanesque. BAI Suzhen, un serpent blanc immortel se transforme en jeune femme car elle souhaite approcher le monde des humains. Au bord du lac de l’Ouest à Hangzhou, elle rencontre XU Xian et en tombe amoureuse. Les jeunes gens se marient. Un bonze révèle à XU Xian que sa femme est un serpent. Inconsolable, il tombe gravement malade. L’extrait présenté, intitulé Vol d’argent, met en scène le serpent vert immortel transformé en fée, du nom de XIAO Qing. Pour venir en aide aux pauvres gens et surtout à sa meilleure amie BAI Suzhen qui fut jadis un serpent blanc, XIAO Qing pille la fortune des riches. Grâce à ses pouvoirs magiques, elle réussit lors des combats à mettre en déroute les gardiens du dépôt d’argent. Elle distribue aux plus démunis les pièces d’argent volées. L’actrice principale, excellente dans les arts martiaux (sabres et épées) et les acrobaties, contribue à produire des effets scéniques surprenants, allant jusqu’à créer des sensations de vertige. L’aspect traditionnel et le charme de la culture populaire orientale, ancienne et mystérieuse sont ainsi mis en évidence Note : Le rôle moralisateur de l’héroïne utilisant toutes les ressources des arts martiaux pour combattre au service des plus démunis est particulièrement apprécié du public chinois. Artiste virtuose dans le chant et le récitatif YAN Rongyu excelle aussi dans la multiplicité des techniques utilisées et démontre que le combat est une assimilation des arts martiaux à la danse. RETENIR LE CHEVAL Dangma Extrait de l’HISTOIRE DES GÉNÉRAUX DE LA FAMILLE YANG Pièce chantée, parlée avec jeu acrobatique et combat Genre Pièce historique Durée 25 minutes Artistes 2 YANG Bajie YAN Hongyu, médaille d’or «Prix CCTV» JIAO Guangpu WANG Pengfei, médaille d’or «Prix Mei Lanfang» 12 Cette histoire est extraite de l’histoire des généraux de la famille Yang, saga qui raconte les combats d'une famille de généraux contre les invasions barbares tout au long de la dynastie des Song du Nord [960-1127]. Déguisée en homme, YANG Bajie, huitième fille de la famille YANG, passe la frontière ennemie du nord et s'arrête dans une auberge tenue par JIAO Guangpu. Général des Song ayant autrefois combattu au côté de YANG Lingong, JIAO Guangpu a été fait prisonnier par les barbares. Retenu en terre ennemie, il s'est résigné à y tenir une petite auberge. Après une scène de quiproquos, les deux individus réalisent leur appartenance à même pays. YANG Bajie décide de prendre JIAO Guangpu comme palefrenier pour lui permettre de repasser incognito la frontière. Ces deux personnages joués par un emploi de wudan, femme guerrière, et un emploi de wuchou, clown guerrier, présentent un numéro célèbre (acrobatie et arts martiaux ) pour sa difficulté technique. À noter également, la maîtrise de l’actrice dans le combat d’arts martiaux, malgré la lourdeur des chaussures et du costume. Note : Dans la Chine Féodale, où les femmes étaient cruellement opprimées, l’image héroïque d’une femme chargée de mission secrète était d’un grand réconfort pour le public chinois. L’histoire est pleine de rebondissements. LE ROI SINGE (Tappage au Palais Céleste) Extrait du « VOYAGE A L’OUEST » d’après le roman éponyme Origine Époque Lieu Genre Durée Artistes SUN Wukong Dynastie des Ming (1368 – 1644) Dynastie des Tang (618 – 907) Ouest de la Chine Légende d’Immortels Pièce de combat 25 minutes 28 WANG Ping, 2 fois médaille d’or « Prix Fleur de Prunier » ou HUANG Qifeng La pièce intégrale se déroule en 3 épisodes : Combat sur terre - Combat en mer - Combat au paradis. Ce récit est tiré du « Voyage à l’Ouest» de WU Cheng'en, dont le personnage principal SUN Wukong, Roi des singes et héros légendaire, est l’un des plus populaires de la mythologie chinoise. SUN Wukong, à la recherche d'une arme magique rend visite au Roi Dragon dans son palais du fond des océans. Ayant plus d'un tour dans son sac, le roi des singes combat le Roi Dragon et ses troupes marines. Il réussit à s’emparer de son arme fétiche : un bâton magique qui peut à loisir s'agrandir pour toucher les nuages, figer la mer où se rétrécir pour se cacher derrière une oreille. Doté d’une toute puissance magique, le Roi des singes est choisi par « QI Tian Da Sheng », grand sage de l’Univers et Dieu du Ciel pour surveiller le jardin des Pêchers. Pour célébrer l’anniversaire de QI Tian, la déesse organise un somptueux banquet de Pêches, mais le Roi des singes n’y est pas invité. Sous le coup de la colère, il saccage le buffet pour anéantir ces festivités. Une armée 13 céleste est envoyée à ses trousses pour le capturer, mais Le Roi des Singes parviendra à déjouer les manoeuvres des soldats. Les différents combats que livre le Roi des Singes sont une démonstration de courage et d’ingéniosité. L’acteur-vedette qui joue ce rôle excelle dans les jeux d’acrobatie qui se succèdent... Note – WANG Ping est à l’heure actuelle le meilleur acteur d’Opéra de Pékin spécialisé dans les rôles de wushen (d’art martiaux) et de laoshen (vieil homme). Son interprétation du ROI SINGE est considérée comme étant la meilleure dans toute la Chine. EN BARQUE SUR LA RIVIERE D’AUTOMNE Théâtre parlé avec pantomime Genre : Histoire romanesque Durée : 20 minutes Artistes : 2 CHEN Miaochang ZHANG Chanyu Le vieux batelier RUI Zhenqi Sous la dynastie des Song, PAN Bizheng, jeune lettré, habite avec sa tante, la mère supérieure de l’abbaye taoïste. Il tombe amoureux de CHEN Miaochang, jeune nonne mais la tante découvre cet amour impossible et pour que son neveu quitte momentanément les ieux, elle l’envoie passer l’examen impérial à la capitale…. Le jeune homme n’a pas le temps de prévenir sa bien-aimée. Désespérée, la jeune nonne se précipite au bord de la rivière et supplie un vieil homme qu’elle rencontre de l’emmener sur sa barque, à la recherche de son fiancé. Il accepte et ramera de toutes ses forces pour que les deux amoureux se retrouvent. Note : Enjoué et plein d’humour, le vieillard tout en naviguant, plaisante avec la jeune fille. À noter, les expressions et états d’esprit différents véhiculés par les deux personnages. Exprimés dans des circonstances particulières, ils mettent l’accent sur les caractéristiques de l’Opéra de Pékin qui consistent à styliser et à codifier le jeu et le distancier de la réalité. L’actrice LU Yang est spécialiste du style de CHENG Jian Qiu (chant, jeu scénique et travail des longues manches) – Cette pièce qui, ne manque pas d’humour, est souvent présentée à l’étranger. Nous assistons à 3 scènes principales : . Monter dans la barque, . Le canotage, . Descendre de la barque ADIEU MA CONCUBINE Bawang bie Ji Pièce chantée, jouée et dansée Genre : Pièce historique Durée : 30 minutes Durée complète : 2 heures Artistes : 15 YU Ji WANG Yan médaille d’or «Prix CCTV» XIANG Yu HUANG Qifeng L’histoire de cet opéra est retracée dans Les Mémoires historiques rédigées par l'historien Sima Qian un siècle avant J.-C. Le royaume de Chu et le royaume de Han se font la guerre. 14 Durant la période des « Royaumes Combattants », l’Hégémon XIANG Yu, roi du pays de Chu, valeureux mais non stratège, tombe dans l’embuscade tendue par l’armée ennemie du Royaume de Han. La cité est assiégée. XIANG Yu tente de fuir, mais ne peut se résigner à abandonner YU Ji, sa favorite. Les chants du pays de Chu qu’il entend au loin lui font croire à la capitulation de son armée. Dans ce contexte douloureux de défaite, ils se disent adieu. YU Ji chante et exécute pour lui la danse des épées avant de se suicider. Malgré sa souffrance, XIANG Yu parvient à s’enfuir avec sa garde. Persuadé que tout espoir est vain, il se donne à son tour la mort au bord de la rivière Hu. Cette pièce tragique et légendaire, dont le rôle principal de YU Ji la favorite fut créée par MEI Lanfang -le plus grand maître de l’Opéra de Pékin (1894–1961) -, est très prisée en Chine. L’actrice (ou l’acteur) qui joue le rôle de la favorite, doit non seulement manifester grâce et douceur et posséder une excellente maîtrise du maniement des épées pour exécuter la fameuse « danse des épées », mais également triompher dans le chant d’adieu. L’émotion qui se dégage tant de la musique que du chant « La Nuit Profonde » aura ému plusieurs générations de publics. L’actrice actuelle du rôle, héritière de l’enseignement de MEI Lanfang excelle dans les différentes facettes du rôle. Celui de l'Hégémon est joué par un "visage peint". Note : l’actrice WANG Yan est spécialiste du style de MEI Lanfang et SANG Xiouyun. Du vivant de MEI Lanfang, créateur du rôle, cette pièce avait été filmée. Plus récemment en 1992, le cinéaste CHENG KAIGE a réalisé une autre version qui a obtenu de nombreuses récompenses internationales. À LA CROISÉE DES CHEMINS Sanchakou Dynastie des Song du Nord Mise en scène : Académie Nationale d’opéra de Pékin de Tianjin Avec l’orchestre d’instruments traditionnels de l’opéra de Pékin de Tianjin durée : 20’ Rôles : REN Tanghui, officier de garde joué par SI Ming ou WANG Yi LIU Lihua, l’aubergiste joué par WANG Pengfei ou HOU Peizhi Extrait de « l’Histoire des généraux de la famille Yang », une saga qui raconte les combats d’une famille de généraux contre les invasions barbares tout au long de la dynastie des Song du Nord ( 960 – 1127 ). Le général JIAO Zan est condamné injustement à l’exil. Accompagné de deux gardes, il fait halte à Sanchakou, à la croisée des chemins, dans une auberge tenue par LIU Lihua. Comprenant que les gardes veulent tuer le général, Lihua et sa femme décident de le sauver. C’est alors qu’arrive REN Tanghui, chargé de protéger secrètement le général. Mais ses questions le rendent suspect aux yeux de l’aubergiste. Il s’ensuit la scène principale de l’opéra : une scène de combat en pleine nuit entre LIU Lihua et REN Tanghui qui finira par une réconciliation. Ce grand classique des pièces d’action montre comment deux acteurs peuvent nous faire comprendre grâce au mime que les personnages qu’ils incarnent se battent dans un lieu plongé dans l’obscurité. 15