Prise en charge des avortements spontanés au centre de santé de
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Prise en charge des avortements spontanés au centre de santé de
MINISTERE DE L’EDUCATION NATIONALE *****0****0***** REPUBLIQUE DU MALI Un Peuple - Un But - Une Foi UNIVERSITE DE BAMAKO *****0****0***** FACULTE DE MEDECINE DE PHARMACIE ET D’ODONTO-STOMATOLOGIE Année Académique 2007-2008 Thèse Nº/___/ Prise en charge des avortements spontanés au centre de santé de référence de la commune V du district de Bamako à Propos de 156 cas Thèse présentée et soutenue publiquement le 18 Mars 2008 à la Faculté de Médecine de Pharmacie et d’Odontostomatologie par Monsieur NAMAN KEITA Pour obtenir le grade de docteur en Médecine (Diplôme d’Etat) Jury: Président : Professeur Sy Assitan SOW Membre : Docteur Modibo TRAORE Codirecteur de thèse : Docteur Niani MOUNKORO Directeur: Professeur Mamadou TRAORE FACULTE DE MEDECINE, DE PHARMACIE ET D’ODONTO-STOMATOLOGIE ANNEE UNIVERSITAIRE 2007-2008 ADMINISTRATION DOYEN: ANATOLE TOUNKARA – PROFESSEUR 1er ASSESSEUR: DRISSA DIALLO – MAÎTRE DE CONFERENCES AGREGE 2ème ASSESSEUR: SEKOU SIDIBE – MAÎTRE DE CONFERENCES SECRETAIRE PRINCIPAL:YENIMEGUE ALBERT DEMBELE – PROFESSEUR AGENT COMPTABLE: MADAME COULIBALY FATOUMATA TALL- CONTROLEUR DES FINANCES LES PROFESSEURS HONORAIRES M. Alou BA M. Bocar SALL M. Souleymane SANGARE M. Yaya FOFANA M. Mamadou L. TRAORE M. Balla COULIBALY M. Mamadou DEMBELE M. Mamadou KOUMARE M. Mohamed TOURE M. Ali Nouhoum DIALLO M. Aly GUINDO : Ophtalmologie : Orthopédie Traumatologie – Secourisme : Pneumo-phtisiologie : Hématologie : Chirurgie Générale : Pédiatrie : Chirurgie Générale : Pharmacognosie : Pédiatrie : Médecine interne : Gastro-entérologie LISTE DU PERSONNEL ENSEIGNANT PAR D.E.R. & PAR GRADE D.E.R. CHIRURGIE ET SPECIALITES CHIRURGICALES 1. PROFESSEURS M. Abdel Karim KOUMARE M. Sambou SOUMARE Mr Abdou Alassane TOURE M. Kalilou OUATTARA M. Amadou DOLO M. Alhousseini Ag MOHAMED Mme SY Aïda SOW M. Salif DIAKITE M. Abdoulaye DIALLO : Chirurgie Générale : Chirurgie Générale : Orthopédie Traumatologie Chef de D.E.R. : Urologie : Gynéco Obstétrique : ORL : Gynéco-Obstétrique : Gynéco-Obstétrique : Anesthésie – Réanimation 2. MAITRES DE CONFERENCES AGREGES M. Abdoulaye DIALLO : Ophtalmologie M. Djibril SANGARE M. Abdel Kader TRAORE dit DIOP M. Gangaly DIALLO M. Mamadou TRAORE 3. MAITRES DE CONFERENCES : Chirurgie Générale : Chirurgie Générale : Chirurgie Viscérale : Gynéco-Obstétrique M. Filifing SISSOKO M. Sekou SIDIBE M. Abdoulaye DIALLO M. Tieman COULIBALY Mme TRAORE J THOMAS M. Mamadou L. DIOMBANA : Chirurgie Générale : Orthopedie-Traumatologie : Anesthesie-Reanimation : Orthopedie-Traumatologie : Ophtalmologie : Stomatologie 4. MAÎTRES ASSISTANTS Mme DIALLO Fatimata S. DIABATE M. Sadio YENA M. Issa DIARRA M. Youssouf COULIBALY M. Samba Karim TIMBO Mme TOGOLA Fanta KONIPO M. Zimogo Zié Sanogo : Gynéco-Obstétrique : Chirurgie Générale : Gynéco-Obstétrique : Anesthesie-Reanimation : ORL : ORL : Chirugie Generale 5. ASSISTANTS CHEFS DE CLINIQUE Mme Djénéba DOUMBIA M. Nouhoum ONGOÏBA M. Zanafon OUATTARA M. Adama SANGARE M. Sanoussi BAMANI M. Doulaye SACKO M. Ibrahim ALWATA M. Lamine TRAORE M. Mady MAKALOU M. Aly TEMBELY M. Niani MOUNKORO M. Tiémoko D. COULIBALY M. Souleymane TOGORA M. Mohamed KEITA : Anesthésie / Réanimation : Anatomie & Chirurgie Générale : Urologie : Orthopédie- Traumatologie : Ophtalmologie : Ophtalmologie : Orthopédie - Traumatologie : Ophtalmologie : Orthopédie/ Traumatologie : Urologie : Gynécologie/ Obstétrique : Odontologie : Odontologie : ORL D.E.R. DE SCIENCES FONDAMENTALES 1. PROFESSEURS M. Daouda DIALLO M. Siné BAYO M. Amadou DIALLO M. Moussa HARAMA M. Ogobara DOUMBO M. Yénimégué Albert DEMBELE M. Anatole TOUNKARA M. Bakary M. CISSE M. Abdrahamane S. MAÏGA M. Adama DIARRA M. Massa SANOGO : Chimie Générale & Minérale : Anatomie-Pathologie-Histoembryologie : Biologie : Chimie Organique : Parasitologie-Mycologie : Chimie Organique : Immunologie Chef de D.E.R. : Biochimie : Parasitologie : Physiologie : Chimie Analytique 2. MAÎTRES DE CONFERENCES AGREGES M. Amadou TOURE M. Flabou BOUGOUDOGO M. Amagana DOLO : Histoembryologie : Bactériologie – Virologie : Parasitologie 3. MAÎTRES DE CONFERENCES M. Mamadou KONE M. Mahamadou CISSE M. Sékou F. M. TRAORE M. Abdoulaye DABO M. Ibrahim I. MAÏGA : Physiologie : Biologie : Entomologie médicale : Malacologie – Biologie Animale : Bactériologie – Virologie 4. MAÎTRES ASSISTANTS M. Abdrahamane TOUNKARA M. Moussa Issa DIARRA M. Kaourou DOUCOURE M. Bouréma KOURIBA M. Souleymane DIALLO M. Cheick Bougadari TRAORE M. Lassana DOUMBIA M. Mounirou Baby M. Mahamadou A Théra : Biochimie : Biophysique : Biologie : Immunologie : Bactériologie/ Virologie : Anatomie pathologie : Chimie Organique : Hematologie : Parasitologie 5. ASSISTANTS M. Mangara M. BAGAYOKO M. Guimogo DOLO M. Abdoulaye TOURE M. Djbril SANGARE M. Mouctar DIALLO M. Boubacar TRAORE M. Bocary Y Sacko : Entomologie Moléculaire Médicale : Entomologie Moléculaire Médicale : Entomologie Moléculaire Médicale : Entomologie Moléculaire Médicale : Biologie/ Parasitologie : Immunologie : Biochimie D.E.R. DE MEDECINE ET SPECIALITES MEDICALES 1. PROFESSEURS M. Abdoulaye Ag RHALY M. Mamadou K. TOURE M. Mahamane MAÏGA M. Baba KOUMARE M. Moussa TRAORE M. Issa TRAORE M. Mamadou M. KEITA M. Hamar A. TRAORE M. Dapa Aly DIALLO M. Moussa Y. MAIGA M. Somita KEITA : Médecine Interne : Cardiologie : Néphrologie : Psychiatrie Chef de D.E.R. : Neurologie : Radiologie : Pédiatrie : Médecine Interne : Hématologie : Gastro-entérologie Hépatologie : Dermato-Léprologie 2. MAÎTRES DE CONFERENCES AGREGES M. Toumani SIDIBE M. Bah KEITA M. Boubacar DIALLO M. Abdel Kader TRAORE M. Siaka SIDIBE M. Mamadou DEMBELE : Pédiatrie : Pneumo-Phtisiologie : Cardiologie : Médecine Interne : Radiologie : Médecine Interne 3. MAITRES DE CONFERENCES M. Mamady KANE M. Sahare FOUNKORO M. Bakoroba COULIBALY M. Bou DIAKITE M. Bougouzié SANOGO : Radiologie : Nephrologie : Psychiatrie : Psychiatrie : Gastro-entérologie 4. MAITRES ASSISTANTS Mme Tatiana KEITA Mme TRAORE Mariam SYLLA M. Adama D. KEITA Mme SIDIBE Assa TRAORE Mme Habibatou DIAWARA M. Daouda K Minta : Pédiatrie : Pédiatrie : Radiologie : Endocrinologie : Dermatologie : Maladies Infectieuses 5. ASSISTANTS CHEFS DE CLINIQUE M. Kassoum SANOGO M. Seydou DIAKITE M. Mahamadou B. CISSE M. Arouna TOGORA Mme Diarra Assétou SOUCKO M. Boubacar TOGO M. Mahamadou B. TOURE M. Idrissa A. CISSE M. Mamadou B. DIARRA M. Anselme KONATE M. Moussa T. DIARRA M. Souleymane DIALLO M. Souleymane COULIBALY M. Soungalo DAO M. Cheick Oumar Guinto : Cardiologie : Cardiologie : Pédiatrie : Psychiatrie : Médecine interne : Pédiatrie : Radiologie : Dermatologie : Cardiologie : Hépato-gastro-entérologie : Hépato-gastro-entérologie : Pneumologie : Psychologie : Maladies infectieuses : Neurologie D.E.R. DES SCIENCES PHARMACEUTIQUES 1. PROFESSEUR M. Boubacar Sidiki CISSE M. Gaoussou KANOUTE : Toxicologie : Chimie Analytique Chef de D.E.R 2. MAITRES DE CONFERENCES AGREGES M. Drissa DIALLO M. Ousmane DOUMBIA : Matières médicales : Pharmacie Chimique 3. MAITRES DE CONFERENCES M. Boulkassoum Haidara M. Elimane MARIKO M. Alou KEITA : Législation : Pharmacologie : Galénique 4. MAÎTRES ASSISTANTS M. Benoît KOUMARE M. Ababacar I. MAÏGA M. Yaya KANE Mme Rokia SANOGO : Chimie analytique : Toxicologie : Galénique : Pharmacognosie 5. ASSISTANTS M. Saibou MAIGA M. Ousmane KOITA : Législation : Parasitologie Moléculaire D.E.R. SANTE PUBLIQUE 1. PROFESSEUR M. Sidi Yaya SIMAGA M. Sanoussi KONATE : Santé Publique Chef de D.E.R : Santé Publique 2. MAÎTRE DE CONFERENCES AGREGE M. Moussa A. MAÏGA : Santé Publique 3. MAÎTRES ASSISTANTS M. Bocar G. TOURE M. Adama DIAWARA M. Hamadoun SANGHO M. Massambou SACKO M. Alassane A. DICKO : Santé Publique : Santé Publique : Santé Publique : Santé Publique : Santé Publique 4. ASSISTANTS M. Samba DIOP M. Seydou DOUMBIA M. Oumar THIERO : Anthropologie Médicale : Epidémiologie : Bio-statistique CHARGES DE COURS & ENSEIGNANTS VACATAIRES M. N’Golo DIARRA M. Bouba DIARRA M. Salikou SANOGO M. Boubacar KANTE M. Souleymane GUINDO : Botanique : Bactériologie : Physique : Galénique : Gestion Mme DEMBELE Sira DIARRA M. Modibo DIARRA Mme MAÏGA Fatoumata SOKONA M. Mahamadou TRAORE M. Yaya COULIBALY : Mathématiques : Nutrition : Hygiène du Milieu : Génétique : Législation ENSEIGNANTS EN MISSION Pr Doudou BA Pr Babacar FAYE Pr Eric PICHARD Pr Mounirou CISSE Pr Amadou Papa Diop : Bromatologie : Pharmacodynamie : Pathologie Infectieuse : Hydrologie : Biochimie REMERCIEMENTS A tout le corps professoral de la FMPOS A mes maîtres : Dr Togo Abdramane ; Dr Sissoko Sara Dr Traore Soumana ; Dr Traore Oumar Dr Keita Dou ; Dr Coulibaly Amadou Dr Pierre Togo; Dr Ibrahima Traore Pour les enseignements de qualité que nous avons reçus de vous. A mes aînes : Dr Keita Alex ; Dr Dembele Yaya Dr Guindo Boubacar ; Dr Dissa Labassou ; Dr Goita Nagnan Merci pour votre disponibilité et vos conseils précieux. A mes collègues internes : Luther Traore ; Garba Samassekou ; Idrisa Bore Moctar Samake ; Souleymane Diarra ; Bekaye Traore : Nouhoum Diakite ; Dramane Nimaga ; Herve Kone ; Fanta Tembely et tous les autres. Pour votre disponibilité et votre respect. A tout le personnel du CSReF de la commune V du district de Bamako. DEDICACES Je dédie ce travail à ALLAH, le tout puissant, le Miséricordieux, le Maître des destins, de m’avoir guidé tout au long de mes études jusqu'à la réalisation de ce document. Qu’il guide d’avantage mes pas pour le reste de mon existence. A mes mères : Mariam Magassouba et Nahan Keita. Ce travail est le couronnement de vos souffrances et de vos patiences. Nous avons bénéficié auprès de vous toute la tendresse affectueuse qu’une mère doit à ses enfants. Vos soutiens, moral et maternel ne nous ont jamais fait défaut. Puisse ALLAH, le tout Puissant vous faire bénéficier du fruit de votre patience. Amen A mon frère : Fousseyni Keita et sa famille Vous avez été d’un soutien infaillible tout au long de mes études. Que ce travail soit un facteur de renforcement de nos liens et recevez ainsi toute ma gratitude. A mes frères et sœurs : ce travail est le votre. Il est le fruit des liens qui nous unissent. Trouvez ici l’expression de mes sentiments fraternels. Hommage aux membres du jury A notre maitre et présidente de jury Professeur Sy Assitan Sow Professeur titulaire de gynécologie obstétrique à la FMPOS Chef de service du centre de sante de référence de la commune II C’est un grand honneur que vous nous faites en acceptant de présider ce travail malgré vos multiples occupations. Votre rigueur scientifique, votre abord facile, votre humilité, votre simplicité et surtout votre sens élevé du devoir nous impose l’estime et le respect. Soyez en infiniment remerciée. Que Dieu dans sa miséricorde, comble toute votre famille de ses bienfaits et vous accorde une vie longue et heureuse. A notre maitre et membre du jury : Le Docteur Niani Mounkoro Gynécologue obstétricien Maître assistant de gynéco-obstétrique à la FMPOS La rigueur dans le travail, l’amour du travail bienfait et le sens élevé du devoir ont force notre admiration. Ce travail est le fruit de votre volonté de parfaire, de votre disponibilité et surtout de votre savoir faire. Votre caractère sociable fait de vous un homme de classe exceptionnelle, toujours à l’écoute et à l’intention des autres. Les mots me manquent pour vous remercier de tout ce que vous fait pour notre formation afin de nous faire des bons médecins. Acceptez ici notre profonde gratitude. Merci infiniment. A notre maître et membre du jury : Le Docteur Modibo Traoré Médecin généraliste spécialisé en santé publique Effectua un parcours professionnel très honorable Fut été : Le chef de service de l’unité d’analyse bactériologique de l’eau à l’INRSP de 1974-1979 Le médecin chef du CSRef de Fana de 1985-1995 Le médecin chef du CSRef de Diéma de 1995-2001 Le médecin chef du CSRef Famori Doumbia de Ségou de 2003-2004 Le chef de division planification de la direction régionale de santé à Tombouctou de 2004-2006. Actuellement Médecin de santé publique de la commune V du district de Bamako. Honorable maître, c’est un grand honneur et un réel plaisir pour nous avoir comme du jury en tant que spécialiste en santé publique. L’intégrité, l’assiduité, le courage, le sens élevé de la responsabilité, le souci du travail bien fait sont des qualités que vous incarnez et qui forcent l’admiration. A notre maître et directeur de thèse : Le professeur Mamadou TRAORE Professeur agrégé de Gynécologie Obstétrique Médecin chef du centre de santé de référence de la commune V Secrétaire général adjoint de la SAGO Membre du réseau malien de lutte contre la mortalité maternelle. Cher maitre nous vous remercions de l’honneur que vous nous faites en acceptant de diriger ce travail malgré vos multiples occupations. Votre simplicité et votre humanisme font de vous un père et un formateur exemplaire. Honorable maitre, la rigueur scientifique, l’amour du travail bien fait, l’abord facile, sont autant de qualités qui forcent l’admiration. Hommage respectueux a vous. I. Introduction………………………………………………………………………… II. Objectifs……………………………………………………………………………. III. Généralités………………………………………………………………………... III.1 Définition………………………………………………………………………… III.2 Fréquence………………………………………………………………………... III.3 Etiologies………………………………………………………………………… III.3.1 Les causes mécaniques……………………………………………………… III.3.1.1 Les anomalies mécaniques ovulaires…………………………………… III.3.1.1.1 Les grossesses multiples………………………………………………... III.3.1.1.2 L'hydramnios…………………………………………………………….. III.3.1.1.3 Les anomalies des annexes…………………………………………….. III.3.1.2 les anomalies utérines……………………………………………………. III.3.2 Les causes infectieuses……………………………………………………… III.3.2.1 Le paludisme……………………………………………………………….. III.3.2.2 Les infections urinaires…………………………………………………… III.3.2.3 La syphilis………………………………………………………………….. III.3.2.4 La toxoplasmose…………………………………………………………… III.3.2.5 Listeria monocytogene……………………………………………………. III.3.2.6 les infections virales……………………………………………………….. III.3.2.6.1 La rubéole…………………………………………………………………. III.3.2.6.2 L'herpes……………………………………………………………………. III.3.2.6.3 La maladie des inclusions cytomégaliques…………………………... III.3.2.6.4 Les hépatites virales aigues……………………………………………. III.3.2.6.5 Les rickettsioses et neo rickettsioses…………………………………. III.3.2.6.6 Les mycoplasmes………………………………………………………… III.3.3 Les causes génétiques………………………………………………………. III.3.3.1 Les anomalies du nombre………………………………………………… III.3.3.2 Les anomalies de structure……………………………………………….. III.3.4 Les causes endocriniennes………………………………………………….. III.3.5 L'hypertension artérielle et les syndromes vasculo-rénaux…………… III.3.6 Les causes immunologiques………………………………………………… III.3.6.1 Les maladies auto-immunes……………………………………………… III.3.6.2 Les maladies auto immunes sans anticorps…………………………… III.3.7 Clinique………………………………………………………………………… III.3.7.1 La menace d'avortement………………………………………………….. III.3.7.2 L'avortement proprement dit…………………………………………….. III.3.8 Les examens complémentaires…………………………………………….. III.3.8.1 L'échographie……………………………………………………………….. III.3.8.2 Les dosages hormonaux…………………………………………………… III.3.9 Le diagnostic différentiel……………………………………………………. III.3.10 Evolutions et complications……………………………………………….. III.3.10.1 La rétention d'un œuf mort……………………………………………... III.3.10.2 L'infection………………………………………………………………….. 1 3 4 4 5 6 7 7 7 7 7 8 9 9 10 10 11 12 14 14 15 15 16 16 16 16 17 17 18 19 19 19 19 20 20 20 21 21 21 21 22 22 22 III.3.10.3 L'hémorragie………………………………………………………………. III.3.10.4 L'iso immunisation Rhésus……………………………………………… III.3.10.5 Les troubles de la coagulation………………………………………….. III.3.11 Traitement…………………………………………………………………… III.3.11.1 La menace d'avortement………………………………………………… III.3.11.2 L'avortement proprement dit…………………………………………… III.3.11.3 La chirurgie……………………………………………………………….. III.3.11.4 L'antibiothérapie………………………………………………………….. III.3.11.5 L'induction de l'ovulation en cas d'insuffisance lutéale…………….. III.3.11.6 Equilibrer les syndromes endocriniennes sources d'avortements spontanés……………………………………………………………………………….. IV.1 METHODOLOGIE……………………………………………………………… IV.1 Cadre d'étude……………………………………………………………………. IV.2 Type d'étude……………………………………………………………………… IV.3 Période d'étude………………………………………………………………….. IV.4 Population………………………………………………………………………... IV.5 Echantillonnage…………………………………………………………………. IV.6 Critères d'inclusion ……………………………………………………………. IV.7 Critères de non inclusion……………………………………………………… IV.8 Plan de collection……………………………………………………………….. IV.9 Plan d'analyse et traitement………………………………………………….. IV.10 Définition opératoire…………………………………………………………. V. RESULTATS………………………………………………………………………. VI. COMMENTAIRES et DISCUSSION…………………………………………. VI.1 Selon l’âge des patients………………………………………………………… VI.2 Parité des patients……………………………………………………………… VI.3 Des consultations prénatales : CPN………………………………………… VI.4 Occupation des patientes……………………………………………………… VI.5 Caractère répétitif de l’affection……………………………………………… VI.6 Fréquence………………………………………………………………………… VI.7 Les interruptions volontaires de la grossesse………………………………. VI.8 Durée du saignement…………………………………………………………… VI.9 Terme de la grossesse………………………………………………………….. VI.10 Etude étiologique probable…………………………………………………… VI.11 Les causes maternelles……………………………………………………….. VI.11.1 Local utérines………………………………………………………………… VI.11.2 Causes infectieuses…………………………………………………………. VI.11.3 Causes générales ……………………………………………………………. VII. CONCLUSION…………………………………………………………………... 22 23 23 23 23 23 24 24 24 24 25 25 26 27 27 27 27 27 27 28 28 29 39 39 39 39 39 40 40 41 42 42 42 46 46 46 47 48 INTRODUCTION INTRODUCTION L’avortement spontané est un accident fréquent en obstétrique. Si on prend au hasard les accidents obstétricaux on s’aperçoit qu’un très grand pourcentage de femmes présente dans leurs antécédents des avortements spontanés. Selon Balayara, les avortements spontanés représentent 12% des accouchements. La première difficulté qui apparaît devant un avortement est l’appréciation de son caractère spontané ou provoque. Il ne faudra surtout pas compter sur les aveux de ces patients dont l’interrogatoire ne révèle que réticences et inexactitudes. Dans un grand nombre de cas le diagnostic différentiel reste mal aisé. Quoi qu’il en soit il existe un grand nombre d’avortements spontanés et ceuxci sont bien souvent considérés comme étant banals. Les médecins aussi bien que les malades n’y attachent pas souvent une grande importance. Le problème qui se pose est de savoir s’il s’agit d’un accident banal dans la vie obstétricale de cette femme ou le début d’une série d’avortements spontanés. Ce n’est qu’après le 2è ou même le 3è avortement spontané que l’on se met à la recherche d’une étiologie. Il faut bien admettre cependant qu’un avortement peut être le 1er d’une série qui va suivre et que le risque de répétition s’accroît à mesure que les avortements s’accroissent en nombre. C’est pourquoi nous pensons que c’est depuis le 1er avortement spontané qu’une enquête étiologique doit être mise en route avant toute nouvelle grosse. Au fil du temps l’enquête étiologique est influencé par les progrès de la recherche. Ainsi sont mise en cause successivement : - Les obérrations chromosomiques - L’insuffisance hormonale - Les malformations utérines - La syphilis Si la clinique et l’examen soigneux de la patiente suggèrent parfois une étiologie, il faut souvent recourir à des examens souvent poussés pour découvrir une étiologie, telles certaines infections ou des aberrations chromosomiques. Malgré les progrès dans la prise en charge, un avortement spontané reste toujours un problème dans la vie obstétricale d’une femme. C’est pourquoi nous étudions les avortements spontanés dans le service de gynécologie obstétrique avec comme objectif OBJECTIFS Objectif général Etudier les avortements spontanés dans le service de gynécologie obstétrique du centre de santé de référence de la commune V du district. objectifs specifiques 1-Déterminer la fréquence des avortements spontanés 2-préciser le profil sociodémographique des femmes présentant des avortements spontanés 3-Décrire le protocole de la prise en charge des avortements spontanés dans le service de gynécologie obstétrique. 4-Déterminer les étiologies des avortements spontanés. GENERALITES III. GENERALITES III.1 Définition L’avortement spontané est l’expulsion du fœtus avant le180éme jours de la grossesse, date à partir de laquelle l’enfant né vivant est présumé continuer à vivre et se développer (22). Cependant cette définition renferme quelques insuffisances : -en pratique il est très difficile de situer exactement le jour de la fécondation, -avec les progrès de la médecine on peut observer des enfants vivre bien que nés avant le 180è jour présumé de la fécondation. C’est pourquoi l’OMS propose d’associer 2 définitions : -l’expulsion spontanée du produit de la conception avant la 28è semaine d’aménorrhée -un poids du produit d’expulsion inférieur à 500g. Ces définitions opposent les avortements spontanés aux 2 autres modalités d’interruption avant terme de la grossesse : -les avortements provoqués. -les accouchements prématurés. L’avortement spontané pose de sérieux problèmes aux médecins non pas sur le plan de la symptomatologie clinique mais en raison de plusieurs difficultés qui surgissent lorsqu’on veut préciser avec toute la rigueur scientifique requise : -une étiologie -une fréquence -une conduite à tenir Le médecin en face d’une menace d’avortement spontané se trouve devant un dilemme : -Peut-on ou doit-on sauver cette grossesse ? -S’agit-il d’un fœtus génétiquement viable ? Est-ce un saignement d’origine fœtale ou organique maternelle ? La question qui se pose l’est avec acuité car il s’agit généralement de patientes en désir d’enfants ou ayant déjà fait un avortement spontané. Souvent il s’agit même de patientes en traitement de stérilité primaire ou secondaire. III.2 Fréquence : On estime la fréquence des avortements spontanés à 12% environ des grossesses. Cette estimation se fait de façon rétrospective et consiste à comparer dans un service de gynécologie obstétrique le nombre des avortements spontanés à celui des accouchements. Cela ne peut être qu’une approche de la réalité car certains avortements coïncidents avec la date des règles et restent totalement méconnus des patientes. D’autre part l’expulsion d’une grossesse arrêtée peut être tardive et se produire plusieurs semaines après la mort du fœtus. Ces avortements risquent alors d’être classés parmi les accouchements prématurés. L’idéal est une étude prospective sur un échantillon de population féminine donnée à l’avance et contrôlée pendant toute la période de sa fertilité. Cela est impossible en pratique. La plupart des statistiques sont donc probablement en dessous de la réalité. L’aspect le plus important révélé par l étude de la fréquence est celui des avortements dits habituels ou à répétition. Ainsi BARDOT.J et COLL estiment que : -20 à 30% des femmes qui avortent une fois avortent à nouveau -30 à40% des femmes qui ont avorté 2 fois avortent à nouveau -75% des femmes qui ont avorté 3 fois avortent à nouveau (3) III.3 Etiologie En cas d’avortement spontané, l’enquête étiologique rencontre de nombreuses difficultés : -une cause possible évidente peut ne pas être la source de cet avortement : béance du col chez une femme faisant un avortement génétique, -une infection latente qu’on ne recherche pas en l’absence d’un tableau clinique évocateur peut être en cause, -même si une cause parait évidente d’emblée, plusieurs causes peuvent s’intriques chez une même patiente : *l’association cloison utérine-hypotrophie *l’association béance du col insuffisance lutéale - un succès thérapeutique dans le traitement d’une étiologie possible peut ne pas constituer une preuve diagnostique. Ces notions difficiles à maîtriser expliquent qu’aucune statique valable n’est établie avec précision. Seules quelques études partielles sont publiées ne présentant donc qu’un intérêt relatif On peut individualiser néanmoins les grands groupes étiologiques suivants - les causes mécaniques - les causes infectieuses - les causes génétiques - les causes endocriniennes - les causes vasculo-rénales - les causes immunologiques III.3.1 Les causes mécaniques Les avortements spontanés d’origine mécanique surviennent de façon tardive et donnent naissance généralement à un fœtus vivant. S’ils se répètent chez une même patiente ils surviennent généralement au même terme de la grossesse. Ils traduisent le défaut d’adaptation du contenu de l’œuf au contenant : l’utérus. III.3.1.1 Les anomalies mécaniques ovulaires III.3.1.1.1 Les grossesses multiples Parmi ceux-ci on note les grossesses gémellaires et plus particulièrement les grossesses comportant un grand nombre d’œufs, phénomène fréquent depuis que l’induction artificielle de l’ovulation a été rendue possible avec les progrès de la médecine. III.3.1.1.2 L’hydramnios C’est un gros œuf pouvant déclencher un avortement tardif ou un accouchement prématuré. III.3.1.1.3 : Les anomalies des annexes Ce sont : - l’artère ombilicale unique - les nœuds du cordon - les anomalies du placenta. III.3.1.2. Les anomalies utérines Ces anomalies peuvent intéresser soit la cavité utérine, soit le col soit l’isthme utérin. Les anomalies de la Cavite utérine ce sont : - l’hypotrophie utérine : c’est un utérus d’aspect rigoureusement normal mais dont les dimensions sont réduites. - L’hypoplasie utérine : c’est un utérus dont les dimensions sont réduites et dont morphologie et les proportions sont également modifiées. Les dimensions et les proportions sont celles d’un utérus infantile ou fœtal. - Les malformations plus importantes : la cavité utérine perdant sa forme triangulaire pour prendre celle d’un T, d’un Y ou encore d’une étoile à 3 branches. - D’un utérus cloisonne - D’un défaut de vascularisation qui explique la faible épaisseur de la paroi et la mauvaise qualité de la muqueuse. - De myomes utérins : la présence de myomes majore le risque d’avortement spontané. Ces avortements surviennent à un même âge de la grossesse. C’est surtout les myomes sous muqueux empêche l’utérus de remonter à partir du 3é mois dans la cavité abdominale qui sont en cause. Les myomes intracavitaires qui sont de véritables corps étrangers sont causes de stérilité plutôt que d’avortements : - De synéchies utérines : causes de stérilité - De béance cervico- isthmique : c’est la rupture du verrou de la chambre utérine, sa responsabilité est établie dans les avortements spontanés depuis les travaux de PALMER. Ces avortements sont tardifs avec expulsion d’un fœtus vivant. La béance cervico- isthmique peut être congénitale ou acquise et elle est responsable d’après les études de JANKY de 20% des avortements spontanés. Elle peut être isolée ou associée à des anomalies de la cavité. Le diagnostic des anomalies utérines se fait principalement par imagerie : l’hystérographie, l’échographie ou le calibrage du col par la bougie de HEGGAR No8. Les anomalies mécaniques causes d’avortements spontanés sont donc essentiellement d’origine utérine. III.3.2 Les causes infectieuses Toutes les infections aigues peuvent être à l’origine d’avortement spontané, mais la relation de cause a effet est souvent difficile à établir. Il peut s’agir d’une infection latente qu’on ne recherche pas. En outre l’infection peut succéder ou survenir pendant la phase de menace d’avortement et être incriminée alors à tort. Les différentes infections incriminées à des degrés divers sont : - le paludisme - les infections urinaires - la syphilis - la toxoplasmose - les infections virales - les rickettsioses - les mycoplasmes. III.3.2.1 Le paludisme Il peut être à l’ origine d’avortement spontané à tous les stades de la grossesse. C’est surtout le paludisme à plasmodium falciparum qui est en cause. D’après les études de BRABIN BJ, la transmission se fait par voie transplacentaire. Avortement et mortinatalité compliquent près de la moitié des accès à plasmodium falciparum et la quasi-totalité des accès pernicieux d’après les études de GENTILINI M et COLL (14). III.3.2.3 Les infections urinaires Les infections urinaires au cours de la grossesse constituent une grande source d’inquiétude pour les obstétriciens. Ceux-ci les mettent en cause dans les avortements. La rupture prématurée des membranes, la prématurité peuvent être responsable d’avortement spontané. Elles sont incriminées également dans les hypotrophies fœtales et les maladies hypertensives gravidiques d’après les études de COULEAU J C (7). A partir de 1960 KASS E H démontre le rôle néfaste des bactériuries et l’efficacité des antibiotiques sur la réduction du taux des prématurés et des avortements spontanés (17). Les germes les plus fréquemment rencontres sont les colibacilles, les streptocoques B et D. Le diagnostic clinique repose sur : - la pollakiurie - les brulures mictionnelles - les leucorrhées - les vulvo-vaginites. La clé du diagnostic ainsi que l’attitude thérapeutique repose sur l’examen cytobactériologique des urines associe à l’antibiogramme. III.3.2.3 La syphilis Elle fut longtemps considérée comme la grande avorteuse. Le tréponème pale serait capable de traverser la barrière placentaire après le 1er trimestre de la grossesse (12). Le fœtus, lui ne semble pas pouvoir développer d’infection syphilitique avant le 3e ou le 4e mois de la gestation. Mais selon HARTER C A en 1976 la syphilis ne peut entrainer des avortements tardifs, des accouchements prématurés ou des morts in-utero, car c’est à partir du 3e mois de la grossesse que le tréponème pale peut traverser la barrière placentaire. Le dépistage systématique minimise l’influence de cette maladie sur l’évolution normale de la grossesse. Elle n’est pas plus observée dans les pays fortement médicalisés. Ailleurs comme en Afrique de trop nombreux cas sont encore diagnostiques car les mesures légales de prévention telle que la sérologie obligatoire avant le 3eme mois de la grossesse semblent insuffisante. De plus certains milieux défavorisés échappent encore à une surveillance médicale régulière pendant la grossesse. Le diagnostic d’une syphilis maternelle peut résulter de la découverte lors de l’examen de la femme enceinte, de manifestations cutanées et viscérales évocatrices de syphilis dont la symptomatologie n’est pas modifiée par la grossesse. La positivité de la réaction de BORDET-WASSERMAN permet également de faire le diagnostic. La syphilis maternelle peut malheureusement n’être suspectée que devant un tableau clinique évocateur de syphilis néo-natale chez le bébé. III.3.2.4 La toxoplasmose Selon DESMONT J. en 1976 la toxoplasmose n’entraine pas d’avortement et il ne peut s’agir que d’une simple coïncidence (9). Mais les travaux de DESMONTS G en 1982 prouvent que l’infection humaine, fréquente, est à l’ origine d’accouchements prématurés et de malformations congénitales graves (10). L’enfant est contamine par un trophozoïte transmis par la mère infectée en cours de la grossesse soit en consommant de la viande mal cuite d’un bovidé parasite contenant des kystes, soit en ingérant des aliments souilles par les déjections d’un chat toxoplasme et qui contiennent des sporozoïtes. L’infection par toxoplasma gondii intra utérin aboutit d’après SARRUI S et COLL classiquement à des avortements septiques ou si l’infection survient plus tardivement à une prématurité (28). Cliniquement le sujet présente des symptômes tels qu’un état subfébrile ou une asthénie parfois assez marquée. Dans certains cas des adénopathies se développent. Ces adénopathies peuvent etre douloureuses ou sensibles a la palpation, d’aspect sans rougeur de la peau, de consistance ferme mais pas dure, sans œdème de la peau sous jacente. Elles ont la taille d’un haricot et peuvent siéger dan toutes les aires ganglionnaires principalement cervicales postérieures ou sub-occipitales. Elles n’évoluent jamais vers la suppuration. III.3.2.4 Listeria monocytogène Elle est la plus fréquente parmi les infections bactériennes. Elle provoque principalement des avortements septiques et le tableau clinique est proche de celui de la toxoplama Gondii. Selon une étude de SARRUT S en 1976 la souffrance fœtale, la mort in utero, le déclenchement prématuré de l’accouchement ne sont pas toujours accompagnés d’un état infectieux clinique (28). Le diagnostic est essentiellement bactériologique. Listeria monocytogène décrit par MURRAY en 1926 est un bacille Gram+, non sporule cilié, très mobile à température ambiante. Il permet un diagnostic rapide sur gélose au sang. L’inoculation sous conjonctivale chez le cobaye entraine en un a cinq jours une keratoconjonctivite. Les conditions du diagnostic dépendent du stade de la grossesse. Avant l’accouchement ou en cas d’avortement, l’hémoculture est l’examen essentiel. Fréquemment positive lors de l’épisode fébrile lorsqu’il précède l’accouchement et qu’elle qu’en soit l’importance, l’hémoculture reste souvent négative pendant le travail ou après l’accouchement. Apres rupture des membranes, Listeria monocytogène est mis en évidence une fois sur 2 dans le liquide amniotique recueilli par prélèvement vaginal. Apres l’expulsion, l’examen bactériologique des prélèvements effectués chez l’enfant constitue le meilleur moyen de diagnostic, parfois malheureusement trop tardif. De l’étude de SARRUT sur 111 cas de listériose néonatale il ressort que les examens bactériologiques sont positifs dans le placenta, les lochies, le sébum, le méconium, l’écouvillonnage ombilical, la bouche, la gorge, le nez, le liquide gastrique, les conjonctives. III.3.2.6 Les infections virales Depuis les travaux de GREG en 1941 on a mis en évidence le rôle des virus dans les avortements spontanés. La clinique est dominée par un syndrome pseudo-grippal. L’action des virus est multiple : - ils ont un grand pouvoir cytolytique entrainant des lésions nécrotiques. - Ils provoquent un ralentissement de la maturation tissulaire donnant lieu a une hypotrophie fœtale. - Certains virus sont capables d’induire des aberrations chromosomiques à l’origine d’avortements génétiques BARRAT (2). On peut individualiser : III.3.2.6 La rubéole Le risque d’avortement se situe entre 10 et 15%. Ce qui est proche de celui de la population en général dans les 3 premiers mois de la grossesse. Selon HUREAUX JM, c’est la rubéole congénitale qui fit toute la gravite de la maladie. Les conséquences sont variables : - soit la mort de l’embryon suivie d’avortement - soit la naissance d’enfants malformés, - soit parfois la naissance d’un enfant sain (16). Le diagnostic de la rubéole repose, non sur la clinique trop trompeuse, mais sur le laboratoire qui met a la disposition du clinicien 3 types d’examen : - l’isolement du virus - le titrage des Ac rubeoliques dans le sérum total - la recherche des Ig M rubeoliques Le diagnostic de rubéole congénitale chez le nouveau-né peut se faire grâce aux Ig M rubeoliques détectés à la naissance. Elles sont de poids moléculaires trop élevé pour être des Ac maternels transmis à travers le placenta. Les IG M rubeoliques sont donc produites par le fœtus et témoigne de l’infection in utero. III.3.2.6.2 L’herpes Seul le virus de l’herpes de type II est retrouvé dans la sphère génitale. Des avortements spontanés ont été observés lorsque l’herpes génital a été décelé pour la 1ere fois immédiatement avant ou au début de la grossesse d’après les études. Selon l’étude de HURAUX JM on doit penser a une infection a herpes en cas d’avortement spontané très hémorragiques en présence d’une fièvre à 40o non influencée par les antibiotiques. IIII.3.2.6.3 La maladie des inclusions cytomégaliques C’est une affection inapparente qui touche 60 à 80% de la population en général, 3 à 6% des femmes sont susceptibles de faire une primo-infection pendant la grossesse. Le tableau clinique est proche de celui de la rubéole d’après TESTER (32). Les symptômes cliniques apparaissent dans les 3 à 4 semaines qui suivent la contamination par transfusion, fièvre, splénomégalie et anémie hémolytique sont rares. Le diagnostic évoque sur les signes cliniques sera confirme par la détection des Ac spécifiques. Au demeurant, un grand nombre de cas reste méconnu parce que l’expression clinique reste frustre. Le pronostic vital chez l’enfant est sévère contrairement à la mère par atteinte pulmonaire ou neurologique. III.3.2.6.4 Les hépatites virales aiguës Le pronostic fœtal est lie a la gravite de l’hépatite maternelle. L’accouchement prématuré ou l’avortement spontané surviennent dans la moitie des cas selon STEVEN M M (30). En cas d’hépatite fulminante selon LEVY C le pronostic fœtal est presque toujours mortel (18). III.3.2.6.5 Les rickettsioses et néo rickettsioses Ce sont des maladies infectieuses dues a des microorganismes se situant entre les bactéries et les virus. En cas de rickettsiose l’avortement est surtout tardif. Souvent même on assiste a un accouchement prématuré. III.3.2.6.6 Les mycoplasmes C’est surtout la souche Ureaplasma urealyticum qui intervient dans le déterminisme de l’avortement. On la retrouve chez les femmes stériles et celles ayant fait des avortements spontanés. Ils peuvent induire également des aberrations chromosomiques à l’ origine d’avortements spontanés. III.3.3 Les causes génétiques De 1967 à 1973 J et A BOUE ont pu faire le caryotype de 1498 produits d’avortements spontanés. Ainsi ils établirent que dans 61,5% des cas il y a une aberration chromosomique. D’après une étude de FOUSSEREAU S plus de 50% des avortements sont d’origine génétique et ce pourcentage est d’autant plus élevé que l’œuf est jeune (13). HERTIG et ROCK révèlent par leur étude que 30% des œufs humains sont anormaux. Les avortements spontanés d’origine génétique sont très fortement hémorragiques et le pourcentage d’œufs clairs y est également élevé. On distingue surtout 2 types d’anomalies : - les anomalies de nombre - les anomalies de structure III.3.3.1 Les anomalies de nombre Les anomalies de nombre représentent 96% des aberrations chromosomiques. Il peut s’agir : 3.3.1.1 d’anomalies par excès localise portant le nombre total des chromosomes a 47 ce sont : - les trisomies des groupes A, A, C, E, F ou trisomies autosomiques ou double trisomie - les trisomies G portant sur la 21e paire - les trisomies gonosomiques portant sur les paires sexuelles XXX, XXY, YYX. 3.3.1.2 d’anomalies par défaut ou monosomie réduisant le nombre total des chromosomes à 45. 3.3.1.3 d’anomalies par excès généralisé : Ce sont les triploïdes 69 chromosomes et les tétraploïdes 92 chromosomes. III.3.3.2 Les anomalies de structures Elles représentent 3 à 4% des aberrations chromosomiques et sont constituées de 3 variétés : - la translocation - la mosaïque - les chromosomes en anneau. La découverte d’une anomalie de structure nécessite l’étude du caryotype des parents (22). III.3.4 Les causes endocriniennes Toute la vie sexuelle de la femme est rigoureusement modulée par des hormones. Un bon équilibre hormonal est donc indispensable à l’évolution normale de la grossesse de la fécondation à l’accouchement. Il serait aise de comprendre que tout déséquilibre hormonal portant sur les hormones de la grossesse (œstrogène et progestérone) peut être à l’ origine d’un avortement spontané. Les hormones thyroïdiennes peuvent être également en cause. En tout début de grossesse le taux de gonadotrophine chorionique augmente considérablement. Ce taux se stabilise vers la 13e et la 15e semaine selon CHARTIER M et COLL (6). Le taux de la fraction Beta des HGC à la plus grande signification. Le déséquilibre hormonal peut revêtir les aspects suivants : - un déficit isolé en progestérone - un déficit isolé en œstrogène - un déficit global en œstrogène et progestérone. C’est le déficit oestrogenique qui à la plus grande signification pathologique en obstétrique. - une hyper androgénie avec un taux de 20mg de cetosteroides dans les urines de 24h - une hyperprolactinemie est source de stérilité. Le taux d’avortement spontané selon une étude de TURKAL J en cas de grossesse ne diffère pas de celui d’une population générale (34). Une hyperthyroidie, selon une étude de DOUMITH R et COLL en 1978 les dysthyroidies franches sont surtout à l’ origine de stérilité par anovulation (11). Les hypothyroïdies frustes sont responsables d’avortements spontanés, d’augmentation de la mortalité périnatale et d’anomalies congénitales ceci grâce à l’action des hormones thyroïdiennes sur le développement somatique du fœtus. III.3.5 L’hypertension artérielle et les syndromes vasculo-rénaux L’HTA accroit les risques d’hypotrophies fœtales et de mort in utero. Le dépistage systématique au cours des consultations prénatales a diminué considérablement l’incidence de cette maladie. III.3.6 Les causes immunologiques C’est un domaine qui s’ébauche à peine et les acquisitions ont minces concernant les relations entre l’immunisation et les avortements spontanés. Cependant de nombreux avortements restant inexpliqués peuvent être d’origine immunologique. III.3.6.1 Les maladies auto-immunes SOULIER et BOFFA décrirent chez 3 patientes un nouveau syndrome regroupant : - des avortements spontanés à répétition - des thromboses veineuses - une augmentation de la vitesse de sédimentation Mais il n’y a pas de signes cliniques ou biologiques de lupus érythémateux disséminés (29). S’agit-il d’un syndrome prelupique ou d’une maladie autoimmune. III.3.6.2 Les maladies auto-immunes sans anticorps Selon une étude de BEER et COLL en cas de ressemblance génétique trop marquée entre les conjoints, il n’y a pas de production d’anticorps protecteurs par la mère contre les antigènes trophoblastiques on assiste à un rejet de l’embryon par les lymphocytes cytotoxiques maternels. III.3.7 Clinique L’avortement spontané se déroule en 2 phases : - la menace d’avortement - l’avortement proprement dit III.3.7.1 La menace d’avortement C’est une femme en période d’activité génitale, en aménorrhée depuis un temps plus ou moins long et qui consulte pour les motifs suivants : - métrorragie - coliques discrètes Ces métrorragies sont faites de sang rouge ou noir mais toujours sans caillots. Un fait important est à signaler ici : l’absence de contractions utérines et de fièvre. C’est une phase importante car un traitement entrepris précocement peut sauver l’œuf s’il est vivant et génétiquement viable. A l’examen le col est long et fermé, l’utérus est d’une taille en rapport avec le terme de la grossesse. III.3.7.2 L’avortement proprement dit La patiente consulte pour : - des métrorragies persistantes, d’un sang rouge avec des caillots, - des couleurs à type de contractions utérines rythmées. A l’examen on retrouve : - au speculum de saignements souvent abondants gênant l’examinateur, le produit d’expulsion est visible. - au toucher vaginal on retrouve un col modifié, ramolli, raccourci, surtout ouvert aux 2 orifices. L’utérus est d’un volume inférieur au terme de la grossesse. III.3.8 Les examens complémentaires III.3.8.1 L’échographie Elle révolutionne les modalités de diagnostic et de traitement des menaces d’avortement. Par son innocuité pour le fœtus et la mère, elle constitue l’examen de choix. Elle permet de visualiser le sac embryonnaire à partir de la 6e semaine d’aménorrhée, de caractériser les contours de ce sac, de confirmer la présence ou l’absence de battement cardiaque à partir de la 8e semaine. L’échographie renseigne également sur la vacuité utérine en vue d’entreprendre ou non une évacuation utérine. III.3.8.2 Les dosages hormonaux Ils perdent de leur valeur à l’avènement de l’échographie. On doit les répéter plusieurs fois à 2 ou 3 jours d’intervalle. Si un taux faible est en faveur d’un avortement, un taux normal ne permet pas de rejeter l’éventualité surtout si le dosage entrepris est précoce. III.3.9 Le diagnostic différentiel L’avortement spontané fait discuter certaines causes de métrorragie survenant chez une femme en période d’activité génitale. On doit éliminer ainsi : -les lésions cervicales ou vaginales hémorragiques, elles seront éliminées à l’aide d’un examen médical complet au speculum. -l’avortement provoque : on doit y penser devant le non désir de grossesse. Il sera suspecté si la patiente se présente dans un état fébrile ou si l’avortement est hautement hémorragique. -la forme pseudo-abortive de la grossesse extra-utérine : elle doit être formellement éliminée par recours à l’échographie et au mieux la cœlioscopie. L’examen révèle : -une masse latero-utérine -la douleur du Douglas -un utérus de taille inferieur au terme de la grossesse -la mole hydatiforme -la mole embryonnée. III.3.10 Evolutions et complications L’avortement spontané est généralement d’évolution favorable et se résume à celle d’une suite de couches normales. Cependant certaines complications peuvent survenir. III.3.10.1 La rétention d’un œuf mort Elle peut se voir dans les avortements spontanés mais rarement si l’avortement est précoce. Elle se voit au delà de 8 semaines d’aménorrhée. III.3.10.2 L’infection Elle résulte d’une rétention ovulaire ou à la cause même de l’avortement. Elle nécessite une antibiothérapie adaptée et en cas de rétention d’œuf mort l’évacuation utérine après apyrexie. III.3.10.3 L’hémorragie en cours : elle est due -soit à une rétention -soit à une mauvaise rétraction utérine. III.3.10.4 L’iso-immunisation Rhésus Elle doit faire l’objet de prévention chez toute femme Rhésus négatif III.3.10.5 Les troubles de la coagulation Ils se voient dans les avortements tardifs avec rétention d’œufs morts. III.3.11 Traitement Le traitement est fonction du stade. III.3.11.1 La menace d’avortement Apres s’être assuré de la vitalité fœtale par échographie, on doit : -mettre la femme au repos -administrer des antispasmodiques -administrer la progestérone à partir du 3e mois dans un but tocolytique pour certains auteurs. III.3.11.2 L’avortement proprement dit • Avant 8 semaines d’aménorrhée, on peut attendre l’expulsion spontanée évitant ainsi la dilatation forcée (pas toujours nécessaire), nécessitant des saignements inferieurs à des règles. Si le produit d’expulsion est complet atteste par la vacuité utérine À l’échographie une simple prescription de Methylergometrine (METHERGIN*) suffit. • De 8 a 12 semaines d’aménorrhée : il est licite d’attendre sous surveillance de la coagulation l’expulsion spontanée du fœtus. Souvent une aspiration est nécessaire pour assurer l’évacuation utérine dans la salle d’amiu (unité de prise en charge des avortements spontanés). • Apres 12 semaines d’aménorrhée : s’il y a une rétention ovulaire, il faut envisager l’évacuation préalable par prostaglandine suivie d’un contrôle de l’évacuation par curage digital ou l’aspiration du produit. III.3.11.3 La chirurgie Le cerclage du col a la grossesse suivante s’il y a une béance cercicoisthmique. La myomectomie : elle s’adresse aux myomes intra cavitaire source de stérilité. L’hystéroscopie avec une cure dans les synéchies utérines si elles existent. III.3.11.4 L’antibiothérapie Si une infection est diagnostiquée par des examens de laboratoire, on doit mettre en route une antibiothérapie adaptée, cas de la toxoplasmose, de la syphilis ou des infections urinaires. III.3.11.5 L’induction de l’ovulation en cas d’insuffisance lutéale III.3.11.6 Equilibrer les syndromes endocriniens d’avortement spontanés Diabète Hypothyroïdie Hyperthyroïdie Hypercorticisme. III.3.11.7 Cas d’avortement immunologiques Corticoïde Transfusion de lymphocyte paternels ou hétérologues - sources METHODOLOGIE METHODOLOGIE IV.1 Cadre d’étude Notre étude s’est déroulée dans le service de gynécologie obstétrique du centre de santé de référence de la commune V du district de bamako. Le choix s’est porte sur ce centre du fait qu’il est situe dans une zone périphérique en pleine croissance démographique où les problèmes de santé sont préoccupants avec un nombre peu élevé de structures de santé. La maternité du Centre de santé de référence de la commune V comprend : - 1 unité de grossesse à risque - 1 unité d’accouchement et de suites de couches - 1 unité de néonatologie - 1 unité CPN (Consultations prénatales) - 1 unité de PF (Planning familial) et post natale - 1 unité de post opératoire - 1 unité des urgences gynécologiques Une permanence est assurée tous les jours par une équipe de garde composée de : - Un médecin gynécologue obstétricien ou un médecin en 3eme année CES de gynécologie. - Cinq étudiants en médecine faisant fonction d’interne (FFI) - Deux sages femmes - Une aide soignante - Un infirmier anesthésiste - Un technicien de laboratoire - Un chauffeur d’ambulance qui assure la livraison avec les hôpitaux nationaux (HNPG, HGT) et le Centre national de transfusion sanguine (CNTS° - Deux garçons de salle assurant la propriété permanente du service. Au niveau de l’organisation matériel du service de garde, l’équipe dispose de : - Quatre tables d’accouchements - Deux salles d’opération fonctionnelles - Un dépôt de sang - Un kit de médicaments d’urgence permettant une prise en charge rapide de toutes les urgences gynécologiques et obstétricales. Un staff quotidien a lieu tous les jours ouvrables à 8H 15 minutes réunissant les internes et le personnel du service dirige par le chef de service. Au cours de ce staff, l’équipe de garde fait le compte rendu des activités et des événements qui se sont déroules les 24 heures durant la garde. Il y a 4 jours de consultations spécialisées, 4 journées opérations pour les interventions programmées. Une visite des hospitalisés est faite tous les jours et la visite générale dirigée par le professeur a lieu chaque jeudi après le staff. IV.2 Type d’étude Il s’agit d’une étude prospective et descriptive des avortements spontanés pris en charge dans le centre de santé de référence de la commune V du district de Bamako. IV.3 Période d’étude Elle va du 1 décembre 2004 au 1 novembre 2005 soit 12 mois. IV.4 Population L’étude a porte sur les femmes admises ayant présentées un avortement spontané et prises en charge dans le service. IV.5 Critère d’inclusion Nous avons inclus dans cette étude les cas d’avortements admis et pris en charge dans le service pour avortements spontané pendant la période d’étude dont l’âge gestationnel étant inférieur à 28 semaines et ou d’un poids fœtal inférieur à 500 grammes. IV.6 Critère de non inclusion N’ont pas été inclus dans cette étude les avortements spontanés effectués dans un autre centre de santé. Les interruptions de grossesse dont l’âge gestationnel étant supérieur à 6 mois soit 28 semaine et les cas d’interruptions volontaire de grossesse. IV.7 Echantillonnage Nous avons recense de façon exhaustive 156 cas d’avortement spontané pris en charge dans le service de gynécologie obstétrique pendant la période d’étude. IV.8 Plan de collecte de données Support : une fiche d’enquête a été établie pour le recueil des données. Elles comporte les variables reparties en : - l’aspect épidémiologique - les éléments de confirmation diagnostic - la prise en charge thérapeutique. Les variables étudiées ont été : Age, profession, niveau d’instruction des patientes. Prise en charge des cas d’avortements spontanés. IV.9 Plan d’analyse et traitement des donnes Les données ont été saisies et analysées en utilisant le logiciel EpiInfo version 6. IV.10 Définition opératoire Nullipare : 0 accouchement. Paucipare : 1 à 2 accouchements. Multipare : 3 à 4 accouchements. Grande multipare : ≥5 accouchements. RESULTATS 1. FREQUENCE Au cours de la période d’étude nous avons enregistré 156 cas d’avortement spontanés sur 6769 accouchements soit 2,30%. Tableau I : Répartition annuelle des avortements spontanés. Mois/année Décembre 2004 Janvier 2005 Février 2005 Mars 2005 Avril 2005 Mai 2005 Juin 2005 Juillet 2005 Aout 2005 Septembre 2005 Octobre 2005 Novembre 2005 Total Nombre avortement Nombre d'accouchement Avort/Accouch % 12 17 12 11 10 13 11 15 16 535 528 437 520 536 579 522 555 578 12/535 17/528 12/437 11/520 10/536 13/579 11/522 15/555 16/578 2,24 3,22 2,75 2,12 1,87 2,25 2,11 2,70 2,77 13 14 587 702 13/587 14/702 1,89 1,99 12 156 590 6769 12/590 156/6769 2,03 2,30 Tableau II : Répartition des patientes par tranches d’âges. Tranche d'âges 15 à 19 ans 20 à 25 ans Plus de 25 ans Total Effectifs 31 58 67 156 42,9% de la population d’étude avaient plus de 25 ans Pourcentage 19,9 37,2 42,9 100 Tableau III : Répartition des patientes selon la profession. Profession Ménagère Fonctionnaire Commerçante Autre Total Autres : Elève, Chômeur Effectifs 123 7 10 16 156 Pourcentage 78,8 4,5 6,4 10,3 100 Tableau IV : Répartition des patientes selon la résidence. Résidence District de Bamako Zone périurbaine Total Effectifs 143 13 156 Pourcentage 91,7 8,3 100 Tableau V : Répartition des patientes selon le niveau d’instruction. Niveau d'instruction Non alphabétisé Niveau primaire Niveau secondaire Niveau supérieur Total Effectifs 93 27 30 6 156 Pourcentage 59,6 17,3 19,2 3,8 100 Tableau VI : Répartition selon les professions des procréateurs. Profession Cultivateur Fonctionnaires Commerçant Sans profession Total Effectifs 35 43 61 17 156 Pourcentage 22,4 27,6 39,1 10,9 100 Tableau VII : Répartition selon le niveau d’instruction du procréateur Niveau d'instruction Non alphabétisé Niveau primaire Niveau secondaire Niveau supérieur Total Effectifs 59 25 41 31 156 Pourcentage 37,8 16 26,3 19,9 100 Tableau VIII : Répartition des patientes selon les antécédents médicaux Antécédents Paludisme Bilharziose Paludisme et Bilharziose Aucun Total Effectifs 42 5 3 106 156 Pourcentage 26,9 3,2 1,9 67,9 100 Tableau IX : Répartition des patientes selon la parité. Parité Nullipare Paucipare Multipare Grande Multipare Total Effectifs 34 37 50 35 156 Pourcentages 21,8 23,7 32,1 22,4 100 Tableau X : Répartition selon les antécédents obstétricaux. Accouchements normaux 1 à 2 accouchement 3 à 4 accouchement Supérieur à 5 Aucun Total Effectifs 50 45 24 37 156 Pourcentage 32,1 28,8 15,4 23,7 100 Tableau XI : Répartition selon les antécédents d’avortement spontané. Avortements spontanés 1 avortement 2 avortement 0 avortement Total Effectifs 37 7 112 156 Pourcentage 23,7 4,5 71,8 100 Tableau XII : Répartition des patientes selon les antécédents d’IVG. Antécédents d'IVG 1 antcdt d'IVG Aucun antécédent Total Effectifs 10 146 156 Pourcentage 6,4 93,6 100 Tableau XIII : Répartition des patientes selon les antécédents d’accouchements prématuré. Nbre d'acc prématuré 0 1 2 Total Effectifs 117 38 1 156 Pourcentage 75 24,4 0,6 100 Tableau XIV : Répartition des patientes selon les antécédents familiaux. Antécédents familiaux HTA Diabète Drépanocytose Aucun Total Effectifs 52 10 6 88 156 Pourcentage 33,3 6,4 3,8 56,4 100 Tableau XV : Répartition des patientes selon l’âge de la grossesse en semaine d’aménorrhée à l’admission. Age de la grossesse 6 semaines 8 semaines 9 à 12 semaines 15 à 26 semaines Total Effectifs 38 30 41 47 156 Pourcentage 24,4 19,2 26,3 30,1 100 Tableau XVI : Répartition des patientes selon le nombre de consultations prénatales effectuées. Nombre de CPN 0 1à3 ≥4 Total Effectifs 77 79 0 156 Pourcentage 49,4 50,6 0 100 Tableau XVII : Répartition des patientes selon la température à l’entrée. Température 38 37,5-38 Normale Total Effectifs 40 76 40 156 Pourcentage 25,64 48,72 25,64 100 Tableau XVIII : Répartition des patientes selon l’examen cardiaque. Examen cardiaque Normale Anormale Total Effectifs 156 0 156 Pourcentage 100 0 100 Tableau XIX : Répartition des patientes selon l’examen de la thyroïde. Examen de la thyroïde Normale Anormale Total Effectifs 156 0 156 Pourcentage 100 0 100 Tableau XX : Répartition des patientes selon l’état général du patient a l’entrée. Etat général Bon Satisfaisant altéré Total Effectifs 51 102 3 156 Pourcentage 32,70 65,38 1,92 100 Tableau XXI : Répartition des patientes selon la coloration des conjonctives. Coloration des conjonctives Colorée Moyennement colorée Total Effectifs 70 86 156 Pourcentage 44,88 55,12 100 Tableau XXII : Répartition des patientes selon la prise de la tension artérielle diastolique à l’entrée. Tension artérielle diastolique 9-12 cm Hg <9 Cm Hg Total Effectifs 154 2 156 Pourcentage 98,71 1,29 100 Tableau XXIII : Répartition des patientes selon le taux d’hémoglobine à l’entrée. Taux d'hémoglobine 9-12g/dl 7-8g/dl Total Effectifs 143 13 156 Pourcentage 91,67 8,33 100 Tableau XXIV : Répartition des patientes selon la durée des métrorragies Durée 1 à 4 jours 5 à 8 jours 9 à 12 jours Total Effectifs 149 6 1 156 Pourcentage 95,5 3,8 0,6 100 Tableau XXV : Répartition des patientes selon les signes d’infections génitales. Signes d'infection Prurits Leucorrhée Leucorrhée+Prurit Aucune Total Effectifs 3 34 15 104 156 Pourcentage 1,9 21,8 9,6 66,7 100 Tableau XXVI : Médicaments utilisés au cours de la grossesse. Médicaments Chloroquine Antalgique Progestérone Ampicilline Aucun Total Effectifs 8 16 3 11 118 156 Pourcentage 5,1 10,3 1,9 7,1 75,6 100 Tableau XXVII : Répartition des patientes selon le résultat du BW BW Non Fait Positif Négatif Total Effectifs 41 1 114 156 Pourcentage 26,3 0,6 73,1 100 Tableau XXVIII : Répartition des patientes selon le résultat de la GE GE Effectifs Pourcentage Non faite 35 22,4 Négative 63 40,4 Positive 58 37,2 Total 156 100 La GE faire sur 121 patientes, positives chez 58 patientes soit 47,93% des cas. Tableau XXIX : Résultats sérologie toxoplasmose après IgG et IgM Serologie Toxo Non fait Positif Total Effectifs 151 5 156 Pourcentage 96,8 3,2 100 Tableau XXX : Résultat selon l’albuminurie Analyse urine Non faite Faite Total Effectifs 143 13 156 Pourcentage 91,7 8,3 100 Tableau XXXI : Répartition selon le motif de consultation MDC Saignement Algie pelvienne Fièvre+saignement+algie pelvienne Autres Total Effectifs 108 42 3 3 156 Pourcentage 69,2 26,9 1,9 1,9 100 Tableau XXXII : Répartition selon les examens complémentaires effectués. Examens demandés Echographie Groupage rhésus Taux d'hémoglobine Echo+groupage rhésus Echo+groupage rhésus+NFS Rien Total Effectifs 123 6 3 5 3 16 156 Pourcentage 78,8 3,8 1,9 3,2 1,9 10,3 100 Tableau XXXIII : Répartition selon les méthodes d’évacuation utérines utilisées Méthodes utilisées Curage digital Aspiration Expulsion sous perfusion d'ocytocine Total Effectifs 18 87 51 156 Pourcentage 11,5 55,8 32,70 100 Tableau XXXIV : Répartition selon les médicaments utilisés. Médicaments ATB+Uterotonique ATB+Uterotonique+Autres Total Effectifs 84 72 156 Pourcentage 53,8 46,2 100 Tableau XXXV : Répartition selon les différentes pathologies mise en évidence. Etiologies Paludisme Toxoplasmose Infections urinaires Causes indéterminées Total Effectifs 58 5 16 77 156 Pourcentage 37,2 3,2 10,2 49,4 100 Coût de la prise en charge d’une patiente Tableau XXXVI : les examens demandes à l’entrée par rapport à leur coût. Examens demandes à l'entrée Echographie Groupage Rhésus Total Prix 6500 1500 8000 Tableau XXXVII : Coût des produits utilisés au cours de la révision utérine. Produit Sérum sale Perfuseur Cathéter G18 Ocytocine Seringue Total Quantité 1fl 1 1 2 ampoules 1 Prix 450 150 250 300 50 1200 Tableau XXXVIII: Répartition du cout des produits utilisés lors du traitement post révision utérine. Produit Amoxicilline 500mg Metronidazole 250 mg Methergin gouttes Total Quantité 2 Plaquettes 2 Plaquettes 1fl Posologie 2 gélules matin et soir 2 comprimes matin et soir 20 gouttes matin et soir Prix 1200 600 1500 3300 Les frais de la révision utérine s’élèvent a 7 500 FCFA payé au guichet. Cela fait un montant maximum de 20000 FCFA COMMENTAIRES ET DISCUSSIONS IV Commentaires et discussion Au cours de la période d’étude nous avons enregistré 156 cas d’avortement spontanés sur 6769 accouchements soit 2,30%. IV.1 selon l’âge des patientes L’avortement spontané survient à tout âge de la vie génitale active de la femme. Dans notre étude, il ressort que la majorité se situe dans la tranche d’âge supérieur à 25 ans avec 67 cas soit 42,9% du total général. La moyenne d’âge des patientes est de 25,95±7,34. L’âge médian était de 24,50 avec des extrêmes allant de 15 à 43. BALAYARA trouve dans sa série à l’hôpital Gabriel Toure 46,26% dans la tranche d’âge 20-29 ans. Touré A (Thèse ENMP) trouve dans sa série que 47,7% de ses patientes avaient entre 15-24 ans. Nous constatons dans notre étude que : plus l’âge augmente le risque d’avortement spontané augmente. VI.2 Parité des patientes Nous constatons qu’il n’y a pas de parité exclue à l’avortement spontané. Notre étude montre une fréquence élevée des avortements spontanés chez les 3e et 4e pares avec 50 cas soit 32,1%. BALAYARA trouve dans sa série une fréquence élevé des avortements entre le 3e et 4e pares soit un pourcentage de 32,7% (34), ce qui est voisin de nos résultats. VI.3 Des consultations prénatales : CPN A ce stade de la grossesse 79 de nos patientes ont bénéficié au moins d’une consultation prénatale soit 50,6% de la population. H BALAYARA trouve dans son étude 12,7%. HOKOKO G M, thèse de Dakar note une couverture de 40%. VI.4 Occupation des patientes Il ressort de notre étude que 78,8% des patientes sont des ménagères. H BALAYARA trouve dans sa série 78,7% des ménagères. Toure A note 83% des ménagères en 1982 (32). La population des ménagères reste toujours supérieure. VI.5 Caractère répétitif de l’affection. L’antécédent d’avortement spontané est l’un des facteurs de risque pour l’avortement. Ainsi dans notre étude nous avons retrouvé qu’environ 71,8% des malades n’avaient aucun antécédent spontané contre 44,67%, 38,5%, et 45% respectivement chez BALAYARA, Toure au Mali et Gaston. Il ressort également de notre étude que 23,7% des patientes avaient déjà un antécédent d’avortement spontané. BALAYARA dans son étude à l’hôpital Gabriel TOURE note que 55% de ces patientes avaient déjà avorté, ce qui est nettement supérieur à la notre. D’après LERIDON en 1973 le taux de mortalité intra-utérine humaine est d’ailleurs presque 2 fois plus élevé quand la grossesse précédente s’est terminée par une naissance vivante ou qu’elle a donné lieu à un avortement spontané. VI.6 Fréquence L’estimation du taux global de mortalité intra-utérine est difficile. Elle repose actuellement : 1. sur la recherche d’ovules exposes au risque de fécondation dans les trompes et les utérus des femmes à fécondité connue et opérées pour un myome d’après HERTIG. 2. sur l’observation d’un échantillon exhaustif de grossesse survenue pendant une période donnée dans un groupe de femmes d’après FRENCH et BIERMAN (23). 3. sur la construction d’une table de mortalité intra-utérine au prix d’un certain nombre d’hypothèses d’après LERIDON. Ainsi HERTIG estime que sur 100 conditions favorables à la fécondation il y a: • 58 avortements infra-cliniques • 11 avortements pendant la 3e et 6e semaine • 8 avortements à la 6e semaine • 3 avortements après la 6e semaine • 20 accouchements dont un nouveau ne porteur de malformations graves. FRENCH et BIERMAN constatent 237 fausses couches pour 1000 grossesses en cours à 4 semaines d’aménorrhée. En combinant les données d’HERTIG, FRENCH et BIERMAN, LERIDON en 1973 aboutissent a une table complète de mortalité intra-utérine. LERIDON trouve ainsi 31 accouchements et 69 fausses couches, cela représente 59% pour le terme de 9 mois. Pendant la durée de notre étude au centre de santé de référence de la commune V, au service de gynécologie-obstétrique il a été reçu 6769 patientes avec 156 cas d’avortements spontanés, ce qui représente 2,30% des consultations. BALAYARA trouve dans sa série à l’hôpital Gabriel TOURE une fréquence de 6,49%. VI.7 Les interruptions volontaires de la grossesse C’est une question délicate car les réponses fournies ne reflètent généralement pas la réalité. Néanmoins 6,4% des patientes déclarent avoir fait une interruption volontaire de la grossesse. BALAYARA trouve dans sa série 6,67% et TOURE trouve dans sa série 4,3%. Ainsi, 93,6% de nos patientes avouent n’avoir jamais pratique une interruption volontaire de la grossesse. Ce qui est supérieure aux résultats de BALAYARA qui sont de 88,67% et de TOURE qui sont 95,2%. VI.8 Durée du saignement D’après notre étude 95,5% des patientes ont présenté des métrorragies durant quatre jours. BALAYARA trouve dans sa série 66% (34), TOURE retrouve dans sa série 97,5% (33). VI.9 Terme de la grossesse Les réponses concernant l’âge de la grossesse sont évasives car la plupart des patientes estiment le terme de façon approximative et nous avons le plus souvent estime le terme en fonction du volume de l’utérus. Néanmoins 69,9% des patientes avaient fait une aménorrhée inferieure ou égale à 12 semaines. Ce résultat est inferieur a celui a BALAYARA qui est de 86% et supérieur a celui de TOURE qui trouve dans sa série 62,5%. VI.10 Etude étiologique probable Une étude conjointe effectuée par Phillipe E sur des données échographiques du caryotype, de la macroscopie et de l’histologie des produits d’avortements, des données cliniques, historiographiques permet de déceler la cause principale de l’avortement. Les résultats sont consignés dans le tableau suivant : (27) Tableau de fréquence révolutive de causes possibles d’avortement spontané inferieur à 9 semaines post-conceptionelles sur 2000 cas. Aberration chromosomique 57% Décès embryonnaire primitif 20% Anomalie placentaire (cordon) 4,5% Malformation utérine et béance 4% Hématome décidual basal 4% Gémellité 2,4% Placenta prævia ou interstitiel 2% Maladie fébrile maternelle 2% Myome, synéchie, rétroversion fixée 2% Involution déciduale diffuse 1% Maladie maternelle 1% Traumatisme 0,1% Ne disposant pas de tous les moyens nécessaires à la réalisation des travaux de PHILIPE nous ne pouvons faire de discussion faute d’étude comparative, mais nous remarquons une nette prédominance de aberrations chromosomiques soit 57% et une faible représentation des maladies fébriles maternelles soit 2%. Rapportés à nos études les taux de maladies fébriles nous paraissent nettement inferieurs si l’on tient compte uniquement du paludisme maternel dans 58 cas de notre échantillon soit 37,2%. BALAYARA trouve dans sa série 44,7%. MOEGLIN en 1984 recherche au contraire les facteurs étiologiques éventuels à l’ origine d’un avortement par les données cliniques ; les résultats sont consignes dans le tableau suivant : (23) Tableau : Fréquence relative des causes possibles d’avortement tardif d’après les données cliniques (thèse MOEGLIN 1984) a) Causes maternelles 10% → Locales * malformations utérines 3% * Myomes 3,6% * La béance 2,6% * rétroversions 0,9% →Infections 20,08% * Urinaires 13,5% * Vaginales 2,1% * Grippales 1% * Septicémies 1% * Listériose 1,5% * Rubéole 0,4% * Syphilis 1,3% * Rickettsiose 0,4% →Maladies générales 8% * HTA 6,6% * Cardiaques 0,4% * Anémies 1% →Maladies endocriniennes 4,8% * Diabète 3,8% * Goitre 1% →Traumatisme 1% →Incompatibilité Rhésus 1% b) Causes ovulaires 22,4% * Malformations fœtales 7,6% * Artère ombilical unique 1,4% * Gémellité 3% * Rupture prématurée des membranes 7,4% * Compression funiculaire 1,7% *GEU 0,9% * Perte sanguine fœtale 0,4% c) Causes iatrogènes 2,4% * Contraception orale 0,4% *DIV 0,8% * Amniocentèse 0,2% * RX 0,2% * Chirurgie 0,6% * Thérapeutique 0,2% * Aucun facteur étiologique 30,6% La constatation majeure de ce tableau est que 30,6% des avortements spontanés de cette série restent sans aucun facteur étiologique. Dans notre enquête également, l’examen clinique et les examens complémentaires n’ont pas permis d’évoquer une cause éventuelle dans 77cas soit 49,4%. Ceci peut s’expliquer par le fait que nos moyens d’investigations sont modestes et la couverture sanitaire de nos populations insuffisante. VI.11 Les causes maternelles VI.11.1 Local utérines MEDARD G dans sa thèse en 1978 retrouve sur 57 cas d’avortements spontanés à répétition les résultats suivants après hystérographie faite dans 34 cas sur 57. * Normal 14 * Béance isolée 10 * Hypoplasie 4 * Rétroversion 2 * Béance+Hypoplasie 1 * Béance+Utérus bicorne 1 * Béance+Fibrome 1 * Béance+Fibrome+Utérus bicorne 1 On voit apparaître nettement le rôle des anomalies utérines dans les avortements spontanés puisqu’une anomalie qu’elle soit isolée ou associée a été reprouvés 20 fois sur 34 hystérographies. HALBRECH : Sur 95 hystérographies découvre 70 hypoplasies utérus anormaux, utérus anormaux, 40 malformations, 20 synéchies et 4 hypoplasies utérines. Les difficultés rencontrées pour avoir les patientes au rendez vous de contrôle n’ont pas favorisé les explorations radiologiques au cours de cette étude. VI.11.2 Causes infectieuses La série de MOEGLIN découvre 20,9% d’infections avec une nette prédominance des infections urinaires occupant 13,7%. En outre, on trouve 1,3% de cas de syphilis. Dans notre enquête, on trouve 0,6% de sérologie syphilitique positive. BALAYARA trouve dans sa série 14,3%. En ce qui concerne la toxoplasmose nous avons retrouvé 5 cas de sérologie toxoplasmose positive soit 3,2%. BALAYARA trouve dans sa série 12%, tandis que MOEGLIN dans sa série n’en fait pas allusion et MEYER trouve cette étiologie douteuse. (24)(23) VI.11.3 Causes générales Au cours de l’enquête on décèle chez 13 malades la présence de sucre dans les urines soit 8,3% tandis que BALAYARA retrouve 2,1% et MOEGLIN retrouve 3,8% de diabète maternel. Pour certains le diabète est à l’origine de 25% d’avortement chez des diabétiques en grossesse. Une chose est certaine, c’est la fréquence du déficit oestrogénique au cours des grossesses chez les diabétiques provoquant des anomalies de la nidation. BERNES et MORGAN en 1969 notent 7 avortements sur 64 grossesses de diabétiques soit 10,9%. Mc LENDON et BOTONY en 1980 rapportent 9% d’avortement dans 170 grossesses chez les diabétiques. Ces résultats semblent être voisins de nos résultats qui sont de 8,3%. VI.12.1 L’examen à l’entrée Au cours de notre enquête sur les 156 cas d’avortement spontané dont la prise en charge a été effectuée dans notre service ; nous constatons qu’a l’entrée, seulement quatre patientes soient 2,56% avaient un état général altéré mais ne nécessitant par une transfusion sanguine car 100% de nos patientes avaient un taux d’hémoglobine supérieur à 8g/dl. Nous constatons également une faible tension artérielle chez deux de nos patientes soit 1,29% et aucun cas de pâleur conjonctivale n’a été décelé. Notre étude révèle également aucun cas de goitre anormal et aucun cas de pathologie cardiaque tandis qu’une hyperthermie a été retrouvée dans 25,64% des cas, soit chez 40 de nos patientes. VI.12.3 Méthode utilisée dans la prise en charge La méthode utilisée dans la prise en charge d’un avortement spontané est fonction : - de l’âge de la grossesse en semaine d’aménorrhée - de l’état du col c'est-à-dire sa position, la longueur et l’ouverture du cervical. Nous constatons que l’aspiration a été proposée et effectuée dans 55,8% des cas soit chez 87 de nos patientes, le curage digital dans 11,5% des cas soit chez 18 de nos patientes et le curage digital est indique si l’avortement est imminent et une ouverture cervical 3 cm. Notre étude a montré que l’âge de la grossesse a depasse14 semaine d’aménorrhée. L’expulsion sous perfusion d’oxytocine chez 51 de nos patientes soit 32,70% des cas et cela montre que l’âge de la grossesse est supérieur à 14 semaines d’aménorrhée. VI.12.4 Les différentes pathologies mises en évidence Au cours de notre étude les principales pathologies mises en évidence présumées responsables de l’avortement étaient le paludisme dans 37,2% et l’infection urinaire dans 10,2%. La cause est restée ignorée (indéterminée dans 49,4%) VI.12.5 Coût de la prise en charge et traitement proposé Le traitement a consisté à une bi antibiothérapie systématique associé a un uterotonique Syntocinon où methergin en absence de contre indication. Le coût de la prise en charge était variable selon les produits choisis et le coût maximum a été estimé a 20000Fcfa. VI.12.6 Examen de sortie des patientes Toutes les patientes avaient bénéficié d’une mise en observation de 24 heures après la prise en charge. Au terme de cette mise en observation, l’état général est reste bon et elles ont été libérée avec un taux d’hémoglobine de contrôle supérieur à 9g/dl dans 99% des cas. Le rendez vous de contrôle a été dans 7 jours en absence de plainte. La patiente pouvait rejoindre le service à n’importe quelle heure des constatations de signes de complications comme la fièvre, un saignement plus important que les règles, des douleurs pelviennes très intenses. VI.12.7 Rendez-vous Nous constatons dans notre étude que seulement 40% de nos patientes ont respectées leur rendez vous d’une semaine et que 60 ne sont plus vues par le médecin traitant. VII.8 Salle d’AMIU Unité de gynécologie et obstétrique pour l’aspiration manuelle intra-utérine. Composée d’un gynécologue obstétricien, un interne, 3 sages femmes et 3 infirmières. 55,8% de nos patientes ont été prise en charge par la salle d’AMIU et 44,2% par l’équipe de garde en urgence. CONCLUSION CONCLUSION Cette étude qui porte sur 156 cas d’avortement spontanés reçus au centre de santé de référence de la commune V nous permet faire les constatations suivantes : • La femme à tout âge de sa vie génitale peut faire un avortement spontané ; • Que la femme soit nullipare, multipare, ou grand multipare, peut faire un avortement spontanés ; • Le risque de faire un avortement spontané s’accroît avec la parité ; • La grande majorité des patientes sont des ménagères ; • Le coût du bilan est hors de portée d’un grand nombre de foyers d’où une certaine déperdition sanitaire ; • Il y a une mauvaise fréquentation des consultations prénatales surtout en début de grossesse ; • Le paludisme est l’étiologie probable la plus fréquemment décelée chez les gestantes ; • La syphilis semble intervenir de façon peu significative ; • La toxoplasmose n’est pas relativement plus élevée ; • Le pronostic maternel est bénin. L’avortement spontané entraîne rarement la mort. Aucun cas de décès suite à un avortement spontané isole n’est enregistre. Il ne nécessite généralement pas une hospitalisation. Les patients rentrent à la maison quelques heures après la révision utérine. Selon notre étude le paludisme semble être l’affection la plus fréquente et de diagnostic également facile. Mais comme nous l’avons souligne dans la revue de la littérature on ne peut retenir une étiologie de façon absolue qu’après avoir élimine toutes les autre causes possibles. Ceci est impossible de nos jours à Bamako où nous ne pouvons pas mettre en évidence certaine causes telles les aberrations chromosomiques. En plus ce tableau montre que 51,7% de nos avortements spontanés restent d’étiologies indéterminées. Ceci compte tenu des moyens d’investigation limités dont nous disposons. Pronostic maternel Le pronostic maternel de l’avortement spontané est bénin. En cas l’absence de maladie concomitante aucune complication ne s’est produite après traitement. Il n’y a ni hospitalisation, ni décès pendant la durée d’étude parmi les 156 cas d’avortements spontanés. RECOMMENDATIONS RECOMMANDATIONS Dans le souci d’éviter la récidive des avortements spontanés nous proposons : 1. Pour le personnel médical * de réserver un meilleur accueil aux gestantes ; *la seule thérapeutique efficace étant le traitement étiologique, et la découverte d’une étiologie nécessite un traitement efficace. Ainsi ; * il est nécessaire de corriger un diabète, une dysthyroïdie pour la bonne évolution d’une future grossesse ; * les anomalies utérines telles que les myomes intra-cavitaires, la béance cervicaux isthmique, les synéchies doivent bénéficier d’une cure chirurgicale. * Les causes infectieuses : -toxoplasmose, -syphilis, -paludisme, nécessitent une thérapie adaptée ; * pour ce qui concerne les aberrations chromosomiques il n’existe actuellement aucune thérapeutique. On ne peut expirer qu’elles ne se reproduisent. *en cas de récidive, il faut reprendre le bilan, car une étiologie méconnue peut se révéler ultérieurement. 2. Les autorités médicales *Rendre accessible le coût du bilan prénatal et au mieux rendre certains examens gratuit pour les gestantes. Afin que chaque gestantes puisse au moins bénéficier d’un bilan prénatal minimum. *Vulgariser à l’aide de la radio et de la télévision l’importance des consultations prénatales. *Réserver aux gynécologues obstétriciens les consultations prénatales des gestantes avec des facteurs de risque d’avortement spontanés pour une prise en charge correcte. Enfin le personnel médical doit avoir la notion de référence qui n’est pas une insuffisance mais au contraire un traitement. 3. Les gestantes Elles doivent savoir que : Que le repos est nécessaire à la bonne évolution de la grossesse et doivent donc mener une vie saine ; - Les consultations régulièrement. prénatales sont nécessaires et doivent êtres faites REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES REFERENCES 1. Balayara M. Avortements spontanés. Etude descriptive a propos de 150 cas colligés à HGT de Bamako. Thèse ENMP 1991. 2. Barat J. Les avortements spontanés. In traite de gynécologie obstétrique par vokaer ed masson, Paris 1981 ; 216-49. 3. Barbot J, Bardiaux M, Crimail P, Deuil J, Dubuison JB, Santarelli J. Avortements spontanés. UFR de BOBIGNY Paris Nord 1986-87 ; 1 2.35 47. 4. Beer AE, Quebbeman histocompatibility complex JF, antigens Ayers JWI, maternel Haines and RF. paternal Major immune responses and chronic habital abortions inhumans. In am journal obstetric and gynecology London. 1981; 141: 987-99 5. Brabin BJ. An analysis of malaria in pregnancy. Bulletin OMS 1983; 1005-16. 6. Chartier M. 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Secteur d’intérêt : Gynéco-obstétrique, santé publique Résumé : Avortement spontané un accident fréquent en obstétrique car un grand nombre de femmes présentes dans leur antécédent des avortements spontanés soit 12% des accouchements spontanés. Face à cette fréquence élevée des avortements spontanés au centre de santé de référence de la commune V du district de Bamako. Cette étude avait pour but d’évaluer la fréquence des avortements spontanés, l’âge des patients, leur profession, et la prise en charge. De cette étude il ressort que l’âge moyen des femmes ayant présenté un avortement spontané est 25,95±7,34, avec une fréquence élevée chez les troisièmes et quatrième pares. Selon notre étude le paludisme semble être l’affection la plus fréquemment associée aux avortements spontanés. Plus de la moitie des avortements spontanés restent d’étiologie encore indéterminées. Mots clés : Avortements spontanés, Prise en charge, Bamako. SERMENT D’HIPPOCRATE En présence des maîtres de cette faculté et de mes chers condisciples, devant l’effigie d’Hippocrate, je promets et je jure au nom de l’Etre suprême, d’être fidèle aux lois de l’honneur et de la probité dans l’exercice de la médecine. Je donnerai mes soins gratuits à l’indigent et n’exigerai jamais un salaire au dessus de mon travail, je ne participerai à aucun partage clandestin d’honoraires. Admis dans l’intérieur des maisons, mes yeux ne verrons pas ce qui se passe, ma langue taira les secrets qui me seront confiés et mon état ne servira pas à corrompre les mœurs, ni à favoriser le crime. Je ne permettrai pas que des considérations de religion, de nation, de race, de parti ou de classe sociale viennent s’interposer entre mon devoir et mon patient. Je garderai le respect absolu de la vie humaine dès la conception. Même sous la menace, je n’admettrai pas de faire usage de mes connaissances médicales contre les lois de l’humanité. Respectueux et reconnaissant envers mes maîtres, je rendrai à leurs enfants l’instruction que j’ai reçue de leur père. Que les hommes m’accordent leur estime si je suis fidèle à mes promesses. Que je sois couvert d’opprobre et méprisé de mes confrères si j’y manque. JE LE JURE Prise en charge des Avortements Spontanés au Centre de référence de la Commune V ENQUETE : AVORTEMENT SPONTANE Date : : : : Dossier Numéro : NOM : AGE MERE : PRENOM : : : : ENQUETEUR : : 1.PROFESSION MERE : …………………..………………………….. : 1 = Ménagère 2 = Fonctionnaire 3 = Commerçante : : 4 = autre 2.RESIDENCE : ………………………………………………….…………… : 1 = District 2 = Périphérie : 3.NIVEAU D’INSTRUCTION………………………………………..……… : 0 = illettrée 1 = primaire 2 = secondaire 3 = supérieur : 4.AGE PERE : :…………………………………………………….………...… : 9 = indéterminé : : 5.PROFESSION PERE : :……………………………………………………..… : 0 = ss profession 1 = paysan 2 = fonctionnaire 3 = commerçant : 6.NIVEAU D’INSTRUCTION PERE :…………………………………………. : 0 = illettrée 1 = primaire 2 = secondaire 3 = supérieur : 7.Antécédents médicaux :………………………………………………………….. : 0 = aucun 1 = paludisme 2 = bilharziose 3 = 1+2 3 = Ictère : 8.Parité :……………………………………………………..............……………... : 0 = nullipare 1 = primi et 2è pare 2 = 3è et 4è pare supérieur ou égale à 5 = 3 : 9.ACCOUCHEMENTS NORMAUX:………………………………….................. : 0 = aucun 1=1à2 2=3à4 supérieur à 5 = 3 : 10.ANTECEDENTS AVORTEMENTS SPONTANES:…………………….……... : 0= aucun 1 = 1 avortement 2 = 2 avortements 3= 3 avortements 4 = plus de 3 avortements : 11.ANTECEDENT INTERRUPTION VOLONTAIRE DE GROSSESSE…. ……: 0 = aucune 1 = 1 interruption 2 = 2 interruptions : 12.ANTECEDENTS FAMILIAUX :……………………… …………………….... : 0 = aucun 1 = 1 accouchement : 13.DUREE EN SEMAINE DE L’AMENORRHEE : …………..………………….... : 1 = jusqu’à 4 semaines 2 = 5 à 8 semaines 3 = 9 à 12 semaines 4 = indéterminée. 14.CONSULTATION PRENATALE……………………………….…………… : 0 = aucune 1 = au moins une consultation : 15.DUREE DES METRORRAGIES…………………………………..……… : 1 = 1à 4 jours 2 = 5 à 8 jours 3 = 9 à 12 jours 16.INFECTIONS GENITALES…………………………………….………...… : 0 = aucun 1 = prurits 2 = leucorrhées 3 = leucorrhées + prurits. : : : : : 17.MEDICAMENTS EN COURS : …………………………………………..… : 0 = aucun 1 = chloroquine 2 = antalgique 3 = chloroquine + Aspirine 4 = progestérone 5 = ampicilline. 18.RESULTAT BW : …………………………………………………………….. : 0 = non fait 1 = positif 2 = négatif : 19.RESULTAT GOUTTE EPAISSE:………………………….….……………….. : 0 = non faite 1 = négative 2 = positive : 20.RESULTAT SEROLOGIE TOXOPLASMOSE.....……..............……………... : 0 = non faite 1 = albumine 2 = sucre 3=1+2 : 21.RESULTAT ANALYSE CHIMIQUE DES URINES……………….................. : 0 = non faite 1 = albumine 2 = sucre 3= 1+2 MODE DE REVISION UTERINE……………………:…………………….……... : 0 = pas de révision 1 = curage digital 2 = curetage 3 = Aspiration 23. PRISE EN CHARGE : A) Motif de Consultation : 1. saignement 2. algie pelvienne 3. fièvre 4. autres B) Examens demandés : 1. Echographie 2. groupage Rhésus 3. Taux d’Hémoglobine 4. NFS 5 (1+2) 6.(1+4+2) 7. Rien C) Méthodes utilisées : 1. Curetage 2. Curage digital 4. Expulsion sous perfusion 3. Aspiration D) Médicaments utilisés: 1. Antibiotique 2. Antitétanique 3. Anti-inflammatoire 4. Uterotonique 5. Autres : :