Satisfaction par rapport aux gsm – Test
Transcription
Satisfaction par rapport aux gsm – Test
SATISFACTION PAR RAPPORT AUX GSM Pour 910 millions d’euros en moins E.Deltenre et F. Szedleski Rien qu’en confrontant habitudes d’utilisations du GSM et tarifs choisis, notre module de calcul a débusqué plus de 910 millions d’euros qui sortiraient (en trop) chaque année de la poche des possesseurs de GSM pour entrer dans celle des opérateurs. Ne serait-il pas temps de se pencher sérieusement sur notre facture ? L e Belge serait-il un brin paresseux et insouciant ? En tout cas, notre enquête tend à démontrer que sa fidélité hors pair à un seul opérateur et son manque d’enthousiasme à adapter sa formule tarifaire à l’évolution de son comportement téléphonique finissent par lui coûter fort cher. Or, avec un taux de pénétration de plus de 80% chez les 18-75 ans, le GSM est véritablement devenu l’un des outils de notre quotidien et, par la force des choses, un poste supplémentaire dans notre budget. Raisonnable, puisqu’il tourne aux alentours de 25 à 40 € de moyenne par mois, mais suffisant pour qu’on aille voir de plus près comment nous "consommons" avec nos portables. 10 test-achats . n° 484 . février 2004 Une utilisation peu "branchée" Premier constat, le Belge n’est pas ce que l’on pourrait qualifier d’utilisateur à l’affût des nouveautés. Quelques cas exceptionnels possèdent bien jusqu’à 3 GSM, jonglant entre celui pour le bureau, le privé ou la famille, mais dans l’ensemble, la toute grosse majorité des gens, ne l’utilisent finalement que très "sagement", négligeant même une série de possibilités auxquelles, la plupart du temps d’ailleurs, ils ignorent avoir accès. C’est le cas, notamment, du Wap présent sur quasiment tous les GSM mais connu de 33 % seulement des usagers ou encore du GPRS, présent sur presque tous les modèles récents, mais ne dépassant pas les 16 % de notoriété ! FOCUS bien investi sont en général : pousser au renouvellement par une présence marketing importante (publicité, promotions diverses, etc.), susciter un nouvel intérêt en groupant des appareils complémentaires (ex. : l’intégration de l’appareil photo, du MP3 ou de la radio) et différencier les modèles (petit écran, grand écran, deux écrans, MMS…) pour rendre la comparaison des fonctions et des prix plus difficile, mais aussi pour augmenter la pénétration chez les plus jeunes, friands des fonctionnalités "fun". Résultat : un fossé parfois important entre ce que les usagers disent attendre vraiment de leur GSM et ce qui leur est proposé. Les critères d’achats (en dehors des fonctions téléphones et SMS évidemment) sont, de fait, assez "basiques" avec, en trio de tête, la présence ou non de la fonction mains libres (21 % de demandes), l’écran couleur (17%) et les sonneries polyphoniques (13 %). Les intégrations telles que l’appareil photo, la radio et le MP3 ne récoltent respectivement que 9 %, 3 % et 2 % des intentions d’achat. Pourtant, ces trois applications sont de plus en plus fréquentes (surtout l’appareil photo numérique) sur les derniers modèles mis sur le marché. Basiques donc, mais pas toujours logiques. En effet, 86 % des gens disent que téléphoner en conduisant est dangereux, mais 40 % avouent le faire. Et parmi ces derniers, seuls 55,9 % sont réellement équipés (oreillette, car-kit, etc.) ! Le Belge est fidèle à son appareil… De fait, le Belge semble fort attaché à son GSM. L’âge moyen des portables de notre échantillon est de 25 mois, les gens ne s’en défaisant qu’à condition qu’il soit en panne (42 %) ou trop cher à réparer (20 %). Soit 62 % qui, en principe, l’usent jusqu’à la corde, les autres en ayant reçu un au travail (9 %), s’étant laissé tenter, entre autres, par une nouveauté (GSM "dépassé", 11 %) ou une promotion (5 %). En Belgique, où le taux de pénétration des GSM est plus faible que dans les autres pays de l’enquête, on trouve encore beaucoup d’usagers qui en sont toujours à leur premier GSM. 7 247 USAGERS NOUS ONT RÉPONDU Bref, à lire ces chiffres, on pourrait se demander pourquoi les fabricants mettent sur le marché des appareils supportant de plus en plus d’options technologiques (GPRS, Bluetooth, applications Office, etc.) alors que la majeure partie des gens n’utilisent leur GSM que pour téléphoner et envoyer des SMS. Les raisons sont sans doute à chercher, d’une part du côté des fabricants, qui conçoivent leurs produits pour un marché international; d’autre part, dans notre enquête, qui ne prend pas en compte les moins de 18 ans, au comportement d’achat beaucoup plus impulsif, qui utilisent leur portable différemment et en connaissent mieux les possibilités que leurs aînés. Or, les options des fabricants pour dynamiser un marché déjà Intitulée "Satisfaction par rapport aux GSM", cette enquête portant sur les quatre pays d’Euroconsumers (Belgique, Espagne, Italie et Portugal) s’est déroulée en mai et juin 2004 auprès de 7 247 personnes entre 18 et 75 ans. Pour ce qui concerne la Belgique, sur l’échantillon de 1 130 consommateurs 82 % disposent d’au moins un GSM et 2 % en possèdent 3 ou plus ! La répartition entre les opérateurs est de 53 % pour Proximus, 34 % pour Mobistar et 13 % pour Base. Quant aux appareils possédés, Nokia a conquis 62 % des personnes interrogées, suivi par Siemens et Sony Ericsson. À eux trois, ils représentent 80 % du marché. Les résultats se rapportant aux marques de GSM concernent les quatre pays de Euroconsumers. Parallèlement à l’utilisation ou non des possibilités des GSM, nous avons examiné la façon dont les personnes interrogées s’en servaient (nombre de coups de fils, durée, période, vers ligne fixe ou opérateur GSM, SMS, etc.) de manière à établir le profil de chacun et à pouvoir calculer la formule tarifaire lui convenant le mieux. Une belle surprise ! février 2004 . n° 484 . test-achats 11 On peut s’étonner du faible impact avoué des promotions lors de l’achat, mais il est vrai que notre législation ne permet pas les campagnes "agressives", comme celles que l’on voit chez certains de nos voisins, où l’opérateur peut aller jusqu’à offrir un GSM contre la signature d’un abonnement. … et à son opérateur Sensibles aux promotions lors de l’achat de leur premier GMS, les usagers ne changent pourtant que très exceptionnellement d’opérateur: 66 % des gens ayant bénéficié d’une promotion disent n’avoir pas été influencés par cette dernière dans leur choix d’opérateur. D’ailleurs, si l’on prend en compte que seul un peu moins de 50 % des Belges considèrent que leur tarif peut être inapproprié (ils pensent payer au moins de temps en temps plus qu’ils ne devraient) alors qu’en réalité c’est plutôt le cas pour 95 % d’entre eux (voir la partie tarif), on s’aperçoit à quel point les possibilités offertes par le marché sont mal connues. Or, en parallèle, 65 % disent avoir choisi leur formule tarifaire sans l’aide de personne (18,5 % seulement avec l’aide de leur opérateur et 11 % avec celle d’un vendeur). Le seul opérateur à sortir légèrement du lot est Proximus dont 21 % des usagers disent avoir été conseillés par leur opérateur dans leur choix. Si l’on ajoute à cela que 68 % des Belges déclarent n’avoir jamais envisagé de changer leur formule tarifaire actuelle (et encore moins d’opérateur) ; que moins de la moitié (49 %) a réellement fait le pas… tout en ne consultant pour plus de 2/3 (67 %) que les autres options proposées par leur propre opérateur, on comprend mieux le haut taux de fidélité constaté (78,5 %) et la propension à payer plus cher pour une formule mal ciblée. Pour un opérateur, capter un client c’est donc être (presque complètement) assuré de le garder de manière durable. Cela dit, l’inertie n’est pas la seule explication. On assiste, sur le marché à un véritable paradoxe : d’un côté des opérateurs qui multiplient les formules ciblées pour "coller" au mieux aux différents profils de la clientèle et de l’autre, cette même clientèle, confrontée à un tel choix, qu’il lui devient difficile de… choisir. Normal donc que des critères plus subjectifs (voir graphique) prennent le pas sur le coût effectif pour expliquer le choix de se limiter à un seul opérateur. Comme, par exemple, le fait de penser que l’on va devoir changer de numéro (la portabilité des numéros est effective depuis 2002) ou encore le fait d’avoir plus ou moins confiance en l’un ou en l’autre opérateur. Auxquels s’ajoutent bien sûr, la satisfaction éprouvée par rapport à l’opérateur actuel et l’effet "réseau". 57 % disent, en effet, avoir choisi un opérateur en fonction de leurs principaux contacts. Un choix basé sur l’idée que l’on paie plus cher dès que l’on téléphone vers un autre opérateur. La marque du GSM : une question d’habitude Quelques marques trustent la grande majorité du marché. Dans l’ordre, Nokia, Siemens et Sony Ericsson ont séduit plus de 80 % des Belges, mais toutes les autres marques sont représentées. À la question concernant la fiabilité de l’ap- 12 test-achats . n° 484 . février 2004 POURQUOI LES USAGERS CHANGEANT DE TARIF, NE CONSIDÈRENT-ILS QUE CEUX DE LEUR OPÉRATEUR ? 60 57% 56% 50 40 30 19% 20 17% 16% 10 0 A B C D E 5% 3% F G A: La plupart de mes contacts sont auprès du même opérateur que moi B: Je suis satisfait des services fournis par mon opérateur actuel C: Changer pour un nouvel opérateur ne m’inspire pas confiance D: Je ne veux pas changer de numéro E: La couverture du réseau est pire chez les autres opérateurs F: Je ne sais pas où trouver des informations sur les autres opérateurs G: Autres pareil et sa propension ou non à avoir des problèmes, 32 % (39 % pour Motorola) ont répondu avoir eu au moins un problème depuis qu’ils le possèdent. Les plus cités par ordre décroissant : la batterie (53 %), l’écran (20 %), le chargeur (18 %) et le clavier (16 %). Si l’on prend chaque problème séparément et que l’on pointe les marques qui sortent négativement du lot, on a une meilleure idée de leur fiabilité. Par exemple, Motorola est dans le moins bon groupe (plus de problèmes que la moyenne) pour les problèmes d’antenne, de batterie, de chargeur, d’écran et de haut-parleur. Nokia, pour les problèmes de batterie, d’écran et de vibreur. Alcatel pour les problèmes de batterie et de clavier. Et ces problèmes rencontrés l’ont été pour plus de 60 % (sauf Motorola, 54 %) en dehors de la période de garantie. Heureusement car, il a été démontré qu’un appareil qui commence à présenter des défectuosités avant la fin de la garantie en présente, en général, plus que la moyenne par la suite. Plus étonnante, par contre, est la propension des usagers (17 %), à ne pas faire jouer la garantie quand ils le pourraient. Or, selon notre enquête, la façon dont les vendeurs et fabricants réagissent en cas de dysfonction sous garantie, est très majoritairement positive : dans 27,5 % des cas, les usagers ont reçu un mobile en remplacement pour toute la durée de la réparation ; 51 % n’ont pas reçu de mobile de remplacement, mais la réparation a été effectuée. Et 11 % des réparations ont été refusées sous le motif que l’appareil avait été utilisé de manière inadéquate et que c’est ce comportement qui expliquait la panne. À ce niveau, nous avons constaté des différences importantes selon les principales marques représentées dans notre enquête (voir graphique). Interrogés sur leur satisfaction générale par rapport à leur GSM, la plupart des usagers, même s’ils ont connu des problèmes, en recommanderaient la marque (voir graphique). Le plus étonnant est certainement Nokia dont le succès ne se FOCUS ATTITUDE DES MARQUES FACE AU RESPECT DE LA GARANTIE temps" pour atteindre le réseau, 34 % de mauvaise réception et 27 % d’appels interrompus. Modulé selon les trois opérateurs du marché, cela donne des différences au niveau de la connexion au réseau en général, mais pas pour les problèmes de mauvaise réception ou d’appels interrompus. Les trois opérateurs se tiennent donc à la corde, avec cependant un peu plus de problèmes côté réseau, pour les utilisateurs de Base et ce même après contrôle des effets en termes d’âge et de qualité dûs à l’appareil dans la réception du réseau. Reste la couverture régionale et là, les différences sont vraiment flagrantes. En comparant la proportion de population pour chaque région et celle des problèmes rencontrés, nous avons constaté : que la proportion de problèmes est moindre en Flandre, égale à Bruxelles, mais nettement plus forte en Wallonie où la couverture du réseau est moins bonne (plus de relief, moins d’antennes...). Aux différences de qualité de réseau constatées (surtout pour Base), s’ajoutent donc les variations possibles liées à la localisation de l’appel. 70 62 60 57 54 50 50 43 40 35 30 27 23 20 13 10 19 18 13 10 10 9 9 19 17 7 5 0 Nokia Siemens Motorola Sony Ericsson Alcatel Ont offert un GSM de remplacement pendant la réparation Ont effectué la réparation sans donner de GSM de remplacement Ont refusé de réparer sous garantie Autres dément pas et que 89 % des possesseurs recommanderaient sûrement ou probablement à une autre personne. Le grand atout des modèles de cette marque ? La facilité d’accès et d’emploi grâce à un menu très intuitif. Pourtant dans la liste des problèmes rencontrés, Nokia était dans le plus mauvais groupe en ce qui concerne la batterie, l’écran et le vibreur ! Et la qualité du service ? L’enquête montre que 56% des personnes qui ont déjà changé de tarif sans avoir considéré les tarifs des autres opérateurs, mentionnent leur satisfaction par rapport au service de leur opérateur comme seconde raison de leur fidélité. Ce service devrait donc être parfait. Or, ils n’y font pas forcément appel. Si l’on prend le plus élémentaire des services, la réponse aux questions des clients, on ne constate guère de différence d’un opérateur à l’autre. Le client, s’il veut résoudre son problème décide, en fait, de trouver la réponse à sa question… tout seul (44,5 %). Seuls 29 % des gens songent à faire appel aux services de l’opérateur et encore moins au vendeur dans un magasin à l’enseigne de l’opérateur ou à un agent technique du même opérateur. Par ailleurs, interrogés sur leur taux de satisfaction concernant la facturation, l’optimisation du tarif appliqué, le respect des échéances, la relation avec le personnel ou le rapport qualité/prix de leur opérateur, les Belges sont en général très positifs (voir tableau), lui accordant facilement une cote entre 7 et 8 sur 10, voire plus. Quelle que soit la variable prise en compte, Base est toujours dans le meilleur La qualité du réseau : une question de région avant tout La fidélité à l’opérateur, nous l’avons déjà dit, est l’un des éléments ressortant de notre enquête. Celle-ci repose sur toute une série d’éléments subjectifs que nous avons déjà cités, mais aussi sur la qualité de la relation client-fournisseur. En toute logique. Proximus et Mobistar ont le plus de clients de longue date, alors que Base, dernier opérateur à s’être installé, comptabilise le plus grand nombre de nouvelles recrues. Et en ce qui concerne le réseau, la grande majorité des usagers déclarent ne rencontrer que peu de problèmes : 72 % n’ont "presque jamais" de problème pour obtenir le réseau, 54 % de mauvaise réception et 64 % d’appels interrompus. Par ailleurs, 20 % disent n’avoir de problèmes que "de temps en CONSEILLERIEZ-VOUS VOTRE MARQUE DE GSM? 53 50 46 51 44 43 42 40 40 49 45 38 45 44 41 36 35 35 39 34 34 33 30 26 20 10 27 17 10 8 15 7 11 10 13 11,5 15 0 0 Nokia Samsung Sûrement Probablement oui Probablement pas Sharp Panasonic Sagem Siemens LG Sony Ericsson Alcatel Motorola Philips février 2004 . n° 484 . test-achats 13 WWW.TEST-ACHATS.BE QUALITÉ DU SERVICE : COMPARAISON DES OPÉRATEURS A B C D E très bon pour ce critère bon moyen médiocre mauvais BASE PROXIMUS MOBISTAR AFB AFB AFB B AFB AFB AFB B B Lisibilité des factures Exactitude des factures Vérification des factures (optimisation du tarif) Tarifs Respect des échéances Helpdesk Qualité du contact avec le personnel Rapport qualité/prix Satisfaction globale AFB AFB AFB BFC AFB AFB AFB BFC B BFC B BFC BFC B B B BFC B DES MILLIONS D’EUROS À GAGNER groupe, la plupart du temps associé à Proximus. En indice de satisfaction, Base vient donc en tête, suivi de Proximus et, enfin de Mobistar. Mais quand on demande aux usagers s’ils recommanderaient leur opérateur, tous disent qu’ils le feraient dans la même proportion. Quand un changement d’opérateur intervient En toute logique, c’est chez Base (39 %) et Mobistar (24 %) que l’on trouve le plus de clients ayant changé au moins une fois d’opérateur. Pour Proximus, depuis plus longtemps sur le marché, le taux n’est que de 13 %. La raison principale d’un glissement vers Base ou Mobistar est clairement de faire des économies alors que le glissement vers Proximus se fait plutôt dans le cadre d’une insatisfaction par rapport au service de l’opérateur précédent (souvent la couverture réseau) ou pour rejoindre des contacts, tous clients de Proximus (voir notre graphique). • POURQUOI CHANGERIEZ-VOUS D’OPÉRATEUR ET VERS QUI IRIEZ-VOUS? 70 66 PROXIMUS MOBISTAR BASE 60 50 42 30 24 20 38 38 31 20 15 28 21 13 10 12 6 0 Insatisfaction par rapport à la couverture réseau La majorité de mes contacts sont chez cet opérateur Pour profiter d’une promotion lors de l’achat d’un GSM 0 Pour payer moins 14 15 test-achats . n° 484 . février 2004 Insatisfaction par rapport au service 40 Vous retrouverez notre module de calcul personnalisé sur notre site www.test-achats.be, thème "Communication", "Téléphonie mobile" et "Tarifs GSM". Munis de notre module de calcul disponible sur notre site Internet (voir encadré), nous avons pu, pour chaque personne ayant répondu à notre enquête, faire la comparaison entre son tarif actuel et le tarif correspondant le mieux à son comportement d’usager. Pour cela, cinq paramètres ont été pris en compte : 3 le temps d’appel par semaine en Belgique; 3 la répartition entre appels vers ligne fixe, vers Base, Mobistar ou Proximus; 3 la répartition en fonction des heures d’appel (creuses ou pleines), en semaine ou en week-end; 3 le nombre de SMS par semaine en Belgique; 3 la répartition de ces SMS en fonction de l’heure d’envoi (creuse ou pleine). Nous n’avons pris en compte ni les MMS, ni le WAP, ni le I-Mode, ni les coûts de GPRS… À partir de toutes ces données, nous avons d’abord cherché la formule tarifaire optimale chez l’opérateur actuel de chaque personne. Découverte : chaque consommateur pourrait, en moyenne, faire l’épargne de 7 € par mois rien qu’en changeant de formule et sans modifier en aucune façon sa manière de téléphoner ! Si l’on extrapole ce résultat à l’ensemble des possesseurs de GSM de 18 à 75 ans en Belgique, et en conservant à chaque opérateur sa part de marché actuelle, on obtient déjà un gain de plus de 513 millions d’euros annuels. Si l’on part du principe qu’un changement d’opérateur est automatique si une formule tarifaire est moins chère ailleurs, l’épargne mensuelle monte à 12,3 € par utilisateur, ce qui porte l’épargne globale à plus de 910 millions d’euros ! Evidemment, si on ne tient compte que de l’aspect financier, cela supposerait un glissement majoritaire vers Base, ce qui est normal puisqu’étant le dernier entré, il se doit d’être plus aggressif sur les prix pour percer. Conclusion : les opérateurs pourraient se montrer pro-actifs en proposant régulièrement à leurs clients des révisions de formules tarifaires quand c’est nécessaire. Mais les utilisateurs, de leur côté, pourraient aussi faire l’effort de prendre conseil et de profiter des trois révisions gratuites de leur tarif auxquels ils ont droit auprès de leur opérateur.