Rapport de fin de séjour

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Rapport de fin de séjour
Elora PETIT
Rapport de fin de séjour
Vie pratique
La France et le Québec sont deux provinces partageant la même langue, ce qui
crée un lien. Malgré cela, pendant mon séjour j’ai découvert des similitudes et
des particularités différentes dans chacune de ces contrées. Je vais donc
exprimer quelles sont, à mon avis, les différences et les similitudes culturelles
que j’ai découvertes entre la France et le Québec lors de ces deux mois de stage
en trois parties. Dans un premier point au niveau de la gestion des entreprises,
dans un deuxième point au niveau des modes de consommations et dans un
dernier point quant à la société en général.
I.
Quant à la gestion des entreprises
Je peux difficilement comparer la gestion dans l’agence de placement dans
laquelle j’ai effectué mon stage à une agence d’intérim en France puisque je n’ai
jamais travaillé dans une telle entreprise Française. Mais d’après mes
recherches, j’en ai déduit certaines différences et ressemblances.
En France, les agences d’intérim sont chargées du recrutement pour des
emplois saisonniers ou un besoin en emploi temporaire. Les missions proposées
sont des CDD (Contrats à durée déterminée) et les agences sont depuis peu
autorisées à proposer des offres d’emplois pour des postes en CDI (Contrats à
durée indéterminée). Au Québec, il n’existe pas d’agence telle que Pôle Emploi
qui aide à la réinsertion des chômeurs sur le marché du travail. Dans leur
recherche de travail, les gens sont donc obligé d’effectuer des recherches par
eux-mêmes ou de s’inscrire dans une agence de placement.
Dans les entreprises québécoises les employés sont payés à la semaine
contrairement en France ou ils sont payés au mois. De plus, les employés
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prennent rarement de pause, ils se veulent performants et efficaces. Ils cumulent
leurs vacances en fonction du nombre d’années travaillées dans l’entreprise. Si
l’employé travaille moins d’un an, il cumule un jour par mois complet travaillé.
La pause de midi n’était que de une heure donc tout le monde apporte un lunch.
J’ai eu de la chance car dans mon entreprise il y avait un micro-onde et un
réfrigérateur mais ce n’est pas le cas dans toutes les entreprises.
II.
Quant aux modes de consommation
Les québécois ont un mode de vie au carrefour des tendances européennes
et américaines. Étant tout de même fortement influencé par la culture
américaine, le Québec a développé sa propre façon de vivre.
A. La nourriture
Le nombre de fast-food est le triple de ce que l’on peut trouver en France. Le
nombre d’enseigne proposant des repas rapides et gras est étonnant. D’ailleurs,
il est difficile de trouver de l’eau ou du jus de fruit naturel car les boissons sucrés
et gazeuses sont privilégiées.
Malgré cela, les québécois portent une grande importance au sport. Que ce
soit dans les écoles où même dans les publicités, faire du sport est récompensé.
Mais j’ai pu observer nombre de jeunes consommer des frites ou part de pizza
en sortant du sport. Ce cycle de s’engraisser et aller tout éliminer en salle de
sport est surprenant.
L’enseigne Tim Hurtons est représentative de Canada. Le Québécois
« moyen » aime prendre son café le matin, son sandwich ou plat commandé le
midi, et le beignet ou muffin dans l’après-midi. A chaque coin de rue se trouve
une enseigne similaire et elles sont toujours très fréquentées quelle que soit
l’heure. Une chose étonnante d’ailleurs est le fait que celles-ci peuvent être
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ouvertes 24h/24h dans les grandes villes. Ces enseignes ne vendent pas
seulement un produit mais un mode de vie.
Et si le québécois consomme autant dans les fast-foods c’est parce qu’il aime
la facilité. Les plats sont préparés et à portée de main. A la fin d’un repas, si la
personne n’a pas fini son repas, elle a la possibilité de demander au serveur un
« Doggy bag », c'est-à-dire qu’elle va repartir avec les restes de son repas dans
un sac prévu à cet effet. Il n’y a aucun gaspillage et la personne n’aura pas payé
pour rien, elle en aura eu pour son argent. Ceci est un système très américain
qui ne trouvera pas sa place en France, même si cela se trouve être très
pratique.
B. Les apparences
Les québécois passent beaucoup de temps à faire du shopping. C’est
souvent qu’en sortant du travail à 17h, ils vont « magasiner » avant de rentrer
chez eux. Les jeunes, eux, vont traîner dans les centres commerciaux après les
cours où en fin de semaine. D’ailleurs, les publicitaires l'ont bien compris puisque
les campagnes de publicité sont très fortes pour créer le besoin.
Dans n’importe quel domaine, les concepts originaux visant à attirer la
population sont très nombreux. Un exemple avec Apple pour le domaine des
nouvelles technologies où j’ai pu remarquer une offre qui proposait un lecteur
mp3 offert pour les étudiants qui achetaient un ordinateur. Mais ce ne sont pas
les seuls. Un autre exemple avec le célèbre magasin Abercrombie&Fitch qui,
avec un décor « Old school » et un style vintage, attire les jeunes dans les
magasins. Les vendeurs sont très à l’écoute et une forte odeur de parfum se
répand dans tous le magasin, ce qui rend l’atmosphère agréable.
Les grandes enseignes vendant de la nourriture ont également une politique
spécifique qui vise à satisfaire le client. J’ai pu remarquer que dans certaines
épiceries, au moment de payer, ce sera une autre personne, employée du
magasin, qui mettra la nourriture dans un sac à la place du client. Le client sera
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toujours récompensé. Certaines semaines, plus il aura acheté en terme d’argent,
plus il recevra de cadeaux. Tout cela pour le satisfaire et le faire revenir.
III.
Quant à la société en général
À mon arrivée au Québec, je me suis sentie accueillie très chaleureusement.
Une des premières choses que j’ai pu apprendre fut la devise des québécois :
« Je me souviens ». Ce qui, m’a-t-on expliqué, fait rapport au souvenir
du passé et de ses leçons, ses malheurs et ses gloires, la raison
d’être du Canada.
Le Québec est la seule province du Canada qui soit francophone.
C’est une province reconnue et en même temps la plus grande
du pays. Autant du point de vue culturel que politique et social,
cette contrée a ses spécificités.
A. Particularités
1. La langue
La langue officielle du Québec est le Français depuis 1974. Cette province
prend garde à sauvegarder cette langue au milieu de territoires anglophones.
L’article 10.1 de la charte de la langue française vise à protéger la langue. Des
institutions
ont
été
créées
visant
à
contribuer
au
« maintien
et
à
l'épanouissement de la langue de l'Amérique française ».
Malgré cela, le Québec affiche un taux de bilinguisme très élevé dû à la proximité
des pays anglophones tout autour. Les statistiques visent à montrer que ce taux
de bilinguisme tend à augmenter d’année en année. Les personnes bilingues
sont appelées les allophones.
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2. L’influence américaine
Étant proches des frontières des États-Unis, le Québec et le Canada tout
entier sont imprégnés de cette culture américaine, et cela à plusieurs niveaux.
D’un point de vue culturel, les médias avec les chaines de télévision et les
journaux prennent une certaine importance. Ceci est la même chose pour la
musique, l’alimentation avec les fast-foods, les marques de vêtements, les
voitures et l’architecture des grandes villes qui ont été bâties en grande partie
par des anglophones avant la révolution tranquille. Une chose également
frappante est l’utilisation des unités de mesures impériales pour les
constructions, la taille d’une personne ou son poids. De nos jours, les enfants à
l’école apprennent les mesures de base, mais l’unité de mesure anglo-saxonne
reste présente car très ancrée dans la culture. De même, les formats de papiers
américains sont plus utilisés que les formats existants en France.
Du point de vue de l’éducation, on peut remarquer qu’il y a diverses universités
anglophones au Québec telles que Concordia, McGill et Bishop. Tant au niveau
de la langue que de l’éducation, les québécois sont plongés dans un univers
américanophone.
Au niveau du sport, sachant que le sport national est le Hockey sur glace, ceux
qui prédominent sont le Baseball, le Basketball ou encore … Alors qu'en France,
ce sont plutôt le Football, le Volleyball ou des sports individuels tels que la
Natation qui dominent.
3. Autres
Le racisme est quelque chose qui rebute particulièrement la population
québécoise
sachant que le nombre d’immigrants augmente d’années en
années. C’est pour cela que, par exemple, dans les curriculum vitae, les gens ne
mettent pas de photo ni de date de naissance. Seules les références
professionnelles sont présentes.
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Une autre chose marquante est le tutoiement. Dès notre arrivée dans la province
du Québec, ainsi que dans l’entreprise, les personnes ont été très accueillantes
et tout de suite j’ai pu remarquer que le vouvoiement n’a pas sa place ici. Ce fut
un choc pour nous, français, qui avons l’habitude de vouvoyer les personnes que
nous ne connaissons pas, et encore plus dans un environnement de travail. Pour
eux c’est mettre une distance qui n’a pas lieu d’être. Finalement, mon point du
vue sur cela est très positif. J’ai pu créer des relations grâce à cela car nous
nous sentons immédiatement en confiance et à l’aise.
B. Similitudes
Quand on se retrouve plongé dans la société québécoise, on peut remarquer
que, bien que très américanisée, elle tient à sauvegarder son langage
francophone. Il y a bien sûr des similitudes, comme dans toutes cultures, mais le
Québec s’est fabriqué une culture bien à lui, et les québécois le revendiquent.
Avant d’être Canadiens, ils sont avant tout Québécois et se considèrent comme
nos cousins. La France est pour eux une patrie qu'ils rêvent de visiter. Ils la
considèrent un peu comme la terre de leurs ancêtres.
Bilan et suggestions
Ce stage m’a effectivement appris autant au niveau professionnel que
personnel dans beaucoup de domaines. Au delà des connaissances techniques
que j’ai pu acquérir et des compétences que j’ai développées, cette expérience
m’a réellement permis de comprendre la réalité du monde de l’entreprise, en
m’en dévoilant des aspects auxquels je n’avais pas été confrontée durant mes
stages précédents.
En France, les stages sont très importants. Ils permettent d’une part de nous
aider à définir notre orientation professionnelle et d’une autre part ils sont
souvent suivis d’une embauche. Le stage que j’ai effectué dans l’agence « Hunt
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Personnel » s’est déroulé dans un contexte de diversité du travail et de contact
humain avec les candidats, j'y ai donc trouvé un intérêt personnel et
professionnel.
I.
Contribution du stage au cheminement personnel
Pour ma part, ce stage m’a permis l'appropriation de certaines connaissances
et le transfert en situation de travail. Ce fut ma première longue expérience dans
une entreprise. Le fait de le réaliser dans un pays différent de la France m’a
permis de découvrir une manière de travailler en partie différente de celle que j’ai
pu connaître dans les entreprises françaises.
A. Au niveau du changement de pays
Le changement de pays demande une adaptation tant au niveau du décalage
horaire qu'au niveau de la culture. Savoir s’adapter à un nouvel environnement
est très important car cela prouve notre capacité à agir rapidement en toutes
circonstances. Je trouve cela nécessaire, que ce soit pour le travail en entreprise
ou pour la vie en elle-même.
B. Au niveau du stage en lui-même
Mon stage a été très instructif. Au cours de ces deux mois, j’ai ainsi pu
observer le fonctionnement d’une agence de placement au Québec. J’ai pu
apprendre comment s’effectue le placement d’une personne dans un emploi, du
point de départ à la fin.
Par ailleurs, les relations humaines entre les différents employés de la société,
indépendamment de l’activité exercée par chacun d’eux, m’a beaucoup appris
sur le comportement à avoir en toutes circonstances. Au travers de cette
convivialité, j’ai pu comprendre que l’activité d’une société est plus performante
dans une atmosphère chaleureuse et bienveillante.
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La circulation de l’information est ainsi un des points forts que j’ai retenu dans
cette agence, tant au niveau du travail collaboratif que dans l’implication de tous
dans le bon fonctionnement de l’agence.
II.
Suggestions
Notre arrivée a Montréal à été bien encadrée, nous n’étions pas seuls.
L’OFQJ, organisme qui organise notre voyage, nous a accueillit à l’aéroport et
nous a emmené passer la première nuit dans un hôtel. De plus, le Cegep de
Saint Jean sur Richelieu, qui est en partenariat avec notre IUT, nous a
accompagnés jusque dans nos familles d’accueil.
Avant notre départ nous avions eu des réunions d’informations nous permettant
d’être préparé pour le voyage qui nous attendait. Nous avons rencontré des
étudiants étant parti l’année précédente qui nous ont confié leur ressentis.
Les conseils que je pourrais donner aux futurs étudiants voulant partir à
l’étranger est tout d’abord de bien se renseigner sur toutes les modalités, puis si
l’envie est présente de foncer. C’est une opportunité qu’il ne faut pas rater.
Certains peuvent être réticents à la base, mais ensuite on se rend compte que
nous n’avons plus envie que cette expérience se finisse.
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