Lettre UDAF 92 n°49
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Lettre UDAF 92 n°49
MARS 2012 N°49 LA LETTRE DE L’UDAF Union départementale des Associations familiales des Hauts-de-Seine Editorial DANS CE NUMÉRO : Parlons famille EDITORIAL 1 LA JOURNÉE DES PRÉSIDENTS D’ASSOCIATIONS 2 POLITIQUE FAMILIALE : HIER ET AUJOURD’HUI 3 POLITIQUE FAMILIALE 4 DÉBATS ACTUELS 5 AUTRES MODES DE FIFINANCEMENT 6 INFORMATION 7 RÉFLEXION 8 LA VIE DE L’UDAF UDAF 92 Directeur de la publication Jean-Paul GUITTON Rédacteur en chef Yan RENÉ Réalisation Claire BLANCHET Siège social 10bis av. du Général Leclerc 92210 SAINT-CLOUD Tél : 01.41.12.82.50 Fax : 01.41.12.82.51 ISSN : 0755 – 7043 Pour rester dans l’actualité parlons un peu «famille». femme peuvent offrir à l’enfant un cadre cohérent lui indiquant son origine. » Avec Hervé MARITON, député, auteur de Transmettre pour construire (2010), d'où j'extrais quelques lignes où il met « l'accent sur une transmission intelligente des valeurs, d'une culture, d'un patrimoine. La famille est le cadre naturel de cette transmission. La famille sera-t-elle victime de la rigueur budgétaire ? Ce serait une erreur, car elle est un formidable amortisseur de crises. Elle peut aussi être parmi les nouvelles sources fécondes de la confiance. On parle volontiers en économie d'incubateurs d'entreprises. La famille est un incubateur d'entreprises humaines. Si l'on veut éviter que des fautes graves et irréversibles soient commises dans les prochains mois, il est essentiel d'expliquer ce qu'est notre conviction familiale.» Avec Thibaud COLLIN, philosophe, qui note que «spécificité du fait familial a été occultée au profit d’une prise en charge de nouvelles détresses catégorielles.» Il préconise une authentique politique familiale qui ait «le courage de dire le coût social des législations «facilitant» le divorce, c’est-à-dire fragilisant l’institution du mariage ? Ou encore, comment justifier que l’État en appelle à la responsabilité des parents tout en les courtcircuitant dans leur droit et leur devoir d’éduquer leurs enfants (pass contraception)? Alors par qui le sera-t-il ? Avec Aude MIRKOVIC, juriste, qui, réagissant à une décision de justice récente partageant l’autorité parentale entre la mère d’un enfant et sa partenaire pacsée, affirmait dans un hebdomadaire : «partage de l’autorité parentale est un acte grave, qu’on ne doit pas instrumentaliser pour officialiser des choix de vie… il est normal que l’autorité parentale soit exercée par les parents… Les parents indiquent à l’enfant son origine et lui permettent de se situer dans la chaîne des générations. Il n’est pas indispensable que les parents soient les parents biologiques car le schéma symbolique de la filiation peut se mettre en place sans le support de la vérité biologique. En revanche, il est incontournable que les parents soient de sexe différent, car seuls un homme et une Avec Claude GREFF, secrétaire d’État à la famille, qui « veut renforcer le cérémonial des unions et déplore le coût du divorce » (le Monde du 6 février 2012). « Le mariage n’est pas une institution ringarde. Plus de 85% des jeunes de 18 à 34 ans veulent construire une seule famille dans leur vie, en restant avec la même personne. » Elle se défend de vouloir « faire la promotion du mariage et empêcher les gens de divorcer », mais Hervé MARITON, ardent promoteur de la « famille durable », n’hésite pas à dire que la « stabilité, la durée et la solidarité familiale sont de bonnes choses. Nous devons cesser d’être sur la défensive sur ces questions . » Souhaitons que les programmes politiques qui sont en train de fleurir sachent s’inspirer de tels propos et qu’ils ne l’oublient pas : la bonne santé des familles implique qu’ait été définie une bonne politique de la famille. Jean-Paul GUITTON Président Page 2 L A J O U R N É E D E S P R É S I D E N T S D ’ AS S O C I AT I O N S La journée annuelle des Présidents d’associations de l’UDAF 92 s’est tenue le samedi 28 janvier à Boulogne-Billancourt. Pierre-Christophe BAGUET, maire de BoulogneBillancourt et grand défenseur des valeurs familiales, a ouvert cette journée de réflexions dont le thème était : Quels sont les enjeux économiques de la politique familiale au sens large ? Il a longuement exprimé son attachement aux valeurs de la famille : « C’est à nous tous de défendre ces valeurs familiales. Nous avons besoin des associations familiales qui sont un formidable relais car elles connaissent bien ce qui se vit sur le terrain. Nous avons également besoin de vous au plan départemental pour prendre en compte l’évolution de la société. » Pour appuyer son discours, il rappelle le coup d’envoi de la conférence locale de la famille en 2009 sur l’adolescent. « Cette conférence a permis de prendre en considération les besoins et les intérêts des enfants et de se tourner vers toutes les familles (monoparentales, nombreuses, recomposées ou isolées). » Jean-Paul GUITTON, président de l’UDAF 92, a chaleureusement remercié monsieur le maire pour son accueil et son soutien et a présenté les intervenants de la matinée : S. Saragoussi/ Boulogne-Billancourt Dominique MARCILHACY, présidente de l’association des familles de Neuilly-sur-Seine et administratrice de l’UDAF 92 a retracé l’historique de la politique familiale. Mériadec RIVIERE, président de l’UDAF de Paris et administrateur de l’UNAF, a développé l’économie de la politique familiale. Isabelle MAURE, ancienne maire-adjointe à Meudon et administratrice de l’UDAF 92, a présenté le compte-rendu des réunions ministérielles pour la « revalorisation du mariage civil ». Cette journée fut captivante et riche en échanges. Politique familiale : état des lieux et enjeux économiques La révolution industrielle (conséquence de la division du travail) a provoqué le dépérissement des échanges entre les générations. Dans l’ancien système, en effet, les parents élevaient les enfants, à charge pour ces derniers de les entretenir dans leurs vieux jours. Cet échange était très limité car l’instruction des enfants était brève et sommaire et la mortalité des vieux était très élevée. Après la révolution industrielle, il est devenu indispensable d’offrir une instruction aux enfants, ce qui était inabordable pour les familles. A l’autre bout de la chaîne, l’exode rural a dispersé les gene générations en sorte que les personnes âgées, dont la durée de vie s’était allongée du fait des progrès de la médecine, ne pouvaient plus compter sur leurs seuls enfants pour les entretenir dans leur vieillesse. En est résultée la misère sociale dont les écrivains du XIXème siècle se sont fait l’écho. Au cours des deux siècles passés, pour mettre fin à cette misère, l’Etat a progressivement pris en charge une partie de l’investissement dans la jeunesse au travers de l’enseignement public, de l’assurance maladie gratuite des enfants et des prestations familiales. A ce jour, 40% environ des frais Page 3 P O L I T I Q U E FA M I L I AL E H I E R E T AU J O U R D ’ H U I frais d’éducation des enfants sont « socialisés », c’est-à-dire financés par l’Etat. Les parents continuent d’en assurer 60%. Parallèlement à la mise en place de cette politique familiale au sens large, le coût de l’entretien des personnes âgées a été également socialisé, avec la création des régimes de retraite par répartition. Leur mise en place a signifié le remplacement des anciennes obligations alimentaires directes des enfants envers leurs parents, par une sorte d’obligation alimentaire collective de l’ensemble des adultes envers la génération de leurs parents. Cette socialisation a, quant à elle, été quasi-totale puisque les personnes âgées tirent 90% de leur revenu du système de retraite et que la participation de leurs propres enfants est devenue négligeable. La politique familiale est donc un élément de la prise en charge collective des échanges entre générations : ce ne sont plus les enfants des retraités qui paient directement la retraite de leurs parents : c’est la collectivité tout entière via le système de retraites par répartition. Ce ne sont plus les parents qui assument seuls tous les frais d’éducation des enfants, c’est en partie l’Etat. Malheureusement, la socialisation de l’investissement dans la jeunesse et son corolaire, la socialisation de l’entretien des personnes âgées, s’est faite dans le désordre, sans qu’apparaisse la logique d’ensemble. Aujourd’hui encore, nombre de responsables politiques et même de militants familiaux, sont persuadés que la politique familiale relève de la solidarité nationale, alors qu’elle répond à une logique de report : pour préparer leurs vieux jours, les actifs investissent dans les jeunes à charge pour que ces derniers leur payent des pensions de retraite le moment venu. Cette ignorance explique pourquoi l’échange entre génération est aujourd’hui très déséquilibré : en effet, plus les familles contribuent à la préparation des retraites (plus elles élèvent d’enfants) plus faibles seront leurs pensions de vieillesse : un couple de profession intermédiaire qui a élevé 5 enfants aura, par exemple, une retraite inférieure de 25% à celle d’un couple qui, dans la même situation, n’aura élevé qu’un seul enfant (avec, en surplus, une épargne bien inférieure). Or, ce sont bien les enfants de cette famille nombreuse qui paieront les pensions de la famille moins prolifique. Tant que les pouvoirs publics (et les militants familiaux ) n’auront pas compris la logique d’échange intergénérationnel de la politique familiale, celle-ci continuera à se réduire comme peau de chagrin, ainsi qu’on le constate depuis près de 30 ans. Dominique Marcilhacy Politique familiale : les débats actuels Conduire une politique familiale suppose de définir ce qu’est une famille ou, au moins, ce qu’elle apporte à la société. Aujourd’hui il y a une diversité de situations familiales. Les familles ne sont pas parfaites, les séparations sont nombreuses, et pourtant la famille est au hit-parade des sondages. Une natalité durablement équilibrée est un enjeu économique et social majeur. Le principe de solidarité horizontale est le seul qui soit à même de mobiliser toutes les classes de la population. Sinon le risque est grand de faire des enfants une « affaire de pauvres ». Les outils de la politique familiale : 1. Le quotient familial Le quotient familial est une exception française. Il consiste à diviser le revenu imposable du contribuable en un certain nombre de parts. Ces parts sont attribuées en fonction du statut familial (célibataire, marié, pacsé, ...) du contribuable et du nombre de personnes à sa charge. Les critiques qui lui sont faites : Il ne bénéficie pas aux ménages non imposables ! Cette critique est en grande partie fausse. Il y a environ 52,7 % de ménages imposables et 47,3 % de ménages non imposables. Parmi ces 47,3 % de ménages non imposables, près de la moitié sont non imposables justement du fait du quotient familial. C’est le jeu du quotient familial qui les rend non imposables. Quant à l’autre moitié des ménages non imposables, ils bénéficient de prestations diverses (allocation de rentrée scolaire, allocation logement, allocation de parent isolé, etc) ou d’autres avantages (taux de bourses plus élevé, par exemple) dont ne bénéficient pas les ménages imposables. Page 4 POLITIQUE FAMILIALE L’avantage résultant du quotient familial est d’autant plus important que le revenu est élevé. Tout d’abord l’avantage fiscal est plafonné. Il ne peut excéder 2 336 € par demi-part. Ensuite il faut tenir compte de la progressivité du barème : l’impôt payé par une famille aux revenus importants est toujours, même avec le quotient, plus élevé que celui payé par une famille ayant le même nombre d’enfants et doté de revenus moindres. Il s’agit ici de la notion même de solidarité horizontale qui permet de tenir compte de « la capacité contributive » conformément à la déclaration des droits de l’Homme et du Citoyen. Quant au remplacement du quotient familial par un crédit d’impôt, elle présente la difficulté d’évaluer exactement le « coût » d’un enfant (vit-il avec sa famille par exemple) et d’autre part le risque d’une insuffisante revalorisation au fil des ans (exemple des allocations familiales, article 40 de la Constitution). 2. Le quotient conjugal Le quotient conjugal est destiné à atténuer la charge fiscale des ménages. Chacun des époux (mariage) ou des partenaires (pacsés) ont droit à une part. L’avantage n’est pas plafonné. le plus élevé. Une telle affirmation repose sur une pure construction intellectuelle : celle de supposer que c’est le revenu le plus élevé qui est taxé dans les tranches inférieures du barème, et le revenu le moins élevé qui est taxé dans les tranches supérieures. Or on ne peut raisonner ainsi puisqu’il est fait masse du revenu total du foyer fiscal. L’imposition commune des couples avec quotient conjugal se traduit toujours par un impôt moins élevé que le total des deux impôts frappant les deux revenus dans le cas d’une imposition séparée. La meilleure preuve en est que les couples pacsés ont longtemps revendiqué, et obtenu, l’imposition commune dès l’année de la conclusion du PACS. Alors que, lors de la loi créant le PACS, l’imposition commune n’était pratiquée que deux ans après la conclusion du PACS. Certains y voient également une forme de « moralisme » désuet et une désincitation au travail des femmes. Quant à l’affirmation selon laquelle le quotient conjugal constituerait une désincitation au travail des femmes, c’est là que l’on peut parler de moralisme ! Il s‘agit en effet d’un a priori idéologique qui fait fi du libre choix des couples. Cette affirmation est par ailleurs caractéristique d’un parti pris pour l’individualisation des droits sociaux. Les critiques qui lui sont faites aujourd’hui : 3. La fusion de l’impôt et de la CSG Cela aboutirait, dans le cas où les 2 conjoints ou pacsés travaillent, à ce que le revenu le moins élevé est surimposé par rapport à ce que serait son imposition en cas de taxation séparée. L’idée de fusionner l’IR et la CSG peut apparaître en première approche séduisante. Il est inexact de dire que le revenu le moins élevé est surtaxé par rapport au revenu le plus élevé. Cette affirmation provient d’une confusion savamment entretenue entre le taux moyen d’imposition et le taux marginal d’imposition. En effet, si après avoir calculé le total de l’impôt dû par le foyer fiscal on rapporte ensuite le revenu le moins élevé à ce total d’impôt, il est exact que souvent (mais pas toujours), la fraction de l’impôt due à raison du revenu le moins élevé est d’un montant plus important que l’impôt calculé sur ce même revenu selon une taxation séparée (taux moyen). Mais il est inexact de dire que le taux de l’impôt qui frappe ce revenu moins élevé (taux marginal) est plus lourd que celui qui frappe le revenu Elle présenterait les avantages: d’augmenter le nombre de personnes imposables : un plus grand nombre de personnes sont assujetties à la CSG qu’à l’impôt sur le revenu, de taxer des revenus qui actuellement sont notoirement sous-imposés. Mais elle présente les risques suivants: elle accroît le risque que le quotient familial soit supprimé pour des raisons de plus grandes facilités dans le calcul de l’impôt (même si techniquement il est possible de maintenir le quotient familial en cas de fusion, c’est tout de même un peu compliqué), un risque de pénalisation des familles si la CSG n’est pas familialisée. En effet, actuellement, une famille avec enfants paie, pour Page 5 . . . L E S D É B AT S A C T U E L S des revenus identiques, exactement le même montant de CSG qu’un célibataire ou un couple sans enfants. rer la trésorerie de l’Etat par des mesures incitant un plus grand nombre de contribuables à se mensualiser un risque de fragilisation du financement de la protection sociale. En effet, l’intégralité du produit de la CSG est affectée au budget social de la Nation (CNAV et CNAF). Noter toutefois que déjà 90% des contribuables sont déjà mensualisés. Le risque est alors que du fait de la fusion avec l’IR, le produit de la CSG ne soit au fil du temps utilisé pour combler le déficit du budget de l’Etat. D’où la nécessité alors d’instituer un autre prélèvement pour financer le budget social. Il est donc très important de conserver la « sanctuarisation » de la CSG au profit du budget social. 4. La retenue à la source Le principe consiste à prélever l’impôt sur le revenu à sa source, au fur et à mesure qu’il est perçu par le contribuable. Les partisans de cette retenue avance les arguments suivants : cela débarrasserait les contribuables d’avoir à faire une déclaration de revenus, cela réduirait le décalage de temps entre la perception du revenu et son imposition, cela améliorerait la trésorerie de l’Etat. En réalité la retenue à la source présenterait les inconvénients suivants : elle ne pourrait réellement s’appliquer que pour les salaires et certains revenus du capital, elle transformerait les employeurs en percepteurs de l’impôt, ce qui n’est pas leur rôle (Ils perçoivent déjà pour le compte de l’Etat l’essentiel de la TVA), pour pratiquer la retenue, les employeurs devront connaître le taux d’imposition moyen de l’année précédente de leurs salariés, d’où un risque de connaissance des revenus autres que les salaires et une intrusion dans la vie privée des salariés. Cette perception par l’employeur risque, en cas d’erreur, d’être source de contentieux avec l’administration fiscale et leurs salariés. La retenue à la source ne dispense pas en tout état de cause d’une déclaration récapitulative. Solution de remplacement : rapprocher la perception du revenu et son imposition, et améliorer. 5. Les droits familiaux en matière de retraite Il s’agit, pour l’essentiel, en plus de la majoration de durée d’assurance pour les femmes ayant élevé des enfants, de la majoration de la pension de retraite pour les personnes ayant élevé au moins 3 enfants applicable dans le régime de base de la sécurité sociale, dans le régime des fonctionnaires, et dans certains régimes de retraite complémentaire. Ces majorations sont de 10 % de la pension de base pour 3 enfants et 5 % par enfant en plus du troisième. Elles ne sont pas soumises à l’impôt sur le revenu. Certains milieux voudraient supprimer ces majorations ou les rendre forfaitaires. Leur argumentation repose sur l’idée que les bénéficiaires actuels de ces majorations, une fois arrivés à l’âge de la retraite, n’ont plus de charges d’enfants. Cette affirmation doit être combattue pour les raisons suivantes: - d’une part, il y a une forte proportion de retraités qui ont encore des enfants à charge (familles nombreuses notamment), - d’autre part, les retraités n’ayant plus d’enfants à charge ont eu, lors de leur période d’activité, des possibilités plus réduites que les ménages sans enfants, pour se constituer une épargne en vue de la retraite du fait de leurs charges d’enfants pendant cette période Quant à la forfaitisation de la majoration, on ne voit pas le fondement sauf à forfaitiser aussi les surcotes et décotes. En effet, les retraités qui ont cotisé moins que le nombre d’annuités requises pour bénéficier d’une retraite à taux plein voient leur pension diminuée d’une décote calculée en pourcentage. Ceux qui ont cotisé plus que le nombre d’annuités requises bénéficient d’une surcote calculée elle aussi en pourcentage. Pourquoi donc les majorations de retraite pour avoir élevé des enfants devraient être les seules Page 6 AUTRES MODES DE FINANCEMENT à être forfaitaires? pourraient être envisagée dès lors que la surcote En revanche, l’imposition de ces majorations est imposable. Les propositions pour d’autres modes de financement Comme une grande partie (environ 40 %) du financement de la politique familiale repose sur les cotisations des employeurs, l’idée chemine de supprimer ces cotisations pour rendre nos entreprises plus compétitives en allégeant le coût du travail. Il faudrait donc trouver de nouveaux modes de financement : 1- La TVA sociale ? Une majoration d’un (ou de tous) les taux de TVA permettrait ce financement en ayant l’avantage de favoriser la production sur place et de mieux lutter contre les produits importés. Si l’on veut compenser en totalité les cotisations des employeurs, cela nécessite de majorer de 3,5 points les taux de TVA. Si l’on peut penser que cela se traduira par une baisse du coût du travail, certaines entreprises situées dans des secteurs peu concurrentiels ne risquent-elles pas d’augmenter leur marge (ou d’augmenter les salaires. Cela serait profitable aux familles mais ne réduirait pas le coût du travail ce qui est l’objectif recherché). Par ailleurs, est-il totalement illégitime que les employeurs financent la politique familiale ? 2- Une augmentation de la CSG ? La valeur d’un point de CSG affectée à la sécurité sociale est actuellement de 11,4 milliards d’euros. Certains préconisent un relèvement des taux. D’autres proposent de supprimer la déduction partielle de l’impôt sur le revenu de la CSG. Inconvénients : perte de pouvoir d‘achat des ménages et non familialisation de la CSG. Avantages : cela entraînerait une légère diminution des inégalités de niveau de vie du fait du caractère redistributif de la CSG. Les ménages modestes seraient moins affectés. 3- Une cotisation sur la valeur ajoutée ? L’assiette des cotisations ne serait plus la masse salariale mais la valeur ajoutée de l’entreprise. Cela serait intéressant dans les secteurs qui emploient une main d’œuvre nombreuse ou hautement qualifiée. En revanche, elle serait pénalisante dans l’industrie où le capital a une place prépondérante. Aussi, nécessité d’une modulation par branche. Elle ne pénaliserait pas les entreprises exportatrices. Une solution envisageable : un « mix » de ces pistes ? Il en résulte donc que la politique familiale est un ensemble cohérent qui repose sur 4 piliers fondamentaux : Les allocations familiales allouées sans conditions de ressources (principe d’universalité). Les prestations allouées sous conditions de ressources pour tenir compte des besoins de certaines familles spécifiques (principe de spécificité). Le quotient familial qui assure la solidarité horizontale. les aides à la parentalité (modes de garde collectifs ou individuels selon le libre choix des parents, congé parental d’éducation, etc). Cet ensemble forme un tout cohérent et porter atteinte à l’un de ces quatre piliers c’est remettre en cause la politique familiale dans son ensemble. Mériadec RIVIERE Page 7 I N F O R M A T I O N L’Association des Familles de Meudon vous invite à deux conférences le 24 et 29 mars 2012 Harcèlement à l’école : le 0808 80 70 10 à votre écoute Claques, injures, rumeurs… Dans le cadre de la campagne contre le harcèlement à l’école lancée par le ministère de l’éducation nationale, de la jeunesse et de la vie associative, retrouvez le numéro d’appel « stop harcèlement » au 0808 80 70 10. Ouvert du lundi au vendredi de 9h à 21h et le samedi de 9h à 13h (sauf les jours fériés), ce numéro est accessible gratuitement depuis les téléphones fixes et mobiles. A l’autre bout du fil, des conseillerspsychologues, des juristes et des conseillers scolaires sont à votre écoute afin de vous donner des conseils et de vous mettre en contact avec le référent « harcèlement » présent au sein de chaque académie. D’autre part, le numéro « net écoute » est joignable au 0820 200 000 pour répondre à toutes vos questions sur le cyber-harcèlement. Ce numéro gratuit, anonyme et confidentiel est ouvert du lundi au vendredi de 9h à 19h. Un écoutant vous apporte ses réponses en fonction de votre profil (élèves, parents, professionnels de l’éducation). Réflexion Le genre et le nombre Le nombre, on connaît : le singulier, c’est l’enfant unique, le pluriel, c’est la famille nombreuse ! Le genre…, ça devient très compliqué. D’abord, il y a eu des gens qui voulaient absolument que l’on distingue les hommes et les femmes dans les noms de métiers. Ils refusaient qu’une femme soit avocat, écrivain, ou ingénieur, alors même que le fonctionnement du français donne le masculin comme élément neutre, de base, et que, donc, un nom « masculin » englobe de facto les deux genres; quand on parle de l’Homme, on parle de tous les êtres humains quel que soit leur sexe. Je me rappelle cette règle de mon vieux livre de grammaire « le masculin l’emporte sur le féminin », illustré d’un bandeau en haut de la page : au tir à la corde, l’équipe des garçons l’emportait sur l’équipe des filles ! Illustration facile, mais fausse, et qui a dû donner des boutons aux féministes ! Ce n’est pas parce que les garçons sont plus forts que l’on accorde les adjectifs au masculin si le groupe est mixte, c’est parce qu’ils sont neutres : il leur manque le petit plus qui marque le féminin. Et maintenant, des gens nous disent - ce sont les mêmes ! - que les hommes et les femmes ne sont pas différents, qu’il ne faut pas monter en épingle la différence sexuelle, que tout cela n’est « que culturel » (comme si le culturel n’était pas constitutif de l’Homme!), et qu’il ne faut surtout pas coller une étiquette « fille » ou « garçon » à un enfant, de peur de l’empêcher de choisir en toute liberté son « genre », indépendamment du sexe que la nature lui a donné. (cf.le Bulletin n°102 de la Fédération Nationale de la Médaille de la Famille Française). Alors comme chacun peut choisir son « genre », on va laisser les élèves choisir le genre des noms, comme ça, il n’y aura plus de fautes d’ accord, et cela fera moins de travail pour les correcteurs ! Mais la vérité n’y trouve pas son compte . Laurence RAGUENET FNMFF L A V I E D E L’ U D AF Emploi Bienvenue à : Laure DUSSAULE, déléguée mandataire judiciaire Estelle ARZALIER, stagiaire Service PJM U D AF 9 2 10 bis avenue du Général Leclerc 92210 Saint-Cloud Services Tutelles 01 41 12 83.60 Service info Familles 01 46.02.82.63 Service médiation 01.46.02.95.24 Service Institution 01.41.12.82.50